- Speaker #0
Je t'invite aujourd'hui à la rencontre de Stéphanie Metté. Pour moi, Stéphanie est le parfait modèle de femme qui, malgré qu'elle avait la job de ses rêves, elle était animatrice à la télé, à la radio, c'est ce qu'elle avait toujours rêvé de faire. Elle a quand même pris conscience, elle s'est connectée à ses valeurs, elle a compris que ce n'était pas tout à fait ça qu'elle devait faire. Elle a fait une transition professionnelle courageuse. Et maintenant, elle est entrepreneur, une entrepreneur à succès qui aide des centaines de femmes à communiquer et à se mettre en valeur avec les réseaux sociaux. Donc, je suis contente, tellement honorée de te partager cette entrevue. J'espère que tu vas aimer autant que moi. Bienvenue dans Bye Bye Boss, le podcast. Le rendez-vous des femmes ambitieuses prêtes à prendre les commandes de leur avenir. Je m'appelle Julie Pallin. Je suis mentor en transition professionnelle et je sais exactement ce que tu travailles. Pourquoi ? Parce que je suis passée par là. J'ai quitté un poste de cadre confortable pour bâtir ma propre entreprise en ligne et je connais les doutes, les défis, mais aussi la liberté et l'épanouissement qui t'attendent de l'autre côté. Ici, tu trouveras des épisodes inspirants et pratiques. Parfois, je te partage mes meilleures stratégies et leçons tirées de mon parcours. Parfois, je reçois des invités exceptionnels, tout comme toi. ont osé sortir du cadre pour bâtir leur propre chemin. Si tu es prête à quitter le salariat sans t'éparpiller, à développer ta visibilité et à construire une entreprise alliée avec tes valeurs et ton ambition, tu es au bon endroit. Alors installe-toi confortablement,
- Speaker #1
un beau moment pour toi, et embarquons ensemble dans cette aventure audacieuse vers la liberté et l'accomplissement. C'est pas nous,
- Speaker #0
mais bienvenue sur le podcast In Ta Vie. Je suis honorée de te recevoir aujourd'hui. Merci.
- Speaker #1
Ah, ça fait plaisir !
- Speaker #0
Alors toi, en direct du Costa Rica encore, je sais pas, l'épisode va être du 8 avril, je sais que tu reviens vers le Québec à des périodes, à certaines périodes, mais en tout cas, t'es toute bronzée, t'es toute belle au moment où on enregistre. T'es une nomade digitale, comme on dit. Stéphanie, on va aujourd'hui s'attarder à ton parcours. T'as été animatrice, télé, radio, tu sais, tu réalisais ton rêve de petite fille, comme... beaucoup l'ont fait, puis t'as évolué. Moi, c'est là-dessus que je veux qu'on se concentre, sur cette transition-là, que malgré que t'avais réalisé un rêve, je le dis en guillemets, de faire ta carrière de rêve, t'as quand même fait le choix, t'as quand même fait une transition, puis maintenant, t'es entrepreneur sur le web. Moi, c'est comme ça que je t'ai connue. T'es quelqu'un que je suis, dont je suis des conseils énormément, puis qui m'inspire. Donc, t'as comme flippé ta vie. plusieurs fois, plusieurs reprises, mais c'est cette transition-là aujourd'hui que j'ai le goût qu'on s'attarde.
- Speaker #1
Merci beaucoup de m'inviter, Julie. C'est super le fun parce qu'on se connaît quand même un peu de ma communauté flyée, mais là, de pouvoir passer ce moment-là plus en solo, mais en solo avec ta gang qui écoute le podcast, mais c'est vraiment le fun. Fait que tu veux que je commence par où, Julie ? Je commence à te raconter un peu cette espèce de rêve de jeune fille-là. Dis-moi où est-ce que tu veux que je commence parce que j'ai tellement de choses à raconter.
- Speaker #0
C'est vrai, puis on pourrait jaser des heures. En fait, puis mon auditoire ne te connaît peut-être pas encore. Certainement qu'elles vont te suivre aussi. T'animes un podcast. Bon, moi, t'es dans mes oreilles à toutes les semaines. Puis j'ai passé une partie de l'avant-midi avec toi encore dans un petit coaching que j'ai pris. Bon, c'est sûr que j'ai l'impression de te connaître. et effectivement, tu sais... C'était dans la vingtaine, tu réalisais ta vie de rêve avec la radio, la télé. Moi, c'est de là que je veux qu'on parte. Puis, il y a eu plusieurs événements qui ont fait que tu t'es repositionnée en disant « Ouais, ce sera peut-être pas ça pour le reste de ma vie. » C'est un peu de là que je veux qu'on parte. Parce que je sais qu'adolescente, tu avais des rêves de voyage. Mais tu sais, on va se commencer à début vingtaine, là, quand ça... C'est parti de où, cette idée-là de faire une transition aussi.
