- Speaker #0
Vous écoutez Culture Plus sur Radio Plus.
- Speaker #1
Welcome to Radio Culture Plus. Radio Plus. Radio Plus.
- Speaker #2
Bonjour, vous êtes sur Radio Plus. Bienvenue dans l'émission Culture Plus. Aujourd'hui, nous nous trouvons à Norpen, dans les Flandres, au cœur de la maison de la bataille de Kassel. Ou alors, bataille de la peine pour une émission non seulement culturelle mais également historique puisque nous allons faire fonctionner notre machine à remonter dans le temps pour arriver jusqu'en 1677 et je peux vous dire qu'il s'est passé pas mal de choses à cette époque. Beaucoup de monde aujourd'hui. Au micro de Radio Plus, tout autour de moi, Jocelyne Willancourt, la présidente et fondatrice du musée parfaitement bilingue en Westflamme. Philippe Ducourant, guide du musée. Également le bras droit de Jocelyne, qui est également bilingue, français et néerlandais. Emery, Dominique et Philippe Ducourant, qui sont... Auteur, enfin co-auteur du livre La bataille de la peine, la Flandre déchirée, Claude de Vulder, président du comité de la peine, également musicien et membre du groupe folk flamand Sac à notes. et Marie-Ange Olivier, directrice du service culture à la communauté des communes des Hauts-de-Flandre, qui nous parlera de sa programmation et particulièrement de la cinquième édition du festival Musique en Église, qui se déroulera du 6 juillet au 17 août 2024 dans de nombreuses églises. Je tiens ! particulièrement à remercier Marie-Jo et Michel Lievène animateurs de l'émission L'Heure Flamande qui m'ont accompagné pour la préparation de cette émission, L'Heure Flamande qui est diffusée chaque mardi de 9h à 10h sur les ondes magnifiques de Radio Plus sur le www.radioplus.fr si vous voulez l'écouter en direct Bonjour Madame Willancourt. Bonjour. Bonjour Philippe Ducourant.
- Speaker #3
Bonjour.
- Speaker #2
Je rappelle que vous êtes, en tout cas pour Madame Willancourt, vous êtes la présidente de la maison de la bataille de la peine. Pouvez-vous expliquer à nos auditeurs qui ne connaissent pas du tout ce musée, quelle est l'origine de ce musée ?
- Speaker #4
Eh bien écoutez, ça a été une belle aventure étant donné que c'est une année qui a presque 20 ans maintenant, où j'entre au conseil municipal et ma première question est, qu'est-ce qu'on peut faire pour faire vivre nos villages qui étaient en train de s'étouffer un peu quoi ? Et le directeur d'école, monsieur Jacques Butin, qui n'est plus là maintenant malheureusement, me dit, moi j'ai une idée, on marche dessus, on marche sur notre histoire. Quelle histoire ! J'en avais jamais entendu parler d'ailleurs. Il faut dire que je n'habitais pas au centre de Norpène, mais tout à fait au bout. On appelait le coin perdu. Donc forcément, on ne venait jamais ici. Et voilà. Et son action, sa proposition a pris une aura actuellement dont on n'aurait jamais pu penser qu'on aurait pu faire cette magnifique maison dans un village de 800 habitants. Un village rural.
- Speaker #2
Alors depuis quelle année ? Le musée existe.
- Speaker #4
2007.
- Speaker #2
Donc à l'époque, vous avez eu l'idée de mettre en place ce musée. Je suis aussi avec Philippe, Philippe Ducourant, qui est ici actif au quotidien dans ce musée. Peut-être parler un petit peu de ce qu'on peut y voir dans ce musée, parce que l'idée de le faire, c'est bien, mais pour représenter quoi justement ? Un grand moment de l'histoire.
- Speaker #3
Bonjour, alors tout est parti d'une intuition de Jocelyne effectivement, c'est-à-dire le fait de récupérer la maquette du champ de bataille, ça a été le prétexte pour créer cette maison. Donc on est parti d'une idée en ayant comme seul support un plan-relief. Et donc ce plan-relief, on n'est pas tout à fait comme ceux qu'on trouve à Lille par exemple au Palais des Beaux-Arts, puisque ce n'est pas un plan-relief de la première moitié du XVIIIe siècle, il a mon âge. Bon, donc c'est pas très radiophonique, mais bon, voilà, j'ai 48 ans. Donc la maquette a été fabriquée quand j'étais bébé et c'était dans le contexte des 300 ans de la bataille. Et c'est pour ça que le club des maquettistes de Cassel, qui était présidé par Louis Lambert à l'époque, avec une équipe de jeunes, donc ils sont encore vivants aujourd'hui, les jeunes de l'époque. Et certains m'ont dit que, par exemple, il y a 5000 figurines sur la maquette. Mais au-delà de cette anecdote, c'est un pan d'histoire. C'est un thème très important, décisif, qu'on présente ici à Norpen, au pied du Mont Cassel, puisque c'est par cette bataille, c'est donc le thème qu'on développe ici, que toute la Flandre intérieure et le Domarois sont devenus français.
- Speaker #2
Donc une maquette qui est un petit peu la base du musée, c'était un des premiers éléments. Et tout autour de la maquette, il y a des moments forts de cette bataille. Alors on aura l'occasion pendant cette émission de parler de... de ce qui a fait qu'il y a eu cette bataille, puisqu'on remonte quand même à 1678, donc c'est très très long, il y a très très longtemps. Et donc ce qui a fait naître l'histoire justement, et ce qui représente ici le musée, c'est des grands éléments très forts. Moi je peux proposer également sur l'échange un Philippe, un Philippe du Courant. Dominique, qui a écrit le fameux 1677 La bataille de la peine, puisque c'est un livre qui a plus de presque 500 pages, où là, il y a vraiment des choses à dire.
