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Pote'Cast

[PARTIE 1] Il a créé son propre collectif de techno ! - Florent Pinte, 24 ans

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31min |21/10/2024
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Description

On part découvrir l'univers de la musique techno aujourd'hui !

DJ, Florent Pinte est surtout un passionné de musique. Une passion qui l'a amené à créer avec ses potes leur propre collectif de DJ "Spectre".

De la musique techno mais pas que, Flo nous fait découvrir son univers.

Comment l'idée lui est venue ? Comment le collectif s'organise ? Comment Spectre est en train de prendre de plus en plus d'ampleur ? Bref, les coulisses d'un projet de potes qui devient de plus en plus sérieux et reconnu !

Autant de question auxquelles Florent répond dans cet épisode.

On découvre aussi un gars bienveillant et généreux, qui continue de voir la musique comme un passion et pas encore comme son métier, lui qui est ingénieur d'affaire le jour.

On vous souhaite une très bonne écoute ! Et n'hésitez pas à partager si le podcast vous plait !


--


Un podcast imaginé et produit par Jules MERMIER et Charles HUTIN.

Un épisode animé par Jules MERMIER.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parce qu'à 25 ans, il y a aussi des gens inspirants avec des projets et des histoires qui méritent d'être racontées Parce qu'à 25 ans, on a aussi le droit d'avoir une opinion une passion et être légitime d'en parler Vous êtes sur Podcast, l'émission qui donne la parole à ses potes qui méritent d'être entendus Le son qu'on vient d'écouter, il n'est pas anodin. Aujourd'hui, on reçoit Florent Peintz, 23 ans, à la fois ingénieur d'affaires, diplômé d'une école d'ingénieurs et créateur du collectif de techno Spectre. Donc, tu es à la fois Florent au travail, Flo avec tes potes et Flux,

  • Speaker #1

    Flou, Flux, Flux, Flux,

  • Speaker #0

    sur scène et dans la musique. On va rester sur Florent si ça ne te dérange pas pendant ce podcast.

  • Speaker #1

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #0

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça fera l'affaire.

  • Speaker #0

    Florent, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #1

    Merci à vous pour l'invitation.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Alors aujourd'hui, on ne va pas aborder ton cursus scolaire. On ne va pas revenir sur ta vie, ton œuvre en détail de ton collège jusqu'à là où tu en es aujourd'hui. On va plus s'intéresser à la musique et la place qu'elle a dans ta vie. on t'a demandé de préparer une petite question avec Charles qui est là dans le studio et qui a largement voire entièrement contribué à la préparation de ce podcast on t'a demandé de préparer une question pour toi qu'est-ce que la musique Florent ?

  • Speaker #1

    large question d'entrée de jeu on est bien reçu alors qu'est-ce que la musique pour moi ? Honnêtement je pense que déjà c'est une forme d'art comme pas mal d'autres je dirais de la peinture, pas mal d'autres choses. Pour moi c'est quelque chose qui est la plus importante puisqu'elle m'a fait grandir depuis tout petit. J'ai commencé par du solfège et c'est comme ça que j'ai découvert la musique avec les parents qui mettaient de la musique dans le salon le week-end etc. C'est par ça que j'ai été bercé donc la musique pour moi c'est quelque chose qui m'a vu grandir, c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien. Quelque chose qui permet de retransmettre des émotions, je pense, pour les créateurs, de s'exprimer aussi. C'est vraiment quelque chose dans ce style-là. Ce serait compliqué de trouver une définition exacte, parce que la musique déjà c'est tellement large, il y a tellement de styles de musique.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a pas de définition exactement. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour moi je pense qu'à titre perso c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien, et quelque chose à travers laquelle je peux m'exprimer en fait. Et les autres peuvent aussi s'exprimer et me faire ressentir des choses.

  • Speaker #0

    Tu disais que tu as commencé par le solfège, ça veut dire que tu as fait des instruments, tu as fait de l'analysie quand tu étais petit.

  • Speaker #1

    J'ai fait 4 ans de solfège, ou 5 ans, quelque chose comme ça, et 3 ans de piano, quelque chose comme ça. J'ai arrêté pour le sport, en rentrant au collège, au niveau de temps, mais aujourd'hui je regrette d'avoir arrêté le piano. Parce que j'ai des potes qui ont continué et puis ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas repris depuis ?

  • Speaker #1

    C'est un objectif depuis plusieurs années, comme d'autres objectifs.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Autre question assez perso et qui peut être compliquée. Est-ce que tu arriverais à me chiffrer ta consommation de musique ? Ça peut être en temps, en style de musique que tu écoutes, ta consommation de musique dans une semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est assez... conséquence, ça varie aussi beaucoup en fonction de si je sors ou pas. Mais je me suis fait la réflexion, pas plus tard que la semaine dernière, parce qu'en habitant tout seul, parfois, ça m'arrive, en fait, de mettre mes écouteurs à partir déjà au boulot, puis quand je rentre sur la route du métro, puis de pas les enlever avant d'aller me coucher, en fait. Donc, c'est-à-dire que parfois, je fais toute la soirée en écoutant de la musique non-stop, en cuisinant, et au bout d'un moment, je les enlève et je me dis, ah oui, ça va être depuis un petit moment, quoi. Donc, c'est dur de quantifier ça, mais c'est... Ça peut être assez conséquent et assez varié aussi. On y reviendra après.

  • Speaker #0

    En fait, en préparant du coup le podcast, on s'est un peu questionné avec Charles sur notre rapport à la musique, la place que ça pouvait avoir dans notre vie et dans la vie de n'importe qui en général. C'est hyper varié, c'est à la fois hyper identitaire, ça te permet de t'identifier à des gens, c'est un facteur social hyper important. Et en même temps, c'est un truc vachement personnel aussi. Toi, est-ce que tu saurais un peu me dire qu'est-ce que t'as permis de comprendre la musique, à la fois dans ta vie perso, pro ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle m'a permis de comprendre, c'est-à-dire sur moi-même, sur les autres ?

  • Speaker #0

    Ouais, je sais pas, je trouve que tu t'es dit, en fait, cette musique-là, elle ne me correspond pas du tout, parce qu'elle est rattachée à certains types de personnes, celle-là plus...

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué, parce que déjà, pour moi, un style de musique peut être rattaché à un moment, à un mood, à des émotions. Par exemple, quand tu viens de... Exemple tout bête, mais quand tu viens de te faire quitter, t'écoutes des musiques tristes, tu vois, t'es dans un mood assez particulier, quand tu sors... Avec tes potes ou quand le matin t'écoutes peut-être de la techno ou des choses comme ça qui te mettent dans un mood assez dynamique, ça va être totalement différent. Après ce que ça m'a permis de comprendre sur moi, c'est difficile à dire pour le coup. Je pense qu'il y a des musiques aussi que je ne pensais pas aimer, qui encore une fois mettent dans un mood assez particulier, qui s'écoutent... Je pense qu'il y a de la musique qui s'écoute seule. Il y a certains morceaux que je n'écouterais pas en groupe ou avec des potes, mais je pense que ce type de musique notamment, je pense qu'il peut... Ils se rattachent à des moments particuliers et précis et qui sont un peu liés au fait d'apprendre des choses sur scène et de se voir grandir sur certains points en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, ton rapport à la musique, on va y revenir un peu plus tard, mais j'ai donné ton nom de scène en intro. Ce n'est pas pour rien parce que tu es aussi là et c'est aussi pour ça qu'on t'a fait venir. Il y a un an, un an et demi, tu as fondé un collectif qui s'appelle Spectre. Est-ce que tu peux nous raconter un peu ce qu'est Spectre ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que Spectre ? C'est marrant parce que j'ai écrit... En fait, on s'est fait contacter par une page Insta tout bonnement qui s'appelle Boiling Techno, qui a une trentaine de milliers d'abonnés sur Instagram pour écrire un article sur nous. donc plutôt intéressant du coup c'est moi qui ai écrit tout ce que je ressentais un peu sur spectre du coup c'était marrant ce que j'ai fait c'est la semaine dernière et ça m'a permis un peu d'avoir la vision sur tout ça mais spectre effectivement ça existe depuis ça a été créé en décembre 2022 ok avec six potes majoritairement de lille j'ai essayé en fait moi pour voir un peu la temporalité vous mettre un peu de contexte j'ai fait deux ans dans un collectif dans mon école qui est bpm qui est une astro-étudiante, mais dans laquelle j'ai pris énormément de plaisir et je me suis vu grandir en tant qu'artiste, mais aussi en tant qu'organisateur. Et les deux sont très différents, mais les deux me plaisent énormément. Et en fait, la question c'était, mais qu'est-ce que je vais faire après mes PEM ? Dans un an, je suis diplômé. Est-ce que j'arrête ou est-ce que je continue ? Est-ce que je construis quelque chose de plus grand qui me correspond, qui n'est pas bridé par des lois de l'école, des choses sur lesquelles... obéir, excusez-moi. C'était un peu dans cette dynamique de liberté, cette envie de liberté que j'ai que respecte. Donc en fait j'ai lancé une sorte d'appel dans mes amis autour de moi. Pas mal de personnes qui étaient intéressées mais le but c'était pas de choisir des personnes qui se connaissaient forcément déjà. Le but c'était de construire un projet avec avant tout pour moi des passionnés, c'est à dire des gens qui, je sais, respirent la musique, aiment la musique. C'est à dire globalement Pas forcément un groupe de potes avec qui je sors tout le temps en soirée, mais des gens que je côtoie et que je sais...

  • Speaker #0

    Qui ont un rapport à la musique.

  • Speaker #1

    Pas que forcément la techno, mais qui vraiment aiment ça, tu vois. Qui ont un rapport à la musique aussi très impressionnant et aussi intéressant et qui peuvent m'apprendre des choses sur cette partie-là. Spectre est né de cette envie-là.

  • Speaker #0

    Donc à la base, Spectre, c'était pas forcément, en tout cas dans ta tête, de la techno spécifiquement, ou déjà si tu disais, c'est quand même le... le style de musique qui permet de réunir un peu tous ces gens.

  • Speaker #1

    En fait, je sais que c'est des gens qui n'écoutent pas que de la techno, mais je savais quand même que ce serait un collectif techno, puisque mon but, c'est quand même de construire autour de ça, et puis de progresser aussi en tant que DJ. Donc voilà, dans Spectre, il y avait trois orgas, trois DJs. Donc on a formé un petit groupe, on s'est mis autour d'un petit verre, on a construit un peu, on a brainstormé un peu, voir comment on pouvait avancer, quelles étaient les idées, et qu'elle l'était. Quelle direction les gens voulaient prendre, parce que c'est pas toujours la même au niveau de l'ambition, les directions que tu veux partir, etc. Et puis, on a trouvé un petit terrain d'entente pour bâtir un collectif techno à Lille, du coup, avec un premier event qui a eu lieu en janvier 2023. Donc, ça fait un peu plus d'un an et demi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait l'idée elle naît novembre décembre 2022 et le premier event il arrive un mois après.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En fait on avait deux parts BPM et on avait quand même les connaissances dans quelques petits bars. Bon ça a commencé par des bars et des petites caves, tu sais des petits endroits assez faciles d'accès ou qui laissent un peu mixer. Je dirais pas n'importe qui mais c'est assez abordable quoi. C'est que ça a commencé par là et ensuite on a revu un peu les échelons, step by step. en augmentant les capacités, etc.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais avant de parler de ça, tu disais que du coup, toi, t'avais d'abord fait partie d'une asso dans ton école, donc BPM. Avant cette asso-là, est-ce que tu t'avais déjà fait du son ? Est-ce que t'étais déjà familier à cet exercice-là, ou c'est vraiment le fait de voir ça dans ton école, où tu t'es dit, en fait... Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais je pense que c'est le bon moment.

  • Speaker #1

    En fait, mon rapport à tout ça, à la musique électronique, au fait de mixer, d'avoir des collectifs, etc., il remonte à bien plus loin parce que dès le lycée, j'avais des potes qui mixaient. De part des mariages, qui faisaient des petites soirées, qui mixaient en soirée, au rallye ou les choses comme ça. Et puis, en fait, ça m'a toujours intéressé. Mais voilà, j'ai acheté mes premières platines, je dirais, en première année de sup.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même, relativement tard par rapport à là où on en est.

  • Speaker #1

    C'est ça, tard ou tôt,

  • Speaker #0

    relativement récemment par rapport à là où on en est. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. C'est ça, en fait, ça doit faire à peu près 5 ans, je pense que 5 ans, voire 5 ans et demi, quelque chose comme ça, que j'apprends en tout cas, parce que je ne dirais pas que je sais mixer, mais que j'ai commencé à apprendre, on va dire. Parce que c'est un... On y reviendra, je pense, mais un processus sans fin de créativité. Mais globalement, je dirais, ça fait à peu près ce temps-là. Et en fait, j'avais pas mal de potes qui mixaient, qui avaient du matos et qui étaient bien meilleurs et qui mixaient un peu dans les soirées, des trucs comme ça. Et en fait, ça m'a toujours intrigué d'apprendre avec eux. Et en fait, petit à petit, j'ai appris dans ma chambre, etc. Et en fait, au bout d'un moment, en troisième année, du coup, j'étais avec Charles, justement. On avait une liste BDE. J'ai mixé un petit peu en soirée, tu sais, de la commerciale, un peu de techno en fin de soirée, etc. bien loin de ce qu'on peut faire aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui me faisait kiffer. Et pour le coup, c'est là où j'ai fait mes premières armes, où je me suis un peu testé devant du public, puisqu'avant j'étais dans ma chambre. Donc c'est un peu là où j'ai un peu lancé la bête de François Léon. Et ça m'a beaucoup plu. C'est pas toujours simple, pas toujours facile, mais encore une fois, le fait de devoir s'adapter à ce genre de soirée où les gens ne sont pas forcément réceptifs, et on en reparlera peut-être un peu plus en détail. les gens sont en fait dans les soirées comme ça les gens viennent pour écouter la musique tout court et s'amuser ils viennent pas pour écouter un style de style donc en fait tu dois pouvoir t'adapter et c'est ça qui était beaucoup plus difficile alors qu'aujourd'hui entre guillemets les gens viennent pour un type de musique ils savent à quoi s'attendre donc tu peux pas avoir un public entre guillemets pas réceptif à ça quoi ouais donc voilà c'est

  • Speaker #0

    juste avant de revenir vraiment sur la musique en elle même je serais curieux de savoir un peu comment c'est quoi l'organisation derrière spectre du coup là aujourd'hui

  • Speaker #1

    l'organisation actuelle.

  • Speaker #0

    Actuelle et même comment ça va être, tu étais tout seul à avoir... Du coup tu me disais non vous étiez plusieurs à avoir fondé le collectif.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait on était du coup assis au début c'était très c'était très bordélique entre guillemets. Je suis passé d'une orga entre guillemets d'assaut où on était une vingtaine de personnes structurées en pôle où j'étais vice-président avec un comité, un resp-event, un resp-com où le truc vraiment déroulait avec du budget, des subventions etc à un budget de zéro. et cinq mecs avec moi, une personne en com'qui était vraiment top pour le coup,

  • Speaker #0

    qui en avait fait dans une asso aussi qui faisait de la com'uniquement pour Spectre ?

  • Speaker #1

    qui faisait de la com'uniquement pour Spectre mais qui avait été en com'avant pour une asso techno étudiante aussi une autre de l'île ok,

  • Speaker #0

    et elle, pour le coup, elle avait pas de lien avec la musique en elle-même ?

  • Speaker #1

    si, si, aussi elle sortait beaucoup en soirée En soirée techno aussi, et elle a aussi un rapport fort à la musique dans le style, elle c'est Clémence du coup. Pour la citer, moi je la connais bien, et elle a une famille de musiciens, ils ont un groupe de rock avec ses parents, ils jouent dans le garage et tout, donc vraiment un rapport aussi particulier et hyper intéressant à la musique que je kiffe beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup toi le rôle dans tout ça, tu disais 3 orgues à 3 DJ ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, sauf qu'en fait les DJ ne sont pas uniquement DJ. Ils aident aussi à l'orgueil, donc en fait c'est 6 orgues dont 3 DJs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et toi là-dedans ?

  • Speaker #1

    Moi là-dedans, au début, je tirais un peu le projet puisque je voulais un peu lider le truc. Et c'est intéressant parce que c'est en train de changer justement. On s'est restructuré du coup après un an, en janvier 2024, parce qu'on avait franchi un step et du coup on avait besoin de plus de structuration. Mais au début, c'était vraiment tout le monde fait un peu dans toutes les directions. On n'avait qu'une conf centrale, tout le monde donnait son avis sur tout. En fait, il y avait énormément de messages, il y en a qui ne suivaient pas. C'était vraiment très bordélique. Et là, du coup, j'ai... On a ensemble pris la décision de restructurer ça et de repartir sur un esprit de pôle, un peu comme j'avais en ASSO côté BPM, donc c'est intéressant. Et c'est un format qui fonctionne bien. Donc là, on est bien plus structuré comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, plus structuré. Et tu disais, on a passé un cap. C'est-à-dire, c'est quoi le cap que vous avez passé ? C'est un chiffre ? C'est un sentiment ?

