- Speaker #0
Hello et bienvenue à tous sur le plateau de l'étincelle. Ici, je vous disais qu'en deux épisodes, vous pourriez poser les bases d'un vrai game changer dans votre vie. Le début de l'année est ce moment parfait où l'on rêve de mieux, d'alignement et de sens. Alors aujourd'hui, je vous embarque dans une aventure qui peut transformer votre manière de diriger, d'interagir et même de voir le monde. Je reçois François-Daniel Mijmon, fondateur de Thomas More Partners, auteur du Leadership Authentique. et créateur d'une pratique qui bouscule tout ce qu'on croit savoir sur le leadership. Après 15 ans à accompagner des transformations majeures chez McKinsey et 5 ans à piloter la transformation de l'État sous Nicolas Sarkozy, François Daniel a développé une approche qui allie puissance personnelle et impact collectif. C'est aussi un outil que j'ai eu la chance de découvrir en étant moi-même accompagnée par le cabinet Thomas More Partners et plus particulièrement par Bénédicte Richard que je salue au passage pour son expertise et son accompagnement hyper inspirant. Dans ce premier épisode, nous allons poser les bases. Qu'est-ce que le leadership authentique ? Comment découvrir les clés en soi-même ? Et surtout, pourquoi cette méthode peut révolutionner notre manière d'être, autant au bureau que dans la vie ? Mais ce n'est pas qu'un échange d'idées. François Daniel vous guidera à travers un exercice pratique pour identifier votre vocation. Vous allez pouvoir commencer dès aujourd'hui à construire une version plus alignée et plus inspirante de vous-même. Alors, prêts à plonger dans cette conversation, qui pourrait bien être une étincelle pour changer votre vie ? Eh bien, on démarre ! Bonjour François-Daniel Mijon.
- Speaker #1
Bonjour Marie-Caroline.
- Speaker #0
Je suis vraiment très contente de te retrouver aujourd'hui sur le plateau de l'étincelle, que j'ai rebaptisé pour l'occasion et j'ai cru comprendre qu'il y avait des heureux hasards puisque tu envoies à ton équipe des étincelles tous les matins, dont on reparlera peut-être un petit peu plus tard. Écoute, je suis très contente qu'on ait toute cette conversation autour d'un thème qui me touche énormément. que j'ai eu l'occasion de découvrir pendant toute l'année 2024 et début 2025, qui est le leadership authentique. Cette histoire, c'est un coup de cœur avec un livre que j'ai connu par un ami, François-Xavier Vigein, que je cite parce qu'il travaille aujourd'hui dans ton cabinet et qui m'a dit lis ce livre, ça va être dingue Et en fait, il a changé ma vie.
- Speaker #1
C'est comme Marie-Caroline.
- Speaker #0
Ce n'est pas possible.
- Speaker #1
C'est François-Xavier.
- Speaker #0
Je suis vraiment impatiente de faire découvrir cet outil qui n'est pas seulement un outil professionnel, on en parlait juste avant l'épisode, c'est vraiment un guide de vie et c'est comme ça qu'aujourd'hui je l'intègre dans mon quotidien. Alors avant qu'on parle de ça, j'ai envie de te demander ton why.
- Speaker #1
Tout simplement ma vocation professionnelle c'est éclairer l'essentiel pour aider l'autre à mieux vivre et voilà j'ai la joie de... d'essayer d'être fidèle à cet appel.
- Speaker #0
Je crois que tu le fais particulièrement bien et tu vas nous raconter comment. Donc on va se parler de l'hidergip authentique, mais peut-être dire deux, trois mots sur toi serait intéressant. Est-ce que tu peux nous dire, allez, en une minute, François-Daniel Mijon, qui es-tu ?
- Speaker #1
C'est une question vaste, mais peut-être pour ce qui nous occupe cet après-midi, quelqu'un qui cherche, quelqu'un qui cherche à bien vivre et puis à permettre qu'autour de... de lui, des belles choses se passent il y a quelques années quelqu'un que je respecte beaucoup, qui a été mentor pour moi a fait faire un exercice graphique Et il nous a invité à dessiner un petit peu ce que pouvait être notre vision. Et ce qui m'est venu, alors je suis un très mauvais piètre dessinateur, mais ce qui m'est venu, c'était une collection de Smarties avec des sourires, ce meurtre de paix et de joie.
- Speaker #0
Génial, j'aime beaucoup ces Smarties. On aime beaucoup les Smarties à la maison. Alors, écoute, on plonge dans ce leadership authentique. Je crois que la première chose, c'est d'essayer de le définir ensemble. Comment est-ce que, pour une audience qui découvre complètement ces deux termes associés, tu aurais envie de les définir ?
- Speaker #1
Oui, leadership peut être l'engagement du meilleur de soi pour inviter l'autre à son meilleur, être une présence qui suscite le meilleur de chacun et de tous, authentique, parce que profondément enracinée dans la réalité de ce que nous sommes, de ce qu'est l'autre, de ce que sont les circonstances.
- Speaker #0
On a parlé de ton pourquoi, moi j'ai envie de dire pourquoi cet outil, d'où est-ce que ça t'est venu, est-ce qu'il y avait un besoin ?
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a eu une rencontre ? Après avoir travaillé d'abord comme ingénieur, pour construire des ponts, des ponts pour les personnes, mais vivre ensemble. Après avoir été dans le conseil de direction générale, après avoir piloté la réforme de l'État, un grand chantier qui leur restera.
- Speaker #0
Sous Nicolas Sarkozy, c'est ça ? C'est ça. Pendant quelques années ?
- Speaker #1
Pendant sept ans.
- Speaker #0
Sept ans, d'accord.
- Speaker #1
Et bien je suis arrivé avec un désir d'écrire et j'ai rencontré Sophie Belin, une éditrice qui m'a donné de son temps que je ne connaissais pas, tout simplement, et qui m'a dit vous pouvez écrire trois ouvrages, vous pouvez écrire vos mémoires, vous êtes personne, il va falloir balancer. Je n'ai pas le genre de la maison, je ne l'ai pas écrit. Deuxième, c'est vous pouvez nous écrire un essai sur la réforme de l'État, puisque ça fait sept ans que vous vous écollez, avec un contexte politique après exigeant, donc vous avez sans doute quelque chose à nous dire. Et là j'étais un peu fatigué rien qu'à l'idée d'y penser. Et puis le troisième, qui est une formidable question, qui a été un formidable cadeau. Vous avez peut-être vécu jusqu'ici quelque chose d'assez singulier, qui a une portée universelle. Qu'avez-vous vécu de singulier qui pourrait faire du bien au plus grand nombre ? C'est une formidable question.
- Speaker #0
C'est une formidable question,
- Speaker #1
oui. Et cette question du tac au tac a déclenché le leadership authentique. Ça a été ma réponse. Ça a été de dire, je pense que ce qu'il y a de singulier dans mon expérience jusqu'ici, c'est qu'à à peine 40 ans, j'ai vu des réformes dans le public, dans le privé, des grandes, des petites, qui fonctionnent, qui ne fonctionnent pas. Et ce qu'il y a comme clé universelle, me semble-t-il, c'est que tout se joue dans le cœur du dirigeant. Tout se joue dans celui qui est à l'origine même de la transformation, dans son attention et dans cette capacité qu'il a, ou pas, de se connecter avec le meilleur de lui-même, les circonstances et le meilleur des autres. Et que cette clé-là, ce n'est pas un idéal, ce n'est pas quelque chose de lointain, c'est une pratique, c'est une méthode, c'est quelque chose qui est hyper concret. Et on a discuté avec cette éditrice pendant une heure et demie. Et à la fin, elle m'a dit, je crois que vous avez un bouquin et peut-être que vous avez même plus qu'un bouquin.