- Speaker #1
Oui, je peux quand même peut-être dire qu'au début, j'étais quand même une jeune fille qui souhaitait faire de la télé depuis que j'étais enfant. Je pense que c'est important de le dire parce que tu vas voir, ça va avoir un impact sur la transition et les deuils à faire aussi plus tard quand on va être rendu là. mais tu sais moi c'est depuis que je suis enfant, jeune jeune jeune peut-être 5 ans, 6 ans bon je savais peut-être pas à 5 ans 6 ans que j'allais faire de la radio puis de la télé parce que j'étais jeune mais j'avais déjà une passion pour ça, j'avais une petite radio à la maison puis j'enregistrais des cassettes d'animatrice. Mon père me filmait pendant des heures pour la télé. Lui, il avait travaillé à TQS, ce que les filles vont peut-être connaître au Québec. Moi, en France, je ne sais pas si c'est une clientèle française, mais bref, c'est une télé qui était connue au Québec. Mon père avait travaillé là comme caméraman. Il y avait sa caméra, puis il me filmait. Moi, j'aimais ça, parler devant la caméra, puis la radio, j'adorais ça. Mon idole, c'était Véronique Cloutier. Moi, je voulais un peu être Véronique Cloutier un jour, puis c'était ça un peu mon aspiration, mon rêve. Mais j'étais quand même une fille qui était très, très, très timide et très gênée quand j'étais jeune. Donc, autant que j'y croyais quand j'étais à la maison, que quand j'étais à l'extérieur avec les gens, je me disais, mon Dieu, ça ne sera jamais possible. Et finalement, au fil du temps, j'ai réussi à réaliser ce rêve-là parce que là, je saute beaucoup de périodes parce que sinon, ça serait trop long vu qu'on a comme une entrevue limitée. Mais tout ça pour dire que malgré ma timidité et les problématiques que j'ai eues ou quoi que ce soit. J'ai quand même réussi à réaliser ce rêve-là. Puis, à 20 ans, moi, j'ai commencé à faire de la radio. Puis, en cours de route, la télé. Fait que j'ai commencé à faire de la radio, de la télé, puis ça me passionnait beaucoup, puis j'aimais ça, puis je réalisais mon rêve, puis tout ça. Puis, dans les dernières années, j'avais réussi à avoir un poste super important à TVA comme chroniqueuse culturelle et météo. Ça m'a permis de rencontrer des vedettes. Moi, j'aime dire que j'ai presque pour vrai rencontré toutes les vedettes québécoises. des points. on me donne des noms. Je suis là, ouais, ouais, je l'ai rencontré. Parce que, tu sais, il ne faut pas oublier que j'ai rencontré pendant 10 ans des gens. J'ai fait des entrevues pendant 10 ans à chaque semaine. Fait que j'ai pas mal rencontré tous les artistes au niveau culturel. Fait que les musiciens, bien, pas les musiciens, mais plus les chanteurs, tu sais, comme les comédiennes, tu sais, les comédiens. Ça, j'ai rencontré beaucoup la communauté artistique, là, tu sais. Fait que, tu sais, j'ai eu cette belle chance-là. Ça m'a donné de la drive. Ça m'a donné de la confiance. Ça m'a donné des opportunités. C'était super le fun. adoré ça. Puis à un moment donné, où est-ce que ça commençait un peu à s'essouffler pour moi, dans le sens que j'aimais toujours être devant la caméra. Ça, je pense que c'est toujours quelque chose que je vais aimer. Mais c'est comme si ça ne me convenait pas le système en arrière, dans le sens que le fait que j'avais juste deux semaines de vacances par année, puis que quand on partait en vacances, moi puis Phil, mon copain qui est toujours avec moi aujourd'hui, bien là, c'était comme go, go, go, on fait quatre villes en deux semaines au Portugal, let's go, puis là, on court partout parce qu'on veut... profiter de la vie où on a deux jours de congé par semaine. Fait que là, let's go, on veut en profiter. J'avais l'impression que ma liberté devenait une frustration. Comme si à chaque fois que j'avais de la liberté, il fallait que je me dépêche à l'utiliser comme si j'en avais pas beaucoup. Comme si c'était une ressource limitée. Quand on a let's go, souvent, tu te brûles à vouloir l'apprendre. Tu reviens de vacances, c'est encore plus fatigué. Tu reviens de ton week-end, t'as pas le goût de travailler le lundi. Donc, je n'aimais pas cette relation-là que j'avais avec la liberté. Puis moi, j'ai toujours senti depuis que je suis enfant que j'ai besoin de liberté extrême. J'ai besoin d'espace, puis je veux voyager, puis je veux décider de ce que je veux quand je veux. Ça, c'est un peu mon fantasme aussi d'avoir beaucoup plus de liberté que ça. À un moment donné, j'étais tannée de ça, de cette espèce de système d'avoir juste deux semaines de vacances par année. d'être en week-end, d'avoir juste deux journées de congé. Puis ça, ça commençait à me déranger. Et une autre chose que je n'aimais pas, puis c'est encore toujours un lien avec la liberté parce que c'est une valeur qui est très forte pour moi, je ne me sentais pas libre de pouvoir exprimer tout ce que je voulais ou ma créativité à 100 %. Des fois, je rentrais dans le bureau du boss puis je disais, moi, je travaillais pour le bulletin de nouvelles de TVA. Ça fait que c'est les nouvelles. Ce n'est pas toujours positif, les nouvelles. Moi, heureusement... Je faisais la météo, puis je faisais des entrevues culturelles. Donc, j'étais comme le rayon de soleil du bulletin. Mais moi, je voyais une révolution dans le bulletin de nouvelles. Moi, j'étais comme, on devrait faire des reportages touchants, inspirants, motiver les gens, avoir un segment positif. Puis, tu sais, j'étais une grande créatrice visionnaire. Puis, c'était comme toujours, non, pas de budget pour ça. Puis, non, on ne peut pas faire ça. Puis, non, non, non. Puis, je trouvais ça rigide à un moment donné. Fait que j'aimais être devant la caméra, mais j'avais l'impression que je pouvais tellement faire plus pour le monde. pour moi-même, puis que je pouvais avoir plus de liberté. Fait qu'à un moment donné, ça commençait à monter fort que je n'étais pas à votre place si je voulais de la liberté.
- Speaker #0
Oh my God. Puis ça me fait vraiment... Je réagis en dedans parce que... Peu importe le contexte de travail dans lequel on est, moi, j'étais très loin de ce que tu vivais, du type de travail, mais c'est exactement le même processus. L'impression de ne pas être capable d'exprimer pleinement ton potentiel. Donc, tu sais, t'aimes encore. C'est comme si on idéalisait aussi une profession. Je veux faire ça parce que j'aime cet aspect-là, mais je n'avais pas vraiment pensé que tout le reste n'était pas harmonisé avec qui je suis vraiment. donc À un moment donné, une impression de t'éteindre, à un moment donné, même si tu rayonnes devant la télé, c'est plus concordant avec ce qui est en dedans. C'est ce qui a fait qu'à un moment donné, tu t'es requestionnée.