  • Speaker #1

    C'est un sentiment, oui. Déjà, c'est... En termes de chiffres, c'est déjà être rodé, avoir fait pas mal d'events, commencer à être invité aussi en tant que sound system, pas seulement être organisateur de soirée, mais que les gens invitent le long spectre parce qu'ils savent que c'est quelque chose qui fonctionne, qui plaît, qu'ils ont aimé aussi, j'imagine. Donc ça, c'est intéressant. Et puis franchir un cap aussi, on l'a ressenti à partir du moment où, je dirais, fin 2023, on a commencé à avoir des dates dans des clubs qu'on trouve, nous, intéressants, dans lesquels on sortait en fait. Parce que nos premières dates spectres, bon c'est des endroits assez abordables comme je le disais, c'est pas des endroits où on allait disons de manière récurrente pour le plaisir tu vois. Un exemple de club comme La Relève c'est des clubs où on est sortis pendant toute notre année étudiante et où d'un coup on s'est retrouvés de l'autre côté en fait à MX et ça fait quand même un sentiment de se dire on a franchi un step.

  • Speaker #0

    Ouais on a franchi le fameux step.

  • Speaker #1

    Sur les trois DJ pour te dire il y en a un, Ducré qui était déjà résident pas mal là-bas, qui mixait pas mal. Et du coup, d'ici fin 2023, donc Espo qui est l'autre DJ et moi, donc Flux, on a tous eu des dates en indépendant à la relève All Night Long. Et ensuite avec le collectif Spectre, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à se dire, mais en fait, là il se passe quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #0

    La suite mérite d'être mieux organisée et de s'y mettre. Et du coup, trois DJs, chacun fait vos sets en indépendant, etc. aujourd'hui Spectre pour toi et les deux autres DJ qui font partie du collectif maintenant vous agissez enfin pas vous agissez mais vous produisez en tant que membre de Spectre ou

  • Speaker #1

    vous restez aussi indépendant de votre côté chacun respectif justement c'est les discussions qui ont été menées entre nous on s'est posé la question en fait... Quand on mixe en indépendant, déjà, pour nous, il n'y a pas de volonté de s'appeler Spectre, puisqu'il faut aussi que ça puisse marcher pour nous. On s'est dit qu'il n'y a pas forcément tous égaux dans la musique, il y en a qui vont se mener plus sur d'autres projets, etc. Donc il n'y a pas de raison que ce soit le cas. Par contre, la question, c'était, quand on est invité en tant que Spectre, est-ce qu'on garde par exemple le nom des DJs ? C'est Spectre, certes, mais par exemple, c'est Flux et Espo, ou est-ce que c'est Spectre Sound System ? Et au final, on n'a pas de réponse. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est encore en disque.

  • Speaker #1

    C'est un peu au cas par cas. Parfois, on est invité en tant que Spectre. Parfois, on est invité, tu sais, ça nous est déjà arrivé, Expo, B2B Flux, ou alors du Cré B2B Expo, des choses comme ça. Parfois, c'est sous le nom de Spectre. Parfois, c'est juste leur nom. Ça dépend.

  • Speaker #0

    Tu dis que tu as passé un cap. Aujourd'hui, Spectre, c'est plus de 1 000 abonnés sur Instagram. C'est 15 000 écoutes sur SoundCloud dans tout cumulé. ça fait seulement un an enfin un peu plus d'un an en tout cas que ça existe est-ce que t'es content de l'évolution que ça a pris est-ce que t'es surpris agréablement ou tu penses que ça aurait pu aller plus vite je

  • Speaker #1

    suis très content très fier honnêtement du travail accompli de l'engouement et du travail aussi forcément... Parce que forcément, si on atteint des chiffres comme ça, qui ne sont pas non plus extraordinaires. Je veux dire, on n'est pas sur un chiffre de 10 000 abonnés et 1 million d'écoutes. C'est dans ce sens-là que je veux le dire.

  • Speaker #0

    Oui, mais en tout cas, il y a un an que...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, voilà. Mais c'est plus dans ce sens-là où je trouve ça très cool, franchement, d'avoir progressé autant et d'avoir pu emmener des gens avec nous qui viennent parfois nous voir en soirée et disent Mais les gars,

  • Speaker #0

    c'est trop cool !

  • Speaker #1

    en vrai non c'est top moi je suis content au niveau des chiffres même si c'est pas vraiment ce qu'on regarde entre guillemets nous c'est plus comment ça prend quel événement on a fait là où je suis le plus fier c'est pas forcément en termes de chiffres c'est plus d'avoir joué dans certains lieux que je trouve vraiment emblématique cool en invitant des artistes aussi que j'écoute que j'ai déjà vu moi en tant que l'or et qui va voir des artistes en teuf tu vois donc ça c'est cool tu vois là et si si

  • Speaker #0

    tu devais repartir au début de spectre est ce que là déjà tu vois des choses où tu dis ah là on a peut-être soit mis trop de temps soit on aurait peut-être pas dû faire ça des choses où tu dis ok on on a appris et maintenant on va plus faire pareil.

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a deux manières de voir les choses, c'est la manière pour monter encore plus vite. Forcément, on peut toujours s'améliorer et faire toujours les choses mieux, notamment au niveau de la structuration, de plein de choses.

  • Speaker #0

    Et en même temps, si vous n'aviez pas fait ces erreurs-là, peut-être que ça aurait pas marché comme ça.

  • Speaker #1

    Et il y a quelque chose d'autre qui est intéressant, c'est que ça nous est arrivé parfois de, moi, vouloir aller un peu trop vite, certains être un peu plus en mode réservé, et parfois, à contrario, d'autres qui voulaient aller trop vite, c'est d'autres fois où j'ai dit... chaque chose en son temps, on y arrivera, prenons le temps, mais faisons les choses bien et ne visons pas aussi des choses qui sont trop pour nous trop tôt. L'exemple typique c'est le slalom à Lille, qui est la plus grosse boîte techno de Lille pour le coup. On y a joué début avril, donc notre première date, ça faisait un moment forcément qu'on y pensait, mais il y a un moment où on les a démarchés et on savait que c'était trop tôt. En en discutant entre nous, on n'était pas prêts, on n'était pas prêts encore. Et là, le sentiment qu'ils nous répondent... En termes de temporalité, on sentait que le moment était venu, que l'engouement était là, qu'on avait fait plusieurs events, qu'on avait un peu de très autre côté, qu'on avait trouvé aussi un collectif de Nancy, Las Intrines, pour s'allier avec eux. Donc voilà, c'est un peu dans cette vision-là où chaque chose en son temps. Encore une fois, on va avoir une date à Paris prochainement. Et puis globalement, on y pense depuis longtemps, mais c'était encore trop tôt à certains moments. Je pense chaque chose dans son temps et s'il y avait des choses à refaire, je ferais peut-être différemment. Mais il ne faut pas forcément trop se presser non plus, je pense, pour avoir des bases solides. Et puis encore une fois, les gens qui sont avec moi ou avec nous, entre guillemets, n'ont pas forcément la même vision et ambition à des moments. Et le but, ce n'est pas d'emmener des gens et de les forcer le plus vite possible à atteindre la vision que moi j'ai. Le but, c'est de partager une vision globale et qu'elle convienne à tout le monde et qu'on grandisse ensemble,

  • Speaker #0

    je pense. Tu disais, là, vous allez avoir une date à Paris prochainement. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, la date sera déjà passée. C'est quoi l'organisation Spectre derrière ce genre d'événement ? Comment ça se déroule ? Est-ce que c'est vous qui contactez ? Est-ce que vous êtes contactés ? Comment vous décidez de qui mixe, qui ne mixe pas ? Est-ce que tout le monde mixe ? C'est quoi les questionnements derrière un événement auquel vous allez participer sous Spectre ?

  • Speaker #1

    Alors les questionnements qu'il va y avoir, globalement, tout dépend si on le fait seul ou en co-prod, en co-organisation. Là, nous, par exemple, pour l'event à Paris, on s'est alliés à un collectif parisien qui s'appelle Underscape, qui est une asso étudiante de l'ESCP. Globalement, ça ajoute un peu de difficulté à la co-prod. Il y en a certains qui ne sont pas forcément fans. Nous, déjà, on y voit l'occasion de rencontrer des gens. qui partagent une autre vision de la musique, un autre collectif qui s'est construit aussi d'une toute autre manière, qui est arrivé à un niveau quasiment similaire au nôtre, mais bon là c'est une asso étudiante, donc certes c'est un peu encore différent, mais ça nous est déjà arrivé de faire des coprods, notamment en slalom où en fait on a monté un événement de AZ ensemble avec eux, alors qu'on les connaissait pas, tu vois. Donc en fait l'organisation qu'il va y avoir, c'est ça tourne beaucoup au niveau de l'artiste du budget et surtout de la timetable, quel artiste on invite, à quel prix, est-ce que le rapport du prix où on le paye... rentable pour nous dans le sens où ça va nous rapporter assez de monde. C'est tout ça qui est étudié et puis ensuite une fois que on a l'artiste, le mieux c'est de préparer au mieux la com'aussi. La com'est quand même très très important. C'est ça qui nous manquait aussi chez Spectre qui maintenant progresse de mieux en mieux avec des personnes qui font du très très bon boulot. Après voilà, il y a toute la partie timetable, c'est-à-dire l'organisation des sets, donc la table du temps, vraiment à quelle heure passe tel artiste. Dans quel ordre on enchaîne pour que ça ait un minimum de cohérence ? Donc il y a l'aspect cohérence musicale et t'as aussi l'aspect plaire au DJ. Parce que forcément en étant orga et DJ, le but c'est de pouvoir gérer les ratios en se faisant kiffer mais en se mettant pas trop en avant puisqu'on est trois DJ donc savoir tourner c'est un peu du battement. En enchaînant les soirées en disant bah tiens toi t'as joué au warm up là, toi t'as fait le closing là, on essaie de tourner un peu pour l'instant ça marche plutôt bien le but c'est pas de... ne se frustrer non plus et qui ont été l'impression, qui sont mis de côté. On s'est toujours mis à égal sur les trois DJ, il n'y en a pas un qu'on considère meilleur et qu'on met en avant en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, ça fait deux fois que tu parles de trésor, de budget, etc. Est-ce que... Alors, je n'ai pas du tout envie de parler chiffres, argent, etc. Mais je suis curieux quand même de savoir un peu le... Parce qu'évidemment, c'est un budget tout ça. Est-ce qu'aujourd'hui, Spectre... génère des fonds que vous pouvez réinvestir dans les prods que vous faites et dans l'organisation d'Event ? Est-ce que c'est toujours sur fonds propres ? Est-ce que c'est vous qui mettez toujours un peu de votre sous, de votre petite bourse perso pour faire grandir le truc ? Comment ça s'équilibre en termes de budget et de trésorerie tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors Spectre la volonté pour moi c'était de on était tous étudiants donc de base c'était pas forcément de devoir mettre de l'argent perso On l'a fait pour se faire des petits t-shirts cool au début, tu sais, pour lancer un peu, avoir des t-shirts de cool, un petit clan d'appartenance, qu'on puisse mettre ça aux soirées, etc. Je pense pas que depuis, on ait remis de l'argent, peut-être pour payer le tout premier ConsonCloud. C'est l'abonnement par an, 80 euros, on se l'a été divisé par 6.

  • Speaker #0

    On est en plein questionnement avec Charles, en plus, en ce moment, là-dessus, à peu près sur le même sujet, de savoir est-ce qu'on paye un hébergeur pour le podcast.

  • Speaker #1

    je crois très bien à quel point on est prêt à mettre un peu de son petit exactement pour se lancer mais il y a des choses qui peuvent servir après le but c'était pas de devoir mettre de l'argent à chaque fois à chaque soirée pour notre premier event tu vois typiquement on a fait des entrées gratuites encore un truc qu'on aurait peut-être changé mais il y en a des plus parce qu'on a fait quand même 2-3 events qui n'ont rien apporté mais du coup c'était c'était C'est aussi, il faut amener du public au début.

  • Speaker #0

    À la fois le fait de se rentabiliser en même temps, cette quête de l'envie de notoriété pour ensuite se rentabiliser, elle est dure parfois, la limite à un.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Surtout qu'au début, on avait envie de vraiment amener une touche un peu différente en rapport un peu avec tout ce qui est le logo Spectre, le triangle, toute cette partie qui reliait la lumière, qui nous plaisait, qui est un peu la thématique du départ. qui nous a lancé, on avait envie de ramener des lights, donc des lasers, des choses comme ça à nos premiers events, donc qu'on louait, alors qu'on n'avait pas de rentabilité sur la soirée, donc disons que c'est peut-être ça un peu au début, on y a mis notre poche, mais on parle de 30-50 euros, rien d'extravagant. Et depuis, Spectre, du coup, pour répondre à ta question, on fait quasiment de l'argent à chaque soirée maintenant, on dégage de l'argent, j'ai toujours prôné le fait de tout garder entre réseaux. Et de ne pas payer les artistes ni personne du collectif pour avoir de l'aide réseau, qu'on peut réinvestir dans des projets, inviter des artistes, des choses qui peuvent nous servir pour grossir, alors que si on dépense tout le temps,

  • Speaker #0

    si on paye les artistes,

  • Speaker #1

    on ne pourra jamais grossir, puisqu'on restera au même stade d'Evans, puisque pour franchir un cap, ça nous est déjà arrivé d'être bloqué à cause de l'aide réseau, encore aujourd'hui. Et c'est l'élément qui va faire qu'on va pouvoir...

  • Speaker #0

    À un moment donné, pouvoir passer ce nouveau step. franchir et faire ce qu'on a envie de faire en fait écoute Flo on va continuer à discuter un petit peu mais je crois que l'interview elle va se poursuivre d'une autre manière je pense qu'il y en a un qui a envie de discuter aussi un peu avec toi c'est Charles qui est ton pote qui nous a fait du coup nous rencontrer et qui t'a fait venir ici je sais pas s'il va avoir envie de reparler de Spectre ou pas, ou plus aller aborder un peu plus ton rapport à la musique un peu perso donc je te propose qu'on laisse à vous qui nous écoutez quelques jours pour bien digérer tout ce dont on vient de discuter ensemble on se retrouve donc dans quelques jours pour la deuxième partie de cet épisode avec Florent et donc avec Charles en attendant allez écouter les anciens épisodes si c'est pas déjà fait allez nous suivre sur les réseaux sociaux notamment sur Instagram POT POT C-A-S-T podcast pour du coup ne surtout pas louper la deuxième partie avec Flo. et puis pour nous faire vos retours aussi, on le prend c'est important, on ne cesse on a envie de s'améliorer on a envie de vous proposer quelque chose d'encore meilleur pour les prochains épisodes donc vraiment, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez et puis sur ce, moi je vous souhaite une bonne journée bonne soirée, et je vous dis à très très vite sur podcast les amis c'est encore Flo,

  • Speaker #1

    j'ai un dernier petit message à vous faire passer On travaille sur un projet depuis plusieurs mois avec toute la team, qu'on est très heureux de pouvoir vous présenter. Donc c'est une Various Artist qui est une sorte d'album en fait qui va regrouper plusieurs tracks techno en tout genre de la hard groove avec des choses un peu plus transies, un peu plus mentales qui j'espère vous plairont et on dévoile ça du coup le 25 octobre. J'espère que le projet vous plaira, n'hésitez pas à prendre le temps d'écouter et nous faire de retour, c'est assez important pour nous et ça viendra tout simplement féliciter. Le travail que l'on a pu accomplir tous ensemble ces derniers mois, et donc j'en profite aussi par la même occasion pour féliciter et remercier pour tout leur investissement, leur travail et leur temps, toute la team de Spectre, globalement. Ils ont fait un travail de monstre, moi je pense notamment à Emy, qui est arrivée début 2024 et qui s'occupe de toute la com, qui a une vision de ouf, hyper intéressante, qui apporte vraiment des choses en plus, elle est top. Toute la team au global, donc Espo, Ducré, Willy, Momo, Céline également qui a rejoint le projet en cours d'année aussi et qui fait vraiment un travail de dingue. Ils ont tous une personnalité vraiment ouf. Aujourd'hui c'est vraiment plus qu'un petit groupe de potes, c'est une mini famille avec laquelle on avance. Un peu vers l'inconnu mais en tout cas c'est de une vraiment excitant et de deux c'est vraiment cool de faire ça avec eux. En tout cas je les aime vraiment et je trouve qu'ils sont tous géniaux donc ça nous tient vraiment à cœur.

