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PozDéj, le podcast qui se la raconte !

Episode 5 : Le fou du bus

Episode 5 : Le fou du bus

08min |21/07/2025
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Description

Nous sommes en décembre 1955. Avant de dire non, Rosa Parks prend le temps d’un déjeuner engagé dans un soul food joint de Montgomery. Gombo, cornbread… et colère contre l’injustice quotidienne. Dans ce café, les plats mijotent comme la révolte : à feu doux, mais déterminée. Entre boycott secret, conducteurs zélés et héroïnes oubliées, la résistance se prépare. Le bus arrive — et l’Histoire monte à bord.

Pozdej est un podcast proposé par Pluxee France


« Disclaimer » : Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’une actrice jouant un rôle.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Décembre 1955, Montgomery, capitale de l'Alabama. Ségrégation raciale fait rage dans cette partie du sud des États-Unis et l'activiste Rosa Parks s'apprête à rentrer dans l'histoire. Mais pas avant sa pause-déj dans un café-cantino elle a ses habitudes. Asseyez-vous, savourez et découvrez comment les petits ruisseaux font les grandes rivières.

  • Speaker #1

    Oh hi, Rosa Parks. Enchantée. Hum, bienvenue à Times Café. Je nous ai réservé deux sièges au contrat. Follow me. C'est un delight en soul food joint. Mais ne t'inquiète pas, on n'y mange pas uniquement de la nourriture pour l'esprit. Ici on sert de plate lunch. C'est plus rapide qu'un grand menu. Tu choisis un plat avec deux accompagnements. Moi par exemple, je vais prendre des gondroses avec du riz. Et je remplace le viande par de la tarte aux patates douces. Oh, cornbread and collard greens ! Excellent choice pour aller avec tes ribs. Les choux sont cuits lentement dans du sang doux et du vinaigre de cidre, avec des oignons, de l'ail et un touche de piment. Et le pain de maïs est moelleux à cœur. Tu verras, c'est un régal. La soul food que tu t'apprêtes à manger raconte comment nous avons survécu à la colonisation. Mais aussi, comment nous en mourrons encore. J'étais encore au téléphone ce matin avec la NAACP pendant ma pause, pour discuter d'un cas de discrimination très préoccupant. Bon, ce n'est pas ça qui me fait manger. Pour payer mes factures, je suis coturienne. Tu vois, un peu comme Lussel Times, qui tient ce café avec son mari. Elle milite à la NAACP le reste du temps. Oh, la NAACP ? National Association for the Advancement of Colored People. C'est une organisation de défense des droits civiques. J'y milite depuis plus d'une dizaine d'années. Pas par passion, mais par nécessité. Comme tu le vois, on est tous de la même couleur dans ce restaurant. Et on n'est pas blancs. Ce n'est pas un hasard, mais l'effet des lois chinkos. Oh, tu sens ? Nos plats arrivent. Oui, j'aime bien. Les lois pour séparer les blondes des noires. Dans les cinémas, à l'hôpital, ils disent « separate but equal » . Séparer mes égaux, c'est faux, tout en doute. Les blondes, on les appelle monsieur ou madame. Moi, au magasin où je travaille, c'est par mon prénom que me demandent de retoucher les robes des clientes. Et sur le trottoir ou dans le bus. Ce n'est jamais la personne blanche qui se pousse pour laisser sa place. Si tu dis quelque chose, tu risques ton travail, tu risques ta liberté, tu risques ta vie. Ce système nous épuise. Absurdité après absurdité. Tiens, dans le bus par exemple, il y a ce conducteur, James Blake. J'ai eu une altercation avec lui en 1943. Ça fait 12 ans. Mais je m'en souviens comme si c'était hier. Oui, j'attends que tu finisses ton cornbread parce que quand je vais te raconter ça, tu vas t'étouffer. Donc je t'explique. Si tu veux acheter un ticket de bus, tu dois entrer par la porte de devant et t'adresser au chauffeur. Sauf que quand on est en personne noire, on doit rentrer dans le bus par la porte de derrière. Separate but equal. Ce jour-là, je suis entrée par la porte de devant pour acheter mon ticket. Puis, je me suis dirigée vers le fond du bus pour aller m'asseoir. James Blake a voulu me forcer à ressortir pour remonter par la porte de derrière. « Tu veux finir ma tarte ? » Rien que d'y penser, c'est en train de me couper l'appétit. Oui, j'ai refusé, mais Blake m'a quand même forcé à sortir du bus, puis il a démarré avant que je puisse remonter. Il pleuvait des... « Je m'accorde ce jour-là. J'ai marché huit kilomètres pour rentrer chez moi, et le terre a continué de tourner. Tiens, regarde Lucille qui tient le café. Elle a aussi des embouts avec James Blake il y a six mois. » « C'est pas Lucille ? » « Je raconte pour elle, elle sert de quille. » Lucille était au volant de sa voiture, et Blake attendait de lui faire quitter la route à trois reprises. Ils ont échangé des insultes, et ils sont presque venus en main. « Ah, ça ne s'est pas passé. » pas à Lucifer. Depuis, elle a lancé un boycott. Elle offre des trajets dans sa Buick. « Aux gens qui veulent éviter le bus. Tu vois, Natalia, ce secondoir ? C'est une cagnotte pour naissance. Et le Times Café est devenu une plaque tournante des transports alternatifs à Montgomery. Et oui, tu as raison, il y a aussi Claudette Colvin. Ça s'est passé il y a à peine un mois. Elle a refusé de céder sa place dans le bus. La petite de 15 ans a été arrêtée et pâtue. » Mais penses-tu ? Une adolescente enceinte, hors mariage. Même si elle est membre de la NAACP, personne n'a voulu faire de son cas ensemble. Ils attendent « the one » pour se mobiliser, celle qui fera l'unanimité, la bonne étincelle de révolte pour embraser les opinions. Je sais, c'est vraiment dur à entendre. Le monde dans lequel on vit nous oblige parfois à nous battre avec des armes vraiment cyniques. « Tu te souviens de Bâton Rouge, il y a deux ans ? » « Là-bas, les Églises noires ont lancé un boycott des puces. Une semaine seulement. » « Et la compagnie a perdu des milliers de dollars. » « Merci pour le café. » « La fin de l'histoire à Bâton Rouge ? » « Le boycott a permis d'obtenir plus de place pour les Afro-Américains dans le bus. » « Alors, bien sûr, ça ne signe pas la fin des lois Jim Crow, mais... » Pourquoi ne pas recommencer la désobéissance civile et l'action directe ? Ça peut fonctionner. Qu'a fini ton plate-lunch, est-ce que je vois ? Elle m'a mis un aussi. Oh, je vois mon bus arriver. Je te laisse. J'ai rendez-vous avec notre avocate pour discuter d'un cas. Mais fais-toi plaisir et reste un peu si tu veux prendre un dessert et discuter avec Mrs. Times. Je crois qu'ils prennent le cas proxy en plus. Croise les doigts pour que ça ne soit pas cet affreux James Blake au volant.

