- Speaker #0
Avant, j'avais des principes.
- Speaker #1
Maintenant,
- Speaker #0
j'ai des enfants.
- Speaker #1
Parentalité, mon amour, votre magazine traitant de la famille. En partenariat avec la CAF de la Drôme et l'UDAF 26.
- Speaker #0
Parentalité, mon amour, une émission présentée par Bastien Hénard. Coopérer, faire ensemble pour guider les enfants hors du foyer et leur permettre de construire de manière autonome leur vie future. L'éducation n'est pas l'apanage d'un seul protagoniste Elle se conçoit avec les parents, l'entourage, l'école Et avec l'ensemble des acteurs, associations, structures qui croisent la vie de l'enfant On parle aujourd'hui de co-éducation Nous allons voir comment un maillage éducatif existe sur nos territoires Et permet aux parents de ne pas être seuls Comment s'intégrer dans la vie de l'école, du collège, du lycée ? Quelles structures sociales et d'animation rencontrer pour être accompagné en tant que parent dans l'éducation de nos enfants ? Comment partager cette expérience de la parentalité sur laquelle il est difficile de prendre du recul ? Pour répondre à ces questions, nous allons échanger avec Nicole Couvreur, psychologue et accueillante au Relais Naissance de Romand Bourdepeyage et avec Xavier Levé, référent parentalité. de l'espace social de Dix. Bonjour à tous les deux.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #0
Bonjour Xavier Levé, vous nous entendez, vous êtes au téléphone. C'est ça,
- Speaker #3
oui, c'est Zadie, je vous entends très bien.
- Speaker #0
Et la connexion est parfaite, je vous remercie. Le portrait d'aujourd'hui est celui de Jean-Yves Ebel, proviseur de la cité scolaire de Dix. Il nous parlera bien entendu de l'alliance éducative et des actions qu'il mène avec ses équipes. En fin d'émission, c'est Agnès Bodin, chargée de mission Action Famille à Ludafensis, qui présentera l'agenda des structures. Bonjour Agnès. Bonjour. Je vous propose de commencer cette émission par des paroles de parents recueillis au marché couvert de la place Saint-Jean à Valence. Je leur ai tout d'abord demandé ce que représentait pour eux le mot éducation et dans un deuxième temps, comment ils s'entouraient pour éduquer leurs enfants.
- Speaker #2
Frigueur.
- Speaker #0
Partage,
- Speaker #4
transmettre. L'éducation c'est lever ses enfants pour les rendre des adultes sympathiques je dirais, et adaptés à la société. L'éducation pour moi c'est la transmission, et ça passe par une forme de réciprocité, d'ouverture au monde, que les parents essayent d'apporter aux enfants, mais que les enfants aussi apportent aux parents.
- Speaker #1
Pour moi ça consiste à peut-être amener les enfants, pas forcément vers ce qu'ils veulent faire, Ça consiste à les amener vers quelque chose de plus construit.
- Speaker #4
Le mot éducation, ça signifie donner des clés. Donner des clés à son enfant pour lui donner un maximum d'éléments pour grandir.
- Speaker #1
Se débrouiller dans la vie. Le mot éducation, je suis papa de 4 enfants, 3 filles de 25, 23, 21, le petit dernier qui a 10 ans qui est à côté de moi. C'est essayer d'enseigner à ses enfants les valeurs qu'on pense qui sont bonnes. L'éducation, essayer de faire du mieux que l'on peut. Après, est-ce que je m'entoure ? Moi, je viens de l'école du sport, donc l'école du sport avec des valeurs que j'essaie de transmettre à mes enfants, qui pratiquent tous le sport, qui sont la solidarité, qui sont la tolérance, le respect, la sérénité et essayer de tendre vers l'exemplarité.
- Speaker #4
Je pose des questions à mon entourage et je vais lire quelques articles, mais pas plus que ça, disons plus à l'instinct, je pense. Je crois que c'est important que les enfants aient plusieurs repères d'éducateurs et pas forcément qu'un cercle trop restreint. Oui, j'essaye d'ouvrir un petit peu pour qu'ils aient des repères autres que seulement leurs parents, pour ne pas les enfermer dans notre façon, dans un prêt-à-penser qui serait soit le même que papa-maman, soit à l'inverse de papa-maman.
- Speaker #2
Je suis seule,
- Speaker #4
je suis seule, je suis monoparentale,
- Speaker #0
mais il y a d'autres personnes, la famille et des amis surtout.
- Speaker #1
Non pas forcément, je suis assez... De toute façon je suis divorcé, je m'occupe de mes enfants, je suis assez seul et assez... Voilà, je m'en occupe moi-même de... Donc pas forcément entouré, si ce ne sont après les institutions classiques, l'école, voilà enfin surtout ça quoi.
- Speaker #0
Vous êtes bien en parentalité, mon amour, votre magazine qui traite de la parentalité. Je vous rappelle que c'est une émission qui est diffusée sur Air d'Ivoire, Radio Saint-Féréol, Radio Royan, Radio Soleil FM. C'est une véritable émission du territoire qui vous permet comme ça de découvrir des structures. Nous allons commencer peut-être par une réaction de mes deux invités. Beaucoup de prises de notes, je ne sais pas si du côté de Xavier Levé aussi il y a eu des prises de notes. On va commencer avec vous Xavier Levé dans ce micro-trottoir, qu'est-ce qui a retenu votre attention ?
- Speaker #3
Alors peut-être deux choses, tout d'abord la première à propos de l'éducation, une personne a dit c'est donner des clés. Et je crois qu'aujourd'hui on parle beaucoup d'éducation tout au long de la vie et donner des clés, effectivement c'est toute la vie qu'on constitue sans trousseau. Et sur la deuxième partie, peut-être, une chose qui m'a frappé, c'est que finalement, on se repère avec les gens qui sont vraiment proches autour de soi, et on peut donc se conserver, s'isoler, parents divorcés ou familles monoparentales. Et l'école, les autres institutions, les centres sociaux, l'un des interlocuteurs disait, après, il y a l'école, il y a l'autos, on voit bien qu'il y a une distance, il y a... de lointain, il faut peut-être te rapprocher, il y a peut-être une démarche plus difficile à faire.
- Speaker #0
Alors on va voir avec vous en deuxième partie, les actions que vous menez avec justement les parents et vraiment ce concept d'alliance parce que vous m'avez parlé d'un triptyque, on le verra avec vous en deuxième partie d'émission. Nicole Couvreur, vous, ces mots que vous avez entendus, est-ce que vous pouvez me dire l'écho qu'ils ont eu en vous ?