- Speaker #0
Vous avez peut-être le plan, vous avez peut-être le prochain projet. Mais avant qu'elle pose cette question, ce n'est pas quelque chose que tu avais conscientisé, tu ne l'avais pas encore formalisé.
- Speaker #1
Je l'avais en moi. Oui. Je l'avais en moi et la manière dont la question m'a provoqué fait qu'il était mûr.
- Speaker #0
Oui, parce que concrètement, au moment où tu lui parlais, tu étais... toujours engagé au service de la réforme de l'État ?
- Speaker #1
Je terminais la réforme de l'État. D'accord. J'étais vraiment dans ce moment de transition. Je me posais aussi la question un petit peu de ce qui allait suivre. Et ça a vraiment été le moment de cristallisation. Et d'ailleurs, c'est la manière dont on fonctionne. Vos questions vont me provoquer ce que... vont me permettre de savoir ce que je porte en moi. De meilleure, si c'est...
- Speaker #0
Et est-ce que tu avais vécu des... des... faire émerger ça, est-ce qu'au préalable, il y avait eu des moments forts dans lesquels cette prise de conscience, c'était déjà exprimé ? Ça peut être justement l'exemple d'un leader où tu avais vu qu'en étant connecté à son cœur, à sa vocation profonde, il avait réussi à faire des choses extraordinaires. Et si oui, lesquelles ? Ça m'intéresse de savoir en fait, quelles sont les situations concrètes dans lesquelles tu as pu... Tu as pu te retrouver s'il y en a une que tu retiens particulièrement ou à l'inverse, une qui n'a pas marché, tu vois, pour qu'on sente un petit peu d'où ça vient.
- Speaker #1
Peut-être, il y a un mentor, Nile Jadin, pour ne citer que lui, qui m'a vraiment aidé à relire mes expériences et à y découvrir l'origine de l'enthousiasme. Je me souviens d'une conversation qu'on a eu avec lui, où quelque part... Il m'a un petit peu mis sur la voie de ce qu'on appellerait aujourd'hui la vocation professionnelle. Et au moment où je me souviens de l'expérience que j'ai faite dans cette conversation-là, j'ai eu l'impression qu'il m'a aidé à pointer quelque chose d'extrêmement lumineux dans un quotidien qui était un peu triste, un peu sombre, un peu clair-obscur. Et je me suis dit, c'est incroyable et ça ne peut pas être le fil dominant de ce que je porte. Donc vraiment, cette étincelle. qui progressivement est devenu le fil rouge et l'étoile polaire.
- Speaker #0
Mais ce mentor, c'était qui pour toi ? C'était dans quel cadre ? Il avait quelle fonction ?
- Speaker #1
Quand j'étais dans le cabinet de conseil, le cabinet de conseil de direction générale, c'est un très senior qui m'inspirait beaucoup par sa capacité à être libre. profondément libre, profondément présent, attentif à ce qui se jouait, dans une intelligence d'écoute du cœur, qui permettait vraiment à ce qu'il y avait en émergence dans l'instant, d'effectivement se déployer. Vraiment cette présence suscissant, suscitant le meilleur. Donc il y avait du leadership en fait. Et c'est vrai que je voyais bien combien dans l'écosystème, il était pour beaucoup d'entre nous un lieu de ressourcement, un lieu de retrouvaille avec le meilleur de nous-mêmes, un lieu de respiration.
- Speaker #0
De réalignement en fait. De réalignement. D'accord. Et d'ailleurs tu l'appelles mentor. Directement le terme que tu utilises, c'est ça. D'accord. Et alors concrètement aujourd'hui, si on se parle un petit peu de ce que ça contient. Quels sont les piliers de cette, comment est-ce qu'on peut l'appeler, la théorie du leadership authentique, le projet du leadership authentique ?
- Speaker #1
Parlons de pratique.
- Speaker #0
De pratique, ouais.
- Speaker #1
Pratique, on pourrait même dire un peu un art en fait. C'est quelque chose qui surtout vise à ne jamais être épuisé. Ouais,
- Speaker #0
qui se cultive au quotidien.
- Speaker #1
Qui se cultive au quotidien et il ne s'agit surtout pas de mettre dans notre to-do list pour dire check. Ouais, ça se vit. Ça se vit. Donc pratique.
- Speaker #0
Et donc les piliers de cette pratique ?
- Speaker #1
Les piliers de cette pratique, alors il y en a au niveau personnel, parce qu'il y a le leadership authentique de la personne, il y a le leadership authentique des équipes, il y a le leadership authentique des entreprises. Donc il y a trois niveaux de travail qui sont très cohérents et qui se répondent les uns aux autres, dans un univers qui est systémique. Le leadership personnel, les principaux fondamentaux, ils sont au nombre de quatre. Le premier, c'est ce que nous appelons un moment ressource. Ce moment ressource, c'est un moment dans notre histoire, on pourrait y revenir, je le dis ici rapidement. C'est un moment qui va me permettre d'être présent, connecté à moi-même, au meilleur de moi-même, connectable au meilleur de l'autre. Vraiment cette mémoire qui va me remettre dans l'instant présent, dans la possibilité d'une rencontre.
- Speaker #0
Je fais un petit spoiler pour l'audience, mais on va leur faire un petit cas pratique après. Donc voilà.
- Speaker #1
Donc ça, c'est vraiment un premier élément. Oui. C'est comme une manière d'entrer en scène, au sens de commencer par être présent à la présence. Le deuxième pilier, c'est la vocation professionnelle, on en a déjà un petit peu parlé. La vocation professionnelle, c'est ce qu'il y a en moi qui va m'inspirer, qui va engager le meilleur de moi-même de manière extrêmement unifiante, extrêmement paisible, extrêmement douce. un lieu de valeur ajoutée où les questions de légitimité ne se posent plus, et les questions d'estime de soi, de confiance de soi, non, parce qu'on sait que nous le portons en nous pour les autres. Et la beauté de cette vocation, c'est d'abord qu'elle nous laisse libres, mais qu'elle l'engage et qu'elle invite la vocation de l'autre. Donc c'est vraiment le lieu où je vais ajouter de la valeur sans en enlever à quiconque, sans esprit de compétition, au contraire, déclenchant la...
- Speaker #0
Oui, comme je suis moi-même au meilleur de moi-même et dans mon flot, je suis... toute disposée à faire éclore le meilleur chez l'autre.
- Speaker #1
Non seulement disposée, mais en plus catalyste de ce pays. Donc la vocation professionnelle, qui est une forme de verticale, pour ceux qui pourraient être graphiques. Ensuite, il y a un troisième qui est la manière d'être à l'autre. Eh bien, en fait, on a deux manières d'être. On peut être soit ajusté à l'autre, c'est-à-dire dans une disponibilité qui va permettre de rencontrer un jeu, rencontrer un tube pour dire, nous, l'un et l'autre accueillant et s'abandonnant à l'autre pour tisser un nom qui ne se connaît pas encore ou bien en résistance en résistance au sens de je résiste à la relation je résiste à la rencontre il va y avoir un moi un toi ou mieux une transaction éphémère efficace Une instrumentalisation, quand l'intention n'est pas droite. Une manipulation, voire un conflit, voire une ignorance. Dans tous les cas, je réduis l'autre à un objet et je l'emprisonne dans ma manière de voir les choses, plutôt que de le libérer à ce qu'il porte de meilleur. C'est cette troisième dimension très fondamentale. Ce qui est une clé très forte de notre pratique, c'est que... C'est le corps qui me dit ma manière d'être. Ce n'est pas ce que j'en pense.