- Speaker #0
Le livre est une œuvre collective. Nous avons passé un peu plus d'un an. pour l'écrire. On parlait de Jacques Butin, qui est à l'origine de l'idée, qui en est aussi un des écrivains. Philippe, il y a aussi... Félix Boutu, Christophe, et Jean-Jacques Thibault. Et donc nous nous réunissions régulièrement, nous avons fait des recherches dans tout ce qui était document ancien pour pouvoir faire de ce livre vraiment un livre de référence. Il a été édité il y a quelques années, on l'a édité en langue française et en langue flamande. Merci. néerlandais, et on l'avait édité à 800 exemplaires dans chaque version. Il y a quelques années, nous avons trouvé qu'il fallait peut-être encore l'améliorer, donc on en a refait une deuxième version, qui a été tirée à 400 exemplaires, et dont il reste combien d'exemplaires ?
- Speaker #3
La première série, elle est épuisée, donc c'est très satisfaisant pour une association qui édite un livre, puisque les 700 exemplaires en français ont tous été vendus. Alors il en reste deux D'ailleurs, avis aux collectionneurs, avec la couverture rigide imprimée chez Paco à Coudecerc, il reste deux exemplaires de l'ancienne version. Et donc depuis peu, on propose la nouvelle version. Avec toi Dominique et Jean-Jacques, on a relu la première version et évidemment on l'a améliorée.
- Speaker #2
C'était important de le faire aussi en flamand ?
- Speaker #0
Oui, là c'est Philippe qui en parlera, mais le musée... qu'on appelle une maison, on ne l'appelle pas musée, a cette particularité d'être fréquentée autant par des gens de langue flamande. ou des Néerlandais que par des Français. On a vécu ici une histoire qui est commune aux deux pays. Alors, tout à l'heure, on a parlé de la bataille de Cassel. Nous, on préfère parler de la bataille de la peine, parce qu'on parle historiquement des trois batailles de Cassel, mais en 1677, rien ne se passe à Cassel. Tout va se passer ici. Et si on voulait donner un autre nom à cette bataille, on peut. Pourquoi l'appeler la bataille de Saint-Omer ? Parce qu'en réalité, l'enjeu, c'est la ville de Saint-Omer, qui est la grande ville ici, qui est encore non française. Et ça, Philippe peut vous en parler plus longuement.
- Speaker #2
C'était quoi, à l'époque, l'atmosphère ? Est-ce qu'on peut... Bon, là, on a la machine à remonter le temps. On arrive en 1677, et qu'est-ce qu'on peut y voir ? Qu'est-ce qu'on peut y entendre ? Comment on vivait à cette époque-là ? Qu'est-ce qui a déclenché cette guerre, justement ? Ah, c'est...
- Speaker #3
Alors imaginons qu'on tombe dans une faille spatio-temporelle.
- Speaker #2
Voilà,
- Speaker #3
par exemple. Nous sommes il y a 350 ans, parce que ce sera bientôt l'anniversaire, d'ailleurs on commence à le préparer. Donc il y a 350 ans. Alors c'est difficile de sonder les reins et les cœurs si longtemps après. Ce qu'on sait, et c'est un petit peu paradoxal, c'est davantage documenté s'agissant de l'île. On sait qu'à l'île, 10 ans avant, puisque l'île est assiégée et prise par les troupes de Louis XIV 10 ans avant nous, il y avait un sentiment anti-français. à Lille. Pourtant, Lille était francophone. Enfin, on parlait des dialectes romans, le picard. Mais bon, en tout cas, on ne causait pas flamand à Lille, mais ce n'est pas la question. Le sentiment des gens n'est pas lié à la langue. Alors ici, on parle beaucoup de la langue, mais le sentiment des gens à l'époque n'est pas lié à la langue. Il se trouve qu'à l'époque, on est en Flandre. La Flandre, comme l'Artois, au hasard, pour Radio Plus, l'Artois, l'ancien nom du Pas-de-Calais, mais aussi l'Uéno, Valenciennes, Mons, ceux... et tournée, toutes ces anciennes provinces, elles étaient ensemble dans les anciens Pays-Bas. Et donc on n'était pas en France. Ce qui explique qu'à Lille ou à Saint-Omer, on résiste face aux troupes de Louis XIV. Et donc à Norpène, on peut imaginer que les gens n'étaient pas du tout ravis de cette situation. Mais sans partir dans des considérations un petit peu aléatoires, pour les villages concernés par le champ de bataille, vous imaginez le cortège de souffrance. Vous avez deux armées de 30 000 hommes chacune qui se rangent de chaque côté. Les habitants déguerpissent. Et donc, tout va être dévasté. Donc, évidemment, la population locale est la première victime de tout ça. Alors, on ne sait pas le bilan d'ailleurs des habitants des villages alentours. On connaît le bilan à peu près. Et encore, c'est très imprécis le bilan concernant les soldats. Il y a entre 4 000 et 6 000 morts ici en 36 heures.
- Speaker #2
Ah oui, carrément.
- Speaker #3
Et les habitants, on n'a pas donné chiffré. On peut imaginer que l'hiver suivant a été très éprouvant, puisque bien sûr, tout avait été dévasté.
- Speaker #0
Ce que l'on sait, c'est qu'il faut nourrir. l'armée, mais même si elle ne reste pas longtemps, et qu'on la nourrit sur place. Donc, ce que l'on a, c'est de savoir que, à la suite de cette bataille, quasiment, les terres vont rester non cultivées pendant presque un siècle. Donc, ça va durer très très longtemps avant qu'il y ait vraiment la population qui revienne normalement ici. Donc ça, c'est un phénomène important qu'on a tendance à oublier. C'est que les premiers qui souffrent, ce sont aussi les habitants de villages comme les nôtres.
- Speaker #2
Comment vous avez réussi à avoir toutes ces informations ? Aujourd'hui, on a les réseaux, on a Internet, on a les livres et tout ça. Je suppose qu'en 1917, comment vous pouvez laisser la trace ? Par quels moyens ?
- Speaker #0
Il y avait des peintures ? qui l'accompagne et qui fait un compte-rendu journalier de tout ce qui se passe. Donc on replonge dans ses dossiers et on peut retrouver au jour le jour ce qui se passait. La veille de la bataille, il écrit J'ai dormi dans une charrette devant la porte où dormait… Guillaume d'Orange, il ne dit pas Guillaume d'Orange, mais voilà, il explique qu'il dormait et c'était à Sainte-Marie-Capelle. Alors dans les archives,
- Speaker #2
je suppose qu'elles existent encore ces archives alors, ces écritures ?