- Speaker #2
Écoutez, je rejoins un peu mon interlocuteur d'une part en constatant qu'il y a à peu près 20% de parents seuls aujourd'hui. Donc l'idée aussi d'un travail de coparentalité, c'est vraiment d'aider les gens à sortir du repli sur soi et de l'isolement. Il me semble que l'autre chose que j'ai trouvée très intéressante, c'est ce que soulignent les parents. dans leur désir de donner un bagage à leurs enfants, de les rendre des adultes sympas pour la société, de les amener à une réciprocité, de leur donner des clés pour se débrouiller. C'est vraiment des choses que les parents nous renvoient au quotidien, ce désir que leur enfant soit autonome, ce désir que leur enfant puisse partager, puisse rentrer dans le lien social. Ce désir aussi que leur enfant puisse être en confiance dans la société et qu'il soit respecté. Donc voilà, j'ai beaucoup aimé aussi cette troisième idée, même s'il ne fallait en retenir que deux, de donner aux parents plusieurs repères pour ne pas les enfermer. C'est-à-dire qu'il n'y a pas une autoroute pour éduquer, il y a des chemins de traverse.
- Speaker #0
Merci, merci pour ces réactions à vous deux. On est là vraiment dans le cœur de cette émission, finalement, Parentalité, Mon Amour, dans cette co-éducation, je trouve, aujourd'hui. Chaque sujet y amène sa pierre, mais là, on sent qu'il y a beaucoup de choses à voir. Vous êtes psychologue et accueillante, Nicole Couvreur, dans le lieu d'accueil, Enfants-Parents, de Bourdeau-Péage, roman Bourdeau-Péage, et plus particulièrement du relais Naissance. Moi, je voudrais revenir sur un mot qu'il y avait dans les personnes, c'était le mot transmission. Parce que vous m'avez dit, quand on s'est eu au téléphone, vous m'avez dit qu'en arrivant dans ce lieu, vous aviez déjà quelques années de carrière. Et vous êtes rentré dans ce lieu, parce que c'est comme ça là-bas, comme stagiaire. Et il a fallu là, se remettre un peu à zéro. Et je trouve que dans la thématique de votre émission, c'est pas mal. Il a fallu apprendre à se remettre dans une position un peu différente.
- Speaker #2
J'avoue avoir été sollicité pour rentrer au relais et avoir été très étonnée effectivement lorsque l'on m'a expliqué que j'allais me trouver en position de stagiaire jusqu'au moment où 5-6 mois plus tard, je pourrais moi-même expliciter ce qui me semblait pouvoir apporter au relais naissance et où je serais à ce moment-là cooptée par mes collègues. Parce que l'idée c'est... pas d'arriver avec ses 40 ans d'expérience professionnelle de psychologue clinicienne au relais naissance, c'est de se mettre en position d'apprenante et d'écoutante. Et parce que vraiment, le travail d'accompagnement qui nous est proposé dans le cadre de cette association, c'est vraiment de se mettre en route ensemble dans un chemin qui est un chemin à la fois individuel, mais où on confronte les avis des uns des autres, où on échange sur nos façons de faire, sur nos expériences, pour que la personne qui est en questionnement trouve un chemin pour elle-même et pour son enfant.
- Speaker #0
C'est ça, on partage, on essaye de faire ensemble. Je le disais tout à l'heure, c'est difficile quand on est nouveau parent, quand on entre dans la parentalité, de prendre du recul. Tout va très vite, on a la tête dans le guidon, et ce genre de lieu permet justement de se retrouver avec des pères, P-A-I-R-S. Vous êtes, on l'a dit... pas forcément dans l'éducation, mais en tout cas dans un accompagnement qui amène une formation finalement à la parentalité ?
- Speaker #2
Oui, je crois qu'on pourrait le dire comme ça. Il s'agit, si vous voulez vraiment, de proposer aux parents un lieu d'écoute et un lieu d'échange où ils peuvent aborder toutes leurs questions autour de la petite enfance puisque nous, quand même, nous accueillons des enfants à la fois encore dans le ventre de leur... parents c'est à dire qu'on voit arriver des femmes enceintes avec leurs conjoints éventuellement on voit arriver des gens qui sortent de la maternité quelquefois ils sont même pas repassés chez eux ils sont arrêtés au relais naissance on voit passer des gens aussi qui viennent dans les premières dans les premiers mois autour des questions du des pleurs du sommeil de l'alimentation et le fait si vous voulez de pouvoir parler de ça, de pouvoir au fond échanger, que d'autres parents expliquent comment eux ils ont fait, comment ils ont tracé chemin, et bien au fond je crois que ça réassure les parents et ça les aide à trouver un chemin pour eux. Parce que quand même les parents sont très seuls, ils ont une volonté de très bien faire, ils ont un idéal je trouve aujourd'hui qui met la barre très très haute, et en même temps il y a... Plus ce souhait qu'on avait autrefois, si vous voulez, de reproduire les schémas, on a envie de se faire par soi-même, par an, on a envie d'être auto-entrepreneur, par an auto-entrepreneur, voilà. Mais ça demande quand même des liens avec d'autres pour pouvoir construire ça.
- Speaker #0
Alors comment, vous êtes psychologue, vous êtes accueillante, vous le disiez, comment cette équipe d'accueillants, elle est formée, quel profil ces accueillants et ces accueillantes ?
- Speaker #2
D'abord cette équipe d'accueillants... et considéré comme une équipe uniquement d'accueillants, c'est-à-dire que nous accueillons les gens avec notre prénom, mais ils ne savent pas du tout quelle est notre profession. Mais le choix qui a été fait dans la création de ce relais naissance, il y a une trentaine d'années, c'était au fond que l'équipe soit pluridisciplinaire, à la fois avec psychologue, à la fois avec sage-femme, pouvoir répondre à toutes les questions un petit peu plus techniques, autour de l'allaitement, des suites de l'accouchement, etc. Et puis, surtout, parce que je trouve que c'est majeur, l'idée était géniale, surtout des mamans accueillantes, qui ont elles-mêmes été des mamans accueillies, et qui ont bénéficié, si vous voulez, de cet accompagnement-là, et qui ont envie, à leur tour, de partager leur expérience avec d'autres parents. Non pas parce qu'elles savent, pour continuer à apprendre ensemble.
- Speaker #0
On revient dans la transmission, là, pour le coup. Est-ce que ce n'est pas perturbant pour des parents que de ne pas savoir la profession qu'il y a derrière ?
