Speaker #1Bienvenue dans ce tout premier épisode, je suis ravie de vous retrouver. Aujourd'hui, je vais vous parler de mon parcours et surtout pourquoi j'ai voulu créer ce podcast. Coiffure pour moi, ça a commencé à mes 18 ans quand je suis devenue apprentie coiffeuse dans un salon. Il m'a tout de suite envoyée dans un centre de formation pour que je sois le plus opérationnelle possible au sein de l'entreprise. Et en fait, il s'est avéré qu'au bout de six mois de formation, on m'a proposé un poste en tant que formatrice junior. Ce que j'ai évidemment accepté parce que j'adorai être dans ce centre de formation, je me sentais vraiment à ma place. J'ai évolué là-bas pendant 6 ans jusqu'à devenir directrice du centre Mon expérience là-bas était très variée. J'ai créé des collections de coupes et de couleurs balayage, automne, hiver, printemps, été, pour la marque Hair City. Je participais aux vidéos de formation, comme j'étais formatrice pour la marque Mod's hair. J'ai voyagé dans de nombreux pays, dont l'Allemagne, l'Italie, les Etats-Unis, où j'allais former les équipes quand un nouveau salon ouvrait. Ça, c'était vraiment génial pour me perfectionner en anglais et découvrir de nouvelles cultures. Mais bon, au bout de six ans, j'en ai quand même eu un peu marre, j'avais envie de quelque chose de beaucoup plus artistique. Et je me suis dirigée vers le cinéma, où j'ai fait un essai pour le film Adèle Blanc sec de Luc Besson. C'était un film d'époque, issu de la BD de Tardy, Adèle Blanc sec. J'étais donc l'assistante du chef de la figuration. On faisait les barbes, les moustaches, les perruques. On les coiffait bien évidemment, on ne faisait pas de la fabrication. On les louait en fait dans un atelier. Et là c'est une toute nouvelle aventure qui a démarré pour moi parce que j'adore l'histoire, donc la coiffure d'époque ça résonnait énormément pour moi. Mais il y avait un petit hic, c'est que le tournage, je n'aimais pas ça. Je vous explique pourquoi. En fait quand vous êtes sur un tournage, vous pouvez faire une journée par exemple de 15 heures d'affilée donc ça aucun problème. Mais par contre, parfois vous travaillez pendant 3 heures, vous ne faites rien pendant 6 heures et vous retravaillez fort pendant 3 heures. Donc ça, moi, c'est un rythme qui ne me convient absolument pas. Moi, j'aime bien travailler beaucoup sur la longueur. Donc avoir des grosses pauses comme ça, ce n'était pas du tout mon truc. Par contre, je me disais, oui, la prépa, c'est vrai que c'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup. Si je veux faire de la prépa tout le temps, il faut que j'aille travailler dans un atelier. Et j'ai donc été frappée à la porte de l'atelier qui avait fabriqué les perruques. pour le film d'Adèle Blanc sec et il s'est avéré qu'il cherchait une coiffeuse d'époque. J'ai dit oui et je me suis embarquée dans l'aventure de l'atelier de perruques. L'atelier était divisé en deux parties, les implanteuses et les coiffeuses. Évidemment, on avait l'occasion de beaucoup discuter entre nous, donc je regardais beaucoup ce que faisaient les implanteuses et ça m'intéressait et j'ai eu envie d'essayer. J'étais persuadée que ça n'irait pas du tout, mais en fait, gros coup de cœur, j'ai adoré l'implantation et j'ai dit ok, j'arrête la coiffure d'époque et je veux faire que ça. Et donc là s'est enchaîné de nouvelles choses, donc à prendre les prises d'empreintes, fabriquer des perrugues, des barbes, des moustaches, où il fallait respecter l'implantation, la couleur du comédien ou de la comédienne. C'était extrêmement intéressant et comme aussi j'adore tout ce qui est couleur, ça résonnait énormément en moi. C'est donc là que j'ai appris à faire tous les mélanges de couleurs qui font qu'aujourd'hui j'arrive vraiment à reproduire avec exactitude la chevelure de toutes mes clientes. D'ailleurs je vais en venir au moment où je me suis vraiment dirigée vers les clientes. Mon déclic pour le médical, il a commencé parce qu'une cliente a frappé à la porte de l'atelier parce qu'elle était atteinte d'un cancer et elle souhaitait une perruque qui soit identique à sa propre chevelure pour pas que ses proches remarquent qu'elle ait un cancer. Elle souhaitait aussi, comme elle avait un cancer de la gorge, que la perruque couvre la boule qu'elle avait dans le cou. J'ai pris cette dame en charge et je me suis occupée de lui fabriquer sa perruque sur mesure. Et vraiment, le déclic pour moi, il a eu lieu là. Le moment où je lui ai rendu, sa posture, son sourire. Ses yeux, tout s'illuminait, c'était magique Et là je me suis dit, waouh, ok c'est ça que je veux faire de ma vie Je veux aider les femmes, je veux les soutenir dans ce parcours Contre l'alopécie, qu'il soit dû à la chimiothérapie ou à une alopécie androgénétique, une alopécie fibrosante, peu importe, Le fait de pouvoir redonner à une femme un bout de ce qu'elle a perdu, L'aider à retrouver confiance en elle, et lui redonner le sourire Il n'y avait rien que je puisse faire de plus beau de ma vie Je me suis lancée à 100% dans le médical et dans les cheveux fins et maintenant ça fait 15 ans que j'accompagne les femmes dans leur parcours contre l'alopécie. Alors j'ai décidé de faire ce podcast car au cours de mes 15 années d'expérience, j'ai vu énormément de femmes qui ont été en errance totale avec leur alopécie, à aller dans des instituts, des revendeurs de perruques ou des perruquiers, et qui ont eu des pièces qui ne convenaient absolument pas à leur alopécie, qui n'ont sinon pas été bien prises en charge, qui ont été mal accueillies, on leur a dit des choses assez choquantes, et malheureusement tout le monde ne peut pas venir me voir à Bruxelles, alors je me suis dit... tu peux aider ces femmes de là où tu es en Belgique avec un podcast pour leur donner tous tes tips, pour les aider dans leur choix pour leur dire ce qui convient ce qui ne convient pas afin qu'elles puissent aborder leur rendez-vous chez un perruquier de façon beaucoup plus sereine et se retrouver plus confiantes face à des personnes qui seraient pas forcément dans l'intention d'aider et plus de vendre parce que s'il y a bien une chose que je comprends pas quand on s'occupe de personnes atteintes d'alopécie, c'est de faire ce métier... uniquement pour le business. Pour moi, il est très important d'avoir énormément d'empathie, de comprendre, d'écouter aussi les femmes qui poussent la porte de nos ateliers ou des magasins, parce qu'elles sont dans une vraie souffrance. Alors voilà, j'espère que ce podcast pourra vous aider dans votre quotidien pour poser les bonnes questions, pour prendre soin de vous, soin de vos cheveux, et surtout vous retrouver plus sereine face à l'alopécie. Et je vous donne rendez-vous dans le prochain épisode où je vous donnerai toutes les questions à poser lors de votre rendez-vous chez un perruquier.