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PODCAST LEPAPE

Alexis Hanquinquant - "Cette place de favori, j'ai tout fait pour l'atteindre"

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33min |15/05/2024
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Description

Invaincu depuis 5 ans, Alexis hanquinquant nous partage son impatience de prendre le départ de Paris 🔥
Plongez dans l’univers d’Alexis, paratriathlète et auteur du livre « La Rage de vaincre » 👊
Alexis revient sur sa préparation et sur son entourage, qui lui permet d’être l’athlète qu’il est aujourd’hui ✨
Victime d’un accident du travail à 25 ans et aujourd’hui l’un des paratriathlètes les plus suivis, il ne nous parle pas de handicap, mais de différence. Et il vous explique pourquoi ⚡️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour un nouveau numéro du podcast Le Pape. Aujourd'hui, un numéro exceptionnel avec un invité exceptionnel, un énorme, superbe champion, Alexis Anquincan. Sextuple champion du monde de paratriathlon, champion paralympique en 2021 à Tokyo, on s'en souvient. Alexis est avec nous, il arrive juste, tout juste de Yokohama au Japon. où tout s'est très bien passé pour toi. Salut Alexis.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Très très bien. Et toi justement, tu es à peine revenu du Japon, avec encore une belle victoire à Yokohama. Raconte-nous déjà la première impression après cette étape qui était importante à quelques mois des Jeux, à quelques semaines des Jeux Paralympiques.

  • Speaker #1

    Oui, ça s'est super bien passé. Je suis très content. Le Japon, c'est vraiment un pays et une destination que j'affectionne partout. Tout particulièrement, c'est vraiment un endroit où je me sens vraiment très bien. Il y avait une grosse attente sur cette course-là, puisque j'avais pas couru depuis les Mondes l'année dernière à Pontevedra. Donc ça commençait à faire un petit peu long, ça faisait 7 mois que j'avais pas couru. Et donc il était temps de remettre la trifonction et de se retirer un peu sur l'organisme pour voir un petit peu où je pouvais me situer en 2024. et voilà c'est une belle victoire je suis content, il y a 2-3 petits aménagements à faire sur la course mais globalement la course est très bonne et ça fait du bien de reprendre la compétition

  • Speaker #0

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ça peut arriver on rappelle que tu es amputé d'une partie de la jambe droite jusqu'au genou et que donc tu évolues dans la catégorie PTS4 Voilà, depuis de nombreuses années, on l'a dit, avec un très très beau palmarès, même superbe, un sextuple champion du monde, champion paralympique. Tu l'as dit, Yokohama, c'était un rendez-vous important pour un peu faire le point à quelques semaines des Jeux paralympiques. Tout s'est bien passé, la course en elle-même s'est déroulée pour toi personnellement, comme tu l'attendais, où il y a vraiment des petits trucs encore à améliorer. C'est tenter que tu puisses encore améliorer des choses avant les Jeux de Paris.

  • Speaker #1

    Non, j'avais une grosse attente sur Yokohama puisque, si je ne dis pas de bêtises, logiquement, je pense qu'il y avait une très grosse start list à la base de cette course. Donc à quelque chose près, il y aura les mêmes athlètes au départ de la course de Paris, des Jeux Paralympiques de Paris. Donc voilà, c'était vraiment pour moi une course importante pour voir la concurrence, où est-ce qu'elle se situait en ce début d'année. et puis voilà oui bien sûr que tout n'a pas été parfait puisque quand ça fait sept mois que tu as pas fait de compétition ben voilà il ya deux trois petits deux trois petites secondes par ci par là qu'on était un petit peu perdu mais mais globalement voilà je suis très satisfait de mes chronos je suis en pleine forme voilà je pense que je valide un bon un bon un bel hiver et voilà du coup je suis je suis très très content de commencer l'année comme ça et bien sûr que maintenant j'ai hâte de me projeter vers les prochaines courses les prochaines semaines pour arriver très vite sur et en confiance sur les jeux paralympiques quoi alors justement ce sera quoi les prochaines étapes en attendant les jeux paralympiques écoute il ya pas mal de petites courses qui vont se rajouter d'ici les jeux voilà il me restera deux courses internationales donc Il y aura l'occasion de me rejauger deux fois avec mes concurrents. Il y aura une course à Besançon mi-juin. Et la dernière course, dernière World Series de l'année, c'est à Montréal le dernier week-end de juin. Donc voilà, c'est les deux dernières courses qui me permettront de voir un petit peu si finalement Yokohama était vraiment une très belle course et si finalement le niveau de mes adversaires reste à peu près le même. Et moi, si je suis capable d'essayer de re-augmenter un petit peu le curseur. de voyager un peu moins loin et de peaufiner tout ça. Donc voilà, forcément, on est dans la dernière ligne droite. Quand on est mi-mai, le gros gros du foncier a été fait. Et donc voilà, maintenant, on est sur l'excitation plus que sur les gros, gros entraînements. On a hâte d'y être.

  • Speaker #0

    Et oui, on a hâte d'y être et on a hâte de vous voir, de te voir, cette équipe de France de paratriathlon et puis également l'équipe de France de triathlon qui a brillé également à Yokohama, selon certains sorts un peu différents, C'est l'hiver pour les Français françaises ce week-end. Te concernant Alexis, au niveau de ta préparation, tu dis que Yokohama valide de belle façon la grosse prépa hivernale. Est-ce que tu as changé des choses cet hiver en vue de cette échéance paralympique qui t'attend ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas changé. Globalement, le fonctionnement reste toujours le même. Aujourd'hui, je suis un athlète qui commence à bien se connaître avec mon coach Nicolas Poulot. Ça fait quand même quelques années qu'on commence à bien se connaître. Finalement, on sait ce qui marche bien et forcément, on est sur le même fonctionnement. On n'a pas encore tout à fait mis tous les curseurs sur la dernière préparation des Jeux de Paris cet été. Donc, il nous reste à aller chercher des petites choses. Mais globalement... on a fait un très très bel hiver comme je l'ai dit et voilà je pense que on va monter en puissance encore un petit peu d'ici le 1er septembre et voilà c'est de bonne augure parce qu'on a un dernier stage estival aussi avec la fédération à Vichy, au Creps à Vichy donc on connait les installations on sait qu'on aura des superbes conditions dans cette dernière ligne droite du mois d'août pour être à la fois au vert à Vichy sans trop de sollicitations de part et d'autre et en même temps pouvoir bénéficier d'infrastructures de très très bonne qualité pour arriver à Paris en pleine forme en pleine force en compétition ça fait combien de temps que tu es un vaincu ?

  • Speaker #0

    pour que les gens se rendent compte un petit peu.

  • Speaker #1

    Je ne me rends pas trop compte. Je ne sais pas trop le genre de choses qui m'importent, mais je crois que ça doit être ma dernière défaite. Je crois que c'est sur le test event à Tokyo en août 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça remonte à 5 ans.

  • Speaker #1

    J'en ai fait deuxième.

  • Speaker #0

    Oui, deuxième en plus, excusez du peu. Justement là, la concurrence vis-à-vis de tes performances, vis-à-vis de ta suprématie, on peut parler de ça vraiment, puisque tu l'as dit, vaincu depuis 5 ans. Quel regard il porte sur tes performances ? Je ne sais pas si vous avez l'occasion d'en parler vraiment. Comment tu es vu comme l'archi-favori, mais peut-être pas que ?

  • Speaker #1

    C'est difficile. Moi, c'est sûr que je suis un gros bosseur. Et finalement, je ne regarde pas trop ce que les autres à côté font. Je ne suis pas forcément... Je ne sais pas réellement ce qu'il pense de moi. C'est sûr qu'aujourd'hui, je suis très content d'être dans cette position de favori. C'est un rôle et une position que j'ai façonné, que j'ai tout fait pour obtenir. Donc voilà, moi, c'est hyper excitant. Je sais qu'à chaque course, je suis l'homme à battre. Pour l'instant, je recule l'échéance un maximum. Mais voilà, c'est... les adversaires sont très très motivés j'ai des beaux athlètes en face de moi donc je ne me prends pas trop la tête la course reste une course et finalement moi je les aborde toujours de la meilleure façon c'est à dire que je ne prends jamais le départ d'une course en banalisant cette course j'ai beaucoup de respect pour les organisateurs pour les bénévoles et aussi pour mes adversaires donc voilà si un jour je dois être battu il faudra que ça soit mérité entre guillemets donc Je ne peux pas me permettre de prendre le départ d'une course si je ne suis pas à 100% avec une envie de la gagner. Ce n'est pas dans mon tempérament de... de ne pas avoir cette idée de gagner.

  • Speaker #0

    C'est évidemment cet esprit de compétiteur qu'on te connaît depuis maintenant de nombreuses années et qui te réussit parfaitement. Et à l'image également de ton investissement quotidien à l'entraînement, comment ça se passe concrètement les grosses semaines de préparation ? Comment tu arrives à équilibrer l'entraînement entre les trois sports que l'on connaît, natation, cyclisme et course à pied ?

  • Speaker #1

    J'ai la chance d'avoir forcément un employeur qui me laisse du temps pour me consacrer à 100% à ma discipline, à mon sport. Je suis un athlète qui a un train de vie un peu plus compliqué que certains, puisque j'ai aussi une vie de famille. Je suis marié, j'ai deux enfants, donc il faut concilier à la fois la préparation et la vie de famille. Je suis un athlète qui aujourd'hui a un fonctionnement... Grosso modo, j'enchaîne énormément mes journées d'entraînement. De 8h30 à 17h30, je vais avoir casé mes trois séances de natation, vélo-course à pied dans la journée, à peu près. Une semaine classique pour moi, c'est entre 25 et 30 heures d'entraînement. Ça représente à peu près 30 km de natation, environ 400 à vélo et une grosse cinquantaine de kilomètres à pied. Donc ça, c'est une semaine à peu près classique chez moi.

  • Speaker #0

    On a souvent l'habitude, que ce soit les triathlètes ou les paratriathlètes, de voir un petit peu les forces, les faiblesses de chacun, chacune. Toi, entre les trois épreuves, quelle est celle que tu préfères et celle que t'aimes le moins, on va dire, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Alors, forcément, quand on est triathlète, en tout cas, moi, j'ai la chance... de vraiment avoir un amour pour les trois disciplines voilà c'est vraiment j'ai pas forcément de points faibles aujourd'hui c'est aussi ma force finalement d'être assez polyvalent et non seulement d'aimer les trois et en plus d'être plutôt bon dans les trois donc ça c'est plutôt cool maintenant la discipline qui forcément est la plus facile ça reste la course à pied en termes de temps puisque sur une heure vous avez le besoin de jus de votre paire de baskets et vous allez avoir eu le temps de faire une très bonne séance et sur un investissement de temps qui est finalement assez court. La natation, c'est une heure et demie minimum de séance, sans compter le temps d'aller à la piscine et sans compter le temps de se changer, etc. Et le vélo, c'est minimum 2h, 2h30, voire 3h de temps pour une séance. Donc c'est sûr que le ratio, entre guillemets, de pouvoir... S'entraîner le plus facilement en triathlon, ça reste la course à pied, puisqu'il y a un impact qui est beaucoup plus court. Donc ça, c'est évident. Et moi c'est la discipline aujourd'hui qui me plaît le plus, ça reste je pense la natation puisque c'est aujourd'hui celle qui me permet d'avoir vraiment un cran d'avance sur mes adversaires et sur les triathlons classiques c'est là où j'arrive à vraiment faire des différences. C'était un point faible de base et c'est aujourd'hui un point fort.

  • Speaker #0

    En plus, c'est important parce que c'est la première épreuve des trois. Donc, c'est là où tu assommes la concurrence d'entrée.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, tu en as parlé tout à l'heure avec ton épouse et tes deux enfants. Cet esprit famille qui est autour de toi également, à tes côtés, qui te soutient, ça aussi, c'est un boost pour toi dans ta carrière professionnelle, bien sûr, mais surtout sportive.

  • Speaker #1

    C'est évident, c'est évident. Aujourd'hui... Alexis en quinquant, il franchit la ligne et il gagne, c'est bien, mais en fait, ça serait trop court de résumer ça à ma propre personne. Il y a tout un écosystème, un environnement autour de moi qui fait que je suis l'homme épanoui et l'athlète épanoui que je suis. Bien sûr, c'est ma femme et mes enfants qui me portent l'amour et qui... me font me dépasser tous les jours un peu plus pour qu'ils soient fiers de moi et pouvoir essayer de leur ramener des belles médailles. À côté, il y a mes entraîneurs, mon entraîneur Nicolas Poulot, il y a mon entraîneur national Nicolas Becker, qui façonne aussi la préparation au mieux pour que je sois dans les meilleures dispositions et que je sois le plus fort possible au rendez-vous. Il y a mon prothésiste, forcément, qui façonne mes prothèses pour que je sois bien dans mes pompes, si je puis dire. Donc voilà, il y a plein, plein de gens. Il y a mon kiné. Enfin, il y a plein de gens qui transitent autour de moi pour... être dans les meilleures dispositions possibles.

  • Speaker #0

    C'est important, bien sûr, ce qui te permet également d'évoluer dans les meilleures conditions. Et puis ensuite, bien sûr, il y a tout l'entraînement, la préparation dont tu as parlé, qui te permet de combiner le tout et d'obtenir les résultats que l'on connaît pour toi. Les Jeux paralympiques approchent à grands pas. Il y a eu le test event l'année dernière, au mois d'août, à Paris. Alors malheureusement, pour les paratriathlètes, il n'y a pas eu de natation à cause de la qualité de l'eau de la Seine. Qu'est-ce que tu as retenu de ce test-event il y a un peu moins d'un an, au mois d'août dernier à Paris ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'ai retenu ? Forcément que ce sera un événement magique, magistral. On a la possibilité pour la première fois d'avoir les Jeux Paralympiques en France et j'espère que ça permettra que ce soit un accélérateur de la promotion du parasport auprès des Français. Au niveau du paratriathlon, et au niveau du triathlon et paratriathlon, je pense que tous les athlètes sont unanimes à dire que ça sera la plus belle course de l'histoire des Jeux. Parce qu'en plein centre de Paris, avec des monuments autour de nous juste magiques, on va en prendre plein les yeux, les images vont être magiques. D'un point de vue compétition, oui, ça sera une compétition... difficile parce que ça commencera avec la natation avec le courant dans la Seine et voilà un courant favorable pour commencer et défavorable pour sortir de l'eau donc ça risque de faire des beaux écarts Un vélo urbain avec beaucoup de secteurs pavés, donc il faudra être prudent, il ne faudra pas faire n'importe quoi, encore plus si jamais la route est mouillée, humide. Et une course à pied qui finalement reste assez classique, mais globalement si on prend déjà les deux premières parties de course avec la natation et le vélo, il faudra être concentré, mais forcément il faudra être... aussi conquérant, puisque les adversaires le seront, donc il ne faudra pas s'endormir.

  • Speaker #0

    Justement, tu parlais du courant dans la scène... changeant selon aller ou retour. On le sait, donc on le rappelle, il n'y avait pas eu de natation dans l'épreuve du test event pour le paratriathlon. Est-ce que vous aviez pu tester quand même la scène quelques jours avant à l'entraînement ?

  • Speaker #1

    On avait eu la reco pour le paratriathlon. Donc, si je ne dis plus de bêtises, c'était juste après la course masculine, je crois. Donc, on s'était mis à l'eau juste après eux. et donc moi j'avais eu la bonne idée de faire deux tours comme je fais d'habitude donc j'avais nagé 1500 mètres et en fait c'est une natation qui me plaît énormément puisque plus c'est dur et mieux ça me réussit je suis aujourd'hui un nageur plutôt aguerri et j'ai des grosses séances quasiment tous les jours donc voilà aujourd'hui ça ne me fait vraiment pas peur ce courant et au contraire je pense que ça pourra être un atout

  • Speaker #0

    vis-à-vis de mes adversaires donc j'ai hâte d'y être qui plus est déjà qu'on l'a dit tu assommes la concurrence dès la natation là t'as le moyen les moyens de leur mettre une claque je pense que ça je pense que ça on verra ça je pense que ça peut vraiment être assez sympa j'ai

  • Speaker #1

    hâte d'y être en tout cas ouais

  • Speaker #0

    tout à fait les pavés sur le vélo on l'a dit c'est plutôt un truc qui t'inquiète ou bon qui pleuvra pas en fait chaque course est différente,

  • Speaker #1

    chaque course a ses spécificités, c'en est une les pavés c'est pas la chose sur laquelle on est plus habitué à rouler mais voilà on est des triathlètes, on sait s'adapter on s'adaptera à la situation et ça l'a fait pour le test even donc Il y a forcément des petits risques supplémentaires sur les pavés. Le vélo se fait quand même vachement secouer. Il pourrait y avoir des problèmes de transmission. Il peut y avoir des chutes. Tant que le vélo ne sera pas posé dans le parc et qu'on part à un T2, il faudra être concentré. Je pense que c'est vraiment le mot, c'est concentration.