- Speaker #2
Écoutez, je crois d'ailleurs qu'il faudrait mieux leur demander à eux. Mais ça, c'est vraiment une volonté du relais. Peut-être, effectivement, pour que nous soyons quand même tous au même niveau. Vous voyez ? Je crois qu'au fond, ça, c'est intéressant. Maintenant, je suis... Je pense aussi que beaucoup de parents repèrent très bien qui nous sommes.
- Speaker #0
Ils le savent après quelques mots.
- Speaker #2
Voilà, déjà, ils voient bien que nous, on n'est plus en âge d'avoir des jeunes enfants.
- Speaker #0
Alors, je le rappelle pour les parents qui nous écouteraient, que vous êtes revenus au relais naissance de Romain Bourdepeah, que s'il y a des parents qui ont besoin, ils peuvent y aller très rapidement. Absolument. Juste après le retour de la maternité, vous m'avez dit aussi que des personnes viennent parfois de loin. parce qu'ils sont de passage chez leurs parents, ils viennent chez vous ?
- Speaker #2
Alors moi déjà je me permets de dire que c'est quand même intéressant de se dire qu'ils passent entre 1000 et 1200 personnes, parents et enfants confondus. Et alors effectivement, comme cette structure est tout à fait originale, originale au sens où c'est un lieu d'accueil par enfant, mais qui concerne vraiment la toute petite enfance, les enfants de 0 à 3 ans. Donc... Et effectivement, on voit venir des Parisiens qui viennent en vacances chez leurs parents, des Lyonnais, des gens de Valence, des gens de toute la région de la Drôme, qui peuvent venir ponctuellement. peuvent venir aussi très régulièrement. Moi je trouve aussi très intéressant ces derniers temps, on a eu beaucoup de nouveaux arrivants et parmi ces nouveaux arrivants, des Syriens, des gens des pays de l'Est, une maman qui venait d'Ecosse, voilà, des gens qui viennent là aussi pour se confronter à ce qui se vit ici en France, à comment les enfants y sont élevés, pour échanger. pour rentrer aussi dans ce lien de socialisation, ici et maintenant.
- Speaker #0
Ici et maintenant, on va préciser qu'il y a une grande porte vitrée qui donne sur l'école maternelle, et je crois que les enfants sont très attentifs. On va parler de l'éducation, on va parler de l'école tout à l'heure. Ils sont très attentifs à ce qui se passe après.
- Speaker #2
Moi, il y a deux choses que j'aime beaucoup au relais naissance. D'une part, il y a un coin où les enfants peuvent ne pas être vus par leurs parents. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, souvent quand même, le regard est très soutenu. sur l'enfant et je trouve important que les enfants aussi, sachant qu'on est en train d'échanger avec leurs parents, puissent s'éloigner, puissent aller faire leurs expériences un peu plus loin. Et puis cette porte qu'ils donnent sur l'école maternelle, moi je trouve ça majeur parce qu'on peut d'emblée projeter l'enfant dans un avenir, dans un ailleurs de la famille, dans un lieu de socialisation. Et je peux vous dire qu'ils sont passionnés par cette porte. porte qu'ils donnent sur l'école maternelle.
- Speaker #0
Ils sont passionnés. On va rappeler une dernière chose. Vous avez un numéro de téléphone et je crois que c'est important de le dire à tous les parents qui nous écoutent, qui est disponible 24h sur 24. On le donnera tout à l'heure dans l'agenda. Mais c'est un numéro de téléphone disponible 24h sur 24 au relais naissance. Parce que les questions avec des nourrissons et des enfants de 0 à 3 ans, toute la vie j'imagine, on se les pose 24h sur 24. Mais dans ce temps, temps-là, il y a un numéro qui peut vous répondre. On va le donner tout à l'heure dans l'agenda. Agnès Bonin, vous nous le donnerez, ce numéro. On va le récupérer d'ici là. Je vous propose pour l'heure de faire un petit tour vers la musique. Vous restez avec nous, bien entendu, Nicole Couvreur. Vous pourrez intervenir tout à l'heure aussi et écouter les micro-trottoirs qui suivront. On va écouter La Maison Tellier avec Primitif Moderne.
- Speaker #5
Dernier garde aux hautes places, Gentil dans l'univers ou dans l'espace,
- Speaker #0
Génération
- Speaker #5
A, enchantée,
- Speaker #0
De nos positions démissionnées. Longtemps je n'ai plus vu personne
- Speaker #5
Je trouvais les ans à me contenir en automne
- Speaker #1
Relancer la tête du mur,
- Speaker #5
de mon fer Je suis toujours en éteintes lumières Parfois je décide d'en faire un petit peu Néphi-Néphi, moderne, Réveille-toi-y, Dans nos termes de vie, Néphi-Néphi, moderne, Tu es comme un petit lapin,
- Speaker #0
C'est la guerre !
- Speaker #5
Et quand on est à tout bout, on déclare, façon si vieille, de la veille. On est à tout bout, on déclare, façon si vieille, de la veille.
- Speaker #0
Parentalité Mon Amour, bien entendu, une émission diffusée sur RDIW, Radio Saint-Féréol, Radio Royan, Radio Soleil FM, les radios du territoire bien entendu, puisque nous sommes en partenariat avec la CAF et l'UDAF. Je vous propose de continuer cette émission avec le portrait de Jean-Yves Hébel, il nous parle d'alliances éducatives, il est proviseur donc de la cité scolaire de Dille, on l'écoute tout de suite.
- Speaker #1
On a des problématiques avec nos jeunes qui ne peuvent se résoudre que dès lors où effectivement les parents travaillent avec nous, travaillent dans le même sens que nous.
- Speaker #3
Jean-Yves Ebel.
