- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous,
- Speaker #1
Bonjour à toutes et à tous,
- Speaker #0
ici Laura Cerfati et bienvenue sur le podcast ici Laura Cerfati et bienvenue sur le podcast Reconcevoir la Vie. Reconcevoir la vie. Reconcevoir la Vie est un podcast pour aider les femmes qui sont dans un parcours PMA à retrouver de l'allant, Reconcevoir la vie est un podcast pour aider les femmes qui sont dans un parcours PMA à retrouver de l'allant, nourrir d'autres projets et mener une existence heureuse en attendant de devenir maman. nourrir d'autres projets et mener une existence heureuse en attendant de devenir maman. La difficulté à procréer touche un couple sur quatre en France, La difficulté à procréer touche un couple sur quatre en France, soit 3 millions de personnes. soit 3 millions de personnes. Dans ce podcast, Dans ce podcast, j'interroge celles qui prouvent qu'il est possible d'être épanouie. j'interroge celles qui prouvent qu'il est possible d'être épanouie si on fait le choix de prendre soin de soi. si on fait le choix de prendre soin de soi et d'aller à la rencontre de ses ambitions. et d'aller à la rencontre de ses ambitions. Quand l'enfant n'arrive pas et que nous avons mis ce projet au centre de notre vie, Quand l'enfant n'arrive pas et que nous avons mis ce projet au centre de notre vie, on peut très vite se sentir perdu, on peut très vite se sentir perdu, découragé, découragé, jusqu'à ne plus trouver du sens dans ce que l'on fait. jusqu'à ne plus trouver du sens dans ce que l'on fait. En 2020, En 2020, lorsque la zospermie de mon mari est diagnostiquée, lorsque la zospermie de mon mari est diagnostiquée, notre rêve de devenir parent s'effondre. notre rêve de devenir parent s'effondre. Puis, Puis, nous comprendrons qu'il y aura des solutions et que seule la patience, nous comprendrons qu'il y aura des solutions et que seule la patience, l'union, l'union, nourrir d'autres projets seront nos plus grandes ressources pour affronter cette épreuve. nourrir d'autres projets. seront nos plus grandes ressources pour affronter cette dépreuve. et souhaiter créer le podcast Reconcevoir la vie, Et souhaiter créer le podcast Reconcevoir la vie, pour en finir avec cette croyance que tomber enceinte rendrait une femme plus heureuse et accomplie. pour en finir avec cette croyance que tomber enceinte rendrait une femme plus heureuse et accomplie. Alors, Alors, n'attendons pas cette limite, n'attendons pas cette limite, cette état de vie existentielle, cette éda de vie existentielle, pour reprendre le contrôle de nos vies, pour reprendre le contrôle de nos vies, là où nous avons une prise. là où nous avons une prise. Bonne écoute sur le podcast Reconcevoir la vie. Bonne écoute sur le podcast Reconcevoir la vie. Aujourd'hui,
- Speaker #1
Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir une nouvelle invitée inspirante qui donne à ce podcast tout son sens.
- Speaker #0
j'ai la chance de recevoir une nouvelle invitée inspirante qui donne à ce podcast tout son sens. Après 8 ans de PMA et de nombreux échecs,
- Speaker #1
Après 8 ans de PMA et de nombreux échecs,
- Speaker #0
dont un épisode traumatisant qu'elle vivra au moment de la perte de sa première fille,
- Speaker #1
dont un épisode traumatisant qu'elle vivra au moment de la perte de sa première fille,
- Speaker #0
une semaine après la naissance,
- Speaker #1
une semaine après la naissance,
- Speaker #0
elle réussit malgré tout à avancer jusqu'à entreprendre dans de nombreuses activités,
- Speaker #1
elle réussit malgré tout à avancer jusqu'à entreprendre dans de nombreuses activités,
- Speaker #0
faisant écho à son expérience personnelle.
- Speaker #1
faisant écho à son expérience personnelle.
- Speaker #0
Au milieu de son aventure entrepreneuriale,
- Speaker #1
Au milieu de son aventure entrepreneuriale,
- Speaker #0
elle finira par donner naissance à ses jumelles.
- Speaker #1
elle finira par donner naissance à ses jumelles.
- Speaker #0
Vous l'avez certainement déjà aperçu sur Instagram,
- Speaker #1
Vous l'avez certainement déjà aperçue sur Instagram, Les contes Baby Hope, les comptes Baby Hope, After Baby Hope ou encore Hope House,
- Speaker #0
After Baby Hope ou encore Hope House.
- Speaker #1
elle s'appelle Flavie et son histoire est un véritable modèle de résilience,
- Speaker #0
Elle s'appelle Flavie et son histoire est un véritable modèle de résilience, prouvant que même dans les moments les plus sombres,
- Speaker #1
prouvant que même dans les moments les plus sombres,
- Speaker #0
il est possible de transformer la douleur en un projet porteur d'espoir et de soutien pour les autres.
- Speaker #1
il est possible de transformer la douleur en un projet porteur d'espoir et de soutien pour les autres. Super, contente Flavie de te retrouver, salut ! Salut,
- Speaker #2
merci de m'inviter !
- Speaker #1
Je suis ravie de te recevoir Flavie sur le podcast, puisque tu es une source d'inspiration pour beaucoup, notamment celles qui veulent entreprendre et qui se battent pour accéder à la maternité. Flavie, en tout premier lieu, moi j'ai envie de te poser la question suivante. Si tu peux te présenter pour nos auditeurs et nos auditrices, nous rappeler qui tu es, d'où tu viens, ce que tu faisais dans la vie auparavant, avant bien sûr de devenir une référente dans la PME et aussi une mom entrepreneuse.
- Speaker #2
Moi, je suis Flavie, je vais bientôt avoir 37 ans. Je suis à côté de Toulouse. Je suis originaire d'Orléans, mais j'ai adopté Toulouse il n'y a pas longtemps. Je suis mariée avec mon chéri qui s'appelle Pierre-Adrien.
- Speaker #1
On le voit peu sur les réseaux.
- Speaker #2
C'est un peu... un petit chat qui s'appelle Framboise, et on a trois filles. Donc, on a notre première qui s'appelle Marie-Charlotte, qui, par rapport à notre famille, qui est en particularité, donc elle est dans le ciel. Du coup, on l'a perdue il y a déjà six ans. Et maintenant, on a des petites jumelles qui s'appellent Queen et Augustine, et qui vont avoir deux ans à Noël.
- Speaker #1
Magnifique.
