undefined cover
undefined cover
Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première" cover
Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première" cover
Dessine moi un sportif

Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première"

Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première"

1h21 |08/05/2025|

23

Play
undefined cover
undefined cover
Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première" cover
Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première" cover
Dessine moi un sportif

Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première"

Siraba DEMBÉLÉ-PAVLOVIĆ: "Je fonce tête la première"

1h21 |08/05/2025|

23

Play

Description

Elle a porté le maillot bleu plus de 280 sélections en équipe de France de handball féminin, elle a été capitaine de l’équipe de France et a joué dans les plus grands clubs européens. J'ai pu échanger avec Siraba DEMBÉLÉ sur ses nombreuses années en tant que joueuse de handball au plus haut niveau. Étant un grand nom du handball mondial, nous sommes revenues sur ces expériences à l'étranger, ses défis sur le terrain et dernièrement ses défis dans son rôle d'agent de joueurs et joueuses.

J'espère que cet épisode va vous plonger dans l'univers du sport de haut niveau et de l'entrepreneuriat et vous donner un coup de boost. J'ai pris beaucoup de plaisir à le préparer et à échanger avec celle qui est un agent également.

Je tenais à vous remercier pour votre soutien, vos retours bienveillants qui me poussent à devenir meilleure.

N'hésitez pas à partager autour de vous et à vous abonner au podcast et au compte Instagram: https://www.instagram.com/dessinemoiunsportif_pod/

Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode.

byyyye 💙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello ! J'espère que vous allez bien. On se retrouve aujourd'hui pour un épisode un petit peu spécial. Aujourd'hui, mon invité a porté le maillot des Bleus plus de 280 fois, il me semble. Peut-être que je me trompe, je ne sais pas, mais un bon nombre de fois. J'ai l'honneur d'accueillir aujourd'hui l'ex-capitaine de l'équipe de France aussi, mon agent, du coup. Et bienvenue du coup, Syrah Baden-Bélé. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation Estelle, ça va très bien, très bien, heureuse en tout cas d'être là et de partager ce moment avec toi. Ok,

  • Speaker #0

    bah en tout cas j'espère que tout va bien se passer, on va discuter, on va écrire sur différents sujets, et puis voilà, et on va commencer par savoir comment est-ce que t'as commencé le handball, tout ça, on verra sur le reste après, mais ça vient d'où.

  • Speaker #1

    Un pur hasard. C'est ce qui est incroyable, c'est que j'ai vraiment commencé le handball par hasard. Je ne connaissais pas du tout, je ne savais pas ce que c'était. J'accompagnais simplement ma grande sœur, justement qui allait s'inscrire dans un club, dans notre village en fait, le club du village. Là c'était à Saint-Lubin-des-Jean-de-Cheré.

  • Speaker #0

    Oula,

  • Speaker #1

    je ne m'y suis pas. C'est vrai que j'ai dit village. Et du coup, en fait, l'entraîneur, il m'a regardé, il m'a dit « Mais pourquoi toi, tu n'en fais pas ? » Je lui ai dit « Je ne sais pas, je viens d'accompagner ma soeur. » Et du coup, je me suis retrouvée à m'entraîner avec ma soeur. Je n'avais même pas les chaussures qu'il faut, j'avais des boots pour te dire. Et depuis, je n'ai plus jamais quitté mes chaussures. Pas les boots, du coup, j'ai changé les boots.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et avant ça, tu faisais déjà un autre sport ?

  • Speaker #1

    non pas du tout j'avais 11 ans franchement c'est flou mais je savais pas en fait qu'il y avait du sport je savais pas que ça existait je savais pas qu'on pouvait être professionnel c'était vraiment la découverte simplement et t'as

  • Speaker #0

    réussi à accrocher avec les filles parce que du coup ta soeur elle avait elle a deux ans de plus que moi ok d'accord c'est à peu près la même tranche d'âge et ça a été avec les filles ?

  • Speaker #1

    ouais nickel, franchement c'était trop bien l'aspect collectif d'aller avec les amis à l'entraînement je sais pas, ça a tout de suite matché j'ai tout de suite adoré ok,

  • Speaker #0

    c'est fou c'est fou parce que moi personnellement je suis pas arrivée comme ça dans le handball mais c'est vrai que généralement des fois on a peut-être un peu peur d'être avec des filles qu'on ne connait pas même si là, bien sûr, t'es accompagnée de ta soeur Mmh Mais justement, dans un nouveau cadre, on ne sait pas du tout comment ça se passe. C'est courageux, je trouve,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #0

    Oui, oui. OK. Je pense que l'intérêt a fait que maintenant, voilà.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Et est-ce qu'à ce moment-là, il y a eu un déclic ? Il y a eu un moment clé ou une personne qui t'a permis de commencer à penser au... niveau ou à voir un peu plus loin que juste le kiff avec sa soeur.

  • Speaker #1

    Déjà il y a une personne, c'était l'entraîneur du coup qui m'a engrainée à jouer. Déjà cette personne elle m'accompagnait sur tous les stages, les matchs etc. Donc cette personne elle m'a vraiment poussée tu vois dans le système de détection voilà. Mais encore une fois... À ce moment-là, moi, je n'avais pas conscience du professionnalisme, de ce que ça pouvait m'apporter, etc. Donc, je dirais sincèrement, jusqu'à signer mon premier contrat pro, je n'avais aucune conscience, en fait. Je n'avais pas d'objectif, en fait. Je n'avais pas de volonté particulière. Moi, ce que je voulais, c'était de jouer au handball. Mais je n'avais pas cette volonté d'être pro, etc. Je me suis vraiment laissée guider. par ce qui me tombait dessus, par les différentes challenges que j'avais en face de moi. Mais les choses, on va dire, se sont enchaînées naturellement. Et quand j'ai pris conscience du professionnalisme, en fait, c'est quand je suis arrivée en D1 à Mérignac, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, entre ces périodes-là, parce que tu dis que tu ne savais pas qu'il y avait ça, que ça existait, c'était à peu près à quelle période,

  • Speaker #1

    à quelle époque que tu as commencé ? J'ai commencé à l'âge de 11 ans. Ensuite j'ai fait les intercomités, les ligues, ensuite je suis parti au pôle espoir, donc les inter-pôles etc. Et puis à la sortie du pôle, j'ai signé mon premier contrat pro. Ok,

  • Speaker #0

    donc tu n'es pas passé par la case de centre de formation ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de centre de formation à l'époque. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc c'était soit pro, soit…

  • Speaker #1

    Soit dans les équipes de N2, N1, D2 quoi, voilà tout simplement. Et encore même à cette époque là, je te jure, j'avais pas conscience en fait. Je peux pas t'expliquer, c'est trop bizarre. Parce que même à ce moment là, quand c'était notre dernière année, moi j'étais dans mon club de N2, j'avais même pas là aussi de conscience qu'on pouvait aller en D1. Je te promets, c'est trop bizarre. Même moi en l'utilisant là, c'est...

  • Speaker #0

    C'est bien parce qu'il y a moins peut-être la pression aussi de se dire il faut que je performe pour... qu'on me voit, pour qu'après il y ait ça, ce qu'il y a maintenant actuellement.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est top, c'est fou. Donc du coup tu es passée de la N2 à la D1 directement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok et du coup tu as fait la N2 à Dreux. Dreux-Mérignac.

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ok et ça a été le changement du coup de D1 à

  • Speaker #1

    D3 déjà ? Non mais ça faisait longtemps que ma soeur l'avait arrêtée depuis un moment mais en fait déjà quand je suis parti en d1 j'étais avec des filles de mon âge donc des filles avec qui j'étais en sport et tu donc je pense que ça aide mais c'est vrai que tu es un peu balancé dans mon pro quoi avec des adultes quoi simplement avec des adultes un fonctionnement pro et même si effectivement ou en sport et tu on nous apprend on nous prête on nous entraîne à être des pros tu vois je sais quand même c'est quand même voilà c'est quand même un grand grand Pas, tu vois, c'est vraiment un big step quoi. Donc, mais encore une fois, moi j'étais vraiment dans une optique où j'étais là, je faisais abstraction de mon âge, je faisais partie d'une équipe et il fallait que je performe. Les premières années et demie, j'ai pas joué hein, donc j'ai pas joué, ce qui est logique. C'est un peu normal, c'est un peu normal, mais c'est vrai que moi je ne l'acceptais pas. Même si je savais que c'était normal, mais je ne l'acceptais pas. Donc je m'entraînais, je me battais pour avoir mon temps de jeu, etc. Mais c'est vrai que c'est un grand changement parce qu'au final, tu vas dans un monde d'adultes tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Ça peut, on ne va pas parler de traumatisme, mais ça peut franchement apporter des gens qui lâchent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mentalement c'est dur, des fois on peut être loin de sa famille aussi. Du coup c'était aussi ton place.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Mérignac, est-ce que tu connaissais ?

  • Speaker #1

    Personne, je débarque à Bordeaux, je me rappelle mon père qui m'accompagne à Le Pont. Tu sais quand tu arrives à Bordeaux, le pont ? Oui, le grand. Mon père qui arrive avec sa petite Mercedes, enfin sa longue Mercedes, on arrive et tout, qui me dépose là-bas. C'était la première fois qu'on partait aussi loin, c'était un truc de dingue quoi. Sincèrement c'était un truc... Mais j'ai pas mal vécu la distance moi avec ma famille, etc. Ça je l'ai pas mal vécu. C'est juste la transition entre le sport et le monde adulte. Effectivement, il peut être violent. Il peut être violent,

  • Speaker #0

    ouais. Et tu penses que... Est-ce que maintenant, il y a des choses qui sont mises en place pour essayer d'être...

  • Speaker #1

    atténue ce changement là ou en soit c'est un peu le même fonctionnement est ce qu'il y a un meilleur accompagnement une protection clairement oui parce que nous on n'a pas le centre de formation et je pense que le centre de formation c'est le bon intermédiaire en fait parce que clairement le centre de formation c'est la transition justement du sport études vers le monde pro et tu as un pied dedans un pied tu vois tu en fasses d'apprentissage en fait Donc oui, je pense qu'il y a de l'amélioration et il y a vraiment quelque chose qui est mis en place pour faciliter la transition.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et après Mérignac ?

  • Speaker #1

    Tous les clubs que j'ai faits. J'ai fait plein de clubs.

  • Speaker #0

    En plein de pays différents.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais tu vois, c'est marrant parce que c'est vrai que les gens, quand ils regardent mon palmarès, ils sont assez surpris. « Putain, t'as fait énormément de clubs ! » Merci. Et c'est vrai que ça peut parfois peut-être être interprété comme quelqu'un qui change beaucoup, quelqu'un qui est un peu... missionnaire ou des trucs comme ça mais je vous promets que à chaque fois que j'ai changé de club c'était pour une raison bien précise ça m'a apporté quelque chose de bien précis et et c'est pas pour ça que mon investissement est en tout cas ce que le ce que j'y mettais en fait au niveau coeur c'était différent je vous c'est c'est peut-être étonnant ce que je dis là mais c'était mais à Et à chaque fois, j'étais aussi impliquée. investi quel que soit le club où j'étais. Et il y avait une expérience particulière à chaque fois qui m'apportait, qui me faisait grandir. Et ça, je suis sûre, je ne le regretterai jamais parce que j'ai, pour moi, justement, ces différents changements, mais ça m'a apporté quelque chose d'unique.

  • Speaker #0

    En soi je trouve que ok ça peut être étonnant de changer, on se demande si c'est une bonne personne, parce que des fois dans un groupe en fait le fait qu'il y ait une personne qui arrive et qui change le groupe négativement fait que cette personne là elle va changer plusieurs fois d'équipe etc. Mais comme tu le soulignes bien, toi tu as pu t'en servir pour... T'enrichir en fait personnellement d'expérience, d'apprentissage, etc. Et c'est probablement la meilleure chose à faire parce que je pense qu'on a toujours... On apprend toujours en fait de son environnement, des pertes de rencontres et en plus ça a été des contextes différents. Exactement. T'as joué en Russie, t'as joué en Roumanie, ça n'a rien à voir avec la France. Voilà quoi la mentalité, peut-être même le mindset sur le terrain, cette envie vraiment de tout. Cette rage un peu de gagner, elle est peut-être différente en France. C'est ça. Même si, bien sûr, on a envie de gagner, enfin voilà, on joue pour ça, mais peut-être qu'en France, en tout cas c'est mon ressenti, parce que j'ai jamais joué à l'étranger, mais j'ai l'impression qu'en France, on est un peu timide quand...

  • Speaker #1

    pourrait à non mais c'est honnêtement c'est clair c'est le jour et la nuit je le dis la vérité en termes de mindset des sportifs à l'étranger et ceux des français Mais ça n'a rien à voir. Tu vois, je trouve qu'à l'étranger, ils ont moins de moyens, moins de structures, qui fait qu'on a un vrai suivi de développement du joueur. Et pourtant, ils ont la dalle. Et en France, moi, je trouve qu'on est hyper privilégiés. On a plus de structures, un meilleur suivi de formation, d'évolution. Et je trouve qu'on n'a pas assez la dalle. Moins, en tout cas.

  • Speaker #0

    quoi après je pense que c'est typiquement français en fait on va pas se mentir c'est moi du coup il n'y a pas longtemps j'ai travaillé sur la coupe du monde de handball donc je vous j'ai travaillé en croatie et un match où c'était fou c'était à

  • Speaker #1

    ronger contre macédoine du nord à bala dessus ah bah oui ah bah oui d'abord clairement là oui et tu vois dans ces pays vraie reconnaissance du sportif. Mais vraiment. Mais quand je te dis mais c'est incroyable. Voilà, t'es sportif, quel que soit le sport que tu fais, si tu performes, t'as une reconnaissance qui est juste incroyable.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas ça.

  • Speaker #0

    Parce que même la Croatie aussi jouait contre la France. Ouais. En fait, ça donnait la chair de poule. Parce que vraiment, les plans sont un peu fous.

  • Speaker #1

    C'est des fanatiques.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. et d'un côté en tant que

  • Speaker #1

    joueur quand tu es sur le terrain c'est incroyable tous de ça c'est ce qu'on recherche en fait dans le sport de haut niveau dans les grandes compétitions mais d'un autre côté on se dit mais waouh c'est plus qu'un match pour eux en fait c'est plus qu'un match parce que c'est l'amour du maillot c'est l'amour du pays et on représente on appartient à quelque chose et c'est ça qui transpire en fait au delà du match tu vois et c'est pour ça qu'il ya cet engouement et à tout un pays par exemple la croatie quand ils ont joué à la demi finale la contre la france c'est tout un en fait était derrière son équipe tu vois et quand tu es joueur et que quelque part ça procure une certaine responsabilité et ça ça te transcende tu vois et juste exceptionnel au delà de la passion et ça c'est c'est une sensation qui est juste incroyable parce que tu vois moi ça je les ressentis quand j'étais en macédoine tu vois quand je joue à ce copier c'est pareil c'est des fanatiques mais quand je te dis que c'était mais quand on jouait des matches c'était mais C'était ouf ! C'était trop bien ! incroyable, je te jure. Et indépendamment du match, je te jure, il y a quelque chose en toi qui fait que tu te transcendes. Et c'est pour ça quand on dit que les fans, c'est le huitième joueur, etc. Franchement, dans certains pays, c'est une réalité. Non, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je trouve ça fou. Après, est-ce que c'est quelque chose que tu as pu ressentir en France avec l'équipe de France, etc. à un moment donné ?

  • Speaker #1

    Franchement, je l'ai ressenti quand j'étais à Toulon. quand j'étais à toulon et qu'il y avait les belles années de toulon où là il y avait on avait réussi à créer vraiment un certain engouement sur sur une saison où on faisait une saison exceptionnelle sa première fois pour le club et les le palais il était rempli quoi ce qui était fou en plus il est grand le palais voilà tout ça fait de la salle vraiment ça est vraiment ça tu ressens quelque chose c'est juste fou quoi tu vois en équipe de france forcément quand on a joué l'euro oui en france en france

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    à la Corée Arénale. Là je peux te dire que c'était juste énorme et à se copier quoi, franchement, et à se copier, je veux dire à se copier c'était, moi se copier c'était ouf quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'a marqué.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça m'a marqué ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas c'est beau, c'est le genre de choses que le sport amène en fait et comme je te disais on vibre un peu pour ça et c'est incroyable. J'espère qu'il y a des clubs en France et même... d'autres sports qui vont réussir à ramener ça. Par exemple, même les Jeux olympiques, c'était incroyable. Enfin, on travaillait toutes les deux aux Jeux. La finale, c'était fou. Et franchement, en tant que joueur, je pense qu'il y a la pression. Parce que le contexte, etc. Mais je pense qu'il y a un moment donné où justement la pression, elle switch en adrénaline.

  • Speaker #1

    Mais en fait, on a besoin de cette pression quand tu joues dans ce genre de contexte. Même, tu me dis que tu n'es pas stressée. Là, je trouve ça bizarre. C'est un peu bizarre. Par contre, tu vois, effectivement, les grands, ils arrivent à rebondir sur cette pression et la transformer comme tu veux. l'a dit, on a une énergie mais incroyable pour aller justement se surpasser.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, pendant ta carrière, tu étais... Quel type d'athlète ? Quel type de chose ? Pression, pas pression ? Des fois pression, des fois pas pression, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais toujours stressée. Je me mettais toujours la... Ce n'est pas que je me mettais la pression, c'est que j'avais la pression. de toujours être au top niveau ça c'était voilà la pression d'être irréprochable parce que tu te la mettais ou ? c'était moi ouais c'était moi je me la mettais et j'étais souvent stressée pendant les matchs, mais quels que soient les matchs, que ce soit les matchs à enjeu, pas en jeu, toujours j'avais ce stress là, et même jusqu'à mon dernier match, j'étais stressée. Les gens peut-être ils vont dire non mais ça va, après 15 années tu es toujours stressée, oui bah oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est comme ça, ça fait partie de toi.

  • Speaker #1

    Mais ça ne m'empêchait pas de jouer en fait, au contraire, je sais pas comment mais j'arrivais à aller passer au dessus de ce stress en fait ça fait tellement longtemps que je joue après les choses elles deviennent automatiques en fait, t'as plus besoin de penser à quoi, tu paniques pas quand t'es stressé etc, non t'as tellement l'habitude que tu fais tes routines classiques etc et voilà t'arrives à passer dessus en fait mais quel genre de joueuse j'étais c'est que je parle pas beaucoup je suis pas quelqu'un qui parle beaucoup j'aime bien rester un peu dans la bulle si quelqu'un si tu rencontres quelqu'un si tu croises quelqu'un qui me connaît ils vont c'est la première chose qu'ils vont te dire par contre j'étais j'étais très exigeante tu vois j'ai voilà je laisse pas passer grand chose je j'ai ouais je pouvais je peux être dur parfois même je peux être même parfois un peu dur donc c'est vraiment le type peu de joueuse que j'étais mais par contre j'avais je sais pas comment te dire ça mais je je pense après c'est ce que je pense je transpirais c'est que j'arrivais quand même de par mon énergie même si je parlais pas embarqué les autres avec moi je ne sais pas comment mais tu sais, voilà, quand j'avais une chose que je vois, je sens qu'elle n'est pas bien et tout, qu'elle a un peu besoin de... Voilà, un mot qui va la remotiver, un regard qui va la remotiver, tu vois. Ça, c'est... Je pense que c'est ça... C'est... En tout cas... tout ça ça me décrit quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais après c'est peut-être un esprit, bah déjà il y a le rat, je pense, ce que tu dégages et puis il y a aussi le leadership. Ouais. Je pense que pour moi, le leadership peut s'exprimer de plein de manières différentes clairement moi je pense que ça ça en fait partie et et puis dans une équipe il faut toujours un peu de tout il faut de l'authenticité il faut de la timidité il faut de bas il faut être hyper expressif et ça veut pas forcément dire que les personnes les plus expressives bien sûr sont les plus comment dire ils vont l'idée en fait l'équipe avoir apporté elles vont guider l'équipe etc. C'est vraiment,

  • Speaker #1

    ouais moi je pense. C'est personnel. C'est personnel. Franchement, c'est pour ça que quand on parle de leadership, souvent, les gens pensent qu'il y a une fiche de poste de leadership. Non, non. Des fois, tu regardes une personne, voilà, elle est leader. C'est comme ça, en fait. Et il n'y a pas de fiche de poste. Et le leadership d'un tel n'est pas forcément mon leadership, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça, la particularité du leadership, en fait. C'est quelque chose qui s'exprime à travers toi, mais qui n'est pas maîtrisé. C'est quelque chose de nature. qui fait que, en fait... t'entraînes le groupe, tu tires le groupe vers le haut. Et ça je peux pas t'expliquer, il n'y a pas de fiche de poste tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as entraîné le groupe pendant des années. Tu as été capitaine, comment justement tu as vécu ce rôle-là, comment tu as réussi à embarquer ? Et qu'est-ce que ça a pu te procurer ? Comment tu as pu te développer dans ce rôle-là, avec les contraintes, les difficultés aussi, à ce moment-là, de l'équipe de France ?

  • Speaker #1

    J'étais une grande malade. Je me mettais une pression de malade parce que, pour moi, j'avais la responsabilité de la santé de ce groupe, tout simplement. Et moi, la pression, déjà, c'est la première pression que je me mettais. la santé comment je dois dire, morale déjà, d'avoir une bonne ambiance etc. Ça je me prenais cette responsabilité en tout cas, moi à titre personnel. La santé sportive, je me prenais cette responsabilité et c'était hyper important. Et bien sûr, il fallait que je sois encore plus irréprochable en fait.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup !

  • Speaker #1

    Ouais, bah ouais, c'est pour ça que je me suis dit que j'étais un peu une grande malade. En y reprenant, je me dis mais Syrah, t'es... Mais pour moi c'était hyper important parce que voilà, c'est... On m'avait confié le Capitana et j'avais cette responsabilité. Et il y a une chose que je me suis dit quand je l'ai eu le Capitana, je ne veux pas changer. Parce que souvent on dit, le Capitana doit faire ci, ça, ça, machin. J'en avais horreur de ça. Je ne veux pas changer. Je vais rester moi-même parce que si le coach m'a donné le Capitana, c'est pour moi, c'est pour ma personnalité. Je ne veux pas essayer de faire un truc à gauche, un truc à droite. Non, je reste moi-même. Et si ça convient, tant mieux. Si ça ne convient pas, je le rends avec plaisir. Par contre, c'était très important pour moi de ne pas changer ma façon d'être, etc. De rester vraiment comme je suis. Et parce que je pensais que si on m'a choisie, c'est vraiment pour moi ce que je pouvais dégager, en fait, sur l'instant T. Donc, c'était une très, très grosse responsabilité pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est fou quand on en parle, je me dis mais... Ça a dû être épuisant, en fait, mentalement. Honnêtement,

  • Speaker #1

    honnêtement, ouais. Honnêtement, c'est... Mais ça prend une énergie. C'est pas... Tu sais, quand je dis ça prend une énergie, c'est vraiment inconscient, sincèrement. C'est pas ça prend une énergie où tu fais 10 000 trucs. C'est pas ça, en fait. Ça prend une énergie parce que, encore une fois, comme je te dis, pour moi, j'étais intransigeante envers moi-même par rapport à ce que je voulais, en tout cas, où je voulais que l'équipe soit. et du coup forcément ça met une pression supplémentaire et forcément ça pompe de l'énergie mais au fur et à mesure des années c'est mieux tu vois ce que je veux dire c'est vraiment au fur et à mesure des années tu lâches un peu le...

  • Speaker #0

    et du coup le staff par rapport à ça est-ce que tu en as discuté ou tu t'es vraiment mis dans ton truc tu t'es dit J'ai ce rôle, j'arrive à faire ça, ça, ça, ça, ça.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Ouais, non, bah non. Je n'ai pas discuté avec le staff, tout. Après, tu vois, la chance que j'ai aussi, c'était que j'étais dans une équipe où tu avais quand même beaucoup de filles qui étaient responsables et qui essayaient d'alléger un peu le rôle de capitaine comme on pense que le capitaine doit tout faire. Tu vois ce que je veux dire ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc j'avais quand même... Franchement, la chance que j'ai eue, c'est d'avoir aussi un groupe de meufs qui était top, quoi. Donc ça aussi ça facilite le capitana. Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu dis que tu dois gérer tout le monde, l'écrivain, parce que bon, c'est une équipe de filles.

  • Speaker #1

    Non mais c'est une réalité, il y a des filles, il y a des machins,

  • Speaker #0

    c'est sûr. En fait, je veux dire, on est un groupe. À partir du moment où on est un groupe, il y a des états d'âme, il y a des manières de pensée différentes. Puis il y a forcément aussi à un moment donné, l'équipe de France, il y a tellement de compétition déjà en club, tellement de matchs plus l'équipe de France où il y a forcément aussi un peu de rivalité.

  • Speaker #1

    Il y a de la concurrence mais honnêtement moi je trouve que c'est super bien ce qu'on a réussi à instaurer en équipe de France. Mais oui il y a de la concurrence, c'est une réalité. Mais on a vraiment réussi à installer une certaine concurrence très saine. Où chacun avait son rôle. On sait que chacun a son rôle dans l'équipe. Tu vois, on est 16 à l'heure. en compétition mais on était souvent 17-18 et on arrivait justement embarqué tout le monde quoi tu vois ce que je veux dire et justement oui il ya de la il ya de la compétition mais Je te jure, ça se passait tellement de manière respectueuse et saine que pour moi c'est aussi un facteur de réussite, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok, ça c'est bien. Déjà, je trouve que ça fait... il y a moins... il y a moins les tracas.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand il se passe rien, entre guillemets, le groupe vit bien et puis ça se ressent aussi, enfin je pense que ça s'est ressenti sur les résultats de l'éducation. Bien sûr. Depuis en fait, ça fait des années et des années que... très bien, félicitations pour ça les filles. Mais oui je pense qu'il y a des petites choses comme ça qui font à un moment donné une petite différence sur une équipe, les performances et qui apporte aussi je pense... une bonne expérience en équipe de France. Bien sûr, il y a des jeunes qui arrivent, bien sûr, il y a des nouvelles qui arrivent, il y en a qui partent, etc. Et le fait qu'il y ait ce noyau stable et sain.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est clair, c'est clair. Et tu vois, moi, quand j'étais capitaine, ce qui était important, c'est que vraiment, à chaque fois qu'il y a une fille qui arrive en équipe de France, qu'elle se sente bien, qu'elle se sente comme si que ça faisait des années qu'elle était là, etc. Et ça, indépendamment de la concurrence, de toute façon, une place en équipe de France, tu l'as pas à vivre je veux dire c'est la vie nous aussi à un moment donné on est arrivé tu vois mais c'était important parce que j'étais convaincue que la clé ça fait pas tout mais une des clés de la réussite en tout cas quand tu veux aller chercher des bons résultats ça passe par là et autant les gars c'est différent autant les filles moi je suis convaincue que ça passe par là ça fait pas tout mais ça ça

  • Speaker #0

    y contribue quand même ok d'accord et du coup bien sûr un peu touchy. T'as connu des moments difficiles, une grosse blessure, moi je me rappelle. On a suivi, ça a été très médiatisé et je voulais savoir comment tu as vécu ces moments difficiles là, parce que je pense que tout athlète a quand même des moments difficiles, que ce soit blessure ou pas blessure, peu importe, mais on a forcément ce moment de creux. Comment ça s'est passé ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Très difficile. difficile parce que quand tu te blesses à 34 ans, ouais quand j'avais 34 ans et que tu es censé avoir les JO quatre mois après, je peux te dire que ça te met un coup. D'autant plus que l'équipe revient avec une médaille d'or donc ça te met un double coup pour être honnête tu vois. Moi comment je l'ai vécu, bien sûr que forcément j'étais effondrée mais je me suis relancée Merci. sur d'autres objectifs en fait tout simplement voilà moi mon objectif voilà c'était de chavez qui me restait quelques un ou deux ans à jouer et mon objectif a été de bien finir ma carrière tout simplement parce que personne ne finir sur une blessure tu vois ce que je veux dire donc c'est vraiment derrière ça que je me suis arc bouté et me dire ok sera si tu finis ta carrière à 37 38 ans au plus haut niveau ça c'est une belle fin c'est une belle réussite aussi tu vois et aussi Je voulais pas laisser cette blessure en fait effacer tout ce que j'avais fait auparavant tu vois et vraiment mon combat il a été là dedans et je suis vraiment contente parce que 6 mois après je rejouais j'étais sur terrain, je suis revenue au plus haut niveau etc tu vois c'est là que je me suis consolée mais j'ai encore la cicatrice et c'est un moment qui était très douloureux donc oui effectivement c'est pas facile mais on s'accroche à autre chose tu vois on essaye de... la douleur est toujours là mais on s'accroche à autre chose.

  • Speaker #0

    Non franchement, je peux comprendre. Après j'ai pas du tout la même carrière que toi, j'ai pas vécu les mêmes blessures que toi, mais je comprends l'aspect de... tu as un moment dur à qu'est ce qui peut aider sur un moment dur pour rebondir pour espérer exactement pour avoir un peu de récompenses sur quelque chose en fait c'est ça ça et la chance que j'avais aussi c'est que j'avais mes enfants donc tu as fait n'a pas le temps de les petits wayne et d'un wayne avait un an un peu plus d'un an tu vois donc en fait pas le temps de... tes enfants ils sont là et je crois qu'ils avaient peut-être 15 mois, 15 mois tu es là, tu es bébé, c'est ça donc tu t'occupes de tes gosses quoi tu vois ce que je veux dire et puis voilà et puis c'est vrai que quelque part ça te fait relativiser un peu mais c'est vrai que quand tu es sportif de haut niveau et que voilà les JO c'est la marche la plus haute quoi c'est la consécration puis on venait d'enchaîner c'était la suite logique en fait de toute l'histoire qu'on avait vécue avec l'équipe de France Tour. C'est comme ça. ça fait partie du jeu quelque part c'est comme ça,

  • Speaker #1

    c'est la vie, ça arrive mais en tout cas déjà c'est hyper important d'avoir réussi à rebondir à rester à autre chose même si ça a été dur, ça a pris du temps mais au final ta fin de carrière a été une réussite à Bucarest je crois que j'ai regardé le dernier match et et Ça s'est vu aussi sur tes derniers matchs, le plaisir et même le fait d'être en paix avec ce que tu as fait, avec les choix que tu as fait. Parce que souvent, on est remis en question sur nos choix, alors qu'il y a forcément des raisons.

  • Speaker #0

    derrière il y a voilà enfin il y a ta vie derrière il y a plein de critères qui rentrent en jeu exacte prendre cette décision que les gens ne comprennent pas toujours c'est ça et puis tu sais en fait ce que les gens ne comprennent pas c'est que ce qui est bon pour toi n'est pas forcément bon pour moi et vice versa franchement et c'est ça souvent l'erreur que les gens ils font c'est c'est ce qui est difficile c'est de trouver la chose qui te correspond. Et c'est pour ça que c'est important de se connaître. C'est important de travailler sur soi. Parce que c'est ça, en fait, la clé de la réussite. C'est pas d'essayer de faire comme un tel, un tel, un tel. C'est pas ça. Lui, chacun, sa propre réussite, c'est à son propre chemin. Et chaque chemin est unique, en fait. Et c'est hyper important. Je te jure, quand t'as compris ça, tu... tu voles.

  • Speaker #1

    Non, mais je suis d'accord. Pour ceux qui ont écouté les anciens épisodes, il y a un moment donné je parlais de que c'était une bénédiction, c'était une chance en fait d'être seule. Non mais oui ! Clairement, pour moi, c'est une chance d'être seule, d'être à un moment donné. On peut vivre des choses difficiles qui font qu'on se retrouve isolée, c'est pas évident. Mais justement, c'est tellement une chance pour comprendre qui on est, pour ressentir aussi les choses, parce que des fois, quand on est dans un groupe ou dans un contexte, on ne ressent pas les choses, on ne sait pas ce qu'on ressent parce qu'on fait un peu comme les autres.

  • Speaker #0

    c'est flou, tu suis un peu le move t'essayes de c'est de la bonne volonté aussi c'est de la bonne volonté mais c'est vrai que des fois se retrouver face à toi même avec le miroir là c'est pas mal aussi des fois ça peut faire mal mais c'est un mal pour un besoin très

  • Speaker #1

    clairement et puis après on fait des choix par rapport à sa vie parce qu'on a tous notre vie si on vient on partage des choses avec des équipes on me dit... au travail, etc. Mais quand on rentre chez soi, on est seul. Quand on dort, enfin bref. Voilà quoi. Donc c'est totalement... Je partage l'idée de se retrouver seule et de réfléchir et de se comprendre et de faire des choix pour soi parce que c'est primordial.

  • Speaker #0

    Et tu vois, moi, toute ma vie, quand j'ai pris des décisions, je les ai prises seule. Je peux demander l'avis de mes parents ou de mes soeurs ou de mon mari. Mais en fait, je les écoute, tu vois, mais je me laisse jamais influencer. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui est caractéristique à moi. Je prends mes décisions seule, mais vraiment seule. Et ça, je trouve que c'est hyper important parce que des fois, on peut se faire influencer par autour. Mais les gens, ils ne savent pas, toi, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dur, je trouve, parce que lui, au final, il te répond par rapport à lui, à son prix. à sa façon de voir les choses. C'est bien d'écouter. Tu peux écouter, etc. Des fois, ça te donne même d'autres idées, etc. Tu rebondis sur autre chose. Mais c'est vraiment important de prendre sa décision en fonction de toi. C'est hyper important, pour tout en plus.

  • Speaker #1

    Totalement d'accord. Et justement, pour en revenir un peu à cette période difficile, est-ce qu'à ce moment-là... T'as pensé à l'après carrière, c'est à dire ta reconversion. Ah oui,

  • Speaker #0

    j'étais en plein dedans parce que moi quand je me suis blessée je savais qu'il me restait... Je voulais jouer encore un an. Quand je me suis blessée je voulais jouer encore une année. C'est clair, finalement j'ai enchaîné sur deux ans mais j'avais bien sûr anticipé. Du coup je me suis blessée en 2000...

  • Speaker #1

    plus les juifs étaient en

  • Speaker #0

    2020 en 2021 je me suis en bas non 2020 en 2020 à abril 2020 je me suis blessé et en fait je m'étais inscrit au concours la de la licence d'agent ok ouais donc avant ça j'avais quand même commencé à préparer ma reconversion ma reconversion je pensais à ce que j'allais faire etc je m'étais inscrit dans un truc de management commerce etc j'ai fait ça Ça, ça ne m'a pas plu. J'ai abandonné. Donc, je cherchais à faire... Je cherchais ce que je voulais faire. Et en fait, un jour, il y a quelqu'un que je connais qui m'a proposé de travailler avec lui, en fait, en tant qu'agent. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas ? Tu sais, au début, c'était juste en mode, ouais, voilà, tu ramènes des joueuses, etc. Au début, je lui ai dit, ouais, pourquoi pas ? Il voulait que je m'occupe de la filière fille de son agence. et je suis pourquoi pas Et puis, quand je me suis renseignée sur le métier, en fait, je me suis rendue compte que tu avais besoin d'une licence, en fait. Et ça, je ne le savais pas. Et donc, c'est là que je me suis inscrite à la licence parce que je me suis dit, attends, je ne vais pas pouvoir partager le métier si je… Et en fait, du coup, finalement, je suis partie toute seule. Je dis à mon amie que finalement, je voulais partir toute seule parce que j'avais une idée bien en tête. Je voulais faire les choses à ma manière. J'avais une idée bien en tête de ce que je voulais mettre en place. Et c'est là que je suis partie à fond. Donc, je me suis inscrite, je me suis blessée. donc forcément je me suis mis à fond dedans il ya plus de temps voilà et il y avait deux enfants c'est ça et du coup j'ai passé la première partie donc au mois de je crois que c'était au mois d'octobre comme ça et la deuxième partie en 2022 du coup je suis plus au mois de mars contre comme ça et puis je les ai eus quoi tout simplement ok je les ai eus et c'était trop content payet ouais non j'étais contente parce que c'est pas facile je trouve de nous de se remettre la tête dans les bouquins contre sa fille longtemps que t'as pas été à l'école que et même tu sais quand tu es sportif talent après tu as l'impression que tu sais faire que ça quoi tu te demandes c'est mon avis enfin après c'est mon avis mais tu te demandes est ce que c'est un peu ce qui ressort et c'est aussi ce que les gens disent en fait tu as tellement été longtemps je rencontre ça fait deux ans Depuis l'âge de 19 ans, j'ai arrêté à 38 ans. Tu te rends compte ? Ça fait presque 20 ans que je ne fais que ça. Je vais à l'entraînement, match, entraînement, match. Je ne sais pas si... Et on me dit, Syrah, ça va s'arrêter, il va falloir que tu fasses autre chose. T'imagines la violence ? du truc. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Alors, ça va s'arrêter, ce que t'aimes, il faut faire autre chose. Moi, je trouve ça, honnêtement, respect aux sportifs de haut niveau qui changent de... Et je comprends pourquoi, des fois, il y a des transitions qui se passent pas très bien et qui sont très difficiles. Parce que je trouve que c'est difficile, quand même. Et tu vois, le fait d'avoir eu cet examen, je te jure, ça m'a redonné une certaine confiance en moi. Parce que je me dis, putain, ouais, je suis capable. Parce que, putain, cet examen, il est dur.

  • Speaker #1

    Et puis même le fait d'apprendre des choses qu'on ne connaît pas du tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le sport, on apprend constamment. Oui. C'est comme quand tu as un métier depuis 25 ans. Tu apprends, mais il y a déjà des fois, limite,

  • Speaker #0

    tu oublies. Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut que tu puisses réapprendre. Donc oui, là, le fait de... Tu apprends peut-être du par cœur, j'imagine, apprendre des notions.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'être agent, ça...

  • Speaker #0

    C'est du droit. Voilà. C'est quoi, c'est que du par cœur. Voilà, c'est ça. On ne va pas se... C'est que du par cœur, c'est du droit pur et simple. tu vois non mais d'avoir réussi l'exercice ça m'a vraiment procuré une certaine confiance fierté d'avoir réussi de le faire tu vois ce que je veux dire et ça j'étais ouais j'étais franchement j'étais super contente et du coup quand j'ai eu ben j'ai enchaîné tout de suite en fait j'ai enchaîné j'ai donc la dernière année de mon contrat mon dernier contrat j'ai ouvert mon agence et j'ai enchaîné en fait tu vois j'ai enchaîné donc voilà les choses se mettent en place petit à petit petit à petit parce que je suis pas encore là où j'aimerais être oui bien sûr parce que voilà ça prend du temps ça prend du temps mais je suis plutôt satisfaite pour voilà deux ans de 2,2 depuis que j'ai commencé quoi donc j'ai un félicitations de ce mercredi

  • Speaker #1

    si tu me dis qu'il y a du droit, moi personnellement j'ai pas du tout à l'école parce que j'ai fait du marketing, du commerce mais c'est vrai que le par coeur c'est pas fait pour tout le monde aussi C'est fait pour toi ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça, je ne me suis pas posé la question, mais je me suis fait accompagner pour m'aider à réviser, parce que franchement, c'était trop dur. J'ai vraiment processisé mes révisions, on m'a aidé, on m'a donné des techniques de mémorisation, de révision, etc. Et ça a bien réussi. D'ailleurs, je te remercie Samira. Merci beaucoup. C'est grâce à elle. Parce que franchement, sans elle, quand j'ai vu le truc, je me suis dit, je n'y arriverais jamais. Et au final, elle m'a dit, non, t'inquiète, Sarah, vas-y, tu vas avancer step by step. Et du coup, je faisais ce qu'elle me disait. Et ça a marché. Franchement, c'était génial. Franchement, j'étais trop contente.

  • Speaker #1

    Non, c'est cool. parce que j'ai l'impression là en discutant de ça qu'il y a aussi ton côté exigeant qui ressort, l'exigence que tu disais tout à l'heure, que tu n'as pas le droit à l'erreur, etc. Même si tu as douté à un moment donné, tu as quand même fait ce qu'il fallait faire.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, je dirais que c'est ma particularité. Déjà, je ne mets pas de plafond de verre. Ça, c'est la première chose. Je veux dire, en fait, quand j'ai un truc, j'y vais. Et mon mari me dit toujours, mais toi, tu fonces la tête la première. Quand j'ai... Un truc en ligne de mire, en fait, peu importe la difficulté, l'obstacle, etc. Je suis obligée d'essayer, tu vois. Et des fois, je ne me rends même pas compte, en fait. En fait, tu sais, le dicton, il ne savait pas que c'était impossible, du coup, il m'en fait. Et là, ça, ça me résume très, très bien. Ça me décrit très bien.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est un mindset, moi, personnellement, je le partage. Parce que tant que tu n'as pas échoué ou tant que tu n'as pas compris... où étaient vraiment les points difficiles et vraiment là où on te disait que ce n'était pas possible. Pourquoi ? Si tu n'expérimentes pas, tu ne peux pas savoir. Tu peux juste te faire une idée, te faire des films ou juste écouter les gens et du coup, limiter alors que tu es peut-être capable justement de surmonter ces épreuves-là, de faire la différence à ce moment-là, comme on peut faire la différence sur un terrain.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est exactement ça. Et moi, je ne vois pas en fait. Je ne vois pas en fait. Je fonce. Je fais. Après, on verra, tu vois.