- Speaker #1
Et je pense que tout ce qui peut amener à ce que cette relation parents-établissement scolaire-enseignant-personnel soit facilitée est toujours profitable. Au viseur de la cité scolaire de Dix. Mon parcours professionnel, je suis pour l'instant proviseur de la cité scolaire de Dix. J'exerce cette profession de personnel de direction depuis dix ans. Ce qui fait peut-être aussi que je suis là, c'est le fait que je suis aussi référent départemental harcèlement. Ça a été aussi peut-être un des facteurs qui ont fait que je contribue justement à cette émission. Donc je m'occupe effectivement de répondre notamment aux appels qui sont faits au 30-20. les parents d'élèves qui ont des soucis de harcèlement avec leurs enfants à l'intérieur des établissements scolaires. Et puis je fais aussi des actions de prévention effectivement contre le harcèlement. Alors la lance éducative et la co-éducation, c'est une vaste question. Premièrement, la co-éducation pour moi c'est d'une part l'apprentissage en autonomie et aussi l'expérience collective et la collaboration. Ça met l'accent effectivement sur ceux qui participent. à l'éducation de l'enfant, qui fait que tous ceux qui participent à l'éducation de l'enfant se rejoignent pour essayer d'exercer le mieux possible leur mission. En même temps, pour moi, l'action éducative et pédagogique, elle n'est que partielle s'il n'y a pas de co-éducation. Parce que la co-éducation, ça me semble essentiel. C'est-à-dire que d'un côté, vous avez ce qui est apporté par les parents et qui est relayé ensuite par l'éducation nationale. Et inversement, c'est vrai aussi. Donc je pense que si l'un... ne fonctionne pas, l'autre fonctionne difficilement. C'est quand même pour moi fondamental qu'il y ait un rapport étroit entre les parents et le système éducatif et donc la cité scolaire. Quand on est aussi dans un territoire où on a des gens qui sont très éloignés au deux sens du terme, géographiquement, et aussi très éloignés, je dirais, socialement, intellectuellement, du système éducatif. Donc là, il faut vraiment qu'il y ait une collaboration pour que l'enfant réussisse au mieux. Je rappelle toujours que notre objectif dans l'éducation nationale, c'est la réussite de l'enfant, c'est-à-dire l'obtention d'un diplôme, l'obtention d'une qualification et la possibilité de lui donner une orientation qui convienne à la fois à ses capacités et à ses envies, et en même temps lui donner, aussi lui permettre de s'épanouir au mieux à l'intérieur du système éducatif. Je crois que ça a énormément évolué, c'est-à-dire qu'effectivement on a eu dans une période cette crainte d'un système qui était... Tout à fait verrouillé, où l'entrée aux parents était quasi interdite, où c'était un sanctuaire. Et quand on allait voir, comme vous le dites, le proviseur, c'était parce qu'il y avait obligatoirement une sanction qui allait de pair avec ce rendez-vous. Donc aujourd'hui, non, je crois qu'on a facilité l'ouverture des établissements scolaires. Donc il y a une circulaire aussi en 2013 qui a rappelé ce principe d'ouverture aux parents, de co-éducation. Et au jour d'aujourd'hui, sans dire que c'est simple, que c'est facile, parce que je pense qu'il ne faut pas non plus être naïf, c'est parfois compliqué parce que c'est des univers qui se rencontrent, qui ne sont pas forcément les mêmes, donc c'est difficile. Mais néanmoins, aujourd'hui, je pense qu'on a fait un grand grand pas sur l'ouverture. Et aujourd'hui, on reçoit les parents assez facilement pour traiter de situations qui sont des situations de jeunes un peu en difficulté, soit scolaire, soit en difficulté sociale ou autre. sur lesquels on essaye d'avoir un impact qui soit profitable à la scolarité de l'élève, à son épanouissement, comme je disais. Pour certains, je le vois et je le sens, c'est encore difficile, à la fois pour les personnels du système éducatif qui ont parfois l'impression d'être, comment dire, observés, critiqués. Et ça, ce n'est pas toujours simple de s'ouvrir et d'accepter qu'il y a un regard différent, d'accepter qu'on puisse discuter de ça. Sa manière de faire, sa pédagogie. Et puis, à l'opposé, c'est aussi parfois des parents qui sont aussi en difficulté pour venir vers nous parce qu'ils pensent que, comme je vous le disais précédemment, c'est un système dans lequel il n'y a pas possibilité de discussion, que les choses sont actées et qu'on ne changera pas d'un iota. Très sincèrement, depuis 10 à 15 ans, il y a une réelle évolution et les établissements scolaires se sont ouverts énormément aux familles. À la fois, on essaie de faire des manifestations à l'intérieur de l'établissement scolaire qui permettent de faire venir les parents. Je pense à deux manifestations qui sont assez symptomatiques de l'établissement. On a une action par exemple qui s'appelle la grande lessive. C'est une action qui se fait sur le plan national. On lance une thématique. Ça peut être une des thématiques qu'on avait mise en place. C'était Ma vie vue d'ici Ça permet, avec de l'art éphémère, on demande aux élèves, aux personnels et aux parents d'afficher des dessins ou des textes. Et puis, on met ces textes sur des cordes à linge. Et donc, ça reste, si vous voulez, pendant une journée dans l'établissement. Et chacun peut aller voir les productions des uns et des autres sur une thématique. Donc ça, ça permet de rassembler, si vous voulez, des regards différents, à la fois ceux des parents, ceux des élèves, ceux des personnels. Je trouve ça très intéressant. On fait aussi des scènes ouvertes. depuis maintenant deux ans. On a un peu rebondi sur la demande, qui était la demande du ministre, de faire la rentrée scolaire avec l'ouverture musicale. Et en fait, nous, on s'est dit, c'est très intéressant peut-être de reproduire ça dans l'année. Donc à plusieurs moments dans l'année, deux ou trois moments, on essaye de faire effectivement que les élèves puissent se produire, soit individuellement, soit en groupe. Et il y a aussi des professeurs qui le font. Et ça permet aussi... d'avoir une vie à l'intérieur de l'établissement, de vivre des moments qui sont des temps forts de l'établissement. On le fait aussi puisqu'on a une section, c'est un peu particulier, on a une option cirque, donc on fait venir aussi des compagnies et on invite finalement tout le monde à venir se réunir autour de ces artistes. Donc c'est ces moments-là aussi qui me semblent intéressants parce que ça fait partie de la vie de l'établissement et ça montre que l'établissement justement... n'est pas un lieu fermé, isolé de la vie sociale. Il fait partie aussi de cette vie sociale, c'est du territoire. Moi, je tiens beaucoup à ça, et surtout dans un territoire comme celui du Diwa, où effectivement, on ne peut pas vivre en dehors de ce qui se fait dans le territoire. Donc on est obligé de travailler avec le territoire et de s'ouvrir à ce qui se fait autour du territoire. Il y a aussi le CESC, le Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté, où là, on a plusieurs actions qui ont été mises en place, notamment des actions sur les conduites à risque. Alors là, on a... beaucoup impliqué les parents. On a impliqué le SCDD, l'espace social, qui nous aide beaucoup, et on a impliqué aussi les parents. Parce que c'est vrai que si vous voulez des actions de ce type-là, elles ne peuvent pas avoir d'ambition ni d'effet si les parents ne s'impliquent pas.
