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04. Samuel Nativel - Entrepreneur dans la construction cover
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Portrait Immo

04. Samuel Nativel - Entrepreneur dans la construction

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14min |17/04/2025
Play
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Description

Découvrez le portrait de Samuel Nativel, entrepreneur installé sur la Côte d'Azur depuis 2005 🏗️ Samuel a choisi la Côte d'Azur, réputée pour ses projets de construction de luxe, pour y lancer la Société de Constructions Mouginoise (SCM) en partenariat avec Sébastien Humbert. Samuel partagera sa vision sur l'entrepreneuriat dans le secteur du bâtiment : "On devient entrepreneur avec de l'expérience".


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Wassia sur Cannes Lérins Radio. Aujourd'hui, je vous présente une nouvelle émission qui s'appelle Portrait Immo. Portrait Immo a pour but de mettre en lumière les entreprises du BTP et dans le domaine de l'immobilier sur la Côte d'Azur. Et j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui M. Samuel Nativel. Bonjour Samuel.

  • Speaker #1

    Bonjour Wassia, merci de m'accueillir. C'est un grand plaisir pour moi et honoré d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci Samuel. Samuel, est-ce que tu peux nous parler un peu de toi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi je suis originaire de la Réunion, donc j'ai fait mes études à la Réunion en génie civil. Par la suite, je suis venu ici en métropole. J'avais ciblé volontairement la Côte d'Azur parce que c'était l'immobilier qui me plaisait. Et je suis venu faire un BTS en économie de la construction. Puis j'ai continué à Toulouse à faire une gestion de travaux pour PME, tout en visant de vouloir m'installer sur la Côte d'Azur, là, c'est le fief de la construction du luxe. Parce que la construction, ça veut tout dire, et pour beaucoup de gens, mais en tout cas, viser la villa de luxe, c'est un domaine auquel je savais qu'il y avait de la prospérité derrière. Nous sommes installés à Mougins, depuis 2005, ça fait quasiment 20 ans. Nous nous entourons de beaucoup d'artisans du secteur, on favorise les gens du bassin canois, on peut faire venir aussi des gens de pays limitrophes, italiens, espagnols, tout ça pour répondre aux besoins de notre clientèle.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est super. Dans ce cas-là, Samuel, maintenant que tu viens de nous expliquer, de nous parler un peu de toi et comment est-ce que tu es arrivé à ton poste, est-ce que tu peux nous dire ce qui t'a amené à devenir entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Alors, le désir d'entreprendre, je l'ai eu très jeune. On va dire depuis adolescent, j'ai mes parents qui construisaient à La Réunion, certes pas à la même échelle. On était plus sur de la construction, on va dire. des petites cases, mais j'étais toujours attentif à ce qui se passait dans le monde et surtout dans le milieu de la construction. Après, partir à l'étranger, ce n'était pas trop mon but. En revanche, la Métropole, ce n'était pas si loin. Donc, le désir d'entreprendre, ça a toujours été présent en moi. Et toutes mes études n'ont jamais été de manière... Ça a toujours été ciblé, étape par étape, mais pas... pour arriver à cette fin.

  • Speaker #0

    D'accord, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai commencé mon bac professionnel, pour certains, on pourrait croire que c'est une fin et que ce ne sont pas des longues études. À l'époque, on avait la chance de pouvoir continuer en BTS. Bon, il fallait avoir quand même un dossier un peu plus... assez généreux. Ensuite... Ensuite, travailler dans un groupe, parce qu'on ne devient pas entrepreneur avec des études, on devient entrepreneur avec de l'expérience. L'expérience, c'est d'abord travailler dans un groupe, donner le meilleur de soi dans un groupe, et ensuite, on peut tenter à espérer ouvrir une entreprise. Aujourd'hui, de toute manière, quelle banque prêterait à un jeune pour ouvrir une entreprise sans expérience, qui sort de l'école ? C'est quoi ? Quel client ferait confiance à quelqu'un qui est bardé de diplôme et qui n'a aucune expérience ? Je ne pense pas à grand monde.

  • Speaker #0

    La question se pose, oui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est là, on donne le meilleur dans une entreprise. On se fait connaître de la clientèle, on se fait connaître des partenaires, parce que pour ouvrir une entreprise, il faut avoir des partenaires qui suivent. Certes, le banquier est là, mais il faut que les partenaires soient là aussi. Et les clients derrière aussi. C'est en ayant une expérience dans une entreprise, bien sûr une entreprise qui a de la visibilité. On ne parle pas d'une entreprise auquel on serait cantonné à un boulot d'artisan. Sinon, dans ce cas-là, on veut être artisan. Mais si on veut être un dirigeant et développer une entreprise, Il faut de la visibilité et surtout, le maître mot, c'est le travail.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Le travail au service de sa clientèle et son professionnalisme. Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est déjà si je devais apporter, donner un peu mon expérience et surtout pour les jeunes à venir. Maintenant, ça fait déjà 20 ans, donc j'ai un petit peu d'expérience dans le secteur.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de votre expérience, quelles sont les valeurs qui sont véhiculées au sein de votre entreprise ?

  • Speaker #1

    La première des valeurs dans une entreprise, c'est le travail d'équipe. C'est essentiel. Vous pouvez être le meilleur dirigeant du monde si vous n'avez pas, dans votre équipe, une cohésion, il n'y aura l'effet attendu. C'est la première des valeurs. La deuxième des valeurs, si je pourrais dire, c'est d'avoir vraiment le parti pris pour le travail bien fait. Le client content, c'est la meilleure des publicités, malgré tout, aujourd'hui qu'on fait de la radio. La meilleure pub, c'est d'avoir un client content.

  • Speaker #0

    Oui. Qui vous recommande auprès de son réseau.