  • Speaker #0

    Tu vas chercher un deuxième titre paralympique consécutif, qui serait historique pour l'équipe de France déjà, et puis pour toi bien sûr, et un moment qui sera à part, puisque à Tokyo c'était un peu des Jeux spéciaux, un peu à huis clos avec la pandémie de coronavirus qui était à peine terminée, mais des Jeux sans public, sans grande ferveur populaire. Là à Paris ça va être le plein, en plus tu auras ta famille, tes amis.

  • Speaker #1

    ça va être vraiment très très particulier ah bah c'est une bombe à retardement cette course c'est exceptionnel c'est sûr que Tokyo c'était particulier maintenant nous on avait la chance d'être un sport d'extérieur donc on a eu des supporters on a eu du public sur la course de paratriathlon à Tokyo donc j'ai pas eu l'impression finalement d'avoir eu une course en mode Covid à Tokyo donc ça c'était plutôt le côté très positif de Tokyo maintenant bien sûr qu'entre Tokyo et Paris euh... la ferveur ne sera pas du tout la même. Je pense qu'aujourd'hui, ça, on ne peut pas le quantifier, on ne peut pas savoir le nombre de personnes qu'il pourra y avoir au bord des routes. mais c'est sûr que moi j'aurais ma famille qui sera là, j'aurais beaucoup d'amis, beaucoup de supporters, et j'ai envie forcément de les rendre fiers, donc bien sûr que cette médaille je la veux, je la convoite tellement, et bien sûr que si j'étais amené à être double champion paralympique de suite, oui quelque part j'écrirais encore un peu plus mon nom dans le palmarès et un peu dans l'histoire des Jeux, et dans l'histoire de l'équipe de France, donc voilà c'est pour tout ça que j'y crois, c'est pour tout ça que j'en veux, que je... me dépasse tous les jours, que je suis un athlète qui s'investit à 100% dans ce qu'il fait. Et quelque part, ça serait une belle récompense sur l'investissement, sur les absences familiales, sur tout ce qui englobe une carrière de haut niveau. Et voilà, on verra, ça reste du sport.

  • Speaker #0

    et voilà on verra il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme on dit bien sûr alors on le précise pour ceux qui ne le savent pas tu es basé à Rouen dans la région rouennaise toute la Normandie va débarquer à Paris pour toi ? c'est un peu ça le principe ?

  • Speaker #1

    je pense que c'est un peu ça le principe effectivement on a la chance en plus d'être finalement assez proche en termes géographiques de Paris donc Donc oui oui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui viendront me supporter le dimanche 1er septembre pour Alexandre III D'ailleurs si ceux qui ne savent pas quoi faire le dimanche 1er septembre qui nous écoutent Je les invite à prendre un moyen de locomotion, un vélo, une voiture, un train, peu importe Et de venir puisque encore une fois on a la chance d'avoir un sport hyper accessible On peut aller voir du triathlon et du paratriathlon gratuitement Il n'y a pas besoin de billets

  • Speaker #0

    C'est la meilleure sport oui

  • Speaker #1

    voilà donc du coup il n'y a pas de mauvaise raison pour ne pas venir voir du triathlon et donc voilà forcément j'espère que beaucoup de Français seront au rendez-vous pour nous pousser dans nos derniers retranchements et puis aller chercher des belles médailles puisqu'on a des gros objectifs de médailles, la délégation française. Et je sais qu'on a des beaux athlètes. Donc je le souhaite à beaucoup de pouvoir aller chercher les résultats. qu'ils espèrent.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Alors Alexis, tu t'entraînes beaucoup, tu as repris la compétition à Yokohama, on l'a dit il y a quelques jours, mais tu as sorti également un livre qui s'appelle La rage de vaincre. Alors le titre, on comprend un petit peu l'idée vers laquelle tu veux nous emmener dans ce livre, mais... Explique-nous un petit peu d'où est venue l'idée, pourquoi ce livre et qu'est-ce que tu en retiens, qu'est-ce qu'il faut en retenir avant de le lire, bien évidemment, les grandes lignes.

  • Speaker #1

    Ma rage de vaincre, de base, c'était destiné à mes enfants parce que je suis l'exemple que dans la vie, tout est possible. Grosso modo, si je veux résumer l'histoire, c'est l'histoire d'un mec qui a 24 ans, qui est maçon de Carleur et qui a beaucoup d'envie dans la vie quotidienne. Et malheureusement, il va subir un... Un grave accident de travail, il va se faire broyer la jambe par un engin de chantier. Voilà, c'est quelqu'un qui est passionné de sport et voilà. Il va se battre parce que c'est quelqu'un de déterminé et il va se battre pour sauver cette jambe. Il va avoir beaucoup, beaucoup d'opérations. Et puis finalement, trois ans plus tard, il va se rendre compte que cette jambe, c'est un fardeau. Cette jambe, oui, il a réussi à la sauver médicalement, mais ce n'est pas ce qu'il attend. Et finalement, il va demander à se faire amputer. Et de là, il va avoir... une phrase choc de sa femme sur un lit d'hôpital qui va lui dire, écoute, tu as l'opportunité de repartir de zéro, qu'est-ce que tu as toujours rêvé de faire ? Et bien en fait, moi, tout simplement, j'ai toujours rêvé d'être sportif de haut niveau, donc je me dis, c'est maintenant ou jamais, et pourquoi le triathlon ? Parce que justement, c'était un des plus beaux défis, et un des plus grands défis que je pouvais me mettre, c'était de repartir du bon pied, avec une prothèse, et... et voilà pourquoi le triathlon parce que c'est un des sports les plus exigeants c'est un des sports qui demande le plus de polyvalence et j'avais besoin à ce moment là de me prouver et de prouver aux gens que cette jambe partie finalement ça allait me rendre plus fort et que c'est pas ça qui allait en tout cas me rendre moins fort ça c'est sûr donc c'est l'histoire de tout ça résumé un petit peu et quelque part c'est un peu faire prendre conscience aux gens que dans la vie tout est possible malheureusement aussi en une fraction de seconde votre vie peut basculer Et voilà, avec un peu de détermination, beaucoup de travail, on est capable de réaliser de belles choses. Donc voilà, j'ai fait un petit résumé rapide de ce qu'il y a dans ce bouquin.

  • Speaker #0

    C'est ta vie, bien sûr, pour ceux qui ne l'auraient pas compris. Avec ce terrible accident, survenu à l'âge de 24 ans, amputation en 2013. Tu as parlé des opérations, je crois 25 opérations. En tout,

  • Speaker #1

    quasiment 40. C'était 25 en trois mois. Et après, il y a eu un gros parcours du combattant.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, incroyable, incroyable. Et alors, on le sait, pour ceux qui te connaissent depuis de nombreuses années, lorsque tu réponds à des interviews ou lorsque tu racontes un petit peu ta carrière et tes exploits, tu aimes avoir un maître mot, c'est de parler d'handicap, non, mais de différence te concernant.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Aujourd'hui, je pense que... Clairement si on parle que de sport, je suis capable de mettre la pâté à beaucoup beaucoup de triathlètes on va dire normaux. Donc voilà pourquoi moi aujourd'hui me considérer handicapé je pense pas. Maintenant effectivement la différence pourquoi parce que je le fais avec une prothèse en carbone. Mais finalement si on réfléchit un peu plus loin que le bout de notre nez, on se rend compte que la différence elle existe partout. Aujourd'hui moi j'ai beaucoup de respect pour toi mais à ce moment là on pourrait aussi traiter d'handicapé. Pourquoi parce que sur les yeux tu as des prothèses de vue. Et en fait on a banalisé ça en disant que c'est des lunettes, mais en fait des prothèses il en existe pour plein de choses, pour voir, pour écouter, etc., pour marcher. Et en fait pourquoi aujourd'hui on devrait plus considérer quelqu'un handicapé parce qu'il a une prothèse à la jambe alors qu'il a vis-à-vis de quelqu'un qui a une prothèse pour regarder. Voilà, en fait je pense que la différence elle existe partout et je trouve que le mot handicapé il est souvent un peu trop réducteur, un peu trop méchant on va dire. je le trouve un peu péjoratif et je le trouve plus adapté à la situation à notre société en 2024 en fait donc je pense que dans l'ère du temps les choses ont énormément changé et donc je pense qu'il est temps de changer aussi dans le dictionnaire ce mot là et je trouve que la différence finalement elle parle à tous et ça englobe plus de gens en fait il y a moins de c'est plus l'idée

  • Speaker #0

    C'est tout à fait l'idée, parler de différence plutôt que d'handicap, et à travers le livre La Rage de Vainque, c'est inspirer également les lecteurs, quelque part, quel que soit son parcours, chacun, chacune, quelle que soit sa vie, ou ses travers, ses tracas, c'est un peu ça aussi l'esprit.

  • Speaker #1

    C'est ça l'esprit, en fait, voilà, moi j'ai été victime d'un accident de travail, mais globalement on est tous amenés dans notre vie à rencontrer une difficulté. Ça peut être un accident, ça peut être une maladie, ça peut être une séparation, ça peut être un problème financier. Grosso modo, on est tous à un moment de notre vie amené à subir un moment un peu difficile. Et l'idée, c'est juste de faire prendre conscience que malheureusement, ça arrive à beaucoup de gens. Et dans ces situations-là, il ne faut pas avoir peur de s'entourer, de s'appuyer sur les autres. Parce que ça peut arriver à tout le monde. Finalement, quand vous êtes un peu au fond du trou, c'est difficile. Franchement, la vie est parfois très cruelle, mais elle est tellement belle que ça vaut le coup de la vivre et que de temps en temps, il faut savoir aussi passer par des moments difficiles. Pour prendre conscience aussi que justement, il y a des moments, des simples moments de la vie, c'est aussi les meilleurs. Et se retrouver un moment en famille, un vendredi soir pour faire une petite pause, un petit apéritif dinatoire ou un petit repas familial sympa devant la télé, ça vaut tout l'or du monde.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu as vécu, notamment avec cet accident à l'âge de 24 ans, bien sûr, assurément, te rend beaucoup plus fort mentalement pour te préparer, pour les compétitions, pour tout ce que tu vis en tant que champion que tu es.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr que ça m'a énormément endurci sur le caractère, ça m'a sûrement aussi énormément endurci sur la façon de voir les choses, sur la façon de voir la difficulté, sur l'appréhension de la douleur aussi, parce que globalement... quand on m'a posé la question de savoir quelle douleur j'avais pu avoir au moment de mon accident, c'est juste indéfinissable, c'est juste incantifiable, c'est monstrueux en fait, je ne pouvais même pas imaginer à quel point on pouvait avoir mal en fait, il n'y avait même pas de... je ne pensais même pas à ça en fait. Donc forcément toute cette connaissance de moi-même, toute cette énergie et tout ça, en fait ça m'a transformé, donc ça m'a transformé sur ce point-là, et ça m'a aussi transformé sur la vision de la vie en fait, voilà. toute la sphère différence entre guillemets tant que tu ne nous as pas connu tant que tu n'as pas subi un accident tout ce qui est les rapports à l'inclusion, les rapports à l'accessibilité tant que tu n'as jamais mis les fesses dans un fauteuil roulant tu ne sais pas ce que c'est c'est une ouverture d'esprit c'est une prise de conscience finalement et voilà je pense qu'il faut être passé par là ou en tout cas il faut connaître quelqu'un dans ces situations là pour se rendre compte que oui en fait On évolue énormément sur ces sujets-là, mais il y a encore beaucoup, beaucoup de travail. Et des gens comme moi, c'est un peu marteler ce message d'acceptation de la différence, de bienveillance aussi, parce que je pense qu'en ce moment, on a un vrai sujet de bienveillance autour des gens, finalement, dans la vie quotidienne. Je trouve qu'on a un peu perdu cette notion de bienveillance. Et voilà, en fait, c'est essayer juste de rappeler qu'à la base, on est humain et qu'on est censé tous aimer son prochain et aider son prochain, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va juste avant de se quitter revenir rapidement sur les Jeux paralympiques qui approchent. Sur le papier, tu seras peut-être que tu ne vas pas entendre ça, mais l'une des stars de l'équipe de France paralympique. Il y en aura d'autres, mais je pense que si ça va au bout comme on le souhaite et comme on l'espère et comme ça devrait se passer, tu devrais être l'une des stars de cette équipe de France. Ça va être important justement pour tout le mouvement paralympique. Cette équipe de France soit vue par le plus grand nombre, bien évidemment, parce que ce ne sera pas souvent le cas. Ce n'est pas souvent le cas. C'est déjà tous les quatre ans. Mais là, qui plus est, ce sera en France. Ce sera vraiment un moment charnière important.

  • Speaker #1

    C'est un moment unique. Et j'ai envie de dire, c'est même maintenant ou jamais qu'on peut marquer les esprits. Nous, équipe de France paralympique, j'en ai déjà parlé avec beaucoup d'athlètes, des collègues de l'équipe de France. Moi j'attends beaucoup de mes confrères on est attendu et en fait il faut qu'on réponde présent et quand je dis on doit répondre présent c'est qu'on doit en mettre plein les yeux au public sur nos performances donc moi j'en doute pas du tout qu'on a tous le couteau entre les dents et qu'on est prêt à donner le meilleur de nous même pour justement Comme je le disais, faire passer un palier sur...

  • Speaker #0

    sur ce que c'est que le parasport en France, à ce qu'on sorte des Jeux Paralympiques et qu'il y ait une vraie reconnaissance des athlètes paralympiques français, puisqu'aujourd'hui, si vous faites un sondage dans la rue, il n'y a quasiment pas un seul Français qui va être capable de vous donner un nom d'un athlète ou d'une athlète paralympique française. Donc on a une opportunité unique de faire un grand bond en avant. Et donc oui... Des athlètes comme moi, on a vraiment cette envie de pousser tout ça. J'espère énormément réussir mes jeux, puisque aujourd'hui je mets tout en avant pour que ça soit le cas. On verra bien, ça reste du sport, mais c'est sûr qu'on a une très belle délégation française et je n'en doute pas du tout sur la motivation de chacun. Finalement, je sais aussi que le public sera au rendez-vous parce qu'il y a France TV qui va proposer... de pouvoir vraiment suivre les compétitions en direct. Donc voilà, ça va être l'attraction du mois de septembre.

  • Speaker #1

    et franchement ça va être un truc de dingue et dans ta catégorie la PTS4 il y a la possibilité d'avoir un doublé puisqu'on rappelle à Yokohama

  • Speaker #0

    Pierre-Antoine Bell qui est habitué de t'accompagner sur les podiums elle l'a encore fait à Yokohama il y a quelques jours oui effectivement c'est sûr que on a une catégorie PTS4 qui est très très relevée et depuis deux ans donc on a Pierre-Antoine qui truste les podiums derrière moi c'est un très bel athlète et ça permet d'éviter de m'endormir et c'est une très bonne chose donc voilà écoute on verra ce que ça donnera mais ouais ouais moi je signe tout de suite si on peut faire un doublé et que moi je suis forcément sur la première marche moi ça me va très bien tu vois je trouve que l'or me va mieux que lui et je trouve que l'argent lui va bien voilà je suis pas assez on est habitué à vous voir dans cet ordre là voilà donc faut pas changer les bonnes habitudes exactement

  • Speaker #1

    Très bien Alexis, plein de bonnes choses dans la suite et la conclusion de ta préparation. Et puis bien sûr, rendez-vous le 1er septembre au niveau du pont Alexandre III, avec la tour Eiffel également qui va regarder ça du haut de ces 300 mètres. On espère qu'il y aura un beau spectacle, on espère que la fête sera belle. Et en tout cas, on est vraiment persuadé que tu vas préparer ça. de la plus belle des façons. On espère surtout que tout se passera bien pour toi jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. C'est sûr que la Tour Eiffel sera en toile de fond de cette course incroyable. Moi, je n'ai aucun doute sur cette réussite. Vous pouvez compter sur nous, athlètes français, pour donner le meilleur de nous-mêmes. Et ouais, ça va être un spectacle magique. Donc, je le dis encore, si vous ne savez pas quoi faire le dimanche 1er septembre, venez nous voir. Plus on est de fous, plus on rit. Et vous allez voir, vous allez en prendre plein les yeux parce que le paratriathlon, c'est vraiment un spectacle et du haut niveau. Donc, vous ne serez pas déçus. Vous ne perdrez pas votre dimanche matin.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, c'est un dimanche matin. Donc, c'est le week-end. Le week-end de rentrée. Bon, voilà. Il y a le moyen d'aller faire un petit détour par le centre de Paris pour voir ce beau spectacle. Ça ne dure pas très, très longtemps. Donc, franchement, ça vaut la peine. largement la peine de faire le petit détour par le pont Alexandre III. Merci beaucoup, Alexis. Plein de bonnes choses pour la suite. Et puis, bien sûr, on aura un œil très, très avisé. On te regardera de très, très près le 1er septembre prochain avec tout l'ensemble de l'équipe de France de Paratriathlon. A très, très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à vous. A bientôt. Merci.

