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#6 Su Thai 🇹🇭 🇫🇷 Professeur de Bachata |  Investment consulting - part 1 cover
#6 Su Thai 🇹🇭 🇫🇷 Professeur de Bachata |  Investment consulting - part 1 cover
Réussir en France: mode d'emploi

#6 Su Thai 🇹🇭 🇫🇷 Professeur de Bachata | Investment consulting - part 1

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35min |05/08/2024
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Réussir en France: mode d'emploi

#6 Su Thai 🇹🇭 🇫🇷 Professeur de Bachata | Investment consulting - part 1

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35min |05/08/2024
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Description

Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui professionnel de la finance, mon invité investit et aspire à gagner 1 million d’euros. Il est en train d’écrire un livre sur le succès.


Il a visité 60 banques pour obtenir un crédit immobilier – une sacrée persévérance, n’est-ce pas ? – et a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris.


Ses « petites » réussites : il a gagné de nombreuses compétitions de judo et de danse, créé une grande soirée à Paris, et monté une école de danse.


Nous abordons la question de l’argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui, ainsi que les peurs de manque et de rejet. Il nous rappelle quelques principes essentiels :


  • Pour avoir de l’énergie, il faut en dĂ©penser.


  • Ne rien faire est le plus gros risque.


  • Travailler intelligemment finit toujours par payer.


Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment d’être aligné avec soi-même ? Su a un concept fascinant à ce sujet. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs.


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Je suis Yulia Bonnet, consultante formatrice & coach carrière: +150 pros cadres accompagnés à réussir leur carrière I Coaching d’équipe (intelligence collective), coaching de dirigeants, management, accompagnement du changement.


Vous pouvez me suivre sur Instagram ou sur LinkedIn , où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui un professionnel de la finance. Mon invité investit et aspire à gagner un million d'euros. Il est en train d'écrire un livre sur le succès. Il a visité 60 banques pour obtenir son premier crédit immobilier. Une sacrée persévérance, n'est-ce pas ? Il a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris. Pendant l'épisode, nous abordons la question de l'argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui. Il nous rappelle quelques principes essentiels. Pour avoir de l'énergie, il faut en dépenser. Ne rien faire est le plus gros risque. Travailler intelligemment finit toujours par payer. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs. C'est parti !

  • Speaker #1

    Bonjour Su,

  • Speaker #0

    est-ce que je prononce bien ton prénom ?

  • Speaker #1

    Oui, mon prénom c'est Soutat, mon prénom entier.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'après Su, j'avais tendance à dire Su, mais c'est tellement pas pratique. Ça ne doit pas être ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est Soutat, c'est un prénom thaïlandais.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, on va en parler bien évidemment de tes origines. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial, un épisode bonus comme je les appelle. Mais bon, en vrai, j'élargis un peu mon panel des personnes parce qu'il y a plein de personnes d'origine aussi qui m'intéressent, qui sont nées en France. Tu m'expliqueras un peu plus tard. Je te laisse d'abord te présenter comme tu le souhaites. Qui es-tu ? Que fais-tu dans la vie ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je m'appelle Soutat. Je travaille dans le milieu des finances et avant j'ai beaucoup beaucoup travaillé dans le milieu de la danse. J'avais une école, une soirée et je donnais des cours un peu partout dans la France et à l'étranger. Et après le Covid j'ai commencé à chercher à me reconvertir et maintenant je suis dans le milieu des finances, dans le milieu de l'investissement et plus spécifiquement dans le milieu des crypto-monnaies.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, si je comprends bien, tu travailles pas mal aussi à l'étranger en ce moment.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. Là, je travaille dans une boîte qui est basée à Taipei, donc du côté de Taïwan. Et dernièrement, j'ai fait une émission du côté de Dubaï.

  • Speaker #0

    Très bien. Et là, tu es de retour en France. Combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je pars la semaine prochaine. Donc, c'était vraiment juste des passages pour voir la famille et faire quelques rendez-vous clients. sur Paris, mais c'est juste de passage.

  • Speaker #0

    Très bien. Et je sais aussi que tu as donné combien d'heures de cours ?

  • Speaker #1

    Là, je suis, je crois, je suis à 47 heures, 47 heures de cours privés de Bachata. J'en ai encore, aujourd'hui, j'en ai encore 5 heures, 5 heures, 6 heures, et toute la semaine. Et j'ai un stage dimanche aussi. Donc oui, c'est encore chargé.

  • Speaker #0

    Impressionnant. Impressionnant. Donc, en fait, tu as cette activité quand même. Tu disais qu'avant, tu étais beaucoup dans le milieu de la danse, mais finalement, tu y es encore.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Mais je ne m'y attendais pas. En fait, j'étais de passage sur Paris et je ne m'attendais pas à ce que j'ai autant de demandes au niveau des cours. Je pense qu'il y a eu un espèce d'effet de rareté qui s'est appliqué parce que je suis juste de passage. Et après, peut-être une sorte d'effet de mode parce qu'il y a quelques personnes qui m'ont demandé. Et peut-être que le mot a circulé et du coup, au final, beaucoup de monde a demandé.

  • Speaker #0

    Je vois ça très bien. Très clair. Est-ce que tu peux parler un peu de tes origines et un peu peut-être de ton parcours un peu plus tôt ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Thaïlandais. Pour être précis, moi, j'étais orphelin. Donc, j'ai grandi dans un orphelinat à Bangkok. Et à l'âge de 3 ans et demi à peu près, j'ai été adopté par une famille française. Donc je ne suis pas resté trop longtemps dans l'orphelinat et en Thaïlande. Et donc une famille française m'a ramené en France et j'ai grandi dans le sud de la France, du côté de Toulouse à peu près, à une heure de Toulouse. Moi, j'ai fait toute ma scolarité dans le sud de la France. Et après, au niveau de l'université, à un moment donné, j'ai tout plaqué pour venir travailler sur Paris. J'avais besoin de rentrer dans la vie active pour des raisons financières, tout simplement. Et du coup, j'ai décidé de... de monter sur Paris pour me former au métier de croupier, donc dans une salle de jeu, comme dans les casinos. Wow ! Déjà, là, je commençais à danser. Et du coup, j'ai commencé à danser en parallèle du métier de croupier. Et après, j'en ai fait mon métier en parallèle. Et après, j'ai tout plaqué de ce métier de croupier pour travailler à 100% de la danse. Et du coup, j'ai travaillé huit ans métier croupier. Après, j'ai fait quasi, je pense, plus de dix ans de métier de la danse. Et en septembre, j'ai tout plaqué pour travailler dans le milieu de l'investissement et de la crypto. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, j'entends plusieurs fois tout plaqué tout changé

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Très bien. Après, j'ai fait juste un petit parentage. J'ai fait plein de petits métiers après. J'ai travaillé dans une boutique de confiture, j'ai travaillé guichetier à la banque, j'ai travaillé dans les champs, dans les maïs, dans les champs de pommiers. Je travaillais comme animateur, j'ai vraiment fait plein de petits boulots aussi à côté.

  • Speaker #0

    Et ça c'était avant du coup le croupier ou c'était un peu partout, surtout partout ?

  • Speaker #1

    Alors c'est principalement avant, mais j'en ai fait après pendant aussi... certaines périodes creuses de la danse.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Bon, tu nous as partagé plein de choses, donc j'ai envie de revenir un peu aussi sur ta période. Est-ce que tu as des souvenirs ? Parce que tu me dis que tu as passé en Thaïlande jusqu'à tes trois ans et demi. Est-ce que tu as des souvenirs de cette période ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Comme je dis souvent, j'ai des sortes de souvenirs, mais comme on m'en a beaucoup parlé et qu'on m'a montré des photos, je ne sais pas si ce ne sont pas des souvenirs que j'ai créés. Parce que comme j'étais très petit, je n'arrive pas à mélanger, à distinguer si c'est des choses qu'on m'a dites ou si c'est des choses dont je me souviens. Donc je ne sais pas trop. Je suis retourné à l'orphelinat des années après. Et du coup, j'ai retrouvé des personnes qui étaient présentes quand j'étais à l'orphelinat.

  • Speaker #0

    Donc tu es déjà retourné plusieurs fois à Thaïlande ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Et la première fois,

  • Speaker #1

    c'était ? La première fois, c'était avec mes parents. Donc, c'était un voyage touristique. Donc, j'avais beaucoup aimé. Et après, j'avais été plus tard dans un voyage un peu plus personnel. Parce que je voulais revoir l'orphelinat. J'ai essayé aussi de retrouver mes parents, mais je ne suis pas arrivé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais je reste toujours très attaché à la Thaïlande aussi. Je me conserve vraiment français de culture et d'éducation, mais une part de moi reste quand même thaïlandaise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours... Les personnes à double culture, même si tu as grandi vraiment en France, c'est toujours... Je pose souvent la question quand je rencontre des personnes comme toi ou même qui ont grandi avec la famille, les deux parents par exemple. je suis russe, les deux parents russes, mais ils ont grandi en France. Moi, je me demande souvent comment est-ce que tu te sens ? Est-ce que tu te sens plutôt français ou plutôt d'origine de tes parents ? Et c'est toujours intéressant. Les personnes sont souvent un peu... Bien sûr, c'est la double culture, mais parfois, ils sont un peu perdus même. Pour définir, je ne sais pas me définir parce que c'est vraiment le mélange. C'est un sacré mélange. C'est presque une nouvelle nationalité, en fait. C'est par exemple le franco-thaïlandais ou le franco-russe, tu vois. C'est autre. Et par rapport à la période où tu as grandi, tu étais petit ou ado, comment est-ce que tu as vécu aussi cette période par rapport justement à tes origines, mais le fait aussi que ton éducation a été quand même en France ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu... J'ai eu la chance de grandir dans une famille très aimante. Donc ça, j'ai beaucoup de gratitude par rapport à ça. Et j'ai vécu... C'était la campagne. C'était à une heure de Toulouse, donc ce n'était pas la ville. Et du coup, j'étais le seul enfant de couleur quasiment de l'école. Du coup, j'ai passé une scolarité assez tranquille. J'ai eu quelques réflexions sur mes origines un peu racistes, mais j'ai pas eu tant que ça. À l'école primaire et au collège. Après, j'étais une personne et je suis encore une personne. très très actif donc j'ai pas de mal à faire des connaissances à me faire des amis donc ça ça m'a ça m'a beaucoup aidé et j'avais plutôt aussi des des bonnes notes donc en fait même si j'étais un peu l'élève qui parlait beaucoup qui faisait un peu de bruit à côté de ça j'avais des bonnes notes donc ça ça équilibrerait un peu le la perception que les profs avaient de moi donc Ma scolarité jusqu'au lycée, c'est plutôt bien passé. Et après, j'ai fait une prépa, physique, chimie et sciences de l'ingénieur. Là, c'était très dur, beaucoup de travail. Je n'ai pas réussi à avoir d'école d'ingénieur. Du coup, je suis allé en université parce que l'enseignement m'a toujours passionné. Depuis le collège, je voulais être enseignant, je voulais être professeur de mathématiques depuis que je suis au collège. Et donc, je suis parti à l'université pour faire une fac de maths. Et ensuite, j'ai voulu rentrer dans la vie active, profiter. Du coup, j'ai tout arrêté. Je suis monté à Paris. En même temps que je faisais mes études, je travaillais déjà au McDo. Et je donnais déjà des cours particuliers de maths. Je travaillais au McDo, je donnais des cours particuliers de maths. Et en même temps, je faisais les études. Et à un moment donné, je me suis dit, non, là, je n'ai pas envie de faire ça. toute ma jeunesse, je préfère rentrer dans la vie active de suite.

  • Speaker #0

    Oui, parce que j'en ai parlé avec un de mes invités que le danger, entre guillemets, de commencer, tu vois, pendant tes études, tu commences des petits boulots et c'est assez récurrent, en vrai. Et tu rentres, en fait, dans un... Tu vois, dans McDo, tu aurais pu progresser. McDo, ça reste quand même une entreprise. Tu vois, moi, j'adore le film sur le fondateur, qui s'appelle d'ailleurs le fondateur, sur comment ça a été créé. Fascinant l'histoire. Tu vois, les frères McDonald's, ils n'auraient jamais atteint ce genre de taille d'entreprise. Tu vois, partout, tu vois, dans quasiment tous les pays. Voilà, le restaurant jaune, un burger, un fast-food, enfin fast, en France, ce n'est pas vraiment fast, mais on s'attrape dans chaque pays dans lequel on est. Oui. Cela dit, le café New York. par rapport à certains, tu vois, aux Etats-Unis, enfin, McDonald's des Etats-Unis, McDonald's, bon, on a une petite parenthèse, donc oui, le danger, en fait, de rester dans les petits boulots, ou, c'est pas forcément le danger, ça peut aussi être, si t'es assez doué, et si finalement ça te plaît l'entreprise, tu peux aussi progresser dedans, et parfois, après, à la fin, t'as un choix, en fait, à faire, est-ce que je reste là, et tu progresses vraiment en interne, ou est-ce que je poursuis quand même Par rapport aux études que j'ai faites, ce que je poursuis quand même, c'est toi. Mais c'est intéressant aussi ce que tu as dit par rapport au prépa. Donc, tu parles du prépa. Comment, du coup, l'idée du croupier te vient ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est une histoire assez rigolote. Parce que, du coup, quand j'étais à l'université, je faisais déjà de la danse. J'étais dans un club de danse. Donc, du coup, je faisais du hip-hop, de la valse, du rock et de la salsa. Et du coup, c'était il y a assez longtemps, du coup, on parle d'il y a plus de 15 ans. Et je postais du coup des vidéos de hip-hop, des tutoriels, puisque comme j'ai dit, l'enseignement ne m'a toujours pas sanctionné. Donc je postais des tutoriels de hip-hop sur des pas de danse, etc. Et un jour, un garçon me contacte pour me dire, oui, comment on fait sur ce tutoriel, je n'ai pas compris, etc. Et de fil en aiguille, on devient connaissance, mais c'était en ligne, je ne connaissais pas du tout cette personne. Et on devient amis en ligne, etc. Et du coup, je lui demande, mais tu fais quoi comme métier ? Et il me dit, je suis croupier. À l'époque, je ne connaissais pas du tout ce métier, je ne sais même pas ce que voulait dire ce mot. Et du coup, il m'explique un peu le métier. Et en fait, ce qui m'avait attiré, il m'avait dit, ce métier, c'était trois mois de formation et salaire garanti, enfin un poste garanti à la sortie. Du coup, moi qui commençais à avoir un peu des doutes sur si je voulais continuer les études, j'ai dit, si j'ai juste à me former trois mois et au bout de trois mois, j'ai un métier, c'est exactement ce qu'il me faut. Du coup, je me souviens, j'ai cassé ma tirelire, j'ai vendu ma voiture. Tous mes objets, je les ai vendus en gros pour payer la formation parce que c'était une formation qui coûtait à l'époque, je crois que c'était 4000 euros. Donc, c'était une assez grosse somme pour moi, 4000 euros. Et... Et du coup, j'ai mis toutes mes économies dans cette formation. Et j'ai quasiment plus d'argent. Du coup, je me souviens, je suis monté à Paris, chez mon meilleur ami à ce moment-là, qui vivait à Paris. Et j'ai squatté chez lui pendant les trois mois. Et le slogan était vrai. Au bout de trois mois, je suis rentré en tant que croupier sur Paris.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est vrai que c'est souvent une sorte de rencontre, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Parce que si tu n'avais pas rencontré ce jeune homme, tu n'aurais peut-être pas appris cette voie-là et tu n'aurais pas connu le métier.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Tu ne connaissais même pas le métier exactement.

  • Speaker #0

    Incroyable. Et ça me fait penser à ton parcours, le fait d'être adopté assez tôt. Je ne sais pas si tu connais Bertrand Uziel ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait. Il est humoriste.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il est humoriste, mais en fait, il a été un des fondateurs. Ils étaient deux, si je ne me trompe pas, de Welcome to the Jungle, un site que tout le monde connaît aujourd'hui. Et c'est vrai que ça m'intéresse aussi. Tu vois, d'ailleurs, peut-être je lui propose de faire une interview la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant aussi son histoire. Et je suis allée voir le spectacle. Bon, je travaille énormément, tu vois, avec Welcome to the Jungle. J'adore ce site. C'est plus qu'un site d'offres d'emploi. Pour moi, c'est vraiment tout. Les dias et l'histoire. D'ailleurs, j'ai écouté l'histoire de son co-fondateur. Et c'est passionnant aussi l'histoire. Parce qu'ils se sont lancés. Et il y avait... je ne sais pas combien de sites d'offres d'emploi. Mais ils n'ont même pas regardé le nombre parce que s'ils avaient regardé, ils disaient qu'ils ne se sont probablement jamais lancés parce que c'était un pari. Mais comme ils ont fait de manière complètement différente, ça a marché. Et c'est vraiment plus qu'un simple site d'offres d'emploi pour moi. Donc oui, Bertrand.