  • Speaker #1

    De son réseau, et généralement, là, il y a la confiance et après, on s'installe. Donc, ces deux valeurs-là, le travail bien fait, le travail d'équipe, voilà des valeurs au sein de mon entreprise qui sont très importantes.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Maintenant que vous venez de nous parler, Samuel, des valeurs qui vous véhiculent, qui véhiculent la réussite de votre entreprise. Quels sont les conseils, vous en avez un peu parlé déjà, que vous pouvez donner à des gens qui veulent entreprendre ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais tout à l'heure, bien sûr, c'est d'avoir une solide expérience dans une entreprise. Rarement, alors je parle en ce qui me concerne, le BTP. Rarement, on trouve une réussite de quelqu'un, quel que soit le niveau d'études, je veux dire des ingénieurs même, de sortir d'une école et de se mettre à son compte. Comment pouvez-vous avoir un réseau ? Je vais vous dire, le réseau, quand je parle de réseau, que ce soit le banquier pour avoir une crédibilité, que ce soit le fournisseur pour avoir une crédibilité, que ce soit le client toujours dans le domaine de la crédibilité, on a besoin de références. On a besoin de références. Si vos références sont à une très très bonne note lors de votre dernier examen, ça ne suffit pas. Ensuite vient un autre facteur. C'est la sélection des ouvriers. La sélection des ouvriers, pour ça, il faut avoir de l'expérience. Il faut savoir reconnaître un rendement d'un ouvrier. Et ça, on ne l'acquiert pas à l'école. On sait, on a des temps UT, on sait faire des calculs. Pour ça, on est très, très bon. Par contre, il faut... Je reviens sur une expérience en entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Oui, donc il faut vraiment prendre pas mal de... de facteurs en compte pour vraiment se prétendre à vouloir devenir chef d'entreprise. Et Samuel, dites-nous, quels sont les principaux facteurs de votre réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'on parle de la réussite il y a 20 ans, quand j'ai démarré, ou d'aujourd'hui ? Mais des deux. Alors, des deux. Alors, j'ai démarré il y a 20 ans, c'est très simple, je n'avais pas le choix. Je n'avais pas le choix de réussir parce que le peu d'économie que j'avais fait, Encore une fois, des banquiers qui ne suivent jamais au départ. Je n'avais pas le choix d'avoir le couteau entre les dents et de travailler énormément d'heures, et pas avoir de samedi-dimanche, et en fait pour avoir un salaire de smicard. Mais la boîte existait. Donc c'était ma boîte, je pouvais faire... Je pensais que j'étais rentable, mais en fait si je devais me payer de toutes mes heures, j'étais largement déficitaire. Par contre, ce que j'ai compris, c'est que cette méthode n'allait jamais me faire développer. Pourquoi ? Parce que ne pas être sur un chantier, malgré les diplômes que j'avais, avec deux ouvriers ou trois, pour contrôler, pour faire avancer, et pour avoir un travail fait, on ne peut pas être au four et au moulin. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui j'ai... Donc, j'ai existé pendant 16 années, mais j'ai compris que je n'allais pas être, alors je n'aime pas ce terme, riche, selon l'échelle de François Hollande. Qu'est-ce qui a fait que j'ai vite changé mon fusil d'épaule ? C'est d'une part, j'ai compris que j'étais souvent en sous-traitance, c'est-à-dire que je n'étais pas en marché direct avec les clients. Donc, je me suis dit, là, il y a une étape auquel je pourrais avoir une rentabilité bien plus importante, qui est sucrée au passage. Du coup, ce que j'ai fait, j'ai dit, on va faire comme tout le monde. Alors, si j'ai une référence, je ne sais pas si je dois la dire, parce qu'elle est quand même assez mitigée. C'est Bernard Tapie. Donc, je me suis dit, je vais m'entourer de gens compétents. Parce que je ne peux pas être bon partout. J'ai un diplôme d'économie de la construction, j'ai fait un peu de génie civil, et j'ai fait de la conduite de travaux. Par contre, ce n'est que trois domaines. Et dans ce que je veux faire, c'est un gros panel. Il faut être bon commercial, il faut être bon... technicien sur les chantiers, il faut être bon au bureau. Je lui ai dit, on va commencer par prendre le peu de trésorerie, c'est-à-dire deuxième remise en cause. Donc, on va prendre le peu d'économie que tu as, mais ça ne suffisait pas. Donc, on va cette fois-ci, comme j'ai pu avoir un peu de crédibilité avec un banquier, on va maintenant mettre sa tête sur le billot et on va emprunter. C'est là où j'ai pu concevoir une certaine trésorerie pour embaucher des gens compétents. Et donc là, après, bureau d'études en interne, chef de chantier conducteur de travaux en interne, directeur technique. Et moi, j'ai pu me consacrer uniquement à la commercialisation au niveau des clients.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de ça, comment avez-vous pu gérer Samuel ? L'équilibre entre la vie perso et la vie professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, vous mentirez. Alors, si j'ai des confrères qui nous écoutent, faites-moi passer le message. Un entrepreneur en bâtiment qui arrive à laisser tous ses tracas ou du moins toutes ses stratégies d'entreprise sur son paillasson devant sa maison, il me donne la recette. On apprend avec l'expérience. à gérer, à faire la part des choses, mais on ne peut pas se détacher totalement de son entreprise. Pour une raison simple, c'est déjà votre téléphone. Nous, on travaille avec une clientèle étrangère, puisque sur la côte d'Azur, si vous préférez faire du luxe, ce n'est pas forcément que des Français qui vous remplissent un carnet de commandes sur une année. C'est que déjà, D'une part, ils ont le décalage horaire. Sans parler de décalage horaire, ils n'ont peut-être pas la même culture qu'en France où le dimanche, c'est consacré famille. Pour décrocher, ce n'est pas évident. Quel est le point qui fait qu'on a l'équilibre ? C'est la famille. Si déjà vous avez chez vous une famille, souvent une compagne, une femme qui vous aide, qui vous fait redescendre un peu et qui vous fait ... Prendre conscience que, oh, stop, maintenant, 10 minutes, on est en famille. Et ça, on l'acquiert avec de l'expérience. On l'acquiert avec de l'expérience, tout ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, super. Merci, Samuel, de nous avoir présenté votre métier, votre parcours et comment est-ce que vous êtes devenu entrepreneur. En tout cas, comment vous essayez aussi d'avoir l'équilibre entre la vie perso et la vie pro, même si ce n'est pas toujours facile. Permettez-moi une dernière question. Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter de plus ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, de continuer, ça c'est un fait. Mais de plus, je pense que de plus, c'est de développer davantage. Développer davantage, une entreprise n'est pas faite pour stagner. Elle est faite pour développer. Et voilà, j'espère que dans quelques années, pas trop loin j'espère, je viens de vous voir, je dirais qu'aujourd'hui, c'est plus de 10 millions de chiffres qu'on fait, mais c'est 20 millions. Voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je note en me disant qu'on va vous réinviter dans quelques années pour voir le nouveau CA qui sera à l'ordre du jour. Et d'ici là, je souhaite à tout un chacun une excellente journée. Merci à vous, Samuel, d'avoir partagé ce plateau avec moi, avec Cannes Lérins Radio. Et je souhaite une excellente journée à tout un chacun. Merci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

Description

Découvrez le portrait de Samuel Nativel, entrepreneur installé sur la Côte d'Azur depuis 2005 🏗️ Samuel a choisi la Côte d'Azur, réputée pour ses projets de construction de luxe, pour y lancer la Société de Constructions Mouginoise (SCM) en partenariat avec Sébastien Humbert. Samuel partagera sa vision sur l'entrepreneuriat dans le secteur du bâtiment : "On devient entrepreneur avec de l'expérience".


