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Hors-série "en roue libre" : Review du film "Back to Black" : L'héritage et l'impact d'Amy Winehouse sur la musique cover
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Power Back - Le podcast pour musiciens

Hors-série "en roue libre" : Review du film "Back to Black" : L'héritage et l'impact d'Amy Winehouse sur la musique

Hors-série "en roue libre" : Review du film "Back to Black" : L'héritage et l'impact d'Amy Winehouse sur la musique

14min |15/05/2024
Play
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14min |15/05/2024
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Description

Dans les épisodes hors série "En roue libre", j'enregistre des épisodes sans script et sans chrono sur des sujets qui me passionnent. Aujourd'hui, nous allons explorer le film "Back to Black" et les questionnements qu'il m'a inspirés. Nous discuterons également d'Amy Winehouse, de sa musique, de sa courte carrière, et de ses déboires.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui épisode un petit peu spécial, j'appelle ça un épisode en roue libre parce que j'ai décidé de prendre mon micro et de m'exprimer sur un sujet qui me tenait à coeur sur le thème de la musique bien entendu et sans script, sans scénario, sans même un plan donc ça va partir dans tous les sens voilà donc aujourd'hui je t'ai préparé un petit monologue d'une dizaine de minutes ou un peu plus sur le film Back to Black réalisé par Sam Taylor-Johnson et sorti au cinéma fin avril. Donc voilà, je te laisse écouter mon retour et n'hésite pas à donner ton avis sur les réseaux sociaux, par mail ou en commentaire sur ta plateforme d'écoute et on en discute ensemble. Allez, bonne écoute ! Amy Winehouse, je ne la présente pas. Je ne te cache pas que je suis fan d'Amy depuis la sortie de Back to Black. Donc c'était en 2007, j'étais encore jeune et fraîche. Et j'étais absolument en amour sur tout, sur la musique, sur le look, sur l'ambiance, sur le côté vintage, le côté un petit peu trash aussi je dois l'admettre. Bref, Emiwana Zulem de tout mon cœur depuis 2007 et mon cœur est en miettes depuis 2011, depuis qu'elle est disparue. Donc forcément quand j'ai entendu parler d'un biopic qui allait sortir au cinéma, j'ai calé mon meilleur dimanche pour aller me... caler dans mon meilleur cinéma, me caler dans mon meilleur siège, bref. T'as capté ? Je me suis calée. Et j'en suis ressortie avec la tête qui bourdonnait de questions. Déjà, il faut savoir quelque chose, c'est que au sein de la fanbase d'Amy Winehouse, le film fait l'objet d'un boycott. Réalisé par Sam Taylor-Johnson, la sortie du film était attendue au tournant dès le moment où des images ont commencé à sortir, des images du tournage, et depuis, ça n'a pas arrêté. Critique négative sur critique négative, il y a beaucoup de choses à dire sur ce film et la façon dont l'histoire de Amy Winehouse est racontée. Personnellement, j'adore les biopics. Depuis que j'ai compris qu'un biopic n'avait pas pour vocation d'être un documentaire, je m'en porte beaucoup mieux et j'arrive à savourer un moment d'évasion, et ce film, Back to Black, a fait le job. Oui. J'ai passé un bon moment en regardant ce film. Oui, ce film m'a fait déconnecter pendant presque deux heures de mon quotidien et ça m'a fait du bien. En revanche, non, ce film ne raconte pas la vraie histoire d'Amy Winehouse et je dirais même plus que non, il ne lui rend pas hommage. Du côté des fans, la vie est unanime. Le film n'a pas réussi à capter qui était vraiment Amy Winehouse. Le personnage qui nous est présenté dans ce biopic est véritablement un personnage en... une dimension, dont le but est de vivre absolument toutes ses émotions d'une façon la plus intense possible, quitte à se faire taxer d'hystérique. Oui, c'est le mot que j'ai choisi, car Amy Winehouse est représentée comme quelqu'un de totalement hystéro, qui pète des câbles dans la rue et qui hurle de douleur et pleure devant les paparazzis, ce qui n'a jamais été le cas. Il faut savoir quelque chose d'assez important concernant ce film. A l'heure actuelle, l'héritage culturel. d'Amy Winehouse est dirigé et contrôlé par son père, Mitch Winehouse. C'est-à-dire que c'est Mitch Winehouse qui détient les droits d'image et de la musique d'Amy Winehouse. Donc c'est lui qui choisit dans quels médias ou sur quels supports seront publiés tout ce qui concerne Amy Winehouse. Il a donc fallu avoir l'aval de Mitch Rinehouse pour faire le biopic. Pas étonnant donc que le portrait de Mitch qui nous est décrit dans le biopic soit carrément à l'opposé de ce qu'il était dans la vraie vie. Pas que je connaisse le personnage en lui-même, mais cela a été décrit et critiqué par des proches de la chanteuse disparue. Et j'en ai même le souvenir de quand j'étais fan et que je suivais ce que faisait Amy, de son père qui usait et abusait. de sa position proche de sa fille pour faire un petit peu n'importe quoi. Comme par exemple, faire venir la presse alors qu'elle est isolée en cure de désintox. Alors j'ai envie de dire, mais quel dommage ! Quel dommage d'avoir réduit le personnage qui était Amy Winehouse, si complexe, composé de tellement de couches, complexité, qui ont fait d'elle finalement l'artiste qu'elle était. Pour ne décrire qu'une personnalité plate. pas du tout intéressante, à une seule dimension, comme je disais tout à l'heure, qui subit les émotions une par une, mais de façon intense, et qui pète des câbles à peu près toutes les deux minutes. D'ailleurs, le film s'ouvre sur la scène où Amy Winehouse court dans la rue, avec Amy Winehouse qui parle en fond, en disant Je voudrais qu'on se souvienne de moi, etc. Ok, super, dans le terme de cliché créé par ChatGPT, il n'y a pas de souci, ça fonctionne. Dans Back to Black, limite, on nous ferait avoir pitié pour l'entourage de Amy, avoir pitié pour Blake, son ex-mari, et avoir pitié pour son père, qu'il aurait, d'après les films, soutenu et porté à bout de bras toute sa vie. Quel dommage d'avoir eu l'opportunité de raconter toutes les épreuves qu'elle a subies, de raconter tout ce qu'elle a vécu depuis son enfance, que ce soit la négligence de la part de sa mère, La boulimie qu'elle subira toute sa vie, l'addiction à l'alcool qu'elle connaît très très jeune et qui sera la cause de son décès. Le tout mélangé à un terreau de créativité et d'imagination très fertile. Elle n'arrêtait pas d'écrire, elle n'arrêtait pas de composer et d'ailleurs son rêve était de finalement travailler dans l'ombre pour écrire pour les autres. Une fois son rêve de célébrité passé, amèrement subi à cause de l'hystérie de la presse et de toute... de tous les problèmes qui étaient causés par la surexposition qu'elle vivait, elle souhaitait qu'une chose, c'était se retirer du regard du grand public et composer dans l'ombre pour les autres, et faire de la musique, et vivre de la musique, comme c'était toujours son rêve. Quel dommage d'avoir raté cette opportunité de pouvoir enfin présenter une artiste féminine dans toute sa complexité. À la place de ça, on nous a présenté quelqu'un qui ne vivait qu'à travers le regard et les actions des hommes, que ce soit son père, père, son producteur ou son mari. Pas étonnant que les fans soient en colère et pas étonnant qu'ils appellent au boycott du film. Ici, on est sur un film qui ne rend pas vraiment hommage à la musique d'Amy puisque toutes les chansons sont réenregistrées avec la voix de l'actrice qui joue Amy, actrice qui s'appelle Marissa Abella au passage. Bien évidemment, elle a été très critiquée parce qu'elle ne ressemblait pas physiquement à Amy, comme si elle avait été embellie, comme si Amy n'était pas assez belle. pour être représentée telle