  • Speaker #1

    Salut, Alexis. Ciao, ciao.

Description

Invaincu depuis 5 ans, Alexis hanquinquant nous partage son impatience de prendre le départ de Paris 🔥
Plongez dans l’univers d’Alexis, paratriathlète et auteur du livre « La Rage de vaincre » 👊
Alexis revient sur sa préparation et sur son entourage, qui lui permet d’être l’athlète qu’il est aujourd’hui ✨
Victime d’un accident du travail à 25 ans et aujourd’hui l’un des paratriathlètes les plus suivis, il ne nous parle pas de handicap, mais de différence. Et il vous explique pourquoi ⚡️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour un nouveau numéro du podcast Le Pape. Aujourd'hui, un numéro exceptionnel avec un invité exceptionnel, un énorme, superbe champion, Alexis Anquincan. Sextuple champion du monde de paratriathlon, champion paralympique en 2021 à Tokyo, on s'en souvient. Alexis est avec nous, il arrive juste, tout juste de Yokohama au Japon. où tout s'est très bien passé pour toi. Salut Alexis.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Très très bien. Et toi justement, tu es à peine revenu du Japon, avec encore une belle victoire à Yokohama. Raconte-nous déjà la première impression après cette étape qui était importante à quelques mois des Jeux, à quelques semaines des Jeux Paralympiques.

  • Speaker #1

    Oui, ça s'est super bien passé. Je suis très content. Le Japon, c'est vraiment un pays et une destination que j'affectionne partout. Tout particulièrement, c'est vraiment un endroit où je me sens vraiment très bien. Il y avait une grosse attente sur cette course-là, puisque j'avais pas couru depuis les Mondes l'année dernière à Pontevedra. Donc ça commençait à faire un petit peu long, ça faisait 7 mois que j'avais pas couru. Et donc il était temps de remettre la trifonction et de se retirer un peu sur l'organisme pour voir un petit peu où je pouvais me situer en 2024. et voilà c'est une belle victoire je suis content, il y a 2-3 petits aménagements à faire sur la course mais globalement la course est très bonne et ça fait du bien de reprendre la compétition

  • Speaker #0

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ça peut arriver on rappelle que tu es amputé d'une partie de la jambe droite jusqu'au genou et que donc tu évolues dans la catégorie PTS4 Voilà, depuis de nombreuses années, on l'a dit, avec un très très beau palmarès, même superbe, un sextuple champion du monde, champion paralympique. Tu l'as dit, Yokohama, c'était un rendez-vous important pour un peu faire le point à quelques semaines des Jeux paralympiques. Tout s'est bien passé, la course en elle-même s'est déroulée pour toi personnellement, comme tu l'attendais, où il y a vraiment des petits trucs encore à améliorer. C'est tenter que tu puisses encore améliorer des choses avant les Jeux de Paris.

  • Speaker #1

    Non, j'avais une grosse attente sur Yokohama puisque, si je ne dis pas de bêtises, logiquement, je pense qu'il y avait une très grosse start list à la base de cette course. Donc à quelque chose près, il y aura les mêmes athlètes au départ de la course de Paris, des Jeux Paralympiques de Paris. Donc voilà, c'était vraiment pour moi une course importante pour voir la concurrence, où est-ce qu'elle se situait en ce début d'année. et puis voilà oui bien sûr que tout n'a pas été parfait puisque quand ça fait sept mois que tu as pas fait de compétition ben voilà il ya deux trois petits deux trois petites secondes par ci par là qu'on était un petit peu perdu mais mais globalement voilà je suis très satisfait de mes chronos je suis en pleine forme voilà je pense que je valide un bon un bon un bel hiver et voilà du coup je suis je suis très très content de commencer l'année comme ça et bien sûr que maintenant j'ai hâte de me projeter vers les prochaines courses les prochaines semaines pour arriver très vite sur et en confiance sur les jeux paralympiques quoi alors justement ce sera quoi les prochaines étapes en attendant les jeux paralympiques écoute il ya pas mal de petites courses qui vont se rajouter d'ici les jeux voilà il me restera deux courses internationales donc Il y aura l'occasion de me rejauger deux fois avec mes concurrents. Il y aura une course à Besançon mi-juin. Et la dernière course, dernière World Series de l'année, c'est à Montréal le dernier week-end de juin. Donc voilà, c'est les deux dernières courses qui me permettront de voir un petit peu si finalement Yokohama était vraiment une très belle course et si finalement le niveau de mes adversaires reste à peu près le même. Et moi, si je suis capable d'essayer de re-augmenter un petit peu le curseur. de voyager un peu moins loin et de peaufiner tout ça. Donc voilà, forcément, on est dans la dernière ligne droite. Quand on est mi-mai, le gros gros du foncier a été fait. Et donc voilà, maintenant, on est sur l'excitation plus que sur les gros, gros entraînements. On a hâte d'y être.

  • Speaker #0

    Et oui, on a hâte d'y être et on a hâte de vous voir, de te voir, cette équipe de France de paratriathlon et puis également l'équipe de France de triathlon qui a brillé également à Yokohama, selon certains sorts un peu différents, C'est l'hiver pour les Français françaises ce week-end. Te concernant Alexis, au niveau de ta préparation, tu dis que Yokohama valide de belle façon la grosse prépa hivernale. Est-ce que tu as changé des choses cet hiver en vue de cette échéance paralympique qui t'attend ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas changé. Globalement, le fonctionnement reste toujours le même. Aujourd'hui, je suis un athlète qui commence à bien se connaître avec mon coach Nicolas Poulot. Ça fait quand même quelques années qu'on commence à bien se connaître. Finalement, on sait ce qui marche bien et forcément, on est sur le même fonctionnement. On n'a pas encore tout à fait mis tous les curseurs sur la dernière préparation des Jeux de Paris cet été. Donc, il nous reste à aller chercher des petites choses. Mais globalement... on a fait un très très bel hiver comme je l'ai dit et voilà je pense que on va monter en puissance encore un petit peu d'ici le 1er septembre et voilà c'est de bonne augure parce qu'on a un dernier stage estival aussi avec la fédération à Vichy, au Creps à Vichy donc on connait les installations on sait qu'on aura des superbes conditions dans cette dernière ligne droite du mois d'août pour être à la fois au vert à Vichy sans trop de sollicitations de part et d'autre et en même temps pouvoir bénéficier d'infrastructures de très très bonne qualité pour arriver à Paris en pleine forme en pleine force en compétition ça fait combien de temps que tu es un vaincu ?

  • Speaker #0

    pour que les gens se rendent compte un petit peu.

  • Speaker #1

    Je ne me rends pas trop compte. Je ne sais pas trop le genre de choses qui m'importent, mais je crois que ça doit être ma dernière défaite. Je crois que c'est sur le test event à Tokyo en août 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça remonte à 5 ans.

  • Speaker #1

    J'en ai fait deuxième.

  • Speaker #0

    Oui, deuxième en plus, excusez du peu. Justement là, la concurrence vis-à-vis de tes performances, vis-à-vis de ta suprématie, on peut parler de ça vraiment, puisque tu l'as dit, vaincu depuis 5 ans. Quel regard il porte sur tes performances ? Je ne sais pas si vous avez l'occasion d'en parler vraiment. Comment tu es vu comme l'archi-favori, mais peut-être pas que ?

  • Speaker #1

    C'est difficile. Moi, c'est sûr que je suis un gros bosseur. Et finalement, je ne regarde pas trop ce que les autres à côté font. Je ne suis pas forcément... Je ne sais pas réellement ce qu'il pense de moi. C'est sûr qu'aujourd'hui, je suis très content d'être dans cette position de favori. C'est un rôle et une position que j'ai façonné, que j'ai tout fait pour obtenir. Donc voilà, moi, c'est hyper excitant. Je sais qu'à chaque course, je suis l'homme à battre. Pour l'instant, je recule l'échéance un maximum. Mais voilà, c'est... les adversaires sont très très motivés j'ai des beaux athlètes en face de moi donc je ne me prends pas trop la tête la course reste une course et finalement moi je les aborde toujours de la meilleure façon c'est à dire que je ne prends jamais le départ d'une course en banalisant cette course j'ai beaucoup de respect pour les organisateurs pour les bénévoles et aussi pour mes adversaires donc voilà si un jour je dois être battu il faudra que ça soit mérité entre guillemets donc Je ne peux pas me permettre de prendre le départ d'une course si je ne suis pas à 100% avec une envie de la gagner. Ce n'est pas dans mon tempérament de... de ne pas avoir cette idée de gagner.

  • Speaker #0

    C'est évidemment cet esprit de compétiteur qu'on te connaît depuis maintenant de nombreuses années et qui te réussit parfaitement. Et à l'image également de ton investissement quotidien à l'entraînement, comment ça se passe concrètement les grosses semaines de préparation ? Comment tu arrives à équilibrer l'entraînement entre les trois sports que l'on connaît, natation, cyclisme et course à pied ?

  • Speaker #1

    J'ai la chance d'avoir forcément un employeur qui me laisse du temps pour me consacrer à 100% à ma discipline, à mon sport. Je suis un athlète qui a un train de vie un peu plus compliqué que certains, puisque j'ai aussi une vie de famille. Je suis marié, j'ai deux enfants, donc il faut concilier à la fois la préparation et la vie de famille. Je suis un athlète qui aujourd'hui a un fonctionnement... Grosso modo, j'enchaîne énormément mes journées d'entraînement. De 8h30 à 17h30, je vais avoir casé mes trois séances de natation, vélo-course à pied dans la journée, à peu près. Une semaine classique pour moi, c'est entre 25 et 30 heures d'entraînement. Ça représente à peu près 30 km de natation, environ 400 à vélo et une grosse cinquantaine de kilomètres à pied. Donc ça, c'est une semaine à peu près classique chez moi.

  • Speaker #0

    On a souvent l'habitude, que ce soit les triathlètes ou les paratriathlètes, de voir un petit peu les forces, les faiblesses de chacun, chacune. Toi, entre les trois épreuves, quelle est celle que tu préfères et celle que t'aimes le moins, on va dire, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Alors, forcément, quand on est triathlète, en tout cas, moi, j'ai la chance... de vraiment avoir un amour pour les trois disciplines voilà c'est vraiment j'ai pas forcément de points faibles aujourd'hui c'est aussi ma force finalement d'être assez polyvalent et non seulement d'aimer les trois et en plus d'être plutôt bon dans les trois donc ça c'est plutôt cool maintenant la discipline qui forcément est la plus facile ça reste la course à pied en termes de temps puisque sur une heure vous avez le besoin de jus de votre paire de baskets et vous allez avoir eu le temps de faire une très bonne séance et sur un investissement de temps qui est finalement assez court. La natation, c'est une heure et demie minimum de séance, sans compter le temps d'aller à la piscine et sans compter le temps de se changer, etc. Et le vélo, c'est minimum 2h, 2h30, voire 3h de temps pour une séance. Donc c'est sûr que le ratio, entre guillemets, de pouvoir... S'entraîner le plus facilement en triathlon, ça reste la course à pied, puisqu'il y a un impact qui est beaucoup plus court. Donc ça, c'est évident. Et moi c'est la discipline aujourd'hui qui me plaît le plus, ça reste je pense la natation puisque c'est aujourd'hui celle qui me permet d'avoir vraiment un cran d'avance sur mes adversaires et sur les triathlons classiques c'est là où j'arrive à vraiment faire des différences. C'était un point faible de base et c'est aujourd'hui un point fort.

  • Speaker #0

    En plus, c'est important parce que c'est la première épreuve des trois. Donc, c'est là où tu assommes la concurrence d'entrée.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, tu en as parlé tout à l'heure avec ton épouse et tes deux enfants. Cet esprit famille qui est autour de toi également, à tes côtés, qui te soutient, ça aussi, c'est un boost pour toi dans ta carrière professionnelle, bien sûr, mais surtout sportive.

  • Speaker #1

    C'est évident, c'est évident. Aujourd'hui... Alexis en quinquant, il franchit la ligne et il gagne, c'est bien, mais en fait, ça serait trop court de résumer ça à ma propre personne. Il y a tout un écosystème, un environnement autour de moi qui fait que je suis l'homme épanoui et l'athlète épanoui que je suis. Bien sûr, c'est ma femme et mes enfants qui me portent l'amour et qui... me font me dépasser tous les jours un peu plus pour qu'ils soient fiers de moi et pouvoir essayer de leur ramener des belles médailles. À côté, il y a mes entraîneurs, mon entraîneur Nicolas Poulot, il y a mon entraîneur national Nicolas Becker, qui façonne aussi la préparation au mieux pour que je sois dans les meilleures dispositions et que je sois le plus fort possible au rendez-vous. Il y a mon prothésiste, forcément, qui façonne mes prothèses pour que je sois bien dans mes pompes, si je puis dire. Donc voilà, il y a plein, plein de gens. Il y a mon kiné. Enfin, il y a plein de gens qui transitent autour de moi pour... être dans les meilleures dispositions possibles.

  • Speaker #0

    C'est important, bien sûr, ce qui te permet également d'évoluer dans les meilleures conditions. Et puis ensuite, bien sûr, il y a tout l'entraînement, la préparation dont tu as parlé, qui te permet de combiner le tout et d'obtenir les résultats que l'on connaît pour toi. Les Jeux paralympiques approchent à grands pas. Il y a eu le test event l'année dernière, au mois d'août, à Paris. Alors malheureusement, pour les paratriathlètes, il n'y a pas eu de natation à cause de la qualité de l'eau de la Seine. Qu'est-ce que tu as retenu de ce test-event il y a un peu moins d'un an, au mois d'août dernier à Paris ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'ai retenu ? Forcément que ce sera un événement magique, magistral. On a la possibilité pour la première fois d'avoir les Jeux Paralympiques en France et j'espère que ça permettra que ce soit un accélérateur de la promotion du parasport auprès des Français. Au niveau du paratriathlon, et au niveau du triathlon et paratriathlon, je pense que tous les athlètes sont unanimes à dire que ça sera la plus belle course de l'histoire des Jeux. Parce qu'en plein centre de Paris, avec des monuments autour de nous juste magiques, on va en prendre plein les yeux, les images vont être magiques. D'un point de vue compétition, oui, ça sera une compétition... difficile parce que ça commencera avec la natation avec le courant dans la Seine et voilà un courant favorable pour commencer et défavorable pour sortir de l'eau donc ça risque de faire des beaux écarts Un vélo urbain avec beaucoup de secteurs pavés, donc il faudra être prudent, il ne faudra pas faire n'importe quoi, encore plus si jamais la route est mouillée, humide. Et une course à pied qui finalement reste assez classique, mais globalement si on prend déjà les deux premières parties de course avec la natation et le vélo, il faudra être concentré, mais forcément il faudra être... aussi conquérant, puisque les adversaires le seront, donc il ne faudra pas s'endormir.

  • Speaker #0

    Justement, tu parlais du courant dans la scène... changeant selon aller ou retour. On le sait, donc on le rappelle, il n'y avait pas eu de natation dans l'épreuve du test event pour le paratriathlon. Est-ce que vous aviez pu tester quand même la scène quelques jours avant à l'entraînement ?

  • Speaker #1

    On avait eu la reco pour le paratriathlon. Donc, si je ne dis plus de bêtises, c'était juste après la course masculine, je crois. Donc, on s'était mis à l'eau juste après eux. et donc moi j'avais eu la bonne idée de faire deux tours comme je fais d'habitude donc j'avais nagé 1500 mètres et en fait c'est une natation qui me plaît énormément puisque plus c'est dur et mieux ça me réussit je suis aujourd'hui un nageur plutôt aguerri et j'ai des grosses séances quasiment tous les jours donc voilà aujourd'hui ça ne me fait vraiment pas peur ce courant et au contraire je pense que ça pourra être un atout

  • Speaker #0

    vis-à-vis de mes adversaires donc j'ai hâte d'y être qui plus est déjà qu'on l'a dit tu assommes la concurrence dès la natation là t'as le moyen les moyens de leur mettre une claque je pense que ça je pense que ça on verra ça je pense que ça peut vraiment être assez sympa j'ai

  • Speaker #1

    hâte d'y être en tout cas ouais

  • Speaker #0

    tout à fait les pavés sur le vélo on l'a dit c'est plutôt un truc qui t'inquiète ou bon qui pleuvra pas en fait chaque course est différente,

  • Speaker #1

    chaque course a ses spécificités, c'en est une les pavés c'est pas la chose sur laquelle on est plus habitué à rouler mais voilà on est des triathlètes, on sait s'adapter on s'adaptera à la situation et ça l'a fait pour le test even donc Il y a forcément des petits risques supplémentaires sur les pavés. Le vélo se fait quand même vachement secouer. Il pourrait y avoir des problèmes de transmission. Il peut y avoir des chutes. Tant que le vélo ne sera pas posé dans le parc et qu'on part à un T2, il faudra être concentré. Je pense que c'est vraiment le mot, c'est concentration.