  • Speaker #1

    On verra. Là, déjà, ça t'a amené à là.

  • Speaker #0

    Ouais. D'accord.

  • Speaker #1

    Je sais que tu n'es pas encore là où tu aimerais être. Mais en tout cas, je te souhaite d'être là où tu veux être. Dans le timing que tu auras décidé. Et que la vie aussi aura décidé. Ouais. Mais en tout cas, ouais, comme tu disais tout à l'heure, le choc de la reconversion. Ah. Est-ce que tu sais s'il y a des choses qui sont mises en place ? Est-ce que c'est mieux maintenant ? Est-ce qu'il y a certaines structures qui sont mieux sensibilisées sur ça ? Parce que nous, Handball, on a la JPH, l'association des joueurs. Et il y a plein de choses qui sont proposées au travers de la JPH. Et il y a forcément l'aspect reconversion. Est-ce que tu trouves que... ça évolue bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça évolue bien parce que c'est un sujet qui est quand même assez d'actualité et que ce soit les institutions, les joueurs commencent à prendre en tout cas en considération et avec beaucoup plus d'intérêt. En tout cas, je trouve que le monde du sport est beaucoup plus sensible à ça. Et ça, tu le vois par les différents dispositifs qui sont proposés. Proposés par l'État, proposés par les FED. et proposé aussi parfois par les clubs. Donc tu vois ça c'est... Donc tu vois qu'il y a quand même une certaine prise de conscience. Mais le truc c'est que c'est très complexe je trouve la reconversion du sportif. Parce que tu as plusieurs catégories de sportifs en fait. Et... Non mais c'est vrai. Et on peut pas... Et ils ne peuvent pas être traités de la même manière. Ils ne peuvent pas avoir accès aux mêmes choses pour réussir leur reconversion tu vois. Tu as les sportifs qui gagnent très bien leur vie, tu vois. et attends avant de dire ça je veux dire que déjà la reconversion c'est pas une question d'argent ou pas d'argent c'est pas une question que t'as gagné bien ta vie dans ton sport ou t'as pas gagné, c'est pas ça la reconversion c'est la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain et je peux te dire qu'il y a des gens qui gagnent très bien leur vie qui ont très bien gagné leur vie et qui la transition s'est très mal passée entre le terrain et la vie extérieure et ils sont pas bien en fait. Donc c'est pas une question d'argent. Une transition réussie, c'est quand tu arrêtes l'handball, t'es quelque chose dans lequel tu t'épaules de nuis. C'est tout en fait, c'est tout. Donc ça déjà, c'est pas une question de catégorie, d'argent ou pas d'argent. Ça c'est la première chose. Donc ça, ça englobe tout. Par contre, t'as plusieurs catégories de sportifs. T'as ceux qui ont gagné bien leur vie et qui ont été vraiment dans le sport de haut niveau intense, c'est-à-dire tous les jours entraînement. matchs, etc. Et du coup, eux, Souvent ils arrivent en fin de carrière et ils se disent qu'est ce que je vais faire ? Donc qu'est ce que tu leur proposes à eux ? Comment ils peuvent se préparer au mieux à la sortie ? Ça c'est la première chose. Tu as les sportifs qui ont passé des années en D1, moi je parle de handball, qui ont passé des années en D1 ou en D2 et qui ont un bon niveau, tu vois, et qui jouent quasiment 10 ans, 12 ans dans le championnat de France, dans la LFH, et qui arrêtent le handball. Qu'est ce qu'ils font ? parce qu'eux, ils n'ont pas accès à ce que ceux qui sont sur la liste de haut niveau ont accès. Que ce soit les aides financières, tous les supports qui peuvent être proposés. Il y a cette deuxième catégorie. Et la troisième catégorie, c'est les jeunes. Quand tu fais les centres de formation, ce n'est pas pour ça que tu vas être professionnel. Donc, il y a cela. Et souvent, quand tu es au centre de formation, tu as le rythme d'un joueur pro. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Voir même plus des fois parce que, par exemple, il y a des clubs où il y a deux matchs par semaine.

  • Speaker #0

    C'est ça. Exactement. Et du coup, en fait, c'est trois catégories différentes où tu ne peux pas proposer la même chose en termes de reconversion. La prise en considération de la conversion, elle ne peut pas être au même moment. La gestion n'est pas pareille. Tu vois ce que je veux dire ? C'est pour ça que c'est un sujet qui est vaste et qui... Franchement, on pourrait mettre plein de choses en place, tu vois. Mais on ne peut pas mettre une seule chose en place pour toutes les catégories. Tu vois ce que je veux dire ? C'est très complexe. En tout cas, c'est très complexe. Mais... Une chose qui est gratuite et qui peut être faite, c'est la sensibilisation, tout simplement. Parce qu'effectivement, quand tu es dans le sport, tu es un peu pris dans un tourbillon, dans ta routine du moment. Et tu vois, moi, ce n'est pas dérangeant que quelqu'un fasse du sport et qu'il ne fasse pas d'études. Honnêtement, moi, je trouve que ça, ce n'est pas dérangeant. Par contre, ce qui est dérangeant, c'est qu'on ne s'intéresse à rien d'autre. Et ça, c'est un problème. Tu vois ce que je veux dire ? On peut développer des passions, des centres d'intérêt sans forcément aller à l'école. Comment on est inondé d'infos ? Sur Youtube, tu peux avoir tout ce que tu veux. Et moi, je trouve qu'elle est là l'erreur de tous les sportifs de haut niveau. Il y en a qui le font, c'est pas tout le monde. Mais qui ne s'intéressent pas à autre chose à l'extérieur que leur sport. Parce que ça, ça coûte rien.

  • Speaker #1

    Ça coûte rien et c'est son plaisir.

  • Speaker #0

    personnelles on va exactement exactement C'est un kiff écouter de la musique aller marcher dehors des finis enfin ouais c'est important je pense toi et ça je pense que ça facilite la transition j'en suis convaincu bah c'est pour ça que j'ai créé ce podcast bah non mais c'est vrai regarde toi regarde on peut prendre l'exemple regarde t'as vu je trouve que c'est génial ce que tu fais regarde tu arrives à t'intéresser à autre chose, tu fais ton podcast et moi je suis convaincue que ça va contribuer à une belle sortie pour toi. Tu vois ce que je veux dire ? J'en suis sûre et certaine. Et c'est ça qui est important. Tu vois par exemple, Lucas Ballot, lui il a sa peinture. Tu vois c'est intéressant. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Non oui, je suis d'accord parce que, d'autant plus comme je disais sur d'autres épisodes auparavant, c'est qu'à un moment donné, même si on ne sait pas où ça va mener, c'est-à-dire qu'on fait quelque chose juste en se disant bon...

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est une amie. Et puis, tu sais quoi ? Ce que tu apprends, les connaissances que tu acquiers en faisant ça, je te jure, même si ce n'est pas le même domaine dans lequel tu vas travailler, je te jure que ça peut toujours te servir. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est hyper important. Tu pioches un peu dans tout. En fait, dans toute ton expérience, tu pioches dedans pour justement faire le truc final que tu vas faire. Et tu vois, c'est hyper important. Moi, par exemple, j'ai fait un BTS compta quand j'avais 20 ans. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Je voulais qu'on en parle. Je parlais tout à l'heure de l'école et que t'avais un truc et que t'as lâché. Je me suis dit, mais c'est de la compta. Après, du coup, t'es partie faire un peu de commerce et là, t'es venue. Du coup, on fait agent.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    ça peut se rejoindre peut-être.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dans la gestion de ma société, bien sûr que je me sers de la compta. Tu vois ce que je veux dire ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de tester. Ce n'est pas grave. Tu testes, tu fais. ça te plaît pas ou tu te projettes pas dans ça, tu abandonnes, tu recommences autre chose. Je te jure, c'est pas un problème en fait d'essayer. Et souvent les gens ils pensent que quand tu essaies quelque chose, quand tu fais quelque chose, putain faut que j'aille au bout du truc, faut que... Oh mais tu vois... Non c'est pas grave, allez ! Je suis là que tu trouves en fait ta direction quoi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Et puis pour moi c'est en testant que les choses se peaufinent en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Même par contre, enfin je prends toujours mon exemple.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, c'est... Mais c'est exactement... En fait, c'est en étant en mouvement que ça... Alors que la passivité, ça va t'amener nulle part. Nulle part.

  • Speaker #1

    De toute façon, déjà, en général, voilà. Mais d'autant plus quand... Ouais, ne pas s'intéresser, c'est aussi, je trouve, se fermer. Se fermer aux autres. Se fermer à son... potentiel et puis se fermer peut-être des opportunités qui à un moment donné auraient pu se passer etc et arriver à un moment donné on se dit ah j'aurais dû c'est vrai que je m'étais ah oui c'est vrai que j'avais testé ça tu vois c'est exactement ça et c'est un sentiment qui

  • Speaker #0

    est pas agréable ouais je comprends et puis c'est la rencontre d'autres personnes aussi parce que regarde franchement moi je trouve que nous les sportifs on est trop entre nous quoi quand tu regardes Non, franchement. Et en fait, ça tourne à d'autres personnes. Et ça aussi, c'est important, je trouve. Et ça aussi, ça facilite la transition entre le terrain et l'extérieur. Mais grave, tu ne débarques pas dans un monde.

  • Speaker #1

    Quoique des fois, ce n'est pas évident. Comme là, par exemple, je fais une alternance. Je parle très rarement de moi, etc. Les gens ne savent pas du tout que je fais du sport et que je m'entraîne tous les jours. ils me voient juste partir tous les jours pour eux c'est normal et quand je leur explique ils me disent mais attends quoi tu fais ça et après du coup on échange et c'est là qu'ils découvrent notre vie et moi là avec mon alternance je découvre la vie des gens c'est un truc guillemets c'est à dire tu rentres chez toi, t'as envie d'aller à la salle tu vas à la salle, t'as du temps le week-end tu peux aller pour le week-end avec des amis le fameux week-end ça existe Oui,

  • Speaker #0

    tu peux.

  • Speaker #1

    Tu peux profiter ! Et c'est vrai que des fois quand j'écoute des conversations, je suis en mode... C'est donc ça la vie des gens normaux. C'est bizarre de dire ça parce que j'ai 27 ans, je ne suis pas vieille, je ne suis pas trop jeune. Je suis totalement dans la vie dynamique. Et pourtant, il y a des choses sur lesquelles...

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas dire que c'est lunaire, mais je me dis que ça fonctionne. Et je trouve qu'une personne qui joue 20 ans, 15 ans et qui se retrouve à sortir du monde professionnel, je sais pas moi, à 35 etc, ça peut être violent.

  • Speaker #0

    Honnêtement, et tu vois c'est dommage parce que moi je trouve que c'est un sujet tabou, moi je suis convaincue. Tu interroges sur 1000 sportifs de haut niveau, tout sport confondu, que tu interroges chaque personne sur comment ils ont vécu. la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain, moi je suis convaincue que tu as 80% des personnes qui disent très mal. Et ça, quelle que soit la carrière que tu as eue. Et tu vois, et c'est dommage que forcément c'est tabou, les gens n'osent pas le dire, parce que tu sais, quand tu finis, tu dis « Ah, je vais pouvoir profiter de ma vie » . En fait, ce n'est pas une question de profiter de ta vie, c'est une question que tu passes d'un monde à l'autre. Et là, c'est dur, c'est dur. Tu passes quelque part d'un monde où tu es sous les projecteurs, à un monde où tu n'es plus sous les projecteurs. et quel que soit ton niveau. Parce que même un petit club où tu as joué, tu es quand même sous les projecteurs de ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    on te connaît.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Et ça, je suis désolée, tu peux m'expliquer ce que tu veux. C'est dur à vivre. Mais malheureusement, les gens, c'est tabou. Personne n'osera te le dire. Mais ça, il ne faut pas... J'en suis sûre. C'est vrai.

  • Speaker #1

    On verra. Mais en tout cas, je trouve que c'est un sujet... Moi, personnellement, ça me tient énormément à cœur. parce que c'est tellement primordial, même pour la survie, parce qu'on ne va pas se mentir, le sport féminin, on ne gagne pas des milliers d'essence. Et puis, il y a aussi des avantages d'être sportive. C'est-à-dire que des fois, tu peux avoir ton appartement, plein de choses qui sont prises en charge. Il y en a qui ne payent rien, par exemple.

  • Speaker #0

    et en fait du jour au lendemain on va pas se mentir faut payer mais c'est exact tu soulignes un sujet qui est hyper important mais c'est exactement ça et c'est pour ça que la transition elle est violente à plusieurs niveaux et moi j'aimerais bien qu'on en parle plus j'aimerais bien que les gens en parlent plus parce que c'est un réel sujet et c'est comme ça qu'on va réussir à trouver des solutions mettre des choses en place ou alerter tu vois ce que je veux dire après je comprends c'est dur Franchement, ce n'est pas facile. Mais pour moi, ce sont des sujets qui sont vraiment hyper intéressants et hyper importants pour sensibiliser tous les sportifs de haut niveau. Parce que quand tu es dedans, comme je disais encore, comme j'ai déjà dit, tu as la tête dans le guidon, tu ne te rends pas compte des choses.

  • Speaker #1

    Et puis, ça va vite.

  • Speaker #0

    Et ça va très vite.

  • Speaker #1

    Ça va très vite. Par exemple, tout à l'heure, on parlait de blessures.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver à un moment donné. Tu as prévu de jouer cinq ans. où tu es en début de carrière et là on t'annonce que tu ne peux plus continuer pour x ou y raison. Tu fais quoi ? C'est quoi le plan B ? C'est quoi le plan C ? Ou B qui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Mais je suis complètement d'accord avec toi. Donc moi, en tout cas, cette question de la reconversion, je n'ai pas trouvé encore la formule idéale, mais c'est quelque chose sur lequel je travaille pour mon agence. Ça, c'est une certitude. Parce qu'aujourd'hui... Moi, mon boulot, il ne s'arrête pas à te faire signer un contrat de ton contrat. Ma réussite, en tout cas, ma satisfaction, c'est quand tu vas finir ta carrière et que je sais que tu seras bien, que tu auras ton taf et que tu seras épanouie. Et là, peut-être que je pourrais dire que mon taf, il s'arrête. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est vraiment une vision globale à 360 degrés du sportif.

  • Speaker #1

    Je voulais en revenir, j'avais plusieurs questions par rapport à ça. déjà T'as des filles et des garçons, jeunes moins jeunes, des jeunes qui vont rentrer dans les centres de formation, qui quittent des centres de formation, qui font leur premier contrat pro, et puis des joueurs et joueuses... Je vais pas dire lambda, non, des joueurs et joueuses classiques, qui enchaînent des contrats pros.

  • Speaker #0

    Du tout niveau,

  • Speaker #1

    ouais. Ok, de la fin du Pôle Espoir jusqu'à la fin de carrière.

  • Speaker #0

    Je dirais... Alors ça encore, c'est un poème français, tu vois. Je dirais du... Alors... Pour les garçons, du centre de formation au contrat pro, parce que les garçons c'est un peu plus la course. Par contre, les filles, c'est à partir du premier contrat, voire plus tard. Parce que, encore une fois, là, la différence entre l'étranger et la France, elle est là. Les filles à l'étranger, à partir du moment où elles sont dans le processus de professionnalisation, elles sont professionnelles. Elles s'entourent directement d'agents. C'est-à-dire, à 19 ans, elles ont des agents. En France, c'est pas du tout ça. À 19 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. À 20 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. Allez, quand elles vont arriver à 23 ans, 22-23, où elles vont, après avoir signé leur premier contrat pro, c'est même pas leur premier, après avoir signé leur premier contrat pro, là, elles vont penser à l'agent. Déjà là, tu vois la grande différence, tu vois. Tu vois déjà la mentalité des joueuses, quoi.

  • Speaker #1

    Et de la prise en... parce que je suis dans la catégorie qui a pris un agent un peu plus tard. Mais c'est vrai que c'est dommage de le faire aussi tard, d'autant plus qu'un agent, pour moi, ça a un rôle de te soulager de tout l'aspect hors terrain.

  • Speaker #0

    Tu as tout résumé. Moi quand je contacte une jeune de 19 ans, 20 ans, parce que je sais qu'elle a un bon potentiel, tu vois, et qu'elle me dit qu'elle n'a pas besoin d'agent, je lui dis mais du coup quand tu vas aller signer ton... Déjà je lui demande est-ce que tes parents s'y connaissent en contrat ? Non, parce que tout le monde les parents ils sont là à côté. Quand tu vas aller signer ton premier contrat pro et que t'as pas ce que tu veux, tu vas tenir tête à ton président ou à ton directeur sportif ? Ça te procure pas un certain stress ? ton club ne t'a toujours pas contacté pour proposer un contrat, on est au mois de février, tu n'as toujours pas ton contrat sur la table, il est là mon rôle en fait. Voilà à quoi ça sert un agent. Donc quand on me dit qu'à 19 ans, 20 ans, alors que tu es sur le point de signer ton contrat pro, et qui plus est, tu es une joueuse assez prometteuse, là il y a un truc qui m'échappe en fait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais le métier d'agent a tellement mauvaise image, que forcément il y a de la méfiance. Je pense que les filles, elles ne sont pas forcément sensibilisées au rôle d'agent et qu'est-ce que ça peut leur apporter. Et voilà pourquoi on en est là, tout simplement. Et je trouve ça dommage parce que quand je récupère une fille qui vient me voir parce qu'elle a envie de partir de son club et qu'elle a signé un contrat de merde et qu'elle est dégoûtée, ou une fille qui vient me voir, « Ouais, Sierra, j'ai signé ça alors que je joue quasiment une heure tous les matchs. » Dans ma tête je me dis mais ma cocotte avec qui tu l'as signé ton contrat ? Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça aussi, tu vois. Et c'est trop dommage parce que, honnêtement, oui, t'as des agents, t'as des mauvais agents. Mais je te jure, t'as aussi des bons agents qui sont bienveillants et qui sont vraiment là pour t'aider. Et je trouve ça dommage de mettre tout le monde dans le même sac. Oui.

  • Speaker #1

    Et je trouve aussi que, un petit peu par expérience, les clubs n'aiment pas parler avec des agents.

  • Speaker #0

    Oui, ils n'aiment pas. Ils n'aiment pas parce que... Ils n'aiment pas parce que... Après, moi, c'est mon avis personnel. C'est facile d'avoir une emprise sur une jeune de 20 ans. Et c'est une réalité. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac, mais c'est une réalité. Donc ça c'est la première chose. La deuxième chose, ils n'aiment pas parce que, encore une fois, on est dans un système où c'est le club qui paye l'agent. Du coup, ils ne veulent pas sortir la thune. Ce que je peux aussi comprendre, parce qu'on est quand même dans une économie qui est assez tendue, mais en fait, l'agent fait partie de l'écosystème du sport de haut niveau. L'agent fait partie de l'écosystème du sport toujours. Donc en fait, on fait avec, tout simplement. T'as pas le choix.

  • Speaker #1

    Et du coup, les débuts en tant qu'agent, ça a été comment ? Est-ce que t'as recollé un peu les peaux cassées de certaines filles qui te contactaient ?

  • Speaker #0

    Bah c'est pas facile ! En fait, les débuts, déjà j'ai eu de la chance d'avoir été ancienne joueuse, donc ça a forcément facilité mes débuts, ça c'est une certitude. J'ai eu la chance d'avoir signé des grosses joueuses dès le début. Donc forcément, ça facilite la prise de contact et la crédibilité que je peux avoir auprès des autres clubs. Mais je pense que le gros défi pour moi, ça a été d'être crédible. Que les gens comprennent que je ne suis pas là, que ce n'est pas une lubie. Oui, c'est sérieux ce que je suis en train de faire. J'ai passé mon diplôme, j'en ai chié. J'ai des connaissances et c'est mon métier. Maintenant, du coup, de faire le switch entre la joueuse et l'agent. Ça, ça a été mon premier défi. Le deuxième défi, c'est plus, pas forcément au niveau féminin, mais surtout sur le niveau masculin, que les mecs me prennent au sérieux. Donc ça, c'est deux.

  • Speaker #1

    Les joueurs ou les deux ? Les deux. Les clubs et les joueurs.

  • Speaker #0

    Oui, les deux. Parce que c'est un monde masculin. Excuse-moi, ils aiment rester entre couilles. Mais excuse-moi, du terme. Pardon, mais... Et aussi parce que je pense que certains considèrent que je viens du féminin, donc je ne comprends rien en masculin. Et ça, j'ai pu le ressentir. Donc moi, c'est vraiment ça qui a été les défis du début. Mais je suis tellement carrée, rigoureuse dans mon travail qu'en fait, je pense que les choses se sont faites naturellement. Le fait que ça fait la deuxième année que j'enchaîne, je commence à à faire partie du paysage entre guillemets et voilà pas maintenant j'ai envie de encore plus me professionnaliser enfin en tout cas pas me professionnaliser mais me j'ai j'ai envie d'être encore plus carré plus référence exactement de vraiment de m'installer dans le paysage tu vois comme quelqu'un de plus que sérieux quoi tu vois donc après mais ça c'est le temps c'est avec le temps et puis aussi ça

  • Speaker #1

    ça rejoint aussi le sport de haut niveau c'est que quand t'arrives t'es pas pro bah tu dois tu dois prouver tu dois prouver que t'es capable de ci de ça exactement la confiance elle va s'installer et après tu vas devenir cadre et puis après bah c'est exactement ça tu auras le nom qui va ressortir juste la référence agent hop t'as déjà ton nom c'est exactement ça oui déjà ton nom certes mais mais malgré tout c'est dans un domaine c'est pas ça suffit pas hein ouais voilà

  • Speaker #0

    Je te promets, ça ne suffit pas. Oui, peut-être que c'était plus facile pour attirer certaines joueuses. Mais ça ne suffit pas. Aujourd'hui, si je veux me développer, je ne peux pas que compter sur mon nom. Mais sinon, la vision que j'ai de mon agence, elle est au-delà de signer des contrats et de trouver un club. C'est au-delà. Moi, je veux que le joueur soit pris en charge de A à Z, c'est-à-dire à 360 degrés. C'est ça ma vision. Donc petit à petit, je mets des choses en place. Ce n'est pas facile parce que ça demande quand même du monde. avec qui je dois travailler, mais comme je suis au début, je ne peux pas non plus prendre tout le monde comme ça. Mais petit à petit, j'espère vraiment que je vais réussir à faire ce que je veux parce que je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour les sportifs, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ça aussi, je trouve que c'est important que tu aies vécu toutes ces choses-là qui aujourd'hui te permettent d'avoir une vision de ce que tu veux et que tu penses être... important pour les joueurs et les joueuses. Ça apporte la crédibilité, mais aussi, en fait... Plein de gens peuvent se reconnaître, plein de jeux de jeu peuvent se reconnaître à travers toi. Parce que je trouve que des fois, c'est pas évident. En tout cas, moi, j'ai fait des recherches, etc. J'avais adhéré à la JPH quand j'étais en D1, etc. Pour savoir comment ça fonctionnait, parce que c'était aussi nouveau quand j'y étais. Ça venait de sortir, cette adhésion. Et je trouve que... Justement le fait de s'identifier à quelqu'un, on adhère mieux, on s'apprend mieux et puis on a aussi peut-être moins le... comment dire... pas la pression mais la honte de poser des questions, de se dire moi je suis dans ce cas,

  • Speaker #0

    tu penses que...

  • Speaker #1

    Tu vois et je pense que ça aussi ça peut apporter des erreurs, des joueurs et ça ne peut que être bénéfique et surtout tu peux...

  • Speaker #0

    peux appuyer aussi là où c'est simple je sais exactement ce que tu veux je sais exactement par quoi tu passes et ce de 19 ans à la fin de ta carrière je sais exactement ce que tu vas vers parce que j'ai tout vécu tout simplement et je pense que c'est ça ma plus grande force et aujourd'hui moi ce que je veux essayer d'apporter c'est d'apporter ce que je j'aurais aimé avoir quand j'avais votre âge tout simplement d'apporter ce que je pense a été bien pour moi mais aussi d'apporter ce que j'aurais aimé avoir tu vois et je pense elle est là ma force Et pour en revenir... aux jeunes filles qui ne veulent pas prendre d'agent, je ne sais plus ce que je voulais dire, ça m'a échappé. Ah oui, voilà. Moi, quand j'ai pris un agent, quand j'avais 27 ans, quand je voulais partir à l'étranger. Donc, c'était... Tu vois, à mon époque, il n'y avait pas... Mais ce que je veux dire, c'est que quand le club venait me voir pour me dire, je te propose ça, je disais oui. Je ne me posais même pas la question. Tu as tout compris. Et de toute façon, je n'aurais jamais osé dire non. Tout ça pour te dire. Et je suis convaincue qu'il y en a plein qui sont dans mon cas. Tu comprends ce que je veux dire ? Comme il y en a qui pensent qu'ils valent le temps alors que pas du tout. Tu comprends ce que je veux dire ? Elle est là, le rôle de l'agent. Moi, à partir du moment où j'ai pris un agent, je n'ai plus discuté avec mon club. Et ça, ça me choque. Aujourd'hui, je le vois toujours. Un joueur qui est un agent, qui discute avec son club des conditions contractuelles. Mais déjà, tu vois, c'est ça qui m'énerve. Les clubs, ils le savent très bien qu'ils n'ont pas à discuter.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils passent par le joueur.

  • Speaker #0

    Tu comprends ce que je veux dire ? Et c'est pour ça que je dis qu'on est loin encore de la professionnalisation, de cette... cette dalle de cette... Tu vois ce que je veux dire ? Comparer aux étrangers.

  • Speaker #1

    On est très très loin. Parce que, bah, moi, c'est clairement ce qui... En fait, en tant que joueur, tu sais pas où est la limite de... Tu discutes du sportif.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. C'est pour ça que je dis qu'ils sont malins, les dirigeants de club, tu vois. Parce qu'ils le savent très bien. Et c'est pour ça que moi, quand je signe avec une joueuse, je la briefe. Tu ne parles pas de conditions contractuelles, tu n'en parles pas. Si on commence à t'en parler, tu les rediriges vers moi. Et c'est important en fait parce que moi je veux que le club voie qu'on est dans de la professionnalisation. Et il comprendra que dans le futur... ce sera bénéfique pour lui aussi. Tu vois ? Et c'est hyper important. Et c'est pour ça que quand je vois des jeunes joueuses comme ça qui me disent « j'en ai pas besoin » , mais putain, ça me rend ouf, quoi. Parce que je me dis « mais mince, si tu savais ! » Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ouais, mais je suis convaincue que ça va changer. Je suis convaincue que les filles vont y être plus sensibles et que c'est dans leur intérêt. Et ça va changer. Je pense que les choses vont bouger.

  • Speaker #1

    J'espère Peut-être que d'ici là je vais arrêter Mais c'est vrai que moi j'ai Totalement espoir en ça Parce que je sais à quel point ça a été compliqué De discuter Avec certains dirigeants C'est stressant J'allais en France au temps mais je transpirais Je transpirais Et juste après tu dois t'entraîner Tu dois te former Alors qu'en fait mentalement Ça te bouffe, franchement, ça te prend de l'énergie, ou même des fois, il y a des moments, des entretiens, ça se passe pas très bien, et en fait, le reste de ta saison, bah t'es pas bien, tu te doutes de toi, alors que par exemple, tu performais de fou, mais juste parce qu'on t'a dit que, ah peut-être qu'on va aller chercher ailleurs, alors qu'en fait, c'est... C'est une parole comme ça parce que c'est aussi comment dire c'est de la négociation c'est du la manipulation.

  • Speaker #0

    Tu as tout compris il va falloir que tu me cadres ce moment là parce que c'est exactement ça et tu vois moi c'est ça qui m'énerve et ça ça me rend ouf ça me rend ouf tu as une joueuse elle a une valeur elle a des qualités ne parle pas chinois avec moi en fait c'est tout tu comprends ce que je veux dire et ça c'est hyper important et c'est normal que un moment donné toi tes joueuses t'es pas t'es pas T'es joueuse, ton rôle c'est de jouer. Basta, tu t'occupes et à côté t'as quelqu'un qui gère ce qui est à gérer derrière. Et c'est hyper important, je te jure. J'aimerais tellement que les gens le comprennent ça. Et ça, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Je te dis clairement, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Et c'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui, franchement, tes choix, vraiment, tes choix influent sur la direction que ta carrière va prendre. Et ça, ça en fait partie. Et c'est hyper important.

  • Speaker #1

    important en tout cas j'espère que tu ramèneras cette vision qui va plus ça va en torrent et oui la première année c'est comme toutes nouvelles idées et c'est des choses ça prend de l'énergie imaginez tu dois te battre tu dois toujours enfin pas toujours prouvé mais mais expliquer que ça se fait comme ça, c'est de cette manière, éduquer en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et ça peut prendre beaucoup d'énergie. Surtout que c'est dans les deux domaines. En plus, le travail avec les hommes c'est jamais évident, en tant que femme. Et surtout, quand on recadre les gens, que ce soit des hommes ou des femmes, quand on les recadre, ça fait jamais plaisir. Et du coup, c'est pas évident à gérer. Comment t'arrives à gérer ça justement au quotidien ?

  • Speaker #0

    J'ai appris à le faire parce que effectivement je t'avoue que moi j'avais une tendance à être trop... J'essaye de comprendre les gens, je suis plus qu'empathique, je suis trop empathique même je dirais. Mais moi à un moment donné dans... dans le cadre de mon métier, il a fallu que je me fasse violence et que je sorte de cette personnalité. Et effectivement, quand j'estime que les limites ont été dépassées, ou quand je vois que les limites vont être dépassées, là je recadre direct. Mais que ce soit les joueurs ou les clubs, je dis la vérité, je recadre direct. Et tout de suite, quand tu mets un cadre... et à l'islam en sa fille désolé mais mais si tu laisses une petite ouverture c'est fini et c'est hyper important et mettre un cadre c'est quelque part c'est c'est c'est un process de procès de la la professionnalisation ça démontre que tu es professionnel etc c'est voilà faut mettre un cadre en fait dès le début parce que parce que je sais que j'évolue dans un milieu où ces semi pro donc on pourra m'expliquer ce qu'on veut on est dans du semi pro dans l'an de bal faut arrêter de voilà deux de tergiverser pendant longtemps. Ça m'embête, franchement, ça m'embête, mais c'est une réalité. Donc non, moi j'agis comme une pro, même si j'évolue dans un milieu semi-pro, j'agis comme une pro. Parce que si tout le monde agissait de manière professionnelle, là, je peux te dire que ton sport, il va être professionnel. Tu vois ce que je veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Non, c'est... Enfin, je suis d'accord, c'est comme dans la vie en général.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si tu respectes les règles, si tout le monde respecte les règles, pas de problème. Parce qu'il faut justement éviter des problèmes. Donc, ouais, enfin, je...

  • Speaker #0

    comprends totalement et justement enfin j'ai vu dernièrement que tu t'es entouré de juristes dans ton agence etc c'est important ouais c'est un sur la étoffe aussi bien sûr ben c'est c'est il peut on sait des fois le chemin n'est pas toujours clean des fois tu peux avoir des soucis avec certains clubs etc et faut que je m'entoure d'avocats quoi j'ai des jets des jeux aux enfants et des choses à l'étranger à l'étranger des fois la loi n'est pas la même Donc il faut que je m'entoure d'avocats. Et aussi quand j'ai des doutes sur certaines mentions du contrat, je peux faire appel à eux. tout simplement et aussi c'est que les filles qui sont dans l'agence faut qu'elles sachent que si elles ont un problème avec le club et un avocat derrière tu vois ce que je veux dire elles ont à disposition un avocat et ça c'est hyper important donc et ça aussi ça contribue à la crédibilité de de l'agence et la force de l'agence c'est clair et

  • Speaker #1

    du coup là ton équipe elle est exclusivement française où il ya aussi des gens ouais par exemple des avocats de l'étranger

  • Speaker #0

    J'ai une française, une roumaine et un avocat de droit international du sport. J'essaie de me couvrir partout.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut être intransigeante. Il faut respecter toutes les lois, tous les petits textes qu'on n'aime pas lire, mais qui sont importants. Et justement, les athlètes que tu accompagnes, est-ce que tu trouves qu'ils ont conscience de la précarrière ?

  • Speaker #0

    Il y en a oui, il y en a un peu moins. Ça dépend, ça dépend vraiment. Les filles et les garçons pareil ? Ouais pareil, ça dépend vraiment. Tout le monde a plus ou moins une sensibilité. Vraiment c'est vraiment varié en fait, c'est très varié.

  • Speaker #1

    Parce que moi je pensais que justement l'actuel ou le sport en France, il y a des petits problèmes financiers. les jeunes pouvaient un peu switcher, mais je pense que tant qu'il n'y aura pas, comme on disait, de la sensibilisation à l'éducation, ça risque d'être compliqué de l'intégrer dans son prisme de pensée. Mais ok, de toute façon, en tant qu'agente, je vois de tout.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est clair on est tous différents ouais c'est clair c'est clair ok alors je sais pas tu as des projets en cours des idées bah moi mon mes projets en cours c'est vraiment de continuer à développer mon agence tu vois voilà exactement oui mais c'est aussi je verrai je vais créer en fait un genre de rise up academy en fait où là, ce sera ouvert à tout le monde, tous les sportifs, et c'est vraiment... un endroit où le sportif sera pris en charge à tous les niveaux. Tout ce qui concerne le style life du sportif, que ce soit la performance, la reconversion, la finance, etc. C'est vraiment mon projet que j'aimerais développer actuellement et toujours avancer sur mon agence et avoir plus de garçons. avoir plus de garçons parce que là j'ai quand même une grosse majorité de filles mais là j'aimerais développer en tout cas sur Rise Up le côté garçon ok d'accord en tout cas je te souhaite que tu se développes bien et de toute façon on est en contact je

  • Speaker #1

    soutiens aussi ce que tu fais donc ça c'est cool et puis j'espère surtout que tu auras un réel impact sur le mindset des sportifs mais aussi sur la vision de l'accompagnement ... des joueurs et joueuses sur du long terme. Parce que ce n'est pas que du court terme, mais la carrière, mais aussi tout ce qui englobe le parcours. C'est l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Le parcours, c'était ça. Mais tu vois, là aussi, où j'aimerais sensibiliser les sportifs, c'est leur responsabilité là-dedans aussi. Parce que oui, on est en attente qu'on nous propose des choses, qu'on nous mette des choses à disposition. Mais notre responsabilité aussi, c'est d'aller chercher certaines choses. et je me trouve parfois un peu passif et on se dédouane de cette responsabilité en disant ouais ils ont rien fait pour moi patati patata mais il n'y a pas que ça en fait aussi un tu peux te bouger non mais c'est vrai c'est vrai c'est vrai donc ça aussi je pense que c'est important

  • Speaker #1

    Ok. Un autre épisode de Comment ça touchait à sa fin. Et pour finir, j'avais juste une petite question à te poser par rapport à comment tu peux décrire ton athlète idéal à travers... des qualités, etc. Le mindset. Oui.

  • Speaker #0

    Après, moi, tu vois, je dis toujours que la force d'une personne, athlète ou pas athlète, c'est vraiment sa singularité. Et c'est ça, pour moi, l'athlète idéal, c'est vraiment la singularité dont tu fais preuve et qui te caractérise. C'est vraiment ça. Mais si je devais dire une caractéristique idéale, qui à mon sens est une qualité incroyable pour tous les sportifs, c'est la maîtrise de ses émotions. C'est le cerveau gauche ou droit ? Gauche, je crois.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça... ça c'est hyper puissant non c'est vrai parce qu'en plus on se retrouve dans des contextes de se métapiser mais ça fait toute la différence toute une carrière t'imagines à quoi t'es confrontée à nombre de trucs que t'es confrontée des fights avec quelqu'un quelqu'un qui te parle mal, un entraîneur qui te fait pas jouer un match perdu une contre-performance une bonne performance Merci. Si à un moment donné, tu n'arrives pas à maîtriser tes émotions, mais tu exploses en plein vol Ça, c'est vraiment le point commun que j'ai trouvé entre tous les grands joueurs. Tous les grands joueurs que j'ai croisés, je te jure, ils ont une maîtrise de leurs émotions qui est juste exceptionnelle.

  • Speaker #1

    Ok, c'était ça aussi qu'à un moment donné, j'ai raté la question, mais c'était pour toi, où se trouvait la différence entre les grands joueurs et des joueurs comme...

  • Speaker #0

    Moyens. Oui,

  • Speaker #1

    moyens, classiques, etc.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Et je te jure, je peux te donner plein d'exemples. et c'est pas... C'est incroyable. Moi, je te jure, j'ai croisé des gens, mais les mecs, ils ont une maîtrise. Mais c'est incroyable. Et j'étais assez admirative, quoi. Sincèrement, j'étais assez admirative. Parce que tu voyais que c'était vraiment leur moteur, quoi. C'est ça. Tu voyais qu'ils sont là, vraiment, parce que la meuf, là, elle flanche pas, quoi. Tu vois ce que je veux dire ? Elle reste droite, quoi. Tu vois, elle est... Et ça c'est incroyable, c'est hyper puissant.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui par exemple ?

  • Speaker #0

    Déjà moi je trouve une française qui a une maîtrise de ses émotions qui est juste exceptionnelle, c'est Amandine Lénaud.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Incroyable. Ah ouais, non mais je...

  • Speaker #1

    C'est vrai que nous, moi je la vois de l'extérieur, je la connais pas du tout. Enfin je sais qui c'est mais je la connais pas. Elle a l'air très calme.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais par contre, quand tu la vois sur le terrain, après ça c'est en général, on est différents sur le terrain généralement, elle peut exploser.

  • Speaker #0

    Elle peut te dégager de l'agressivité quand elle est dans les gaules, etc. Mais je peux te dire qu'elle a une maîtrise parfaite de ses émotions. Tu vois ce que je veux dire ? Qui d'autre ? Moi, il y a une joueuse avec qui j'ai joué, Christina Neagou.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire en plus. En fait, je la connais pas du tout non plus, mais c'est ce qu'elle...

  • Speaker #0

    Elle a une maîtrise incroyable. Quand t'es la Zidane de ton pays et que tu te fais critiquer H24, quand les gens critiquent ta manière d'être parce qu'elle est spéciale, tu vois. Mais quel respect, je te jure. Moi, j'y joue avec elle, je peux te dire que... Autant j'en ai entendu plein sur elle, mais je te jure, je la respecte encore plus parce que je comprends, en fait. Je comprends. Et elle a une maîtrise waouh. quand tu vois tout ce qu'elle a pris dans la gueule tu te dis mais putain c'est ouf je te jure c'est incroyable je te jure c'est incroyable pour moi c'est vraiment les joueuses avec qui j'ai joué qui sont juste exceptionnelles vraiment

  • Speaker #1

    exceptionnelles sincèrement je pense que derrière il y a aussi de l'accompagnement ou l'entourage bien sûr ouais de

  • Speaker #0

    En fait, ces deux filles, pour les avoir côtoyées, c'est une intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Sincèrement, c'est de l'intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Je ne sais pas si c'est travaillé ou pas, je n'ai pas la sensation, mais soit tu l'as, soit tu ne l'as pas. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, oui. Il y en a qui le travaillent, il y en a qui l'ont naturellement.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est ça ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    intelligence émotionnelle. Alors là, ça te fait exploser.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, merci, Syrahba, pour cette échange hyper enrichissante. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Très bien, c'était sympa. Ça va, c'était cool.

  • Speaker #1

    On a bien discuté. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vrai que... Putain, elle est venteuse. Ça a été dingue.