qu'elle était au plus fidèlement possible à l'écran. La promotion du film a beaucoup mis le focus sur le tournage de scènes très très fidèles à la réalité. Comme par exemple dans le film Boy bien rhapsodie où on mettait côte à côte la scène du concert live head et le réel concert live head où on voyait à quel point Rami Malek qui jouait le rôle de Freddie Mercury avait absolument réussi à mimer parfaitement ce spectacle. Peut-être sur une volonté de surfer sur le même genre de buzz, le film Back to Black peut se vanter de recréer des scènes qui ont réellement existé, notamment en refaisant des interviews ou des prestations live. Sauf que, oui, l'actrice joue très bien Amy. Elle joue parfaitement bien ses mimiques et tout le langage corporel de Amy. Oui, elle imite bien aussi en termes de voix. Je ne sais pas si ça a été retouché numériquement ou quoi que ce soit. Peu importe, on y croit. En revanche... Des paroles d'Amy ont été coupées, des scènes ont été coupées et on nous fait croire une retranscription de la vérité qui a été modifiée. Et c'est ça l'essence du film en fait. C'est une réalité qui a été corrigée, embellie, où on a enlevé tout ce qui faisait de Amy quelqu'un de réel et pas quelqu'un d'imaginable. On nous a enlevé sa spontanéité, on nous a enlevé qui elle était vraiment, on nous a enlevé cette nana qui avait zéro filtre en fait tout simplement. pour la faire passer pour quelqu'un qui veut sortir du lot. C'était pas la volonté d'Emi Wanhaus de sortir du lot parce qu'elle n'a jamais été dans le lot. Elle n'a jamais su rentrer dans le moule parce qu'elle n'a jamais pu, elle n'a jamais eu l'exemple de ce que c'était le moule. Elle a toujours été obligée de se débrouiller toute seule, Emi Wanhaus. À partir de ses 9 ans, je pense qu'elle a été élevée seule par sa mère. ne s'occupait pas d'elle. Donc à partir de ses 9 ans, Amy, elle arrêtait d'aller à l'école, elle y allait quand elle voulait et quand elle n'allait pas à l'école, elle fumait des clopes dans son salon, elle invitait des mecs et elle buvait de l'alcool et elle était pré-ado. Donc elle a jamais eu de cadre. Et là, on nous la présente comme quelqu'un qui veut sortir du cadre parce qu'elle veut se faire remarquer comme ça. C'est pas ça qui fait l'essence d'Amy Winehouse. Ça, c'est ce qui fait l'essence d'une héroïne de rom-com de petit budget où le personnage a un level de zéro. et dont le film a pour but de distraire ou de regarder quand tu es en train de décuver de ta soirée de samedi soir. Donc voilà dans les grandes lignes pourquoi la fanbase d'Amy Winehouse est en colère à cause de la sortie de Back to Black. C'est sans mentionner la réalisatrice du film, Sam Taylor-Johnson, qui est vivement critiquée pour son travail cinématographique. Je dois admettre que je n'ai pas trouvé la photographie très impressionnante, que je n'ai pas apprécié l'image plus que ça. J'ai vu des séries Netflix avec moins de budget avoir une photographie absolument exceptionnelle, mais là n'est pas la question. Elle a aussi été vivement critiquée pour sa vie personnelle, je ne vais pas m'étaler ici sur ce point-là. On a résumé Amy à son mariage et sa volonté, soi-disant dans le film, de plaire aux hommes de sa vie. Quel dommage, car Amy Winehouse était vraiment beaucoup plus que ça. C'était une personne complexe, c'était une personne créative, c'était un puits sans fond d'imagination, de créativité, d'inspiration. C'était quelqu'un pour moi de très marquant et d'ailleurs pas que pour moi, puisque 13 ans après sa disparition, aujourd'hui encore, Amy Winehouse est dans les esprits, elle n'a pas été oubliée. et à l'heure actuelle, grâce au film peut-être, elle bat encore des records de streaming. Ceci étant dit, sur le film, ça a soulevé chez moi plusieurs interrogations, qui sont déjà la première, est-ce qu'il faut qu'un artiste décède pour qu'il soit élevé au rang d'idole ? Je me pose cette question parce que je me souviens, Amy Winehouse, avant son décès, et après son succès fulgurant avec Back to Black, l'album, il y a une période où elle n'a pas fait grand-chose. à part se faire photographier dans les rues de Londres ou ailleurs, elle allait pas mal en Jamaïque ou dans les Caraïbes, tout le monde se moquait d'elle. Tout le monde se foutait de sa gueule. Les médias se moquaient d'elle, la taxaient de toxicomane, d'alcoolique, disaient qu'elle était moche, disaient qu'elle s'était fait refaire la poitrine, ou s'était fait refaire les dents. Il y avait des articles qui étaient carrément consacrés au fait qu'elle s'était payée des dents, quoi. Elle était vraiment considérée comme la craquette de service. Et tout le monde se foutait de sa gueule. Et ça, je l'oublierai pas. Là aujourd'hui, Amy Winehouse c'est une légende. On fait des films sur Amy Winehouse, on romantise la vie d'Amy. Amy Winehouse c'est une école, une tragédie, un petit ange parti trop tôt. C'était pas comme ça qu'on a traité avant, c'était pas du tout comme ça. Est-ce que si Amy Winehouse n'était pas décédée, elle aurait été dans la légende comme ça ? Ou est-ce que c'est juste la mort d'une personne de 27 ans ? C'est très jeune 27 ans, si vous n'y êtes pas encore, vous comprendrez quand vous en aurez plus. C'est très jeune 27 ans. et on en fait des bêtises à 27 ans. Il y a des fois, il y a des bêtises qu'on ne peut pas réparer. Et est-ce que c'est ça au final qui marque les esprits et qui fait que quand quelqu'un décède, c'est une tragédie et que la tragédie est nécessaire pour créer la légende ? Waouh, c'était trop beau comme phrase. Il y a aussi une autre question qui me vient à l'esprit, c'est qu'est-ce qu'Emi One House a laissé comme héritage dans la musique de notre génération, de notre époque ? Il faut dire que dans les années 2000, des nanas comme Emi One House, on n'en voyait pas beaucoup. Alors qu'aujourd'hui, on en voit beaucoup plus. Je pense en toute sincérité, et peut-être que je me trompe, et à toi de me dire si je me gourou pas en me laissant des commentaires ou en envoyant un petit mail, je ne sais pas, mais est-ce que des personnes comme Lana Del Rey, comme Lorde, comme Adele, comme beaucoup d'artistes aujourd'hui de toute façon féminines, est-ce que ces artistes-là seraient en mesure de parler aussi librement de drogue, d'alcool, de violence, sans avoir eu Amy Winehouse avant, sur leur passage ? Voilà. Peut-être, peut-être pas. Mais je pense honnêtement qu'Amy, elle a ouvert la porte, elle a ouvert la voie plutôt à des tas d'artistes qui, parce qu'Amy a décidé d'ouvrir sa bouche, que ce soit pour chanter ou pour dire sa vérité, aujourd'hui ces personnes-là peuvent en faire autant. C'est pas rien d'avoir laissé ça comme trace de la part de quelqu'un qui a une carrière aussi courte finalement. Elle a fait que deux albums, un album en collaboration avec Tony Bennett, puis un album posthume. C'est pas pour rien qu'on l'appelle la comète. Parce qu'elle a laissé des traces, alors que son passage était juste fulgurant et très bref. Donc voilà, c'était mes pensées sur le biopic de Back to Black. Je ne suis pas critique ciné, je ne suis pas critique musicale non plus, mais je suis spectatrice et auditrice. Et je pense que quand on peut trouver des moyens de réfléchir sur l'art de la musique, l'art du cinéma, c'est cool. qu'à un moment donné, le film a fait son travail, même si ce n'est pas toujours les bonnes raisons. Donc, voilà. Si tu as vu le film, n'hésite pas à me faire signe, à m'envoyer un petit commentaire selon où tu te trouves sur ta plateforme d'écoute. Je serais curieuse d'avoir ton avis sur ça. En attendant, la suite se retrouve sur Instagram tous les jours. Arobase powerback underscore podcast. Et je te dis au prochain épisode de Powerback.

