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Romand'Insight

"Former les PME à l'IA" avec Mathieu Corthésy & Julien Schiess au micro de Esther Sève

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40min |15/10/2024
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Description

Dans cette discussion animée par Esther Sève de Qualinsight, Mathieu Corthésy et Julien Schiess, experts en IA, partagent leur approche pour former les PME romandes aux nouvelles technologies. De la création de contenus à la formation en présentiel, ils expliquent comment démystifier l'IA et la rendre accessible aux entreprises.



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Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse Romande.


On parle de business, de cheminements professionnels et d’équilibre de vie avec les personnalités qui façonnent notre région.

Nous, c’est l’équipe de Qualinsight, un institut d’études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse romande. On parle de business, de cheminement professionnel et d'équilibre de vie avec des personnalités qui façonnent notre région. Nous, c'est l'équipe de Qualinsight, un institut d'études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain. Alors, installez-vous confortablement et bienvenue dans Romand Insight. Bonjour, bienvenue Mathieu, bienvenue Julien, je suis vraiment ravie de vous accueillir aujourd'hui dans ce nouvel épisode de Romand'Insight. Alors aujourd'hui, on va parler d'intelligence artificielle, de formation, des enjeux aussi, des défis qui nous attendent par rapport à cette grosse vague qui nous est tombée dessus il y a quelques années, comme même maintenant, mais ça reste encore très présent, très récent et très important. Alors, en tout cas, Mathieu, je ne sais pas, mais pour nos auditeurs et auditrices, j'ai l'impression que beaucoup de gens te connaissent, mais peut-être pas encore tout le monde. Oui,

  • Speaker #1

    des fois, je ne sais pas. On verra.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je t'ai connu assez vite au moment du lancement de ton bouquin. J'étais déjà dans les précommandes sur... le bouquin de ChatGPT, j'ai beaucoup apprécié qu'il y ait un Suisse roman qui se lance là-dedans, qui est publié sur le sujet. Donc j'ai l'impression de te connaître depuis quelques années maintenant, ça fait quoi, deux ans que tu as, je pense, un an et demi ?

  • Speaker #1

    C'est un an et demi, ouais, un an et demi, presque deux ans maintenant que j'ai publié mes premiers contenus, c'est vrai que le temps passe vite.

  • Speaker #0

    Exact. Donc je te propose quand même de te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, en quelques mots, nous dire qui tu es, et puis on aura plein de sujets intéressants à évoquer ensemble avec Julien qui se présentera tout de suite après.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien dire que moi je viens du monde de la communication. Ça fait 15 ans que je suis dedans, j'ai travaillé à la RTS pendant plusieurs années, j'étais au journal le matin, vraiment communication numérique et réseaux sociaux. Et puis j'avais déjà des premières aspirations avec l'intelligence artificielle quand j'étais à la HEPVO, où j'avais différents projets aussi avec le PFL pour le domaine de l'information. Et puis, novembre 2022, j'aime bien le dire, ma vie a changé à ce moment-là. Chadi Pitti est arrivé, et puis j'aime bien dire que j'avais les mêmes sensations que 15 ans auparavant avec l'arrivée des réseaux sociaux. Et je me suis dit, mais voilà, ça va changer tout sur la manière de travailler. Alors, je n'avais pas l'ambition de dire, ça va tout changer, mais j'avais ce sentiment-là. Et j'ai partagé des contenus sur les réseaux sociaux. C'est comme ça que tu m'as connu. Et ça m'a permis en fait, en quelques mois, et c'était un peu la folie, je dois le dire, d'avoir plus de 200 000 personnes qui m'ont suivi sur les réseaux sociaux. Ça m'a permis d'avoir des maisons d'édition qui m'ont contacté, d'avoir la chance de sortir ce livre, Tragé Pitié en entreprise. Et puis aussi, de me lancer comme formateur indépendant. C'était maintenant, ça c'était il y a un an, un peu plus d'un an maintenant, c'était en août 2023, un peu le saut dans l'inconnu où je me lance formateur indépendant plutôt pour les entreprises en Suisse et en France, même si maintenant c'est plutôt Suisse romande et un très joli succès, le livre s'est bien vendu, je peux le dire, il y a eu plus de 5000 exemplaires qui ont été vendus, on va avoir une deuxième édition, peut-être même un projet de deuxième livre, donc ça c'était un des rêves d'enfant que j'avais donc ça c'est fait, on pourra pas me l'enlever et j'ai accompagné énormément d'entreprises puis je discutais en fait avec mes meilleurs amis. qui s'appelle Julien Chis, que vous voyez ici à côté de moi. Puis on discutait, même conseiller aussi, mais en tant qu'ami, pour un peu voir comment je pouvais approcher tout ça. Et puis, de fil en aiguille, on s'est dit, ah bah tiens, est-ce qu'il pourrait peut-être m'aider ? Parce qu'il a aussi un background de transformation digitale, et puis il pourra en parler. Et puis il m'avait accompagné, puis on s'est dit, tiens, tu peux peut-être venir un peu avec moi, essayer des choses. On regarde quelques mois, et puis ces quelques mois, c'était en janvier de cette année. Puis quelques mois après... on a fondé notre boîte et donc je suis intéressé de voir ce que pense Julien de ça. Donc ça y est,

  • Speaker #0

    on t'a associé ?

  • Speaker #1

    Oui, depuis le 3 juin de cette année. Donc voilà, c'est officiel, on était devant le notaire. On aimerait bien dire que c'était comme un mariage presque. C'est très officiel, mais maintenant c'est bon. Et puis aussi pour dire, on a accompagné maintenant plus de 85 ou 85, selon le canton, entreprises en Suisse romande exclusivement. Bravo.

  • Speaker #0

    Julien, je te laisse à ton tour de présenter en quelques mots.

  • Speaker #2

    Moi, je suis aussi originaire du haut du canton de Neuchâtel, donc à la hausse suisse romand, du Locle, de la mer commune des montagnes de Châteloise. On est toujours très fiers de le dire. Et puis, moi, j'ai toujours été dans le domaine des technologies et des médias, donc toujours à l'intersection des deux industries. Et puis, j'ai eu plutôt des rôles commerciaux. Mathieu, lui, était plutôt dans le monde de la com. Moi, j'avais plutôt des rôles commerciaux, soit dans la vente, soit de gestion client. Donc, j'ai géré des équipes commerciales. Et puis, j'ai fait ça pendant... un peu plus de 13 ans. Et puis ce qui est intéressant, c'est que moi, j'ai toujours été à l'international. Donc en fait, c'est les premiers six mois où je travaille en français et où je travaille en suisse romande. Je suis content de retrouver le marché, mais du coup, c'est nouveau pour moi. Donc je ne connaissais pas tout l'écosystème romand d'entrepreneuriat et puis de formateur et puis d'IA. Donc c'est nouveau pour moi. Donc je découvre ça aussi en même temps avec le guide Mathieu Cortisi ici à la table et puis en rencontrant des gens comme toi, par exemple. Donc ça, je trouve ça super cool. Et puis, moi j'ai toujours été intéressé par la technologie, puis l'impact qu'avait la technologie dans les entreprises, et puis l'impact qu'il y avait sur les sociétés. Et du coup, quand je me suis retrouvé sans travail pour la première fois de ma vie à la fin de l'année passée, et puis que j'aidais Mathieu à réfléchir sur ce qu'il pouvait faire au niveau business, avant Noël, je me suis dit, en fait, j'ai qu'à amener moi ma partie business avec mon meilleur pote. Et donc, du coup, ça a commencé comme ça. Ok.

  • Speaker #1

    On aime bien dire que c'est le pire début d'histoire de dire, faire avec son meilleur pote une boîte, il y a tout qui peut mal aller. Mais c'est aussi pour ça qu'on s'est dit... On fait ce temps de tester et je pense que le moment où je me suis dit que c'était bon, c'est quand Julien a donné sa première formation aussi, avec les slides que j'avais préparés et autres. C'était le moment où j'ai dit que maintenant que ça passe sous sa case, je savais que ça irait. Sinon, je n'aurais pas mis Julien là-dedans, mais je me suis dit que ça allait lui plaire ou pas. Du coup, il y a eu le retour, c'était chaud, c'était sortir sa zone de confort. Et en fait, à chaque formation qu'on fait, on a toujours un feedback. On demande aux participants de donner un feedback. En fait, Julien a eu des meilleures notes que moi. Donc du coup, j'étais très fâché qu'il ait des meilleures notes que moi. Mais du coup, je me suis dit, là, c'est bon. Et du coup, tu m'as dit aussi que tu avais pris un immense plaisir à le faire. Et puis maintenant, je ne compte même plus combien tu en as fait.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que tu en penses, mais j'ai l'impression que quand on a des personnes qui ont le bas goût, qui ont un attrait pour le côté commercial, en général, c'est des personnes qui ont un bon relationnel. Donc, ils vont avoir des facilités aussi à entrer en relation avec les gens, donc à transmettre. Et donc la formation, ça ne me surprend pas tant que ça, en fait, que ça a été un pas. Oui, alors évidemment, il faut s'adapter. Ce n'est pas le même job, mais que ça n'a pas été trop compliqué non plus d'aller dans cette direction-là. Puis j'imagine que tu contribues aussi à développer les activités.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, on forme un binôme assez naturel. C'est aussi pour ça qu'on a commencé à travailler ensemble. En fait, c'est un petit peu comme si on avait fait nos études ensemble, puis on avait fait nos carrières pendant 13 ans, c'est vrai, pour se retrouver ensemble. Ah, ok. Non, mais c'est vrai, parce qu'en fait, je pense que... on le savait de manière inconsciente. On s'est toujours suivi, on s'est toujours inspiré, puis on s'est toujours aussi un petit peu poussé. Et puis on s'est toujours beaucoup stimulé, surtout. D'ailleurs, on fait souvent la blague qu'on devrait louer notre cerveau, nos deux cerveaux en même temps pendant des minutes, et puis vendre à la minute nos cerveaux combinés.

  • Speaker #0

    C'est bien complémentaire.

  • Speaker #2

    Oui, puis on se complète bien, oui.

  • Speaker #0

    C'est chouette à entendre, et puis c'est vrai que... On entend souvent parler de personnes qui s'associent et on dit toujours éviter de le faire en famille, éviter de le faire avec des potes. Moi je vous avoue, j'ai créé le panel des consommateurs romands avec mon mari, donc lui il est développeur. Il s'occupait de toute la partie tech, tout le monde me disait warning, warning, ça va être très compliqué, le couple va souffrir Maintenant ça fait 24 ans qu'on est ensemble et on a lancé le panel il y a 10 ans et au contraire, on continue à développer des choses ensemble. Donc pour dire que s'il y a cette complémentarité, ce respect c'est cool. écoute, et ce plaisir de travailler ensemble, je pense que tout est dit, quoi. Je suis très heureuse de vous voir comme ça tous les deux, d'assister au lancement de votre activité commune, pour le côté, justement, mis en commun maintenant de vos talents et de vos compétences. Et puis, Julien, je vais peut-être rester sur toi pour démarrer, parce que j'ai suivi avec beaucoup d'attention, vu que c'est un sujet, vous le savez, qui m'intéresse aussi beaucoup. J'ai suivi avec beaucoup d'attention tous tes retours sur la conférence à laquelle tu as assisté il n'y a pas très longtemps, à Las Vegas, d'ailleurs. Donc, c'est sympa de pouvoir aller se faire une petite immersion là-bas sur l'IA. Tu nous avais fait une petite compile des learnings, est-ce que tu pourrais nous transmettre un petit peu cette vision plus macro à l'international, au niveau mondial ? Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que tu as appris des choses ? Qu'est-ce que tu peux partager avec nous aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Nous on fait pas mal de recherche et développement pour les clients, donc avant de mettre les formations en place, il y a beaucoup de travail que nous on fait. Et puis aussi, on a une sorte de rôle de guide, donc quand on donne les formations, il y a aussi beaucoup de questions sur l'écosystème, sur l'IA de manière générale. Pas seulement les outils, puis pas seulement ce que ça veut dire pour l'entreprise. Donc nous, on a un rôle un petit peu de recherche et développement et surtout, on essaye aussi de comprendre les écosystèmes, qui est dans ces écosystèmes et comment ça marche. Et évidemment que les États-Unis, vu qu'ils sont censés être quand même un peu en avance au niveau de la technologie, et de manière générale, ils le sont quand même, surtout sur un marché comme la Suisse romande. Nous, on avait envie d'être présents pour voir un petit peu où ils en étaient et puis pour voir aussi s'ils se posaient les mêmes questions que nous et si on pouvait valider certaines hypothèses. que nous, on avait soit entendu des clients, soit qu'on avait nous-mêmes à l'interne. Et du coup, j'ai passé une petite semaine là-bas avec aussi une personne de la mobilière qui était sur place. Très sympa d'ailleurs. Donc, on a aussi un peu partagé la conférence ensemble. Et de manière générale, ils sont plus ou moins à la même étape que nous. Alors, ils ont un petit peu d'avance.

  • Speaker #0

    On est pas si mal en Suisse romande. Oui,

  • Speaker #2

    bien. Mon attente qui était probablement démesurée, c'était de voir si eux, ils avaient trouvé la formule magique. Parce qu'évidemment, une des problématiques de l'IA générative dans les entreprises, c'est que... Tout le monde un peu tâtonne.

  • Speaker #0

    Je vais appuyer sur un bouton et puis je vais avoir les résultats de mon étude de marché en mettant juste le fichier Excel, par exemple.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    exactement. Donc, on attend tous un peu que ce soit magique. Et puis, les grandes boîtes qui ont fait un peu d'avance, ils se sont rendus compte que c'était beaucoup plus compliqué que prévu à créer de l'adoption à l'interne. Et puis, justement, à monter en compétence sur ce sujet-là. Et en fait, alors là, l'hypothèse, elle a été validée, à savoir qu'eux, ils n'ont pas trouvé la formule magique. Donc, il n'y a pas de formule magique. Et là, c'était un écosystème, il y avait 5000 personnes, c'est la plus grande conférence en IA des Amériques, donc j'imagine peut-être à part la Chine, du monde, pour le coup, ou peut-être qu'en Inde, il y a des plus grandes. Donc du coup, il y avait énormément de monde, il y avait aussi une grande diversité. Moi, c'est ce qui m'a frappé par rapport à ici.

  • Speaker #0

    La diversité à quel point de vue ?

  • Speaker #2

    À tous les points de vue. Par exemple, moi, j'ai fait pas mal de choses à Zurich, avec Mathieu aussi, on fait des événements un peu ici pour découvrir un peu l'écosystème, c'est quand même très... tech mâle blanc, pour ainsi dire. Et puis en fait, là-bas, il y avait beaucoup plus de diversité dans les entreprises. Il y avait beaucoup de monde académique, il y avait des petites PME, il y avait des grandes boîtes. Il y avait vraiment tout qui était représenté. Et puis aussi, au niveau des gens et des rôles, il y avait de tout. Il y avait les chefs d'entreprise, il y avait des gestionnaires de projets, il y avait des chercheurs, il y avait des scientifiques. Et puis, il y avait énormément de femmes, ce qui m'a surpris. Ça m'est arrivé de donner une formation à Zurich où sur 50 personnes, il y avait une femme.

  • Speaker #0

    Oui, là, je pense qu'ils ont une longueur d'avance.