  • Speaker #0

    Ce jour-là, dans le bus que prit Mrs. Parks pour rentrer du travail, c'était encore James Blake au volant. Rosa Parks refusa de céder son siège et fut conduite en prison. Puis elle fut licenciée en la calomnia. et on la menaça de mort. Mais le lendemain, le boycott le plus légendaire de l'histoire des États-Unis commença. Il dura 381 jours et donna lieu à la fin de la ségrégation raciale dans les bus. À très vite pour la dernière Pause-Déj de la saison, que vous passerez en compagnie d'Albert Einstein. Pause-Déj, un podcast proposé par Plexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'une actrice jouant un rôle.

Description

Nous sommes en décembre 1955. Avant de dire non, Rosa Parks prend le temps d’un déjeuner engagé dans un soul food joint de Montgomery. Gombo, cornbread… et colère contre l’injustice quotidienne. Dans ce café, les plats mijotent comme la révolte : à feu doux, mais déterminée. Entre boycott secret, conducteurs zélés et héroïnes oubliées, la résistance se prépare. Le bus arrive — et l’Histoire monte à bord.

Pozdej est un podcast proposé par Pluxee France


« Disclaimer » : Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’une actrice jouant un rôle.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Décembre 1955, Montgomery, capitale de l'Alabama. Ségrégation raciale fait rage dans cette partie du sud des États-Unis et l'activiste Rosa Parks s'apprête à rentrer dans l'histoire. Mais pas avant sa pause-déj dans un café-cantino elle a ses habitudes. Asseyez-vous, savourez et découvrez comment les petits ruisseaux font les grandes rivières.

