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Episode n°2  - Simone Veil : pause déjeuner à Saint-Germain-des-Prés cover
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PozDéj, le podcast qui se la raconte !

Episode n°2  - Simone Veil : pause déjeuner à Saint-Germain-des-Prés

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07min |26/06/2024
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07min |26/06/2024
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Description

Novembre 1974, Saint Germain des Prés : pour ce nouvel épisode de Poz Dej,


Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l’habitude de retrouver sa grande soeur Milou. Votre entourage ne sait pas encore qui elle est ? Pourtant vous avez hâte car on ne déjeune pas tous les jours avec la ministre de la santé de Jacques Chirac ! Et il parait que dans quelques jours elle va prononcer un discours important à l’Assemblée Nationale… Vous me raconterez, promis ?  


« Disclaimer » : le script de cet échange imaginaire est partiellement inspiré d’anecdotes réelles tirées de notre expérience professionnelle, complétées par des éléments de narration inventés de toute pièce. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’un acteur jouant un rôle. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. » 


Poz’dej est un podcast proposé par Pluxee France.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    novembre 1974, Saint-Germain-des-Prés. Pour ce nouvel épisode de Pause d'Ève, Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l'habitude de se retrouver avec sa grande sœur Milou.

  • Speaker #1

    Bonjour, j'ai une réservation en nom de Simone Veil, avec un V.

  • Speaker #2

    Bien sûr madame, abtalé. L'invité est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous sommes à quelques jours du discours à l'Assemblée Nationale qui la fera entrer dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Vous avez quelque chose à boire ?

  • Speaker #1

    Un jus de tomate bien assaisonnée, je vous prie. « Vous buvez quelque chose ? » « Je préfère qu'on se vous revoie, si ça vous convient. » « Oui, oui, c'est un café où j'avais mes habitudes il y a de ça quelques années. » Elle me rappelle des parenthèses heureuses. « J'ai retrouvé régulièrement ma grande sœur Milou, qui n'est plus de ce monde. » « Elle était tout ce qui me restait de ma vie d'avant. » « Ma famille n'a pas survécu à la guerre. » « Milou était une sœur, une amie. » Presque une deuxième mère. C'est ça, nous évoquions nos souvenirs communs, mais aussi notre condition de femme et de mère de famille. Je suis contente de vous avoir donné rendez-vous ici. Cela me permet de faire une pause. Mon agenda est très chargé. Le président de la République m'a confié un projet de loi et je dois le présenter à l'Assemblée dans quelques jours. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler dans la presse. Cela concerne la légalisation de l'avortement. Je voudrais des aspères à la française, s'il vous plaît, et puis je poursuivrai avec le gigot de 7 heures. Sur ce projet, j'étais un peu celle que personne n'attendait. Le garde des Sceaux n'a pas souhaité le porter en raison de ses convictions religieuses. Le président a hésité entre Françoise Giroux, qui est secrétaire d'État à la condition féminine, et moi. Je suis ministre de la Santé. C'est l'axe de défense qu'a choisi le président pour s'assurer que le projet passe. Je crois que le fait que je sois inconnue du public a également joué en ma faveur. Je vous précise, je vous rapporte. peu de choses à se mettre sous la dente concernant, si je puis dire. Depuis, il n'y a pas eu une minute à perdre. J'ai constitué une équipe et mené une vraie campagne de terrain. Comment sont vos oeufs meurettes ? Les aspirations sont délicieuses. L'appel de Jacques Chirac ? Je vois que vous êtes bien renseigné. Oui, c'est vrai que c'est lui qui m'a appelé pour me proposer d'intégrer le gouvernement actuel. Au pour-milieu d'un dîner entre amis et collègues. Vous devez connaître ce genre de dîner. Entre travail et détente. Nous enchaînons les bons mots et tout le monde est à l'affût des dernières nouvelles. Comment j'ai réagi ? J'ai pris l'appel puis je suis retourné à table sans en parler à personne. J'étais avec mon mari Antoine. Nous sommes rentrés et nous en avons parlé toute la nuit. J'ai décidé d'accepter. Tout le monde était surpris. Ça me rappelle une anecdote. Le journal Marie-Claire en 1973 a imaginé un gouvernement fictif entièrement composé de femmes. Ils m'ont nommé première ministre. Tout le monde me voyait comme la charmante épouse d'Antoine. Ça m'a fait doucement rire. Jusque-là, je n'avais jamais pu me mêler des conversations politiques. On me l'interdisait. En apparence aussi tendre que ce gigot de 7 heures. Pourtant, j'étais magistrate. Actuellement, les femmes, si elles avortent, risquent la prison. Vous vous rendez compte ? La prison ou la mort. Ça fait plusieurs semaines que je travaille sur le discours que je vais présenter. Acceptez-vous de me donner votre avis sur ma phrase d'introduction ? La voici. Je voudrais tout d'abord vous partager une conviction de femme.