- Speaker #2
Et donc, du coup, je suis la fondatrice de Baby Hope, After Baby Hope, et de la Hope House. Donc, c'est trois sociétés qui permettent d'accompagner au démarrage les femmes en parcours de PMA. Vu que pour avoir nos filles, on est passé par là, on a un parcours de huit ans de PMA pour pouvoir les avoir. Donc, c'est ce qui m'a donné envie de monter ça. Et puis après, j'ai créé l'After Baby Hope quand je suis tombée enceinte et que j'ai eu aussi envie d'accompagner. Après, les femmes, pendant leur grossesse, quand les parcours ont été un petit peu compliqués avant. Et depuis peu, j'ai créé la Hope House, où là, c'est une maison de la parentalité digitale pour pouvoir vraiment accompagner encore plus de A à Z. Donc à la base, je ne suis rien à voir.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #2
À la base, je suis technicienne de laboratoire en microbiologie et je me suis reconvertie après dans les RH, ce qui est recrutement, paye, tout ça. Et puis bon, c'est après avec ma vie perso que j'ai monté mes petites entreprises.
- Speaker #1
On se doute bien. D'ailleurs, on reviendra sur l'ensemble de ces activités, bien sûr de Marie-Charlotte. On va faire un petit récap général. En tout cas, merci pour cette belle présentation, Flavie. Ma première question, c'est à quel moment de ta vie est intervenue la PMA ? Où en étais-tu dans ta vie de couple, ta vie professionnelle également ? Tu nous disais auparavant que tu étais technicienne en laboratoire, c'est bien ça ?
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
Il y a eu beaucoup de changements après, je suppose, quand on t'entend. Et voilà, savoir aussi qu'est-ce que cela a changé dans ton rapport à la vie et au travail.
- Speaker #2
La PMA, en fait, pour nous, ça a été une étape supplémentaire. Pourquoi on est passé par la PMA ? Parce qu'on s'est mis ensemble avec mon chéri. À l'époque, on était à Tours. Moi, je faisais mes études à Tours et j'avais trouvé mon premier boulot à Tours. Et en fait, au moment où j'ai eu mon tout premier boulot, donc ça faisait, je crois, trois ans, je ne sais même plus, c'était en 2012, non, non, ça faisait sept ans qu'on était déjà ensemble avec mon chéri. Mais bon, avec les études, voilà, on ne vivait pas encore ensemble. Et en fait, il a déclenché un cancer, une leucémie, donc un cancer du sang, comme ça, un petit peu du jour au lendemain. Et suite à ça, en fait, on a appris qu'au niveau fertilité, du coup, ça allait avec la chimio et les rayons, du coup, le rendre stérile. Donc là, la PMA est venue à nous parce qu'il a fallu congeler son sperme avant d'avoir les tout premiers traitements de chimiothérapie pour espérer après, derrière, avec la PMA, pouvoir avoir des enfants. Donc, pour nous, ça n'a pas été trop un choc quand même, parce que nous, on était vraiment sur déjà lui sauver la vie. C'était déjà la priorité au démarrage quand c'est arrivé. Et comme j'ai fait des études de biologie, lui aussi. Donc, en fait, tout ce qui était PMA pour nous, on savait ce que c'était et faire des piqûres. Enfin, voilà, à la base, je suis technicienne de laboratoire et je sais faire les prises de sang. Donc, faire des piqûres, pour moi, ce n'est pas quelque chose où j'avais peur. Pourquoi ? et je connaissais la médecine donc du coup c'était quelque chose où bon c'était faire un bébé différemment mais faire un bébé quand même donc pour nous c'était pas la priorité à ce moment là puis ben finalement enfin voilà il a eu toutes ces étapes de traitement donc il s'en est sorti grâce à une greffe ben à la suite de tout ça il m'a demandé en mariage on s'est mariés et du coup au moment du mariage c'est là où on a changé de région c'est là où on est parti du coup à Toulouse parce qu'on avait envie de voir autre chose au niveau du boulot Et en arrivant sur Toulouse, du coup, c'est là qu'on a un petit peu commencé à parler projet bébé parce qu'on venait d'être mariés. On commençait à avoir notre premier appart, tout ça, tout ça. Donc, on s'est lancé dans le projet bébé. On savait qu'il fallait qu'on se rapproche d'un centre de PMA. On savait qu'il fallait savoir un petit peu comment ça allait fonctionner et qu'on se doutait que ça allait prendre un petit peu de temps. Moi, à l'époque, justement, j'avais entamé une reconversion professionnelle pour devenir... RH en prof. Donc du coup, en fait, moi, je commençais à entamer mon année de reconversion. Je me disais, bon, le temps de la reconversion, on va faire tous les examens, on va faire les essais pour que limite, en fait, je sois enceinte à la fin de ma formation. Et voilà. C'est calculé, quoi, tu vois. C'est parfait.
- Speaker #1
Voilà, dans l'idéal. Malheureusement, ça n'est pas passé aussi simplement.
- Speaker #2
C'était en 2013, tu vois, qu'on s'est lancé dans tout ça. Et nos petites jumelles sont arrivées en 2022. Donc, tu vois, il aura fallu quelques années pour réaliser tout ça. Mais voilà un petit peu comment c'est venu à nous.
- Speaker #1
OK, très bien. Et justement, pour revenir sur l'aspect professionnel, donc oui, tu décides de te reconvertir dans l'RH. C'est lié justement à ce parcours PMA ou rien à voir ? C'est plus une envie du moment ? Enfin, tu t'étais déjà posé des questions auparavant.
- Speaker #2
Alors, rien à voir parce que c'était bien avant, toi, de vouloir des enfants. Donc, c'est juste que... technicienne de laboratoire, à un moment donné, c'était très routinier. Et j'avais envie de changer déjà de boîte là où j'étais. Et en fait, il n'y avait pas grand-chose à tour, donc j'avais envie de bouger. Et en fait, la partie RH, le recrutement, ça m'intéressait. Surtout les services à la personne. J'avais envie d'aider les gens, que mon métier soit utile. Donc, j'avais vraiment besoin. Donc, du coup, je me suis dit, bon, ben voilà, quels sont les boulots qui recrutent ? J'avais vu que tout ce qui était... et le service à la personne me plaisait donc j'avais réussi à trouver une formation là-dedans et à faire un contrat en alternance dans une entreprise de service à la personne donc c'était parfait et justement le choix de te mettre dans un service PMA dans ton approche labo ça aurait pu être une alors j'y avais déjà pensé alors au départ ouais sauf qu'en fait je flippais trop de me dire oui mais t'imagines tu fais tomber la fiole tu perds tout J'avais trop des responsabilités du truc, en fait. Je n'avais pas assez confiance en moi en me disant que j'allais être trop à la hauteur des conséquences. Mais c'était quelque chose qui m'attirait. Mais je ne suis jamais allée plus loin parce que, tout simplement, j'avais trop peur de faire des bêtises et que ça allait être trop à la hauteur des conséquences.
- Speaker #1
Ça peut être aussi une appréhension d'être trop dans l'environnement, en plus de savoir que tu allais y être confrontée. C'est ça.
- Speaker #2
Oui, on savait que j'y serais confrontée. Mais non, ça ne m'était même pas venu à l'idée.