- Speaker #0
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
C'est-à-dire, en fait, si je rencontre quelqu'un, je le rencontre à travers mon corps. C'est évident quand on le pense. Dans notre monde occidental très cérébral, on pense nos rencontres plutôt que de les vivre. On n'habite pas nos corps et donc on a peu de chances de rencontrer une chose.
- Speaker #0
Je vois extrêmement bien ce que tu veux dire.
- Speaker #1
donc en fait au mieux je croise une idée de l'autre, l'idée que je me fais de l'autre, souvent une projection ou quelque chose enfin bref, rarement en tout cas le mystère qu'est l'autre et donc il y a cette première responsabilité à travers cette qualité de manière d'être, d'être attentif à notre corps pour habiter notre corps qui va être le lieu de la rencontre et on va voir très notre corps quand il est habité de l'intérieur il est fluide, il est agile, il est en mouvement, en général les yeux sont... on échange un seul regard c'est pas deux regards qui se cherchent c'est un regard qui plonge dans l'autre qui connecte on a tout un tas de signaux qui montrent que le corps est habité prédisposé à la rencontre,
- Speaker #0
accueillant l'autre et s'offrant à l'autre dans la rencontre je décroise les bras d'ailleurs parce que souvent on me dit en RH que quand on a les bras croisés c'est qu'on n'est pas ouvert vers l'autre et là je t'écoutais avec les bras croisés mais c'était pas du tout Donc cette présence pour cette relation ajustée, je te redonne la parole, parce qu'après je reviendrai sur ce point-là.
- Speaker #1
Et puis le quatrième, c'est ce que nous appelons la prétention. La prétention, qu'est-ce que c'est ? C'est un bon moteur, un mauvais maître. C'est une énergie tendue qui se présente à nous intérieurement sous la modalité de l'injonction. Il faut que tu réussisses, il faut faire avancer les choses, il faut sauver le monde, il faut que tu brilles, il faut rayonner, il faut que sais-je. Ça commence par ce il faut intérieur, qui certes, on sent bien, nous met en mouvement d'une certaine manière, mais d'une manière un peu raide, qui appuie sur les épaules, qui met sous tension. Et cette prétention, évidemment, il est bon de la nommer. Parce que faire... semblant de ne pas en avoir, évidemment serait catastrophique et de toute manière certainement pas la réalité de la nature. Par contre, la connaître pour pouvoir l'intégrer à notre personnalité, la mettre à sa juste place et pouvoir tranquillement se dire, par exemple, si ma prétention était de tout réussir, absolument réussir, d'avoir une petite phrase qui me permet de dire, François-Denis, réussir, ça commence par être présent au présent, présent à l'autre. offrant ta vocation. Et cette petite phrase va tranquillement m'apaiser parce qu'elle va honorer l'injonction de réussir, mais elle la remet à sa juste place pour être un moteur proposant une qualité de présence qui va être à l'origine du leadership personnel, c'est-à-dire de cette présence qui va déclencher, évidemment, la réaction pour que chacun apporte son meilleur et que progressivement... On est les vêtements d'un bien commun.
- Speaker #0
Et je trouve que c'est la force de cette méthode telle que je l'ai vécue, puisque j'ai eu la chance d'être accompagnée par l'une des conseillères du cabinet, du cabinet, donc Bénédicte Richard. Et en fait, on a formalisé ensemble cette petite phrase qui te permet de reconnecter avec justement ta vocation. Et en l'occurrence, pour moi, c'est Retrouve ton geste Et rien qu'à la... qu'elle a de dire, cette phrase, et je trouve qu'elle marche pour tout le monde parce que j'en parlais hier à une amie, je lui disais, mais essaye d'identifier quel est ton geste, quelle est ta meilleure contribution, retrouve ton geste. Et le lendemain, donc aujourd'hui, elle m'a rappelé, tu peux m'en redire la petite phrase parce que je la trouvais géniale. Et en fait, non, mais c'est bête, mais c'est aussi des petites choses comme ça qui font que dans la vie de tous les jours, on va pouvoir, une fois qu'on a identifié cette vocation, cette prétention, trouver aussi les moyens de s'y reconnecter rapidement et je trouve que ça fait partie de la réussite d'une méthode différente. ou d'une pratique, justement, pouvoir être pratiquée au quotidien. Moi, je voulais revenir sur, justement, ces piliers et sur l'expérience que j'avais eue quand j'ai lu ton ouvrage du leadership authentique. Parce qu'il y a un passage qui m'a particulièrement marquée, que j'ai trouvé... Alors, est-ce que je vais arriver à te le retrouver là, comme ça, direct ? Si je l'ai bien noté, oui. C'est celui des trahisons personnelles. Et en fait, la trahison personnelle, ça rejoint le fait de s'éloigner de sa vocation et finalement d'être dans sa prétention, un peu d'être centré sur soi. Tu me corrigeras si je ne le reformule pas bien.
- Speaker #1
Non, c'est une bonne manière de le formuler. En fait, ce qui se passe, c'est qu'à chaque instant, si nous sommes connectés au sens de la rencontre, tu m'invites à poser une question. Ça provoque en moi ce qu'on devrait appeler une intuition, qui est l'intuition de la réponse que je vais te proposer. qui va chercher, si toi tu es au bon endroit, entre guillemets, quand tu m'interroges, qui sollicite le meilleur de ce que je porte. Donc le meilleur de ce que je porte arrive à mon esprit, à ma conscience, si on veut être technique, sous la forme d'une intuition. C'est le meilleur de ce que j'ai à te proposer. La trahison personnelle, c'est ne pas suivre cette intuition.
- Speaker #0
Qui est toujours là, en théorie. On la fait taire,
- Speaker #1
on l'étouffe. On l'étouffe. On dit non, non.
- Speaker #0
Il y a des gens qui disent non, moi je ne suis pas intuitif. En fait, on l'a tous.
- Speaker #1
On a tous cette capacité intérieure pourvu d'être dès lors qu'on est aligné justement, qu'on est en contact avec la réalité qui vient provoquer cette conscience qui fournit l'intuition. Si j'en coupe le fil, comme c'est le meilleur de ce que j'ai à proposer, je n'ai plus rien à proposer. Et là, je me mets à inventer. Je me construis des histoires, je me construis des masques, je me construis des châteaux, je me construis des trucs bizarres. Je tâtonne. J'essaye de m'écommer, et c'est ça qui est le phénomène terrible. Il y a quelque chose en moi qui me dit, il faut absolument que tu sois justifié. de penser ce que tu penses à ce moment-là parce que tu as coupé le fil de l'intuition. Et couper le fil d'intuition est tellement terrible d'une certaine manière, déstructurant pour moi qu'il faut absolument que je me dise, tu n'avais pas le choix, Françoise, tu n'avais pas le choix. Il fallait absolument que tu fasses ceci. Et c'est là que la prétention, qui est la manière la plus noble d'habiller nos justifications, réussir, qui va penser que ce n'est pas bien de réussir ? Donc si je me dis ça, mais évidemment au nom de la réussite, je ne pouvais pas suivre cette intuition. Mais là, je commence à me fragmenter, en fait, et à me perdre.