  • Speaker #3

    Dans cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes.

  • Speaker #1

    Vous avez raison, c'est une phrase diplomatique. Lisez entre les lignes. Je suis une femme, je suis ministre, mais j'évolue dans un monde qui reste majoritairement masculin. Il faut s'excuser de tout, penser à chaque détail. J'ai par exemple déjà choisi ma tenue, un tailleur strict, qui doit me donner une image compétente et sérieuse. Au chévec se louper, c'est végé, on ne s'attendra pas à ce que je vais dire. Et ne vous y trompez pas, je sais rester impassible et encaisser des coups. Il le faudra car l'opposition est féroce sur ce sujet. Ce sont les femmes qui sont les plus victimes de cette société difficile et les hommes qui ont une opinion sur ce que nous devons faire de notre corps tout de même. Oui, c'est cela. Je leur apporte mon aide. J'y mets toute mon énergie et toute ma force. Et cela, croyez-moi, j'en ai à revendre. Surtout avec ce gigot. Dans ma famille, j'ai toujours été celle qui disait non, à l'autorité et aux certitudes de mon père. Ma maman Yvonne était diplômée en chimie, mais mon père n'a jamais voulu qu'elle travaille. Elle m'a poussée à étudier pour que je puisse gagner mon indépendance. C'est pour l'indépendance des femmes que je me bats. Avec Antoine, c'est notre ambition commune qui nous a rendus inséparables, mais notre couple n'échappe pas au schéma dans lequel nous avons baigné. Antoine ne voulait pas que je travaille. Il défendait ses principes, surtout ceux de ses parents et de la bourgeoisie. Je n'ai pas abdiqué, il a cédé. Ma vie professionnelle, c'était un des buts que je m'étais fixé et je n'ai jamais consenti à oublier cette priorité qui « Jamais. Je me souvenais du sort de ma maman. Je ne voulais pas répéter ce modèle. Aujourd'hui, malgré tout, Antoine est fier de mon parcours. Il dit à tout le monde que je suis ministre plein et pas secrétaire d'État. » « Pas de fromage ? » « Jeux à la neige. » « Si. De toute façon, je dépasse déjà le solde disponible sur ma carte Plexi Restaurant. » « Reprenez-vous de l'eau ? » « Oui, j'ai tout à fait conscience que je ne suis pas facile. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. » J'ai bien remarqué que lorsque je commence à parler, en général, tout le monde se tait. J'espère que ma voix sera entendue à l'Assemblée. D'où cela vient ? J'ai survécu au pire et aujourd'hui j'ai l'intime conviction que je suis là où je dois être. Si en apparence je m'excuse de prendre la place, tout, dans mes gestes et dans mon âme, dit le contraire. Je crois avoir appris, même si ce n'est pas ce que dit la première phrase de mon discours, à ne plus m'excuser d'être là.

  • Speaker #3

    Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame, c'est toujours un drame, cela restera toujours un drame.

  • Speaker #1

    Je vous partage mon rêve à défaut de vous partager mon décès. Je rêve du jour où l'on n'aura plus à s'excuser d'être une femme. Ne me souhaitez pas bonne chance, mais plutôt bon courage.

  • Speaker #0

    Le projet de loi légalisant l'avortement sera adopté après trois jours de débats houleux à l'Assemblée nationale. A partir de ce moment, Simone Veil sera connue du grand public. Elle deviendra même la personnalité préférée des Français. Elle est entrée au Panthéon en 2018. Et vous ? Avec qui rêveriez-vous de partager votre pause d'aile ? Ou d'un rendez-vous à la prochaine pause que l'on partagera avec une star née à Zanzibar ? Vous devinez de qui il s'agit ? Pause-déj, un podcast proposé par Flexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'un acteur jouant un rôle.