  • Speaker #1

    Oh hi, Rosa Parks. Enchantée. Hum, bienvenue à Times Café. Je nous ai réservé deux sièges au contrat. Follow me. C'est un delight en soul food joint. Mais ne t'inquiète pas, on n'y mange pas uniquement de la nourriture pour l'esprit. Ici on sert de plate lunch. C'est plus rapide qu'un grand menu. Tu choisis un plat avec deux accompagnements. Moi par exemple, je vais prendre des gondroses avec du riz. Et je remplace le viande par de la tarte aux patates douces. Oh, cornbread and collard greens ! Excellent choice pour aller avec tes ribs. Les choux sont cuits lentement dans du sang doux et du vinaigre de cidre, avec des oignons, de l'ail et un touche de piment. Et le pain de maïs est moelleux à cœur. Tu verras, c'est un régal. La soul food que tu t'apprêtes à manger raconte comment nous avons survécu à la colonisation. Mais aussi, comment nous en mourrons encore. J'étais encore au téléphone ce matin avec la NAACP pendant ma pause, pour discuter d'un cas de discrimination très préoccupant. Bon, ce n'est pas ça qui me fait manger. Pour payer mes factures, je suis coturienne. Tu vois, un peu comme Lussel Times, qui tient ce café avec son mari. Elle milite à la NAACP le reste du temps. Oh, la NAACP ? National Association for the Advancement of Colored People. C'est une organisation de défense des droits civiques. J'y milite depuis plus d'une dizaine d'années. Pas par passion, mais par nécessité. Comme tu le vois, on est tous de la même couleur dans ce restaurant. Et on n'est pas blancs. Ce n'est pas un hasard, mais l'effet des lois chinkos. Oh, tu sens ? Nos plats arrivent. Oui, j'aime bien. Les lois pour séparer les blondes des noires. Dans les cinémas, à l'hôpital, ils disent « separate but equal » . Séparer mes égaux, c'est faux, tout en doute. Les blondes, on les appelle monsieur ou madame. Moi, au magasin où je travaille, c'est par mon prénom que me demandent de retoucher les robes des clientes. Et sur le trottoir ou dans le bus. Ce n'est jamais la personne blanche qui se pousse pour laisser sa place. Si tu dis quelque chose, tu risques ton travail, tu risques ta liberté, tu risques ta vie. Ce système nous épuise. Absurdité après absurdité. Tiens, dans le bus par exemple, il y a ce conducteur, James Blake. J'ai eu une altercation avec lui en 1943. Ça fait 12 ans. Mais je m'en souviens comme si c'était hier. Oui, j'attends que tu finisses ton cornbread parce que quand je vais te raconter ça, tu vas t'étouffer. Donc je t'explique. Si tu veux acheter un ticket de bus, tu dois entrer par la porte de devant et t'adresser au chauffeur. Sauf que quand on est en personne noire, on doit rentrer dans le bus par la porte de derrière. Separate but equal. Ce jour-là, je suis entrée par la porte de devant pour acheter mon ticket. Puis, je me suis dirigée vers le fond du bus pour aller m'asseoir. James Blake a voulu me forcer à ressortir pour remonter par la porte de derrière. « Tu veux finir ma tarte ? » Rien que d'y penser, c'est en train de me couper l'appétit. Oui, j'ai refusé, mais Blake m'a quand même forcé à sortir du bus, puis il a démarré avant que je puisse remonter. Il pleuvait des... « Je m'accorde ce jour-là. J'ai marché huit kilomètres pour rentrer chez moi, et le terre a continué de tourner. Tiens, regarde Lucille qui tient le café. Elle a aussi des embouts avec James Blake il y a six mois. » « C'est pas Lucille ? » « Je raconte pour elle, elle sert de quille. » Lucille était au volant de sa voiture, et Blake attendait de lui faire quitter la route à trois reprises. Ils ont échangé des insultes, et ils sont presque venus en main. « Ah, ça ne s'est pas passé. » pas à Lucifer. Depuis, elle a lancé un boycott. Elle offre des trajets dans sa Buick. « Aux gens qui veulent éviter le bus. Tu vois, Natalia, ce secondoir ? C'est une cagnotte pour naissance. Et le Times Café est devenu une plaque tournante des transports alternatifs à Montgomery. Et oui, tu as raison, il y a aussi Claudette Colvin. Ça s'est passé il y a à peine un mois. Elle a refusé de céder sa place dans le bus. La petite de 15 ans a été arrêtée et pâtue. » Mais penses-tu ? Une adolescente enceinte, hors mariage. Même si elle est membre de la NAACP, personne n'a voulu faire de son cas ensemble. Ils attendent « the one » pour se mobiliser, celle qui fera l'unanimité, la bonne étincelle de révolte pour embraser les opinions. Je sais, c'est vraiment dur à entendre. Le monde dans lequel on vit nous oblige parfois à nous battre avec des armes vraiment cyniques. « Tu te souviens de Bâton Rouge, il y a deux ans ? » « Là-bas, les Églises noires ont lancé un boycott des puces. Une semaine seulement. » « Et la compagnie a perdu des milliers de dollars. » « Merci pour le café. » « La fin de l'histoire à Bâton Rouge ? » « Le boycott a permis d'obtenir plus de place pour les Afro-Américains dans le bus. » « Alors, bien sûr, ça ne signe pas la fin des lois Jim Crow, mais... » Pourquoi ne pas recommencer la désobéissance civile et l'action directe ? Ça peut fonctionner. Qu'a fini ton plate-lunch, est-ce que je vois ? Elle m'a mis un aussi. Oh, je vois mon bus arriver. Je te laisse. J'ai rendez-vous avec notre avocate pour discuter d'un cas. Mais fais-toi plaisir et reste un peu si tu veux prendre un dessert et discuter avec Mrs. Times. Je crois qu'ils prennent le cas proxy en plus. Croise les doigts pour que ça ne soit pas cet affreux James Blake au volant.