  • Speaker #1

    Oui, mais là,

  • Speaker #0

    j'ai pas pu lire. C'est passé.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, merci pour cet échange. Merci pour le moment partagé. J'espère que vous, ça vous a plu. Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode. Merci à toutes les personnes qui m'ont laissé des feedbacks, aux personnes qui ont écouté, et des personnes qui me soutiennent. Franchement, cœur sur vous. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bye Sous-titrage Société

Chapters

  • Chapitre 1

    46:04

Description

Elle a porté le maillot bleu plus de 280 sélections en équipe de France de handball féminin, elle a été capitaine de l’équipe de France et a joué dans les plus grands clubs européens. J'ai pu échanger avec Siraba DEMBÉLÉ sur ses nombreuses années en tant que joueuse de handball au plus haut niveau. Étant un grand nom du handball mondial, nous sommes revenues sur ces expériences à l'étranger, ses défis sur le terrain et dernièrement ses défis dans son rôle d'agent de joueurs et joueuses.

J'espère que cet épisode va vous plonger dans l'univers du sport de haut niveau et de l'entrepreneuriat et vous donner un coup de boost. J'ai pris beaucoup de plaisir à le préparer et à échanger avec celle qui est un agent également.

Je tenais à vous remercier pour votre soutien, vos retours bienveillants qui me poussent à devenir meilleure.

N'hésitez pas à partager autour de vous et à vous abonner au podcast et au compte Instagram: https://www.instagram.com/dessinemoiunsportif_pod/

Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode.

byyyye 💙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello ! J'espère que vous allez bien. On se retrouve aujourd'hui pour un épisode un petit peu spécial. Aujourd'hui, mon invité a porté le maillot des Bleus plus de 280 fois, il me semble. Peut-être que je me trompe, je ne sais pas, mais un bon nombre de fois. J'ai l'honneur d'accueillir aujourd'hui l'ex-capitaine de l'équipe de France aussi, mon agent, du coup. Et bienvenue du coup, Syrah Baden-Bélé. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation Estelle, ça va très bien, très bien, heureuse en tout cas d'être là et de partager ce moment avec toi. Ok,

  • Speaker #0

    bah en tout cas j'espère que tout va bien se passer, on va discuter, on va écrire sur différents sujets, et puis voilà, et on va commencer par savoir comment est-ce que t'as commencé le handball, tout ça, on verra sur le reste après, mais ça vient d'où.

  • Speaker #1

    Un pur hasard. C'est ce qui est incroyable, c'est que j'ai vraiment commencé le handball par hasard. Je ne connaissais pas du tout, je ne savais pas ce que c'était. J'accompagnais simplement ma grande sœur, justement qui allait s'inscrire dans un club, dans notre village en fait, le club du village. Là c'était à Saint-Lubin-des-Jean-de-Cheré.

  • Speaker #0

    Oula,

  • Speaker #1

    je ne m'y suis pas. C'est vrai que j'ai dit village. Et du coup, en fait, l'entraîneur, il m'a regardé, il m'a dit « Mais pourquoi toi, tu n'en fais pas ? » Je lui ai dit « Je ne sais pas, je viens d'accompagner ma soeur. » Et du coup, je me suis retrouvée à m'entraîner avec ma soeur. Je n'avais même pas les chaussures qu'il faut, j'avais des boots pour te dire. Et depuis, je n'ai plus jamais quitté mes chaussures. Pas les boots, du coup, j'ai changé les boots.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et avant ça, tu faisais déjà un autre sport ?

  • Speaker #1

    non pas du tout j'avais 11 ans franchement c'est flou mais je savais pas en fait qu'il y avait du sport je savais pas que ça existait je savais pas qu'on pouvait être professionnel c'était vraiment la découverte simplement et t'as

  • Speaker #0

    réussi à accrocher avec les filles parce que du coup ta soeur elle avait elle a deux ans de plus que moi ok d'accord c'est à peu près la même tranche d'âge et ça a été avec les filles ?

  • Speaker #1

    ouais nickel, franchement c'était trop bien l'aspect collectif d'aller avec les amis à l'entraînement je sais pas, ça a tout de suite matché j'ai tout de suite adoré ok,

  • Speaker #0

    c'est fou c'est fou parce que moi personnellement je suis pas arrivée comme ça dans le handball mais c'est vrai que généralement des fois on a peut-être un peu peur d'être avec des filles qu'on ne connait pas même si là, bien sûr, t'es accompagnée de ta soeur Mmh Mais justement, dans un nouveau cadre, on ne sait pas du tout comment ça se passe. C'est courageux, je trouve,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #0

    Oui, oui. OK. Je pense que l'intérêt a fait que maintenant, voilà.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Et est-ce qu'à ce moment-là, il y a eu un déclic ? Il y a eu un moment clé ou une personne qui t'a permis de commencer à penser au... niveau ou à voir un peu plus loin que juste le kiff avec sa soeur.

  • Speaker #1

    Déjà il y a une personne, c'était l'entraîneur du coup qui m'a engrainée à jouer. Déjà cette personne elle m'accompagnait sur tous les stages, les matchs etc. Donc cette personne elle m'a vraiment poussée tu vois dans le système de détection voilà. Mais encore une fois... À ce moment-là, moi, je n'avais pas conscience du professionnalisme, de ce que ça pouvait m'apporter, etc. Donc, je dirais sincèrement, jusqu'à signer mon premier contrat pro, je n'avais aucune conscience, en fait. Je n'avais pas d'objectif, en fait. Je n'avais pas de volonté particulière. Moi, ce que je voulais, c'était de jouer au handball. Mais je n'avais pas cette volonté d'être pro, etc. Je me suis vraiment laissée guider. par ce qui me tombait dessus, par les différentes challenges que j'avais en face de moi. Mais les choses, on va dire, se sont enchaînées naturellement. Et quand j'ai pris conscience du professionnalisme, en fait, c'est quand je suis arrivée en D1 à Mérignac, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, entre ces périodes-là, parce que tu dis que tu ne savais pas qu'il y avait ça, que ça existait, c'était à peu près à quelle période,

  • Speaker #1

    à quelle époque que tu as commencé ? J'ai commencé à l'âge de 11 ans. Ensuite j'ai fait les intercomités, les ligues, ensuite je suis parti au pôle espoir, donc les inter-pôles etc. Et puis à la sortie du pôle, j'ai signé mon premier contrat pro. Ok,

  • Speaker #0

    donc tu n'es pas passé par la case de centre de formation ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de centre de formation à l'époque. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc c'était soit pro, soit…

  • Speaker #1

    Soit dans les équipes de N2, N1, D2 quoi, voilà tout simplement. Et encore même à cette époque là, je te jure, j'avais pas conscience en fait. Je peux pas t'expliquer, c'est trop bizarre. Parce que même à ce moment là, quand c'était notre dernière année, moi j'étais dans mon club de N2, j'avais même pas là aussi de conscience qu'on pouvait aller en D1. Je te promets, c'est trop bizarre. Même moi en l'utilisant là, c'est...

  • Speaker #0

    C'est bien parce qu'il y a moins peut-être la pression aussi de se dire il faut que je performe pour... qu'on me voit, pour qu'après il y ait ça, ce qu'il y a maintenant actuellement.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est top, c'est fou. Donc du coup tu es passée de la N2 à la D1 directement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok et du coup tu as fait la N2 à Dreux. Dreux-Mérignac.

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ok et ça a été le changement du coup de D1 à

  • Speaker #1

    D3 déjà ? Non mais ça faisait longtemps que ma soeur l'avait arrêtée depuis un moment mais en fait déjà quand je suis parti en d1 j'étais avec des filles de mon âge donc des filles avec qui j'étais en sport et tu donc je pense que ça aide mais c'est vrai que tu es un peu balancé dans mon pro quoi avec des adultes quoi simplement avec des adultes un fonctionnement pro et même si effectivement ou en sport et tu on nous apprend on nous prête on nous entraîne à être des pros tu vois je sais quand même c'est quand même voilà c'est quand même un grand grand Pas, tu vois, c'est vraiment un big step quoi. Donc, mais encore une fois, moi j'étais vraiment dans une optique où j'étais là, je faisais abstraction de mon âge, je faisais partie d'une équipe et il fallait que je performe. Les premières années et demie, j'ai pas joué hein, donc j'ai pas joué, ce qui est logique. C'est un peu normal, c'est un peu normal, mais c'est vrai que moi je ne l'acceptais pas. Même si je savais que c'était normal, mais je ne l'acceptais pas. Donc je m'entraînais, je me battais pour avoir mon temps de jeu, etc. Mais c'est vrai que c'est un grand changement parce qu'au final, tu vas dans un monde d'adultes tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Ça peut, on ne va pas parler de traumatisme, mais ça peut franchement apporter des gens qui lâchent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mentalement c'est dur, des fois on peut être loin de sa famille aussi. Du coup c'était aussi ton place.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Mérignac, est-ce que tu connaissais ?

  • Speaker #1

    Personne, je débarque à Bordeaux, je me rappelle mon père qui m'accompagne à Le Pont. Tu sais quand tu arrives à Bordeaux, le pont ? Oui, le grand. Mon père qui arrive avec sa petite Mercedes, enfin sa longue Mercedes, on arrive et tout, qui me dépose là-bas. C'était la première fois qu'on partait aussi loin, c'était un truc de dingue quoi. Sincèrement c'était un truc... Mais j'ai pas mal vécu la distance moi avec ma famille, etc. Ça je l'ai pas mal vécu. C'est juste la transition entre le sport et le monde adulte. Effectivement, il peut être violent. Il peut être violent,

  • Speaker #0

    ouais. Et tu penses que... Est-ce que maintenant, il y a des choses qui sont mises en place pour essayer d'être...

  • Speaker #1

    atténue ce changement là ou en soit c'est un peu le même fonctionnement est ce qu'il y a un meilleur accompagnement une protection clairement oui parce que nous on n'a pas le centre de formation et je pense que le centre de formation c'est le bon intermédiaire en fait parce que clairement le centre de formation c'est la transition justement du sport études vers le monde pro et tu as un pied dedans un pied tu vois tu en fasses d'apprentissage en fait Donc oui, je pense qu'il y a de l'amélioration et il y a vraiment quelque chose qui est mis en place pour faciliter la transition.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et après Mérignac ?

  • Speaker #1

    Tous les clubs que j'ai faits. J'ai fait plein de clubs.

  • Speaker #0

    En plein de pays différents.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais tu vois, c'est marrant parce que c'est vrai que les gens, quand ils regardent mon palmarès, ils sont assez surpris. « Putain, t'as fait énormément de clubs ! » Merci. Et c'est vrai que ça peut parfois peut-être être interprété comme quelqu'un qui change beaucoup, quelqu'un qui est un peu... missionnaire ou des trucs comme ça mais je vous promets que à chaque fois que j'ai changé de club c'était pour une raison bien précise ça m'a apporté quelque chose de bien précis et et c'est pas pour ça que mon investissement est en tout cas ce que le ce que j'y mettais en fait au niveau coeur c'était différent je vous c'est c'est peut-être étonnant ce que je dis là mais c'était mais à Et à chaque fois, j'étais aussi impliquée. investi quel que soit le club où j'étais. Et il y avait une expérience particulière à chaque fois qui m'apportait, qui me faisait grandir. Et ça, je suis sûre, je ne le regretterai jamais parce que j'ai, pour moi, justement, ces différents changements, mais ça m'a apporté quelque chose d'unique.

  • Speaker #0

    En soi je trouve que ok ça peut être étonnant de changer, on se demande si c'est une bonne personne, parce que des fois dans un groupe en fait le fait qu'il y ait une personne qui arrive et qui change le groupe négativement fait que cette personne là elle va changer plusieurs fois d'équipe etc. Mais comme tu le soulignes bien, toi tu as pu t'en servir pour... T'enrichir en fait personnellement d'expérience, d'apprentissage, etc. Et c'est probablement la meilleure chose à faire parce que je pense qu'on a toujours... On apprend toujours en fait de son environnement, des pertes de rencontres et en plus ça a été des contextes différents. Exactement. T'as joué en Russie, t'as joué en Roumanie, ça n'a rien à voir avec la France. Voilà quoi la mentalité, peut-être même le mindset sur le terrain, cette envie vraiment de tout. Cette rage un peu de gagner, elle est peut-être différente en France. C'est ça. Même si, bien sûr, on a envie de gagner, enfin voilà, on joue pour ça, mais peut-être qu'en France, en tout cas c'est mon ressenti, parce que j'ai jamais joué à l'étranger, mais j'ai l'impression qu'en France, on est un peu timide quand...

  • Speaker #1

    pourrait à non mais c'est honnêtement c'est clair c'est le jour et la nuit je le dis la vérité en termes de mindset des sportifs à l'étranger et ceux des français Mais ça n'a rien à voir. Tu vois, je trouve qu'à l'étranger, ils ont moins de moyens, moins de structures, qui fait qu'on a un vrai suivi de développement du joueur. Et pourtant, ils ont la dalle. Et en France, moi, je trouve qu'on est hyper privilégiés. On a plus de structures, un meilleur suivi de formation, d'évolution. Et je trouve qu'on n'a pas assez la dalle. Moins, en tout cas.

  • Speaker #0

    quoi après je pense que c'est typiquement français en fait on va pas se mentir c'est moi du coup il n'y a pas longtemps j'ai travaillé sur la coupe du monde de handball donc je vous j'ai travaillé en croatie et un match où c'était fou c'était à

  • Speaker #1

    ronger contre macédoine du nord à bala dessus ah bah oui ah bah oui d'abord clairement là oui et tu vois dans ces pays vraie reconnaissance du sportif. Mais vraiment. Mais quand je te dis mais c'est incroyable. Voilà, t'es sportif, quel que soit le sport que tu fais, si tu performes, t'as une reconnaissance qui est juste incroyable.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas ça.

  • Speaker #0

    Parce que même la Croatie aussi jouait contre la France. Ouais. En fait, ça donnait la chair de poule. Parce que vraiment, les plans sont un peu fous.

  • Speaker #1

    C'est des fanatiques.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. et d'un côté en tant que

  • Speaker #1

    joueur quand tu es sur le terrain c'est incroyable tous de ça c'est ce qu'on recherche en fait dans le sport de haut niveau dans les grandes compétitions mais d'un autre côté on se dit mais waouh c'est plus qu'un match pour eux en fait c'est plus qu'un match parce que c'est l'amour du maillot c'est l'amour du pays et on représente on appartient à quelque chose et c'est ça qui transpire en fait au delà du match tu vois et c'est pour ça qu'il ya cet engouement et à tout un pays par exemple la croatie quand ils ont joué à la demi finale la contre la france c'est tout un en fait était derrière son équipe tu vois et quand tu es joueur et que quelque part ça procure une certaine responsabilité et ça ça te transcende tu vois et juste exceptionnel au delà de la passion et ça c'est c'est une sensation qui est juste incroyable parce que tu vois moi ça je les ressentis quand j'étais en macédoine tu vois quand je joue à ce copier c'est pareil c'est des fanatiques mais quand je te dis que c'était mais quand on jouait des matches c'était mais C'était ouf ! C'était trop bien ! incroyable, je te jure. Et indépendamment du match, je te jure, il y a quelque chose en toi qui fait que tu te transcendes. Et c'est pour ça quand on dit que les fans, c'est le huitième joueur, etc. Franchement, dans certains pays, c'est une réalité. Non, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je trouve ça fou. Après, est-ce que c'est quelque chose que tu as pu ressentir en France avec l'équipe de France, etc. à un moment donné ?

  • Speaker #1

    Franchement, je l'ai ressenti quand j'étais à Toulon. quand j'étais à toulon et qu'il y avait les belles années de toulon où là il y avait on avait réussi à créer vraiment un certain engouement sur sur une saison où on faisait une saison exceptionnelle sa première fois pour le club et les le palais il était rempli quoi ce qui était fou en plus il est grand le palais voilà tout ça fait de la salle vraiment ça est vraiment ça tu ressens quelque chose c'est juste fou quoi tu vois en équipe de france forcément quand on a joué l'euro oui en france en france

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    à la Corée Arénale. Là je peux te dire que c'était juste énorme et à se copier quoi, franchement, et à se copier, je veux dire à se copier c'était, moi se copier c'était ouf quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'a marqué.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça m'a marqué ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas c'est beau, c'est le genre de choses que le sport amène en fait et comme je te disais on vibre un peu pour ça et c'est incroyable. J'espère qu'il y a des clubs en France et même... d'autres sports qui vont réussir à ramener ça. Par exemple, même les Jeux olympiques, c'était incroyable. Enfin, on travaillait toutes les deux aux Jeux. La finale, c'était fou. Et franchement, en tant que joueur, je pense qu'il y a la pression. Parce que le contexte, etc. Mais je pense qu'il y a un moment donné où justement la pression, elle switch en adrénaline.

  • Speaker #1

    Mais en fait, on a besoin de cette pression quand tu joues dans ce genre de contexte. Même, tu me dis que tu n'es pas stressée. Là, je trouve ça bizarre. C'est un peu bizarre. Par contre, tu vois, effectivement, les grands, ils arrivent à rebondir sur cette pression et la transformer comme tu veux. l'a dit, on a une énergie mais incroyable pour aller justement se surpasser.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, pendant ta carrière, tu étais... Quel type d'athlète ? Quel type de chose ? Pression, pas pression ? Des fois pression, des fois pas pression, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais toujours stressée. Je me mettais toujours la... Ce n'est pas que je me mettais la pression, c'est que j'avais la pression. de toujours être au top niveau ça c'était voilà la pression d'être irréprochable parce que tu te la mettais ou ? c'était moi ouais c'était moi je me la mettais et j'étais souvent stressée pendant les matchs, mais quels que soient les matchs, que ce soit les matchs à enjeu, pas en jeu, toujours j'avais ce stress là, et même jusqu'à mon dernier match, j'étais stressée. Les gens peut-être ils vont dire non mais ça va, après 15 années tu es toujours stressée, oui bah oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est comme ça, ça fait partie de toi.

  • Speaker #1

    Mais ça ne m'empêchait pas de jouer en fait, au contraire, je sais pas comment mais j'arrivais à aller passer au dessus de ce stress en fait ça fait tellement longtemps que je joue après les choses elles deviennent automatiques en fait, t'as plus besoin de penser à quoi, tu paniques pas quand t'es stressé etc, non t'as tellement l'habitude que tu fais tes routines classiques etc et voilà t'arrives à passer dessus en fait mais quel genre de joueuse j'étais c'est que je parle pas beaucoup je suis pas quelqu'un qui parle beaucoup j'aime bien rester un peu dans la bulle si quelqu'un si tu rencontres quelqu'un si tu croises quelqu'un qui me connaît ils vont c'est la première chose qu'ils vont te dire par contre j'étais j'étais très exigeante tu vois j'ai voilà je laisse pas passer grand chose je j'ai ouais je pouvais je peux être dur parfois même je peux être même parfois un peu dur donc c'est vraiment le type peu de joueuse que j'étais mais par contre j'avais je sais pas comment te dire ça mais je je pense après c'est ce que je pense je transpirais c'est que j'arrivais quand même de par mon énergie même si je parlais pas embarqué les autres avec moi je ne sais pas comment mais tu sais, voilà, quand j'avais une chose que je vois, je sens qu'elle n'est pas bien et tout, qu'elle a un peu besoin de... Voilà, un mot qui va la remotiver, un regard qui va la remotiver, tu vois. Ça, c'est... Je pense que c'est ça... C'est... En tout cas... tout ça ça me décrit quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais après c'est peut-être un esprit, bah déjà il y a le rat, je pense, ce que tu dégages et puis il y a aussi le leadership. Ouais. Je pense que pour moi, le leadership peut s'exprimer de plein de manières différentes clairement moi je pense que ça ça en fait partie et et puis dans une équipe il faut toujours un peu de tout il faut de l'authenticité il faut de la timidité il faut de bas il faut être hyper expressif et ça veut pas forcément dire que les personnes les plus expressives bien sûr sont les plus comment dire ils vont l'idée en fait l'équipe avoir apporté elles vont guider l'équipe etc. C'est vraiment,

  • Speaker #1

    ouais moi je pense. C'est personnel. C'est personnel. Franchement, c'est pour ça que quand on parle de leadership, souvent, les gens pensent qu'il y a une fiche de poste de leadership. Non, non. Des fois, tu regardes une personne, voilà, elle est leader. C'est comme ça, en fait. Et il n'y a pas de fiche de poste. Et le leadership d'un tel n'est pas forcément mon leadership, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça, la particularité du leadership, en fait. C'est quelque chose qui s'exprime à travers toi, mais qui n'est pas maîtrisé. C'est quelque chose de nature. qui fait que, en fait... t'entraînes le groupe, tu tires le groupe vers le haut. Et ça je peux pas t'expliquer, il n'y a pas de fiche de poste tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as entraîné le groupe pendant des années. Tu as été capitaine, comment justement tu as vécu ce rôle-là, comment tu as réussi à embarquer ? Et qu'est-ce que ça a pu te procurer ? Comment tu as pu te développer dans ce rôle-là, avec les contraintes, les difficultés aussi, à ce moment-là, de l'équipe de France ?

  • Speaker #1

    J'étais une grande malade. Je me mettais une pression de malade parce que, pour moi, j'avais la responsabilité de la santé de ce groupe, tout simplement. Et moi, la pression, déjà, c'est la première pression que je me mettais. la santé comment je dois dire, morale déjà, d'avoir une bonne ambiance etc. Ça je me prenais cette responsabilité en tout cas, moi à titre personnel. La santé sportive, je me prenais cette responsabilité et c'était hyper important. Et bien sûr, il fallait que je sois encore plus irréprochable en fait.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup !

  • Speaker #1

    Ouais, bah ouais, c'est pour ça que je me suis dit que j'étais un peu une grande malade. En y reprenant, je me dis mais Syrah, t'es... Mais pour moi c'était hyper important parce que voilà, c'est... On m'avait confié le Capitana et j'avais cette responsabilité. Et il y a une chose que je me suis dit quand je l'ai eu le Capitana, je ne veux pas changer. Parce que souvent on dit, le Capitana doit faire ci, ça, ça, machin. J'en avais horreur de ça. Je ne veux pas changer. Je vais rester moi-même parce que si le coach m'a donné le Capitana, c'est pour moi, c'est pour ma personnalité. Je ne veux pas essayer de faire un truc à gauche, un truc à droite. Non, je reste moi-même. Et si ça convient, tant mieux. Si ça ne convient pas, je le rends avec plaisir. Par contre, c'était très important pour moi de ne pas changer ma façon d'être, etc. De rester vraiment comme je suis. Et parce que je pensais que si on m'a choisie, c'est vraiment pour moi ce que je pouvais dégager, en fait, sur l'instant T. Donc, c'était une très, très grosse responsabilité pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est fou quand on en parle, je me dis mais... Ça a dû être épuisant, en fait, mentalement. Honnêtement,

  • Speaker #1

    honnêtement, ouais. Honnêtement, c'est... Mais ça prend une énergie. C'est pas... Tu sais, quand je dis ça prend une énergie, c'est vraiment inconscient, sincèrement. C'est pas ça prend une énergie où tu fais 10 000 trucs. C'est pas ça, en fait. Ça prend une énergie parce que, encore une fois, comme je te dis, pour moi, j'étais intransigeante envers moi-même par rapport à ce que je voulais, en tout cas, où je voulais que l'équipe soit. et du coup forcément ça met une pression supplémentaire et forcément ça pompe de l'énergie mais au fur et à mesure des années c'est mieux tu vois ce que je veux dire c'est vraiment au fur et à mesure des années tu lâches un peu le...

  • Speaker #0

    et du coup le staff par rapport à ça est-ce que tu en as discuté ou tu t'es vraiment mis dans ton truc tu t'es dit J'ai ce rôle, j'arrive à faire ça, ça, ça, ça, ça.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Ouais, non, bah non. Je n'ai pas discuté avec le staff, tout. Après, tu vois, la chance que j'ai aussi, c'était que j'étais dans une équipe où tu avais quand même beaucoup de filles qui étaient responsables et qui essayaient d'alléger un peu le rôle de capitaine comme on pense que le capitaine doit tout faire. Tu vois ce que je veux dire ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc j'avais quand même... Franchement, la chance que j'ai eue, c'est d'avoir aussi un groupe de meufs qui était top, quoi. Donc ça aussi ça facilite le capitana. Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu dis que tu dois gérer tout le monde, l'écrivain, parce que bon, c'est une équipe de filles.

  • Speaker #1

    Non mais c'est une réalité, il y a des filles, il y a des machins,

  • Speaker #0

    c'est sûr. En fait, je veux dire, on est un groupe. À partir du moment où on est un groupe, il y a des états d'âme, il y a des manières de pensée différentes. Puis il y a forcément aussi à un moment donné, l'équipe de France, il y a tellement de compétition déjà en club, tellement de matchs plus l'équipe de France où il y a forcément aussi un peu de rivalité.

  • Speaker #1

    Il y a de la concurrence mais honnêtement moi je trouve que c'est super bien ce qu'on a réussi à instaurer en équipe de France. Mais oui il y a de la concurrence, c'est une réalité. Mais on a vraiment réussi à installer une certaine concurrence très saine. Où chacun avait son rôle. On sait que chacun a son rôle dans l'équipe. Tu vois, on est 16 à l'heure. en compétition mais on était souvent 17-18 et on arrivait justement embarqué tout le monde quoi tu vois ce que je veux dire et justement oui il ya de la il ya de la compétition mais Je te jure, ça se passait tellement de manière respectueuse et saine que pour moi c'est aussi un facteur de réussite, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok, ça c'est bien. Déjà, je trouve que ça fait... il y a moins... il y a moins les tracas.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand il se passe rien, entre guillemets, le groupe vit bien et puis ça se ressent aussi, enfin je pense que ça s'est ressenti sur les résultats de l'éducation. Bien sûr. Depuis en fait, ça fait des années et des années que... très bien, félicitations pour ça les filles. Mais oui je pense qu'il y a des petites choses comme ça qui font à un moment donné une petite différence sur une équipe, les performances et qui apporte aussi je pense... une bonne expérience en équipe de France. Bien sûr, il y a des jeunes qui arrivent, bien sûr, il y a des nouvelles qui arrivent, il y en a qui partent, etc. Et le fait qu'il y ait ce noyau stable et sain.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est clair, c'est clair. Et tu vois, moi, quand j'étais capitaine, ce qui était important, c'est que vraiment, à chaque fois qu'il y a une fille qui arrive en équipe de France, qu'elle se sente bien, qu'elle se sente comme si que ça faisait des années qu'elle était là, etc. Et ça, indépendamment de la concurrence, de toute façon, une place en équipe de France, tu l'as pas à vivre je veux dire c'est la vie nous aussi à un moment donné on est arrivé tu vois mais c'était important parce que j'étais convaincue que la clé ça fait pas tout mais une des clés de la réussite en tout cas quand tu veux aller chercher des bons résultats ça passe par là et autant les gars c'est différent autant les filles moi je suis convaincue que ça passe par là ça fait pas tout mais ça ça

  • Speaker #0

    y contribue quand même ok d'accord et du coup bien sûr un peu touchy. T'as connu des moments difficiles, une grosse blessure, moi je me rappelle. On a suivi, ça a été très médiatisé et je voulais savoir comment tu as vécu ces moments difficiles là, parce que je pense que tout athlète a quand même des moments difficiles, que ce soit blessure ou pas blessure, peu importe, mais on a forcément ce moment de creux. Comment ça s'est passé ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Très difficile. difficile parce que quand tu te blesses à 34 ans, ouais quand j'avais 34 ans et que tu es censé avoir les JO quatre mois après, je peux te dire que ça te met un coup. D'autant plus que l'équipe revient avec une médaille d'or donc ça te met un double coup pour être honnête tu vois. Moi comment je l'ai vécu, bien sûr que forcément j'étais effondrée mais je me suis relancée Merci. sur d'autres objectifs en fait tout simplement voilà moi mon objectif voilà c'était de chavez qui me restait quelques un ou deux ans à jouer et mon objectif a été de bien finir ma carrière tout simplement parce que personne ne finir sur une blessure tu vois ce que je veux dire donc c'est vraiment derrière ça que je me suis arc bouté et me dire ok sera si tu finis ta carrière à 37 38 ans au plus haut niveau ça c'est une belle fin c'est une belle réussite aussi tu vois et aussi Je voulais pas laisser cette blessure en fait effacer tout ce que j'avais fait auparavant tu vois et vraiment mon combat il a été là dedans et je suis vraiment contente parce que 6 mois après je rejouais j'étais sur terrain, je suis revenue au plus haut niveau etc tu vois c'est là que je me suis consolée mais j'ai encore la cicatrice et c'est un moment qui était très douloureux donc oui effectivement c'est pas facile mais on s'accroche à autre chose tu vois on essaye de... la douleur est toujours là mais on s'accroche à autre chose.

  • Speaker #0

    Non franchement, je peux comprendre. Après j'ai pas du tout la même carrière que toi, j'ai pas vécu les mêmes blessures que toi, mais je comprends l'aspect de... tu as un moment dur à qu'est ce qui peut aider sur un moment dur pour rebondir pour espérer exactement pour avoir un peu de récompenses sur quelque chose en fait c'est ça ça et la chance que j'avais aussi c'est que j'avais mes enfants donc tu as fait n'a pas le temps de les petits wayne et d'un wayne avait un an un peu plus d'un an tu vois donc en fait pas le temps de... tes enfants ils sont là et je crois qu'ils avaient peut-être 15 mois, 15 mois tu es là, tu es bébé, c'est ça donc tu t'occupes de tes gosses quoi tu vois ce que je veux dire et puis voilà et puis c'est vrai que quelque part ça te fait relativiser un peu mais c'est vrai que quand tu es sportif de haut niveau et que voilà les JO c'est la marche la plus haute quoi c'est la consécration puis on venait d'enchaîner c'était la suite logique en fait de toute l'histoire qu'on avait vécue avec l'équipe de France Tour. C'est comme ça. ça fait partie du jeu quelque part c'est comme ça,

  • Speaker #1

    c'est la vie, ça arrive mais en tout cas déjà c'est hyper important d'avoir réussi à rebondir à rester à autre chose même si ça a été dur, ça a pris du temps mais au final ta fin de carrière a été une réussite à Bucarest je crois que j'ai regardé le dernier match et et Ça s'est vu aussi sur tes derniers matchs, le plaisir et même le fait d'être en paix avec ce que tu as fait, avec les choix que tu as fait. Parce que souvent, on est remis en question sur nos choix, alors qu'il y a forcément des raisons.

  • Speaker #0

    derrière il y a voilà enfin il y a ta vie derrière il y a plein de critères qui rentrent en jeu exacte prendre cette décision que les gens ne comprennent pas toujours c'est ça et puis tu sais en fait ce que les gens ne comprennent pas c'est que ce qui est bon pour toi n'est pas forcément bon pour moi et vice versa franchement et c'est ça souvent l'erreur que les gens ils font c'est c'est ce qui est difficile c'est de trouver la chose qui te correspond. Et c'est pour ça que c'est important de se connaître. C'est important de travailler sur soi. Parce que c'est ça, en fait, la clé de la réussite. C'est pas d'essayer de faire comme un tel, un tel, un tel. C'est pas ça. Lui, chacun, sa propre réussite, c'est à son propre chemin. Et chaque chemin est unique, en fait. Et c'est hyper important. Je te jure, quand t'as compris ça, tu... tu voles.

  • Speaker #1

    Non, mais je suis d'accord. Pour ceux qui ont écouté les anciens épisodes, il y a un moment donné je parlais de que c'était une bénédiction, c'était une chance en fait d'être seule. Non mais oui ! Clairement, pour moi, c'est une chance d'être seule, d'être à un moment donné. On peut vivre des choses difficiles qui font qu'on se retrouve isolée, c'est pas évident. Mais justement, c'est tellement une chance pour comprendre qui on est, pour ressentir aussi les choses, parce que des fois, quand on est dans un groupe ou dans un contexte, on ne ressent pas les choses, on ne sait pas ce qu'on ressent parce qu'on fait un peu comme les autres.

  • Speaker #0

    c'est flou, tu suis un peu le move t'essayes de c'est de la bonne volonté aussi c'est de la bonne volonté mais c'est vrai que des fois se retrouver face à toi même avec le miroir là c'est pas mal aussi des fois ça peut faire mal mais c'est un mal pour un besoin très

  • Speaker #1

    clairement et puis après on fait des choix par rapport à sa vie parce qu'on a tous notre vie si on vient on partage des choses avec des équipes on me dit... au travail, etc. Mais quand on rentre chez soi, on est seul. Quand on dort, enfin bref. Voilà quoi. Donc c'est totalement... Je partage l'idée de se retrouver seule et de réfléchir et de se comprendre et de faire des choix pour soi parce que c'est primordial.

  • Speaker #0

    Et tu vois, moi, toute ma vie, quand j'ai pris des décisions, je les ai prises seule. Je peux demander l'avis de mes parents ou de mes soeurs ou de mon mari. Mais en fait, je les écoute, tu vois, mais je me laisse jamais influencer. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui est caractéristique à moi. Je prends mes décisions seule, mais vraiment seule. Et ça, je trouve que c'est hyper important parce que des fois, on peut se faire influencer par autour. Mais les gens, ils ne savent pas, toi, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dur, je trouve, parce que lui, au final, il te répond par rapport à lui, à son prix. à sa façon de voir les choses. C'est bien d'écouter. Tu peux écouter, etc. Des fois, ça te donne même d'autres idées, etc. Tu rebondis sur autre chose. Mais c'est vraiment important de prendre sa décision en fonction de toi. C'est hyper important, pour tout en plus.

  • Speaker #1

    Totalement d'accord. Et justement, pour en revenir un peu à cette période difficile, est-ce qu'à ce moment-là... T'as pensé à l'après carrière, c'est à dire ta reconversion. Ah oui,

  • Speaker #0

    j'étais en plein dedans parce que moi quand je me suis blessée je savais qu'il me restait... Je voulais jouer encore un an. Quand je me suis blessée je voulais jouer encore une année. C'est clair, finalement j'ai enchaîné sur deux ans mais j'avais bien sûr anticipé. Du coup je me suis blessée en 2000...

  • Speaker #1

    plus les juifs étaient en

  • Speaker #0

    2020 en 2021 je me suis en bas non 2020 en 2020 à abril 2020 je me suis blessé et en fait je m'étais inscrit au concours la de la licence d'agent ok ouais donc avant ça j'avais quand même commencé à préparer ma reconversion ma reconversion je pensais à ce que j'allais faire etc je m'étais inscrit dans un truc de management commerce etc j'ai fait ça Ça, ça ne m'a pas plu. J'ai abandonné. Donc, je cherchais à faire... Je cherchais ce que je voulais faire. Et en fait, un jour, il y a quelqu'un que je connais qui m'a proposé de travailler avec lui, en fait, en tant qu'agent. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas ? Tu sais, au début, c'était juste en mode, ouais, voilà, tu ramènes des joueuses, etc. Au début, je lui ai dit, ouais, pourquoi pas ? Il voulait que je m'occupe de la filière fille de son agence. et je suis pourquoi pas Et puis, quand je me suis renseignée sur le métier, en fait, je me suis rendue compte que tu avais besoin d'une licence, en fait. Et ça, je ne le savais pas. Et donc, c'est là que je me suis inscrite à la licence parce que je me suis dit, attends, je ne vais pas pouvoir partager le métier si je… Et en fait, du coup, finalement, je suis partie toute seule. Je dis à mon amie que finalement, je voulais partir toute seule parce que j'avais une idée bien en tête. Je voulais faire les choses à ma manière. J'avais une idée bien en tête de ce que je voulais mettre en place. Et c'est là que je suis partie à fond. Donc, je me suis inscrite, je me suis blessée. donc forcément je me suis mis à fond dedans il ya plus de temps voilà et il y avait deux enfants c'est ça et du coup j'ai passé la première partie donc au mois de je crois que c'était au mois d'octobre comme ça et la deuxième partie en 2022 du coup je suis plus au mois de mars contre comme ça et puis je les ai eus quoi tout simplement ok je les ai eus et c'était trop content payet ouais non j'étais contente parce que c'est pas facile je trouve de nous de se remettre la tête dans les bouquins contre sa fille longtemps que t'as pas été à l'école que et même tu sais quand tu es sportif talent après tu as l'impression que tu sais faire que ça quoi tu te demandes c'est mon avis enfin après c'est mon avis mais tu te demandes est ce que c'est un peu ce qui ressort et c'est aussi ce que les gens disent en fait tu as tellement été longtemps je rencontre ça fait deux ans Depuis l'âge de 19 ans, j'ai arrêté à 38 ans. Tu te rends compte ? Ça fait presque 20 ans que je ne fais que ça. Je vais à l'entraînement, match, entraînement, match. Je ne sais pas si... Et on me dit, Syrah, ça va s'arrêter, il va falloir que tu fasses autre chose. T'imagines la violence ? du truc. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Alors, ça va s'arrêter, ce que t'aimes, il faut faire autre chose. Moi, je trouve ça, honnêtement, respect aux sportifs de haut niveau qui changent de... Et je comprends pourquoi, des fois, il y a des transitions qui se passent pas très bien et qui sont très difficiles. Parce que je trouve que c'est difficile, quand même. Et tu vois, le fait d'avoir eu cet examen, je te jure, ça m'a redonné une certaine confiance en moi. Parce que je me dis, putain, ouais, je suis capable. Parce que, putain, cet examen, il est dur.

  • Speaker #1

    Et puis même le fait d'apprendre des choses qu'on ne connaît pas du tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le sport, on apprend constamment. Oui. C'est comme quand tu as un métier depuis 25 ans. Tu apprends, mais il y a déjà des fois, limite,

  • Speaker #0

    tu oublies. Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut que tu puisses réapprendre. Donc oui, là, le fait de... Tu apprends peut-être du par cœur, j'imagine, apprendre des notions.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'être agent, ça...

  • Speaker #0

    C'est du droit. Voilà. C'est quoi, c'est que du par cœur. Voilà, c'est ça. On ne va pas se... C'est que du par cœur, c'est du droit pur et simple. tu vois non mais d'avoir réussi l'exercice ça m'a vraiment procuré une certaine confiance fierté d'avoir réussi de le faire tu vois ce que je veux dire et ça j'étais ouais j'étais franchement j'étais super contente et du coup quand j'ai eu ben j'ai enchaîné tout de suite en fait j'ai enchaîné j'ai donc la dernière année de mon contrat mon dernier contrat j'ai ouvert mon agence et j'ai enchaîné en fait tu vois j'ai enchaîné donc voilà les choses se mettent en place petit à petit petit à petit parce que je suis pas encore là où j'aimerais être oui bien sûr parce que voilà ça prend du temps ça prend du temps mais je suis plutôt satisfaite pour voilà deux ans de 2,2 depuis que j'ai commencé quoi donc j'ai un félicitations de ce mercredi

  • Speaker #1

    si tu me dis qu'il y a du droit, moi personnellement j'ai pas du tout à l'école parce que j'ai fait du marketing, du commerce mais c'est vrai que le par coeur c'est pas fait pour tout le monde aussi C'est fait pour toi ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça, je ne me suis pas posé la question, mais je me suis fait accompagner pour m'aider à réviser, parce que franchement, c'était trop dur. J'ai vraiment processisé mes révisions, on m'a aidé, on m'a donné des techniques de mémorisation, de révision, etc. Et ça a bien réussi. D'ailleurs, je te remercie Samira. Merci beaucoup. C'est grâce à elle. Parce que franchement, sans elle, quand j'ai vu le truc, je me suis dit, je n'y arriverais jamais. Et au final, elle m'a dit, non, t'inquiète, Sarah, vas-y, tu vas avancer step by step. Et du coup, je faisais ce qu'elle me disait. Et ça a marché. Franchement, c'était génial. Franchement, j'étais trop contente.

  • Speaker #1

    Non, c'est cool. parce que j'ai l'impression là en discutant de ça qu'il y a aussi ton côté exigeant qui ressort, l'exigence que tu disais tout à l'heure, que tu n'as pas le droit à l'erreur, etc. Même si tu as douté à un moment donné, tu as quand même fait ce qu'il fallait faire.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, je dirais que c'est ma particularité. Déjà, je ne mets pas de plafond de verre. Ça, c'est la première chose. Je veux dire, en fait, quand j'ai un truc, j'y vais. Et mon mari me dit toujours, mais toi, tu fonces la tête la première. Quand j'ai... Un truc en ligne de mire, en fait, peu importe la difficulté, l'obstacle, etc. Je suis obligée d'essayer, tu vois. Et des fois, je ne me rends même pas compte, en fait. En fait, tu sais, le dicton, il ne savait pas que c'était impossible, du coup, il m'en fait. Et là, ça, ça me résume très, très bien. Ça me décrit très bien.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est un mindset, moi, personnellement, je le partage. Parce que tant que tu n'as pas échoué ou tant que tu n'as pas compris... où étaient vraiment les points difficiles et vraiment là où on te disait que ce n'était pas possible. Pourquoi ? Si tu n'expérimentes pas, tu ne peux pas savoir. Tu peux juste te faire une idée, te faire des films ou juste écouter les gens et du coup, limiter alors que tu es peut-être capable justement de surmonter ces épreuves-là, de faire la différence à ce moment-là, comme on peut faire la différence sur un terrain.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est exactement ça. Et moi, je ne vois pas en fait. Je ne vois pas en fait. Je fonce. Je fais. Après, on verra, tu vois.