Description

Novembre 1974, Saint Germain des Prés : pour ce nouvel épisode de Poz Dej,


Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l’habitude de retrouver sa grande soeur Milou. Votre entourage ne sait pas encore qui elle est ? Pourtant vous avez hâte car on ne déjeune pas tous les jours avec la ministre de la santé de Jacques Chirac ! Et il parait que dans quelques jours elle va prononcer un discours important à l’Assemblée Nationale… Vous me raconterez, promis ?  


« Disclaimer » : le script de cet échange imaginaire est partiellement inspiré d’anecdotes réelles tirées de notre expérience professionnelle, complétées par des éléments de narration inventés de toute pièce. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’un acteur jouant un rôle. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. » 


Poz’dej est un podcast proposé par Pluxee France.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    novembre 1974, Saint-Germain-des-Prés. Pour ce nouvel épisode de Pause d'Ève, Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l'habitude de se retrouver avec sa grande sœur Milou.

  • Speaker #1

    Bonjour, j'ai une réservation en nom de Simone Veil, avec un V.

  • Speaker #2

    Bien sûr madame, abtalé. L'invité est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous sommes à quelques jours du discours à l'Assemblée Nationale qui la fera entrer dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Vous avez quelque chose à boire ?

  • Speaker #1

    Un jus de tomate bien assaisonnée, je vous prie. « Vous buvez quelque chose ? » « Je préfère qu'on se vous revoie, si ça vous convient. » « Oui, oui, c'est un café où j'avais mes habitudes il y a de ça quelques années. » Elle me rappelle des parenthèses heureuses. « J'ai retrouvé régulièrement ma grande sœur Milou, qui n'est plus de ce monde. » « Elle était tout ce qui me restait de ma vie d'avant. » « Ma famille n'a pas survécu à la guerre. » « Milou était une sœur, une amie. » Presque une deuxième mère. C'est ça, nous évoquions nos souvenirs communs, mais aussi notre condition de femme et de mère de famille. Je suis contente de vous avoir donné rendez-vous ici. Cela me permet de faire une pause. Mon agenda est très chargé. Le président de la République m'a confié un projet de loi et je dois le présenter à l'Assemblée dans quelques jours. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler dans la presse. Cela concerne la légalisation de l'avortement. Je voudrais des aspères à la française, s'il vous plaît, et puis je poursuivrai avec le gigot de 7 heures. Sur ce projet, j'étais un peu celle que personne n'attendait. Le garde des Sceaux n'a pas souhaité le porter en raison de ses convictions religieuses. Le président a hésité entre Françoise Giroux, qui est secrétaire d'État à la condition féminine, et moi. Je suis ministre de la Santé. C'est l'axe de défense qu'a choisi le président pour s'assurer que le projet passe. Je crois que le fait que je sois inconnue du public a également joué en ma faveur. Je vous précise, je vous rapporte. peu de choses à se mettre sous la dente concernant, si je puis dire. Depuis, il n'y a pas eu une minute à perdre. J'ai constitué une équipe et mené une vraie campagne de terrain. Comment sont vos oeufs meurettes ? Les aspirations sont délicieuses. L'appel de Jacques Chirac ? Je vois que vous êtes bien renseigné. Oui, c'est vrai que c'est lui qui m'a appelé pour me proposer d'intégrer le gouvernement actuel. Au pour-milieu d'un dîner entre amis et collègues. Vous devez connaître ce genre de dîner. Entre travail et détente. Nous enchaînons les bons mots et tout le monde est à l'affût des dernières nouvelles. Comment j'ai réagi ? J'ai pris l'appel puis je suis retourné à table sans en parler à personne. J'étais avec mon mari Antoine. Nous sommes rentrés et nous en avons parlé toute la nuit. J'ai décidé d'accepter. Tout le monde était surpris. Ça me rappelle une anecdote. Le journal Marie-Claire en 1973 a imaginé un gouvernement fictif entièrement composé de femmes. Ils m'ont nommé première ministre. Tout le monde me voyait comme la charmante épouse d'Antoine. Ça m'a fait doucement rire. Jusque-là, je n'avais jamais pu me mêler des conversations politiques. On me l'interdisait. En apparence aussi tendre que ce gigot de 7 heures. Pourtant, j'étais magistrate. Actuellement, les femmes, si elles avortent, risquent la prison. Vous vous rendez compte ? La prison ou la mort. Ça fait plusieurs semaines que je travaille sur le discours que je vais présenter. Acceptez-vous de me donner votre avis sur ma phrase d'introduction ? La voici. Je voudrais tout d'abord vous partager une conviction de femme.