  • Speaker #1

    Et comment tu connais cet acteur ? Pardon. Non, je voulais dire... Je voulais juste dire, ça me fait penser au proverbe qui dit Ils ne savaient pas que c'était impossible et c'est pour ça qu'ils l'ont fait Exactement,

  • Speaker #0

    j'adore ce proverbe.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. En fait, Bertrand, je l'ai vu juste ses vidéos humoristiques sur Instagram. Mais sinon, je ne connais pas plus que ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, apparemment, il voulait toujours être acteur, mais tu vois, c'est un métier franchement de travers. Comme on dit, c'est une chanson de Grand Corps Malade que j'adore, c'est un chemin de travers en fait, c'est-à-dire que c'est un risque, à la fois tu ne sais pas si ça marche, donc beaucoup de risques. Et pareil, si tu regardes le pourcentage de ceux qui réussissent, ça dépend ce que c'est la réussite pour certains, tu vois. Dans un théâtre, c'est déjà une réussite, ou alors aller sur le tapis rouge à Cannes, c'est un peu de réussite. Et on va y venir d'ailleurs à cette question-là. mais du coup ce qui est arrivé si je comprends bien l'histoire d'Auberton c'était ils ont commencé à faire des justement des vidéos en parlant tu vois du monde de travail et c'est comme ça finalement qu'il s'est lancé on va dire dans ce dans ce milieu et après finalement voilà il a quitté Welcome to the Jungle pour se lancer complètement en tant qu'humoriste acteur auteur et producteur apparemment français et aujourd'hui. Donc, voilà, comme quoi, c'est pareil, c'est un chemin qui est venu comme ça. Pas un chemin direct, en tout cas. Donc, on y vient, du coup, pour la question de la réussite. C'est une question que je pose aussi au tout début. Est-ce que tu peux en parler ? Qu'est-ce que, pour toi, la réussite ? Et comment, plutôt, même, tu définis la réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu, je pense, dans ma vie, plusieurs définitions de la réussite qui ont évolué, je pense, par rapport à mes métiers ou même à mon évolution. Et aujourd'hui, je suis en train, en projet à côté de tout ce que je fais, d'écrire un livre qui s'appellera du coup L'ergonomie du succès

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et parce que justement, j'ai discuté avec toi de moi t'interviewer justement à propos de ce livre. Et du coup, je suis arrivé à la définition qui pour moi, le véritable succès qui est un peu par rapport justement à la pyramide de Maslow, qui est du coup, c'est la capacité à redonner, la capacité du coup à redonner sans compromettre et sans compromission, sans compromis et sans compromission. C'est-à-dire qu'on est arrivé à un stade dans une activité, quelle qu'elle soit. où on est tellement établi qu'on peut redonner, que ce soit de la compétence ou de l'argent ou du temps. Et on a une telle aisance, que ce soit financière, temporelle ou de compétence, que quand on redonne, ça ne nous coûte rien de redonner à nous. Et on le redonne entre guillemets gratuitement parce qu'on ne demande rien en échange. de ce temps ou de cet argent. Pour moi, c'est vraiment le stade ultime du succès. C'est-à-dire qu'on ne dépend pas ni de temps ni de contraintes pour pouvoir être généreux. Pour moi, c'est ça vraiment le succès ultime. Parce qu'avant d'arriver à ce succès, il y a bien sûr plein d'étapes à arriver à créer. Moi, je dis parfois une sorte d'écosystème stable, harmonieux et sain. Par exemple, que ce soit dans le sport, on arrive à un stade où on a gagné une compétition et c'est une certaine réalisation. Ça peut être créer un foyer aimant, c'est un succès. Ça peut être dans les études. Mais il y a une certaine stabilité qui permet après justement de ne pas être enterré. entièrement aspiré dans la recherche de ce succès c'est à dire que pour moi quelqu'un qui par exemple obtient un titre une médaille ou de l'argent mais au prix soit de sa propre santé soit au prix de la qualité de de ses relations etc c'est pas pour moi en tout cas un véritable succès parce qu'on est esclave en fait de son propre rêve ou de son propre objectif Et du coup, pour moi, le succès, c'est justement qu'on a dépassé le stade d'être esclave de quelque chose où on n'est pas entièrement soumis soit par les finances, soit par le temps. Je ne sais pas si c'est clair, ma définition du succès.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est assez clair. J'avoue que j'ai dĂ» googler le mot compromission

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu entends par lĂ  ? Oui, parce que,

  • Speaker #1

    voilà. En fait, le compromis, c'est quand on va… essayer d'arranger les deux parties et compromission c'est quand on va faire cet arrangement mais au sacrifice de quelque chose c'est à dire c'est pas genre je je par exemple je donne de mon temps et c'est ok avec ma vie c'est je donne de mon temps mais c'est un sacrifice de de ma vie c'est à dire on perd quelque chose d'important dans notre propre vie. Et là, souvent, on parle souvent de compromission dans une relation où la personne, elle pense qu'elle fait un compromis, c'est-à-dire qu'elle s'adapte à l'autre personne, mais en fait, elle va trop loin dans son compromis et du coup, ça devient une compromission, en fait. C'est un sacrifice trop grand.

  • Speaker #0

    Je vois, oui. Maintenant, c'est très clair. C'est très réfléchi, en tout cas. J'ai l'impression.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je me suis posé la question parce que je voulais écrire un livre sur le succès. Et comment écrire un livre sur le succès sans se demander ce qu'était le succès ? Donc, c'est vrai que du coup, je me suis beaucoup posé la question.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce sujet en particulier ?

  • Speaker #1

    Parce que je considère moi, à mon échelle, que j'ai eu du succès. Et je sais que j'ai beaucoup de gratitude pour toutes les choses qui me sont arrivées sur mon chemin. Par exemple, j'ai gagné de nombreuses compétitions en judo, j'ai gagné des compétitions en danse, j'ai réussi à créer une grosse soirée sur Paris, à monter une école. J'ai acheté un appartement sur Paris sans avoir de fonds, sans avoir d'apport financier. Tout ça pour moi, c'est des petites réussites. Elles ont toutes en commun des... des paramètres, des états d'esprit et des actions. Et en gros, je voulais partager ces paramètres dans un système que moi j'appelais le système Delta C, qui permet, en mon sens, de réussir dans n'importe quel domaine. Et du coup, je voulais partager ça parce que vu que mon idée de la réussite, c'est de redonner en fait ce qu'on a reçu, parce que moi j'ai beaucoup reçu sur mon chemin de vie. Je veux redonner aux gens tous ces conseils et tout ce système afin qu'eux aussi puissent... ils puissent réussir dans le domaine qu'ils souhaitent. Et du coup, c'est l'idée de ce livre, que les gens puissent utiliser un système pour réussir à leur tour. Et par exemple, justement, par rapport à la définition que j'ai donnée juste avant, je ne sacrifie pas tout pour écrire ce livre. Je continue de vivre la vie comme j'aime la vivre. Et le temps que j'ai en plus, je l'utilise pour écrire ce livre. mais je ne vais pas sacrifier ma qualité de vie pour écrire ce livre. Voilà, c'est ça. Du coup, je considère que j'ai réussi. Ah oui, le dernier paramètre que je voulais dire, c'est que du coup, je me suis donné un nouveau défi. C'est de réussir du coup dans le milieu des finances, dans le sens vraiment purement financier, c'est-à-dire de gagner une certaine somme d'argent. Moi, je me suis fixé l'objectif de 1 million. Et du coup, l'idée, c'est vraiment d'écrire un livre sur le succès. en ayant un nouveau succès et de dire, j'ai créé ce système et il fonctionne aussi dans le milieu financier parce que je sais que le milieu financier, c'est souvent un milieu dans lequel beaucoup de gens ont défini leur succès par rapport aux finances.

  • Speaker #0

    Wow, il y a plein de choses qui m'ont parlé énormément, un sacré défi en tout cas financier. Merci de nous partager parce que je sais qu'en France, c'est assez compliqué, on va dire, de parler d'argent, mais pas qu'en France. Oui, oui. Le fait d'annoncer la somme, je trouve ça vraiment incroyable et courageux. Parce que pour les gens qui nous écoutent, ils vont se dire, ils l'imaginent tous, wow. Mais c'est quelque chose que j'adore dans notre échange déjà. Et ça me parle tellement de ce que tu as dit par rapport à je ne sacrifie pas tout pour écrire le livre. Et je veux continuer à profiter. de ma vie, vivre de telle manière que j'aime, que je suis en phase, et tout en accomplissant ce nouveau défi que je me suis fixé. Vraiment, j'adore. Et ce que j'ai adoré aussi, ce que tu disais, petite réussite. Tu vois, tu m'as cité compétition de judo, compétition de la danse, plein d'autres choses. Oui, la communauté de danse que tu as montée et qui porte ton nom d'ailleurs. Oui,

  • Speaker #1

    l'association.

  • Speaker #0

    aussi j'imagine l'intérêt pour prendre des cours avec toi parce que tu étais la personne qui était aux origines de cet endroit à ces compétences et après tu me dis oui ce sont des petites réussites pour quelqu'un c'est déjà énorme pour quelqu'un d'autre oui c'est vrai je ne me rends pas compte donc génial j'adore mais j'imagine aussi parce que là quand on est On t'écoute, on a l'impression que tout a été facile pour toi. Est-ce que tu vivis un peu les opportunités ? Est-ce que tu peux aussi parler un peu des défis que tu as eus, j'imagine, pendant ce chemin ?

  • Speaker #1

    Je peux raconter quelques anecdotes d'obstacles.

  • Speaker #0

    Sou commence par raconter une histoire sur sa recherche d'emploi après sa formation de croupier.

  • Speaker #1

    Les serpents parisiens, en tout cas à l'époque, ils prenaient plutôt des femmes qui présentaient bien. plutôt qu'un homme comme moi. Je ne sais pas si c'est l'origine ou le fait que je sois un homme, mais en tout cas, je dis ça parce que je posais des CV avec des copines et elles ont toutes été prises à ce moment-là et pas du tout moi. Alors que sur le papier, j'avais un meilleur CV qu'elles. Donc, il y a eu une grosse recherche quand même dans les cercles parisiens et en fait, je suis tombé sur un cercle à un moment donné où... où j'attends à l'entrée, je pose le CV et je demande à voir le directeur, parce que c'était toujours ma stratégie, c'était de poser le CV en main propre. Ça a toujours été ma stratégie, quand c'était possible, mais en tout cas pour les croupiers, c'était ça. Et en fait, ils me font attendre, ils me font attendre, et à un moment donné, ils me disent, le directeur n'est pas là, etc. Je dis, mais ce n'est pas grave, j'ai ma journée, je suis en train de chercher du boulot, donc je peux attendre jusqu'à très tard, parce que les casinos, enfin les croupiers... les cercles ferment à 6h du matin. Donc j'ai dit non, mais il n'y a pas de souci, je peux attendre toute la nuit. Et du coup, j'attends dans le sas d'entrée. Et à un moment, il y a une personne qui vient, elle me pose beaucoup de questions sur mon parcours, sur ma formation, etc. Elle dit, ah mais c'est pas mal, donnez-moi votre CV, je vais le faire passer. Et j'ai dit non, non, je suis vraiment désolé, mais je donne qu'au directeur, vraiment, je donne comme un propre. Et du coup, il insiste, il insiste. Et je dis, non, mais c'est vraiment pas contre vous. Et au final, en fait, c'était une sorte de blague. C'était le directeur, en fait, de la personne. Mais moi, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est le fait que je ne veuille pas lâcher le morceau de je reste sur ma ligne de conduite, je donne qu'au directeur qui l'a fait qui m'a embauché en fait. Le lendemain, il m'a donné un rendez-vous pour un entretien d'embauche et il m'a dit de suite, je vois qu'on vous aide déterminé, vous ne vous lâchez pas, tout en restant poli, etc. Et j'ai beaucoup aimé que vous restiez poli et qu'en même temps, vous ne démordiez pas de vouloir le donner au directeur. Et c'est comme ça que j'ai eu le poste. le poste donc il ya eu un peu cet obstacle de poser tous les cv d'avoir beaucoup de refus et au final en fait c'est quand même l'obstination qui qui m'a fait avoir ce poste de croupier pareil pour le pour l'appartement quand j'ai essayé d'acheter un appartement sans apport donc toutes les banques sont moquées de moi et sauf que moi j'étais déterminé à un moment donné je crois que j'avais je j'en ai discuté je crois j'ai fait 60 banque pas 60 banques différentes avant d'obtenir mon prêt. Et en disant, de toute façon, j'avais dit à un banquier, de toute façon, j'ai fait 59 banquiers avant vous, je continuerai jusqu'à ce que j'ai mon prêt. Et j'ai trouvé un banquier qui a bien voulu me faire le prêt. Donc ça, pareil, j'étais très content. Et dans le milieu de la danse, évidemment, j'ai eu beaucoup, beaucoup d'obstacles parce que c'est un métier qui est quand même assez instable. Et surtout, il faut penser qu'à l'époque, Donc j'étais le petit jeune, nouveau, et il n'y avait que des dinosaures au sens de profs très bien établis, très connus. La bachata n'était pas connue à l'époque, donc j'étais un peu le petit alien qui débarquait avec la bachata. Et surtout, elle n'était pas appréciée parce que la bachata, c'était la danse un peu de côté, après la salsa, où il n'y a pas de niveau, elle n'est pas connue, etc. Et donc quand j'ai commencé à vouloir donner des cours... j'ai été beaucoup brimé, j'étais pas invité à donner cours, etc. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont essayé de dire du mal de mes cours ou de moi. Voilà, encore, il y a encore quelques années, il y a encore des profs qui ont essayé de mettre des bâtons dans les roues ou de mettre en diffamation mes compétences ou mon école. Donc non, c'est vrai que ça n'a pas été... facile mais on y reviendra peut-être plus tard mais une des astuces c'est que moi je me suis jamais focalisé en fait sur la concurrence donc quelle que soit l'activité je me focalise je sais qu'il ya de la concurrence évidemment mais je me focalise pas je me focalise que sur les clients en fait c'est vraiment ça qui m'a aidé notamment dans le milieu de la bachata c'est moi je suis très très focalisé sur le client sur le retour client et la satisfaction client et c'est ça qui fait que même si j'ai de la concurrence Même si j'ai des gens qui vont essayer de mettre des bâtons dans les roues, je vais toujours avoir une base de clientèle qui va me soutenir parce que moi, je ne suis focalisé que sur eux. Super,

  • Speaker #1

    vraiment. J'ai adoré tes anecdotes, comme tu dis. 60 banques, ça, c'est quand même incroyable. Le fait d'être honnête, tu vois, vous êtes mon 59e banquier. Je pense que c'est... Impressionnant pour le conseiller, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il s'est dit, il ne va pas lâcher.

  • Speaker #1

    C'est ça. Même comme avec un appartement. Appartement, c'était en quelle année,

  • Speaker #0

    d'ailleurs ? Alors, je vais dire une bêtise parce que je ne suis pas sûr de tête, mais c'est 2009-2010.

  • Speaker #1

    OK. Bien. Et par rapport à la danse, c'est pareil. Oui, c'est un milieu surtout, tu vois, salsa, je trouve que c'est quand même assez bon enfant. C'est une danse plutôt populaire. Et même des soirées, tu vois, 100% salsa, c'est assez cool. Tandis que bachata, c'est vrai que si je comprends, enfin, si mes informations sont bonnes, bachata a d'origine de la République Dominicaine. Mais là, la vague, on va dire, récente d'engouement de la bachata, ça vient plutôt de l'Espagne. Je crois que c'est même toi qui m'as dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est le milieu quand même un peu plus show-off, tu vois. Les danseurs qui dansent hyper bien, parfois, ils ne veulent pas danser trop avec les... Je ne dis même pas avec les débutants, tu vois, mais même au niveau intermédiaire. Ils te regardent un peu, ils ne te regardent pas à ton niveau. C'est dommage. Donc, ça ne m'étonne pas que tu dises que tu es vraiment assez hostile et ta stratégie est... à concentrer sur les clients plutôt que gaspiller ton énergie sur la concurrence. Je pense que vraiment, ça peut marcher dans n'importe quel domaine.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si.

