Description
Chapitre 5 BAUDELAIRE et les poèmes en prose
d'Aloysius BERTRAND et de LAUTREAMONT
Le poème en prose est né des traductions de poèmes étrangers : on a pris conscience que la mesure et la rime , et bien d'autres règes liées à la versification, n'étaient pas tout dans un poème ; ce constat renforçait la révolte contre les règles contraignantes et tyranniques du poème en vers classique.
A. Bertrand avait montré la voie (cf. Un rêve). Le poème a l'aspect d'un morceau de prose, court et dense, travaillé et ciselé comme un bijou fermé sur lui-même. Baudelaire avait rêvé de créer le ''miracle d'une prose poétique, musicale, sans rythme et sans rime, pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme''(cf. Le spleen de Paris).
Cela a permis au poète d'explorer de nouvelles terres langagières, hors des sentiers battus de la raison et de la logique traditionnelle ; et aussi, permis de découvrir de nouveaux rythmes, de nouveaux moyens d'expression qui ont donné une vision du monde inédite, originale, en accord avec la complexité du monde moderne.
Face à l'emprise de la raison et de la logique traditionnelle, le rêve et le fantastique((cf. Les Chants de Maldoror de Lautréamont) nourris d'occultisme, très en vogue à cette époque, [Hugo, Nerval -traducteur et ami de Goethe – s'y adonnaient volontiers] prennent une place importante en poésie. Le poème en prose se révéle l'outil idéal pour explorer l'univers infini du Moi.
On n'en était qu'aux débuts des poèmes en prose.
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La poésie,
c'est la jeunesse,
ou, plutôt, c'est la genèse du monde
Poète est celui qui dit l'essentiel
Ça a toujours
kèk'chose d'extrême
un poème [Queneau]
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