- Speaker #0
Vous êtes de retour dans Parentalité, mon amour, votre magazine à destination des parents. Avant de faire réagir mes deux invités à ce portrait, je voulais vous rappeler le numéro. On a parlé d'un numéro de téléphone disponible 24h sur 24. C'est le relais naissance de remembre de péage qui met ce numéro à disposition pour les parents d'enfants de 0 à 3 ans. Et je pense que c'est important de vous le dire, c'est 04 75 72 82 71. 11, quelle que soit la problématique, je pense, Nicole Couvreur. on peut accéder à ce numéro. Je voulais vous faire réagir un petit peu à ce que vous avez entendu là, dans l'éducation. On n'est plus loin, on n'est pas dans les 0-3 ans, mais peut-être ça a fait écho à certaines choses.
- Speaker #2
Oui, j'ai été très intéressée par cette idée de la co-éducation entre le collège, le lycée et les parents, parce que je pense que d'emblée, d'emblée, c'est le moteur, ça, de l'éducation. Et moi, je vois à quel point les enfants sont sensibles à la confiance qu'on porte à leurs parents et à notre désir de travailler avec leurs parents. Je pense que c'est quelque chose qui est absolument indispensable et que nous-mêmes, les professionnels, même si là, moi je parle du milieu associatif, nous avons un gros effort à faire pour aller vers ce cheminement vers les parents et travailler avec eux. Comme vous le disiez, monsieur, c'est loin d'être facile, mais je pense quand même que c'est impréalable.
- Speaker #0
Alors, Xavier Levé, je vais vous faire réagir vous aussi. Vous êtes référent parentalité de l'espace social de Dix. à ces propos. Vous, vous intégrez justement les enseignants, on le verra tout à l'heure dans l'interview. Peut-être quelques réactions aux mots qui ont été dits par Jean-Yves Hébel, que vous connaissez certainement.
- Speaker #3
Étant à l'ESPD, effectivement, on travaille avec Monsieur Hébel. Moi, ce que j'entends dans ce que dit Monsieur Hébel, tout d'abord, quand on parle de co-éducation et qu'on ne parle pas seulement d'éducation, c'est bien qu'il y a des... acteurs différents. Co, ça veut dire ensemble et ça veut bien dire qu'on est aussi différents. Et dans les propos de M. Hebel à plusieurs reprises, il dit, voilà, c'est pas si simple que ça, la partie n'est pas encore gagnée. Parce qu'effectivement, on s'inscrit, il me semble, chaque fois qu'on parle de co-éducation. dans une triple histoire. Il y a d'une part l'histoire de l'éducation, l'école s'est quand même construite en partie contre les familles, contre leur façon de parler le patois, contre le fait d'envoyer les enfants au sang et plutôt de les envoyer à l'école, donc il y a cette grande histoire. Il y a aussi dans la co-éducation l'histoire des personnes, c'est-à-dire que lorsque l'institution scolaire rencontre des parents, souvent elle ne sait pas quelle est l'histoire de ses parents par rapport au système éducatif, et parfois elle peut être très douloureuse. Et puis, il y a l'histoire de l'enfant dont il est question et l'éducation qui s'inscrit pour cet enfant à un moment donné, elle dépend aussi du parcours de cet enfant. Il faut que cette triplice histoire, il faut l'avoir en tête quand on veut parler de co-éducation ou d'alliance éducative.
- Speaker #0
Eh bien, je vous remercie pour cette réaction. On revient avec vous, bien entendu, tout de suite après un peu de musique. On parlera de... justement de l'espace social, de comment vous vous bâtissez ce triptyque avec les parents, les personnes ressources comme vous les appelez, et puis l'éducation, les enseignants. Je vous propose tout de suite d'écouter Pipe Dreams avec Rina Mouchanga.
- Speaker #5
Watch my home, I won't be coming back Cause that is not my home You've taken it all for well I just couldn't say I love you It's not enough these days It's not enough these days et
- Speaker #1
parentalité mon amour votre magazine traitant de la famille un magazine proposé en partenariat avec la caf de la drôme et ludaf 26
- Speaker #0
Vous êtes de retour dans Paratonité, mon amour, je vous rappelle une émission diffusée sur Radio Saint-Féreur, Radio Royan, Radio Soleil FM et Air Divois. D'ailleurs on va aller dans le Divois avec notre invité Xavier Levé qui va nous parler de l'espace social. Juste avant cela, écoutons quelques réactions encore des personnes croisées au marché de la place Saint-Jean à Valence. Je leur ai demandé s'ils entendaient quelque chose de quoi leur... Qu'est-ce que leur faisait penser, pardon excusez-moi, j'en perds mes mots, l'éducation, la co-éducation, ce qu'ils en pensaient.
- Speaker #1
C'est un mot que je n'ai jamais entendu pendant qu'ils étaient à l'école, parce qu'ils ont 25 ou 26 ans. Alors après, je ne sais pas, c'est peut-être faire des devoirs avec les copains, non ?
- Speaker #4
Non, je n'ai jamais entendu parler de co-éducation. J'avoue que je ne sais pas exactement ce qui se fait dans son école. Je trouve que c'est indispensable, mais difficile à mettre en œuvre, parce qu'autant à l'école, jusqu'en CM2, les parents ont quand même accès à l'espace de l'école. et rencontre les profs, les instits. Après, c'est beaucoup plus compliqué d'être dans la co-éducation. On a moins d'occasion d'échanger avec les profs. C'est un peu plus difficile au-delà de 12 ans, je trouve, la co-éducation.
- Speaker #0
Alors,
- Speaker #4
moi,
- Speaker #2
je suis déléguée par un élève au lycée de ma fille. Dans les maisons pour tous,
- Speaker #4
je suis impliquée par rapport à les sorties de famille. Et après, je m'implique quand il y a des réunions,
- Speaker #2
ou il y a des ouvertures,
- Speaker #0
des portes ouvertes,
- Speaker #4
j'y vais.
- Speaker #0
Avec les professeurs aussi.
- Speaker #1
Non, mais là, non, j'avoue que je ne me suis pas du tout impliqué là-dedans. J'étais impliqué dans d'autres trucs, mais pas à cet endroit-là. Je suis allé à deux, trois réunions, mais bon, je me suis un peu ennuyé. Ce n'était pas mon truc. L'école fait bien le boulot. Oui, mais le problème, c'est que je n'ai pas vraiment le temps de m'impliquer avec la vie que j'ai. Mais oui, la co-éducation, ça me parle. Ça me parle parce qu'on va tous dans le même sens. Je prends ça comme étant une aide, comme étant un appui. Il a des éducateurs sportifs, il a des éducateurs d'art. Et nous, en tant que parents, on est là pour qu'on rentre dans ce cadre éducatif. Co-éducation, alliance éducation, c'est quelque chose qui est important parce que la co-éducation... Je pense qu'on ne détient pas toutes les clés nous-mêmes. Donc d'une part, la co-éducation, c'est déjà les deux parents qui doivent éduquer, le père et la mère. Alliance éducative, moi je vois, je suis investi cette année plus que les autres années dans l'association des parents d'élèves. Et qu'aujourd'hui, dans ce monde qui est de plus en plus individualiste, donc c'est vrai qu'on a le droit de penser à soi, mais il y a deux grands synonymes qui se perdent, ce sont la bienveillance et l'empathie. Donc lorsqu'on est bienveillant et qu'on est empathique, on est ouvert sur l'autre. mais avant d'être ouvert sur l'autre, il faut essayer de mieux se connaître soi-même. Et comme je vous le disais au préalable, on ne connaît pas tout. Donc c'est pour ça qu'il faut prendre ailleurs ce qui se passe bien.