  • Speaker #2

    Mon échange avec Sue était vraiment très, très riche en enseignements. J'ai donc décidé de diviser l'épisode en deux parties. Vous découvrirez la deuxième partie la semaine prochaine. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à me laisser un 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez me suivre sur Instagram, Korea Consulting France, ou sur LinkedIn, Yulia Bonnet, où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching, ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France. N'hésitez pas à me faire part dans les commentaires des pays et des métiers qui vous intéressent le plus pour orienter mes prochains épisodes. Si vous avez des personnes que vous aimeriez voir interviewées, faites-le-moi savoir. À bientôt pour un nouvel épisode.

Description

Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui professionnel de la finance, mon invité investit et aspire à gagner 1 million d’euros. Il est en train d’écrire un livre sur le succès.


Il a visité 60 banques pour obtenir un crédit immobilier – une sacrée persévérance, n’est-ce pas ? – et a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris.


Ses « petites » réussites : il a gagné de nombreuses compétitions de judo et de danse, créé une grande soirée à Paris, et monté une école de danse.


Nous abordons la question de l’argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui, ainsi que les peurs de manque et de rejet. Il nous rappelle quelques principes essentiels :


  • Pour avoir de l’énergie, il faut en dĂ©penser.


  • Ne rien faire est le plus gros risque.


  • Travailler intelligemment finit toujours par payer.


Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment d’être aligné avec soi-même ? Su a un concept fascinant à ce sujet. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs.


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Je suis Yulia Bonnet, consultante formatrice & coach carrière: +150 pros cadres accompagnés à réussir leur carrière I Coaching d’équipe (intelligence collective), coaching de dirigeants, management, accompagnement du changement.


Vous pouvez me suivre sur Instagram ou sur LinkedIn , où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui un professionnel de la finance. Mon invité investit et aspire à gagner un million d'euros. Il est en train d'écrire un livre sur le succès. Il a visité 60 banques pour obtenir son premier crédit immobilier. Une sacrée persévérance, n'est-ce pas ? Il a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris. Pendant l'épisode, nous abordons la question de l'argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui. Il nous rappelle quelques principes essentiels. Pour avoir de l'énergie, il faut en dépenser. Ne rien faire est le plus gros risque. Travailler intelligemment finit toujours par payer. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs. C'est parti !

  • Speaker #1

    Bonjour Su,

  • Speaker #0

    est-ce que je prononce bien ton prénom ?

  • Speaker #1

    Oui, mon prénom c'est Soutat, mon prénom entier.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'après Su, j'avais tendance à dire Su, mais c'est tellement pas pratique. Ça ne doit pas être ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est Soutat, c'est un prénom thaïlandais.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, on va en parler bien évidemment de tes origines. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial, un épisode bonus comme je les appelle. Mais bon, en vrai, j'élargis un peu mon panel des personnes parce qu'il y a plein de personnes d'origine aussi qui m'intéressent, qui sont nées en France. Tu m'expliqueras un peu plus tard. Je te laisse d'abord te présenter comme tu le souhaites. Qui es-tu ? Que fais-tu dans la vie ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je m'appelle Soutat. Je travaille dans le milieu des finances et avant j'ai beaucoup beaucoup travaillé dans le milieu de la danse. J'avais une école, une soirée et je donnais des cours un peu partout dans la France et à l'étranger. Et après le Covid j'ai commencé à chercher à me reconvertir et maintenant je suis dans le milieu des finances, dans le milieu de l'investissement et plus spécifiquement dans le milieu des crypto-monnaies.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, si je comprends bien, tu travailles pas mal aussi à l'étranger en ce moment.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. Là, je travaille dans une boîte qui est basée à Taipei, donc du côté de Taïwan. Et dernièrement, j'ai fait une émission du côté de Dubaï.

  • Speaker #0

    Très bien. Et là, tu es de retour en France. Combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je pars la semaine prochaine. Donc, c'était vraiment juste des passages pour voir la famille et faire quelques rendez-vous clients. sur Paris, mais c'est juste de passage.

  • Speaker #0

    Très bien. Et je sais aussi que tu as donné combien d'heures de cours ?

  • Speaker #1

    Là, je suis, je crois, je suis à 47 heures, 47 heures de cours privés de Bachata. J'en ai encore, aujourd'hui, j'en ai encore 5 heures, 5 heures, 6 heures, et toute la semaine. Et j'ai un stage dimanche aussi. Donc oui, c'est encore chargé.

  • Speaker #0

    Impressionnant. Impressionnant. Donc, en fait, tu as cette activité quand même. Tu disais qu'avant, tu étais beaucoup dans le milieu de la danse, mais finalement, tu y es encore.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Mais je ne m'y attendais pas. En fait, j'étais de passage sur Paris et je ne m'attendais pas à ce que j'ai autant de demandes au niveau des cours. Je pense qu'il y a eu un espèce d'effet de rareté qui s'est appliqué parce que je suis juste de passage. Et après, peut-être une sorte d'effet de mode parce qu'il y a quelques personnes qui m'ont demandé. Et peut-être que le mot a circulé et du coup, au final, beaucoup de monde a demandé.

  • Speaker #0

    Je vois ça très bien. Très clair. Est-ce que tu peux parler un peu de tes origines et un peu peut-être de ton parcours un peu plus tôt ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Thaïlandais. Pour être précis, moi, j'étais orphelin. Donc, j'ai grandi dans un orphelinat à Bangkok. Et à l'âge de 3 ans et demi à peu près, j'ai été adopté par une famille française. Donc je ne suis pas resté trop longtemps dans l'orphelinat et en Thaïlande. Et donc une famille française m'a ramené en France et j'ai grandi dans le sud de la France, du côté de Toulouse à peu près, à une heure de Toulouse. Moi, j'ai fait toute ma scolarité dans le sud de la France. Et après, au niveau de l'université, à un moment donné, j'ai tout plaqué pour venir travailler sur Paris. J'avais besoin de rentrer dans la vie active pour des raisons financières, tout simplement. Et du coup, j'ai décidé de... de monter sur Paris pour me former au métier de croupier, donc dans une salle de jeu, comme dans les casinos. Wow ! Déjà, là, je commençais à danser. Et du coup, j'ai commencé à danser en parallèle du métier de croupier. Et après, j'en ai fait mon métier en parallèle. Et après, j'ai tout plaqué de ce métier de croupier pour travailler à 100% de la danse. Et du coup, j'ai travaillé huit ans métier croupier. Après, j'ai fait quasi, je pense, plus de dix ans de métier de la danse. Et en septembre, j'ai tout plaqué pour travailler dans le milieu de l'investissement et de la crypto. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, j'entends plusieurs fois tout plaqué tout changé

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Très bien. Après, j'ai fait juste un petit parentage. J'ai fait plein de petits métiers après. J'ai travaillé dans une boutique de confiture, j'ai travaillé guichetier à la banque, j'ai travaillé dans les champs, dans les maïs, dans les champs de pommiers. Je travaillais comme animateur, j'ai vraiment fait plein de petits boulots aussi à côté.

  • Speaker #0

    Et ça c'était avant du coup le croupier ou c'était un peu partout, surtout partout ?

  • Speaker #1

    Alors c'est principalement avant, mais j'en ai fait après pendant aussi... certaines périodes creuses de la danse.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Bon, tu nous as partagé plein de choses, donc j'ai envie de revenir un peu aussi sur ta période. Est-ce que tu as des souvenirs ? Parce que tu me dis que tu as passé en Thaïlande jusqu'à tes trois ans et demi. Est-ce que tu as des souvenirs de cette période ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Comme je dis souvent, j'ai des sortes de souvenirs, mais comme on m'en a beaucoup parlé et qu'on m'a montré des photos, je ne sais pas si ce ne sont pas des souvenirs que j'ai créés. Parce que comme j'étais très petit, je n'arrive pas à mélanger, à distinguer si c'est des choses qu'on m'a dites ou si c'est des choses dont je me souviens. Donc je ne sais pas trop. Je suis retourné à l'orphelinat des années après. Et du coup, j'ai retrouvé des personnes qui étaient présentes quand j'étais à l'orphelinat.

  • Speaker #0

    Donc tu es déjà retourné plusieurs fois à Thaïlande ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Et la première fois,

  • Speaker #1

    c'était ? La première fois, c'était avec mes parents. Donc, c'était un voyage touristique. Donc, j'avais beaucoup aimé. Et après, j'avais été plus tard dans un voyage un peu plus personnel. Parce que je voulais revoir l'orphelinat. J'ai essayé aussi de retrouver mes parents, mais je ne suis pas arrivé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais je reste toujours très attaché à la Thaïlande aussi. Je me conserve vraiment français de culture et d'éducation, mais une part de moi reste quand même thaïlandaise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours... Les personnes à double culture, même si tu as grandi vraiment en France, c'est toujours... Je pose souvent la question quand je rencontre des personnes comme toi ou même qui ont grandi avec la famille, les deux parents par exemple. je suis russe, les deux parents russes, mais ils ont grandi en France. Moi, je me demande souvent comment est-ce que tu te sens ? Est-ce que tu te sens plutôt français ou plutôt d'origine de tes parents ? Et c'est toujours intéressant. Les personnes sont souvent un peu... Bien sûr, c'est la double culture, mais parfois, ils sont un peu perdus même. Pour définir, je ne sais pas me définir parce que c'est vraiment le mélange. C'est un sacré mélange. C'est presque une nouvelle nationalité, en fait. C'est par exemple le franco-thaïlandais ou le franco-russe, tu vois. C'est autre. Et par rapport à la période où tu as grandi, tu étais petit ou ado, comment est-ce que tu as vécu aussi cette période par rapport justement à tes origines, mais le fait aussi que ton éducation a été quand même en France ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu... J'ai eu la chance de grandir dans une famille très aimante. Donc ça, j'ai beaucoup de gratitude par rapport à ça. Et j'ai vécu... C'était la campagne. C'était à une heure de Toulouse, donc ce n'était pas la ville. Et du coup, j'étais le seul enfant de couleur quasiment de l'école. Du coup, j'ai passé une scolarité assez tranquille. J'ai eu quelques réflexions sur mes origines un peu racistes, mais j'ai pas eu tant que ça. À l'école primaire et au collège. Après, j'étais une personne et je suis encore une personne. très très actif donc j'ai pas de mal à faire des connaissances à me faire des amis donc ça ça m'a ça m'a beaucoup aidé et j'avais plutôt aussi des des bonnes notes donc en fait même si j'étais un peu l'élève qui parlait beaucoup qui faisait un peu de bruit à côté de ça j'avais des bonnes notes donc ça ça équilibrerait un peu le la perception que les profs avaient de moi donc Ma scolarité jusqu'au lycée, c'est plutôt bien passé. Et après, j'ai fait une prépa, physique, chimie et sciences de l'ingénieur. Là, c'était très dur, beaucoup de travail. Je n'ai pas réussi à avoir d'école d'ingénieur. Du coup, je suis allé en université parce que l'enseignement m'a toujours passionné. Depuis le collège, je voulais être enseignant, je voulais être professeur de mathématiques depuis que je suis au collège. Et donc, je suis parti à l'université pour faire une fac de maths. Et ensuite, j'ai voulu rentrer dans la vie active, profiter. Du coup, j'ai tout arrêté. Je suis monté à Paris. En même temps que je faisais mes études, je travaillais déjà au McDo. Et je donnais déjà des cours particuliers de maths. Je travaillais au McDo, je donnais des cours particuliers de maths. Et en même temps, je faisais les études. Et à un moment donné, je me suis dit, non, là, je n'ai pas envie de faire ça. toute ma jeunesse, je préfère rentrer dans la vie active de suite.

  • Speaker #0

    Oui, parce que j'en ai parlé avec un de mes invités que le danger, entre guillemets, de commencer, tu vois, pendant tes études, tu commences des petits boulots et c'est assez récurrent, en vrai. Et tu rentres, en fait, dans un... Tu vois, dans McDo, tu aurais pu progresser. McDo, ça reste quand même une entreprise. Tu vois, moi, j'adore le film sur le fondateur, qui s'appelle d'ailleurs le fondateur, sur comment ça a été créé. Fascinant l'histoire. Tu vois, les frères McDonald's, ils n'auraient jamais atteint ce genre de taille d'entreprise. Tu vois, partout, tu vois, dans quasiment tous les pays. Voilà, le restaurant jaune, un burger, un fast-food, enfin fast, en France, ce n'est pas vraiment fast, mais on s'attrape dans chaque pays dans lequel on est. Oui. Cela dit, le café New York. par rapport à certains, tu vois, aux Etats-Unis, enfin, McDonald's des Etats-Unis, McDonald's, bon, on a une petite parenthèse, donc oui, le danger, en fait, de rester dans les petits boulots, ou, c'est pas forcément le danger, ça peut aussi être, si t'es assez doué, et si finalement ça te plaît l'entreprise, tu peux aussi progresser dedans, et parfois, après, à la fin, t'as un choix, en fait, à faire, est-ce que je reste là, et tu progresses vraiment en interne, ou est-ce que je poursuis quand même Par rapport aux études que j'ai faites, ce que je poursuis quand même, c'est toi. Mais c'est intéressant aussi ce que tu as dit par rapport au prépa. Donc, tu parles du prépa. Comment, du coup, l'idée du croupier te vient ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est une histoire assez rigolote. Parce que, du coup, quand j'étais à l'université, je faisais déjà de la danse. J'étais dans un club de danse. Donc, du coup, je faisais du hip-hop, de la valse, du rock et de la salsa. Et du coup, c'était il y a assez longtemps, du coup, on parle d'il y a plus de 15 ans. Et je postais du coup des vidéos de hip-hop, des tutoriels, puisque comme j'ai dit, l'enseignement ne m'a toujours pas sanctionné. Donc je postais des tutoriels de hip-hop sur des pas de danse, etc. Et un jour, un garçon me contacte pour me dire, oui, comment on fait sur ce tutoriel, je n'ai pas compris, etc. Et de fil en aiguille, on devient connaissance, mais c'était en ligne, je ne connaissais pas du tout cette personne. Et on devient amis en ligne, etc. Et du coup, je lui demande, mais tu fais quoi comme métier ? Et il me dit, je suis croupier. À l'époque, je ne connaissais pas du tout ce métier, je ne sais même pas ce que voulait dire ce mot. Et du coup, il m'explique un peu le métier. Et en fait, ce qui m'avait attiré, il m'avait dit, ce métier, c'était trois mois de formation et salaire garanti, enfin un poste garanti à la sortie. Du coup, moi qui commençais à avoir un peu des doutes sur si je voulais continuer les études, j'ai dit, si j'ai juste à me former trois mois et au bout de trois mois, j'ai un métier, c'est exactement ce qu'il me faut. Du coup, je me souviens, j'ai cassé ma tirelire, j'ai vendu ma voiture. Tous mes objets, je les ai vendus en gros pour payer la formation parce que c'était une formation qui coûtait à l'époque, je crois que c'était 4000 euros. Donc, c'était une assez grosse somme pour moi, 4000 euros. Et... Et du coup, j'ai mis toutes mes économies dans cette formation. Et j'ai quasiment plus d'argent. Du coup, je me souviens, je suis monté à Paris, chez mon meilleur ami à ce moment-là, qui vivait à Paris. Et j'ai squatté chez lui pendant les trois mois. Et le slogan était vrai. Au bout de trois mois, je suis rentré en tant que croupier sur Paris.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est vrai que c'est souvent une sorte de rencontre, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Parce que si tu n'avais pas rencontré ce jeune homme, tu n'aurais peut-être pas appris cette voie-là et tu n'aurais pas connu le métier.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Tu ne connaissais même pas le métier exactement.

  • Speaker #0

    Incroyable. Et ça me fait penser à ton parcours, le fait d'être adopté assez tôt. Je ne sais pas si tu connais Bertrand Uziel ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait. Il est humoriste.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il est humoriste, mais en fait, il a été un des fondateurs. Ils étaient deux, si je ne me trompe pas, de Welcome to the Jungle, un site que tout le monde connaît aujourd'hui. Et c'est vrai que ça m'intéresse aussi. Tu vois, d'ailleurs, peut-être je lui propose de faire une interview la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant aussi son histoire. Et je suis allée voir le spectacle. Bon, je travaille énormément, tu vois, avec Welcome to the Jungle. J'adore ce site. C'est plus qu'un site d'offres d'emploi. Pour moi, c'est vraiment tout. Les dias et l'histoire. D'ailleurs, j'ai écouté l'histoire de son co-fondateur. Et c'est passionnant aussi l'histoire. Parce qu'ils se sont lancés. Et il y avait... je ne sais pas combien de sites d'offres d'emploi. Mais ils n'ont même pas regardé le nombre parce que s'ils avaient regardé, ils disaient qu'ils ne se sont probablement jamais lancés parce que c'était un pari. Mais comme ils ont fait de manière complètement différente, ça a marché. Et c'est vraiment plus qu'un simple site d'offres d'emploi pour moi. Donc oui, Bertrand.

