S02E35 Le Ver de Roscoff : le plus vert des vers prend des algues en coloc ... cover
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Petit Poisson deviendra Podcast

S02E35 Le Ver de Roscoff : le plus vert des vers prend des algues en coloc ...

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11min |26/04/2023
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Description

Le ver de Roscoff, alias Symsagittifera roscoffensis, est un ver plat marin appartenant à l'ordre des acoeles. Ce ver est tout vert. Cette belle verdeur a éveillé la curiosité des zoologistes depuis 1879.

Si l’on s’en donne la peine, si l’on regarde bien sous le gravillon, ce tout petit ver est l’un des animaux les plus fascinants dont nous avons parlé dans nos podcasts.

Ce ver héberge des micro-algues vertes (Tetraselmis convolutae) sous son épiderme. En retour du gîte offert par le ver, les algues lui fournissent le couvert, grâce à la photosynthèse. Exactement comme la zooxanthelle le fait avec le corail. Cela s’appelle la symbiose, du grec “vivre avec”.

Le mucus sécrété par ce ver constitue aussi une interface (biofilm) entre “l'animalgue” et le milieu. Des bactéries s'y développent et semblent elles-aussi impliquées dans une biologie commune, mutuelle. Ver, algues et bactéries sont des “symbiontes”. Ils forment un “super-être” appelé holobionte.

Ce ver ne possède donc pas de système digestif. il a juste une bouche pour aspirer ses algues sans les digérer. Ces algues vont ensuite s’installer entre les cellules du ver.

Présent sur tout le littoral atlantique, du Pays de Galles au sud du Portugal, Symsagittifera roscoffensis vit dans la zone de balancement des marées, en général sur le sable, pauvre en matière organique. À marée montante (flot) les colonies s'enfoncent dans le sable. À marée descendante (jusant), elles remontent à la surface.

Ce ver est très étudié. Il permet entre autres de comprendre comment un comportement individuel peut entraîner un comportement collectif. Mais aussi de voir comment l'acidification des océans (due à l’excès de CO2) se traduit par la fin du partenariat algues/animal, et aboutit à l’expulsion de l’algue. Ce modèle est transposable au corail. Il sert aussi à étudier les relations complexes entre symbiontes. En gros, pour déterminer si c’est du 50-50 ou du 60-40 en termes de coûts/bénéfices…

_______


💚"On aime ce qui nous a émerveillé et on protège ce qu'on aime."

_______


📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


📖Marc est aussi l'auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).


🃏BSG a créé TerrAnimalia, un jeu de société sur la biodiversité.

_______


💪NOUS SOUTENIR

Notre travail est bénévole, gratuit et sans pub. Tu peux faire un don sur Helloasso, sur Tipeee ou adhérer à l’asso BSG.


📞TRAVAILLER ENSEMBLE

contact@baleinesousgravillon.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Le ver de Roscoff, alias Symsagittifera roscoffensis, est un ver plat marin appartenant à l'ordre des acoeles. Ce ver est tout vert. Cette belle verdeur a éveillé la curiosité des zoologistes depuis 1879.

Si l’on s’en donne la peine, si l’on regarde bien sous le gravillon, ce tout petit ver est l’un des animaux les plus fascinants dont nous avons parlé dans nos podcasts.

Ce ver héberge des micro-algues vertes (Tetraselmis convolutae) sous son épiderme. En retour du gîte offert par le ver, les algues lui fournissent le couvert, grâce à la photosynthèse. Exactement comme la zooxanthelle le fait avec le corail. Cela s’appelle la symbiose, du grec “vivre avec”.

Le mucus sécrété par ce ver constitue aussi une interface (biofilm) entre “l'animalgue” et le milieu. Des bactéries s'y développent et semblent elles-aussi impliquées dans une biologie commune, mutuelle. Ver, algues et bactéries sont des “symbiontes”. Ils forment un “super-être” appelé holobionte.

Ce ver ne possède donc pas de système digestif. il a juste une bouche pour aspirer ses algues sans les digérer. Ces algues vont ensuite s’installer entre les cellules du ver.

Présent sur tout le littoral atlantique, du Pays de Galles au sud du Portugal, Symsagittifera roscoffensis vit dans la zone de balancement des marées, en général sur le sable, pauvre en matière organique. À marée montante (flot) les colonies s'enfoncent dans le sable. À marée descendante (jusant), elles remontent à la surface.

