Description
Dans l’épisode du jour, nous rencontrons Léon. Pour vous donner une idée de son âge, ses parents voulaient l’appeler Léo. Mais l’agent de l’Etat-Civil a refusé ce prénom jugé trop original, et surtout, trop italien. Cela fait sourire aujourd’hui puisque Léo est l’un des prénoms les plus donnés en France.
Mais en 1926, il a fallu rajouter un “n” et nous voilà donc parti pour une heure avec Léon Landini, 97 ans. Je vous donne exceptionnellement son nom de famille, car Léon est déjà une personnalité publique, connue pour ses grands actes de résistance, son engagement politique dans le parti communiste et pour être le personnage principal du film documentaire “Les jours heureux” réalisé par Gilles Perret et sorti en 2013.
Bref, j’avais la pression.
C’était inutile. Léon m’a accueillie simplement, chez lui à Bagneux, avec un verre de sirop à la menthe et il m’a raconté sa vie. Surtout sa guerre. L’engagement sans concession d’une famille entière venue d’Italie pour fuir les fascistes. Et qui retrouve ces mêmes fascistes en France et décide de ne plus fuir mais de se battre et aider à libérer le pays qui les a accueilli. Ils résistent en famille.
Vous vous rendrez vite compte que le récit n’est pas toujours dans l’ordre, que des anecdotes se rajoutent, parfois on revient en arrière et je vais vous dire, on s’en fout. On boit les paroles de Léon, car elles sont vraies et qu’elles nous font vivre cette période comme aucun livre d’histoire ne pourrait le faire. C’est aussi pour cette raison que l’épisode est plus long que les autres, je n’arrivais tout simplement pas à couper. D’ailleurs, il y aura un deuxième épisode. Tout aussi riche.
Avant de vous laisser en compagnie de Léon, deux choses :
- La première : merci à l’association Le Souvenir Français de m’avoir mise en contact avec Léon. Merci à Raphaëlle et à M. Barcellini.
- La deuxième, attention aux âmes sensibles. Ce récit contient des scènes de violence et de torture.
Place aux souvenirs de Léon.