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Wassia sur Cannes Lérins Radio. Aujourd'hui, je vous présente une nouvelle émission qui s'appelle Portrait Immo. Portrait Immo a pour but de mettre en lumière les entreprises du BTP et dans le domaine de l'immobilier sur la Côte d'Azur. Et j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui M. Samuel Nativel. Bonjour Samuel.

  • Speaker #1

    Bonjour Wassia, merci de m'accueillir. C'est un grand plaisir pour moi et honoré d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci Samuel. Samuel, est-ce que tu peux nous parler un peu de toi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi je suis originaire de la Réunion, donc j'ai fait mes études à la Réunion en génie civil. Par la suite, je suis venu ici en métropole. J'avais ciblé volontairement la Côte d'Azur parce que c'était l'immobilier qui me plaisait. Et je suis venu faire un BTS en économie de la construction. Puis j'ai continué à Toulouse à faire une gestion de travaux pour PME, tout en visant de vouloir m'installer sur la Côte d'Azur, là, c'est le fief de la construction du luxe. Parce que la construction, ça veut tout dire, et pour beaucoup de gens, mais en tout cas, viser la villa de luxe, c'est un domaine auquel je savais qu'il y avait de la prospérité derrière. Nous sommes installés à Mougins, depuis 2005, ça fait quasiment 20 ans. Nous nous entourons de beaucoup d'artisans du secteur, on favorise les gens du bassin canois, on peut faire venir aussi des gens de pays limitrophes, italiens, espagnols, tout ça pour répondre aux besoins de notre clientèle.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est super. Dans ce cas-là, Samuel, maintenant que tu viens de nous expliquer, de nous parler un peu de toi et comment est-ce que tu es arrivé à ton poste, est-ce que tu peux nous dire ce qui t'a amené à devenir entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Alors, le désir d'entreprendre, je l'ai eu très jeune. On va dire depuis adolescent, j'ai mes parents qui construisaient à La Réunion, certes pas à la même échelle. On était plus sur de la construction, on va dire. des petites cases, mais j'étais toujours attentif à ce qui se passait dans le monde et surtout dans le milieu de la construction. Après, partir à l'étranger, ce n'était pas trop mon but. En revanche, la Métropole, ce n'était pas si loin. Donc, le désir d'entreprendre, ça a toujours été présent en moi. Et toutes mes études n'ont jamais été de manière... Ça a toujours été ciblé, étape par étape, mais pas... pour arriver à cette fin.

  • Speaker #0

    D'accord, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai commencé mon bac professionnel, pour certains, on pourrait croire que c'est une fin et que ce ne sont pas des longues études. À l'époque, on avait la chance de pouvoir continuer en BTS. Bon, il fallait avoir quand même un dossier un peu plus... assez généreux. Ensuite... Ensuite, travailler dans un groupe, parce qu'on ne devient pas entrepreneur avec des études, on devient entrepreneur avec de l'expérience. L'expérience, c'est d'abord travailler dans un groupe, donner le meilleur de soi dans un groupe, et ensuite, on peut tenter à espérer ouvrir une entreprise. Aujourd'hui, de toute manière, quelle banque prêterait à un jeune pour ouvrir une entreprise sans expérience, qui sort de l'école ? C'est quoi ? Quel client ferait confiance à quelqu'un qui est bardé de diplôme et qui n'a aucune expérience ? Je ne pense pas à grand monde.

  • Speaker #0

    La question se pose, oui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est là, on donne le meilleur dans une entreprise. On se fait connaître de la clientèle, on se fait connaître des partenaires, parce que pour ouvrir une entreprise, il faut avoir des partenaires qui suivent. Certes, le banquier est là, mais il faut que les partenaires soient là aussi. Et les clients derrière aussi. C'est en ayant une expérience dans une entreprise, bien sûr une entreprise qui a de la visibilité. On ne parle pas d'une entreprise auquel on serait cantonné à un boulot d'artisan. Sinon, dans ce cas-là, on veut être artisan. Mais si on veut être un dirigeant et développer une entreprise, Il faut de la visibilité et surtout, le maître mot, c'est le travail.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Le travail au service de sa clientèle et son professionnalisme. Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est déjà si je devais apporter, donner un peu mon expérience et surtout pour les jeunes à venir. Maintenant, ça fait déjà 20 ans, donc j'ai un petit peu d'expérience dans le secteur.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de votre expérience, quelles sont les valeurs qui sont véhiculées au sein de votre entreprise ?

  • Speaker #1

    La première des valeurs dans une entreprise, c'est le travail d'équipe. C'est essentiel. Vous pouvez être le meilleur dirigeant du monde si vous n'avez pas, dans votre équipe, une cohésion, il n'y aura l'effet attendu. C'est la première des valeurs. La deuxième des valeurs, si je pourrais dire, c'est d'avoir vraiment le parti pris pour le travail bien fait. Le client content, c'est la meilleure des publicités, malgré tout, aujourd'hui qu'on fait de la radio. La meilleure pub, c'est d'avoir un client content.

  • Speaker #0

    Oui. Qui vous recommande auprès de son réseau.