  • Speaker #0

    Ce jour-là, dans le bus que prit Mrs. Parks pour rentrer du travail, c'était encore James Blake au volant. Rosa Parks refusa de céder son siège et fut conduite en prison. Puis elle fut licenciée en la calomnia. et on la menaça de mort. Mais le lendemain, le boycott le plus légendaire de l'histoire des États-Unis commença. Il dura 381 jours et donna lieu à la fin de la ségrégation raciale dans les bus. À très vite pour la dernière Pause-Déj de la saison, que vous passerez en compagnie d'Albert Einstein. Pause-Déj, un podcast proposé par Plexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'une actrice jouant un rôle.

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Nous sommes en décembre 1955. Avant de dire non, Rosa Parks prend le temps d’un déjeuner engagé dans un soul food joint de Montgomery. Gombo, cornbread… et colère contre l’injustice quotidienne. Dans ce café, les plats mijotent comme la révolte : à feu doux, mais déterminée. Entre boycott secret, conducteurs zélés et héroïnes oubliées, la résistance se prépare. Le bus arrive — et l’Histoire monte à bord.

Pozdej est un podcast proposé par Pluxee France


« Disclaimer » : Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’une actrice jouant un rôle.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Décembre 1955, Montgomery, capitale de l'Alabama. Ségrégation raciale fait rage dans cette partie du sud des États-Unis et l'activiste Rosa Parks s'apprête à rentrer dans l'histoire. Mais pas avant sa pause-déj dans un café-cantino elle a ses habitudes. Asseyez-vous, savourez et découvrez comment les petits ruisseaux font les grandes rivières.