  • Speaker #0

    Tu vas chercher un deuxième titre paralympique consécutif, qui serait historique pour l'équipe de France déjà, et puis pour toi bien sûr, et un moment qui sera à part, puisque à Tokyo c'était un peu des Jeux spéciaux, un peu à huis clos avec la pandémie de coronavirus qui était à peine terminée, mais des Jeux sans public, sans grande ferveur populaire. Là à Paris ça va être le plein, en plus tu auras ta famille, tes amis.

  • Speaker #1

    ça va être vraiment très très particulier ah bah c'est une bombe à retardement cette course c'est exceptionnel c'est sûr que Tokyo c'était particulier maintenant nous on avait la chance d'être un sport d'extérieur donc on a eu des supporters on a eu du public sur la course de paratriathlon à Tokyo donc j'ai pas eu l'impression finalement d'avoir eu une course en mode Covid à Tokyo donc ça c'était plutôt le côté très positif de Tokyo maintenant bien sûr qu'entre Tokyo et Paris euh... la ferveur ne sera pas du tout la même. Je pense qu'aujourd'hui, ça, on ne peut pas le quantifier, on ne peut pas savoir le nombre de personnes qu'il pourra y avoir au bord des routes. mais c'est sûr que moi j'aurais ma famille qui sera là, j'aurais beaucoup d'amis, beaucoup de supporters, et j'ai envie forcément de les rendre fiers, donc bien sûr que cette médaille je la veux, je la convoite tellement, et bien sûr que si j'étais amené à être double champion paralympique de suite, oui quelque part j'écrirais encore un peu plus mon nom dans le palmarès et un peu dans l'histoire des Jeux, et dans l'histoire de l'équipe de France, donc voilà c'est pour tout ça que j'y crois, c'est pour tout ça que j'en veux, que je... me dépasse tous les jours, que je suis un athlète qui s'investit à 100% dans ce qu'il fait. Et quelque part, ça serait une belle récompense sur l'investissement, sur les absences familiales, sur tout ce qui englobe une carrière de haut niveau. Et voilà, on verra, ça reste du sport.

  • Speaker #0

    et voilà on verra il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme on dit bien sûr alors on le précise pour ceux qui ne le savent pas tu es basé à Rouen dans la région rouennaise toute la Normandie va débarquer à Paris pour toi ? c'est un peu ça le principe ?

  • Speaker #1

    je pense que c'est un peu ça le principe effectivement on a la chance en plus d'être finalement assez proche en termes géographiques de Paris donc Donc oui oui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui viendront me supporter le dimanche 1er septembre pour Alexandre III D'ailleurs si ceux qui ne savent pas quoi faire le dimanche 1er septembre qui nous écoutent Je les invite à prendre un moyen de locomotion, un vélo, une voiture, un train, peu importe Et de venir puisque encore une fois on a la chance d'avoir un sport hyper accessible On peut aller voir du triathlon et du paratriathlon gratuitement Il n'y a pas besoin de billets

  • Speaker #0

    C'est la meilleure sport oui

  • Speaker #1

    voilà donc du coup il n'y a pas de mauvaise raison pour ne pas venir voir du triathlon et donc voilà forcément j'espère que beaucoup de Français seront au rendez-vous pour nous pousser dans nos derniers retranchements et puis aller chercher des belles médailles puisqu'on a des gros objectifs de médailles, la délégation française. Et je sais qu'on a des beaux athlètes. Donc je le souhaite à beaucoup de pouvoir aller chercher les résultats. qu'ils espèrent.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Alors Alexis, tu t'entraînes beaucoup, tu as repris la compétition à Yokohama, on l'a dit il y a quelques jours, mais tu as sorti également un livre qui s'appelle La rage de vaincre. Alors le titre, on comprend un petit peu l'idée vers laquelle tu veux nous emmener dans ce livre, mais... Explique-nous un petit peu d'où est venue l'idée, pourquoi ce livre et qu'est-ce que tu en retiens, qu'est-ce qu'il faut en retenir avant de le lire, bien évidemment, les grandes lignes.

  • Speaker #1

    Ma rage de vaincre, de base, c'était destiné à mes enfants parce que je suis l'exemple que dans la vie, tout est possible. Grosso modo, si je veux résumer l'histoire, c'est l'histoire d'un mec qui a 24 ans, qui est maçon de Carleur et qui a beaucoup d'envie dans la vie quotidienne. Et malheureusement, il va subir un... Un grave accident de travail, il va se faire broyer la jambe par un engin de chantier. Voilà, c'est quelqu'un qui est passionné de sport et voilà. Il va se battre parce que c'est quelqu'un de déterminé et il va se battre pour sauver cette jambe. Il va avoir beaucoup, beaucoup d'opérations. Et puis finalement, trois ans plus tard, il va se rendre compte que cette jambe, c'est un fardeau. Cette jambe, oui, il a réussi à la sauver médicalement, mais ce n'est pas ce qu'il attend. Et finalement, il va demander à se faire amputer. Et de là, il va avoir... une phrase choc de sa femme sur un lit d'hôpital qui va lui dire, écoute, tu as l'opportunité de repartir de zéro, qu'est-ce que tu as toujours rêvé de faire ? Et bien en fait, moi, tout simplement, j'ai toujours rêvé d'être sportif de haut niveau, donc je me dis, c'est maintenant ou jamais, et pourquoi le triathlon ? Parce que justement, c'était un des plus beaux défis, et un des plus grands défis que je pouvais me mettre, c'était de repartir du bon pied, avec une prothèse, et... et voilà pourquoi le triathlon parce que c'est un des sports les plus exigeants c'est un des sports qui demande le plus de polyvalence et j'avais besoin à ce moment là de me prouver et de prouver aux gens que cette jambe partie finalement ça allait me rendre plus fort et que c'est pas ça qui allait en tout cas me rendre moins fort ça c'est sûr donc c'est l'histoire de tout ça résumé un petit peu et quelque part c'est un peu faire prendre conscience aux gens que dans la vie tout est possible malheureusement aussi en une fraction de seconde votre vie peut basculer Et voilà, avec un peu de détermination, beaucoup de travail, on est capable de réaliser de belles choses. Donc voilà, j'ai fait un petit résumé rapide de ce qu'il y a dans ce bouquin.

  • Speaker #0

    C'est ta vie, bien sûr, pour ceux qui ne l'auraient pas compris. Avec ce terrible accident, survenu à l'âge de 24 ans, amputation en 2013. Tu as parlé des opérations, je crois 25 opérations. En tout,

  • Speaker #1

    quasiment 40. C'était 25 en trois mois. Et après, il y a eu un gros parcours du combattant.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, incroyable, incroyable. Et alors, on le sait, pour ceux qui te connaissent depuis de nombreuses années, lorsque tu réponds à des interviews ou lorsque tu racontes un petit peu ta carrière et tes exploits, tu aimes avoir un maître mot, c'est de parler d'handicap, non, mais de différence te concernant.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Aujourd'hui, je pense que... Clairement si on parle que de sport, je suis capable de mettre la pâté à beaucoup beaucoup de triathlètes on va dire normaux. Donc voilà pourquoi moi aujourd'hui me considérer handicapé je pense pas. Maintenant effectivement la différence pourquoi parce que je le fais avec une prothèse en carbone. Mais finalement si on réfléchit un peu plus loin que le bout de notre nez, on se rend compte que la différence elle existe partout. Aujourd'hui moi j'ai beaucoup de respect pour toi mais à ce moment là on pourrait aussi traiter d'handicapé. Pourquoi parce que sur les yeux tu as des prothèses de vue. Et en fait on a banalisé ça en disant que c'est des lunettes, mais en fait des prothèses il en existe pour plein de choses, pour voir, pour écouter, etc., pour marcher. Et en fait pourquoi aujourd'hui on devrait plus considérer quelqu'un handicapé parce qu'il a une prothèse à la jambe alors qu'il a vis-à-vis de quelqu'un qui a une prothèse pour regarder. Voilà, en fait je pense que la différence elle existe partout et je trouve que le mot handicapé il est souvent un peu trop réducteur, un peu trop méchant on va dire. je le trouve un peu péjoratif et je le trouve plus adapté à la situation à notre société en 2024 en fait donc je pense que dans l'ère du temps les choses ont énormément changé et donc je pense qu'il est temps de changer aussi dans le dictionnaire ce mot là et je trouve que la différence finalement elle parle à tous et ça englobe plus de gens en fait il y a moins de c'est plus l'idée

  • Speaker #0

    C'est tout à fait l'idée, parler de différence plutôt que d'handicap, et à travers le livre La Rage de Vainque, c'est inspirer également les lecteurs, quelque part, quel que soit son parcours, chacun, chacune, quelle que soit sa vie, ou ses travers, ses tracas, c'est un peu ça aussi l'esprit.

  • Speaker #1

    C'est ça l'esprit, en fait, voilà, moi j'ai été victime d'un accident de travail, mais globalement on est tous amenés dans notre vie à rencontrer une difficulté. Ça peut être un accident, ça peut être une maladie, ça peut être une séparation, ça peut être un problème financier. Grosso modo, on est tous à un moment de notre vie amené à subir un moment un peu difficile. Et l'idée, c'est juste de faire prendre conscience que malheureusement, ça arrive à beaucoup de gens. Et dans ces situations-là, il ne faut pas avoir peur de s'entourer, de s'appuyer sur les autres. Parce que ça peut arriver à tout le monde. Finalement, quand vous êtes un peu au fond du trou, c'est difficile. Franchement, la vie est parfois très cruelle, mais elle est tellement belle que ça vaut le coup de la vivre et que de temps en temps, il faut savoir aussi passer par des moments difficiles. Pour prendre conscience aussi que justement, il y a des moments, des simples moments de la vie, c'est aussi les meilleurs. Et se retrouver un moment en famille, un vendredi soir pour faire une petite pause, un petit apéritif dinatoire ou un petit repas familial sympa devant la télé, ça vaut tout l'or du monde.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu as vécu, notamment avec cet accident à l'âge de 24 ans, bien sûr, assurément, te rend beaucoup plus fort mentalement pour te préparer, pour les compétitions, pour tout ce que tu vis en tant que champion que tu es.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr que ça m'a énormément endurci sur le caractère, ça m'a sûrement aussi énormément endurci sur la façon de voir les choses, sur la façon de voir la difficulté, sur l'appréhension de la douleur aussi, parce que globalement... quand on m'a posé la question de savoir quelle douleur j'avais pu avoir au moment de mon accident, c'est juste indéfinissable, c'est juste incantifiable, c'est monstrueux en fait, je ne pouvais même pas imaginer à quel point on pouvait avoir mal en fait, il n'y avait même pas de... je ne pensais même pas à ça en fait. Donc forcément toute cette connaissance de moi-même, toute cette énergie et tout ça, en fait ça m'a transformé, donc ça m'a transformé sur ce point-là, et ça m'a aussi transformé sur la vision de la vie en fait, voilà. toute la sphère différence entre guillemets tant que tu ne nous as pas connu tant que tu n'as pas subi un accident tout ce qui est les rapports à l'inclusion, les rapports à l'accessibilité tant que tu n'as jamais mis les fesses dans un fauteuil roulant tu ne sais pas ce que c'est c'est une ouverture d'esprit c'est une prise de conscience finalement et voilà je pense qu'il faut être passé par là ou en tout cas il faut connaître quelqu'un dans ces situations là pour se rendre compte que oui en fait On évolue énormément sur ces sujets-là, mais il y a encore beaucoup, beaucoup de travail. Et des gens comme moi, c'est un peu marteler ce message d'acceptation de la différence, de bienveillance aussi, parce que je pense qu'en ce moment, on a un vrai sujet de bienveillance autour des gens, finalement, dans la vie quotidienne. Je trouve qu'on a un peu perdu cette notion de bienveillance. Et voilà, en fait, c'est essayer juste de rappeler qu'à la base, on est humain et qu'on est censé tous aimer son prochain et aider son prochain, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va juste avant de se quitter revenir rapidement sur les Jeux paralympiques qui approchent. Sur le papier, tu seras peut-être que tu ne vas pas entendre ça, mais l'une des stars de l'équipe de France paralympique. Il y en aura d'autres, mais je pense que si ça va au bout comme on le souhaite et comme on l'espère et comme ça devrait se passer, tu devrais être l'une des stars de cette équipe de France. Ça va être important justement pour tout le mouvement paralympique. Cette équipe de France soit vue par le plus grand nombre, bien évidemment, parce que ce ne sera pas souvent le cas. Ce n'est pas souvent le cas. C'est déjà tous les quatre ans. Mais là, qui plus est, ce sera en France. Ce sera vraiment un moment charnière important.

  • Speaker #1

    C'est un moment unique. Et j'ai envie de dire, c'est même maintenant ou jamais qu'on peut marquer les esprits. Nous, équipe de France paralympique, j'en ai déjà parlé avec beaucoup d'athlètes, des collègues de l'équipe de France. Moi j'attends beaucoup de mes confrères on est attendu et en fait il faut qu'on réponde présent et quand je dis on doit répondre présent c'est qu'on doit en mettre plein les yeux au public sur nos performances donc moi j'en doute pas du tout qu'on a tous le couteau entre les dents et qu'on est prêt à donner le meilleur de nous même pour justement Comme je le disais, faire passer un palier sur...

  • Speaker #0

    sur ce que c'est que le parasport en France, à ce qu'on sorte des Jeux Paralympiques et qu'il y ait une vraie reconnaissance des athlètes paralympiques français, puisqu'aujourd'hui, si vous faites un sondage dans la rue, il n'y a quasiment pas un seul Français qui va être capable de vous donner un nom d'un athlète ou d'une athlète paralympique française. Donc on a une opportunité unique de faire un grand bond en avant. Et donc oui... Des athlètes comme moi, on a vraiment cette envie de pousser tout ça. J'espère énormément réussir mes jeux, puisque aujourd'hui je mets tout en avant pour que ça soit le cas. On verra bien, ça reste du sport, mais c'est sûr qu'on a une très belle délégation française et je n'en doute pas du tout sur la motivation de chacun. Finalement, je sais aussi que le public sera au rendez-vous parce qu'il y a France TV qui va proposer... de pouvoir vraiment suivre les compétitions en direct. Donc voilà, ça va être l'attraction du mois de septembre.

  • Speaker #1

    et franchement ça va être un truc de dingue et dans ta catégorie la PTS4 il y a la possibilité d'avoir un doublé puisqu'on rappelle à Yokohama

  • Speaker #0

    Pierre-Antoine Bell qui est habitué de t'accompagner sur les podiums elle l'a encore fait à Yokohama il y a quelques jours oui effectivement c'est sûr que on a une catégorie PTS4 qui est très très relevée et depuis deux ans donc on a Pierre-Antoine qui truste les podiums derrière moi c'est un très bel athlète et ça permet d'éviter de m'endormir et c'est une très bonne chose donc voilà écoute on verra ce que ça donnera mais ouais ouais moi je signe tout de suite si on peut faire un doublé et que moi je suis forcément sur la première marche moi ça me va très bien tu vois je trouve que l'or me va mieux que lui et je trouve que l'argent lui va bien voilà je suis pas assez on est habitué à vous voir dans cet ordre là voilà donc faut pas changer les bonnes habitudes exactement

  • Speaker #1

    Très bien Alexis, plein de bonnes choses dans la suite et la conclusion de ta préparation. Et puis bien sûr, rendez-vous le 1er septembre au niveau du pont Alexandre III, avec la tour Eiffel également qui va regarder ça du haut de ces 300 mètres. On espère qu'il y aura un beau spectacle, on espère que la fête sera belle. Et en tout cas, on est vraiment persuadé que tu vas préparer ça. de la plus belle des façons. On espère surtout que tout se passera bien pour toi jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. C'est sûr que la Tour Eiffel sera en toile de fond de cette course incroyable. Moi, je n'ai aucun doute sur cette réussite. Vous pouvez compter sur nous, athlètes français, pour donner le meilleur de nous-mêmes. Et ouais, ça va être un spectacle magique. Donc, je le dis encore, si vous ne savez pas quoi faire le dimanche 1er septembre, venez nous voir. Plus on est de fous, plus on rit. Et vous allez voir, vous allez en prendre plein les yeux parce que le paratriathlon, c'est vraiment un spectacle et du haut niveau. Donc, vous ne serez pas déçus. Vous ne perdrez pas votre dimanche matin.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, c'est un dimanche matin. Donc, c'est le week-end. Le week-end de rentrée. Bon, voilà. Il y a le moyen d'aller faire un petit détour par le centre de Paris pour voir ce beau spectacle. Ça ne dure pas très, très longtemps. Donc, franchement, ça vaut la peine. largement la peine de faire le petit détour par le pont Alexandre III. Merci beaucoup, Alexis. Plein de bonnes choses pour la suite. Et puis, bien sûr, on aura un œil très, très avisé. On te regardera de très, très près le 1er septembre prochain avec tout l'ensemble de l'équipe de France de Paratriathlon. A très, très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à vous. A bientôt. Merci.

