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Parcours de femmes

épisode 56 - Sarah Bovy

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10min |14/04/2024
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Parcours de femmes

épisode 56 - Sarah Bovy

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Description

Pour ce nouvel épisode de parcours de femmes, nous avons le plaisir de vous présenter le portrait d’une Belge fan de sport automobile : celui de Sarah Bovy.

Elle réalise son rêve en intégrant le programme « Iron dames » fondé par Déborah Mayer qui va lui permettre de participer aux championnats du monde d’endurance avec en ligne de mire les 24 heures du Mans.

Voici le parcours d’une femme amoureuse du volant.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Parcours de femme On vit une vie un peu particulière dans notre rôle de pilote de course on voyage beaucoup, on voit des choses extraordinaires mais au final en fait on est des gens très très normaux et basiques j'ai fait plein de choses en dehors de la course parce que justement même si j'étais en TP et que je voulais absolument faire ça Je savais aussi qu'il fallait vivre et pas mettre sa vie en pause pendant les 15 ans que ça m'a pris pour devenir professionnelle. On dit toujours qu'il faut être au bon endroit au bon moment. Et moi, je dis qu'en fait, je me suis donné toutes mes chances en étant dans plein d'endroits, à plein de moments. Le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout. Parcours de femme, Sarah Bovy. Bonjour, je m'appelle Sarah Bovy, j'ai 34 ans, je suis belge et je suis pilote de course pour les Iron Dames. Je vis à Bruxelles depuis 15 ans et je suis originaire de la région liégeoise en fait, la région francophone en Belgique.

  • #1

    Il est encore rare de trouver des pilotes de course automobiles professionnels et les femmes. Nous sommes donc heureux de vous présenter Sarah Bovy, membre de l'équipe Iron Dames, qui défie les hommes sur tous les circuits du monde. Son histoire commence par un coup de foudre, quelque part en Belgique.

  • #0

    Le village dans lequel mes parents habitent actuellement, c'est un peu au sud de Liège, Liège qui est aussi au sud-est de Bruxelles. Pour vous donner une idée, à ceux qui connaissent un peu le sport automobile, c'est à 45 minutes de Spa-Francorchamps, ce qui veut dire que j'ai vraiment grandi avec le circuit à proximité immédiate de là où j'étais. Et vraiment, c'est une très belle région, notamment pour ceux qui aiment, par exemple, faire du cyclisme, etc. Parce que c'est la région des Ardennes, c'est la région la plus vallonnée de Belgique. J'ai beaucoup grandi, notamment chez mes grands-parents. Et donc, c'est vrai que les week-ends, je les passais beaucoup à jouer avec mes cousins, cousines, dans leur maison. Une fois de plus, on a une grande famille qui a vraiment eu des enfants tous dans la même tranche d'âge. Donc... Mes cousins et cousines étaient un peu mes petits frères et sœurs, et j'ai aussi une vraie petite sœur qui se joignait au groupe. Je passais pas beaucoup de moments seul, je passais beaucoup de moments avec ma famille, et c'est quelque chose que j'essaie de garder, que j'essaie de garder encore, même si c'est un peu plus difficile maintenant qu'on est adulte évidemment. On a beaucoup bougé quand j'étais très jeune. C'est pour ça que je n'ai pas un village d'enfance, un endroit où j'ai grandi. Je n'ai pas une école primaire dont je me souvienne parce que j'en ai fait tellement. Donc oui, c'est un peu particulier comme enfance. Mais moi, j'ai bien aimé. Ça m'a permis de voir plein de choses différentes et j'en ai gardé plutôt des bons souvenirs. J'ai découvert le casting un peu sur le tard, un peu par hasard, vraiment en mode... Tiens, qu'est-ce qu'on fait ce week-end si on allait faire un kart, quoi ? Mais comme on aurait pu aller faire un bowling ou quoi que ce soit d'autre comme activité, un petit peu de loisir, quoi. Et moi, en fait, je suis sorti de ce kart complètement... Complètement accro, il m'a suffit d'une demi-heure de kart pour vraiment dire ok, papa, moi c'est ça que je veux faire plus tard. Il faut savoir que mon père a été pilote de course quand il était plus jeune. Mais il a arrêté avant ma naissance, donc moi en fait j'ai pas du tout été baignée dans le monde de la course. Quand j'ai émis le souhait d'essayer d'aller plus loin dans ce sport, il a trouvé que c'était génial de partager ça avec moi. Et évidemment il m'a énormément soutenue, il m'a beaucoup aidée au début, il m'a emmenée faire mes premières compétitions de karting. Et puis ensuite on a travaillé ensemble à essayer de monter les échelons du sport automobile qui sont incroyablement difficiles d'accès. Et au final, oui, c'est une passion qu'on partage depuis presque 20 ans maintenant.

  • #1

    Pour devenir professionnel, Sarah Bovy a su faire preuve de patience, d'intelligence et de stratégie.