  • Speaker #3

    Dans cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes.

  • Speaker #1

    Vous avez raison, c'est une phrase diplomatique. Lisez entre les lignes. Je suis une femme, je suis ministre, mais j'évolue dans un monde qui reste majoritairement masculin. Il faut s'excuser de tout, penser à chaque détail. J'ai par exemple déjà choisi ma tenue, un tailleur strict, qui doit me donner une image compétente et sérieuse. Au chévec se louper, c'est végé, on ne s'attendra pas à ce que je vais dire. Et ne vous y trompez pas, je sais rester impassible et encaisser des coups. Il le faudra car l'opposition est féroce sur ce sujet. Ce sont les femmes qui sont les plus victimes de cette société difficile et les hommes qui ont une opinion sur ce que nous devons faire de notre corps tout de même. Oui, c'est cela. Je leur apporte mon aide. J'y mets toute mon énergie et toute ma force. Et cela, croyez-moi, j'en ai à revendre. Surtout avec ce gigot. Dans ma famille, j'ai toujours été celle qui disait non, à l'autorité et aux certitudes de mon père. Ma maman Yvonne était diplômée en chimie, mais mon père n'a jamais voulu qu'elle travaille. Elle m'a poussée à étudier pour que je puisse gagner mon indépendance. C'est pour l'indépendance des femmes que je me bats. Avec Antoine, c'est notre ambition commune qui nous a rendus inséparables, mais notre couple n'échappe pas au schéma dans lequel nous avons baigné. Antoine ne voulait pas que je travaille. Il défendait ses principes, surtout ceux de ses parents et de la bourgeoisie. Je n'ai pas abdiqué, il a cédé. Ma vie professionnelle, c'était un des buts que je m'étais fixé et je n'ai jamais consenti à oublier cette priorité qui « Jamais. Je me souvenais du sort de ma maman. Je ne voulais pas répéter ce modèle. Aujourd'hui, malgré tout, Antoine est fier de mon parcours. Il dit à tout le monde que je suis ministre plein et pas secrétaire d'État. » « Pas de fromage ? » « Jeux à la neige. » « Si. De toute façon, je dépasse déjà le solde disponible sur ma carte Plexi Restaurant. » « Reprenez-vous de l'eau ? » « Oui, j'ai tout à fait conscience que je ne suis pas facile. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. » J'ai bien remarqué que lorsque je commence à parler, en général, tout le monde se tait. J'espère que ma voix sera entendue à l'Assemblée. D'où cela vient ? J'ai survécu au pire et aujourd'hui j'ai l'intime conviction que je suis là où je dois être. Si en apparence je m'excuse de prendre la place, tout, dans mes gestes et dans mon âme, dit le contraire. Je crois avoir appris, même si ce n'est pas ce que dit la première phrase de mon discours, à ne plus m'excuser d'être là.

  • Speaker #3

    Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame, c'est toujours un drame, cela restera toujours un drame.

  • Speaker #1

    Je vous partage mon rêve à défaut de vous partager mon décès. Je rêve du jour où l'on n'aura plus à s'excuser d'être une femme. Ne me souhaitez pas bonne chance, mais plutôt bon courage.

  • Speaker #0

    Le projet de loi légalisant l'avortement sera adopté après trois jours de débats houleux à l'Assemblée nationale. A partir de ce moment, Simone Veil sera connue du grand public. Elle deviendra même la personnalité préférée des Français. Elle est entrée au Panthéon en 2018. Et vous ? Avec qui rêveriez-vous de partager votre pause d'aile ? Ou d'un rendez-vous à la prochaine pause que l'on partagera avec une star née à Zanzibar ? Vous devinez de qui il s'agit ? Pause-déj, un podcast proposé par Flexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'un acteur jouant un rôle.