Description

Dans les épisodes hors série "En roue libre", j'enregistre des épisodes sans script et sans chrono sur des sujets qui me passionnent. Aujourd'hui, nous allons explorer le film "Back to Black" et les questionnements qu'il m'a inspirés. Nous discuterons également d'Amy Winehouse, de sa musique, de sa courte carrière, et de ses déboires.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Aujourd'hui épisode un petit peu spécial, j'appelle ça un épisode en roue libre parce que j'ai décidé de prendre mon micro et de m'exprimer sur un sujet qui me tenait à coeur sur le thème de la musique bien entendu et sans script, sans scénario, sans même un plan donc ça va partir dans tous les sens voilà donc aujourd'hui je t'ai préparé un petit monologue d'une dizaine de minutes ou un peu plus sur le film Back to Black réalisé par Sam Taylor-Johnson et sorti au cinéma fin avril. Donc voilà, je te laisse écouter mon retour et n'hésite pas à donner ton avis sur les réseaux sociaux, par mail ou en commentaire sur ta plateforme d'écoute et on en discute ensemble. Allez, bonne écoute ! Amy Winehouse, je ne la présente pas. Je ne te cache pas que je suis fan d'Amy depuis la sortie de Back to Black. Donc c'était en 2007, j'étais encore jeune et fraîche. Et j'étais absolument en amour sur tout, sur la musique, sur le look, sur l'ambiance, sur le côté vintage, le côté un petit peu trash aussi je dois l'admettre. Bref, Emiwana Zulem de tout mon cœur depuis 2007 et mon cœur est en miettes depuis 2011, depuis qu'elle est disparue. Donc forcément quand j'ai entendu parler d'un biopic qui allait sortir au cinéma, j'ai calé mon meilleur dimanche pour aller me... caler dans mon meilleur cinéma, me caler dans mon meilleur siège, bref. T'as capté ? Je me suis calée. Et j'en suis ressortie avec la tête qui bourdonnait de questions. Déjà, il faut savoir quelque chose, c'est que au sein de la fanbase d'Amy Winehouse, le film fait l'objet d'un boycott. Réalisé par Sam Taylor-Johnson, la sortie du film était attendue au tournant dès le moment où des images ont commencé à sortir, des images du tournage, et depuis, ça n'a pas arrêté. Critique négative sur critique négative, il y a beaucoup de choses à dire sur ce film et la façon dont l'histoire de Amy Winehouse est racontée. Personnellement, j'adore les biopics. Depuis que j'ai compris qu'un biopic n'avait pas pour vocation d'être un documentaire, je m'en porte beaucoup mieux et j'arrive à savourer un moment d'évasion, et ce film, Back to Black, a fait le job. Oui. J'ai passé un bon moment en regardant ce film. Oui, ce film m'a fait déconnecter pendant presque deux heures de mon quotidien et ça m'a fait du bien. En revanche, non, ce film ne raconte pas la vraie histoire d'Amy Winehouse et je dirais même plus que non, il ne lui rend pas hommage. Du côté des fans, la vie est unanime. Le film n'a pas réussi à capter qui était vraiment Amy Winehouse. Le personnage qui nous est présenté dans ce biopic est véritablement un personnage en... une dimension, dont le but est de vivre absolument toutes ses émotions d'une façon la plus intense possible, quitte à se faire taxer d'hystérique. Oui, c'est le mot que j'ai choisi, car Amy Winehouse est représentée comme quelqu'un de totalement hystéro, qui pète des câbles dans la rue et qui hurle de douleur et pleure devant les paparazzis, ce qui n'a jamais été le cas. Il faut savoir quelque chose d'assez important concernant ce film. A l'heure actuelle, l'héritage culturel. d'Amy Winehouse est dirigé et contrôlé par son père, Mitch Winehouse. C'est-à-dire que c'est Mitch Winehouse qui détient les droits d'image et de la musique d'Amy Winehouse. Donc c'est lui qui choisit dans quels médias ou sur quels supports seront publiés tout ce qui concerne Amy Winehouse. Il a donc fallu avoir l'aval de Mitch Rinehouse pour faire le biopic. Pas étonnant donc que le portrait de Mitch qui nous est décrit dans le biopic soit carrément à l'opposé de ce qu'il était dans la vraie vie. Pas que je connaisse le personnage en lui-même, mais cela a été décrit et critiqué par des proches de la chanteuse disparue. Et j'en ai même le souvenir de quand j'étais fan et que je suivais ce que faisait Amy, de son père qui usait et abusait. de sa position proche de sa fille pour faire un petit peu n'importe quoi. Comme par exemple, faire venir la presse alors qu'elle est isolée en cure de désintox. Alors j'ai envie de dire, mais quel dommage ! Quel dommage d'avoir réduit le personnage qui était Amy Winehouse, si complexe, composé de tellement de couches, complexité, qui ont fait d'elle finalement l'artiste qu'elle était. Pour ne décrire qu'une personnalité plate. pas du tout intéressante, à une seule dimension, comme je disais tout à l'heure, qui subit les émotions une par une, mais de façon intense, et qui pète des câbles à peu près toutes les deux minutes. D'ailleurs, le film s'ouvre sur la scène où Amy Winehouse court dans la rue, avec Amy Winehouse qui parle en fond, en disant Je voudrais qu'on se souvienne de moi, etc. Ok, super, dans le terme de cliché créé par ChatGPT, il n'y a pas de souci, ça fonctionne. Dans Back to Black, limite, on nous ferait avoir pitié pour l'entourage de Amy, avoir pitié pour Blake, son ex-mari, et avoir pitié pour son père, qu'il aurait, d'après les films, soutenu et porté à bout de bras toute sa vie. Quel dommage d'avoir eu l'opportunité de raconter toutes les épreuves qu'elle a subies, de raconter tout ce qu'elle a vécu depuis son enfance, que ce soit la négligence de la part de sa mère, La boulimie qu'elle subira toute sa vie, l'addiction à l'alcool qu'elle connaît très très jeune et qui sera la cause de son décès. Le tout mélangé à un terreau de créativité et d'imagination très fertile. Elle n'arrêtait pas d'écrire, elle n'arrêtait pas de composer et d'ailleurs son rêve était de finalement travailler dans l'ombre pour écrire pour les autres. Une fois son rêve de célébrité passé, amèrement subi à cause de l'hystérie de la presse et de toute... de tous les problèmes qui étaient causés par la surexposition qu'elle vivait, elle souhaitait qu'une chose, c'était se retirer du regard du grand public et composer dans l'ombre pour les autres, et faire de la musique, et vivre de la musique, comme c'était toujours son rêve. Quel dommage d'avoir raté cette opportunité de pouvoir enfin présenter une artiste féminine dans toute sa complexité. À la place de ça, on nous a présenté quelqu'un qui ne vivait qu'à travers le regard et les actions des hommes, que ce soit son père, père, son producteur ou son mari. Pas étonnant que les fans soient en colère et pas étonnant qu'ils appellent au boycott du film. Ici, on est sur un film qui ne rend pas vraiment hommage à la musique d'Amy puisque toutes les chansons sont réenregistrées avec la voix de l'actrice qui joue Amy, actrice qui s'appelle Marissa Abella au passage. Bien évidemment, elle a été très critiquée parce qu'elle ne ressemblait pas physiquement à Amy, comme si elle avait été embellie, comme si Amy n'était pas assez belle. pour être représentée telle qu'elle était au plus fidèlement possible à l'écran. La promotion du film a beaucoup mis le focus sur le tournage de scènes très très fidèles à la réalité. Comme par exemple dans le film Boy bien rhapsodie où on mettait côte à côte la scène du concert live head et le réel concert live head où on voyait à quel point Rami