- Speaker #0
Alors, plutôt que de citer le passage que j'avais envie de te citer, je voudrais que tu racontes, justement, si tu es d'accord, mais comme tu la racontes dans le livre, j'imagine que tu seras d'accord pour me la raconter à moi aussi, et à ceux qui nous écoutent, ton auto-trahison personnelle, vécue, justement, j'imagine, peut-être chez McKinsey, ou je ne sais pas, je ne crois pas que tu le dises, mais où tu décris cette...
- Speaker #1
C'est ce que je décris.
- Speaker #0
Celle avec ton collaborateur.
- Speaker #1
Celle d'un collaborateur.
- Speaker #0
Je veux bien que tu reviennes dessus, parce que moi, je me suis vraiment reconnue, en fait. Je me suis retrouvée dans des comportements comme ça.
- Speaker #1
Oui, c'était vraiment le... En fait, moi, j'ai une difficulté qui est de... d'engager une conversation explicite qui est susceptible de déclencher des conflits, de déclencher du mal-être.
- Speaker #0
Tu n'es pas conflictuel.
- Speaker #1
Je ne suis pas conflictuel. Il y a un des volets, une des dimensions de ma prétention qui va plutôt être un bon gars. Et donc, du coup, j'ai tendance à procrastiner face aux conversations qui peuvent être exigeantes. Et c'est vrai qu'en l'occurrence, je me souviens d'un jour où je me suis retrouvé dans une situation d'équipe et j'ai bien vu qu'il y avait une personne qui n'était pas au rendez-vous de ce qu'il était légitime d'attendre de cette personne. Et une fois, et deux fois, et trois fois, et je ne dis rien à chaque fois, mais à chaque fois je sens bien que...
- Speaker #0
Ça boue intérieurement.
- Speaker #1
Ça boue intérieurement, j'ai l'intuition de lui dire... que là, ce n'était pas tout à fait adéquat et que peut-être la prochaine fois, il pourrait être attentif à ceci, cela, etc. Et je ne lui dis pas. Une fois, deux fois, trois fois. Et à la fin, je finis par exploser parce que c'est la goutte qui... Mais quand j'explose, je lui dis que ça ne peut plus durer et qu'il faut qu'il parte. Et donc, je suis passé de ne rien dire à tu t'en vas, avec en face de moi quelqu'un qui a dit mais pourquoi ?
- Speaker #0
Pourquoi ?
- Speaker #1
Donc, ils font l'injustice. très très profond d'injustice. Donc il faut être attentif à cette prétention. Dans l'exemple qu'on vient de prendre, si on veut être un peu technique, c'est être un bon gars. À la part que t'es pas un bon gars, parce que franchement, le gars qui vire du jour au lendemain quelqu'un parce qu'il lui a rien dit de ce qui allait pas avant, j'appelle pas ça un bon gars. Et donc on voit bien que notre prétention nous fait devenir ce que nous avons le peur d'être.
- Speaker #0
Oui. Est-ce qu'en fait, ton intuition dans ce moment-là, c'était de te dire je devrais lui demander pourquoi est-ce qu'il n'est pas au rendez-vous ou lui faire un feedback progressive et de ne pas le faire et de finalement s'enfermer dans une auto-justification de non mais de toute façon, il faut qu'il délivre, il faut qu'il délivre. Et jusqu'à ce que vous habitiez vraiment sur deux planètes différentes et que l'autre ne sache pas du tout ce que tu peux ressentir. Moi, je trouve que c'est des situations de management qui résonnent vraiment à petite ou à plus grande échelle. Je trouve que ce n'est pas du quotidien, mais presque, en fait. Parce qu'on est toujours, nous, dans le... Pardon, je trouve que ce il faut en tout cas, moi, je l'ai beaucoup, beaucoup incarné pendant des années. Et quand tu parles de symptômes physiques, cette raideur dans le cou, ces maux de tête à la fin de la journée... Moi, ça m'a permis de mettre un... de mettre... d'expliquer, en fait, tout ça.
- Speaker #1
Oui, absolument. Et il y a une petite phrase, car Caroline, tu aimes bien les petites phrases, il y en a une que j'aime bien pour capturer ces situations, c'est, tu es un peu tendue pour quelqu'un qui a raison. Un peu tendu pour quelqu'un. Ça, c'est très, très beau parce que, évidemment, dans l'exemple que j'ai pris, je commençais à être raide. Je commençais le ton. Et donc, évidemment, il y a cette raideur progressive. Un peu tendu pour quelqu'un qui a raison. On n'a pas besoin d'être tendu quand on a raison, quand on est connecté à la réalité. La réalité, ce n'est pas nous qui la défendons. Elle n'a besoin de personne. Elle a besoin que nous l'accueillions pour pouvoir... nous y insérer de manière ajustée. Que ce soit la réalité de l'autre personne, la réalité du contexte. Dès lors qu'on se met à se tendre, c'est qu'on est en train de se battre pour notre réalité qui effectivement, si nous nous battons pas pour, a bien des chances de s'effondrer puisqu'elle est irréelle.
- Speaker #0
J'aime bien et en plus il y a une petite touche d'humour ou une petite touche de je sais pas, quelque chose d'un peu...
- Speaker #1
Rien.
- Speaker #0
sarcastique tu vois ouais Morien on va y revenir sur ce personnage inspirant alors ces quatre piliers de ce leadership aujourd'hui dans une période de Dans une époque, je trouve, où on est face à des transformations majeures, que ce soit le télétravail, que ce soit l'arrivée de nouveaux paradigmes comme l'intelligence artificielle qui peut faire peur et qui peut aussi provoquer le retour sur soi, l'incertitude économique, la quête de sens, j'en ai plein que je pourrais te citer. Selon toi, quelles sont les principales difficultés qui peuvent être rencontrées par ces leaders dans ce contexte ? dans ce cadre-là, de télétravail notamment, je pense à ça, parce que pour moi, dans le leadership, il y a quelque chose, tu en parlais de physique, quand on est toujours à distance des gens, comment est-ce qu'on arrive à déployer vraiment son leadership et comment l'outil du leadership authentique peut nous aider à donner quand même malgré tout le meilleur de nous-mêmes.
- Speaker #1
La question est très très vaste.
- Speaker #0
Oui, pardon.
- Speaker #1
On pourrait aller dans plein de directions. Parce que là, comme il s'agit d'être profondément soi, profondément présent, sans peur de ce qui se passe, on voit qu'on ouvre plein de portes. Moi je pense qu'il y a déjà dans le contexte dans lequel on est, un contexte très transactionnel, qui a tendance quand même avec la sophistication des algorithmes, à nous emmener dans un... très très facilement dans la transaction interpersonnelle. Et donc il y a quelque chose de la rencontre qui est à risque. Or c'est la rencontre qui ressource. C'est le fait de s'ouvrir à l'autre et d'accueillir l'autre qui fait que, et on le sait bien, on sait bien que la conversation avec l'ami est l'expérience ressourçante. Et donc là, il y a déjà une première clé qui est de faire en sorte que le lieu de travail... permettre cette présence ressourçante qui permet de vraiment reconnecter avec le meilleur de ce que nous avons, chassant les peurs, chassant les transactions, chassant l'efficacité à tout prix, l'algorithmique à tout prix. C'est vraiment une clé majeure parce que rien, et on l'a très très bien vu dans le Covid, c'était très très beau. fondamentalement nous sommes faits pour la création, nous sommes faits pour faire en sorte que notre quotidien soit meilleur. Le travail c'est bien, il s'agit bien d'améliorer quelque chose fondamentalement dans le travail. Et cet art de la transformation, cet art d'ajouter quelque chose de portant, se passe s'il y a une authentique rencontre. Et donc ça c'est vraiment une toute première clé, chasser les peurs. éviter les transactions pour retrouver le lieu de la créativité, grâce à la rencontre. Il y a aussi, par rapport au télétravail, maintenant, évidemment qu'il y a un bon côté au télétravail, de la réduction de tout un tas de choses inutiles, il n'en reste pas moins vrai que nous avons besoin de tranquillement pouvoir, de temps en temps, nous appuyer l'un sur l'autre. pour pouvoir nous transformer, et en particulier dans les lieux d'anxiété. On en parlait déjà tout à l'heure. Nous sommes face à face, nous pouvons échanger un regard. À travers les outils de télétravail, on n'échange pas de regard. Non,
- Speaker #0
on n'arrive même pas à se regarder en face.