  • #0

    Il faut savoir qu'en sport automobile, quand je dis que c'est difficile d'accès, pour moi, le facteur le plus difficile à ouvrir, c'est vraiment l'aspect financier. Pour un jeune de 14-15 ans qui veut faire sa première saison de compétition en karting, on va vite arriver à des budgets qui vont... qui vont aller au-dessus de 80 000 euros la saison pour faire quelques courses. Il faut déjà pouvoir investir ce genre de sommes pendant quelques années, essayer de faire un passage vers la monoplace, où on va tout de suite parler de budget, où on va aller jusqu'à 2 ou 300 000 euros pour les formules de promotion, on appelle ça. Et c'est seulement à partir de là que vous pouvez peut-être espérer intéresser quelques sponsors. C'est clairement un sport d'argent, c'est clairement un sport où il est difficile d'accès à cause de l'argent, et ça qu'on soit... Un petit garçon ou une petite fille. Au final, le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout, et en essayant finalement d'utiliser ça pour attirer un peu l'attention sur moi, et avec cette attention, essayer de convaincre des sponsors de me suivre, même si au final, je n'avais encore rien prouvé du tout. Moi, je me suis fixé comme objectif, un jour, je voudrais vivre de ma passion. Donc je voulais d'une manière ou d'une autre faire du sport automobile, mon métier, et gagner ma vie grâce à ça. Alors soit en tant que pilote, soit en tant que journaliste, soit en tant qu'instructeur. J'avais pas vraiment mis de... Évidemment en tant que pilote c'est ce que je préférerais faire, mais je m'étais pas mis... Voilà, si t'y arrives pas en tant que pilote, c'est un échec de vie. Et du coup en fait, moi j'ai vécu du sport automobile dans différents autres rôles avant de vraiment me consacrer au pilotage. J'ai fait plein d'autres choses à côté. J'ai travaillé comme chasseur de tête dans l'industrie pharmaceutique, j'ai été serveuse dans des restos, j'ai un diplôme en marketing et en gestion. J'ai fait plein de choses en dehors de la course, mais qui sont des choses qui m'ont formé moi et qui ont fait que je suis la personne que je suis aujourd'hui. J'ai été consultante, j'ai fait de la gestion de réseaux sociaux, j'ai été instructeur pour Lamborghini pendant des années. Je me suis créée une carrière qui était liée à ce que je faisais sur les circuits. mais qui n'était pas spécialement une carrière en tant que pilote de course. Et ça m'a permis, en fait, de rester avec un pied à l'étrier, et de rester prête pour si un jour j'avais vraiment l'opportunité que je ne voulais pas laisser passer. Et c'est sûr qu'avoir le circuit de Spa juste à côté, une fois que j'ai été mordu de Sporoto, ça a été chouette, parce que ça m'a permis d'être quand même assez régulièrement au circuit, d'y être. Comme c'est un sport un petit peu d'opportunité, en tout cas ça a été mon cas pendant des années, la possibilité de pouvoir être au circuit régulièrement, de voir du monde, de me montrer, d'expliquer ce que je voulais faire, de pouvoir sauter un peu à l'improviste dans une voiture ici ou là, pour moi ça a été capital dans la construction de ma carrière.

  • #1

    Avec le team Harold James, Sarah Bovie participe au championnat du monde en dioconse avec en ligne de mire les 24 andiocons.

  • #0

    On a été rassemblés par Deborah, Deborah Mayer, qui est la fondatrice du projet Iron Dames, qui est la première à Iron Dames. On a été rassemblés et Deborah nous a dit, voilà, vous allez faire ce que vous avez toujours voulu faire. On va vous donner les moyens de le faire. On va vous donner la bagnole, le team. On va vous mettre dans les meilleures conditions pour pouvoir extraire le meilleur résultat possible de votre talent de pilote de course. on va créer quelque chose de plus grand. Ça représente pour moi la consécration de tout ce que j'ai toujours eu envie de faire en sport automobile et le lancement de ma carrière, en tout cas internationale, ça c'est certain. Mais je pense que le projet Iron Dames représente bien plus que ça, bien plus que ce que ça représente pour moi. Je pense que ça a une... Ça fait du bruit et ça change les choses à un niveau qui est bien plus important que ma petite personne et ma petite carrière personne, on va dire. Ça représente l'envie d'utiliser le sport comme un... un moyen de promotion de l'image de la femme, et j'ai même envie de pousser jusqu'à dire l'image de la femme forte, de la femme qui accomplit des choses, qui a confiance en elle, qui n'a pas de limite finalement qui soit liée à son genre, et c'est pour ça que pour moi, dans le projet Iron Dames, on utilise le sport comme un vecteur de communication, mais pour quelque chose finalement qui est bien plus grand que... que juste des voitures qui tournent en rond sur un circuit. Je suis toujours prudente avec l'aspect. Tiens, est-ce que vous êtes un projet féministe ? Non, on est un projet sportif. On est des athlètes de haut niveau qui veulent performer au meilleur niveau possible. Et il se trouve qu'on est des femmes dans un monde d'hommes. Quand on est sur une voiture entièrement rose, avec une combinaison rose, on donne à cette couleur, j'espère, de la puissance, une reconnaissance de réussite. Et donc en fait, on essaye de se réapproprier le rose, non pas comme une couleur de poupée Barbie un peu cliché, mais comme une couleur où on se dit, ça c'est la couleur d'une voiture qui gagne. Ce que nous on fait à notre niveau en sport automobile, on veut que ça inspire des femmes à devenir ingénieurs, on veut que ça inspire des femmes... à devenir chef d'entreprise, à prendre des positions au placé, et à se dire, au final, si on est compétente, qu'on a les skills, qu'on a le talent pour opérer à ce niveau-là, c'est pas le fait d'être une femme qui devrait être une limite, en fait.

  • #1

    Salma a de belles courses devant elle, et la suite de sa carrière est déjà tout tracée.

  • #0

    Ce qui a de chouette dans mon parcours de vie, c'est que tout ce que j'ai fait avant m'a permis de me confirmer à moi-même que je veux rester dans le sport automobile, que même si je ne suis pas pilote de course, j'aime l'environnement du sport auto, j'aime travailler dans ce domaine-là. C'est mon souhait dans le futur, c'est de ne pas abandonner ce sport auto qui a été le fil rouge de ma vie depuis toujours. Je ne me vois pas passer le reste de ma vie loin des circuits une fois que tout ça sera fini.