Description

On part découvrir l'univers de la musique techno aujourd'hui !

DJ, Florent Pinte est surtout un passionné de musique. Une passion qui l'a amené à créer avec ses potes leur propre collectif de DJ "Spectre".

De la musique techno mais pas que, Flo nous fait découvrir son univers.

Comment l'idée lui est venue ? Comment le collectif s'organise ? Comment Spectre est en train de prendre de plus en plus d'ampleur ? Bref, les coulisses d'un projet de potes qui devient de plus en plus sérieux et reconnu !

Autant de question auxquelles Florent répond dans cet épisode.

On découvre aussi un gars bienveillant et généreux, qui continue de voir la musique comme un passion et pas encore comme son métier, lui qui est ingénieur d'affaire le jour.

On vous souhaite une très bonne écoute ! Et n'hésitez pas à partager si le podcast vous plait !


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Un podcast imaginé et produit par Jules MERMIER et Charles HUTIN.

Un épisode animé par Jules MERMIER.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parce qu'à 25 ans, il y a aussi des gens inspirants avec des projets et des histoires qui méritent d'être racontées Parce qu'à 25 ans, on a aussi le droit d'avoir une opinion une passion et être légitime d'en parler Vous êtes sur Podcast, l'émission qui donne la parole à ses potes qui méritent d'être entendus Le son qu'on vient d'écouter, il n'est pas anodin. Aujourd'hui, on reçoit Florent Peintz, 23 ans, à la fois ingénieur d'affaires, diplômé d'une école d'ingénieurs et créateur du collectif de techno Spectre. Donc, tu es à la fois Florent au travail, Flo avec tes potes et Flux,

  • Speaker #1

    Flou, Flux, Flux, Flux,

  • Speaker #0

    sur scène et dans la musique. On va rester sur Florent si ça ne te dérange pas pendant ce podcast.

  • Speaker #1

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #0

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça fera l'affaire.

  • Speaker #0

    Florent, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #1

    Merci à vous pour l'invitation.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Alors aujourd'hui, on ne va pas aborder ton cursus scolaire. On ne va pas revenir sur ta vie, ton œuvre en détail de ton collège jusqu'à là où tu en es aujourd'hui. On va plus s'intéresser à la musique et la place qu'elle a dans ta vie. on t'a demandé de préparer une petite question avec Charles qui est là dans le studio et qui a largement voire entièrement contribué à la préparation de ce podcast on t'a demandé de préparer une question pour toi qu'est-ce que la musique Florent ?

  • Speaker #1

    large question d'entrée de jeu on est bien reçu alors qu'est-ce que la musique pour moi ? Honnêtement je pense que déjà c'est une forme d'art comme pas mal d'autres je dirais de la peinture, pas mal d'autres choses. Pour moi c'est quelque chose qui est la plus importante puisqu'elle m'a fait grandir depuis tout petit. J'ai commencé par du solfège et c'est comme ça que j'ai découvert la musique avec les parents qui mettaient de la musique dans le salon le week-end etc. C'est par ça que j'ai été bercé donc la musique pour moi c'est quelque chose qui m'a vu grandir, c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien. Quelque chose qui permet de retransmettre des émotions, je pense, pour les créateurs, de s'exprimer aussi. C'est vraiment quelque chose dans ce style-là. Ce serait compliqué de trouver une définition exacte, parce que la musique déjà c'est tellement large, il y a tellement de styles de musique.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a pas de définition exactement. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour moi je pense qu'à titre perso c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien, et quelque chose à travers laquelle je peux m'exprimer en fait. Et les autres peuvent aussi s'exprimer et me faire ressentir des choses.

  • Speaker #0

    Tu disais que tu as commencé par le solfège, ça veut dire que tu as fait des instruments, tu as fait de l'analysie quand tu étais petit.

  • Speaker #1

    J'ai fait 4 ans de solfège, ou 5 ans, quelque chose comme ça, et 3 ans de piano, quelque chose comme ça. J'ai arrêté pour le sport, en rentrant au collège, au niveau de temps, mais aujourd'hui je regrette d'avoir arrêté le piano. Parce que j'ai des potes qui ont continué et puis ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas repris depuis ?

  • Speaker #1

    C'est un objectif depuis plusieurs années, comme d'autres objectifs.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Autre question assez perso et qui peut être compliquée. Est-ce que tu arriverais à me chiffrer ta consommation de musique ? Ça peut être en temps, en style de musique que tu écoutes, ta consommation de musique dans une semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est assez... conséquence, ça varie aussi beaucoup en fonction de si je sors ou pas. Mais je me suis fait la réflexion, pas plus tard que la semaine dernière, parce qu'en habitant tout seul, parfois, ça m'arrive, en fait, de mettre mes écouteurs à partir déjà au boulot, puis quand je rentre sur la route du métro, puis de pas les enlever avant d'aller me coucher, en fait. Donc, c'est-à-dire que parfois, je fais toute la soirée en écoutant de la musique non-stop, en cuisinant, et au bout d'un moment, je les enlève et je me dis, ah oui, ça va être depuis un petit moment, quoi. Donc, c'est dur de quantifier ça, mais c'est... Ça peut être assez conséquent et assez varié aussi. On y reviendra après.

  • Speaker #0

    En fait, en préparant du coup le podcast, on s'est un peu questionné avec Charles sur notre rapport à la musique, la place que ça pouvait avoir dans notre vie et dans la vie de n'importe qui en général. C'est hyper varié, c'est à la fois hyper identitaire, ça te permet de t'identifier à des gens, c'est un facteur social hyper important. Et en même temps, c'est un truc vachement personnel aussi. Toi, est-ce que tu saurais un peu me dire qu'est-ce que t'as permis de comprendre la musique, à la fois dans ta vie perso, pro ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle m'a permis de comprendre, c'est-à-dire sur moi-même, sur les autres ?

  • Speaker #0

    Ouais, je sais pas, je trouve que tu t'es dit, en fait, cette musique-là, elle ne me correspond pas du tout, parce qu'elle est rattachée à certains types de personnes, celle-là plus...

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué, parce que déjà, pour moi, un style de musique peut être rattaché à un moment, à un mood, à des émotions. Par exemple, quand tu viens de... Exemple tout bête, mais quand tu viens de te faire quitter, t'écoutes des musiques tristes, tu vois, t'es dans un mood assez particulier, quand tu sors... Avec tes potes ou quand le matin t'écoutes peut-être de la techno ou des choses comme ça qui te mettent dans un mood assez dynamique, ça va être totalement différent. Après ce que ça m'a permis de comprendre sur moi, c'est difficile à dire pour le coup. Je pense qu'il y a des musiques aussi que je ne pensais pas aimer, qui encore une fois mettent dans un mood assez particulier, qui s'écoutent... Je pense qu'il y a de la musique qui s'écoute seule. Il y a certains morceaux que je n'écouterais pas en groupe ou avec des potes, mais je pense que ce type de musique notamment, je pense qu'il peut... Ils se rattachent à des moments particuliers et précis et qui sont un peu liés au fait d'apprendre des choses sur scène et de se voir grandir sur certains points en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, ton rapport à la musique, on va y revenir un peu plus tard, mais j'ai donné ton nom de scène en intro. Ce n'est pas pour rien parce que tu es aussi là et c'est aussi pour ça qu'on t'a fait venir. Il y a un an, un an et demi, tu as fondé un collectif qui s'appelle Spectre. Est-ce que tu peux nous raconter un peu ce qu'est Spectre ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que Spectre ? C'est marrant parce que j'ai écrit... En fait, on s'est fait contacter par une page Insta tout bonnement qui s'appelle Boiling Techno, qui a une trentaine de milliers d'abonnés sur Instagram pour écrire un article sur nous. donc plutôt intéressant du coup c'est moi qui ai écrit tout ce que je ressentais un peu sur spectre du coup c'était marrant ce que j'ai fait c'est la semaine dernière et ça m'a permis un peu d'avoir la vision sur tout ça mais spectre effectivement ça existe depuis ça a été créé en décembre 2022 ok avec six potes majoritairement de lille j'ai essayé en fait moi pour voir un peu la temporalité vous mettre un peu de contexte j'ai fait deux ans dans un collectif dans mon école qui est bpm qui est une astro-étudiante, mais dans laquelle j'ai pris énormément de plaisir et je me suis vu grandir en tant qu'artiste, mais aussi en tant qu'organisateur. Et les deux sont très différents, mais les deux me plaisent énormément. Et en fait, la question c'était, mais qu'est-ce que je vais faire après mes PEM ? Dans un an, je suis diplômé. Est-ce que j'arrête ou est-ce que je continue ? Est-ce que je construis quelque chose de plus grand qui me correspond, qui n'est pas bridé par des lois de l'école, des choses sur lesquelles... obéir, excusez-moi. C'était un peu dans cette dynamique de liberté, cette envie de liberté que j'ai que respecte. Donc en fait j'ai lancé une sorte d'appel dans mes amis autour de moi. Pas mal de personnes qui étaient intéressées mais le but c'était pas de choisir des personnes qui se connaissaient forcément déjà. Le but c'était de construire un projet avec avant tout pour moi des passionnés, c'est à dire des gens qui, je sais, respirent la musique, aiment la musique. C'est à dire globalement Pas forcément un groupe de potes avec qui je sors tout le temps en soirée, mais des gens que je côtoie et que je sais...

  • Speaker #0

    Qui ont un rapport à la musique.

  • Speaker #1

    Pas que forcément la techno, mais qui vraiment aiment ça, tu vois. Qui ont un rapport à la musique aussi très impressionnant et aussi intéressant et qui peuvent m'apprendre des choses sur cette partie-là. Spectre est né de cette envie-là.

  • Speaker #0

    Donc à la base, Spectre, c'était pas forcément, en tout cas dans ta tête, de la techno spécifiquement, ou déjà si tu disais, c'est quand même le... le style de musique qui permet de réunir un peu tous ces gens.

  • Speaker #1

    En fait, je sais que c'est des gens qui n'écoutent pas que de la techno, mais je savais quand même que ce serait un collectif techno, puisque mon but, c'est quand même de construire autour de ça, et puis de progresser aussi en tant que DJ. Donc voilà, dans Spectre, il y avait trois orgas, trois DJs. Donc on a formé un petit groupe, on s'est mis autour d'un petit verre, on a construit un peu, on a brainstormé un peu, voir comment on pouvait avancer, quelles étaient les idées, et qu'elle l'était. Quelle direction les gens voulaient prendre, parce que c'est pas toujours la même au niveau de l'ambition, les directions que tu veux partir, etc. Et puis, on a trouvé un petit terrain d'entente pour bâtir un collectif techno à Lille, du coup, avec un premier event qui a eu lieu en janvier 2023. Donc, ça fait un peu plus d'un an et demi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait l'idée elle naît novembre décembre 2022 et le premier event il arrive un mois après.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En fait on avait deux parts BPM et on avait quand même les connaissances dans quelques petits bars. Bon ça a commencé par des bars et des petites caves, tu sais des petits endroits assez faciles d'accès ou qui laissent un peu mixer. Je dirais pas n'importe qui mais c'est assez abordable quoi. C'est que ça a commencé par là et ensuite on a revu un peu les échelons, step by step. en augmentant les capacités, etc.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais avant de parler de ça, tu disais que du coup, toi, t'avais d'abord fait partie d'une asso dans ton école, donc BPM. Avant cette asso-là, est-ce que tu t'avais déjà fait du son ? Est-ce que t'étais déjà familier à cet exercice-là, ou c'est vraiment le fait de voir ça dans ton école, où tu t'es dit, en fait... Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais je pense que c'est le bon moment.

  • Speaker #1

    En fait, mon rapport à tout ça, à la musique électronique, au fait de mixer, d'avoir des collectifs, etc., il remonte à bien plus loin parce que dès le lycée, j'avais des potes qui mixaient. De part des mariages, qui faisaient des petites soirées, qui mixaient en soirée, au rallye ou les choses comme ça. Et puis, en fait, ça m'a toujours intéressé. Mais voilà, j'ai acheté mes premières platines, je dirais, en première année de sup.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même, relativement tard par rapport à là où on en est.

  • Speaker #1

    C'est ça, tard ou tôt,

  • Speaker #0

    relativement récemment par rapport à là où on en est. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. C'est ça, en fait, ça doit faire à peu près 5 ans, je pense que 5 ans, voire 5 ans et demi, quelque chose comme ça, que j'apprends en tout cas, parce que je ne dirais pas que je sais mixer, mais que j'ai commencé à apprendre, on va dire. Parce que c'est un... On y reviendra, je pense, mais un processus sans fin de créativité. Mais globalement, je dirais, ça fait à peu près ce temps-là. Et en fait, j'avais pas mal de potes qui mixaient, qui avaient du matos et qui étaient bien meilleurs et qui mixaient un peu dans les soirées, des trucs comme ça. Et en fait, ça m'a toujours intrigué d'apprendre avec eux. Et en fait, petit à petit, j'ai appris dans ma chambre, etc. Et en fait, au bout d'un moment, en troisième année, du coup, j'étais avec Charles, justement. On avait une liste BDE. J'ai mixé un petit peu en soirée, tu sais, de la commerciale, un peu de techno en fin de soirée, etc. bien loin de ce qu'on peut faire aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui me faisait kiffer. Et pour le coup, c'est là où j'ai fait mes premières armes, où je me suis un peu testé devant du public, puisqu'avant j'étais dans ma chambre. Donc c'est un peu là où j'ai un peu lancé la bête de François Léon. Et ça m'a beaucoup plu. C'est pas toujours simple, pas toujours facile, mais encore une fois, le fait de devoir s'adapter à ce genre de soirée où les gens ne sont pas forcément réceptifs, et on en reparlera peut-être un peu plus en détail. les gens sont en fait dans les soirées comme ça les gens viennent pour écouter la musique tout court et s'amuser ils viennent pas pour écouter un style de style donc en fait tu dois pouvoir t'adapter et c'est ça qui était beaucoup plus difficile alors qu'aujourd'hui entre guillemets les gens viennent pour un type de musique ils savent à quoi s'attendre donc tu peux pas avoir un public entre guillemets pas réceptif à ça quoi ouais donc voilà c'est

  • Speaker #0

    juste avant de revenir vraiment sur la musique en elle même je serais curieux de savoir un peu comment c'est quoi l'organisation derrière spectre du coup là aujourd'hui

  • Speaker #1

    l'organisation actuelle.

  • Speaker #0

    Actuelle et même comment ça va être, tu étais tout seul à avoir... Du coup tu me disais non vous étiez plusieurs à avoir fondé le collectif.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait on était du coup assis au début c'était très c'était très bordélique entre guillemets. Je suis passé d'une orga entre guillemets d'assaut où on était une vingtaine de personnes structurées en pôle où j'étais vice-président avec un comité, un resp-event, un resp-com où le truc vraiment déroulait avec du budget, des subventions etc à un budget de zéro. et cinq mecs avec moi, une personne en com'qui était vraiment top pour le coup,

  • Speaker #0

    qui en avait fait dans une asso aussi qui faisait de la com'uniquement pour Spectre ?

  • Speaker #1

    qui faisait de la com'uniquement pour Spectre mais qui avait été en com'avant pour une asso techno étudiante aussi une autre de l'île ok,

  • Speaker #0

    et elle, pour le coup, elle avait pas de lien avec la musique en elle-même ?

  • Speaker #1

    si, si, aussi elle sortait beaucoup en soirée En soirée techno aussi, et elle a aussi un rapport fort à la musique dans le style, elle c'est Clémence du coup. Pour la citer, moi je la connais bien, et elle a une famille de musiciens, ils ont un groupe de rock avec ses parents, ils jouent dans le garage et tout, donc vraiment un rapport aussi particulier et hyper intéressant à la musique que je kiffe beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup toi le rôle dans tout ça, tu disais 3 orgues à 3 DJ ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, sauf qu'en fait les DJ ne sont pas uniquement DJ. Ils aident aussi à l'orgueil, donc en fait c'est 6 orgues dont 3 DJs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et toi là-dedans ?

  • Speaker #1

    Moi là-dedans, au début, je tirais un peu le projet puisque je voulais un peu lider le truc. Et c'est intéressant parce que c'est en train de changer justement. On s'est restructuré du coup après un an, en janvier 2024, parce qu'on avait franchi un step et du coup on avait besoin de plus de structuration. Mais au début, c'était vraiment tout le monde fait un peu dans toutes les directions. On n'avait qu'une conf centrale, tout le monde donnait son avis sur tout. En fait, il y avait énormément de messages, il y en a qui ne suivaient pas. C'était vraiment très bordélique. Et là, du coup, j'ai... On a ensemble pris la décision de restructurer ça et de repartir sur un esprit de pôle, un peu comme j'avais en ASSO côté BPM, donc c'est intéressant. Et c'est un format qui fonctionne bien. Donc là, on est bien plus structuré comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, plus structuré. Et tu disais, on a passé un cap. C'est-à-dire, c'est quoi le cap que vous avez passé ? C'est un chiffre ? C'est un sentiment ?