- Speaker #1
Oui, puis il y a un défi aussi supplémentaire. Comme tu dis, moi, j'étais devant la caméra. Je n'étais pas derrière un ordinateur dans un bureau. Donc, j'avais le défi supplémentaire de toujours devoir paraître rayonnante et positive. puis j'étais, moi déjà là j'ai une personnalité que les gens vont me dire que j'ai toujours l'air de bonne humeur, j'ai toujours l'air positive fait que j'ai déjà un peu cette espèce de pression sociale que les gens pensent que je suis toujours de bonne humeur puis que je vais toujours être là pour aider, motiver, inspirer tout ça et c'est comme si à cause de ça moi je me permettais pas tant de vivre mes émotions parce que je suis la femme forte et positive que les gens voient donc juste ça, ça fait en sorte que même on se laisse pas aller là-dedans des fois parce que les gens te disent « Hey, mais t'as une belle carrière. Ça va bien tes affaires. On te voit sur un autobus. » Mais tu sais, je sais comme à quel point me voir sur un autobus, c'est ce qui me satisfait dans la vie, vraiment. Entre toi et moi, c'est bien touchant, c'est bien flatteur, mais une fois que t'as vu l'autobus passer pis que t'as vu de la boîte dessus, tu fais comme « Bon, c'est pas ça qui fait que je vais être alignée et heureuse dans ma vie. » Je pense que ce qui est le plus... Bon, il y a eu ça qui a été difficile, mais ça... Ce qui a été le plus difficile, je te dirais, dans cette transition-là, c'est d'accepter, c'est de faire le deuil du rêve de jeunesse que j'avais d'aller loin dans cette carrière-là. Parce que, tu sais, je peux être fière de ma carrière. J'ai travaillé dans plusieurs radios. J'ai travaillé à Rouge FM, j'ai travaillé à TVA, j'ai travaillé même en Australie à la radio, dans une radio en anglais. J'ai eu une belle carrière, mais quand les gens... souvent, là je dis mais, souvent quand les gens sont en télé ou en radio, ils veulent aller à Montréal ou à Québec. Moi,
- Speaker #0
mon rêve, c'est les grosses émissions et tout,
- Speaker #1
les grosses émissions. Moi, mon rêve, c'était ça, d'aller à Québec ou d'aller à Montréal, soit d'être à Salut Bonjour, soit d'avoir une émission, ça faisait partie de mes rêves. Et je sais que j'avais tout ce qu'il faut pour ça. Donc, à un moment donné, tu te dis, OK, bien là, il faut que je continue mon rêve. Mon rêve de jeunesse, c'est de faire ça. Je suis capable. Fait que là, à un moment donné, ça devient une game d'égo. C'est comme on veut se prouver à soi-même qu'on est capable, qu'on est capable de le faire, qu'on a toutes les compétences. Puis là, on veut y aller. Puis tu sais, moi, j'ai des amis incroyables qui sont en télé, en radio présentement. Puis j'ai des amis qui se sont rendus loin dans leur carrière et que des fois, en arrivant au top, au sommet de la montagne, ils réalisent que c'était pas si hot que ça. que l'espèce d'idéalisation qu'on se fait de genre travailler dans une grosse émission de télé, finalement, c'est plus de stress. Il y a plus de pression. Tu as moins de vacances. Il y a plein d'affaires que finalement, quand tu étudies tes valeurs profondément, tu fais OK, ça ne correspond pas. Il a fallu vraiment que je m'assoie et que je détache l'ego de ce que j'avais envie de devenir et d'être. Ça, ce n'était pas facile parce que l'ego, elle parle fort. Et comme on dit en Steph, tu ne vas pas abandonner comme... ta carrière de rêve, celle que tu as toujours voulu avoir pour une intuition. Voyons donc, ça n'a pas de logique, ça n'a pas rapport à une intuition de tu vas faire quoi, tu vas faire combien d'argent, puis le mental rentre en ligne de compte. Ça a été très, très difficile jusqu'à temps que je comprenne qu'il fallait que je fasse un deuil. Dans n'importe quel nouveau choix et nouvelle décision qu'on prend, il y a toujours un deuil à faire. Tant qu'on ne prend pas le temps de faire le deuil, on est tout le temps bloqué, comme si on voyait les deux chemins en avant de nous. Puis on les voit tout le temps. Puis là, on est comme, je regarde à droite, je regarde à gauche. Puis là, on n'est pas capable d'avancer. On se tagne. Tant qu'on n'a pas amorcé le cheminement du deuil, on ne peut pas avancer, on dirait, vers notre nouveau chemin. Fait que là, il a fallu un moment donné que je fasse, OK, je fais le deuil de ne pas être une grande animatrice connue à Montréal.
- Speaker #0
C'est important parce que ça, c'est la partie de ton égo qui avait besoin de faire la paix avec ça et d'arrêter de t'identifier. Je suis une bonne personne ou j'ai performé parce que ça n'a rien à voir. C'est un accomplissement, mais tu n'es pas l'accomplissement, toi. Il faut que tu te détaches de ça.
- Speaker #1
Oui, puis ce qui est intéressant, c'est de faire l'exercice de c'est quoi les deuils que j'ai à faire. Moi, je le vois un peu comme une relation de couple. Tu sais, quand tu te sépares avec un conjoint, on a vécu des beaux moments. Puis souvent, quand on va se séparer, on le sait pourquoi on se sépare. Mais, je ne sais pas pourquoi, ça t'est peut-être déjà arrivé, mais on le sait pourquoi on se sépare. Moi, la relation a été vraiment négative, mais si ça a été une relation quand même saine, mais qui s'est terminée, on sait pourquoi on se sépare, mais quand il arrive le temps de se séparer, on revoit tous les beaux moments. Toutes les belles affaires remontent. La fois qu'on est parti en voyage, la fois qu'on a fait de l'amour dans la cuisine. On repasse à toutes les affaires positives. Et là, on se met même à douter de notre choix. Ça, c'est la même affaire quand on prend une décision dans notre vie comme justement faire une transition professionnelle. et puis comme... Là, tu le sais pourquoi, mais là, on dirait que quand tu arrives pour faire le move, là, tout le beau ressort. Puis là, tu es comme, voyons, je suis sûre, j'ai toujours voulu ça, nanana. Et là, il faut que tu t'assoies et que tu fasses, OK, cette relation-là m'a servi, comme ce travail-là m'a servi dans ma vie. Et il va y avoir des deuils à faire, pas juste un. Quand tu laisses ton conjoint, il n'y a pas juste lui que tu as à faire en deuil. La famille. que tu étais peut-être super proche de ta belle-mère, ton beau-père, peut-être que tu t'entendais bien avec ta belle-sœur, peut-être qu'il y avait des petits-enfants impliqués, peut-être qu'à chaque mardi, vous alliez jouer au tennis et que vous aviez des amitiés au tennis. Ce n'est pas juste une personne, c'est plusieurs identités souvent. Et il y a plusieurs identités à l'intérieur de nous qu'on a à mettre en deuil, à faire des deuils sur plusieurs identités. Comme moi, oui, il y avait l'identité de... de l'animatrice de Montréal. Mais il y avait aussi l'identité de la jeune fille en moi. La petite fille qui voulait très, très fort ce rêve-là. Puis cette petite fille-là, j'avais peur de la décevoir. Il y a aussi ça. Il y a plein de deuil à faire. Le deuil des collègues. J'les aimais. Il y a plein de gens que j'aimais qui sont encore des amis aujourd'hui. Mais je ne les verrais plus à chaque jour. L'espèce de côté de groupe de... L'amitié, toutes ces choses-là.