  • Speaker #1

    Et comment tu connais cet acteur ? Pardon. Non, je voulais dire... Je voulais juste dire, ça me fait penser au proverbe qui dit Ils ne savaient pas que c'était impossible et c'est pour ça qu'ils l'ont fait Exactement,

  • Speaker #0

    j'adore ce proverbe.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. En fait, Bertrand, je l'ai vu juste ses vidéos humoristiques sur Instagram. Mais sinon, je ne connais pas plus que ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, apparemment, il voulait toujours être acteur, mais tu vois, c'est un métier franchement de travers. Comme on dit, c'est une chanson de Grand Corps Malade que j'adore, c'est un chemin de travers en fait, c'est-à-dire que c'est un risque, à la fois tu ne sais pas si ça marche, donc beaucoup de risques. Et pareil, si tu regardes le pourcentage de ceux qui réussissent, ça dépend ce que c'est la réussite pour certains, tu vois. Dans un théâtre, c'est déjà une réussite, ou alors aller sur le tapis rouge à Cannes, c'est un peu de réussite. Et on va y venir d'ailleurs à cette question-là. mais du coup ce qui est arrivé si je comprends bien l'histoire d'Auberton c'était ils ont commencé à faire des justement des vidéos en parlant tu vois du monde de travail et c'est comme ça finalement qu'il s'est lancé on va dire dans ce dans ce milieu et après finalement voilà il a quitté Welcome to the Jungle pour se lancer complètement en tant qu'humoriste acteur auteur et producteur apparemment français et aujourd'hui. Donc, voilà, comme quoi, c'est pareil, c'est un chemin qui est venu comme ça. Pas un chemin direct, en tout cas. Donc, on y vient, du coup, pour la question de la réussite. C'est une question que je pose aussi au tout début. Est-ce que tu peux en parler ? Qu'est-ce que, pour toi, la réussite ? Et comment, plutôt, même, tu définis la réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu, je pense, dans ma vie, plusieurs définitions de la réussite qui ont évolué, je pense, par rapport à mes métiers ou même à mon évolution. Et aujourd'hui, je suis en train, en projet à côté de tout ce que je fais, d'écrire un livre qui s'appellera du coup L'ergonomie du succès

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et parce que justement, j'ai discuté avec toi de moi t'interviewer justement à propos de ce livre. Et du coup, je suis arrivé à la définition qui pour moi, le véritable succès qui est un peu par rapport justement à la pyramide de Maslow, qui est du coup, c'est la capacité à redonner, la capacité du coup à redonner sans compromettre et sans compromission, sans compromis et sans compromission. C'est-à-dire qu'on est arrivé à un stade dans une activité, quelle qu'elle soit. où on est tellement établi qu'on peut redonner, que ce soit de la compétence ou de l'argent ou du temps. Et on a une telle aisance, que ce soit financière, temporelle ou de compétence, que quand on redonne, ça ne nous coûte rien de redonner à nous. Et on le redonne entre guillemets gratuitement parce qu'on ne demande rien en échange. de ce temps ou de cet argent. Pour moi, c'est vraiment le stade ultime du succès. C'est-à-dire qu'on ne dépend pas ni de temps ni de contraintes pour pouvoir être généreux. Pour moi, c'est ça vraiment le succès ultime. Parce qu'avant d'arriver à ce succès, il y a bien sûr plein d'étapes à arriver à créer. Moi, je dis parfois une sorte d'écosystème stable, harmonieux et sain. Par exemple, que ce soit dans le sport, on arrive à un stade où on a gagné une compétition et c'est une certaine réalisation. Ça peut être créer un foyer aimant, c'est un succès. Ça peut être dans les études. Mais il y a une certaine stabilité qui permet après justement de ne pas être enterré. entièrement aspiré dans la recherche de ce succès c'est à dire que pour moi quelqu'un qui par exemple obtient un titre une médaille ou de l'argent mais au prix soit de sa propre santé soit au prix de la qualité de de ses relations etc c'est pas pour moi en tout cas un véritable succès parce qu'on est esclave en fait de son propre rêve ou de son propre objectif Et du coup, pour moi, le succès, c'est justement qu'on a dépassé le stade d'être esclave de quelque chose où on n'est pas entièrement soumis soit par les finances, soit par le temps. Je ne sais pas si c'est clair, ma définition du succès.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est assez clair. J'avoue que j'ai dĂ» googler le mot compromission

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu entends par lĂ  ? Oui, parce que,

  • Speaker #1

    voilà. En fait, le compromis, c'est quand on va… essayer d'arranger les deux parties et compromission c'est quand on va faire cet arrangement mais au sacrifice de quelque chose c'est à dire c'est pas genre je je par exemple je donne de mon temps et c'est ok avec ma vie c'est je donne de mon temps mais c'est un sacrifice de de ma vie c'est à dire on perd quelque chose d'important dans notre propre vie. Et là, souvent, on parle souvent de compromission dans une relation où la personne, elle pense qu'elle fait un compromis, c'est-à-dire qu'elle s'adapte à l'autre personne, mais en fait, elle va trop loin dans son compromis et du coup, ça devient une compromission, en fait. C'est un sacrifice trop grand.

  • Speaker #0

    Je vois, oui. Maintenant, c'est très clair. C'est très réfléchi, en tout cas. J'ai l'impression.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je me suis posé la question parce que je voulais écrire un livre sur le succès. Et comment écrire un livre sur le succès sans se demander ce qu'était le succès ? Donc, c'est vrai que du coup, je me suis beaucoup posé la question.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce sujet en particulier ?

  • Speaker #1

    Parce que je considère moi, à mon échelle, que j'ai eu du succès. Et je sais que j'ai beaucoup de gratitude pour toutes les choses qui me sont arrivées sur mon chemin. Par exemple, j'ai gagné de nombreuses compétitions en judo, j'ai gagné des compétitions en danse, j'ai réussi à créer une grosse soirée sur Paris, à monter une école. J'ai acheté un appartement sur Paris sans avoir de fonds, sans avoir d'apport financier. Tout ça pour moi, c'est des petites réussites. Elles ont toutes en commun des... des paramètres, des états d'esprit et des actions. Et en gros, je voulais partager ces paramètres dans un système que moi j'appelais le système Delta C, qui permet, en mon sens, de réussir dans n'importe quel domaine. Et du coup, je voulais partager ça parce que vu que mon idée de la réussite, c'est de redonner en fait ce qu'on a reçu, parce que moi j'ai beaucoup reçu sur mon chemin de vie. Je veux redonner aux gens tous ces conseils et tout ce système afin qu'eux aussi puissent... ils puissent réussir dans le domaine qu'ils souhaitent. Et du coup, c'est l'idée de ce livre, que les gens puissent utiliser un système pour réussir à leur tour. Et par exemple, justement, par rapport à la définition que j'ai donnée juste avant, je ne sacrifie pas tout pour écrire ce livre. Je continue de vivre la vie comme j'aime la vivre. Et le temps que j'ai en plus, je l'utilise pour écrire ce livre. mais je ne vais pas sacrifier ma qualité de vie pour écrire ce livre. Voilà, c'est ça. Du coup, je considère que j'ai réussi. Ah oui, le dernier paramètre que je voulais dire, c'est que du coup, je me suis donné un nouveau défi. C'est de réussir du coup dans le milieu des finances, dans le sens vraiment purement financier, c'est-à-dire de gagner une certaine somme d'argent. Moi, je me suis fixé l'objectif de 1 million. Et du coup, l'idée, c'est vraiment d'écrire un livre sur le succès. en ayant un nouveau succès et de dire, j'ai créé ce système et il fonctionne aussi dans le milieu financier parce que je sais que le milieu financier, c'est souvent un milieu dans lequel beaucoup de gens ont défini leur succès par rapport aux finances.

  • Speaker #0

    Wow, il y a plein de choses qui m'ont parlé énormément, un sacré défi en tout cas financier. Merci de nous partager parce que je sais qu'en France, c'est assez compliqué, on va dire, de parler d'argent, mais pas qu'en France. Oui, oui. Le fait d'annoncer la somme, je trouve ça vraiment incroyable et courageux. Parce que pour les gens qui nous écoutent, ils vont se dire, ils l'imaginent tous, wow. Mais c'est quelque chose que j'adore dans notre échange déjà. Et ça me parle tellement de ce que tu as dit par rapport à je ne sacrifie pas tout pour écrire le livre. Et je veux continuer à profiter. de ma vie, vivre de telle manière que j'aime, que je suis en phase, et tout en accomplissant ce nouveau défi que je me suis fixé. Vraiment, j'adore. Et ce que j'ai adoré aussi, ce que tu disais, petite réussite. Tu vois, tu m'as cité compétition de judo, compétition de la danse, plein d'autres choses. Oui, la communauté de danse que tu as montée et qui porte ton nom d'ailleurs. Oui,

  • Speaker #1

    l'association.

  • Speaker #0

    aussi j'imagine l'intérêt pour prendre des cours avec toi parce que tu étais la personne qui était aux origines de cet endroit à ces compétences et après tu me dis oui ce sont des petites réussites pour quelqu'un c'est déjà énorme pour quelqu'un d'autre oui c'est vrai je ne me rends pas compte donc génial j'adore mais j'imagine aussi parce que là quand on est On t'écoute, on a l'impression que tout a été facile pour toi. Est-ce que tu vivis un peu les opportunités ? Est-ce que tu peux aussi parler un peu des défis que tu as eus, j'imagine, pendant ce chemin ?

  • Speaker #1

    Je peux raconter quelques anecdotes d'obstacles.

  • Speaker #0

    Sou commence par raconter une histoire sur sa recherche d'emploi après sa formation de croupier.

  • Speaker #1

    Les serpents parisiens, en tout cas à l'époque, ils prenaient plutôt des femmes qui présentaient bien. plutôt qu'un homme comme moi. Je ne sais pas si c'est l'origine ou le fait que je sois un homme, mais en tout cas, je dis ça parce que je posais des CV avec des copines et elles ont toutes été prises à ce moment-là et pas du tout moi. Alors que sur le papier, j'avais un meilleur CV qu'elles. Donc, il y a eu une grosse recherche quand même dans les cercles parisiens et en fait, je suis tombé sur un cercle à un moment donné où... où j'attends à l'entrée, je pose le CV et je demande à voir le directeur, parce que c'était toujours ma stratégie, c'était de poser le CV en main propre. Ça a toujours été ma stratégie, quand c'était possible, mais en tout cas pour les croupiers, c'était ça. Et en fait, ils me font attendre, ils me font attendre, et à un moment donné, ils me disent, le directeur n'est pas là, etc. Je dis, mais ce n'est pas grave, j'ai ma journée, je suis en train de chercher du boulot, donc je peux attendre jusqu'à très tard, parce que les casinos, enfin les croupiers... les cercles ferment à 6h du matin. Donc j'ai dit non, mais il n'y a pas de souci, je peux attendre toute la nuit. Et du coup, j'attends dans le sas d'entrée. Et à un moment, il y a une personne qui vient, elle me pose beaucoup de questions sur mon parcours, sur ma formation, etc. Elle dit, ah mais c'est pas mal, donnez-moi votre CV, je vais le faire passer. Et j'ai dit non, non, je suis vraiment désolé, mais je donne qu'au directeur, vraiment, je donne comme un propre. Et du coup, il insiste, il insiste. Et je dis, non, mais c'est vraiment pas contre vous. Et au final, en fait, c'était une sorte de blague. C'était le directeur, en fait, de la personne. Mais moi, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est le fait que je ne veuille pas lâcher le morceau de je reste sur ma ligne de conduite, je donne qu'au directeur qui l'a fait qui m'a embauché en fait. Le lendemain, il m'a donné un rendez-vous pour un entretien d'embauche et il m'a dit de suite, je vois qu'on vous aide déterminé, vous ne vous lâchez pas, tout en restant poli, etc. Et j'ai beaucoup aimé que vous restiez poli et qu'en même temps, vous ne démordiez pas de vouloir le donner au directeur. Et c'est comme ça que j'ai eu le poste. le poste donc il ya eu un peu cet obstacle de poser tous les cv d'avoir beaucoup de refus et au final en fait c'est quand même l'obstination qui qui m'a fait avoir ce poste de croupier pareil pour le pour l'appartement quand j'ai essayé d'acheter un appartement sans apport donc toutes les banques sont moquées de moi et sauf que moi j'étais déterminé à un moment donné je crois que j'avais je j'en ai discuté je crois j'ai fait 60 banque pas 60 banques différentes avant d'obtenir mon prêt. Et en disant, de toute façon, j'avais dit à un banquier, de toute façon, j'ai fait 59 banquiers avant vous, je continuerai jusqu'à ce que j'ai mon prêt. Et j'ai trouvé un banquier qui a bien voulu me faire le prêt. Donc ça, pareil, j'étais très content. Et dans le milieu de la danse, évidemment, j'ai eu beaucoup, beaucoup d'obstacles parce que c'est un métier qui est quand même assez instable. Et surtout, il faut penser qu'à l'époque, Donc j'étais le petit jeune, nouveau, et il n'y avait que des dinosaures au sens de profs très bien établis, très connus. La bachata n'était pas connue à l'époque, donc j'étais un peu le petit alien qui débarquait avec la bachata. Et surtout, elle n'était pas appréciée parce que la bachata, c'était la danse un peu de côté, après la salsa, où il n'y a pas de niveau, elle n'est pas connue, etc. Et donc quand j'ai commencé à vouloir donner des cours... j'ai été beaucoup brimé, j'étais pas invité à donner cours, etc. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont essayé de dire du mal de mes cours ou de moi. Voilà, encore, il y a encore quelques années, il y a encore des profs qui ont essayé de mettre des bâtons dans les roues ou de mettre en diffamation mes compétences ou mon école. Donc non, c'est vrai que ça n'a pas été... facile mais on y reviendra peut-être plus tard mais une des astuces c'est que moi je me suis jamais focalisé en fait sur la concurrence donc quelle que soit l'activité je me focalise je sais qu'il ya de la concurrence évidemment mais je me focalise pas je me focalise que sur les clients en fait c'est vraiment ça qui m'a aidé notamment dans le milieu de la bachata c'est moi je suis très très focalisé sur le client sur le retour client et la satisfaction client et c'est ça qui fait que même si j'ai de la concurrence Même si j'ai des gens qui vont essayer de mettre des bâtons dans les roues, je vais toujours avoir une base de clientèle qui va me soutenir parce que moi, je ne suis focalisé que sur eux. Super,

  • Speaker #1

    vraiment. J'ai adoré tes anecdotes, comme tu dis. 60 banques, ça, c'est quand même incroyable. Le fait d'être honnête, tu vois, vous êtes mon 59e banquier. Je pense que c'est... Impressionnant pour le conseiller, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il s'est dit, il ne va pas lâcher.

  • Speaker #1

    C'est ça. Même comme avec un appartement. Appartement, c'était en quelle année,

  • Speaker #0

    d'ailleurs ? Alors, je vais dire une bêtise parce que je ne suis pas sûr de tête, mais c'est 2009-2010.

  • Speaker #1

    OK. Bien. Et par rapport à la danse, c'est pareil. Oui, c'est un milieu surtout, tu vois, salsa, je trouve que c'est quand même assez bon enfant. C'est une danse plutôt populaire. Et même des soirées, tu vois, 100% salsa, c'est assez cool. Tandis que bachata, c'est vrai que si je comprends, enfin, si mes informations sont bonnes, bachata a d'origine de la République Dominicaine. Mais là, la vague, on va dire, récente d'engouement de la bachata, ça vient plutôt de l'Espagne. Je crois que c'est même toi qui m'as dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est le milieu quand même un peu plus show-off, tu vois. Les danseurs qui dansent hyper bien, parfois, ils ne veulent pas danser trop avec les... Je ne dis même pas avec les débutants, tu vois, mais même au niveau intermédiaire. Ils te regardent un peu, ils ne te regardent pas à ton niveau. C'est dommage. Donc, ça ne m'étonne pas que tu dises que tu es vraiment assez hostile et ta stratégie est... à concentrer sur les clients plutôt que gaspiller ton énergie sur la concurrence. Je pense que vraiment, ça peut marcher dans n'importe quel domaine.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si.

  • Speaker #2

    Mon échange avec Sue était vraiment très, très riche en enseignements. J'ai donc décidé de diviser l'épisode en deux parties. Vous découvrirez la deuxième partie la semaine prochaine. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à me laisser un 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez me suivre sur Instagram, Korea Consulting France, ou sur LinkedIn, Yulia Bonnet, où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching, ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France. N'hésitez pas à me faire part dans les commentaires des pays et des métiers qui vous intéressent le plus pour orienter mes prochains épisodes. Si vous avez des personnes que vous aimeriez voir interviewées, faites-le-moi savoir. À bientôt pour un nouvel épisode.