- Speaker #0
Ah oui, nous on a retrouvé les documents pour pouvoir étayer notre livre.
- Speaker #2
Alors je vois que dans le musée, il est composé de plusieurs pièces, chaque pièce a une thématique. Bon, ici on enregistre dans une pièce. C'est particulière puisque autour de nous, on a des vases, des pots, des moyens, je pense que c'était pour se nourrir. Après, on a aussi des outils de guerre, etc. Qu'est-ce que vous avez voulu représenter dans ce musée pour que le public puisse s'imprégner de l'époque et s'imprégner aussi de l'histoire ?
- Speaker #3
Depuis 17 ans, la scénographie a évolué. Alors il se trouve qu'on est justement dans la salle qui est appelée à évoluer, parce qu'auparavant ici on présentait la vie quotidienne, et c'est pas vraiment l'aspect qu'on souhaite aujourd'hui mettre en lumière, parce que des musées de la vie rurale, il y en a d'autres, d'ailleurs en Flandre intérieure il y en a un autre quand même, qui est très très bien à Stenwerk par exemple, ou à Le Dringhem, donc c'est pas vraiment notre vocation. Mais ça c'est normal, au fil du temps... Avec notre expérience, on a compris que ici c'est d'abord l'histoire qu'on présente, et puis d'autre part l'aspect linguistique, puisqu'il y a les conséquences linguistiques de la bataille. Alors l'aspect linguistique, à vrai dire, c'est nous lors de la visite qui le présentons, parce que ce n'est pas dans la scénographie. La scénographie est vraiment consacrée à l'histoire, avec derrière vous, justement, vous êtes bien placé, l'évolution de la frontière. Parce que c'est ça le sujet principal. C'est la fixation de la frontière actuelle.
- Speaker #2
C'est vrai qu'à cette époque, les guerres étaient essentiellement des guerres de frontières. Alors, tout à l'heure, vous avez fait aussi... Quand vous avez présenté, vous avez dit qu'on a été envahis par Louis... 14, du coup à cette époque-là, Louis XIV envahissait un territoire qui n'était pas encore en France, ici.
- Speaker #3
Vraiment, on était encore une fois, j'aime bien dire les anciens Pays-Bas, parce que peut-être que ça rend les choses plus claires. Et puis bon, même si le mot Pays-Bas pose problème de toute façon pour les Français, parce que quand on dit Pays-Bas, on entend Hollande. Bon, d'un mot, la Hollande à l'époque est indépendante, donc ils ne sont pas avec nous. Donc pour faire simple, moi je dis toujours les Pays-Bas du Nord et les Pays-Bas du Sud. Nous sommes des méridionaux, n'est-ce pas ? Les Pays-Bas du Sud, d'ailleurs le climat le confirme en ce moment, nous sommes bien des méridionaux. Ça correspond à l'actuelle Belgique et l'actuelle Nord-Pas-de-Calais. Voilà, c'est ça la situation que trouve Louis XIV. Donc il s'attaque à ces Pays-Bas méridionaux, qu'on appelle également les Pays-Bas espagnols. Parce qu'à Arras ou à Bruxelles ou à Norpène, notre souverain à l'époque, c'est le roi d'Espagne. Donc le nom officiel, c'est Pays-Bas espagnol.
- Speaker #2
C'est vrai que quand je vais en Belgique, à La Panne ou ailleurs, je rentre sur l'île et je vois Balpano-Richtel. Et c'est peut-être l'origine aussi ? Alors, est-ce que c'est une façon de dire que Lille, c'est pas Lille, c'est Riesel ? Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose derrière, une connotation un peu politique ?
- Speaker #3
Alors, Lille, non, non, ça c'est administratif. C'est administratif, parce que quand on est sur les autoroutes en Flandre belge, ils écrivent en néerlandais, c'est normal. Mais, justement, Réyssel, c'est un exemple un peu particulier, parce que Lille est bien une ville flamande, donc là, il y a de quoi y perdre son flamand. C'est-à-dire, Lille est bien une ville flamande, mais on n'y a jamais causé flamand. Cependant, la traduction existe. Voilà, donc c'est pas le meilleur exemple, on aurait dû prendre un autre nom flamand. Mais si vous voulez, s'agissant de l'île, on est bien dans le comté de Flandre. Les limites du comté de Flandre, ça peut être dit très simplement, c'est entre Saint-Omer, Douai et Anvers. C'est tout ce qu'il y a à l'intérieur. C'est ça la Flandre historique. Donc il y a deux notions importantes que justement on explique ici à chaque visiteur qui vient à Norpène parce que toutes les visites sont guidées. Il y a deux notions à faire passer, c'est la notion de Flandre et la notion de Pays-Bas. Donc il y a la Flandre au niveau local, d'autre part l'Artois, le Hainaut, etc. et au-dessus la notion de Pays-Bas.
- Speaker #0
Tout à l'heure, vous avez présenté Claude de Wilder, qui est président de la marche de la peine, et pour parler de ce sentiment un peu bizarre, quand on fait la marche de la peine, on passe devant l'obélisque. Cette obélisque a été créée au milieu du XIXe siècle, et il est amusant de lire que... On parle d'annexion par Louis XIV.
- Speaker #2
On aura justement l'occasion d'y revenir lorsque M. De Viltère sera au micro, qui nous présentera son association et qui nous fera aussi toutes les présentations et aussi tout le contenu justement de la fondation de son association, Comité de la peine. Juste une question en lien avec ce musée, j'ai envie de la poser à notre charmante présidente. Si on veut venir ici, comment on fait en fait ? Il y a des horaires d'ouverture, il y a des animations aussi qui se déroulent au sein du musée. Les écoles viennent également. Comment ça se passe ?