Malek qui jouait le rôle de Freddie Mercury avait absolument réussi à mimer parfaitement ce spectacle. Peut-être sur une volonté de surfer sur le même genre de buzz, le film Back to Black peut se vanter de recréer des scènes qui ont réellement existé, notamment en refaisant des interviews ou des prestations live. Sauf que, oui, l'actrice joue très bien Amy. Elle joue parfaitement bien ses mimiques et tout le langage corporel de Amy. Oui, elle imite bien aussi en termes de voix. Je ne sais pas si ça a été retouché numériquement ou quoi que ce soit. Peu importe, on y croit. En revanche... Des paroles d'Amy ont été coupées, des scènes ont été coupées et on nous fait croire une retranscription de la vérité qui a été modifiée. Et c'est ça l'essence du film en fait. C'est une réalité qui a été corrigée, embellie, où on a enlevé tout ce qui faisait de Amy quelqu'un de réel et pas quelqu'un d'imaginable. On nous a enlevé sa spontanéité, on nous a enlevé qui elle était vraiment, on nous a enlevé cette nana qui avait zéro filtre en fait tout simplement. pour la faire passer pour quelqu'un qui veut sortir du lot. C'était pas la volonté d'Emi Wanhaus de sortir du lot parce qu'elle n'a jamais été dans le lot. Elle n'a jamais su rentrer dans le moule parce qu'elle n'a jamais pu, elle n'a jamais eu l'exemple de ce que c'était le moule. Elle a toujours été obligée de se débrouiller toute seule, Emi Wanhaus. À partir de ses 9 ans, je pense qu'elle a été élevée seule par sa mère. ne s'occupait pas d'elle. Donc à partir de ses 9 ans, Amy, elle arrêtait d'aller à l'école, elle y allait quand elle voulait et quand elle n'allait pas à l'école, elle fumait des clopes dans son salon, elle invitait des mecs et elle buvait de l'alcool et elle était pré-ado. Donc elle a jamais eu de cadre. Et là, on nous la présente comme quelqu'un qui veut sortir du cadre parce qu'elle veut se faire remarquer comme ça. C'est pas ça qui fait l'essence d'Amy Winehouse. Ça, c'est ce qui fait l'essence d'une héroïne de rom-com de petit budget où le personnage a un level de zéro. et dont le film a pour but de distraire ou de regarder quand tu es en train de décuver de ta soirée de samedi soir. Donc voilà dans les grandes lignes pourquoi la fanbase d'Amy Winehouse est en colère à cause de la sortie de Back to Black. C'est sans mentionner la réalisatrice du film, Sam Taylor-Johnson, qui est vivement critiquée pour son travail cinématographique. Je dois admettre que je n'ai pas trouvé la photographie très impressionnante, que je n'ai pas apprécié l'image plus que ça. J'ai vu des séries Netflix avec moins de budget avoir une photographie absolument exceptionnelle, mais là n'est pas la question. Elle a aussi été vivement critiquée pour sa vie personnelle, je ne vais pas m'étaler ici sur ce point-là. On a résumé Amy à son mariage et sa volonté, soi-disant dans le film, de plaire aux hommes de sa vie. Quel dommage, car Amy Winehouse était vraiment beaucoup plus que ça. C'était une personne complexe, c'était une personne créative, c'était un puits sans fond d'imagination, de créativité, d'inspiration. C'était quelqu'un pour moi de très marquant et d'ailleurs pas que pour moi, puisque 13 ans après sa disparition, aujourd'hui encore, Amy Winehouse est dans les esprits, elle n'a pas été oubliée. et à l'heure actuelle, grâce au film peut-être, elle bat encore des records de streaming. Ceci étant dit, sur le film, ça a soulevé chez moi plusieurs interrogations, qui sont déjà la première, est-ce qu'il faut qu'un artiste décède pour qu'il soit élevé au rang d'idole ? Je me pose cette question parce que je me souviens, Amy Winehouse, avant son décès, et après son succès fulgurant avec Back to Black, l'album, il y a une période où elle n'a pas fait grand-chose. à part se faire photographier dans les rues de Londres ou ailleurs, elle allait pas mal en Jamaïque ou dans les Caraïbes, tout le monde se moquait d'elle. Tout le monde se foutait de sa gueule. Les médias se moquaient d'elle, la taxaient de toxicomane, d'alcoolique, disaient qu'elle était moche, disaient qu'elle s'était fait refaire la poitrine, ou s'était fait refaire les dents. Il y avait des articles qui étaient carrément consacrés au fait qu'elle s'était payée des dents, quoi. Elle était vraiment considérée comme la craquette de service. Et tout le monde se foutait de sa gueule. Et ça, je l'oublierai pas. Là aujourd'hui, Amy Winehouse c'est une légende. On fait des films sur Amy Winehouse, on romantise la vie d'Amy. Amy Winehouse c'est une école, une tragédie, un petit ange parti trop tôt. C'était pas comme ça qu'on a traité avant, c'était pas du tout comme ça. Est-ce que si Amy Winehouse n'était pas décédée, elle aurait été dans la légende comme ça ? Ou est-ce que c'est juste la mort d'une personne de 27 ans ? C'est très jeune 27 ans, si vous n'y êtes pas encore, vous comprendrez quand vous en aurez plus. C'est très jeune 27 ans. et on en fait des bêtises à 27 ans. Il y a des fois, il y a des bêtises qu'on ne peut pas réparer. Et est-ce que c'est ça au final qui marque les esprits et qui fait que quand quelqu'un décède, c'est une tragédie et que la tragédie est nécessaire pour créer la légende ? Waouh, c'était trop beau comme phrase. Il y a aussi une autre question qui me vient à l'esprit, c'est qu'est-ce qu'Emi One House a laissé comme héritage dans la musique de notre génération, de notre époque ? Il faut dire que dans les années 2000, des nanas comme Emi One House, on n'en voyait pas beaucoup. Alors qu'aujourd'hui, on en voit beaucoup plus. Je pense en toute sincérité, et peut-être que je me trompe, et à toi de me dire si je me gourou pas en me laissant des commentaires ou en envoyant un petit mail, je ne sais pas, mais est-ce que des personnes comme Lana Del Rey, comme Lorde, comme Adele, comme beaucoup d'artistes aujourd'hui de toute façon féminines, est-ce que ces artistes-là seraient en mesure de parler aussi librement de drogue, d'alcool, de violence, sans avoir eu Amy Winehouse avant, sur leur passage ? Voilà. Peut-être, peut-être pas. Mais je pense honnêtement qu'Amy, elle a ouvert la porte, elle a ouvert la voie plutôt à des tas d'artistes qui, parce qu'Amy a décidé d'ouvrir sa bouche, que ce soit pour chanter ou pour dire sa vérité, aujourd'hui ces personnes-là peuvent en faire autant. C'est pas rien d'avoir laissé ça comme trace de la part de quelqu'un qui a une carrière aussi courte finalement. Elle a fait que deux albums, un album en collaboration avec Tony Bennett, puis un album posthume. C'est pas pour rien qu'on l'appelle la comète. Parce qu'elle a laissé des traces, alors que son passage était juste fulgurant et très bref. Donc voilà, c'était mes pensées sur le biopic de Back to Black. Je ne suis pas critique ciné, je ne suis pas critique musicale non plus, mais je suis spectatrice et auditrice. Et je pense que quand on peut trouver des moyens de réfléchir sur l'art de la musique, l'art du cinéma, c'est cool. qu'à un moment donné, le film a fait son travail, même si ce n'est pas toujours les bonnes raisons. Donc, voilà. Si tu as vu le film, n'hésite pas à me faire signe, à m'envoyer un petit commentaire selon où tu te trouves sur ta plateforme d'écoute. Je serais curieuse d'avoir ton avis sur ça. En attendant, la suite se retrouve sur Instagram tous les jours. Arobase powerback underscore podcast. Et je te dis au prochain épisode de Powerback.