  • Speaker #1

    On verra. Là, déjà, ça t'a amené à là.

  • Speaker #0

    Ouais. D'accord.

  • Speaker #1

    Je sais que tu n'es pas encore là où tu aimerais être. Mais en tout cas, je te souhaite d'être là où tu veux être. Dans le timing que tu auras décidé. Et que la vie aussi aura décidé. Ouais. Mais en tout cas, ouais, comme tu disais tout à l'heure, le choc de la reconversion. Ah. Est-ce que tu sais s'il y a des choses qui sont mises en place ? Est-ce que c'est mieux maintenant ? Est-ce qu'il y a certaines structures qui sont mieux sensibilisées sur ça ? Parce que nous, Handball, on a la JPH, l'association des joueurs. Et il y a plein de choses qui sont proposées au travers de la JPH. Et il y a forcément l'aspect reconversion. Est-ce que tu trouves que... ça évolue bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça évolue bien parce que c'est un sujet qui est quand même assez d'actualité et que ce soit les institutions, les joueurs commencent à prendre en tout cas en considération et avec beaucoup plus d'intérêt. En tout cas, je trouve que le monde du sport est beaucoup plus sensible à ça. Et ça, tu le vois par les différents dispositifs qui sont proposés. Proposés par l'État, proposés par les FED. et proposé aussi parfois par les clubs. Donc tu vois ça c'est... Donc tu vois qu'il y a quand même une certaine prise de conscience. Mais le truc c'est que c'est très complexe je trouve la reconversion du sportif. Parce que tu as plusieurs catégories de sportifs en fait. Et... Non mais c'est vrai. Et on peut pas... Et ils ne peuvent pas être traités de la même manière. Ils ne peuvent pas avoir accès aux mêmes choses pour réussir leur reconversion tu vois. Tu as les sportifs qui gagnent très bien leur vie, tu vois. et attends avant de dire ça je veux dire que déjà la reconversion c'est pas une question d'argent ou pas d'argent c'est pas une question que t'as gagné bien ta vie dans ton sport ou t'as pas gagné, c'est pas ça la reconversion c'est la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain et je peux te dire qu'il y a des gens qui gagnent très bien leur vie qui ont très bien gagné leur vie et qui la transition s'est très mal passée entre le terrain et la vie extérieure et ils sont pas bien en fait. Donc c'est pas une question d'argent. Une transition réussie, c'est quand tu arrêtes l'handball, t'es quelque chose dans lequel tu t'épaules de nuis. C'est tout en fait, c'est tout. Donc ça déjà, c'est pas une question de catégorie, d'argent ou pas d'argent. Ça c'est la première chose. Donc ça, ça englobe tout. Par contre, t'as plusieurs catégories de sportifs. T'as ceux qui ont gagné bien leur vie et qui ont été vraiment dans le sport de haut niveau intense, c'est-à-dire tous les jours entraînement. matchs, etc. Et du coup, eux, Souvent ils arrivent en fin de carrière et ils se disent qu'est ce que je vais faire ? Donc qu'est ce que tu leur proposes à eux ? Comment ils peuvent se préparer au mieux à la sortie ? Ça c'est la première chose. Tu as les sportifs qui ont passé des années en D1, moi je parle de handball, qui ont passé des années en D1 ou en D2 et qui ont un bon niveau, tu vois, et qui jouent quasiment 10 ans, 12 ans dans le championnat de France, dans la LFH, et qui arrêtent le handball. Qu'est ce qu'ils font ? parce qu'eux, ils n'ont pas accès à ce que ceux qui sont sur la liste de haut niveau ont accès. Que ce soit les aides financières, tous les supports qui peuvent être proposés. Il y a cette deuxième catégorie. Et la troisième catégorie, c'est les jeunes. Quand tu fais les centres de formation, ce n'est pas pour ça que tu vas être professionnel. Donc, il y a cela. Et souvent, quand tu es au centre de formation, tu as le rythme d'un joueur pro. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Voir même plus des fois parce que, par exemple, il y a des clubs où il y a deux matchs par semaine.

  • Speaker #0

    C'est ça. Exactement. Et du coup, en fait, c'est trois catégories différentes où tu ne peux pas proposer la même chose en termes de reconversion. La prise en considération de la conversion, elle ne peut pas être au même moment. La gestion n'est pas pareille. Tu vois ce que je veux dire ? C'est pour ça que c'est un sujet qui est vaste et qui... Franchement, on pourrait mettre plein de choses en place, tu vois. Mais on ne peut pas mettre une seule chose en place pour toutes les catégories. Tu vois ce que je veux dire ? C'est très complexe. En tout cas, c'est très complexe. Mais... Une chose qui est gratuite et qui peut être faite, c'est la sensibilisation, tout simplement. Parce qu'effectivement, quand tu es dans le sport, tu es un peu pris dans un tourbillon, dans ta routine du moment. Et tu vois, moi, ce n'est pas dérangeant que quelqu'un fasse du sport et qu'il ne fasse pas d'études. Honnêtement, moi, je trouve que ça, ce n'est pas dérangeant. Par contre, ce qui est dérangeant, c'est qu'on ne s'intéresse à rien d'autre. Et ça, c'est un problème. Tu vois ce que je veux dire ? On peut développer des passions, des centres d'intérêt sans forcément aller à l'école. Comment on est inondé d'infos ? Sur Youtube, tu peux avoir tout ce que tu veux. Et moi, je trouve qu'elle est là l'erreur de tous les sportifs de haut niveau. Il y en a qui le font, c'est pas tout le monde. Mais qui ne s'intéressent pas à autre chose à l'extérieur que leur sport. Parce que ça, ça coûte rien.

  • Speaker #1

    Ça coûte rien et c'est son plaisir.

  • Speaker #0

    personnelles on va exactement exactement C'est un kiff écouter de la musique aller marcher dehors des finis enfin ouais c'est important je pense toi et ça je pense que ça facilite la transition j'en suis convaincu bah c'est pour ça que j'ai créé ce podcast bah non mais c'est vrai regarde toi regarde on peut prendre l'exemple regarde t'as vu je trouve que c'est génial ce que tu fais regarde tu arrives à t'intéresser à autre chose, tu fais ton podcast et moi je suis convaincue que ça va contribuer à une belle sortie pour toi. Tu vois ce que je veux dire ? J'en suis sûre et certaine. Et c'est ça qui est important. Tu vois par exemple, Lucas Ballot, lui il a sa peinture. Tu vois c'est intéressant. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Non oui, je suis d'accord parce que, d'autant plus comme je disais sur d'autres épisodes auparavant, c'est qu'à un moment donné, même si on ne sait pas où ça va mener, c'est-à-dire qu'on fait quelque chose juste en se disant bon...

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est une amie. Et puis, tu sais quoi ? Ce que tu apprends, les connaissances que tu acquiers en faisant ça, je te jure, même si ce n'est pas le même domaine dans lequel tu vas travailler, je te jure que ça peut toujours te servir. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est hyper important. Tu pioches un peu dans tout. En fait, dans toute ton expérience, tu pioches dedans pour justement faire le truc final que tu vas faire. Et tu vois, c'est hyper important. Moi, par exemple, j'ai fait un BTS compta quand j'avais 20 ans. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Je voulais qu'on en parle. Je parlais tout à l'heure de l'école et que t'avais un truc et que t'as lâché. Je me suis dit, mais c'est de la compta. Après, du coup, t'es partie faire un peu de commerce et là, t'es venue. Du coup, on fait agent.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    ça peut se rejoindre peut-être.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dans la gestion de ma société, bien sûr que je me sers de la compta. Tu vois ce que je veux dire ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de tester. Ce n'est pas grave. Tu testes, tu fais. ça te plaît pas ou tu te projettes pas dans ça, tu abandonnes, tu recommences autre chose. Je te jure, c'est pas un problème en fait d'essayer. Et souvent les gens ils pensent que quand tu essaies quelque chose, quand tu fais quelque chose, putain faut que j'aille au bout du truc, faut que... Oh mais tu vois... Non c'est pas grave, allez ! Je suis là que tu trouves en fait ta direction quoi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Et puis pour moi c'est en testant que les choses se peaufinent en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Même par contre, enfin je prends toujours mon exemple.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, c'est... Mais c'est exactement... En fait, c'est en étant en mouvement que ça... Alors que la passivité, ça va t'amener nulle part. Nulle part.

  • Speaker #1

    De toute façon, déjà, en général, voilà. Mais d'autant plus quand... Ouais, ne pas s'intéresser, c'est aussi, je trouve, se fermer. Se fermer aux autres. Se fermer à son... potentiel et puis se fermer peut-être des opportunités qui à un moment donné auraient pu se passer etc et arriver à un moment donné on se dit ah j'aurais dû c'est vrai que je m'étais ah oui c'est vrai que j'avais testé ça tu vois c'est exactement ça et c'est un sentiment qui

  • Speaker #0

    est pas agréable ouais je comprends et puis c'est la rencontre d'autres personnes aussi parce que regarde franchement moi je trouve que nous les sportifs on est trop entre nous quoi quand tu regardes Non, franchement. Et en fait, ça tourne à d'autres personnes. Et ça aussi, c'est important, je trouve. Et ça aussi, ça facilite la transition entre le terrain et l'extérieur. Mais grave, tu ne débarques pas dans un monde.

  • Speaker #1

    Quoique des fois, ce n'est pas évident. Comme là, par exemple, je fais une alternance. Je parle très rarement de moi, etc. Les gens ne savent pas du tout que je fais du sport et que je m'entraîne tous les jours. ils me voient juste partir tous les jours pour eux c'est normal et quand je leur explique ils me disent mais attends quoi tu fais ça et après du coup on échange et c'est là qu'ils découvrent notre vie et moi là avec mon alternance je découvre la vie des gens c'est un truc guillemets c'est à dire tu rentres chez toi, t'as envie d'aller à la salle tu vas à la salle, t'as du temps le week-end tu peux aller pour le week-end avec des amis le fameux week-end ça existe Oui,

  • Speaker #0

    tu peux.

  • Speaker #1

    Tu peux profiter ! Et c'est vrai que des fois quand j'écoute des conversations, je suis en mode... C'est donc ça la vie des gens normaux. C'est bizarre de dire ça parce que j'ai 27 ans, je ne suis pas vieille, je ne suis pas trop jeune. Je suis totalement dans la vie dynamique. Et pourtant, il y a des choses sur lesquelles...

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas dire que c'est lunaire, mais je me dis que ça fonctionne. Et je trouve qu'une personne qui joue 20 ans, 15 ans et qui se retrouve à sortir du monde professionnel, je sais pas moi, à 35 etc, ça peut être violent.

  • Speaker #0

    Honnêtement, et tu vois c'est dommage parce que moi je trouve que c'est un sujet tabou, moi je suis convaincue. Tu interroges sur 1000 sportifs de haut niveau, tout sport confondu, que tu interroges chaque personne sur comment ils ont vécu. la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain, moi je suis convaincue que tu as 80% des personnes qui disent très mal. Et ça, quelle que soit la carrière que tu as eue. Et tu vois, et c'est dommage que forcément c'est tabou, les gens n'osent pas le dire, parce que tu sais, quand tu finis, tu dis « Ah, je vais pouvoir profiter de ma vie » . En fait, ce n'est pas une question de profiter de ta vie, c'est une question que tu passes d'un monde à l'autre. Et là, c'est dur, c'est dur. Tu passes quelque part d'un monde où tu es sous les projecteurs, à un monde où tu n'es plus sous les projecteurs. et quel que soit ton niveau. Parce que même un petit club où tu as joué, tu es quand même sous les projecteurs de ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    on te connaît.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Et ça, je suis désolée, tu peux m'expliquer ce que tu veux. C'est dur à vivre. Mais malheureusement, les gens, c'est tabou. Personne n'osera te le dire. Mais ça, il ne faut pas... J'en suis sûre. C'est vrai.

  • Speaker #1

    On verra. Mais en tout cas, je trouve que c'est un sujet... Moi, personnellement, ça me tient énormément à cœur. parce que c'est tellement primordial, même pour la survie, parce qu'on ne va pas se mentir, le sport féminin, on ne gagne pas des milliers d'essence. Et puis, il y a aussi des avantages d'être sportive. C'est-à-dire que des fois, tu peux avoir ton appartement, plein de choses qui sont prises en charge. Il y en a qui ne payent rien, par exemple.

  • Speaker #0

    et en fait du jour au lendemain on va pas se mentir faut payer mais c'est exact tu soulignes un sujet qui est hyper important mais c'est exactement ça et c'est pour ça que la transition elle est violente à plusieurs niveaux et moi j'aimerais bien qu'on en parle plus j'aimerais bien que les gens en parlent plus parce que c'est un réel sujet et c'est comme ça qu'on va réussir à trouver des solutions mettre des choses en place ou alerter tu vois ce que je veux dire après je comprends c'est dur Franchement, ce n'est pas facile. Mais pour moi, ce sont des sujets qui sont vraiment hyper intéressants et hyper importants pour sensibiliser tous les sportifs de haut niveau. Parce que quand tu es dedans, comme je disais encore, comme j'ai déjà dit, tu as la tête dans le guidon, tu ne te rends pas compte des choses.

  • Speaker #1

    Et puis, ça va vite.

  • Speaker #0

    Et ça va très vite.

  • Speaker #1

    Ça va très vite. Par exemple, tout à l'heure, on parlait de blessures.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver à un moment donné. Tu as prévu de jouer cinq ans. où tu es en début de carrière et là on t'annonce que tu ne peux plus continuer pour x ou y raison. Tu fais quoi ? C'est quoi le plan B ? C'est quoi le plan C ? Ou B qui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Mais je suis complètement d'accord avec toi. Donc moi, en tout cas, cette question de la reconversion, je n'ai pas trouvé encore la formule idéale, mais c'est quelque chose sur lequel je travaille pour mon agence. Ça, c'est une certitude. Parce qu'aujourd'hui... Moi, mon boulot, il ne s'arrête pas à te faire signer un contrat de ton contrat. Ma réussite, en tout cas, ma satisfaction, c'est quand tu vas finir ta carrière et que je sais que tu seras bien, que tu auras ton taf et que tu seras épanouie. Et là, peut-être que je pourrais dire que mon taf, il s'arrête. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est vraiment une vision globale à 360 degrés du sportif.

  • Speaker #1

    Je voulais en revenir, j'avais plusieurs questions par rapport à ça. déjà T'as des filles et des garçons, jeunes moins jeunes, des jeunes qui vont rentrer dans les centres de formation, qui quittent des centres de formation, qui font leur premier contrat pro, et puis des joueurs et joueuses... Je vais pas dire lambda, non, des joueurs et joueuses classiques, qui enchaînent des contrats pros.

  • Speaker #0

    Du tout niveau,

  • Speaker #1

    ouais. Ok, de la fin du Pôle Espoir jusqu'à la fin de carrière.

  • Speaker #0

    Je dirais... Alors ça encore, c'est un poème français, tu vois. Je dirais du... Alors... Pour les garçons, du centre de formation au contrat pro, parce que les garçons c'est un peu plus la course. Par contre, les filles, c'est à partir du premier contrat, voire plus tard. Parce que, encore une fois, là, la différence entre l'étranger et la France, elle est là. Les filles à l'étranger, à partir du moment où elles sont dans le processus de professionnalisation, elles sont professionnelles. Elles s'entourent directement d'agents. C'est-à-dire, à 19 ans, elles ont des agents. En France, c'est pas du tout ça. À 19 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. À 20 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. Allez, quand elles vont arriver à 23 ans, 22-23, où elles vont, après avoir signé leur premier contrat pro, c'est même pas leur premier, après avoir signé leur premier contrat pro, là, elles vont penser à l'agent. Déjà là, tu vois la grande différence, tu vois. Tu vois déjà la mentalité des joueuses, quoi.

  • Speaker #1

    Et de la prise en... parce que je suis dans la catégorie qui a pris un agent un peu plus tard. Mais c'est vrai que c'est dommage de le faire aussi tard, d'autant plus qu'un agent, pour moi, ça a un rôle de te soulager de tout l'aspect hors terrain.

  • Speaker #0

    Tu as tout résumé. Moi quand je contacte une jeune de 19 ans, 20 ans, parce que je sais qu'elle a un bon potentiel, tu vois, et qu'elle me dit qu'elle n'a pas besoin d'agent, je lui dis mais du coup quand tu vas aller signer ton... Déjà je lui demande est-ce que tes parents s'y connaissent en contrat ? Non, parce que tout le monde les parents ils sont là à côté. Quand tu vas aller signer ton premier contrat pro et que t'as pas ce que tu veux, tu vas tenir tête à ton président ou à ton directeur sportif ? Ça te procure pas un certain stress ? ton club ne t'a toujours pas contacté pour proposer un contrat, on est au mois de février, tu n'as toujours pas ton contrat sur la table, il est là mon rôle en fait. Voilà à quoi ça sert un agent. Donc quand on me dit qu'à 19 ans, 20 ans, alors que tu es sur le point de signer ton contrat pro, et qui plus est, tu es une joueuse assez prometteuse, là il y a un truc qui m'échappe en fait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais le métier d'agent a tellement mauvaise image, que forcément il y a de la méfiance. Je pense que les filles, elles ne sont pas forcément sensibilisées au rôle d'agent et qu'est-ce que ça peut leur apporter. Et voilà pourquoi on en est là, tout simplement. Et je trouve ça dommage parce que quand je récupère une fille qui vient me voir parce qu'elle a envie de partir de son club et qu'elle a signé un contrat de merde et qu'elle est dégoûtée, ou une fille qui vient me voir, « Ouais, Sierra, j'ai signé ça alors que je joue quasiment une heure tous les matchs. » Dans ma tête je me dis mais ma cocotte avec qui tu l'as signé ton contrat ? Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça aussi, tu vois. Et c'est trop dommage parce que, honnêtement, oui, t'as des agents, t'as des mauvais agents. Mais je te jure, t'as aussi des bons agents qui sont bienveillants et qui sont vraiment là pour t'aider. Et je trouve ça dommage de mettre tout le monde dans le même sac. Oui.

  • Speaker #1

    Et je trouve aussi que, un petit peu par expérience, les clubs n'aiment pas parler avec des agents.

  • Speaker #0

    Oui, ils n'aiment pas. Ils n'aiment pas parce que... Ils n'aiment pas parce que... Après, moi, c'est mon avis personnel. C'est facile d'avoir une emprise sur une jeune de 20 ans. Et c'est une réalité. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac, mais c'est une réalité. Donc ça c'est la première chose. La deuxième chose, ils n'aiment pas parce que, encore une fois, on est dans un système où c'est le club qui paye l'agent. Du coup, ils ne veulent pas sortir la thune. Ce que je peux aussi comprendre, parce qu'on est quand même dans une économie qui est assez tendue, mais en fait, l'agent fait partie de l'écosystème du sport de haut niveau. L'agent fait partie de l'écosystème du sport toujours. Donc en fait, on fait avec, tout simplement. T'as pas le choix.

  • Speaker #1

    Et du coup, les débuts en tant qu'agent, ça a été comment ? Est-ce que t'as recollé un peu les peaux cassées de certaines filles qui te contactaient ?

  • Speaker #0

    Bah c'est pas facile ! En fait, les débuts, déjà j'ai eu de la chance d'avoir été ancienne joueuse, donc ça a forcément facilité mes débuts, ça c'est une certitude. J'ai eu la chance d'avoir signé des grosses joueuses dès le début. Donc forcément, ça facilite la prise de contact et la crédibilité que je peux avoir auprès des autres clubs. Mais je pense que le gros défi pour moi, ça a été d'être crédible. Que les gens comprennent que je ne suis pas là, que ce n'est pas une lubie. Oui, c'est sérieux ce que je suis en train de faire. J'ai passé mon diplôme, j'en ai chié. J'ai des connaissances et c'est mon métier. Maintenant, du coup, de faire le switch entre la joueuse et l'agent. Ça, ça a été mon premier défi. Le deuxième défi, c'est plus, pas forcément au niveau féminin, mais surtout sur le niveau masculin, que les mecs me prennent au sérieux. Donc ça, c'est deux.

  • Speaker #1

    Les joueurs ou les deux ? Les deux. Les clubs et les joueurs.

  • Speaker #0

    Oui, les deux. Parce que c'est un monde masculin. Excuse-moi, ils aiment rester entre couilles. Mais excuse-moi, du terme. Pardon, mais... Et aussi parce que je pense que certains considèrent que je viens du féminin, donc je ne comprends rien en masculin. Et ça, j'ai pu le ressentir. Donc moi, c'est vraiment ça qui a été les défis du début. Mais je suis tellement carrée, rigoureuse dans mon travail qu'en fait, je pense que les choses se sont faites naturellement. Le fait que ça fait la deuxième année que j'enchaîne, je commence à à faire partie du paysage entre guillemets et voilà pas maintenant j'ai envie de encore plus me professionnaliser enfin en tout cas pas me professionnaliser mais me j'ai j'ai envie d'être encore plus carré plus référence exactement de vraiment de m'installer dans le paysage tu vois comme quelqu'un de plus que sérieux quoi tu vois donc après mais ça c'est le temps c'est avec le temps et puis aussi ça

  • Speaker #1

    ça rejoint aussi le sport de haut niveau c'est que quand t'arrives t'es pas pro bah tu dois tu dois prouver tu dois prouver que t'es capable de ci de ça exactement la confiance elle va s'installer et après tu vas devenir cadre et puis après bah c'est exactement ça tu auras le nom qui va ressortir juste la référence agent hop t'as déjà ton nom c'est exactement ça oui déjà ton nom certes mais mais malgré tout c'est dans un domaine c'est pas ça suffit pas hein ouais voilà

  • Speaker #0

    Je te promets, ça ne suffit pas. Oui, peut-être que c'était plus facile pour attirer certaines joueuses. Mais ça ne suffit pas. Aujourd'hui, si je veux me développer, je ne peux pas que compter sur mon nom. Mais sinon, la vision que j'ai de mon agence, elle est au-delà de signer des contrats et de trouver un club. C'est au-delà. Moi, je veux que le joueur soit pris en charge de A à Z, c'est-à-dire à 360 degrés. C'est ça ma vision. Donc petit à petit, je mets des choses en place. Ce n'est pas facile parce que ça demande quand même du monde. avec qui je dois travailler, mais comme je suis au début, je ne peux pas non plus prendre tout le monde comme ça. Mais petit à petit, j'espère vraiment que je vais réussir à faire ce que je veux parce que je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour les sportifs, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ça aussi, je trouve que c'est important que tu aies vécu toutes ces choses-là qui aujourd'hui te permettent d'avoir une vision de ce que tu veux et que tu penses être... important pour les joueurs et les joueuses. Ça apporte la crédibilité, mais aussi, en fait... Plein de gens peuvent se reconnaître, plein de jeux de jeu peuvent se reconnaître à travers toi. Parce que je trouve que des fois, c'est pas évident. En tout cas, moi, j'ai fait des recherches, etc. J'avais adhéré à la JPH quand j'étais en D1, etc. Pour savoir comment ça fonctionnait, parce que c'était aussi nouveau quand j'y étais. Ça venait de sortir, cette adhésion. Et je trouve que... Justement le fait de s'identifier à quelqu'un, on adhère mieux, on s'apprend mieux et puis on a aussi peut-être moins le... comment dire... pas la pression mais la honte de poser des questions, de se dire moi je suis dans ce cas,

  • Speaker #0

    tu penses que...

  • Speaker #1

    Tu vois et je pense que ça aussi ça peut apporter des erreurs, des joueurs et ça ne peut que être bénéfique et surtout tu peux...

  • Speaker #0

    peux appuyer aussi là où c'est simple je sais exactement ce que tu veux je sais exactement par quoi tu passes et ce de 19 ans à la fin de ta carrière je sais exactement ce que tu vas vers parce que j'ai tout vécu tout simplement et je pense que c'est ça ma plus grande force et aujourd'hui moi ce que je veux essayer d'apporter c'est d'apporter ce que je j'aurais aimé avoir quand j'avais votre âge tout simplement d'apporter ce que je pense a été bien pour moi mais aussi d'apporter ce que j'aurais aimé avoir tu vois et je pense elle est là ma force Et pour en revenir... aux jeunes filles qui ne veulent pas prendre d'agent, je ne sais plus ce que je voulais dire, ça m'a échappé. Ah oui, voilà. Moi, quand j'ai pris un agent, quand j'avais 27 ans, quand je voulais partir à l'étranger. Donc, c'était... Tu vois, à mon époque, il n'y avait pas... Mais ce que je veux dire, c'est que quand le club venait me voir pour me dire, je te propose ça, je disais oui. Je ne me posais même pas la question. Tu as tout compris. Et de toute façon, je n'aurais jamais osé dire non. Tout ça pour te dire. Et je suis convaincue qu'il y en a plein qui sont dans mon cas. Tu comprends ce que je veux dire ? Comme il y en a qui pensent qu'ils valent le temps alors que pas du tout. Tu comprends ce que je veux dire ? Elle est là, le rôle de l'agent. Moi, à partir du moment où j'ai pris un agent, je n'ai plus discuté avec mon club. Et ça, ça me choque. Aujourd'hui, je le vois toujours. Un joueur qui est un agent, qui discute avec son club des conditions contractuelles. Mais déjà, tu vois, c'est ça qui m'énerve. Les clubs, ils le savent très bien qu'ils n'ont pas à discuter.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils passent par le joueur.

  • Speaker #0

    Tu comprends ce que je veux dire ? Et c'est pour ça que je dis qu'on est loin encore de la professionnalisation, de cette... cette dalle de cette... Tu vois ce que je veux dire ? Comparer aux étrangers.

  • Speaker #1

    On est très très loin. Parce que, bah, moi, c'est clairement ce qui... En fait, en tant que joueur, tu sais pas où est la limite de... Tu discutes du sportif.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. C'est pour ça que je dis qu'ils sont malins, les dirigeants de club, tu vois. Parce qu'ils le savent très bien. Et c'est pour ça que moi, quand je signe avec une joueuse, je la briefe. Tu ne parles pas de conditions contractuelles, tu n'en parles pas. Si on commence à t'en parler, tu les rediriges vers moi. Et c'est important en fait parce que moi je veux que le club voie qu'on est dans de la professionnalisation. Et il comprendra que dans le futur... ce sera bénéfique pour lui aussi. Tu vois ? Et c'est hyper important. Et c'est pour ça que quand je vois des jeunes joueuses comme ça qui me disent « j'en ai pas besoin » , mais putain, ça me rend ouf, quoi. Parce que je me dis « mais mince, si tu savais ! » Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ouais, mais je suis convaincue que ça va changer. Je suis convaincue que les filles vont y être plus sensibles et que c'est dans leur intérêt. Et ça va changer. Je pense que les choses vont bouger.

  • Speaker #1

    J'espère Peut-être que d'ici là je vais arrêter Mais c'est vrai que moi j'ai Totalement espoir en ça Parce que je sais à quel point ça a été compliqué De discuter Avec certains dirigeants C'est stressant J'allais en France au temps mais je transpirais Je transpirais Et juste après tu dois t'entraîner Tu dois te former Alors qu'en fait mentalement Ça te bouffe, franchement, ça te prend de l'énergie, ou même des fois, il y a des moments, des entretiens, ça se passe pas très bien, et en fait, le reste de ta saison, bah t'es pas bien, tu te doutes de toi, alors que par exemple, tu performais de fou, mais juste parce qu'on t'a dit que, ah peut-être qu'on va aller chercher ailleurs, alors qu'en fait, c'est... C'est une parole comme ça parce que c'est aussi comment dire c'est de la négociation c'est du la manipulation.

  • Speaker #0

    Tu as tout compris il va falloir que tu me cadres ce moment là parce que c'est exactement ça et tu vois moi c'est ça qui m'énerve et ça ça me rend ouf ça me rend ouf tu as une joueuse elle a une valeur elle a des qualités ne parle pas chinois avec moi en fait c'est tout tu comprends ce que je veux dire et ça c'est hyper important et c'est normal que un moment donné toi tes joueuses t'es pas t'es pas T'es joueuse, ton rôle c'est de jouer. Basta, tu t'occupes et à côté t'as quelqu'un qui gère ce qui est à gérer derrière. Et c'est hyper important, je te jure. J'aimerais tellement que les gens le comprennent ça. Et ça, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Je te dis clairement, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Et c'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui, franchement, tes choix, vraiment, tes choix influent sur la direction que ta carrière va prendre. Et ça, ça en fait partie. Et c'est hyper important.

  • Speaker #1

    important en tout cas j'espère que tu ramèneras cette vision qui va plus ça va en torrent et oui la première année c'est comme toutes nouvelles idées et c'est des choses ça prend de l'énergie imaginez tu dois te battre tu dois toujours enfin pas toujours prouvé mais mais expliquer que ça se fait comme ça, c'est de cette manière, éduquer en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et ça peut prendre beaucoup d'énergie. Surtout que c'est dans les deux domaines. En plus, le travail avec les hommes c'est jamais évident, en tant que femme. Et surtout, quand on recadre les gens, que ce soit des hommes ou des femmes, quand on les recadre, ça fait jamais plaisir. Et du coup, c'est pas évident à gérer. Comment t'arrives à gérer ça justement au quotidien ?

  • Speaker #0

    J'ai appris à le faire parce que effectivement je t'avoue que moi j'avais une tendance à être trop... J'essaye de comprendre les gens, je suis plus qu'empathique, je suis trop empathique même je dirais. Mais moi à un moment donné dans... dans le cadre de mon métier, il a fallu que je me fasse violence et que je sorte de cette personnalité. Et effectivement, quand j'estime que les limites ont été dépassées, ou quand je vois que les limites vont être dépassées, là je recadre direct. Mais que ce soit les joueurs ou les clubs, je dis la vérité, je recadre direct. Et tout de suite, quand tu mets un cadre... et à l'islam en sa fille désolé mais mais si tu laisses une petite ouverture c'est fini et c'est hyper important et mettre un cadre c'est quelque part c'est c'est c'est un process de procès de la la professionnalisation ça démontre que tu es professionnel etc c'est voilà faut mettre un cadre en fait dès le début parce que parce que je sais que j'évolue dans un milieu où ces semi pro donc on pourra m'expliquer ce qu'on veut on est dans du semi pro dans l'an de bal faut arrêter de voilà deux de tergiverser pendant longtemps. Ça m'embête, franchement, ça m'embête, mais c'est une réalité. Donc non, moi j'agis comme une pro, même si j'évolue dans un milieu semi-pro, j'agis comme une pro. Parce que si tout le monde agissait de manière professionnelle, là, je peux te dire que ton sport, il va être professionnel. Tu vois ce que je veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Non, c'est... Enfin, je suis d'accord, c'est comme dans la vie en général.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si tu respectes les règles, si tout le monde respecte les règles, pas de problème. Parce qu'il faut justement éviter des problèmes. Donc, ouais, enfin, je...

  • Speaker #0

    comprends totalement et justement enfin j'ai vu dernièrement que tu t'es entouré de juristes dans ton agence etc c'est important ouais c'est un sur la étoffe aussi bien sûr ben c'est c'est il peut on sait des fois le chemin n'est pas toujours clean des fois tu peux avoir des soucis avec certains clubs etc et faut que je m'entoure d'avocats quoi j'ai des jets des jeux aux enfants et des choses à l'étranger à l'étranger des fois la loi n'est pas la même Donc il faut que je m'entoure d'avocats. Et aussi quand j'ai des doutes sur certaines mentions du contrat, je peux faire appel à eux. tout simplement et aussi c'est que les filles qui sont dans l'agence faut qu'elles sachent que si elles ont un problème avec le club et un avocat derrière tu vois ce que je veux dire elles ont à disposition un avocat et ça c'est hyper important donc et ça aussi ça contribue à la crédibilité de de l'agence et la force de l'agence c'est clair et

  • Speaker #1

    du coup là ton équipe elle est exclusivement française où il ya aussi des gens ouais par exemple des avocats de l'étranger

  • Speaker #0

    J'ai une française, une roumaine et un avocat de droit international du sport. J'essaie de me couvrir partout.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut être intransigeante. Il faut respecter toutes les lois, tous les petits textes qu'on n'aime pas lire, mais qui sont importants. Et justement, les athlètes que tu accompagnes, est-ce que tu trouves qu'ils ont conscience de la précarrière ?

  • Speaker #0

    Il y en a oui, il y en a un peu moins. Ça dépend, ça dépend vraiment. Les filles et les garçons pareil ? Ouais pareil, ça dépend vraiment. Tout le monde a plus ou moins une sensibilité. Vraiment c'est vraiment varié en fait, c'est très varié.

  • Speaker #1

    Parce que moi je pensais que justement l'actuel ou le sport en France, il y a des petits problèmes financiers. les jeunes pouvaient un peu switcher, mais je pense que tant qu'il n'y aura pas, comme on disait, de la sensibilisation à l'éducation, ça risque d'être compliqué de l'intégrer dans son prisme de pensée. Mais ok, de toute façon, en tant qu'agente, je vois de tout.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est clair on est tous différents ouais c'est clair c'est clair ok alors je sais pas tu as des projets en cours des idées bah moi mon mes projets en cours c'est vraiment de continuer à développer mon agence tu vois voilà exactement oui mais c'est aussi je verrai je vais créer en fait un genre de rise up academy en fait où là, ce sera ouvert à tout le monde, tous les sportifs, et c'est vraiment... un endroit où le sportif sera pris en charge à tous les niveaux. Tout ce qui concerne le style life du sportif, que ce soit la performance, la reconversion, la finance, etc. C'est vraiment mon projet que j'aimerais développer actuellement et toujours avancer sur mon agence et avoir plus de garçons. avoir plus de garçons parce que là j'ai quand même une grosse majorité de filles mais là j'aimerais développer en tout cas sur Rise Up le côté garçon ok d'accord en tout cas je te souhaite que tu se développes bien et de toute façon on est en contact je

  • Speaker #1

    soutiens aussi ce que tu fais donc ça c'est cool et puis j'espère surtout que tu auras un réel impact sur le mindset des sportifs mais aussi sur la vision de l'accompagnement ... des joueurs et joueuses sur du long terme. Parce que ce n'est pas que du court terme, mais la carrière, mais aussi tout ce qui englobe le parcours. C'est l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Le parcours, c'était ça. Mais tu vois, là aussi, où j'aimerais sensibiliser les sportifs, c'est leur responsabilité là-dedans aussi. Parce que oui, on est en attente qu'on nous propose des choses, qu'on nous mette des choses à disposition. Mais notre responsabilité aussi, c'est d'aller chercher certaines choses. et je me trouve parfois un peu passif et on se dédouane de cette responsabilité en disant ouais ils ont rien fait pour moi patati patata mais il n'y a pas que ça en fait aussi un tu peux te bouger non mais c'est vrai c'est vrai c'est vrai donc ça aussi je pense que c'est important

  • Speaker #1

    Ok. Un autre épisode de Comment ça touchait à sa fin. Et pour finir, j'avais juste une petite question à te poser par rapport à comment tu peux décrire ton athlète idéal à travers... des qualités, etc. Le mindset. Oui.

  • Speaker #0

    Après, moi, tu vois, je dis toujours que la force d'une personne, athlète ou pas athlète, c'est vraiment sa singularité. Et c'est ça, pour moi, l'athlète idéal, c'est vraiment la singularité dont tu fais preuve et qui te caractérise. C'est vraiment ça. Mais si je devais dire une caractéristique idéale, qui à mon sens est une qualité incroyable pour tous les sportifs, c'est la maîtrise de ses émotions. C'est le cerveau gauche ou droit ? Gauche, je crois.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça... ça c'est hyper puissant non c'est vrai parce qu'en plus on se retrouve dans des contextes de se métapiser mais ça fait toute la différence toute une carrière t'imagines à quoi t'es confrontée à nombre de trucs que t'es confrontée des fights avec quelqu'un quelqu'un qui te parle mal, un entraîneur qui te fait pas jouer un match perdu une contre-performance une bonne performance Merci. Si à un moment donné, tu n'arrives pas à maîtriser tes émotions, mais tu exploses en plein vol Ça, c'est vraiment le point commun que j'ai trouvé entre tous les grands joueurs. Tous les grands joueurs que j'ai croisés, je te jure, ils ont une maîtrise de leurs émotions qui est juste exceptionnelle.

  • Speaker #1

    Ok, c'était ça aussi qu'à un moment donné, j'ai raté la question, mais c'était pour toi, où se trouvait la différence entre les grands joueurs et des joueurs comme...

  • Speaker #0

    Moyens. Oui,

  • Speaker #1

    moyens, classiques, etc.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Et je te jure, je peux te donner plein d'exemples. et c'est pas... C'est incroyable. Moi, je te jure, j'ai croisé des gens, mais les mecs, ils ont une maîtrise. Mais c'est incroyable. Et j'étais assez admirative, quoi. Sincèrement, j'étais assez admirative. Parce que tu voyais que c'était vraiment leur moteur, quoi. C'est ça. Tu voyais qu'ils sont là, vraiment, parce que la meuf, là, elle flanche pas, quoi. Tu vois ce que je veux dire ? Elle reste droite, quoi. Tu vois, elle est... Et ça c'est incroyable, c'est hyper puissant.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui par exemple ?

  • Speaker #0

    Déjà moi je trouve une française qui a une maîtrise de ses émotions qui est juste exceptionnelle, c'est Amandine Lénaud.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Incroyable. Ah ouais, non mais je...

  • Speaker #1

    C'est vrai que nous, moi je la vois de l'extérieur, je la connais pas du tout. Enfin je sais qui c'est mais je la connais pas. Elle a l'air très calme.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais par contre, quand tu la vois sur le terrain, après ça c'est en général, on est différents sur le terrain généralement, elle peut exploser.

  • Speaker #0

    Elle peut te dégager de l'agressivité quand elle est dans les gaules, etc. Mais je peux te dire qu'elle a une maîtrise parfaite de ses émotions. Tu vois ce que je veux dire ? Qui d'autre ? Moi, il y a une joueuse avec qui j'ai joué, Christina Neagou.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire en plus. En fait, je la connais pas du tout non plus, mais c'est ce qu'elle...

  • Speaker #0

    Elle a une maîtrise incroyable. Quand t'es la Zidane de ton pays et que tu te fais critiquer H24, quand les gens critiquent ta manière d'être parce qu'elle est spéciale, tu vois. Mais quel respect, je te jure. Moi, j'y joue avec elle, je peux te dire que... Autant j'en ai entendu plein sur elle, mais je te jure, je la respecte encore plus parce que je comprends, en fait. Je comprends. Et elle a une maîtrise waouh. quand tu vois tout ce qu'elle a pris dans la gueule tu te dis mais putain c'est ouf je te jure c'est incroyable je te jure c'est incroyable pour moi c'est vraiment les joueuses avec qui j'ai joué qui sont juste exceptionnelles vraiment

  • Speaker #1

    exceptionnelles sincèrement je pense que derrière il y a aussi de l'accompagnement ou l'entourage bien sûr ouais de

  • Speaker #0

    En fait, ces deux filles, pour les avoir côtoyées, c'est une intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Sincèrement, c'est de l'intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Je ne sais pas si c'est travaillé ou pas, je n'ai pas la sensation, mais soit tu l'as, soit tu ne l'as pas. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, oui. Il y en a qui le travaillent, il y en a qui l'ont naturellement.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est ça ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    intelligence émotionnelle. Alors là, ça te fait exploser.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, merci, Syrahba, pour cette échange hyper enrichissante. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Très bien, c'était sympa. Ça va, c'était cool.

  • Speaker #1

    On a bien discuté. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vrai que... Putain, elle est venteuse. Ça a été dingue.

  • Speaker #1

    Oui, mais là,

  • Speaker #0

    j'ai pas pu lire. C'est passé.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, merci pour cet échange. Merci pour le moment partagé. J'espère que vous, ça vous a plu. Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode. Merci à toutes les personnes qui m'ont laissé des feedbacks, aux personnes qui ont écouté, et des personnes qui me soutiennent. Franchement, cœur sur vous. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bye Sous-titrage Société

Chapters

  • Chapitre 1

    46:04

Share

Embed

You may also like

Description

Elle a porté le maillot bleu plus de 280 sélections en équipe de France de handball féminin, elle a été capitaine de l’équipe de France et a joué dans les plus grands clubs européens. J'ai pu échanger avec Siraba DEMBÉLÉ sur ses nombreuses années en tant que joueuse de handball au plus haut niveau. Étant un grand nom du handball mondial, nous sommes revenues sur ces expériences à l'étranger, ses défis sur le terrain et dernièrement ses défis dans son rôle d'agent de joueurs et joueuses.

