- Speaker #0
Bienvenue sur Rebond, le rendez-vous de la prise de parole en public. Entre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individuée et adaptée à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, j'accueille Fanny Vicky, coach business, formatrice, podcasteuse et autrice. Elle aide les femmes à entreprendre leur... projets et à vivre leur vie de rêve cet échange se fait en trois parties voici la seconde tu pourras retrouver la première dans la description du podcast partons maintenant ensemble à sa rencontre et ardent dans les nombreux postes de très calés qualitatif que tu fais sur linkedin ou instagram il ya un truc c'est vrai que tu puisses en parler parce que moi j'accompagne des clientes femmes et c'est quelque chose que moi qui me surprend même en tant qu'ancien timide et introverti, c'est le syndrome de l'imposteur. Est-ce que tu pourrais décrire ce que c'est et en quoi ce syndrome peut vraiment bloquer les gens et peut-être tu as le cas de clientes que tu accompagnes, de bloquer en fait la prise de parole, de bloquer cet aspect-là en fait, le fait de se présenter et de s'affirmer.
- Speaker #1
Oui, carrément. Le syndrome de l'imposteur, c'est le fait d'avoir peur d'être démasqué. Et c'est quelque chose de très puissant où la personne, quand elle est en situation de prise de parole ou pas, d'ailleurs, ça peut être dans d'autres compétences ou d'autres choses, aura peur de vraiment qu'on découvre qu'elle a une fraude. En tout cas, c'est ce qu'elle ressent. Ce qui est assez drôle, c'est que généralement, les gens qui ont le syndrome de l'imposteur sont ceux qui en savent le plus. et ceux qui en savent le moins sont ceux qui ont le moins de syndrome de l'imposteur, ça c'est une courbe qui s'appelle Dunning-Kruger, où on voit en fait que les débutants souvent ont une haute estime de leurs compétences, et plus on avance dans la connaissance et la compétence, plus en fait notre estime de ce qu'on connaît va redescendre, parce qu'on réalise tout ce qu'on ne connaît pas encore. Et donc il y a vraiment cet effet où quand on est débutant, on a l'impression de tout savoir, et plus on avance, moins on a l'impression de savoir. Ce qui fait que beaucoup de gens qui ressentent le syndrome de l'imposteur sont en fait beaucoup plus avancés que ceux qui ne le ressentent pas. Et autre chose avec le syndrome de l'imposteur, c'est que souvent on a l'impression d'être seule à ressentir ça. Et moi en coaching, toutes les femmes que je coach ont le syndrome de l'imposteur, mais toutes sont convaincues d'être la seule sur cette planète à le ressentir. Donc ça c'est très très drôle, j'avais lu une étude aussi où vous avez... fait les comptes et en fait ils ont dit qu'il y a à peu près 70% ou 80% des personnes qui ressentent ce syndrome de l'imposteur un moment ou un autre dans leur carrière. Donc c'est vraiment quelque chose de super super commun au final et qui peut vraiment bloquer. Moi j'ai beaucoup beaucoup de femmes entrepreneurs qui ne deviendront même pas entrepreneurs même si c'est leur rêve parce qu'elles ressentent ce syndrome tellement fortement. qu'elles vont se former, se former, se former à l'infini parce qu'elles ont toujours l'impression de ne pas être assez formées et donc elles ne vont jamais passer à l'action sur des choses qui leur permettraient de lancer leur business, c'est-à-dire trouver des clients, aller parler à des gens, prendre la parole, etc. Mais elles vont être dans un cycle perpétuel de formation où elles se forment là-dedans, puis après là-dedans, puis après là-dedans et ça n'en finit jamais et elles ne lancent jamais leurs projets parce qu'elles ont l'impression de ne pas en savoir assez.