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Description

Novembre 1974, Saint Germain des Prés : pour ce nouvel épisode de Poz Dej,


Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l’habitude de retrouver sa grande soeur Milou. Votre entourage ne sait pas encore qui elle est ? Pourtant vous avez hâte car on ne déjeune pas tous les jours avec la ministre de la santé de Jacques Chirac ! Et il parait que dans quelques jours elle va prononcer un discours important à l’Assemblée Nationale… Vous me raconterez, promis ?  


« Disclaimer » : le script de cet échange imaginaire est partiellement inspiré d’anecdotes réelles tirées de notre expérience professionnelle, complétées par des éléments de narration inventés de toute pièce. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’un acteur jouant un rôle. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. » 


Poz’dej est un podcast proposé par Pluxee France.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    novembre 1974, Saint-Germain-des-Prés. Pour ce nouvel épisode de Pause d'Ève, Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l'habitude de se retrouver avec sa grande sœur Milou.

  • Speaker #1

    Bonjour, j'ai une réservation en nom de Simone Veil, avec un V.

  • Speaker #2

    Bien sûr madame, abtalé. L'invité est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous sommes à quelques jours du discours à l'Assemblée Nationale qui la fera entrer dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Vous avez quelque chose à boire ?

  • Speaker #1

    Un jus de tomate bien assaisonnée, je vous prie. « Vous buvez quelque chose ? » « Je préfère qu'on se vous revoie, si ça vous convient. » « Oui, oui, c'est un café où j'avais mes habitudes il y a de ça quelques années. » Elle me rappelle des parenthèses heureuses. « J'ai retrouvé régulièrement ma grande sœur Milou, qui n'est plus de ce monde. » « Elle était tout ce qui me restait de ma vie d'avant. » « Ma famille n'a pas survécu à la guerre. » « Milou était une sœur, une amie. » Presque une deuxième mère. C'est ça, nous évoquions nos souvenirs communs, mais aussi notre condition de femme et de mère de famille. Je suis contente de vous avoir donné rendez-vous ici. Cela me permet de faire une pause. Mon agenda est très chargé. Le président de la République m'a confié un projet de loi et je dois le présenter à l'Assemblée dans quelques jours. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler dans la presse. Cela concerne la légalisation de l'avortement. Je voudrais des aspères à la française, s'il vous plaît, et puis je poursuivrai avec le gigot de 7 heures. Sur ce projet, j'étais un peu celle que personne n'attendait. Le garde des Sceaux n'a pas souhaité le porter en raison de ses convictions religieuses. Le président a hésité entre Françoise Giroux, qui est secrétaire d'État à la condition féminine, et moi. Je suis ministre de la Santé. C'est l'axe de défense qu'a choisi le président pour s'assurer que le projet passe. Je crois que le fait que je sois inconnue du public a également joué en ma faveur. Je vous précise, je vous rapporte. peu de choses à se mettre sous la dente concernant, si je puis dire. Depuis, il n'y a pas eu une minute à perdre. J'ai constitué une équipe et mené une vraie campagne de terrain. Comment sont vos oeufs meurettes ? Les aspirations sont délicieuses. L'appel de Jacques Chirac ? Je vois que vous êtes bien renseigné. Oui, c'est vrai que c'est lui qui m'a appelé pour me proposer d'intégrer le gouvernement actuel. Au pour-milieu d'un dîner entre amis et collègues. Vous devez connaître ce genre de dîner. Entre travail et détente. Nous enchaînons les bons mots et tout le monde est à l'affût des dernières nouvelles. Comment j'ai réagi ? J'ai pris l'appel puis je suis retourné à table sans en parler à personne. J'étais avec mon mari Antoine. Nous sommes rentrés et nous en avons parlé toute la nuit. J'ai décidé d'accepter. Tout le monde était surpris. Ça me rappelle une anecdote. Le journal Marie-Claire en 1973 a imaginé un gouvernement fictif entièrement composé de femmes. Ils m'ont nommé première ministre. Tout le monde me voyait comme la charmante épouse d'Antoine. Ça m'a fait doucement rire. Jusque-là, je n'avais jamais pu me mêler des conversations politiques. On me l'interdisait. En apparence aussi tendre que ce gigot de 7 heures. Pourtant, j'étais magistrate. Actuellement, les femmes, si elles avortent, risquent la prison. Vous vous rendez compte ? La prison ou la mort. Ça fait plusieurs semaines que je travaille sur le discours que je vais présenter. Acceptez-vous de me donner votre avis sur ma phrase d'introduction ? La voici. Je voudrais tout d'abord vous partager une conviction de femme.