- Speaker #1
OK, donc on sait effectivement que ça, c'est beaucoup de temps pour avoir vos jumelles et aussi Marie-Charlotte, en première grossesse. Tu as essuyé huit ans, tu disais, d'échecs et de parcours PMA. Notamment cet épisode traumatisant. Comment on se remet d'un deuil périnatal ? Est-ce qu'on fait déjà le deuil ? Et surtout, comment on décide de retourner au combat ?
- Speaker #2
alors moi je dirais c'est vraiment le temps qui fait que là maintenant tu vois ça fait 6 ans j'en parle ouvertement facilement parce que voilà ça fait déjà j'en ai beaucoup parlé, je l'ai beaucoup exprimé j'ai beaucoup travaillé sur moi aussi je me suis pas mal accompagnée et c'est vraiment le temps en fait qui t'aide parce que tu te reconstruis parce que tu avances dans la vie et qu'au fur et à mesure tu arrives à voir ça différemment euh Et aussi, parce que tout simplement, je suis maman maintenant, donc c'est vrai que quand tu as réussi à avoir des enfants derrière, c'est aussi quand même plus simple, il faut se le dire. J'ai eu une grosse période bad, comme on dirait, où j'étais sur le coup à me dire mais en fait, je n'arriverai jamais à avoir d'autres enfants et que le seul enfant que j'ai eu, finalement, est décédé. Ça, c'est très compliqué. Si tu n'arrives pas du tout à avoir d'enfants, il faut encore, encore travailler sur soi. Mais voilà, moi, j'ai eu le bonheur que ça puisse marcher quand même. au bout d'un moment. Mais voilà, moi je dirais, c'est vraiment, en tout cas, le temps, parce que tu apprends à vivre avec, en fait, et de te faire accompagner, de pouvoir exprimer, en fait, tout ce que tu ressens, peu importe, des psychologues, ou pour moi, les psys, j'en ai fait trois, ça n'a pas été mon dada, je le dis direct. Par contre, voilà, j'ai trouvé une ostéopathe et quelqu'un qui faisait du shiatsu, où j'ai eu, vraiment, des personnes qui avaient les bons mots, avec qui j'ai pu l'exprimer, et qui m'ont suivie pendant, très longtemps et j'ai pu appréhender tout ça. Donc voilà, on apprend à vivre. Ça restera toujours en nous pendant des années. Mais un mois après l'avoir perdue, j'avais déjà envie de retenter, de retomber enceinte. En fait, du coup, moi, je l'ai perdue. Elle est née, normalement, on va dire, et on l'a perdue huit jours après. Donc, j'ai vraiment vécu une grossesse de A à Z, un accouchement très, très beau. C'est juste que elle avait une malformation du cœur. Donc, obligé d'être opéré à la naissance. Et voilà, une semaine, l'opération s'est faite et malheureusement, l'opération n'a pas marché. Mais j'ai vraiment vécu une grossesse de A à Z. Donc, en fait, pour moi, je n'avais pas peur de revivre une grossesse. Ce n'était pas la grossesse qui s'était mal passée ou quoi que ce soit. C'était vraiment une pâte bolle. Voilà, ça arrive. Il y a des bébés qui ont des malformations et c'est tombé sur nous. Donc, c'est vrai que j'avais de suite envie de, on va dire, redonner la vie, en fait. Oui. tellement aimé être enceinte que pour moi, c'était go. Mais par contre, et surtout quand tu mets des années en plus à tomber enceinte, tu sais que ça se trouve, tu vas remettre des années. Donc en fait, go, go, go, on y va.
- Speaker #1
Le corps a bien réagi, il a réussi à concevoir.
- Speaker #2
Tu te dis, ça se trouve, tu remettras encore parce qu'on a mis trois ans pour l'avoir avec trois filles en tout. Je me disais, non mais vite, il faut qu'on s'y remette parce qu'on ne sait pas encore combien de temps ça va reprendre. On n'a pas pu se remettre très vite, on a dû attendre un an parce que j'ai une césarienne du coup et qui dit césarienne dit que tu dois laisser reposer ton corps un an avant de retomber enceinte pour qu'il n'y ait pas de complications justement au niveau de la cicatrice. Ça c'est très dur pour moi de ne pas pouvoir être maître, de choisir quand est-ce que je voulais retomber enceinte, ça c'est compliqué mais c'est vrai. J'avais tellement ce désir d'enfant, absolument. Enfin, voilà, c'était vraiment quelque chose d'important pour moi.
- Speaker #1
Oui, mais finalement, cette année de pause, on va dire forcée, obligée, t'as permis quand même de travailler sur toi, sur ton mental, sur eux-mêmes. Je crois, il me semblait que tu faisais aussi des suivis, tu en fais peut-être encore, de fertilité, de l'alimentation.
- Speaker #2
Ah oui, ça, je l'ai fait juste avant de tomber enceinte. Du coup, ça a été le dernier... J'ai beaucoup travaillé sur la partie psychologique. Psychologique, c'est vraiment me faire accompagner, me faire du bien. Mais j'avais du mal encore avec mon corps. C'est pour ça que la partie alimentation, ça a été vraiment le dernier déclic que j'avais parce que pour moi, c'était mon refuge, en fait, la nourriture. Oui, ben oui. Voilà, donc ça, je ne voulais pas y toucher. Mais voilà, ça a été vraiment ça. Et finalement, en fait, cette première année, en fait, c'est la plus difficile parce que... et que ça soit en pause, en fait, finalement, c'est bien quand même parce que tu traverses, tu sais, ton anniversaire, Noël, la fête des mères, le premier anniversaire de ta fille et en fait, il y a plein de dates que tu as vives pour la première fois et c'est compliqué à chaque fois. Donc, finalement, cette année-là est assez compliquée. Moi, j'ai eu, on va dire, six mois, un an, 18 mois, ça a été des gros moments pour moi tristes, enfin, j'ai eu du mal parce qu'elle est née en juin et au bout de six mois, c'était Noël. avec mon anniversaire. Après, six mois après, c'était son anniversaire à elle. Et six mois après, c'était re-Noël et tout ça. On a eu une naissance dans la famille. On a eu... Enfin, voilà, il y a eu plein de choses. Et on va dire que j'ai vraiment réussi à... Il m'a fallu deux ans, je pense, quasiment, pour vraiment pouvoir bien avancer et faire la place aussi à un nouveau bébé, en fait. Ouais. Ouais, c'est au bout de deux ans.
- Speaker #1
Deux ans, tu dis, donc tu n'es pas retournée, finalement, l'année suivante, tu as attendu ? Ou malgré tout, pendant les tentatives, il fallait quand même continuer à travailler ?