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Description

Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui professionnel de la finance, mon invité investit et aspire à gagner 1 million d’euros. Il est en train d’écrire un livre sur le succès.


Il a visité 60 banques pour obtenir un crédit immobilier – une sacrée persévérance, n’est-ce pas ? – et a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris.


Ses « petites » réussites : il a gagné de nombreuses compétitions de judo et de danse, créé une grande soirée à Paris, et monté une école de danse.


Nous abordons la question de l’argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui, ainsi que les peurs de manque et de rejet. Il nous rappelle quelques principes essentiels :


  • Pour avoir de l’énergie, il faut en dĂ©penser.


  • Ne rien faire est le plus gros risque.


  • Travailler intelligemment finit toujours par payer.


Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment d’être aligné avec soi-même ? Su a un concept fascinant à ce sujet. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs.


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Je suis Yulia Bonnet, consultante formatrice & coach carrière: +150 pros cadres accompagnés à réussir leur carrière I Coaching d’équipe (intelligence collective), coaching de dirigeants, management, accompagnement du changement.


Vous pouvez me suivre sur Instagram ou sur LinkedIn , où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui un professionnel de la finance. Mon invité investit et aspire à gagner un million d'euros. Il est en train d'écrire un livre sur le succès. Il a visité 60 banques pour obtenir son premier crédit immobilier. Une sacrée persévérance, n'est-ce pas ? Il a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris. Pendant l'épisode, nous abordons la question de l'argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui. Il nous rappelle quelques principes essentiels. Pour avoir de l'énergie, il faut en dépenser. Ne rien faire est le plus gros risque. Travailler intelligemment finit toujours par payer. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs. C'est parti !

  • Speaker #1

    Bonjour Su,

  • Speaker #0

    est-ce que je prononce bien ton prénom ?

  • Speaker #1

    Oui, mon prénom c'est Soutat, mon prénom entier.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'après Su, j'avais tendance à dire Su, mais c'est tellement pas pratique. Ça ne doit pas être ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est Soutat, c'est un prénom thaïlandais.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, on va en parler bien évidemment de tes origines. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial, un épisode bonus comme je les appelle. Mais bon, en vrai, j'élargis un peu mon panel des personnes parce qu'il y a plein de personnes d'origine aussi qui m'intéressent, qui sont nées en France. Tu m'expliqueras un peu plus tard. Je te laisse d'abord te présenter comme tu le souhaites. Qui es-tu ? Que fais-tu dans la vie ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je m'appelle Soutat. Je travaille dans le milieu des finances et avant j'ai beaucoup beaucoup travaillé dans le milieu de la danse. J'avais une école, une soirée et je donnais des cours un peu partout dans la France et à l'étranger. Et après le Covid j'ai commencé à chercher à me reconvertir et maintenant je suis dans le milieu des finances, dans le milieu de l'investissement et plus spécifiquement dans le milieu des crypto-monnaies.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, si je comprends bien, tu travailles pas mal aussi à l'étranger en ce moment.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. Là, je travaille dans une boîte qui est basée à Taipei, donc du côté de Taïwan. Et dernièrement, j'ai fait une émission du côté de Dubaï.

  • Speaker #0

    Très bien. Et là, tu es de retour en France. Combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je pars la semaine prochaine. Donc, c'était vraiment juste des passages pour voir la famille et faire quelques rendez-vous clients. sur Paris, mais c'est juste de passage.

  • Speaker #0

    Très bien. Et je sais aussi que tu as donné combien d'heures de cours ?

  • Speaker #1

    Là, je suis, je crois, je suis à 47 heures, 47 heures de cours privés de Bachata. J'en ai encore, aujourd'hui, j'en ai encore 5 heures, 5 heures, 6 heures, et toute la semaine. Et j'ai un stage dimanche aussi. Donc oui, c'est encore chargé.

  • Speaker #0

    Impressionnant. Impressionnant. Donc, en fait, tu as cette activité quand même. Tu disais qu'avant, tu étais beaucoup dans le milieu de la danse, mais finalement, tu y es encore.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Mais je ne m'y attendais pas. En fait, j'étais de passage sur Paris et je ne m'attendais pas à ce que j'ai autant de demandes au niveau des cours. Je pense qu'il y a eu un espèce d'effet de rareté qui s'est appliqué parce que je suis juste de passage. Et après, peut-être une sorte d'effet de mode parce qu'il y a quelques personnes qui m'ont demandé. Et peut-être que le mot a circulé et du coup, au final, beaucoup de monde a demandé.

  • Speaker #0

    Je vois ça très bien. Très clair. Est-ce que tu peux parler un peu de tes origines et un peu peut-être de ton parcours un peu plus tôt ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Thaïlandais. Pour être précis, moi, j'étais orphelin. Donc, j'ai grandi dans un orphelinat à Bangkok. Et à l'âge de 3 ans et demi à peu près, j'ai été adopté par une famille française. Donc je ne suis pas resté trop longtemps dans l'orphelinat et en Thaïlande. Et donc une famille française m'a ramené en France et j'ai grandi dans le sud de la France, du côté de Toulouse à peu près, à une heure de Toulouse. Moi, j'ai fait toute ma scolarité dans le sud de la France. Et après, au niveau de l'université, à un moment donné, j'ai tout plaqué pour venir travailler sur Paris. J'avais besoin de rentrer dans la vie active pour des raisons financières, tout simplement. Et du coup, j'ai décidé de... de monter sur Paris pour me former au métier de croupier, donc dans une salle de jeu, comme dans les casinos. Wow ! Déjà, là, je commençais à danser. Et du coup, j'ai commencé à danser en parallèle du métier de croupier. Et après, j'en ai fait mon métier en parallèle. Et après, j'ai tout plaqué de ce métier de croupier pour travailler à 100% de la danse. Et du coup, j'ai travaillé huit ans métier croupier. Après, j'ai fait quasi, je pense, plus de dix ans de métier de la danse. Et en septembre, j'ai tout plaqué pour travailler dans le milieu de l'investissement et de la crypto. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, j'entends plusieurs fois tout plaqué tout changé

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Très bien. Après, j'ai fait juste un petit parentage. J'ai fait plein de petits métiers après. J'ai travaillé dans une boutique de confiture, j'ai travaillé guichetier à la banque, j'ai travaillé dans les champs, dans les maïs, dans les champs de pommiers. Je travaillais comme animateur, j'ai vraiment fait plein de petits boulots aussi à côté.

  • Speaker #0

    Et ça c'était avant du coup le croupier ou c'était un peu partout, surtout partout ?

  • Speaker #1

    Alors c'est principalement avant, mais j'en ai fait après pendant aussi... certaines périodes creuses de la danse.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Bon, tu nous as partagé plein de choses, donc j'ai envie de revenir un peu aussi sur ta période. Est-ce que tu as des souvenirs ? Parce que tu me dis que tu as passé en Thaïlande jusqu'à tes trois ans et demi. Est-ce que tu as des souvenirs de cette période ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Comme je dis souvent, j'ai des sortes de souvenirs, mais comme on m'en a beaucoup parlé et qu'on m'a montré des photos, je ne sais pas si ce ne sont pas des souvenirs que j'ai créés. Parce que comme j'étais très petit, je n'arrive pas à mélanger, à distinguer si c'est des choses qu'on m'a dites ou si c'est des choses dont je me souviens. Donc je ne sais pas trop. Je suis retourné à l'orphelinat des années après. Et du coup, j'ai retrouvé des personnes qui étaient présentes quand j'étais à l'orphelinat.

  • Speaker #0

    Donc tu es déjà retourné plusieurs fois à Thaïlande ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Et la première fois,

  • Speaker #1

    c'était ? La première fois, c'était avec mes parents. Donc, c'était un voyage touristique. Donc, j'avais beaucoup aimé. Et après, j'avais été plus tard dans un voyage un peu plus personnel. Parce que je voulais revoir l'orphelinat. J'ai essayé aussi de retrouver mes parents, mais je ne suis pas arrivé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais je reste toujours très attaché à la Thaïlande aussi. Je me conserve vraiment français de culture et d'éducation, mais une part de moi reste quand même thaïlandaise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours... Les personnes à double culture, même si tu as grandi vraiment en France, c'est toujours... Je pose souvent la question quand je rencontre des personnes comme toi ou même qui ont grandi avec la famille, les deux parents par exemple. je suis russe, les deux parents russes, mais ils ont grandi en France. Moi, je me demande souvent comment est-ce que tu te sens ? Est-ce que tu te sens plutôt français ou plutôt d'origine de tes parents ? Et c'est toujours intéressant. Les personnes sont souvent un peu... Bien sûr, c'est la double culture, mais parfois, ils sont un peu perdus même. Pour définir, je ne sais pas me définir parce que c'est vraiment le mélange. C'est un sacré mélange. C'est presque une nouvelle nationalité, en fait. C'est par exemple le franco-thaïlandais ou le franco-russe, tu vois. C'est autre. Et par rapport à la période où tu as grandi, tu étais petit ou ado, comment est-ce que tu as vécu aussi cette période par rapport justement à tes origines, mais le fait aussi que ton éducation a été quand même en France ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu... J'ai eu la chance de grandir dans une famille très aimante. Donc ça, j'ai beaucoup de gratitude par rapport à ça. Et j'ai vécu... C'était la campagne. C'était à une heure de Toulouse, donc ce n'était pas la ville. Et du coup, j'étais le seul enfant de couleur quasiment de l'école. Du coup, j'ai passé une scolarité assez tranquille. J'ai eu quelques réflexions sur mes origines un peu racistes, mais j'ai pas eu tant que ça. À l'école primaire et au collège. Après, j'étais une personne et je suis encore une personne. très très actif donc j'ai pas de mal à faire des connaissances à me faire des amis donc ça ça m'a ça m'a beaucoup aidé et j'avais plutôt aussi des des bonnes notes donc en fait même si j'étais un peu l'élève qui parlait beaucoup qui faisait un peu de bruit à côté de ça j'avais des bonnes notes donc ça ça équilibrerait un peu le la perception que les profs avaient de moi donc Ma scolarité jusqu'au lycée, c'est plutôt bien passé. Et après, j'ai fait une prépa, physique, chimie et sciences de l'ingénieur. Là, c'était très dur, beaucoup de travail. Je n'ai pas réussi à avoir d'école d'ingénieur. Du coup, je suis allé en université parce que l'enseignement m'a toujours passionné. Depuis le collège, je voulais être enseignant, je voulais être professeur de mathématiques depuis que je suis au collège. Et donc, je suis parti à l'université pour faire une fac de maths. Et ensuite, j'ai voulu rentrer dans la vie active, profiter. Du coup, j'ai tout arrêté. Je suis monté à Paris. En même temps que je faisais mes études, je travaillais déjà au McDo. Et je donnais déjà des cours particuliers de maths. Je travaillais au McDo, je donnais des cours particuliers de maths. Et en même temps, je faisais les études. Et à un moment donné, je me suis dit, non, là, je n'ai pas envie de faire ça. toute ma jeunesse, je préfère rentrer dans la vie active de suite.

  • Speaker #0

    Oui, parce que j'en ai parlé avec un de mes invités que le danger, entre guillemets, de commencer, tu vois, pendant tes études, tu commences des petits boulots et c'est assez récurrent, en vrai. Et tu rentres, en fait, dans un... Tu vois, dans McDo, tu aurais pu progresser. McDo, ça reste quand même une entreprise. Tu vois, moi, j'adore le film sur le fondateur, qui s'appelle d'ailleurs le fondateur, sur comment ça a été créé. Fascinant l'histoire. Tu vois, les frères McDonald's, ils n'auraient jamais atteint ce genre de taille d'entreprise. Tu vois, partout, tu vois, dans quasiment tous les pays. Voilà, le restaurant jaune, un burger, un fast-food, enfin fast, en France, ce n'est pas vraiment fast, mais on s'attrape dans chaque pays dans lequel on est. Oui. Cela dit, le café New York. par rapport à certains, tu vois, aux Etats-Unis, enfin, McDonald's des Etats-Unis, McDonald's, bon, on a une petite parenthèse, donc oui, le danger, en fait, de rester dans les petits boulots, ou, c'est pas forcément le danger, ça peut aussi être, si t'es assez doué, et si finalement ça te plaît l'entreprise, tu peux aussi progresser dedans, et parfois, après, à la fin, t'as un choix, en fait, à faire, est-ce que je reste là, et tu progresses vraiment en interne, ou est-ce que je poursuis quand même Par rapport aux études que j'ai faites, ce que je poursuis quand même, c'est toi. Mais c'est intéressant aussi ce que tu as dit par rapport au prépa. Donc, tu parles du prépa. Comment, du coup, l'idée du croupier te vient ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est une histoire assez rigolote. Parce que, du coup, quand j'étais à l'université, je faisais déjà de la danse. J'étais dans un club de danse. Donc, du coup, je faisais du hip-hop, de la valse, du rock et de la salsa. Et du coup, c'était il y a assez longtemps, du coup, on parle d'il y a plus de 15 ans. Et je postais du coup des vidéos de hip-hop, des tutoriels, puisque comme j'ai dit, l'enseignement ne m'a toujours pas sanctionné. Donc je postais des tutoriels de hip-hop sur des pas de danse, etc. Et un jour, un garçon me contacte pour me dire, oui, comment on fait sur ce tutoriel, je n'ai pas compris, etc. Et de fil en aiguille, on devient connaissance, mais c'était en ligne, je ne connaissais pas du tout cette personne. Et on devient amis en ligne, etc. Et du coup, je lui demande, mais tu fais quoi comme métier ? Et il me dit, je suis croupier. À l'époque, je ne connaissais pas du tout ce métier, je ne sais même pas ce que voulait dire ce mot. Et du coup, il m'explique un peu le métier. Et en fait, ce qui m'avait attiré, il m'avait dit, ce métier, c'était trois mois de formation et salaire garanti, enfin un poste garanti à la sortie. Du coup, moi qui commençais à avoir un peu des doutes sur si je voulais continuer les études, j'ai dit, si j'ai juste à me former trois mois et au bout de trois mois, j'ai un métier, c'est exactement ce qu'il me faut. Du coup, je me souviens, j'ai cassé ma tirelire, j'ai vendu ma voiture. Tous mes objets, je les ai vendus en gros pour payer la formation parce que c'était une formation qui coûtait à l'époque, je crois que c'était 4000 euros. Donc, c'était une assez grosse somme pour moi, 4000 euros. Et... Et du coup, j'ai mis toutes mes économies dans cette formation. Et j'ai quasiment plus d'argent. Du coup, je me souviens, je suis monté à Paris, chez mon meilleur ami à ce moment-là, qui vivait à Paris. Et j'ai squatté chez lui pendant les trois mois. Et le slogan était vrai. Au bout de trois mois, je suis rentré en tant que croupier sur Paris.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est vrai que c'est souvent une sorte de rencontre, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Parce que si tu n'avais pas rencontré ce jeune homme, tu n'aurais peut-être pas appris cette voie-là et tu n'aurais pas connu le métier.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Tu ne connaissais même pas le métier exactement.

  • Speaker #0

    Incroyable. Et ça me fait penser à ton parcours, le fait d'être adopté assez tôt. Je ne sais pas si tu connais Bertrand Uziel ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait. Il est humoriste.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il est humoriste, mais en fait, il a été un des fondateurs. Ils étaient deux, si je ne me trompe pas, de Welcome to the Jungle, un site que tout le monde connaît aujourd'hui. Et c'est vrai que ça m'intéresse aussi. Tu vois, d'ailleurs, peut-être je lui propose de faire une interview la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant aussi son histoire. Et je suis allée voir le spectacle. Bon, je travaille énormément, tu vois, avec Welcome to the Jungle. J'adore ce site. C'est plus qu'un site d'offres d'emploi. Pour moi, c'est vraiment tout. Les dias et l'histoire. D'ailleurs, j'ai écouté l'histoire de son co-fondateur. Et c'est passionnant aussi l'histoire. Parce qu'ils se sont lancés. Et il y avait... je ne sais pas combien de sites d'offres d'emploi. Mais ils n'ont même pas regardé le nombre parce que s'ils avaient regardé, ils disaient qu'ils ne se sont probablement jamais lancés parce que c'était un pari. Mais comme ils ont fait de manière complètement différente, ça a marché. Et c'est vraiment plus qu'un simple site d'offres d'emploi pour moi. Donc oui, Bertrand.