- Speaker #0
Alors que j'ai été victime de ça aussi pendant de nombreuses années, je parle vraiment en connaissance de cause. Après, c'est bien d'être en posture, on connaît beaucoup de choses, mais il faut aussi, que ce soit qu'on soit salarié ou entrepreneur, aller vers les autres, c'est là où on va récolter les besoins, c'est là où on va récolter les envies, les craintes, les peurs, les doutes. Et en fait, c'est... C'est comme ça que je me suis débrouillé. C'est d'être en posture d'humilité sur tout le savoir qu'on connaît. Et puis d'aller voir les gens, tout simplement. Je constate ça, est-ce que tu peux m'en parler ? En fait, c'est de commencer une conversation avec... avec les autres, avec ceux qu'on a envie de devenir clients ou prospects ou prestataires. Et c'est ça, en fait, le fameux déclic du passage à l'action, d'aller vers quoi.
- Speaker #1
Oui, exactement, ce passage à l'action, ça résout quand même beaucoup de problèmes parce qu'on s'imagine plein de choses dans notre tête. Et ce que j'aime bien dire aussi aux femmes que j'accompagne, c'est qu'elles sont beaucoup mieux placées pour accompagner quelqu'un d'autre. si elles n'ont qu'une ou deux étapes d'avance, plutôt que si elles ont 60 ans d'expérience et que là, elles risquent de tomber dans ce qu'on appelle le syndrome de l'expert, où tu es tellement bon, tellement expert dans ce que tu fais, que tu n'es plus capable de te connecter vraiment à quelqu'un qui est débutant. Et donc, quand tu vas essayer de lui expliquer quelque chose, tu auras tellement un regard éloigné que tu ne vas pas être très fort. Donc, des fois, c'est mieux d'avoir qu'une ou deux étapes d'avance sur la personne pour pouvoir comprendre encore sa position d'avant. et lui expliquer de la meilleure manière, plutôt que d'avoir tellement d'avance que tu deviens déconnecté.
- Speaker #0
Oui, en neurosciences, c'est un biais cognitif que je vois énormément dans des conférences d'entrepreneurs ou de managers qui prennent la parole. C'est ce qu'on appelle la malédiction du savoir. Je ne sais pas si tu connais. La malédiction du savoir, pour nos auditeurs, en fait c'est C'est quelqu'un qui va prendre la parole en conférence, en intervention, et qui inconsciemment va considérer que le public connaît autant de choses que lui qui a 15 ou 20 ans d'expérience dans son domaine. Et donc, qu'est-ce qu'il va faire inconsciemment ? Il va employer des termes très techniques, des détails, des précisions, des choses. que lui, pour lui ou elle, ça lui paraît normal, ça lui paraît familier. Le problème, c'est que dans 99% des cas, le public qui l'écoute n'a pas ces connaissances-là. Et c'est un des moyens les plus efficaces, les plus efficients de perdre son public au bout de 45 secondes. Et après, bon courage, quoi. Et après, on n'impacte pas, on ne convertit pas, on n'engage pas, on n'influence pas, parce qu'on a ce syndrome de... Enfin, c'est pas un syndrome, mais c'est... C'est bien collectif de dire je suis en posture d'expert donc je me remets pas en question donc je sais le savoir et donc j'avoue de vous transmettre ce qui est ce qui est le meilleur moyen de se planter si tu veux convaincre ou persuader.
- Speaker #1
Ouais exactement et ça rejoint ce que tu disais avant où en fait la meilleure technique et la meilleure solution à beaucoup de problèmes c'est d'aller parler aux gens qu'on a envie de convaincre d'aller discuter avec eux. faire des recherches sur eux et avec eux aussi pour savoir ce qu'ils connaissent, ce qu'ils ne connaissent pas. Donc, ça rassure énormément de savoir quels termes ils vont utiliser pour pouvoir utiliser ceux-ci et pas d'autres. Et c'est pareil en marketing, de connaître son client, son client idéal. C'est la clé. Donc, c'est vraiment la clé et en prise de parole et quand on lance son business finalement.