  • Speaker #2

    Donc là, ils ont de l'avance sur tout ce qui est maturité numérique de manière générale. Donc, la première hypothèse que je voulais vérifier avec Matt, c'était est-ce qu'ils ont trouvé la formule magique ? Non, ils n'ont pas, personne de là. Ils sont toujours en train de chercher. Donc, nous, on parle souvent de commencer petit et de faire étape par étape. Donc, eux ont cette même approche aux États-Unis. Et puis ensuite, il y avait quand même les choses, disons les grands challenges. que nous on entend en Europe, mais toujours avec un prisme assez européen, à savoir un petit peu moralisateur et puis un peu sur la réserve. Par exemple, avec les Allemands, c'est tout de suite la protection des données, on ne peut rien faire, c'est la protection des données. Ici, on est dans une sorte d'entre-deux, en étant un petit peu sceptique de la technologie et puis en voulant un peu y aller, comme ça, un peu consensuel.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on l'avait vu dans notre étude, 50-50, la moitié a peur de pleuvoir de boulot, a peur tout court. Et l'autre moitié, let's go, on y va.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. On a un peu le cul entre deux chaises en Suisse. Et les Américains, tu sens un peu, ils sont quand même plus entrepreneurial. Ils sont un peu plus en mode, on y va. On fait le fast. On échoue vite. Et puis, on recommence. Et ça,

  • Speaker #0

    tu le sens. La culture d'échec là-bas, elle est ancrée. Ce qu'on n'a pas par ici.

  • Speaker #2

    Et ça, tu le sens. Tu le sens bien. Et du coup, les gros challenges ont été confirmés. Donc, c'est tout ce qui est deepfake. Donc, tout ce qui est manipulation des images, des vidéos, du son. Ça, c'est un problème qu'on doit discuter en tant que société. Il y a tous les problèmes d'éthique et bien les données. Et puis après, il y avait des problématiques liées à l'armement. Mais ça, c'est plutôt quelque chose qui est sur le côté, qui ne nous concerne pas directement nous. Et donc, les challenges sont quand même un petit peu les mêmes. Ce qui m'a surpris, c'est qu'ils étaient quand même bien au taquet au niveau de l'éthique. Donc moi, je me suis dit, aux États-Unis, ils vont quand même vite... Et puis s'ils se font attraper par la législation, ils remettent les amendes, mais ils ne se posent pas trop de questions en avance. Et là, il semblerait que j'ai aussi vu une session de la Commission européenne qui parlait de la nouvelle loi AI, donc du EU AI Act, qui va en fait avoir le même impact que le RGPD. Et il semblerait que le RGPD ait passablement traumatisé les Américains. Mais en l'occurrence, là, ce qui était intéressant, c'était de voir que... Ils sont déjà en train de se préparer au EU AI Act. Les plateformes sont aussi en train de se préparer. Donc, par exemple, le problème des deepfakes, alors ça va être pris en charge par le EU AI Act. Mais en plus, Meta et Google et d'autres ont déjà mis en place des systèmes de watermarking et d'autres.

  • Speaker #0

    On va passer maintenant à l'échelle un peu plus micro, en revenant sur la Suisse romande. Mais c'est intéressant d'avoir ces perspectives. Puis on reparlera tout à l'heure, peut-être pas forcément de réglementation, mais en tout cas de... aussi du côté sensible de certaines données qu'on pourrait partager ou pas par rapport aux résistances ou aux freins qu'on peut rencontrer aussi dans l'utilisation de ce qu'on en fait, de l'IA. Peut-être au niveau de la Suisse romande, on a partagé une étude à la fin du mois de juin qu'on a menée chez Calinsight sur ce que font les dirigeants, les employés, les gens qui bossent dans la com, le marketing et plein d'autres métiers. Qu'est-ce qu'ils font au quotidien ? Quel est leur usage de l'IA ? On remarque que grosso modo, il y en a quand même deux tiers qui l'utilisent, mais que sur les deux tiers, il n'y en a vraiment que 10% qui l'utilisent aussi bien que vous et moi, dans le sens où on maîtrise vraiment le prompting, et puis on va bien contextualiser, bien documenter ce qu'on veut, et puis vraiment faire le côté Sparrings Partner avec notre IA pour pouvoir aller le plus loin possible. Dans ces chiffres de 10% de personnes qui le maîtrisent vraiment bien, on a juste derrière un 10% d'utilitaires. qui sont justement, je pense, dans le scope de vos futurs formés, qui pourraient améliorer le fruit de leurs recherches, leurs compétences en se formant. Mais je voulais vous poser la question suivante, à l'échelle de la Suisse romande, quels sont un petit peu les profils de personnes que vous rencontrez dans le cadre de vos formations ? Est-ce que ça va être plutôt justement des formations qui vont être axées sur ces profils-là, qui sont motivés, intéressés, déjà utilitaires, et qui sont prêts à faire le next move pour vraiment devenir déjà un peu ces pionniers ? ce n'est pas les experts, mais en tout cas de gagner en productivité, en performance, en devenant dans 10% des gros performeurs ? Ou est-ce que vous allez aussi chercher, parce que là, on est sur un tiers environ des gens qui utilisent l'IA qui sont déjà plutôt bons utilisateurs, ou est-ce qu'on vous demande d'aller chercher dans les 70% restants, faire la locomotive et tirer ceux qui résistent, qui n'ont pas forcément envie, qui soufflent, que ce n'est pas forcément leur kiff la technologie, etc. Comment ça se passe un peu de votre côté, concrètement ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce chiffre de 10% qu'on avait discuté aussi en préparant l'émission, c'est vrai que ça nous parle parce qu'à chaque formation, on demande un peu qui utilise, qui n'a jamais utilisé l'IA, qui utilise au quotidien. Et on va dire qu'au doigt mouillé, on arrive plus ou moins au même résultat que ça. Donc, ça confirme aussi un peu sur le terrain ce que tu dis. Et en fait, c'est vrai que nous, souvent, c'est vraiment les managers ou les dirigeants ou les CEOs qui prennent contact avec nous et qui se disent, en fait, nous, on a envie de démystifier. En fait, c'est souvent un terme qui revient. C'est souvent d'ailleurs, c'est... Le nom d'une de nos formations c'est On démystifie l'IA, embarquez aussi Et en fait nous le but c'est d'adresser en fait tous ces profils. Alors c'est le challenge parce que justement nous on appelle, alors on n'a pas de terme encore défini mais il y a le côté des fois on dit c'est un peu les rock stars ou bien les champions, les utilisateurs clés, enfin ambassadeurs, enfin il y a plein, peut-être les gens pourraient voter pour voir lequel est le meilleur. Mais en fait c'est ces gens qui ont tout de suite compris. Donc ça il y en a qui sont très, qui s'utilisent. Certains utilisent peut-être même un peu trop. aussi, ils sont des fois trop confiants, ils mettent trop de données enfin il y a aussi des fois il faut un peu les réfréner pour certains aspects mais en fait c'est de leur donner en fait à manger par certains aspects, de dire voilà voici certaines techniques qui peuvent vous aider mais surtout pour les 70% alors peut-être pas tous n'ont pas peur mais qui n'ont pas une très bonne connaissance, qui ont un petit peu utilisé qui ont été déçus parce que si on entend parler de c'est censé être une super intelligence et finalement il y a des choses, il n'est pas fichu de le faire d'ailleurs je peux vous conseiller pour les gens qui nous écoutent et qui nous regardent mais d'essayer de demander à l'IA de compter le nombre de i... Dans l'intelligence artificielle, il y en a 5, il va vous dire 6 ou 7, il va inventer, il n'est pas bon, parce qu'il n'est pas fait pour ça. Donc aussi, c'est un peu de réfréner les attentes.

  • Speaker #0

    Montrer les limites.

  • Speaker #1

    Exactement, et puis tu citais aussi 50% de gens qui en ont peur. En fait, nous, le but, c'est d'être conscient, on a vu le côté éthique, mais c'est de ne pas forcément avoir peur, parce que c'est un outil. C'est une métaphore que je cite assez souvent, mais finalement, c'est comme un marteau. On a une boîte à outils, on a un marteau qui est là, alors on peut faire des cathédrales avec. On peut se taper sur le dos, on peut taper quelqu'un avec, et nous ce qu'on essaie dans nos formations c'est de faire une armoire Ikea bien, et qu'elle ne s'effondre pas, et c'est déjà pas mal. Et ça c'est vraiment ce côté embarquement, augmenter le niveau de maturité de tout le monde, pour après, et c'est en fait ce qu'on essaie de regarder dans un second temps, pour en fait définir des cas d'usage. C'est comme disait aussi Julien, c'est un peu le nerf de la guerre, c'est finalement qu'est-ce qu'on fait concrètement avec ça ? Donc quelles sont les limites, quelles sont les forces, qu'est-ce qu'on peut faire ? Et à partir de là, de voir comment on peut l'appliquer au quotidien. Et là, en fait, où c'est intéressant, c'est que, comme disait Julien, il n'y a pas de recette magique. On montre des promptes, on montre des cas d'usage, mais après, il faut se les approprier. En fait, c'est aussi ça qu'on essaie d'enseigner, c'est de dire aux gens, essayez de vous approprier ces outils. Il y a beaucoup de charge mentale aussi. C'est un terme qui est pour nous important, c'était un participant qui me l'avait cité. Et je trouve assez juste de dire, en fait, moi, ça me permet de réduire ma charge mentale. Charge mentale, c'est quoi ? Pour certains, ça va être... répondre à un email de quelqu'un qui nous a insulté et puis on dit non je peux pas le faire maintenant, on le fait à chaud et puis on le regrette après, on peut adapter le ton. Ça peut être pour certaines personnes qui ne sont pas de langue maternelle française, francophone par exemple, il y en a plein et ça si on n'entend pas du tout parler, mais ils viennent vers nous et disent enfin maintenant je peux écrire un email parce qu'avant je n'osais pas trop et j'avais peur de faire une erreur et autres. Ça c'était de la charge mentale pour certains. Pour d'autres ça va être écrire un discours, ça va être faire un PV. Moi c'est de guérir mon...

  • Speaker #0

    Et un boost de confiance.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est en fait ce côté, ça peut nous booster. Et dès qu'on a un coup de mou, charge mentale, on repousse au lendemain, ça peut nous aider. Et en fait, c'est un peu ça qu'on essaye d'amener pour les entreprises. Et ça, c'est vrai même si on est très avancé. ou si on a peur. Et je finirai là-dessus pour l'intervention. Mais en fait, les personnes qu'on préfère, c'est celles qui ont les bras croisés en formation, qui disent Lya, ce n'est pas pour moi, ça ne me sert à rien, jamais je n'utiliserai Tu les préfères, vas-y. Mais moi, je… C'est ton challenge. C'est ça, à chaque fois, c'est mon challenge. Et d'ailleurs, je le dis ouvertement. Le but, c'est que vous ayez envie ensuite de le faire. Et en fait, souvent, ces personnes-là, pourquoi ? Parce qu'elles entendent, on l'a dit, beaucoup parler de ça. Elles ont peur. Elles disent Je vais me faire remplacer Déjà, elles comprennent qu'elles ne vont pas se faire remplacer parce que… Toutes les entreprises qui veulent remplacer, ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ça qui m'a le plus marqué dans mon étude. On a fait aussi 20 entretiens qualitatifs et on a interrogé 700 professionnels. Donc, ce n'est pas rien, 700 professionnels suisses au monde. Et c'est exactement ce que tu viens de dire qui m'a le plus frappé. C'est que dans ceux qu'on a identifiés comme étant les fameux 10% de pionniers, early adopters, ceux qui sont en fond dedans, il y avait de tous les âges. Alors par contre, c'était... plus masculin. Donc au niveau du genre, on avait quand même le biais. D'ailleurs, tu l'as dit aussi toi-même tout à l'heure, on avait quand même clairement plus d'hommes. Mais alors, on avait vraiment autant des jeunes que des moyens et que des plus seniors. Et moi, c'est ça qui m'a le plus surprise. C'est de voir aussi des personnes de plus de 50 ans où je me suis rendu compte que c'était l'état d'esprit et le mindset de la personne qui faisait toute la différence dans l'attrait, l'intérêt et l'envie.

  • Speaker #2

    Ouais, parce qu'ils ont aussi plus d'expérience. Donc, ils sont plus à même de trier les choses. Et souvent, pour rejoindre Matt, souvent... Alors là, je vais faire un raccourci un peu basique, mais... Souvent, c'est un peu la comptable Josiane qui a un peu les mains croisées, qui a 50 ans, qui est la plus résistante. Et en fait, cette personne-là, souvent, elle se rend compte à la moitié de la formation. Ah, mais en fait, c'est utile. En fait, je peux l'utiliser pour ça.

  • Speaker #0

    Vous êtes à fond dans le présentiel, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    On ne fait que ça, en fait. On peut le dire, on ne fait que ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce choix ?

  • Speaker #1

    Ce qui est drôle, c'est que pour refaire mon expérience aussi, c'est que moi, j'ai commencé plutôt avec des formations en ligne. D'ailleurs, avec le Forum des Cent du Journal de Temps, où j'ai pu être dans le Forum des Cent 2023, j'étais présentée, je suis encore, comme formateur en ligne. Et c'est ce que je faisais, parce que c'est vrai que c'est quelque chose que j'aimais bien. Il y avait cette idée aussi de ce qu'elle est, de dire, c'est nouveau, ça parle à beaucoup de monde. J'ai eu beaucoup de plaisir à le faire. Beaucoup de gens ont suivi cette formation, donc c'était chouette. En fait, plus ça avançait, j'avais des entreprises qui me contactaient. Et puis certaines, j'avais fait à distance, notamment en France. Et puis certaines un peu en Suisse aussi. Et il me manquait leur retour. et je pense qu'on l'a vu, ça touche tellement l'humain mais ça touche qui on est, qu'est-ce qu'on fait en plus en Suisse, le travail qu'on fait c'est quand même un grand facteur de notre identité aussi, donc c'est un peu ébranlé et puis même en tant qu'entreprise et moi, plus ça allait et plus je me disais mais en fait il faut qu'on soit là présent et aussi en tant que formateur, de pouvoir sentir les gens, sentir la salle, pouvoir adapter aussi, les questions sont toujours différentes Ce feeling est toujours différent.

  • Speaker #2

    Et puis vu qu'on parle un peu d'entrepreneuriat aussi d'un point de vue purement business, nous la logique, il y a une logique business où nous avec Mathieu, on a un côté très humain, puis la manière dont on délivre le service, on pense qu'on ajoute plus de valeur en présentiel. Donc ça, c'est purement un peu l'angle stratégique de la boîte. Et puis ensuite, il y a l'angle de l'outil de la technologie, qui en fait, l'IA génératif, c'est un truc qui est assez protéiforme, on ne sait pas encore exactement ce que c'est. Et en fait, nous, on le voit très bien dans les entreprises, et je crois que toi, tu t'en es rendu compte aussi, de faire un top-down, ça ne marche pas. Donc, une formation en ligne, c'est typique un peu, genre tu lances Microsoft Teams ou Slack à l'intérieur de la boîte, tu fais une petite... Alors, je ne dis pas que c'est tout le temps ça, mais tu fais une sorte de guide utilisateur en ligne, tu mets deux heures en ligne, les gens le regardent ou pas, et puis voilà. L'IA génératif, ça ne fonctionne pas. Donc, le top-down d'un CEO qui dit, voilà Microsoft Copilot ou ChatGPT... Voilà, deux heures de vidéo à regarder, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Ce qui est intéressant, c'est qu'on discutait aussi qui sont nos clients cibles, qui dans l'entreprise prend contact avec nous. On a beaucoup d'adits de direction qui veulent par exemple former leur cadre ou former leurs équipes, qui ont une vision ou en tout cas qui se disent on a entendu parler de ça, on veut comprendre les enjeux puis après on veut le distiller au sein de l'entreprise Puis il y en a aussi beaucoup, le domaine RH, soit la formation, soit responsable RH, qui se disent on a ça, on a des attentes de la part de nos employés Et surtout certains disent nous c'est… on a vocation à former nos employés. Alors, de nous, on parlait du côté culturel d'entreprise, c'est notre mission, justement, de pouvoir les accompagner, de pouvoir les rassurer dans ça. Donc, tout le monde n'est pas comme ça, mais certains, c'est ça, et c'est de plus en plus le cas. Et il y a ce côté aussi, ce que je trouve intéressant, c'est qu'on est, comme je te dis, beaucoup sollicités par les RH. En fait, nous, on trouve que les RH, ça devient un peu le nouveau secteur R&D des entreprises. Alors que c'était un département qui était un peu... Oui, je lâche le mot, mais on le voit de plus en plus. Parce qu'en fait, c'était un peu un des départements qui n'est pas mis de côté, mais c'est beaucoup support comme communication, finance et autres. Des fois, il n'y avait pas toujours cette image, on va dire, d'innovation. Et là, clairement, c'est une innovation. Chaque métier potentiellement n'aurait peut-être pas réinventé à 100%. On a vu traduction, c'est peut-être un peu plus que d'autres. Mais le domaine de la formation, les enseignants, on est aussi en contact avec eux. Leur métier a changé en une nuit. Communication, on sait bien aussi, il y a maintenant plein de choses qu'on peut faire qu'on ne pouvait pas avant. Finance aussi, on accompagne aussi beaucoup dans ces départements juridiques. Tous les métiers à un niveau divers sont impactés. Et qui sont les mieux armés pour accompagner ça ? C'est le domaine RH.