- Speaker #4
Le musée, bien sûr, accueille des publics variés, que ce soit des scolaires ou des visiteurs transfrontaliers. Donc c'est tout simple, on a donc, comme on dit en français, un flyer. Un flyer où sont donc inscrits tous les détaillés, l'entrée, le prix.
- Speaker #2
L'adresse par exemple.
- Speaker #4
Sans rue de la mairie à Norpène. Voilà, ok. Norpène. C'est un petit village bien niché au pied du mont Cassel, avec de nombreux villages autour, chacun à son restaurant, chacun... Enfin voilà, c'est un territoire extrêmement vivant, avec de nombreuses associations locales.
- Speaker #2
Alors, vous êtes bénévole ici, c'est vous qui avez eu l'idée à l'époque du conflit municipal. Moi, il y a un truc qui m'a marqué quand je suis arrivé ici, j'ai vu des... Des floraisons incroyables, il y a des plantes, juste avant d'arriver au musée, il y a des bassins de plantes,
- Speaker #4
un petit végétal. Oui, les gens nous attendent presque à l'extérieur, parce qu'ils s'attendent à ce qu'on leur dise un peu ce que fait ce jardin, qui est un très beau jardin de 4 carrés, qui a été construit en même temps que la maison, et surtout avec une liste de plantes et autres qui existaient. sous Louis XIV, donc à l'époque de cette maison. Tout ce qui est là, on va dire la livèche, plein de noms dont on utilise très peu, et quand je le dis, mais si, c'est du céleri perpétuel. Ah ben oui, c'est vrai, ça sent ça.
- Speaker #2
C'est vrai qu'à cette époque, il n'y avait pas de pharmacie. On se guérissait, je pense, avec les plantes essentiellement. Et peut-être que les plantes avaient aussi une ressource énorme pour la guérison.
- Speaker #3
Certainement, même si ce n'est pas l'aspect qu'on développe le plus ici. Cependant, oui, les visiteurs, quand ils arrivent devant la maison de la bataille, ici, entre Cassel et Saint-Omer, souvent, ce qui les frappe, c'est ce jardin de curé qui se trouve devant le musée. Et depuis quelques années, on a une zone nature derrière le musée. Tout le monde ne s'en rend pas compte qu'on a un environnement aussi qualitatif. Il y a même des moutons, ça n'a pas encore été évoqué. Je crois qu'il y a un éco-pâturage derrière le musée. Donc ça vaut la peine de prolonger la visite avec une petite balade qui est même accessible pour les familles avec poussettes ou bien pour des personnes en fauteuil roulant. Il y a une zone nature autour de bassins de rétention qui ont été aménagés il y a une quinzaine d'années pour lutter contre les inondations. Et des milliers d'arbustes ont été plantés à l'époque et aujourd'hui ils se sont bien développés. Et donc c'est vraiment une très belle zone nature encore une fois qui entoure la maison de la bataille.
- Speaker #2
Ça coûte cher un musée comme ça à gérer au quotidien, à l'année, Madame la Présidente ?
- Speaker #4
Je dirais oui, mais on a une énorme chance, et ça c'est Philippe. d'ailleurs c'est moi qui l'ai embauché avec la mairie, monsieur le maire monsieur Lac-Drieux quand on a commencé cette maison donc il a participé à toute sa scénographie et toute l'évolution donc c'est la pièce maîtresse on va dire d'ici j'ai beaucoup de chance d'avoir un bureau et des personnes autour de nous qui sont adorables, courageux et C'est énorme la charge de travail pour arriver à ce niveau. Et je voudrais aussi rappeler à Dominique qu'il nous a sorti, et on n'a pas encore utilisé, mais on a bien l'intention de le faire, toute la faune et la flore qui était sur ce secteur et dont on n'a pas encore pu faire une exposition. tellement on a de... Ça va de la révolte dégueu, ça va de...
- Speaker #2
Retrouver l'ambiance de l'époque, pas seulement à travers les tableaux, etc., mais aussi à travers la végétation, la nature, et puis effectivement cet espace éco-pâturage qui, a priori, fait presque un kilomètre. Oui,
- Speaker #3
ça, ça permet de prolonger la visite. Et j'ajoute, pour faire le lien avec l'histoire, que cette zone nature, en fait, c'est... ...en sorte un reliquat du bocage qui existait à l'époque, le bocage flamand. Alors on l'a vu récemment avec le Didet en Normandie, on sait que le bocage a gêné les troupes alliées lorsqu'elles ont débarqué. Il y a 350 ans, alors a fortiori au XVIIe siècle, le bocage était encore plus impénétrable. Et le bocage qu'il y avait ici autour à l'époque a gêné les... A gêner les soldats. Et pour répondre à la question sur le soutien notamment des collectivités locales pour faire face à la charge financière que représente ce musée. Heureusement, on a la bienveillance de la commune qui met le bâtiment à disposition, ainsi que le chauffage et l'électricité. Et puis d'autre part, la communauté de communes. Aujourd'hui, la communauté d'agglos du cœur de Flandre qui nous soutient également via... via l'office de tourisme. Et puis enfin, je ne vais pas être trop technique, mais lorsqu'on a de nouvelles expositions, comme par exemple la mini-galerie des glaces qui se trouve à côté, là, il y avait le conseil régional qui nous a subventionnés via également l'intercommunalité pour avoir des financements. On est vraiment soutenus, le réseau des musées de Flandre, avec aujourd'hui un réseau structuré qui s'appelle Muséa, de Bayeul à Berg, les deux collectivités locales flamandes. On est vraiment soutenus. pour mener des projets. Pour les projets, ça fonctionne très bien.
- Speaker #2
Eh bien,
- Speaker #0
pour revenir un peu plus à l'histoire, et Philippe évoque notre mini-galerie des glaces, c'est pas par hasard qu'on a fait ça. Parce qu'on parlait de l'importance de cette bataille. Louis XIV, à Versailles, avait fait faire... des transcriptions picturales de cette bataille. Donc, c'est pour montrer l'importance que cette bataille a eue dans l'histoire, qu'on a souvent oubliée.
- Speaker #2
Il y a également un magnifique arbre généalogique.