- Speaker #0
Oui, essayer de poser des questions et de… et d'être vraiment en posture d'humilité. Moi, par exemple, je suis passionné de prise de parole, de rhétorique, depuis plusieurs, enfin, deux décennies maintenant, ça commence à faire. Mais quand je suis en rendez-vous avec quelqu'un, ou quand je découvre quelqu'un, je ne parle quasiment pas de mon sujet, et je pose des questions, et ensuite, je m'adapte en fonction de... En fonction du niveau de connaissance, c'est quelque chose que je fais aussi en intervention, en prise de parole. Au niveau du connaissance, au niveau aussi de l'envie de la personne de progresser ou pas, de la connaissance. Et après, c'est une adaptation. Je ne parle pas de la même manière avec un docteur en rhétorique, où là je peux aller dans les sujets en profondeur et c'est extrêmement kiffant. et aussi d'une personne qui a la trouille de parler. Et pour moi, c'est un challenge de dire « Ah tiens, maintenant je vais pouvoir être potentiellement la personne qui va lui provoquer ce déclic et qu'elle puisse devenir une cador en plus de parler. »
- Speaker #1
Et c'est là où on redécouvre finalement le pouvoir de l'introversion qu'on a essayé parfois de mettre de côté, où on se dit « Non, l'introversion, c'est le mal, il faut que je devienne plus extravertie, etc. » Et moi, c'est là où j'ai redécouvert le pouvoir de l'introversion parce que... Les introvertis savent écouter, ils savent se mettre à la place de l'autre, ils savent poser des questions, ils savent observer, regarder ce qui se passe et ça c'est notre vraie force, donc c'est vraiment génial.
- Speaker #0
Welcome to the club. Pour moi, les introvertis font toujours à 100% les meilleurs orateurs et oratrices. exactement c'est enfin moi je regarde tout de suite enfin je comprends tout de suite si les personnes extraverties ou introverties introvertie bon tu l'a défini et c'est clairement ça et extravertie souvent je n'y arrive pas tout le temps mais souvent c'est une personne qui va parler d'abord pour elle-même d'abord pour se montrer pour montrer aussi son savoir ou son côté solaire et en fait en rhétorique ça c'est puis aristote Il y a un élément qui s'appelle l'éthos, qui est la crédibilité. Et il y a trois éléments. Est-ce que je suis compétent ? Est-ce que je suis compris ? Et le dernier truc, est-ce que je suis dévoué à mon public ? Et souvent, les extravertis, en faisant ça, ils ne sont pas au service de leur public. Ils sont à leur service à eux. Et ce qui fait que souvent, les extravertis sont moins bons, moins impactants, moins influents que les introvertis.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Parce qu'ils ne sont pas connectés avec leur public. Et toi, quelles sont les trois peurs récurrentes que tu vois chez tes clientes dans leur développement de projet ou d'activité ?
- Speaker #1
Il y a énormément de peurs, mais je pense que les trois plus communes, ça serait la peur du regard des autres, la peur d'être jugée, qu'on ne comprenne pas pourquoi elles font ce qu'elles font. de ne pas recevoir un bon accueil, je pense que ça serait la première peur. Il y a ce qu'on disait avant, le syndrome de l'imposteur, qui va les pousser au perfectionnisme et à d'innombrables formations. Et il y a cette peur aussi de passer à l'action, parce qu'il y a la peur de l'échec derrière. Et tant qu'on n'est pas passé à l'action, on peut s'imaginer plein de choses, plein de scénarios, plein de réussites ou pas. Et du coup, il y a la peur de l'échec qui va se cacher là derrière et la peur de ne pas réussir, la peur de se planter, que ça ne marche pas, de ne pas trouver de client. Donc peut-être que c'est la peur de l'échec qui est vraiment la plus forte, suivie après de la peur du regard des autres, peur de passer à l'action, en syndrome de l'imposteur, peur de l'inconnu. Il y en a vraiment énormément. J'ai consacré, là, je suis en train de créer une formation en ligne, un énorme programme. Et il y a tout un module sur les peurs parce qu'il y a vraiment énormément de peurs qui bloquent mes clientes.