- Speaker #2
En fait, au démarrage, donc entre les deux grossesses, on va dire, Pour Marie-Charlotte, du coup, il me restait les embryons congelés. Donc, en fait, pour moi, c'était la même portée. C'était, tu vois, les mêmes... Donc, en fait, tous les transferts de ces embryons-là, pour moi, c'était hyper important. Je voulais tellement que cela marche pour que ça soit... C'est psychologique, mais les vrais frères et sœurs d'elle, on les a épuisés parce qu'ils n'ont pas marché, qu'il a fallu repartir sur des nouveaux embryons. Là, ça a été compliqué aussi parce que, tu vois, c'est tout un cheminement, en fait, au fur et à mesure. Et tu as beau te dire que, oui, oui, tu commences à aller mieux et tout ça, mais en fait, c'est tellement encore frais. à cette perte. Il y a tellement de choses. Une musique dans la voiture et ça va te faire pleurer, tu vois, il y a plein de choses. Et je pense qu'inconsciemment, quand même, même si pour moi, c'était pas... Je ne m'attendais pas à retomber enceinte d'elle, mais il y avait toujours quelque chose quand même qui me raccrochait à elle. Et j'ai eu vraiment un déclic. Je crois que c'est au bout de deux ans, deux ou trois ans, je ne sais plus exactement, mais vraiment, je me suis dit, vraiment, c'est plus Marie-Charlotte. C'est vraiment là, on passe à autre chose et ça va être vraiment un nouveau bébé. Donc, j'ai revendu... toutes ses affaires. Je me suis séparée de tout. Parce que c'est pareil, tu sais, tu ouvres tes placards, tu as tout dans les placards. Donc, ça te rappelle toujours. Tu te dis, en fait, quand même, ça n'en est pas servi. Tu te dis, peut-être que, voilà, tu vas pouvoir... Mais j'ai tout revendu. Je me suis séparée de quasiment tout, à part deux, trois trucs que j'ai voulu garder en souvenir. Mais vraiment, je suis passée à autre chose quand même. Je me suis dit, là, vraiment, on part sur autre chose. Et je me suis fait plaisir à acheter des trucs pour un nouveau bébé. Ouais. C'est P.P.Wa. tu vois j'avais craqué sur la collection de l'Etat de l'Etat avec toutes les petites oies en peluche et tout et de temps en temps je me faisais plaisir à acheter un doudou un machin que j'avais jamais fait avant et je me disais voilà ça c'est pour mon bébé oie c'est pour mon nouveau bébé quoi vraiment et ça ça m'a vraiment aidé et ça a été la période aussi où j'ai fait ce que je ne l'avais pas fait son faire part de naissance à Marie-Charlotte aussi j'ai fait son faire part de naissance et le décès du coup Et pour moi, ça a été, même si je l'ai envoyé, je crois, je ne l'ai fait qu'en dix exemplaires, juste à mes parents, mon frère, ma grand-mère et puis ma sage-femme. Mais pour moi, c'était important, tu vois, c'était un cycle. De planquer le truc, de clôturer le truc et vraiment d'avancer ce bébé.
- Speaker #1
Super beau, en termes de symbolique.
- Speaker #2
C'est ça. Et voilà, mais avec le temps, avec des échanges que tu fais à droite à gauche, avec, tu vois, à la maison, on a planté un arbre en son symbole. Enfin, il y a plein de choses qui font qu'au fur et à mesure, tu évolues et... Et ton regard change aussi sur la vie.
- Speaker #1
Ça fait partie du processus.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
C'est intéressant. J'espère que ça aidera beaucoup de femmes qui sont passées par là. D'ailleurs, demain, je reçois aussi une actrice et comédienne, Lolita Chama, fille d'Isabelle Huppert, qui, elle aussi, a vécu le deuil périnatal de son fils Koya de 12 jours. Donc, j'espère que ça aidera beaucoup de femmes qui nous entendent et qui, malheureusement, sont confrontées à cette expérience.
- Speaker #2
Mais promis, en tout cas. avec le temps, on arrive à retrouver le sourire, on arrive à revivre, parce que on voit des symboles. Enfin, moi, elle est tout le temps avec moi, c'est-à-dire qu'en plus, toute ma vie que j'ai actuellement, c'est vraiment grâce à elle. Ça ne serait pas passé comme ça. Ce que je suis actuellement, ça n'existe pas. Et donc, en fait, j'adore ma vie actuellement. Tout ça, c'est grâce à elle, finalement, mes petites... Enfin, j'ai pu les garder avant de les mettre à la crêle. Enfin, il y a plein de choses qui lui font... que finalement, je n'aurais pas vécu ce drame. Je ne vivrais pas la vie que j'ai actuellement, comme quand mon chéri est tombé malade et qu'il a failli mourir. Finalement, maintenant, on a aussi ce regard sur la vie où on kiffe la vie à fond. C'est tellement court et ça peut tellement s'arrêter du jour au lendemain que si tu peux faire les trucs que tu as envie de faire, go, tu fonces.
- Speaker #1
C'est un peu l'objectif du podcast, vraiment reconcevoir la vie à partir d'événements durs. de réussir à attirer un enseignement positif et une nouvelle philosophie de vie que tu nous présentes aujourd'hui. Flavie, au travers de cette expérience de PMA difficile, tu as suffédéré une communauté, on le sait, sur tes réseaux. On imagine bien sûr que ça t'a donné beaucoup de force pour continuer aussi ta PMA, tu l'expliquais. Et donc, tu as commencé à partir de ton premier compte Instagram, Baby Hope, tu nous disais, où tu crées une gamme de box pour accompagner les femmes durant leur parcours PMA. Puis après cela, au moment, alors tu vas me redire si c'est au moment de l'arrivée de tes jumelles ou pendant leur conception, tu lances After Baby Hope, où là, c'est un e-shop pour célébrer les naissances, avec aussi la création d'un blog. où tu partages tes bons plans. Et maintenant, il y a la OPAUS, une maison de la parentalité 100% digitale pour accompagner les femmes depuis leur désir d'enfant jusqu'aux premières années de bébé, où là, tu réunis tout un ensemble de professionnels en matière de fertilité, de process et postpartum. Bon, Flavie, on peut comprendre, bien sûr, que derrière tout ça, le moteur, c'est lié à ton parcours professionnel. Mais ce que j'aimerais comprendre, c'est quel a été vraiment le moment décisif ?
