BEST OF D'ÉTÉ #10 : Le Mérou et la Murène, deux chasseurs sachant chasser... ensemble !! cover
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Petit Poisson deviendra Podcast

BEST OF D'ÉTÉ #10 : Le Mérou et la Murène, deux chasseurs sachant chasser... ensemble !!

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11min |22/07/2025
Play
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Description

En 2006, Redouan Bshary, professeur en psychologie comportementale à l’université de Neuchâtel, en Suisse, fait de la plongée dans la Mer rouge. À sa grande surprise, il observe un jour un mérou qui fait un signe de tête à la murène, et les deux compères s’en vont chasser ensemble un peu plus loin.


Ses observations portent sur le Mérou Plectropomus pessuliferus et la Murène géante Gymnothorax javanicus.


Le mérous sont de gros poissons. Impossible pour eux d’aller fouiner à l’intérieur des récifs coralliens, dans lesquels ne manquent pas de se réfugier les petits poissons.

C'est pour les déloger que le mérou a besoin de la murène.


Les deux poissons nagent alors ensemble, côte à côte, jusqu’à l'endroit où la proie s'est refugiée, un endroit indiqué par le mérou.

 

Une fois sur place, la murène-rabatteuse pénètre à l’intérieur du récif, tandis que le mérou reste à l’extérieur, en embuscade.

 

Trois issues sont dès lors possibles :

  • la murène attrape la proie dans son refuge

  • la proie s’échappe du récif pour finir dans la bouche du mérou

  • les deux rentrent "broucouille"... mais sauront recommencer à chasser ensemble

Ce type de chasse coopérative, mutuellement avantageuse, existe avec d'autres espèces comme les poulpes, les requins et les poissons Napoléon.


Lorsqu’une proie est attrapée, elle est immédiatement avalée par l’un des deux associés, ce qui évite toute dispute sur le partage. Les scientifiques pensent que ce facteur est décisif dans l’apparition et la pérennité d’une telle alliance inter-espèces.


Cela pourrait expliquer pourquoi de telle associations entre espèces sont peu communes chez les mammifères. Par exemple, si les hyènes et les guépards s’associaient pour chasser, des disputes surviendraient inévitablement lors du partage de la proie.

___


🎧Marc Mortelmans est le créateur des podcasts Mécaniques du Vivant (France Culture) et de Baleine sous Gravillon.


📖Marc est aussi l'auteur de Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024) et d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).

___


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Notre travail est bénévole, gratuit et sans pub. Tu peux faire un don ou adhérer à l’asso BSG. Toutes les infos sont ici. Merci !


📞TRAVAILLER ENSEMBLE
Réseaux sociaux

contact@baleinesousgravillon.com

___


Interview : Marc Mortelmans

Invité : Sébastien Moro

Lissage et mise en ligne : Suzanne Maillard


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

En 2006, Redouan Bshary, professeur en psychologie comportementale à l’université de Neuchâtel, en Suisse, fait de la plongée dans la Mer rouge. À sa grande surprise, il observe un jour un mérou qui fait un signe de tête à la murène, et les deux compères s’en vont chasser ensemble un peu plus loin.


Ses observations portent sur le Mérou Plectropomus pessuliferus et la Murène géante Gymnothorax javanicus.


Le mérous sont de gros poissons. Impossible pour eux d’aller fouiner à l’intérieur des récifs coralliens, dans lesquels ne manquent pas de se réfugier les petits poissons.

C'est pour les déloger que le mérou a besoin de la murène.


Les deux poissons nagent alors ensemble, côte à côte, jusqu’à l'endroit où la proie s'est refugiée, un endroit indiqué par le mérou.

 

Une fois sur place, la murène-rabatteuse pénètre à l’intérieur du récif, tandis que le mérou reste à l’extérieur, en embuscade.

 

Trois issues sont dès lors possibles :

  • la murène attrape la proie dans son refuge

  • la proie s’échappe du récif pour finir dans la bouche du mérou

  • les deux rentrent "broucouille"... mais sauront recommencer à chasser ensemble

Ce type de chasse coopérative, mutuellement avantageuse, existe avec d'autres espèces comme les poulpes, les requins et les poissons Napoléon.