- Speaker #0
Hop, hop, hop, une petite pause pour te remercier d'écouter notre échange. Et si tu veux avoir encore plus d'invités inspirants autour de la prise de parole, de l'entrepreneuriat et du leadership, n'hésite pas à mettre 5 étoiles sur ta plateforme de podcast préférée et laisser un commentaire sur ce que tu auras appris. ton soutien est précieux. Merci à toi et repartons maintenant ensemble dans notre échange. Il y a un aspect que j'ai découvert quand j'étais coaché par David Laroche il y a quelques années et que j'ai redécouvert ensuite en lisant des livres sur la psychologie systémique et neurosciences. C'est vraiment la différence entre perception et fait. Se rattacher toujours à la réalité de ce qui se passe. et pas la réalité de ce que l'on perçoit. Les histoires sont des outils magnifiques pour influencer, persuader, mais aussi pour s'enfermer. Moi, par exemple, j'ai été victime de harcèlement scolaire pendant huit ans et en fait, ce qui s'est passé, c'est que ça, ce que j'ai compris, c'est que on veut pas enfin je veux je ne voulais pas changer parce que le le Je connais cette situation très inconfortable qu'est le harcèlement, qu'est le rejet, qu'est l'isolement, les dégâts psychologiques que ça provoque. Mais le seul truc qui rassure et qui est triste, c'est que c'est la situation qu'on connaît. Et donc c'est ça qui est rassurant, même si ça a plein de dégâts relationnels, personnels, professionnels. Et c'est la peur de changer, d'agir pour dire... Et si j'allais dans l'incertitude ? Moi, je prends l'exemple. Pour moi, l'incertitude, la première incertitude, ça a été de dire bonjour à quelqu'un sans avoir la perception du rejet. Voilà le truc de base. Et après, c'est ça. C'est de voir comment on peut faire petite action par petite action. et puis de voir que l'incertitude, la peur qu'on avait de... du changement, en fait, elle n'est pas si terrible. On a l'impression de monter l'Himalaya, en fait. C'est une petite côte de 200 mètres et ça va, quoi.
- Speaker #1
C'est exactement ça, mais c'est fou à quel point la peur de l'inconnu peut être tellement, tellement forte qu'on préfère rester dans une situation comme toi, de harcèlement, ou comme les femmes que je coach, des fois. dans des situations où elles n'aiment pas du tout leur travail, c'est l'enfer, ça ne se passe pas bien, elles n'aiment pas leur vie, mais elles vont rester dans cette situation qui n'est pas idéale par peur de l'inconnu. C'est tellement fort et tellement viscéral cette peur que c'est très dur à dépasser. Et comme tu disais, tant qu'on est dans notre tête, on va s'imaginer des lèvres restes de partout et des scénarios de fous alors que quand on passe à l'action, on réalise que oui, ce n'est pas forcément facile. Je ne suis pas en train de dire monter un business, c'est super facile, mais c'est souvent moins pire que ce qu'on a dans notre tête.
- Speaker #0
Oui, mais en fait, c'est ça pour moi aussi la stratégie. Et c'est ce que je fais aussi avec mes clients et ce que je dis aussi sur la prise de parole. Et c'est ce que je pense que tu as aussi appris aux États-Unis. C'est quelle est la première étape déjà ? Quel est le premier truc que tu peux faire ? En prise de parole, par exemple, moi la première étape que je recommande à tous, c'est de lister sur un document, Notion, Google Docs ou autre, l'ensemble de ses réussites, l'ensemble de ses savoirs, l'ensemble de ses échecs, l'ensemble de ses apprentissages. Et ça ne demande pas de parler, ça ne demande pas besoin d'affronter un public. Par contre, ça permet de créer sa banque, toutes ses idées, tous ses arguments. Et le jour où on a besoin de prendre la parole, au moins c'est là et on ne va pas... se casser la tête à dire non est-ce que j'ai le syndrome de l'imposteur est ce que je me sens légitime et quand on lit tout son papier de toutes ses réussites tous ses apprentissages tous ces savoirs alors un oui ça c'est moi qui les fait c'est pas quelqu'un d'autre et deux je vais pouvoir piocher les deux trois éléments qui sont en lien avec l'intervention le public etc etc et en termes de charge mentale bas juste en faisant ça bah c'est la première étape quoi
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment un super exercice que j'utilise aussi et qui a le double avantage que tu disais de, un, dégager le syndrome de l'imposteur parce qu'on a clairement, factuellement, la liste de nos victoires devant nous. Et deux, d'avoir toujours une liste d'idées pour notre contenu.
- Speaker #0
Et quelle a été ta pire prise de parole parmi les nombreuses que tu as données avant ton séjour aux Etats-Unis et qu'est-ce que tu as appris de ça ?