  • #1

    Merci, ça va. on se donne rendez-vous sur la ligne d'arrivée

  • #0

    Retrouvez Parcours de Femmes sur Twitter Instagram

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Pour ce nouvel épisode de parcours de femmes, nous avons le plaisir de vous présenter le portrait d’une Belge fan de sport automobile : celui de Sarah Bovy.

Elle réalise son rêve en intégrant le programme « Iron dames » fondé par Déborah Mayer qui va lui permettre de participer aux championnats du monde d’endurance avec en ligne de mire les 24 heures du Mans.

Voici le parcours d’une femme amoureuse du volant.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • #0

    Parcours de femme On vit une vie un peu particulière dans notre rôle de pilote de course on voyage beaucoup, on voit des choses extraordinaires mais au final en fait on est des gens très très normaux et basiques j'ai fait plein de choses en dehors de la course parce que justement même si j'étais en TP et que je voulais absolument faire ça Je savais aussi qu'il fallait vivre et pas mettre sa vie en pause pendant les 15 ans que ça m'a pris pour devenir professionnelle. On dit toujours qu'il faut être au bon endroit au bon moment. Et moi, je dis qu'en fait, je me suis donné toutes mes chances en étant dans plein d'endroits, à plein de moments. Le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout. Parcours de femme, Sarah Bovy. Bonjour, je m'appelle Sarah Bovy, j'ai 34 ans, je suis belge et je suis pilote de course pour les Iron Dames. Je vis à Bruxelles depuis 15 ans et je suis originaire de la région liégeoise en fait, la région francophone en Belgique.

  • #1

    Il est encore rare de trouver des pilotes de course automobiles professionnels et les femmes. Nous sommes donc heureux de vous présenter Sarah Bovy, membre de l'équipe Iron Dames, qui défie les hommes sur tous les circuits du monde. Son histoire commence par un coup de foudre, quelque part en Belgique.

  • #0

    Le village dans lequel mes parents habitent actuellement, c'est un peu au sud de Liège, Liège qui est aussi au sud-est de Bruxelles. Pour vous donner une idée, à ceux qui connaissent un peu le sport automobile, c'est à 45 minutes de Spa-Francorchamps, ce qui veut dire que j'ai vraiment grandi avec le circuit à proximité immédiate de là où j'étais. Et vraiment, c'est une très belle région, notamment pour ceux qui aiment, par exemple, faire du cyclisme, etc. Parce que c'est la région des Ardennes, c'est la région la plus vallonnée de Belgique. J'ai beaucoup grandi, notamment chez mes grands-parents. Et donc, c'est vrai que les week-ends, je les passais beaucoup à jouer avec mes cousins, cousines, dans leur maison. Une fois de plus, on a une grande famille qui a vraiment eu des enfants tous dans la même tranche d'âge. Donc... Mes cousins et cousines étaient un peu mes petits frères et sœurs, et j'ai aussi une vraie petite sœur qui se joignait au groupe. Je passais pas beaucoup de moments seul, je passais beaucoup de moments avec ma famille, et c'est quelque chose que j'essaie de garder, que j'essaie de garder encore, même si c'est un peu plus difficile maintenant qu'on est adulte évidemment. On a beaucoup bougé quand j'étais très jeune. C'est pour ça que je n'ai pas un village d'enfance, un endroit où j'ai grandi. Je n'ai pas une école primaire dont je me souvienne parce que j'en ai fait tellement. Donc oui, c'est un peu particulier comme enfance. Mais moi, j'ai bien aimé. Ça m'a permis de voir plein de choses différentes et j'en ai gardé plutôt des bons souvenirs. J'ai découvert le casting un peu sur le tard, un peu par hasard, vraiment en mode... Tiens, qu'est-ce qu'on fait ce week-end si on allait faire un kart, quoi ? Mais comme on aurait pu aller faire un bowling ou quoi que ce soit d'autre comme activité, un petit peu de loisir, quoi. Et moi, en fait, je suis sorti de ce kart complètement... Complètement accro, il m'a suffit d'une demi-heure de kart pour vraiment dire ok, papa, moi c'est ça que je veux faire plus tard. Il faut savoir que mon père a été pilote de course quand il était plus jeune. Mais il a arrêté avant ma naissance, donc moi en fait j'ai pas du tout été baignée dans le monde de la course. Quand j'ai émis le souhait d'essayer d'aller plus loin dans ce sport, il a trouvé que c'était génial de partager ça avec moi. Et évidemment il m'a énormément soutenue, il m'a beaucoup aidée au début, il m'a emmenée faire mes premières compétitions de karting. Et puis ensuite on a travaillé ensemble à essayer de monter les échelons du sport automobile qui sont incroyablement difficiles d'accès. Et au final, oui, c'est une passion qu'on partage depuis presque 20 ans maintenant.

  • #1

    Pour devenir professionnel, Sarah Bovy a su faire preuve de patience, d'intelligence et de stratégie.