- Speaker #2
Le tout démarrage, ça s'est lancé. sur un coup de tête où en fait justement j'étais en train de me relancer dans mes essais bébés et que quand tu vis une grossesse en fait tu as tout un monde merveilleux qui s'ouvre à toi tu peux t'acheter plein de trucs tu peux te faire plaisir tu es la reine quoi et là tu retombes en essai bébé tu n'es plus rien quoi c'est limite en plus il faut le cacher et c'est hyper triste en se disant je suis obligée d'attendre d'être enceinte pour me refaire plaisir quoi oui Du coup, j'avais découvert Instagram au moment où j'avais perdu ma fille parce que je voyais partout, je cherchais des mamanges, du coup. Donc, avec le hashtag mamange, hashtag deuil périnatal, j'avais découvert Instagram, je me suis dit, c'est quoi ce truc ? Et en fait, j'avais découvert une petite communauté. Je commençais à me faire quelques copines de mamans qui avaient perdu leur enfant et on s'est beaucoup, beaucoup soutenues. Donc, ça a été pour moi vraiment un vrai souffle. Mieux que les psys, vraiment, parce que c'était avec des personnes qui vivaient la même chose. peu de temps près même j'ai connu une maman où c'était la même date enfin voilà plein de choses comme ça et donc du coup j'ai commencé sur instagram comme ça en fait à faire comme une sorte de blog en fait de journal intime où c'était vraiment pour partager en fait mon parcours de reconstruction et puis après est venu le moment où je me suis relancé dans les essais j'ai découvert qu'il y avait une communauté de pémètes du coup de femmes et de PMA Donc là, pareil aussi, j'ai commencé à discuter. Au départ, franchement, tu as une centaine de personnes, tu discutes comme ça, tranquillement. Et en fait, quand j'ai repris les essais PMA, du coup, moi, je voulais absolument garder des souvenirs de mon parcours parce que pour Marie-Charlotte, je n'avais pas noté grand-chose. Et en fait, elle n'est plus là et j'ai besoin de me raccrocher à quelque chose, de pouvoir raconter son histoire. Donc, ça a été important pour moi. J'ai fait un livre-album photo de mes essais, des quelques photos que j'avais faites pendant mes essais. plus ma grossesse et sa naissance. Donc, j'ai vraiment un livre, vraiment, c'est le plus important pour moi. J'en ai fait un petit pour mes parents et mes beaux-parents pour qu'ils se rendent compte aussi du truc. Et pour moi, c'était important que pour ce nouvel enfant, je puisse écrire son histoire. Là, j'ai vraiment écrit tous les jours dans un buel journal. Pour moi, l'écriture a été vraiment aussi très bénéfique. Et donc, je me suis créée des petites choses, en fait. Petit à petit, j'ai créé des petites... de cartes étapes pour me prendre en photo genre ma première piqûre, mon rendez-vous gynéco et en fait ça me permettait de prendre des photos et de les partager sur les réseaux sociaux juste parce qu'il y a du texte sur les cartes comme les cartes où on se prend en photo avec le gros ventre en fait. Donc voilà, c'est venu que j'ai commencé avec des petites cartes PMA et puis je m'étais fait des trousses avec la grand-mère de mon chéri elle m'avait aidé à faire un petit modèle de trousse isotherme pour transporter ses piqûres parce que nous on aimait bien aller au resto ou sortir ou des fois t'es dans le train, faut que tu te piques... Tu ne vas pas emmener ta grosse glacière. Et donc, j'avais fait des choses pour moi, sauf que j'ai partagé sur les réseaux. Et en fait, ma communauté a adoré. Et en fait, ça a fait un effet de boule de neige où les gens commençaient à me dire Oh Flavie, tu peux m'en faire une ? Et en fait, les un an de Marie-Charlotte arrivaient et je me suis dit que j'avais vraiment envie de faire quelque chose pour symboliser sa première année. Donc, le jour de ces un an, j'ai lancé mon site internet babyhook.fr. Il n'y avait pas de choses dessus au démarrage. Mais c'était pour moi vraiment, histoire de m'amuser un peu, j'avais déjà monté des petites entreprises avant. J'avais fait des créations de bijoux. Et on avait été aussi photographe de mariage. Donc, on avait créé des petits trucs comme ça. Et puis là, je me suis dit, bon, allez, je recrée une petite entreprise, une auto-entreprise, le petit truc classique. Et puis, en fait, ça a pris un engouement de dingue parce que les gens commençaient à acheter. On partageait beaucoup sur les réseaux à cette époque-là. C'était encore un gentil Instagram où les gens partageaient. partageait beaucoup. Il y avait une vraie communauté, on se soutenait vraiment. En fait, moi, ça m'a vraiment aidée à traverser tous ces mois où je pleurais beaucoup pour Marie-Charlotte, où les échecs de la PMA, c'était très compliqué. Donc, je faisais beaucoup de live pour apporter de l'information. C'était important pour moi. En fait, tout ce que j'arrivais à trouver comme info sur Instagram, j'avais envie de le redonner aux gens. Parce que je me disais, purée, mais ça, si je l'avais eu dès le démarrage, j'aurais mis déjà moins de temps à tomber enceinte pour Marie-Charlotte. Donc, je me disais, mais go, j'ai envie de le partager. et donc voilà ça a grossi grossi comme ça petit à petit au fur et à mesure des années je partageais mes protocoles à chaque fois donc elles étaient là pour me soutenir à chaque fois pour mes défaites c'était génial quoi en fait je le faisais pour les autres mais ça m'apportait tellement à moi en fait ça aide à se sentir moins seule c'est ça et on peut voir des personnes qui vivent la même chose que nous parce qu'à nos proches c'est pas toujours évident ils comprennent pas toujours ce qu'on vit et tchao Et du coup, je m'étais lancée tête baissée, on va dire, dans le travail. Et j'y passais tous mes midis. Vu que je bossais, j'avais un CDI à temps plein. Donc, je bossais. Donc, je faisais ça le midi, le soir, les week-ends. Enfin, voilà, j'y passais ma vie. Mais je faisais ma petite couture. J'adorais ça, quoi. C'était vraiment, voilà, moi qui me donnait du souffle, quoi. Bien sûr. bon ben voilà, ça a progressé au fur et à mesure en fonction de ce que les filles me demandaient ou quoi que ce soit de nos échanges, j'ai créé des choses au fur et à mesure et je me suis écoute, pourquoi pas pourquoi pas continuer et en fait à un moment donné j'arrivais plus à gérer ça marchait tellement bien que j'arrivais plus à gérer mon CDI plus ça en fait je me tue à la tâche on va dire, mais en fait j'arrivais pas à tomber enceinte et je disais à tout le monde, les filles prenez soin de vous, vous stressez pas Et en fait, je faisais tout l'invitation. Donc, en fait, j'ai négocié avec mon patron, avec qui je m'entends à merveille et je m'entends encore à merveille. Du coup, je lui ai dit que là, je voulais arrêter mon CDI pour pouvoir me consacrer à Baby Hope. Et en fait, je voulais me laisser deux ans pour vraiment me consacrer à être plus au calme, pour vraiment tomber enceinte. Parce que là, on arrivait un peu... On était déjà bien avancés dans le parcours. Et je commençais à réfléchir aux dons, à l'étranger. Enfin, bon, voilà, ça commençait, dans ma tête, à être compliqué.