J'espère que cet épisode va vous plonger dans l'univers du sport de haut niveau et de l'entrepreneuriat et vous donner un coup de boost. J'ai pris beaucoup de plaisir à le préparer et à échanger avec celle qui est un agent également.

Je tenais à vous remercier pour votre soutien, vos retours bienveillants qui me poussent à devenir meilleure.

N'hésitez pas à partager autour de vous et à vous abonner au podcast et au compte Instagram: https://www.instagram.com/dessinemoiunsportif_pod/

Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode.

byyyye 💙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello ! J'espère que vous allez bien. On se retrouve aujourd'hui pour un épisode un petit peu spécial. Aujourd'hui, mon invité a porté le maillot des Bleus plus de 280 fois, il me semble. Peut-être que je me trompe, je ne sais pas, mais un bon nombre de fois. J'ai l'honneur d'accueillir aujourd'hui l'ex-capitaine de l'équipe de France aussi, mon agent, du coup. Et bienvenue du coup, Syrah Baden-Bélé. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation Estelle, ça va très bien, très bien, heureuse en tout cas d'être là et de partager ce moment avec toi. Ok,

  • Speaker #0

    bah en tout cas j'espère que tout va bien se passer, on va discuter, on va écrire sur différents sujets, et puis voilà, et on va commencer par savoir comment est-ce que t'as commencé le handball, tout ça, on verra sur le reste après, mais ça vient d'où.

  • Speaker #1

    Un pur hasard. C'est ce qui est incroyable, c'est que j'ai vraiment commencé le handball par hasard. Je ne connaissais pas du tout, je ne savais pas ce que c'était. J'accompagnais simplement ma grande sœur, justement qui allait s'inscrire dans un club, dans notre village en fait, le club du village. Là c'était à Saint-Lubin-des-Jean-de-Cheré.

  • Speaker #0

    Oula,

  • Speaker #1

    je ne m'y suis pas. C'est vrai que j'ai dit village. Et du coup, en fait, l'entraîneur, il m'a regardé, il m'a dit « Mais pourquoi toi, tu n'en fais pas ? » Je lui ai dit « Je ne sais pas, je viens d'accompagner ma soeur. » Et du coup, je me suis retrouvée à m'entraîner avec ma soeur. Je n'avais même pas les chaussures qu'il faut, j'avais des boots pour te dire. Et depuis, je n'ai plus jamais quitté mes chaussures. Pas les boots, du coup, j'ai changé les boots.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et avant ça, tu faisais déjà un autre sport ?

  • Speaker #1

    non pas du tout j'avais 11 ans franchement c'est flou mais je savais pas en fait qu'il y avait du sport je savais pas que ça existait je savais pas qu'on pouvait être professionnel c'était vraiment la découverte simplement et t'as

  • Speaker #0

    réussi à accrocher avec les filles parce que du coup ta soeur elle avait elle a deux ans de plus que moi ok d'accord c'est à peu près la même tranche d'âge et ça a été avec les filles ?

  • Speaker #1

    ouais nickel, franchement c'était trop bien l'aspect collectif d'aller avec les amis à l'entraînement je sais pas, ça a tout de suite matché j'ai tout de suite adoré ok,

  • Speaker #0

    c'est fou c'est fou parce que moi personnellement je suis pas arrivée comme ça dans le handball mais c'est vrai que généralement des fois on a peut-être un peu peur d'être avec des filles qu'on ne connait pas même si là, bien sûr, t'es accompagnée de ta soeur Mmh Mais justement, dans un nouveau cadre, on ne sait pas du tout comment ça se passe. C'est courageux, je trouve,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #0

    Oui, oui. OK. Je pense que l'intérêt a fait que maintenant, voilà.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Et est-ce qu'à ce moment-là, il y a eu un déclic ? Il y a eu un moment clé ou une personne qui t'a permis de commencer à penser au... niveau ou à voir un peu plus loin que juste le kiff avec sa soeur.

  • Speaker #1

    Déjà il y a une personne, c'était l'entraîneur du coup qui m'a engrainée à jouer. Déjà cette personne elle m'accompagnait sur tous les stages, les matchs etc. Donc cette personne elle m'a vraiment poussée tu vois dans le système de détection voilà. Mais encore une fois... À ce moment-là, moi, je n'avais pas conscience du professionnalisme, de ce que ça pouvait m'apporter, etc. Donc, je dirais sincèrement, jusqu'à signer mon premier contrat pro, je n'avais aucune conscience, en fait. Je n'avais pas d'objectif, en fait. Je n'avais pas de volonté particulière. Moi, ce que je voulais, c'était de jouer au handball. Mais je n'avais pas cette volonté d'être pro, etc. Je me suis vraiment laissée guider. par ce qui me tombait dessus, par les différentes challenges que j'avais en face de moi. Mais les choses, on va dire, se sont enchaînées naturellement. Et quand j'ai pris conscience du professionnalisme, en fait, c'est quand je suis arrivée en D1 à Mérignac, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, entre ces périodes-là, parce que tu dis que tu ne savais pas qu'il y avait ça, que ça existait, c'était à peu près à quelle période,

  • Speaker #1

    à quelle époque que tu as commencé ? J'ai commencé à l'âge de 11 ans. Ensuite j'ai fait les intercomités, les ligues, ensuite je suis parti au pôle espoir, donc les inter-pôles etc. Et puis à la sortie du pôle, j'ai signé mon premier contrat pro. Ok,

  • Speaker #0

    donc tu n'es pas passé par la case de centre de formation ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de centre de formation à l'époque. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc c'était soit pro, soit…

  • Speaker #1

    Soit dans les équipes de N2, N1, D2 quoi, voilà tout simplement. Et encore même à cette époque là, je te jure, j'avais pas conscience en fait. Je peux pas t'expliquer, c'est trop bizarre. Parce que même à ce moment là, quand c'était notre dernière année, moi j'étais dans mon club de N2, j'avais même pas là aussi de conscience qu'on pouvait aller en D1. Je te promets, c'est trop bizarre. Même moi en l'utilisant là, c'est...

  • Speaker #0

    C'est bien parce qu'il y a moins peut-être la pression aussi de se dire il faut que je performe pour... qu'on me voit, pour qu'après il y ait ça, ce qu'il y a maintenant actuellement.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est top, c'est fou. Donc du coup tu es passée de la N2 à la D1 directement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok et du coup tu as fait la N2 à Dreux. Dreux-Mérignac.

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ok et ça a été le changement du coup de D1 à

  • Speaker #1

    D3 déjà ? Non mais ça faisait longtemps que ma soeur l'avait arrêtée depuis un moment mais en fait déjà quand je suis parti en d1 j'étais avec des filles de mon âge donc des filles avec qui j'étais en sport et tu donc je pense que ça aide mais c'est vrai que tu es un peu balancé dans mon pro quoi avec des adultes quoi simplement avec des adultes un fonctionnement pro et même si effectivement ou en sport et tu on nous apprend on nous prête on nous entraîne à être des pros tu vois je sais quand même c'est quand même voilà c'est quand même un grand grand Pas, tu vois, c'est vraiment un big step quoi. Donc, mais encore une fois, moi j'étais vraiment dans une optique où j'étais là, je faisais abstraction de mon âge, je faisais partie d'une équipe et il fallait que je performe. Les premières années et demie, j'ai pas joué hein, donc j'ai pas joué, ce qui est logique. C'est un peu normal, c'est un peu normal, mais c'est vrai que moi je ne l'acceptais pas. Même si je savais que c'était normal, mais je ne l'acceptais pas. Donc je m'entraînais, je me battais pour avoir mon temps de jeu, etc. Mais c'est vrai que c'est un grand changement parce qu'au final, tu vas dans un monde d'adultes tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Ça peut, on ne va pas parler de traumatisme, mais ça peut franchement apporter des gens qui lâchent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mentalement c'est dur, des fois on peut être loin de sa famille aussi. Du coup c'était aussi ton place.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Mérignac, est-ce que tu connaissais ?

  • Speaker #1

    Personne, je débarque à Bordeaux, je me rappelle mon père qui m'accompagne à Le Pont. Tu sais quand tu arrives à Bordeaux, le pont ? Oui, le grand. Mon père qui arrive avec sa petite Mercedes, enfin sa longue Mercedes, on arrive et tout, qui me dépose là-bas. C'était la première fois qu'on partait aussi loin, c'était un truc de dingue quoi. Sincèrement c'était un truc... Mais j'ai pas mal vécu la distance moi avec ma famille, etc. Ça je l'ai pas mal vécu. C'est juste la transition entre le sport et le monde adulte. Effectivement, il peut être violent. Il peut être violent,

  • Speaker #0

    ouais. Et tu penses que... Est-ce que maintenant, il y a des choses qui sont mises en place pour essayer d'être...

  • Speaker #1

    atténue ce changement là ou en soit c'est un peu le même fonctionnement est ce qu'il y a un meilleur accompagnement une protection clairement oui parce que nous on n'a pas le centre de formation et je pense que le centre de formation c'est le bon intermédiaire en fait parce que clairement le centre de formation c'est la transition justement du sport études vers le monde pro et tu as un pied dedans un pied tu vois tu en fasses d'apprentissage en fait Donc oui, je pense qu'il y a de l'amélioration et il y a vraiment quelque chose qui est mis en place pour faciliter la transition.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et après Mérignac ?

  • Speaker #1

    Tous les clubs que j'ai faits. J'ai fait plein de clubs.

  • Speaker #0

    En plein de pays différents.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais tu vois, c'est marrant parce que c'est vrai que les gens, quand ils regardent mon palmarès, ils sont assez surpris. « Putain, t'as fait énormément de clubs ! » Merci. Et c'est vrai que ça peut parfois peut-être être interprété comme quelqu'un qui change beaucoup, quelqu'un qui est un peu... missionnaire ou des trucs comme ça mais je vous promets que à chaque fois que j'ai changé de club c'était pour une raison bien précise ça m'a apporté quelque chose de bien précis et et c'est pas pour ça que mon investissement est en tout cas ce que le ce que j'y mettais en fait au niveau coeur c'était différent je vous c'est c'est peut-être étonnant ce que je dis là mais c'était mais à Et à chaque fois, j'étais aussi impliquée. investi quel que soit le club où j'étais. Et il y avait une expérience particulière à chaque fois qui m'apportait, qui me faisait grandir. Et ça, je suis sûre, je ne le regretterai jamais parce que j'ai, pour moi, justement, ces différents changements, mais ça m'a apporté quelque chose d'unique.

  • Speaker #0

    En soi je trouve que ok ça peut être étonnant de changer, on se demande si c'est une bonne personne, parce que des fois dans un groupe en fait le fait qu'il y ait une personne qui arrive et qui change le groupe négativement fait que cette personne là elle va changer plusieurs fois d'équipe etc. Mais comme tu le soulignes bien, toi tu as pu t'en servir pour... T'enrichir en fait personnellement d'expérience, d'apprentissage, etc. Et c'est probablement la meilleure chose à faire parce que je pense qu'on a toujours... On apprend toujours en fait de son environnement, des pertes de rencontres et en plus ça a été des contextes différents. Exactement. T'as joué en Russie, t'as joué en Roumanie, ça n'a rien à voir avec la France. Voilà quoi la mentalité, peut-être même le mindset sur le terrain, cette envie vraiment de tout. Cette rage un peu de gagner, elle est peut-être différente en France. C'est ça. Même si, bien sûr, on a envie de gagner, enfin voilà, on joue pour ça, mais peut-être qu'en France, en tout cas c'est mon ressenti, parce que j'ai jamais joué à l'étranger, mais j'ai l'impression qu'en France, on est un peu timide quand...

  • Speaker #1

    pourrait à non mais c'est honnêtement c'est clair c'est le jour et la nuit je le dis la vérité en termes de mindset des sportifs à l'étranger et ceux des français Mais ça n'a rien à voir. Tu vois, je trouve qu'à l'étranger, ils ont moins de moyens, moins de structures, qui fait qu'on a un vrai suivi de développement du joueur. Et pourtant, ils ont la dalle. Et en France, moi, je trouve qu'on est hyper privilégiés. On a plus de structures, un meilleur suivi de formation, d'évolution. Et je trouve qu'on n'a pas assez la dalle. Moins, en tout cas.

  • Speaker #0

    quoi après je pense que c'est typiquement français en fait on va pas se mentir c'est moi du coup il n'y a pas longtemps j'ai travaillé sur la coupe du monde de handball donc je vous j'ai travaillé en croatie et un match où c'était fou c'était à

  • Speaker #1

    ronger contre macédoine du nord à bala dessus ah bah oui ah bah oui d'abord clairement là oui et tu vois dans ces pays vraie reconnaissance du sportif. Mais vraiment. Mais quand je te dis mais c'est incroyable. Voilà, t'es sportif, quel que soit le sport que tu fais, si tu performes, t'as une reconnaissance qui est juste incroyable.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas ça.

  • Speaker #0

    Parce que même la Croatie aussi jouait contre la France. Ouais. En fait, ça donnait la chair de poule. Parce que vraiment, les plans sont un peu fous.

  • Speaker #1

    C'est des fanatiques.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. et d'un côté en tant que

  • Speaker #1

    joueur quand tu es sur le terrain c'est incroyable tous de ça c'est ce qu'on recherche en fait dans le sport de haut niveau dans les grandes compétitions mais d'un autre côté on se dit mais waouh c'est plus qu'un match pour eux en fait c'est plus qu'un match parce que c'est l'amour du maillot c'est l'amour du pays et on représente on appartient à quelque chose et c'est ça qui transpire en fait au delà du match tu vois et c'est pour ça qu'il ya cet engouement et à tout un pays par exemple la croatie quand ils ont joué à la demi finale la contre la france c'est tout un en fait était derrière son équipe tu vois et quand tu es joueur et que quelque part ça procure une certaine responsabilité et ça ça te transcende tu vois et juste exceptionnel au delà de la passion et ça c'est c'est une sensation qui est juste incroyable parce que tu vois moi ça je les ressentis quand j'étais en macédoine tu vois quand je joue à ce copier c'est pareil c'est des fanatiques mais quand je te dis que c'était mais quand on jouait des matches c'était mais C'était ouf ! C'était trop bien ! incroyable, je te jure. Et indépendamment du match, je te jure, il y a quelque chose en toi qui fait que tu te transcendes. Et c'est pour ça quand on dit que les fans, c'est le huitième joueur, etc. Franchement, dans certains pays, c'est une réalité. Non, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je trouve ça fou. Après, est-ce que c'est quelque chose que tu as pu ressentir en France avec l'équipe de France, etc. à un moment donné ?

  • Speaker #1

    Franchement, je l'ai ressenti quand j'étais à Toulon. quand j'étais à toulon et qu'il y avait les belles années de toulon où là il y avait on avait réussi à créer vraiment un certain engouement sur sur une saison où on faisait une saison exceptionnelle sa première fois pour le club et les le palais il était rempli quoi ce qui était fou en plus il est grand le palais voilà tout ça fait de la salle vraiment ça est vraiment ça tu ressens quelque chose c'est juste fou quoi tu vois en équipe de france forcément quand on a joué l'euro oui en france en france

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    à la Corée Arénale. Là je peux te dire que c'était juste énorme et à se copier quoi, franchement, et à se copier, je veux dire à se copier c'était, moi se copier c'était ouf quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'a marqué.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça m'a marqué ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas c'est beau, c'est le genre de choses que le sport amène en fait et comme je te disais on vibre un peu pour ça et c'est incroyable. J'espère qu'il y a des clubs en France et même... d'autres sports qui vont réussir à ramener ça. Par exemple, même les Jeux olympiques, c'était incroyable. Enfin, on travaillait toutes les deux aux Jeux. La finale, c'était fou. Et franchement, en tant que joueur, je pense qu'il y a la pression. Parce que le contexte, etc. Mais je pense qu'il y a un moment donné où justement la pression, elle switch en adrénaline.

  • Speaker #1

    Mais en fait, on a besoin de cette pression quand tu joues dans ce genre de contexte. Même, tu me dis que tu n'es pas stressée. Là, je trouve ça bizarre. C'est un peu bizarre. Par contre, tu vois, effectivement, les grands, ils arrivent à rebondir sur cette pression et la transformer comme tu veux. l'a dit, on a une énergie mais incroyable pour aller justement se surpasser.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, pendant ta carrière, tu étais... Quel type d'athlète ? Quel type de chose ? Pression, pas pression ? Des fois pression, des fois pas pression, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais toujours stressée. Je me mettais toujours la... Ce n'est pas que je me mettais la pression, c'est que j'avais la pression. de toujours être au top niveau ça c'était voilà la pression d'être irréprochable parce que tu te la mettais ou ? c'était moi ouais c'était moi je me la mettais et j'étais souvent stressée pendant les matchs, mais quels que soient les matchs, que ce soit les matchs à enjeu, pas en jeu, toujours j'avais ce stress là, et même jusqu'à mon dernier match, j'étais stressée. Les gens peut-être ils vont dire non mais ça va, après 15 années tu es toujours stressée, oui bah oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est comme ça, ça fait partie de toi.

  • Speaker #1

    Mais ça ne m'empêchait pas de jouer en fait, au contraire, je sais pas comment mais j'arrivais à aller passer au dessus de ce stress en fait ça fait tellement longtemps que je joue après les choses elles deviennent automatiques en fait, t'as plus besoin de penser à quoi, tu paniques pas quand t'es stressé etc, non t'as tellement l'habitude que tu fais tes routines classiques etc et voilà t'arrives à passer dessus en fait mais quel genre de joueuse j'étais c'est que je parle pas beaucoup je suis pas quelqu'un qui parle beaucoup j'aime bien rester un peu dans la bulle si quelqu'un si tu rencontres quelqu'un si tu croises quelqu'un qui me connaît ils vont c'est la première chose qu'ils vont te dire par contre j'étais j'étais très exigeante tu vois j'ai voilà je laisse pas passer grand chose je j'ai ouais je pouvais je peux être dur parfois même je peux être même parfois un peu dur donc c'est vraiment le type peu de joueuse que j'étais mais par contre j'avais je sais pas comment te dire ça mais je je pense après c'est ce que je pense je transpirais c'est que j'arrivais quand même de par mon énergie même si je parlais pas embarqué les autres avec moi je ne sais pas comment mais tu sais, voilà, quand j'avais une chose que je vois, je sens qu'elle n'est pas bien et tout, qu'elle a un peu besoin de... Voilà, un mot qui va la remotiver, un regard qui va la remotiver, tu vois. Ça, c'est... Je pense que c'est ça... C'est... En tout cas... tout ça ça me décrit quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais après c'est peut-être un esprit, bah déjà il y a le rat, je pense, ce que tu dégages et puis il y a aussi le leadership. Ouais. Je pense que pour moi, le leadership peut s'exprimer de plein de manières différentes clairement moi je pense que ça ça en fait partie et et puis dans une équipe il faut toujours un peu de tout il faut de l'authenticité il faut de la timidité il faut de bas il faut être hyper expressif et ça veut pas forcément dire que les personnes les plus expressives bien sûr sont les plus comment dire ils vont l'idée en fait l'équipe avoir apporté elles vont guider l'équipe etc. C'est vraiment,

  • Speaker #1

    ouais moi je pense. C'est personnel. C'est personnel. Franchement, c'est pour ça que quand on parle de leadership, souvent, les gens pensent qu'il y a une fiche de poste de leadership. Non, non. Des fois, tu regardes une personne, voilà, elle est leader. C'est comme ça, en fait. Et il n'y a pas de fiche de poste. Et le leadership d'un tel n'est pas forcément mon leadership, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça, la particularité du leadership, en fait. C'est quelque chose qui s'exprime à travers toi, mais qui n'est pas maîtrisé. C'est quelque chose de nature. qui fait que, en fait... t'entraînes le groupe, tu tires le groupe vers le haut. Et ça je peux pas t'expliquer, il n'y a pas de fiche de poste tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as entraîné le groupe pendant des années. Tu as été capitaine, comment justement tu as vécu ce rôle-là, comment tu as réussi à embarquer ? Et qu'est-ce que ça a pu te procurer ? Comment tu as pu te développer dans ce rôle-là, avec les contraintes, les difficultés aussi, à ce moment-là, de l'équipe de France ?

  • Speaker #1

    J'étais une grande malade. Je me mettais une pression de malade parce que, pour moi, j'avais la responsabilité de la santé de ce groupe, tout simplement. Et moi, la pression, déjà, c'est la première pression que je me mettais. la santé comment je dois dire, morale déjà, d'avoir une bonne ambiance etc. Ça je me prenais cette responsabilité en tout cas, moi à titre personnel. La santé sportive, je me prenais cette responsabilité et c'était hyper important. Et bien sûr, il fallait que je sois encore plus irréprochable en fait.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup !

  • Speaker #1

    Ouais, bah ouais, c'est pour ça que je me suis dit que j'étais un peu une grande malade. En y reprenant, je me dis mais Syrah, t'es... Mais pour moi c'était hyper important parce que voilà, c'est... On m'avait confié le Capitana et j'avais cette responsabilité. Et il y a une chose que je me suis dit quand je l'ai eu le Capitana, je ne veux pas changer. Parce que souvent on dit, le Capitana doit faire ci, ça, ça, machin. J'en avais horreur de ça. Je ne veux pas changer. Je vais rester moi-même parce que si le coach m'a donné le Capitana, c'est pour moi, c'est pour ma personnalité. Je ne veux pas essayer de faire un truc à gauche, un truc à droite. Non, je reste moi-même. Et si ça convient, tant mieux. Si ça ne convient pas, je le rends avec plaisir. Par contre, c'était très important pour moi de ne pas changer ma façon d'être, etc. De rester vraiment comme je suis. Et parce que je pensais que si on m'a choisie, c'est vraiment pour moi ce que je pouvais dégager, en fait, sur l'instant T. Donc, c'était une très, très grosse responsabilité pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est fou quand on en parle, je me dis mais... Ça a dû être épuisant, en fait, mentalement. Honnêtement,

  • Speaker #1

    honnêtement, ouais. Honnêtement, c'est... Mais ça prend une énergie. C'est pas... Tu sais, quand je dis ça prend une énergie, c'est vraiment inconscient, sincèrement. C'est pas ça prend une énergie où tu fais 10 000 trucs. C'est pas ça, en fait. Ça prend une énergie parce que, encore une fois, comme je te dis, pour moi, j'étais intransigeante envers moi-même par rapport à ce que je voulais, en tout cas, où je voulais que l'équipe soit. et du coup forcément ça met une pression supplémentaire et forcément ça pompe de l'énergie mais au fur et à mesure des années c'est mieux tu vois ce que je veux dire c'est vraiment au fur et à mesure des années tu lâches un peu le...

  • Speaker #0

    et du coup le staff par rapport à ça est-ce que tu en as discuté ou tu t'es vraiment mis dans ton truc tu t'es dit J'ai ce rôle, j'arrive à faire ça, ça, ça, ça, ça.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Ouais, non, bah non. Je n'ai pas discuté avec le staff, tout. Après, tu vois, la chance que j'ai aussi, c'était que j'étais dans une équipe où tu avais quand même beaucoup de filles qui étaient responsables et qui essayaient d'alléger un peu le rôle de capitaine comme on pense que le capitaine doit tout faire. Tu vois ce que je veux dire ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc j'avais quand même... Franchement, la chance que j'ai eue, c'est d'avoir aussi un groupe de meufs qui était top, quoi. Donc ça aussi ça facilite le capitana. Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu dis que tu dois gérer tout le monde, l'écrivain, parce que bon, c'est une équipe de filles.

  • Speaker #1

    Non mais c'est une réalité, il y a des filles, il y a des machins,

  • Speaker #0

    c'est sûr. En fait, je veux dire, on est un groupe. À partir du moment où on est un groupe, il y a des états d'âme, il y a des manières de pensée différentes. Puis il y a forcément aussi à un moment donné, l'équipe de France, il y a tellement de compétition déjà en club, tellement de matchs plus l'équipe de France où il y a forcément aussi un peu de rivalité.

  • Speaker #1

    Il y a de la concurrence mais honnêtement moi je trouve que c'est super bien ce qu'on a réussi à instaurer en équipe de France. Mais oui il y a de la concurrence, c'est une réalité. Mais on a vraiment réussi à installer une certaine concurrence très saine. Où chacun avait son rôle. On sait que chacun a son rôle dans l'équipe. Tu vois, on est 16 à l'heure. en compétition mais on était souvent 17-18 et on arrivait justement embarqué tout le monde quoi tu vois ce que je veux dire et justement oui il ya de la il ya de la compétition mais Je te jure, ça se passait tellement de manière respectueuse et saine que pour moi c'est aussi un facteur de réussite, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok, ça c'est bien. Déjà, je trouve que ça fait... il y a moins... il y a moins les tracas.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand il se passe rien, entre guillemets, le groupe vit bien et puis ça se ressent aussi, enfin je pense que ça s'est ressenti sur les résultats de l'éducation. Bien sûr. Depuis en fait, ça fait des années et des années que... très bien, félicitations pour ça les filles. Mais oui je pense qu'il y a des petites choses comme ça qui font à un moment donné une petite différence sur une équipe, les performances et qui apporte aussi je pense... une bonne expérience en équipe de France. Bien sûr, il y a des jeunes qui arrivent, bien sûr, il y a des nouvelles qui arrivent, il y en a qui partent, etc. Et le fait qu'il y ait ce noyau stable et sain.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est clair, c'est clair. Et tu vois, moi, quand j'étais capitaine, ce qui était important, c'est que vraiment, à chaque fois qu'il y a une fille qui arrive en équipe de France, qu'elle se sente bien, qu'elle se sente comme si que ça faisait des années qu'elle était là, etc. Et ça, indépendamment de la concurrence, de toute façon, une place en équipe de France, tu l'as pas à vivre je veux dire c'est la vie nous aussi à un moment donné on est arrivé tu vois mais c'était important parce que j'étais convaincue que la clé ça fait pas tout mais une des clés de la réussite en tout cas quand tu veux aller chercher des bons résultats ça passe par là et autant les gars c'est différent autant les filles moi je suis convaincue que ça passe par là ça fait pas tout mais ça ça

  • Speaker #0

    y contribue quand même ok d'accord et du coup bien sûr un peu touchy. T'as connu des moments difficiles, une grosse blessure, moi je me rappelle. On a suivi, ça a été très médiatisé et je voulais savoir comment tu as vécu ces moments difficiles là, parce que je pense que tout athlète a quand même des moments difficiles, que ce soit blessure ou pas blessure, peu importe, mais on a forcément ce moment de creux. Comment ça s'est passé ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Très difficile. difficile parce que quand tu te blesses à 34 ans, ouais quand j'avais 34 ans et que tu es censé avoir les JO quatre mois après, je peux te dire que ça te met un coup. D'autant plus que l'équipe revient avec une médaille d'or donc ça te met un double coup pour être honnête tu vois. Moi comment je l'ai vécu, bien sûr que forcément j'étais effondrée mais je me suis relancée Merci. sur d'autres objectifs en fait tout simplement voilà moi mon objectif voilà c'était de chavez qui me restait quelques un ou deux ans à jouer et mon objectif a été de bien finir ma carrière tout simplement parce que personne ne finir sur une blessure tu vois ce que je veux dire donc c'est vraiment derrière ça que je me suis arc bouté et me dire ok sera si tu finis ta carrière à 37 38 ans au plus haut niveau ça c'est une belle fin c'est une belle réussite aussi tu vois et aussi Je voulais pas laisser cette blessure en fait effacer tout ce que j'avais fait auparavant tu vois et vraiment mon combat il a été là dedans et je suis vraiment contente parce que 6 mois après je rejouais j'étais sur terrain, je suis revenue au plus haut niveau etc tu vois c'est là que je me suis consolée mais j'ai encore la cicatrice et c'est un moment qui était très douloureux donc oui effectivement c'est pas facile mais on s'accroche à autre chose tu vois on essaye de... la douleur est toujours là mais on s'accroche à autre chose.

  • Speaker #0

    Non franchement, je peux comprendre. Après j'ai pas du tout la même carrière que toi, j'ai pas vécu les mêmes blessures que toi, mais je comprends l'aspect de... tu as un moment dur à qu'est ce qui peut aider sur un moment dur pour rebondir pour espérer exactement pour avoir un peu de récompenses sur quelque chose en fait c'est ça ça et la chance que j'avais aussi c'est que j'avais mes enfants donc tu as fait n'a pas le temps de les petits wayne et d'un wayne avait un an un peu plus d'un an tu vois donc en fait pas le temps de... tes enfants ils sont là et je crois qu'ils avaient peut-être 15 mois, 15 mois tu es là, tu es bébé, c'est ça donc tu t'occupes de tes gosses quoi tu vois ce que je veux dire et puis voilà et puis c'est vrai que quelque part ça te fait relativiser un peu mais c'est vrai que quand tu es sportif de haut niveau et que voilà les JO c'est la marche la plus haute quoi c'est la consécration puis on venait d'enchaîner c'était la suite logique en fait de toute l'histoire qu'on avait vécue avec l'équipe de France Tour. C'est comme ça. ça fait partie du jeu quelque part c'est comme ça,

  • Speaker #1

    c'est la vie, ça arrive mais en tout cas déjà c'est hyper important d'avoir réussi à rebondir à rester à autre chose même si ça a été dur, ça a pris du temps mais au final ta fin de carrière a été une réussite à Bucarest je crois que j'ai regardé le dernier match et et Ça s'est vu aussi sur tes derniers matchs, le plaisir et même le fait d'être en paix avec ce que tu as fait, avec les choix que tu as fait. Parce que souvent, on est remis en question sur nos choix, alors qu'il y a forcément des raisons.

  • Speaker #0

    derrière il y a voilà enfin il y a ta vie derrière il y a plein de critères qui rentrent en jeu exacte prendre cette décision que les gens ne comprennent pas toujours c'est ça et puis tu sais en fait ce que les gens ne comprennent pas c'est que ce qui est bon pour toi n'est pas forcément bon pour moi et vice versa franchement et c'est ça souvent l'erreur que les gens ils font c'est c'est ce qui est difficile c'est de trouver la chose qui te correspond. Et c'est pour ça que c'est important de se connaître. C'est important de travailler sur soi. Parce que c'est ça, en fait, la clé de la réussite. C'est pas d'essayer de faire comme un tel, un tel, un tel. C'est pas ça. Lui, chacun, sa propre réussite, c'est à son propre chemin. Et chaque chemin est unique, en fait. Et c'est hyper important. Je te jure, quand t'as compris ça, tu... tu voles.

  • Speaker #1

    Non, mais je suis d'accord. Pour ceux qui ont écouté les anciens épisodes, il y a un moment donné je parlais de que c'était une bénédiction, c'était une chance en fait d'être seule. Non mais oui ! Clairement, pour moi, c'est une chance d'être seule, d'être à un moment donné. On peut vivre des choses difficiles qui font qu'on se retrouve isolée, c'est pas évident. Mais justement, c'est tellement une chance pour comprendre qui on est, pour ressentir aussi les choses, parce que des fois, quand on est dans un groupe ou dans un contexte, on ne ressent pas les choses, on ne sait pas ce qu'on ressent parce qu'on fait un peu comme les autres.

  • Speaker #0

    c'est flou, tu suis un peu le move t'essayes de c'est de la bonne volonté aussi c'est de la bonne volonté mais c'est vrai que des fois se retrouver face à toi même avec le miroir là c'est pas mal aussi des fois ça peut faire mal mais c'est un mal pour un besoin très

  • Speaker #1

    clairement et puis après on fait des choix par rapport à sa vie parce qu'on a tous notre vie si on vient on partage des choses avec des équipes on me dit... au travail, etc. Mais quand on rentre chez soi, on est seul. Quand on dort, enfin bref. Voilà quoi. Donc c'est totalement... Je partage l'idée de se retrouver seule et de réfléchir et de se comprendre et de faire des choix pour soi parce que c'est primordial.

  • Speaker #0

    Et tu vois, moi, toute ma vie, quand j'ai pris des décisions, je les ai prises seule. Je peux demander l'avis de mes parents ou de mes soeurs ou de mon mari. Mais en fait, je les écoute, tu vois, mais je me laisse jamais influencer. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui est caractéristique à moi. Je prends mes décisions seule, mais vraiment seule. Et ça, je trouve que c'est hyper important parce que des fois, on peut se faire influencer par autour. Mais les gens, ils ne savent pas, toi, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dur, je trouve, parce que lui, au final, il te répond par rapport à lui, à son prix. à sa façon de voir les choses. C'est bien d'écouter. Tu peux écouter, etc. Des fois, ça te donne même d'autres idées, etc. Tu rebondis sur autre chose. Mais c'est vraiment important de prendre sa décision en fonction de toi. C'est hyper important, pour tout en plus.

  • Speaker #1

    Totalement d'accord. Et justement, pour en revenir un peu à cette période difficile, est-ce qu'à ce moment-là... T'as pensé à l'après carrière, c'est à dire ta reconversion. Ah oui,

  • Speaker #0

    j'étais en plein dedans parce que moi quand je me suis blessée je savais qu'il me restait... Je voulais jouer encore un an. Quand je me suis blessée je voulais jouer encore une année. C'est clair, finalement j'ai enchaîné sur deux ans mais j'avais bien sûr anticipé. Du coup je me suis blessée en 2000...

  • Speaker #1

    plus les juifs étaient en

  • Speaker #0

    2020 en 2021 je me suis en bas non 2020 en 2020 à abril 2020 je me suis blessé et en fait je m'étais inscrit au concours la de la licence d'agent ok ouais donc avant ça j'avais quand même commencé à préparer ma reconversion ma reconversion je pensais à ce que j'allais faire etc je m'étais inscrit dans un truc de management commerce etc j'ai fait ça Ça, ça ne m'a pas plu. J'ai abandonné. Donc, je cherchais à faire... Je cherchais ce que je voulais faire. Et en fait, un jour, il y a quelqu'un que je connais qui m'a proposé de travailler avec lui, en fait, en tant qu'agent. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas ? Tu sais, au début, c'était juste en mode, ouais, voilà, tu ramènes des joueuses, etc. Au début, je lui ai dit, ouais, pourquoi pas ? Il voulait que je m'occupe de la filière fille de son agence. et je suis pourquoi pas Et puis, quand je me suis renseignée sur le métier, en fait, je me suis rendue compte que tu avais besoin d'une licence, en fait. Et ça, je ne le savais pas. Et donc, c'est là que je me suis inscrite à la licence parce que je me suis dit, attends, je ne vais pas pouvoir partager le métier si je… Et en fait, du coup, finalement, je suis partie toute seule. Je dis à mon amie que finalement, je voulais partir toute seule parce que j'avais une idée bien en tête. Je voulais faire les choses à ma manière. J'avais une idée bien en tête de ce que je voulais mettre en place. Et c'est là que je suis partie à fond. Donc, je me suis inscrite, je me suis blessée. donc forcément je me suis mis à fond dedans il ya plus de temps voilà et il y avait deux enfants c'est ça et du coup j'ai passé la première partie donc au mois de je crois que c'était au mois d'octobre comme ça et la deuxième partie en 2022 du coup je suis plus au mois de mars contre comme ça et puis je les ai eus quoi tout simplement ok je les ai eus et c'était trop content payet ouais non j'étais contente parce que c'est pas facile je trouve de nous de se remettre la tête dans les bouquins contre sa fille longtemps que t'as pas été à l'école que et même tu sais quand tu es sportif talent après tu as l'impression que tu sais faire que ça quoi tu te demandes c'est mon avis enfin après c'est mon avis mais tu te demandes est ce que c'est un peu ce qui ressort et c'est aussi ce que les gens disent en fait tu as tellement été longtemps je rencontre ça fait deux ans Depuis l'âge de 19 ans, j'ai arrêté à 38 ans. Tu te rends compte ? Ça fait presque 20 ans que je ne fais que ça. Je vais à l'entraînement, match, entraînement, match. Je ne sais pas si... Et on me dit, Syrah, ça va s'arrêter, il va falloir que tu fasses autre chose. T'imagines la violence ? du truc. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Alors, ça va s'arrêter, ce que t'aimes, il faut faire autre chose. Moi, je trouve ça, honnêtement, respect aux sportifs de haut niveau qui changent de... Et je comprends pourquoi, des fois, il y a des transitions qui se passent pas très bien et qui sont très difficiles. Parce que je trouve que c'est difficile, quand même. Et tu vois, le fait d'avoir eu cet examen, je te jure, ça m'a redonné une certaine confiance en moi. Parce que je me dis, putain, ouais, je suis capable. Parce que, putain, cet examen, il est dur.

  • Speaker #1

    Et puis même le fait d'apprendre des choses qu'on ne connaît pas du tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le sport, on apprend constamment. Oui. C'est comme quand tu as un métier depuis 25 ans. Tu apprends, mais il y a déjà des fois, limite,

  • Speaker #0

    tu oublies. Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut que tu puisses réapprendre. Donc oui, là, le fait de... Tu apprends peut-être du par cœur, j'imagine, apprendre des notions.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'être agent, ça...

  • Speaker #0

    C'est du droit. Voilà. C'est quoi, c'est que du par cœur. Voilà, c'est ça. On ne va pas se... C'est que du par cœur, c'est du droit pur et simple. tu vois non mais d'avoir réussi l'exercice ça m'a vraiment procuré une certaine confiance fierté d'avoir réussi de le faire tu vois ce que je veux dire et ça j'étais ouais j'étais franchement j'étais super contente et du coup quand j'ai eu ben j'ai enchaîné tout de suite en fait j'ai enchaîné j'ai donc la dernière année de mon contrat mon dernier contrat j'ai ouvert mon agence et j'ai enchaîné en fait tu vois j'ai enchaîné donc voilà les choses se mettent en place petit à petit petit à petit parce que je suis pas encore là où j'aimerais être oui bien sûr parce que voilà ça prend du temps ça prend du temps mais je suis plutôt satisfaite pour voilà deux ans de 2,2 depuis que j'ai commencé quoi donc j'ai un félicitations de ce mercredi

  • Speaker #1

    si tu me dis qu'il y a du droit, moi personnellement j'ai pas du tout à l'école parce que j'ai fait du marketing, du commerce mais c'est vrai que le par coeur c'est pas fait pour tout le monde aussi C'est fait pour toi ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça, je ne me suis pas posé la question, mais je me suis fait accompagner pour m'aider à réviser, parce que franchement, c'était trop dur. J'ai vraiment processisé mes révisions, on m'a aidé, on m'a donné des techniques de mémorisation, de révision, etc. Et ça a bien réussi. D'ailleurs, je te remercie Samira. Merci beaucoup. C'est grâce à elle. Parce que franchement, sans elle, quand j'ai vu le truc, je me suis dit, je n'y arriverais jamais. Et au final, elle m'a dit, non, t'inquiète, Sarah, vas-y, tu vas avancer step by step. Et du coup, je faisais ce qu'elle me disait. Et ça a marché. Franchement, c'était génial. Franchement, j'étais trop contente.

  • Speaker #1

    Non, c'est cool. parce que j'ai l'impression là en discutant de ça qu'il y a aussi ton côté exigeant qui ressort, l'exigence que tu disais tout à l'heure, que tu n'as pas le droit à l'erreur, etc. Même si tu as douté à un moment donné, tu as quand même fait ce qu'il fallait faire.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, je dirais que c'est ma particularité. Déjà, je ne mets pas de plafond de verre. Ça, c'est la première chose. Je veux dire, en fait, quand j'ai un truc, j'y vais. Et mon mari me dit toujours, mais toi, tu fonces la tête la première. Quand j'ai... Un truc en ligne de mire, en fait, peu importe la difficulté, l'obstacle, etc. Je suis obligée d'essayer, tu vois. Et des fois, je ne me rends même pas compte, en fait. En fait, tu sais, le dicton, il ne savait pas que c'était impossible, du coup, il m'en fait. Et là, ça, ça me résume très, très bien. Ça me décrit très bien.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est un mindset, moi, personnellement, je le partage. Parce que tant que tu n'as pas échoué ou tant que tu n'as pas compris... où étaient vraiment les points difficiles et vraiment là où on te disait que ce n'était pas possible. Pourquoi ? Si tu n'expérimentes pas, tu ne peux pas savoir. Tu peux juste te faire une idée, te faire des films ou juste écouter les gens et du coup, limiter alors que tu es peut-être capable justement de surmonter ces épreuves-là, de faire la différence à ce moment-là, comme on peut faire la différence sur un terrain.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est exactement ça. Et moi, je ne vois pas en fait. Je ne vois pas en fait. Je fonce. Je fais. Après, on verra, tu vois.