- Speaker #0
Je disais ça à mon conjoint cette semaine. Là, je m'ennuie de la salle de pause. Je m'ennuie de cette situation. Mais je ne m'ennuie pas du reste. Je ne regrette pas ma transition. Mais il faut faire des deuils pour penser qu'on quitte juste le plat. On quitte le beau aussi.
- Speaker #1
C'est ça. Je pense que c'est important de le faire. Quand on le fait, on vit beaucoup mieux avec notre choix, notre nouveau chemin. Parce que des fois, il y a des filles qui ne font pas leur deuil, qui font leur transition professionnelle. Puis après, elles vont vivre de la nostalgie beaucoup. Parce que justement, elles n'ont pas pris le temps d'aller régler ces choses-là. Puis là, elles regrettent. Mais dans le fond, ce n'est pas tant un regret. C'est juste qu'on n'a pas fait le deuil. Moi, j'ai eu besoin de faire ça. Puis j'ai eu plein de deuils à faire. Comme je te dis, la jeune fille, l'animatrice de Montréal. Mais aussi parce que moi, mon identité, depuis que j'avais 20 ans, c'était être animatrice. Moi, je me dis, si je ne suis plus animatrice, je suis qui ? Ça, ça a été difficile aussi. Je ne suis plus rien, moi, dans le fond. Si je ne suis pas animatrice, je sais que c'est fort, mais des fois, c'est comme ça qu'on va réagir émotionnellement et corporellement. Il y a beaucoup de femmes. S'il y a une chose que le cerveau ne veut pas, c'est descendre de hiérarchie. Ça, j'en ai déjà parlé dans mes podcasts, peut-être déjà entendu, mais une chose que le cerveau va fuir, c'est qu'il ne veut pas descendre de hiérarchie. Ce que je veux dire par là, c'est que moi, j'étais animatrice radio-télé. J'avais une grosse hiérarchie. aux yeux de la société, j'étais bien perçue. J'ai une hiérarchie, je gagne bien ma vie, c'est un métier qui est respecté. Puis là, je m'en vais coach. C'est pas nécessairement bien vu dans la société d'être coach. C'est pas un métier qu'on va faire, oh my god ! Fait que là, les gens comprennent pas. Ils sont comme, ben voyons, tu vas pas passer à une matrice télé à devenir coach, ça a comme juste pas de sens. Puis là,
- Speaker #0
tu fais ça avec tes mains, même, tu sais, coach. C'est ça, il y a comme... Je l'ai essayé.
- Speaker #1
C'est comme si... Puis, ce n'est pas juste une question du métier, parce que oui, on peut dire que, mettons, être animatrice, ça a une certaine hiérarchie. Être coach, c'est une autre hiérarchie. Mais il y a aussi le fait que j'étais rendue bonne animatrice parce que ça faisait 10 ans que je faisais ça. J'étais dans ma zone de confort. C'était rendu facile pour moi d'interviewer n'importe qui. N'importe qui pouvait faire du bruit, puis j'allais être concentrée à la télé. J'étais rendue dans ma force, dans ma zone de confort. Tu arrives dans un autre métier, c'est comme si tu drop tes compétences. tu ne te rends pas tes compétences à 100% parce que tu les amènes avec toi. Mais le métier de coach, je ne l'avais pas encore. Je veux dire, je ne le maîtrisais pas encore. Donc, il y a ça aussi qui fait que ton cerveau, il est comme, c'est quoi la logique d'aller te rabaisser à quelque chose qui est plus difficile, à quelque chose. Le cerveau, lui, dans sa tête, il est comme, ce n'est pas un bon choix. Il va toujours essayer de te convaincre que ce n'est pas la bonne idée. C'est pour ça que... c'est important de faire tout le travail en amont, des deuils, qu'il n'y a pas de presse. Ce n'est pas vrai que tout le monde va prendre une décision rapide sur le fly en claquant des doigts de changer de vie professionnelle ou de job ou peu importe. Ce n'est pas vrai. C'est correct d'avoir une réflexion, mais il faut voir quand on réfléchit trop. Parce que des fois, on peut tomber dans l'excès aussi, puis qu'on attend trop, puis là, ça peut créer le contraire.
- Speaker #0
Tu bouges pas. Dans ce processus-là, puis j'aime ça que tu dises, ça peut prendre du temps parce qu'il faut s'en occuper. Tu sais, ton entreprise à succès maintenant, ça fait cinq ans, je pense, cinq ou six ans du moins, elle n'a pas commencé à succès non plus. Fait qu'il a fallu que tu places des pions, puis c'est ça que j'aimerais que tu nous amènes là-dessus. OK. J'ai commencé des actions, j'ai commencé à poser des gestes que je savais que je voulais m'en aller. Probablement que tu ne savais pas ce que ça donnerait six ans plus tard. Quand tu as commencé à ta réflexion, tu ne disais pas « Ah, moi, je vais être la cause flyée. Je vais faire ci, je vais faire ça, je vais enlever le programme. » Ce n'était pas construit encore. Je pense que c'est important aussi de voir, il y a le « ici, maintenant, tu t'es positionné, ce n'est plus ça que je veux maintenant. » pas avant que tu laisses TVA aussi.
- Speaker #1
Oui, j'ai commencé à avoir mon entreprise pendant que j'étais à TVA. Je pense que ça fait 4 ans que j'ai mon entreprise vraiment à temps plein et que je n'ai pas d'autre emploi que ça. Mais avant, j'avais quand même commencé à travailler un peu dans l'entreprise. J'avais commencé à me prendre des formations. J'avais commencé, comme tu dis, la PNL, tout ça. J'ai écrit mon livre. Pendant que j'étais à TVA, que j'ai lancé, j'ai fait un petit programme avec ce livre-là aussi, une formation en ligne. Fait que j'ai commencé tranquillement. Puis au début, ça décollait pas du tout. À part le livre, il a bien marché. Mais le livre, faut pas oublier que j'étais à la télé dans ce temps-là. Puis que je me suis fait interviewer à TVA. Fait que c'est sûr que ça a eu un impact, ma visibilité. Par contre, le programme en ligne, moi j'étais pas connue en ligne. J'étais connue à Gatineau, j'étais connue à Ottawa. Mais je n'étais pas connue en ligne. En ligne, c'était plus difficile. Je n'arrivais pas à vendre mes formations. J'en ai vendu peut-être deux ou trois. Je salue les deux ou trois qui m'ont encouragée dès mon départ. J'en ai peut-être vendu deux ou trois. Ça m'a tellement découragée. Moi, j'y croyais. Je mettais de l'énergie. Je mettais du cœur. Dans ma tête, j'étais sûre que ça allait marcher vraiment vite. Ce n'était pas ça. Fait qu'au début, je trouvais ça difficile, mais en même temps, j'avais mon autre travail, fait que je n'avais pas de sécurité financière ou quoi que ce soit. Mais en même temps, à un moment donné, ce que j'ai découvert, c'est que c'était aussi ça qui m'empêchait de vraiment éclore. Le fait d'avoir un autre travail, c'est que oui, je mettais du temps, oui, je mettais de l'énergie, mais pas de la même façon que si j'étais là-dessus à 100%. Fait qu'à un moment donné, là, je me suis lancée dans quelque chose de... Je me suis pris un coaching à ce moment-là, un peu plus cher, qui était comme à 8 000 $. Pour moi, c'était une sortie de zone de confort. Mon chum n'était pas d'accord. Il était comme... Non, ce n'est pas vrai qu'il n'était pas d'accord, mais il ne comprenait pas.