  • Speaker #1

    C'est un sentiment, oui. Déjà, c'est... En termes de chiffres, c'est déjà être rodé, avoir fait pas mal d'events, commencer à être invité aussi en tant que sound system, pas seulement être organisateur de soirée, mais que les gens invitent le long spectre parce qu'ils savent que c'est quelque chose qui fonctionne, qui plaît, qu'ils ont aimé aussi, j'imagine. Donc ça, c'est intéressant. Et puis franchir un cap aussi, on l'a ressenti à partir du moment où, je dirais, fin 2023, on a commencé à avoir des dates dans des clubs qu'on trouve, nous, intéressants, dans lesquels on sortait en fait. Parce que nos premières dates spectres, bon c'est des endroits assez abordables comme je le disais, c'est pas des endroits où on allait disons de manière récurrente pour le plaisir tu vois. Un exemple de club comme La Relève c'est des clubs où on est sortis pendant toute notre année étudiante et où d'un coup on s'est retrouvés de l'autre côté en fait à MX et ça fait quand même un sentiment de se dire on a franchi un step.

  • Speaker #0

    Ouais on a franchi le fameux step.

  • Speaker #1

    Sur les trois DJ pour te dire il y en a un, Ducré qui était déjà résident pas mal là-bas, qui mixait pas mal. Et du coup, d'ici fin 2023, donc Espo qui est l'autre DJ et moi, donc Flux, on a tous eu des dates en indépendant à la relève All Night Long. Et ensuite avec le collectif Spectre, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à se dire, mais en fait, là il se passe quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #0

    La suite mérite d'être mieux organisée et de s'y mettre. Et du coup, trois DJs, chacun fait vos sets en indépendant, etc. aujourd'hui Spectre pour toi et les deux autres DJ qui font partie du collectif maintenant vous agissez enfin pas vous agissez mais vous produisez en tant que membre de Spectre ou

  • Speaker #1

    vous restez aussi indépendant de votre côté chacun respectif justement c'est les discussions qui ont été menées entre nous on s'est posé la question en fait... Quand on mixe en indépendant, déjà, pour nous, il n'y a pas de volonté de s'appeler Spectre, puisqu'il faut aussi que ça puisse marcher pour nous. On s'est dit qu'il n'y a pas forcément tous égaux dans la musique, il y en a qui vont se mener plus sur d'autres projets, etc. Donc il n'y a pas de raison que ce soit le cas. Par contre, la question, c'était, quand on est invité en tant que Spectre, est-ce qu'on garde par exemple le nom des DJs ? C'est Spectre, certes, mais par exemple, c'est Flux et Espo, ou est-ce que c'est Spectre Sound System ? Et au final, on n'a pas de réponse. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est encore en disque.

  • Speaker #1

    C'est un peu au cas par cas. Parfois, on est invité en tant que Spectre. Parfois, on est invité, tu sais, ça nous est déjà arrivé, Expo, B2B Flux, ou alors du Cré B2B Expo, des choses comme ça. Parfois, c'est sous le nom de Spectre. Parfois, c'est juste leur nom. Ça dépend.

  • Speaker #0

    Tu dis que tu as passé un cap. Aujourd'hui, Spectre, c'est plus de 1 000 abonnés sur Instagram. C'est 15 000 écoutes sur SoundCloud dans tout cumulé. ça fait seulement un an enfin un peu plus d'un an en tout cas que ça existe est-ce que t'es content de l'évolution que ça a pris est-ce que t'es surpris agréablement ou tu penses que ça aurait pu aller plus vite je

  • Speaker #1

    suis très content très fier honnêtement du travail accompli de l'engouement et du travail aussi forcément... Parce que forcément, si on atteint des chiffres comme ça, qui ne sont pas non plus extraordinaires. Je veux dire, on n'est pas sur un chiffre de 10 000 abonnés et 1 million d'écoutes. C'est dans ce sens-là que je veux le dire.

  • Speaker #0

    Oui, mais en tout cas, il y a un an que...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, voilà. Mais c'est plus dans ce sens-là où je trouve ça très cool, franchement, d'avoir progressé autant et d'avoir pu emmener des gens avec nous qui viennent parfois nous voir en soirée et disent Mais les gars,

  • Speaker #0

    c'est trop cool !

  • Speaker #1

    en vrai non c'est top moi je suis content au niveau des chiffres même si c'est pas vraiment ce qu'on regarde entre guillemets nous c'est plus comment ça prend quel événement on a fait là où je suis le plus fier c'est pas forcément en termes de chiffres c'est plus d'avoir joué dans certains lieux que je trouve vraiment emblématique cool en invitant des artistes aussi que j'écoute que j'ai déjà vu moi en tant que l'or et qui va voir des artistes en teuf tu vois donc ça c'est cool tu vois là et si si

  • Speaker #0

    tu devais repartir au début de spectre est ce que là déjà tu vois des choses où tu dis ah là on a peut-être soit mis trop de temps soit on aurait peut-être pas dû faire ça des choses où tu dis ok on on a appris et maintenant on va plus faire pareil.

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a deux manières de voir les choses, c'est la manière pour monter encore plus vite. Forcément, on peut toujours s'améliorer et faire toujours les choses mieux, notamment au niveau de la structuration, de plein de choses.

  • Speaker #0

    Et en même temps, si vous n'aviez pas fait ces erreurs-là, peut-être que ça aurait pas marché comme ça.

  • Speaker #1

    Et il y a quelque chose d'autre qui est intéressant, c'est que ça nous est arrivé parfois de, moi, vouloir aller un peu trop vite, certains être un peu plus en mode réservé, et parfois, à contrario, d'autres qui voulaient aller trop vite, c'est d'autres fois où j'ai dit... chaque chose en son temps, on y arrivera, prenons le temps, mais faisons les choses bien et ne visons pas aussi des choses qui sont trop pour nous trop tôt. L'exemple typique c'est le slalom à Lille, qui est la plus grosse boîte techno de Lille pour le coup. On y a joué début avril, donc notre première date, ça faisait un moment forcément qu'on y pensait, mais il y a un moment où on les a démarchés et on savait que c'était trop tôt. En en discutant entre nous, on n'était pas prêts, on n'était pas prêts encore. Et là, le sentiment qu'ils nous répondent... En termes de temporalité, on sentait que le moment était venu, que l'engouement était là, qu'on avait fait plusieurs events, qu'on avait un peu de très autre côté, qu'on avait trouvé aussi un collectif de Nancy, Las Intrines, pour s'allier avec eux. Donc voilà, c'est un peu dans cette vision-là où chaque chose en son temps. Encore une fois, on va avoir une date à Paris prochainement. Et puis globalement, on y pense depuis longtemps, mais c'était encore trop tôt à certains moments. Je pense chaque chose dans son temps et s'il y avait des choses à refaire, je ferais peut-être différemment. Mais il ne faut pas forcément trop se presser non plus, je pense, pour avoir des bases solides. Et puis encore une fois, les gens qui sont avec moi ou avec nous, entre guillemets, n'ont pas forcément la même vision et ambition à des moments. Et le but, ce n'est pas d'emmener des gens et de les forcer le plus vite possible à atteindre la vision que moi j'ai. Le but, c'est de partager une vision globale et qu'elle convienne à tout le monde et qu'on grandisse ensemble,

  • Speaker #0

    je pense. Tu disais, là, vous allez avoir une date à Paris prochainement. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, la date sera déjà passée. C'est quoi l'organisation Spectre derrière ce genre d'événement ? Comment ça se déroule ? Est-ce que c'est vous qui contactez ? Est-ce que vous êtes contactés ? Comment vous décidez de qui mixe, qui ne mixe pas ? Est-ce que tout le monde mixe ? C'est quoi les questionnements derrière un événement auquel vous allez participer sous Spectre ?

  • Speaker #1

    Alors les questionnements qu'il va y avoir, globalement, tout dépend si on le fait seul ou en co-prod, en co-organisation. Là, nous, par exemple, pour l'event à Paris, on s'est alliés à un collectif parisien qui s'appelle Underscape, qui est une asso étudiante de l'ESCP. Globalement, ça ajoute un peu de difficulté à la co-prod. Il y en a certains qui ne sont pas forcément fans. Nous, déjà, on y voit l'occasion de rencontrer des gens. qui partagent une autre vision de la musique, un autre collectif qui s'est construit aussi d'une toute autre manière, qui est arrivé à un niveau quasiment similaire au nôtre, mais bon là c'est une asso étudiante, donc certes c'est un peu encore différent, mais ça nous est déjà arrivé de faire des coprods, notamment en slalom où en fait on a monté un événement de AZ ensemble avec eux, alors qu'on les connaissait pas, tu vois. Donc en fait l'organisation qu'il va y avoir, c'est ça tourne beaucoup au niveau de l'artiste du budget et surtout de la timetable, quel artiste on invite, à quel prix, est-ce que le rapport du prix où on le paye... rentable pour nous dans le sens où ça va nous rapporter assez de monde. C'est tout ça qui est étudié et puis ensuite une fois que on a l'artiste, le mieux c'est de préparer au mieux la com'aussi. La com'est quand même très très important. C'est ça qui nous manquait aussi chez Spectre qui maintenant progresse de mieux en mieux avec des personnes qui font du très très bon boulot. Après voilà, il y a toute la partie timetable, c'est-à-dire l'organisation des sets, donc la table du temps, vraiment à quelle heure passe tel artiste. Dans quel ordre on enchaîne pour que ça ait un minimum de cohérence ? Donc il y a l'aspect cohérence musicale et t'as aussi l'aspect plaire au DJ. Parce que forcément en étant orga et DJ, le but c'est de pouvoir gérer les ratios en se faisant kiffer mais en se mettant pas trop en avant puisqu'on est trois DJ donc savoir tourner c'est un peu du battement. En enchaînant les soirées en disant bah tiens toi t'as joué au warm up là, toi t'as fait le closing là, on essaie de tourner un peu pour l'instant ça marche plutôt bien le but c'est pas de... ne se frustrer non plus et qui ont été l'impression, qui sont mis de côté. On s'est toujours mis à égal sur les trois DJ, il n'y en a pas un qu'on considère meilleur et qu'on met en avant en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, ça fait deux fois que tu parles de trésor, de budget, etc. Est-ce que... Alors, je n'ai pas du tout envie de parler chiffres, argent, etc. Mais je suis curieux quand même de savoir un peu le... Parce qu'évidemment, c'est un budget tout ça. Est-ce qu'aujourd'hui, Spectre... génère des fonds que vous pouvez réinvestir dans les prods que vous faites et dans l'organisation d'Event ? Est-ce que c'est toujours sur fonds propres ? Est-ce que c'est vous qui mettez toujours un peu de votre sous, de votre petite bourse perso pour faire grandir le truc ? Comment ça s'équilibre en termes de budget et de trésorerie tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors Spectre la volonté pour moi c'était de on était tous étudiants donc de base c'était pas forcément de devoir mettre de l'argent perso On l'a fait pour se faire des petits t-shirts cool au début, tu sais, pour lancer un peu, avoir des t-shirts de cool, un petit clan d'appartenance, qu'on puisse mettre ça aux soirées, etc. Je pense pas que depuis, on ait remis de l'argent, peut-être pour payer le tout premier ConsonCloud. C'est l'abonnement par an, 80 euros, on se l'a été divisé par 6.

  • Speaker #0

    On est en plein questionnement avec Charles, en plus, en ce moment, là-dessus, à peu près sur le même sujet, de savoir est-ce qu'on paye un hébergeur pour le podcast.

  • Speaker #1

    je crois très bien à quel point on est prêt à mettre un peu de son petit exactement pour se lancer mais il y a des choses qui peuvent servir après le but c'était pas de devoir mettre de l'argent à chaque fois à chaque soirée pour notre premier event tu vois typiquement on a fait des entrées gratuites encore un truc qu'on aurait peut-être changé mais il y en a des plus parce qu'on a fait quand même 2-3 events qui n'ont rien apporté mais du coup c'était c'était C'est aussi, il faut amener du public au début.

  • Speaker #0

    À la fois le fait de se rentabiliser en même temps, cette quête de l'envie de notoriété pour ensuite se rentabiliser, elle est dure parfois, la limite à un.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Surtout qu'au début, on avait envie de vraiment amener une touche un peu différente en rapport un peu avec tout ce qui est le logo Spectre, le triangle, toute cette partie qui reliait la lumière, qui nous plaisait, qui est un peu la thématique du départ. qui nous a lancé, on avait envie de ramener des lights, donc des lasers, des choses comme ça à nos premiers events, donc qu'on louait, alors qu'on n'avait pas de rentabilité sur la soirée, donc disons que c'est peut-être ça un peu au début, on y a mis notre poche, mais on parle de 30-50 euros, rien d'extravagant. Et depuis, Spectre, du coup, pour répondre à ta question, on fait quasiment de l'argent à chaque soirée maintenant, on dégage de l'argent, j'ai toujours prôné le fait de tout garder entre réseaux. Et de ne pas payer les artistes ni personne du collectif pour avoir de l'aide réseau, qu'on peut réinvestir dans des projets, inviter des artistes, des choses qui peuvent nous servir pour grossir, alors que si on dépense tout le temps,

  • Speaker #0

    si on paye les artistes,

  • Speaker #1

    on ne pourra jamais grossir, puisqu'on restera au même stade d'Evans, puisque pour franchir un cap, ça nous est déjà arrivé d'être bloqué à cause de l'aide réseau, encore aujourd'hui. Et c'est l'élément qui va faire qu'on va pouvoir...

  • Speaker #0

    À un moment donné, pouvoir passer ce nouveau step. franchir et faire ce qu'on a envie de faire en fait écoute Flo on va continuer à discuter un petit peu mais je crois que l'interview elle va se poursuivre d'une autre manière je pense qu'il y en a un qui a envie de discuter aussi un peu avec toi c'est Charles qui est ton pote qui nous a fait du coup nous rencontrer et qui t'a fait venir ici je sais pas s'il va avoir envie de reparler de Spectre ou pas, ou plus aller aborder un peu plus ton rapport à la musique un peu perso donc je te propose qu'on laisse à vous qui nous écoutez quelques jours pour bien digérer tout ce dont on vient de discuter ensemble on se retrouve donc dans quelques jours pour la deuxième partie de cet épisode avec Florent et donc avec Charles en attendant allez écouter les anciens épisodes si c'est pas déjà fait allez nous suivre sur les réseaux sociaux notamment sur Instagram POT POT C-A-S-T podcast pour du coup ne surtout pas louper la deuxième partie avec Flo. et puis pour nous faire vos retours aussi, on le prend c'est important, on ne cesse on a envie de s'améliorer on a envie de vous proposer quelque chose d'encore meilleur pour les prochains épisodes donc vraiment, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez et puis sur ce, moi je vous souhaite une bonne journée bonne soirée, et je vous dis à très très vite sur podcast les amis c'est encore Flo,

  • Speaker #1

    j'ai un dernier petit message à vous faire passer On travaille sur un projet depuis plusieurs mois avec toute la team, qu'on est très heureux de pouvoir vous présenter. Donc c'est une Various Artist qui est une sorte d'album en fait qui va regrouper plusieurs tracks techno en tout genre de la hard groove avec des choses un peu plus transies, un peu plus mentales qui j'espère vous plairont et on dévoile ça du coup le 25 octobre. J'espère que le projet vous plaira, n'hésitez pas à prendre le temps d'écouter et nous faire de retour, c'est assez important pour nous et ça viendra tout simplement féliciter. Le travail que l'on a pu accomplir tous ensemble ces derniers mois, et donc j'en profite aussi par la même occasion pour féliciter et remercier pour tout leur investissement, leur travail et leur temps, toute la team de Spectre, globalement. Ils ont fait un travail de monstre, moi je pense notamment à Emy, qui est arrivée début 2024 et qui s'occupe de toute la com, qui a une vision de ouf, hyper intéressante, qui apporte vraiment des choses en plus, elle est top. Toute la team au global, donc Espo, Ducré, Willy, Momo, Céline également qui a rejoint le projet en cours d'année aussi et qui fait vraiment un travail de dingue. Ils ont tous une personnalité vraiment ouf. Aujourd'hui c'est vraiment plus qu'un petit groupe de potes, c'est une mini famille avec laquelle on avance. Un peu vers l'inconnu mais en tout cas c'est de une vraiment excitant et de deux c'est vraiment cool de faire ça avec eux. En tout cas je les aime vraiment et je trouve qu'ils sont tous géniaux donc ça nous tient vraiment à cœur.