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Description

Dans les épisodes hors série "En roue libre", j'enregistre des épisodes sans script et sans chrono sur des sujets qui me passionnent. Aujourd'hui, nous allons explorer le film "Back to Black" et les questionnements qu'il m'a inspirés. Nous discuterons également d'Amy Winehouse, de sa musique, de sa courte carrière, et de ses déboires.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui épisode un petit peu spécial, j'appelle ça un épisode en roue libre parce que j'ai décidé de prendre mon micro et de m'exprimer sur un sujet qui me tenait à coeur sur le thème de la musique bien entendu et sans script, sans scénario, sans même un plan donc ça va partir dans tous les sens voilà donc aujourd'hui je t'ai préparé un petit monologue d'une dizaine de minutes ou un peu plus sur le film Back to Black réalisé par Sam Taylor-Johnson et sorti au cinéma fin avril. Donc voilà, je te laisse écouter mon retour et n'hésite pas à donner ton avis sur les réseaux sociaux, par mail ou en commentaire sur ta plateforme d'écoute et on en discute ensemble. Allez, bonne écoute ! Amy Winehouse, je ne la présente pas. Je ne te cache pas que je suis fan d'Amy depuis la sortie de Back to Black. Donc c'était en 2007, j'étais encore jeune et fraîche. Et j'étais absolument en amour sur tout, sur la musique, sur le look, sur l'ambiance, sur le côté vintage, le côté un petit peu trash aussi je dois l'admettre. Bref, Emiwana Zulem de tout mon cœur depuis 2007 et mon cœur est en miettes depuis 2011, depuis qu'elle est disparue. Donc forcément quand j'ai entendu parler d'un biopic qui allait sortir au cinéma, j'ai calé mon meilleur dimanche pour aller me... caler dans mon meilleur cinéma, me caler dans mon meilleur siège, bref. T'as capté ? Je me suis calée. Et j'en suis ressortie avec la tête qui bourdonnait de questions. Déjà, il faut savoir quelque chose, c'est que au sein de la fanbase d'Amy Winehouse, le film fait l'objet d'un boycott. Réalisé par Sam Taylor-Johnson, la sortie du film était attendue au tournant dès le moment où des images ont commencé à sortir, des images du tournage, et depuis, ça n'a pas arrêté. Critique négative sur critique négative, il y a beaucoup de choses à dire sur ce film et la façon dont l'histoire de Amy Winehouse est racontée. Personnellement, j'adore les biopics. Depuis que j'ai compris qu'un biopic n'avait pas pour vocation d'être un documentaire, je m'en porte beaucoup mieux et j'arrive à savourer un moment d'évasion, et ce film, Back to Black, a fait le job. Oui. J'ai passé un bon moment en regardant ce film. Oui, ce film m'a fait déconnecter pendant presque deux heures de mon quotidien et ça m'a fait du bien. En revanche, non, ce film ne raconte pas la vraie histoire d'Amy Winehouse et je dirais même plus que non, il ne lui rend pas hommage. Du côté des fans, la vie est unanime. Le film n'a pas réussi à capter qui était vraiment Amy Winehouse. Le personnage qui nous est présenté dans ce biopic est véritablement un personnage en... une dimension, dont le but est de vivre absolument toutes ses émotions d'une façon la plus intense possible, quitte à se faire taxer d'hystérique. Oui, c'est le mot que j'ai choisi, car Amy Winehouse est représentée comme quelqu'un de totalement hystéro, qui pète des câbles dans la rue et qui hurle de douleur et pleure devant les paparazzis, ce qui n'a jamais été le cas. Il faut savoir quelque chose d'assez important concernant ce film. A l'heure actuelle, l'héritage culturel. d'Amy Winehouse est dirigé et contrôlé par son père, Mitch Winehouse. C'est-à-dire que c'est Mitch Winehouse qui détient les droits d'image et de la musique d'Amy Winehouse. Donc c'est lui qui choisit dans quels médias ou sur quels supports seront publiés tout ce qui concerne Amy Winehouse. Il a donc fallu avoir l'aval de Mitch Rinehouse pour faire le biopic. Pas étonnant donc que le portrait de Mitch qui nous est décrit dans le biopic soit carrément à l'opposé de ce qu'il était dans la vraie vie. Pas que je connaisse le personnage en lui-même, mais cela a été décrit et critiqué par des proches de la chanteuse disparue. Et j'en ai même le souvenir de quand j'étais fan et que je suivais ce que faisait Amy, de son père qui usait et abusait. de sa position proche de sa fille pour faire un petit peu n'importe quoi. Comme par exemple, faire venir la presse alors qu'elle est isolée en cure de désintox. Alors j'ai envie de dire, mais quel dommage ! Quel dommage d'avoir réduit le personnage qui était Amy Winehouse, si complexe, composé de tellement de couches, complexité, qui ont fait d'elle finalement l'artiste qu'elle était. Pour ne décrire qu'une personnalité plate. pas du tout intéressante, à une seule dimension, comme je disais tout à l'heure, qui subit les émotions une par une, mais de façon intense, et qui pète des câbles à peu près toutes les deux minutes. D'ailleurs, le film s'ouvre sur la scène où Amy Winehouse court dans la rue, avec Amy Winehouse qui parle en fond, en disant Je voudrais qu'on se souvienne de moi, etc. Ok, super, dans le terme de cliché créé par ChatGPT, il n'y a pas de souci, ça fonctionne. Dans Back to Black, limite, on nous ferait avoir pitié pour l'entourage de Amy, avoir pitié pour Blake, son ex-mari, et avoir pitié pour son père, qu'il aurait, d'après les films, soutenu et porté à bout de bras toute sa vie. Quel dommage d'avoir eu l'opportunité de raconter toutes les épreuves qu'elle a subies, de raconter tout ce qu'elle a vécu depuis son enfance, que ce soit la négligence de la part de sa mère, La boulimie qu'elle subira toute sa vie, l'addiction à l'alcool qu'elle connaît très très jeune et qui sera la cause de son décès. Le tout mélangé à un terreau de créativité et d'imagination très fertile. Elle n'arrêtait pas d'écrire, elle n'arrêtait pas de composer et d'ailleurs son rêve était de finalement travailler dans l'ombre pour écrire pour les autres. Une fois son rêve de célébrité passé, amèrement subi à cause de l'hystérie de la presse et de toute... de tous les problèmes qui étaient causés par la surexposition qu'elle vivait, elle souhaitait qu'une chose, c'était se retirer du regard du grand public et composer dans l'ombre pour les autres, et faire de la musique, et vivre de la musique, comme c'était toujours son rêve. Quel dommage d'avoir raté cette opportunité de pouvoir enfin présenter une artiste féminine dans toute sa complexité. À la place de ça, on nous a présenté quelqu'un qui ne vivait qu'à travers le regard et les actions des hommes, que ce soit son père, père, son producteur ou son mari. Pas étonnant que les fans soient en colère et pas étonnant qu'ils appellent au boycott du film. Ici, on est sur un film qui ne rend pas vraiment hommage à la musique d'Amy puisque toutes les chansons sont réenregistrées avec la voix de l'actrice qui joue Amy, actrice qui s'appelle Marissa Abella au passage. Bien évidemment, elle a été très critiquée parce qu'elle ne ressemblait pas physiquement à Amy, comme si elle avait été embellie, comme si Amy n'était pas assez belle. pour être représentée telle qu'elle était au plus fidèlement possible à l'écran. La promotion du film a beaucoup mis le focus sur le tournage de scènes très très fidèles à la réalité. Comme par exemple dans le film Boy bien rhapsodie où on mettait côte à côte la scène du concert live head et le réel concert live head où on