- Speaker #0
C'est ça. Quand tu n'es pas dans ça, c'est dur de comprendre les risques que prennent les personnes qui veulent être entrepreneurs. C'est challengeant pour le conjoint. On pourrait faire un autre podcast sur ce sujet. Ah oui. C'est ça. Fait que toi, il faut que tu sois convaincue que c'est ça que tu veux.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
T'es restée en toi. Pilote à... Quand tu as pris ce coaching-là, je pense que tu avais laissé ta job.
- Speaker #1
J'ai pris ce coaching-là, puis dans ce coaching-là, j'ai vraiment tout fait les choses à la lettre. Je me suis mis all-in dans mes actions, tout ça, puis j'ai vendu ma première cohorte. J'ai fait un lancement à 20 000 $, puis ça m'a donné vraiment une confiance. Puis là, après, j'ai décidé de lâcher mon travail. Je ne savais pas, dans ma tête, je me disais, si j'ai fait 20 000 $ en trois semaines. d'après moi, je vais être capable de le refaire. Premièrement parce que je l'ai déjà fait. Puis aussi, je gagnais quoi ? Trois fois ça à peu près. Dans le sens que, à un moment donné, je l'ai fait en deux semaines. Je n'étais pas trop inquiète. Mon but, ce n'était pas de me payer 300 000, 400 000 par année. On s'entend. Mon but, c'était juste d'avoir un salaire qui ressemble à ce que j'avais pour couvrir mes frais. Même si je faisais un peu moins, ça ne me dérangeait pas, honnêtement. Je ne suis pas quelqu'un qui est stressé à l'argent, ça m'aide beaucoup parce que je le sais que c'est un blocage. Il y a des filles qui n'oseront pas faire de transition à cause de ça parce que des fois, entre la transition, ça dépend de ce que sont les transitions. Il y en a qui vont changer d'un job à un autre job. Mais celles qui deviennent entrepreneurs, des fois, à cause de l'argent, elles n'oseront pas le faire. C'est correct aussi. Comme moi, j'ai fait mon premier lancement à 20 000, ça m'a donné l'espèce de courage, de push. Là, j'y vais. Mais je ne savais pas plus ce qui allait se passer. Je ne savais pas si j'allais être capable de le refaire vraiment. Je ne pouvais pas avoir ces réponses-là, mais j'avais confiance, et cette confiance-là m'a permis de faire le beau. OK.
- Speaker #0
Une fois le mot fait, comment tu te sentais par rapport à... OK, j'ai rompu. Parce que je ne sais pas, as-tu fait un... OK, je prends le centre-sol. D'autres t'ont dit, moi, je tire la plage et je n'y reviens plus. Tu t'es laissée comme une zone de... Je vais aller voir. J'ai un pied dedans, un pied dehors.
- Speaker #1
Moi, non. Il n'y avait pas un pied dedans, un pied dehors. C'était « je m'en allais » . Ça, c'était clair. Je m'en allais. Ça s'est bien passé, mais qui mal en même temps, je te dirais. Ce qui est arrivé, c'est que moi, quand j'ai annoncé mon départ, premièrement, je m'imaginais tout le temps des scénarios super négatifs, que ça allait mal se passer. Évidemment, ce n'est pas le genre de conversation qu'on aime avoir avec son patron, surtout quand il croit en toi, quand il m'aimait beaucoup. J'étais vraiment très appréciée. Ça me stressait vraiment parce que dans ma tête, il ne s'en attendait pas du tout. C'est ça, il ne s'en attendait pas du tout. Il avait des grands yeux genre, oh my God, je ne m'en attendais pas. Mais en même temps, la manière que j'ai amené, c'est que je veux voyager de plus, je veux réaliser mes rêves, je veux avoir plus de temps. Il ne pouvait pas me le donner, ça. Exact. Il comprenait et c'était correct. Là où j'ai trouvé ça le plus difficile, c'est que moi, j'ai eu besoin de l'annoncer avant de partir pour... faire le deuil aussi à la télé, dans le sens que je ne peux pas arriver et annoncer le vendredi que je pars, puis le lundi, je ne suis plus là. Il fallait que moi, je l'annonce au moins un mois avant pour que je puisse vivre le deuil aussi de la télé, comme avec l'audience, parce que c'est quand même 100 000 personnes qui nous écoutent à la télé tous les soirs. C'est des gens que tu croises à l'épicerie, c'est des gens que tu vois dans la rue, c'est des gens qui t'aiment vraiment beaucoup et je le sais que la réaction, elle allait être à l'aïté. Il y allait y avoir des gens qui
- Speaker #0
Oui, là, tu étais exposée à ça, contrairement à, comme mettons moi, aux gens qui font « oui, mais pourquoi tu t'en vas ? » Oui, mais là,
- Speaker #1
ah, OK, là, fait que j'avais les réactions sociales aussi. Et ça s'est, comme quand je te dis que ça s'est pas bien passé, bien, c'est pas que ça s'est pas bien passé, c'est que ça s'est bien passé. Puis moi, j'y avais dit « attends avant qu'on l'annonce aux auditeurs, tu sais, comme à la télé. Attends avant qu'on l'annonce parce que, tu sais, là, on va commencer par l'annoncer aux gens. » ici à l'interne. Puis là, après, il n'y avait pas de problème. Mais ce qui est arrivé, c'est que la personne qui a pris mon poste a annoncé sur Facebook.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
moi, je l'ai vraiment... Ça m'a vraiment blessée, en fait. Je ne sais rien contre la personne, puis je ne pense pas que la personne a voulu faire ça négativement. Mais moi, ça m'a blessée parce que j'aurais aimé pouvoir l'annoncer moi-même. Puis là, à cause de ça, c'était fait par... Puis là, ça a créé... Les médias sociaux, ça n'a pas été super positif. pour moi à ce niveau-là. Puis, je voulais prendre le temps de comme, tu sais, moi l'annoncer, tout ça. Mais la bonne nouvelle en arrière de tout ça, c'est que j'avais quand même déjà écrit mon texte de départ parce que quand j'étais dans l'émotion, je l'avais écrit. Fait que quand j'ai vu son message, je l'ai tout de suite annoncé. C'est une amie qui m'a dit, « Hey, la personne qui prend ta place l'a annoncé. » Fait que là, moi, j'ai fait mon message, mais je n'étais pas prête. Je me suis sentie bousculée. Pour moi, il y avait des étapes. Pour moi, il y avait l'étape de l'annoncer à mon patron, l'étape de l'annoncer aux collègues, ensuite l'étape de l'annoncer aux auditeurs. C'est comme si je m'étais faite un plan d'étape de deuil et qu'il y a quelqu'un qui est venu changer les affaires. J'ai trouvé ça difficile pour ça. Mais écoute, j'espère que c'est gagnant. La vie, c'est des imprévus et on ne peut pas tout calculer.
