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"On cède quelque chose à Airbnb qui , de toutes façons, n'est que le respect de la loi"

"On cède quelque chose à Airbnb qui , de toutes façons, n'est que le respect de la loi"

1h07 |27/09/2018
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Mardi 18 septembre, Ian Brossat, adjoint à la Mairie de Paris chargé des questions relatives au logement, de l’habitat durable et de l’hébergement d’urgence, présentait son essai, Airbnb, la ville ubérisée (éditions La Ville Brûle) à la librairie Le Genre Urbain (75020). L’occasion de revenir sur les évolutions des relations entre la mairie et l’entreprise Airbnb, fondée en 2007. Car, comme il le souligne, le boom de cette plateforme communautaire a plusieurs conséquences sur la capitale. Dans un premier temps, on observe une hémorragie du logements à Paris - ces cinq dernières années, 20 000 logements ont été transformés en meublés touristiques loués toute l’année, alors que le nombre de logements neufs construit chaque année est de 5 000. Cette baisse de logements disponibles a un impact sur les prix car le rapport de l’offre et de la demande est encore plus tendu. Enfin, Ian Brossat dénonce Airbnb comme un accélérateur de la gentrification et la perte d’identité de certains quartiers parisiens. Avant 2016, un règlement municipal condamnait les propriétaires qui louaient illégalement leur bien. Mais jusqu’à très récemment, seul le propriétaire immobilier était condamné, mais jamais la plateforme communautaire. En janvier 2016, le projet de loi pour une République numérique est modifié : les villes ont la possibilité de mettre en place un système de numéro d’enregistrement des logements, ainsi, un registre des loueurs est créé, facilitant les contrôles. De son côté, la plateforme Airbnb est obligée d’enlever les annonces n’ayant pas ce numéro d’enregistrement. A partir de cette année, plus aucun dialogue n’était possible entre Airbnb et la mairie de Paris. Ian Brossat explique dans son livre, comment Airbnb parvient à échapper aux sanctions et envisage de se tourner vers la Commission Européenne pour contre-carrer les législations locales mises en place à Paris, Berlin, Madrid, Barcelone et Amsterdam. Pour contrer cela, une rencontre entre la Commission Européenne et ces villes est prévue le 24 septembre 2018. Deux évolutions permettent de penser que le combat n’est pas perdu d’avance : la coalition entre ces villes européennes, et le réveil de l’opinion publique à ce sujet-là. Au-delà des dénonciations de « l’économie de prédation » livrée par la plateforme Airbnb, l’adjoint à la mairie pose la question de la spéculation immobilière à Paris en soulignant la nécessité de politiser les actions de la ville et de mettre en effervescence les citoyens car il existe encore trop peu de mouvements sociaux sur la question du logement.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Mardi 18 septembre, Ian Brossat, adjoint à la Mairie de Paris chargé des questions relatives au logement, de l’habitat durable et de l’hébergement d’urgence, présentait son essai, Airbnb, la ville ubérisée (éditions La Ville Brûle) à la librairie Le Genre Urbain (75020). L’occasion de revenir sur les évolutions des relations entre la mairie et l’entreprise Airbnb, fondée en 2007. Car, comme il le souligne, le boom de cette plateforme communautaire a plusieurs conséquences sur la capitale. Dans un premier temps, on observe une hémorragie du logements à Paris - ces cinq dernières années, 20 000 logements ont été transformés en meublés touristiques loués toute l’année, alors que le nombre de logements neufs construit chaque année est de 5 000. Cette baisse de logements disponibles a un impact sur les prix car le rapport de l’offre et de la demande est encore plus tendu. Enfin, Ian Brossat dénonce Airbnb comme un accélérateur de la gentrification et la perte d’identité de certains quartiers parisiens. Avant 2016, un règlement municipal condamnait les propriétaires qui louaient illégalement leur bien. Mais jusqu’à très récemment, seul le propriétaire immobilier était condamné, mais jamais la plateforme communautaire. En janvier 2016, le projet de loi pour une République numérique est modifié : les villes ont la possibilité de mettre en place un système de numéro d’enregistrement des logements, ainsi, un registre des loueurs est créé, facilitant les contrôles. De son côté, la plateforme Airbnb est obligée d’enlever les annonces n’ayant pas ce numéro d’enregistrement. A partir de cette année, plus aucun dialogue n’était possible entre Airbnb et la mairie de Paris. Ian Brossat explique dans son livre, comment Airbnb parvient à échapper aux sanctions et envisage de se tourner vers la Commission Européenne pour contre-carrer les législations locales mises en place à Paris, Berlin, Madrid, Barcelone et Amsterdam. Pour contrer cela, une rencontre entre la Commission Européenne et ces villes est prévue le 24 septembre 2018. Deux évolutions permettent de penser que le combat n’est pas perdu d’avance : la coalition entre ces villes européennes, et le réveil de l’opinion publique à ce sujet-là. Au-delà des dénonciations de « l’économie de prédation » livrée par la plateforme Airbnb, l’adjoint à la mairie pose la question de la spéculation immobilière à Paris en soulignant la nécessité de politiser les actions de la ville et de mettre en effervescence les citoyens car il existe encore trop peu de mouvements sociaux sur la question du logement.

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