  • #0

    Il faut savoir qu'en sport automobile, quand je dis que c'est difficile d'accès, pour moi, le facteur le plus difficile à ouvrir, c'est vraiment l'aspect financier. Pour un jeune de 14-15 ans qui veut faire sa première saison de compétition en karting, on va vite arriver à des budgets qui vont... qui vont aller au-dessus de 80 000 euros la saison pour faire quelques courses. Il faut déjà pouvoir investir ce genre de sommes pendant quelques années, essayer de faire un passage vers la monoplace, où on va tout de suite parler de budget, où on va aller jusqu'à 2 ou 300 000 euros pour les formules de promotion, on appelle ça. Et c'est seulement à partir de là que vous pouvez peut-être espérer intéresser quelques sponsors. C'est clairement un sport d'argent, c'est clairement un sport où il est difficile d'accès à cause de l'argent, et ça qu'on soit... Un petit garçon ou une petite fille. Au final, le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout, et en essayant finalement d'utiliser ça pour attirer un peu l'attention sur moi, et avec cette attention, essayer de convaincre des sponsors de me suivre, même si au final, je n'avais encore rien prouvé du tout. Moi, je me suis fixé comme objectif, un jour, je voudrais vivre de ma passion. Donc je voulais d'une manière ou d'une autre faire du sport automobile, mon métier, et gagner ma vie grâce à ça. Alors soit en tant que pilote, soit en tant que journaliste, soit en tant qu'instructeur. J'avais pas vraiment mis de... Évidemment en tant que pilote c'est ce que je préférerais faire, mais je m'étais pas mis... Voilà, si t'y arrives pas en tant que pilote, c'est un échec de vie. Et du coup en fait, moi j'ai vécu du sport automobile dans différents autres rôles avant de vraiment me consacrer au pilotage. J'ai fait plein d'autres choses à côté. J'ai travaillé comme chasseur de tête dans l'industrie pharmaceutique, j'ai été serveuse dans des restos, j'ai un diplôme en marketing et en gestion. J'ai fait plein de choses en dehors de la course, mais qui sont des choses qui m'ont formé moi et qui ont fait que je suis la personne que je suis aujourd'hui. J'ai été consultante, j'ai fait de la gestion de réseaux sociaux, j'ai été instructeur pour Lamborghini pendant des années. Je me suis créée une carrière qui était liée à ce que je faisais sur les circuits. mais qui n'était pas spécialement une carrière en tant que pilote de course. Et ça m'a permis, en fait, de rester avec un pied à l'étrier, et de rester prête pour si un jour j'avais vraiment l'opportunité que je ne voulais pas laisser passer. Et c'est sûr qu'avoir le circuit de Spa juste à côté, une fois que j'ai été mordu de Sporoto, ça a été chouette, parce que ça m'a permis d'être quand même assez régulièrement au circuit, d'y être. Comme c'est un sport un petit peu d'opportunité, en tout cas ça a été mon cas pendant des années, la possibilité de pouvoir être au circuit régulièrement, de voir du monde, de me montrer, d'expliquer ce que je voulais faire, de pouvoir sauter un peu à l'improviste dans une voiture ici ou là, pour moi ça a été capital dans la construction de ma carrière.

  • #1

    Avec le team Harold James, Sarah Bovie participe au championnat du monde en dioconse avec en ligne de mire les 24 andiocons.

  • #0

    On a été rassemblés par Deborah, Deborah Mayer, qui est la fondatrice du projet Iron Dames, qui est la première à Iron Dames. On a été rassemblés et Deborah nous a dit, voilà, vous allez faire ce que vous avez toujours voulu faire. On va vous donner les moyens de le faire. On va vous donner la bagnole, le team. On va vous mettre dans les meilleures conditions pour pouvoir extraire le meilleur résultat possible de votre talent de pilote de course. on va créer quelque chose de plus grand. Ça représente pour moi la consécration de tout ce que j'ai toujours eu envie de faire en sport automobile et le lancement de ma carrière, en tout cas internationale, ça c'est certain. Mais je pense que le projet Iron Dames représente bien plus que ça, bien plus que ce que ça représente pour moi. Je pense que ça a une... Ça fait du bruit et ça change les choses à un niveau qui est bien plus important que ma petite personne et ma petite carrière personne, on va dire. Ça représente l'envie d'utiliser le sport comme un... un moyen de promotion de l'image de la femme, et j'ai même envie de pousser jusqu'à dire l'image de la femme forte, de la femme qui accomplit des choses, qui a confiance en elle, qui n'a pas de limite finalement qui soit liée à son genre, et c'est pour ça que pour moi, dans le projet Iron Dames, on utilise le sport comme un vecteur de communication, mais pour quelque chose finalement qui est bien plus grand que... que juste des voitures qui tournent en rond sur un circuit. Je suis toujours prudente avec l'aspect. Tiens, est-ce que vous êtes un projet féministe ? Non, on est un projet sportif. On est des athlètes de haut niveau qui veulent performer au meilleur niveau possible. Et il se trouve qu'on est des femmes dans un monde d'hommes. Quand on est sur une voiture entièrement rose, avec une combinaison rose, on donne à cette couleur, j'espère, de la puissance, une reconnaissance de réussite. Et donc en fait, on essaye de se réapproprier le rose, non pas comme une couleur de poupée Barbie un peu cliché, mais comme une couleur où on se dit, ça c'est la couleur d'une voiture qui gagne. Ce que nous on fait à notre niveau en sport automobile, on veut que ça inspire des femmes à devenir ingénieurs, on veut que ça inspire des femmes... à devenir chef d'entreprise, à prendre des positions au placé, et à se dire, au final, si on est compétente, qu'on a les skills, qu'on a le talent pour opérer à ce niveau-là, c'est pas le fait d'être une femme qui devrait être une limite, en fait.

  • #1

    Salma a de belles courses devant elle, et la suite de sa carrière est déjà tout tracée.

  • #0

    Ce qui a de chouette dans mon parcours de vie, c'est que tout ce que j'ai fait avant m'a permis de me confirmer à moi-même que je veux rester dans le sport automobile, que même si je ne suis pas pilote de course, j'aime l'environnement du sport auto, j'aime travailler dans ce domaine-là. C'est mon souhait dans le futur, c'est de ne pas abandonner ce sport auto qui a été le fil rouge de ma vie depuis toujours. Je ne me vois pas passer le reste de ma vie loin des circuits une fois que tout ça sera fini.