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Description

On part découvrir l'univers de la musique techno aujourd'hui !

DJ, Florent Pinte est surtout un passionné de musique. Une passion qui l'a amené à créer avec ses potes leur propre collectif de DJ "Spectre".

De la musique techno mais pas que, Flo nous fait découvrir son univers.

Comment l'idée lui est venue ? Comment le collectif s'organise ? Comment Spectre est en train de prendre de plus en plus d'ampleur ? Bref, les coulisses d'un projet de potes qui devient de plus en plus sérieux et reconnu !

Autant de question auxquelles Florent répond dans cet épisode.

On découvre aussi un gars bienveillant et généreux, qui continue de voir la musique comme un passion et pas encore comme son métier, lui qui est ingénieur d'affaire le jour.

On vous souhaite une très bonne écoute ! Et n'hésitez pas à partager si le podcast vous plait !


--


Un podcast imaginé et produit par Jules MERMIER et Charles HUTIN.

Un épisode animé par Jules MERMIER.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parce qu'à 25 ans, il y a aussi des gens inspirants avec des projets et des histoires qui méritent d'être racontées Parce qu'à 25 ans, on a aussi le droit d'avoir une opinion une passion et être légitime d'en parler Vous êtes sur Podcast, l'émission qui donne la parole à ses potes qui méritent d'être entendus Le son qu'on vient d'écouter, il n'est pas anodin. Aujourd'hui, on reçoit Florent Peintz, 23 ans, à la fois ingénieur d'affaires, diplômé d'une école d'ingénieurs et créateur du collectif de techno Spectre. Donc, tu es à la fois Florent au travail, Flo avec tes potes et Flux,

  • Speaker #1

    Flou, Flux, Flux, Flux,

  • Speaker #0

    sur scène et dans la musique. On va rester sur Florent si ça ne te dérange pas pendant ce podcast.

  • Speaker #1

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #0

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça fera l'affaire.

  • Speaker #0

    Florent, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #1

    Merci à vous pour l'invitation.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Alors aujourd'hui, on ne va pas aborder ton cursus scolaire. On ne va pas revenir sur ta vie, ton œuvre en détail de ton collège jusqu'à là où tu en es aujourd'hui. On va plus s'intéresser à la musique et la place qu'elle a dans ta vie. on t'a demandé de préparer une petite question avec Charles qui est là dans le studio et qui a largement voire entièrement contribué à la préparation de ce podcast on t'a demandé de préparer une question pour toi qu'est-ce que la musique Florent ?

  • Speaker #1

    large question d'entrée de jeu on est bien reçu alors qu'est-ce que la musique pour moi ? Honnêtement je pense que déjà c'est une forme d'art comme pas mal d'autres je dirais de la peinture, pas mal d'autres choses. Pour moi c'est quelque chose qui est la plus importante puisqu'elle m'a fait grandir depuis tout petit. J'ai commencé par du solfège et c'est comme ça que j'ai découvert la musique avec les parents qui mettaient de la musique dans le salon le week-end etc. C'est par ça que j'ai été bercé donc la musique pour moi c'est quelque chose qui m'a vu grandir, c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien. Quelque chose qui permet de retransmettre des émotions, je pense, pour les créateurs, de s'exprimer aussi. C'est vraiment quelque chose dans ce style-là. Ce serait compliqué de trouver une définition exacte, parce que la musique déjà c'est tellement large, il y a tellement de styles de musique.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a pas de définition exactement. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour moi je pense qu'à titre perso c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien, et quelque chose à travers laquelle je peux m'exprimer en fait. Et les autres peuvent aussi s'exprimer et me faire ressentir des choses.

  • Speaker #0

    Tu disais que tu as commencé par le solfège, ça veut dire que tu as fait des instruments, tu as fait de l'analysie quand tu étais petit.

  • Speaker #1

    J'ai fait 4 ans de solfège, ou 5 ans, quelque chose comme ça, et 3 ans de piano, quelque chose comme ça. J'ai arrêté pour le sport, en rentrant au collège, au niveau de temps, mais aujourd'hui je regrette d'avoir arrêté le piano. Parce que j'ai des potes qui ont continué et puis ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas repris depuis ?

  • Speaker #1

    C'est un objectif depuis plusieurs années, comme d'autres objectifs.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Autre question assez perso et qui peut être compliquée. Est-ce que tu arriverais à me chiffrer ta consommation de musique ? Ça peut être en temps, en style de musique que tu écoutes, ta consommation de musique dans une semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est assez... conséquence, ça varie aussi beaucoup en fonction de si je sors ou pas. Mais je me suis fait la réflexion, pas plus tard que la semaine dernière, parce qu'en habitant tout seul, parfois, ça m'arrive, en fait, de mettre mes écouteurs à partir déjà au boulot, puis quand je rentre sur la route du métro, puis de pas les enlever avant d'aller me coucher, en fait. Donc, c'est-à-dire que parfois, je fais toute la soirée en écoutant de la musique non-stop, en cuisinant, et au bout d'un moment, je les enlève et je me dis, ah oui, ça va être depuis un petit moment, quoi. Donc, c'est dur de quantifier ça, mais c'est... Ça peut être assez conséquent et assez varié aussi. On y reviendra après.

  • Speaker #0

    En fait, en préparant du coup le podcast, on s'est un peu questionné avec Charles sur notre rapport à la musique, la place que ça pouvait avoir dans notre vie et dans la vie de n'importe qui en général. C'est hyper varié, c'est à la fois hyper identitaire, ça te permet de t'identifier à des gens, c'est un facteur social hyper important. Et en même temps, c'est un truc vachement personnel aussi. Toi, est-ce que tu saurais un peu me dire qu'est-ce que t'as permis de comprendre la musique, à la fois dans ta vie perso, pro ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle m'a permis de comprendre, c'est-à-dire sur moi-même, sur les autres ?

  • Speaker #0

    Ouais, je sais pas, je trouve que tu t'es dit, en fait, cette musique-là, elle ne me correspond pas du tout, parce qu'elle est rattachée à certains types de personnes, celle-là plus...

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué, parce que déjà, pour moi, un style de musique peut être rattaché à un moment, à un mood, à des émotions. Par exemple, quand tu viens de... Exemple tout bête, mais quand tu viens de te faire quitter, t'écoutes des musiques tristes, tu vois, t'es dans un mood assez particulier, quand tu sors... Avec tes potes ou quand le matin t'écoutes peut-être de la techno ou des choses comme ça qui te mettent dans un mood assez dynamique, ça va être totalement différent. Après ce que ça m'a permis de comprendre sur moi, c'est difficile à dire pour le coup. Je pense qu'il y a des musiques aussi que je ne pensais pas aimer, qui encore une fois mettent dans un mood assez particulier, qui s'écoutent... Je pense qu'il y a de la musique qui s'écoute seule. Il y a certains morceaux que je n'écouterais pas en groupe ou avec des potes, mais je pense que ce type de musique notamment, je pense qu'il peut... Ils se rattachent à des moments particuliers et précis et qui sont un peu liés au fait d'apprendre des choses sur scène et de se voir grandir sur certains points en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, ton rapport à la musique, on va y revenir un peu plus tard, mais j'ai donné ton nom de scène en intro. Ce n'est pas pour rien parce que tu es aussi là et c'est aussi pour ça qu'on t'a fait venir. Il y a un an, un an et demi, tu as fondé un collectif qui s'appelle Spectre. Est-ce que tu peux nous raconter un peu ce qu'est Spectre ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que Spectre ? C'est marrant parce que j'ai écrit... En fait, on s'est fait contacter par une page Insta tout bonnement qui s'appelle Boiling Techno, qui a une trentaine de milliers d'abonnés sur Instagram pour écrire un article sur nous. donc plutôt intéressant du coup c'est moi qui ai écrit tout ce que je ressentais un peu sur spectre du coup c'était marrant ce que j'ai fait c'est la semaine dernière et ça m'a permis un peu d'avoir la vision sur tout ça mais spectre effectivement ça existe depuis ça a été créé en décembre 2022 ok avec six potes majoritairement de lille j'ai essayé en fait moi pour voir un peu la temporalité vous mettre un peu de contexte j'ai fait deux ans dans un collectif dans mon école qui est bpm qui est une astro-étudiante, mais dans laquelle j'ai pris énormément de plaisir et je me suis vu grandir en tant qu'artiste, mais aussi en tant qu'organisateur. Et les deux sont très différents, mais les deux me plaisent énormément. Et en fait, la question c'était, mais qu'est-ce que je vais faire après mes PEM ? Dans un an, je suis diplômé. Est-ce que j'arrête ou est-ce que je continue ? Est-ce que je construis quelque chose de plus grand qui me correspond, qui n'est pas bridé par des lois de l'école, des choses sur lesquelles... obéir, excusez-moi. C'était un peu dans cette dynamique de liberté, cette envie de liberté que j'ai que respecte. Donc en fait j'ai lancé une sorte d'appel dans mes amis autour de moi. Pas mal de personnes qui étaient intéressées mais le but c'était pas de choisir des personnes qui se connaissaient forcément déjà. Le but c'était de construire un projet avec avant tout pour moi des passionnés, c'est à dire des gens qui, je sais, respirent la musique, aiment la musique. C'est à dire globalement Pas forcément un groupe de potes avec qui je sors tout le temps en soirée, mais des gens que je côtoie et que je sais...

  • Speaker #0

    Qui ont un rapport à la musique.

  • Speaker #1

    Pas que forcément la techno, mais qui vraiment aiment ça, tu vois. Qui ont un rapport à la musique aussi très impressionnant et aussi intéressant et qui peuvent m'apprendre des choses sur cette partie-là. Spectre est né de cette envie-là.

  • Speaker #0

    Donc à la base, Spectre, c'était pas forcément, en tout cas dans ta tête, de la techno spécifiquement, ou déjà si tu disais, c'est quand même le... le style de musique qui permet de réunir un peu tous ces gens.

  • Speaker #1

    En fait, je sais que c'est des gens qui n'écoutent pas que de la techno, mais je savais quand même que ce serait un collectif techno, puisque mon but, c'est quand même de construire autour de ça, et puis de progresser aussi en tant que DJ. Donc voilà, dans Spectre, il y avait trois orgas, trois DJs. Donc on a formé un petit groupe, on s'est mis autour d'un petit verre, on a construit un peu, on a brainstormé un peu, voir comment on pouvait avancer, quelles étaient les idées, et qu'elle l'était. Quelle direction les gens voulaient prendre, parce que c'est pas toujours la même au niveau de l'ambition, les directions que tu veux partir, etc. Et puis, on a trouvé un petit terrain d'entente pour bâtir un collectif techno à Lille, du coup, avec un premier event qui a eu lieu en janvier 2023. Donc, ça fait un peu plus d'un an et demi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait l'idée elle naît novembre décembre 2022 et le premier event il arrive un mois après.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En fait on avait deux parts BPM et on avait quand même les connaissances dans quelques petits bars. Bon ça a commencé par des bars et des petites caves, tu sais des petits endroits assez faciles d'accès ou qui laissent un peu mixer. Je dirais pas n'importe qui mais c'est assez abordable quoi. C'est que ça a commencé par là et ensuite on a revu un peu les échelons, step by step. en augmentant les capacités, etc.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais avant de parler de ça, tu disais que du coup, toi, t'avais d'abord fait partie d'une asso dans ton école, donc BPM. Avant cette asso-là, est-ce que tu t'avais déjà fait du son ? Est-ce que t'étais déjà familier à cet exercice-là, ou c'est vraiment le fait de voir ça dans ton école, où tu t'es dit, en fait... Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais je pense que c'est le bon moment.

  • Speaker #1

    En fait, mon rapport à tout ça, à la musique électronique, au fait de mixer, d'avoir des collectifs, etc., il remonte à bien plus loin parce que dès le lycée, j'avais des potes qui mixaient. De part des mariages, qui faisaient des petites soirées, qui mixaient en soirée, au rallye ou les choses comme ça. Et puis, en fait, ça m'a toujours intéressé. Mais voilà, j'ai acheté mes premières platines, je dirais, en première année de sup.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même, relativement tard par rapport à là où on en est.

  • Speaker #1

    C'est ça, tard ou tôt,

  • Speaker #0

    relativement récemment par rapport à là où on en est. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. C'est ça, en fait, ça doit faire à peu près 5 ans, je pense que 5 ans, voire 5 ans et demi, quelque chose comme ça, que j'apprends en tout cas, parce que je ne dirais pas que je sais mixer, mais que j'ai commencé à apprendre, on va dire. Parce que c'est un... On y reviendra, je pense, mais un processus sans fin de créativité. Mais globalement, je dirais, ça fait à peu près ce temps-là. Et en fait, j'avais pas mal de potes qui mixaient, qui avaient du matos et qui étaient bien meilleurs et qui mixaient un peu dans les soirées, des trucs comme ça. Et en fait, ça m'a toujours intrigué d'apprendre avec eux. Et en fait, petit à petit, j'ai appris dans ma chambre, etc. Et en fait, au bout d'un moment, en troisième année, du coup, j'étais avec Charles, justement. On avait une liste BDE. J'ai mixé un petit peu en soirée, tu sais, de la commerciale, un peu de techno en fin de soirée, etc. bien loin de ce qu'on peut faire aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui me faisait kiffer. Et pour le coup, c'est là où j'ai fait mes premières armes, où je me suis un peu testé devant du public, puisqu'avant j'étais dans ma chambre. Donc c'est un peu là où j'ai un peu lancé la bête de François Léon. Et ça m'a beaucoup plu. C'est pas toujours simple, pas toujours facile, mais encore une fois, le fait de devoir s'adapter à ce genre de soirée où les gens ne sont pas forcément réceptifs, et on en reparlera peut-être un peu plus en détail. les gens sont en fait dans les soirées comme ça les gens viennent pour écouter la musique tout court et s'amuser ils viennent pas pour écouter un style de style donc en fait tu dois pouvoir t'adapter et c'est ça qui était beaucoup plus difficile alors qu'aujourd'hui entre guillemets les gens viennent pour un type de musique ils savent à quoi s'attendre donc tu peux pas avoir un public entre guillemets pas réceptif à ça quoi ouais donc voilà c'est

  • Speaker #0

    juste avant de revenir vraiment sur la musique en elle même je serais curieux de savoir un peu comment c'est quoi l'organisation derrière spectre du coup là aujourd'hui

  • Speaker #1

    l'organisation actuelle.

  • Speaker #0

    Actuelle et même comment ça va être, tu étais tout seul à avoir... Du coup tu me disais non vous étiez plusieurs à avoir fondé le collectif.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait on était du coup assis au début c'était très c'était très bordélique entre guillemets. Je suis passé d'une orga entre guillemets d'assaut où on était une vingtaine de personnes structurées en pôle où j'étais vice-président avec un comité, un resp-event, un resp-com où le truc vraiment déroulait avec du budget, des subventions etc à un budget de zéro. et cinq mecs avec moi, une personne en com'qui était vraiment top pour le coup,

  • Speaker #0

    qui en avait fait dans une asso aussi qui faisait de la com'uniquement pour Spectre ?

  • Speaker #1

    qui faisait de la com'uniquement pour Spectre mais qui avait été en com'avant pour une asso techno étudiante aussi une autre de l'île ok,

  • Speaker #0

    et elle, pour le coup, elle avait pas de lien avec la musique en elle-même ?

  • Speaker #1

    si, si, aussi elle sortait beaucoup en soirée En soirée techno aussi, et elle a aussi un rapport fort à la musique dans le style, elle c'est Clémence du coup. Pour la citer, moi je la connais bien, et elle a une famille de musiciens, ils ont un groupe de rock avec ses parents, ils jouent dans le garage et tout, donc vraiment un rapport aussi particulier et hyper intéressant à la musique que je kiffe beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup toi le rôle dans tout ça, tu disais 3 orgues à 3 DJ ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, sauf qu'en fait les DJ ne sont pas uniquement DJ. Ils aident aussi à l'orgueil, donc en fait c'est 6 orgues dont 3 DJs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et toi là-dedans ?

  • Speaker #1

    Moi là-dedans, au début, je tirais un peu le projet puisque je voulais un peu lider le truc. Et c'est intéressant parce que c'est en train de changer justement. On s'est restructuré du coup après un an, en janvier 2024, parce qu'on avait franchi un step et du coup on avait besoin de plus de structuration. Mais au début, c'était vraiment tout le monde fait un peu dans toutes les directions. On n'avait qu'une conf centrale, tout le monde donnait son avis sur tout. En fait, il y avait énormément de messages, il y en a qui ne suivaient pas. C'était vraiment très bordélique. Et là, du coup, j'ai... On a ensemble pris la décision de restructurer ça et de repartir sur un esprit de pôle, un peu comme j'avais en ASSO côté BPM, donc c'est intéressant. Et c'est un format qui fonctionne bien. Donc là, on est bien plus structuré comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, plus structuré. Et tu disais, on a passé un cap. C'est-à-dire, c'est quoi le cap que vous avez passé ? C'est un chiffre ? C'est un sentiment ?