- Speaker #0
J'avais besoin de comprendre comment je veux contrôler la séquence et que la vie en a un autre. Depuis que tu as tiré la plage, comme on dit, tu construis ta business selon... Moi, c'est ce que j'adore de toi, Stéphanie. Depuis que tu as parlé de ta structure de plaisir, ça me parle beaucoup parce que je pense que le piège, pour moi en tout cas, quand je suis partie du corpus... repos, moi, tu sais, j'étais comme dans très rigide aussi, et de pas reproduire ce que je vivais comme salarié dans mon entreprise. Fait que, t'as réussi ou tu réussis à nous amener là parce que toi, tu le vis comme ça, tu voulais réaliser tes rêves de voyage, d'être nomade, pis tu le fais, tu sais, tu fais pas juste comme dire, pis ce qui est le fun avec toi, c'est que quand tu te rends compte que tu, tu sais, que tu dévis ou... tu nous le dis, tu réajustes, tu as toute cette force-là, mais vulnérabilité en même temps, que moi aussi, ça se peut que je réajuste. Moi aussi, ça se peut que ça fait cet écho-là. En tout cas, je te le dis, tu dois l'entendre dans tes clients. C'est bien beau de dire j'ai un rêve de vivre ma vie de telle façon, mais ça se peut que j'ai des embûches et que ça ne se passe pas comme je veux. Je continue d'évoluer là-dedans. Au moment où on se parle après, 4 ans que tu as tiré la plaque, ton entreprise est devenue probablement très différente de ce que tu pensais faire au départ, parce que tu as commencé par coaching PNL, parce que je te suis, mais finalement, tu as axé sur la communication parce que c'est ta force, tu as axé sur les médias sociaux, puis là, tu as ajouté à ça toute la dimension de l'être, c'est pas juste faire dans tes communications, d'incarner, fait que là, au moment où on se parle, Ça prend quelle couleur, la business flyer ? Tu as des offres de programmes en ligne. Tu es au Costa Rica, tu as une maison flyer, une casa flyer.
- Speaker #1
La casa flyer, oui.
- Speaker #0
C'est pas même pouvoir offrir à des entrepreneurs qui vont pouvoir aller vivre un peu le nomadisme temporaire dans ta maison au soleil. Tu as plein d'autres projets. Qui est la business flyer maintenant ? par rapport à ce que tu t'imaginais ? Es-tu très loin de ce que tu pensais ?
- Speaker #1
Ben oui, puis oui, puis non. Dans le sens que, tu sais, moi je suis une grande rêveuse depuis longtemps. J'ai toujours été une grande rêveuse. À 15 ans, j'écrivais mes rêves dans plein de cahiers de notes, puis j'ai toujours été une grande rêveuse. C'est juste que je ne les mettais pas nécessairement en place, en application, puis tout ça. Fait que ce que je vis aujourd'hui, il y a bien des choses que je souhaitais vivre. Dans le sens que, mettons, même jeune, je me souhaitais voyager à travers le monde. Mon père a été nomade. Fait que, tu sais, je me voyais voyager à travers le monde. Je me voyais être libre. Puis, c'est drôle à dire, mais j'aimais m'amuser, moi, avec mes amis. Bien, comme n'importe quel jeune, mais je me voyais m'amuser avec mes amis longtemps. Tu sais, c'est drôle. Et fait que ma business est devenue un peu ce que j'étais quand j'étais jeune. Dans le sens que, moi, quand j'étais jeune, j'aimais rire. J'aimais faire du théâtre. J'aimais danser. J'aimais beaucoup l'art, créer des affaires. J'aimais ça être avec mes amis. J'aimais la musique. Puis tout ça, ce que j'étais quand j'étais jeune, c'est ça ma business aujourd'hui. Fait qu'aujourd'hui, j'ai engagé mon ami Émilie. On est amis depuis qu'on a 14 ans. Et mon ami Émilie travaille dans Business Flyer. Puis elle, c'est une comédienne. Fait que là, on s'amuse ensemble. On tourne des sketchs pour le marketing de l'entreprise. Mon chum est DJ, je le dévoile en exclusivité, mais tu vas être invité. On veut faire des espèces de moments réseautage avec les entrepreneurs, avec DJ, avec DJ Phil, où est-ce qu'on invite tous les flyers de tous les temps qui veulent échanger ensemble. Les flyers, c'est mes clientes en passant, pour les filles qui ne me connaissent pas. C'est comme, dans le fond, je voulais voyager à travers le monde, c'est ce que je fais. Est-ce que je suis surprise de vivre ça ? Non. Mais ce qui me surprend, c'est que ça l'a été aussi rapidement. Parce que, tu sais, moi, ça fait juste quatre ans que j'ai mon entreprise. Puis, on est déjà en train, on frôle le million cette année de chiffre d'affaires. J'ai, tu sais, comme je travaille avec trois personnes extraordinaires. Phil, mon chum, qui est caméraman. Émilie, mon amie d'enfance. Catherine, qui a travaillé à PVA avant que je n'allais rechercher. Fait que, tu sais, je travaille avec des gens que j'aime. On a du fun. On s'amuse, je voyage, puis la business fonctionne bien, puis on a coaché plus de 500 femmes dans les dernières années. Ce qui est important pour moi, c'est de rester accroché à ma vision parce que des fois, ce qui arrive, c'est que quand on a une business, à un moment donné, on devient un peu sérieuse. On devient un peu comme, OK, là, il faut que je sois structurée, puis moi, je suis structurée. J'ai un programme qui s'appelle Structure sacrée présentant, c'est important. Mais à un moment donné, on dirait qu'on est trop dans le mental. Gérer les choses. la structure, les finances, comment je vais atteindre mon chiffre d'affaires, puis comment je vais faire pour ramener des clients le mois prochain. Puis on est vraiment là-dedans, ce qui est des questions très importantes à se poser. Mais c'est qu'à un moment donné, on dirait qu'on ne