- Speaker #0
Mais la grande chance qu'on a surtout, c'est que, si vous voulez, on a fait revivre un pan d'histoire ici à Norpène, qui n'existait pas. Mais Norpène est une ville un peu particulière, parce qu'on a donné l'adresse du musée tout à l'heure. Mais Norpène, c'est un peu bizarre, parce que la place La place, c'est pas ici. La place, on ne sait pas que c'est une place. Ici, il y a une rue ronde qui n'a rien de rond. Et on a une rue de l'église où il n'y a pas d'église. Donc, à Norpènes, il y a beaucoup de choses à découvrir. Et on n'a pas parlé d'un magnifique arbre qui a aussi vécu la bataille.
- Speaker #2
Il y a aussi des gens très, très sympathiques. Aujourd'hui, je suis vraiment heureux d'être parmi vous pour cette émission un peu hors du commun, qui est historique, culturelle. Et on apprend beaucoup de choses, effectivement. Un dernier mot, peut-être, avant de passer à notre superbe association du comité de la peine ?
- Speaker #3
Effectivement, si on complète pour l'environnement du musée, Jocelyne suggère le verger de Maraude. à côté du musée puisqu'il y a une quinzaine d'années on a planté des arbres fruitiers et donc des essences locales des pommiers des Flandres et donc les gens ont le droit de marauder c'est permis et d'ailleurs on souhaiterait que le message passe bien parce que parfois les gens n'osent pas ramasser les pommes qui tombent lors de la bonne période donc n'hésitez pas et puis il y a même des tables de pique-nique parce que ça c'est grâce également à nos collectivités locales Merci à tous A cœur de Flandre-Aglo, notamment, on a maintenant un plan vélo qui prévoit d'installer du matériel et notamment des tables de pique-nique. Donc il y a plusieurs tables de pique-nique à côté du musée. Donc n'hésitez pas, lorsque vous venez à Norpène, à prendre votre pique-nique avec ou bien aller à l'Auberge de la peine. C'est le nom du restaurant qui se trouve ici à 100 mètres.
- Speaker #2
Très bien, merci beaucoup. Donc je rappelle, 1677, la bataille de la peine, c'est un livre historique qui est fait en flamand et en français. On retrouve toute l'histoire en fait, à partir de 1977. Alors ce livre, on peut le retrouver ici, bien sûr, au musée, mais également peut-être le commander sur Internet, vous me le confirmez ou pas, par téléphone ?
- Speaker #3
Oui, les gens peuvent prendre contact, le plus simple c'est quand même de passer à Norpen, c'est pas si loin. Merci.
- Speaker #0
Vous écoutez Culture Plus sur Radio Plus.
- Speaker #1
Welcome to Radio Culture Plus. Radio Plus. Radio Plus.
- Speaker #2
Claude Devilder, bonjour.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #2
Alors vous, vous êtes président aussi d'une association, alors c'est pas celle du musée, mais c'est le Comité de la peine.
- Speaker #1
Voilà, bon d'abord merci pour cette belle matinée, enfin pour cette belle rencontre. Comité de la peine, bah déjà la peine, qu'est-ce que c'est la peine ? On n'en a pas encore beaucoup parlé. La peine c'est un énorme fleuve qui fait quelques kilomètres de long, qui naît au sud de Cassel, et qui vient se jeter dans l'Isère. des ans, et elle s'en va donc là-bas sur la mer du Nord. Donc la peine géographiquement s'installe dans le Val-de-Penne, entre Sainte-Marie-Capel, comme j'avais dit, où elle prend sa source, et jusqu'à Wormwood, même l'île d'Air, où elle se jette dans l'Isère. Je vais dire important parce qu'elle draine beaucoup d'eau, beaucoup d'eau qui vient de Kassel, mais beaucoup d'eau aussi qui vient du côté des hauteurs de Norpen. Et c'est la limite du bassin hydrographique de toute la Flandre ici. Le comité de la peine s'est créé en 1978, un an après la fête du tricentenaire. Encore une fois, comme on en parlait tout à l'heure.
- Speaker #0
Il y avait des choses qui se produisaient ici sur le secteur, on n'était pas trop au courant. Et puis en fin de compte c'est parce qu'on avait l'ivresse de la jeunesse et puis l'insouciance. Donc du coup on ne regardait pas trop autour de nous. C'est là qu'on s'est dit, tiens il y a des gens qui viennent chez nous, pourquoi ? Et donc le comité de la peine s'est fait comme ça, avec des copains. Et on a rencontré les gens qui organisaient cette fête du tricentenaire. notre fameux ami Louis et donc Raph Seyss, en fait ceux qui avaient mis en place cette fête du tricentenaire, avec un projet très intéressant parce que là ils nous ont expliqué un petit peu, nous qui étions norpénois depuis plusieurs dizaines d'années, on ne connaissait pas l'histoire de notre village et là on a découvert, moi j'ai découvert en fin de compte tout ce secteur, ce pan historique, ça m'a ouvert les yeux et j'ai dit il faut qu'avec les copains... Il faut qu'on fasse quelque chose et qu'on fasse un peu plus. Donc le seul moyen qu'on avait à ce moment-là, c'était de faire découvrir géographiquement notre tout petit coin de Flandre en faisant des chemins de randonnée. Là on a eu l'appui de la fédération de randonnée à l'époque, mais c'était un appui assez distant, parce que nos chemins on ne pouvait pas les mettre à demeure, on ne pouvait pas les fixer, il devait y arriver le fameux TGV. Alors ce fameux TGV nous a retenus, je veux dire, presque 20 ans, même plus de 20 ans. Et là, maintenant, aujourd'hui, ces chemins de randonnée existent. Il y a un peu toutes les distances, il y a le chemin de randonnée principal qui fait tout le tour du chemin de la bataille, du champ de bataille pardon. Et il est très intéressant parce qu'il va du Thôme, c'est une des hauteurs où se trouvaient les troupes de Guillaume d'Orange, jusqu'à les hauteurs de l'autre côté où étaient installées les troupes françaises. Et entre deux, on a tout ce beau paysage qui est là à découvrir. Donc j'invite fortement les auditeurs à venir jusqu'ici, à profiter de la maison de la bataille, mais aussi à profiter de toute cette mini-région qui est là, entre Cassel et Saint-Omaël.