  • Speaker #1

    Oh hi, Rosa Parks. Enchantée. Hum, bienvenue à Times Café. Je nous ai réservé deux sièges au contrat. Follow me. C'est un delight en soul food joint. Mais ne t'inquiète pas, on n'y mange pas uniquement de la nourriture pour l'esprit. Ici on sert de plate lunch. C'est plus rapide qu'un grand menu. Tu choisis un plat avec deux accompagnements. Moi par exemple, je vais prendre des gondroses avec du riz. Et je remplace le viande par de la tarte aux patates douces. Oh, cornbread and collard greens ! Excellent choice pour aller avec tes ribs. Les choux sont cuits lentement dans du sang doux et du vinaigre de cidre, avec des oignons, de l'ail et un touche de piment. Et le pain de maïs est moelleux à cœur. Tu verras, c'est un régal. La soul food que tu t'apprêtes à manger raconte comment nous avons survécu à la colonisation. Mais aussi, comment nous en mourrons encore. J'étais encore au téléphone ce matin avec la NAACP pendant ma pause, pour discuter d'un cas de discrimination très préoccupant. Bon, ce n'est pas ça qui me fait manger. Pour payer mes factures, je suis coturienne. Tu vois, un peu comme Lussel Times, qui tient ce café avec son mari. Elle milite à la NAACP le reste du temps. Oh, la NAACP ? National Association for the Advancement of Colored People. C'est une organisation de défense des droits civiques. J'y milite depuis plus d'une dizaine d'années. Pas par passion, mais par nécessité. Comme tu le vois, on est tous de la même couleur dans ce restaurant. Et on n'est pas blancs. Ce n'est pas un hasard, mais l'effet des lois chinkos. Oh, tu sens ? Nos plats arrivent. Oui, j'aime bien. Les lois pour séparer les blondes des noires. Dans les cinémas, à l'hôpital, ils disent « separate but equal » . Séparer mes égaux, c'est faux, tout en doute. Les blondes, on les appelle monsieur ou madame. Moi, au magasin où je travaille, c'est par mon prénom que me demandent de retoucher les robes des clientes. Et sur le trottoir ou dans le bus. Ce n'est jamais la personne blanche qui se pousse pour laisser sa place. Si tu dis quelque chose, tu risques ton travail, tu risques ta liberté, tu risques ta vie. Ce système nous épuise. Absurdité après absurdité. Tiens, dans le bus par exemple, il y a ce conducteur, James Blake. J'ai eu une altercation avec lui en 1943. Ça fait 12 ans. Mais je m'en souviens comme si c'était hier. Oui, j'attends que tu finisses ton cornbread parce que quand je vais te raconter ça, tu vas t'étouffer. Donc je t'explique. Si tu veux acheter un ticket de bus, tu dois entrer par la porte de devant et t'adresser au chauffeur. Sauf que quand on est en personne noire, on doit rentrer dans le bus par la porte de derrière. Separate but equal. Ce jour-là, je suis entrée par la porte de devant pour acheter mon ticket. Puis, je me suis dirigée vers le fond du bus pour aller m'asseoir. James Blake a voulu me forcer à ressortir pour remonter par la porte de derrière. « Tu veux finir ma tarte ? » Rien que d'y penser, c'est en train de me couper l'appétit. Oui, j'ai refusé, mais Blake m'a quand même forcé à sortir du bus, puis il a démarré avant que je puisse remonter. Il pleuvait des... « Je m'accorde ce jour-là. J'ai marché huit kilomètres pour rentrer chez moi, et le terre a continué de tourner. Tiens, regarde Lucille qui tient le café. Elle a aussi des embouts avec James Blake il y a six mois. » « C'est pas Lucille ? » « Je raconte pour elle, elle sert de quille. » Lucille était au volant de sa voiture, et Blake attendait de lui faire quitter la route à trois reprises. Ils ont échangé des insultes, et ils sont presque venus en main. « Ah, ça ne s'est pas passé. » pas à Lucifer. Depuis, elle a lancé un boycott. Elle offre des trajets dans sa Buick. « Aux gens qui veulent éviter le bus. Tu vois, Natalia, ce secondoir ? C'est une cagnotte pour naissance. Et le Times Café est devenu une plaque tournante des transports alternatifs à Montgomery. Et oui, tu as raison, il y a aussi Claudette Colvin. Ça s'est passé il y a à peine un mois. Elle a refusé de céder sa place dans le bus. La petite de 15 ans a été arrêtée et pâtue. » Mais penses-tu ? Une adolescente enceinte, hors mariage. Même si elle est membre de la NAACP, personne n'a voulu faire de son cas ensemble. Ils attendent « the one » pour se mobiliser, celle qui fera l'unanimité, la bonne étincelle de révolte pour embraser les opinions. Je sais, c'est vraiment dur à entendre. Le monde dans lequel on vit nous oblige parfois à nous battre avec des armes vraiment cyniques. « Tu te souviens de Bâton Rouge, il y a deux ans ? » « Là-bas, les Églises noires ont lancé un boycott des puces. Une semaine seulement. » « Et la compagnie a perdu des milliers de dollars. » « Merci pour le café. » « La fin de l'histoire à Bâton Rouge ? » « Le boycott a permis d'obtenir plus de place pour les Afro-Américains dans le bus. » « Alors, bien sûr, ça ne signe pas la fin des lois Jim Crow, mais... » Pourquoi ne pas recommencer la désobéissance civile et l'action directe ? Ça peut fonctionner. Qu'a fini ton plate-lunch, est-ce que je vois ? Elle m'a mis un aussi. Oh, je vois mon bus arriver. Je te laisse. J'ai rendez-vous avec notre avocate pour discuter d'un cas. Mais fais-toi plaisir et reste un peu si tu veux prendre un dessert et discuter avec Mrs. Times. Je crois qu'ils prennent le cas proxy en plus. Croise les doigts pour que ça ne soit pas cet affreux James Blake au volant.