- Speaker #1
Avant mon séjour aux États-Unis, je pense qu'elles ont toutes été plus pires les unes que les autres. Il n'y en a pas une qui sort vraiment du lot dans le pire, parce que je pense qu'elles étaient toutes à peu près au même niveau de non-niveau, tu vois, d'absence de niveau. Mais en fait, moi j'avais vraiment une sensation assez particulière quand je donnais ces présentations avant de me faire coacher. de ne pas maîtriser ce que je faisais. J'avais l'impression que la prise de parole se passait tellement vite que je n'avais pas le temps de respirer, de me poser et de réfléchir à ce que j'allais dire. Et donc, j'étais en fait incapable, après la prise de parole, de donner un feedback sur ce que j'avais fait parce que c'est comme si ça n'avait pas été moi, tu vois, ou comme si on avait mis le film de ma vie en x10 et que du coup, tu n'as pas le temps d'analyser, tu n'as pas le temps de ressentir, tu n'as pas le temps de le vivre. Et donc l'adrénaline me faisait vraiment vivre ce tunnel de « il faut que je fasse la présentation le plus vite possible » , que j'étais incapable de revenir dessus et de dire ce qui s'était passé.
- Speaker #0
Plus vite c'est fait. Et ce qui est très paradoxal, c'est que tu disais avant que tu voulais être la dernière passée. Alors qu'en fait, la bonne stratégie à faire, c'est tu passes la première. tu débites le truc le plus rapidement possible, t'es pas bien pendant 5 minutes, mais après, tu dors mieux, quoi.
- Speaker #1
Mais c'est clair, en fait, passer en dernier était la pire stratégie, et au fond de moi, je le savais, parce que la fois suivante, je me disais, cette fois, je me fais pas avoir, je passe en premier, comme ça, c'est fait. Et à chaque fois, ceux qui passaient en premier, c'était ceux qui levaient la main très vite, parce qu'ils étaient à l'aise, etc. Donc, ils y allaient comme ça. Et moi, j'avais toujours le... La demi-seconde d'hésitation qui faisait que je ne levais pas la main assez rapidement. Puis après, du coup, il y a la re-réflexion de dire, bon, j'y vais en deuxième. OK, j'y vais en deuxième. Et après, oh mince, j'ai raté le deuxième. Bon, j'y vais en troisième. Après, tu laisses tomber et tu finis dernier. Et là, c'est vraiment le pire truc à faire.
- Speaker #0
Et après, je pense que, je ne sais pas si c'était le cas pour toi, mais tu as un autre fléau qui arrive et qui, je pense, est aussi un gros sujet. Pour les personnes qu'on accompagne, c'est la comparaison à l'autre. Parce que quand tu passes à côté, après quelqu'un qui a bien réussi, qui est à l'aise et qui est charismatique, et que toi tu sais que tu te considères comme quelqu'un qui est à un niveau très bas, voire merdique... Bah non, j'ai pas envie.
- Speaker #1
Bah oui, et du coup...
- Speaker #0
Il a tiré les canards en dernier.
- Speaker #1
Ouais, moi je faisais plein de stratégies où il y avait plein de choses qui se passaient dans ma tête en me disant, ah bah non, je veux pas passer après cette personne parce qu'elle est trop bien. Donc j'attendais, je ratais encore un tour. Et ouais, et voilà. Mauvaise stratégie, ne faites pas ça.
- Speaker #0
Si vous êtes vraiment timide ou peur, faites-vous accompagner. Il y a des gens qui sont experts. Moi, je suis là. Il y en a d'autres aussi. En tout cas, moi, je suis là avec bienveillance. On se marre bien, mais on casse aussi les croyances, les peurs. Et il y a beaucoup de méthodes, beaucoup de pratiques. En quoi l'écoute et l'empathie sont primordiales dans ton activité ? Et en quoi ça nourrit tes interventions ?