  • Speaker #3

    Dans cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes.

  • Speaker #1

    Vous avez raison, c'est une phrase diplomatique. Lisez entre les lignes. Je suis une femme, je suis ministre, mais j'évolue dans un monde qui reste majoritairement masculin. Il faut s'excuser de tout, penser à chaque détail. J'ai par exemple déjà choisi ma tenue, un tailleur strict, qui doit me donner une image compétente et sérieuse. Au chévec se louper, c'est végé, on ne s'attendra pas à ce que je vais dire. Et ne vous y trompez pas, je sais rester impassible et encaisser des coups. Il le faudra car l'opposition est féroce sur ce sujet. Ce sont les femmes qui sont les plus victimes de cette société difficile et les hommes qui ont une opinion sur ce que nous devons faire de notre corps tout de même. Oui, c'est cela. Je leur apporte mon aide. J'y mets toute mon énergie et toute ma force. Et cela, croyez-moi, j'en ai à revendre. Surtout avec ce gigot. Dans ma famille, j'ai toujours été celle qui disait non, à l'autorité et aux certitudes de mon père. Ma maman Yvonne était diplômée en chimie, mais mon père n'a jamais voulu qu'elle travaille. Elle m'a poussée à étudier pour que je puisse gagner mon indépendance. C'est pour l'indépendance des femmes que je me bats. Avec Antoine, c'est notre ambition commune qui nous a rendus inséparables, mais notre couple n'échappe pas au schéma dans lequel nous avons baigné. Antoine ne voulait pas que je travaille. Il défendait ses principes, surtout ceux de ses parents et de la bourgeoisie. Je n'ai pas abdiqué, il a cédé. Ma vie professionnelle, c'était un des buts que je m'étais fixé et je n'ai jamais consenti à oublier cette priorité qui « Jamais. Je me souvenais du sort de ma maman. Je ne voulais pas répéter ce modèle. Aujourd'hui, malgré tout, Antoine est fier de mon parcours. Il dit à tout le monde que je suis ministre plein et pas secrétaire d'État. » « Pas de fromage ? » « Jeux à la neige. » « Si. De toute façon, je dépasse déjà le solde disponible sur ma carte Plexi Restaurant. » « Reprenez-vous de l'eau ? » « Oui, j'ai tout à fait conscience que je ne suis pas facile. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. » J'ai bien remarqué que lorsque je commence à parler, en général, tout le monde se tait. J'espère que ma voix sera entendue à l'Assemblée. D'où cela vient ? J'ai survécu au pire et aujourd'hui j'ai l'intime conviction que je suis là où je dois être. Si en apparence je m'excuse de prendre la place, tout, dans mes gestes et dans mon âme, dit le contraire. Je crois avoir appris, même si ce n'est pas ce que dit la première phrase de mon discours, à ne plus m'excuser d'être là.

  • Speaker #3

    Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame, c'est toujours un drame, cela restera toujours un drame.

  • Speaker #1

    Je vous partage mon rêve à défaut de vous partager mon décès. Je rêve du jour où l'on n'aura plus à s'excuser d'être une femme. Ne me souhaitez pas bonne chance, mais plutôt bon courage.

  • Speaker #0

    Le projet de loi légalisant l'avortement sera adopté après trois jours de débats houleux à l'Assemblée nationale. A partir de ce moment, Simone Veil sera connue du grand public. Elle deviendra même la personnalité préférée des Français. Elle est entrée au Panthéon en 2018. Et vous ? Avec qui rêveriez-vous de partager votre pause d'aile ? Ou d'un rendez-vous à la prochaine pause que l'on partagera avec une star née à Zanzibar ? Vous devinez de qui il s'agit ? Pause-déj, un podcast proposé par Flexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'un acteur jouant un rôle.

Description

Novembre 1974, Saint Germain des Prés : pour ce nouvel épisode de Poz Dej,


Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l’habitude de retrouver sa grande soeur Milou. Votre entourage ne sait pas encore qui elle est ? Pourtant vous avez hâte car on ne déjeune pas tous les jours avec la ministre de la santé de Jacques Chirac ! Et il parait que dans quelques jours elle va prononcer un discours important à l’Assemblée Nationale… Vous me raconterez, promis ?  