  • Speaker #1

    De son réseau, et généralement, là, il y a la confiance et après, on s'installe. Donc, ces deux valeurs-là, le travail bien fait, le travail d'équipe, voilà des valeurs au sein de mon entreprise qui sont très importantes.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Maintenant que vous venez de nous parler, Samuel, des valeurs qui vous véhiculent, qui véhiculent la réussite de votre entreprise. Quels sont les conseils, vous en avez un peu parlé déjà, que vous pouvez donner à des gens qui veulent entreprendre ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais tout à l'heure, bien sûr, c'est d'avoir une solide expérience dans une entreprise. Rarement, alors je parle en ce qui me concerne, le BTP. Rarement, on trouve une réussite de quelqu'un, quel que soit le niveau d'études, je veux dire des ingénieurs même, de sortir d'une école et de se mettre à son compte. Comment pouvez-vous avoir un réseau ? Je vais vous dire, le réseau, quand je parle de réseau, que ce soit le banquier pour avoir une crédibilité, que ce soit le fournisseur pour avoir une crédibilité, que ce soit le client toujours dans le domaine de la crédibilité, on a besoin de références. On a besoin de références. Si vos références sont à une très très bonne note lors de votre dernier examen, ça ne suffit pas. Ensuite vient un autre facteur. C'est la sélection des ouvriers. La sélection des ouvriers, pour ça, il faut avoir de l'expérience. Il faut savoir reconnaître un rendement d'un ouvrier. Et ça, on ne l'acquiert pas à l'école. On sait, on a des temps UT, on sait faire des calculs. Pour ça, on est très, très bon. Par contre, il faut... Je reviens sur une expérience en entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Oui, donc il faut vraiment prendre pas mal de... de facteurs en compte pour vraiment se prétendre à vouloir devenir chef d'entreprise. Et Samuel, dites-nous, quels sont les principaux facteurs de votre réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'on parle de la réussite il y a 20 ans, quand j'ai démarré, ou d'aujourd'hui ? Mais des deux. Alors, des deux. Alors, j'ai démarré il y a 20 ans, c'est très simple, je n'avais pas le choix. Je n'avais pas le choix de réussir parce que le peu d'économie que j'avais fait, Encore une fois, des banquiers qui ne suivent jamais au départ. Je n'avais pas le choix d'avoir le couteau entre les dents et de travailler énormément d'heures, et pas avoir de samedi-dimanche, et en fait pour avoir un salaire de smicard. Mais la boîte existait. Donc c'était ma boîte, je pouvais faire... Je pensais que j'étais rentable, mais en fait si je devais me payer de toutes mes heures, j'étais largement déficitaire. Par contre, ce que j'ai compris, c'est que cette méthode n'allait jamais me faire développer. Pourquoi ? Parce que ne pas être sur un chantier, malgré les diplômes que j'avais, avec deux ouvriers ou trois, pour contrôler, pour faire avancer, et pour avoir un travail fait, on ne peut pas être au four et au moulin. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui j'ai... Donc, j'ai existé pendant 16 années, mais j'ai compris que je n'allais pas être, alors je n'aime pas ce terme, riche, selon l'échelle de François Hollande. Qu'est-ce qui a fait que j'ai vite changé mon fusil d'épaule ? C'est d'une part, j'ai compris que j'étais souvent en sous-traitance, c'est-à-dire que je n'étais pas en marché direct avec les clients. Donc, je me suis dit, là, il y a une étape auquel je pourrais avoir une rentabilité bien plus importante, qui est sucrée au passage. Du coup, ce que j'ai fait, j'ai dit, on va faire comme tout le monde. Alors, si j'ai une référence, je ne sais pas si je dois la dire, parce qu'elle est quand même assez mitigée. C'est Bernard Tapie. Donc, je me suis dit, je vais m'entourer de gens compétents. Parce que je ne peux pas être bon partout. J'ai un diplôme d'économie de la construction, j'ai fait un peu de génie civil, et j'ai fait de la conduite de travaux. Par contre, ce n'est que trois domaines. Et dans ce que je veux faire, c'est un gros panel. Il faut être bon commercial, il faut être bon... technicien sur les chantiers, il faut être bon au bureau. Je lui ai dit, on va commencer par prendre le peu de trésorerie, c'est-à-dire deuxième remise en cause. Donc, on va prendre le peu d'économie que tu as, mais ça ne suffisait pas. Donc, on va cette fois-ci, comme j'ai pu avoir un peu de crédibilité avec un banquier, on va maintenant mettre sa tête sur le billot et on va emprunter. C'est là où j'ai pu concevoir une certaine trésorerie pour embaucher des gens compétents. Et donc là, après, bureau d'études en interne, chef de chantier conducteur de travaux en interne, directeur technique. Et moi, j'ai pu me consacrer uniquement à la commercialisation au niveau des clients.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de ça, comment avez-vous pu gérer Samuel ? L'équilibre entre la vie perso et la vie professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, vous mentirez. Alors, si j'ai des confrères qui nous écoutent, faites-moi passer le message. Un entrepreneur en bâtiment qui arrive à laisser tous ses tracas ou du moins toutes ses stratégies d'entreprise sur son paillasson devant sa maison, il me donne la recette. On apprend avec l'expérience. à gérer, à faire la part des choses, mais on ne peut pas se détacher totalement de son entreprise. Pour une raison simple, c'est déjà votre téléphone. Nous, on travaille avec une clientèle étrangère, puisque sur la côte d'Azur, si vous préférez faire du luxe, ce n'est pas forcément que des Français qui vous remplissent un carnet de commandes sur une année. C'est que déjà, D'une part, ils ont le décalage horaire. Sans parler de décalage horaire, ils n'ont peut-être pas la même culture qu'en France où le dimanche, c'est consacré famille. Pour décrocher, ce n'est pas évident. Quel est le point qui fait qu'on a l'équilibre ? C'est la famille. Si déjà vous avez chez vous une famille, souvent une compagne, une femme qui vous aide, qui vous fait redescendre un peu et qui vous fait ... Prendre conscience que, oh, stop, maintenant, 10 minutes, on est en famille. Et ça, on l'acquiert avec de l'expérience. On l'acquiert avec de l'expérience, tout ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, super. Merci, Samuel, de nous avoir présenté votre métier, votre parcours et comment est-ce que vous êtes devenu entrepreneur. En tout cas, comment vous essayez aussi d'avoir l'équilibre entre la vie perso et la vie pro, même si ce n'est pas toujours facile. Permettez-moi une dernière question. Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter de plus ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, de continuer, ça c'est un fait. Mais de plus, je pense que de plus, c'est de développer davantage. Développer davantage, une entreprise n'est pas faite pour stagner. Elle est faite pour développer. Et voilà, j'espère que dans quelques années, pas trop loin j'espère, je viens de vous voir, je dirais qu'aujourd'hui, c'est plus de 10 millions de chiffres qu'on fait, mais c'est 20 millions. Voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je note en me disant qu'on va vous réinviter dans quelques années pour voir le nouveau CA qui sera à l'ordre du jour. Et d'ici là, je souhaite à tout un chacun une excellente journée. Merci à vous, Samuel, d'avoir partagé ce plateau avec moi, avec Cannes Lérins Radio. Et je souhaite une excellente journée à tout un chacun. Merci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Wassia sur Cannes Lérins Radio. Aujourd'hui, je vous présente une nouvelle émission qui s'appelle Portrait Immo. Portrait Immo a pour but de mettre en lumière les entreprises du BTP et dans le domaine de l'immobilier sur la Côte d'Azur. Et j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui M. Samuel Nativel. Bonjour Samuel.