  • Speaker #1

    C'est un sentiment, oui. Déjà, c'est... En termes de chiffres, c'est déjà être rodé, avoir fait pas mal d'events, commencer à être invité aussi en tant que sound system, pas seulement être organisateur de soirée, mais que les gens invitent le long spectre parce qu'ils savent que c'est quelque chose qui fonctionne, qui plaît, qu'ils ont aimé aussi, j'imagine. Donc ça, c'est intéressant. Et puis franchir un cap aussi, on l'a ressenti à partir du moment où, je dirais, fin 2023, on a commencé à avoir des dates dans des clubs qu'on trouve, nous, intéressants, dans lesquels on sortait en fait. Parce que nos premières dates spectres, bon c'est des endroits assez abordables comme je le disais, c'est pas des endroits où on allait disons de manière récurrente pour le plaisir tu vois. Un exemple de club comme La Relève c'est des clubs où on est sortis pendant toute notre année étudiante et où d'un coup on s'est retrouvés de l'autre côté en fait à MX et ça fait quand même un sentiment de se dire on a franchi un step.

  • Speaker #0

    Ouais on a franchi le fameux step.

  • Speaker #1

    Sur les trois DJ pour te dire il y en a un, Ducré qui était déjà résident pas mal là-bas, qui mixait pas mal. Et du coup, d'ici fin 2023, donc Espo qui est l'autre DJ et moi, donc Flux, on a tous eu des dates en indépendant à la relève All Night Long. Et ensuite avec le collectif Spectre, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à se dire, mais en fait, là il se passe quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #0

    La suite mérite d'être mieux organisée et de s'y mettre. Et du coup, trois DJs, chacun fait vos sets en indépendant, etc. aujourd'hui Spectre pour toi et les deux autres DJ qui font partie du collectif maintenant vous agissez enfin pas vous agissez mais vous produisez en tant que membre de Spectre ou

  • Speaker #1

    vous restez aussi indépendant de votre côté chacun respectif justement c'est les discussions qui ont été menées entre nous on s'est posé la question en fait... Quand on mixe en indépendant, déjà, pour nous, il n'y a pas de volonté de s'appeler Spectre, puisqu'il faut aussi que ça puisse marcher pour nous. On s'est dit qu'il n'y a pas forcément tous égaux dans la musique, il y en a qui vont se mener plus sur d'autres projets, etc. Donc il n'y a pas de raison que ce soit le cas. Par contre, la question, c'était, quand on est invité en tant que Spectre, est-ce qu'on garde par exemple le nom des DJs ? C'est Spectre, certes, mais par exemple, c'est Flux et Espo, ou est-ce que c'est Spectre Sound System ? Et au final, on n'a pas de réponse. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est encore en disque.

  • Speaker #1

    C'est un peu au cas par cas. Parfois, on est invité en tant que Spectre. Parfois, on est invité, tu sais, ça nous est déjà arrivé, Expo, B2B Flux, ou alors du Cré B2B Expo, des choses comme ça. Parfois, c'est sous le nom de Spectre. Parfois, c'est juste leur nom. Ça dépend.

  • Speaker #0

    Tu dis que tu as passé un cap. Aujourd'hui, Spectre, c'est plus de 1 000 abonnés sur Instagram. C'est 15 000 écoutes sur SoundCloud dans tout cumulé. ça fait seulement un an enfin un peu plus d'un an en tout cas que ça existe est-ce que t'es content de l'évolution que ça a pris est-ce que t'es surpris agréablement ou tu penses que ça aurait pu aller plus vite je

  • Speaker #1

    suis très content très fier honnêtement du travail accompli de l'engouement et du travail aussi forcément... Parce que forcément, si on atteint des chiffres comme ça, qui ne sont pas non plus extraordinaires. Je veux dire, on n'est pas sur un chiffre de 10 000 abonnés et 1 million d'écoutes. C'est dans ce sens-là que je veux le dire.

  • Speaker #0

    Oui, mais en tout cas, il y a un an que...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, voilà. Mais c'est plus dans ce sens-là où je trouve ça très cool, franchement, d'avoir progressé autant et d'avoir pu emmener des gens avec nous qui viennent parfois nous voir en soirée et disent Mais les gars,

  • Speaker #0

    c'est trop cool !

  • Speaker #1

    en vrai non c'est top moi je suis content au niveau des chiffres même si c'est pas vraiment ce qu'on regarde entre guillemets nous c'est plus comment ça prend quel événement on a fait là où je suis le plus fier c'est pas forcément en termes de chiffres c'est plus d'avoir joué dans certains lieux que je trouve vraiment emblématique cool en invitant des artistes aussi que j'écoute que j'ai déjà vu moi en tant que l'or et qui va voir des artistes en teuf tu vois donc ça c'est cool tu vois là et si si

  • Speaker #0

    tu devais repartir au début de spectre est ce que là déjà tu vois des choses où tu dis ah là on a peut-être soit mis trop de temps soit on aurait peut-être pas dû faire ça des choses où tu dis ok on on a appris et maintenant on va plus faire pareil.

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a deux manières de voir les choses, c'est la manière pour monter encore plus vite. Forcément, on peut toujours s'améliorer et faire toujours les choses mieux, notamment au niveau de la structuration, de plein de choses.

  • Speaker #0

    Et en même temps, si vous n'aviez pas fait ces erreurs-là, peut-être que ça aurait pas marché comme ça.

  • Speaker #1

    Et il y a quelque chose d'autre qui est intéressant, c'est que ça nous est arrivé parfois de, moi, vouloir aller un peu trop vite, certains être un peu plus en mode réservé, et parfois, à contrario, d'autres qui voulaient aller trop vite, c'est d'autres fois où j'ai dit... chaque chose en son temps, on y arrivera, prenons le temps, mais faisons les choses bien et ne visons pas aussi des choses qui sont trop pour nous trop tôt. L'exemple typique c'est le slalom à Lille, qui est la plus grosse boîte techno de Lille pour le coup. On y a joué début avril, donc notre première date, ça faisait un moment forcément qu'on y pensait, mais il y a un moment où on les a démarchés et on savait que c'était trop tôt. En en discutant entre nous, on n'était pas prêts, on n'était pas prêts encore. Et là, le sentiment qu'ils nous répondent... En termes de temporalité, on sentait que le moment était venu, que l'engouement était là, qu'on avait fait plusieurs events, qu'on avait un peu de très autre côté, qu'on avait trouvé aussi un collectif de Nancy, Las Intrines, pour s'allier avec eux. Donc voilà, c'est un peu dans cette vision-là où chaque chose en son temps. Encore une fois, on va avoir une date à Paris prochainement. Et puis globalement, on y pense depuis longtemps, mais c'était encore trop tôt à certains moments. Je pense chaque chose dans son temps et s'il y avait des choses à refaire, je ferais peut-être différemment. Mais il ne faut pas forcément trop se presser non plus, je pense, pour avoir des bases solides. Et puis encore une fois, les gens qui sont avec moi ou avec nous, entre guillemets, n'ont pas forcément la même vision et ambition à des moments. Et le but, ce n'est pas d'emmener des gens et de les forcer le plus vite possible à atteindre la vision que moi j'ai. Le but, c'est de partager une vision globale et qu'elle convienne à tout le monde et qu'on grandisse ensemble,

  • Speaker #0

    je pense. Tu disais, là, vous allez avoir une date à Paris prochainement. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, la date sera déjà passée. C'est quoi l'organisation Spectre derrière ce genre d'événement ? Comment ça se déroule ? Est-ce que c'est vous qui contactez ? Est-ce que vous êtes contactés ? Comment vous décidez de qui mixe, qui ne mixe pas ? Est-ce que tout le monde mixe ? C'est quoi les questionnements derrière un événement auquel vous allez participer sous Spectre ?

  • Speaker #1

    Alors les questionnements qu'il va y avoir, globalement, tout dépend si on le fait seul ou en co-prod, en co-organisation. Là, nous, par exemple, pour l'event à Paris, on s'est alliés à un collectif parisien qui s'appelle Underscape, qui est une asso étudiante de l'ESCP. Globalement, ça ajoute un peu de difficulté à la co-prod. Il y en a certains qui ne sont pas forcément fans. Nous, déjà, on y voit l'occasion de rencontrer des gens. qui partagent une autre vision de la musique, un autre collectif qui s'est construit aussi d'une toute autre manière, qui est arrivé à un niveau quasiment similaire au nôtre, mais bon là c'est une asso étudiante, donc certes c'est un peu encore différent, mais ça nous est déjà arrivé de faire des coprods, notamment en slalom où en fait on a monté un événement de AZ ensemble avec eux, alors qu'on les connaissait pas, tu vois. Donc en fait l'organisation qu'il va y avoir, c'est ça tourne beaucoup au niveau de l'artiste du budget et surtout de la timetable, quel artiste on invite, à quel prix, est-ce que le rapport du prix où on le paye... rentable pour nous dans le sens où ça va nous rapporter assez de monde. C'est tout ça qui est étudié et puis ensuite une fois que on a l'artiste, le mieux c'est de préparer au mieux la com'aussi. La com'est quand même très très important. C'est ça qui nous manquait aussi chez Spectre qui maintenant progresse de mieux en mieux avec des personnes qui font du très très bon boulot. Après voilà, il y a toute la partie timetable, c'est-à-dire l'organisation des sets, donc la table du temps, vraiment à quelle heure passe tel artiste. Dans quel ordre on enchaîne pour que ça ait un minimum de cohérence ? Donc il y a l'aspect cohérence musicale et t'as aussi l'aspect plaire au DJ. Parce que forcément en étant orga et DJ, le but c'est de pouvoir gérer les ratios en se faisant kiffer mais en se mettant pas trop en avant puisqu'on est trois DJ donc savoir tourner c'est un peu du battement. En enchaînant les soirées en disant bah tiens toi t'as joué au warm up là, toi t'as fait le closing là, on essaie de tourner un peu pour l'instant ça marche plutôt bien le but c'est pas de... ne se frustrer non plus et qui ont été l'impression, qui sont mis de côté. On s'est toujours mis à égal sur les trois DJ, il n'y en a pas un qu'on considère meilleur et qu'on met en avant en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, ça fait deux fois que tu parles de trésor, de budget, etc. Est-ce que... Alors, je n'ai pas du tout envie de parler chiffres, argent, etc. Mais je suis curieux quand même de savoir un peu le... Parce qu'évidemment, c'est un budget tout ça. Est-ce qu'aujourd'hui, Spectre... génère des fonds que vous pouvez réinvestir dans les prods que vous faites et dans l'organisation d'Event ? Est-ce que c'est toujours sur fonds propres ? Est-ce que c'est vous qui mettez toujours un peu de votre sous, de votre petite bourse perso pour faire grandir le truc ? Comment ça s'équilibre en termes de budget et de trésorerie tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors Spectre la volonté pour moi c'était de on était tous étudiants donc de base c'était pas forcément de devoir mettre de l'argent perso On l'a fait pour se faire des petits t-shirts cool au début, tu sais, pour lancer un peu, avoir des t-shirts de cool, un petit clan d'appartenance, qu'on puisse mettre ça aux soirées, etc. Je pense pas que depuis, on ait remis de l'argent, peut-être pour payer le tout premier ConsonCloud. C'est l'abonnement par an, 80 euros, on se l'a été divisé par 6.

  • Speaker #0

    On est en plein questionnement avec Charles, en plus, en ce moment, là-dessus, à peu près sur le même sujet, de savoir est-ce qu'on paye un hébergeur pour le podcast.

  • Speaker #1

    je crois très bien à quel point on est prêt à mettre un peu de son petit exactement pour se lancer mais il y a des choses qui peuvent servir après le but c'était pas de devoir mettre de l'argent à chaque fois à chaque soirée pour notre premier event tu vois typiquement on a fait des entrées gratuites encore un truc qu'on aurait peut-être changé mais il y en a des plus parce qu'on a fait quand même 2-3 events qui n'ont rien apporté mais du coup c'était c'était C'est aussi, il faut amener du public au début.

  • Speaker #0

    À la fois le fait de se rentabiliser en même temps, cette quête de l'envie de notoriété pour ensuite se rentabiliser, elle est dure parfois, la limite à un.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Surtout qu'au début, on avait envie de vraiment amener une touche un peu différente en rapport un peu avec tout ce qui est le logo Spectre, le triangle, toute cette partie qui reliait la lumière, qui nous plaisait, qui est un peu la thématique du départ. qui nous a lancé, on avait envie de ramener des lights, donc des lasers, des choses comme ça à nos premiers events, donc qu'on louait, alors qu'on n'avait pas de rentabilité sur la soirée, donc disons que c'est peut-être ça un peu au début, on y a mis notre poche, mais on parle de 30-50 euros, rien d'extravagant. Et depuis, Spectre, du coup, pour répondre à ta question, on fait quasiment de l'argent à chaque soirée maintenant, on dégage de l'argent, j'ai toujours prôné le fait de tout garder entre réseaux. Et de ne pas payer les artistes ni personne du collectif pour avoir de l'aide réseau, qu'on peut réinvestir dans des projets, inviter des artistes, des choses qui peuvent nous servir pour grossir, alors que si on dépense tout le temps,

  • Speaker #0

    si on paye les artistes,

  • Speaker #1

    on ne pourra jamais grossir, puisqu'on restera au même stade d'Evans, puisque pour franchir un cap, ça nous est déjà arrivé d'être bloqué à cause de l'aide réseau, encore aujourd'hui. Et c'est l'élément qui va faire qu'on va pouvoir...

  • Speaker #0

    À un moment donné, pouvoir passer ce nouveau step. franchir et faire ce qu'on a envie de faire en fait écoute Flo on va continuer à discuter un petit peu mais je crois que l'interview elle va se poursuivre d'une autre manière je pense qu'il y en a un qui a envie de discuter aussi un peu avec toi c'est Charles qui est ton pote qui nous a fait du coup nous rencontrer et qui t'a fait venir ici je sais pas s'il va avoir envie de reparler de Spectre ou pas, ou plus aller aborder un peu plus ton rapport à la musique un peu perso donc je te propose qu'on laisse à vous qui nous écoutez quelques jours pour bien digérer tout ce dont on vient de discuter ensemble on se retrouve donc dans quelques jours pour la deuxième partie de cet épisode avec Florent et donc avec Charles en attendant allez écouter les anciens épisodes si c'est pas déjà fait allez nous suivre sur les réseaux sociaux notamment sur Instagram POT POT C-A-S-T podcast pour du coup ne surtout pas louper la deuxième partie avec Flo. et puis pour nous faire vos retours aussi, on le prend c'est important, on ne cesse on a envie de s'améliorer on a envie de vous proposer quelque chose d'encore meilleur pour les prochains épisodes donc vraiment, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez et puis sur ce, moi je vous souhaite une bonne journée bonne soirée, et je vous dis à très très vite sur podcast les amis c'est encore Flo,

  • Speaker #1

    j'ai un dernier petit message à vous faire passer On travaille sur un projet depuis plusieurs mois avec toute la team, qu'on est très heureux de pouvoir vous présenter. Donc c'est une Various Artist qui est une sorte d'album en fait qui va regrouper plusieurs tracks techno en tout genre de la hard groove avec des choses un peu plus transies, un peu plus mentales qui j'espère vous plairont et on dévoile ça du coup le 25 octobre. J'espère que le projet vous plaira, n'hésitez pas à prendre le temps d'écouter et nous faire de retour, c'est assez important pour nous et ça viendra tout simplement féliciter. Le travail que l'on a pu accomplir tous ensemble ces derniers mois, et donc j'en profite aussi par la même occasion pour féliciter et remercier pour tout leur investissement, leur travail et leur temps, toute la team de Spectre, globalement. Ils ont fait un travail de monstre, moi je pense notamment à Emy, qui est arrivée début 2024 et qui s'occupe de toute la com, qui a une vision de ouf, hyper intéressante, qui apporte vraiment des choses en plus, elle est top. Toute la team au global, donc Espo, Ducré, Willy, Momo, Céline également qui a rejoint le projet en cours d'année aussi et qui fait vraiment un travail de dingue. Ils ont tous une personnalité vraiment ouf. Aujourd'hui c'est vraiment plus qu'un petit groupe de potes, c'est une mini famille avec laquelle on avance. Un peu vers l'inconnu mais en tout cas c'est de une vraiment excitant et de deux c'est vraiment cool de faire ça avec eux. En tout cas je les aime vraiment et je trouve qu'ils sont tous géniaux donc ça nous tient vraiment à cœur.

Description

On part découvrir l'univers de la musique techno aujourd'hui !