« Disclaimer » : le script de cet échange imaginaire est partiellement inspiré d’anecdotes réelles tirées de notre expérience professionnelle, complétées par des éléments de narration inventés de toute pièce. La voix n’est pas celle du personnage public sollicité mais celle d’un acteur jouant un rôle. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et/ou pédagogique, et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réels du personnage public utilisé. » 


Poz’dej est un podcast proposé par Pluxee France.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    novembre 1974, Saint-Germain-des-Prés. Pour ce nouvel épisode de Pause d'Ève, Simone Veil vous a donné rendez-vous pour déjeuner dans le café où elle avait l'habitude de se retrouver avec sa grande sœur Milou.

  • Speaker #1

    Bonjour, j'ai une réservation en nom de Simone Veil, avec un V.

  • Speaker #2

    Bien sûr madame, abtalé. L'invité est déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Nous sommes à quelques jours du discours à l'Assemblée Nationale qui la fera entrer dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Vous avez quelque chose à boire ?

  • Speaker #1

    Un jus de tomate bien assaisonnée, je vous prie. « Vous buvez quelque chose ? » « Je préfère qu'on se vous revoie, si ça vous convient. » « Oui, oui, c'est un café où j'avais mes habitudes il y a de ça quelques années. » Elle me rappelle des parenthèses heureuses. « J'ai retrouvé régulièrement ma grande sœur Milou, qui n'est plus de ce monde. » « Elle était tout ce qui me restait de ma vie d'avant. » « Ma famille n'a pas survécu à la guerre. » « Milou était une sœur, une amie. » Presque une deuxième mère. C'est ça, nous évoquions nos souvenirs communs, mais aussi notre condition de femme et de mère de famille. Je suis contente de vous avoir donné rendez-vous ici. Cela me permet de faire une pause. Mon agenda est très chargé. Le président de la République m'a confié un projet de loi et je dois le présenter à l'Assemblée dans quelques jours. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler dans la presse. Cela concerne la légalisation de l'avortement. Je voudrais des aspères à la française, s'il vous plaît, et puis je poursuivrai avec le gigot de 7 heures. Sur ce projet, j'étais un peu celle que personne n'attendait. Le garde des Sceaux n'a pas souhaité le porter en raison de ses convictions religieuses. Le président a hésité entre Françoise Giroux, qui est secrétaire d'État à la condition féminine, et moi. Je suis ministre de la Santé. C'est l'axe de défense qu'a choisi le président pour s'assurer que le projet passe. Je crois que le fait que je sois inconnue du public a également joué en ma faveur. Je vous précise, je vous rapporte. peu de choses à se mettre sous la dente concernant, si je puis dire. Depuis, il n'y a pas eu une minute à perdre. J'ai constitué une équipe et mené une vraie campagne de terrain. Comment sont vos oeufs meurettes ? Les aspirations sont délicieuses. L'appel de Jacques Chirac ? Je vois que vous êtes bien renseigné. Oui, c'est vrai que c'est lui qui m'a appelé pour me proposer d'intégrer le gouvernement actuel. Au pour-milieu d'un dîner entre amis et collègues. Vous devez connaître ce genre de dîner. Entre travail et détente. Nous enchaînons les bons mots et tout le monde est à l'affût des dernières nouvelles. Comment j'ai réagi ? J'ai pris l'appel puis je suis retourné à table sans en parler à personne. J'étais avec mon mari Antoine. Nous sommes rentrés et nous en avons parlé toute la nuit. J'ai décidé d'accepter. Tout le monde était surpris. Ça me rappelle une anecdote. Le journal Marie-Claire en 1973 a imaginé un gouvernement fictif entièrement composé de femmes. Ils m'ont nommé première ministre. Tout le monde me voyait comme la charmante épouse d'Antoine. Ça m'a fait doucement rire. Jusque-là, je n'avais jamais pu me mêler des conversations politiques. On me l'interdisait. En apparence aussi tendre que ce gigot de 7 heures. Pourtant, j'étais magistrate. Actuellement, les femmes, si elles avortent, risquent la prison. Vous vous rendez compte ? La prison ou la mort. Ça fait plusieurs semaines que je travaille sur le discours que je vais présenter. Acceptez-vous de me donner votre avis sur ma phrase d'introduction ? La voici. Je voudrais tout d'abord vous partager une conviction de femme.