- Speaker #4
Ce qui est devenu l'école, c'est-à-dire un allié de l'éducation réellement. Alors je ne sais pas du coup si c'est vraiment son rôle, mais c'est vrai que je trouve que l'école aujourd'hui va bien au-delà de la simple fonction pédagogique, c'est-à-dire qu'elle accompagne aussi. Les enfants et les parents, en les recevant régulièrement, en organisant quand même régulièrement des rencontres, elles les accompagnent dans le cheminement de l'éducation. Donc c'est plus ça que ça m'évoque, c'est plus aujourd'hui la fonction de l'école, des lycées, des collèges, comment elle a évolué.
- Speaker #0
Vous êtes bien à l'écoute de Parentalité Mon Amour. Avec mes deux invités du jour, je vous fais réagir très rapidement, Nicole Couvreur, sur quelques mots que vous avez entendus là.
- Speaker #2
Moi j'ai beaucoup apprécié cette personne qui parlait du fait qu'en éducation, on ne détient pas toutes les clés nous-mêmes. Et c'est vraiment qu'à plusieurs qu'on devient plus intelligent, c'est qu'en confrontant nos regards, nos approches sur l'enfant, qu'on va réussir. peut-être à s'approcher le mieux possible de ce qui serait intéressant pour son développement. Et si on pouvait faire cette expérience-là très tôt, apprendre à se faire confiance les uns les autres aussi, pour accepter d'échanger, d'ouvrir nos regards, de ne pas se laisser enfermer et de tenir compte aussi des repères des autres et des expériences des autres, je me dis que ça sera un sacré challenge.
- Speaker #0
Xavier Levé, vous êtes avec nous, je vous fais réagir et puis on va aller effectivement sur votre fonction. Vous êtes, je rappelle, référent parentalité de l'espace social à Dix. Juste sur les mots des parents en co-éducation, j'imagine que ça a résonné parce que vous faites beaucoup de choses avec beaucoup d'acteurs.
- Speaker #3
Effectivement, j'ai noté la dernière intervenante qui disait l'école est une alliée de l'éducation. Et j'aime bien cette notion-là parce qu'elle replace les parents comme les éducateurs. premiers, les éducateurs inconditionnels, ceux qui vont être là du début jusqu'à tard. Alors qu'effectivement les écoles, les crèches, les uns et les autres, nous ne sommes que des professionnels, des intermittents de l'éducation au sein des enfants.
- Speaker #0
Alors on a eu les auto-entrepreneurs tout à l'heure, on a les intermittents, vous êtes pas mal tous les deux effectivement.
- Speaker #3
Voilà donc effectivement je crois que c'est important de partir de ce postulat là, que vraiment les parents sont les éducateurs premiers.
- Speaker #0
D'accord, votre fonction, alors peut-être revenons sur votre parcours, vous êtes... Vous êtes mis en disposition de l'éducation nationale, vous êtes sorti de l'école pour devenir référent parental. Vous étiez intérimaire, je crois, pour un temps. Pourquoi ce choix ?
- Speaker #3
Ça a été des circonstances qui m'ont conduit à prendre un peu de recul, des circonstances personnelles. Et j'avais milité longtemps au sein de l'espace social et j'ai eu cette opportunité de travailler comme référent parentalité. Et j'y trouve vraiment mon compte parce que pour une fois, je suis... De l'autre côté, après avoir été longtemps du côté de l'école, même si je suis parent moi-même, je suis un peu de l'autre côté et c'est intéressant de pouvoir faire des ponts comme ça.
- Speaker #0
Alors cet espace social, vous le pratiquiez, vous le connaissiez déjà. Aujourd'hui, vous en êtes le coordinateur des actions parentalités. C'est beaucoup de choses, beaucoup de fourmillements, j'imagine, autour de ces actions parentalités. Est-ce qu'on peut dégager peut-être des axes de parentalité que vous développez ? Autour de la parentalité ? Déjà,
- Speaker #3
dire qu'un référent parentalité, ça fait partie du projet social d'un centre social. Et donc, ça a une fonction qui est reconnue et financée par la CAF. Et donc, son objectif, c'est à la fois d'avoir une expertise sur ce qui se passe sur le territoire, d'impulser, d'accompagner des dynamiques, qu'il soit au sein du centre social lui-même, soit avec d'autres partenaires du territoire. Donc, c'est vraiment une fonction à la fois de visite et d'impulsion.
- Speaker #0
D'accord. Et sur, du coup, la coordination des actions, vous m'avez parlé de plusieurs choses. Alors, il y a une chose qui a plus d'écho à l'émission du jour, c'est ce triptyque que vous mettez en place avec des vidéos, on va le voir, en termes d'outils. Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment est né ce triptyque parents d'élèves, personnes ressources et enseignants ?
- Speaker #3
Alors, tout d'abord, l'espace hôtel a été interpellé par des familles. puisque l'espace social est reconnu au sein du territoire comme une ressource potentielle pour les parents. Et donc, c'était ma collègue, je suis intérimaire, c'est qu'en fait je remplace quelqu'un. Et donc Noélie avait été interpellée par des familles sur des difficultés qui se passaient à l'école, des questions qui se posaient sur différentes écoles du territoire. Et l'idée a germé de se réunir, de se retrouver à plusieurs pour réfléchir comment développer du dialogue, de la conscience. de la connaissance entre les différents acteurs de l'éducation, que ce soit des parents, des enseignants, des ATEM, ou des animateurs périscolaires, ou encore d'autres personnes. Et donc ces rencontres ont conduit à définir un peu les objectifs que ces différents acteurs voulaient se donner pour favoriser l'alliance éducative. Et lorsque cette année on est passé à la phase opérationnelle, on s'est dit peut-être qu'il faut qu'on mette en scène cette alliance éducative.