  • Speaker #1

    Et comment tu connais cet acteur ? Pardon. Non, je voulais dire... Je voulais juste dire, ça me fait penser au proverbe qui dit Ils ne savaient pas que c'était impossible et c'est pour ça qu'ils l'ont fait Exactement,

  • Speaker #0

    j'adore ce proverbe.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. En fait, Bertrand, je l'ai vu juste ses vidéos humoristiques sur Instagram. Mais sinon, je ne connais pas plus que ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, apparemment, il voulait toujours être acteur, mais tu vois, c'est un métier franchement de travers. Comme on dit, c'est une chanson de Grand Corps Malade que j'adore, c'est un chemin de travers en fait, c'est-à-dire que c'est un risque, à la fois tu ne sais pas si ça marche, donc beaucoup de risques. Et pareil, si tu regardes le pourcentage de ceux qui réussissent, ça dépend ce que c'est la réussite pour certains, tu vois. Dans un théâtre, c'est déjà une réussite, ou alors aller sur le tapis rouge à Cannes, c'est un peu de réussite. Et on va y venir d'ailleurs à cette question-là. mais du coup ce qui est arrivé si je comprends bien l'histoire d'Auberton c'était ils ont commencé à faire des justement des vidéos en parlant tu vois du monde de travail et c'est comme ça finalement qu'il s'est lancé on va dire dans ce dans ce milieu et après finalement voilà il a quitté Welcome to the Jungle pour se lancer complètement en tant qu'humoriste acteur auteur et producteur apparemment français et aujourd'hui. Donc, voilà, comme quoi, c'est pareil, c'est un chemin qui est venu comme ça. Pas un chemin direct, en tout cas. Donc, on y vient, du coup, pour la question de la réussite. C'est une question que je pose aussi au tout début. Est-ce que tu peux en parler ? Qu'est-ce que, pour toi, la réussite ? Et comment, plutôt, même, tu définis la réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu, je pense, dans ma vie, plusieurs définitions de la réussite qui ont évolué, je pense, par rapport à mes métiers ou même à mon évolution. Et aujourd'hui, je suis en train, en projet à côté de tout ce que je fais, d'écrire un livre qui s'appellera du coup L'ergonomie du succès

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et parce que justement, j'ai discuté avec toi de moi t'interviewer justement à propos de ce livre. Et du coup, je suis arrivé à la définition qui pour moi, le véritable succès qui est un peu par rapport justement à la pyramide de Maslow, qui est du coup, c'est la capacité à redonner, la capacité du coup à redonner sans compromettre et sans compromission, sans compromis et sans compromission. C'est-à-dire qu'on est arrivé à un stade dans une activité, quelle qu'elle soit. où on est tellement établi qu'on peut redonner, que ce soit de la compétence ou de l'argent ou du temps. Et on a une telle aisance, que ce soit financière, temporelle ou de compétence, que quand on redonne, ça ne nous coûte rien de redonner à nous. Et on le redonne entre guillemets gratuitement parce qu'on ne demande rien en échange. de ce temps ou de cet argent. Pour moi, c'est vraiment le stade ultime du succès. C'est-à-dire qu'on ne dépend pas ni de temps ni de contraintes pour pouvoir être généreux. Pour moi, c'est ça vraiment le succès ultime. Parce qu'avant d'arriver à ce succès, il y a bien sûr plein d'étapes à arriver à créer. Moi, je dis parfois une sorte d'écosystème stable, harmonieux et sain. Par exemple, que ce soit dans le sport, on arrive à un stade où on a gagné une compétition et c'est une certaine réalisation. Ça peut être créer un foyer aimant, c'est un succès. Ça peut être dans les études. Mais il y a une certaine stabilité qui permet après justement de ne pas être enterré. entièrement aspiré dans la recherche de ce succès c'est à dire que pour moi quelqu'un qui par exemple obtient un titre une médaille ou de l'argent mais au prix soit de sa propre santé soit au prix de la qualité de de ses relations etc c'est pas pour moi en tout cas un véritable succès parce qu'on est esclave en fait de son propre rêve ou de son propre objectif Et du coup, pour moi, le succès, c'est justement qu'on a dépassé le stade d'être esclave de quelque chose où on n'est pas entièrement soumis soit par les finances, soit par le temps. Je ne sais pas si c'est clair, ma définition du succès.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est assez clair. J'avoue que j'ai dĂ» googler le mot compromission

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu entends par lĂ  ? Oui, parce que,

  • Speaker #1

    voilà. En fait, le compromis, c'est quand on va… essayer d'arranger les deux parties et compromission c'est quand on va faire cet arrangement mais au sacrifice de quelque chose c'est à dire c'est pas genre je je par exemple je donne de mon temps et c'est ok avec ma vie c'est je donne de mon temps mais c'est un sacrifice de de ma vie c'est à dire on perd quelque chose d'important dans notre propre vie. Et là, souvent, on parle souvent de compromission dans une relation où la personne, elle pense qu'elle fait un compromis, c'est-à-dire qu'elle s'adapte à l'autre personne, mais en fait, elle va trop loin dans son compromis et du coup, ça devient une compromission, en fait. C'est un sacrifice trop grand.

  • Speaker #0

    Je vois, oui. Maintenant, c'est très clair. C'est très réfléchi, en tout cas. J'ai l'impression.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je me suis posé la question parce que je voulais écrire un livre sur le succès. Et comment écrire un livre sur le succès sans se demander ce qu'était le succès ? Donc, c'est vrai que du coup, je me suis beaucoup posé la question.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce sujet en particulier ?

  • Speaker #1

    Parce que je considère moi, à mon échelle, que j'ai eu du succès. Et je sais que j'ai beaucoup de gratitude pour toutes les choses qui me sont arrivées sur mon chemin. Par exemple, j'ai gagné de nombreuses compétitions en judo, j'ai gagné des compétitions en danse, j'ai réussi à créer une grosse soirée sur Paris, à monter une école. J'ai acheté un appartement sur Paris sans avoir de fonds, sans avoir d'apport financier. Tout ça pour moi, c'est des petites réussites. Elles ont toutes en commun des... des paramètres, des états d'esprit et des actions. Et en gros, je voulais partager ces paramètres dans un système que moi j'appelais le système Delta C, qui permet, en mon sens, de réussir dans n'importe quel domaine. Et du coup, je voulais partager ça parce que vu que mon idée de la réussite, c'est de redonner en fait ce qu'on a reçu, parce que moi j'ai beaucoup reçu sur mon chemin de vie. Je veux redonner aux gens tous ces conseils et tout ce système afin qu'eux aussi puissent... ils puissent réussir dans le domaine qu'ils souhaitent. Et du coup, c'est l'idée de ce livre, que les gens puissent utiliser un système pour réussir à leur tour. Et par exemple, justement, par rapport à la définition que j'ai donnée juste avant, je ne sacrifie pas tout pour écrire ce livre. Je continue de vivre la vie comme j'aime la vivre. Et le temps que j'ai en plus, je l'utilise pour écrire ce livre. mais je ne vais pas sacrifier ma qualité de vie pour écrire ce livre. Voilà, c'est ça. Du coup, je considère que j'ai réussi. Ah oui, le dernier paramètre que je voulais dire, c'est que du coup, je me suis donné un nouveau défi. C'est de réussir du coup dans le milieu des finances, dans le sens vraiment purement financier, c'est-à-dire de gagner une certaine somme d'argent. Moi, je me suis fixé l'objectif de 1 million. Et du coup, l'idée, c'est vraiment d'écrire un livre sur le succès. en ayant un nouveau succès et de dire, j'ai créé ce système et il fonctionne aussi dans le milieu financier parce que je sais que le milieu financier, c'est souvent un milieu dans lequel beaucoup de gens ont défini leur succès par rapport aux finances.

  • Speaker #0

    Wow, il y a plein de choses qui m'ont parlé énormément, un sacré défi en tout cas financier. Merci de nous partager parce que je sais qu'en France, c'est assez compliqué, on va dire, de parler d'argent, mais pas qu'en France. Oui, oui. Le fait d'annoncer la somme, je trouve ça vraiment incroyable et courageux. Parce que pour les gens qui nous écoutent, ils vont se dire, ils l'imaginent tous, wow. Mais c'est quelque chose que j'adore dans notre échange déjà. Et ça me parle tellement de ce que tu as dit par rapport à je ne sacrifie pas tout pour écrire le livre. Et je veux continuer à profiter. de ma vie, vivre de telle manière que j'aime, que je suis en phase, et tout en accomplissant ce nouveau défi que je me suis fixé. Vraiment, j'adore. Et ce que j'ai adoré aussi, ce que tu disais, petite réussite. Tu vois, tu m'as cité compétition de judo, compétition de la danse, plein d'autres choses. Oui, la communauté de danse que tu as montée et qui porte ton nom d'ailleurs. Oui,

  • Speaker #1

    l'association.

  • Speaker #0

    aussi j'imagine l'intérêt pour prendre des cours avec toi parce que tu étais la personne qui était aux origines de cet endroit à ces compétences et après tu me dis oui ce sont des petites réussites pour quelqu'un c'est déjà énorme pour quelqu'un d'autre oui c'est vrai je ne me rends pas compte donc génial j'adore mais j'imagine aussi parce que là quand on est On t'écoute, on a l'impression que tout a été facile pour toi. Est-ce que tu vivis un peu les opportunités ? Est-ce que tu peux aussi parler un peu des défis que tu as eus, j'imagine, pendant ce chemin ?

  • Speaker #1

    Je peux raconter quelques anecdotes d'obstacles.

  • Speaker #0

    Sou commence par raconter une histoire sur sa recherche d'emploi après sa formation de croupier.

  • Speaker #1

    Les serpents parisiens, en tout cas à l'époque, ils prenaient plutôt des femmes qui présentaient bien. plutôt qu'un homme comme moi. Je ne sais pas si c'est l'origine ou le fait que je sois un homme, mais en tout cas, je dis ça parce que je posais des CV avec des copines et elles ont toutes été prises à ce moment-là et pas du tout moi. Alors que sur le papier, j'avais un meilleur CV qu'elles. Donc, il y a eu une grosse recherche quand même dans les cercles parisiens et en fait, je suis tombé sur un cercle à un moment donné où... où j'attends à l'entrée, je pose le CV et je demande à voir le directeur, parce que c'était toujours ma stratégie, c'était de poser le CV en main propre. Ça a toujours été ma stratégie, quand c'était possible, mais en tout cas pour les croupiers, c'était ça. Et en fait, ils me font attendre, ils me font attendre, et à un moment donné, ils me disent, le directeur n'est pas là, etc. Je dis, mais ce n'est pas grave, j'ai ma journée, je suis en train de chercher du boulot, donc je peux attendre jusqu'à très tard, parce que les casinos, enfin les croupiers... les cercles ferment à 6h du matin. Donc j'ai dit non, mais il n'y a pas de souci, je peux attendre toute la nuit. Et du coup, j'attends dans le sas d'entrée. Et à un moment, il y a une personne qui vient, elle me pose beaucoup de questions sur mon parcours, sur ma formation, etc. Elle dit, ah mais c'est pas mal, donnez-moi votre CV, je vais le faire passer. Et j'ai dit non, non, je suis vraiment désolé, mais je donne qu'au directeur, vraiment, je donne comme un propre. Et du coup, il insiste, il insiste. Et je dis, non, mais c'est vraiment pas contre vous. Et au final, en fait, c'était une sorte de blague. C'était le directeur, en fait, de la personne. Mais moi, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est le fait que je ne veuille pas lâcher le morceau de je reste sur ma ligne de conduite, je donne qu'au directeur qui l'a fait qui m'a embauché en fait. Le lendemain, il m'a donné un rendez-vous pour un entretien d'embauche et il m'a dit de suite, je vois qu'on vous aide déterminé, vous ne vous lâchez pas, tout en restant poli, etc. Et j'ai beaucoup aimé que vous restiez poli et qu'en même temps, vous ne démordiez pas de vouloir le donner au directeur. Et c'est comme ça que j'ai eu le poste. le poste donc il ya eu un peu cet obstacle de poser tous les cv d'avoir beaucoup de refus et au final en fait c'est quand même l'obstination qui qui m'a fait avoir ce poste de croupier pareil pour le pour l'appartement quand j'ai essayé d'acheter un appartement sans apport donc toutes les banques sont moquées de moi et sauf que moi j'étais déterminé à un moment donné je crois que j'avais je j'en ai discuté je crois j'ai fait 60 banque pas 60 banques différentes avant d'obtenir mon prêt. Et en disant, de toute façon, j'avais dit à un banquier, de toute façon, j'ai fait 59 banquiers avant vous, je continuerai jusqu'à ce que j'ai mon prêt. Et j'ai trouvé un banquier qui a bien voulu me faire le prêt. Donc ça, pareil, j'étais très content. Et dans le milieu de la danse, évidemment, j'ai eu beaucoup, beaucoup d'obstacles parce que c'est un métier qui est quand même assez instable. Et surtout, il faut penser qu'à l'époque, Donc j'étais le petit jeune, nouveau, et il n'y avait que des dinosaures au sens de profs très bien établis, très connus. La bachata n'était pas connue à l'époque, donc j'étais un peu le petit alien qui débarquait avec la bachata. Et surtout, elle n'était pas appréciée parce que la bachata, c'était la danse un peu de côté, après la salsa, où il n'y a pas de niveau, elle n'est pas connue, etc. Et donc quand j'ai commencé à vouloir donner des cours... j'ai été beaucoup brimé, j'étais pas invité à donner cours, etc. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont essayé de dire du mal de mes cours ou de moi. Voilà, encore, il y a encore quelques années, il y a encore des profs qui ont essayé de mettre des bâtons dans les roues ou de mettre en diffamation mes compétences ou mon école. Donc non, c'est vrai que ça n'a pas été... facile mais on y reviendra peut-être plus tard mais une des astuces c'est que moi je me suis jamais focalisé en fait sur la concurrence donc quelle que soit l'activité je me focalise je sais qu'il ya de la concurrence évidemment mais je me focalise pas je me focalise que sur les clients en fait c'est vraiment ça qui m'a aidé notamment dans le milieu de la bachata c'est moi je suis très très focalisé sur le client sur le retour client et la satisfaction client et c'est ça qui fait que même si j'ai de la concurrence Même si j'ai des gens qui vont essayer de mettre des bâtons dans les roues, je vais toujours avoir une base de clientèle qui va me soutenir parce que moi, je ne suis focalisé que sur eux. Super,

  • Speaker #1

    vraiment. J'ai adoré tes anecdotes, comme tu dis. 60 banques, ça, c'est quand même incroyable. Le fait d'être honnête, tu vois, vous êtes mon 59e banquier. Je pense que c'est... Impressionnant pour le conseiller, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il s'est dit, il ne va pas lâcher.

  • Speaker #1

    C'est ça. Même comme avec un appartement. Appartement, c'était en quelle année,

  • Speaker #0

    d'ailleurs ? Alors, je vais dire une bêtise parce que je ne suis pas sûr de tête, mais c'est 2009-2010.

  • Speaker #1

    OK. Bien. Et par rapport à la danse, c'est pareil. Oui, c'est un milieu surtout, tu vois, salsa, je trouve que c'est quand même assez bon enfant. C'est une danse plutôt populaire. Et même des soirées, tu vois, 100% salsa, c'est assez cool. Tandis que bachata, c'est vrai que si je comprends, enfin, si mes informations sont bonnes, bachata a d'origine de la République Dominicaine. Mais là, la vague, on va dire, récente d'engouement de la bachata, ça vient plutôt de l'Espagne. Je crois que c'est même toi qui m'as dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est le milieu quand même un peu plus show-off, tu vois. Les danseurs qui dansent hyper bien, parfois, ils ne veulent pas danser trop avec les... Je ne dis même pas avec les débutants, tu vois, mais même au niveau intermédiaire. Ils te regardent un peu, ils ne te regardent pas à ton niveau. C'est dommage. Donc, ça ne m'étonne pas que tu dises que tu es vraiment assez hostile et ta stratégie est... à concentrer sur les clients plutôt que gaspiller ton énergie sur la concurrence. Je pense que vraiment, ça peut marcher dans n'importe quel domaine.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si.

  • Speaker #2

    Mon échange avec Sue était vraiment très, très riche en enseignements. J'ai donc décidé de diviser l'épisode en deux parties. Vous découvrirez la deuxième partie la semaine prochaine. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à me laisser un 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez me suivre sur Instagram, Korea Consulting France, ou sur LinkedIn, Yulia Bonnet, où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching, ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France. N'hésitez pas à me faire part dans les commentaires des pays et des métiers qui vous intéressent le plus pour orienter mes prochains épisodes. Si vous avez des personnes que vous aimeriez voir interviewées, faites-le-moi savoir. À bientôt pour un nouvel épisode.

Description

Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui professionnel de la finance, mon invité investit et aspire à gagner 1 million d’euros. Il est en train d’écrire un livre sur le succès.