  • Speaker #0

    Je te rejoins les premiers qu'on a vus dans les utilisateurs. Profil utilisateur, c'était marketing, communication. Et numéro 2, c'était l'RH.

  • Speaker #1

    Et on le voit aussi, on est souvent contactés pour ça. Puis c'est là où ça fait le plus de sens. Parce qu'aussi le domaine RH en tant que tel, parce qu'on parle de RH qui accompagne les employés. Puis après, les métiers RH. Ce sont des métiers, il y a quand même beaucoup de choses qui sont faites à la suite, par exemple pour les entretiens, pour le côté aussi administratif de beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    L'automatisation en fait, il y a des choses en automatisation qui vont être adressées.

  • Speaker #1

    Exactement, en tout cas d'accompagnement plutôt que d'automatiser. Typiquement on ne va pas automatiser un processus de recrutement, déjà c'est illégal, mais surtout ça peut aider pour certaines choses, pour faire ressortir des informations, pour aider à la décision. Et c'est déjà pas mal pour ça.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que quand on sort le mot-clé aide à la décision, nouveau dans le sondage qu'on avait fait, C'était assez faible, il n'y avait que 13 ou 15% sur le total. Par contre, quand tu croisais avec les profils de nos pionniers, nos 10%, ce que vous appelez vous les super users ou les ambassadeurs, pour eux c'était l'aspect numéro 1, l'aide à la décision. C'est vraiment un aspect aussi à mettre en avant pour déclencher l'envie de former des équipes ou de justement coïncider avec la culture, les valeurs de l'entreprise. former son staff en continu pour faire la rétention des talents, pour s'assurer qu'on reste aussi à la page. Et quand même, juste encore un point, parce que je vois que l'heure tourne, mais innovation RH, en dehors d'améliorer, fluidifier, simplifier des processus administratifs, l'inno, elle est où ?

  • Speaker #2

    Là, je peux...

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #2

    Ça, c'est mon sujet préféré.

  • Speaker #1

    Allez, à son dada.

  • Speaker #2

    Ce qu'on réalise, alors c'est pas seulement Mathieu et moi, nous, on le voit, on le confirme tous les jours sur le terrain. Las Vegas aussi, l'écosystème l'a confirmé. En fait, ce qui est intéressant, c'est que ce n'est pas seulement un nouvel outil au travail, c'est une nouvelle dimension du travail. Et en fait, ce qui est en train de se passer, et c'est pour ça qu'on en parle autant, et c'est pour ça que c'est aussi difficile pour les entreprises de l'intérêt, c'est qu'en fait, on n'est pas juste sur un nouvel outil ou une nouvelle technologie, on est sur une nouvelle dimension du travail. Donc, on va pouvoir se poser la question, OK, j'ai ces tâches à faire, est-ce que je peux le délayer à mon intelligence artificielle ou pas ? Puis en fait, ça, c'est fondamental parce que ce n'est pas juste j'utilise Slack ou Teams pour envoyer un message à mon collègue. Il y a un basculement qui doit être fait au niveau de la manière de travailler et la manière d'appréhender certaines tâches. Et en fait, ça, on est typiquement dans un sujet RH. C'est intéressant. En fait, ça impacte la manière dont les gens travaillent. En fait, ça va transformer les bureaux. Et ça, nous, on le voit déjà. Et ça, ça a été confirmé partout. Et ce qui est aussi intéressant, et pour revenir à ce que Mathieu disait aussi, c'est que... L'erreur aussi, numéro une, c'est que souvent, vu que c'est des outils technologiques et outils IT, on donne la responsabilité de déployer ou de s'en occuper à l'IT. Et en fait, ils ne savent pas faire. Ça ne marche pas. Donc, pour ceux qui nous écoutent, ne donnez pas la responsabilité entière à l'IT de s'occuper du sujet. En fait, ce qui marche, et une des hypothèses que je voulais tester à Las Vegas, c'était qu'en fait, il faut créer des sortes d'équipes transversales. Et il faut absolument que les RH soient dedans. que la direction soit dedans, évidemment que l'IT soit dedans aussi, mais tous les projets qui sont gérés par l'IT en mode top-down, ça ne marche pas, parce qu'en fait, eux-mêmes ne comprennent pas.

  • Speaker #0

    C'est comme dans l'innovation, il faut des équipes transverses.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ça, c'est l'erreur, c'est une des erreurs qu'on voit le plus, et en fait, ils doivent revenir en arrière et retourner sur la base ou former avec les RH.

  • Speaker #0

    Pourtant, ce que j'avais entendu aussi dans les entretiens qualitatifs, c'était que l'IT, voire faisait blocage par rapport à cet aspect de confidentialité des données, le côté sécuritaire.

  • Speaker #2

    Tu devrais voir un responsable de l'IT dans une formation de Mathieu. Au début, il est très sceptique et à la fin, c'est le meilleur pote de Mathieu. Parce qu'en fait, toutes les demandes viennent sur leur bureau, mais eux ne savent pas traiter. Parce qu'ils ne connaissent pas leur métier. En fait, ils n'ont pas les outils pour prendre la décision. Nous, on les protège. On leur dit, en fait, ce n'est pas à vous. Tout le monde vient vers vous, mais en fait, ce n'est pas à vous. Vous n'avez pas les outils pour décider. Vous ne savez pas sur quelle base prendre la décision.

  • Speaker #0

    D'autant plus que là, je voyais quand même dans l'étude, les gens, ils sont 90% à utiliser ChatGPT. Donc, en termes d'outils, il y avait ça qui était massivement sorti. On avait un petit 10% de copilotes, mais vraiment avec des retours bof-bof.

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils n'avaient pas le choix, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pas qu'on comprit là. La valeur ajoutée pour le coup, parce que pas eu d'onboarding, pas eu de formation. Un jour, ils sont arrivés au boulot, puis un copilot était installé. Et puis, on avait 15% quand même qui disaient qu'à l'avenir, dans les investissements, donc là, on n'était que sur le profil dirigeant, dans les trois prochaines années, donc ce n'était pas à court terme non plus, il y avait 15% quand même qui prévoyaient d'investir dans un logiciel métier Boost Alia ou une version déjà existante qui allait être optimisée, certainement par leur provider dans les années à venir, et qui permettrait d'améliorer les process orientés à ces métiers. Et sur cette question-là, des autres outils en dehors de ChatGPT, de nouveau, l'aspect sécuritaire ressortait toujours comme étant le frein numéro un dans plein d'applications autres que du rédactionnel ou du... Oui, la fin de la traduction et le côté littéraire, on va dire, de l'outil.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est une question fondamentale. Toutes les entreprises doivent se les poser. C'est finalement, quel est le niveau de protection des données qu'on a ? Après, en fait, ça n'a pas attendu l'intelligence artificielle pour arriver. En fait, c'est l'arrivée du cloud. Avec le cloud, c'est qu'est-ce qu'on met dans le cloud ? Et du coup, qu'est-ce qui est accessible ou pas ? Qu'est-ce qui peut être accessible par le gouvernement américain, par exemple ? Est-ce que ça respecte le RGPD ou pas ? La loi sur la protection des données ? Après, il y a des développements qui peuvent se faire avec des outils internes, avec des fonctionnalités internes, mais ça, ça a un coût.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, je me suis rendu compte que même nous, en interne, on est dans le domaine des études de marché. Quand on fait des études qualitatives, il y a des entretiens, on ne va pas pouvoir les envoyer sur OpenAI pour pouvoir avoir des retranscriptions ou pouvoir traiter ces analyses. Donc on s'est dit qu'on allait développer notre propre outil de retranscription pour gagner du temps, parce qu'on le faisait toujours de manière humaine jusqu'à présent. Puis ça coûtait quand même 40 francs de l'heure, donc c'était quand même un gros budget vu qu'on en fait pas mal. Et on a développé quelques fonctionnalités pour pouvoir avancer plus vite avec ça de manière sécurisée, parce que c'est sur nos serveurs, en local. Et puis on s'est dit, en en parlant un peu autour de nous, qu'il y avait des besoins émergents, même des étudiants, des chercheurs d'université, certaines personnes dans des cabinets médicaux, qui disaient qu'en fait, on ne savait même pas que c'était possible et que ça pourrait aussi nous intéresser. Et on est en train maintenant d'essayer de le sortir de l'entreprise pour le commercialiser, parce qu'on se dit, ça peut être un besoin justement qu'on a adressé en interne. qui va pouvoir intéresser d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'un outil comme ça, on en avait discuté avant, je pense qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai intérêt. Et ce que j'aime beaucoup, c'est qu'on part du cas d'usage. Ce n'est pas, on va faire un outil qui va tout faire, on va concurrencer le CHGPT, aucun intérêt pour moi. Ils sont trop gros, trop forts pour ça. Par contre, si c'est un besoin très concret, très précis, retranscription d'informations sur des serveurs en Suisse, parce que là, cette notion de protection des données, là, c'est bon, c'est un vrai cas d'usage. Et puis, c'est tout le mal que je te souhaite aussi avec ça.

  • Speaker #0

    Ça fera plaisir à Cédric, mon mari, qui est derrière le développement de ce produit, puisqu'en plus, il a voulu que ce soit volontairement par un abonnement où tu payes à la carte 20 centimes la minute pour que ça puisse être tant utile à un étudiant qui a juste 10 heures de retranscription à faire pour son travail qu'à d'autres qui ont peut-être des plus grands besoins. Donc, on espère que ça fonctionnera. Moi, je trouve que c'est chouette aussi, c'est que l'IA, ça nous permet d'avoir un boost de motivation, mais aussi un boost en créativité et en innovation. on commence petit et on voit grand. J'ai envie de revenir maintenant sur vous et votre parcours. Donc j'ai bien compris que vous êtes quand même au début de la collaboration en tant qu'associés, que vous étiez plutôt dans le côté humain, dans l'accompagnement, donc à la fois de former les personnes en ayant vraiment une grande écoute sur les besoins métiers et en essayant de fédérer les gens avec différentes compétences, on a parlé de ce côté de transversalité, pour pouvoir aussi s'assurer que les freins soient levés là où ils doivent être levés. Et je voulais vous demander dans les... Peut-être pas voir trop loin mais... Elle est déjà à l'échelle de la fin de l'année et puis peut-être juin prochain. En tout cas, moi, j'aime me fixer un peu des objectifs à assez court terme pour pouvoir me voir avancer. Est-ce que vous, vous vous en êtes fixé ? Et à très long terme, le gros rêve, la grosse ambition, est-ce qu'il y a quelque chose qui se décide, même si ça peut évoluer évidemment au fil du temps ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé ces questions-là ou bien vous êtes allé au fil de l'eau ? Je pourrais très bien comprendre que ce soit le cas aussi en vous lançant.

  • Speaker #1

    On se les pose souvent et aussi l'avantage qu'on a, c'est qu'on discute beaucoup et ce côté communication, je pense que c'est hyper important. En fait, nous, j'avais parlé, on a déjà un peu évoqué ce côté alignement aussi, alignement avec le marché, alignement avec qui on est, ce qu'on peut proposer. Comme on disait, le côté, nous, on se considère comme une agence de formation IA pour entreprises en mode B2B. Déjà, ça, c'est beaucoup de discussions qu'on a eues et aussi en Suisse romande. Déjà, c'est ça. Tu n'as pas prévu d'aller à Paris ? Oui, malheureusement pour les auditeurs parisiens, je peux faire de temps en temps un petit voyage, mais c'est vrai qu'on a pris cette décision de faire le marché suisse. Pourquoi ? Parce que, tu le disais aussi, ça fait plaisir d'avoir un peu des régionaux de l'étape aussi. Le marché suisse est quand même très spécifique, il n'y a pas non plus... Il est quand même assez spécifique. Et c'est vrai que nous, ça fait 15 ans, en tout cas pour ma part, en Suisse remonte aussi Julien, des fois presque 20 ans en réalité, mais on n'ose pas le dire, donc je dis 15. Mais... qu'on pratique ça, qu'on est dans cet écosystème-là, puis on pense pour apporter des choses, bien comprendre les besoins des gens avec ça. Et en fait, nous, on essaie de se développer aussi au jour le jour. Donc, on prend ces décisions stratégiques de dire, voilà, présentiel, plutôt le marché suisse, plutôt le côté aussi de démystifier l'IA, plutôt accompagner. Aussi, le produit, la formation qu'on propose le plus depuis cet été, en fait, c'est des workshops besoins métiers. On appelle comme ça. Donc, vraiment, c'est ce côté identifier les besoins métiers pour les équipes, donc que ce soit des équipes RH, COM, finance et autres, et ça, il y a un vrai besoin. Là, on parle d'alignement, c'est quelque chose, toutes les entreprises, et c'est drôle parce que peu importe leur avancée technologique, donc il y en a qui sont extrêmement avancées, il y a des multinationales qui font appel à nous, aussi des PME, ils ont tout ce besoin-là. Et puis aussi, en termes d'objectifs aussi, peut-être d'équipes, nous on n'a pas vocation, en tout cas pour le moment, je me tourne vers Julien, mais on a aussi eu des discussions là-dessus, on n'a pas vocation à dire, tiens, on va engager 10 formateurs, Nous, ce qu'on veut, c'est ce côté humain, déjà d'être trois, d'être quatre aussi, parce qu'on a une assistante, je n'aime pas dire virtuelle, parce que c'est un peu le mot, et puis on croit que c'est YAM, c'est quelqu'un de bien présent, que je cite aussi, qui s'appelle Gaëlle Grandchamp, qui est une assistante indépendante et aussi rédactrice web, qui nous accompagne aussi depuis le début d'année, et qui nous aide énormément, qui fait vraiment partie de l'équipe, on peut le dire. Donc, finalement, d'être à quatre. mais pas forcément plus, c'est déjà bien. Puis ça, c'est notre objectif pour le début d'année prochaine.

  • Speaker #2

    On vient d'une région qui est très protestante. Donc Mathieu et moi, les montagnes de Châteloise, c'est très protestant. Donc on a été éduqués dans cette manière de faire. Donc on essaie d'être assez humbles et puis de ne pas aller trop vite. On a un petit peu peur en tant que nouveaux entrepreneurs de faire une grande erreur stratégique. Donc moi, j'ai un peu la phobie de faire une immense erreur stratégique. L'idée, c'est qu'on essaie de rester tout petit parce que l'avantage aussi, en 2024, d'ouvrir une boîte, c'est qu'on peut travailler presque sans charge, travailler à la maison, travailler dans un co-working space. Nous, on travaille avec nos cerveaux, donc il n'y a pas de charge. Donc ça, ça nous rend très agiles et on peut bouger très vite. Et l'idée d'avoir une petite équipe, c'est qu'on puisse bouger justement très vite en essayant, si on fait des erreurs, de les rattraper assez vite. Et puis après... Nous, on a cette chance d'être au contact des gens et du marché tous les jours. Et l'idée, c'est qu'on va bien sentir le prochain coup et puis on va aller avec la vague. Ça, c'est quelque chose que Matt et moi, on a fait depuis 15 ans dans nos carrières respectives. On a toujours senti...