- Speaker #0
Vous êtes arrivé, vous, sur cette phase où il fallait passer à l'action, en fait.
- Speaker #3
Exactement. J'entendais tout à l'heure dans le micro-trottoir des personnes qui disaient, oui, alors c'est aller à des réunions. En fait, pour moi, la co-éducation et la science éducative, c'est en fait ce qu'on fait tous les jours. Et est-ce qu'on est cohérents les uns avec les autres ? Est-ce qu'il y a des discours différents ? Est-ce que c'est grave qu'il y a des discours différents ? Est-ce qu'il faut les connaître ? Enfin, voilà, c'est toutes ces questions-là. Et pour moi, la co-éducation, ce n'est pas seulement aller à des réunions. Et c'est surtout comment est-ce qu'on essaye de compléter les uns les autres pour que les enfants s'épanouissent au mieux.
- Speaker #0
Alors vous m'aviez parlé au départ, vous m'aviez dit en micro qu'il y avait un groupe noyau, avec notamment des parents à l'intérieur, et qu'au fil du temps ça a été plus difficile de mobiliser les parents. Comment ça a été finalement ? Est-ce que vous pouvez nous donner cette évolution justement des parents ? Comment ils ont adhéré au groupe ?
- Speaker #3
Alors effectivement au départ c'était... c'était une vingtaine de personnes qui se sont réunies avec des enseignants, des parents et des personnes ressources. Et c'est vrai que les parents, alors certains sont restés, mais ils sont toujours dans le coup. Et puis d'autres, les problèmes se sont réglés et du coup, ils se sont sentis moins concernés par ce travail. Et puis, par contre, d'autres parents qui ont entendu parler de l'Alliance éducative ont rejoint le groupe et sont maintenant dans l'équipe.
- Speaker #0
Alors, le but a été de... On le disait, vous êtes arrivé quand vous passiez à l'action. Vous avez utilisé le support vidéo. C'était un choix venu de tout le monde d'utiliser la vidéo ?
- Speaker #3
Alors ça s'est fait un peu naturellement, on s'est dit mais finalement comment pouvoir parler de ces difficultés ou de ces réussites de l'alliance éducative, comme ça de façon abstraite, ce n'est pas forcément l'idéal et on s'est dit le mieux c'est peut-être de passer à du concret et d'essayer de faire un peu comme du théâtre forum mais en se disant on va imaginer des petites scénettes qu'on va mettre en scène et qu'on va jouer. et qui seront des outils pour favoriser la discussion entre les uns et les autres.
- Speaker #0
Alors, faire des vidéos, se mettre en scène, vous disiez, réaliser du théâtre d'impro, j'imagine qu'il a fallu, à un moment donné, faire un travail pour passer de l'autre côté de la caméra, pour être filmé en fait. Alors vous me disiez que chacun ne jouait pas son propre rôle, c'est ça ?
- Speaker #3
Voilà. Donc le principe qu'on a retenu, c'est qu'on devait faire... une vidéo à chaque réunion et une réunion c'était deux heures. Donc on s'était posé des contraintes, la contrainte libère, on sait bien. Donc on a fait ça, c'est-à-dire qu'on a repensé d'abord les sujets qui semblaient intéressants aux personnes qui étaient présentes à la réunion. À chaque réunion, on a eu des personnes différentes. Et puis on a choisi de prendre pour filmer des tablettes parce que tout le monde maintenant utilise un téléphone ou une tablette pour faire des photos ou des films, donc ce n'est pas un outil qui fait peur. Et puis on a... On a réprécié, on a choisi un thème et on l'a mis en scène. Et l'autre contrainte qu'on s'était donnée, c'était de ne faire qu'une prise. Donc en fait, les petites vidéos qu'on a faites sont en une prise. Et effectivement, pour mettre un peu de distance par rapport aux situations vécues, parce que chacun arrivait avec son vécu, on a choisi que les enseignants ne pouvaient pas jouer des rôles d'enseignants, les parents ne pouvaient pas jouer leur rôle de parents, et ainsi de suite. Donc on a chaque fois des petites vidéos, on en a fait quatre pour le moment, des petites vidéos qui sont... de la vraie vie, on va dire, mais qui sont mises en scène et avec un peu de distance grâce à ce dispositif-là.
- Speaker #0
On ne va peut-être pas toutes les décrire, on ira peut-être les parents pourront avoir accès, ceux qui nous écoutent, est-ce qu'ils pourront avoir accès justement à ces vidéos ?
- Speaker #3
Alors pour le moment, on en est à là. On a fini cette phase-là et on va rentrer dans une deuxième phase qui va être l'exploitation de ces vidéos au sein de rencontres, soit dans le cadre de réunions organisées par les écoles, soit par des réunions organisées par des parents d'élèves. Et donc là, pour le moment, on va tester l'utilisation de ces vidéos. Donc ça, ça va être la phase 2 avec un guide de réunion. Et puis dans la phase 3 qu'on imagine, si ça fonctionne bien, l'idée c'est de pouvoir mettre effectivement à disposition de tout le monde ces vidéos avec des petits guides d'utilisation. Donc pour le moment, on les garde encore entre nos murs. Elles ne sont pas complètement disponibles puisque l'idée c'est qu'elles soient quand même support pour un travail. autour de cette alliance éducative.
- Speaker #0
Alors, on voit bien, je vais prendre l'exemple d'une de ces capsules vidéo, vous m'avez parlé de deux papas, il y en a un qui dit, ma gamine, ça se passe pas bien à l'école, j'ose pas voir la maîtresse, ou les parents délégués, on voit bien là que vous avez travaillé, vous le disiez tout à l'heure, sur la vie, sur ce qui se passe réellement, et finalement, c'est un support qui permet, je parlais en introduction, de manque de recul ou difficulté de prendre du recul quand on est parent, quand on commence dans cette... course effrénée qui ne s'arrête pas finalement quand on a des enfants. Là, c'est bien parce qu'on voit vraiment la situation se passer et on l'extériorise, notamment sur ce cas-là.
