- Speaker #0
Pas de messe basse, bienvenue sur le podcast du diocèse de Troyes qui nous permet de donner la parole à des femmes, à des hommes, qu'ils soient laïcs ou religieux, il y sera question de l'actualité de l'Église dans l'aube et dans sa dimension universelle. Au micro, Aline Baudin et Jean-François Laville du service communication. Philippe Pichery, bonjour. Bonjour. Vous êtes le président du département de l'aube, alors nous allons parler évidemment du département, du tourisme, du vitrail bien sûr. Mais auparavant, quelques mots peut-être sur les liens qui unissent notre département de l'Aube avec l'Église, je dirais plutôt avec les Églises, autrement dit, dans le cadre de votre soutien aux communes, est-ce que vous intervenez lorsqu'il s'agit de travaux de, par exemple, de sauvegarde du patrimoine religieux des communes ?
- Speaker #1
Absolument, j'interviens même si j'ai une éducation religieuse par mes parents, mais je dois... me situer indépendamment de mes convictions personnelles. J'interviens dans le cadre de la loi de séparation des pouvoirs de l'Église et de l'État des collectivités. Mais ce patrimoine religieux est très, très important dans notre département. Donc, nous avons vraiment la mission et la volonté de le restaurer, et de faire... de ce patrimoine un atout. Et donc, le département intervient régulièrement et de façon conséquente par l'aide aux communes propriétaires de ce patrimoine pour les soutenir financièrement.
- Speaker #0
Parce qu'on y voit évidemment une dimension religieuse, spirituelle. Vous y voyez, vous, une dimension touristique ?
- Speaker #1
Les deux. Il y a la dimension, bien sûr, religieuse, spirituelle qui est importante. Il y a des... Il y a certainement des gens nombreux qui viennent visiter ce patrimoine avec cette motivation, mais il y a aussi une dimension touristique très importante par la qualité de ce patrimoine, sa qualité architecturale et sa qualité aussi au titre des verres, des vitraux qui... qui anime et qui embellit. Bien sûr,
- Speaker #0
on va en reparler. Alors, puisque nous parlons tourisme, parlons de l'Agence départementale du tourisme. C'est un peu le bras armé du département en la matière ?
- Speaker #1
C'est le bras armé du département, puisqu'il faut le dire, c'est tout à fait le cadre national. L'Agence départementale, qui s'appelle aujourd'hui Aube en Champagne Attractivité, est financée de façon très, très majeure. par le département, ce qui est normal, ce qui constitue l'application de la réglementation. C'est un outil que j'apprécie énormément, c'est un outil très performant, très dynamique, avec une équipe très jeune, très ambitieuse, très créative, animée par Christelle Taillarda, et je me félicite des résultats. résultats et des ambitions affichées par cette institution, encore une fois, qui est très très proche du département, qui est son bras armé.
- Speaker #0
Bien sûr. Quelle est sa mission précisément ? C'est de la communication ? C'est d'être présent sur les salons ?
- Speaker #1
Alors, il y a des échelons différents. Il y a des organismes locaux, des offices de tourisme, qui peuvent être communaux ou intercommunaux. Il y a l'échelon départemental et il y a l'échelon régional. Donc, l'argent public est rare. Il faut animer la complémentarité entre ces différents échelons. Donc, l'agence Aube en Champagne Attractivité laisse la mission d'animation très locale aux offices de tourisme. Elle laisse l'animation... des relations internationales, donc des salons à la région, mais elle est dans une mission d'animation de tout ce secteur localement sur le territoire départemental et aussi de proposer des produits, des activités nouvelles et d'animer tout l'ensemble de ceux. qui font cette activité touristique du département.
- Speaker #0
Alors on a souvent dit que le département de l'Aube n'est pas un département spécifiquement touristique, il n'y a pas de mer, il n'y a pas de montagne et ça on n'y peut pas grand chose. Alors quels sont toutefois ces atouts ?