- Speaker #1
Or, l'échange d'un regard, c'est m'offrir le lieu de ta paix, pour m'emmener au-delà, sans inquiétude. Grâce à ta présence, toi tu as ta question, tu as quelque chose que tu es en train de vivre et tu m'emmènes à cet endroit. Tu m'y emmènes parce que notre regard se partage et je suis tranquille puisque tu es tranquille. Donc on a cette qualité de présence. Et donc dans un contexte de télétravail où on va aller chercher justement le fait de dire, moi si je me déplace c'est pour avoir une expérience de qualité, mettons cette qualité de rencontre au cœur même de notre expérience de travail. Est-ce que nous pouvons avoir une rencontre authentique médiatisée ?
- Speaker #0
Oui, c'est la bonne question du coup.
- Speaker #1
La réponse est oui. Comment ? C'est une expérience que nous avons faite au début, on en a douté un petit peu. Pourquoi ? Pourvu que ce soit, le média soit la meilleure façon d'avoir la rencontre. Si, pour être très concret, cet après-midi, on pouvait être face à face à ce qui se fait maintenant. et qu'on décide l'un et l'autre de dire à quoi bon, on a qu'à le faire à distance, on casse la rencontre. Être à ce lieu de la meilleure rencontre possible. Et si j'ai quelqu'un de l'autre côté de la planète, la meilleure rencontre possible, c'est de passer à travers un média. Et passer à travers ce média, la rencontre peut être authentique. Ai-je authentiquement envie de rencontrer l'autre ? C'est la question.
- Speaker #0
Ou est-ce que je préfère l'efficacité, je préfère gagner du temps plutôt que rencontrer l'autre ?
- Speaker #1
Oui, donc en fait, le média n'est pas tant le problème, c'est l'intention qu'on y met.
- Speaker #0
Ai-je l'intention de rencontrer ? Ça ne peut se faire que par un média, soit.
- Speaker #1
Oui. Donc, oubliez qu'en fait, on se... Comme on le dit souvent, j'ai un call. En fait, ça devient... Moi, mes enfants me renvoient ça. Ils me disent, maintenant, ma petite fille de 5 ans me dit, maman, t'as un call ? elle me demande pas qui je vais rencontrer de quoi je vais parler, elle me dit t'as un call et en fait il y a une espèce de quand le média devient au lieu d'être la forme devient quasiment le fond devient l'interface mais à travers de laquelle plus rien ne passe là on est dans l'échec effectivement, si ma journée c'est avoir des calls je pense que c'est terrible en fait et ça m'a vraiment ça m'a fait l'effet d'un wake up call c'est le cas de je dire... telle maître dit ça est-ce que ce que je lui renvoie c'est que maman a des calls toute la journée donc j'aime beaucoup ce que tu dis parce que ça peut réconcilier quand même énormément avec le télétravail même s'il y a un retour en arrière quand même sur le total télétravail parce que je pense que mettre son intention derrière ça en permanence c'est quand même compliqué et à un moment donné on est des êtres humains, on a quand même besoin d'interaction et j'ajouterais au fait que on ne se regarde pas pas dans les yeux au travers du TIMSS, le fait qu'en plus TIMSS nous renvoie notre image en permanence.
- Speaker #0
C'est le monde, la dérive narcissique.
- Speaker #1
Ouais, dérive narcissique où peu de gens s'aiment sur TIMSS. Donc en plus, ça renvoie pas forcément la meilleure, sauf ceux qui ont trouvé les filtres Maybelline, mais ça c'est plutôt la destination d'une cible féminine. Je suis pas sûre que ça te concerne. Donc, alors, moi je te propose qu'on passe sur un petit exercice pratique. Parce que là, je pense que ça y est, tout le monde est préparé. Je pense qu'on pourrait offrir à ceux et celles qui nous écoutent le cadeau d'essayer d'identifier leur vocation. Est-ce que tu peux les accompagner ? Est-ce que tu peux guider l'audience ? Je ne sais pas, peut-être en une minute. C'est très, très, très ambitieux parce que c'est plus de temps que ça, mais comprendre en tout cas ce qui se joue pour essayer d'identifier sa vocation.
- Speaker #0
Je pense que là, on peut en une minute offrir une clé. qui j'espère sera précieuse trouver la vocation c'est une rencontre, c'est un dialogue Pour trouver sa vocation professionnelle, il s'agit de... Alors quand je dis professionnelle, c'est au sens de approfessée. Ce n'est pas professionnel au sens du job que je dois chercher. Mais c'est vraiment ce que je porte en moi que je dois offrir à l'autre. On va aller chercher dans nos expériences, qu'elles soient justement professionnelles ou associatives, ou familiales, ou que sais-je. On va regarder vraiment tout le panorama de nos expériences. Et dans ce panorama, on va essayer d'aller chercher... Un moment que l'on appelle vocationnel. A quoi ressemble un moment vocationnel ? Un moment vocationnel, il s'y passe quatre choses. La première, c'est que j'apporte une valeur ajoutée. Je ne suis pas spectateur, je ne suis pas récepteur, je suis acteur. J'apporte une valeur ajoutée. Premier critère. Le deuxième critère, c'est que cette valeur ajoutée, je l'apporte avec... énormément de fluidité et de naturel. Comme si elle jaillissait du plus intime de moi. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de compétences, qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu beaucoup de travail, etc. Mais je sens bien qu'il y a comme un flux de valeurs ajoutées qui s'écoule de la personne que je suis, de ma présence. Ça coule de source. Troisième critère, c'est que cette valeur ajoutée qui coule de source, je la prends. propose, je la dépose, je l'offre. Respectant profondément la liberté de la personne qui est en face de moi, je lui dépose le meilleur de ce que je porte, sans enjeu, sans vouloir absolument prouver quoi que ce soit, faire en sorte qu'il y ait quoi que ce soit qui se passe, en forme de lâcher prise. Et quatrième critère, qui est un peu le fruit de ces trois premiers critères, l'autre s'engage. Le meilleur de l'autre se dit, mais cette valeur ajoutée, qui coule de source et qui me respecte profondément, je prends. C'est des clics d'engagement. Donc ça, c'est vraiment ces moments. Et alors, qu'est-ce que ces moments nous laissent comme traces dans nos vies ? Souvent, communément, on pourrait dire que ça a été des moments où j'étais la bonne personne au bon endroit et que ce qui était adapté m'est venu naturellement. Il y a aussi un autre élément qui peut donner un maître sur la piste de ces moments vocationnels, c'est la disproportion entre l'effort perçu et l'effet sur l'autre. Un moment vocationnel, parfois ça a pu arriver aux uns ou aux autres, que quelqu'un vienne vers vous et dise vraiment merci pour la conversation de la semaine dernière, parce que vraiment ça a changé ma vie, il y a quelque chose qui s'est passé. Et on réfléchit et on se dit mais j'ai rien fait. Elle est en train de me remercier d'avoir été moi. C'est pourquoi ? Pourquoi ? C'est une espèce de disproportion entre un waouh du côté de celui qui en bénéficie et l'impression de...