  • Speaker #1

    Bonjour Wassia, merci de m'accueillir. C'est un grand plaisir pour moi et honoré d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci Samuel. Samuel, est-ce que tu peux nous parler un peu de toi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi je suis originaire de la Réunion, donc j'ai fait mes études à la Réunion en génie civil. Par la suite, je suis venu ici en métropole. J'avais ciblé volontairement la Côte d'Azur parce que c'était l'immobilier qui me plaisait. Et je suis venu faire un BTS en économie de la construction. Puis j'ai continué à Toulouse à faire une gestion de travaux pour PME, tout en visant de vouloir m'installer sur la Côte d'Azur, là, c'est le fief de la construction du luxe. Parce que la construction, ça veut tout dire, et pour beaucoup de gens, mais en tout cas, viser la villa de luxe, c'est un domaine auquel je savais qu'il y avait de la prospérité derrière. Nous sommes installés à Mougins, depuis 2005, ça fait quasiment 20 ans. Nous nous entourons de beaucoup d'artisans du secteur, on favorise les gens du bassin canois, on peut faire venir aussi des gens de pays limitrophes, italiens, espagnols, tout ça pour répondre aux besoins de notre clientèle.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est super. Dans ce cas-là, Samuel, maintenant que tu viens de nous expliquer, de nous parler un peu de toi et comment est-ce que tu es arrivé à ton poste, est-ce que tu peux nous dire ce qui t'a amené à devenir entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Alors, le désir d'entreprendre, je l'ai eu très jeune. On va dire depuis adolescent, j'ai mes parents qui construisaient à La Réunion, certes pas à la même échelle. On était plus sur de la construction, on va dire. des petites cases, mais j'étais toujours attentif à ce qui se passait dans le monde et surtout dans le milieu de la construction. Après, partir à l'étranger, ce n'était pas trop mon but. En revanche, la Métropole, ce n'était pas si loin. Donc, le désir d'entreprendre, ça a toujours été présent en moi. Et toutes mes études n'ont jamais été de manière... Ça a toujours été ciblé, étape par étape, mais pas... pour arriver à cette fin.

  • Speaker #0

    D'accord, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai commencé mon bac professionnel, pour certains, on pourrait croire que c'est une fin et que ce ne sont pas des longues études. À l'époque, on avait la chance de pouvoir continuer en BTS. Bon, il fallait avoir quand même un dossier un peu plus... assez généreux. Ensuite... Ensuite, travailler dans un groupe, parce qu'on ne devient pas entrepreneur avec des études, on devient entrepreneur avec de l'expérience. L'expérience, c'est d'abord travailler dans un groupe, donner le meilleur de soi dans un groupe, et ensuite, on peut tenter à espérer ouvrir une entreprise. Aujourd'hui, de toute manière, quelle banque prêterait à un jeune pour ouvrir une entreprise sans expérience, qui sort de l'école ? C'est quoi ? Quel client ferait confiance à quelqu'un qui est bardé de diplôme et qui n'a aucune expérience ? Je ne pense pas à grand monde.

  • Speaker #0

    La question se pose, oui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est là, on donne le meilleur dans une entreprise. On se fait connaître de la clientèle, on se fait connaître des partenaires, parce que pour ouvrir une entreprise, il faut avoir des partenaires qui suivent. Certes, le banquier est là, mais il faut que les partenaires soient là aussi. Et les clients derrière aussi. C'est en ayant une expérience dans une entreprise, bien sûr une entreprise qui a de la visibilité. On ne parle pas d'une entreprise auquel on serait cantonné à un boulot d'artisan. Sinon, dans ce cas-là, on veut être artisan. Mais si on veut être un dirigeant et développer une entreprise, Il faut de la visibilité et surtout, le maître mot, c'est le travail.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Le travail au service de sa clientèle et son professionnalisme. Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est déjà si je devais apporter, donner un peu mon expérience et surtout pour les jeunes à venir. Maintenant, ça fait déjà 20 ans, donc j'ai un petit peu d'expérience dans le secteur.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de votre expérience, quelles sont les valeurs qui sont véhiculées au sein de votre entreprise ?

  • Speaker #1

    La première des valeurs dans une entreprise, c'est le travail d'équipe. C'est essentiel. Vous pouvez être le meilleur dirigeant du monde si vous n'avez pas, dans votre équipe, une cohésion, il n'y aura l'effet attendu. C'est la première des valeurs. La deuxième des valeurs, si je pourrais dire, c'est d'avoir vraiment le parti pris pour le travail bien fait. Le client content, c'est la meilleure des publicités, malgré tout, aujourd'hui qu'on fait de la radio. La meilleure pub, c'est d'avoir un client content.

  • Speaker #0

    Oui. Qui vous recommande auprès de son réseau.