voyait à quel point Rami Malek qui jouait le rôle de Freddie Mercury avait absolument réussi à mimer parfaitement ce spectacle. Peut-être sur une volonté de surfer sur le même genre de buzz, le film Back to Black peut se vanter de recréer des scènes qui ont réellement existé, notamment en refaisant des interviews ou des prestations live. Sauf que, oui, l'actrice joue très bien Amy. Elle joue parfaitement bien ses mimiques et tout le langage corporel de Amy. Oui, elle imite bien aussi en termes de voix. Je ne sais pas si ça a été retouché numériquement ou quoi que ce soit. Peu importe, on y croit. En revanche... Des paroles d'Amy ont été coupées, des scènes ont été coupées et on nous fait croire une retranscription de la vérité qui a été modifiée. Et c'est ça l'essence du film en fait. C'est une réalité qui a été corrigée, embellie, où on a enlevé tout ce qui faisait de Amy quelqu'un de réel et pas quelqu'un d'imaginable. On nous a enlevé sa spontanéité, on nous a enlevé qui elle était vraiment, on nous a enlevé cette nana qui avait zéro filtre en fait tout simplement. pour la faire passer pour quelqu'un qui veut sortir du lot. C'était pas la volonté d'Emi Wanhaus de sortir du lot parce qu'elle n'a jamais été dans le lot. Elle n'a jamais su rentrer dans le moule parce qu'elle n'a jamais pu, elle n'a jamais eu l'exemple de ce que c'était le moule. Elle a toujours été obligée de se débrouiller toute seule, Emi Wanhaus. À partir de ses 9 ans, je pense qu'elle a été élevée seule par sa mère. ne s'occupait pas d'elle. Donc à partir de ses 9 ans, Amy, elle arrêtait d'aller à l'école, elle y allait quand elle voulait et quand elle n'allait pas à l'école, elle fumait des clopes dans son salon, elle invitait des mecs et elle buvait de l'alcool et elle était pré-ado. Donc elle a jamais eu de cadre. Et là, on nous la présente comme quelqu'un qui veut sortir du cadre parce qu'elle veut se faire remarquer comme ça. C'est pas ça qui fait l'essence d'Amy Winehouse. Ça, c'est ce qui fait l'essence d'une héroïne de rom-com de petit budget où le personnage a un level de zéro. et dont le film a pour but de distraire ou de regarder quand tu es en train de décuver de ta soirée de samedi soir. Donc voilà dans les grandes lignes pourquoi la fanbase d'Amy Winehouse est en colère à cause de la sortie de Back to Black. C'est sans mentionner la réalisatrice du film, Sam Taylor-Johnson, qui est vivement critiquée pour son travail cinématographique. Je dois admettre que je n'ai pas trouvé la photographie très impressionnante, que je n'ai pas apprécié l'image plus que ça. J'ai vu des séries Netflix avec moins de budget avoir une photographie absolument exceptionnelle, mais là n'est pas la question. Elle a aussi été vivement critiquée pour sa vie personnelle, je ne vais pas m'étaler ici sur ce point-là. On a résumé Amy à son mariage et sa volonté, soi-disant dans le film, de plaire aux hommes de sa vie. Quel dommage, car Amy Winehouse était vraiment beaucoup plus que ça. C'était une personne complexe, c'était une personne créative, c'était un puits sans fond d'imagination, de créativité, d'inspiration. C'était quelqu'un pour moi de très marquant et d'ailleurs pas que pour moi, puisque 13 ans après sa disparition, aujourd'hui encore, Amy Winehouse est dans les esprits, elle n'a pas été oubliée. et à l'heure actuelle, grâce au film peut-être, elle bat encore des records de streaming. Ceci étant dit, sur le film, ça a soulevé chez moi plusieurs interrogations, qui sont déjà la première, est-ce qu'il faut qu'un artiste décède pour qu'il soit élevé au rang d'idole ? Je me pose cette question parce que je me souviens, Amy Winehouse, avant son décès, et après son succès fulgurant avec Back to Black, l'album, il y a une période où elle n'a pas fait grand-chose. à part se faire photographier dans les rues de Londres ou ailleurs, elle allait pas mal en Jamaïque ou dans les Caraïbes, tout le monde se moquait d'elle. Tout le monde se foutait de sa gueule. Les médias se moquaient d'elle, la taxaient de toxicomane, d'alcoolique, disaient qu'elle était moche, disaient qu'elle s'était fait refaire la poitrine, ou s'était fait refaire les dents. Il y avait des articles qui étaient carrément consacrés au fait qu'elle s'était payée des dents, quoi. Elle était vraiment considérée comme la craquette de service. Et tout le monde se foutait de sa gueule. Et ça, je l'oublierai pas. Là aujourd'hui, Amy Winehouse c'est une légende. On fait des films sur Amy Winehouse, on romantise la vie d'Amy. Amy Winehouse c'est une école, une tragédie, un petit ange parti trop tôt. C'était pas comme ça qu'on a traité avant, c'était pas du tout comme ça. Est-ce que si Amy Winehouse n'était pas décédée, elle aurait été dans la légende comme ça ? Ou est-ce que c'est juste la mort d'une personne de 27 ans ? C'est très jeune 27 ans, si vous n'y êtes pas encore, vous comprendrez quand vous en aurez plus. C'est très jeune 27 ans. et on en fait des bêtises à 27 ans. Il y a des fois, il y a des bêtises qu'on ne peut pas réparer. Et est-ce que c'est ça au final qui marque les esprits et qui fait que quand quelqu'un décède, c'est une tragédie et que la tragédie est nécessaire pour créer la légende ? Waouh, c'était trop beau comme phrase. Il y a aussi une autre question qui me vient à l'esprit, c'est qu'est-ce qu'Emi One House a laissé comme héritage dans la musique de notre génération, de notre époque ? Il faut dire que dans les années 2000, des nanas comme Emi One House, on n'en voyait pas beaucoup. Alors qu'aujourd'hui, on en voit beaucoup plus. Je pense en toute sincérité, et peut-être que je me trompe, et à toi de me dire si je me gourou pas en me laissant des commentaires ou en envoyant un petit mail, je ne sais pas, mais est-ce que des personnes comme Lana Del Rey, comme Lorde, comme Adele, comme beaucoup d'artistes aujourd'hui de toute façon féminines, est-ce que ces artistes-là seraient en mesure de parler aussi librement de drogue, d'alcool, de violence, sans avoir eu Amy Winehouse avant, sur leur passage ? Voilà. Peut-être, peut-être pas. Mais je pense honnêtement qu'Amy, elle a ouvert la porte, elle a ouvert la voie plutôt à des tas d'artistes qui, parce qu'Amy a décidé d'ouvrir sa bouche, que ce soit pour chanter ou pour dire sa vérité, aujourd'hui ces personnes-là peuvent en faire autant. C'est pas rien d'avoir laissé ça comme trace de la part de quelqu'un qui a une carrière aussi courte finalement. Elle a fait que deux albums, un album en collaboration avec Tony Bennett, puis un album posthume. C'est pas pour rien qu'on l'appelle la comète. Parce qu'elle a laissé des traces, alors que son passage était juste fulgurant et très bref. Donc voilà, c'était mes pensées sur le biopic de Back to Black. Je ne suis pas critique ciné, je ne suis pas critique musicale non plus, mais je suis spectatrice et auditrice. Et je pense que quand on peut trouver des moyens de réfléchir sur l'art de la musique, l'art du cinéma, c'est cool. qu'à un moment donné, le film a fait son travail, même si ce n'est pas toujours les bonnes raisons. Donc, voilà. Si tu as vu le film, n'hésite pas à me faire signe, à m'envoyer un petit commentaire selon où tu te trouves sur ta plateforme d'écoute. Je serais curieuse d'avoir ton avis sur ça. En attendant, la suite se retrouve sur Instagram tous les jours. Arobase powerback underscore podcast. Et je te dis au prochain épisode de Powerback.