- Speaker #1
Ce qui est très beau parce que je trouve que ça donne, ça met vraiment en relief cette question de la disponibilité. Parce que finalement on ne nous demande pas de faire l'impossible. On nous demande d'être disponible. Et alors, moi, je voudrais partager justement ce qui m'a mis sur la voie de ma vocation professionnelle. Alors, je vais la livrer ici. Ma vocation, telle qu'on l'a définie avec l'aide de Bénédicte, c'est susciter et mobiliser le meilleur des autres au service du meilleur. Et en fait, ce qui m'a mis sur la voie, figure-toi que c'est mon fils. Mon fils de 15 ans. il y a quelques mois avait un stage à trouver pour son année de 3��me et c'était un sujet de stress et on est rentré je me souviens de vacances début janvier et je lui ai dit écoute Marin est-ce que tu où est-ce que t'en es dans ton stage donc j'ai senti la montée de stress immédiate et là il me dit écoute je sais pas tu devais demander à des copines où est-ce que t'en es est-ce que toi t'as demandé etc je lui ai dit mais Marin en fait en vrai qu'est-ce que t'as envie de faire Qu'est-ce que tu as profondément envie de faire ? Et je crois que ça, c'était déjà me connecter un petit peu à moi-même. Une cliente s'est assise, m'a dit, écoute, moi, j'adore cuisiner. Mais attends, ça, c'est génial. Donc, finalement, ça serait quoi ? Une boulangerie ? Une pâtisserie ? Ouais, un stage dans une pâtisserie, ça serait top. Et donc, nous voilà, au début, saisissant nos vestes, en disant, bon, on va partir discuter avec les boulangers du coin et voir si on trouve un stage. Et puis, finalement, quelque chose s'est déclenché en moi où je me suis dit, merde. En fait, j'ai envie de lui donner confiance dans le fait que ce n'est pas moi qui vais lui trouver son stage, c'est lui. Et donc pour ça, c'est bien de rédiger une petite lettre de motivation. Et donc là, je l'ai questionné sur ce qu'il savait le mieux faire. Je lui ai dit, mais tu te souviens quand tu fais la tarte au citron ? Tu m'as dit que tu savais maîtriser ça et ça. Est-ce que tu as envie d'en parler ? Et donc, j'ai identifié cette posture où tu te mets finalement dans le questionnement de l'autre pour apprendre de lui, voir émerger en lui ce qu'il fait de mieux avec ce sourire qui... Tout d'un coup, éclos sur son visage en disant Mais oui, mais c'est vrai, je sais faire ça et je peux faire ça. Et donc, nous voilà partis. Du coup, avec son CV, sa lettre de motivation, figure-toi que dans l'après-midi, il a décroché son stage pour l'une des pâtisseries Liberté. Et c'est resté un moment, est-ce qu'on peut dire un moment vocationnel pour moi ? Oui, vocationnel. Oui, un moment vocationnel. Et tu vois, c'est fou parce que ça s'est joué à rien. C'est-à-dire que cet après-midi-là, j'aurais pu... partir faire des courses, j'avais rien de particulier à faire et il était là et j'étais disponible. Et c'est là où je réalise à quel point laisser cette disponibilité émerger aussi, c'est dur parce que dans nos vies on a toujours des prétextes à ne pas être disponible. En fait c'est là que ça se passe, c'est dans ces petits moments et particulièrement quand on est manager, je trouve que c'est un bon rappel aussi de laisser émerger l'écoute de l'autre, pas toujours se dire je dois lui apporter ses réponses, ma vision, son cap. Je dois tout lui donner en tant que manager. Non. En fait, peut-être que ça va venir juste de Sois disponible pour ton équipe et déjà, peut-être que beaucoup de choses vont se faire. Donc moi, ça a été un...
- Speaker #0
La clé de la disponibilité est vraiment très précieuse parce que la vocation, nous la portons. Comme un vitrail aurait sa couleur. La disponibilité, c'est mettre le vitrail dans le rayon de lumière pour que... L'orange, en l'occurrence, il est orange, sa couleur inonde la pièce.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et il n'a pas besoin de s'arc-bouter sur son orange et sur sa couleur. Voir même s'il commençait à regarder sa couleur, il pourrait bien être sombre. Donc c'est vraiment cette image. Et c'est cette attention à la disponibilité à l'autre qui est juste nécessaire et suffisant à ce que l'autre vienne chercher notre vocation. Et ça peut mettre...... C'est un petit indice peut-être pour ceux qui nous écoutent de se dire comment trouver. Peut-être qu'il y a des personnes qui disent, tu sais... qui viennent vers vous spontanément en disant ça, il faut absolument que j'en parle à une telle ou à une telle. Pourquoi venons-nous vous chercher, nous chercher, de manière spontanée comme ça ? Souvent, les autres sont informés avant nous de notre vocation. Nous, nous sommes beaucoup plus compliqués, nous avons des envies, des prétentions, on en a parlé tout à l'heure, donc on va aller chercher des choses qui nous font envie, qui nous attirent. Les autres viennent chercher en nous le meilleur.
- Speaker #1
Oui, ils nous le disent d'ailleurs. ça te va tellement bien, c'est tellement évident, c'est tellement toi. Alors que nous-mêmes, on dit, ah bon ? C'est vrai, tu trouves que c'est moi ? Mais en même temps, je crois qu'on le sait à l'intérieur, mais il y a quelque chose qu'effectivement, on peut recevoir des autres pour être éclairé là-dessus. Et là encore, il faut être à l'écoute. C'est génial que tu aies donné ces clés concrètes, parce que je souhaite à chacun de pouvoir être mis sur la voie de sa vocation professionnelle. C'est un tel guide. Je t'annonce quelque chose, François Daniel. Ça fait 14 minutes qu'on discute et on en est à la première partie de notre discussion. Je crois que je vais diviser en deux épisodes, juste pour qu'on se donne le temps de ne pas se bousculer, etc. Ce qui ne veut pas dire qu'on va faire deux heures de conversation, mais qu'on ne soit pas timé, parce que je pense que tout ça, c'est quand même très important. Donc, je ne sais pas où je couperai. On verra bien, ça sera une surprise. Mais en tout cas, tu es prévenu, tu auras deux épisodes de l'étincelle plutôt qu'un. Alors, maintenant, j'ai envie que vous me... maintenant qu'on maîtrise un petit peu ces piliers du leadership authentique, qu'on a compris un peu sa définition, comment ça pouvait se concrétiser, j'ai bien envie de plonger un petit peu dans l'impact personnel que peut avoir ce leadership authentique. Et aussi, parler du paradoxe du service, parce que moi, je sais que c'est quelque chose de la mise au service de l'autre, se mettre au service de l'autre, c'est quelque chose qui m'a énormément... Enfin, si tu veux, sur lequel j'avais des résistances. Je ne comprenais pas comment est-ce qu'on pouvait le faire. Donc, d'abord, Sur l'impact personnel, je pense que la bonne façon peut-être de l'introduire, c'est de revenir sur ce moment ressource. En quoi le moment ressource dont tu as parlé se distingue de la vocation ? Pourquoi est-ce que ce moment ressource aussi va être si important dans le développement d'un leader ?