  • Speaker #1

    De son réseau, et généralement, là, il y a la confiance et après, on s'installe. Donc, ces deux valeurs-là, le travail bien fait, le travail d'équipe, voilà des valeurs au sein de mon entreprise qui sont très importantes.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Maintenant que vous venez de nous parler, Samuel, des valeurs qui vous véhiculent, qui véhiculent la réussite de votre entreprise. Quels sont les conseils, vous en avez un peu parlé déjà, que vous pouvez donner à des gens qui veulent entreprendre ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais tout à l'heure, bien sûr, c'est d'avoir une solide expérience dans une entreprise. Rarement, alors je parle en ce qui me concerne, le BTP. Rarement, on trouve une réussite de quelqu'un, quel que soit le niveau d'études, je veux dire des ingénieurs même, de sortir d'une école et de se mettre à son compte. Comment pouvez-vous avoir un réseau ? Je vais vous dire, le réseau, quand je parle de réseau, que ce soit le banquier pour avoir une crédibilité, que ce soit le fournisseur pour avoir une crédibilité, que ce soit le client toujours dans le domaine de la crédibilité, on a besoin de références. On a besoin de références. Si vos références sont à une très très bonne note lors de votre dernier examen, ça ne suffit pas. Ensuite vient un autre facteur. C'est la sélection des ouvriers. La sélection des ouvriers, pour ça, il faut avoir de l'expérience. Il faut savoir reconnaître un rendement d'un ouvrier. Et ça, on ne l'acquiert pas à l'école. On sait, on a des temps UT, on sait faire des calculs. Pour ça, on est très, très bon. Par contre, il faut... Je reviens sur une expérience en entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Oui, donc il faut vraiment prendre pas mal de... de facteurs en compte pour vraiment se prétendre à vouloir devenir chef d'entreprise. Et Samuel, dites-nous, quels sont les principaux facteurs de votre réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'on parle de la réussite il y a 20 ans, quand j'ai démarré, ou d'aujourd'hui ? Mais des deux. Alors, des deux. Alors, j'ai démarré il y a 20 ans, c'est très simple, je n'avais pas le choix. Je n'avais pas le choix de réussir parce que le peu d'économie que j'avais fait, Encore une fois, des banquiers qui ne suivent jamais au départ. Je n'avais pas le choix d'avoir le couteau entre les dents et de travailler énormément d'heures, et pas avoir de samedi-dimanche, et en fait pour avoir un salaire de smicard. Mais la boîte existait. Donc c'était ma boîte, je pouvais faire... Je pensais que j'étais rentable, mais en fait si je devais me payer de toutes mes heures, j'étais largement déficitaire. Par contre, ce que j'ai compris, c'est que cette méthode n'allait jamais me faire développer. Pourquoi ? Parce que ne pas être sur un chantier, malgré les diplômes que j'avais, avec deux ouvriers ou trois, pour contrôler, pour faire avancer, et pour avoir un travail fait, on ne peut pas être au four et au moulin. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui j'ai... Donc, j'ai existé pendant 16 années, mais j'ai compris que je n'allais pas être, alors je n'aime pas ce terme, riche, selon l'échelle de François Hollande. Qu'est-ce qui a fait que j'ai vite changé mon fusil d'épaule ? C'est d'une part, j'ai compris que j'étais souvent en sous-traitance, c'est-à-dire que je n'étais pas en marché direct avec les clients. Donc, je me suis dit, là, il y a une étape auquel je pourrais avoir une rentabilité bien plus importante, qui est sucrée au passage. Du coup, ce que j'ai fait, j'ai dit, on va faire comme tout le monde. Alors, si j'ai une référence, je ne sais pas si je dois la dire, parce qu'elle est quand même assez mitigée. C'est Bernard Tapie. Donc, je me suis dit, je vais m'entourer de gens compétents. Parce que je ne peux pas être bon partout. J'ai un diplôme d'économie de la construction, j'ai fait un peu de génie civil, et j'ai fait de la conduite de travaux. Par contre, ce n'est que trois domaines. Et dans ce que je veux faire, c'est un gros panel. Il faut être bon commercial, il faut être bon... technicien sur les chantiers, il faut être bon au bureau. Je lui ai dit, on va commencer par prendre le peu de trésorerie, c'est-à-dire deuxième remise en cause. Donc, on va prendre le peu d'économie que tu as, mais ça ne suffisait pas. Donc, on va cette fois-ci, comme j'ai pu avoir un peu de crédibilité avec un banquier, on va maintenant mettre sa tête sur le billot et on va emprunter. C'est là où j'ai pu concevoir une certaine trésorerie pour embaucher des gens compétents. Et donc là, après, bureau d'études en interne, chef de chantier conducteur de travaux en interne, directeur technique. Et moi, j'ai pu me consacrer uniquement à la commercialisation au niveau des clients.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de ça, comment avez-vous pu gérer Samuel ? L'équilibre entre la vie perso et la vie professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, vous mentirez. Alors, si j'ai des confrères qui nous écoutent, faites-moi passer le message. Un entrepreneur en bâtiment qui arrive à laisser tous ses tracas ou du moins toutes ses stratégies d'entreprise sur son paillasson devant sa maison, il me donne la recette. On apprend avec l'expérience. à gérer, à faire la part des choses, mais on ne peut pas se détacher totalement de son entreprise. Pour une raison simple, c'est déjà votre téléphone. Nous, on travaille avec une clientèle étrangère, puisque sur la côte d'Azur, si vous préférez faire du luxe, ce n'est pas forcément que des Français qui vous remplissent un carnet de commandes sur une année. C'est que déjà, D'une part, ils ont le décalage horaire. Sans parler de décalage horaire, ils n'ont peut-être pas la même culture qu'en France où le dimanche, c'est consacré famille. Pour décrocher, ce n'est pas évident. Quel est le point qui fait qu'on a l'équilibre ? C'est la famille. Si déjà vous avez chez vous une famille, souvent une compagne, une femme qui vous aide, qui vous fait redescendre un peu et qui vous fait ... Prendre conscience que, oh, stop, maintenant, 10 minutes, on est en famille. Et ça, on l'acquiert avec de l'expérience. On l'acquiert avec de l'expérience, tout ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, super. Merci, Samuel, de nous avoir présenté votre métier, votre parcours et comment est-ce que vous êtes devenu entrepreneur. En tout cas, comment vous essayez aussi d'avoir l'équilibre entre la vie perso et la vie pro, même si ce n'est pas toujours facile. Permettez-moi une dernière question. Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter de plus ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, de continuer, ça c'est un fait. Mais de plus, je pense que de plus, c'est de développer davantage. Développer davantage, une entreprise n'est pas faite pour stagner. Elle est faite pour développer. Et voilà, j'espère que dans quelques années, pas trop loin j'espère, je viens de vous voir, je dirais qu'aujourd'hui, c'est plus de 10 millions de chiffres qu'on fait, mais c'est 20 millions. Voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je note en me disant qu'on va vous réinviter dans quelques années pour voir le nouveau CA qui sera à l'ordre du jour. Et d'ici là, je souhaite à tout un chacun une excellente journée. Merci à vous, Samuel, d'avoir partagé ce plateau avec moi, avec Cannes Lérins Radio. Et je souhaite une excellente journée à tout un chacun. Merci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

Description

Découvrez le portrait de Samuel Nativel, entrepreneur installé sur la Côte d'Azur depuis 2005 🏗️ Samuel a choisi la Côte d'Azur, réputée pour ses projets de construction de luxe, pour y lancer la Société de Constructions Mouginoise (SCM) en partenariat avec Sébastien Humbert. Samuel partagera sa vision sur l'entrepreneuriat dans le secteur du bâtiment : "On devient entrepreneur avec de l'expérience".