DJ, Florent Pinte est surtout un passionné de musique. Une passion qui l'a amené à créer avec ses potes leur propre collectif de DJ "Spectre".

De la musique techno mais pas que, Flo nous fait découvrir son univers.

Comment l'idée lui est venue ? Comment le collectif s'organise ? Comment Spectre est en train de prendre de plus en plus d'ampleur ? Bref, les coulisses d'un projet de potes qui devient de plus en plus sérieux et reconnu !

Autant de question auxquelles Florent répond dans cet épisode.

On découvre aussi un gars bienveillant et généreux, qui continue de voir la musique comme un passion et pas encore comme son métier, lui qui est ingénieur d'affaire le jour.

On vous souhaite une très bonne écoute ! Et n'hésitez pas à partager si le podcast vous plait !


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Un podcast imaginé et produit par Jules MERMIER et Charles HUTIN.

Un épisode animé par Jules MERMIER.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parce qu'à 25 ans, il y a aussi des gens inspirants avec des projets et des histoires qui méritent d'être racontées Parce qu'à 25 ans, on a aussi le droit d'avoir une opinion une passion et être légitime d'en parler Vous êtes sur Podcast, l'émission qui donne la parole à ses potes qui méritent d'être entendus Le son qu'on vient d'écouter, il n'est pas anodin. Aujourd'hui, on reçoit Florent Peintz, 23 ans, à la fois ingénieur d'affaires, diplômé d'une école d'ingénieurs et créateur du collectif de techno Spectre. Donc, tu es à la fois Florent au travail, Flo avec tes potes et Flux,

  • Speaker #1

    Flou, Flux, Flux, Flux,

  • Speaker #0

    sur scène et dans la musique. On va rester sur Florent si ça ne te dérange pas pendant ce podcast.

  • Speaker #1

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #0

    On peut rester sur Florent.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça fera l'affaire.

  • Speaker #0

    Florent, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #1

    Merci à vous pour l'invitation.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Alors aujourd'hui, on ne va pas aborder ton cursus scolaire. On ne va pas revenir sur ta vie, ton œuvre en détail de ton collège jusqu'à là où tu en es aujourd'hui. On va plus s'intéresser à la musique et la place qu'elle a dans ta vie. on t'a demandé de préparer une petite question avec Charles qui est là dans le studio et qui a largement voire entièrement contribué à la préparation de ce podcast on t'a demandé de préparer une question pour toi qu'est-ce que la musique Florent ?

  • Speaker #1

    large question d'entrée de jeu on est bien reçu alors qu'est-ce que la musique pour moi ? Honnêtement je pense que déjà c'est une forme d'art comme pas mal d'autres je dirais de la peinture, pas mal d'autres choses. Pour moi c'est quelque chose qui est la plus importante puisqu'elle m'a fait grandir depuis tout petit. J'ai commencé par du solfège et c'est comme ça que j'ai découvert la musique avec les parents qui mettaient de la musique dans le salon le week-end etc. C'est par ça que j'ai été bercé donc la musique pour moi c'est quelque chose qui m'a vu grandir, c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien. Quelque chose qui permet de retransmettre des émotions, je pense, pour les créateurs, de s'exprimer aussi. C'est vraiment quelque chose dans ce style-là. Ce serait compliqué de trouver une définition exacte, parce que la musique déjà c'est tellement large, il y a tellement de styles de musique.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il n'y a pas de définition exactement. C'est ça.

  • Speaker #1

    Pour moi je pense qu'à titre perso c'est quelque chose qui m'accompagne au quotidien, et quelque chose à travers laquelle je peux m'exprimer en fait. Et les autres peuvent aussi s'exprimer et me faire ressentir des choses.

  • Speaker #0

    Tu disais que tu as commencé par le solfège, ça veut dire que tu as fait des instruments, tu as fait de l'analysie quand tu étais petit.

  • Speaker #1

    J'ai fait 4 ans de solfège, ou 5 ans, quelque chose comme ça, et 3 ans de piano, quelque chose comme ça. J'ai arrêté pour le sport, en rentrant au collège, au niveau de temps, mais aujourd'hui je regrette d'avoir arrêté le piano. Parce que j'ai des potes qui ont continué et puis ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas repris depuis ?

  • Speaker #1

    C'est un objectif depuis plusieurs années, comme d'autres objectifs.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Autre question assez perso et qui peut être compliquée. Est-ce que tu arriverais à me chiffrer ta consommation de musique ? Ça peut être en temps, en style de musique que tu écoutes, ta consommation de musique dans une semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est assez... conséquence, ça varie aussi beaucoup en fonction de si je sors ou pas. Mais je me suis fait la réflexion, pas plus tard que la semaine dernière, parce qu'en habitant tout seul, parfois, ça m'arrive, en fait, de mettre mes écouteurs à partir déjà au boulot, puis quand je rentre sur la route du métro, puis de pas les enlever avant d'aller me coucher, en fait. Donc, c'est-à-dire que parfois, je fais toute la soirée en écoutant de la musique non-stop, en cuisinant, et au bout d'un moment, je les enlève et je me dis, ah oui, ça va être depuis un petit moment, quoi. Donc, c'est dur de quantifier ça, mais c'est... Ça peut être assez conséquent et assez varié aussi. On y reviendra après.

  • Speaker #0

    En fait, en préparant du coup le podcast, on s'est un peu questionné avec Charles sur notre rapport à la musique, la place que ça pouvait avoir dans notre vie et dans la vie de n'importe qui en général. C'est hyper varié, c'est à la fois hyper identitaire, ça te permet de t'identifier à des gens, c'est un facteur social hyper important. Et en même temps, c'est un truc vachement personnel aussi. Toi, est-ce que tu saurais un peu me dire qu'est-ce que t'as permis de comprendre la musique, à la fois dans ta vie perso, pro ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle m'a permis de comprendre, c'est-à-dire sur moi-même, sur les autres ?

  • Speaker #0

    Ouais, je sais pas, je trouve que tu t'es dit, en fait, cette musique-là, elle ne me correspond pas du tout, parce qu'elle est rattachée à certains types de personnes, celle-là plus...

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué, parce que déjà, pour moi, un style de musique peut être rattaché à un moment, à un mood, à des émotions. Par exemple, quand tu viens de... Exemple tout bête, mais quand tu viens de te faire quitter, t'écoutes des musiques tristes, tu vois, t'es dans un mood assez particulier, quand tu sors... Avec tes potes ou quand le matin t'écoutes peut-être de la techno ou des choses comme ça qui te mettent dans un mood assez dynamique, ça va être totalement différent. Après ce que ça m'a permis de comprendre sur moi, c'est difficile à dire pour le coup. Je pense qu'il y a des musiques aussi que je ne pensais pas aimer, qui encore une fois mettent dans un mood assez particulier, qui s'écoutent... Je pense qu'il y a de la musique qui s'écoute seule. Il y a certains morceaux que je n'écouterais pas en groupe ou avec des potes, mais je pense que ce type de musique notamment, je pense qu'il peut... Ils se rattachent à des moments particuliers et précis et qui sont un peu liés au fait d'apprendre des choses sur scène et de se voir grandir sur certains points en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, ton rapport à la musique, on va y revenir un peu plus tard, mais j'ai donné ton nom de scène en intro. Ce n'est pas pour rien parce que tu es aussi là et c'est aussi pour ça qu'on t'a fait venir. Il y a un an, un an et demi, tu as fondé un collectif qui s'appelle Spectre. Est-ce que tu peux nous raconter un peu ce qu'est Spectre ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que Spectre ? C'est marrant parce que j'ai écrit... En fait, on s'est fait contacter par une page Insta tout bonnement qui s'appelle Boiling Techno, qui a une trentaine de milliers d'abonnés sur Instagram pour écrire un article sur nous. donc plutôt intéressant du coup c'est moi qui ai écrit tout ce que je ressentais un peu sur spectre du coup c'était marrant ce que j'ai fait c'est la semaine dernière et ça m'a permis un peu d'avoir la vision sur tout ça mais spectre effectivement ça existe depuis ça a été créé en décembre 2022 ok avec six potes majoritairement de lille j'ai essayé en fait moi pour voir un peu la temporalité vous mettre un peu de contexte j'ai fait deux ans dans un collectif dans mon école qui est bpm qui est une astro-étudiante, mais dans laquelle j'ai pris énormément de plaisir et je me suis vu grandir en tant qu'artiste, mais aussi en tant qu'organisateur. Et les deux sont très différents, mais les deux me plaisent énormément. Et en fait, la question c'était, mais qu'est-ce que je vais faire après mes PEM ? Dans un an, je suis diplômé. Est-ce que j'arrête ou est-ce que je continue ? Est-ce que je construis quelque chose de plus grand qui me correspond, qui n'est pas bridé par des lois de l'école, des choses sur lesquelles... obéir, excusez-moi. C'était un peu dans cette dynamique de liberté, cette envie de liberté que j'ai que respecte. Donc en fait j'ai lancé une sorte d'appel dans mes amis autour de moi. Pas mal de personnes qui étaient intéressées mais le but c'était pas de choisir des personnes qui se connaissaient forcément déjà. Le but c'était de construire un projet avec avant tout pour moi des passionnés, c'est à dire des gens qui, je sais, respirent la musique, aiment la musique. C'est à dire globalement Pas forcément un groupe de potes avec qui je sors tout le temps en soirée, mais des gens que je côtoie et que je sais...

  • Speaker #0

    Qui ont un rapport à la musique.

  • Speaker #1

    Pas que forcément la techno, mais qui vraiment aiment ça, tu vois. Qui ont un rapport à la musique aussi très impressionnant et aussi intéressant et qui peuvent m'apprendre des choses sur cette partie-là. Spectre est né de cette envie-là.

  • Speaker #0

    Donc à la base, Spectre, c'était pas forcément, en tout cas dans ta tête, de la techno spécifiquement, ou déjà si tu disais, c'est quand même le... le style de musique qui permet de réunir un peu tous ces gens.

  • Speaker #1

    En fait, je sais que c'est des gens qui n'écoutent pas que de la techno, mais je savais quand même que ce serait un collectif techno, puisque mon but, c'est quand même de construire autour de ça, et puis de progresser aussi en tant que DJ. Donc voilà, dans Spectre, il y avait trois orgas, trois DJs. Donc on a formé un petit groupe, on s'est mis autour d'un petit verre, on a construit un peu, on a brainstormé un peu, voir comment on pouvait avancer, quelles étaient les idées, et qu'elle l'était. Quelle direction les gens voulaient prendre, parce que c'est pas toujours la même au niveau de l'ambition, les directions que tu veux partir, etc. Et puis, on a trouvé un petit terrain d'entente pour bâtir un collectif techno à Lille, du coup, avec un premier event qui a eu lieu en janvier 2023. Donc, ça fait un peu plus d'un an et demi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait l'idée elle naît novembre décembre 2022 et le premier event il arrive un mois après.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. En fait on avait deux parts BPM et on avait quand même les connaissances dans quelques petits bars. Bon ça a commencé par des bars et des petites caves, tu sais des petits endroits assez faciles d'accès ou qui laissent un peu mixer. Je dirais pas n'importe qui mais c'est assez abordable quoi. C'est que ça a commencé par là et ensuite on a revu un peu les échelons, step by step. en augmentant les capacités, etc.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais avant de parler de ça, tu disais que du coup, toi, t'avais d'abord fait partie d'une asso dans ton école, donc BPM. Avant cette asso-là, est-ce que tu t'avais déjà fait du son ? Est-ce que t'étais déjà familier à cet exercice-là, ou c'est vraiment le fait de voir ça dans ton école, où tu t'es dit, en fait... Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais je pense que c'est le bon moment.

  • Speaker #1

    En fait, mon rapport à tout ça, à la musique électronique, au fait de mixer, d'avoir des collectifs, etc., il remonte à bien plus loin parce que dès le lycée, j'avais des potes qui mixaient. De part des mariages, qui faisaient des petites soirées, qui mixaient en soirée, au rallye ou les choses comme ça. Et puis, en fait, ça m'a toujours intéressé. Mais voilà, j'ai acheté mes premières platines, je dirais, en première année de sup.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même, relativement tard par rapport à là où on en est.

  • Speaker #1

    C'est ça, tard ou tôt,

  • Speaker #0

    relativement récemment par rapport à là où on en est. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. C'est ça, en fait, ça doit faire à peu près 5 ans, je pense que 5 ans, voire 5 ans et demi, quelque chose comme ça, que j'apprends en tout cas, parce que je ne dirais pas que je sais mixer, mais que j'ai commencé à apprendre, on va dire. Parce que c'est un... On y reviendra, je pense, mais un processus sans fin de créativité. Mais globalement, je dirais, ça fait à peu près ce temps-là. Et en fait, j'avais pas mal de potes qui mixaient, qui avaient du matos et qui étaient bien meilleurs et qui mixaient un peu dans les soirées, des trucs comme ça. Et en fait, ça m'a toujours intrigué d'apprendre avec eux. Et en fait, petit à petit, j'ai appris dans ma chambre, etc. Et en fait, au bout d'un moment, en troisième année, du coup, j'étais avec Charles, justement. On avait une liste BDE. J'ai mixé un petit peu en soirée, tu sais, de la commerciale, un peu de techno en fin de soirée, etc. bien loin de ce qu'on peut faire aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui me faisait kiffer. Et pour le coup, c'est là où j'ai fait mes premières armes, où je me suis un peu testé devant du public, puisqu'avant j'étais dans ma chambre. Donc c'est un peu là où j'ai un peu lancé la bête de François Léon. Et ça m'a beaucoup plu. C'est pas toujours simple, pas toujours facile, mais encore une fois, le fait de devoir s'adapter à ce genre de soirée où les gens ne sont pas forcément réceptifs, et on en reparlera peut-être un peu plus en détail. les gens sont en fait dans les soirées comme ça les gens viennent pour écouter la musique tout court et s'amuser ils viennent pas pour écouter un style de style donc en fait tu dois pouvoir t'adapter et c'est ça qui était beaucoup plus difficile alors qu'aujourd'hui entre guillemets les gens viennent pour un type de musique ils savent à quoi s'attendre donc tu peux pas avoir un public entre guillemets pas réceptif à ça quoi ouais donc voilà c'est

  • Speaker #0

    juste avant de revenir vraiment sur la musique en elle même je serais curieux de savoir un peu comment c'est quoi l'organisation derrière spectre du coup là aujourd'hui

  • Speaker #1

    l'organisation actuelle.

  • Speaker #0

    Actuelle et même comment ça va être, tu étais tout seul à avoir... Du coup tu me disais non vous étiez plusieurs à avoir fondé le collectif.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait on était du coup assis au début c'était très c'était très bordélique entre guillemets. Je suis passé d'une orga entre guillemets d'assaut où on était une vingtaine de personnes structurées en pôle où j'étais vice-président avec un comité, un resp-event, un resp-com où le truc vraiment déroulait avec du budget, des subventions etc à un budget de zéro. et cinq mecs avec moi, une personne en com'qui était vraiment top pour le coup,

  • Speaker #0

    qui en avait fait dans une asso aussi qui faisait de la com'uniquement pour Spectre ?

  • Speaker #1

    qui faisait de la com'uniquement pour Spectre mais qui avait été en com'avant pour une asso techno étudiante aussi une autre de l'île ok,

  • Speaker #0

    et elle, pour le coup, elle avait pas de lien avec la musique en elle-même ?

  • Speaker #1

    si, si, aussi elle sortait beaucoup en soirée En soirée techno aussi, et elle a aussi un rapport fort à la musique dans le style, elle c'est Clémence du coup. Pour la citer, moi je la connais bien, et elle a une famille de musiciens, ils ont un groupe de rock avec ses parents, ils jouent dans le garage et tout, donc vraiment un rapport aussi particulier et hyper intéressant à la musique que je kiffe beaucoup.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup toi le rôle dans tout ça, tu disais 3 orgues à 3 DJ ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, sauf qu'en fait les DJ ne sont pas uniquement DJ. Ils aident aussi à l'orgueil, donc en fait c'est 6 orgues dont 3 DJs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et toi là-dedans ?

  • Speaker #1

    Moi là-dedans, au début, je tirais un peu le projet puisque je voulais un peu lider le truc. Et c'est intéressant parce que c'est en train de changer justement. On s'est restructuré du coup après un an, en janvier 2024, parce qu'on avait franchi un step et du coup on avait besoin de plus de structuration. Mais au début, c'était vraiment tout le monde fait un peu dans toutes les directions. On n'avait qu'une conf centrale, tout le monde donnait son avis sur tout. En fait, il y avait énormément de messages, il y en a qui ne suivaient pas. C'était vraiment très bordélique. Et là, du coup, j'ai... On a ensemble pris la décision de restructurer ça et de repartir sur un esprit de pôle, un peu comme j'avais en ASSO côté BPM, donc c'est intéressant. Et c'est un format qui fonctionne bien. Donc là, on est bien plus structuré comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, plus structuré. Et tu disais, on a passé un cap. C'est-à-dire, c'est quoi le cap que vous avez passé ? C'est un chiffre ? C'est un sentiment ?