Lorsqu’une proie est attrapée, elle est immédiatement avalée par l’un des deux associés, ce qui évite toute dispute sur le partage. Les scientifiques pensent que ce facteur est décisif dans l’apparition et la pérennité d’une telle alliance inter-espèces.


Cela pourrait expliquer pourquoi de telle associations entre espèces sont peu communes chez les mammifères. Par exemple, si les hyènes et les guépards s’associaient pour chasser, des disputes surviendraient inévitablement lors du partage de la proie.

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🎧Marc Mortelmans est le créateur des podcasts Mécaniques du Vivant (France Culture) et de Baleine sous Gravillon.


📖Marc est aussi l'auteur de Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024) et d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).

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En 2006, Redouan Bshary, professeur en psychologie comportementale à l’université de Neuchâtel, en Suisse, fait de la plongée dans la Mer rouge. À sa grande surprise, il observe un jour un mérou qui fait un signe de tête à la murène, et les deux compères s’en vont chasser ensemble un peu plus loin.


Ses observations portent sur le Mérou Plectropomus pessuliferus et la Murène géante Gymnothorax javanicus.


Le mérous sont de gros poissons. Impossible pour eux d’aller fouiner à l’intérieur des récifs coralliens, dans lesquels ne manquent pas de se réfugier les petits poissons.

C'est pour les déloger que le mérou a besoin de la murène.


Les deux poissons nagent alors ensemble, côte à côte, jusqu’à l'endroit où la proie s'est refugiée, un endroit indiqué par le mérou.

 

Une fois sur place, la murène-rabatteuse pénètre à l’intérieur du récif, tandis que le mérou reste à l’extérieur, en embuscade.

 

Trois issues sont dès lors possibles :

  • la murène attrape la proie dans son refuge

  • la proie s’échappe du récif pour finir dans la bouche du mérou

  • les deux rentrent "broucouille"... mais sauront recommencer à chasser ensemble

Ce type de chasse coopérative, mutuellement avantageuse, existe avec d'autres espèces comme les poulpes, les requins et les poissons Napoléon.


Lorsqu’une proie est attrapée, elle est immédiatement avalée par l’un des deux associés, ce qui évite toute dispute sur le partage. Les scientifiques pensent que ce facteur est décisif dans l’apparition et la pérennité d’une telle alliance inter-espèces.


Cela pourrait expliquer pourquoi de telle associations entre espèces sont peu communes chez les mammifères. Par exemple, si les hyènes et les guépards s’associaient pour chasser, des disputes surviendraient inévitablement lors du partage de la proie.

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Le mérous sont de gros poissons. Impossible pour eux d’aller fouiner à l’intérieur des récifs coralliens, dans lesquels ne manquent pas de se réfugier les petits poissons.

C'est pour les déloger que le mérou a besoin de la murène.


Les deux poissons nagent alors ensemble, côte à côte, jusqu’à l'endroit où la proie s'est refugiée, un endroit indiqué par le mérou.

 

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  • la murène attrape la proie dans son refuge

  • la proie s’échappe du récif pour finir dans la bouche du mérou

  • les deux rentrent "broucouille"... mais sauront recommencer à chasser ensemble

Ce type de chasse coopérative, mutuellement avantageuse, existe avec d'autres espèces comme les poulpes, les requins et les poissons Napoléon.


Lorsqu’une proie est attrapée, elle est immédiatement avalée par l’un des deux associés, ce qui évite toute dispute sur le partage. Les scientifiques pensent que ce facteur est décisif dans l’apparition et la pérennité d’une telle alliance inter-espèces.


Cela pourrait expliquer pourquoi de telle associations entre espèces sont peu communes chez les mammifères. Par exemple, si les hyènes et les guépards s’associaient pour chasser, des disputes surviendraient inévitablement lors du partage de la proie.

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