Il a visité 60 banques pour obtenir un crédit immobilier – une sacrée persévérance, n’est-ce pas ? – et a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris.


Ses « petites » réussites : il a gagné de nombreuses compétitions de judo et de danse, créé une grande soirée à Paris, et monté une école de danse.


Nous abordons la question de l’argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui, ainsi que les peurs de manque et de rejet. Il nous rappelle quelques principes essentiels :


  • Pour avoir de l’énergie, il faut en dĂ©penser.


  • Ne rien faire est le plus gros risque.


  • Travailler intelligemment finit toujours par payer.


Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment d’être aligné avec soi-même ? Su a un concept fascinant à ce sujet. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs.


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Je suis Yulia Bonnet, consultante formatrice & coach carrière: +150 pros cadres accompagnés à réussir leur carrière I Coaching d’équipe (intelligence collective), coaching de dirigeants, management, accompagnement du changement.


Vous pouvez me suivre sur Instagram ou sur LinkedIn , où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Professeur de bachata, croupier, et aujourd'hui un professionnel de la finance. Mon invité investit et aspire à gagner un million d'euros. Il est en train d'écrire un livre sur le succès. Il a visité 60 banques pour obtenir son premier crédit immobilier. Une sacrée persévérance, n'est-ce pas ? Il a remué ciel et terre pour être embauché comme croupier à Paris. Pendant l'épisode, nous abordons la question de l'argent et le rapport intime que nous entretenons avec lui. Il nous rappelle quelques principes essentiels. Pour avoir de l'énergie, il faut en dépenser. Ne rien faire est le plus gros risque. Travailler intelligemment finit toujours par payer. Découvrez le parcours incroyable de cette personne inspirante dont je partage entièrement les valeurs. C'est parti !

  • Speaker #1

    Bonjour Su,

  • Speaker #0

    est-ce que je prononce bien ton prénom ?

  • Speaker #1

    Oui, mon prénom c'est Soutat, mon prénom entier.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'après Su, j'avais tendance à dire Su, mais c'est tellement pas pratique. Ça ne doit pas être ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est Soutat, c'est un prénom thaïlandais.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, on va en parler bien évidemment de tes origines. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial, un épisode bonus comme je les appelle. Mais bon, en vrai, j'élargis un peu mon panel des personnes parce qu'il y a plein de personnes d'origine aussi qui m'intéressent, qui sont nées en France. Tu m'expliqueras un peu plus tard. Je te laisse d'abord te présenter comme tu le souhaites. Qui es-tu ? Que fais-tu dans la vie ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je m'appelle Soutat. Je travaille dans le milieu des finances et avant j'ai beaucoup beaucoup travaillé dans le milieu de la danse. J'avais une école, une soirée et je donnais des cours un peu partout dans la France et à l'étranger. Et après le Covid j'ai commencé à chercher à me reconvertir et maintenant je suis dans le milieu des finances, dans le milieu de l'investissement et plus spécifiquement dans le milieu des crypto-monnaies.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, si je comprends bien, tu travailles pas mal aussi à l'étranger en ce moment.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. Là, je travaille dans une boîte qui est basée à Taipei, donc du côté de Taïwan. Et dernièrement, j'ai fait une émission du côté de Dubaï.

  • Speaker #0

    Très bien. Et là, tu es de retour en France. Combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je pars la semaine prochaine. Donc, c'était vraiment juste des passages pour voir la famille et faire quelques rendez-vous clients. sur Paris, mais c'est juste de passage.

  • Speaker #0

    Très bien. Et je sais aussi que tu as donné combien d'heures de cours ?

  • Speaker #1

    Là, je suis, je crois, je suis à 47 heures, 47 heures de cours privés de Bachata. J'en ai encore, aujourd'hui, j'en ai encore 5 heures, 5 heures, 6 heures, et toute la semaine. Et j'ai un stage dimanche aussi. Donc oui, c'est encore chargé.

  • Speaker #0

    Impressionnant. Impressionnant. Donc, en fait, tu as cette activité quand même. Tu disais qu'avant, tu étais beaucoup dans le milieu de la danse, mais finalement, tu y es encore.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Mais je ne m'y attendais pas. En fait, j'étais de passage sur Paris et je ne m'attendais pas à ce que j'ai autant de demandes au niveau des cours. Je pense qu'il y a eu un espèce d'effet de rareté qui s'est appliqué parce que je suis juste de passage. Et après, peut-être une sorte d'effet de mode parce qu'il y a quelques personnes qui m'ont demandé. Et peut-être que le mot a circulé et du coup, au final, beaucoup de monde a demandé.

  • Speaker #0

    Je vois ça très bien. Très clair. Est-ce que tu peux parler un peu de tes origines et un peu peut-être de ton parcours un peu plus tôt ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis Thaïlandais. Pour être précis, moi, j'étais orphelin. Donc, j'ai grandi dans un orphelinat à Bangkok. Et à l'âge de 3 ans et demi à peu près, j'ai été adopté par une famille française. Donc je ne suis pas resté trop longtemps dans l'orphelinat et en Thaïlande. Et donc une famille française m'a ramené en France et j'ai grandi dans le sud de la France, du côté de Toulouse à peu près, à une heure de Toulouse. Moi, j'ai fait toute ma scolarité dans le sud de la France. Et après, au niveau de l'université, à un moment donné, j'ai tout plaqué pour venir travailler sur Paris. J'avais besoin de rentrer dans la vie active pour des raisons financières, tout simplement. Et du coup, j'ai décidé de... de monter sur Paris pour me former au métier de croupier, donc dans une salle de jeu, comme dans les casinos. Wow ! Déjà, là, je commençais à danser. Et du coup, j'ai commencé à danser en parallèle du métier de croupier. Et après, j'en ai fait mon métier en parallèle. Et après, j'ai tout plaqué de ce métier de croupier pour travailler à 100% de la danse. Et du coup, j'ai travaillé huit ans métier croupier. Après, j'ai fait quasi, je pense, plus de dix ans de métier de la danse. Et en septembre, j'ai tout plaqué pour travailler dans le milieu de l'investissement et de la crypto. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, j'entends plusieurs fois tout plaqué tout changé

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Très bien. Après, j'ai fait juste un petit parentage. J'ai fait plein de petits métiers après. J'ai travaillé dans une boutique de confiture, j'ai travaillé guichetier à la banque, j'ai travaillé dans les champs, dans les maïs, dans les champs de pommiers. Je travaillais comme animateur, j'ai vraiment fait plein de petits boulots aussi à côté.

  • Speaker #0

    Et ça c'était avant du coup le croupier ou c'était un peu partout, surtout partout ?

  • Speaker #1

    Alors c'est principalement avant, mais j'en ai fait après pendant aussi... certaines périodes creuses de la danse.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Bon, tu nous as partagé plein de choses, donc j'ai envie de revenir un peu aussi sur ta période. Est-ce que tu as des souvenirs ? Parce que tu me dis que tu as passé en Thaïlande jusqu'à tes trois ans et demi. Est-ce que tu as des souvenirs de cette période ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Comme je dis souvent, j'ai des sortes de souvenirs, mais comme on m'en a beaucoup parlé et qu'on m'a montré des photos, je ne sais pas si ce ne sont pas des souvenirs que j'ai créés. Parce que comme j'étais très petit, je n'arrive pas à mélanger, à distinguer si c'est des choses qu'on m'a dites ou si c'est des choses dont je me souviens. Donc je ne sais pas trop. Je suis retourné à l'orphelinat des années après. Et du coup, j'ai retrouvé des personnes qui étaient présentes quand j'étais à l'orphelinat.

  • Speaker #0

    Donc tu es déjà retourné plusieurs fois à Thaïlande ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Et la première fois,

  • Speaker #1

    c'était ? La première fois, c'était avec mes parents. Donc, c'était un voyage touristique. Donc, j'avais beaucoup aimé. Et après, j'avais été plus tard dans un voyage un peu plus personnel. Parce que je voulais revoir l'orphelinat. J'ai essayé aussi de retrouver mes parents, mais je ne suis pas arrivé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais je reste toujours très attaché à la Thaïlande aussi. Je me conserve vraiment français de culture et d'éducation, mais une part de moi reste quand même thaïlandaise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours... Les personnes à double culture, même si tu as grandi vraiment en France, c'est toujours... Je pose souvent la question quand je rencontre des personnes comme toi ou même qui ont grandi avec la famille, les deux parents par exemple. je suis russe, les deux parents russes, mais ils ont grandi en France. Moi, je me demande souvent comment est-ce que tu te sens ? Est-ce que tu te sens plutôt français ou plutôt d'origine de tes parents ? Et c'est toujours intéressant. Les personnes sont souvent un peu... Bien sûr, c'est la double culture, mais parfois, ils sont un peu perdus même. Pour définir, je ne sais pas me définir parce que c'est vraiment le mélange. C'est un sacré mélange. C'est presque une nouvelle nationalité, en fait. C'est par exemple le franco-thaïlandais ou le franco-russe, tu vois. C'est autre. Et par rapport à la période où tu as grandi, tu étais petit ou ado, comment est-ce que tu as vécu aussi cette période par rapport justement à tes origines, mais le fait aussi que ton éducation a été quand même en France ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu... J'ai eu la chance de grandir dans une famille très aimante. Donc ça, j'ai beaucoup de gratitude par rapport à ça. Et j'ai vécu... C'était la campagne. C'était à une heure de Toulouse, donc ce n'était pas la ville. Et du coup, j'étais le seul enfant de couleur quasiment de l'école. Du coup, j'ai passé une scolarité assez tranquille. J'ai eu quelques réflexions sur mes origines un peu racistes, mais j'ai pas eu tant que ça. À l'école primaire et au collège. Après, j'étais une personne et je suis encore une personne. très très actif donc j'ai pas de mal à faire des connaissances à me faire des amis donc ça ça m'a ça m'a beaucoup aidé et j'avais plutôt aussi des des bonnes notes donc en fait même si j'étais un peu l'élève qui parlait beaucoup qui faisait un peu de bruit à côté de ça j'avais des bonnes notes donc ça ça équilibrerait un peu le la perception que les profs avaient de moi donc Ma scolarité jusqu'au lycée, c'est plutôt bien passé. Et après, j'ai fait une prépa, physique, chimie et sciences de l'ingénieur. Là, c'était très dur, beaucoup de travail. Je n'ai pas réussi à avoir d'école d'ingénieur. Du coup, je suis allé en université parce que l'enseignement m'a toujours passionné. Depuis le collège, je voulais être enseignant, je voulais être professeur de mathématiques depuis que je suis au collège. Et donc, je suis parti à l'université pour faire une fac de maths. Et ensuite, j'ai voulu rentrer dans la vie active, profiter. Du coup, j'ai tout arrêté. Je suis monté à Paris. En même temps que je faisais mes études, je travaillais déjà au McDo. Et je donnais déjà des cours particuliers de maths. Je travaillais au McDo, je donnais des cours particuliers de maths. Et en même temps, je faisais les études. Et à un moment donné, je me suis dit, non, là, je n'ai pas envie de faire ça. toute ma jeunesse, je préfère rentrer dans la vie active de suite.

  • Speaker #0

    Oui, parce que j'en ai parlé avec un de mes invités que le danger, entre guillemets, de commencer, tu vois, pendant tes études, tu commences des petits boulots et c'est assez récurrent, en vrai. Et tu rentres, en fait, dans un... Tu vois, dans McDo, tu aurais pu progresser. McDo, ça reste quand même une entreprise. Tu vois, moi, j'adore le film sur le fondateur, qui s'appelle d'ailleurs le fondateur, sur comment ça a été créé. Fascinant l'histoire. Tu vois, les frères McDonald's, ils n'auraient jamais atteint ce genre de taille d'entreprise. Tu vois, partout, tu vois, dans quasiment tous les pays. Voilà, le restaurant jaune, un burger, un fast-food, enfin fast, en France, ce n'est pas vraiment fast, mais on s'attrape dans chaque pays dans lequel on est. Oui. Cela dit, le café New York. par rapport à certains, tu vois, aux Etats-Unis, enfin, McDonald's des Etats-Unis, McDonald's, bon, on a une petite parenthèse, donc oui, le danger, en fait, de rester dans les petits boulots, ou, c'est pas forcément le danger, ça peut aussi être, si t'es assez doué, et si finalement ça te plaît l'entreprise, tu peux aussi progresser dedans, et parfois, après, à la fin, t'as un choix, en fait, à faire, est-ce que je reste là, et tu progresses vraiment en interne, ou est-ce que je poursuis quand même Par rapport aux études que j'ai faites, ce que je poursuis quand même, c'est toi. Mais c'est intéressant aussi ce que tu as dit par rapport au prépa. Donc, tu parles du prépa. Comment, du coup, l'idée du croupier te vient ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est une histoire assez rigolote. Parce que, du coup, quand j'étais à l'université, je faisais déjà de la danse. J'étais dans un club de danse. Donc, du coup, je faisais du hip-hop, de la valse, du rock et de la salsa. Et du coup, c'était il y a assez longtemps, du coup, on parle d'il y a plus de 15 ans. Et je postais du coup des vidéos de hip-hop, des tutoriels, puisque comme j'ai dit, l'enseignement ne m'a toujours pas sanctionné. Donc je postais des tutoriels de hip-hop sur des pas de danse, etc. Et un jour, un garçon me contacte pour me dire, oui, comment on fait sur ce tutoriel, je n'ai pas compris, etc. Et de fil en aiguille, on devient connaissance, mais c'était en ligne, je ne connaissais pas du tout cette personne. Et on devient amis en ligne, etc. Et du coup, je lui demande, mais tu fais quoi comme métier ? Et il me dit, je suis croupier. À l'époque, je ne connaissais pas du tout ce métier, je ne sais même pas ce que voulait dire ce mot. Et du coup, il m'explique un peu le métier. Et en fait, ce qui m'avait attiré, il m'avait dit, ce métier, c'était trois mois de formation et salaire garanti, enfin un poste garanti à la sortie. Du coup, moi qui commençais à avoir un peu des doutes sur si je voulais continuer les études, j'ai dit, si j'ai juste à me former trois mois et au bout de trois mois, j'ai un métier, c'est exactement ce qu'il me faut. Du coup, je me souviens, j'ai cassé ma tirelire, j'ai vendu ma voiture. Tous mes objets, je les ai vendus en gros pour payer la formation parce que c'était une formation qui coûtait à l'époque, je crois que c'était 4000 euros. Donc, c'était une assez grosse somme pour moi, 4000 euros. Et... Et du coup, j'ai mis toutes mes économies dans cette formation. Et j'ai quasiment plus d'argent. Du coup, je me souviens, je suis monté à Paris, chez mon meilleur ami à ce moment-là, qui vivait à Paris. Et j'ai squatté chez lui pendant les trois mois. Et le slogan était vrai. Au bout de trois mois, je suis rentré en tant que croupier sur Paris.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est vrai que c'est souvent une sorte de rencontre, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Parce que si tu n'avais pas rencontré ce jeune homme, tu n'aurais peut-être pas appris cette voie-là et tu n'aurais pas connu le métier.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Tu ne connaissais même pas le métier exactement.

  • Speaker #0

    Incroyable. Et ça me fait penser à ton parcours, le fait d'être adopté assez tôt. Je ne sais pas si tu connais Bertrand Uziel ?

  • Speaker #1

    Oui, tout Ă  fait. Il est humoriste.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il est humoriste, mais en fait, il a été un des fondateurs. Ils étaient deux, si je ne me trompe pas, de Welcome to the Jungle, un site que tout le monde connaît aujourd'hui. Et c'est vrai que ça m'intéresse aussi. Tu vois, d'ailleurs, peut-être je lui propose de faire une interview la prochaine fois.

  • Speaker #1

    Ben oui.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant aussi son histoire. Et je suis allée voir le spectacle. Bon, je travaille énormément, tu vois, avec Welcome to the Jungle. J'adore ce site. C'est plus qu'un site d'offres d'emploi. Pour moi, c'est vraiment tout. Les dias et l'histoire. D'ailleurs, j'ai écouté l'histoire de son co-fondateur. Et c'est passionnant aussi l'histoire. Parce qu'ils se sont lancés. Et il y avait... je ne sais pas combien de sites d'offres d'emploi. Mais ils n'ont même pas regardé le nombre parce que s'ils avaient regardé, ils disaient qu'ils ne se sont probablement jamais lancés parce que c'était un pari. Mais comme ils ont fait de manière complètement différente, ça a marché. Et c'est vraiment plus qu'un simple site d'offres d'emploi pour moi. Donc oui, Bertrand.