  • #1

    Merci, ça va. on se donne rendez-vous sur la ligne d'arrivée

  • #0

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Pour ce nouvel épisode de parcours de femmes, nous avons le plaisir de vous présenter le portrait d’une Belge fan de sport automobile : celui de Sarah Bovy.

Elle réalise son rêve en intégrant le programme « Iron dames » fondé par Déborah Mayer qui va lui permettre de participer aux championnats du monde d’endurance avec en ligne de mire les 24 heures du Mans.

Voici le parcours d’une femme amoureuse du volant.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Parcours de femme On vit une vie un peu particulière dans notre rôle de pilote de course on voyage beaucoup, on voit des choses extraordinaires mais au final en fait on est des gens très très normaux et basiques j'ai fait plein de choses en dehors de la course parce que justement même si j'étais en TP et que je voulais absolument faire ça Je savais aussi qu'il fallait vivre et pas mettre sa vie en pause pendant les 15 ans que ça m'a pris pour devenir professionnelle. On dit toujours qu'il faut être au bon endroit au bon moment. Et moi, je dis qu'en fait, je me suis donné toutes mes chances en étant dans plein d'endroits, à plein de moments. Le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout. Parcours de femme, Sarah Bovy. Bonjour, je m'appelle Sarah Bovy, j'ai 34 ans, je suis belge et je suis pilote de course pour les Iron Dames. Je vis à Bruxelles depuis 15 ans et je suis originaire de la région liégeoise en fait, la région francophone en Belgique.

  • #1

    Il est encore rare de trouver des pilotes de course automobiles professionnels et les femmes. Nous sommes donc heureux de vous présenter Sarah Bovy, membre de l'équipe Iron Dames, qui défie les hommes sur tous les circuits du monde. Son histoire commence par un coup de foudre, quelque part en Belgique.

  • #0

    Le village dans lequel mes parents habitent actuellement, c'est un peu au sud de Liège, Liège qui est aussi au sud-est de Bruxelles. Pour vous donner une idée, à ceux qui connaissent un peu le sport automobile, c'est à 45 minutes de Spa-Francorchamps, ce qui veut dire que j'ai vraiment grandi avec le circuit à proximité immédiate de là où j'étais. Et vraiment, c'est une très belle région, notamment pour ceux qui aiment, par exemple, faire du cyclisme, etc. Parce que c'est la région des Ardennes, c'est la région la plus vallonnée de Belgique. J'ai beaucoup grandi, notamment chez mes grands-parents. Et donc, c'est vrai que les week-ends, je les passais beaucoup à jouer avec mes cousins, cousines, dans leur maison. Une fois de plus, on a une grande famille qui a vraiment eu des enfants tous dans la même tranche d'âge. Donc... Mes cousins et cousines étaient un peu mes petits frères et sœurs, et j'ai aussi une vraie petite sœur qui se joignait au groupe. Je passais pas beaucoup de moments seul, je passais beaucoup de moments avec ma famille, et c'est quelque chose que j'essaie de garder, que j'essaie de garder encore, même si c'est un peu plus difficile maintenant qu'on est adulte évidemment. On a beaucoup bougé quand j'étais très jeune. C'est pour ça que je n'ai pas un village d'enfance, un endroit où j'ai grandi. Je n'ai pas une école primaire dont je me souvienne parce que j'en ai fait tellement. Donc oui, c'est un peu particulier comme enfance. Mais moi, j'ai bien aimé. Ça m'a permis de voir plein de choses différentes et j'en ai gardé plutôt des bons souvenirs. J'ai découvert le casting un peu sur le tard, un peu par hasard, vraiment en mode... Tiens, qu'est-ce qu'on fait ce week-end si on allait faire un kart, quoi ? Mais comme on aurait pu aller faire un bowling ou quoi que ce soit d'autre comme activité, un petit peu de loisir, quoi. Et moi, en fait, je suis sorti de ce kart complètement... Complètement accro, il m'a suffit d'une demi-heure de kart pour vraiment dire ok, papa, moi c'est ça que je veux faire plus tard. Il faut savoir que mon père a été pilote de course quand il était plus jeune. Mais il a arrêté avant ma naissance, donc moi en fait j'ai pas du tout été baignée dans le monde de la course. Quand j'ai émis le souhait d'essayer d'aller plus loin dans ce sport, il a trouvé que c'était génial de partager ça avec moi. Et évidemment il m'a énormément soutenue, il m'a beaucoup aidée au début, il m'a emmenée faire mes premières compétitions de karting. Et puis ensuite on a travaillé ensemble à essayer de monter les échelons du sport automobile qui sont incroyablement difficiles d'accès. Et au final, oui, c'est une passion qu'on partage depuis presque 20 ans maintenant.

  • #1

    Pour devenir professionnel, Sarah Bovy a su faire preuve de patience, d'intelligence et de stratégie.