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous êtes sur le terrain.

  • Speaker #2

    Parce que moi aussi, dans ma vie d'avant, je travaillais avec des startups dans le monde de la tech. Et souvent, tu parles directement de exit strategy, tu parles tout de suite de VC, tu parles de round A, ensuite de... Etc. Et tu sais, des fois, des fois aussi, venant du haut du canton de Châtel avec les horlogers et un peu la micro mécanique, tu dis mais en fait, il y a des gens qui font un vrai travail. Des fois, on est un petit peu dans le monde latex, surtout, je trouve qu'il des fois, c'est un petit peu hors sol. Et avec Mathieu, on disait si on peut croître organiquement un petit peu comme tu racontais. Parfait, tant mieux. On n'a pas besoin de plus, en fait.

  • Speaker #0

    Tu sais, je me disais. J'ai eu un échange avec ma prochaine invitée. Ça va être une personne qui a mis en place des escape games et des escape rooms dans le canton de Fribourg. Et elle a dit quelque chose, ce ne sera pas assez terme, mais c'était, moi, je me suis lancée aussi dans l'entrepreneuriat pour continuer à jouer, avoir du plaisir et continuer à jouer. Et je suis là, mais tu as tellement raison, tu vois. Moi, je partage tellement ça. Et de se dire, en fait, si tu grandis trop et que tu t'épuises et que tu n'as plus de plaisir à te lever le matin et que tu n'en peux plus, c'est qu'il y a un problème, quoi.

  • Speaker #2

    Et tu pourras lui dire que si elle est en manque d'inspiration pour les prochains thèmes, pour ses escape games, elle peut demander à ChatGPT. C'est un use case où ChatGPT est formidable. Je te dirais... Pour les scénarios, pour les jeux...

  • Speaker #0

    Elle a l'air d'avoir des goûts de créativité.

  • Speaker #2

    J'imagine, j'imagine. Mais au cas où.

  • Speaker #0

    En tout cas, je vous remercie beaucoup d'avoir pris un moment pour venir discuter avec nous. J'avais encore une toute dernière question avant qu'on boucle parce que malheureusement, on est déjà arrivé. Alors, ça passe trop vite. Ouais, je sais. Peut-être une suggestion d'un invité qui ferait sens pour vous. Est-ce qu'on lance la balle plus loin et je contacterai cette personne et je verrai si elle me dit un oui ou un non. Est-ce que vous pensez à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pense à quelqu'un. On espère qu'il va prendre la balle au long. En fait, il travaille pour la société Estia. Il a fondé la société Estia. C'est Paul-Olivier, PO pour les intimes.

  • Speaker #0

    On a entendu parler.

  • Speaker #1

    C'est drôle parce qu'on parlait du côté complémentarité. Lui en fait il vient de parmi ses faits d'armes de Cambridge Analytica, c'est en fait lui qui a notamment permis à ce que ça devienne public. Donc on parlait de protection des données, enfin c'est quelque chose où il est extrêmement solide. Il a aussi senti l'arrivée de l'IA et lui il est vraiment le côté plus technique donc ses équipes c'est vraiment plus le côté développement produit et c'est vrai qu'on partage beaucoup dans les valeurs.

  • Speaker #0

    Donc il est aussi sympa, humble, accessible tout ça ?

  • Speaker #1

    il est au top et du coup si on peut lui donner aussi cette visibilité là je pense qu'il y a des choses vraiment intéressantes à faire avec ça, nous on se définit comme formateur, lui vraiment comme le côté technique et je pense qu'il y a des belles choses puis on parlait, il y a des talents en Suisse romande et c'est bien de pouvoir les montrer je suis aussi content dans le podcast de pouvoir aussi, c'est ces talents qui puissent être mettre en avant donc c'est chouette, puis merci beaucoup Esther pour l'accueil, c'était très agréable c'est passé beaucoup trop vite Merci On se réjouit d'écouter les prochains épisodes.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour votre présence et pour cet échange très qualitatif.

  • Speaker #2

    A bientôt. Merci.

Description

Dans cette discussion animée par Esther Sève de Qualinsight, Mathieu Corthésy et Julien Schiess, experts en IA, partagent leur approche pour former les PME romandes aux nouvelles technologies. De la création de contenus à la formation en présentiel, ils expliquent comment démystifier l'IA et la rendre accessible aux entreprises.



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Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse Romande.


On parle de business, de cheminements professionnels et d’équilibre de vie avec les personnalités qui façonnent notre région.

Nous, c’est l’équipe de Qualinsight, un institut d’études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse romande. On parle de business, de cheminement professionnel et d'équilibre de vie avec des personnalités qui façonnent notre région. Nous, c'est l'équipe de Qualinsight, un institut d'études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain. Alors, installez-vous confortablement et bienvenue dans Romand Insight. Bonjour, bienvenue Mathieu, bienvenue Julien, je suis vraiment ravie de vous accueillir aujourd'hui dans ce nouvel épisode de Romand'Insight. Alors aujourd'hui, on va parler d'intelligence artificielle, de formation, des enjeux aussi, des défis qui nous attendent par rapport à cette grosse vague qui nous est tombée dessus il y a quelques années, comme même maintenant, mais ça reste encore très présent, très récent et très important. Alors, en tout cas, Mathieu, je ne sais pas, mais pour nos auditeurs et auditrices, j'ai l'impression que beaucoup de gens te connaissent, mais peut-être pas encore tout le monde. Oui,

  • Speaker #1

    des fois, je ne sais pas. On verra.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je t'ai connu assez vite au moment du lancement de ton bouquin. J'étais déjà dans les précommandes sur... le bouquin de ChatGPT, j'ai beaucoup apprécié qu'il y ait un Suisse roman qui se lance là-dedans, qui est publié sur le sujet. Donc j'ai l'impression de te connaître depuis quelques années maintenant, ça fait quoi, deux ans que tu as, je pense, un an et demi ?

  • Speaker #1

    C'est un an et demi, ouais, un an et demi, presque deux ans maintenant que j'ai publié mes premiers contenus, c'est vrai que le temps passe vite.

  • Speaker #0

    Exact. Donc je te propose quand même de te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, en quelques mots, nous dire qui tu es, et puis on aura plein de sujets intéressants à évoquer ensemble avec Julien qui se présentera tout de suite après.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien dire que moi je viens du monde de la communication. Ça fait 15 ans que je suis dedans, j'ai travaillé à la RTS pendant plusieurs années, j'étais au journal le matin, vraiment communication numérique et réseaux sociaux. Et puis j'avais déjà des premières aspirations avec l'intelligence artificielle quand j'étais à la HEPVO, où j'avais différents projets aussi avec le PFL pour le domaine de l'information. Et puis, novembre 2022, j'aime bien le dire, ma vie a changé à ce moment-là. Chadi Pitti est arrivé, et puis j'aime bien dire que j'avais les mêmes sensations que 15 ans auparavant avec l'arrivée des réseaux sociaux. Et je me suis dit, mais voilà, ça va changer tout sur la manière de travailler. Alors, je n'avais pas l'ambition de dire, ça va tout changer, mais j'avais ce sentiment-là. Et j'ai partagé des contenus sur les réseaux sociaux. C'est comme ça que tu m'as connu. Et ça m'a permis en fait, en quelques mois, et c'était un peu la folie, je dois le dire, d'avoir plus de 200 000 personnes qui m'ont suivi sur les réseaux sociaux. Ça m'a permis d'avoir des maisons d'édition qui m'ont contacté, d'avoir la chance de sortir ce livre, Tragé Pitié en entreprise. Et puis aussi, de me lancer comme formateur indépendant. C'était maintenant, ça c'était il y a un an, un peu plus d'un an maintenant, c'était en août 2023, un peu le saut dans l'inconnu où je me lance formateur indépendant plutôt pour les entreprises en Suisse et en France, même si maintenant c'est plutôt Suisse romande et un très joli succès, le livre s'est bien vendu, je peux le dire, il y a eu plus de 5000 exemplaires qui ont été vendus, on va avoir une deuxième édition, peut-être même un projet de deuxième livre, donc ça c'était un des rêves d'enfant que j'avais donc ça c'est fait, on pourra pas me l'enlever et j'ai accompagné énormément d'entreprises puis je discutais en fait avec mes meilleurs amis. qui s'appelle Julien Chis, que vous voyez ici à côté de moi. Puis on discutait, même conseiller aussi, mais en tant qu'ami, pour un peu voir comment je pouvais approcher tout ça. Et puis, de fil en aiguille, on s'est dit, ah bah tiens, est-ce qu'il pourrait peut-être m'aider ? Parce qu'il a aussi un background de transformation digitale, et puis il pourra en parler. Et puis il m'avait accompagné, puis on s'est dit, tiens, tu peux peut-être venir un peu avec moi, essayer des choses. On regarde quelques mois, et puis ces quelques mois, c'était en janvier de cette année. Puis quelques mois après... on a fondé notre boîte et donc je suis intéressé de voir ce que pense Julien de ça. Donc ça y est,

  • Speaker #0

    on t'a associé ?

  • Speaker #1

    Oui, depuis le 3 juin de cette année. Donc voilà, c'est officiel, on était devant le notaire. On aimerait bien dire que c'était comme un mariage presque. C'est très officiel, mais maintenant c'est bon. Et puis aussi pour dire, on a accompagné maintenant plus de 85 ou 85, selon le canton, entreprises en Suisse romande exclusivement. Bravo.

  • Speaker #0

    Julien, je te laisse à ton tour de présenter en quelques mots.

  • Speaker #2

    Moi, je suis aussi originaire du haut du canton de Neuchâtel, donc à la hausse suisse romand, du Locle, de la mer commune des montagnes de Châteloise. On est toujours très fiers de le dire. Et puis, moi, j'ai toujours été dans le domaine des technologies et des médias, donc toujours à l'intersection des deux industries. Et puis, j'ai eu plutôt des rôles commerciaux. Mathieu, lui, était plutôt dans le monde de la com. Moi, j'avais plutôt des rôles commerciaux, soit dans la vente, soit de gestion client. Donc, j'ai géré des équipes commerciales. Et puis, j'ai fait ça pendant... un peu plus de 13 ans. Et puis ce qui est intéressant, c'est que moi, j'ai toujours été à l'international. Donc en fait, c'est les premiers six mois où je travaille en français et où je travaille en suisse romande. Je suis content de retrouver le marché, mais du coup, c'est nouveau pour moi. Donc je ne connaissais pas tout l'écosystème romand d'entrepreneuriat et puis de formateur et puis d'IA. Donc c'est nouveau pour moi. Donc je découvre ça aussi en même temps avec le guide Mathieu Cortisi ici à la table et puis en rencontrant des gens comme toi, par exemple. Donc ça, je trouve ça super cool. Et puis, moi j'ai toujours été intéressé par la technologie, puis l'impact qu'avait la technologie dans les entreprises, et puis l'impact qu'il y avait sur les sociétés. Et du coup, quand je me suis retrouvé sans travail pour la première fois de ma vie à la fin de l'année passée, et puis que j'aidais Mathieu à réfléchir sur ce qu'il pouvait faire au niveau business, avant Noël, je me suis dit, en fait, j'ai qu'à amener moi ma partie business avec mon meilleur pote. Et donc, du coup, ça a commencé comme ça. Ok.

  • Speaker #1

    On aime bien dire que c'est le pire début d'histoire de dire, faire avec son meilleur pote une boîte, il y a tout qui peut mal aller. Mais c'est aussi pour ça qu'on s'est dit... On fait ce temps de tester et je pense que le moment où je me suis dit que c'était bon, c'est quand Julien a donné sa première formation aussi, avec les slides que j'avais préparés et autres. C'était le moment où j'ai dit que maintenant que ça passe sous sa case, je savais que ça irait. Sinon, je n'aurais pas mis Julien là-dedans, mais je me suis dit que ça allait lui plaire ou pas. Du coup, il y a eu le retour, c'était chaud, c'était sortir sa zone de confort. Et en fait, à chaque formation qu'on fait, on a toujours un feedback. On demande aux participants de donner un feedback. En fait, Julien a eu des meilleures notes que moi. Donc du coup, j'étais très fâché qu'il ait des meilleures notes que moi. Mais du coup, je me suis dit, là, c'est bon. Et du coup, tu m'as dit aussi que tu avais pris un immense plaisir à le faire. Et puis maintenant, je ne compte même plus combien tu en as fait.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que tu en penses, mais j'ai l'impression que quand on a des personnes qui ont le bas goût, qui ont un attrait pour le côté commercial, en général, c'est des personnes qui ont un bon relationnel. Donc, ils vont avoir des facilités aussi à entrer en relation avec les gens, donc à transmettre. Et donc la formation, ça ne me surprend pas tant que ça, en fait, que ça a été un pas. Oui, alors évidemment, il faut s'adapter. Ce n'est pas le même job, mais que ça n'a pas été trop compliqué non plus d'aller dans cette direction-là. Puis j'imagine que tu contribues aussi à développer les activités.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, on forme un binôme assez naturel. C'est aussi pour ça qu'on a commencé à travailler ensemble. En fait, c'est un petit peu comme si on avait fait nos études ensemble, puis on avait fait nos carrières pendant 13 ans, c'est vrai, pour se retrouver ensemble. Ah, ok. Non, mais c'est vrai, parce qu'en fait, je pense que... on le savait de manière inconsciente. On s'est toujours suivi, on s'est toujours inspiré, puis on s'est toujours aussi un petit peu poussé. Et puis on s'est toujours beaucoup stimulé, surtout. D'ailleurs, on fait souvent la blague qu'on devrait louer notre cerveau, nos deux cerveaux en même temps pendant des minutes, et puis vendre à la minute nos cerveaux combinés.

  • Speaker #0

    C'est bien complémentaire.

  • Speaker #2

    Oui, puis on se complète bien, oui.

  • Speaker #0

    C'est chouette à entendre, et puis c'est vrai que... On entend souvent parler de personnes qui s'associent et on dit toujours éviter de le faire en famille, éviter de le faire avec des potes. Moi je vous avoue, j'ai créé le panel des consommateurs romands avec mon mari, donc lui il est développeur. Il s'occupait de toute la partie tech, tout le monde me disait warning, warning, ça va être très compliqué, le couple va souffrir Maintenant ça fait 24 ans qu'on est ensemble et on a lancé le panel il y a 10 ans et au contraire, on continue à développer des choses ensemble. Donc pour dire que s'il y a cette complémentarité, ce respect c'est cool. écoute, et ce plaisir de travailler ensemble, je pense que tout est dit, quoi. Je suis très heureuse de vous voir comme ça tous les deux, d'assister au lancement de votre activité commune, pour le côté, justement, mis en commun maintenant de vos talents et de vos compétences. Et puis, Julien, je vais peut-être rester sur toi pour démarrer, parce que j'ai suivi avec beaucoup d'attention, vu que c'est un sujet, vous le savez, qui m'intéresse aussi beaucoup. J'ai suivi avec beaucoup d'attention tous tes retours sur la conférence à laquelle tu as assisté il n'y a pas très longtemps, à Las Vegas, d'ailleurs. Donc, c'est sympa de pouvoir aller se faire une petite immersion là-bas sur l'IA. Tu nous avais fait une petite compile des learnings, est-ce que tu pourrais nous transmettre un petit peu cette vision plus macro à l'international, au niveau mondial ? Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que tu as appris des choses ? Qu'est-ce que tu peux partager avec nous aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Nous on fait pas mal de recherche et développement pour les clients, donc avant de mettre les formations en place, il y a beaucoup de travail que nous on fait. Et puis aussi, on a une sorte de rôle de guide, donc quand on donne les formations, il y a aussi beaucoup de questions sur l'écosystème, sur l'IA de manière générale. Pas seulement les outils, puis pas seulement ce que ça veut dire pour l'entreprise. Donc nous, on a un rôle un petit peu de recherche et développement et surtout, on essaye aussi de comprendre les écosystèmes, qui est dans ces écosystèmes et comment ça marche. Et évidemment que les États-Unis, vu qu'ils sont censés être quand même un peu en avance au niveau de la technologie, et de manière générale, ils le sont quand même, surtout sur un marché comme la Suisse romande. Nous, on avait envie d'être présents pour voir un petit peu où ils en étaient et puis pour voir aussi s'ils se posaient les mêmes questions que nous et si on pouvait valider certaines hypothèses. que nous, on avait soit entendu des clients, soit qu'on avait nous-mêmes à l'interne. Et du coup, j'ai passé une petite semaine là-bas avec aussi une personne de la mobilière qui était sur place. Très sympa d'ailleurs. Donc, on a aussi un peu partagé la conférence ensemble. Et de manière générale, ils sont plus ou moins à la même étape que nous. Alors, ils ont un petit peu d'avance.