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Wassia sur Cannes Lérins Radio. Aujourd'hui, je vous présente une nouvelle émission qui s'appelle Portrait Immo. Portrait Immo a pour but de mettre en lumière les entreprises du BTP et dans le domaine de l'immobilier sur la Côte d'Azur. Et j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui M. Samuel Nativel. Bonjour Samuel.

  • Speaker #1

    Bonjour Wassia, merci de m'accueillir. C'est un grand plaisir pour moi et honoré d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci Samuel. Samuel, est-ce que tu peux nous parler un peu de toi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi je suis originaire de la Réunion, donc j'ai fait mes études à la Réunion en génie civil. Par la suite, je suis venu ici en métropole. J'avais ciblé volontairement la Côte d'Azur parce que c'était l'immobilier qui me plaisait. Et je suis venu faire un BTS en économie de la construction. Puis j'ai continué à Toulouse à faire une gestion de travaux pour PME, tout en visant de vouloir m'installer sur la Côte d'Azur, là, c'est le fief de la construction du luxe. Parce que la construction, ça veut tout dire, et pour beaucoup de gens, mais en tout cas, viser la villa de luxe, c'est un domaine auquel je savais qu'il y avait de la prospérité derrière. Nous sommes installés à Mougins, depuis 2005, ça fait quasiment 20 ans. Nous nous entourons de beaucoup d'artisans du secteur, on favorise les gens du bassin canois, on peut faire venir aussi des gens de pays limitrophes, italiens, espagnols, tout ça pour répondre aux besoins de notre clientèle.

  • Speaker #0

    Très bien, c'est super. Dans ce cas-là, Samuel, maintenant que tu viens de nous expliquer, de nous parler un peu de toi et comment est-ce que tu es arrivé à ton poste, est-ce que tu peux nous dire ce qui t'a amené à devenir entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Alors, le désir d'entreprendre, je l'ai eu très jeune. On va dire depuis adolescent, j'ai mes parents qui construisaient à La Réunion, certes pas à la même échelle. On était plus sur de la construction, on va dire. des petites cases, mais j'étais toujours attentif à ce qui se passait dans le monde et surtout dans le milieu de la construction. Après, partir à l'étranger, ce n'était pas trop mon but. En revanche, la Métropole, ce n'était pas si loin. Donc, le désir d'entreprendre, ça a toujours été présent en moi. Et toutes mes études n'ont jamais été de manière... Ça a toujours été ciblé, étape par étape, mais pas... pour arriver à cette fin.

  • Speaker #0

    D'accord, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai commencé mon bac professionnel, pour certains, on pourrait croire que c'est une fin et que ce ne sont pas des longues études. À l'époque, on avait la chance de pouvoir continuer en BTS. Bon, il fallait avoir quand même un dossier un peu plus... assez généreux. Ensuite... Ensuite, travailler dans un groupe, parce qu'on ne devient pas entrepreneur avec des études, on devient entrepreneur avec de l'expérience. L'expérience, c'est d'abord travailler dans un groupe, donner le meilleur de soi dans un groupe, et ensuite, on peut tenter à espérer ouvrir une entreprise. Aujourd'hui, de toute manière, quelle banque prêterait à un jeune pour ouvrir une entreprise sans expérience, qui sort de l'école ? C'est quoi ? Quel client ferait confiance à quelqu'un qui est bardé de diplôme et qui n'a aucune expérience ? Je ne pense pas à grand monde.

  • Speaker #0

    La question se pose, oui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est là, on donne le meilleur dans une entreprise. On se fait connaître de la clientèle, on se fait connaître des partenaires, parce que pour ouvrir une entreprise, il faut avoir des partenaires qui suivent. Certes, le banquier est là, mais il faut que les partenaires soient là aussi. Et les clients derrière aussi. C'est en ayant une expérience dans une entreprise, bien sûr une entreprise qui a de la visibilité. On ne parle pas d'une entreprise auquel on serait cantonné à un boulot d'artisan. Sinon, dans ce cas-là, on veut être artisan. Mais si on veut être un dirigeant et développer une entreprise, Il faut de la visibilité et surtout, le maître mot, c'est le travail.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Le travail au service de sa clientèle et son professionnalisme. Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est déjà si je devais apporter, donner un peu mon expérience et surtout pour les jeunes à venir. Maintenant, ça fait déjà 20 ans, donc j'ai un petit peu d'expérience dans le secteur.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de votre expérience, quelles sont les valeurs qui sont véhiculées au sein de votre entreprise ?

  • Speaker #1

    La première des valeurs dans une entreprise, c'est le travail d'équipe. C'est essentiel. Vous pouvez être le meilleur dirigeant du monde si vous n'avez pas, dans votre équipe, une cohésion, il n'y aura l'effet attendu. C'est la première des valeurs. La deuxième des valeurs, si je pourrais dire, c'est d'avoir vraiment le parti pris pour le travail bien fait. Le client content, c'est la meilleure des publicités, malgré tout, aujourd'hui qu'on fait de la radio. La meilleure pub, c'est d'avoir un client content.

  • Speaker #0

    Oui. Qui vous recommande auprès de son réseau.