  • #0

    Il faut savoir qu'en sport automobile, quand je dis que c'est difficile d'accès, pour moi, le facteur le plus difficile à ouvrir, c'est vraiment l'aspect financier. Pour un jeune de 14-15 ans qui veut faire sa première saison de compétition en karting, on va vite arriver à des budgets qui vont... qui vont aller au-dessus de 80 000 euros la saison pour faire quelques courses. Il faut déjà pouvoir investir ce genre de sommes pendant quelques années, essayer de faire un passage vers la monoplace, où on va tout de suite parler de budget, où on va aller jusqu'à 2 ou 300 000 euros pour les formules de promotion, on appelle ça. Et c'est seulement à partir de là que vous pouvez peut-être espérer intéresser quelques sponsors. C'est clairement un sport d'argent, c'est clairement un sport où il est difficile d'accès à cause de l'argent, et ça qu'on soit... Un petit garçon ou une petite fille. Au final, le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout, et en essayant finalement d'utiliser ça pour attirer un peu l'attention sur moi, et avec cette attention, essayer de convaincre des sponsors de me suivre, même si au final, je n'avais encore rien prouvé du tout. Moi, je me suis fixé comme objectif, un jour, je voudrais vivre de ma passion. Donc je voulais d'une manière ou d'une autre faire du sport automobile, mon métier, et gagner ma vie grâce à ça. Alors soit en tant que pilote, soit en tant que journaliste, soit en tant qu'instructeur. J'avais pas vraiment mis de... Évidemment en tant que pilote c'est ce que je préférerais faire, mais je m'étais pas mis... Voilà, si t'y arrives pas en tant que pilote, c'est un échec de vie. Et du coup en fait, moi j'ai vécu du sport automobile dans différents autres rôles avant de vraiment me consacrer au pilotage. J'ai fait plein d'autres choses à côté. J'ai travaillé comme chasseur de tête dans l'industrie pharmaceutique, j'ai été serveuse dans des restos, j'ai un diplôme en marketing et en gestion. J'ai fait plein de choses en dehors de la course, mais qui sont des choses qui m'ont formé moi et qui ont fait que je suis la personne que je suis aujourd'hui. J'ai été consultante, j'ai fait de la gestion de réseaux sociaux, j'ai été instructeur pour Lamborghini pendant des années. Je me suis créée une carrière qui était liée à ce que je faisais sur les circuits. mais qui n'était pas spécialement une carrière en tant que pilote de course. Et ça m'a permis, en fait, de rester avec un pied à l'étrier, et de rester prête pour si un jour j'avais vraiment l'opportunité que je ne voulais pas laisser passer. Et c'est sûr qu'avoir le circuit de Spa juste à côté, une fois que j'ai été mordu de Sporoto, ça a été chouette, parce que ça m'a permis d'être quand même assez régulièrement au circuit, d'y être. Comme c'est un sport un petit peu d'opportunité, en tout cas ça a été mon cas pendant des années, la possibilité de pouvoir être au circuit régulièrement, de voir du monde, de me montrer, d'expliquer ce que je voulais faire, de pouvoir sauter un peu à l'improviste dans une voiture ici ou là, pour moi ça a été capital dans la construction de ma carrière.

  • #1

    Avec le team Harold James, Sarah Bovie participe au championnat du monde en dioconse avec en ligne de mire les 24 andiocons.

  • #0

    On a été rassemblés par Deborah, Deborah Mayer, qui est la fondatrice du projet Iron Dames, qui est la première à Iron Dames. On a été rassemblés et Deborah nous a dit, voilà, vous allez faire ce que vous avez toujours voulu faire. On va vous donner les moyens de le faire. On va vous donner la bagnole, le team. On va vous mettre dans les meilleures conditions pour pouvoir extraire le meilleur résultat possible de votre talent de pilote de course. on va créer quelque chose de plus grand. Ça représente pour moi la consécration de tout ce que j'ai toujours eu envie de faire en sport automobile et le lancement de ma carrière, en tout cas internationale, ça c'est certain. Mais je pense que le projet Iron Dames représente bien plus que ça, bien plus que ce que ça représente pour moi. Je pense que ça a une... Ça fait du bruit et ça change les choses à un niveau qui est bien plus important que ma petite personne et ma petite carrière personne, on va dire. Ça représente l'envie d'utiliser le sport comme un... un moyen de promotion de l'image de la femme, et j'ai même envie de pousser jusqu'à dire l'image de la femme forte, de la femme qui accomplit des choses, qui a confiance en elle, qui n'a pas de limite finalement qui soit liée à son genre, et c'est pour ça que pour moi, dans le projet Iron Dames, on utilise le sport comme un vecteur de communication, mais pour quelque chose finalement qui est bien plus grand que... que juste des voitures qui tournent en rond sur un circuit. Je suis toujours prudente avec l'aspect. Tiens, est-ce que vous êtes un projet féministe ? Non, on est un projet sportif. On est des athlètes de haut niveau qui veulent performer au meilleur niveau possible. Et il se trouve qu'on est des femmes dans un monde d'hommes. Quand on est sur une voiture entièrement rose, avec une combinaison rose, on donne à cette couleur, j'espère, de la puissance, une reconnaissance de réussite. Et donc en fait, on essaye de se réapproprier le rose, non pas comme une couleur de poupée Barbie un peu cliché, mais comme une couleur où on se dit, ça c'est la couleur d'une voiture qui gagne. Ce que nous on fait à notre niveau en sport automobile, on veut que ça inspire des femmes à devenir ingénieurs, on veut que ça inspire des femmes... à devenir chef d'entreprise, à prendre des positions au placé, et à se dire, au final, si on est compétente, qu'on a les skills, qu'on a le talent pour opérer à ce niveau-là, c'est pas le fait d'être une femme qui devrait être une limite, en fait.

  • #1

    Salma a de belles courses devant elle, et la suite de sa carrière est déjà tout tracée.

  • #0

    Ce qui a de chouette dans mon parcours de vie, c'est que tout ce que j'ai fait avant m'a permis de me confirmer à moi-même que je veux rester dans le sport automobile, que même si je ne suis pas pilote de course, j'aime l'environnement du sport auto, j'aime travailler dans ce domaine-là. C'est mon souhait dans le futur, c'est de ne pas abandonner ce sport auto qui a été le fil rouge de ma vie depuis toujours. Je ne me vois pas passer le reste de ma vie loin des circuits une fois que tout ça sera fini.