  • Speaker #3

    Dans cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes.

  • Speaker #1

    Vous avez raison, c'est une phrase diplomatique. Lisez entre les lignes. Je suis une femme, je suis ministre, mais j'évolue dans un monde qui reste majoritairement masculin. Il faut s'excuser de tout, penser à chaque détail. J'ai par exemple déjà choisi ma tenue, un tailleur strict, qui doit me donner une image compétente et sérieuse. Au chévec se louper, c'est végé, on ne s'attendra pas à ce que je vais dire. Et ne vous y trompez pas, je sais rester impassible et encaisser des coups. Il le faudra car l'opposition est féroce sur ce sujet. Ce sont les femmes qui sont les plus victimes de cette société difficile et les hommes qui ont une opinion sur ce que nous devons faire de notre corps tout de même. Oui, c'est cela. Je leur apporte mon aide. J'y mets toute mon énergie et toute ma force. Et cela, croyez-moi, j'en ai à revendre. Surtout avec ce gigot. Dans ma famille, j'ai toujours été celle qui disait non, à l'autorité et aux certitudes de mon père. Ma maman Yvonne était diplômée en chimie, mais mon père n'a jamais voulu qu'elle travaille. Elle m'a poussée à étudier pour que je puisse gagner mon indépendance. C'est pour l'indépendance des femmes que je me bats. Avec Antoine, c'est notre ambition commune qui nous a rendus inséparables, mais notre couple n'échappe pas au schéma dans lequel nous avons baigné. Antoine ne voulait pas que je travaille. Il défendait ses principes, surtout ceux de ses parents et de la bourgeoisie. Je n'ai pas abdiqué, il a cédé. Ma vie professionnelle, c'était un des buts que je m'étais fixé et je n'ai jamais consenti à oublier cette priorité qui « Jamais. Je me souvenais du sort de ma maman. Je ne voulais pas répéter ce modèle. Aujourd'hui, malgré tout, Antoine est fier de mon parcours. Il dit à tout le monde que je suis ministre plein et pas secrétaire d'État. » « Pas de fromage ? » « Jeux à la neige. » « Si. De toute façon, je dépasse déjà le solde disponible sur ma carte Plexi Restaurant. » « Reprenez-vous de l'eau ? » « Oui, j'ai tout à fait conscience que je ne suis pas facile. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. » J'ai bien remarqué que lorsque je commence à parler, en général, tout le monde se tait. J'espère que ma voix sera entendue à l'Assemblée. D'où cela vient ? J'ai survécu au pire et aujourd'hui j'ai l'intime conviction que je suis là où je dois être. Si en apparence je m'excuse de prendre la place, tout, dans mes gestes et dans mon âme, dit le contraire. Je crois avoir appris, même si ce n'est pas ce que dit la première phrase de mon discours, à ne plus m'excuser d'être là.

  • Speaker #3

    Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame, c'est toujours un drame, cela restera toujours un drame.

  • Speaker #1

    Je vous partage mon rêve à défaut de vous partager mon décès. Je rêve du jour où l'on n'aura plus à s'excuser d'être une femme. Ne me souhaitez pas bonne chance, mais plutôt bon courage.

  • Speaker #0

    Le projet de loi légalisant l'avortement sera adopté après trois jours de débats houleux à l'Assemblée nationale. A partir de ce moment, Simone Veil sera connue du grand public. Elle deviendra même la personnalité préférée des Français. Elle est entrée au Panthéon en 2018. Et vous ? Avec qui rêveriez-vous de partager votre pause d'aile ? Ou d'un rendez-vous à la prochaine pause que l'on partagera avec une star née à Zanzibar ? Vous devinez de qui il s'agit ? Pause-déj, un podcast proposé par Flexi. Ce dialogue purement fictif est diffusé dans un objectif marketing de divertissement et ou pédagogique et ne prétend aucunement refléter des avis, affirmations ou idées réelles du personnage public utilisé. La voix n'est pas celle du personnage public sollicité, mais celle d'un acteur jouant un rôle.

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