  • Speaker #0

    Ce jour-là, dans le bus que prit Mrs. Parks pour rentrer du travail, c'était encore James Blake au volant. Rosa Parks refusa de céder son siège et fut conduite en prison. Puis elle fut licenciée en la calomnia. et on la menaça de mort. Mais le lendemain, le boycott le plus légendaire de l'histoire des États-Unis commença. Il dura 381 jours et donna lieu à la fin de la ségrégation raciale dans les bus. À très vite pour la dernière Pause-Déj de la saison, que vous passerez en compagnie d'Albert Einstein. Pause-Déj, un podcast proposé par Plexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'une actrice jouant un rôle.

Description

Nous sommes en décembre 1955. Avant de dire non, Rosa Parks prend le temps d’un déjeuner engagé dans un soul food joint de Montgomery. Gombo, cornbread… et colère contre l’injustice quotidienne. Dans ce café, les plats mijotent comme la révolte : à feu doux, mais déterminée. Entre boycott secret, conducteurs zélés et héroïnes oubliées, la résistance se prépare. Le bus arrive — et l’Histoire monte à bord.

Pozdej est un podcast proposé par Pluxee France


« Disclaimer » : Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’une actrice jouant un rôle.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Décembre 1955, Montgomery, capitale de l'Alabama. Ségrégation raciale fait rage dans cette partie du sud des États-Unis et l'activiste Rosa Parks s'apprête à rentrer dans l'histoire. Mais pas avant sa pause-déj dans un café-cantino elle a ses habitudes. Asseyez-vous, savourez et découvrez comment les petits ruisseaux font les grandes rivières.