- Speaker #1
Parce que là, vous étiez, à ce moment-là, la combien de fives ? Cinquième, sixième ?
- Speaker #2
Alors, en fait, on a trois fives pour avoir Marie-Charlotte. Donc, après, quand on a recommencé, on est retombé à zéro, vu que c'est quatre fives en France par enfant. Et là, on était déjà à la deuxième five. Sauf que là, je faisais beaucoup moins d'embryons. Donc, en fait, une five, c'était une chance. Donc, en fait, je me disais, il me reste deux fives. En gros, dans six mois, limite, c'est fini, quoi. Donc, là... donc là j'ai quitté mon boulot je me suis reprise en main là pendant 8 mois je me suis dit là je ne reprends pas les fives je me repose, je mange mieux, je dors mieux je me reprends en main à 100% c'est maintenant quoi parce que si je dois passer par un don je veux absolument avoir tout fait pour que mes propres gamètes en aient fait le max et que j'ai pas de regrets plus tard en me disant oui mais bon si j'avais arrêté de manger McDo ça aurait marché bon voilà donc voilà Et en gros, j'ai arrêté. Enfin, je suis tombée enceinte à la tentative d'après, en fait. Ça a été vraiment hyper efficace, cette reprise en main. Je pense que je l'ai aussi beaucoup mieux vécue, avec moins de stress. Je n'avais pas besoin de courir au boulot, tout ça. Et voilà. Donc, la file d'après, en fait, a marché direct. Direct, ça a été des jumelles. Enfin, des jumelles à deux. Deux en voyant, en plus, qu'on avait. Deux se sont accrochées. Donc, assez dingue. Là, je l'avais cachée à ma communauté. Là, je voulais vraiment le vivre que pour moi. Donc, ça m'a permis aussi de prendre du recul et de me préparer à tout ça. Et donc, en fait, après, je suis tombée enceinte. Et là, en fait, avec Baby Hop, on...
- Speaker #0
C'est que des femmes qui essayent de tomber enceinte. Et on sait que quand on essaye et qu'on n'y arrive pas, voir des femmes enceintes et voir le bonheur de ces femmes, c'est compliqué. Il y a des phases où on n'est pas du tout open là-dessus. Je me dis, mais ce n'est pas possible. Je n'ai pas envie de faire du mal à ma communauté. Tout le monde était très heureuse pour moi. Mais j'avais quand même envie de continuer à accompagner ces femmes-là. Et je me suis posé la question, qu'est-ce que je fais ? Parce que j'avais envie de partager mon bonheur quand même. J'ai tellement attendu. Et puis, avoir une grossesse après la perte d'un enfant ou après une PMA, c'est quand même une autre grossesse donc il y a aussi ce côté où tu as aussi envie de partager tes doutes mais il y en a qui ne comprennent pas parce que du coup pourquoi tu doutes et pourquoi tu n'es pas contente alors que tu aimerais bien être à ma place donc ce que j'ai fait c'est de créer un deuxième compte Instagram que j'ai appelé After Baby Hope pour pouvoir bien séparer et que celles qui n'étaient pas prêtes à voir ma grossesse restent sur Baby Hope et celles qui de temps en temps avaient besoin un peu d'espoir et de voir où j'en étais je leur ai fait un petit coucou sur l'After Et en fait, c'est le truc bête, mais aussi, c'est quand tu es en essai, tu te dis un jour, je serai sur l'after. Oui, c'est pas mal. J'ai trouvé ça sympa. Donc, j'ai monté un peu de front comme ça, deux Instagram, voilà. Et en fait, pour les Baby Hop, je l'ai monté au un an de Marie-Charlotte. Et l'After Baby Hop, au niveau du site Internet, je l'ai monté pour les un an de mes jumelles. Voilà. Il m'a fallu du temps pour me dire que, du coup, j'avais aussi envie de créer des choses, des articles. pour annoncer sa grossesse tout ça et même motif de colibri de trèfle de voilà de tout ça qui porte bonheur vraiment faire une continuité entre baby up et laughter baby up donc j'ai créé ce deuxième site internet donc pour les un an de mes gmc important pour moi et en fait c'était pas décidé au départ ça devait être en janvier puis finalement à 15 jours près je me disais ah mais non mais autant le faire tomber sur la date quoi ça serait trop bête Pour moi, c'était très symbolique.
- Speaker #1
Reste encore dans le symbolique. C'est joli.
- Speaker #0
Et sans vraiment le faire exprès. C'est juste que c'est tombé, tu vois, à 15 jours près, je me disais, ah, mais ouais, mais ça va être leur un an. Autant coïncider le truc, quoi. Ça faisait la boucle est bouclée, en fait. Donc, c'était trop chouette. Et puis, après, s'occuper de bébé en même temps que d'essayer de développer son entreprise, c'est très compliqué. C'est très, très compliqué. J'en ai deux, quoi. J'ai deux bébés, donc... C'est quand même pas mal de travail. Donc, j'ai réussi quand même à les garder avec moi pendant neuf mois. Et puis après, elles sont allées à la crèche. Donc, tant mieux parce que franchement, je n'y arrivais plus. Ce n'est pas juste que tu es à la maison et que tu t'occupes de tes bébés. C'est qu'en plus, il faut que tu fasses tourner une entreprise. Donc, voilà, quand même pas mal de taf. Donc, du coup, après, elles allaient à la crèche et ça m'a permis de pouvoir continuer à développer la chose. En même temps, de profiter de mes filles, vu qu'elles n'y allaient que trois jours par semaine à la crèche, donc j'arrivais à jongler un petit peu. Et du coup, j'avais ce côté de cette maison de la parentalité que ça faisait depuis des années que j'avais envie de la monter, mais au départ en présentiel. J'avais envie de monter un lieu. Ça, c'est bien les réseaux sociaux, mais c'est vrai que j'ai besoin de contacts aussi. C'est chouette quand on peut se remplacer. Sauf qu'en présentiel, ça coûte une fortune. d'acheter une maison, que tu transformes en lieu, tout ça, c'est pas évident. Et puis tu touches que les gens qui sont à côté de chez toi. Moi, j'avais envie de pouvoir... J'ai une copine, par exemple, qui était enceinte en même temps que moi, mais qui a été alitée. Donc, elle ne pouvait pas sortir de chez elle. Moi, j'avais des jumelles, donc prendre la voiture, j'habite à 30 km de Toulouse, donc pour aller dans Toulouse, des fois, tu peux mettre une heure avec les bouchons. Enfin, la flemme, en fait. Et toutes les pros, on va dire, sont toujours dans les grandes villes. Et en campagne, tu n'as pas... pas de choses. Donc, en fait, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'accompagnement et tu sais pas trop où chercher, tout ça. Donc, par rapport à ça, du coup, je me suis dit, autant monter, en fait, quelque chose en dématérialisé pour que tout se fasse en visio et que tu puisses avoir accès, en fait, à plein de pros au même endroit et, du coup, il y a soit des consultations individuelles en visio, soit c'est des ateliers pour être en petit groupe pour pouvoir discuter avec d'autres mamans, soit une vidéothèque pour que, comme ça, si t'as envie de parler à personne et qu'il est 3h du mat', t'arrives pas à dormir. Voilà, tout ça. ta petite