  • Speaker #1

    De son réseau, et généralement, là, il y a la confiance et après, on s'installe. Donc, ces deux valeurs-là, le travail bien fait, le travail d'équipe, voilà des valeurs au sein de mon entreprise qui sont très importantes.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Maintenant que vous venez de nous parler, Samuel, des valeurs qui vous véhiculent, qui véhiculent la réussite de votre entreprise. Quels sont les conseils, vous en avez un peu parlé déjà, que vous pouvez donner à des gens qui veulent entreprendre ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais tout à l'heure, bien sûr, c'est d'avoir une solide expérience dans une entreprise. Rarement, alors je parle en ce qui me concerne, le BTP. Rarement, on trouve une réussite de quelqu'un, quel que soit le niveau d'études, je veux dire des ingénieurs même, de sortir d'une école et de se mettre à son compte. Comment pouvez-vous avoir un réseau ? Je vais vous dire, le réseau, quand je parle de réseau, que ce soit le banquier pour avoir une crédibilité, que ce soit le fournisseur pour avoir une crédibilité, que ce soit le client toujours dans le domaine de la crédibilité, on a besoin de références. On a besoin de références. Si vos références sont à une très très bonne note lors de votre dernier examen, ça ne suffit pas. Ensuite vient un autre facteur. C'est la sélection des ouvriers. La sélection des ouvriers, pour ça, il faut avoir de l'expérience. Il faut savoir reconnaître un rendement d'un ouvrier. Et ça, on ne l'acquiert pas à l'école. On sait, on a des temps UT, on sait faire des calculs. Pour ça, on est très, très bon. Par contre, il faut... Je reviens sur une expérience en entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Oui, donc il faut vraiment prendre pas mal de... de facteurs en compte pour vraiment se prétendre à vouloir devenir chef d'entreprise. Et Samuel, dites-nous, quels sont les principaux facteurs de votre réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'on parle de la réussite il y a 20 ans, quand j'ai démarré, ou d'aujourd'hui ? Mais des deux. Alors, des deux. Alors, j'ai démarré il y a 20 ans, c'est très simple, je n'avais pas le choix. Je n'avais pas le choix de réussir parce que le peu d'économie que j'avais fait, Encore une fois, des banquiers qui ne suivent jamais au départ. Je n'avais pas le choix d'avoir le couteau entre les dents et de travailler énormément d'heures, et pas avoir de samedi-dimanche, et en fait pour avoir un salaire de smicard. Mais la boîte existait. Donc c'était ma boîte, je pouvais faire... Je pensais que j'étais rentable, mais en fait si je devais me payer de toutes mes heures, j'étais largement déficitaire. Par contre, ce que j'ai compris, c'est que cette méthode n'allait jamais me faire développer. Pourquoi ? Parce que ne pas être sur un chantier, malgré les diplômes que j'avais, avec deux ouvriers ou trois, pour contrôler, pour faire avancer, et pour avoir un travail fait, on ne peut pas être au four et au moulin. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui j'ai... Donc, j'ai existé pendant 16 années, mais j'ai compris que je n'allais pas être, alors je n'aime pas ce terme, riche, selon l'échelle de François Hollande. Qu'est-ce qui a fait que j'ai vite changé mon fusil d'épaule ? C'est d'une part, j'ai compris que j'étais souvent en sous-traitance, c'est-à-dire que je n'étais pas en marché direct avec les clients. Donc, je me suis dit, là, il y a une étape auquel je pourrais avoir une rentabilité bien plus importante, qui est sucrée au passage. Du coup, ce que j'ai fait, j'ai dit, on va faire comme tout le monde. Alors, si j'ai une référence, je ne sais pas si je dois la dire, parce qu'elle est quand même assez mitigée. C'est Bernard Tapie. Donc, je me suis dit, je vais m'entourer de gens compétents. Parce que je ne peux pas être bon partout. J'ai un diplôme d'économie de la construction, j'ai fait un peu de génie civil, et j'ai fait de la conduite de travaux. Par contre, ce n'est que trois domaines. Et dans ce que je veux faire, c'est un gros panel. Il faut être bon commercial, il faut être bon... technicien sur les chantiers, il faut être bon au bureau. Je lui ai dit, on va commencer par prendre le peu de trésorerie, c'est-à-dire deuxième remise en cause. Donc, on va prendre le peu d'économie que tu as, mais ça ne suffisait pas. Donc, on va cette fois-ci, comme j'ai pu avoir un peu de crédibilité avec un banquier, on va maintenant mettre sa tête sur le billot et on va emprunter. C'est là où j'ai pu concevoir une certaine trésorerie pour embaucher des gens compétents. Et donc là, après, bureau d'études en interne, chef de chantier conducteur de travaux en interne, directeur technique. Et moi, j'ai pu me consacrer uniquement à la commercialisation au niveau des clients.

  • Speaker #0

    Super. En parlant de ça, comment avez-vous pu gérer Samuel ? L'équilibre entre la vie perso et la vie professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, vous mentirez. Alors, si j'ai des confrères qui nous écoutent, faites-moi passer le message. Un entrepreneur en bâtiment qui arrive à laisser tous ses tracas ou du moins toutes ses stratégies d'entreprise sur son paillasson devant sa maison, il me donne la recette. On apprend avec l'expérience. à gérer, à faire la part des choses, mais on ne peut pas se détacher totalement de son entreprise. Pour une raison simple, c'est déjà votre téléphone. Nous, on travaille avec une clientèle étrangère, puisque sur la côte d'Azur, si vous préférez faire du luxe, ce n'est pas forcément que des Français qui vous remplissent un carnet de commandes sur une année. C'est que déjà, D'une part, ils ont le décalage horaire. Sans parler de décalage horaire, ils n'ont peut-être pas la même culture qu'en France où le dimanche, c'est consacré famille. Pour décrocher, ce n'est pas évident. Quel est le point qui fait qu'on a l'équilibre ? C'est la famille. Si déjà vous avez chez vous une famille, souvent une compagne, une femme qui vous aide, qui vous fait redescendre un peu et qui vous fait ... Prendre conscience que, oh, stop, maintenant, 10 minutes, on est en famille. Et ça, on l'acquiert avec de l'expérience. On l'acquiert avec de l'expérience, tout ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, super. Merci, Samuel, de nous avoir présenté votre métier, votre parcours et comment est-ce que vous êtes devenu entrepreneur. En tout cas, comment vous essayez aussi d'avoir l'équilibre entre la vie perso et la vie pro, même si ce n'est pas toujours facile. Permettez-moi une dernière question. Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter de plus ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, de continuer, ça c'est un fait. Mais de plus, je pense que de plus, c'est de développer davantage. Développer davantage, une entreprise n'est pas faite pour stagner. Elle est faite pour développer. Et voilà, j'espère que dans quelques années, pas trop loin j'espère, je viens de vous voir, je dirais qu'aujourd'hui, c'est plus de 10 millions de chiffres qu'on fait, mais c'est 20 millions. Voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je note en me disant qu'on va vous réinviter dans quelques années pour voir le nouveau CA qui sera à l'ordre du jour. Et d'ici là, je souhaite à tout un chacun une excellente journée. Merci à vous, Samuel, d'avoir partagé ce plateau avec moi, avec Cannes Lérins Radio. Et je souhaite une excellente journée à tout un chacun. Merci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

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