- Speaker #1
Aujourd'hui, votre association compte combien d'adhérents ?
- Speaker #0
Alors, adhérents, je veux dire, on n'est pas très nombreux. En fin de compte, on est surtout, c'est une association qui organise des événements importants.
- Speaker #1
Lesquels, par exemple ? Vous pouvez donner des exemples, puis peut-être même donner des dates pour les prochains grands moments qui arrivent.
- Speaker #0
Oui, alors, un des moments les plus importants, et notre, je veux dire, ce qui a fondé en fin de compte le comité, c'est la marche de la peine. Cette fameuse marche de la peine, elle avait... Au début, puisqu'on s'est créé en 1978, on avait dit qu'on faisait tous les ans une petite marche, on accueillait les amis qui venaient. Il y avait à ce moment-là beaucoup de randonneurs belges. Cette fameuse marche existe encore aujourd'hui, mais là on l'a fixée en fin de compte sur le 4e samedi d'avril. Tous les ans, le 4e samedi d'avril, des gens arrivent et... Le départ ou de Norpène ou de Zuitpène, parce qu'on oublie de parler de Zuitpène aussi.
- Speaker #1
Alors Norpène c'est le nord et Zuit c'est le sud, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui c'est ça, oui. Mais bon, la rivière coule du sud vers le nord. Et donc là, il s'est trouvé que pour une question d'héritage, le comte de l'époque... a divisé son héritage en deux pour dire que la partie sud, c'était pour un de ses fils, c'est la partie nord. Donc il y a eu la partie sud.
- Speaker #1
À l'époque-là, c'était une guerre de territoire. On revient toujours un petit peu aux mêmes histoires. Alors cette marche, elle fait combien de kilomètres ?
- Speaker #0
Alors la marche fait à peu près 8 kilomètres. C'est bien. C'est tout à fait dans les... Les enfants, c'est bien. dans les jambes de tout le monde, tout à fait. Et donc, chaque année, je disais, on démarre ou de Norpen ou de Zuitpen. Et en fin de compte, les années paires de Norpen et les années impaires de Zuitpen. Et donc, on marche ensemble, c'est une marche collective. Mais après, les chemins sont bien... sont bien balisés, du coup on peut même venir en famille, et puis randonner quand on veut, comme on veut.
- Speaker #1
Alors je suppose que cette marche, elle est sportive, parce que quand on marche, on se dépense, ça fait du bien, mais en même temps je pense qu'elle est instructive.
- Speaker #0
Alors elle est très instructive, surtout si on peut avoir quelqu'un... Un guide. Un guide, mais même sans guide, parce qu'il y a des panneaux qui ont été installés sur tout le chemin. et qui explique un peu aux randonneurs où ils sont. Et ensuite, évidemment, on ne doit pas manquer de venir ici, à la maison de la bataille, pour pouvoir avoir l'explication avec un érudit comme Philippe, qui peut tout expliquer.
- Speaker #1
Alors justement, Philippe, j'ai une question piège, mais je suis sûr que ce n'est pas un piège pour vous. Si, en quelques mots flamands, vous pouviez inciter nos auditeurs qui nous écoutent beaucoup en Belgique, et puis aussi en Flandre. Mais...
- Speaker #2
Là, je l'ai dit, on est irlandais, la forme standard du dialecte ouest flamand local. C'est-à-dire, la Maison de la Bataille est un beau musée sur notre histoire commune, avec nos voisins d'outre-chreve, c'est-à-dire de l'autre côté de la frontière, jusqu'en 1677, où notre histoire s'est séparée de celle de nos voisins.
- Speaker #1
Il y a des cours de flamand encore dans le secteur, ça existe ?
- Speaker #2
Alors il y a des cours associatifs de flamand, de ouest flamand, de Vlamch, qui sont proposés par l'Académie Vornus Vlamchotal, l'ANVT, donc une fédération d'associations locales qui promeut le dialecte flamand, depuis Bayeul jusqu'à Dunkerque. Et donc il y a des cours du soir qui sont proposés aux adultes, et depuis la rentrée dernière, il y a quelques initiations dans le cadre scolaire également qui sont proposées.
- Speaker #1
Alors justement j'ai vu ici au musée, vous vendez également des dictionnaires, enfin pas des dictionnaires mais peut-être des petits registres pour apprendre la langue.
- Speaker #2
Oui alors on a une boutique qui fait référence, les gens viennent parfois d'assez loin parce qu'ils savent que chez nous ils vont trouver des livres et puis chez Racine à Casselles on est très complémentaire donc on est vraiment les adresses pour les gens qui sont amateurs de régionalisme. Alors nous c'est surtout les livres d'une part les livres d'histoire et d'autre part effectivement les livres alors soit des livres de la langue. de veste flamand que le dictionnaire de référence qui est aussi épais que le petit Larousse qu'on trouve ici dans la boutique
- Speaker #1
Eh bien merci beaucoup pour cet espace culturel dans un musée historique maintenant on va parler un peu de musique avec un groupe qui s'appelle Scanote, un groupe flamand et Claude de Viltère vous êtes également musicien de ce groupe et on va tout de suite en parler juste après un petit extrait musical
- Speaker #3
Oh, mon Dieu, ma vie est en pleine éveil. Mon Dieu, ma vie est en pleine éveil. Sous-de-parc-maquée,
- Speaker #0
vive Aléa,
- Speaker #1
sous-de-parc-maquée, où est-elle ?
- Speaker #3
Sous-de-parc-maquée, vive Aléa, sous-de-parc-maquée, où est-elle ?
- Speaker #1
On revient sur l'émission ici en direct du musée de la bataille, de la maison de la bataille. Côté de Cassel, un canot. Alors ce canot, ça veut dire quoi ce canot ?
- Speaker #0
Sac à notes. Ah,
- Speaker #1
sac à notes.