vidéo. Donc, je l'ai vraiment créée comme moi. J'aurais voulu la trouver à ce moment-là et avec tous les pros qui m'ont accompagnée au fur et à mesure des années. C'est vraiment un accompagnement de ton désir d'enfant jusqu'au postpartum parce que du coup, comme j'ai tout vécu, je trouve que c'est important aussi d'avoir les mêmes pros qui finalement te suivent au début pendant ton parcours PMA et en fait, tu as envie de les garder pour la suite afin de faire le lien. Ou alors, tu viens d'être maman et puis finalement, pour un deuxième, tu as des difficultés. Bon, tu restes au même endroit. Oui. et tu galères pas à savoir où trouver les bonnes personnes parce que tu trouves pas à faire pouf pouf sur internet des fois tu tombes pas bien pareil je savais pas trop quand le lancer et le temps que ça se fasse et c'est arrivé c'est tombé pour les 5 ans de Baby Hop et donc les 6 ans de Marie-Charlotte vraiment encore sur ce 19 juin Il y a une trentaine de professionnels dessus. Par exemple, pour la PMA, il y a une psychologue qui est dédiée, il y a une naturopathe, il y a du yoga, il y a de la sophrologie, il y a une conseillère conjugale, parce qu'on sait que le couple aussi est mis à l'épreuve, donc c'est bien aussi des fois de pouvoir discuter aussi. Il y a une doula de la fertilité. Après, quand tu es enceinte, ça va être sur des doulas, mais qui sont vraiment sur la partie grossesse. Ça va être pareil, aussi une sophrologue, mais plus grossesse. Du yoga, ça va être tout ce qui va être aussi au niveau de nutrition, donc avec les naturopathes. Tout ce qui va être préparation à l'accouchement. En postpartum, il va y avoir l'allaitement, la diversification alimentaire. En fait, tout. J'ai vraiment essayé de penser au maximum de ce qui pouvait se faire. En PMA, là, je suis en attente. Il devrait y avoir aussi des personnes qui pourront aussi aider les personnes qui veulent aller à l'étranger. L'accompagnante pour la PMA à l'étranger, de la PMA pour femmes lesbiennes aussi, parce qu'il y a des particularités sur les dons. Enfin, voilà, ça va évoluer, en fait, au fur et à mesure. Là, voilà, ça fait pas longtemps. Ça fait trois mois, j'ai eu trois, quatre mois que c'est lancé. Donc, c'est énormément de travail, de mise en place, de la plateforme. Il y a 30 professionnels à gérer, donc c'est chaud aussi. Un mix d'un Doctolib, d'un Netflix pour la vidéothèque. Enfin, voilà, ça va évoluer au fur et à mesure des années, des mois qui vont passer. Parce que là, honnêtement, ça me demande énormément de temps. Et là, actuellement, ça ne me permet pas d'en vivre. Ça ne me permet plus d'en vivre. Parce qu'il y a une grosse suite au moment du Covid, post-Covid et tout. Beaucoup de gens... consommer créateurs, tu vois, locaux, tout ça, donc à fond. Et puis, je suis tombée enceinte, j'ai beaucoup moins communiqué sur Instagram parce que j'avais besoin aussi de prendre un peu de recul, de prendre du temps pour moi. Et donc, du coup, forcément, les algorithmes d'Instagram, tout ça, il y a beaucoup moins de visibilité. Enfin, voilà, on le sait, c'est compliqué maintenant. Donc, du coup, j'ai moins de commandes que j'avais à l'époque. Donc, je ne peux pas là en vivre, tu vois, actuellement. Et donc, du coup, là, j'ai dû reprendre un boulot dans les RH, tu vois. Et ouais. me permettent de pouvoir venir à ma famille quand même, payer la crèche du coup, parce que la crèche à temps plein avec deux bébés, ça coûte une fortune. Ouais, c'est ça. Et de développer au fur et à mesure pour que j'espère après mon CDD qu'elles aillent à l'école et que ça me coûte moins cher en crèche et que je puisse peut-être entre un mi-temps et puis développer ça. Il faut aussi accepter que des fois, l'entreprise ça va, ça vient, t'as des projets qui demandent de l'argent. Donc, il faut que tu surposes certaines choses. Et puis, je n'ai plus la même énergie. Je n'ai plus le même temps qu'avant. Donc, pour développer des projets, je suis en train de faire des box calendrier de l'Avent de Noël. Ça me demande une énergie de dingue. Donc, petit à petit, je ne me mets pas la pression. Je suis là quand… Je préfère être là à répondre en message privé à certaines qui vont me poser des questions. Et puis, mes projets, ça se fera quand ça se fera.
- Speaker #1
En tout cas, c'est super de garder toujours des… nourrir toujours des projets. Je ne sais pas si on peut faire un appel aux dons ou peut-être à des recherches de partenaires. Je ne sais pas si tu recherches des synergies pour aller plus vite, aller plus loin dans la solution que tu proposes.
- Speaker #0
Opahouse cherche des sponsors parce que du coup, je suis en train de monter la plateforme et donc ça me demande le développement avec un développement d'un développeur web. Donc ça coûte des sous pour que la plateforme soit le mieux possible. Donc oui, je cherche encore des sponsors. J'en ai déjà quelques-uns, mais je continue toujours. Ça peut être juste des associations pour pouvoir aussi parler d'associations, des pros ou des assos ou des marques qui voudraient s'associer au projet. Après, moi, je check pour que ça soit, on soit tous sur la même longueur d'onde et dans la même énergie. Je ne voudrais pas n'importe quoi, une marque de dentifrice. Non, pas du tout. Voilà, on est d'accord. Mais voilà, s'il y a une marque qui est dans la même optique. du coup voilà moi ça me plaît au passage j'ai un blog donc ça me permet aussi de parler de la marque de vous apporter des appâts j'essaie de faire développer au fur et à mesure je m'inscris dans des petits concours pour essayer de gagner de la reconnaissance auprès d'autres pros il y a plein de choses à faire mais moi ça m'éclate j'adore ça je me rends compte que de par le décès de ma fille actuellement j'aide des centaines de femmes, je sais pas combien de clientes j'ai pu aider depuis le début juste pourtant elles reçoivent quoi ? elles reçoivent un petit bracelet avec écrit warrior une petite trousse, c'est rien mais en fait ça leur redonne le sourire ça les reboost et juste ça moi je suis trop contente en fait de pouvoir leur apporter un peu de bonheur dans ces parcours qui sont très compliqués moi ça m'anime de pouvoir aider c'est trop chouette je peux m'occuper de mes filles c'est trop chouette
- Speaker #1
Il faut faire la part des choses entre le pro et le perso. Et justement, je vais venir à cette question parce qu'à t'entendre, on te sent animée et une vie pleine de sens à mener tous ces beaux projets. Quel conseil tu donnerais aux femmes qui hésiteraient encore à se lancer dans l'entrepreneuriat pendant leur parcours PMA, qui arbitrent, qui sont face à des choix où elles se disent bon, il faut peut-être que je quitte mon salariat pour être plus libre, mais d'un côté, est-ce que je vais réussir à mener tout de front ?