Ce ver est très étudié. Il permet entre autres de comprendre comment un comportement individuel peut entraîner un comportement collectif. Mais aussi de voir comment l'acidification des océans (due à l’excès de CO2) se traduit par la fin du partenariat algues/animal, et aboutit à l’expulsion de l’algue. Ce modèle est transposable au corail. Il sert aussi à étudier les relations complexes entre symbiontes. En gros, pour déterminer si c’est du 50-50 ou du 60-40 en termes de coûts/bénéfices…

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💚"On aime ce qui nous a émerveillé et on protège ce qu'on aime."

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📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


📖Marc est aussi l'auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).


🃏BSG a créé TerrAnimalia, un jeu de société sur la biodiversité.

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Le ver de Roscoff, alias Symsagittifera roscoffensis, est un ver plat marin appartenant à l'ordre des acoeles. Ce ver est tout vert. Cette belle verdeur a éveillé la curiosité des zoologistes depuis 1879.

Si l’on s’en donne la peine, si l’on regarde bien sous le gravillon, ce tout petit ver est l’un des animaux les plus fascinants dont nous avons parlé dans nos podcasts.

Ce ver héberge des micro-algues vertes (Tetraselmis convolutae) sous son épiderme. En retour du gîte offert par le ver, les algues lui fournissent le couvert, grâce à la photosynthèse. Exactement comme la zooxanthelle le fait avec le corail. Cela s’appelle la symbiose, du grec “vivre avec”.

Le mucus sécrété par ce ver constitue aussi une interface (biofilm) entre “l'animalgue” et le milieu. Des bactéries s'y développent et semblent elles-aussi impliquées dans une biologie commune, mutuelle. Ver, algues et bactéries sont des “symbiontes”. Ils forment un “super-être” appelé holobionte.

Ce ver ne possède donc pas de système digestif. il a juste une bouche pour aspirer ses algues sans les digérer. Ces algues vont ensuite s’installer entre les cellules du ver.

Présent sur tout le littoral atlantique, du Pays de Galles au sud du Portugal, Symsagittifera roscoffensis vit dans la zone de balancement des marées, en général sur le sable, pauvre en matière organique. À marée montante (flot) les colonies s'enfoncent dans le sable. À marée descendante (jusant), elles remontent à la surface.

Ce ver est très étudié. Il permet entre autres de comprendre comment un comportement individuel peut entraîner un comportement collectif. Mais aussi de voir comment l'acidification des océans (due à l’excès de CO2) se traduit par la fin du partenariat algues/animal, et aboutit à l’expulsion de l’algue. Ce modèle est transposable au corail. Il sert aussi à étudier les relations complexes entre symbiontes. En gros, pour déterminer si c’est du 50-50 ou du 60-40 en termes de coûts/bénéfices…

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💚"On aime ce qui nous a émerveillé et on protège ce qu'on aime."

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📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).


📖Marc est aussi l'auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).


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Le ver de Roscoff, alias Symsagittifera roscoffensis, est un ver plat marin appartenant à l'ordre des acoeles. Ce ver est tout vert. Cette belle verdeur a éveillé la curiosité des zoologistes depuis 1879.

Si l’on s’en donne la peine, si l’on regarde bien sous le gravillon, ce tout petit ver est l’un des animaux les plus fascinants dont nous avons parlé dans nos podcasts.

Ce ver héberge des micro-algues vertes (Tetraselmis convolutae) sous son épiderme. En retour du gîte offert par le ver, les algues lui fournissent le couvert, grâce à la photosynthèse. Exactement comme la zooxanthelle le fait avec le corail. Cela s’appelle la symbiose, du grec “vivre avec”.

Le mucus sécrété par ce ver constitue aussi une interface (biofilm) entre “l'animalgue” et le milieu. Des bactéries s'y développent et semblent elles-aussi impliquées dans une biologie commune, mutuelle. Ver, algues et bactéries sont des “symbiontes”. Ils forment un “super-être” appelé holobionte.

Ce ver ne possède donc pas de système digestif. il a juste une bouche pour aspirer ses algues sans les digérer. Ces algues vont ensuite s’installer entre les cellules du ver.

Présent sur tout le littoral atlantique, du Pays de Galles au sud du Portugal, Symsagittifera roscoffensis vit dans la zone de balancement des marées, en général sur le sable, pauvre en matière organique. À marée montante (flot) les colonies s'enfoncent dans le sable. À marée descendante (jusant), elles remontent à la surface.

Ce ver est très étudié. Il permet entre autres de comprendre comment un comportement individuel peut entraîner un comportement collectif. Mais aussi de voir comment l'acidification des océans (due à l’excès de CO2) se traduit par la fin du partenariat algues/animal, et aboutit à l’expulsion de l’algue. Ce modèle est transposable au corail. Il sert aussi à étudier les relations complexes entre symbiontes. En gros, pour déterminer si c’est du 50-50 ou du 60-40 en termes de coûts/bénéfices…

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