  • Speaker #0

    On est pas si mal en Suisse romande. Oui,

  • Speaker #2

    bien. Mon attente qui était probablement démesurée, c'était de voir si eux, ils avaient trouvé la formule magique. Parce qu'évidemment, une des problématiques de l'IA générative dans les entreprises, c'est que... Tout le monde un peu tâtonne.

  • Speaker #0

    Je vais appuyer sur un bouton et puis je vais avoir les résultats de mon étude de marché en mettant juste le fichier Excel, par exemple.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    exactement. Donc, on attend tous un peu que ce soit magique. Et puis, les grandes boîtes qui ont fait un peu d'avance, ils se sont rendus compte que c'était beaucoup plus compliqué que prévu à créer de l'adoption à l'interne. Et puis, justement, à monter en compétence sur ce sujet-là. Et en fait, alors là, l'hypothèse, elle a été validée, à savoir qu'eux, ils n'ont pas trouvé la formule magique. Donc, il n'y a pas de formule magique. Et là, c'était un écosystème, il y avait 5000 personnes, c'est la plus grande conférence en IA des Amériques, donc j'imagine peut-être à part la Chine, du monde, pour le coup, ou peut-être qu'en Inde, il y a des plus grandes. Donc du coup, il y avait énormément de monde, il y avait aussi une grande diversité. Moi, c'est ce qui m'a frappé par rapport à ici.

  • Speaker #0

    La diversité à quel point de vue ?

  • Speaker #2

    À tous les points de vue. Par exemple, moi, j'ai fait pas mal de choses à Zurich, avec Mathieu aussi, on fait des événements un peu ici pour découvrir un peu l'écosystème, c'est quand même très... tech mâle blanc, pour ainsi dire. Et puis en fait, là-bas, il y avait beaucoup plus de diversité dans les entreprises. Il y avait beaucoup de monde académique, il y avait des petites PME, il y avait des grandes boîtes. Il y avait vraiment tout qui était représenté. Et puis aussi, au niveau des gens et des rôles, il y avait de tout. Il y avait les chefs d'entreprise, il y avait des gestionnaires de projets, il y avait des chercheurs, il y avait des scientifiques. Et puis, il y avait énormément de femmes, ce qui m'a surpris. Ça m'est arrivé de donner une formation à Zurich où sur 50 personnes, il y avait une femme.

  • Speaker #0

    Oui, là, je pense qu'ils ont une longueur d'avance.

  • Speaker #2

    Donc là, ils ont de l'avance sur tout ce qui est maturité numérique de manière générale. Donc, la première hypothèse que je voulais vérifier avec Matt, c'était est-ce qu'ils ont trouvé la formule magique ? Non, ils n'ont pas, personne de là. Ils sont toujours en train de chercher. Donc, nous, on parle souvent de commencer petit et de faire étape par étape. Donc, eux ont cette même approche aux États-Unis. Et puis ensuite, il y avait quand même les choses, disons les grands challenges. que nous on entend en Europe, mais toujours avec un prisme assez européen, à savoir un petit peu moralisateur et puis un peu sur la réserve. Par exemple, avec les Allemands, c'est tout de suite la protection des données, on ne peut rien faire, c'est la protection des données. Ici, on est dans une sorte d'entre-deux, en étant un petit peu sceptique de la technologie et puis en voulant un peu y aller, comme ça, un peu consensuel.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on l'avait vu dans notre étude, 50-50, la moitié a peur de pleuvoir de boulot, a peur tout court. Et l'autre moitié, let's go, on y va.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. On a un peu le cul entre deux chaises en Suisse. Et les Américains, tu sens un peu, ils sont quand même plus entrepreneurial. Ils sont un peu plus en mode, on y va. On fait le fast. On échoue vite. Et puis, on recommence. Et ça,

  • Speaker #0

    tu le sens. La culture d'échec là-bas, elle est ancrée. Ce qu'on n'a pas par ici.

  • Speaker #2

    Et ça, tu le sens. Tu le sens bien. Et du coup, les gros challenges ont été confirmés. Donc, c'est tout ce qui est deepfake. Donc, tout ce qui est manipulation des images, des vidéos, du son. Ça, c'est un problème qu'on doit discuter en tant que société. Il y a tous les problèmes d'éthique et bien les données. Et puis après, il y avait des problématiques liées à l'armement. Mais ça, c'est plutôt quelque chose qui est sur le côté, qui ne nous concerne pas directement nous. Et donc, les challenges sont quand même un petit peu les mêmes. Ce qui m'a surpris, c'est qu'ils étaient quand même bien au taquet au niveau de l'éthique. Donc moi, je me suis dit, aux États-Unis, ils vont quand même vite... Et puis s'ils se font attraper par la législation, ils remettent les amendes, mais ils ne se posent pas trop de questions en avance. Et là, il semblerait que j'ai aussi vu une session de la Commission européenne qui parlait de la nouvelle loi AI, donc du EU AI Act, qui va en fait avoir le même impact que le RGPD. Et il semblerait que le RGPD ait passablement traumatisé les Américains. Mais en l'occurrence, là, ce qui était intéressant, c'était de voir que... Ils sont déjà en train de se préparer au EU AI Act. Les plateformes sont aussi en train de se préparer. Donc, par exemple, le problème des deepfakes, alors ça va être pris en charge par le EU AI Act. Mais en plus, Meta et Google et d'autres ont déjà mis en place des systèmes de watermarking et d'autres.

  • Speaker #0

    On va passer maintenant à l'échelle un peu plus micro, en revenant sur la Suisse romande. Mais c'est intéressant d'avoir ces perspectives. Puis on reparlera tout à l'heure, peut-être pas forcément de réglementation, mais en tout cas de... aussi du côté sensible de certaines données qu'on pourrait partager ou pas par rapport aux résistances ou aux freins qu'on peut rencontrer aussi dans l'utilisation de ce qu'on en fait, de l'IA. Peut-être au niveau de la Suisse romande, on a partagé une étude à la fin du mois de juin qu'on a menée chez Calinsight sur ce que font les dirigeants, les employés, les gens qui bossent dans la com, le marketing et plein d'autres métiers. Qu'est-ce qu'ils font au quotidien ? Quel est leur usage de l'IA ? On remarque que grosso modo, il y en a quand même deux tiers qui l'utilisent, mais que sur les deux tiers, il n'y en a vraiment que 10% qui l'utilisent aussi bien que vous et moi, dans le sens où on maîtrise vraiment le prompting, et puis on va bien contextualiser, bien documenter ce qu'on veut, et puis vraiment faire le côté Sparrings Partner avec notre IA pour pouvoir aller le plus loin possible. Dans ces chiffres de 10% de personnes qui le maîtrisent vraiment bien, on a juste derrière un 10% d'utilitaires. qui sont justement, je pense, dans le scope de vos futurs formés, qui pourraient améliorer le fruit de leurs recherches, leurs compétences en se formant. Mais je voulais vous poser la question suivante, à l'échelle de la Suisse romande, quels sont un petit peu les profils de personnes que vous rencontrez dans le cadre de vos formations ? Est-ce que ça va être plutôt justement des formations qui vont être axées sur ces profils-là, qui sont motivés, intéressés, déjà utilitaires, et qui sont prêts à faire le next move pour vraiment devenir déjà un peu ces pionniers ? ce n'est pas les experts, mais en tout cas de gagner en productivité, en performance, en devenant dans 10% des gros performeurs ? Ou est-ce que vous allez aussi chercher, parce que là, on est sur un tiers environ des gens qui utilisent l'IA qui sont déjà plutôt bons utilisateurs, ou est-ce qu'on vous demande d'aller chercher dans les 70% restants, faire la locomotive et tirer ceux qui résistent, qui n'ont pas forcément envie, qui soufflent, que ce n'est pas forcément leur kiff la technologie, etc. Comment ça se passe un peu de votre côté, concrètement ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce chiffre de 10% qu'on avait discuté aussi en préparant l'émission, c'est vrai que ça nous parle parce qu'à chaque formation, on demande un peu qui utilise, qui n'a jamais utilisé l'IA, qui utilise au quotidien. Et on va dire qu'au doigt mouillé, on arrive plus ou moins au même résultat que ça. Donc, ça confirme aussi un peu sur le terrain ce que tu dis. Et en fait, c'est vrai que nous, souvent, c'est vraiment les managers ou les dirigeants ou les CEOs qui prennent contact avec nous et qui se disent, en fait, nous, on a envie de démystifier. En fait, c'est souvent un terme qui revient. C'est souvent d'ailleurs, c'est... Le nom d'une de nos formations c'est On démystifie l'IA, embarquez aussi Et en fait nous le but c'est d'adresser en fait tous ces profils. Alors c'est le challenge parce que justement nous on appelle, alors on n'a pas de terme encore défini mais il y a le côté des fois on dit c'est un peu les rock stars ou bien les champions, les utilisateurs clés, enfin ambassadeurs, enfin il y a plein, peut-être les gens pourraient voter pour voir lequel est le meilleur. Mais en fait c'est ces gens qui ont tout de suite compris. Donc ça il y en a qui sont très, qui s'utilisent. Certains utilisent peut-être même un peu trop. aussi, ils sont des fois trop confiants, ils mettent trop de données enfin il y a aussi des fois il faut un peu les réfréner pour certains aspects mais en fait c'est de leur donner en fait à manger par certains aspects, de dire voilà voici certaines techniques qui peuvent vous aider mais surtout pour les 70% alors peut-être pas tous n'ont pas peur mais qui n'ont pas une très bonne connaissance, qui ont un petit peu utilisé qui ont été déçus parce que si on entend parler de c'est censé être une super intelligence et finalement il y a des choses, il n'est pas fichu de le faire d'ailleurs je peux vous conseiller pour les gens qui nous écoutent et qui nous regardent mais d'essayer de demander à l'IA de compter le nombre de i... Dans l'intelligence artificielle, il y en a 5, il va vous dire 6 ou 7, il va inventer, il n'est pas bon, parce qu'il n'est pas fait pour ça. Donc aussi, c'est un peu de réfréner les attentes.

  • Speaker #0

    Montrer les limites.

  • Speaker #1

    Exactement, et puis tu citais aussi 50% de gens qui en ont peur. En fait, nous, le but, c'est d'être conscient, on a vu le côté éthique, mais c'est de ne pas forcément avoir peur, parce que c'est un outil. C'est une métaphore que je cite assez souvent, mais finalement, c'est comme un marteau. On a une boîte à outils, on a un marteau qui est là, alors on peut faire des cathédrales avec. On peut se taper sur le dos, on peut taper quelqu'un avec, et nous ce qu'on essaie dans nos formations c'est de faire une armoire Ikea bien, et qu'elle ne s'effondre pas, et c'est déjà pas mal. Et ça c'est vraiment ce côté embarquement, augmenter le niveau de maturité de tout le monde, pour après, et c'est en fait ce qu'on essaie de regarder dans un second temps, pour en fait définir des cas d'usage. C'est comme disait aussi Julien, c'est un peu le nerf de la guerre, c'est finalement qu'est-ce qu'on fait concrètement avec ça ? Donc quelles sont les limites, quelles sont les forces, qu'est-ce qu'on peut faire ? Et à partir de là, de voir comment on peut l'appliquer au quotidien. Et là, en fait, où c'est intéressant, c'est que, comme disait Julien, il n'y a pas de recette magique. On montre des promptes, on montre des cas d'usage, mais après, il faut se les approprier. En fait, c'est aussi ça qu'on essaie d'enseigner, c'est de dire aux gens, essayez de vous approprier ces outils. Il y a beaucoup de charge mentale aussi. C'est un terme qui est pour nous important, c'était un participant qui me l'avait cité. Et je trouve assez juste de dire, en fait, moi, ça me permet de réduire ma charge mentale. Charge mentale, c'est quoi ? Pour certains, ça va être... répondre à un email de quelqu'un qui nous a insulté et puis on dit non je peux pas le faire maintenant, on le fait à chaud et puis on le regrette après, on peut adapter le ton. Ça peut être pour certaines personnes qui ne sont pas de langue maternelle française, francophone par exemple, il y en a plein et ça si on n'entend pas du tout parler, mais ils viennent vers nous et disent enfin maintenant je peux écrire un email parce qu'avant je n'osais pas trop et j'avais peur de faire une erreur et autres. Ça c'était de la charge mentale pour certains. Pour d'autres ça va être écrire un discours, ça va être faire un PV. Moi c'est de guérir mon...

  • Speaker #0

    Et un boost de confiance.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est en fait ce côté, ça peut nous booster. Et dès qu'on a un coup de mou, charge mentale, on repousse au lendemain, ça peut nous aider. Et en fait, c'est un peu ça qu'on essaye d'amener pour les entreprises. Et ça, c'est vrai même si on est très avancé. ou si on a peur. Et je finirai là-dessus pour l'intervention. Mais en fait, les personnes qu'on préfère, c'est celles qui ont les bras croisés en formation, qui disent Lya, ce n'est pas pour moi, ça ne me sert à rien, jamais je n'utiliserai Tu les préfères, vas-y. Mais moi, je… C'est ton challenge. C'est ça, à chaque fois, c'est mon challenge. Et d'ailleurs, je le dis ouvertement. Le but, c'est que vous ayez envie ensuite de le faire. Et en fait, souvent, ces personnes-là, pourquoi ? Parce qu'elles entendent, on l'a dit, beaucoup parler de ça. Elles ont peur. Elles disent Je vais me faire remplacer Déjà, elles comprennent qu'elles ne vont pas se faire remplacer parce que… Toutes les entreprises qui veulent remplacer, ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ça qui m'a le plus marqué dans mon étude. On a fait aussi 20 entretiens qualitatifs et on a interrogé 700 professionnels. Donc, ce n'est pas rien, 700 professionnels suisses au monde. Et c'est exactement ce que tu viens de dire qui m'a le plus frappé. C'est que dans ceux qu'on a identifiés comme étant les fameux 10% de pionniers, early adopters, ceux qui sont en fond dedans, il y avait de tous les âges. Alors par contre, c'était... plus masculin. Donc au niveau du genre, on avait quand même le biais. D'ailleurs, tu l'as dit aussi toi-même tout à l'heure, on avait quand même clairement plus d'hommes. Mais alors, on avait vraiment autant des jeunes que des moyens et que des plus seniors. Et moi, c'est ça qui m'a le plus surprise. C'est de voir aussi des personnes de plus de 50 ans où je me suis rendu compte que c'était l'état d'esprit et le mindset de la personne qui faisait toute la différence dans l'attrait, l'intérêt et l'envie.

  • Speaker #2

    Ouais, parce qu'ils ont aussi plus d'expérience. Donc, ils sont plus à même de trier les choses. Et souvent, pour rejoindre Matt, souvent... Alors là, je vais faire un raccourci un peu basique, mais... Souvent, c'est un peu la comptable Josiane qui a un peu les mains croisées, qui a 50 ans, qui est la plus résistante. Et en fait, cette personne-là, souvent, elle se rend compte à la moitié de la formation. Ah, mais en fait, c'est utile. En fait, je peux l'utiliser pour ça.