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Dans les épisodes hors série "En roue libre", j'enregistre des épisodes sans script et sans chrono sur des sujets qui me passionnent. Aujourd'hui, nous allons explorer le film "Back to Black" et les questionnements qu'il m'a inspirés. Nous discuterons également d'Amy Winehouse, de sa musique, de sa courte carrière, et de ses déboires.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Aujourd'hui épisode un petit peu spécial, j'appelle ça un épisode en roue libre parce que j'ai décidé de prendre mon micro et de m'exprimer sur un sujet qui me tenait à coeur sur le thème de la musique bien entendu et sans script, sans scénario, sans même un plan donc ça va partir dans tous les sens voilà donc aujourd'hui je t'ai préparé un petit monologue d'une dizaine de minutes ou un peu plus sur le film Back to Black réalisé par Sam Taylor-Johnson et sorti au cinéma fin avril. Donc voilà, je te laisse écouter mon retour et n'hésite pas à donner ton avis sur les réseaux sociaux, par mail ou en commentaire sur ta plateforme d'écoute et on en discute ensemble. Allez, bonne écoute ! Amy Winehouse, je ne la présente pas. Je ne te cache pas que je suis fan d'Amy depuis la sortie de Back to Black. Donc c'était en 2007, j'étais encore jeune et fraîche. Et j'étais absolument en amour sur tout, sur la musique, sur le look, sur l'ambiance, sur le côté vintage, le côté un petit peu trash aussi je dois l'admettre. Bref, Emiwana Zulem de tout mon cœur depuis 2007 et mon cœur est en miettes depuis 2011, depuis qu'elle est disparue. Donc forcément quand j'ai entendu parler d'un biopic qui allait sortir au cinéma, j'ai calé mon meilleur dimanche pour aller me... caler dans mon meilleur cinéma, me caler dans mon meilleur siège, bref. T'as capté ? Je me suis calée. Et j'en suis ressortie avec la tête qui bourdonnait de questions. Déjà, il faut savoir quelque chose, c'est que au sein de la fanbase d'Amy Winehouse, le film fait l'objet d'un boycott. Réalisé par Sam Taylor-Johnson, la sortie du film était attendue au tournant dès le moment où des images ont commencé à sortir, des images du tournage, et depuis, ça n'a pas arrêté. Critique négative sur critique négative, il y a beaucoup de choses à dire sur ce film et la façon dont l'histoire de Amy Winehouse est racontée. Personnellement, j'adore les biopics. Depuis que j'ai compris qu'un biopic n'avait pas pour vocation d'être un documentaire, je m'en porte beaucoup mieux et j'arrive à savourer un moment d'évasion, et ce film, Back to Black, a fait le job. Oui. J'ai passé un bon moment en regardant ce film. Oui, ce film m'a fait déconnecter pendant presque deux heures de mon quotidien et ça m'a fait du bien. En revanche, non, ce film ne raconte pas la vraie histoire d'Amy Winehouse et je dirais même plus que non, il ne lui rend pas hommage. Du côté des fans, la vie est unanime. Le film n'a pas réussi à capter qui était vraiment Amy Winehouse. Le personnage qui nous est présenté dans ce biopic est véritablement un personnage en... une dimension, dont le but est de vivre absolument toutes ses émotions d'une façon la plus intense possible, quitte à se faire taxer d'hystérique. Oui, c'est le mot que j'ai choisi, car Amy Winehouse est représentée comme quelqu'un de totalement hystéro, qui pète des câbles dans la rue et qui hurle de douleur et pleure devant les paparazzis, ce qui n'a jamais été le cas. Il faut savoir quelque chose d'assez important concernant ce film. A l'heure actuelle, l'héritage culturel. d'Amy Winehouse est dirigé et contrôlé par son père, Mitch Winehouse. C'est-à-dire que c'est Mitch Winehouse qui détient les droits d'image et de la musique d'Amy Winehouse. Donc c'est lui qui choisit dans quels médias ou sur quels supports seront publiés tout ce qui concerne Amy Winehouse. Il a donc fallu avoir l'aval de Mitch Rinehouse pour faire le biopic. Pas étonnant donc que le portrait de Mitch qui nous est décrit dans le biopic soit carrément à l'opposé de ce qu'il était dans la vraie vie. Pas que je connaisse le personnage en lui-même, mais cela a été décrit et critiqué par des proches de la chanteuse disparue. Et j'en ai même le souvenir de quand j'étais fan et que je suivais ce que faisait Amy, de son père qui usait et abusait. de sa position proche de sa fille pour faire un petit peu n'importe quoi. Comme par exemple, faire venir la presse alors qu'elle est isolée en cure de désintox. Alors j'ai envie de dire, mais quel dommage ! Quel dommage d'avoir réduit le personnage qui était Amy Winehouse, si complexe, composé de tellement de couches, complexité, qui ont fait d'elle finalement l'artiste qu'elle était. Pour ne décrire qu'une personnalité plate. pas du tout intéressante, à une seule dimension, comme je disais tout à l'heure, qui subit les émotions une par une, mais de façon intense, et qui pète des câbles à peu près toutes les deux minutes. D'ailleurs, le film s'ouvre sur la scène où Amy Winehouse court dans la rue, avec Amy Winehouse qui parle en fond, en disant Je voudrais qu'on se souvienne de moi, etc. Ok, super, dans le terme de cliché créé par ChatGPT, il n'y a pas de souci, ça fonctionne. Dans Back to Black, limite, on nous ferait avoir pitié pour l'entourage de Amy, avoir pitié pour Blake, son ex-mari, et avoir pitié pour son père, qu'il aurait, d'après les films, soutenu et porté à bout de bras toute sa vie. Quel dommage d'avoir eu l'opportunité de raconter toutes les épreuves qu'elle a subies, de raconter tout ce qu'elle a vécu depuis son enfance, que ce soit la négligence de la part de sa mère, La boulimie qu'elle subira toute sa vie, l'addiction à l'alcool qu'elle connaît très très jeune et qui sera la cause de son décès. Le tout mélangé à un terreau de créativité et d'imagination très fertile. Elle n'arrêtait pas d'écrire, elle n'arrêtait pas de composer et d'ailleurs son rêve était de finalement travailler dans l'ombre pour écrire pour les autres. Une fois son rêve de célébrité passé, amèrement subi à cause de l'hystérie de la presse et de toute... de tous les problèmes qui étaient causés par la surexposition qu'elle vivait, elle souhaitait qu'une chose, c'était se retirer du regard du grand public et composer dans l'ombre pour les autres, et faire de la musique, et vivre de la musique, comme c'était toujours son rêve. Quel dommage d'avoir raté cette opportunité de pouvoir enfin présenter une artiste féminine dans toute sa complexité. À la place de ça, on nous a présenté quelqu'un qui ne vivait qu'à travers le regard et les actions des hommes, que ce soit son père, père, son producteur ou son mari. Pas étonnant que les fans soient en colère et pas étonnant qu'ils appellent au boycott du film. Ici, on est sur un film qui ne rend pas vraiment hommage à la musique d'Amy puisque toutes les chansons sont réenregistrées avec la voix de l'actrice qui joue Amy, actrice qui s'appelle Marissa Abella au passage. Bien évidemment, elle a été très critiquée parce qu'elle ne ressemblait pas physiquement à Amy, comme si elle avait été embellie, comme si Amy n'était pas assez belle. pour être représentée telle qu'elle était au plus fidèlement possible à l'écran. La promotion du film a beaucoup mis le focus sur le tournage de scènes très très fidèles à la réalité. Comme par exemple dans le film Boy bien rhapsodie où on mettait côte à côte la scène du concert live head et le réel concert live head où on voyait à quel point Rami Malek