  • #1

    Merci, ça va. on se donne rendez-vous sur la ligne d'arrivée

  • #0

    Retrouvez Parcours de Femmes sur Twitter Instagram

Description

Pour ce nouvel épisode de parcours de femmes, nous avons le plaisir de vous présenter le portrait d’une Belge fan de sport automobile : celui de Sarah Bovy.

Elle réalise son rêve en intégrant le programme « Iron dames » fondé par Déborah Mayer qui va lui permettre de participer aux championnats du monde d’endurance avec en ligne de mire les 24 heures du Mans.

Voici le parcours d’une femme amoureuse du volant.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Parcours de femme On vit une vie un peu particulière dans notre rôle de pilote de course on voyage beaucoup, on voit des choses extraordinaires mais au final en fait on est des gens très très normaux et basiques j'ai fait plein de choses en dehors de la course parce que justement même si j'étais en TP et que je voulais absolument faire ça Je savais aussi qu'il fallait vivre et pas mettre sa vie en pause pendant les 15 ans que ça m'a pris pour devenir professionnelle. On dit toujours qu'il faut être au bon endroit au bon moment. Et moi, je dis qu'en fait, je me suis donné toutes mes chances en étant dans plein d'endroits, à plein de moments. Le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout. Parcours de femme, Sarah Bovy. Bonjour, je m'appelle Sarah Bovy, j'ai 34 ans, je suis belge et je suis pilote de course pour les Iron Dames. Je vis à Bruxelles depuis 15 ans et je suis originaire de la région liégeoise en fait, la région francophone en Belgique.

  • #1

    Il est encore rare de trouver des pilotes de course automobiles professionnels et les femmes. Nous sommes donc heureux de vous présenter Sarah Bovy, membre de l'équipe Iron Dames, qui défie les hommes sur tous les circuits du monde. Son histoire commence par un coup de foudre, quelque part en Belgique.

  • #0

    Le village dans lequel mes parents habitent actuellement, c'est un peu au sud de Liège, Liège qui est aussi au sud-est de Bruxelles. Pour vous donner une idée, à ceux qui connaissent un peu le sport automobile, c'est à 45 minutes de Spa-Francorchamps, ce qui veut dire que j'ai vraiment grandi avec le circuit à proximité immédiate de là où j'étais. Et vraiment, c'est une très belle région, notamment pour ceux qui aiment, par exemple, faire du cyclisme, etc. Parce que c'est la région des Ardennes, c'est la région la plus vallonnée de Belgique. J'ai beaucoup grandi, notamment chez mes grands-parents. Et donc, c'est vrai que les week-ends, je les passais beaucoup à jouer avec mes cousins, cousines, dans leur maison. Une fois de plus, on a une grande famille qui a vraiment eu des enfants tous dans la même tranche d'âge. Donc... Mes cousins et cousines étaient un peu mes petits frères et sœurs, et j'ai aussi une vraie petite sœur qui se joignait au groupe. Je passais pas beaucoup de moments seul, je passais beaucoup de moments avec ma famille, et c'est quelque chose que j'essaie de garder, que j'essaie de garder encore, même si c'est un peu plus difficile maintenant qu'on est adulte évidemment. On a beaucoup bougé quand j'étais très jeune. C'est pour ça que je n'ai pas un village d'enfance, un endroit où j'ai grandi. Je n'ai pas une école primaire dont je me souvienne parce que j'en ai fait tellement. Donc oui, c'est un peu particulier comme enfance. Mais moi, j'ai bien aimé. Ça m'a permis de voir plein de choses différentes et j'en ai gardé plutôt des bons souvenirs. J'ai découvert le casting un peu sur le tard, un peu par hasard, vraiment en mode... Tiens, qu'est-ce qu'on fait ce week-end si on allait faire un kart, quoi ? Mais comme on aurait pu aller faire un bowling ou quoi que ce soit d'autre comme activité, un petit peu de loisir, quoi. Et moi, en fait, je suis sorti de ce kart complètement... Complètement accro, il m'a suffit d'une demi-heure de kart pour vraiment dire ok, papa, moi c'est ça que je veux faire plus tard. Il faut savoir que mon père a été pilote de course quand il était plus jeune. Mais il a arrêté avant ma naissance, donc moi en fait j'ai pas du tout été baignée dans le monde de la course. Quand j'ai émis le souhait d'essayer d'aller plus loin dans ce sport, il a trouvé que c'était génial de partager ça avec moi. Et évidemment il m'a énormément soutenue, il m'a beaucoup aidée au début, il m'a emmenée faire mes premières compétitions de karting. Et puis ensuite on a travaillé ensemble à essayer de monter les échelons du sport automobile qui sont incroyablement difficiles d'accès. Et au final, oui, c'est une passion qu'on partage depuis presque 20 ans maintenant.

  • #1

    Pour devenir professionnel, Sarah Bovy a su faire preuve de patience, d'intelligence et de stratégie.