  • Speaker #0

    Vous êtes à fond dans le présentiel, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    On ne fait que ça, en fait. On peut le dire, on ne fait que ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce choix ?

  • Speaker #1

    Ce qui est drôle, c'est que pour refaire mon expérience aussi, c'est que moi, j'ai commencé plutôt avec des formations en ligne. D'ailleurs, avec le Forum des Cent du Journal de Temps, où j'ai pu être dans le Forum des Cent 2023, j'étais présentée, je suis encore, comme formateur en ligne. Et c'est ce que je faisais, parce que c'est vrai que c'est quelque chose que j'aimais bien. Il y avait cette idée aussi de ce qu'elle est, de dire, c'est nouveau, ça parle à beaucoup de monde. J'ai eu beaucoup de plaisir à le faire. Beaucoup de gens ont suivi cette formation, donc c'était chouette. En fait, plus ça avançait, j'avais des entreprises qui me contactaient. Et puis certaines, j'avais fait à distance, notamment en France. Et puis certaines un peu en Suisse aussi. Et il me manquait leur retour. et je pense qu'on l'a vu, ça touche tellement l'humain mais ça touche qui on est, qu'est-ce qu'on fait en plus en Suisse, le travail qu'on fait c'est quand même un grand facteur de notre identité aussi, donc c'est un peu ébranlé et puis même en tant qu'entreprise et moi, plus ça allait et plus je me disais mais en fait il faut qu'on soit là présent et aussi en tant que formateur, de pouvoir sentir les gens, sentir la salle, pouvoir adapter aussi, les questions sont toujours différentes Ce feeling est toujours différent.

  • Speaker #2

    Et puis vu qu'on parle un peu d'entrepreneuriat aussi d'un point de vue purement business, nous la logique, il y a une logique business où nous avec Mathieu, on a un côté très humain, puis la manière dont on délivre le service, on pense qu'on ajoute plus de valeur en présentiel. Donc ça, c'est purement un peu l'angle stratégique de la boîte. Et puis ensuite, il y a l'angle de l'outil de la technologie, qui en fait, l'IA génératif, c'est un truc qui est assez protéiforme, on ne sait pas encore exactement ce que c'est. Et en fait, nous, on le voit très bien dans les entreprises, et je crois que toi, tu t'en es rendu compte aussi, de faire un top-down, ça ne marche pas. Donc, une formation en ligne, c'est typique un peu, genre tu lances Microsoft Teams ou Slack à l'intérieur de la boîte, tu fais une petite... Alors, je ne dis pas que c'est tout le temps ça, mais tu fais une sorte de guide utilisateur en ligne, tu mets deux heures en ligne, les gens le regardent ou pas, et puis voilà. L'IA génératif, ça ne fonctionne pas. Donc, le top-down d'un CEO qui dit, voilà Microsoft Copilot ou ChatGPT... Voilà, deux heures de vidéo à regarder, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Ce qui est intéressant, c'est qu'on discutait aussi qui sont nos clients cibles, qui dans l'entreprise prend contact avec nous. On a beaucoup d'adits de direction qui veulent par exemple former leur cadre ou former leurs équipes, qui ont une vision ou en tout cas qui se disent on a entendu parler de ça, on veut comprendre les enjeux puis après on veut le distiller au sein de l'entreprise Puis il y en a aussi beaucoup, le domaine RH, soit la formation, soit responsable RH, qui se disent on a ça, on a des attentes de la part de nos employés Et surtout certains disent nous c'est… on a vocation à former nos employés. Alors, de nous, on parlait du côté culturel d'entreprise, c'est notre mission, justement, de pouvoir les accompagner, de pouvoir les rassurer dans ça. Donc, tout le monde n'est pas comme ça, mais certains, c'est ça, et c'est de plus en plus le cas. Et il y a ce côté aussi, ce que je trouve intéressant, c'est qu'on est, comme je te dis, beaucoup sollicités par les RH. En fait, nous, on trouve que les RH, ça devient un peu le nouveau secteur R&D des entreprises. Alors que c'était un département qui était un peu... Oui, je lâche le mot, mais on le voit de plus en plus. Parce qu'en fait, c'était un peu un des départements qui n'est pas mis de côté, mais c'est beaucoup support comme communication, finance et autres. Des fois, il n'y avait pas toujours cette image, on va dire, d'innovation. Et là, clairement, c'est une innovation. Chaque métier potentiellement n'aurait peut-être pas réinventé à 100%. On a vu traduction, c'est peut-être un peu plus que d'autres. Mais le domaine de la formation, les enseignants, on est aussi en contact avec eux. Leur métier a changé en une nuit. Communication, on sait bien aussi, il y a maintenant plein de choses qu'on peut faire qu'on ne pouvait pas avant. Finance aussi, on accompagne aussi beaucoup dans ces départements juridiques. Tous les métiers à un niveau divers sont impactés. Et qui sont les mieux armés pour accompagner ça ? C'est le domaine RH.

  • Speaker #0

    Je te rejoins les premiers qu'on a vus dans les utilisateurs. Profil utilisateur, c'était marketing, communication. Et numéro 2, c'était l'RH.

  • Speaker #1

    Et on le voit aussi, on est souvent contactés pour ça. Puis c'est là où ça fait le plus de sens. Parce qu'aussi le domaine RH en tant que tel, parce qu'on parle de RH qui accompagne les employés. Puis après, les métiers RH. Ce sont des métiers, il y a quand même beaucoup de choses qui sont faites à la suite, par exemple pour les entretiens, pour le côté aussi administratif de beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    L'automatisation en fait, il y a des choses en automatisation qui vont être adressées.

  • Speaker #1

    Exactement, en tout cas d'accompagnement plutôt que d'automatiser. Typiquement on ne va pas automatiser un processus de recrutement, déjà c'est illégal, mais surtout ça peut aider pour certaines choses, pour faire ressortir des informations, pour aider à la décision. Et c'est déjà pas mal pour ça.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que quand on sort le mot-clé aide à la décision, nouveau dans le sondage qu'on avait fait, C'était assez faible, il n'y avait que 13 ou 15% sur le total. Par contre, quand tu croisais avec les profils de nos pionniers, nos 10%, ce que vous appelez vous les super users ou les ambassadeurs, pour eux c'était l'aspect numéro 1, l'aide à la décision. C'est vraiment un aspect aussi à mettre en avant pour déclencher l'envie de former des équipes ou de justement coïncider avec la culture, les valeurs de l'entreprise. former son staff en continu pour faire la rétention des talents, pour s'assurer qu'on reste aussi à la page. Et quand même, juste encore un point, parce que je vois que l'heure tourne, mais innovation RH, en dehors d'améliorer, fluidifier, simplifier des processus administratifs, l'inno, elle est où ?

  • Speaker #2

    Là, je peux...

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #2

    Ça, c'est mon sujet préféré.

  • Speaker #1

    Allez, à son dada.

  • Speaker #2

    Ce qu'on réalise, alors c'est pas seulement Mathieu et moi, nous, on le voit, on le confirme tous les jours sur le terrain. Las Vegas aussi, l'écosystème l'a confirmé. En fait, ce qui est intéressant, c'est que ce n'est pas seulement un nouvel outil au travail, c'est une nouvelle dimension du travail. Et en fait, ce qui est en train de se passer, et c'est pour ça qu'on en parle autant, et c'est pour ça que c'est aussi difficile pour les entreprises de l'intérêt, c'est qu'en fait, on n'est pas juste sur un nouvel outil ou une nouvelle technologie, on est sur une nouvelle dimension du travail. Donc, on va pouvoir se poser la question, OK, j'ai ces tâches à faire, est-ce que je peux le délayer à mon intelligence artificielle ou pas ? Puis en fait, ça, c'est fondamental parce que ce n'est pas juste j'utilise Slack ou Teams pour envoyer un message à mon collègue. Il y a un basculement qui doit être fait au niveau de la manière de travailler et la manière d'appréhender certaines tâches. Et en fait, ça, on est typiquement dans un sujet RH. C'est intéressant. En fait, ça impacte la manière dont les gens travaillent. En fait, ça va transformer les bureaux. Et ça, nous, on le voit déjà. Et ça, ça a été confirmé partout. Et ce qui est aussi intéressant, et pour revenir à ce que Mathieu disait aussi, c'est que... L'erreur aussi, numéro une, c'est que souvent, vu que c'est des outils technologiques et outils IT, on donne la responsabilité de déployer ou de s'en occuper à l'IT. Et en fait, ils ne savent pas faire. Ça ne marche pas. Donc, pour ceux qui nous écoutent, ne donnez pas la responsabilité entière à l'IT de s'occuper du sujet. En fait, ce qui marche, et une des hypothèses que je voulais tester à Las Vegas, c'était qu'en fait, il faut créer des sortes d'équipes transversales. Et il faut absolument que les RH soient dedans. que la direction soit dedans, évidemment que l'IT soit dedans aussi, mais tous les projets qui sont gérés par l'IT en mode top-down, ça ne marche pas, parce qu'en fait, eux-mêmes ne comprennent pas.

  • Speaker #0

    C'est comme dans l'innovation, il faut des équipes transverses.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ça, c'est l'erreur, c'est une des erreurs qu'on voit le plus, et en fait, ils doivent revenir en arrière et retourner sur la base ou former avec les RH.

  • Speaker #0

    Pourtant, ce que j'avais entendu aussi dans les entretiens qualitatifs, c'était que l'IT, voire faisait blocage par rapport à cet aspect de confidentialité des données, le côté sécuritaire.

  • Speaker #2

    Tu devrais voir un responsable de l'IT dans une formation de Mathieu. Au début, il est très sceptique et à la fin, c'est le meilleur pote de Mathieu. Parce qu'en fait, toutes les demandes viennent sur leur bureau, mais eux ne savent pas traiter. Parce qu'ils ne connaissent pas leur métier. En fait, ils n'ont pas les outils pour prendre la décision. Nous, on les protège. On leur dit, en fait, ce n'est pas à vous. Tout le monde vient vers vous, mais en fait, ce n'est pas à vous. Vous n'avez pas les outils pour décider. Vous ne savez pas sur quelle base prendre la décision.

  • Speaker #0

    D'autant plus que là, je voyais quand même dans l'étude, les gens, ils sont 90% à utiliser ChatGPT. Donc, en termes d'outils, il y avait ça qui était massivement sorti. On avait un petit 10% de copilotes, mais vraiment avec des retours bof-bof.

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils n'avaient pas le choix, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pas qu'on comprit là. La valeur ajoutée pour le coup, parce que pas eu d'onboarding, pas eu de formation. Un jour, ils sont arrivés au boulot, puis un copilot était installé. Et puis, on avait 15% quand même qui disaient qu'à l'avenir, dans les investissements, donc là, on n'était que sur le profil dirigeant, dans les trois prochaines années, donc ce n'était pas à court terme non plus, il y avait 15% quand même qui prévoyaient d'investir dans un logiciel métier Boost Alia ou une version déjà existante qui allait être optimisée, certainement par leur provider dans les années à venir, et qui permettrait d'améliorer les process orientés à ces métiers. Et sur cette question-là, des autres outils en dehors de ChatGPT, de nouveau, l'aspect sécuritaire ressortait toujours comme étant le frein numéro un dans plein d'applications autres que du rédactionnel ou du... Oui, la fin de la traduction et le côté littéraire, on va dire, de l'outil.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est une question fondamentale. Toutes les entreprises doivent se les poser. C'est finalement, quel est le niveau de protection des données qu'on a ? Après, en fait, ça n'a pas attendu l'intelligence artificielle pour arriver. En fait, c'est l'arrivée du cloud. Avec le cloud, c'est qu'est-ce qu'on met dans le cloud ? Et du coup, qu'est-ce qui est accessible ou pas ? Qu'est-ce qui peut être accessible par le gouvernement américain, par exemple ? Est-ce que ça respecte le RGPD ou pas ? La loi sur la protection des données ? Après, il y a des développements qui peuvent se faire avec des outils internes, avec des fonctionnalités internes, mais ça, ça a un coût.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, je me suis rendu compte que même nous, en interne, on est dans le domaine des études de marché. Quand on fait des études qualitatives, il y a des entretiens, on ne va pas pouvoir les envoyer sur OpenAI pour pouvoir avoir des retranscriptions ou pouvoir traiter ces analyses. Donc on s'est dit qu'on allait développer notre propre outil de retranscription pour gagner du temps, parce qu'on le faisait toujours de manière humaine jusqu'à présent. Puis ça coûtait quand même 40 francs de l'heure, donc c'était quand même un gros budget vu qu'on en fait pas mal. Et on a développé quelques fonctionnalités pour pouvoir avancer plus vite avec ça de manière sécurisée, parce que c'est sur nos serveurs, en local. Et puis on s'est dit, en en parlant un peu autour de nous, qu'il y avait des besoins émergents, même des étudiants, des chercheurs d'université, certaines personnes dans des cabinets médicaux, qui disaient qu'en fait, on ne savait même pas que c'était possible et que ça pourrait aussi nous intéresser. Et on est en train maintenant d'essayer de le sortir de l'entreprise pour le commercialiser, parce qu'on se dit, ça peut être un besoin justement qu'on a adressé en interne. qui va pouvoir intéresser d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'un outil comme ça, on en avait discuté avant, je pense qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai intérêt. Et ce que j'aime beaucoup, c'est qu'on part du cas d'usage. Ce n'est pas, on va faire un outil qui va tout faire, on va concurrencer le CHGPT, aucun intérêt pour moi. Ils sont trop gros, trop forts pour ça. Par contre, si c'est un besoin très concret, très précis, retranscription d'informations sur des serveurs en Suisse, parce que là, cette notion de protection des données, là, c'est bon, c'est un vrai cas d'usage. Et puis, c'est tout le mal que je te souhaite aussi avec ça.

  • Speaker #0

    Ça fera plaisir à Cédric, mon mari, qui est derrière le développement de ce produit, puisqu'en plus, il a voulu que ce soit volontairement par un abonnement où tu payes à la carte 20 centimes la minute pour que ça puisse être tant utile à un étudiant qui a juste 10 heures de retranscription à faire pour son travail qu'à d'autres qui ont peut-être des plus grands besoins. Donc, on espère que ça fonctionnera. Moi, je trouve que c'est chouette aussi, c'est que l'IA, ça nous permet d'avoir un boost de motivation, mais aussi un boost en créativité et en innovation. on commence petit et on voit grand. J'ai envie de revenir maintenant sur vous et votre parcours. Donc j'ai bien compris que vous êtes quand même au début de la collaboration en tant qu'associés, que vous étiez plutôt dans le côté humain, dans l'accompagnement, donc à la fois de former les personnes en ayant vraiment une grande écoute sur les besoins métiers et en essayant de fédérer les gens avec différentes compétences, on a parlé de ce côté de transversalité, pour pouvoir aussi s'assurer que les freins soient levés là où ils doivent être levés. Et je voulais vous demander dans les... Peut-être pas voir trop loin mais... Elle est déjà à l'échelle de la fin de l'année et puis peut-être juin prochain. En tout cas, moi, j'aime me fixer un peu des objectifs à assez court terme pour pouvoir me voir avancer. Est-ce que vous, vous vous en êtes fixé ? Et à très long terme, le gros rêve, la grosse ambition, est-ce qu'il y a quelque chose qui se décide, même si ça peut évoluer évidemment au fil du temps ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé ces questions-là ou bien vous êtes allé au fil de l'eau ? Je pourrais très bien comprendre que ce soit le cas aussi en vous lançant.