qui jouait le rôle de Freddie Mercury avait absolument réussi à mimer parfaitement ce spectacle. Peut-être sur une volonté de surfer sur le même genre de buzz, le film Back to Black peut se vanter de recréer des scènes qui ont réellement existé, notamment en refaisant des interviews ou des prestations live. Sauf que, oui, l'actrice joue très bien Amy. Elle joue parfaitement bien ses mimiques et tout le langage corporel de Amy. Oui, elle imite bien aussi en termes de voix. Je ne sais pas si ça a été retouché numériquement ou quoi que ce soit. Peu importe, on y croit. En revanche... Des paroles d'Amy ont été coupées, des scènes ont été coupées et on nous fait croire une retranscription de la vérité qui a été modifiée. Et c'est ça l'essence du film en fait. C'est une réalité qui a été corrigée, embellie, où on a enlevé tout ce qui faisait de Amy quelqu'un de réel et pas quelqu'un d'imaginable. On nous a enlevé sa spontanéité, on nous a enlevé qui elle était vraiment, on nous a enlevé cette nana qui avait zéro filtre en fait tout simplement. pour la faire passer pour quelqu'un qui veut sortir du lot. C'était pas la volonté d'Emi Wanhaus de sortir du lot parce qu'elle n'a jamais été dans le lot. Elle n'a jamais su rentrer dans le moule parce qu'elle n'a jamais pu, elle n'a jamais eu l'exemple de ce que c'était le moule. Elle a toujours été obligée de se débrouiller toute seule, Emi Wanhaus. À partir de ses 9 ans, je pense qu'elle a été élevée seule par sa mère. ne s'occupait pas d'elle. Donc à partir de ses 9 ans, Amy, elle arrêtait d'aller à l'école, elle y allait quand elle voulait et quand elle n'allait pas à l'école, elle fumait des clopes dans son salon, elle invitait des mecs et elle buvait de l'alcool et elle était pré-ado. Donc elle a jamais eu de cadre. Et là, on nous la présente comme quelqu'un qui veut sortir du cadre parce qu'elle veut se faire remarquer comme ça. C'est pas ça qui fait l'essence d'Amy Winehouse. Ça, c'est ce qui fait l'essence d'une héroïne de rom-com de petit budget où le personnage a un level de zéro. et dont le film a pour but de distraire ou de regarder quand tu es en train de décuver de ta soirée de samedi soir. Donc voilà dans les grandes lignes pourquoi la fanbase d'Amy Winehouse est en colère à cause de la sortie de Back to Black. C'est sans mentionner la réalisatrice du film, Sam Taylor-Johnson, qui est vivement critiquée pour son travail cinématographique. Je dois admettre que je n'ai pas trouvé la photographie très impressionnante, que je n'ai pas apprécié l'image plus que ça. J'ai vu des séries Netflix avec moins de budget avoir une photographie absolument exceptionnelle, mais là n'est pas la question. Elle a aussi été vivement critiquée pour sa vie personnelle, je ne vais pas m'étaler ici sur ce point-là. On a résumé Amy à son mariage et sa volonté, soi-disant dans le film, de plaire aux hommes de sa vie. Quel dommage, car Amy Winehouse était vraiment beaucoup plus que ça. C'était une personne complexe, c'était une personne créative, c'était un puits sans fond d'imagination, de créativité, d'inspiration. C'était quelqu'un pour moi de très marquant et d'ailleurs pas que pour moi, puisque 13 ans après sa disparition, aujourd'hui encore, Amy Winehouse est dans les esprits, elle n'a pas été oubliée. et à l'heure actuelle, grâce au film peut-être, elle bat encore des records de streaming. Ceci étant dit, sur le film, ça a soulevé chez moi plusieurs interrogations, qui sont déjà la première, est-ce qu'il faut qu'un artiste décède pour qu'il soit élevé au rang d'idole ? Je me pose cette question parce que je me souviens, Amy Winehouse, avant son décès, et après son succès fulgurant avec Back to Black, l'album, il y a une période où elle n'a pas fait grand-chose. à part se faire photographier dans les rues de Londres ou ailleurs, elle allait pas mal en Jamaïque ou dans les Caraïbes, tout le monde se moquait d'elle. Tout le monde se foutait de sa gueule. Les médias se moquaient d'elle, la taxaient de toxicomane, d'alcoolique, disaient qu'elle était moche, disaient qu'elle s'était fait refaire la poitrine, ou s'était fait refaire les dents. Il y avait des articles qui étaient carrément consacrés au fait qu'elle s'était payée des dents, quoi. Elle était vraiment considérée comme la craquette de service. Et tout le monde se foutait de sa gueule. Et ça, je l'oublierai pas. Là aujourd'hui, Amy Winehouse c'est une légende. On fait des films sur Amy Winehouse, on romantise la vie d'Amy. Amy Winehouse c'est une école, une tragédie, un petit ange parti trop tôt. C'était pas comme ça qu'on a traité avant, c'était pas du tout comme ça. Est-ce que si Amy Winehouse n'était pas décédée, elle aurait été dans la légende comme ça ? Ou est-ce que c'est juste la mort d'une personne de 27 ans ? C'est très jeune 27 ans, si vous n'y êtes pas encore, vous comprendrez quand vous en aurez plus. C'est très jeune 27 ans. et on en fait des bêtises à 27 ans. Il y a des fois, il y a des bêtises qu'on ne peut pas réparer. Et est-ce que c'est ça au final qui marque les esprits et qui fait que quand quelqu'un décède, c'est une tragédie et que la tragédie est nécessaire pour créer la légende ? Waouh, c'était trop beau comme phrase. Il y a aussi une autre question qui me vient à l'esprit, c'est qu'est-ce qu'Emi One House a laissé comme héritage dans la musique de notre génération, de notre époque ? Il faut dire que dans les années 2000, des nanas comme Emi One House, on n'en voyait pas beaucoup. Alors qu'aujourd'hui, on en voit beaucoup plus. Je pense en toute sincérité, et peut-être que je me trompe, et à toi de me dire si je me gourou pas en me laissant des commentaires ou en envoyant un petit mail, je ne sais pas, mais est-ce que des personnes comme Lana Del Rey, comme Lorde, comme Adele, comme beaucoup d'artistes aujourd'hui de toute façon féminines, est-ce que ces artistes-là seraient en mesure de parler aussi librement de drogue, d'alcool, de violence, sans avoir eu Amy Winehouse avant, sur leur passage ? Voilà. Peut-être, peut-être pas. Mais je pense honnêtement qu'Amy, elle a ouvert la porte, elle a ouvert la voie plutôt à des tas d'artistes qui, parce qu'Amy a décidé d'ouvrir sa bouche, que ce soit pour chanter ou pour dire sa vérité, aujourd'hui ces personnes-là peuvent en faire autant. C'est pas rien d'avoir laissé ça comme trace de la part de quelqu'un qui a une carrière aussi courte finalement. Elle a fait que deux albums, un album en collaboration avec Tony Bennett, puis un album posthume. C'est pas pour rien qu'on l'appelle la comète. Parce qu'elle a laissé des traces, alors que son passage était juste fulgurant et très bref. Donc voilà, c'était mes pensées sur le biopic de Back to Black. Je ne suis pas critique ciné, je ne suis pas critique musicale non plus, mais je suis spectatrice et auditrice. Et je pense que quand on peut trouver des moyens de réfléchir sur l'art de la musique, l'art du cinéma, c'est cool. qu'à un moment donné, le film a fait son travail, même si ce n'est pas toujours les bonnes raisons. Donc, voilà. Si tu as vu le film, n'hésite pas à me faire signe, à m'envoyer un petit commentaire selon où tu te trouves sur ta plateforme d'écoute. Je serais curieuse d'avoir ton avis sur ça. En attendant, la suite se retrouve sur Instagram tous les jours. Arobase powerback underscore podcast. Et je te dis au prochain épisode de Powerback.

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