  • Speaker #1

    On verra. Là, déjà, ça t'a amené à là.

  • Speaker #0

    Ouais. D'accord.

  • Speaker #1

    Je sais que tu n'es pas encore là où tu aimerais être. Mais en tout cas, je te souhaite d'être là où tu veux être. Dans le timing que tu auras décidé. Et que la vie aussi aura décidé. Ouais. Mais en tout cas, ouais, comme tu disais tout à l'heure, le choc de la reconversion. Ah. Est-ce que tu sais s'il y a des choses qui sont mises en place ? Est-ce que c'est mieux maintenant ? Est-ce qu'il y a certaines structures qui sont mieux sensibilisées sur ça ? Parce que nous, Handball, on a la JPH, l'association des joueurs. Et il y a plein de choses qui sont proposées au travers de la JPH. Et il y a forcément l'aspect reconversion. Est-ce que tu trouves que... ça évolue bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça évolue bien parce que c'est un sujet qui est quand même assez d'actualité et que ce soit les institutions, les joueurs commencent à prendre en tout cas en considération et avec beaucoup plus d'intérêt. En tout cas, je trouve que le monde du sport est beaucoup plus sensible à ça. Et ça, tu le vois par les différents dispositifs qui sont proposés. Proposés par l'État, proposés par les FED. et proposé aussi parfois par les clubs. Donc tu vois ça c'est... Donc tu vois qu'il y a quand même une certaine prise de conscience. Mais le truc c'est que c'est très complexe je trouve la reconversion du sportif. Parce que tu as plusieurs catégories de sportifs en fait. Et... Non mais c'est vrai. Et on peut pas... Et ils ne peuvent pas être traités de la même manière. Ils ne peuvent pas avoir accès aux mêmes choses pour réussir leur reconversion tu vois. Tu as les sportifs qui gagnent très bien leur vie, tu vois. et attends avant de dire ça je veux dire que déjà la reconversion c'est pas une question d'argent ou pas d'argent c'est pas une question que t'as gagné bien ta vie dans ton sport ou t'as pas gagné, c'est pas ça la reconversion c'est la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain et je peux te dire qu'il y a des gens qui gagnent très bien leur vie qui ont très bien gagné leur vie et qui la transition s'est très mal passée entre le terrain et la vie extérieure et ils sont pas bien en fait. Donc c'est pas une question d'argent. Une transition réussie, c'est quand tu arrêtes l'handball, t'es quelque chose dans lequel tu t'épaules de nuis. C'est tout en fait, c'est tout. Donc ça déjà, c'est pas une question de catégorie, d'argent ou pas d'argent. Ça c'est la première chose. Donc ça, ça englobe tout. Par contre, t'as plusieurs catégories de sportifs. T'as ceux qui ont gagné bien leur vie et qui ont été vraiment dans le sport de haut niveau intense, c'est-à-dire tous les jours entraînement. matchs, etc. Et du coup, eux, Souvent ils arrivent en fin de carrière et ils se disent qu'est ce que je vais faire ? Donc qu'est ce que tu leur proposes à eux ? Comment ils peuvent se préparer au mieux à la sortie ? Ça c'est la première chose. Tu as les sportifs qui ont passé des années en D1, moi je parle de handball, qui ont passé des années en D1 ou en D2 et qui ont un bon niveau, tu vois, et qui jouent quasiment 10 ans, 12 ans dans le championnat de France, dans la LFH, et qui arrêtent le handball. Qu'est ce qu'ils font ? parce qu'eux, ils n'ont pas accès à ce que ceux qui sont sur la liste de haut niveau ont accès. Que ce soit les aides financières, tous les supports qui peuvent être proposés. Il y a cette deuxième catégorie. Et la troisième catégorie, c'est les jeunes. Quand tu fais les centres de formation, ce n'est pas pour ça que tu vas être professionnel. Donc, il y a cela. Et souvent, quand tu es au centre de formation, tu as le rythme d'un joueur pro. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Voir même plus des fois parce que, par exemple, il y a des clubs où il y a deux matchs par semaine.

  • Speaker #0

    C'est ça. Exactement. Et du coup, en fait, c'est trois catégories différentes où tu ne peux pas proposer la même chose en termes de reconversion. La prise en considération de la conversion, elle ne peut pas être au même moment. La gestion n'est pas pareille. Tu vois ce que je veux dire ? C'est pour ça que c'est un sujet qui est vaste et qui... Franchement, on pourrait mettre plein de choses en place, tu vois. Mais on ne peut pas mettre une seule chose en place pour toutes les catégories. Tu vois ce que je veux dire ? C'est très complexe. En tout cas, c'est très complexe. Mais... Une chose qui est gratuite et qui peut être faite, c'est la sensibilisation, tout simplement. Parce qu'effectivement, quand tu es dans le sport, tu es un peu pris dans un tourbillon, dans ta routine du moment. Et tu vois, moi, ce n'est pas dérangeant que quelqu'un fasse du sport et qu'il ne fasse pas d'études. Honnêtement, moi, je trouve que ça, ce n'est pas dérangeant. Par contre, ce qui est dérangeant, c'est qu'on ne s'intéresse à rien d'autre. Et ça, c'est un problème. Tu vois ce que je veux dire ? On peut développer des passions, des centres d'intérêt sans forcément aller à l'école. Comment on est inondé d'infos ? Sur Youtube, tu peux avoir tout ce que tu veux. Et moi, je trouve qu'elle est là l'erreur de tous les sportifs de haut niveau. Il y en a qui le font, c'est pas tout le monde. Mais qui ne s'intéressent pas à autre chose à l'extérieur que leur sport. Parce que ça, ça coûte rien.

  • Speaker #1

    Ça coûte rien et c'est son plaisir.

  • Speaker #0

    personnelles on va exactement exactement C'est un kiff écouter de la musique aller marcher dehors des finis enfin ouais c'est important je pense toi et ça je pense que ça facilite la transition j'en suis convaincu bah c'est pour ça que j'ai créé ce podcast bah non mais c'est vrai regarde toi regarde on peut prendre l'exemple regarde t'as vu je trouve que c'est génial ce que tu fais regarde tu arrives à t'intéresser à autre chose, tu fais ton podcast et moi je suis convaincue que ça va contribuer à une belle sortie pour toi. Tu vois ce que je veux dire ? J'en suis sûre et certaine. Et c'est ça qui est important. Tu vois par exemple, Lucas Ballot, lui il a sa peinture. Tu vois c'est intéressant. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Non oui, je suis d'accord parce que, d'autant plus comme je disais sur d'autres épisodes auparavant, c'est qu'à un moment donné, même si on ne sait pas où ça va mener, c'est-à-dire qu'on fait quelque chose juste en se disant bon...

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est une amie. Et puis, tu sais quoi ? Ce que tu apprends, les connaissances que tu acquiers en faisant ça, je te jure, même si ce n'est pas le même domaine dans lequel tu vas travailler, je te jure que ça peut toujours te servir. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est hyper important. Tu pioches un peu dans tout. En fait, dans toute ton expérience, tu pioches dedans pour justement faire le truc final que tu vas faire. Et tu vois, c'est hyper important. Moi, par exemple, j'ai fait un BTS compta quand j'avais 20 ans. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Je voulais qu'on en parle. Je parlais tout à l'heure de l'école et que t'avais un truc et que t'as lâché. Je me suis dit, mais c'est de la compta. Après, du coup, t'es partie faire un peu de commerce et là, t'es venue. Du coup, on fait agent.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    ça peut se rejoindre peut-être.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dans la gestion de ma société, bien sûr que je me sers de la compta. Tu vois ce que je veux dire ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de tester. Ce n'est pas grave. Tu testes, tu fais. ça te plaît pas ou tu te projettes pas dans ça, tu abandonnes, tu recommences autre chose. Je te jure, c'est pas un problème en fait d'essayer. Et souvent les gens ils pensent que quand tu essaies quelque chose, quand tu fais quelque chose, putain faut que j'aille au bout du truc, faut que... Oh mais tu vois... Non c'est pas grave, allez ! Je suis là que tu trouves en fait ta direction quoi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Et puis pour moi c'est en testant que les choses se peaufinent en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Même par contre, enfin je prends toujours mon exemple.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, c'est... Mais c'est exactement... En fait, c'est en étant en mouvement que ça... Alors que la passivité, ça va t'amener nulle part. Nulle part.

  • Speaker #1

    De toute façon, déjà, en général, voilà. Mais d'autant plus quand... Ouais, ne pas s'intéresser, c'est aussi, je trouve, se fermer. Se fermer aux autres. Se fermer à son... potentiel et puis se fermer peut-être des opportunités qui à un moment donné auraient pu se passer etc et arriver à un moment donné on se dit ah j'aurais dû c'est vrai que je m'étais ah oui c'est vrai que j'avais testé ça tu vois c'est exactement ça et c'est un sentiment qui

  • Speaker #0

    est pas agréable ouais je comprends et puis c'est la rencontre d'autres personnes aussi parce que regarde franchement moi je trouve que nous les sportifs on est trop entre nous quoi quand tu regardes Non, franchement. Et en fait, ça tourne à d'autres personnes. Et ça aussi, c'est important, je trouve. Et ça aussi, ça facilite la transition entre le terrain et l'extérieur. Mais grave, tu ne débarques pas dans un monde.

  • Speaker #1

    Quoique des fois, ce n'est pas évident. Comme là, par exemple, je fais une alternance. Je parle très rarement de moi, etc. Les gens ne savent pas du tout que je fais du sport et que je m'entraîne tous les jours. ils me voient juste partir tous les jours pour eux c'est normal et quand je leur explique ils me disent mais attends quoi tu fais ça et après du coup on échange et c'est là qu'ils découvrent notre vie et moi là avec mon alternance je découvre la vie des gens c'est un truc guillemets c'est à dire tu rentres chez toi, t'as envie d'aller à la salle tu vas à la salle, t'as du temps le week-end tu peux aller pour le week-end avec des amis le fameux week-end ça existe Oui,

  • Speaker #0

    tu peux.

  • Speaker #1

    Tu peux profiter ! Et c'est vrai que des fois quand j'écoute des conversations, je suis en mode... C'est donc ça la vie des gens normaux. C'est bizarre de dire ça parce que j'ai 27 ans, je ne suis pas vieille, je ne suis pas trop jeune. Je suis totalement dans la vie dynamique. Et pourtant, il y a des choses sur lesquelles...

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas dire que c'est lunaire, mais je me dis que ça fonctionne. Et je trouve qu'une personne qui joue 20 ans, 15 ans et qui se retrouve à sortir du monde professionnel, je sais pas moi, à 35 etc, ça peut être violent.

  • Speaker #0

    Honnêtement, et tu vois c'est dommage parce que moi je trouve que c'est un sujet tabou, moi je suis convaincue. Tu interroges sur 1000 sportifs de haut niveau, tout sport confondu, que tu interroges chaque personne sur comment ils ont vécu. la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain, moi je suis convaincue que tu as 80% des personnes qui disent très mal. Et ça, quelle que soit la carrière que tu as eue. Et tu vois, et c'est dommage que forcément c'est tabou, les gens n'osent pas le dire, parce que tu sais, quand tu finis, tu dis « Ah, je vais pouvoir profiter de ma vie » . En fait, ce n'est pas une question de profiter de ta vie, c'est une question que tu passes d'un monde à l'autre. Et là, c'est dur, c'est dur. Tu passes quelque part d'un monde où tu es sous les projecteurs, à un monde où tu n'es plus sous les projecteurs. et quel que soit ton niveau. Parce que même un petit club où tu as joué, tu es quand même sous les projecteurs de ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    on te connaît.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Et ça, je suis désolée, tu peux m'expliquer ce que tu veux. C'est dur à vivre. Mais malheureusement, les gens, c'est tabou. Personne n'osera te le dire. Mais ça, il ne faut pas... J'en suis sûre. C'est vrai.

  • Speaker #1

    On verra. Mais en tout cas, je trouve que c'est un sujet... Moi, personnellement, ça me tient énormément à cœur. parce que c'est tellement primordial, même pour la survie, parce qu'on ne va pas se mentir, le sport féminin, on ne gagne pas des milliers d'essence. Et puis, il y a aussi des avantages d'être sportive. C'est-à-dire que des fois, tu peux avoir ton appartement, plein de choses qui sont prises en charge. Il y en a qui ne payent rien, par exemple.

  • Speaker #0

    et en fait du jour au lendemain on va pas se mentir faut payer mais c'est exact tu soulignes un sujet qui est hyper important mais c'est exactement ça et c'est pour ça que la transition elle est violente à plusieurs niveaux et moi j'aimerais bien qu'on en parle plus j'aimerais bien que les gens en parlent plus parce que c'est un réel sujet et c'est comme ça qu'on va réussir à trouver des solutions mettre des choses en place ou alerter tu vois ce que je veux dire après je comprends c'est dur Franchement, ce n'est pas facile. Mais pour moi, ce sont des sujets qui sont vraiment hyper intéressants et hyper importants pour sensibiliser tous les sportifs de haut niveau. Parce que quand tu es dedans, comme je disais encore, comme j'ai déjà dit, tu as la tête dans le guidon, tu ne te rends pas compte des choses.

  • Speaker #1

    Et puis, ça va vite.

  • Speaker #0

    Et ça va très vite.

  • Speaker #1

    Ça va très vite. Par exemple, tout à l'heure, on parlait de blessures.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver à un moment donné. Tu as prévu de jouer cinq ans. où tu es en début de carrière et là on t'annonce que tu ne peux plus continuer pour x ou y raison. Tu fais quoi ? C'est quoi le plan B ? C'est quoi le plan C ? Ou B qui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Mais je suis complètement d'accord avec toi. Donc moi, en tout cas, cette question de la reconversion, je n'ai pas trouvé encore la formule idéale, mais c'est quelque chose sur lequel je travaille pour mon agence. Ça, c'est une certitude. Parce qu'aujourd'hui... Moi, mon boulot, il ne s'arrête pas à te faire signer un contrat de ton contrat. Ma réussite, en tout cas, ma satisfaction, c'est quand tu vas finir ta carrière et que je sais que tu seras bien, que tu auras ton taf et que tu seras épanouie. Et là, peut-être que je pourrais dire que mon taf, il s'arrête. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est vraiment une vision globale à 360 degrés du sportif.

  • Speaker #1

    Je voulais en revenir, j'avais plusieurs questions par rapport à ça. déjà T'as des filles et des garçons, jeunes moins jeunes, des jeunes qui vont rentrer dans les centres de formation, qui quittent des centres de formation, qui font leur premier contrat pro, et puis des joueurs et joueuses... Je vais pas dire lambda, non, des joueurs et joueuses classiques, qui enchaînent des contrats pros.

  • Speaker #0

    Du tout niveau,

  • Speaker #1

    ouais. Ok, de la fin du Pôle Espoir jusqu'à la fin de carrière.

  • Speaker #0

    Je dirais... Alors ça encore, c'est un poème français, tu vois. Je dirais du... Alors... Pour les garçons, du centre de formation au contrat pro, parce que les garçons c'est un peu plus la course. Par contre, les filles, c'est à partir du premier contrat, voire plus tard. Parce que, encore une fois, là, la différence entre l'étranger et la France, elle est là. Les filles à l'étranger, à partir du moment où elles sont dans le processus de professionnalisation, elles sont professionnelles. Elles s'entourent directement d'agents. C'est-à-dire, à 19 ans, elles ont des agents. En France, c'est pas du tout ça. À 19 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. À 20 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. Allez, quand elles vont arriver à 23 ans, 22-23, où elles vont, après avoir signé leur premier contrat pro, c'est même pas leur premier, après avoir signé leur premier contrat pro, là, elles vont penser à l'agent. Déjà là, tu vois la grande différence, tu vois. Tu vois déjà la mentalité des joueuses, quoi.

  • Speaker #1

    Et de la prise en... parce que je suis dans la catégorie qui a pris un agent un peu plus tard. Mais c'est vrai que c'est dommage de le faire aussi tard, d'autant plus qu'un agent, pour moi, ça a un rôle de te soulager de tout l'aspect hors terrain.

  • Speaker #0

    Tu as tout résumé. Moi quand je contacte une jeune de 19 ans, 20 ans, parce que je sais qu'elle a un bon potentiel, tu vois, et qu'elle me dit qu'elle n'a pas besoin d'agent, je lui dis mais du coup quand tu vas aller signer ton... Déjà je lui demande est-ce que tes parents s'y connaissent en contrat ? Non, parce que tout le monde les parents ils sont là à côté. Quand tu vas aller signer ton premier contrat pro et que t'as pas ce que tu veux, tu vas tenir tête à ton président ou à ton directeur sportif ? Ça te procure pas un certain stress ? ton club ne t'a toujours pas contacté pour proposer un contrat, on est au mois de février, tu n'as toujours pas ton contrat sur la table, il est là mon rôle en fait. Voilà à quoi ça sert un agent. Donc quand on me dit qu'à 19 ans, 20 ans, alors que tu es sur le point de signer ton contrat pro, et qui plus est, tu es une joueuse assez prometteuse, là il y a un truc qui m'échappe en fait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais le métier d'agent a tellement mauvaise image, que forcément il y a de la méfiance. Je pense que les filles, elles ne sont pas forcément sensibilisées au rôle d'agent et qu'est-ce que ça peut leur apporter. Et voilà pourquoi on en est là, tout simplement. Et je trouve ça dommage parce que quand je récupère une fille qui vient me voir parce qu'elle a envie de partir de son club et qu'elle a signé un contrat de merde et qu'elle est dégoûtée, ou une fille qui vient me voir, « Ouais, Sierra, j'ai signé ça alors que je joue quasiment une heure tous les matchs. » Dans ma tête je me dis mais ma cocotte avec qui tu l'as signé ton contrat ? Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça aussi, tu vois. Et c'est trop dommage parce que, honnêtement, oui, t'as des agents, t'as des mauvais agents. Mais je te jure, t'as aussi des bons agents qui sont bienveillants et qui sont vraiment là pour t'aider. Et je trouve ça dommage de mettre tout le monde dans le même sac. Oui.

  • Speaker #1

    Et je trouve aussi que, un petit peu par expérience, les clubs n'aiment pas parler avec des agents.

  • Speaker #0

    Oui, ils n'aiment pas. Ils n'aiment pas parce que... Ils n'aiment pas parce que... Après, moi, c'est mon avis personnel. C'est facile d'avoir une emprise sur une jeune de 20 ans. Et c'est une réalité. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac, mais c'est une réalité. Donc ça c'est la première chose. La deuxième chose, ils n'aiment pas parce que, encore une fois, on est dans un système où c'est le club qui paye l'agent. Du coup, ils ne veulent pas sortir la thune. Ce que je peux aussi comprendre, parce qu'on est quand même dans une économie qui est assez tendue, mais en fait, l'agent fait partie de l'écosystème du sport de haut niveau. L'agent fait partie de l'écosystème du sport toujours. Donc en fait, on fait avec, tout simplement. T'as pas le choix.

  • Speaker #1

    Et du coup, les débuts en tant qu'agent, ça a été comment ? Est-ce que t'as recollé un peu les peaux cassées de certaines filles qui te contactaient ?

  • Speaker #0

    Bah c'est pas facile ! En fait, les débuts, déjà j'ai eu de la chance d'avoir été ancienne joueuse, donc ça a forcément facilité mes débuts, ça c'est une certitude. J'ai eu la chance d'avoir signé des grosses joueuses dès le début. Donc forcément, ça facilite la prise de contact et la crédibilité que je peux avoir auprès des autres clubs. Mais je pense que le gros défi pour moi, ça a été d'être crédible. Que les gens comprennent que je ne suis pas là, que ce n'est pas une lubie. Oui, c'est sérieux ce que je suis en train de faire. J'ai passé mon diplôme, j'en ai chié. J'ai des connaissances et c'est mon métier. Maintenant, du coup, de faire le switch entre la joueuse et l'agent. Ça, ça a été mon premier défi. Le deuxième défi, c'est plus, pas forcément au niveau féminin, mais surtout sur le niveau masculin, que les mecs me prennent au sérieux. Donc ça, c'est deux.

  • Speaker #1

    Les joueurs ou les deux ? Les deux. Les clubs et les joueurs.

  • Speaker #0

    Oui, les deux. Parce que c'est un monde masculin. Excuse-moi, ils aiment rester entre couilles. Mais excuse-moi, du terme. Pardon, mais... Et aussi parce que je pense que certains considèrent que je viens du féminin, donc je ne comprends rien en masculin. Et ça, j'ai pu le ressentir. Donc moi, c'est vraiment ça qui a été les défis du début. Mais je suis tellement carrée, rigoureuse dans mon travail qu'en fait, je pense que les choses se sont faites naturellement. Le fait que ça fait la deuxième année que j'enchaîne, je commence à à faire partie du paysage entre guillemets et voilà pas maintenant j'ai envie de encore plus me professionnaliser enfin en tout cas pas me professionnaliser mais me j'ai j'ai envie d'être encore plus carré plus référence exactement de vraiment de m'installer dans le paysage tu vois comme quelqu'un de plus que sérieux quoi tu vois donc après mais ça c'est le temps c'est avec le temps et puis aussi ça

  • Speaker #1

    ça rejoint aussi le sport de haut niveau c'est que quand t'arrives t'es pas pro bah tu dois tu dois prouver tu dois prouver que t'es capable de ci de ça exactement la confiance elle va s'installer et après tu vas devenir cadre et puis après bah c'est exactement ça tu auras le nom qui va ressortir juste la référence agent hop t'as déjà ton nom c'est exactement ça oui déjà ton nom certes mais mais malgré tout c'est dans un domaine c'est pas ça suffit pas hein ouais voilà

  • Speaker #0

    Je te promets, ça ne suffit pas. Oui, peut-être que c'était plus facile pour attirer certaines joueuses. Mais ça ne suffit pas. Aujourd'hui, si je veux me développer, je ne peux pas que compter sur mon nom. Mais sinon, la vision que j'ai de mon agence, elle est au-delà de signer des contrats et de trouver un club. C'est au-delà. Moi, je veux que le joueur soit pris en charge de A à Z, c'est-à-dire à 360 degrés. C'est ça ma vision. Donc petit à petit, je mets des choses en place. Ce n'est pas facile parce que ça demande quand même du monde. avec qui je dois travailler, mais comme je suis au début, je ne peux pas non plus prendre tout le monde comme ça. Mais petit à petit, j'espère vraiment que je vais réussir à faire ce que je veux parce que je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour les sportifs, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ça aussi, je trouve que c'est important que tu aies vécu toutes ces choses-là qui aujourd'hui te permettent d'avoir une vision de ce que tu veux et que tu penses être... important pour les joueurs et les joueuses. Ça apporte la crédibilité, mais aussi, en fait... Plein de gens peuvent se reconnaître, plein de jeux de jeu peuvent se reconnaître à travers toi. Parce que je trouve que des fois, c'est pas évident. En tout cas, moi, j'ai fait des recherches, etc. J'avais adhéré à la JPH quand j'étais en D1, etc. Pour savoir comment ça fonctionnait, parce que c'était aussi nouveau quand j'y étais. Ça venait de sortir, cette adhésion. Et je trouve que... Justement le fait de s'identifier à quelqu'un, on adhère mieux, on s'apprend mieux et puis on a aussi peut-être moins le... comment dire... pas la pression mais la honte de poser des questions, de se dire moi je suis dans ce cas,

  • Speaker #0

    tu penses que...

  • Speaker #1

    Tu vois et je pense que ça aussi ça peut apporter des erreurs, des joueurs et ça ne peut que être bénéfique et surtout tu peux...

  • Speaker #0

    peux appuyer aussi là où c'est simple je sais exactement ce que tu veux je sais exactement par quoi tu passes et ce de 19 ans à la fin de ta carrière je sais exactement ce que tu vas vers parce que j'ai tout vécu tout simplement et je pense que c'est ça ma plus grande force et aujourd'hui moi ce que je veux essayer d'apporter c'est d'apporter ce que je j'aurais aimé avoir quand j'avais votre âge tout simplement d'apporter ce que je pense a été bien pour moi mais aussi d'apporter ce que j'aurais aimé avoir tu vois et je pense elle est là ma force Et pour en revenir... aux jeunes filles qui ne veulent pas prendre d'agent, je ne sais plus ce que je voulais dire, ça m'a échappé. Ah oui, voilà. Moi, quand j'ai pris un agent, quand j'avais 27 ans, quand je voulais partir à l'étranger. Donc, c'était... Tu vois, à mon époque, il n'y avait pas... Mais ce que je veux dire, c'est que quand le club venait me voir pour me dire, je te propose ça, je disais oui. Je ne me posais même pas la question. Tu as tout compris. Et de toute façon, je n'aurais jamais osé dire non. Tout ça pour te dire. Et je suis convaincue qu'il y en a plein qui sont dans mon cas. Tu comprends ce que je veux dire ? Comme il y en a qui pensent qu'ils valent le temps alors que pas du tout. Tu comprends ce que je veux dire ? Elle est là, le rôle de l'agent. Moi, à partir du moment où j'ai pris un agent, je n'ai plus discuté avec mon club. Et ça, ça me choque. Aujourd'hui, je le vois toujours. Un joueur qui est un agent, qui discute avec son club des conditions contractuelles. Mais déjà, tu vois, c'est ça qui m'énerve. Les clubs, ils le savent très bien qu'ils n'ont pas à discuter.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils passent par le joueur.

  • Speaker #0

    Tu comprends ce que je veux dire ? Et c'est pour ça que je dis qu'on est loin encore de la professionnalisation, de cette... cette dalle de cette... Tu vois ce que je veux dire ? Comparer aux étrangers.

  • Speaker #1

    On est très très loin. Parce que, bah, moi, c'est clairement ce qui... En fait, en tant que joueur, tu sais pas où est la limite de... Tu discutes du sportif.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. C'est pour ça que je dis qu'ils sont malins, les dirigeants de club, tu vois. Parce qu'ils le savent très bien. Et c'est pour ça que moi, quand je signe avec une joueuse, je la briefe. Tu ne parles pas de conditions contractuelles, tu n'en parles pas. Si on commence à t'en parler, tu les rediriges vers moi. Et c'est important en fait parce que moi je veux que le club voie qu'on est dans de la professionnalisation. Et il comprendra que dans le futur... ce sera bénéfique pour lui aussi. Tu vois ? Et c'est hyper important. Et c'est pour ça que quand je vois des jeunes joueuses comme ça qui me disent « j'en ai pas besoin » , mais putain, ça me rend ouf, quoi. Parce que je me dis « mais mince, si tu savais ! » Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ouais, mais je suis convaincue que ça va changer. Je suis convaincue que les filles vont y être plus sensibles et que c'est dans leur intérêt. Et ça va changer. Je pense que les choses vont bouger.

  • Speaker #1

    J'espère Peut-être que d'ici là je vais arrêter Mais c'est vrai que moi j'ai Totalement espoir en ça Parce que je sais à quel point ça a été compliqué De discuter Avec certains dirigeants C'est stressant J'allais en France au temps mais je transpirais Je transpirais Et juste après tu dois t'entraîner Tu dois te former Alors qu'en fait mentalement Ça te bouffe, franchement, ça te prend de l'énergie, ou même des fois, il y a des moments, des entretiens, ça se passe pas très bien, et en fait, le reste de ta saison, bah t'es pas bien, tu te doutes de toi, alors que par exemple, tu performais de fou, mais juste parce qu'on t'a dit que, ah peut-être qu'on va aller chercher ailleurs, alors qu'en fait, c'est... C'est une parole comme ça parce que c'est aussi comment dire c'est de la négociation c'est du la manipulation.

  • Speaker #0

    Tu as tout compris il va falloir que tu me cadres ce moment là parce que c'est exactement ça et tu vois moi c'est ça qui m'énerve et ça ça me rend ouf ça me rend ouf tu as une joueuse elle a une valeur elle a des qualités ne parle pas chinois avec moi en fait c'est tout tu comprends ce que je veux dire et ça c'est hyper important et c'est normal que un moment donné toi tes joueuses t'es pas t'es pas T'es joueuse, ton rôle c'est de jouer. Basta, tu t'occupes et à côté t'as quelqu'un qui gère ce qui est à gérer derrière. Et c'est hyper important, je te jure. J'aimerais tellement que les gens le comprennent ça. Et ça, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Je te dis clairement, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Et c'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui, franchement, tes choix, vraiment, tes choix influent sur la direction que ta carrière va prendre. Et ça, ça en fait partie. Et c'est hyper important.

  • Speaker #1

    important en tout cas j'espère que tu ramèneras cette vision qui va plus ça va en torrent et oui la première année c'est comme toutes nouvelles idées et c'est des choses ça prend de l'énergie imaginez tu dois te battre tu dois toujours enfin pas toujours prouvé mais mais expliquer que ça se fait comme ça, c'est de cette manière, éduquer en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et ça peut prendre beaucoup d'énergie. Surtout que c'est dans les deux domaines. En plus, le travail avec les hommes c'est jamais évident, en tant que femme. Et surtout, quand on recadre les gens, que ce soit des hommes ou des femmes, quand on les recadre, ça fait jamais plaisir. Et du coup, c'est pas évident à gérer. Comment t'arrives à gérer ça justement au quotidien ?

  • Speaker #0

    J'ai appris à le faire parce que effectivement je t'avoue que moi j'avais une tendance à être trop... J'essaye de comprendre les gens, je suis plus qu'empathique, je suis trop empathique même je dirais. Mais moi à un moment donné dans... dans le cadre de mon métier, il a fallu que je me fasse violence et que je sorte de cette personnalité. Et effectivement, quand j'estime que les limites ont été dépassées, ou quand je vois que les limites vont être dépassées, là je recadre direct. Mais que ce soit les joueurs ou les clubs, je dis la vérité, je recadre direct. Et tout de suite, quand tu mets un cadre... et à l'islam en sa fille désolé mais mais si tu laisses une petite ouverture c'est fini et c'est hyper important et mettre un cadre c'est quelque part c'est c'est c'est un process de procès de la la professionnalisation ça démontre que tu es professionnel etc c'est voilà faut mettre un cadre en fait dès le début parce que parce que je sais que j'évolue dans un milieu où ces semi pro donc on pourra m'expliquer ce qu'on veut on est dans du semi pro dans l'an de bal faut arrêter de voilà deux de tergiverser pendant longtemps. Ça m'embête, franchement, ça m'embête, mais c'est une réalité. Donc non, moi j'agis comme une pro, même si j'évolue dans un milieu semi-pro, j'agis comme une pro. Parce que si tout le monde agissait de manière professionnelle, là, je peux te dire que ton sport, il va être professionnel. Tu vois ce que je veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Non, c'est... Enfin, je suis d'accord, c'est comme dans la vie en général.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si tu respectes les règles, si tout le monde respecte les règles, pas de problème. Parce qu'il faut justement éviter des problèmes. Donc, ouais, enfin, je...

  • Speaker #0

    comprends totalement et justement enfin j'ai vu dernièrement que tu t'es entouré de juristes dans ton agence etc c'est important ouais c'est un sur la étoffe aussi bien sûr ben c'est c'est il peut on sait des fois le chemin n'est pas toujours clean des fois tu peux avoir des soucis avec certains clubs etc et faut que je m'entoure d'avocats quoi j'ai des jets des jeux aux enfants et des choses à l'étranger à l'étranger des fois la loi n'est pas la même Donc il faut que je m'entoure d'avocats. Et aussi quand j'ai des doutes sur certaines mentions du contrat, je peux faire appel à eux. tout simplement et aussi c'est que les filles qui sont dans l'agence faut qu'elles sachent que si elles ont un problème avec le club et un avocat derrière tu vois ce que je veux dire elles ont à disposition un avocat et ça c'est hyper important donc et ça aussi ça contribue à la crédibilité de de l'agence et la force de l'agence c'est clair et

  • Speaker #1

    du coup là ton équipe elle est exclusivement française où il ya aussi des gens ouais par exemple des avocats de l'étranger

  • Speaker #0

    J'ai une française, une roumaine et un avocat de droit international du sport. J'essaie de me couvrir partout.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut être intransigeante. Il faut respecter toutes les lois, tous les petits textes qu'on n'aime pas lire, mais qui sont importants. Et justement, les athlètes que tu accompagnes, est-ce que tu trouves qu'ils ont conscience de la précarrière ?

  • Speaker #0

    Il y en a oui, il y en a un peu moins. Ça dépend, ça dépend vraiment. Les filles et les garçons pareil ? Ouais pareil, ça dépend vraiment. Tout le monde a plus ou moins une sensibilité. Vraiment c'est vraiment varié en fait, c'est très varié.

  • Speaker #1

    Parce que moi je pensais que justement l'actuel ou le sport en France, il y a des petits problèmes financiers. les jeunes pouvaient un peu switcher, mais je pense que tant qu'il n'y aura pas, comme on disait, de la sensibilisation à l'éducation, ça risque d'être compliqué de l'intégrer dans son prisme de pensée. Mais ok, de toute façon, en tant qu'agente, je vois de tout.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est clair on est tous différents ouais c'est clair c'est clair ok alors je sais pas tu as des projets en cours des idées bah moi mon mes projets en cours c'est vraiment de continuer à développer mon agence tu vois voilà exactement oui mais c'est aussi je verrai je vais créer en fait un genre de rise up academy en fait où là, ce sera ouvert à tout le monde, tous les sportifs, et c'est vraiment... un endroit où le sportif sera pris en charge à tous les niveaux. Tout ce qui concerne le style life du sportif, que ce soit la performance, la reconversion, la finance, etc. C'est vraiment mon projet que j'aimerais développer actuellement et toujours avancer sur mon agence et avoir plus de garçons. avoir plus de garçons parce que là j'ai quand même une grosse majorité de filles mais là j'aimerais développer en tout cas sur Rise Up le côté garçon ok d'accord en tout cas je te souhaite que tu se développes bien et de toute façon on est en contact je

  • Speaker #1

    soutiens aussi ce que tu fais donc ça c'est cool et puis j'espère surtout que tu auras un réel impact sur le mindset des sportifs mais aussi sur la vision de l'accompagnement ... des joueurs et joueuses sur du long terme. Parce que ce n'est pas que du court terme, mais la carrière, mais aussi tout ce qui englobe le parcours. C'est l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Le parcours, c'était ça. Mais tu vois, là aussi, où j'aimerais sensibiliser les sportifs, c'est leur responsabilité là-dedans aussi. Parce que oui, on est en attente qu'on nous propose des choses, qu'on nous mette des choses à disposition. Mais notre responsabilité aussi, c'est d'aller chercher certaines choses. et je me trouve parfois un peu passif et on se dédouane de cette responsabilité en disant ouais ils ont rien fait pour moi patati patata mais il n'y a pas que ça en fait aussi un tu peux te bouger non mais c'est vrai c'est vrai c'est vrai donc ça aussi je pense que c'est important

  • Speaker #1

    Ok. Un autre épisode de Comment ça touchait à sa fin. Et pour finir, j'avais juste une petite question à te poser par rapport à comment tu peux décrire ton athlète idéal à travers... des qualités, etc. Le mindset. Oui.

  • Speaker #0

    Après, moi, tu vois, je dis toujours que la force d'une personne, athlète ou pas athlète, c'est vraiment sa singularité. Et c'est ça, pour moi, l'athlète idéal, c'est vraiment la singularité dont tu fais preuve et qui te caractérise. C'est vraiment ça. Mais si je devais dire une caractéristique idéale, qui à mon sens est une qualité incroyable pour tous les sportifs, c'est la maîtrise de ses émotions. C'est le cerveau gauche ou droit ? Gauche, je crois.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça... ça c'est hyper puissant non c'est vrai parce qu'en plus on se retrouve dans des contextes de se métapiser mais ça fait toute la différence toute une carrière t'imagines à quoi t'es confrontée à nombre de trucs que t'es confrontée des fights avec quelqu'un quelqu'un qui te parle mal, un entraîneur qui te fait pas jouer un match perdu une contre-performance une bonne performance Merci. Si à un moment donné, tu n'arrives pas à maîtriser tes émotions, mais tu exploses en plein vol Ça, c'est vraiment le point commun que j'ai trouvé entre tous les grands joueurs. Tous les grands joueurs que j'ai croisés, je te jure, ils ont une maîtrise de leurs émotions qui est juste exceptionnelle.

  • Speaker #1

    Ok, c'était ça aussi qu'à un moment donné, j'ai raté la question, mais c'était pour toi, où se trouvait la différence entre les grands joueurs et des joueurs comme...

  • Speaker #0

    Moyens. Oui,

  • Speaker #1

    moyens, classiques, etc.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Et je te jure, je peux te donner plein d'exemples. et c'est pas... C'est incroyable. Moi, je te jure, j'ai croisé des gens, mais les mecs, ils ont une maîtrise. Mais c'est incroyable. Et j'étais assez admirative, quoi. Sincèrement, j'étais assez admirative. Parce que tu voyais que c'était vraiment leur moteur, quoi. C'est ça. Tu voyais qu'ils sont là, vraiment, parce que la meuf, là, elle flanche pas, quoi. Tu vois ce que je veux dire ? Elle reste droite, quoi. Tu vois, elle est... Et ça c'est incroyable, c'est hyper puissant.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui par exemple ?

  • Speaker #0

    Déjà moi je trouve une française qui a une maîtrise de ses émotions qui est juste exceptionnelle, c'est Amandine Lénaud.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Incroyable. Ah ouais, non mais je...

  • Speaker #1

    C'est vrai que nous, moi je la vois de l'extérieur, je la connais pas du tout. Enfin je sais qui c'est mais je la connais pas. Elle a l'air très calme.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais par contre, quand tu la vois sur le terrain, après ça c'est en général, on est différents sur le terrain généralement, elle peut exploser.

  • Speaker #0

    Elle peut te dégager de l'agressivité quand elle est dans les gaules, etc. Mais je peux te dire qu'elle a une maîtrise parfaite de ses émotions. Tu vois ce que je veux dire ? Qui d'autre ? Moi, il y a une joueuse avec qui j'ai joué, Christina Neagou.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire en plus. En fait, je la connais pas du tout non plus, mais c'est ce qu'elle...

  • Speaker #0

    Elle a une maîtrise incroyable. Quand t'es la Zidane de ton pays et que tu te fais critiquer H24, quand les gens critiquent ta manière d'être parce qu'elle est spéciale, tu vois. Mais quel respect, je te jure. Moi, j'y joue avec elle, je peux te dire que... Autant j'en ai entendu plein sur elle, mais je te jure, je la respecte encore plus parce que je comprends, en fait. Je comprends. Et elle a une maîtrise waouh. quand tu vois tout ce qu'elle a pris dans la gueule tu te dis mais putain c'est ouf je te jure c'est incroyable je te jure c'est incroyable pour moi c'est vraiment les joueuses avec qui j'ai joué qui sont juste exceptionnelles vraiment

  • Speaker #1

    exceptionnelles sincèrement je pense que derrière il y a aussi de l'accompagnement ou l'entourage bien sûr ouais de

  • Speaker #0

    En fait, ces deux filles, pour les avoir côtoyées, c'est une intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Sincèrement, c'est de l'intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Je ne sais pas si c'est travaillé ou pas, je n'ai pas la sensation, mais soit tu l'as, soit tu ne l'as pas. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, oui. Il y en a qui le travaillent, il y en a qui l'ont naturellement.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est ça ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    intelligence émotionnelle. Alors là, ça te fait exploser.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, merci, Syrahba, pour cette échange hyper enrichissante. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Très bien, c'était sympa. Ça va, c'était cool.

  • Speaker #1

    On a bien discuté. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vrai que... Putain, elle est venteuse. Ça a été dingue.

  • Speaker #1

    Oui, mais là,

  • Speaker #0

    j'ai pas pu lire. C'est passé.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, merci pour cet échange. Merci pour le moment partagé. J'espère que vous, ça vous a plu. Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode. Merci à toutes les personnes qui m'ont laissé des feedbacks, aux personnes qui ont écouté, et des personnes qui me soutiennent. Franchement, cœur sur vous. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bye Sous-titrage Société

Chapters

  • Chapitre 1

    46:04

Description

Elle a porté le maillot bleu plus de 280 sélections en équipe de France de handball féminin, elle a été capitaine de l’équipe de France et a joué dans les plus grands clubs européens. J'ai pu échanger avec Siraba DEMBÉLÉ sur ses nombreuses années en tant que joueuse de handball au plus haut niveau. Étant un grand nom du handball mondial, nous sommes revenues sur ces expériences à l'étranger, ses défis sur le terrain et dernièrement ses défis dans son rôle d'agent de joueurs et joueuses.