  • Speaker #1

    On se les pose souvent et aussi l'avantage qu'on a, c'est qu'on discute beaucoup et ce côté communication, je pense que c'est hyper important. En fait, nous, j'avais parlé, on a déjà un peu évoqué ce côté alignement aussi, alignement avec le marché, alignement avec qui on est, ce qu'on peut proposer. Comme on disait, le côté, nous, on se considère comme une agence de formation IA pour entreprises en mode B2B. Déjà, ça, c'est beaucoup de discussions qu'on a eues et aussi en Suisse romande. Déjà, c'est ça. Tu n'as pas prévu d'aller à Paris ? Oui, malheureusement pour les auditeurs parisiens, je peux faire de temps en temps un petit voyage, mais c'est vrai qu'on a pris cette décision de faire le marché suisse. Pourquoi ? Parce que, tu le disais aussi, ça fait plaisir d'avoir un peu des régionaux de l'étape aussi. Le marché suisse est quand même très spécifique, il n'y a pas non plus... Il est quand même assez spécifique. Et c'est vrai que nous, ça fait 15 ans, en tout cas pour ma part, en Suisse remonte aussi Julien, des fois presque 20 ans en réalité, mais on n'ose pas le dire, donc je dis 15. Mais... qu'on pratique ça, qu'on est dans cet écosystème-là, puis on pense pour apporter des choses, bien comprendre les besoins des gens avec ça. Et en fait, nous, on essaie de se développer aussi au jour le jour. Donc, on prend ces décisions stratégiques de dire, voilà, présentiel, plutôt le marché suisse, plutôt le côté aussi de démystifier l'IA, plutôt accompagner. Aussi, le produit, la formation qu'on propose le plus depuis cet été, en fait, c'est des workshops besoins métiers. On appelle comme ça. Donc, vraiment, c'est ce côté identifier les besoins métiers pour les équipes, donc que ce soit des équipes RH, COM, finance et autres, et ça, il y a un vrai besoin. Là, on parle d'alignement, c'est quelque chose, toutes les entreprises, et c'est drôle parce que peu importe leur avancée technologique, donc il y en a qui sont extrêmement avancées, il y a des multinationales qui font appel à nous, aussi des PME, ils ont tout ce besoin-là. Et puis aussi, en termes d'objectifs aussi, peut-être d'équipes, nous on n'a pas vocation, en tout cas pour le moment, je me tourne vers Julien, mais on a aussi eu des discussions là-dessus, on n'a pas vocation à dire, tiens, on va engager 10 formateurs, Nous, ce qu'on veut, c'est ce côté humain, déjà d'être trois, d'être quatre aussi, parce qu'on a une assistante, je n'aime pas dire virtuelle, parce que c'est un peu le mot, et puis on croit que c'est YAM, c'est quelqu'un de bien présent, que je cite aussi, qui s'appelle Gaëlle Grandchamp, qui est une assistante indépendante et aussi rédactrice web, qui nous accompagne aussi depuis le début d'année, et qui nous aide énormément, qui fait vraiment partie de l'équipe, on peut le dire. Donc, finalement, d'être à quatre. mais pas forcément plus, c'est déjà bien. Puis ça, c'est notre objectif pour le début d'année prochaine.

  • Speaker #2

    On vient d'une région qui est très protestante. Donc Mathieu et moi, les montagnes de Châteloise, c'est très protestant. Donc on a été éduqués dans cette manière de faire. Donc on essaie d'être assez humbles et puis de ne pas aller trop vite. On a un petit peu peur en tant que nouveaux entrepreneurs de faire une grande erreur stratégique. Donc moi, j'ai un peu la phobie de faire une immense erreur stratégique. L'idée, c'est qu'on essaie de rester tout petit parce que l'avantage aussi, en 2024, d'ouvrir une boîte, c'est qu'on peut travailler presque sans charge, travailler à la maison, travailler dans un co-working space. Nous, on travaille avec nos cerveaux, donc il n'y a pas de charge. Donc ça, ça nous rend très agiles et on peut bouger très vite. Et l'idée d'avoir une petite équipe, c'est qu'on puisse bouger justement très vite en essayant, si on fait des erreurs, de les rattraper assez vite. Et puis après... Nous, on a cette chance d'être au contact des gens et du marché tous les jours. Et l'idée, c'est qu'on va bien sentir le prochain coup et puis on va aller avec la vague. Ça, c'est quelque chose que Matt et moi, on a fait depuis 15 ans dans nos carrières respectives. On a toujours senti...

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous êtes sur le terrain.

  • Speaker #2

    Parce que moi aussi, dans ma vie d'avant, je travaillais avec des startups dans le monde de la tech. Et souvent, tu parles directement de exit strategy, tu parles tout de suite de VC, tu parles de round A, ensuite de... Etc. Et tu sais, des fois, des fois aussi, venant du haut du canton de Châtel avec les horlogers et un peu la micro mécanique, tu dis mais en fait, il y a des gens qui font un vrai travail. Des fois, on est un petit peu dans le monde latex, surtout, je trouve qu'il des fois, c'est un petit peu hors sol. Et avec Mathieu, on disait si on peut croître organiquement un petit peu comme tu racontais. Parfait, tant mieux. On n'a pas besoin de plus, en fait.

  • Speaker #0

    Tu sais, je me disais. J'ai eu un échange avec ma prochaine invitée. Ça va être une personne qui a mis en place des escape games et des escape rooms dans le canton de Fribourg. Et elle a dit quelque chose, ce ne sera pas assez terme, mais c'était, moi, je me suis lancée aussi dans l'entrepreneuriat pour continuer à jouer, avoir du plaisir et continuer à jouer. Et je suis là, mais tu as tellement raison, tu vois. Moi, je partage tellement ça. Et de se dire, en fait, si tu grandis trop et que tu t'épuises et que tu n'as plus de plaisir à te lever le matin et que tu n'en peux plus, c'est qu'il y a un problème, quoi.

  • Speaker #2

    Et tu pourras lui dire que si elle est en manque d'inspiration pour les prochains thèmes, pour ses escape games, elle peut demander à ChatGPT. C'est un use case où ChatGPT est formidable. Je te dirais... Pour les scénarios, pour les jeux...

  • Speaker #0

    Elle a l'air d'avoir des goûts de créativité.

  • Speaker #2

    J'imagine, j'imagine. Mais au cas où.

  • Speaker #0

    En tout cas, je vous remercie beaucoup d'avoir pris un moment pour venir discuter avec nous. J'avais encore une toute dernière question avant qu'on boucle parce que malheureusement, on est déjà arrivé. Alors, ça passe trop vite. Ouais, je sais. Peut-être une suggestion d'un invité qui ferait sens pour vous. Est-ce qu'on lance la balle plus loin et je contacterai cette personne et je verrai si elle me dit un oui ou un non. Est-ce que vous pensez à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pense à quelqu'un. On espère qu'il va prendre la balle au long. En fait, il travaille pour la société Estia. Il a fondé la société Estia. C'est Paul-Olivier, PO pour les intimes.

  • Speaker #0

    On a entendu parler.

  • Speaker #1

    C'est drôle parce qu'on parlait du côté complémentarité. Lui en fait il vient de parmi ses faits d'armes de Cambridge Analytica, c'est en fait lui qui a notamment permis à ce que ça devienne public. Donc on parlait de protection des données, enfin c'est quelque chose où il est extrêmement solide. Il a aussi senti l'arrivée de l'IA et lui il est vraiment le côté plus technique donc ses équipes c'est vraiment plus le côté développement produit et c'est vrai qu'on partage beaucoup dans les valeurs.

  • Speaker #0

    Donc il est aussi sympa, humble, accessible tout ça ?

  • Speaker #1

    il est au top et du coup si on peut lui donner aussi cette visibilité là je pense qu'il y a des choses vraiment intéressantes à faire avec ça, nous on se définit comme formateur, lui vraiment comme le côté technique et je pense qu'il y a des belles choses puis on parlait, il y a des talents en Suisse romande et c'est bien de pouvoir les montrer je suis aussi content dans le podcast de pouvoir aussi, c'est ces talents qui puissent être mettre en avant donc c'est chouette, puis merci beaucoup Esther pour l'accueil, c'était très agréable c'est passé beaucoup trop vite Merci On se réjouit d'écouter les prochains épisodes.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour votre présence et pour cet échange très qualitatif.

  • Speaker #2

    A bientôt. Merci.

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Description

Dans cette discussion animée par Esther Sève de Qualinsight, Mathieu Corthésy et Julien Schiess, experts en IA, partagent leur approche pour former les PME romandes aux nouvelles technologies. De la création de contenus à la formation en présentiel, ils expliquent comment démystifier l'IA et la rendre accessible aux entreprises.



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Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse Romande.


On parle de business, de cheminements professionnels et d’équilibre de vie avec les personnalités qui façonnent notre région.

Nous, c’est l’équipe de Qualinsight, un institut d’études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain.


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Retrouvez-vous sur toutes les plateformes d'écoute et sur YouTube.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse romande. On parle de business, de cheminement professionnel et d'équilibre de vie avec des personnalités qui façonnent notre région. Nous, c'est l'équipe de Qualinsight, un institut d'études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain. Alors, installez-vous confortablement et bienvenue dans Romand Insight. Bonjour, bienvenue Mathieu, bienvenue Julien, je suis vraiment ravie de vous accueillir aujourd'hui dans ce nouvel épisode de Romand'Insight. Alors aujourd'hui, on va parler d'intelligence artificielle, de formation, des enjeux aussi, des défis qui nous attendent par rapport à cette grosse vague qui nous est tombée dessus il y a quelques années, comme même maintenant, mais ça reste encore très présent, très récent et très important. Alors, en tout cas, Mathieu, je ne sais pas, mais pour nos auditeurs et auditrices, j'ai l'impression que beaucoup de gens te connaissent, mais peut-être pas encore tout le monde. Oui,

  • Speaker #1

    des fois, je ne sais pas. On verra.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je t'ai connu assez vite au moment du lancement de ton bouquin. J'étais déjà dans les précommandes sur... le bouquin de ChatGPT, j'ai beaucoup apprécié qu'il y ait un Suisse roman qui se lance là-dedans, qui est publié sur le sujet. Donc j'ai l'impression de te connaître depuis quelques années maintenant, ça fait quoi, deux ans que tu as, je pense, un an et demi ?

  • Speaker #1

    C'est un an et demi, ouais, un an et demi, presque deux ans maintenant que j'ai publié mes premiers contenus, c'est vrai que le temps passe vite.

  • Speaker #0

    Exact. Donc je te propose quand même de te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, en quelques mots, nous dire qui tu es, et puis on aura plein de sujets intéressants à évoquer ensemble avec Julien qui se présentera tout de suite après.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien dire que moi je viens du monde de la communication. Ça fait 15 ans que je suis dedans, j'ai travaillé à la RTS pendant plusieurs années, j'étais au journal le matin, vraiment communication numérique et réseaux sociaux. Et puis j'avais déjà des premières aspirations avec l'intelligence artificielle quand j'étais à la HEPVO, où j'avais différents projets aussi avec le PFL pour le domaine de l'information. Et puis, novembre 2022, j'aime bien le dire, ma vie a changé à ce moment-là. Chadi Pitti est arrivé, et puis j'aime bien dire que j'avais les mêmes sensations que 15 ans auparavant avec l'arrivée des réseaux sociaux. Et je me suis dit, mais voilà, ça va changer tout sur la manière de travailler. Alors, je n'avais pas l'ambition de dire, ça va tout changer, mais j'avais ce sentiment-là. Et j'ai partagé des contenus sur les réseaux sociaux. C'est comme ça que tu m'as connu. Et ça m'a permis en fait, en quelques mois, et c'était un peu la folie, je dois le dire, d'avoir plus de 200 000 personnes qui m'ont suivi sur les réseaux sociaux. Ça m'a permis d'avoir des maisons d'édition qui m'ont contacté, d'avoir la chance de sortir ce livre, Tragé Pitié en entreprise. Et puis aussi, de me lancer comme formateur indépendant. C'était maintenant, ça c'était il y a un an, un peu plus d'un an maintenant, c'était en août 2023, un peu le saut dans l'inconnu où je me lance formateur indépendant plutôt pour les entreprises en Suisse et en France, même si maintenant c'est plutôt Suisse romande et un très joli succès, le livre s'est bien vendu, je peux le dire, il y a eu plus de 5000 exemplaires qui ont été vendus, on va avoir une deuxième édition, peut-être même un projet de deuxième livre, donc ça c'était un des rêves d'enfant que j'avais donc ça c'est fait, on pourra pas me l'enlever et j'ai accompagné énormément d'entreprises puis je discutais en fait avec mes meilleurs amis. qui s'appelle Julien Chis, que vous voyez ici à côté de moi. Puis on discutait, même conseiller aussi, mais en tant qu'ami, pour un peu voir comment je pouvais approcher tout ça. Et puis, de fil en aiguille, on s'est dit, ah bah tiens, est-ce qu'il pourrait peut-être m'aider ? Parce qu'il a aussi un background de transformation digitale, et puis il pourra en parler. Et puis il m'avait accompagné, puis on s'est dit, tiens, tu peux peut-être venir un peu avec moi, essayer des choses. On regarde quelques mois, et puis ces quelques mois, c'était en janvier de cette année. Puis quelques mois après... on a fondé notre boîte et donc je suis intéressé de voir ce que pense Julien de ça. Donc ça y est,

  • Speaker #0

    on t'a associé ?

  • Speaker #1

    Oui, depuis le 3 juin de cette année. Donc voilà, c'est officiel, on était devant le notaire. On aimerait bien dire que c'était comme un mariage presque. C'est très officiel, mais maintenant c'est bon. Et puis aussi pour dire, on a accompagné maintenant plus de 85 ou 85, selon le canton, entreprises en Suisse romande exclusivement. Bravo.

  • Speaker #0

    Julien, je te laisse à ton tour de présenter en quelques mots.

  • Speaker #2

    Moi, je suis aussi originaire du haut du canton de Neuchâtel, donc à la hausse suisse romand, du Locle, de la mer commune des montagnes de Châteloise. On est toujours très fiers de le dire. Et puis, moi, j'ai toujours été dans le domaine des technologies et des médias, donc toujours à l'intersection des deux industries. Et puis, j'ai eu plutôt des rôles commerciaux. Mathieu, lui, était plutôt dans le monde de la com. Moi, j'avais plutôt des rôles commerciaux, soit dans la vente, soit de gestion client. Donc, j'ai géré des équipes commerciales. Et puis, j'ai fait ça pendant... un peu plus de 13 ans. Et puis ce qui est intéressant, c'est que moi, j'ai toujours été à l'international. Donc en fait, c'est les premiers six mois où je travaille en français et où je travaille en suisse romande. Je suis content de retrouver le marché, mais du coup, c'est nouveau pour moi. Donc je ne connaissais pas tout l'écosystème romand d'entrepreneuriat et puis de formateur et puis d'IA. Donc c'est nouveau pour moi. Donc je découvre ça aussi en même temps avec le guide Mathieu Cortisi ici à la table et puis en rencontrant des gens comme toi, par exemple. Donc ça, je trouve ça super cool. Et puis, moi j'ai toujours été intéressé par la technologie, puis l'impact qu'avait la technologie dans les entreprises, et puis l'impact qu'il y avait sur les sociétés. Et du coup, quand je me suis retrouvé sans travail pour la première fois de ma vie à la fin de l'année passée, et puis que j'aidais Mathieu à réfléchir sur ce qu'il pouvait faire au niveau business, avant Noël, je me suis dit, en fait, j'ai qu'à amener moi ma partie business avec mon meilleur pote. Et donc, du coup, ça a commencé comme ça. Ok.

