A Nissa e aquo si pòu ren mancà
La mar es dapertout.
Toca la vila, farga lu souvenì,
douna lou rìtoumou dòu temp que passa.
E pura, à fouòrça, acapita que la remarcan pu.
Deven un decor, un zounzounamen en fount,
escasi un silenci.
Mentre de sècoulou, èra tenguda coum’un dangié.
Cauguet s’en maufidà, s’en aparà.
Bastissèron de barri, la gardèron à bella distensa.
Mà, en lou fra-temp, èra una dubertura !
Una proumessa.
Es d’ela qu’arribavon lu escambi,
li mercandisa, la vivenda e li idèa.
Parangoun d’una mar que redouten
e oujet de desideri.
Encar’ancuèi, cadun proujeta soubre lu siéu image
e li siéu istourieta.
À Nice, on ne peut pas passer à côté : la mer est partout.
Elle touche la ville, forge les souvenirs,
donne le rythme du temps qui s’écoule.
Et pourtant, à force d’habitude, il arrive qu’on ne la remarque plus.
Elle devient un décor, un murmure de fond,
presque un silence.
Pendant des siècles, elle fut perçue comme un danger.
Il fallait s’en méfier, s’en protéger.
On construisit des remparts, on la tint à bonne distance.
Mais en même temps, elle représentait une ouverture,
une promesse.
C’est par elle qu’arrivaient les échanges,
les marchandises, la vie et les idées.
Image d’une mer redoutée
et objet de désir.
Encore aujourd’hui, chacun y projette sa propre image
et sa propre histoire.
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