  • Speaker #1

    Oh hi, Rosa Parks. Enchantée. Hum, bienvenue à Times Café. Je nous ai réservé deux sièges au contrat. Follow me. C'est un delight en soul food joint. Mais ne t'inquiète pas, on n'y mange pas uniquement de la nourriture pour l'esprit. Ici on sert de plate lunch. C'est plus rapide qu'un grand menu. Tu choisis un plat avec deux accompagnements. Moi par exemple, je vais prendre des gondroses avec du riz. Et je remplace le viande par de la tarte aux patates douces. Oh, cornbread and collard greens ! Excellent choice pour aller avec tes ribs. Les choux sont cuits lentement dans du sang doux et du vinaigre de cidre, avec des oignons, de l'ail et un touche de piment. Et le pain de maïs est moelleux à cœur. Tu verras, c'est un régal. La soul food que tu t'apprêtes à manger raconte comment nous avons survécu à la colonisation. Mais aussi, comment nous en mourrons encore. J'étais encore au téléphone ce matin avec la NAACP pendant ma pause, pour discuter d'un cas de discrimination très préoccupant. Bon, ce n'est pas ça qui me fait manger. Pour payer mes factures, je suis coturienne. Tu vois, un peu comme Lussel Times, qui tient ce café avec son mari. Elle milite à la NAACP le reste du temps. Oh, la NAACP ? National Association for the Advancement of Colored People. C'est une organisation de défense des droits civiques. J'y milite depuis plus d'une dizaine d'années. Pas par passion, mais par nécessité. Comme tu le vois, on est tous de la même couleur dans ce restaurant. Et on n'est pas blancs. Ce n'est pas un hasard, mais l'effet des lois chinkos. Oh, tu sens ? Nos plats arrivent. Oui, j'aime bien. Les lois pour séparer les blondes des noires. Dans les cinémas, à l'hôpital, ils disent « separate but equal » . Séparer mes égaux, c'est faux, tout en doute. Les blondes, on les appelle monsieur ou madame. Moi, au magasin où je travaille, c'est par mon prénom que me demandent de retoucher les robes des clientes. Et sur le trottoir ou dans le bus. Ce n'est jamais la personne blanche qui se pousse pour laisser sa place. Si tu dis quelque chose, tu risques ton travail, tu risques ta liberté, tu risques ta vie. Ce système nous épuise. Absurdité après absurdité. Tiens, dans le bus par exemple, il y a ce conducteur, James Blake. J'ai eu une altercation avec lui en 1943. Ça fait 12 ans. Mais je m'en souviens comme si c'était hier. Oui, j'attends que tu finisses ton cornbread parce que quand je vais te raconter ça, tu vas t'étouffer. Donc je t'explique. Si tu veux acheter un ticket de bus, tu dois entrer par la porte de devant et t'adresser au chauffeur. Sauf que quand on est en personne noire, on doit rentrer dans le bus par la porte de derrière. Separate but equal. Ce jour-là, je suis entrée par la porte de devant pour acheter mon ticket. Puis, je me suis dirigée vers le fond du bus pour aller m'asseoir. James Blake a voulu me forcer à ressortir pour remonter par la porte de derrière. « Tu veux finir ma tarte ? » Rien que d'y penser, c'est en train de me couper l'appétit. Oui, j'ai refusé, mais Blake m'a quand même forcé à sortir du bus, puis il a démarré avant que je puisse remonter. Il pleuvait des... « Je m'accorde ce jour-là. J'ai marché huit kilomètres pour rentrer chez moi, et le terre a continué de tourner. Tiens, regarde Lucille qui tient le café. Elle a aussi des embouts avec James Blake il y a six mois. » « C'est pas Lucille ? » « Je raconte pour elle, elle sert de quille. » Lucille était au volant de sa voiture, et Blake attendait de lui faire quitter la route à trois reprises. Ils ont échangé des insultes, et ils sont presque venus en main. « Ah, ça ne s'est pas passé. » pas à Lucifer. Depuis, elle a lancé un boycott. Elle offre des trajets dans sa Buick. « Aux gens qui veulent éviter le bus. Tu vois, Natalia, ce secondoir ? C'est une cagnotte pour naissance. Et le Times Café est devenu une plaque tournante des transports alternatifs à Montgomery. Et oui, tu as raison, il y a aussi Claudette Colvin. Ça s'est passé il y a à peine un mois. Elle a refusé de céder sa place dans le bus. La petite de 15 ans a été arrêtée et pâtue. » Mais penses-tu ? Une adolescente enceinte, hors mariage. Même si elle est membre de la NAACP, personne n'a voulu faire de son cas ensemble. Ils attendent « the one » pour se mobiliser, celle qui fera l'unanimité, la bonne étincelle de révolte pour embraser les opinions. Je sais, c'est vraiment dur à entendre. Le monde dans lequel on vit nous oblige parfois à nous battre avec des armes vraiment cyniques. « Tu te souviens de Bâton Rouge, il y a deux ans ? » « Là-bas, les Églises noires ont lancé un boycott des puces. Une semaine seulement. » « Et la compagnie a perdu des milliers de dollars. » « Merci pour le café. » « La fin de l'histoire à Bâton Rouge ? » « Le boycott a permis d'obtenir plus de place pour les Afro-Américains dans le bus. » « Alors, bien sûr, ça ne signe pas la fin des lois Jim Crow, mais... » Pourquoi ne pas recommencer la désobéissance civile et l'action directe ? Ça peut fonctionner. Qu'a fini ton plate-lunch, est-ce que je vois ? Elle m'a mis un aussi. Oh, je vois mon bus arriver. Je te laisse. J'ai rendez-vous avec notre avocate pour discuter d'un cas. Mais fais-toi plaisir et reste un peu si tu veux prendre un dessert et discuter avec Mrs. Times. Je crois qu'ils prennent le cas proxy en plus. Croise les doigts pour que ça ne soit pas cet affreux James Blake au volant.

  • Speaker #0

    Ce jour-là, dans le bus que prit Mrs. Parks pour rentrer du travail, c'était encore James Blake au volant. Rosa Parks refusa de céder son siège et fut conduite en prison. Puis elle fut licenciée en la calomnia. et on la menaça de mort. Mais le lendemain, le boycott le plus légendaire de l'histoire des États-Unis commença. Il dura 381 jours et donna lieu à la fin de la ségrégation raciale dans les bus. À très vite pour la dernière Pause-Déj de la saison, que vous passerez en compagnie d'Albert Einstein. Pause-Déj, un podcast proposé par Plexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'une actrice jouant un rôle.

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