- Speaker #0
C'est sac à notes, voilà. Sac à notes. Voilà, c'est simple. Un buzzer maintenant. La musique, ça veut dire une poche avec de la musique dedans. Pour revenir à notre association Comité de la peine, on va démarrer de là. Évidemment, les traditions étaient là. Tradition, mais aussi organiser des balfolks. Dans les années 80, il y en avait pas mal. Donc nos amis de Spitlap, enfin bref, tous les groupes folk du coin, on les connaît, Aurache sur la Plaine et compagnie, Teuchewbier, etc. Et donc moi, la musique ça m'intéressait, j'avais envie d'apprendre la cornemuse. Et il y a une super association qui est à Sailly-sur-la-Lys, qui s'appelle La Piposa, où je me suis inscrit pour apprendre la cornemuse. Et là m'a rejoint mon ami... Michel, Michel Mouveau, qui habite à Arnec, et puis qui a dit j'ai envie aussi d'apprendre, donc j'ai dit on y va à deux. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Et évidemment, un jour, on s'est dit tiens, est-ce qu'on pourrait répéter ensemble ? On a répété et des gens à côté sont venus, ils ont dit moi je connais aussi quelqu'un qui joue la cornemuse. Un autre a dit moi je peux pas venir essayer avec vous. Et c'est comme ça qu'en fin de compte, on s'est retrouvés à plusieurs, à jouer de la musique traditionnelle. Alors nous, on est resté évidemment avec notre cornemuse, tandis qu'à la Piposa, là on étudie, on travaille tous les instruments, de la vie à la roue, la cornemuse, le violon, l'épinette, l'accordéon diatto, et puis on y fait de la danse aussi, de la danse traditionnelle. Donc si vous avez envie, chers auditeurs, d'apprendre, c'est tous les samedis, ça se passe à Céil sur la Ligue.
- Speaker #1
On va justement tout à l'heure... On va écouter un extrait musical en live, ici, avec nos petits moyens, mais avec des grands moyens, puisque vous êtes... Il faut avoir du souffle pour faire de la cornemuse ?
- Speaker #0
Il faut gonfler la poche. Et quand la poche est gonflée, là, on la garde gonflée. Et du coup, on a un son continu, parce que le son permet de sortir... continuellement, régulièrement, de la poche, donc avec des bourdons. Bon, là, je ne vais pas expliquer techniquement à la radio parce qu'on n'a pas l'appareil devant nous, parce qu'on n'a pas l'instrument devant nous, pardon. Mais c'est très intéressant. Moi, j'adore, je vous le dis.
- Speaker #1
Pourquoi vous aimez bien cet instrument ? Qu'est-ce qui vous fait vibrer dans l'accord d'Hermuse ?
- Speaker #0
Parce que déjà, c'est un instrument qui relie énormément, qui relie... Tout le monde. C'est un instrument de tradition, qu'on joue dans toutes les régions de France, du monde, d'Europe, on trouve des cornemuses partout. Du Dodolzac de chez nous à la Veuse de Vendée, ou bien au Bignou, ou la cornemuse écossaise, ou même en Italie du Nord, il y en a partout.
- Speaker #1
C'est un instrument qui existait déjà en 1678 ?
- Speaker #0
Alors évidemment oui, on peut le retrouver, d'ailleurs les plus belles peintures c'est Bruegel, où on retrouve dans le repas deux joueurs de cornemuse qui sont là en train de jouer. Là encore une fois un beau petit lien avec le musée de Cassel. Alors là venez, venez parce qu'il y a plein de choses à découvrir chez nous. À Cassel le musée... Bon, il est ce qu'il est, il est formidable. Venez le voir avec des belles expos comme ici, comme il y a à Rubrook, tout autour de nous, à Saint-Omer, c'est tout près. C'est une région formidable pour ça. Et nos associations, nos bénévoles surtout, font un boulot formidable. Voilà.
- Speaker #1
J'imagine bien que la passion est plus fort que la raison et que la musique, ça adoucit les mœurs. On va tout de suite écouter, on va laisser le temps de vous installer, on va écouter le son de la cornemuse ici, dans le musée de la Maison de la Bataille. Merci
- Speaker #3
d'avoir regardé
- Speaker #1
Alors on a écouté quoi là exactement ?
- Speaker #0
Alors ici deux morceaux très classiques de notre répertoire, en fin de compte c'est des morceaux, le Rose de Cassel, un suivi de la Rétournelle au milieu, et ensuite le Four Merveilleux, donc deux incontournables du Carnaval de Cassel. Parce que, qui dit tradition, on est directement lié avec notre pays. Donc, le Kassel et puis tout ce qui est autour. Le carnaval, mais aussi après Kassel-Cordemuse, qui a lieu ici à la fin de l'été. Encore une fois, venez dans notre pays, braves gens, venez. Viens des voir. Comme dans le russe, dans le nord.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Claude, en tout cas, pour toutes ces informations.
- Speaker #0
Voilà. Merci Michel de m'avoir accompagné merci à toi et puis à tous nos amis de Radio Plus Michel, bye Sur Radio Plus,
- Speaker #4
tous les mercredis, entre 9h et 11h.
- Speaker #1
Et maintenant je suis avec Marie-Ange Olivier qui est directrice du service culture à la Communauté des Communes des Hauts-de-Flandres qui nous parle de la programmation de la cinquième édition du festival Musique en Église qui se déroule du 6 juillet au 17 août. Bonjour Marie-Ange.
- Speaker #4
Bonjour.
- Speaker #1
C'est quoi ce festival dans les églises ?