  • Speaker #1

    C'est un sentiment, oui. Déjà, c'est... En termes de chiffres, c'est déjà être rodé, avoir fait pas mal d'events, commencer à être invité aussi en tant que sound system, pas seulement être organisateur de soirée, mais que les gens invitent le long spectre parce qu'ils savent que c'est quelque chose qui fonctionne, qui plaît, qu'ils ont aimé aussi, j'imagine. Donc ça, c'est intéressant. Et puis franchir un cap aussi, on l'a ressenti à partir du moment où, je dirais, fin 2023, on a commencé à avoir des dates dans des clubs qu'on trouve, nous, intéressants, dans lesquels on sortait en fait. Parce que nos premières dates spectres, bon c'est des endroits assez abordables comme je le disais, c'est pas des endroits où on allait disons de manière récurrente pour le plaisir tu vois. Un exemple de club comme La Relève c'est des clubs où on est sortis pendant toute notre année étudiante et où d'un coup on s'est retrouvés de l'autre côté en fait à MX et ça fait quand même un sentiment de se dire on a franchi un step.

  • Speaker #0

    Ouais on a franchi le fameux step.

  • Speaker #1

    Sur les trois DJ pour te dire il y en a un, Ducré qui était déjà résident pas mal là-bas, qui mixait pas mal. Et du coup, d'ici fin 2023, donc Espo qui est l'autre DJ et moi, donc Flux, on a tous eu des dates en indépendant à la relève All Night Long. Et ensuite avec le collectif Spectre, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à se dire, mais en fait, là il se passe quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #0

    La suite mérite d'être mieux organisée et de s'y mettre. Et du coup, trois DJs, chacun fait vos sets en indépendant, etc. aujourd'hui Spectre pour toi et les deux autres DJ qui font partie du collectif maintenant vous agissez enfin pas vous agissez mais vous produisez en tant que membre de Spectre ou

  • Speaker #1

    vous restez aussi indépendant de votre côté chacun respectif justement c'est les discussions qui ont été menées entre nous on s'est posé la question en fait... Quand on mixe en indépendant, déjà, pour nous, il n'y a pas de volonté de s'appeler Spectre, puisqu'il faut aussi que ça puisse marcher pour nous. On s'est dit qu'il n'y a pas forcément tous égaux dans la musique, il y en a qui vont se mener plus sur d'autres projets, etc. Donc il n'y a pas de raison que ce soit le cas. Par contre, la question, c'était, quand on est invité en tant que Spectre, est-ce qu'on garde par exemple le nom des DJs ? C'est Spectre, certes, mais par exemple, c'est Flux et Espo, ou est-ce que c'est Spectre Sound System ? Et au final, on n'a pas de réponse. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est encore en disque.

  • Speaker #1

    C'est un peu au cas par cas. Parfois, on est invité en tant que Spectre. Parfois, on est invité, tu sais, ça nous est déjà arrivé, Expo, B2B Flux, ou alors du Cré B2B Expo, des choses comme ça. Parfois, c'est sous le nom de Spectre. Parfois, c'est juste leur nom. Ça dépend.

  • Speaker #0

    Tu dis que tu as passé un cap. Aujourd'hui, Spectre, c'est plus de 1 000 abonnés sur Instagram. C'est 15 000 écoutes sur SoundCloud dans tout cumulé. ça fait seulement un an enfin un peu plus d'un an en tout cas que ça existe est-ce que t'es content de l'évolution que ça a pris est-ce que t'es surpris agréablement ou tu penses que ça aurait pu aller plus vite je

  • Speaker #1

    suis très content très fier honnêtement du travail accompli de l'engouement et du travail aussi forcément... Parce que forcément, si on atteint des chiffres comme ça, qui ne sont pas non plus extraordinaires. Je veux dire, on n'est pas sur un chiffre de 10 000 abonnés et 1 million d'écoutes. C'est dans ce sens-là que je veux le dire.

  • Speaker #0

    Oui, mais en tout cas, il y a un an que...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, voilà. Mais c'est plus dans ce sens-là où je trouve ça très cool, franchement, d'avoir progressé autant et d'avoir pu emmener des gens avec nous qui viennent parfois nous voir en soirée et disent Mais les gars,

  • Speaker #0

    c'est trop cool !

  • Speaker #1

    en vrai non c'est top moi je suis content au niveau des chiffres même si c'est pas vraiment ce qu'on regarde entre guillemets nous c'est plus comment ça prend quel événement on a fait là où je suis le plus fier c'est pas forcément en termes de chiffres c'est plus d'avoir joué dans certains lieux que je trouve vraiment emblématique cool en invitant des artistes aussi que j'écoute que j'ai déjà vu moi en tant que l'or et qui va voir des artistes en teuf tu vois donc ça c'est cool tu vois là et si si

  • Speaker #0

    tu devais repartir au début de spectre est ce que là déjà tu vois des choses où tu dis ah là on a peut-être soit mis trop de temps soit on aurait peut-être pas dû faire ça des choses où tu dis ok on on a appris et maintenant on va plus faire pareil.

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a deux manières de voir les choses, c'est la manière pour monter encore plus vite. Forcément, on peut toujours s'améliorer et faire toujours les choses mieux, notamment au niveau de la structuration, de plein de choses.

  • Speaker #0

    Et en même temps, si vous n'aviez pas fait ces erreurs-là, peut-être que ça aurait pas marché comme ça.

  • Speaker #1

    Et il y a quelque chose d'autre qui est intéressant, c'est que ça nous est arrivé parfois de, moi, vouloir aller un peu trop vite, certains être un peu plus en mode réservé, et parfois, à contrario, d'autres qui voulaient aller trop vite, c'est d'autres fois où j'ai dit... chaque chose en son temps, on y arrivera, prenons le temps, mais faisons les choses bien et ne visons pas aussi des choses qui sont trop pour nous trop tôt. L'exemple typique c'est le slalom à Lille, qui est la plus grosse boîte techno de Lille pour le coup. On y a joué début avril, donc notre première date, ça faisait un moment forcément qu'on y pensait, mais il y a un moment où on les a démarchés et on savait que c'était trop tôt. En en discutant entre nous, on n'était pas prêts, on n'était pas prêts encore. Et là, le sentiment qu'ils nous répondent... En termes de temporalité, on sentait que le moment était venu, que l'engouement était là, qu'on avait fait plusieurs events, qu'on avait un peu de très autre côté, qu'on avait trouvé aussi un collectif de Nancy, Las Intrines, pour s'allier avec eux. Donc voilà, c'est un peu dans cette vision-là où chaque chose en son temps. Encore une fois, on va avoir une date à Paris prochainement. Et puis globalement, on y pense depuis longtemps, mais c'était encore trop tôt à certains moments. Je pense chaque chose dans son temps et s'il y avait des choses à refaire, je ferais peut-être différemment. Mais il ne faut pas forcément trop se presser non plus, je pense, pour avoir des bases solides. Et puis encore une fois, les gens qui sont avec moi ou avec nous, entre guillemets, n'ont pas forcément la même vision et ambition à des moments. Et le but, ce n'est pas d'emmener des gens et de les forcer le plus vite possible à atteindre la vision que moi j'ai. Le but, c'est de partager une vision globale et qu'elle convienne à tout le monde et qu'on grandisse ensemble,

  • Speaker #0

    je pense. Tu disais, là, vous allez avoir une date à Paris prochainement. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, la date sera déjà passée. C'est quoi l'organisation Spectre derrière ce genre d'événement ? Comment ça se déroule ? Est-ce que c'est vous qui contactez ? Est-ce que vous êtes contactés ? Comment vous décidez de qui mixe, qui ne mixe pas ? Est-ce que tout le monde mixe ? C'est quoi les questionnements derrière un événement auquel vous allez participer sous Spectre ?

  • Speaker #1

    Alors les questionnements qu'il va y avoir, globalement, tout dépend si on le fait seul ou en co-prod, en co-organisation. Là, nous, par exemple, pour l'event à Paris, on s'est alliés à un collectif parisien qui s'appelle Underscape, qui est une asso étudiante de l'ESCP. Globalement, ça ajoute un peu de difficulté à la co-prod. Il y en a certains qui ne sont pas forcément fans. Nous, déjà, on y voit l'occasion de rencontrer des gens. qui partagent une autre vision de la musique, un autre collectif qui s'est construit aussi d'une toute autre manière, qui est arrivé à un niveau quasiment similaire au nôtre, mais bon là c'est une asso étudiante, donc certes c'est un peu encore différent, mais ça nous est déjà arrivé de faire des coprods, notamment en slalom où en fait on a monté un événement de AZ ensemble avec eux, alors qu'on les connaissait pas, tu vois. Donc en fait l'organisation qu'il va y avoir, c'est ça tourne beaucoup au niveau de l'artiste du budget et surtout de la timetable, quel artiste on invite, à quel prix, est-ce que le rapport du prix où on le paye... rentable pour nous dans le sens où ça va nous rapporter assez de monde. C'est tout ça qui est étudié et puis ensuite une fois que on a l'artiste, le mieux c'est de préparer au mieux la com'aussi. La com'est quand même très très important. C'est ça qui nous manquait aussi chez Spectre qui maintenant progresse de mieux en mieux avec des personnes qui font du très très bon boulot. Après voilà, il y a toute la partie timetable, c'est-à-dire l'organisation des sets, donc la table du temps, vraiment à quelle heure passe tel artiste. Dans quel ordre on enchaîne pour que ça ait un minimum de cohérence ? Donc il y a l'aspect cohérence musicale et t'as aussi l'aspect plaire au DJ. Parce que forcément en étant orga et DJ, le but c'est de pouvoir gérer les ratios en se faisant kiffer mais en se mettant pas trop en avant puisqu'on est trois DJ donc savoir tourner c'est un peu du battement. En enchaînant les soirées en disant bah tiens toi t'as joué au warm up là, toi t'as fait le closing là, on essaie de tourner un peu pour l'instant ça marche plutôt bien le but c'est pas de... ne se frustrer non plus et qui ont été l'impression, qui sont mis de côté. On s'est toujours mis à égal sur les trois DJ, il n'y en a pas un qu'on considère meilleur et qu'on met en avant en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, ça fait deux fois que tu parles de trésor, de budget, etc. Est-ce que... Alors, je n'ai pas du tout envie de parler chiffres, argent, etc. Mais je suis curieux quand même de savoir un peu le... Parce qu'évidemment, c'est un budget tout ça. Est-ce qu'aujourd'hui, Spectre... génère des fonds que vous pouvez réinvestir dans les prods que vous faites et dans l'organisation d'Event ? Est-ce que c'est toujours sur fonds propres ? Est-ce que c'est vous qui mettez toujours un peu de votre sous, de votre petite bourse perso pour faire grandir le truc ? Comment ça s'équilibre en termes de budget et de trésorerie tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors Spectre la volonté pour moi c'était de on était tous étudiants donc de base c'était pas forcément de devoir mettre de l'argent perso On l'a fait pour se faire des petits t-shirts cool au début, tu sais, pour lancer un peu, avoir des t-shirts de cool, un petit clan d'appartenance, qu'on puisse mettre ça aux soirées, etc. Je pense pas que depuis, on ait remis de l'argent, peut-être pour payer le tout premier ConsonCloud. C'est l'abonnement par an, 80 euros, on se l'a été divisé par 6.

  • Speaker #0

    On est en plein questionnement avec Charles, en plus, en ce moment, là-dessus, à peu près sur le même sujet, de savoir est-ce qu'on paye un hébergeur pour le podcast.

  • Speaker #1

    je crois très bien à quel point on est prêt à mettre un peu de son petit exactement pour se lancer mais il y a des choses qui peuvent servir après le but c'était pas de devoir mettre de l'argent à chaque fois à chaque soirée pour notre premier event tu vois typiquement on a fait des entrées gratuites encore un truc qu'on aurait peut-être changé mais il y en a des plus parce qu'on a fait quand même 2-3 events qui n'ont rien apporté mais du coup c'était c'était C'est aussi, il faut amener du public au début.

  • Speaker #0

    À la fois le fait de se rentabiliser en même temps, cette quête de l'envie de notoriété pour ensuite se rentabiliser, elle est dure parfois, la limite à un.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Surtout qu'au début, on avait envie de vraiment amener une touche un peu différente en rapport un peu avec tout ce qui est le logo Spectre, le triangle, toute cette partie qui reliait la lumière, qui nous plaisait, qui est un peu la thématique du départ. qui nous a lancé, on avait envie de ramener des lights, donc des lasers, des choses comme ça à nos premiers events, donc qu'on louait, alors qu'on n'avait pas de rentabilité sur la soirée, donc disons que c'est peut-être ça un peu au début, on y a mis notre poche, mais on parle de 30-50 euros, rien d'extravagant. Et depuis, Spectre, du coup, pour répondre à ta question, on fait quasiment de l'argent à chaque soirée maintenant, on dégage de l'argent, j'ai toujours prôné le fait de tout garder entre réseaux. Et de ne pas payer les artistes ni personne du collectif pour avoir de l'aide réseau, qu'on peut réinvestir dans des projets, inviter des artistes, des choses qui peuvent nous servir pour grossir, alors que si on dépense tout le temps,

  • Speaker #0

    si on paye les artistes,

  • Speaker #1

    on ne pourra jamais grossir, puisqu'on restera au même stade d'Evans, puisque pour franchir un cap, ça nous est déjà arrivé d'être bloqué à cause de l'aide réseau, encore aujourd'hui. Et c'est l'élément qui va faire qu'on va pouvoir...

  • Speaker #0

    À un moment donné, pouvoir passer ce nouveau step. franchir et faire ce qu'on a envie de faire en fait écoute Flo on va continuer à discuter un petit peu mais je crois que l'interview elle va se poursuivre d'une autre manière je pense qu'il y en a un qui a envie de discuter aussi un peu avec toi c'est Charles qui est ton pote qui nous a fait du coup nous rencontrer et qui t'a fait venir ici je sais pas s'il va avoir envie de reparler de Spectre ou pas, ou plus aller aborder un peu plus ton rapport à la musique un peu perso donc je te propose qu'on laisse à vous qui nous écoutez quelques jours pour bien digérer tout ce dont on vient de discuter ensemble on se retrouve donc dans quelques jours pour la deuxième partie de cet épisode avec Florent et donc avec Charles en attendant allez écouter les anciens épisodes si c'est pas déjà fait allez nous suivre sur les réseaux sociaux notamment sur Instagram POT POT C-A-S-T podcast pour du coup ne surtout pas louper la deuxième partie avec Flo. et puis pour nous faire vos retours aussi, on le prend c'est important, on ne cesse on a envie de s'améliorer on a envie de vous proposer quelque chose d'encore meilleur pour les prochains épisodes donc vraiment, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez et puis sur ce, moi je vous souhaite une bonne journée bonne soirée, et je vous dis à très très vite sur podcast les amis c'est encore Flo,

  • Speaker #1

    j'ai un dernier petit message à vous faire passer On travaille sur un projet depuis plusieurs mois avec toute la team, qu'on est très heureux de pouvoir vous présenter. Donc c'est une Various Artist qui est une sorte d'album en fait qui va regrouper plusieurs tracks techno en tout genre de la hard groove avec des choses un peu plus transies, un peu plus mentales qui j'espère vous plairont et on dévoile ça du coup le 25 octobre. J'espère que le projet vous plaira, n'hésitez pas à prendre le temps d'écouter et nous faire de retour, c'est assez important pour nous et ça viendra tout simplement féliciter. Le travail que l'on a pu accomplir tous ensemble ces derniers mois, et donc j'en profite aussi par la même occasion pour féliciter et remercier pour tout leur investissement, leur travail et leur temps, toute la team de Spectre, globalement. Ils ont fait un travail de monstre, moi je pense notamment à Emy, qui est arrivée début 2024 et qui s'occupe de toute la com, qui a une vision de ouf, hyper intéressante, qui apporte vraiment des choses en plus, elle est top. Toute la team au global, donc Espo, Ducré, Willy, Momo, Céline également qui a rejoint le projet en cours d'année aussi et qui fait vraiment un travail de dingue. Ils ont tous une personnalité vraiment ouf. Aujourd'hui c'est vraiment plus qu'un petit groupe de potes, c'est une mini famille avec laquelle on avance. Un peu vers l'inconnu mais en tout cas c'est de une vraiment excitant et de deux c'est vraiment cool de faire ça avec eux. En tout cas je les aime vraiment et je trouve qu'ils sont tous géniaux donc ça nous tient vraiment à cœur.

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