J'espère que cet épisode va vous plonger dans l'univers du sport de haut niveau et de l'entrepreneuriat et vous donner un coup de boost. J'ai pris beaucoup de plaisir à le préparer et à échanger avec celle qui est un agent également.

Je tenais à vous remercier pour votre soutien, vos retours bienveillants qui me poussent à devenir meilleure.

N'hésitez pas à partager autour de vous et à vous abonner au podcast et au compte Instagram: https://www.instagram.com/dessinemoiunsportif_pod/

Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode.

byyyye 💙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello ! J'espère que vous allez bien. On se retrouve aujourd'hui pour un épisode un petit peu spécial. Aujourd'hui, mon invité a porté le maillot des Bleus plus de 280 fois, il me semble. Peut-être que je me trompe, je ne sais pas, mais un bon nombre de fois. J'ai l'honneur d'accueillir aujourd'hui l'ex-capitaine de l'équipe de France aussi, mon agent, du coup. Et bienvenue du coup, Syrah Baden-Bélé. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation Estelle, ça va très bien, très bien, heureuse en tout cas d'être là et de partager ce moment avec toi. Ok,

  • Speaker #0

    bah en tout cas j'espère que tout va bien se passer, on va discuter, on va écrire sur différents sujets, et puis voilà, et on va commencer par savoir comment est-ce que t'as commencé le handball, tout ça, on verra sur le reste après, mais ça vient d'où.

  • Speaker #1

    Un pur hasard. C'est ce qui est incroyable, c'est que j'ai vraiment commencé le handball par hasard. Je ne connaissais pas du tout, je ne savais pas ce que c'était. J'accompagnais simplement ma grande sœur, justement qui allait s'inscrire dans un club, dans notre village en fait, le club du village. Là c'était à Saint-Lubin-des-Jean-de-Cheré.

  • Speaker #0

    Oula,

  • Speaker #1

    je ne m'y suis pas. C'est vrai que j'ai dit village. Et du coup, en fait, l'entraîneur, il m'a regardé, il m'a dit « Mais pourquoi toi, tu n'en fais pas ? » Je lui ai dit « Je ne sais pas, je viens d'accompagner ma soeur. » Et du coup, je me suis retrouvée à m'entraîner avec ma soeur. Je n'avais même pas les chaussures qu'il faut, j'avais des boots pour te dire. Et depuis, je n'ai plus jamais quitté mes chaussures. Pas les boots, du coup, j'ai changé les boots.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et avant ça, tu faisais déjà un autre sport ?

  • Speaker #1

    non pas du tout j'avais 11 ans franchement c'est flou mais je savais pas en fait qu'il y avait du sport je savais pas que ça existait je savais pas qu'on pouvait être professionnel c'était vraiment la découverte simplement et t'as

  • Speaker #0

    réussi à accrocher avec les filles parce que du coup ta soeur elle avait elle a deux ans de plus que moi ok d'accord c'est à peu près la même tranche d'âge et ça a été avec les filles ?

  • Speaker #1

    ouais nickel, franchement c'était trop bien l'aspect collectif d'aller avec les amis à l'entraînement je sais pas, ça a tout de suite matché j'ai tout de suite adoré ok,

  • Speaker #0

    c'est fou c'est fou parce que moi personnellement je suis pas arrivée comme ça dans le handball mais c'est vrai que généralement des fois on a peut-être un peu peur d'être avec des filles qu'on ne connait pas même si là, bien sûr, t'es accompagnée de ta soeur Mmh Mais justement, dans un nouveau cadre, on ne sait pas du tout comment ça se passe. C'est courageux, je trouve,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #0

    Oui, oui. OK. Je pense que l'intérêt a fait que maintenant, voilà.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Et est-ce qu'à ce moment-là, il y a eu un déclic ? Il y a eu un moment clé ou une personne qui t'a permis de commencer à penser au... niveau ou à voir un peu plus loin que juste le kiff avec sa soeur.

  • Speaker #1

    Déjà il y a une personne, c'était l'entraîneur du coup qui m'a engrainée à jouer. Déjà cette personne elle m'accompagnait sur tous les stages, les matchs etc. Donc cette personne elle m'a vraiment poussée tu vois dans le système de détection voilà. Mais encore une fois... À ce moment-là, moi, je n'avais pas conscience du professionnalisme, de ce que ça pouvait m'apporter, etc. Donc, je dirais sincèrement, jusqu'à signer mon premier contrat pro, je n'avais aucune conscience, en fait. Je n'avais pas d'objectif, en fait. Je n'avais pas de volonté particulière. Moi, ce que je voulais, c'était de jouer au handball. Mais je n'avais pas cette volonté d'être pro, etc. Je me suis vraiment laissée guider. par ce qui me tombait dessus, par les différentes challenges que j'avais en face de moi. Mais les choses, on va dire, se sont enchaînées naturellement. Et quand j'ai pris conscience du professionnalisme, en fait, c'est quand je suis arrivée en D1 à Mérignac, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, entre ces périodes-là, parce que tu dis que tu ne savais pas qu'il y avait ça, que ça existait, c'était à peu près à quelle période,

  • Speaker #1

    à quelle époque que tu as commencé ? J'ai commencé à l'âge de 11 ans. Ensuite j'ai fait les intercomités, les ligues, ensuite je suis parti au pôle espoir, donc les inter-pôles etc. Et puis à la sortie du pôle, j'ai signé mon premier contrat pro. Ok,

  • Speaker #0

    donc tu n'es pas passé par la case de centre de formation ?

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de centre de formation à l'époque. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc c'était soit pro, soit…

  • Speaker #1

    Soit dans les équipes de N2, N1, D2 quoi, voilà tout simplement. Et encore même à cette époque là, je te jure, j'avais pas conscience en fait. Je peux pas t'expliquer, c'est trop bizarre. Parce que même à ce moment là, quand c'était notre dernière année, moi j'étais dans mon club de N2, j'avais même pas là aussi de conscience qu'on pouvait aller en D1. Je te promets, c'est trop bizarre. Même moi en l'utilisant là, c'est...

  • Speaker #0

    C'est bien parce qu'il y a moins peut-être la pression aussi de se dire il faut que je performe pour... qu'on me voit, pour qu'après il y ait ça, ce qu'il y a maintenant actuellement.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est top, c'est fou. Donc du coup tu es passée de la N2 à la D1 directement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok et du coup tu as fait la N2 à Dreux. Dreux-Mérignac.

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ok et ça a été le changement du coup de D1 à

  • Speaker #1

    D3 déjà ? Non mais ça faisait longtemps que ma soeur l'avait arrêtée depuis un moment mais en fait déjà quand je suis parti en d1 j'étais avec des filles de mon âge donc des filles avec qui j'étais en sport et tu donc je pense que ça aide mais c'est vrai que tu es un peu balancé dans mon pro quoi avec des adultes quoi simplement avec des adultes un fonctionnement pro et même si effectivement ou en sport et tu on nous apprend on nous prête on nous entraîne à être des pros tu vois je sais quand même c'est quand même voilà c'est quand même un grand grand Pas, tu vois, c'est vraiment un big step quoi. Donc, mais encore une fois, moi j'étais vraiment dans une optique où j'étais là, je faisais abstraction de mon âge, je faisais partie d'une équipe et il fallait que je performe. Les premières années et demie, j'ai pas joué hein, donc j'ai pas joué, ce qui est logique. C'est un peu normal, c'est un peu normal, mais c'est vrai que moi je ne l'acceptais pas. Même si je savais que c'était normal, mais je ne l'acceptais pas. Donc je m'entraînais, je me battais pour avoir mon temps de jeu, etc. Mais c'est vrai que c'est un grand changement parce qu'au final, tu vas dans un monde d'adultes tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Ça peut, on ne va pas parler de traumatisme, mais ça peut franchement apporter des gens qui lâchent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mentalement c'est dur, des fois on peut être loin de sa famille aussi. Du coup c'était aussi ton place.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Mérignac, est-ce que tu connaissais ?

  • Speaker #1

    Personne, je débarque à Bordeaux, je me rappelle mon père qui m'accompagne à Le Pont. Tu sais quand tu arrives à Bordeaux, le pont ? Oui, le grand. Mon père qui arrive avec sa petite Mercedes, enfin sa longue Mercedes, on arrive et tout, qui me dépose là-bas. C'était la première fois qu'on partait aussi loin, c'était un truc de dingue quoi. Sincèrement c'était un truc... Mais j'ai pas mal vécu la distance moi avec ma famille, etc. Ça je l'ai pas mal vécu. C'est juste la transition entre le sport et le monde adulte. Effectivement, il peut être violent. Il peut être violent,

  • Speaker #0

    ouais. Et tu penses que... Est-ce que maintenant, il y a des choses qui sont mises en place pour essayer d'être...

  • Speaker #1

    atténue ce changement là ou en soit c'est un peu le même fonctionnement est ce qu'il y a un meilleur accompagnement une protection clairement oui parce que nous on n'a pas le centre de formation et je pense que le centre de formation c'est le bon intermédiaire en fait parce que clairement le centre de formation c'est la transition justement du sport études vers le monde pro et tu as un pied dedans un pied tu vois tu en fasses d'apprentissage en fait Donc oui, je pense qu'il y a de l'amélioration et il y a vraiment quelque chose qui est mis en place pour faciliter la transition.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et après Mérignac ?

  • Speaker #1

    Tous les clubs que j'ai faits. J'ai fait plein de clubs.

  • Speaker #0

    En plein de pays différents.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais tu vois, c'est marrant parce que c'est vrai que les gens, quand ils regardent mon palmarès, ils sont assez surpris. « Putain, t'as fait énormément de clubs ! » Merci. Et c'est vrai que ça peut parfois peut-être être interprété comme quelqu'un qui change beaucoup, quelqu'un qui est un peu... missionnaire ou des trucs comme ça mais je vous promets que à chaque fois que j'ai changé de club c'était pour une raison bien précise ça m'a apporté quelque chose de bien précis et et c'est pas pour ça que mon investissement est en tout cas ce que le ce que j'y mettais en fait au niveau coeur c'était différent je vous c'est c'est peut-être étonnant ce que je dis là mais c'était mais à Et à chaque fois, j'étais aussi impliquée. investi quel que soit le club où j'étais. Et il y avait une expérience particulière à chaque fois qui m'apportait, qui me faisait grandir. Et ça, je suis sûre, je ne le regretterai jamais parce que j'ai, pour moi, justement, ces différents changements, mais ça m'a apporté quelque chose d'unique.

  • Speaker #0

    En soi je trouve que ok ça peut être étonnant de changer, on se demande si c'est une bonne personne, parce que des fois dans un groupe en fait le fait qu'il y ait une personne qui arrive et qui change le groupe négativement fait que cette personne là elle va changer plusieurs fois d'équipe etc. Mais comme tu le soulignes bien, toi tu as pu t'en servir pour... T'enrichir en fait personnellement d'expérience, d'apprentissage, etc. Et c'est probablement la meilleure chose à faire parce que je pense qu'on a toujours... On apprend toujours en fait de son environnement, des pertes de rencontres et en plus ça a été des contextes différents. Exactement. T'as joué en Russie, t'as joué en Roumanie, ça n'a rien à voir avec la France. Voilà quoi la mentalité, peut-être même le mindset sur le terrain, cette envie vraiment de tout. Cette rage un peu de gagner, elle est peut-être différente en France. C'est ça. Même si, bien sûr, on a envie de gagner, enfin voilà, on joue pour ça, mais peut-être qu'en France, en tout cas c'est mon ressenti, parce que j'ai jamais joué à l'étranger, mais j'ai l'impression qu'en France, on est un peu timide quand...

  • Speaker #1

    pourrait à non mais c'est honnêtement c'est clair c'est le jour et la nuit je le dis la vérité en termes de mindset des sportifs à l'étranger et ceux des français Mais ça n'a rien à voir. Tu vois, je trouve qu'à l'étranger, ils ont moins de moyens, moins de structures, qui fait qu'on a un vrai suivi de développement du joueur. Et pourtant, ils ont la dalle. Et en France, moi, je trouve qu'on est hyper privilégiés. On a plus de structures, un meilleur suivi de formation, d'évolution. Et je trouve qu'on n'a pas assez la dalle. Moins, en tout cas.

  • Speaker #0

    quoi après je pense que c'est typiquement français en fait on va pas se mentir c'est moi du coup il n'y a pas longtemps j'ai travaillé sur la coupe du monde de handball donc je vous j'ai travaillé en croatie et un match où c'était fou c'était à

  • Speaker #1

    ronger contre macédoine du nord à bala dessus ah bah oui ah bah oui d'abord clairement là oui et tu vois dans ces pays vraie reconnaissance du sportif. Mais vraiment. Mais quand je te dis mais c'est incroyable. Voilà, t'es sportif, quel que soit le sport que tu fais, si tu performes, t'as une reconnaissance qui est juste incroyable.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas ça.

  • Speaker #0

    Parce que même la Croatie aussi jouait contre la France. Ouais. En fait, ça donnait la chair de poule. Parce que vraiment, les plans sont un peu fous.

  • Speaker #1

    C'est des fanatiques.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. et d'un côté en tant que

  • Speaker #1

    joueur quand tu es sur le terrain c'est incroyable tous de ça c'est ce qu'on recherche en fait dans le sport de haut niveau dans les grandes compétitions mais d'un autre côté on se dit mais waouh c'est plus qu'un match pour eux en fait c'est plus qu'un match parce que c'est l'amour du maillot c'est l'amour du pays et on représente on appartient à quelque chose et c'est ça qui transpire en fait au delà du match tu vois et c'est pour ça qu'il ya cet engouement et à tout un pays par exemple la croatie quand ils ont joué à la demi finale la contre la france c'est tout un en fait était derrière son équipe tu vois et quand tu es joueur et que quelque part ça procure une certaine responsabilité et ça ça te transcende tu vois et juste exceptionnel au delà de la passion et ça c'est c'est une sensation qui est juste incroyable parce que tu vois moi ça je les ressentis quand j'étais en macédoine tu vois quand je joue à ce copier c'est pareil c'est des fanatiques mais quand je te dis que c'était mais quand on jouait des matches c'était mais C'était ouf ! C'était trop bien ! incroyable, je te jure. Et indépendamment du match, je te jure, il y a quelque chose en toi qui fait que tu te transcendes. Et c'est pour ça quand on dit que les fans, c'est le huitième joueur, etc. Franchement, dans certains pays, c'est une réalité. Non, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je trouve ça fou. Après, est-ce que c'est quelque chose que tu as pu ressentir en France avec l'équipe de France, etc. à un moment donné ?

  • Speaker #1

    Franchement, je l'ai ressenti quand j'étais à Toulon. quand j'étais à toulon et qu'il y avait les belles années de toulon où là il y avait on avait réussi à créer vraiment un certain engouement sur sur une saison où on faisait une saison exceptionnelle sa première fois pour le club et les le palais il était rempli quoi ce qui était fou en plus il est grand le palais voilà tout ça fait de la salle vraiment ça est vraiment ça tu ressens quelque chose c'est juste fou quoi tu vois en équipe de france forcément quand on a joué l'euro oui en france en france

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    à la Corée Arénale. Là je peux te dire que c'était juste énorme et à se copier quoi, franchement, et à se copier, je veux dire à se copier c'était, moi se copier c'était ouf quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'a marqué.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça m'a marqué ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas c'est beau, c'est le genre de choses que le sport amène en fait et comme je te disais on vibre un peu pour ça et c'est incroyable. J'espère qu'il y a des clubs en France et même... d'autres sports qui vont réussir à ramener ça. Par exemple, même les Jeux olympiques, c'était incroyable. Enfin, on travaillait toutes les deux aux Jeux. La finale, c'était fou. Et franchement, en tant que joueur, je pense qu'il y a la pression. Parce que le contexte, etc. Mais je pense qu'il y a un moment donné où justement la pression, elle switch en adrénaline.

  • Speaker #1

    Mais en fait, on a besoin de cette pression quand tu joues dans ce genre de contexte. Même, tu me dis que tu n'es pas stressée. Là, je trouve ça bizarre. C'est un peu bizarre. Par contre, tu vois, effectivement, les grands, ils arrivent à rebondir sur cette pression et la transformer comme tu veux. l'a dit, on a une énergie mais incroyable pour aller justement se surpasser.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, pendant ta carrière, tu étais... Quel type d'athlète ? Quel type de chose ? Pression, pas pression ? Des fois pression, des fois pas pression, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais toujours stressée. Je me mettais toujours la... Ce n'est pas que je me mettais la pression, c'est que j'avais la pression. de toujours être au top niveau ça c'était voilà la pression d'être irréprochable parce que tu te la mettais ou ? c'était moi ouais c'était moi je me la mettais et j'étais souvent stressée pendant les matchs, mais quels que soient les matchs, que ce soit les matchs à enjeu, pas en jeu, toujours j'avais ce stress là, et même jusqu'à mon dernier match, j'étais stressée. Les gens peut-être ils vont dire non mais ça va, après 15 années tu es toujours stressée, oui bah oui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est comme ça, ça fait partie de toi.

  • Speaker #1

    Mais ça ne m'empêchait pas de jouer en fait, au contraire, je sais pas comment mais j'arrivais à aller passer au dessus de ce stress en fait ça fait tellement longtemps que je joue après les choses elles deviennent automatiques en fait, t'as plus besoin de penser à quoi, tu paniques pas quand t'es stressé etc, non t'as tellement l'habitude que tu fais tes routines classiques etc et voilà t'arrives à passer dessus en fait mais quel genre de joueuse j'étais c'est que je parle pas beaucoup je suis pas quelqu'un qui parle beaucoup j'aime bien rester un peu dans la bulle si quelqu'un si tu rencontres quelqu'un si tu croises quelqu'un qui me connaît ils vont c'est la première chose qu'ils vont te dire par contre j'étais j'étais très exigeante tu vois j'ai voilà je laisse pas passer grand chose je j'ai ouais je pouvais je peux être dur parfois même je peux être même parfois un peu dur donc c'est vraiment le type peu de joueuse que j'étais mais par contre j'avais je sais pas comment te dire ça mais je je pense après c'est ce que je pense je transpirais c'est que j'arrivais quand même de par mon énergie même si je parlais pas embarqué les autres avec moi je ne sais pas comment mais tu sais, voilà, quand j'avais une chose que je vois, je sens qu'elle n'est pas bien et tout, qu'elle a un peu besoin de... Voilà, un mot qui va la remotiver, un regard qui va la remotiver, tu vois. Ça, c'est... Je pense que c'est ça... C'est... En tout cas... tout ça ça me décrit quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais après c'est peut-être un esprit, bah déjà il y a le rat, je pense, ce que tu dégages et puis il y a aussi le leadership. Ouais. Je pense que pour moi, le leadership peut s'exprimer de plein de manières différentes clairement moi je pense que ça ça en fait partie et et puis dans une équipe il faut toujours un peu de tout il faut de l'authenticité il faut de la timidité il faut de bas il faut être hyper expressif et ça veut pas forcément dire que les personnes les plus expressives bien sûr sont les plus comment dire ils vont l'idée en fait l'équipe avoir apporté elles vont guider l'équipe etc. C'est vraiment,

  • Speaker #1

    ouais moi je pense. C'est personnel. C'est personnel. Franchement, c'est pour ça que quand on parle de leadership, souvent, les gens pensent qu'il y a une fiche de poste de leadership. Non, non. Des fois, tu regardes une personne, voilà, elle est leader. C'est comme ça, en fait. Et il n'y a pas de fiche de poste. Et le leadership d'un tel n'est pas forcément mon leadership, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça, la particularité du leadership, en fait. C'est quelque chose qui s'exprime à travers toi, mais qui n'est pas maîtrisé. C'est quelque chose de nature. qui fait que, en fait... t'entraînes le groupe, tu tires le groupe vers le haut. Et ça je peux pas t'expliquer, il n'y a pas de fiche de poste tout simplement.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as entraîné le groupe pendant des années. Tu as été capitaine, comment justement tu as vécu ce rôle-là, comment tu as réussi à embarquer ? Et qu'est-ce que ça a pu te procurer ? Comment tu as pu te développer dans ce rôle-là, avec les contraintes, les difficultés aussi, à ce moment-là, de l'équipe de France ?

  • Speaker #1

    J'étais une grande malade. Je me mettais une pression de malade parce que, pour moi, j'avais la responsabilité de la santé de ce groupe, tout simplement. Et moi, la pression, déjà, c'est la première pression que je me mettais. la santé comment je dois dire, morale déjà, d'avoir une bonne ambiance etc. Ça je me prenais cette responsabilité en tout cas, moi à titre personnel. La santé sportive, je me prenais cette responsabilité et c'était hyper important. Et bien sûr, il fallait que je sois encore plus irréprochable en fait.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup !

  • Speaker #1

    Ouais, bah ouais, c'est pour ça que je me suis dit que j'étais un peu une grande malade. En y reprenant, je me dis mais Syrah, t'es... Mais pour moi c'était hyper important parce que voilà, c'est... On m'avait confié le Capitana et j'avais cette responsabilité. Et il y a une chose que je me suis dit quand je l'ai eu le Capitana, je ne veux pas changer. Parce que souvent on dit, le Capitana doit faire ci, ça, ça, machin. J'en avais horreur de ça. Je ne veux pas changer. Je vais rester moi-même parce que si le coach m'a donné le Capitana, c'est pour moi, c'est pour ma personnalité. Je ne veux pas essayer de faire un truc à gauche, un truc à droite. Non, je reste moi-même. Et si ça convient, tant mieux. Si ça ne convient pas, je le rends avec plaisir. Par contre, c'était très important pour moi de ne pas changer ma façon d'être, etc. De rester vraiment comme je suis. Et parce que je pensais que si on m'a choisie, c'est vraiment pour moi ce que je pouvais dégager, en fait, sur l'instant T. Donc, c'était une très, très grosse responsabilité pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est fou quand on en parle, je me dis mais... Ça a dû être épuisant, en fait, mentalement. Honnêtement,

  • Speaker #1

    honnêtement, ouais. Honnêtement, c'est... Mais ça prend une énergie. C'est pas... Tu sais, quand je dis ça prend une énergie, c'est vraiment inconscient, sincèrement. C'est pas ça prend une énergie où tu fais 10 000 trucs. C'est pas ça, en fait. Ça prend une énergie parce que, encore une fois, comme je te dis, pour moi, j'étais intransigeante envers moi-même par rapport à ce que je voulais, en tout cas, où je voulais que l'équipe soit. et du coup forcément ça met une pression supplémentaire et forcément ça pompe de l'énergie mais au fur et à mesure des années c'est mieux tu vois ce que je veux dire c'est vraiment au fur et à mesure des années tu lâches un peu le...

  • Speaker #0

    et du coup le staff par rapport à ça est-ce que tu en as discuté ou tu t'es vraiment mis dans ton truc tu t'es dit J'ai ce rôle, j'arrive à faire ça, ça, ça, ça, ça.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Ouais, non, bah non. Je n'ai pas discuté avec le staff, tout. Après, tu vois, la chance que j'ai aussi, c'était que j'étais dans une équipe où tu avais quand même beaucoup de filles qui étaient responsables et qui essayaient d'alléger un peu le rôle de capitaine comme on pense que le capitaine doit tout faire. Tu vois ce que je veux dire ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc j'avais quand même... Franchement, la chance que j'ai eue, c'est d'avoir aussi un groupe de meufs qui était top, quoi. Donc ça aussi ça facilite le capitana. Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu dis que tu dois gérer tout le monde, l'écrivain, parce que bon, c'est une équipe de filles.

  • Speaker #1

    Non mais c'est une réalité, il y a des filles, il y a des machins,

  • Speaker #0

    c'est sûr. En fait, je veux dire, on est un groupe. À partir du moment où on est un groupe, il y a des états d'âme, il y a des manières de pensée différentes. Puis il y a forcément aussi à un moment donné, l'équipe de France, il y a tellement de compétition déjà en club, tellement de matchs plus l'équipe de France où il y a forcément aussi un peu de rivalité.

  • Speaker #1

    Il y a de la concurrence mais honnêtement moi je trouve que c'est super bien ce qu'on a réussi à instaurer en équipe de France. Mais oui il y a de la concurrence, c'est une réalité. Mais on a vraiment réussi à installer une certaine concurrence très saine. Où chacun avait son rôle. On sait que chacun a son rôle dans l'équipe. Tu vois, on est 16 à l'heure. en compétition mais on était souvent 17-18 et on arrivait justement embarqué tout le monde quoi tu vois ce que je veux dire et justement oui il ya de la il ya de la compétition mais Je te jure, ça se passait tellement de manière respectueuse et saine que pour moi c'est aussi un facteur de réussite, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok, ça c'est bien. Déjà, je trouve que ça fait... il y a moins... il y a moins les tracas.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand il se passe rien, entre guillemets, le groupe vit bien et puis ça se ressent aussi, enfin je pense que ça s'est ressenti sur les résultats de l'éducation. Bien sûr. Depuis en fait, ça fait des années et des années que... très bien, félicitations pour ça les filles. Mais oui je pense qu'il y a des petites choses comme ça qui font à un moment donné une petite différence sur une équipe, les performances et qui apporte aussi je pense... une bonne expérience en équipe de France. Bien sûr, il y a des jeunes qui arrivent, bien sûr, il y a des nouvelles qui arrivent, il y en a qui partent, etc. Et le fait qu'il y ait ce noyau stable et sain.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est clair, c'est clair. Et tu vois, moi, quand j'étais capitaine, ce qui était important, c'est que vraiment, à chaque fois qu'il y a une fille qui arrive en équipe de France, qu'elle se sente bien, qu'elle se sente comme si que ça faisait des années qu'elle était là, etc. Et ça, indépendamment de la concurrence, de toute façon, une place en équipe de France, tu l'as pas à vivre je veux dire c'est la vie nous aussi à un moment donné on est arrivé tu vois mais c'était important parce que j'étais convaincue que la clé ça fait pas tout mais une des clés de la réussite en tout cas quand tu veux aller chercher des bons résultats ça passe par là et autant les gars c'est différent autant les filles moi je suis convaincue que ça passe par là ça fait pas tout mais ça ça

  • Speaker #0

    y contribue quand même ok d'accord et du coup bien sûr un peu touchy. T'as connu des moments difficiles, une grosse blessure, moi je me rappelle. On a suivi, ça a été très médiatisé et je voulais savoir comment tu as vécu ces moments difficiles là, parce que je pense que tout athlète a quand même des moments difficiles, que ce soit blessure ou pas blessure, peu importe, mais on a forcément ce moment de creux. Comment ça s'est passé ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Très difficile. difficile parce que quand tu te blesses à 34 ans, ouais quand j'avais 34 ans et que tu es censé avoir les JO quatre mois après, je peux te dire que ça te met un coup. D'autant plus que l'équipe revient avec une médaille d'or donc ça te met un double coup pour être honnête tu vois. Moi comment je l'ai vécu, bien sûr que forcément j'étais effondrée mais je me suis relancée Merci. sur d'autres objectifs en fait tout simplement voilà moi mon objectif voilà c'était de chavez qui me restait quelques un ou deux ans à jouer et mon objectif a été de bien finir ma carrière tout simplement parce que personne ne finir sur une blessure tu vois ce que je veux dire donc c'est vraiment derrière ça que je me suis arc bouté et me dire ok sera si tu finis ta carrière à 37 38 ans au plus haut niveau ça c'est une belle fin c'est une belle réussite aussi tu vois et aussi Je voulais pas laisser cette blessure en fait effacer tout ce que j'avais fait auparavant tu vois et vraiment mon combat il a été là dedans et je suis vraiment contente parce que 6 mois après je rejouais j'étais sur terrain, je suis revenue au plus haut niveau etc tu vois c'est là que je me suis consolée mais j'ai encore la cicatrice et c'est un moment qui était très douloureux donc oui effectivement c'est pas facile mais on s'accroche à autre chose tu vois on essaye de... la douleur est toujours là mais on s'accroche à autre chose.

  • Speaker #0

    Non franchement, je peux comprendre. Après j'ai pas du tout la même carrière que toi, j'ai pas vécu les mêmes blessures que toi, mais je comprends l'aspect de... tu as un moment dur à qu'est ce qui peut aider sur un moment dur pour rebondir pour espérer exactement pour avoir un peu de récompenses sur quelque chose en fait c'est ça ça et la chance que j'avais aussi c'est que j'avais mes enfants donc tu as fait n'a pas le temps de les petits wayne et d'un wayne avait un an un peu plus d'un an tu vois donc en fait pas le temps de... tes enfants ils sont là et je crois qu'ils avaient peut-être 15 mois, 15 mois tu es là, tu es bébé, c'est ça donc tu t'occupes de tes gosses quoi tu vois ce que je veux dire et puis voilà et puis c'est vrai que quelque part ça te fait relativiser un peu mais c'est vrai que quand tu es sportif de haut niveau et que voilà les JO c'est la marche la plus haute quoi c'est la consécration puis on venait d'enchaîner c'était la suite logique en fait de toute l'histoire qu'on avait vécue avec l'équipe de France Tour. C'est comme ça. ça fait partie du jeu quelque part c'est comme ça,

  • Speaker #1

    c'est la vie, ça arrive mais en tout cas déjà c'est hyper important d'avoir réussi à rebondir à rester à autre chose même si ça a été dur, ça a pris du temps mais au final ta fin de carrière a été une réussite à Bucarest je crois que j'ai regardé le dernier match et et Ça s'est vu aussi sur tes derniers matchs, le plaisir et même le fait d'être en paix avec ce que tu as fait, avec les choix que tu as fait. Parce que souvent, on est remis en question sur nos choix, alors qu'il y a forcément des raisons.

  • Speaker #0

    derrière il y a voilà enfin il y a ta vie derrière il y a plein de critères qui rentrent en jeu exacte prendre cette décision que les gens ne comprennent pas toujours c'est ça et puis tu sais en fait ce que les gens ne comprennent pas c'est que ce qui est bon pour toi n'est pas forcément bon pour moi et vice versa franchement et c'est ça souvent l'erreur que les gens ils font c'est c'est ce qui est difficile c'est de trouver la chose qui te correspond. Et c'est pour ça que c'est important de se connaître. C'est important de travailler sur soi. Parce que c'est ça, en fait, la clé de la réussite. C'est pas d'essayer de faire comme un tel, un tel, un tel. C'est pas ça. Lui, chacun, sa propre réussite, c'est à son propre chemin. Et chaque chemin est unique, en fait. Et c'est hyper important. Je te jure, quand t'as compris ça, tu... tu voles.

  • Speaker #1

    Non, mais je suis d'accord. Pour ceux qui ont écouté les anciens épisodes, il y a un moment donné je parlais de que c'était une bénédiction, c'était une chance en fait d'être seule. Non mais oui ! Clairement, pour moi, c'est une chance d'être seule, d'être à un moment donné. On peut vivre des choses difficiles qui font qu'on se retrouve isolée, c'est pas évident. Mais justement, c'est tellement une chance pour comprendre qui on est, pour ressentir aussi les choses, parce que des fois, quand on est dans un groupe ou dans un contexte, on ne ressent pas les choses, on ne sait pas ce qu'on ressent parce qu'on fait un peu comme les autres.

  • Speaker #0

    c'est flou, tu suis un peu le move t'essayes de c'est de la bonne volonté aussi c'est de la bonne volonté mais c'est vrai que des fois se retrouver face à toi même avec le miroir là c'est pas mal aussi des fois ça peut faire mal mais c'est un mal pour un besoin très

  • Speaker #1

    clairement et puis après on fait des choix par rapport à sa vie parce qu'on a tous notre vie si on vient on partage des choses avec des équipes on me dit... au travail, etc. Mais quand on rentre chez soi, on est seul. Quand on dort, enfin bref. Voilà quoi. Donc c'est totalement... Je partage l'idée de se retrouver seule et de réfléchir et de se comprendre et de faire des choix pour soi parce que c'est primordial.

  • Speaker #0

    Et tu vois, moi, toute ma vie, quand j'ai pris des décisions, je les ai prises seule. Je peux demander l'avis de mes parents ou de mes soeurs ou de mon mari. Mais en fait, je les écoute, tu vois, mais je me laisse jamais influencer. Et ça, c'est vraiment quelque chose qui est caractéristique à moi. Je prends mes décisions seule, mais vraiment seule. Et ça, je trouve que c'est hyper important parce que des fois, on peut se faire influencer par autour. Mais les gens, ils ne savent pas, toi, en fait. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dur, je trouve, parce que lui, au final, il te répond par rapport à lui, à son prix. à sa façon de voir les choses. C'est bien d'écouter. Tu peux écouter, etc. Des fois, ça te donne même d'autres idées, etc. Tu rebondis sur autre chose. Mais c'est vraiment important de prendre sa décision en fonction de toi. C'est hyper important, pour tout en plus.

  • Speaker #1

    Totalement d'accord. Et justement, pour en revenir un peu à cette période difficile, est-ce qu'à ce moment-là... T'as pensé à l'après carrière, c'est à dire ta reconversion. Ah oui,

  • Speaker #0

    j'étais en plein dedans parce que moi quand je me suis blessée je savais qu'il me restait... Je voulais jouer encore un an. Quand je me suis blessée je voulais jouer encore une année. C'est clair, finalement j'ai enchaîné sur deux ans mais j'avais bien sûr anticipé. Du coup je me suis blessée en 2000...

  • Speaker #1

    plus les juifs étaient en

  • Speaker #0

    2020 en 2021 je me suis en bas non 2020 en 2020 à abril 2020 je me suis blessé et en fait je m'étais inscrit au concours la de la licence d'agent ok ouais donc avant ça j'avais quand même commencé à préparer ma reconversion ma reconversion je pensais à ce que j'allais faire etc je m'étais inscrit dans un truc de management commerce etc j'ai fait ça Ça, ça ne m'a pas plu. J'ai abandonné. Donc, je cherchais à faire... Je cherchais ce que je voulais faire. Et en fait, un jour, il y a quelqu'un que je connais qui m'a proposé de travailler avec lui, en fait, en tant qu'agent. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas ? Tu sais, au début, c'était juste en mode, ouais, voilà, tu ramènes des joueuses, etc. Au début, je lui ai dit, ouais, pourquoi pas ? Il voulait que je m'occupe de la filière fille de son agence. et je suis pourquoi pas Et puis, quand je me suis renseignée sur le métier, en fait, je me suis rendue compte que tu avais besoin d'une licence, en fait. Et ça, je ne le savais pas. Et donc, c'est là que je me suis inscrite à la licence parce que je me suis dit, attends, je ne vais pas pouvoir partager le métier si je… Et en fait, du coup, finalement, je suis partie toute seule. Je dis à mon amie que finalement, je voulais partir toute seule parce que j'avais une idée bien en tête. Je voulais faire les choses à ma manière. J'avais une idée bien en tête de ce que je voulais mettre en place. Et c'est là que je suis partie à fond. Donc, je me suis inscrite, je me suis blessée. donc forcément je me suis mis à fond dedans il ya plus de temps voilà et il y avait deux enfants c'est ça et du coup j'ai passé la première partie donc au mois de je crois que c'était au mois d'octobre comme ça et la deuxième partie en 2022 du coup je suis plus au mois de mars contre comme ça et puis je les ai eus quoi tout simplement ok je les ai eus et c'était trop content payet ouais non j'étais contente parce que c'est pas facile je trouve de nous de se remettre la tête dans les bouquins contre sa fille longtemps que t'as pas été à l'école que et même tu sais quand tu es sportif talent après tu as l'impression que tu sais faire que ça quoi tu te demandes c'est mon avis enfin après c'est mon avis mais tu te demandes est ce que c'est un peu ce qui ressort et c'est aussi ce que les gens disent en fait tu as tellement été longtemps je rencontre ça fait deux ans Depuis l'âge de 19 ans, j'ai arrêté à 38 ans. Tu te rends compte ? Ça fait presque 20 ans que je ne fais que ça. Je vais à l'entraînement, match, entraînement, match. Je ne sais pas si... Et on me dit, Syrah, ça va s'arrêter, il va falloir que tu fasses autre chose. T'imagines la violence ? du truc. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Alors, ça va s'arrêter, ce que t'aimes, il faut faire autre chose. Moi, je trouve ça, honnêtement, respect aux sportifs de haut niveau qui changent de... Et je comprends pourquoi, des fois, il y a des transitions qui se passent pas très bien et qui sont très difficiles. Parce que je trouve que c'est difficile, quand même. Et tu vois, le fait d'avoir eu cet examen, je te jure, ça m'a redonné une certaine confiance en moi. Parce que je me dis, putain, ouais, je suis capable. Parce que, putain, cet examen, il est dur.

  • Speaker #1

    Et puis même le fait d'apprendre des choses qu'on ne connaît pas du tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le sport, on apprend constamment. Oui. C'est comme quand tu as un métier depuis 25 ans. Tu apprends, mais il y a déjà des fois, limite,

  • Speaker #0

    tu oublies. Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut que tu puisses réapprendre. Donc oui, là, le fait de... Tu apprends peut-être du par cœur, j'imagine, apprendre des notions.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'être agent, ça...

  • Speaker #0

    C'est du droit. Voilà. C'est quoi, c'est que du par cœur. Voilà, c'est ça. On ne va pas se... C'est que du par cœur, c'est du droit pur et simple. tu vois non mais d'avoir réussi l'exercice ça m'a vraiment procuré une certaine confiance fierté d'avoir réussi de le faire tu vois ce que je veux dire et ça j'étais ouais j'étais franchement j'étais super contente et du coup quand j'ai eu ben j'ai enchaîné tout de suite en fait j'ai enchaîné j'ai donc la dernière année de mon contrat mon dernier contrat j'ai ouvert mon agence et j'ai enchaîné en fait tu vois j'ai enchaîné donc voilà les choses se mettent en place petit à petit petit à petit parce que je suis pas encore là où j'aimerais être oui bien sûr parce que voilà ça prend du temps ça prend du temps mais je suis plutôt satisfaite pour voilà deux ans de 2,2 depuis que j'ai commencé quoi donc j'ai un félicitations de ce mercredi

  • Speaker #1

    si tu me dis qu'il y a du droit, moi personnellement j'ai pas du tout à l'école parce que j'ai fait du marketing, du commerce mais c'est vrai que le par coeur c'est pas fait pour tout le monde aussi C'est fait pour toi ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça, je ne me suis pas posé la question, mais je me suis fait accompagner pour m'aider à réviser, parce que franchement, c'était trop dur. J'ai vraiment processisé mes révisions, on m'a aidé, on m'a donné des techniques de mémorisation, de révision, etc. Et ça a bien réussi. D'ailleurs, je te remercie Samira. Merci beaucoup. C'est grâce à elle. Parce que franchement, sans elle, quand j'ai vu le truc, je me suis dit, je n'y arriverais jamais. Et au final, elle m'a dit, non, t'inquiète, Sarah, vas-y, tu vas avancer step by step. Et du coup, je faisais ce qu'elle me disait. Et ça a marché. Franchement, c'était génial. Franchement, j'étais trop contente.

  • Speaker #1

    Non, c'est cool. parce que j'ai l'impression là en discutant de ça qu'il y a aussi ton côté exigeant qui ressort, l'exigence que tu disais tout à l'heure, que tu n'as pas le droit à l'erreur, etc. Même si tu as douté à un moment donné, tu as quand même fait ce qu'il fallait faire.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, je dirais que c'est ma particularité. Déjà, je ne mets pas de plafond de verre. Ça, c'est la première chose. Je veux dire, en fait, quand j'ai un truc, j'y vais. Et mon mari me dit toujours, mais toi, tu fonces la tête la première. Quand j'ai... Un truc en ligne de mire, en fait, peu importe la difficulté, l'obstacle, etc. Je suis obligée d'essayer, tu vois. Et des fois, je ne me rends même pas compte, en fait. En fait, tu sais, le dicton, il ne savait pas que c'était impossible, du coup, il m'en fait. Et là, ça, ça me résume très, très bien. Ça me décrit très bien.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est un mindset, moi, personnellement, je le partage. Parce que tant que tu n'as pas échoué ou tant que tu n'as pas compris... où étaient vraiment les points difficiles et vraiment là où on te disait que ce n'était pas possible. Pourquoi ? Si tu n'expérimentes pas, tu ne peux pas savoir. Tu peux juste te faire une idée, te faire des films ou juste écouter les gens et du coup, limiter alors que tu es peut-être capable justement de surmonter ces épreuves-là, de faire la différence à ce moment-là, comme on peut faire la différence sur un terrain.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est exactement ça. Et moi, je ne vois pas en fait. Je ne vois pas en fait. Je fonce. Je fais. Après, on verra, tu vois.