  • Speaker #1

    Salut, Alexis. Ciao, ciao.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour un nouveau numéro du podcast Le Pape. Aujourd'hui, un numéro exceptionnel avec un invité exceptionnel, un énorme, superbe champion, Alexis Anquincan. Sextuple champion du monde de paratriathlon, champion paralympique en 2021 à Tokyo, on s'en souvient. Alexis est avec nous, il arrive juste, tout juste de Yokohama au Japon. où tout s'est très bien passé pour toi. Salut Alexis.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Très très bien. Et toi justement, tu es à peine revenu du Japon, avec encore une belle victoire à Yokohama. Raconte-nous déjà la première impression après cette étape qui était importante à quelques mois des Jeux, à quelques semaines des Jeux Paralympiques.

  • Speaker #1

    Oui, ça s'est super bien passé. Je suis très content. Le Japon, c'est vraiment un pays et une destination que j'affectionne partout. Tout particulièrement, c'est vraiment un endroit où je me sens vraiment très bien. Il y avait une grosse attente sur cette course-là, puisque j'avais pas couru depuis les Mondes l'année dernière à Pontevedra. Donc ça commençait à faire un petit peu long, ça faisait 7 mois que j'avais pas couru. Et donc il était temps de remettre la trifonction et de se retirer un peu sur l'organisme pour voir un petit peu où je pouvais me situer en 2024. et voilà c'est une belle victoire je suis content, il y a 2-3 petits aménagements à faire sur la course mais globalement la course est très bonne et ça fait du bien de reprendre la compétition

  • Speaker #0

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ça peut arriver on rappelle que tu es amputé d'une partie de la jambe droite jusqu'au genou et que donc tu évolues dans la catégorie PTS4 Voilà, depuis de nombreuses années, on l'a dit, avec un très très beau palmarès, même superbe, un sextuple champion du monde, champion paralympique. Tu l'as dit, Yokohama, c'était un rendez-vous important pour un peu faire le point à quelques semaines des Jeux paralympiques. Tout s'est bien passé, la course en elle-même s'est déroulée pour toi personnellement, comme tu l'attendais, où il y a vraiment des petits trucs encore à améliorer. C'est tenter que tu puisses encore améliorer des choses avant les Jeux de Paris.

  • Speaker #1

    Non, j'avais une grosse attente sur Yokohama puisque, si je ne dis pas de bêtises, logiquement, je pense qu'il y avait une très grosse start list à la base de cette course. Donc à quelque chose près, il y aura les mêmes athlètes au départ de la course de Paris, des Jeux Paralympiques de Paris. Donc voilà, c'était vraiment pour moi une course importante pour voir la concurrence, où est-ce qu'elle se situait en ce début d'année. et puis voilà oui bien sûr que tout n'a pas été parfait puisque quand ça fait sept mois que tu as pas fait de compétition ben voilà il ya deux trois petits deux trois petites secondes par ci par là qu'on était un petit peu perdu mais mais globalement voilà je suis très satisfait de mes chronos je suis en pleine forme voilà je pense que je valide un bon un bon un bel hiver et voilà du coup je suis je suis très très content de commencer l'année comme ça et bien sûr que maintenant j'ai hâte de me projeter vers les prochaines courses les prochaines semaines pour arriver très vite sur et en confiance sur les jeux paralympiques quoi alors justement ce sera quoi les prochaines étapes en attendant les jeux paralympiques écoute il ya pas mal de petites courses qui vont se rajouter d'ici les jeux voilà il me restera deux courses internationales donc Il y aura l'occasion de me rejauger deux fois avec mes concurrents. Il y aura une course à Besançon mi-juin. Et la dernière course, dernière World Series de l'année, c'est à Montréal le dernier week-end de juin. Donc voilà, c'est les deux dernières courses qui me permettront de voir un petit peu si finalement Yokohama était vraiment une très belle course et si finalement le niveau de mes adversaires reste à peu près le même. Et moi, si je suis capable d'essayer de re-augmenter un petit peu le curseur. de voyager un peu moins loin et de peaufiner tout ça. Donc voilà, forcément, on est dans la dernière ligne droite. Quand on est mi-mai, le gros gros du foncier a été fait. Et donc voilà, maintenant, on est sur l'excitation plus que sur les gros, gros entraînements. On a hâte d'y être.

  • Speaker #0

    Et oui, on a hâte d'y être et on a hâte de vous voir, de te voir, cette équipe de France de paratriathlon et puis également l'équipe de France de triathlon qui a brillé également à Yokohama, selon certains sorts un peu différents, C'est l'hiver pour les Français françaises ce week-end. Te concernant Alexis, au niveau de ta préparation, tu dis que Yokohama valide de belle façon la grosse prépa hivernale. Est-ce que tu as changé des choses cet hiver en vue de cette échéance paralympique qui t'attend ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas changé. Globalement, le fonctionnement reste toujours le même. Aujourd'hui, je suis un athlète qui commence à bien se connaître avec mon coach Nicolas Poulot. Ça fait quand même quelques années qu'on commence à bien se connaître. Finalement, on sait ce qui marche bien et forcément, on est sur le même fonctionnement. On n'a pas encore tout à fait mis tous les curseurs sur la dernière préparation des Jeux de Paris cet été. Donc, il nous reste à aller chercher des petites choses. Mais globalement... on a fait un très très bel hiver comme je l'ai dit et voilà je pense que on va monter en puissance encore un petit peu d'ici le 1er septembre et voilà c'est de bonne augure parce qu'on a un dernier stage estival aussi avec la fédération à Vichy, au Creps à Vichy donc on connait les installations on sait qu'on aura des superbes conditions dans cette dernière ligne droite du mois d'août pour être à la fois au vert à Vichy sans trop de sollicitations de part et d'autre et en même temps pouvoir bénéficier d'infrastructures de très très bonne qualité pour arriver à Paris en pleine forme en pleine force en compétition ça fait combien de temps que tu es un vaincu ?

  • Speaker #0

    pour que les gens se rendent compte un petit peu.

  • Speaker #1

    Je ne me rends pas trop compte. Je ne sais pas trop le genre de choses qui m'importent, mais je crois que ça doit être ma dernière défaite. Je crois que c'est sur le test event à Tokyo en août 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça remonte à 5 ans.

  • Speaker #1

    J'en ai fait deuxième.

  • Speaker #0

    Oui, deuxième en plus, excusez du peu. Justement là, la concurrence vis-à-vis de tes performances, vis-à-vis de ta suprématie, on peut parler de ça vraiment, puisque tu l'as dit, vaincu depuis 5 ans. Quel regard il porte sur tes performances ? Je ne sais pas si vous avez l'occasion d'en parler vraiment. Comment tu es vu comme l'archi-favori, mais peut-être pas que ?

  • Speaker #1

    C'est difficile. Moi, c'est sûr que je suis un gros bosseur. Et finalement, je ne regarde pas trop ce que les autres à côté font. Je ne suis pas forcément... Je ne sais pas réellement ce qu'il pense de moi. C'est sûr qu'aujourd'hui, je suis très content d'être dans cette position de favori. C'est un rôle et une position que j'ai façonné, que j'ai tout fait pour obtenir. Donc voilà, moi, c'est hyper excitant. Je sais qu'à chaque course, je suis l'homme à battre. Pour l'instant, je recule l'échéance un maximum. Mais voilà, c'est... les adversaires sont très très motivés j'ai des beaux athlètes en face de moi donc je ne me prends pas trop la tête la course reste une course et finalement moi je les aborde toujours de la meilleure façon c'est à dire que je ne prends jamais le départ d'une course en banalisant cette course j'ai beaucoup de respect pour les organisateurs pour les bénévoles et aussi pour mes adversaires donc voilà si un jour je dois être battu il faudra que ça soit mérité entre guillemets donc Je ne peux pas me permettre de prendre le départ d'une course si je ne suis pas à 100% avec une envie de la gagner. Ce n'est pas dans mon tempérament de... de ne pas avoir cette idée de gagner.

  • Speaker #0

    C'est évidemment cet esprit de compétiteur qu'on te connaît depuis maintenant de nombreuses années et qui te réussit parfaitement. Et à l'image également de ton investissement quotidien à l'entraînement, comment ça se passe concrètement les grosses semaines de préparation ? Comment tu arrives à équilibrer l'entraînement entre les trois sports que l'on connaît, natation, cyclisme et course à pied ?

  • Speaker #1

    J'ai la chance d'avoir forcément un employeur qui me laisse du temps pour me consacrer à 100% à ma discipline, à mon sport. Je suis un athlète qui a un train de vie un peu plus compliqué que certains, puisque j'ai aussi une vie de famille. Je suis marié, j'ai deux enfants, donc il faut concilier à la fois la préparation et la vie de famille. Je suis un athlète qui aujourd'hui a un fonctionnement... Grosso modo, j'enchaîne énormément mes journées d'entraînement. De 8h30 à 17h30, je vais avoir casé mes trois séances de natation, vélo-course à pied dans la journée, à peu près. Une semaine classique pour moi, c'est entre 25 et 30 heures d'entraînement. Ça représente à peu près 30 km de natation, environ 400 à vélo et une grosse cinquantaine de kilomètres à pied. Donc ça, c'est une semaine à peu près classique chez moi.

  • Speaker #0

    On a souvent l'habitude, que ce soit les triathlètes ou les paratriathlètes, de voir un petit peu les forces, les faiblesses de chacun, chacune. Toi, entre les trois épreuves, quelle est celle que tu préfères et celle que t'aimes le moins, on va dire, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Alors, forcément, quand on est triathlète, en tout cas, moi, j'ai la chance... de vraiment avoir un amour pour les trois disciplines voilà c'est vraiment j'ai pas forcément de points faibles aujourd'hui c'est aussi ma force finalement d'être assez polyvalent et non seulement d'aimer les trois et en plus d'être plutôt bon dans les trois donc ça c'est plutôt cool maintenant la discipline qui forcément est la plus facile ça reste la course à pied en termes de temps puisque sur une heure vous avez le besoin de jus de votre paire de baskets et vous allez avoir eu le temps de faire une très bonne séance et sur un investissement de temps qui est finalement assez court. La natation, c'est une heure et demie minimum de séance, sans compter le temps d'aller à la piscine et sans compter le temps de se changer, etc. Et le vélo, c'est minimum 2h, 2h30, voire 3h de temps pour une séance. Donc c'est sûr que le ratio, entre guillemets, de pouvoir... S'entraîner le plus facilement en triathlon, ça reste la course à pied, puisqu'il y a un impact qui est beaucoup plus court. Donc ça, c'est évident. Et moi c'est la discipline aujourd'hui qui me plaît le plus, ça reste je pense la natation puisque c'est aujourd'hui celle qui me permet d'avoir vraiment un cran d'avance sur mes adversaires et sur les triathlons classiques c'est là où j'arrive à vraiment faire des différences. C'était un point faible de base et c'est aujourd'hui un point fort.

  • Speaker #0

    En plus, c'est important parce que c'est la première épreuve des trois. Donc, c'est là où tu assommes la concurrence d'entrée.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, tu en as parlé tout à l'heure avec ton épouse et tes deux enfants. Cet esprit famille qui est autour de toi également, à tes côtés, qui te soutient, ça aussi, c'est un boost pour toi dans ta carrière professionnelle, bien sûr, mais surtout sportive.

  • Speaker #1

    C'est évident, c'est évident. Aujourd'hui... Alexis en quinquant, il franchit la ligne et il gagne, c'est bien, mais en fait, ça serait trop court de résumer ça à ma propre personne. Il y a tout un écosystème, un environnement autour de moi qui fait que je suis l'homme épanoui et l'athlète épanoui que je suis. Bien sûr, c'est ma femme et mes enfants qui me portent l'amour et qui... me font me dépasser tous les jours un peu plus pour qu'ils soient fiers de moi et pouvoir essayer de leur ramener des belles médailles. À côté, il y a mes entraîneurs, mon entraîneur Nicolas Poulot, il y a mon entraîneur national Nicolas Becker, qui façonne aussi la préparation au mieux pour que je sois dans les meilleures dispositions et que je sois le plus fort possible au rendez-vous. Il y a mon prothésiste, forcément, qui façonne mes prothèses pour que je sois bien dans mes pompes, si je puis dire. Donc voilà, il y a plein, plein de gens. Il y a mon kiné. Enfin, il y a plein de gens qui transitent autour de moi pour... être dans les meilleures dispositions possibles.

  • Speaker #0

    C'est important, bien sûr, ce qui te permet également d'évoluer dans les meilleures conditions. Et puis ensuite, bien sûr, il y a tout l'entraînement, la préparation dont tu as parlé, qui te permet de combiner le tout et d'obtenir les résultats que l'on connaît pour toi. Les Jeux paralympiques approchent à grands pas. Il y a eu le test event l'année dernière, au mois d'août, à Paris. Alors malheureusement, pour les paratriathlètes, il n'y a pas eu de natation à cause de la qualité de l'eau de la Seine. Qu'est-ce que tu as retenu de ce test-event il y a un peu moins d'un an, au mois d'août dernier à Paris ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'ai retenu ? Forcément que ce sera un événement magique, magistral. On a la possibilité pour la première fois d'avoir les Jeux Paralympiques en France et j'espère que ça permettra que ce soit un accélérateur de la promotion du parasport auprès des Français. Au niveau du paratriathlon, et au niveau du triathlon et paratriathlon, je pense que tous les athlètes sont unanimes à dire que ça sera la plus belle course de l'histoire des Jeux. Parce qu'en plein centre de Paris, avec des monuments autour de nous juste magiques, on va en prendre plein les yeux, les images vont être magiques. D'un point de vue compétition, oui, ça sera une compétition... difficile parce que ça commencera avec la natation avec le courant dans la Seine et voilà un courant favorable pour commencer et défavorable pour sortir de l'eau donc ça risque de faire des beaux écarts Un vélo urbain avec beaucoup de secteurs pavés, donc il faudra être prudent, il ne faudra pas faire n'importe quoi, encore plus si jamais la route est mouillée, humide. Et une course à pied qui finalement reste assez classique, mais globalement si on prend déjà les deux premières parties de course avec la natation et le vélo, il faudra être concentré, mais forcément il faudra être... aussi conquérant, puisque les adversaires le seront, donc il ne faudra pas s'endormir.

  • Speaker #0

    Justement, tu parlais du courant dans la scène... changeant selon aller ou retour. On le sait, donc on le rappelle, il n'y avait pas eu de natation dans l'épreuve du test event pour le paratriathlon. Est-ce que vous aviez pu tester quand même la scène quelques jours avant à l'entraînement ?

  • Speaker #1

    On avait eu la reco pour le paratriathlon. Donc, si je ne dis plus de bêtises, c'était juste après la course masculine, je crois. Donc, on s'était mis à l'eau juste après eux. et donc moi j'avais eu la bonne idée de faire deux tours comme je fais d'habitude donc j'avais nagé 1500 mètres et en fait c'est une natation qui me plaît énormément puisque plus c'est dur et mieux ça me réussit je suis aujourd'hui un nageur plutôt aguerri et j'ai des grosses séances quasiment tous les jours donc voilà aujourd'hui ça ne me fait vraiment pas peur ce courant et au contraire je pense que ça pourra être un atout

  • Speaker #0

    vis-à-vis de mes adversaires donc j'ai hâte d'y être qui plus est déjà qu'on l'a dit tu assommes la concurrence dès la natation là t'as le moyen les moyens de leur mettre une claque je pense que ça je pense que ça on verra ça je pense que ça peut vraiment être assez sympa j'ai

  • Speaker #1

    hâte d'y être en tout cas ouais

  • Speaker #0

    tout à fait les pavés sur le vélo on l'a dit c'est plutôt un truc qui t'inquiète ou bon qui pleuvra pas en fait chaque course est différente,

  • Speaker #1

    chaque course a ses spécificités, c'en est une les pavés c'est pas la chose sur laquelle on est plus habitué à rouler mais voilà on est des triathlètes, on sait s'adapter on s'adaptera à la situation et ça l'a fait pour le test even donc Il y a forcément des petits risques supplémentaires sur les pavés. Le vélo se fait quand même vachement secouer. Il pourrait y avoir des problèmes de transmission. Il peut y avoir des chutes. Tant que le vélo ne sera pas posé dans le parc et qu'on part à un T2, il faudra être concentré. Je pense que c'est vraiment le mot, c'est concentration.

  • Speaker #0

    Tu vas chercher un deuxième titre paralympique consécutif, qui serait historique pour l'équipe de France déjà, et puis pour toi bien sûr, et un moment qui sera à part, puisque à Tokyo c'était un peu des Jeux spéciaux, un peu à huis clos avec la pandémie de coronavirus qui était à peine terminée, mais des Jeux sans public, sans grande ferveur populaire. Là à Paris ça va être le plein, en plus tu auras ta famille, tes amis.

