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Le Français par l'absurde
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Transcription
Dictionnaire des idées confuses par François Herdé, épisode je ne sais plus. Cui, cui, m'en instruit. Pendant que vous peignez la girafe, la chauve-souris grince, et la girafe, elle, elle mugit. Ça vous le saviez, la girafe mugit. Je ne sais pas si vous connaissez M. Moilneux. Non ? M. Moineau, c'est le concierge. Je le connais parce que c'est le concierge de mon immeuble. Eh bien, vous me croirez, si vous voulez, je l'ai croisé hier. À la question rituelle de « Bonjour, comment ça va ? Comment il va ? Et comment je vais ? » Au lieu de répondre poliment « Tout va bien, merci. Et vous ? » Voilà qu'il me parle de, pour tonnement, la besogne-piqure. J'espère que je n'ai pas chopé une nosémose, me dit-il. Il tend le dos et claque la porte de sa loge. L'avantage, c'est que je n'ai pas eu besoin de commenter ou de répondre. Mais... Arrivé chez moi, je me suis jeté sur le dico, et voici ce que j'ai appris. Nausémoses, nom féminin, maladie contagieuse de l'appareil digestif des abeilles causée par un protozoaire. Fermez les guillemets. Alors il y a plusieurs premières réactions possibles à l'énoncé de cette citation. La mienne fut une pensée émue pour celui ou celle qui a dépensé quelques précieuses minutes de sa vie à inventer un nom qui désigne, je cite, « une maladie contagieuse de l'appareil digestif des abeilles causée par un protozoaire » . Je ne sais pas. Je ne sais pas. Est-ce que vous, quand vous avez cinq minutes à tuer, vous cherchez vraiment à nommer quelque chose qui n'a pas de nom ? Par exemple, le nom que pourrait avoir ce moment qui suit la rencontre de quelqu'un que vous connaissez. et dont non seulement vous avez oublié le nom, mais en plus, vous n'arrivez pas à vous souvenir dans quel contexte vous le connaissez. Est-ce que c'est un voisin de palier ? Est-ce que c'est un fournisseur ? Est-ce que c'est votre avocat ? Est-ce que c'est un ami d'enfance perdu de vue ? Est-ce que c'est un client achoyé ? On ne sait pas. Si c'est vraiment ça votre passe-temps préféré, inventer des mots qui n'existent pas pour désigner quelque chose dont tout le monde se fout, dans ce cas-là, je vous conseille de potasser Le Balénier. Excellent ouvrage qui est paru au Seuil en 4 tomes, et c'est absolument remarquable. Le Balénier au Seuil. Mais... La nausémos n'est pas une invention du balignier, c'est un vrai mot, un vrai mot de mon dictionnaire, un vrai. Mais qui a inventé ce mot ? On ne précise jamais le nom des inventeurs des mots. Dommage quand même, non ? Eh bien, la rédaction de Radou Giraffe a mené une enquête. Et en l'occurrence, il s'agit... du docteur Fabienne Blasmar 1843-1911 Saloperie de Titanic C'est bien la docteur Fabienne Blasmar qui a inventé le mot nausémoses et donc Grâce à cette enquête exclusive de Radio Giraffe, nous pouvons enrichir la définition du Larousse et dire que, je cite, « La nausémosis est une maladie contagieuse découverte et nommée par la docteure Fabienne Blasmar et que c'est une maladie de l'appareil digestif des abeilles posée par un protozoaire. » Ça, c'est une définition plus riche. Moi, je l'admire, la Dr. Flobby de Masmer. Parce qu'il faut en avoir observé des abeilles, hein. Opérer celle qui a un souci digestif et qui va dire « Excusez-moi les copines, je m'isole une minute. » Faut-il en avoir observé des abeilles ? Et c'est pas facile d'observer ce qui se passe dans l'appareil digestif d'une abeille. J'ai une guêpe. Je le dis pas. Avec sa taille, elle fait la fyrote la guêpe. Et pour autant, elle n'a pas l'air drôle. Tandis que l'abeille, avec tous ces petits poils qui lui donnent un côté dodu, imagine volontiers en bonne vivante l'abeille, saoulée de pollen, de miel, de remède. Bien entendu, le diabète et le surpoids sont censés devenir naturels à l'abeille. C'est normal qu'elle ait dès lors quelques soucis digestifs qu'il n'en aurait pas avec un tel régime. Et donc, entre nous, pas sûr qu'elle soit contagieuse cette maladie, puisqu'elles l'ont toutes. Elle m'a plutôt l'air génétique, cette sympathique maladie. En revanche, ce qui est moins sympathique, c'est qu'elles ont fait croire au docteur Blasmar que ça venait d'un protozoaire. Alors là, excusez-moi, mais je pouffe. Elle s'est faite avoir, la docteur Fabienne Blasmar, d'un protozoaire, un pico encore. Vous n'aurez pas l'insulte de vérifier que vous savez ce qu'est un protoseur. Vous risqueriez de me retourner la question, et là, moi, je n'en sais fichtre rien. Mais cela fera peut-être l'objet d'une prochaine chronique confuse. Cui-cui, le gireuf. Et c'est ainsi que le caramel décida d'arrêter son régime.