se rend plus compte, puis on n'a plus de plaisir, puis on s'éloigne de la raison de pourquoi on faisait ça à la base. Fait que moi, souvent, je m'assois pour savoir c'est quoi ma vision, puis est-ce que les produits que j'ai, les offres que j'ai présentement sont en lien avec ma vision ? Fait que moi, ma vision, c'est d'aider le maximum de femmes possible à travers le monde, à réaliser leur vie de rêve, se sentir libre. Je me pose toujours la question, OK, en ce moment, on est-tu là-dedans ? Si la réponse est non, puis ça arrive que c'est non, OK, qu'est-ce qu'on va faire pour réajuster ? Puis autant personnellement que professionnellement. Moi, je suis toujours la fille qui va me questionner beaucoup, beaucoup, beaucoup pour m'assurer que ma vie, ma business me permet de vivre ma vie de rêve, que je ne sois pas en train de devenir une employée de ma business, puis que là, je sois trop dans le sérieux. Parce qu'à la base, c'est le fun d'avoir une entreprise qui fait de l'argent, mais il faut qu'il y ait une raison. Parce que ce n'est pas obligatoire de monter à 2 millions, 3 millions, 4 millions. Là, on veut faire le million, mais il a fallu que je me rassoie. OK, le million, on le fait. Pourquoi ? Ça va nous mener à quoi faire ça ?
- Speaker #0
Un peu comme tu as fait de « je m'en vais-tu à Montréal ? »
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est mon ego qui veut faire un million ou c'est parce que ça sert ma mission ? Tu sais, c'est exactement ça. C'est exactement ça. Tu dois se coller à ta mission.
- Speaker #1
Oui, puis il y a des deuils à faire quand tu franchis une autre étape. Tu sais, moi, quand j'ai commencé ma business de coaching, je te donne un exemple. Au début, je faisais, mettons, exemple, 100 000 $, j'étais toute seule. Puis, je ne travaillais pas tant que ça. Tu sais, dans le sens que, mettons, Merci. J'avais comme quelques clientes, puis je faisais du coaching un petit peu plus haut de gamme. Ça fait que, tu sais, c'était super facile. Je n'avais pas besoin de beaucoup de ressources, pas beaucoup de gens, puis tout ça. Puis après, quand j'ai eu les communicatrices flyées, bien là, je suis passée de comme 20 clientes à 200 clientes en l'espace de quelques mois. Et là, bien, il a fallu que je commence à penser à engager quelqu'un à temps plein, puis tout ça. Puis là, l'équipe a grossi avec les années. Mais, tu sais, quand j'étais toute seule, Je prenais des décisions sur le fly, intuition. Je lance quelque chose, je le lance le lendemain. J'étais vraiment dans cet espèce de flou tout le temps. Alors que quand tu as une équipe, ça ne peut pas marcher comme ça. Au début, quand j'ai commencé à avoir mon équipe, je trouvais ça difficile et ça me frustrait. J'étais comme, moi, si je veux lancer de quoi demain, on n'est pas prêt à accueillir ce monde-là. Je veux dire, à un moment donné, si tu te lances ça, on va avoir des problèmes au niveau des paiements, on va avoir des problèmes au niveau de l'entrée des gens. Puis là, en même temps, ils ont raison. C'est comme maintenant, on est plus préparé d'avance. J'ai besoin d'avoir une meilleure structure. J'ai besoin de plus préparer les choses à l'avance parce qu'on a plus de gens à accueillir, plus de choses à penser. Mais c'est correct. Mais il faut que tu fasses des deuils de la fille Go With The Flow qui était capable de lancer quelque chose le lendemain. Je me garde du flow, je me garde la créativité. Mon équipe sait que ça se peut que pendant le lancement, j'annonce quelque chose qui n'était pas prévu. Mais en même temps, il y a des choses qui changent et c'est correct. J'ai accepté que là, je suis dans mon identité de CEO et de PDG. Au début, quand je l'ai commencé, ce n'était pas ça. Là, aujourd'hui, je suis une présidente d'entreprise et je suis une CEO et j'ai besoin de faire des actions de présidente d'entreprise. Alors qu'au début, j'étais une jeune entrepreneur qui commence.
- Speaker #0
Un solo-preneur.
- Speaker #1
Exactement. Il y a des deuils à faire à chaque étape. À un moment donné, c'est quoi la prochaine étape ? Est-ce que je suis prête à aller là ? Moi, à un moment donné, je m'imaginais dans mon fantasme parce qu'on a toujours des idéalisations de plein d'affaires dans notre vie de rêve qu'on s'imagine. C'est comme, je vais avoir une grande équipe. Je vais avoir une grosse équipe, on va faire des millions. Puis là, après, je me suis assise et j'ai fait, ah non, je n'ai pas envie, moi, de porter l'identité de gérer une équipe de 20 personnes. Ce n'est pas ce qui m'intéresse. Fait qu'il a fallu que je m'assoie avec ça aussi. Moi, je suis bien avec mon équipe présentement. Je serais capable d'avoir au moins peut-être deux autres personnes de plus. Mais je pense que ça va s'arrêter là. Je pense que ça va s'arrêter là. Puis, au niveau de l'argent, ça, j'en veux plus parce que je veux... faire beaucoup de choses pour les femmes. Je veux avoir des casas flyées à travers le monde. Je veux faire des festivals. Je veux développer une bourse pour les femmes qui commencent en affaires et qui n'ont pas d'argent. Toutes ces choses-là font que j'ai de la motivation pour aller chercher mon prochain niveau d'argent, mais je n'ai pas de motivation pour aller chercher plus de gens. C'est comme tout le temps se poser des questions. Il y a toujours des deuils à faire. Ce n'est pas parce que j'ai lâché ma job à TVA que je ne revis pas encore le même processus dans ma vie. entreprise présentement ?