- Speaker #0
Le moment ressource, c'est vraiment l'entrée en scène. C'est vraiment un moment ressource, si je donne les critères d'un moment ressource, c'est un moment dans mon histoire où j'ai été accueilli sans aucune condition par quelqu'un, où la personne m'a mis à disposition le meilleur de ce qu'elle portait sans aucun calcul, sans rien attendre en retour, et dans lequel elle m'a profondément respecté. Et ça m'a touché. J'ai ressenti, j'ai fait l'expérience d'un déclic intérieur. Waouh, être accueilli comme ça, recevoir, pouvoir bénéficier du meilleur de l'autre à ce point-là, et respecter profondément, waouh.
- Speaker #1
Donc souvent, ce moment ressource, c'est un moment où tu reçois ce qu'une personne, dans sa vocation, a mis à disposition de toi. Et c'est ça un peu, on sait que tu as vécu ce moment.
- Speaker #0
Tu peux tout à fait le formuler comme ça. En tout cas, c'est évident que lorsque je vis un moment vocationnel, c'est un moment qui est ressourçant pour moi. C'est ce qui est beau d'ailleurs. Et c'est parce qu'il est ressourçant pour toi que le meilleur va jaillir de toi. Et comme le meilleur jaillit de toi, il vient en moi me ressourcer pour que je puisse à nouveau...
- Speaker #1
Économie circulaire.
- Speaker #0
Économie circulaire de meilleur en meilleur. Et c'est comme ça que nos rencontres manquent les cimes. Donc on est vraiment dans ce tissage de l'un à l'autre, de vocation à ressourcement, donc il y a ce balancier, cette respiration dans une belle rencontre. On a ce mouvement qui s'écrit. Et donc ce moment en ressource, pourquoi il est si important ? Eh bien, c'est parce qu'il va nous permettre d'être autonomes dans la qualité de présence. Et ne plus dire, ben là je suis distrait, je suis distrait mais il faut que je me concentre, oui ben d'accord, je vais attendre, oui mais je suis préoccupé par ce qui est avant, oui mais je suis préoccupé par ce qui est après, etc. Oh là là, comment on arrête cette affaire-là ? On arrête en faisant mémoire de ce moment que j'ai vécu il y a quelque temps. Et je me réimmerge dans ce moment comme si j'y étais à nouveau. Et ça, ça va me toucher, ça va me bouleverser, ça va avoir ce déclic intérieur qui me rend à la présence et qui me permet d'être dans l'instant présent. Pourquoi c'est important pour tout manager, pour tout leader ? C'est parce qu'il ne se passe rien si je ne suis pas dans le présent. Le seul moment qui nous est confié, c'est l'instant présent. Le passé est passé, l'avenir n'est pas encore là. Si je ne fais rien du présent, je ne fais rien. Ah mais j'ai pas de temps ! Mais oui, c'est très cohérent. Tu n'es pas dans le temps, donc tu n'as pas le temps, mais t'as raison. Mais où es-tu alors ? Que fais-tu de ta vie ? Et donc c'est un enjeu majeur de reconnecter, d'avoir cet outil du moment ressource pour se reconnecter au seul instant dans lequel nous pouvons être vivants, vivre quelque chose. L'instant présent. C'est vraiment cette pratique. Et l'avantage du moment ressource, c'est que c'est une pratique embarquable.
- Speaker #1
Oui, complètement. Mais génial. Enfin, moi, je trouve que ça fait partie de la simplicité. Le trouver, c'est vraiment déjà, c'est une joie. Moi, j'en ai un, tu vois, que je garde précieusement. Voilà, mais maintenant que j'ai ça, tu vois, pour moi, c'est plus puissant que ce que j'avais pu expérimenter quand on m'avait demandé de trouver ma safe place. Parce que safe place, il y a un côté, tu peux te retrouver dans un endroit un peu cocon, où tu es bien, mais justement, tu n'es pas exposé au regard des autres. Alors que là, dans le moment ressource, il y a un échange, en fait. Il y a quelque chose que tu as reçu. Donc, tu es ouvert au monde. Et je trouve que c'est effectivement le convoquer, parce que c'est vraiment ça, plusieurs fois par jour, ça engendre ces changements physiques. Quand on convoque son moment ressource, j'en souris en disant, mais c'est vraiment ça. Moi, ça m'arrive de le faire dans le métro parce que j'ai la chance d'avoir la petite application de Thomas More. Ou quand on a des petites épreuves du quotidien, on peut justement passer en revue, se reconnecter à sa vocation, répondre à un certain nombre de questions qui sont magistralement orchestrées. Mais on se reconnecte, je crois, au moins cinq fois dans le process à son moment ressource. Et en fait, c'est ce qui... permet d'être droit à aligner. C'est à la fois extrêmement simple et hyper puissant.
- Speaker #0
Nous, le petit conseil qu'on glisse, c'est faites de tous vos moments perdus un moment ressource. J'attends un métro, que sais-je, il y a une réunion qui départ en sard. Avant de me jeter sur les réseaux sociaux et sur que sais-je, faire... Convoquer, faire mémoire de ce moment où quelqu'un m'a regardé, m'a accueilli sans condition, m'a donné le meilleur de lui-même, m'a laissé libre et m'a reconstitué comme une personne vivante.
- Speaker #1
Oui, ça m'émeut parce que je trouve ça hyper puissant. Du coup, je pense que ce concept de moment ressource est plus clair, plus concret. Néanmoins, je voulais parler un petit peu d'une des résistances que j'avais, parce que quand j'ai lu le livre, je me souviens, quand je l'ai lu non accompagné par Bénédicte, c'était avant de la rencontrer, je trouvais qu'il y avait quand même cette dimension, tu vois, pour moi, le leadership. En tant que bon manager, avec 10 ans chez LVMH, etc., il y avait un côté être leader, c'est être fort, montrer le cap. Tu vois, il y a quelque chose de... vais tout droit, etc. Et en fait, j'ai découvert avec ton livre, une version du leadership qui est très différente et qui passe, et tu le formules comme ça souvent, de dire, tu es au service d'eux. Tu te mets au service d'eux. Et donc, il y avait une petite voix derrière de moi qui me disait, ouais, attends, moi j'ai passé mes 20 premières années de carrière à me mettre au service d'eux. Il y a un moment, j'ai aussi envie qu'on se mette à mon service. et aussi de se dire, mais je ne peux pas me mettre au service de tout le monde parce que je n'y arriverai jamais, je n'ai pas assez de temps. Et donc, pas facile. Pas facile parce que parfois, on n'en a pas envie, que l'entreprise nous demande déjà tellement, que nos journées sont déjà tellement chargées qu'en plus, si on nous demande de nous mettre au service d'eux, j'ai envie de dire, on a la tentation de penser que ça va être épuisant. Donc concrètement, comment est-ce qu'on la dépasse, cette résistance naturelle ? Est-ce que c'est une étape essentielle du leadership authentique ?
- Speaker #0
C'est essentiel, je pense que là... Ça vient d'abord de l'expérience de la vocation qu'on évoquait tout à l'heure. Être au service, ce n'est pas se mettre sous tension pour servir. Ça, ça pourrait être la prétention de servir. Et peut-être que certains d'entre nous ont la prétention de servir. C'est-à-dire qu'il faut absolument être serviable.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et alors, moi je rends service.