  • Speaker #1

    ça va être vraiment très très particulier ah bah c'est une bombe à retardement cette course c'est exceptionnel c'est sûr que Tokyo c'était particulier maintenant nous on avait la chance d'être un sport d'extérieur donc on a eu des supporters on a eu du public sur la course de paratriathlon à Tokyo donc j'ai pas eu l'impression finalement d'avoir eu une course en mode Covid à Tokyo donc ça c'était plutôt le côté très positif de Tokyo maintenant bien sûr qu'entre Tokyo et Paris euh... la ferveur ne sera pas du tout la même. Je pense qu'aujourd'hui, ça, on ne peut pas le quantifier, on ne peut pas savoir le nombre de personnes qu'il pourra y avoir au bord des routes. mais c'est sûr que moi j'aurais ma famille qui sera là, j'aurais beaucoup d'amis, beaucoup de supporters, et j'ai envie forcément de les rendre fiers, donc bien sûr que cette médaille je la veux, je la convoite tellement, et bien sûr que si j'étais amené à être double champion paralympique de suite, oui quelque part j'écrirais encore un peu plus mon nom dans le palmarès et un peu dans l'histoire des Jeux, et dans l'histoire de l'équipe de France, donc voilà c'est pour tout ça que j'y crois, c'est pour tout ça que j'en veux, que je... me dépasse tous les jours, que je suis un athlète qui s'investit à 100% dans ce qu'il fait. Et quelque part, ça serait une belle récompense sur l'investissement, sur les absences familiales, sur tout ce qui englobe une carrière de haut niveau. Et voilà, on verra, ça reste du sport.

  • Speaker #0

    et voilà on verra il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme on dit bien sûr alors on le précise pour ceux qui ne le savent pas tu es basé à Rouen dans la région rouennaise toute la Normandie va débarquer à Paris pour toi ? c'est un peu ça le principe ?

  • Speaker #1

    je pense que c'est un peu ça le principe effectivement on a la chance en plus d'être finalement assez proche en termes géographiques de Paris donc Donc oui oui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui viendront me supporter le dimanche 1er septembre pour Alexandre III D'ailleurs si ceux qui ne savent pas quoi faire le dimanche 1er septembre qui nous écoutent Je les invite à prendre un moyen de locomotion, un vélo, une voiture, un train, peu importe Et de venir puisque encore une fois on a la chance d'avoir un sport hyper accessible On peut aller voir du triathlon et du paratriathlon gratuitement Il n'y a pas besoin de billets

  • Speaker #0

    C'est la meilleure sport oui

  • Speaker #1

    voilà donc du coup il n'y a pas de mauvaise raison pour ne pas venir voir du triathlon et donc voilà forcément j'espère que beaucoup de Français seront au rendez-vous pour nous pousser dans nos derniers retranchements et puis aller chercher des belles médailles puisqu'on a des gros objectifs de médailles, la délégation française. Et je sais qu'on a des beaux athlètes. Donc je le souhaite à beaucoup de pouvoir aller chercher les résultats. qu'ils espèrent.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Alors Alexis, tu t'entraînes beaucoup, tu as repris la compétition à Yokohama, on l'a dit il y a quelques jours, mais tu as sorti également un livre qui s'appelle La rage de vaincre. Alors le titre, on comprend un petit peu l'idée vers laquelle tu veux nous emmener dans ce livre, mais... Explique-nous un petit peu d'où est venue l'idée, pourquoi ce livre et qu'est-ce que tu en retiens, qu'est-ce qu'il faut en retenir avant de le lire, bien évidemment, les grandes lignes.

  • Speaker #1

    Ma rage de vaincre, de base, c'était destiné à mes enfants parce que je suis l'exemple que dans la vie, tout est possible. Grosso modo, si je veux résumer l'histoire, c'est l'histoire d'un mec qui a 24 ans, qui est maçon de Carleur et qui a beaucoup d'envie dans la vie quotidienne. Et malheureusement, il va subir un... Un grave accident de travail, il va se faire broyer la jambe par un engin de chantier. Voilà, c'est quelqu'un qui est passionné de sport et voilà. Il va se battre parce que c'est quelqu'un de déterminé et il va se battre pour sauver cette jambe. Il va avoir beaucoup, beaucoup d'opérations. Et puis finalement, trois ans plus tard, il va se rendre compte que cette jambe, c'est un fardeau. Cette jambe, oui, il a réussi à la sauver médicalement, mais ce n'est pas ce qu'il attend. Et finalement, il va demander à se faire amputer. Et de là, il va avoir... une phrase choc de sa femme sur un lit d'hôpital qui va lui dire, écoute, tu as l'opportunité de repartir de zéro, qu'est-ce que tu as toujours rêvé de faire ? Et bien en fait, moi, tout simplement, j'ai toujours rêvé d'être sportif de haut niveau, donc je me dis, c'est maintenant ou jamais, et pourquoi le triathlon ? Parce que justement, c'était un des plus beaux défis, et un des plus grands défis que je pouvais me mettre, c'était de repartir du bon pied, avec une prothèse, et... et voilà pourquoi le triathlon parce que c'est un des sports les plus exigeants c'est un des sports qui demande le plus de polyvalence et j'avais besoin à ce moment là de me prouver et de prouver aux gens que cette jambe partie finalement ça allait me rendre plus fort et que c'est pas ça qui allait en tout cas me rendre moins fort ça c'est sûr donc c'est l'histoire de tout ça résumé un petit peu et quelque part c'est un peu faire prendre conscience aux gens que dans la vie tout est possible malheureusement aussi en une fraction de seconde votre vie peut basculer Et voilà, avec un peu de détermination, beaucoup de travail, on est capable de réaliser de belles choses. Donc voilà, j'ai fait un petit résumé rapide de ce qu'il y a dans ce bouquin.

  • Speaker #0

    C'est ta vie, bien sûr, pour ceux qui ne l'auraient pas compris. Avec ce terrible accident, survenu à l'âge de 24 ans, amputation en 2013. Tu as parlé des opérations, je crois 25 opérations. En tout,

  • Speaker #1

    quasiment 40. C'était 25 en trois mois. Et après, il y a eu un gros parcours du combattant.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, incroyable, incroyable. Et alors, on le sait, pour ceux qui te connaissent depuis de nombreuses années, lorsque tu réponds à des interviews ou lorsque tu racontes un petit peu ta carrière et tes exploits, tu aimes avoir un maître mot, c'est de parler d'handicap, non, mais de différence te concernant.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Aujourd'hui, je pense que... Clairement si on parle que de sport, je suis capable de mettre la pâté à beaucoup beaucoup de triathlètes on va dire normaux. Donc voilà pourquoi moi aujourd'hui me considérer handicapé je pense pas. Maintenant effectivement la différence pourquoi parce que je le fais avec une prothèse en carbone. Mais finalement si on réfléchit un peu plus loin que le bout de notre nez, on se rend compte que la différence elle existe partout. Aujourd'hui moi j'ai beaucoup de respect pour toi mais à ce moment là on pourrait aussi traiter d'handicapé. Pourquoi parce que sur les yeux tu as des prothèses de vue. Et en fait on a banalisé ça en disant que c'est des lunettes, mais en fait des prothèses il en existe pour plein de choses, pour voir, pour écouter, etc., pour marcher. Et en fait pourquoi aujourd'hui on devrait plus considérer quelqu'un handicapé parce qu'il a une prothèse à la jambe alors qu'il a vis-à-vis de quelqu'un qui a une prothèse pour regarder. Voilà, en fait je pense que la différence elle existe partout et je trouve que le mot handicapé il est souvent un peu trop réducteur, un peu trop méchant on va dire. je le trouve un peu péjoratif et je le trouve plus adapté à la situation à notre société en 2024 en fait donc je pense que dans l'ère du temps les choses ont énormément changé et donc je pense qu'il est temps de changer aussi dans le dictionnaire ce mot là et je trouve que la différence finalement elle parle à tous et ça englobe plus de gens en fait il y a moins de c'est plus l'idée

  • Speaker #0

    C'est tout à fait l'idée, parler de différence plutôt que d'handicap, et à travers le livre La Rage de Vainque, c'est inspirer également les lecteurs, quelque part, quel que soit son parcours, chacun, chacune, quelle que soit sa vie, ou ses travers, ses tracas, c'est un peu ça aussi l'esprit.

  • Speaker #1

    C'est ça l'esprit, en fait, voilà, moi j'ai été victime d'un accident de travail, mais globalement on est tous amenés dans notre vie à rencontrer une difficulté. Ça peut être un accident, ça peut être une maladie, ça peut être une séparation, ça peut être un problème financier. Grosso modo, on est tous à un moment de notre vie amené à subir un moment un peu difficile. Et l'idée, c'est juste de faire prendre conscience que malheureusement, ça arrive à beaucoup de gens. Et dans ces situations-là, il ne faut pas avoir peur de s'entourer, de s'appuyer sur les autres. Parce que ça peut arriver à tout le monde. Finalement, quand vous êtes un peu au fond du trou, c'est difficile. Franchement, la vie est parfois très cruelle, mais elle est tellement belle que ça vaut le coup de la vivre et que de temps en temps, il faut savoir aussi passer par des moments difficiles. Pour prendre conscience aussi que justement, il y a des moments, des simples moments de la vie, c'est aussi les meilleurs. Et se retrouver un moment en famille, un vendredi soir pour faire une petite pause, un petit apéritif dinatoire ou un petit repas familial sympa devant la télé, ça vaut tout l'or du monde.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu as vécu, notamment avec cet accident à l'âge de 24 ans, bien sûr, assurément, te rend beaucoup plus fort mentalement pour te préparer, pour les compétitions, pour tout ce que tu vis en tant que champion que tu es.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr que ça m'a énormément endurci sur le caractère, ça m'a sûrement aussi énormément endurci sur la façon de voir les choses, sur la façon de voir la difficulté, sur l'appréhension de la douleur aussi, parce que globalement... quand on m'a posé la question de savoir quelle douleur j'avais pu avoir au moment de mon accident, c'est juste indéfinissable, c'est juste incantifiable, c'est monstrueux en fait, je ne pouvais même pas imaginer à quel point on pouvait avoir mal en fait, il n'y avait même pas de... je ne pensais même pas à ça en fait. Donc forcément toute cette connaissance de moi-même, toute cette énergie et tout ça, en fait ça m'a transformé, donc ça m'a transformé sur ce point-là, et ça m'a aussi transformé sur la vision de la vie en fait, voilà. toute la sphère différence entre guillemets tant que tu ne nous as pas connu tant que tu n'as pas subi un accident tout ce qui est les rapports à l'inclusion, les rapports à l'accessibilité tant que tu n'as jamais mis les fesses dans un fauteuil roulant tu ne sais pas ce que c'est c'est une ouverture d'esprit c'est une prise de conscience finalement et voilà je pense qu'il faut être passé par là ou en tout cas il faut connaître quelqu'un dans ces situations là pour se rendre compte que oui en fait On évolue énormément sur ces sujets-là, mais il y a encore beaucoup, beaucoup de travail. Et des gens comme moi, c'est un peu marteler ce message d'acceptation de la différence, de bienveillance aussi, parce que je pense qu'en ce moment, on a un vrai sujet de bienveillance autour des gens, finalement, dans la vie quotidienne. Je trouve qu'on a un peu perdu cette notion de bienveillance. Et voilà, en fait, c'est essayer juste de rappeler qu'à la base, on est humain et qu'on est censé tous aimer son prochain et aider son prochain, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va juste avant de se quitter revenir rapidement sur les Jeux paralympiques qui approchent. Sur le papier, tu seras peut-être que tu ne vas pas entendre ça, mais l'une des stars de l'équipe de France paralympique. Il y en aura d'autres, mais je pense que si ça va au bout comme on le souhaite et comme on l'espère et comme ça devrait se passer, tu devrais être l'une des stars de cette équipe de France. Ça va être important justement pour tout le mouvement paralympique. Cette équipe de France soit vue par le plus grand nombre, bien évidemment, parce que ce ne sera pas souvent le cas. Ce n'est pas souvent le cas. C'est déjà tous les quatre ans. Mais là, qui plus est, ce sera en France. Ce sera vraiment un moment charnière important.

  • Speaker #1

    C'est un moment unique. Et j'ai envie de dire, c'est même maintenant ou jamais qu'on peut marquer les esprits. Nous, équipe de France paralympique, j'en ai déjà parlé avec beaucoup d'athlètes, des collègues de l'équipe de France. Moi j'attends beaucoup de mes confrères on est attendu et en fait il faut qu'on réponde présent et quand je dis on doit répondre présent c'est qu'on doit en mettre plein les yeux au public sur nos performances donc moi j'en doute pas du tout qu'on a tous le couteau entre les dents et qu'on est prêt à donner le meilleur de nous même pour justement Comme je le disais, faire passer un palier sur...

  • Speaker #0

    sur ce que c'est que le parasport en France, à ce qu'on sorte des Jeux Paralympiques et qu'il y ait une vraie reconnaissance des athlètes paralympiques français, puisqu'aujourd'hui, si vous faites un sondage dans la rue, il n'y a quasiment pas un seul Français qui va être capable de vous donner un nom d'un athlète ou d'une athlète paralympique française. Donc on a une opportunité unique de faire un grand bond en avant. Et donc oui... Des athlètes comme moi, on a vraiment cette envie de pousser tout ça. J'espère énormément réussir mes jeux, puisque aujourd'hui je mets tout en avant pour que ça soit le cas. On verra bien, ça reste du sport, mais c'est sûr qu'on a une très belle délégation française et je n'en doute pas du tout sur la motivation de chacun. Finalement, je sais aussi que le public sera au rendez-vous parce qu'il y a France TV qui va proposer... de pouvoir vraiment suivre les compétitions en direct. Donc voilà, ça va être l'attraction du mois de septembre.

  • Speaker #1

    et franchement ça va être un truc de dingue et dans ta catégorie la PTS4 il y a la possibilité d'avoir un doublé puisqu'on rappelle à Yokohama

  • Speaker #0

    Pierre-Antoine Bell qui est habitué de t'accompagner sur les podiums elle l'a encore fait à Yokohama il y a quelques jours oui effectivement c'est sûr que on a une catégorie PTS4 qui est très très relevée et depuis deux ans donc on a Pierre-Antoine qui truste les podiums derrière moi c'est un très bel athlète et ça permet d'éviter de m'endormir et c'est une très bonne chose donc voilà écoute on verra ce que ça donnera mais ouais ouais moi je signe tout de suite si on peut faire un doublé et que moi je suis forcément sur la première marche moi ça me va très bien tu vois je trouve que l'or me va mieux que lui et je trouve que l'argent lui va bien voilà je suis pas assez on est habitué à vous voir dans cet ordre là voilà donc faut pas changer les bonnes habitudes exactement

  • Speaker #1

    Très bien Alexis, plein de bonnes choses dans la suite et la conclusion de ta préparation. Et puis bien sûr, rendez-vous le 1er septembre au niveau du pont Alexandre III, avec la tour Eiffel également qui va regarder ça du haut de ces 300 mètres. On espère qu'il y aura un beau spectacle, on espère que la fête sera belle. Et en tout cas, on est vraiment persuadé que tu vas préparer ça. de la plus belle des façons. On espère surtout que tout se passera bien pour toi jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. C'est sûr que la Tour Eiffel sera en toile de fond de cette course incroyable. Moi, je n'ai aucun doute sur cette réussite. Vous pouvez compter sur nous, athlètes français, pour donner le meilleur de nous-mêmes. Et ouais, ça va être un spectacle magique. Donc, je le dis encore, si vous ne savez pas quoi faire le dimanche 1er septembre, venez nous voir. Plus on est de fous, plus on rit. Et vous allez voir, vous allez en prendre plein les yeux parce que le paratriathlon, c'est vraiment un spectacle et du haut niveau. Donc, vous ne serez pas déçus. Vous ne perdrez pas votre dimanche matin.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, c'est un dimanche matin. Donc, c'est le week-end. Le week-end de rentrée. Bon, voilà. Il y a le moyen d'aller faire un petit détour par le centre de Paris pour voir ce beau spectacle. Ça ne dure pas très, très longtemps. Donc, franchement, ça vaut la peine. largement la peine de faire le petit détour par le pont Alexandre III. Merci beaucoup, Alexis. Plein de bonnes choses pour la suite. Et puis, bien sûr, on aura un œil très, très avisé. On te regardera de très, très près le 1er septembre prochain avec tout l'ensemble de l'équipe de France de Paratriathlon. A très, très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à vous. A bientôt. Merci.

  • Speaker #1

    Salut, Alexis. Ciao, ciao.