  • #0

    Il faut savoir qu'en sport automobile, quand je dis que c'est difficile d'accès, pour moi, le facteur le plus difficile à ouvrir, c'est vraiment l'aspect financier. Pour un jeune de 14-15 ans qui veut faire sa première saison de compétition en karting, on va vite arriver à des budgets qui vont... qui vont aller au-dessus de 80 000 euros la saison pour faire quelques courses. Il faut déjà pouvoir investir ce genre de sommes pendant quelques années, essayer de faire un passage vers la monoplace, où on va tout de suite parler de budget, où on va aller jusqu'à 2 ou 300 000 euros pour les formules de promotion, on appelle ça. Et c'est seulement à partir de là que vous pouvez peut-être espérer intéresser quelques sponsors. C'est clairement un sport d'argent, c'est clairement un sport où il est difficile d'accès à cause de l'argent, et ça qu'on soit... Un petit garçon ou une petite fille. Au final, le fait d'être une femme dans un sport d'hommes, je m'en suis plutôt servi comme d'un atout, et en essayant finalement d'utiliser ça pour attirer un peu l'attention sur moi, et avec cette attention, essayer de convaincre des sponsors de me suivre, même si au final, je n'avais encore rien prouvé du tout. Moi, je me suis fixé comme objectif, un jour, je voudrais vivre de ma passion. Donc je voulais d'une manière ou d'une autre faire du sport automobile, mon métier, et gagner ma vie grâce à ça. Alors soit en tant que pilote, soit en tant que journaliste, soit en tant qu'instructeur. J'avais pas vraiment mis de... Évidemment en tant que pilote c'est ce que je préférerais faire, mais je m'étais pas mis... Voilà, si t'y arrives pas en tant que pilote, c'est un échec de vie. Et du coup en fait, moi j'ai vécu du sport automobile dans différents autres rôles avant de vraiment me consacrer au pilotage. J'ai fait plein d'autres choses à côté. J'ai travaillé comme chasseur de tête dans l'industrie pharmaceutique, j'ai été serveuse dans des restos, j'ai un diplôme en marketing et en gestion. J'ai fait plein de choses en dehors de la course, mais qui sont des choses qui m'ont formé moi et qui ont fait que je suis la personne que je suis aujourd'hui. J'ai été consultante, j'ai fait de la gestion de réseaux sociaux, j'ai été instructeur pour Lamborghini pendant des années. Je me suis créée une carrière qui était liée à ce que je faisais sur les circuits. mais qui n'était pas spécialement une carrière en tant que pilote de course. Et ça m'a permis, en fait, de rester avec un pied à l'étrier, et de rester prête pour si un jour j'avais vraiment l'opportunité que je ne voulais pas laisser passer. Et c'est sûr qu'avoir le circuit de Spa juste à côté, une fois que j'ai été mordu de Sporoto, ça a été chouette, parce que ça m'a permis d'être quand même assez régulièrement au circuit, d'y être. Comme c'est un sport un petit peu d'opportunité, en tout cas ça a été mon cas pendant des années, la possibilité de pouvoir être au circuit régulièrement, de voir du monde, de me montrer, d'expliquer ce que je voulais faire, de pouvoir sauter un peu à l'improviste dans une voiture ici ou là, pour moi ça a été capital dans la construction de ma carrière.

  • #1

    Avec le team Harold James, Sarah Bovie participe au championnat du monde en dioconse avec en ligne de mire les 24 andiocons.

  • #0

    On a été rassemblés par Deborah, Deborah Mayer, qui est la fondatrice du projet Iron Dames, qui est la première à Iron Dames. On a été rassemblés et Deborah nous a dit, voilà, vous allez faire ce que vous avez toujours voulu faire. On va vous donner les moyens de le faire. On va vous donner la bagnole, le team. On va vous mettre dans les meilleures conditions pour pouvoir extraire le meilleur résultat possible de votre talent de pilote de course. on va créer quelque chose de plus grand. Ça représente pour moi la consécration de tout ce que j'ai toujours eu envie de faire en sport automobile et le lancement de ma carrière, en tout cas internationale, ça c'est certain. Mais je pense que le projet Iron Dames représente bien plus que ça, bien plus que ce que ça représente pour moi. Je pense que ça a une... Ça fait du bruit et ça change les choses à un niveau qui est bien plus important que ma petite personne et ma petite carrière personne, on va dire. Ça représente l'envie d'utiliser le sport comme un... un moyen de promotion de l'image de la femme, et j'ai même envie de pousser jusqu'à dire l'image de la femme forte, de la femme qui accomplit des choses, qui a confiance en elle, qui n'a pas de limite finalement qui soit liée à son genre, et c'est pour ça que pour moi, dans le projet Iron Dames, on utilise le sport comme un vecteur de communication, mais pour quelque chose finalement qui est bien plus grand que... que juste des voitures qui tournent en rond sur un circuit. Je suis toujours prudente avec l'aspect. Tiens, est-ce que vous êtes un projet féministe ? Non, on est un projet sportif. On est des athlètes de haut niveau qui veulent performer au meilleur niveau possible. Et il se trouve qu'on est des femmes dans un monde d'hommes. Quand on est sur une voiture entièrement rose, avec une combinaison rose, on donne à cette couleur, j'espère, de la puissance, une reconnaissance de réussite. Et donc en fait, on essaye de se réapproprier le rose, non pas comme une couleur de poupée Barbie un peu cliché, mais comme une couleur où on se dit, ça c'est la couleur d'une voiture qui gagne. Ce que nous on fait à notre niveau en sport automobile, on veut que ça inspire des femmes à devenir ingénieurs, on veut que ça inspire des femmes... à devenir chef d'entreprise, à prendre des positions au placé, et à se dire, au final, si on est compétente, qu'on a les skills, qu'on a le talent pour opérer à ce niveau-là, c'est pas le fait d'être une femme qui devrait être une limite, en fait.

  • #1

    Salma a de belles courses devant elle, et la suite de sa carrière est déjà tout tracée.

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    Ce qui a de chouette dans mon parcours de vie, c'est que tout ce que j'ai fait avant m'a permis de me confirmer à moi-même que je veux rester dans le sport automobile, que même si je ne suis pas pilote de course, j'aime l'environnement du sport auto, j'aime travailler dans ce domaine-là. C'est mon souhait dans le futur, c'est de ne pas abandonner ce sport auto qui a été le fil rouge de ma vie depuis toujours. Je ne me vois pas passer le reste de ma vie loin des circuits une fois que tout ça sera fini.

  • #1

    Merci, ça va. on se donne rendez-vous sur la ligne d'arrivée

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