- Speaker #1
Alors, je l'ai entendu, effectivement, on assimilait l'attirance touristique à une époque à la mer et à la montagne. Je pense que ce n'est plus du tout le cas. Nos concitoyens ont évolué dans leurs aspirations et donc aujourd'hui, il y a un atout, je pense, qui est très très important pour ce territoire. C'est l'attirance. l'atout nature, l'atout à proximité de nombreux habitants et de visiteurs. Et aujourd'hui, on le note bien, ce tourisme apaisé, comme le qualifie Christelle Taillarda, le slow-tourisme. Donc, on est dans des vies qui s'accélèrent, qui sont stressantes. Parfois, on aspire tous, dans les moments de vacances, d'avoir une autre vie, une vie apaisée, sereine. Et pour ça, le département de l'eau a de nombreux atouts, notamment par rapport au parc naturel de la forêt d'Orient. Mais pas simplement ce parc, il y a d'autres.
- Speaker #0
Et puis les lacs, et puis le champagne, l'oenotourisme. Enfin voilà, il y a plusieurs possibilités. Et puis parlons du vitrail, parce que quand même, le vitrail, on avait l'impression qu'on avait un peu oublié ce vitrail. Enfin, on n'en parlait pas trop, je parle dans les décennies. Et puis c'est venu sur le devant de l'actualité. Et puis aujourd'hui, grâce à vous, c'est un succès phénoménal avec la cité du vitrail. Qu'est-ce qui a fait que tout d'un coup l'intérêt s'est porté sur le vitrail ? Qu'est-ce qui a été l'élément déclenchant ?
- Speaker #1
Je pense, alors moi j'ai œuvré simplement, je suis arrivé, la décision avait été prise, j'ai œuvré pour la concrétiser de la façon la plus optimale, mais je pense que c'est le résultat, comme souvent, d'une rencontre entre deux personnalités, la personnalité de Philippe Adnault et la personnalité d'Alain Vinhomme. qui est un grand défenseur de cet art du vitrail. Alors, ils s'étaient déjà rencontrés, ils avaient déjà évoqué le sujet, mais dans les finances d'une collectivité, elles ne sont pas si importantes que ça. Il faut faire des choix. Donc, le moment s'est produit que le choix pouvait être fait de... concrétiser ce projet très ambitieux dont avaient antérieurement parlé Philippe Adnaud et Alain Vinhomme. Philippe Adnaud a appuyé sur la touche départ et cette belle aventure s'est amorcée et a prospéré dans les conditions que l'on sait.
- Speaker #0
Comment vous expliquez le succès de la cité du Vitrail ? Parce que ça dépasse largement le succès local.
- Speaker #1
Oui. Moi, je l'explique comme beaucoup d'opérations publiques. Je crois qu'il faut avoir dans des réalisations publiques deux composantes incontournables. La première, c'est la légitimité. Il faut être légitime par rapport à ce que l'on crée. Et le département avait le territoire au bois avec cette légitimité. parce que tous les spécialistes du vitrail le savent, c'est sur ce territoire que sont conservées et mises en valeur des œuvres très importantes et en nombre important. Donc la première condition pour moi c'est la légitimité et la seconde c'est de tutoyer l'excellence. On ne peut pas, même si on est légitime, pour que... Aborder le succès, il faut faire les choses de façon... Il vaut mieux les différer et ne pas les faire tout de suite que de les faire de façon médiocre. Et c'est l'intérêt aussi de ce projet. Je pense que c'est un projet qui tutoie l'excellence et c'est ce qui fait aussi son succès.
- Speaker #0
Alors, est-ce que vous avez dans vos cartons d'autres projets qui vous permettraient de tutoyer l'excellence tout en étant légitimes ?
- Speaker #1
Je pense que ce territoire a beaucoup d'atouts, mais on rentre malheureusement, heureusement, je ne sais pas comment le qualifier, on rentre dans un cycle nouveau qui est le cycle de contraintes financières importantes et un cycle qui va durer. Donc notre rôle c'est de s'adapter. par rapport à ces contraintes. Et donc, nous devons adapter Ausha. Les choix du département seront, dans les années à venir et 2025, des choix responsables qui nous conduiront plutôt à gérer, à optimiser la gestion, à avoir la priorité. d'apporter les services du quotidien qu'elles aspirent nos concitoyens, mais nous ne sommes plus dans une phase de grande réalisation comme était la séquence antérieure avec, je le rappelle, la cité du Vitrail, mais aussi la réalisation de la CIM. des locaux de l'ESTP, de l'extension de l'EPF, je pourrais en citer d'autres. Donc c'est une phase nouvelle dans des cycles qu'on connaît dans de nombreux domaines, mais c'est une phase exigeante, mais qui peut être aussi passionnante et rassembler toutes celles et ceux. qui veulent y contribuer.