Description

Invaincu depuis 5 ans, Alexis hanquinquant nous partage son impatience de prendre le départ de Paris 🔥
Plongez dans l’univers d’Alexis, paratriathlète et auteur du livre « La Rage de vaincre » 👊
Alexis revient sur sa préparation et sur son entourage, qui lui permet d’être l’athlète qu’il est aujourd’hui ✨
Victime d’un accident du travail à 25 ans et aujourd’hui l’un des paratriathlètes les plus suivis, il ne nous parle pas de handicap, mais de différence. Et il vous explique pourquoi ⚡️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour un nouveau numéro du podcast Le Pape. Aujourd'hui, un numéro exceptionnel avec un invité exceptionnel, un énorme, superbe champion, Alexis Anquincan. Sextuple champion du monde de paratriathlon, champion paralympique en 2021 à Tokyo, on s'en souvient. Alexis est avec nous, il arrive juste, tout juste de Yokohama au Japon. où tout s'est très bien passé pour toi. Salut Alexis.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Très très bien. Et toi justement, tu es à peine revenu du Japon, avec encore une belle victoire à Yokohama. Raconte-nous déjà la première impression après cette étape qui était importante à quelques mois des Jeux, à quelques semaines des Jeux Paralympiques.

  • Speaker #1

    Oui, ça s'est super bien passé. Je suis très content. Le Japon, c'est vraiment un pays et une destination que j'affectionne partout. Tout particulièrement, c'est vraiment un endroit où je me sens vraiment très bien. Il y avait une grosse attente sur cette course-là, puisque j'avais pas couru depuis les Mondes l'année dernière à Pontevedra. Donc ça commençait à faire un petit peu long, ça faisait 7 mois que j'avais pas couru. Et donc il était temps de remettre la trifonction et de se retirer un peu sur l'organisme pour voir un petit peu où je pouvais me situer en 2024. et voilà c'est une belle victoire je suis content, il y a 2-3 petits aménagements à faire sur la course mais globalement la course est très bonne et ça fait du bien de reprendre la compétition

  • Speaker #0

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ça peut arriver on rappelle que tu es amputé d'une partie de la jambe droite jusqu'au genou et que donc tu évolues dans la catégorie PTS4 Voilà, depuis de nombreuses années, on l'a dit, avec un très très beau palmarès, même superbe, un sextuple champion du monde, champion paralympique. Tu l'as dit, Yokohama, c'était un rendez-vous important pour un peu faire le point à quelques semaines des Jeux paralympiques. Tout s'est bien passé, la course en elle-même s'est déroulée pour toi personnellement, comme tu l'attendais, où il y a vraiment des petits trucs encore à améliorer. C'est tenter que tu puisses encore améliorer des choses avant les Jeux de Paris.

  • Speaker #1

    Non, j'avais une grosse attente sur Yokohama puisque, si je ne dis pas de bêtises, logiquement, je pense qu'il y avait une très grosse start list à la base de cette course. Donc à quelque chose près, il y aura les mêmes athlètes au départ de la course de Paris, des Jeux Paralympiques de Paris. Donc voilà, c'était vraiment pour moi une course importante pour voir la concurrence, où est-ce qu'elle se situait en ce début d'année. et puis voilà oui bien sûr que tout n'a pas été parfait puisque quand ça fait sept mois que tu as pas fait de compétition ben voilà il ya deux trois petits deux trois petites secondes par ci par là qu'on était un petit peu perdu mais mais globalement voilà je suis très satisfait de mes chronos je suis en pleine forme voilà je pense que je valide un bon un bon un bel hiver et voilà du coup je suis je suis très très content de commencer l'année comme ça et bien sûr que maintenant j'ai hâte de me projeter vers les prochaines courses les prochaines semaines pour arriver très vite sur et en confiance sur les jeux paralympiques quoi alors justement ce sera quoi les prochaines étapes en attendant les jeux paralympiques écoute il ya pas mal de petites courses qui vont se rajouter d'ici les jeux voilà il me restera deux courses internationales donc Il y aura l'occasion de me rejauger deux fois avec mes concurrents. Il y aura une course à Besançon mi-juin. Et la dernière course, dernière World Series de l'année, c'est à Montréal le dernier week-end de juin. Donc voilà, c'est les deux dernières courses qui me permettront de voir un petit peu si finalement Yokohama était vraiment une très belle course et si finalement le niveau de mes adversaires reste à peu près le même. Et moi, si je suis capable d'essayer de re-augmenter un petit peu le curseur. de voyager un peu moins loin et de peaufiner tout ça. Donc voilà, forcément, on est dans la dernière ligne droite. Quand on est mi-mai, le gros gros du foncier a été fait. Et donc voilà, maintenant, on est sur l'excitation plus que sur les gros, gros entraînements. On a hâte d'y être.

  • Speaker #0

    Et oui, on a hâte d'y être et on a hâte de vous voir, de te voir, cette équipe de France de paratriathlon et puis également l'équipe de France de triathlon qui a brillé également à Yokohama, selon certains sorts un peu différents, C'est l'hiver pour les Français françaises ce week-end. Te concernant Alexis, au niveau de ta préparation, tu dis que Yokohama valide de belle façon la grosse prépa hivernale. Est-ce que tu as changé des choses cet hiver en vue de cette échéance paralympique qui t'attend ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas changé. Globalement, le fonctionnement reste toujours le même. Aujourd'hui, je suis un athlète qui commence à bien se connaître avec mon coach Nicolas Poulot. Ça fait quand même quelques années qu'on commence à bien se connaître. Finalement, on sait ce qui marche bien et forcément, on est sur le même fonctionnement. On n'a pas encore tout à fait mis tous les curseurs sur la dernière préparation des Jeux de Paris cet été. Donc, il nous reste à aller chercher des petites choses. Mais globalement... on a fait un très très bel hiver comme je l'ai dit et voilà je pense que on va monter en puissance encore un petit peu d'ici le 1er septembre et voilà c'est de bonne augure parce qu'on a un dernier stage estival aussi avec la fédération à Vichy, au Creps à Vichy donc on connait les installations on sait qu'on aura des superbes conditions dans cette dernière ligne droite du mois d'août pour être à la fois au vert à Vichy sans trop de sollicitations de part et d'autre et en même temps pouvoir bénéficier d'infrastructures de très très bonne qualité pour arriver à Paris en pleine forme en pleine force en compétition ça fait combien de temps que tu es un vaincu ?

  • Speaker #0

    pour que les gens se rendent compte un petit peu.

  • Speaker #1

    Je ne me rends pas trop compte. Je ne sais pas trop le genre de choses qui m'importent, mais je crois que ça doit être ma dernière défaite. Je crois que c'est sur le test event à Tokyo en août 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça remonte à 5 ans.

  • Speaker #1

    J'en ai fait deuxième.

  • Speaker #0

    Oui, deuxième en plus, excusez du peu. Justement là, la concurrence vis-à-vis de tes performances, vis-à-vis de ta suprématie, on peut parler de ça vraiment, puisque tu l'as dit, vaincu depuis 5 ans. Quel regard il porte sur tes performances ? Je ne sais pas si vous avez l'occasion d'en parler vraiment. Comment tu es vu comme l'archi-favori, mais peut-être pas que ?

  • Speaker #1

    C'est difficile. Moi, c'est sûr que je suis un gros bosseur. Et finalement, je ne regarde pas trop ce que les autres à côté font. Je ne suis pas forcément... Je ne sais pas réellement ce qu'il pense de moi. C'est sûr qu'aujourd'hui, je suis très content d'être dans cette position de favori. C'est un rôle et une position que j'ai façonné, que j'ai tout fait pour obtenir. Donc voilà, moi, c'est hyper excitant. Je sais qu'à chaque course, je suis l'homme à battre. Pour l'instant, je recule l'échéance un maximum. Mais voilà, c'est... les adversaires sont très très motivés j'ai des beaux athlètes en face de moi donc je ne me prends pas trop la tête la course reste une course et finalement moi je les aborde toujours de la meilleure façon c'est à dire que je ne prends jamais le départ d'une course en banalisant cette course j'ai beaucoup de respect pour les organisateurs pour les bénévoles et aussi pour mes adversaires donc voilà si un jour je dois être battu il faudra que ça soit mérité entre guillemets donc Je ne peux pas me permettre de prendre le départ d'une course si je ne suis pas à 100% avec une envie de la gagner. Ce n'est pas dans mon tempérament de... de ne pas avoir cette idée de gagner.

  • Speaker #0

    C'est évidemment cet esprit de compétiteur qu'on te connaît depuis maintenant de nombreuses années et qui te réussit parfaitement. Et à l'image également de ton investissement quotidien à l'entraînement, comment ça se passe concrètement les grosses semaines de préparation ? Comment tu arrives à équilibrer l'entraînement entre les trois sports que l'on connaît, natation, cyclisme et course à pied ?

  • Speaker #1

    J'ai la chance d'avoir forcément un employeur qui me laisse du temps pour me consacrer à 100% à ma discipline, à mon sport. Je suis un athlète qui a un train de vie un peu plus compliqué que certains, puisque j'ai aussi une vie de famille. Je suis marié, j'ai deux enfants, donc il faut concilier à la fois la préparation et la vie de famille. Je suis un athlète qui aujourd'hui a un fonctionnement... Grosso modo, j'enchaîne énormément mes journées d'entraînement. De 8h30 à 17h30, je vais avoir casé mes trois séances de natation, vélo-course à pied dans la journée, à peu près. Une semaine classique pour moi, c'est entre 25 et 30 heures d'entraînement. Ça représente à peu près 30 km de natation, environ 400 à vélo et une grosse cinquantaine de kilomètres à pied. Donc ça, c'est une semaine à peu près classique chez moi.

  • Speaker #0

    On a souvent l'habitude, que ce soit les triathlètes ou les paratriathlètes, de voir un petit peu les forces, les faiblesses de chacun, chacune. Toi, entre les trois épreuves, quelle est celle que tu préfères et celle que t'aimes le moins, on va dire, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Alors, forcément, quand on est triathlète, en tout cas, moi, j'ai la chance... de vraiment avoir un amour pour les trois disciplines voilà c'est vraiment j'ai pas forcément de points faibles aujourd'hui c'est aussi ma force finalement d'être assez polyvalent et non seulement d'aimer les trois et en plus d'être plutôt bon dans les trois donc ça c'est plutôt cool maintenant la discipline qui forcément est la plus facile ça reste la course à pied en termes de temps puisque sur une heure vous avez le besoin de jus de votre paire de baskets et vous allez avoir eu le temps de faire une très bonne séance et sur un investissement de temps qui est finalement assez court. La natation, c'est une heure et demie minimum de séance, sans compter le temps d'aller à la piscine et sans compter le temps de se changer, etc. Et le vélo, c'est minimum 2h, 2h30, voire 3h de temps pour une séance. Donc c'est sûr que le ratio, entre guillemets, de pouvoir... S'entraîner le plus facilement en triathlon, ça reste la course à pied, puisqu'il y a un impact qui est beaucoup plus court. Donc ça, c'est évident. Et moi c'est la discipline aujourd'hui qui me plaît le plus, ça reste je pense la natation puisque c'est aujourd'hui celle qui me permet d'avoir vraiment un cran d'avance sur mes adversaires et sur les triathlons classiques c'est là où j'arrive à vraiment faire des différences. C'était un point faible de base et c'est aujourd'hui un point fort.

  • Speaker #0

    En plus, c'est important parce que c'est la première épreuve des trois. Donc, c'est là où tu assommes la concurrence d'entrée.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, tu en as parlé tout à l'heure avec ton épouse et tes deux enfants. Cet esprit famille qui est autour de toi également, à tes côtés, qui te soutient, ça aussi, c'est un boost pour toi dans ta carrière professionnelle, bien sûr, mais surtout sportive.

  • Speaker #1

    C'est évident, c'est évident. Aujourd'hui... Alexis en quinquant, il franchit la ligne et il gagne, c'est bien, mais en fait, ça serait trop court de résumer ça à ma propre personne. Il y a tout un écosystème, un environnement autour de moi qui fait que je suis l'homme épanoui et l'athlète épanoui que je suis. Bien sûr, c'est ma femme et mes enfants qui me portent l'amour et qui... me font me dépasser tous les jours un peu plus pour qu'ils soient fiers de moi et pouvoir essayer de leur ramener des belles médailles. À côté, il y a mes entraîneurs, mon entraîneur Nicolas Poulot, il y a mon entraîneur national Nicolas Becker, qui façonne aussi la préparation au mieux pour que je sois dans les meilleures dispositions et que je sois le plus fort possible au rendez-vous. Il y a mon prothésiste, forcément, qui façonne mes prothèses pour que je sois bien dans mes pompes, si je puis dire. Donc voilà, il y a plein, plein de gens. Il y a mon kiné. Enfin, il y a plein de gens qui transitent autour de moi pour... être dans les meilleures dispositions possibles.

  • Speaker #0

    C'est important, bien sûr, ce qui te permet également d'évoluer dans les meilleures conditions. Et puis ensuite, bien sûr, il y a tout l'entraînement, la préparation dont tu as parlé, qui te permet de combiner le tout et d'obtenir les résultats que l'on connaît pour toi. Les Jeux paralympiques approchent à grands pas. Il y a eu le test event l'année dernière, au mois d'août, à Paris. Alors malheureusement, pour les paratriathlètes, il n'y a pas eu de natation à cause de la qualité de l'eau de la Seine. Qu'est-ce que tu as retenu de ce test-event il y a un peu moins d'un an, au mois d'août dernier à Paris ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'ai retenu ? Forcément que ce sera un événement magique, magistral. On a la possibilité pour la première fois d'avoir les Jeux Paralympiques en France et j'espère que ça permettra que ce soit un accélérateur de la promotion du parasport auprès des Français. Au niveau du paratriathlon, et au niveau du triathlon et paratriathlon, je pense que tous les athlètes sont unanimes à dire que ça sera la plus belle course de l'histoire des Jeux. Parce qu'en plein centre de Paris, avec des monuments autour de nous juste magiques, on va en prendre plein les yeux, les images vont être magiques. D'un point de vue compétition, oui, ça sera une compétition... difficile parce que ça commencera avec la natation avec le courant dans la Seine et voilà un courant favorable pour commencer et défavorable pour sortir de l'eau donc ça risque de faire des beaux écarts Un vélo urbain avec beaucoup de secteurs pavés, donc il faudra être prudent, il ne faudra pas faire n'importe quoi, encore plus si jamais la route est mouillée, humide. Et une course à pied qui finalement reste assez classique, mais globalement si on prend déjà les deux premières parties de course avec la natation et le vélo, il faudra être concentré, mais forcément il faudra être... aussi conquérant, puisque les adversaires le seront, donc il ne faudra pas s'endormir.

  • Speaker #0

    Justement, tu parlais du courant dans la scène... changeant selon aller ou retour. On le sait, donc on le rappelle, il n'y avait pas eu de natation dans l'épreuve du test event pour le paratriathlon. Est-ce que vous aviez pu tester quand même la scène quelques jours avant à l'entraînement ?

  • Speaker #1

    On avait eu la reco pour le paratriathlon. Donc, si je ne dis plus de bêtises, c'était juste après la course masculine, je crois. Donc, on s'était mis à l'eau juste après eux. et donc moi j'avais eu la bonne idée de faire deux tours comme je fais d'habitude donc j'avais nagé 1500 mètres et en fait c'est une natation qui me plaît énormément puisque plus c'est dur et mieux ça me réussit je suis aujourd'hui un nageur plutôt aguerri et j'ai des grosses séances quasiment tous les jours donc voilà aujourd'hui ça ne me fait vraiment pas peur ce courant et au contraire je pense que ça pourra être un atout

  • Speaker #0

    vis-à-vis de mes adversaires donc j'ai hâte d'y être qui plus est déjà qu'on l'a dit tu assommes la concurrence dès la natation là t'as le moyen les moyens de leur mettre une claque je pense que ça je pense que ça on verra ça je pense que ça peut vraiment être assez sympa j'ai

  • Speaker #1

    hâte d'y être en tout cas ouais

  • Speaker #0

    tout à fait les pavés sur le vélo on l'a dit c'est plutôt un truc qui t'inquiète ou bon qui pleuvra pas en fait chaque course est différente,

  • Speaker #1

    chaque course a ses spécificités, c'en est une les pavés c'est pas la chose sur laquelle on est plus habitué à rouler mais voilà on est des triathlètes, on sait s'adapter on s'adaptera à la situation et ça l'a fait pour le test even donc Il y a forcément des petits risques supplémentaires sur les pavés. Le vélo se fait quand même vachement secouer. Il pourrait y avoir des problèmes de transmission. Il peut y avoir des chutes. Tant que le vélo ne sera pas posé dans le parc et qu'on part à un T2, il faudra être concentré. Je pense que c'est vraiment le mot, c'est concentration.