- Speaker #1
Je vous renvoyais.
- Speaker #0
Et en fait, je ne rends service à personne. Je rends service à l'image que je veux renvoyer d'être une personne serviable. Ça, c'est le service qui épuise. Mais c'est ma prétention. Lorsque je réalise, à travers l'exercice qu'on a vu tout à l'heure, qu'il y a en moi une vocation, pourvu que je sois disponible, que lorsque je suis disponible, j'offre un moment ressource. qui suscite mon ressourcement, je me mets à connecter la notion de service avec la notion de ressourcement. Si je reprends l'image du vitrail, Quand le vitrail orange est dans le rayon de lumière, il est irrigué de lumière. Il en bénéficie le premier et il nous projette son orange. Donc on est exactement dans cette expérience. Découvrons notre vocation, découvrons cette saveur particulière. qui est le meilleur de ceux que nous sommes, qui est prêt à jaillir presque malgré nous, pour découvrir que servir, c'est ressourcer. Se ressourcer et être ressourçant. En fait, nous sommes faits pour ça, tranquillement.
- Speaker #1
Oui. Alors, je vais quand même faire l'avocat du diable, mais parce que ça m'intéresse. Peut-être que tu vas trouver que ma question est farfelue ou pas à propos, mais je la pose quand même, parce que, imaginons... Une situation en entreprise où un manager n'est pas à sa place, ne se sent pas au niveau. Et dans les faits, peut-être qu'il ne l'est pas. Cette personne, souvent ce qu'on peut constater, moi ce que j'ai cru observer dans mes expériences professionnelles, c'est qu'elle-même un peu embêtée de ne pas être forcément à sa place, ou pas forcément au niveau, a plutôt tendance à se mettre dans une logique de... je vais tout faire pour montrer que je suis au niveau et se protéger. Et c'est bien normal. Donc, dans ces cas-là, souvent, cette personne n'est pas dans une situation d'écoute et de disponibilité parce que son premier enjeu, c'est d'essayer de renvoyer une image de quelqu'un qui est au niveau. Comment est-ce que cette personne-là, parce que potentiellement, ça peut tous nous arriver en réalité, comment est-ce que le leadership authentique peut être ? Une manière de dégoupiller, j'ai envie de dire, cette situation.
- Speaker #0
La clé consiste à être pour cette personne qui est en tension, parce qu'elle veut être plus forte que la réalité, et c'est compliqué, la réalité est têtue, c'est d'être pour elle moment ressource. Comment ? Dans cette radicale, en lui proposant ces trois critères du moment ressource, en l'accueillant inconditionnellement, en l'invitant à... de certaine manière à regarder un petit peu en face ce qu'elle vit. L'inviter peut-être à parler de ses émotions, l'inviter à parler de choses très concrètes, dans une disponibilité intérieure qui fait qu'elle ne se sentira pas jugée et que la valeur et le regard que nous porterons sur elle ne changera pas si elle commence à partager une fragilité, une difficulté, etc. Et qu'il n'y aura pas de conséquences néfastes. Quant à sa personne. Donc c'est vraiment aller chercher cette qualité de rencontre dans laquelle la personne va faire balai-masque d'une certaine manière. Va découvrir qu'elle est dans un lieu de sécurité, la rencontre qu'on est en train de lui proposer, pour être qui elle est vraiment. Et ensuite l'inviter de manière très tranquille à considérer avec elle, dans un nous. qui regarde une réalité. Ce n'est pas elle qui a un problème et moi qui la regarde ayant un problème. C'est nous regardons ensemble la réalité. Et dans ce lieu-là, elle va sentir que je peux être un soutien pour elle pour trouver le meilleur chemin. Qui sera peut-être de changer de poste. Parce qu'elle n'est pas à sa place. Mais ce n'est pas en tapant la tête contre le mur qu'on fait des paraisons sur le mur. Au contraire, on prend le racte et puis ensemble, trouver le chemin pour en changer.
- Speaker #1
Est-ce que c'est quelque chose qu'on peut faire, qu'on peut s'appliquer à soi-même ? Imaginons qu'on ne rencontre pas cette personne qui se met en situation d'être dans sa vocation, d'être dans la disponibilité totale, l'accueil inconditionnel. Est-ce que nous-mêmes, mais imaginons que je suis cette personne, que je ne me sens pas au niveau, est-ce que je peux avoir recours au leadership authentique et en quoi il peut m'aider à me faire sortir de cette situation ?
- Speaker #0
Carrément, ce sont des exercices dans les accompagnements que nous faisons. Parfois, on... On invite la personne à être ressource pour elle-même. Dès lors qu'elle a trouvé son moment ressource, elle peut être ressource. Et on va l'inviter à se reconnecter avec le meilleur d'elle-même. Donc c'est un exercice qui est assez étonnant à faire. On aide la personne à s'asseoir à côté d'elle-même, pour se dire, tiens, mais si je m'étais le meilleur de moi-même... à mon service. Qu'est-ce que j'ai à dire ? Quelle est la conversation qui s'engage ? Et je retrouve ce lieu de liberté intérieure, ce lieu de manœuvrabilité. Je me mets en position méta, en fait, par rapport à la personne que je suis, mais à partir d'un regard profondément bienveillant. Dès lors qu'on a le moment, on peut faire ça.
- Speaker #1
C'est ce qui se passe dans l'appli, en fait, je suis en train de réfléchir, non ?
- Speaker #0
La pli fonctionne. Avec l'appli, je peux me l'appliquer.
- Speaker #1
Je peux me l'appliquer, en fait. Je peux me l'appliquer,
- Speaker #0
moi-même. Ouais, d'accord.
- Speaker #1
Ok. J'ai déjà essayé plusieurs fois et notamment, c'était très utile pour faire émerger mes déviateurs. C'est ce que je te disais tout à l'heure.
- Speaker #0
Les déviateurs, pour ceux qui nous écoutent, peut-être. Les déviateurs, c'est un...
- Speaker #1
C'est meilleur que moi, je vais te placer le micro du journaliste, parce que t'as raison. Alors, expliquons les déviateurs, c'est hyper intéressant, en plus.
- Speaker #0
Les déviateurs, c'est si, par exemple, j'ai la prétention de tout réussir, mon déviateur, ça va être l'échec. C'est le contraire de ma prétention. C'est ce que je vais essayer d'éviter. C'est pour ça qu'on appelle ça un déviateur. être déviateur parce qu'il va me faire dévier parce que je vais essayer de l'éviter. Donc c'est une autre manière de parler du même phénomène.
- Speaker #1
Et voilà, nous arrivons à la fin de cette première partie. J'espère que cette plongée dans les fondamentaux du leadership authentique vous a inspiré et donné envie d'aller plus loin. Dans l'épisode 2, nous irons au cœur de l'action. Comment appliquer ces principes à nos vies réelles, que vous soyez manager, parent ou simplement en quête d'alignement. Vous découvrirez des témoignages concrets. les clés pour transformer vos relations et comment cette méthode peut impacter l'ensemble de votre quotidien. Si cet épisode vous a parlé, partagez-le autour de vous, sur LinkedIn ou sur vos réseaux. N'oubliez pas de lui donner 5 étoiles sur Apple Podcasts, cela m'aide énormément. Et je vous remercie au passage pour votre écoute et je vous donne rendez-vous très vite pour ce deuxième épisode qui pourrait bien vous changer pour vous. A bientôt.