- Speaker #1
Je pense en tout. Tout ce que je fais est basé sur... sur mes clientes en fait, ce qu'elles ressentent, ce qu'elles vivent, leurs peurs. Et moi, je suis juste là pour les guider à travers ça. Mais elles, c'est vraiment les héroïnes de l'histoire. Donc moi, je suis juste là pour les accompagner. Ce qui fait que je passe beaucoup de temps à essayer de les comprendre, à les écouter. En tant que coach, à ne pas donner des conseils à tort et à travers, mais plutôt à essayer de comprendre pour aller au fond du problème. à poser beaucoup beaucoup beaucoup de questions, essayer de comprendre leur histoire pour ensuite les amener petit à petit à aller là où elles ont envie d'aller et c'est avec ces histoires, avec la compréhension de tous ces problèmes là que ensuite je peux construire des séminaires ou des programmes en ligne etc qui vont être plus forts parce que pas basés sur ce que j'ai lu sur un livre ou que mon ressenti ressenti, même si je sais que mon histoire, elle résonne avec beaucoup de mes clients aussi. Mais tous ces apprentissages que j'ai en coaching, ensuite, je m'en sers pour faire des meilleurs programmes en ligne et aller parler à un plus grand nombre parce que j'ai compris les peurs, les blocages, les croyances, etc.
- Speaker #0
Et en coaching, pour toi, c'est quoi une bonne question ?
- Speaker #1
Quoi une bonne question au coaching ? C'est une question qui est naïve, je pense. Plus on peut poser une question avec un regard d'enfant, un regard naïf, sans trop projeter, sans trop imaginer et sans trop biaiser aussi, plus ça sera une bonne question.
- Speaker #0
Et c'est exactement la même chose qu'il faut avoir quand on veut prendre la parole. Ça, c'est dans l'étape de préparation. C'est de bien connaître son public, bien connaître son auditoire. Et c'est d'avoir cette posture-là de question. Alors naïve et ouverte surtout en mode en fait je suis curieux, je suis curieux d'apprendre et est-ce qu'on peut parler pour répondre à cette question sincèrement et voilà quoi.
- Speaker #1
Exactement c'est ça, peut-être que curieux c'est une meilleure version que naïve.
- Speaker #0
Une vraie curiosité de l'humain, au bout d'un moment en tant qu'introverti il faut quand même... Valoriser localité quoi !
- Speaker #1
Oui, c'est vrai !
- Speaker #0
Et après c'est vrai que c'est aussi tard, on peut... Il y a peut-être une différence aussi, mais de complémenter avec la prise de parole quand on interview, quand on fait des interventions. Moi, à titre personnel, j'aime beaucoup la question rhétorique, c'est-à-dire la... Je sais pas si tu la connais, mais la question en fait qui va faire que ton public, enfin ton assemblée, va être... d'accord ou pas avec cette question mais sans le dire et ça c'est une c'est une manière d'accrocher son public dès le début alors il faut avoir un peu du courage de faire ça parce que ça peut être clivant mais tu sais en fait une question rhétorique simple c'est une question dont tout le monde connaît la réponse sans que la réponse soit dite officiellement et c'est extrêmement courageux et captivant et ça permet d'embarquer le public dans l'histoire. Oui,
- Speaker #1
exactement. Mais je pense que c'est le niveau plus avancé déjà de la prise de parole. Une fois que tu sais et que tu oses prendre la parole, après, tu peux commencer à travailler ton discours, à réfléchir à tes entrées. Est-ce que je mets une question rhétorique ou pas ? Mais je pense que ça, c'est après quelques sessions de coaching où tu es déjà plus à l'aise et que tu as moins peur. Vraiment, dans ce que j'ai vécu et appris, je vois vraiment une progression entre le moment où j'avais super peur, le moment où j'ai commencé à avoir moins peur et le moment où j'ai pu commencer à travailler d'autres éléments, les questions rhétoriques, les intros, la manière de bouger, etc. Mais ça, ce n'est pas pour moi des éléments que tu peux mettre. dès ta première prise de parole. Et c'est des erreurs qu'on peut faire parfois quand on a peur de prendre la parole en public. C'est d'aller chercher toutes les stratégies et toutes les astuces et toutes les meilleures choses et d'avoir envie de toutes les intégrer en une fois dans ta prise de parole. Ce qui fait que c'est encore pire après.
- Speaker #0
Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. À bientôt pour une nouvelle rencontre.