- Speaker #3
Oui, effectivement, l'idée, c'est de prendre du recul. Ce n'est pas tellement d'aller à une réunion pour organiser quelque chose. C'est un travail, c'est une partie de la vie, notamment la vie avec l'école. Mais l'idée, c'est vraiment de permettre de prendre un peu de recul. situation et ensemble de comment c'est ce qui se passe. Et donc dans cette vidéo effectivement où il y a deux papas qui discutent, il y a un papa qui est délégué et puis l'autre qui est à sa fille pour qui ça se passe mal. La question qu'on pose c'est finalement qu'est-ce qu'on peut savoir de la petite fille qui va à l'école là, qu'est-ce qu'on peut savoir à travers cette discussion entre deux papas. Et finalement est-ce que finalement une fois qu'on a discuté, que ces deux papas ont discuté, est-ce qu'on en sait un peu plus de... qu'il se passe vraiment pour cette petite fille à l'école, est-ce qu'elle est vraiment en difficulté, est-ce que c'est une petite fille qui est très distraite, voilà. Et on se rend compte que finalement on n'aborde peut-être pas les questions de fond et que ça serait peut-être intéressant pour le coup d'aller voir l'institut, d'aller voir avec les parents délégués et de renforcer le lien entre l'école et les parents parce que là il y a un problème, cette petite fille elle rentre, la journée s'est mal passée et que cet état pour le faire évoluer, il faut communiquer et qu'il n'y a pas d'enjeu derrière. que le papa.
- Speaker #0
Ah, on vous a perdu, je crois, Xavier Levé. On va essayer de vous retrouver, nous parler de ces vidéos qui sont fort intéressantes et que vous pourrez... Ah, vous êtes de retour, excusez-nous. On vous avait perdu quelques instants, c'est pas grave, mais ces vidéos, en tout cas, je pense que, effectivement, les parents qui nous écoutent vont être... On a fait un bon teasing, comme on dit en vidéo. Du coup, on pourra les voir, effectivement, et on tiendra au courant, les parents qui nous écoutent, de... de ces vidéos et de ce que le vont continuer, comment le vont continuer à vivre. Simplement, est-ce que, alors pour terminer, il y a beaucoup d'autres choses, je le disais, vous en tant que coordonnateur des actions parentalité, vous m'avez parlé des autres choses, on va juste rapidement les citer. Accueil de parents et enfants pour le temps d'éveil, c'est ça ? Vous faites l'échange entre familles et avec les animateurs ?
- Speaker #3
Les bulles d'éveil, ce sont des séances avec des professionnels de danse, de art plastique. théâtre, musique, ce sont des moments avec des tout petits, avec leurs parents, où on prévoit quand même un moment pour parler parents et soeurs, pour parler parentalité. Donc c'est au-delà d'une activité socioculturelle, c'est aussi un moment pour échanger.
- Speaker #0
Des sorties famille, ça effectivement, vous m'en avez parlé aussi, cette année je crois c'est patrimoine et musée. trentaine de personnes qui vont y aller, et puis des temps d'échange, des pauses par an, des rendez-vous réguliers dont vous m'avez parlé, voilà, et puis donc pas mal de conférences, on l'a vu, le printemps du numérique, mais je pense qu'on va en parler dans l'agenda avec Agnès Bonin qui est là, de l'UDAF. En tout cas, Xavier Levé, je vous remercie d'avoir amené votre pierre à l'édifice de cette émission sur la co-éducation et l'alliance éducative. Je crois qu'il y a peut-être des points à faire entre 10... bourre de péage et romans parce que l'invité qui est avec nous a un grand sourire et a écouté avec attention ce que vous avez dit, Nicole Couvreur. Donc voilà, peut-être des ponts pourront être faits. En tout cas, merci d'avoir été avec nous aujourd'hui. Et nous allons voir justement notre agenda et faire le tour et on parlera de votre printemps du numérique. Très bonne journée à vous, Xavier Levé. Merci.
- Speaker #1
Parentalité, mon amour, votre magazine traitant de la famille. Un magazine proposé en partenariat avec la CAF de la Drôme et l'UDAF 26.
- Speaker #0
Tout de suite, c'est l'agenda des structures. Donc on commence par où, Agnès Bonin ? Eh bien,
- Speaker #4
on va rester sur le D.Y. Puisqu'effectivement, du 6 au 20 avril, le SCDD coordonne plusieurs animations autour du numérique. des tentes de débats, d'échanges, d'ateliers, des escape games. Donc vous pouvez retrouver l'ensemble du programme sur leur site escdd.centre-sociaux.fr. Sur un autre territoire, l'agglomération de Valence-Romand, les médiathèques, organisent aussi le printemps du numérique en différents lieux, avec différents ateliers, expositions, tournois de jeux vidéo. pour montrer les différents usages de ces écrans. Cet après-midi, d'ailleurs, il y a un code club qui est ouvert pour les enfants de 8 à 12 ans à la ludothèque d'Aimeux et qui sera animé par Famille Rurale de Jaillan. Tout au long de ce mois d'avril, les actions 3615 numériques portées par la CAF et le département se poursuivent dans différents collèges du département à Chabeuil, Dix, Livron, L'Oriole, Montélimar. Vous pouvez retrouver toutes ces dates sur le site de la CAF et des mails sont envoyés régulièrement aux allocataires sur les territoires concernés. Mardi 9 avril, la MJC de Thym propose des ateliers d'éveil parents bébés, notamment sur la langue des signes et un atelier dense qui aura lieu aussi le 7 mai. Vous pouvez les contacter au 04 75 08 09 12 pour plus d'informations. Et deux autres événements, le samedi 13 avril, portés par Famille Rurale de Châteauneuf-sur-Isère, un après-midi jeu goûter à destination des enfants de 2 à 12 ans. L'entrée est libre à la salle de l'eau vive. Et à Jaillan, organisé par la ludothèque Kidomino et l'association Famille Rurale, une chasse aux oeufs de 14h30 à 17h30. Vous pouvez retrouver toutes ces informations. sur le site de la CAF, caf.fr. Voilà.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Agnès Bonin, pour ces informations. C'est ainsi que s'achève ce numéro de Parentalité Mon Amour. Nous vous remercions de nous avoir suivis. Merci à mes invités du jour, Nicole Couvreur, vous êtes psychologue et accueillante, je le rappelle, du relais naissance de roman Bourg de péage. Merci à Xavier Levé, qui est référent parentalité de l'espace social. 2-10. Merci à la CAF de la Drôme et à l'UDAF 26 pour leur soutien. Merci à Raphaël Théribilet pour la réalisation de cette émission. Nous nous retrouvons pour le prochain Parentalité, mon amour, le mercredi 29 mai. Cette émission a été produite et réalisée dans les studios de Radio Méga à Valence. Elle est multidiffusée sur les radios associatives Drômoise, Soleil FM, R10 Moi, Radio Saint-Féréol et Radio Royan. Vous pouvez retrouver cette émission en intégralité sur les sites internet de ces radios ainsi que sur radio-méga.com et le site de la CAF de la Drôme. A très bientôt dans Parentalité Mon Amour.
- Speaker #5
Je vais te faire un petit ouvidé.