  • Speaker #0

    Tu vas chercher un deuxième titre paralympique consécutif, qui serait historique pour l'équipe de France déjà, et puis pour toi bien sûr, et un moment qui sera à part, puisque à Tokyo c'était un peu des Jeux spéciaux, un peu à huis clos avec la pandémie de coronavirus qui était à peine terminée, mais des Jeux sans public, sans grande ferveur populaire. Là à Paris ça va être le plein, en plus tu auras ta famille, tes amis.

  • Speaker #1

    ça va être vraiment très très particulier ah bah c'est une bombe à retardement cette course c'est exceptionnel c'est sûr que Tokyo c'était particulier maintenant nous on avait la chance d'être un sport d'extérieur donc on a eu des supporters on a eu du public sur la course de paratriathlon à Tokyo donc j'ai pas eu l'impression finalement d'avoir eu une course en mode Covid à Tokyo donc ça c'était plutôt le côté très positif de Tokyo maintenant bien sûr qu'entre Tokyo et Paris euh... la ferveur ne sera pas du tout la même. Je pense qu'aujourd'hui, ça, on ne peut pas le quantifier, on ne peut pas savoir le nombre de personnes qu'il pourra y avoir au bord des routes. mais c'est sûr que moi j'aurais ma famille qui sera là, j'aurais beaucoup d'amis, beaucoup de supporters, et j'ai envie forcément de les rendre fiers, donc bien sûr que cette médaille je la veux, je la convoite tellement, et bien sûr que si j'étais amené à être double champion paralympique de suite, oui quelque part j'écrirais encore un peu plus mon nom dans le palmarès et un peu dans l'histoire des Jeux, et dans l'histoire de l'équipe de France, donc voilà c'est pour tout ça que j'y crois, c'est pour tout ça que j'en veux, que je... me dépasse tous les jours, que je suis un athlète qui s'investit à 100% dans ce qu'il fait. Et quelque part, ça serait une belle récompense sur l'investissement, sur les absences familiales, sur tout ce qui englobe une carrière de haut niveau. Et voilà, on verra, ça reste du sport.

  • Speaker #0

    et voilà on verra il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme on dit bien sûr alors on le précise pour ceux qui ne le savent pas tu es basé à Rouen dans la région rouennaise toute la Normandie va débarquer à Paris pour toi ? c'est un peu ça le principe ?

  • Speaker #1

    je pense que c'est un peu ça le principe effectivement on a la chance en plus d'être finalement assez proche en termes géographiques de Paris donc Donc oui oui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui viendront me supporter le dimanche 1er septembre pour Alexandre III D'ailleurs si ceux qui ne savent pas quoi faire le dimanche 1er septembre qui nous écoutent Je les invite à prendre un moyen de locomotion, un vélo, une voiture, un train, peu importe Et de venir puisque encore une fois on a la chance d'avoir un sport hyper accessible On peut aller voir du triathlon et du paratriathlon gratuitement Il n'y a pas besoin de billets

  • Speaker #0

    C'est la meilleure sport oui

  • Speaker #1

    voilà donc du coup il n'y a pas de mauvaise raison pour ne pas venir voir du triathlon et donc voilà forcément j'espère que beaucoup de Français seront au rendez-vous pour nous pousser dans nos derniers retranchements et puis aller chercher des belles médailles puisqu'on a des gros objectifs de médailles, la délégation française. Et je sais qu'on a des beaux athlètes. Donc je le souhaite à beaucoup de pouvoir aller chercher les résultats. qu'ils espèrent.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Alors Alexis, tu t'entraînes beaucoup, tu as repris la compétition à Yokohama, on l'a dit il y a quelques jours, mais tu as sorti également un livre qui s'appelle La rage de vaincre. Alors le titre, on comprend un petit peu l'idée vers laquelle tu veux nous emmener dans ce livre, mais... Explique-nous un petit peu d'où est venue l'idée, pourquoi ce livre et qu'est-ce que tu en retiens, qu'est-ce qu'il faut en retenir avant de le lire, bien évidemment, les grandes lignes.

  • Speaker #1

    Ma rage de vaincre, de base, c'était destiné à mes enfants parce que je suis l'exemple que dans la vie, tout est possible. Grosso modo, si je veux résumer l'histoire, c'est l'histoire d'un mec qui a 24 ans, qui est maçon de Carleur et qui a beaucoup d'envie dans la vie quotidienne. Et malheureusement, il va subir un... Un grave accident de travail, il va se faire broyer la jambe par un engin de chantier. Voilà, c'est quelqu'un qui est passionné de sport et voilà. Il va se battre parce que c'est quelqu'un de déterminé et il va se battre pour sauver cette jambe. Il va avoir beaucoup, beaucoup d'opérations. Et puis finalement, trois ans plus tard, il va se rendre compte que cette jambe, c'est un fardeau. Cette jambe, oui, il a réussi à la sauver médicalement, mais ce n'est pas ce qu'il attend. Et finalement, il va demander à se faire amputer. Et de là, il va avoir... une phrase choc de sa femme sur un lit d'hôpital qui va lui dire, écoute, tu as l'opportunité de repartir de zéro, qu'est-ce que tu as toujours rêvé de faire ? Et bien en fait, moi, tout simplement, j'ai toujours rêvé d'être sportif de haut niveau, donc je me dis, c'est maintenant ou jamais, et pourquoi le triathlon ? Parce que justement, c'était un des plus beaux défis, et un des plus grands défis que je pouvais me mettre, c'était de repartir du bon pied, avec une prothèse, et... et voilà pourquoi le triathlon parce que c'est un des sports les plus exigeants c'est un des sports qui demande le plus de polyvalence et j'avais besoin à ce moment là de me prouver et de prouver aux gens que cette jambe partie finalement ça allait me rendre plus fort et que c'est pas ça qui allait en tout cas me rendre moins fort ça c'est sûr donc c'est l'histoire de tout ça résumé un petit peu et quelque part c'est un peu faire prendre conscience aux gens que dans la vie tout est possible malheureusement aussi en une fraction de seconde votre vie peut basculer Et voilà, avec un peu de détermination, beaucoup de travail, on est capable de réaliser de belles choses. Donc voilà, j'ai fait un petit résumé rapide de ce qu'il y a dans ce bouquin.

  • Speaker #0

    C'est ta vie, bien sûr, pour ceux qui ne l'auraient pas compris. Avec ce terrible accident, survenu à l'âge de 24 ans, amputation en 2013. Tu as parlé des opérations, je crois 25 opérations. En tout,

  • Speaker #1

    quasiment 40. C'était 25 en trois mois. Et après, il y a eu un gros parcours du combattant.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, incroyable, incroyable. Et alors, on le sait, pour ceux qui te connaissent depuis de nombreuses années, lorsque tu réponds à des interviews ou lorsque tu racontes un petit peu ta carrière et tes exploits, tu aimes avoir un maître mot, c'est de parler d'handicap, non, mais de différence te concernant.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Aujourd'hui, je pense que... Clairement si on parle que de sport, je suis capable de mettre la pâté à beaucoup beaucoup de triathlètes on va dire normaux. Donc voilà pourquoi moi aujourd'hui me considérer handicapé je pense pas. Maintenant effectivement la différence pourquoi parce que je le fais avec une prothèse en carbone. Mais finalement si on réfléchit un peu plus loin que le bout de notre nez, on se rend compte que la différence elle existe partout. Aujourd'hui moi j'ai beaucoup de respect pour toi mais à ce moment là on pourrait aussi traiter d'handicapé. Pourquoi parce que sur les yeux tu as des prothèses de vue. Et en fait on a banalisé ça en disant que c'est des lunettes, mais en fait des prothèses il en existe pour plein de choses, pour voir, pour écouter, etc., pour marcher. Et en fait pourquoi aujourd'hui on devrait plus considérer quelqu'un handicapé parce qu'il a une prothèse à la jambe alors qu'il a vis-à-vis de quelqu'un qui a une prothèse pour regarder. Voilà, en fait je pense que la différence elle existe partout et je trouve que le mot handicapé il est souvent un peu trop réducteur, un peu trop méchant on va dire. je le trouve un peu péjoratif et je le trouve plus adapté à la situation à notre société en 2024 en fait donc je pense que dans l'ère du temps les choses ont énormément changé et donc je pense qu'il est temps de changer aussi dans le dictionnaire ce mot là et je trouve que la différence finalement elle parle à tous et ça englobe plus de gens en fait il y a moins de c'est plus l'idée

  • Speaker #0

    C'est tout à fait l'idée, parler de différence plutôt que d'handicap, et à travers le livre La Rage de Vainque, c'est inspirer également les lecteurs, quelque part, quel que soit son parcours, chacun, chacune, quelle que soit sa vie, ou ses travers, ses tracas, c'est un peu ça aussi l'esprit.

  • Speaker #1

    C'est ça l'esprit, en fait, voilà, moi j'ai été victime d'un accident de travail, mais globalement on est tous amenés dans notre vie à rencontrer une difficulté. Ça peut être un accident, ça peut être une maladie, ça peut être une séparation, ça peut être un problème financier. Grosso modo, on est tous à un moment de notre vie amené à subir un moment un peu difficile. Et l'idée, c'est juste de faire prendre conscience que malheureusement, ça arrive à beaucoup de gens. Et dans ces situations-là, il ne faut pas avoir peur de s'entourer, de s'appuyer sur les autres. Parce que ça peut arriver à tout le monde. Finalement, quand vous êtes un peu au fond du trou, c'est difficile. Franchement, la vie est parfois très cruelle, mais elle est tellement belle que ça vaut le coup de la vivre et que de temps en temps, il faut savoir aussi passer par des moments difficiles. Pour prendre conscience aussi que justement, il y a des moments, des simples moments de la vie, c'est aussi les meilleurs. Et se retrouver un moment en famille, un vendredi soir pour faire une petite pause, un petit apéritif dinatoire ou un petit repas familial sympa devant la télé, ça vaut tout l'or du monde.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu as vécu, notamment avec cet accident à l'âge de 24 ans, bien sûr, assurément, te rend beaucoup plus fort mentalement pour te préparer, pour les compétitions, pour tout ce que tu vis en tant que champion que tu es.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr que ça m'a énormément endurci sur le caractère, ça m'a sûrement aussi énormément endurci sur la façon de voir les choses, sur la façon de voir la difficulté, sur l'appréhension de la douleur aussi, parce que globalement... quand on m'a posé la question de savoir quelle douleur j'avais pu avoir au moment de mon accident, c'est juste indéfinissable, c'est juste incantifiable, c'est monstrueux en fait, je ne pouvais même pas imaginer à quel point on pouvait avoir mal en fait, il n'y avait même pas de... je ne pensais même pas à ça en fait. Donc forcément toute cette connaissance de moi-même, toute cette énergie et tout ça, en fait ça m'a transformé, donc ça m'a transformé sur ce point-là, et ça m'a aussi transformé sur la vision de la vie en fait, voilà. toute la sphère différence entre guillemets tant que tu ne nous as pas connu tant que tu n'as pas subi un accident tout ce qui est les rapports à l'inclusion, les rapports à l'accessibilité tant que tu n'as jamais mis les fesses dans un fauteuil roulant tu ne sais pas ce que c'est c'est une ouverture d'esprit c'est une prise de conscience finalement et voilà je pense qu'il faut être passé par là ou en tout cas il faut connaître quelqu'un dans ces situations là pour se rendre compte que oui en fait On évolue énormément sur ces sujets-là, mais il y a encore beaucoup, beaucoup de travail. Et des gens comme moi, c'est un peu marteler ce message d'acceptation de la différence, de bienveillance aussi, parce que je pense qu'en ce moment, on a un vrai sujet de bienveillance autour des gens, finalement, dans la vie quotidienne. Je trouve qu'on a un peu perdu cette notion de bienveillance. Et voilà, en fait, c'est essayer juste de rappeler qu'à la base, on est humain et qu'on est censé tous aimer son prochain et aider son prochain, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va juste avant de se quitter revenir rapidement sur les Jeux paralympiques qui approchent. Sur le papier, tu seras peut-être que tu ne vas pas entendre ça, mais l'une des stars de l'équipe de France paralympique. Il y en aura d'autres, mais je pense que si ça va au bout comme on le souhaite et comme on l'espère et comme ça devrait se passer, tu devrais être l'une des stars de cette équipe de France. Ça va être important justement pour tout le mouvement paralympique. Cette équipe de France soit vue par le plus grand nombre, bien évidemment, parce que ce ne sera pas souvent le cas. Ce n'est pas souvent le cas. C'est déjà tous les quatre ans. Mais là, qui plus est, ce sera en France. Ce sera vraiment un moment charnière important.

  • Speaker #1

    C'est un moment unique. Et j'ai envie de dire, c'est même maintenant ou jamais qu'on peut marquer les esprits. Nous, équipe de France paralympique, j'en ai déjà parlé avec beaucoup d'athlètes, des collègues de l'équipe de France. Moi j'attends beaucoup de mes confrères on est attendu et en fait il faut qu'on réponde présent et quand je dis on doit répondre présent c'est qu'on doit en mettre plein les yeux au public sur nos performances donc moi j'en doute pas du tout qu'on a tous le couteau entre les dents et qu'on est prêt à donner le meilleur de nous même pour justement Comme je le disais, faire passer un palier sur...

  • Speaker #0

    sur ce que c'est que le parasport en France, à ce qu'on sorte des Jeux Paralympiques et qu'il y ait une vraie reconnaissance des athlètes paralympiques français, puisqu'aujourd'hui, si vous faites un sondage dans la rue, il n'y a quasiment pas un seul Français qui va être capable de vous donner un nom d'un athlète ou d'une athlète paralympique française. Donc on a une opportunité unique de faire un grand bond en avant. Et donc oui... Des athlètes comme moi, on a vraiment cette envie de pousser tout ça. J'espère énormément réussir mes jeux, puisque aujourd'hui je mets tout en avant pour que ça soit le cas. On verra bien, ça reste du sport, mais c'est sûr qu'on a une très belle délégation française et je n'en doute pas du tout sur la motivation de chacun. Finalement, je sais aussi que le public sera au rendez-vous parce qu'il y a France TV qui va proposer... de pouvoir vraiment suivre les compétitions en direct. Donc voilà, ça va être l'attraction du mois de septembre.

  • Speaker #1

    et franchement ça va être un truc de dingue et dans ta catégorie la PTS4 il y a la possibilité d'avoir un doublé puisqu'on rappelle à Yokohama

  • Speaker #0

    Pierre-Antoine Bell qui est habitué de t'accompagner sur les podiums elle l'a encore fait à Yokohama il y a quelques jours oui effectivement c'est sûr que on a une catégorie PTS4 qui est très très relevée et depuis deux ans donc on a Pierre-Antoine qui truste les podiums derrière moi c'est un très bel athlète et ça permet d'éviter de m'endormir et c'est une très bonne chose donc voilà écoute on verra ce que ça donnera mais ouais ouais moi je signe tout de suite si on peut faire un doublé et que moi je suis forcément sur la première marche moi ça me va très bien tu vois je trouve que l'or me va mieux que lui et je trouve que l'argent lui va bien voilà je suis pas assez on est habitué à vous voir dans cet ordre là voilà donc faut pas changer les bonnes habitudes exactement

  • Speaker #1

    Très bien Alexis, plein de bonnes choses dans la suite et la conclusion de ta préparation. Et puis bien sûr, rendez-vous le 1er septembre au niveau du pont Alexandre III, avec la tour Eiffel également qui va regarder ça du haut de ces 300 mètres. On espère qu'il y aura un beau spectacle, on espère que la fête sera belle. Et en tout cas, on est vraiment persuadé que tu vas préparer ça. de la plus belle des façons. On espère surtout que tout se passera bien pour toi jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. C'est sûr que la Tour Eiffel sera en toile de fond de cette course incroyable. Moi, je n'ai aucun doute sur cette réussite. Vous pouvez compter sur nous, athlètes français, pour donner le meilleur de nous-mêmes. Et ouais, ça va être un spectacle magique. Donc, je le dis encore, si vous ne savez pas quoi faire le dimanche 1er septembre, venez nous voir. Plus on est de fous, plus on rit. Et vous allez voir, vous allez en prendre plein les yeux parce que le paratriathlon, c'est vraiment un spectacle et du haut niveau. Donc, vous ne serez pas déçus. Vous ne perdrez pas votre dimanche matin.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, c'est un dimanche matin. Donc, c'est le week-end. Le week-end de rentrée. Bon, voilà. Il y a le moyen d'aller faire un petit détour par le centre de Paris pour voir ce beau spectacle. Ça ne dure pas très, très longtemps. Donc, franchement, ça vaut la peine. largement la peine de faire le petit détour par le pont Alexandre III. Merci beaucoup, Alexis. Plein de bonnes choses pour la suite. Et puis, bien sûr, on aura un œil très, très avisé. On te regardera de très, très près le 1er septembre prochain avec tout l'ensemble de l'équipe de France de Paratriathlon. A très, très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à vous. A bientôt. Merci.

  • Speaker #1

    Salut, Alexis. Ciao, ciao.

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