- Speaker #0
C'est vrai que c'est toujours compliqué, parce que le travail, on sait que le travail est PMA, c'est souvent un peu compliqué. Moi, en fait, tant que vous avez un projet, que vous travaillez sur savoir s'il est viable ou pas, et que financièrement, vous êtes sécurisé, go, foncez ! Moi, du coup, au départ, c'était comme ça, j'ai testé, donc j'avais toujours mon boulot, je faisais les deux, puis à un moment donné, c'est là où tu te poses la question, quand ça commence à être... trop de surcharge. Et souvent, c'est ça, en fait. On commence toutes à côté de notre boulot. Et puis, à un moment donné, on se pose la question, soit on passe en mi-temps, soit on arrête. Moi, honnêtement, du coup, j'ai fini en rupture conventionnelle avec mon ancien patron, ce qui m'a permis de toucher le chômage et de passer en création d'entreprise. Donc, Pôle emploi m'a aidée en création d'entreprise, ce qui m'a permis de pouvoir avoir mon chômage en même temps que je continuais de créer. Donc, c'est vrai que ça m'a permis d'être un tremplin. pour pouvoir continuer à développer. Là, mon chômage, je suis obligée de reprendre une activité. Il faut bien calculer, bien pouvoir vous rajouter du stress en plus. Mais si vous arrivez par rapport, je ne sais pas, à votre chéri, s'il gagne bien sa vie ou si vous avez un peu de sous de côté, ça peut être une période de votre vie où vous le faites différemment. Il y en a qui se disent, pendant six mois ou un an, je vais ralentir le rythme et puis on verra par la suite. ça peut être de l'intérim comme ça t'es libre quand tu veux c'est en fait si t'as un projet que t'as envie de le faire bah en fait si tu le fais pas personne va le faire à ta place et puis il faut pas écouter les autres parce que de toute façon tout le monde en fait les autres vont flipper pour toi mais voilà faut bien sécuriser le truc prendre des rendez-vous pour calculer pour faire une étude de marché pour machin et puis bah après après go quoi enfin faut tester la maison de la parentalité franchement je m'étais dit je sais pas si j'ai de l'énergie ou tout ça et en fait je me suis dit bon comme j'ai moins de commandes en gros bon C'est soit dans un an, j'arrête, parce qu'à un moment donné, tu ne peux pas non plus tout faire. Je me dis, il faut arrêter tout et ne pas avoir tenté le truc. Donc, je la lance, on verra ce que ça donne. Et puis, dans un an ou deux, on verra. Si ça ne marche pas comme je veux, que je n'arrive pas à en vivre, à un moment donné, je ne peux pas non plus toute ma vie bosser matin, midi, soir, week-end. J'ai deux merveilleuses filles, maintenant, j'ai envie de m'en occuper. Mais je me dis, là, c'est une petite période où je vais me donner les moyens. Ça marche, ça ne marche pas, mais au moins... pas de regrets dans la vie. Enfin, j'aurais fait ce que j'ai à faire.
- Speaker #1
Bien sûr. Je serais pas du tout prêt.
- Speaker #0
Et puis, voilà, ça fait 5 ans, tu vois, que j'ai monté tout ça. Le premier Baby-Up, ça fait 5 ans.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #0
c'est une expérience de vie, quoi. Donc, pourvu que ça dure, et puis on verra, en fait, comment ça évolue,
- Speaker #1
quoi. Ma dernière question, Flavie, qu'est-ce qu'il va y avoir après la Hope House ? Là, elle me vient tout de suite. Je l'ai même pas préparée, cette question.
- Speaker #0
Elle vient comme ça, tout de suite. Ah, non. des choses en présentiel vraiment me développer sur la partie vraiment développer la haupao sur la partie toufzen d'accord rencontrer du monde en vrai peut-être peut-être tu vois ouvrir une sorte de centre de formation sur la région pour avec les pros du coup pouvoir aller démarcher des gens sur place il y a plein il y a plein d'autres projets oui oui j'imagine mais j'ai pas le temps je vois
- Speaker #1
on va continuer de te suivre c'est sûr merci beaucoup Flavie pour ce moment de partage et cette bonne humeur cette joie de vivre avant de te laisser retrouver tes jumelles parce qu'il est un petit peu tard on s'approche de 21h elles sont
- Speaker #0
toujours pas au dodo en fait le mari il gère pas du tout il gère mais du coup elles ont pas envie d'aller se coucher donc elles sont avec lui en train de jouer c'est la plus jame à partie avec le papa
- Speaker #1
Moi, je rappelle rapidement qu'on peut suivre toute ton actualité sur Instagram, donc sous les comptes dont on a parlé, Baby Hope, After Baby Hope et La Hope House. Voilà, et quant à moi, chers auditeurs, chères auditrices, je vous donne rendez-vous pour un prochain épisode avec l'actrice et comédienne Lolita Chama, qui nous parlera, elle aussi, du deuil périnatal. Après la sortie de son livre, j'ai regardé la nuit tomber. Flavie, encore merci. Merci.
- Speaker #0
Si vous avez aimé cet épisode,
- Speaker #2
Si vous avez aimé cet épisode,
- Speaker #0
n'hésitez pas à mettre une étoile,
- Speaker #2
n'hésitez pas à mettre une étoile,
- Speaker #0
de laisser un petit commentaire et le partager autour de vous.
- Speaker #2
de laisser un pouce bleu. petit commentaire et le partager autour de vous.
- Speaker #0
Cela m'aide beaucoup.
- Speaker #2
Cela m'aide beaucoup. J'espère accueillir encore plein de femmes inspirantes,
- Speaker #0
J'espère accueillir encore plein de femmes inspirantes, résilientes,
- Speaker #2
résilientes, qui prouvent qu'il est possible de voir de la lumière dans un parcours souvent sombre et surtout d'en faire une force.
- Speaker #0
qui prouvent qu'il est possible de voir de la lumière dans un parcours. souvent sombres, et surtout d'en faire une force.
- Speaker #2
Je vous dis à bientôt sur le podcast.
- Speaker #0
Je vous dis à bientôt sur le podcast Re-concevoir la vie. Reconcevoir la vie.