- Speaker #4
Alors le petit festival a été créé en 2019. Donc c'était l'idée de rapporter, puisqu'on est réseau développement culturel en milieu rural aussi, avec le département du Nord. Donc on voulait ramener en fait la culture pour tout et partout. Pour tous, partout, sur la communauté de communes. Donc j'ai 40 communes, mais tout le monde n'a pas de salle de spectacle, n'a pas de salle pouvant accueillir du coup un concert. Donc on est parti de l'idée que toutes les communes ont une église et que pendant la période d'été, c'était bien de pouvoir proposer quelque chose dans l'église du village. Et donc tous les ans, depuis 2019, on tourne. Donc on choisit une nouvelle commune avec un nouveau répertoire. Donc on a l'incontournable, évidemment, concert de gospel tous les ans, ça, ça plaît beaucoup. Et après on travaille avec mon collègue directeur de l'école intercommunale de musique. Le festival a à peine terminé, on va dire, on commence à travailler déjà en septembre-octobre sur l'édition suivante pour choisir d'autres artistes qui viennent. On a parfois aussi des artistes qui tournent de manière internationale et qui viennent jouer sur le territoire. Et comme on disait, la culture pour tous, on propose aussi une tarification préférentielle. Donc on propose 5 euros par adulte et gratuit pour les moins de 18 ans. L'idée c'est aussi d'apporter de la musique classique, mais de manière abordable aussi au public, afin que chacun y retrouve en fait, et que je ne te dise pas c'est trop virtuose pour moi, je ne peux pas y aller, mais que vraiment de manière pédagogue, on amène les gens à la musique classique.
- Speaker #1
Le fait d'écouter de la musique dans une église, ça change plein de choses.
- Speaker #4
Alors il y a souvent, ce sont des églises en plus qui sont fermées habituellement au public. Donc les gens aussi, on a beaucoup de retours en fait à la sortie aussi de personnes qui disent Oh, c'est la première fois que je la visite, il y a un patrimoine magnifique. Bon, souvent c'est des orgues ou des vitraux ou les retables aussi, très spécifiques aussi de la région. Et donc du coup, il y a déjà ce côté-là. Après, on a l'acoustique. L'acoustique est vraiment super. Et donc du coup, nous on a même aussi en plus le côté un peu spectacle, avec un rideau noir, la lumière aussi. Mais le fait déjà d'avoir cette musique au cœur de l'église, vraiment au cœur, et avec vraiment cette sonorité, ça rend vraiment aussi beaucoup... ça donne un vrai plus au festival.
- Speaker #1
Pour nos auditeurs qui souhaitent profiter de ces moments forts, on peut peut-être, Marie-Ange, donner les dates et les lieux ?
- Speaker #4
Oui, le festival commencera cette année le 6 juillet à Zegerskapelle. Ce sera avec le concert de Gospel. Ensuite, nous allons partir à Sten avec le 13 juillet le Trio Fort. Là, on sera sur la flûte de l'alto et de la harpe. Le 20 juillet, nous serons à Ouattes. Là, on sera avec de l'euphonium et du piano. L'euphonium est un peu particulier, mais Bastien Baumé a quand même aussi une carrière internationale. Le 27 juillet, nous serons à West Capelle. Là, nous sommes sur un duo guitare et flûte. Ensuite le 3 août nous serons à Onscote, là on est sur un Quatuor Caliente, voyage autour du Tango. Le 10 août nous serons à Niorlé pour le Trio Errato, là on s'en va un peu dans du baroque, clavecin, violon, salle et chant. Et on va terminer avec un ensemble sax-back, un sextuor autour du saxophone.
- Speaker #1
Je suppose qu'une église a une capacité limitée de place. Comment on fait pour réserver ?
- Speaker #4
Alors oui, vous avez tout à fait raison, puisqu'en fonction du village où on va et du nombre d'habitants, on peut très bien aller sur une église de 100 jusqu'à 300 personnes, voire 500 personnes. Le gospel fonctionne assez bien, donc on conseille plutôt aux gens de faire de la réservation en ligne. Sur le site www.cchf.fr, vous allez retrouver dans l'agenda les concerts avec le lien pour réserver. Après, pour les autres concerts, vous pouvez réserver en ligne, mais bien évidemment, le soir même, on fait une billetterie sur place pour ceux peut-être qui vont se décider à la dernière minute.
- Speaker #1
Donc en tout, ça représente combien d'églises ?
- Speaker #4
Alors là, depuis 2019, on tourne. Donc moi, ma communauté de communes, c'est 40 communes. Donc là, cette année, c'est 7 concerts, donc c'est 7 églises. Donc ce sont des églises bien souvent, soit classées, soit inscrite avec du mobilier spécifique. Comme on disait tout à l'heure, j'en ai quelques-unes aussi qui ont des retables. Il y a une association retable de Flandre qui fait des visites guidées aussi. Après, c'est aussi bien le côté architecture. Certaines font partie des villages patrimoine qui sont sur le territoire. Du coup, c'est la spécificité aussi d'expliquer que par exemple... Par rapport aux constructions aussi, je pense notamment, on n'y va pas cette année, mais à Volkerakow où il y a trois nefs et au final, ils n'ont pas terminé la totalité de l'église. En fait, il n'y en a plus que deux. Et c'est ces petites anecdotes aussi qu'on peut voir soit sous forme d'exposition ou qu'on peut parfois aussi ultérieurement voir. Après, nous, on a aussi un festival international d'orgues qui tourne sur le territoire. Et donc, par exemple, à West Capelle, c'est l'orgue le plus ancien. Il est de 1688. Et donc, du coup, on a aussi un artiste spécifique qui vient pendant la période automnale pour jouer aussi sur certorgues. Donc, on a les orgues, on a les retables. On a ce côté aussi alkerque qui est spécifique aussi aux Flandres, au niveau des églises. Donc après, ce qui est aussi subtil au niveau de l'architecture, c'est quand vous êtes dans des plus petites communes, On a l'impression d'être dans une petite chapelle plutôt que dans une petite église. Donc il y a tout ce côté aussi qui fait la particularité du festival.
- Speaker #1
Eh bien, merci beaucoup, Marie-Ange. Olivier, je rappelle, vous êtes quand même directrice du service culturel. La culture ici, dans les Hauts-de-Flandre, c'est important. On y va par les musées, on y va par la musique, on y va par des marches, des balades, de découvertes. C'est très riche. Et puis, j'invite tous les auditeurs à venir découvrir parce que c'est magnifique, c'est beau, c'est la nature. Il n'y a pas de pollution. On n'est pas devant plein de panneaux publicitaires, etc. Faisons vivre nos villages.