  • Speaker #1

    Et comment tu connais cet acteur ? Pardon. Non, je voulais dire... Je voulais juste dire, ça me fait penser au proverbe qui dit Ils ne savaient pas que c'était impossible et c'est pour ça qu'ils l'ont fait Exactement,

  • Speaker #0

    j'adore ce proverbe.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. En fait, Bertrand, je l'ai vu juste ses vidéos humoristiques sur Instagram. Mais sinon, je ne connais pas plus que ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, apparemment, il voulait toujours être acteur, mais tu vois, c'est un métier franchement de travers. Comme on dit, c'est une chanson de Grand Corps Malade que j'adore, c'est un chemin de travers en fait, c'est-à-dire que c'est un risque, à la fois tu ne sais pas si ça marche, donc beaucoup de risques. Et pareil, si tu regardes le pourcentage de ceux qui réussissent, ça dépend ce que c'est la réussite pour certains, tu vois. Dans un théâtre, c'est déjà une réussite, ou alors aller sur le tapis rouge à Cannes, c'est un peu de réussite. Et on va y venir d'ailleurs à cette question-là. mais du coup ce qui est arrivé si je comprends bien l'histoire d'Auberton c'était ils ont commencé à faire des justement des vidéos en parlant tu vois du monde de travail et c'est comme ça finalement qu'il s'est lancé on va dire dans ce dans ce milieu et après finalement voilà il a quitté Welcome to the Jungle pour se lancer complètement en tant qu'humoriste acteur auteur et producteur apparemment français et aujourd'hui. Donc, voilà, comme quoi, c'est pareil, c'est un chemin qui est venu comme ça. Pas un chemin direct, en tout cas. Donc, on y vient, du coup, pour la question de la réussite. C'est une question que je pose aussi au tout début. Est-ce que tu peux en parler ? Qu'est-ce que, pour toi, la réussite ? Et comment, plutôt, même, tu définis la réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu, je pense, dans ma vie, plusieurs définitions de la réussite qui ont évolué, je pense, par rapport à mes métiers ou même à mon évolution. Et aujourd'hui, je suis en train, en projet à côté de tout ce que je fais, d'écrire un livre qui s'appellera du coup L'ergonomie du succès

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et parce que justement, j'ai discuté avec toi de moi t'interviewer justement à propos de ce livre. Et du coup, je suis arrivé à la définition qui pour moi, le véritable succès qui est un peu par rapport justement à la pyramide de Maslow, qui est du coup, c'est la capacité à redonner, la capacité du coup à redonner sans compromettre et sans compromission, sans compromis et sans compromission. C'est-à-dire qu'on est arrivé à un stade dans une activité, quelle qu'elle soit. où on est tellement établi qu'on peut redonner, que ce soit de la compétence ou de l'argent ou du temps. Et on a une telle aisance, que ce soit financière, temporelle ou de compétence, que quand on redonne, ça ne nous coûte rien de redonner à nous. Et on le redonne entre guillemets gratuitement parce qu'on ne demande rien en échange. de ce temps ou de cet argent. Pour moi, c'est vraiment le stade ultime du succès. C'est-à-dire qu'on ne dépend pas ni de temps ni de contraintes pour pouvoir être généreux. Pour moi, c'est ça vraiment le succès ultime. Parce qu'avant d'arriver à ce succès, il y a bien sûr plein d'étapes à arriver à créer. Moi, je dis parfois une sorte d'écosystème stable, harmonieux et sain. Par exemple, que ce soit dans le sport, on arrive à un stade où on a gagné une compétition et c'est une certaine réalisation. Ça peut être créer un foyer aimant, c'est un succès. Ça peut être dans les études. Mais il y a une certaine stabilité qui permet après justement de ne pas être enterré. entièrement aspiré dans la recherche de ce succès c'est à dire que pour moi quelqu'un qui par exemple obtient un titre une médaille ou de l'argent mais au prix soit de sa propre santé soit au prix de la qualité de de ses relations etc c'est pas pour moi en tout cas un véritable succès parce qu'on est esclave en fait de son propre rêve ou de son propre objectif Et du coup, pour moi, le succès, c'est justement qu'on a dépassé le stade d'être esclave de quelque chose où on n'est pas entièrement soumis soit par les finances, soit par le temps. Je ne sais pas si c'est clair, ma définition du succès.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est assez clair. J'avoue que j'ai dĂ» googler le mot compromission

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu entends par lĂ  ? Oui, parce que,

  • Speaker #1

    voilà. En fait, le compromis, c'est quand on va… essayer d'arranger les deux parties et compromission c'est quand on va faire cet arrangement mais au sacrifice de quelque chose c'est à dire c'est pas genre je je par exemple je donne de mon temps et c'est ok avec ma vie c'est je donne de mon temps mais c'est un sacrifice de de ma vie c'est à dire on perd quelque chose d'important dans notre propre vie. Et là, souvent, on parle souvent de compromission dans une relation où la personne, elle pense qu'elle fait un compromis, c'est-à-dire qu'elle s'adapte à l'autre personne, mais en fait, elle va trop loin dans son compromis et du coup, ça devient une compromission, en fait. C'est un sacrifice trop grand.

  • Speaker #0

    Je vois, oui. Maintenant, c'est très clair. C'est très réfléchi, en tout cas. J'ai l'impression.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je me suis posé la question parce que je voulais écrire un livre sur le succès. Et comment écrire un livre sur le succès sans se demander ce qu'était le succès ? Donc, c'est vrai que du coup, je me suis beaucoup posé la question.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce sujet en particulier ?

  • Speaker #1

    Parce que je considère moi, à mon échelle, que j'ai eu du succès. Et je sais que j'ai beaucoup de gratitude pour toutes les choses qui me sont arrivées sur mon chemin. Par exemple, j'ai gagné de nombreuses compétitions en judo, j'ai gagné des compétitions en danse, j'ai réussi à créer une grosse soirée sur Paris, à monter une école. J'ai acheté un appartement sur Paris sans avoir de fonds, sans avoir d'apport financier. Tout ça pour moi, c'est des petites réussites. Elles ont toutes en commun des... des paramètres, des états d'esprit et des actions. Et en gros, je voulais partager ces paramètres dans un système que moi j'appelais le système Delta C, qui permet, en mon sens, de réussir dans n'importe quel domaine. Et du coup, je voulais partager ça parce que vu que mon idée de la réussite, c'est de redonner en fait ce qu'on a reçu, parce que moi j'ai beaucoup reçu sur mon chemin de vie. Je veux redonner aux gens tous ces conseils et tout ce système afin qu'eux aussi puissent... ils puissent réussir dans le domaine qu'ils souhaitent. Et du coup, c'est l'idée de ce livre, que les gens puissent utiliser un système pour réussir à leur tour. Et par exemple, justement, par rapport à la définition que j'ai donnée juste avant, je ne sacrifie pas tout pour écrire ce livre. Je continue de vivre la vie comme j'aime la vivre. Et le temps que j'ai en plus, je l'utilise pour écrire ce livre. mais je ne vais pas sacrifier ma qualité de vie pour écrire ce livre. Voilà, c'est ça. Du coup, je considère que j'ai réussi. Ah oui, le dernier paramètre que je voulais dire, c'est que du coup, je me suis donné un nouveau défi. C'est de réussir du coup dans le milieu des finances, dans le sens vraiment purement financier, c'est-à-dire de gagner une certaine somme d'argent. Moi, je me suis fixé l'objectif de 1 million. Et du coup, l'idée, c'est vraiment d'écrire un livre sur le succès. en ayant un nouveau succès et de dire, j'ai créé ce système et il fonctionne aussi dans le milieu financier parce que je sais que le milieu financier, c'est souvent un milieu dans lequel beaucoup de gens ont défini leur succès par rapport aux finances.

  • Speaker #0

    Wow, il y a plein de choses qui m'ont parlé énormément, un sacré défi en tout cas financier. Merci de nous partager parce que je sais qu'en France, c'est assez compliqué, on va dire, de parler d'argent, mais pas qu'en France. Oui, oui. Le fait d'annoncer la somme, je trouve ça vraiment incroyable et courageux. Parce que pour les gens qui nous écoutent, ils vont se dire, ils l'imaginent tous, wow. Mais c'est quelque chose que j'adore dans notre échange déjà. Et ça me parle tellement de ce que tu as dit par rapport à je ne sacrifie pas tout pour écrire le livre. Et je veux continuer à profiter. de ma vie, vivre de telle manière que j'aime, que je suis en phase, et tout en accomplissant ce nouveau défi que je me suis fixé. Vraiment, j'adore. Et ce que j'ai adoré aussi, ce que tu disais, petite réussite. Tu vois, tu m'as cité compétition de judo, compétition de la danse, plein d'autres choses. Oui, la communauté de danse que tu as montée et qui porte ton nom d'ailleurs. Oui,

  • Speaker #1

    l'association.

  • Speaker #0

    aussi j'imagine l'intérêt pour prendre des cours avec toi parce que tu étais la personne qui était aux origines de cet endroit à ces compétences et après tu me dis oui ce sont des petites réussites pour quelqu'un c'est déjà énorme pour quelqu'un d'autre oui c'est vrai je ne me rends pas compte donc génial j'adore mais j'imagine aussi parce que là quand on est On t'écoute, on a l'impression que tout a été facile pour toi. Est-ce que tu vivis un peu les opportunités ? Est-ce que tu peux aussi parler un peu des défis que tu as eus, j'imagine, pendant ce chemin ?

  • Speaker #1

    Je peux raconter quelques anecdotes d'obstacles.

  • Speaker #0

    Sou commence par raconter une histoire sur sa recherche d'emploi après sa formation de croupier.

  • Speaker #1

    Les serpents parisiens, en tout cas à l'époque, ils prenaient plutôt des femmes qui présentaient bien. plutôt qu'un homme comme moi. Je ne sais pas si c'est l'origine ou le fait que je sois un homme, mais en tout cas, je dis ça parce que je posais des CV avec des copines et elles ont toutes été prises à ce moment-là et pas du tout moi. Alors que sur le papier, j'avais un meilleur CV qu'elles. Donc, il y a eu une grosse recherche quand même dans les cercles parisiens et en fait, je suis tombé sur un cercle à un moment donné où... où j'attends à l'entrée, je pose le CV et je demande à voir le directeur, parce que c'était toujours ma stratégie, c'était de poser le CV en main propre. Ça a toujours été ma stratégie, quand c'était possible, mais en tout cas pour les croupiers, c'était ça. Et en fait, ils me font attendre, ils me font attendre, et à un moment donné, ils me disent, le directeur n'est pas là, etc. Je dis, mais ce n'est pas grave, j'ai ma journée, je suis en train de chercher du boulot, donc je peux attendre jusqu'à très tard, parce que les casinos, enfin les croupiers... les cercles ferment à 6h du matin. Donc j'ai dit non, mais il n'y a pas de souci, je peux attendre toute la nuit. Et du coup, j'attends dans le sas d'entrée. Et à un moment, il y a une personne qui vient, elle me pose beaucoup de questions sur mon parcours, sur ma formation, etc. Elle dit, ah mais c'est pas mal, donnez-moi votre CV, je vais le faire passer. Et j'ai dit non, non, je suis vraiment désolé, mais je donne qu'au directeur, vraiment, je donne comme un propre. Et du coup, il insiste, il insiste. Et je dis, non, mais c'est vraiment pas contre vous. Et au final, en fait, c'était une sorte de blague. C'était le directeur, en fait, de la personne. Mais moi, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est le fait que je ne veuille pas lâcher le morceau de je reste sur ma ligne de conduite, je donne qu'au directeur qui l'a fait qui m'a embauché en fait. Le lendemain, il m'a donné un rendez-vous pour un entretien d'embauche et il m'a dit de suite, je vois qu'on vous aide déterminé, vous ne vous lâchez pas, tout en restant poli, etc. Et j'ai beaucoup aimé que vous restiez poli et qu'en même temps, vous ne démordiez pas de vouloir le donner au directeur. Et c'est comme ça que j'ai eu le poste. le poste donc il ya eu un peu cet obstacle de poser tous les cv d'avoir beaucoup de refus et au final en fait c'est quand même l'obstination qui qui m'a fait avoir ce poste de croupier pareil pour le pour l'appartement quand j'ai essayé d'acheter un appartement sans apport donc toutes les banques sont moquées de moi et sauf que moi j'étais déterminé à un moment donné je crois que j'avais je j'en ai discuté je crois j'ai fait 60 banque pas 60 banques différentes avant d'obtenir mon prêt. Et en disant, de toute façon, j'avais dit à un banquier, de toute façon, j'ai fait 59 banquiers avant vous, je continuerai jusqu'à ce que j'ai mon prêt. Et j'ai trouvé un banquier qui a bien voulu me faire le prêt. Donc ça, pareil, j'étais très content. Et dans le milieu de la danse, évidemment, j'ai eu beaucoup, beaucoup d'obstacles parce que c'est un métier qui est quand même assez instable. Et surtout, il faut penser qu'à l'époque, Donc j'étais le petit jeune, nouveau, et il n'y avait que des dinosaures au sens de profs très bien établis, très connus. La bachata n'était pas connue à l'époque, donc j'étais un peu le petit alien qui débarquait avec la bachata. Et surtout, elle n'était pas appréciée parce que la bachata, c'était la danse un peu de côté, après la salsa, où il n'y a pas de niveau, elle n'est pas connue, etc. Et donc quand j'ai commencé à vouloir donner des cours... j'ai été beaucoup brimé, j'étais pas invité à donner cours, etc. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont essayé de dire du mal de mes cours ou de moi. Voilà, encore, il y a encore quelques années, il y a encore des profs qui ont essayé de mettre des bâtons dans les roues ou de mettre en diffamation mes compétences ou mon école. Donc non, c'est vrai que ça n'a pas été... facile mais on y reviendra peut-être plus tard mais une des astuces c'est que moi je me suis jamais focalisé en fait sur la concurrence donc quelle que soit l'activité je me focalise je sais qu'il ya de la concurrence évidemment mais je me focalise pas je me focalise que sur les clients en fait c'est vraiment ça qui m'a aidé notamment dans le milieu de la bachata c'est moi je suis très très focalisé sur le client sur le retour client et la satisfaction client et c'est ça qui fait que même si j'ai de la concurrence Même si j'ai des gens qui vont essayer de mettre des bâtons dans les roues, je vais toujours avoir une base de clientèle qui va me soutenir parce que moi, je ne suis focalisé que sur eux. Super,

  • Speaker #1

    vraiment. J'ai adoré tes anecdotes, comme tu dis. 60 banques, ça, c'est quand même incroyable. Le fait d'être honnête, tu vois, vous êtes mon 59e banquier. Je pense que c'est... Impressionnant pour le conseiller, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il s'est dit, il ne va pas lâcher.

  • Speaker #1

    C'est ça. Même comme avec un appartement. Appartement, c'était en quelle année,

  • Speaker #0

    d'ailleurs ? Alors, je vais dire une bêtise parce que je ne suis pas sûr de tête, mais c'est 2009-2010.

  • Speaker #1

    OK. Bien. Et par rapport à la danse, c'est pareil. Oui, c'est un milieu surtout, tu vois, salsa, je trouve que c'est quand même assez bon enfant. C'est une danse plutôt populaire. Et même des soirées, tu vois, 100% salsa, c'est assez cool. Tandis que bachata, c'est vrai que si je comprends, enfin, si mes informations sont bonnes, bachata a d'origine de la République Dominicaine. Mais là, la vague, on va dire, récente d'engouement de la bachata, ça vient plutôt de l'Espagne. Je crois que c'est même toi qui m'as dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout Ă  fait.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est le milieu quand même un peu plus show-off, tu vois. Les danseurs qui dansent hyper bien, parfois, ils ne veulent pas danser trop avec les... Je ne dis même pas avec les débutants, tu vois, mais même au niveau intermédiaire. Ils te regardent un peu, ils ne te regardent pas à ton niveau. C'est dommage. Donc, ça ne m'étonne pas que tu dises que tu es vraiment assez hostile et ta stratégie est... à concentrer sur les clients plutôt que gaspiller ton énergie sur la concurrence. Je pense que vraiment, ça peut marcher dans n'importe quel domaine.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si.

  • Speaker #2

    Mon échange avec Sue était vraiment très, très riche en enseignements. J'ai donc décidé de diviser l'épisode en deux parties. Vous découvrirez la deuxième partie la semaine prochaine. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à me laisser un 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez me suivre sur Instagram, Korea Consulting France, ou sur LinkedIn, Yulia Bonnet, où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching, ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France. N'hésitez pas à me faire part dans les commentaires des pays et des métiers qui vous intéressent le plus pour orienter mes prochains épisodes. Si vous avez des personnes que vous aimeriez voir interviewées, faites-le-moi savoir. À bientôt pour un nouvel épisode.

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