  • Speaker #1

    On verra. Là, déjà, ça t'a amené à là.

  • Speaker #0

    Ouais. D'accord.

  • Speaker #1

    Je sais que tu n'es pas encore là où tu aimerais être. Mais en tout cas, je te souhaite d'être là où tu veux être. Dans le timing que tu auras décidé. Et que la vie aussi aura décidé. Ouais. Mais en tout cas, ouais, comme tu disais tout à l'heure, le choc de la reconversion. Ah. Est-ce que tu sais s'il y a des choses qui sont mises en place ? Est-ce que c'est mieux maintenant ? Est-ce qu'il y a certaines structures qui sont mieux sensibilisées sur ça ? Parce que nous, Handball, on a la JPH, l'association des joueurs. Et il y a plein de choses qui sont proposées au travers de la JPH. Et il y a forcément l'aspect reconversion. Est-ce que tu trouves que... ça évolue bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça évolue bien parce que c'est un sujet qui est quand même assez d'actualité et que ce soit les institutions, les joueurs commencent à prendre en tout cas en considération et avec beaucoup plus d'intérêt. En tout cas, je trouve que le monde du sport est beaucoup plus sensible à ça. Et ça, tu le vois par les différents dispositifs qui sont proposés. Proposés par l'État, proposés par les FED. et proposé aussi parfois par les clubs. Donc tu vois ça c'est... Donc tu vois qu'il y a quand même une certaine prise de conscience. Mais le truc c'est que c'est très complexe je trouve la reconversion du sportif. Parce que tu as plusieurs catégories de sportifs en fait. Et... Non mais c'est vrai. Et on peut pas... Et ils ne peuvent pas être traités de la même manière. Ils ne peuvent pas avoir accès aux mêmes choses pour réussir leur reconversion tu vois. Tu as les sportifs qui gagnent très bien leur vie, tu vois. et attends avant de dire ça je veux dire que déjà la reconversion c'est pas une question d'argent ou pas d'argent c'est pas une question que t'as gagné bien ta vie dans ton sport ou t'as pas gagné, c'est pas ça la reconversion c'est la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain et je peux te dire qu'il y a des gens qui gagnent très bien leur vie qui ont très bien gagné leur vie et qui la transition s'est très mal passée entre le terrain et la vie extérieure et ils sont pas bien en fait. Donc c'est pas une question d'argent. Une transition réussie, c'est quand tu arrêtes l'handball, t'es quelque chose dans lequel tu t'épaules de nuis. C'est tout en fait, c'est tout. Donc ça déjà, c'est pas une question de catégorie, d'argent ou pas d'argent. Ça c'est la première chose. Donc ça, ça englobe tout. Par contre, t'as plusieurs catégories de sportifs. T'as ceux qui ont gagné bien leur vie et qui ont été vraiment dans le sport de haut niveau intense, c'est-à-dire tous les jours entraînement. matchs, etc. Et du coup, eux, Souvent ils arrivent en fin de carrière et ils se disent qu'est ce que je vais faire ? Donc qu'est ce que tu leur proposes à eux ? Comment ils peuvent se préparer au mieux à la sortie ? Ça c'est la première chose. Tu as les sportifs qui ont passé des années en D1, moi je parle de handball, qui ont passé des années en D1 ou en D2 et qui ont un bon niveau, tu vois, et qui jouent quasiment 10 ans, 12 ans dans le championnat de France, dans la LFH, et qui arrêtent le handball. Qu'est ce qu'ils font ? parce qu'eux, ils n'ont pas accès à ce que ceux qui sont sur la liste de haut niveau ont accès. Que ce soit les aides financières, tous les supports qui peuvent être proposés. Il y a cette deuxième catégorie. Et la troisième catégorie, c'est les jeunes. Quand tu fais les centres de formation, ce n'est pas pour ça que tu vas être professionnel. Donc, il y a cela. Et souvent, quand tu es au centre de formation, tu as le rythme d'un joueur pro. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Voir même plus des fois parce que, par exemple, il y a des clubs où il y a deux matchs par semaine.

  • Speaker #0

    C'est ça. Exactement. Et du coup, en fait, c'est trois catégories différentes où tu ne peux pas proposer la même chose en termes de reconversion. La prise en considération de la conversion, elle ne peut pas être au même moment. La gestion n'est pas pareille. Tu vois ce que je veux dire ? C'est pour ça que c'est un sujet qui est vaste et qui... Franchement, on pourrait mettre plein de choses en place, tu vois. Mais on ne peut pas mettre une seule chose en place pour toutes les catégories. Tu vois ce que je veux dire ? C'est très complexe. En tout cas, c'est très complexe. Mais... Une chose qui est gratuite et qui peut être faite, c'est la sensibilisation, tout simplement. Parce qu'effectivement, quand tu es dans le sport, tu es un peu pris dans un tourbillon, dans ta routine du moment. Et tu vois, moi, ce n'est pas dérangeant que quelqu'un fasse du sport et qu'il ne fasse pas d'études. Honnêtement, moi, je trouve que ça, ce n'est pas dérangeant. Par contre, ce qui est dérangeant, c'est qu'on ne s'intéresse à rien d'autre. Et ça, c'est un problème. Tu vois ce que je veux dire ? On peut développer des passions, des centres d'intérêt sans forcément aller à l'école. Comment on est inondé d'infos ? Sur Youtube, tu peux avoir tout ce que tu veux. Et moi, je trouve qu'elle est là l'erreur de tous les sportifs de haut niveau. Il y en a qui le font, c'est pas tout le monde. Mais qui ne s'intéressent pas à autre chose à l'extérieur que leur sport. Parce que ça, ça coûte rien.

  • Speaker #1

    Ça coûte rien et c'est son plaisir.

  • Speaker #0

    personnelles on va exactement exactement C'est un kiff écouter de la musique aller marcher dehors des finis enfin ouais c'est important je pense toi et ça je pense que ça facilite la transition j'en suis convaincu bah c'est pour ça que j'ai créé ce podcast bah non mais c'est vrai regarde toi regarde on peut prendre l'exemple regarde t'as vu je trouve que c'est génial ce que tu fais regarde tu arrives à t'intéresser à autre chose, tu fais ton podcast et moi je suis convaincue que ça va contribuer à une belle sortie pour toi. Tu vois ce que je veux dire ? J'en suis sûre et certaine. Et c'est ça qui est important. Tu vois par exemple, Lucas Ballot, lui il a sa peinture. Tu vois c'est intéressant. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Non oui, je suis d'accord parce que, d'autant plus comme je disais sur d'autres épisodes auparavant, c'est qu'à un moment donné, même si on ne sait pas où ça va mener, c'est-à-dire qu'on fait quelque chose juste en se disant bon...

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est une amie. Et puis, tu sais quoi ? Ce que tu apprends, les connaissances que tu acquiers en faisant ça, je te jure, même si ce n'est pas le même domaine dans lequel tu vas travailler, je te jure que ça peut toujours te servir. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est hyper important. Tu pioches un peu dans tout. En fait, dans toute ton expérience, tu pioches dedans pour justement faire le truc final que tu vas faire. Et tu vois, c'est hyper important. Moi, par exemple, j'ai fait un BTS compta quand j'avais 20 ans. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Je voulais qu'on en parle. Je parlais tout à l'heure de l'école et que t'avais un truc et que t'as lâché. Je me suis dit, mais c'est de la compta. Après, du coup, t'es partie faire un peu de commerce et là, t'es venue. Du coup, on fait agent.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    ça peut se rejoindre peut-être.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dans la gestion de ma société, bien sûr que je me sers de la compta. Tu vois ce que je veux dire ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de tester. Ce n'est pas grave. Tu testes, tu fais. ça te plaît pas ou tu te projettes pas dans ça, tu abandonnes, tu recommences autre chose. Je te jure, c'est pas un problème en fait d'essayer. Et souvent les gens ils pensent que quand tu essaies quelque chose, quand tu fais quelque chose, putain faut que j'aille au bout du truc, faut que... Oh mais tu vois... Non c'est pas grave, allez ! Je suis là que tu trouves en fait ta direction quoi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Et puis pour moi c'est en testant que les choses se peaufinent en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Même par contre, enfin je prends toujours mon exemple.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, c'est... Mais c'est exactement... En fait, c'est en étant en mouvement que ça... Alors que la passivité, ça va t'amener nulle part. Nulle part.

  • Speaker #1

    De toute façon, déjà, en général, voilà. Mais d'autant plus quand... Ouais, ne pas s'intéresser, c'est aussi, je trouve, se fermer. Se fermer aux autres. Se fermer à son... potentiel et puis se fermer peut-être des opportunités qui à un moment donné auraient pu se passer etc et arriver à un moment donné on se dit ah j'aurais dû c'est vrai que je m'étais ah oui c'est vrai que j'avais testé ça tu vois c'est exactement ça et c'est un sentiment qui

  • Speaker #0

    est pas agréable ouais je comprends et puis c'est la rencontre d'autres personnes aussi parce que regarde franchement moi je trouve que nous les sportifs on est trop entre nous quoi quand tu regardes Non, franchement. Et en fait, ça tourne à d'autres personnes. Et ça aussi, c'est important, je trouve. Et ça aussi, ça facilite la transition entre le terrain et l'extérieur. Mais grave, tu ne débarques pas dans un monde.

  • Speaker #1

    Quoique des fois, ce n'est pas évident. Comme là, par exemple, je fais une alternance. Je parle très rarement de moi, etc. Les gens ne savent pas du tout que je fais du sport et que je m'entraîne tous les jours. ils me voient juste partir tous les jours pour eux c'est normal et quand je leur explique ils me disent mais attends quoi tu fais ça et après du coup on échange et c'est là qu'ils découvrent notre vie et moi là avec mon alternance je découvre la vie des gens c'est un truc guillemets c'est à dire tu rentres chez toi, t'as envie d'aller à la salle tu vas à la salle, t'as du temps le week-end tu peux aller pour le week-end avec des amis le fameux week-end ça existe Oui,

  • Speaker #0

    tu peux.

  • Speaker #1

    Tu peux profiter ! Et c'est vrai que des fois quand j'écoute des conversations, je suis en mode... C'est donc ça la vie des gens normaux. C'est bizarre de dire ça parce que j'ai 27 ans, je ne suis pas vieille, je ne suis pas trop jeune. Je suis totalement dans la vie dynamique. Et pourtant, il y a des choses sur lesquelles...

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas dire que c'est lunaire, mais je me dis que ça fonctionne. Et je trouve qu'une personne qui joue 20 ans, 15 ans et qui se retrouve à sortir du monde professionnel, je sais pas moi, à 35 etc, ça peut être violent.

  • Speaker #0

    Honnêtement, et tu vois c'est dommage parce que moi je trouve que c'est un sujet tabou, moi je suis convaincue. Tu interroges sur 1000 sportifs de haut niveau, tout sport confondu, que tu interroges chaque personne sur comment ils ont vécu. la transition entre le terrain et l'extérieur du terrain, moi je suis convaincue que tu as 80% des personnes qui disent très mal. Et ça, quelle que soit la carrière que tu as eue. Et tu vois, et c'est dommage que forcément c'est tabou, les gens n'osent pas le dire, parce que tu sais, quand tu finis, tu dis « Ah, je vais pouvoir profiter de ma vie » . En fait, ce n'est pas une question de profiter de ta vie, c'est une question que tu passes d'un monde à l'autre. Et là, c'est dur, c'est dur. Tu passes quelque part d'un monde où tu es sous les projecteurs, à un monde où tu n'es plus sous les projecteurs. et quel que soit ton niveau. Parce que même un petit club où tu as joué, tu es quand même sous les projecteurs de ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    on te connaît.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Et ça, je suis désolée, tu peux m'expliquer ce que tu veux. C'est dur à vivre. Mais malheureusement, les gens, c'est tabou. Personne n'osera te le dire. Mais ça, il ne faut pas... J'en suis sûre. C'est vrai.

  • Speaker #1

    On verra. Mais en tout cas, je trouve que c'est un sujet... Moi, personnellement, ça me tient énormément à cœur. parce que c'est tellement primordial, même pour la survie, parce qu'on ne va pas se mentir, le sport féminin, on ne gagne pas des milliers d'essence. Et puis, il y a aussi des avantages d'être sportive. C'est-à-dire que des fois, tu peux avoir ton appartement, plein de choses qui sont prises en charge. Il y en a qui ne payent rien, par exemple.

  • Speaker #0

    et en fait du jour au lendemain on va pas se mentir faut payer mais c'est exact tu soulignes un sujet qui est hyper important mais c'est exactement ça et c'est pour ça que la transition elle est violente à plusieurs niveaux et moi j'aimerais bien qu'on en parle plus j'aimerais bien que les gens en parlent plus parce que c'est un réel sujet et c'est comme ça qu'on va réussir à trouver des solutions mettre des choses en place ou alerter tu vois ce que je veux dire après je comprends c'est dur Franchement, ce n'est pas facile. Mais pour moi, ce sont des sujets qui sont vraiment hyper intéressants et hyper importants pour sensibiliser tous les sportifs de haut niveau. Parce que quand tu es dedans, comme je disais encore, comme j'ai déjà dit, tu as la tête dans le guidon, tu ne te rends pas compte des choses.

  • Speaker #1

    Et puis, ça va vite.

  • Speaker #0

    Et ça va très vite.

  • Speaker #1

    Ça va très vite. Par exemple, tout à l'heure, on parlait de blessures.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver à un moment donné. Tu as prévu de jouer cinq ans. où tu es en début de carrière et là on t'annonce que tu ne peux plus continuer pour x ou y raison. Tu fais quoi ? C'est quoi le plan B ? C'est quoi le plan C ? Ou B qui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Mais je suis complètement d'accord avec toi. Donc moi, en tout cas, cette question de la reconversion, je n'ai pas trouvé encore la formule idéale, mais c'est quelque chose sur lequel je travaille pour mon agence. Ça, c'est une certitude. Parce qu'aujourd'hui... Moi, mon boulot, il ne s'arrête pas à te faire signer un contrat de ton contrat. Ma réussite, en tout cas, ma satisfaction, c'est quand tu vas finir ta carrière et que je sais que tu seras bien, que tu auras ton taf et que tu seras épanouie. Et là, peut-être que je pourrais dire que mon taf, il s'arrête. Tu vois ce que je veux dire ? Et c'est vraiment une vision globale à 360 degrés du sportif.

  • Speaker #1

    Je voulais en revenir, j'avais plusieurs questions par rapport à ça. déjà T'as des filles et des garçons, jeunes moins jeunes, des jeunes qui vont rentrer dans les centres de formation, qui quittent des centres de formation, qui font leur premier contrat pro, et puis des joueurs et joueuses... Je vais pas dire lambda, non, des joueurs et joueuses classiques, qui enchaînent des contrats pros.

  • Speaker #0

    Du tout niveau,

  • Speaker #1

    ouais. Ok, de la fin du Pôle Espoir jusqu'à la fin de carrière.

  • Speaker #0

    Je dirais... Alors ça encore, c'est un poème français, tu vois. Je dirais du... Alors... Pour les garçons, du centre de formation au contrat pro, parce que les garçons c'est un peu plus la course. Par contre, les filles, c'est à partir du premier contrat, voire plus tard. Parce que, encore une fois, là, la différence entre l'étranger et la France, elle est là. Les filles à l'étranger, à partir du moment où elles sont dans le processus de professionnalisation, elles sont professionnelles. Elles s'entourent directement d'agents. C'est-à-dire, à 19 ans, elles ont des agents. En France, c'est pas du tout ça. À 19 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. À 20 ans, elles considèrent qu'elles n'ont pas besoin d'agents. Allez, quand elles vont arriver à 23 ans, 22-23, où elles vont, après avoir signé leur premier contrat pro, c'est même pas leur premier, après avoir signé leur premier contrat pro, là, elles vont penser à l'agent. Déjà là, tu vois la grande différence, tu vois. Tu vois déjà la mentalité des joueuses, quoi.

  • Speaker #1

    Et de la prise en... parce que je suis dans la catégorie qui a pris un agent un peu plus tard. Mais c'est vrai que c'est dommage de le faire aussi tard, d'autant plus qu'un agent, pour moi, ça a un rôle de te soulager de tout l'aspect hors terrain.

  • Speaker #0

    Tu as tout résumé. Moi quand je contacte une jeune de 19 ans, 20 ans, parce que je sais qu'elle a un bon potentiel, tu vois, et qu'elle me dit qu'elle n'a pas besoin d'agent, je lui dis mais du coup quand tu vas aller signer ton... Déjà je lui demande est-ce que tes parents s'y connaissent en contrat ? Non, parce que tout le monde les parents ils sont là à côté. Quand tu vas aller signer ton premier contrat pro et que t'as pas ce que tu veux, tu vas tenir tête à ton président ou à ton directeur sportif ? Ça te procure pas un certain stress ? ton club ne t'a toujours pas contacté pour proposer un contrat, on est au mois de février, tu n'as toujours pas ton contrat sur la table, il est là mon rôle en fait. Voilà à quoi ça sert un agent. Donc quand on me dit qu'à 19 ans, 20 ans, alors que tu es sur le point de signer ton contrat pro, et qui plus est, tu es une joueuse assez prometteuse, là il y a un truc qui m'échappe en fait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais le métier d'agent a tellement mauvaise image, que forcément il y a de la méfiance. Je pense que les filles, elles ne sont pas forcément sensibilisées au rôle d'agent et qu'est-ce que ça peut leur apporter. Et voilà pourquoi on en est là, tout simplement. Et je trouve ça dommage parce que quand je récupère une fille qui vient me voir parce qu'elle a envie de partir de son club et qu'elle a signé un contrat de merde et qu'elle est dégoûtée, ou une fille qui vient me voir, « Ouais, Sierra, j'ai signé ça alors que je joue quasiment une heure tous les matchs. » Dans ma tête je me dis mais ma cocotte avec qui tu l'as signé ton contrat ? Tu vois ce que je veux dire ? C'est ça aussi, tu vois. Et c'est trop dommage parce que, honnêtement, oui, t'as des agents, t'as des mauvais agents. Mais je te jure, t'as aussi des bons agents qui sont bienveillants et qui sont vraiment là pour t'aider. Et je trouve ça dommage de mettre tout le monde dans le même sac. Oui.

  • Speaker #1

    Et je trouve aussi que, un petit peu par expérience, les clubs n'aiment pas parler avec des agents.

  • Speaker #0

    Oui, ils n'aiment pas. Ils n'aiment pas parce que... Ils n'aiment pas parce que... Après, moi, c'est mon avis personnel. C'est facile d'avoir une emprise sur une jeune de 20 ans. Et c'est une réalité. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac, mais c'est une réalité. Donc ça c'est la première chose. La deuxième chose, ils n'aiment pas parce que, encore une fois, on est dans un système où c'est le club qui paye l'agent. Du coup, ils ne veulent pas sortir la thune. Ce que je peux aussi comprendre, parce qu'on est quand même dans une économie qui est assez tendue, mais en fait, l'agent fait partie de l'écosystème du sport de haut niveau. L'agent fait partie de l'écosystème du sport toujours. Donc en fait, on fait avec, tout simplement. T'as pas le choix.

  • Speaker #1

    Et du coup, les débuts en tant qu'agent, ça a été comment ? Est-ce que t'as recollé un peu les peaux cassées de certaines filles qui te contactaient ?

  • Speaker #0

    Bah c'est pas facile ! En fait, les débuts, déjà j'ai eu de la chance d'avoir été ancienne joueuse, donc ça a forcément facilité mes débuts, ça c'est une certitude. J'ai eu la chance d'avoir signé des grosses joueuses dès le début. Donc forcément, ça facilite la prise de contact et la crédibilité que je peux avoir auprès des autres clubs. Mais je pense que le gros défi pour moi, ça a été d'être crédible. Que les gens comprennent que je ne suis pas là, que ce n'est pas une lubie. Oui, c'est sérieux ce que je suis en train de faire. J'ai passé mon diplôme, j'en ai chié. J'ai des connaissances et c'est mon métier. Maintenant, du coup, de faire le switch entre la joueuse et l'agent. Ça, ça a été mon premier défi. Le deuxième défi, c'est plus, pas forcément au niveau féminin, mais surtout sur le niveau masculin, que les mecs me prennent au sérieux. Donc ça, c'est deux.

  • Speaker #1

    Les joueurs ou les deux ? Les deux. Les clubs et les joueurs.

  • Speaker #0

    Oui, les deux. Parce que c'est un monde masculin. Excuse-moi, ils aiment rester entre couilles. Mais excuse-moi, du terme. Pardon, mais... Et aussi parce que je pense que certains considèrent que je viens du féminin, donc je ne comprends rien en masculin. Et ça, j'ai pu le ressentir. Donc moi, c'est vraiment ça qui a été les défis du début. Mais je suis tellement carrée, rigoureuse dans mon travail qu'en fait, je pense que les choses se sont faites naturellement. Le fait que ça fait la deuxième année que j'enchaîne, je commence à à faire partie du paysage entre guillemets et voilà pas maintenant j'ai envie de encore plus me professionnaliser enfin en tout cas pas me professionnaliser mais me j'ai j'ai envie d'être encore plus carré plus référence exactement de vraiment de m'installer dans le paysage tu vois comme quelqu'un de plus que sérieux quoi tu vois donc après mais ça c'est le temps c'est avec le temps et puis aussi ça

  • Speaker #1

    ça rejoint aussi le sport de haut niveau c'est que quand t'arrives t'es pas pro bah tu dois tu dois prouver tu dois prouver que t'es capable de ci de ça exactement la confiance elle va s'installer et après tu vas devenir cadre et puis après bah c'est exactement ça tu auras le nom qui va ressortir juste la référence agent hop t'as déjà ton nom c'est exactement ça oui déjà ton nom certes mais mais malgré tout c'est dans un domaine c'est pas ça suffit pas hein ouais voilà

  • Speaker #0

    Je te promets, ça ne suffit pas. Oui, peut-être que c'était plus facile pour attirer certaines joueuses. Mais ça ne suffit pas. Aujourd'hui, si je veux me développer, je ne peux pas que compter sur mon nom. Mais sinon, la vision que j'ai de mon agence, elle est au-delà de signer des contrats et de trouver un club. C'est au-delà. Moi, je veux que le joueur soit pris en charge de A à Z, c'est-à-dire à 360 degrés. C'est ça ma vision. Donc petit à petit, je mets des choses en place. Ce n'est pas facile parce que ça demande quand même du monde. avec qui je dois travailler, mais comme je suis au début, je ne peux pas non plus prendre tout le monde comme ça. Mais petit à petit, j'espère vraiment que je vais réussir à faire ce que je veux parce que je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour les sportifs, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ça aussi, je trouve que c'est important que tu aies vécu toutes ces choses-là qui aujourd'hui te permettent d'avoir une vision de ce que tu veux et que tu penses être... important pour les joueurs et les joueuses. Ça apporte la crédibilité, mais aussi, en fait... Plein de gens peuvent se reconnaître, plein de jeux de jeu peuvent se reconnaître à travers toi. Parce que je trouve que des fois, c'est pas évident. En tout cas, moi, j'ai fait des recherches, etc. J'avais adhéré à la JPH quand j'étais en D1, etc. Pour savoir comment ça fonctionnait, parce que c'était aussi nouveau quand j'y étais. Ça venait de sortir, cette adhésion. Et je trouve que... Justement le fait de s'identifier à quelqu'un, on adhère mieux, on s'apprend mieux et puis on a aussi peut-être moins le... comment dire... pas la pression mais la honte de poser des questions, de se dire moi je suis dans ce cas,

  • Speaker #0

    tu penses que...

  • Speaker #1

    Tu vois et je pense que ça aussi ça peut apporter des erreurs, des joueurs et ça ne peut que être bénéfique et surtout tu peux...

  • Speaker #0

    peux appuyer aussi là où c'est simple je sais exactement ce que tu veux je sais exactement par quoi tu passes et ce de 19 ans à la fin de ta carrière je sais exactement ce que tu vas vers parce que j'ai tout vécu tout simplement et je pense que c'est ça ma plus grande force et aujourd'hui moi ce que je veux essayer d'apporter c'est d'apporter ce que je j'aurais aimé avoir quand j'avais votre âge tout simplement d'apporter ce que je pense a été bien pour moi mais aussi d'apporter ce que j'aurais aimé avoir tu vois et je pense elle est là ma force Et pour en revenir... aux jeunes filles qui ne veulent pas prendre d'agent, je ne sais plus ce que je voulais dire, ça m'a échappé. Ah oui, voilà. Moi, quand j'ai pris un agent, quand j'avais 27 ans, quand je voulais partir à l'étranger. Donc, c'était... Tu vois, à mon époque, il n'y avait pas... Mais ce que je veux dire, c'est que quand le club venait me voir pour me dire, je te propose ça, je disais oui. Je ne me posais même pas la question. Tu as tout compris. Et de toute façon, je n'aurais jamais osé dire non. Tout ça pour te dire. Et je suis convaincue qu'il y en a plein qui sont dans mon cas. Tu comprends ce que je veux dire ? Comme il y en a qui pensent qu'ils valent le temps alors que pas du tout. Tu comprends ce que je veux dire ? Elle est là, le rôle de l'agent. Moi, à partir du moment où j'ai pris un agent, je n'ai plus discuté avec mon club. Et ça, ça me choque. Aujourd'hui, je le vois toujours. Un joueur qui est un agent, qui discute avec son club des conditions contractuelles. Mais déjà, tu vois, c'est ça qui m'énerve. Les clubs, ils le savent très bien qu'ils n'ont pas à discuter.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils passent par le joueur.

  • Speaker #0

    Tu comprends ce que je veux dire ? Et c'est pour ça que je dis qu'on est loin encore de la professionnalisation, de cette... cette dalle de cette... Tu vois ce que je veux dire ? Comparer aux étrangers.

  • Speaker #1

    On est très très loin. Parce que, bah, moi, c'est clairement ce qui... En fait, en tant que joueur, tu sais pas où est la limite de... Tu discutes du sportif.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. C'est pour ça que je dis qu'ils sont malins, les dirigeants de club, tu vois. Parce qu'ils le savent très bien. Et c'est pour ça que moi, quand je signe avec une joueuse, je la briefe. Tu ne parles pas de conditions contractuelles, tu n'en parles pas. Si on commence à t'en parler, tu les rediriges vers moi. Et c'est important en fait parce que moi je veux que le club voie qu'on est dans de la professionnalisation. Et il comprendra que dans le futur... ce sera bénéfique pour lui aussi. Tu vois ? Et c'est hyper important. Et c'est pour ça que quand je vois des jeunes joueuses comme ça qui me disent « j'en ai pas besoin » , mais putain, ça me rend ouf, quoi. Parce que je me dis « mais mince, si tu savais ! » Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ouais, mais je suis convaincue que ça va changer. Je suis convaincue que les filles vont y être plus sensibles et que c'est dans leur intérêt. Et ça va changer. Je pense que les choses vont bouger.

  • Speaker #1

    J'espère Peut-être que d'ici là je vais arrêter Mais c'est vrai que moi j'ai Totalement espoir en ça Parce que je sais à quel point ça a été compliqué De discuter Avec certains dirigeants C'est stressant J'allais en France au temps mais je transpirais Je transpirais Et juste après tu dois t'entraîner Tu dois te former Alors qu'en fait mentalement Ça te bouffe, franchement, ça te prend de l'énergie, ou même des fois, il y a des moments, des entretiens, ça se passe pas très bien, et en fait, le reste de ta saison, bah t'es pas bien, tu te doutes de toi, alors que par exemple, tu performais de fou, mais juste parce qu'on t'a dit que, ah peut-être qu'on va aller chercher ailleurs, alors qu'en fait, c'est... C'est une parole comme ça parce que c'est aussi comment dire c'est de la négociation c'est du la manipulation.

  • Speaker #0

    Tu as tout compris il va falloir que tu me cadres ce moment là parce que c'est exactement ça et tu vois moi c'est ça qui m'énerve et ça ça me rend ouf ça me rend ouf tu as une joueuse elle a une valeur elle a des qualités ne parle pas chinois avec moi en fait c'est tout tu comprends ce que je veux dire et ça c'est hyper important et c'est normal que un moment donné toi tes joueuses t'es pas t'es pas T'es joueuse, ton rôle c'est de jouer. Basta, tu t'occupes et à côté t'as quelqu'un qui gère ce qui est à gérer derrière. Et c'est hyper important, je te jure. J'aimerais tellement que les gens le comprennent ça. Et ça, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Je te dis clairement, ça peut changer la trajectoire d'une carrière. Et c'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui, franchement, tes choix, vraiment, tes choix influent sur la direction que ta carrière va prendre. Et ça, ça en fait partie. Et c'est hyper important.

  • Speaker #1

    important en tout cas j'espère que tu ramèneras cette vision qui va plus ça va en torrent et oui la première année c'est comme toutes nouvelles idées et c'est des choses ça prend de l'énergie imaginez tu dois te battre tu dois toujours enfin pas toujours prouvé mais mais expliquer que ça se fait comme ça, c'est de cette manière, éduquer en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et ça peut prendre beaucoup d'énergie. Surtout que c'est dans les deux domaines. En plus, le travail avec les hommes c'est jamais évident, en tant que femme. Et surtout, quand on recadre les gens, que ce soit des hommes ou des femmes, quand on les recadre, ça fait jamais plaisir. Et du coup, c'est pas évident à gérer. Comment t'arrives à gérer ça justement au quotidien ?

  • Speaker #0

    J'ai appris à le faire parce que effectivement je t'avoue que moi j'avais une tendance à être trop... J'essaye de comprendre les gens, je suis plus qu'empathique, je suis trop empathique même je dirais. Mais moi à un moment donné dans... dans le cadre de mon métier, il a fallu que je me fasse violence et que je sorte de cette personnalité. Et effectivement, quand j'estime que les limites ont été dépassées, ou quand je vois que les limites vont être dépassées, là je recadre direct. Mais que ce soit les joueurs ou les clubs, je dis la vérité, je recadre direct. Et tout de suite, quand tu mets un cadre... et à l'islam en sa fille désolé mais mais si tu laisses une petite ouverture c'est fini et c'est hyper important et mettre un cadre c'est quelque part c'est c'est c'est un process de procès de la la professionnalisation ça démontre que tu es professionnel etc c'est voilà faut mettre un cadre en fait dès le début parce que parce que je sais que j'évolue dans un milieu où ces semi pro donc on pourra m'expliquer ce qu'on veut on est dans du semi pro dans l'an de bal faut arrêter de voilà deux de tergiverser pendant longtemps. Ça m'embête, franchement, ça m'embête, mais c'est une réalité. Donc non, moi j'agis comme une pro, même si j'évolue dans un milieu semi-pro, j'agis comme une pro. Parce que si tout le monde agissait de manière professionnelle, là, je peux te dire que ton sport, il va être professionnel. Tu vois ce que je veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Non, c'est... Enfin, je suis d'accord, c'est comme dans la vie en général.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si tu respectes les règles, si tout le monde respecte les règles, pas de problème. Parce qu'il faut justement éviter des problèmes. Donc, ouais, enfin, je...

  • Speaker #0

    comprends totalement et justement enfin j'ai vu dernièrement que tu t'es entouré de juristes dans ton agence etc c'est important ouais c'est un sur la étoffe aussi bien sûr ben c'est c'est il peut on sait des fois le chemin n'est pas toujours clean des fois tu peux avoir des soucis avec certains clubs etc et faut que je m'entoure d'avocats quoi j'ai des jets des jeux aux enfants et des choses à l'étranger à l'étranger des fois la loi n'est pas la même Donc il faut que je m'entoure d'avocats. Et aussi quand j'ai des doutes sur certaines mentions du contrat, je peux faire appel à eux. tout simplement et aussi c'est que les filles qui sont dans l'agence faut qu'elles sachent que si elles ont un problème avec le club et un avocat derrière tu vois ce que je veux dire elles ont à disposition un avocat et ça c'est hyper important donc et ça aussi ça contribue à la crédibilité de de l'agence et la force de l'agence c'est clair et

  • Speaker #1

    du coup là ton équipe elle est exclusivement française où il ya aussi des gens ouais par exemple des avocats de l'étranger

  • Speaker #0

    J'ai une française, une roumaine et un avocat de droit international du sport. J'essaie de me couvrir partout.

  • Speaker #1

    De toute façon, il faut être intransigeante. Il faut respecter toutes les lois, tous les petits textes qu'on n'aime pas lire, mais qui sont importants. Et justement, les athlètes que tu accompagnes, est-ce que tu trouves qu'ils ont conscience de la précarrière ?

  • Speaker #0

    Il y en a oui, il y en a un peu moins. Ça dépend, ça dépend vraiment. Les filles et les garçons pareil ? Ouais pareil, ça dépend vraiment. Tout le monde a plus ou moins une sensibilité. Vraiment c'est vraiment varié en fait, c'est très varié.

  • Speaker #1

    Parce que moi je pensais que justement l'actuel ou le sport en France, il y a des petits problèmes financiers. les jeunes pouvaient un peu switcher, mais je pense que tant qu'il n'y aura pas, comme on disait, de la sensibilisation à l'éducation, ça risque d'être compliqué de l'intégrer dans son prisme de pensée. Mais ok, de toute façon, en tant qu'agente, je vois de tout.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est clair on est tous différents ouais c'est clair c'est clair ok alors je sais pas tu as des projets en cours des idées bah moi mon mes projets en cours c'est vraiment de continuer à développer mon agence tu vois voilà exactement oui mais c'est aussi je verrai je vais créer en fait un genre de rise up academy en fait où là, ce sera ouvert à tout le monde, tous les sportifs, et c'est vraiment... un endroit où le sportif sera pris en charge à tous les niveaux. Tout ce qui concerne le style life du sportif, que ce soit la performance, la reconversion, la finance, etc. C'est vraiment mon projet que j'aimerais développer actuellement et toujours avancer sur mon agence et avoir plus de garçons. avoir plus de garçons parce que là j'ai quand même une grosse majorité de filles mais là j'aimerais développer en tout cas sur Rise Up le côté garçon ok d'accord en tout cas je te souhaite que tu se développes bien et de toute façon on est en contact je

  • Speaker #1

    soutiens aussi ce que tu fais donc ça c'est cool et puis j'espère surtout que tu auras un réel impact sur le mindset des sportifs mais aussi sur la vision de l'accompagnement ... des joueurs et joueuses sur du long terme. Parce que ce n'est pas que du court terme, mais la carrière, mais aussi tout ce qui englobe le parcours. C'est l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Le parcours, c'était ça. Mais tu vois, là aussi, où j'aimerais sensibiliser les sportifs, c'est leur responsabilité là-dedans aussi. Parce que oui, on est en attente qu'on nous propose des choses, qu'on nous mette des choses à disposition. Mais notre responsabilité aussi, c'est d'aller chercher certaines choses. et je me trouve parfois un peu passif et on se dédouane de cette responsabilité en disant ouais ils ont rien fait pour moi patati patata mais il n'y a pas que ça en fait aussi un tu peux te bouger non mais c'est vrai c'est vrai c'est vrai donc ça aussi je pense que c'est important

  • Speaker #1

    Ok. Un autre épisode de Comment ça touchait à sa fin. Et pour finir, j'avais juste une petite question à te poser par rapport à comment tu peux décrire ton athlète idéal à travers... des qualités, etc. Le mindset. Oui.

  • Speaker #0

    Après, moi, tu vois, je dis toujours que la force d'une personne, athlète ou pas athlète, c'est vraiment sa singularité. Et c'est ça, pour moi, l'athlète idéal, c'est vraiment la singularité dont tu fais preuve et qui te caractérise. C'est vraiment ça. Mais si je devais dire une caractéristique idéale, qui à mon sens est une qualité incroyable pour tous les sportifs, c'est la maîtrise de ses émotions. C'est le cerveau gauche ou droit ? Gauche, je crois.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça... ça c'est hyper puissant non c'est vrai parce qu'en plus on se retrouve dans des contextes de se métapiser mais ça fait toute la différence toute une carrière t'imagines à quoi t'es confrontée à nombre de trucs que t'es confrontée des fights avec quelqu'un quelqu'un qui te parle mal, un entraîneur qui te fait pas jouer un match perdu une contre-performance une bonne performance Merci. Si à un moment donné, tu n'arrives pas à maîtriser tes émotions, mais tu exploses en plein vol Ça, c'est vraiment le point commun que j'ai trouvé entre tous les grands joueurs. Tous les grands joueurs que j'ai croisés, je te jure, ils ont une maîtrise de leurs émotions qui est juste exceptionnelle.

  • Speaker #1

    Ok, c'était ça aussi qu'à un moment donné, j'ai raté la question, mais c'était pour toi, où se trouvait la différence entre les grands joueurs et des joueurs comme...

  • Speaker #0

    Moyens. Oui,

  • Speaker #1

    moyens, classiques, etc.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Et je te jure, je peux te donner plein d'exemples. et c'est pas... C'est incroyable. Moi, je te jure, j'ai croisé des gens, mais les mecs, ils ont une maîtrise. Mais c'est incroyable. Et j'étais assez admirative, quoi. Sincèrement, j'étais assez admirative. Parce que tu voyais que c'était vraiment leur moteur, quoi. C'est ça. Tu voyais qu'ils sont là, vraiment, parce que la meuf, là, elle flanche pas, quoi. Tu vois ce que je veux dire ? Elle reste droite, quoi. Tu vois, elle est... Et ça c'est incroyable, c'est hyper puissant.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui par exemple ?

  • Speaker #0

    Déjà moi je trouve une française qui a une maîtrise de ses émotions qui est juste exceptionnelle, c'est Amandine Lénaud.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Incroyable. Ah ouais, non mais je...

  • Speaker #1

    C'est vrai que nous, moi je la vois de l'extérieur, je la connais pas du tout. Enfin je sais qui c'est mais je la connais pas. Elle a l'air très calme.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais par contre, quand tu la vois sur le terrain, après ça c'est en général, on est différents sur le terrain généralement, elle peut exploser.

  • Speaker #0

    Elle peut te dégager de l'agressivité quand elle est dans les gaules, etc. Mais je peux te dire qu'elle a une maîtrise parfaite de ses émotions. Tu vois ce que je veux dire ? Qui d'autre ? Moi, il y a une joueuse avec qui j'ai joué, Christina Neagou.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire en plus. En fait, je la connais pas du tout non plus, mais c'est ce qu'elle...

  • Speaker #0

    Elle a une maîtrise incroyable. Quand t'es la Zidane de ton pays et que tu te fais critiquer H24, quand les gens critiquent ta manière d'être parce qu'elle est spéciale, tu vois. Mais quel respect, je te jure. Moi, j'y joue avec elle, je peux te dire que... Autant j'en ai entendu plein sur elle, mais je te jure, je la respecte encore plus parce que je comprends, en fait. Je comprends. Et elle a une maîtrise waouh. quand tu vois tout ce qu'elle a pris dans la gueule tu te dis mais putain c'est ouf je te jure c'est incroyable je te jure c'est incroyable pour moi c'est vraiment les joueuses avec qui j'ai joué qui sont juste exceptionnelles vraiment

  • Speaker #1

    exceptionnelles sincèrement je pense que derrière il y a aussi de l'accompagnement ou l'entourage bien sûr ouais de

  • Speaker #0

    En fait, ces deux filles, pour les avoir côtoyées, c'est une intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Sincèrement, c'est de l'intelligence émotionnelle qu'elles ont en elles. Je ne sais pas si c'est travaillé ou pas, je n'ai pas la sensation, mais soit tu l'as, soit tu ne l'as pas. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, oui. Il y en a qui le travaillent, il y en a qui l'ont naturellement.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est ça ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    intelligence émotionnelle. Alors là, ça te fait exploser.

  • Speaker #1

    Ok. Eh bien, merci, Syrahba, pour cette échange hyper enrichissante. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Très bien, c'était sympa. Ça va, c'était cool.

  • Speaker #1

    On a bien discuté. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vrai que... Putain, elle est venteuse. Ça a été dingue.

  • Speaker #1

    Oui, mais là,

  • Speaker #0

    j'ai pas pu lire. C'est passé.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, merci pour cet échange. Merci pour le moment partagé. J'espère que vous, ça vous a plu. Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode. Merci à toutes les personnes qui m'ont laissé des feedbacks, aux personnes qui ont écouté, et des personnes qui me soutiennent. Franchement, cœur sur vous. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bye Sous-titrage Société

Chapters

  • Chapitre 1

    46:04

Share

Embed

You may also like