- Speaker #0
Vous avez été dans le passé directeur général des services du département, désormais président. C'est la première fois que vous rencontrez de telles difficultés financières ?
- Speaker #1
Non, non.
- Speaker #0
À ce niveau ?
- Speaker #1
À ce niveau, probablement. Je crois qu'il y a une prise de conscience collective. Il faut dire les choses très simplement. On a collectivement, je ne cible pas les responsabilités, mais on a... collectivement peut-être un peu vécu au-dessus de nos moyens. Donc chaque citoyen connaît la difficulté d'établir un budget familial et il y a des choses qu'on peut faire, il y a des choses qu'on ne peut pas faire. Donc je pense qu'il est temps que nous prenions conscience qu'il faut procéder différemment. Bon, c'est aussi une mission très noble, mais il faut faire différemment. Ce qui m'inquiète un peu dans les débats auxquels on assiste, je pense que tout un chacun a conscience qu'on doit faire des économies, mais personne ne considère qu'il est concerné par cette exigence d'économie. Donc c'est un challenge pédagogique qu'il faudra relever. Au niveau du département et de son président, on est prêt à contribuer à un niveau qui correspond aussi à la responsabilité que l'on a dans cette situation, à contribuer au redressement de notre pays.
- Speaker #0
Ce qui veut dire quand même que, compte tenu de l'importance des dépenses en matière sociale, en matière de roues, de collèges, je cite les principales dépenses, ça veut dire peut-être renoncer à certains projets ?
- Speaker #1
Ça veut dire peut-être renoncer, mais plutôt étaler. Étaler dans le temps de ne pas dépenser l'argent que l'on n'a pas. Alors, par rapport à cette situation, le département de l'eau a quand même un atout majeur. C'est qu'il n'était pas du tout endetté. Dans cette période, il faudra, si on veut, relancer aussi l'économie. Il faut gérer finement, mais il faut continuer à investir. L'investissement, c'est le support de l'économie. Et donc, le département a les moyens de continuer à investir parce qu'il n'a que très peu d'endettement, moins de 100 euros par habitant. alors que la moyenne des départements est à six fois plus, 600 euros. Donc, on a pris la position avec mes collègues de s'engager pour soutenir l'économie et l'investissement, de s'engager dans une période où on va à nouveau emprunter, mais de façon maîtrisée et modique pour ne pas mettre la collectivité. en difficulté dans l'avenir.
- Speaker #0
Et donc malgré ces difficultés financières, vous restez optimiste pour l'avenir du département ?
- Speaker #1
Si je n'étais pas optimiste et si je ne le manifestais pas, je pense que je faillirais par rapport à ma mission de leader de ce département. Je veux afficher des raisons d'espérer. pour les habitants de ce département, mais je le fais d'autant plus facilement que ce n'est pas une attitude de façade. Je suis résolument optimiste par rapport à l'avenir, en sachant simplement que l'avenir sera autre que les périodes dont nous sortons.
- Speaker #0
Voilà un beau message en ce début d'année 2025. Merci Philippe Pichery pour ce témoignage.
- Speaker #1
Merci à vous.
- Speaker #0
Merci, au revoir.
- Speaker #1
Au revoir.
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Pas de messes basses. S'il vous a plu, n'hésitez pas à nous encourager en commentant ou en laissant quelques étoiles sur notre plateforme d'écoute. Nous serons heureux de découvrir vos avis. Vous pouvez également soutenir l'Église catholique de l'Aube en faisant un don sur notre site internet www.cathotroyes.fr. C-A-T-H-O-T-R-O-Y-E-S. A bientôt !