- Speaker #0
C'est fascinant, puis on pourrait en parler, on pourrait parler comme ça des heures, je m'enrichis juste à t'écouter, je me connecte à ton énergie, puis je me sens privilégiée. C'est sûr que c'est tellement inspirant comme parcours, puis j'aime ça que t'amènes, c'est pas magique, puis c'est pas non plus toujours le reflet de ce qu'on a idéalisé. L'important, c'est de se connecter, moi, c'est ce que je retiens de notre entrevue. C'est de se connecter à pourquoi je le fais. Est-ce que c'est mon égo ou c'est réellement mon cœur et mon âme qui a le goût de continuer à la prochaine étape ? Et si oui, c'est possible. Les solutions sont là. Les ressources sont là. T'en es une. J'en suis une. Il faut juste continuer d'avancer vers nos rêves, mais en même temps, toujours se reconnecter à « Attends là, je suis-tu en train d'être habité par l'égo qui veut paraître, bien paraître, ou je le fais vraiment parce que mon cœur... » et vivre. T'es un bel exemple, ma belle Stéphanie, de se laisser porter par notre intuition, puis ce que notre cœur a le goût de vivre. Puis, merci encore tellement pour cette entrevue enrichissante. Je sais que mon auditoire va t'adorer comme moi je t'aime. Et c'est sûr que dans les notes de l'épisode, je vais aller placer tout ce qu'il faut pour que les filles qui te connaissent pas déjà peuvent te suivre, écouter ton podcast. Et continuer d'évoluer avec toi parce qu'être une flyée, bien, t'es flyée un jour, flyée toujours. C'est sûr que je reste connectée avec toi puis je continue de te suivre. de devoir évoluer, ça me permet à moi-même de voir quelle évolution ça peut prendre dans mon entreprise.
- Speaker #1
Ça m'a fait plaisir. Ce que j'ai le goût de dire aux filles qui se questionnent en ce moment, peut-être dans une transition professionnelle ou de vie, parce que c'est une transition, c'est qu'il ne faut pas attendre que ce soit clair et facile. Ça, je pense que c'est super important de le mentionner parce que je parlais du cerveau tantôt, mais on est toujours dans notre zone de confort, dans ce qu'on est, puis même si, mettons exemple la télé, Pour moi, c'était ma zone de confort. Il y avait des choses que j'aimais. Je pense que quand on quitte quelque chose, ce n'est pas qu'on déteste tout. Mais c'est que notre cerveau est habitué à ces émotions négatives-là. Dans le sens que même si on n'est pas bien, notre cerveau le sait. Tandis que ce qui arrive avec quelque chose de nouveau, c'est comme si on ne voit pas le chemin. On ne sait pas c'est quoi. Et ça nous donne encore plus d'émotions négatives court terme. C'est vraiment des émotions négatives. court terme qui sont dures des fois à accepter parce qu'elles sont fortes. Quand on prend des grandes décisions de vie, de transition, les émotions négatives sont tellement fortes que c'est souvent ce qui fait que « oh non, je ne le ferai pas. Parce que oui, on va être mal dans notre job et on ne sera pas bien, sauf que ça nous fait moins souffrir parce que c'est comme une souffrance qui est déjà là. Alors que là, c'est une souffrance qui est comme plus inconnue, viscérale, qui est forte. Et là, on ne veut pas aller dans cette souffrance-là. Exactement. Fait que moi, je vous dirais, n'attendez pas que ce soit facile, ça ne le sera pas. Parce que même moi, quand j'ai vendu ma maison pour devenir nomade digitale, même si c'était mon rêve, il y avait une souffrance qui allait avec ça. Mais il faut juste faire confiance. Il faut juste faire confiance, puis laisser les émotions en monter, ça ne sera pas juste du possible. Il va y en avoir, parce que j'ai ressenti aussi, je ne l'ai pas dit tantôt, mais je vais finir avec ça, j'ai ressenti... quand même un soulagement quand j'ai annoncé à mon patron que je m'en allais, j'ai me senti libre, tu sais, je me sentis « Oh yes, à partir de maintenant, j'ai de la liberté, puis j'ai des vacances quand que je veux, puis je fais ce que je veux quand je veux. » Donc, il y a eu aussi ce soulagement-là énorme qui est arrivé. Donc, n'attendez pas que ce soit facile pour prendre un chemin différent.
- Speaker #0
Merci d'avoir été là, d'avoir pris ce moment pour toi et d'avoir écouté cet épisode. Si tu repars avec une prise de conscience, un déclic ou une envie de passer à l'action, alors ma mission est accomplie. Je suis passée par là moi aussi, et je sais que chaque petit pas compte. Si cet épisode t'a plu, je t'invite à t'abonner, à le partager avec une amie ou une collègue qui rêve, elle aussi, de sortir du cadre. Et rappelle-toi, tu n'as pas à tout faire seule. Tu as tout ce qu'il faut pour devenir la PVG que tu souhaites. Si tu sens que c'est le bon moment pour toi pour joindre l'un des parcours de Bye Bye Boss, viens me jaser sur Facebook. Bye Bye, mon patron ! Bye bye le 9 à 5, c'est si dur de le faire pour soi, quand je peux le faire pour moi. J'ai des idées, plein la tête, et je les perds quand je le veux. Faire mon horaire, faire un matel, et travailler d'où je veux. C'est pas facile, je sors ma nez. Mettez la paix de la liberté. Hey, hey, hey, bye, bye, ma patronne. Bye, bye, le salariat. Si tu peux, je le peux aussi. C'est fini, j'ai assez suivi. Pourtant tu sais, j'ai essayé, j'ai fait de mon mieux pendant des années, mais c'est temps pour moi de libérer. Regarde-moi bien allé, je n'en peux plus, j'en ai assez de me faire jouer de tous côtés. Rien ne va plus, les jeux sont faits, c'est temps d'y mettre un arrêt. C'est difficile de tout quitter, mais vaut mieux maintenant que je m'aime. Bye bye, ma patronne. Bye bye, le salarié. Si tu peux, je le peux aussi. Cette édition est assez solide. Bye bye, sécurité. Bye bye, la carverie. Fais mon tour, veux le faire pour moi, et c'est à moi de jouer.