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Dictionnaire des idées confuses par François Herdé, épisode je ne sais plus. Cui, cui, m'en instruit. Pendant que vous peignez la girafe, la chauve-souris grince, et la girafe, elle, elle mugit. Ça vous le saviez, la girafe mugit. Je ne sais pas si vous connaissez M. Moilneux. Non ? M. Moineau, c'est le concierge. Je le connais parce que c'est le concierge de mon immeuble. Eh bien, vous me croirez, si vous voulez, je l'ai croisé hier. À la question rituelle de « Bonjour, comment ça va ? Comment il va ? Et comment je vais ? » Au lieu de répondre poliment « Tout va bien, merci. Et vous ? » Voilà qu'il me parle de, pour tonnement, la besogne-piqure. J'espère que je n'ai pas chopé une nosémose, me dit-il. Il tend le dos et claque la porte de sa loge. L'avantage, c'est que je n'ai pas eu besoin de commenter ou de répondre. Mais... Arrivé chez moi, je me suis jeté sur le dico, et voici ce que j'ai appris. Nausémoses, nom féminin, maladie contagieuse de l'appareil digestif des abeilles causée par un protozoaire. Fermez les guillemets. Alors il y a plusieurs premières réactions possibles à l'énoncé de cette citation. La mienne fut une pensée émue pour celui ou celle qui a dépensé quelques précieuses minutes de sa vie à inventer un nom qui désigne, je cite, « une maladie contagieuse de l'appareil digestif des abeilles causée par un protozoaire » . Je ne sais pas. Je ne sais pas. Est-ce que vous, quand vous avez cinq minutes à tuer, vous cherchez vraiment à nommer quelque chose qui n'a pas de nom ? Par exemple, le nom que pourrait avoir ce moment qui suit la rencontre de quelqu'un que vous connaissez. et dont non seulement vous avez oublié le nom, mais en plus, vous n'arrivez pas à vous souvenir dans quel contexte vous le connaissez. Est-ce que c'est un voisin de palier ? Est-ce que c'est un fournisseur ? Est-ce que c'est votre avocat ? Est-ce que c'est un ami d'enfance perdu de vue ? Est-ce que c'est un client achoyé ? On ne sait pas. Si c'est vraiment ça votre passe-temps préféré, inventer des mots qui n'existent pas pour désigner quelque chose dont tout le monde se fout, dans ce cas-là, je vous conseille de potasser Le Balénier. Excellent ouvrage qui est paru au Seuil en 4 tomes, et c'est absolument remarquable. Le Balénier au Seuil. Mais... La nausémos n'est pas une invention du balignier, c'est un vrai mot, un vrai mot de mon dictionnaire, un vrai. Mais qui a inventé ce mot ? On ne précise jamais le nom des inventeurs des mots. Dommage quand même, non ? Eh bien, la rédaction de Radou Giraffe a mené une enquête. Et en l'occurrence, il s'agit... du docteur Fabienne Blasmar 1843-1911 Saloperie de Titanic C'est bien la docteur Fabienne Blasmar qui a inventé le mot nausémoses et donc Grâce à cette enquête exclusive de Radio Giraffe, nous pouvons enrichir la définition du Larousse et dire que, je cite, « La nausémosis est une maladie contagieuse découverte et nommée par la docteure Fabienne Blasmar et que c'est une maladie de l'appareil digestif des abeilles posée par un protozoaire. » Ça, c'est une définition plus riche. Moi, je l'admire, la Dr. Flobby de Masmer. Parce qu'il faut en avoir observé des abeilles, hein. Opérer celle qui a un souci digestif et qui va dire « Excusez-moi les copines, je m'isole une minute. » Faut-il en avoir observé des abeilles ? Et c'est pas facile d'observer ce qui se passe dans l'appareil digestif d'une abeille. J'ai une guêpe. Je le dis pas. Avec sa taille, elle fait la fyrote la guêpe. Et pour autant, elle n'a pas l'air drôle. Tandis que l'abeille, avec tous ces petits poils qui lui donnent un côté dodu, imagine volontiers en bonne vivante l'abeille, saoulée de pollen, de miel, de remède. Bien entendu, le diabète et le surpoids sont censés devenir naturels à l'abeille. C'est normal qu'elle ait dès lors quelques soucis digestifs qu'il n'en aurait pas avec un tel régime. Et donc, entre nous, pas sûr qu'elle soit contagieuse cette maladie, puisqu'elles l'ont toutes. Elle m'a plutôt l'air génétique, cette sympathique maladie. En revanche, ce qui est moins sympathique, c'est qu'elles ont fait croire au docteur Blasmar que ça venait d'un protozoaire. Alors là, excusez-moi, mais je pouffe. Elle s'est faite avoir, la docteur Fabienne Blasmar, d'un protozoaire, un pico encore. Vous n'aurez pas l'insulte de vérifier que vous savez ce qu'est un protoseur. Vous risqueriez de me retourner la question, et là, moi, je n'en sais fichtre rien. Mais cela fera peut-être l'objet d'une prochaine chronique confuse. Cui-cui, le gireuf. Et c'est ainsi que le caramel décida d'arrêter son régime.
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