  • Speaker #1

    On aime bien dire que c'est le pire début d'histoire de dire, faire avec son meilleur pote une boîte, il y a tout qui peut mal aller. Mais c'est aussi pour ça qu'on s'est dit... On fait ce temps de tester et je pense que le moment où je me suis dit que c'était bon, c'est quand Julien a donné sa première formation aussi, avec les slides que j'avais préparés et autres. C'était le moment où j'ai dit que maintenant que ça passe sous sa case, je savais que ça irait. Sinon, je n'aurais pas mis Julien là-dedans, mais je me suis dit que ça allait lui plaire ou pas. Du coup, il y a eu le retour, c'était chaud, c'était sortir sa zone de confort. Et en fait, à chaque formation qu'on fait, on a toujours un feedback. On demande aux participants de donner un feedback. En fait, Julien a eu des meilleures notes que moi. Donc du coup, j'étais très fâché qu'il ait des meilleures notes que moi. Mais du coup, je me suis dit, là, c'est bon. Et du coup, tu m'as dit aussi que tu avais pris un immense plaisir à le faire. Et puis maintenant, je ne compte même plus combien tu en as fait.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que tu en penses, mais j'ai l'impression que quand on a des personnes qui ont le bas goût, qui ont un attrait pour le côté commercial, en général, c'est des personnes qui ont un bon relationnel. Donc, ils vont avoir des facilités aussi à entrer en relation avec les gens, donc à transmettre. Et donc la formation, ça ne me surprend pas tant que ça, en fait, que ça a été un pas. Oui, alors évidemment, il faut s'adapter. Ce n'est pas le même job, mais que ça n'a pas été trop compliqué non plus d'aller dans cette direction-là. Puis j'imagine que tu contribues aussi à développer les activités.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, on forme un binôme assez naturel. C'est aussi pour ça qu'on a commencé à travailler ensemble. En fait, c'est un petit peu comme si on avait fait nos études ensemble, puis on avait fait nos carrières pendant 13 ans, c'est vrai, pour se retrouver ensemble. Ah, ok. Non, mais c'est vrai, parce qu'en fait, je pense que... on le savait de manière inconsciente. On s'est toujours suivi, on s'est toujours inspiré, puis on s'est toujours aussi un petit peu poussé. Et puis on s'est toujours beaucoup stimulé, surtout. D'ailleurs, on fait souvent la blague qu'on devrait louer notre cerveau, nos deux cerveaux en même temps pendant des minutes, et puis vendre à la minute nos cerveaux combinés.

  • Speaker #0

    C'est bien complémentaire.

  • Speaker #2

    Oui, puis on se complète bien, oui.

  • Speaker #0

    C'est chouette à entendre, et puis c'est vrai que... On entend souvent parler de personnes qui s'associent et on dit toujours éviter de le faire en famille, éviter de le faire avec des potes. Moi je vous avoue, j'ai créé le panel des consommateurs romands avec mon mari, donc lui il est développeur. Il s'occupait de toute la partie tech, tout le monde me disait warning, warning, ça va être très compliqué, le couple va souffrir Maintenant ça fait 24 ans qu'on est ensemble et on a lancé le panel il y a 10 ans et au contraire, on continue à développer des choses ensemble. Donc pour dire que s'il y a cette complémentarité, ce respect c'est cool. écoute, et ce plaisir de travailler ensemble, je pense que tout est dit, quoi. Je suis très heureuse de vous voir comme ça tous les deux, d'assister au lancement de votre activité commune, pour le côté, justement, mis en commun maintenant de vos talents et de vos compétences. Et puis, Julien, je vais peut-être rester sur toi pour démarrer, parce que j'ai suivi avec beaucoup d'attention, vu que c'est un sujet, vous le savez, qui m'intéresse aussi beaucoup. J'ai suivi avec beaucoup d'attention tous tes retours sur la conférence à laquelle tu as assisté il n'y a pas très longtemps, à Las Vegas, d'ailleurs. Donc, c'est sympa de pouvoir aller se faire une petite immersion là-bas sur l'IA. Tu nous avais fait une petite compile des learnings, est-ce que tu pourrais nous transmettre un petit peu cette vision plus macro à l'international, au niveau mondial ? Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que tu as appris des choses ? Qu'est-ce que tu peux partager avec nous aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Nous on fait pas mal de recherche et développement pour les clients, donc avant de mettre les formations en place, il y a beaucoup de travail que nous on fait. Et puis aussi, on a une sorte de rôle de guide, donc quand on donne les formations, il y a aussi beaucoup de questions sur l'écosystème, sur l'IA de manière générale. Pas seulement les outils, puis pas seulement ce que ça veut dire pour l'entreprise. Donc nous, on a un rôle un petit peu de recherche et développement et surtout, on essaye aussi de comprendre les écosystèmes, qui est dans ces écosystèmes et comment ça marche. Et évidemment que les États-Unis, vu qu'ils sont censés être quand même un peu en avance au niveau de la technologie, et de manière générale, ils le sont quand même, surtout sur un marché comme la Suisse romande. Nous, on avait envie d'être présents pour voir un petit peu où ils en étaient et puis pour voir aussi s'ils se posaient les mêmes questions que nous et si on pouvait valider certaines hypothèses. que nous, on avait soit entendu des clients, soit qu'on avait nous-mêmes à l'interne. Et du coup, j'ai passé une petite semaine là-bas avec aussi une personne de la mobilière qui était sur place. Très sympa d'ailleurs. Donc, on a aussi un peu partagé la conférence ensemble. Et de manière générale, ils sont plus ou moins à la même étape que nous. Alors, ils ont un petit peu d'avance.

  • Speaker #0

    On est pas si mal en Suisse romande. Oui,

  • Speaker #2

    bien. Mon attente qui était probablement démesurée, c'était de voir si eux, ils avaient trouvé la formule magique. Parce qu'évidemment, une des problématiques de l'IA générative dans les entreprises, c'est que... Tout le monde un peu tâtonne.

  • Speaker #0

    Je vais appuyer sur un bouton et puis je vais avoir les résultats de mon étude de marché en mettant juste le fichier Excel, par exemple.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    exactement. Donc, on attend tous un peu que ce soit magique. Et puis, les grandes boîtes qui ont fait un peu d'avance, ils se sont rendus compte que c'était beaucoup plus compliqué que prévu à créer de l'adoption à l'interne. Et puis, justement, à monter en compétence sur ce sujet-là. Et en fait, alors là, l'hypothèse, elle a été validée, à savoir qu'eux, ils n'ont pas trouvé la formule magique. Donc, il n'y a pas de formule magique. Et là, c'était un écosystème, il y avait 5000 personnes, c'est la plus grande conférence en IA des Amériques, donc j'imagine peut-être à part la Chine, du monde, pour le coup, ou peut-être qu'en Inde, il y a des plus grandes. Donc du coup, il y avait énormément de monde, il y avait aussi une grande diversité. Moi, c'est ce qui m'a frappé par rapport à ici.

  • Speaker #0

    La diversité à quel point de vue ?

  • Speaker #2

    À tous les points de vue. Par exemple, moi, j'ai fait pas mal de choses à Zurich, avec Mathieu aussi, on fait des événements un peu ici pour découvrir un peu l'écosystème, c'est quand même très... tech mâle blanc, pour ainsi dire. Et puis en fait, là-bas, il y avait beaucoup plus de diversité dans les entreprises. Il y avait beaucoup de monde académique, il y avait des petites PME, il y avait des grandes boîtes. Il y avait vraiment tout qui était représenté. Et puis aussi, au niveau des gens et des rôles, il y avait de tout. Il y avait les chefs d'entreprise, il y avait des gestionnaires de projets, il y avait des chercheurs, il y avait des scientifiques. Et puis, il y avait énormément de femmes, ce qui m'a surpris. Ça m'est arrivé de donner une formation à Zurich où sur 50 personnes, il y avait une femme.

  • Speaker #0

    Oui, là, je pense qu'ils ont une longueur d'avance.

  • Speaker #2

    Donc là, ils ont de l'avance sur tout ce qui est maturité numérique de manière générale. Donc, la première hypothèse que je voulais vérifier avec Matt, c'était est-ce qu'ils ont trouvé la formule magique ? Non, ils n'ont pas, personne de là. Ils sont toujours en train de chercher. Donc, nous, on parle souvent de commencer petit et de faire étape par étape. Donc, eux ont cette même approche aux États-Unis. Et puis ensuite, il y avait quand même les choses, disons les grands challenges. que nous on entend en Europe, mais toujours avec un prisme assez européen, à savoir un petit peu moralisateur et puis un peu sur la réserve. Par exemple, avec les Allemands, c'est tout de suite la protection des données, on ne peut rien faire, c'est la protection des données. Ici, on est dans une sorte d'entre-deux, en étant un petit peu sceptique de la technologie et puis en voulant un peu y aller, comme ça, un peu consensuel.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on l'avait vu dans notre étude, 50-50, la moitié a peur de pleuvoir de boulot, a peur tout court. Et l'autre moitié, let's go, on y va.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. On a un peu le cul entre deux chaises en Suisse. Et les Américains, tu sens un peu, ils sont quand même plus entrepreneurial. Ils sont un peu plus en mode, on y va. On fait le fast. On échoue vite. Et puis, on recommence. Et ça,

  • Speaker #0

    tu le sens. La culture d'échec là-bas, elle est ancrée. Ce qu'on n'a pas par ici.

  • Speaker #2

    Et ça, tu le sens. Tu le sens bien. Et du coup, les gros challenges ont été confirmés. Donc, c'est tout ce qui est deepfake. Donc, tout ce qui est manipulation des images, des vidéos, du son. Ça, c'est un problème qu'on doit discuter en tant que société. Il y a tous les problèmes d'éthique et bien les données. Et puis après, il y avait des problématiques liées à l'armement. Mais ça, c'est plutôt quelque chose qui est sur le côté, qui ne nous concerne pas directement nous. Et donc, les challenges sont quand même un petit peu les mêmes. Ce qui m'a surpris, c'est qu'ils étaient quand même bien au taquet au niveau de l'éthique. Donc moi, je me suis dit, aux États-Unis, ils vont quand même vite... Et puis s'ils se font attraper par la législation, ils remettent les amendes, mais ils ne se posent pas trop de questions en avance. Et là, il semblerait que j'ai aussi vu une session de la Commission européenne qui parlait de la nouvelle loi AI, donc du EU AI Act, qui va en fait avoir le même impact que le RGPD. Et il semblerait que le RGPD ait passablement traumatisé les Américains. Mais en l'occurrence, là, ce qui était intéressant, c'était de voir que... Ils sont déjà en train de se préparer au EU AI Act. Les plateformes sont aussi en train de se préparer. Donc, par exemple, le problème des deepfakes, alors ça va être pris en charge par le EU AI Act. Mais en plus, Meta et Google et d'autres ont déjà mis en place des systèmes de watermarking et d'autres.

  • Speaker #0

    On va passer maintenant à l'échelle un peu plus micro, en revenant sur la Suisse romande. Mais c'est intéressant d'avoir ces perspectives. Puis on reparlera tout à l'heure, peut-être pas forcément de réglementation, mais en tout cas de... aussi du côté sensible de certaines données qu'on pourrait partager ou pas par rapport aux résistances ou aux freins qu'on peut rencontrer aussi dans l'utilisation de ce qu'on en fait, de l'IA. Peut-être au niveau de la Suisse romande, on a partagé une étude à la fin du mois de juin qu'on a menée chez Calinsight sur ce que font les dirigeants, les employés, les gens qui bossent dans la com, le marketing et plein d'autres métiers. Qu'est-ce qu'ils font au quotidien ? Quel est leur usage de l'IA ? On remarque que grosso modo, il y en a quand même deux tiers qui l'utilisent, mais que sur les deux tiers, il n'y en a vraiment que 10% qui l'utilisent aussi bien que vous et moi, dans le sens où on maîtrise vraiment le prompting, et puis on va bien contextualiser, bien documenter ce qu'on veut, et puis vraiment faire le côté Sparrings Partner avec notre IA pour pouvoir aller le plus loin possible. Dans ces chiffres de 10% de personnes qui le maîtrisent vraiment bien, on a juste derrière un 10% d'utilitaires. qui sont justement, je pense, dans le scope de vos futurs formés, qui pourraient améliorer le fruit de leurs recherches, leurs compétences en se formant. Mais je voulais vous poser la question suivante, à l'échelle de la Suisse romande, quels sont un petit peu les profils de personnes que vous rencontrez dans le cadre de vos formations ? Est-ce que ça va être plutôt justement des formations qui vont être axées sur ces profils-là, qui sont motivés, intéressés, déjà utilitaires, et qui sont prêts à faire le next move pour vraiment devenir déjà un peu ces pionniers ? ce n'est pas les experts, mais en tout cas de gagner en productivité, en performance, en devenant dans 10% des gros performeurs ? Ou est-ce que vous allez aussi chercher, parce que là, on est sur un tiers environ des gens qui utilisent l'IA qui sont déjà plutôt bons utilisateurs, ou est-ce qu'on vous demande d'aller chercher dans les 70% restants, faire la locomotive et tirer ceux qui résistent, qui n'ont pas forcément envie, qui soufflent, que ce n'est pas forcément leur kiff la technologie, etc. Comment ça se passe un peu de votre côté, concrètement ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce chiffre de 10% qu'on avait discuté aussi en préparant l'émission, c'est vrai que ça nous parle parce qu'à chaque formation, on demande un peu qui utilise, qui n'a jamais utilisé l'IA, qui utilise au quotidien. Et on va dire qu'au doigt mouillé, on arrive plus ou moins au même résultat que ça. Donc, ça confirme aussi un peu sur le terrain ce que tu dis. Et en fait, c'est vrai que nous, souvent, c'est vraiment les managers ou les dirigeants ou les CEOs qui prennent contact avec nous et qui se disent, en fait, nous, on a envie de démystifier. En fait, c'est souvent un terme qui revient. C'est souvent d'ailleurs, c'est... Le nom d'une de nos formations c'est On démystifie l'IA, embarquez aussi Et en fait nous le but c'est d'adresser en fait tous ces profils. Alors c'est le challenge parce que justement nous on appelle, alors on n'a pas de terme encore défini mais il y a le côté des fois on dit c'est un peu les rock stars ou bien les champions, les utilisateurs clés, enfin ambassadeurs, enfin il y a plein, peut-être les gens pourraient voter pour voir lequel est le meilleur. Mais en fait c'est ces gens qui ont tout de suite compris. Donc ça il y en a qui sont très, qui s'utilisent. Certains utilisent peut-être même un peu trop. aussi, ils sont des fois trop confiants, ils mettent trop de données enfin il y a aussi des fois il faut un peu les réfréner pour certains aspects mais en fait c'est de leur donner en fait à manger par certains aspects, de dire voilà voici certaines techniques qui peuvent vous aider mais surtout pour les 70% alors peut-être pas tous n'ont pas peur mais qui n'ont pas une très bonne connaissance, qui ont un petit peu utilisé qui ont été déçus parce que si on entend parler de c'est censé être une super intelligence et finalement il y a des choses, il n'est pas fichu de le faire d'ailleurs je peux vous conseiller pour les gens qui nous écoutent et qui nous regardent mais d'essayer de demander à l'IA de compter le nombre de i... Dans l'intelligence artificielle, il y en a 5, il va vous dire 6 ou 7, il va inventer, il n'est pas bon, parce qu'il n'est pas fait pour ça. Donc aussi, c'est un peu de réfréner les attentes.

  • Speaker #0

    Montrer les limites.

  • Speaker #1

    Exactement, et puis tu citais aussi 50% de gens qui en ont peur. En fait, nous, le but, c'est d'être conscient, on a vu le côté éthique, mais c'est de ne pas forcément avoir peur, parce que c'est un outil. C'est une métaphore que je cite assez souvent, mais finalement, c'est comme un marteau. On a une boîte à outils, on a un marteau qui est là, alors on peut faire des cathédrales avec. On peut se taper sur le dos, on peut taper quelqu'un avec, et nous ce qu'on essaie dans nos formations c'est de faire une armoire Ikea bien, et qu'elle ne s'effondre pas, et c'est déjà pas mal. Et ça c'est vraiment ce côté embarquement, augmenter le niveau de maturité de tout le monde, pour après, et c'est en fait ce qu'on essaie de regarder dans un second temps, pour en fait définir des cas d'usage. C'est comme disait aussi Julien, c'est un peu le nerf de la guerre, c'est finalement qu'est-ce qu'on fait concrètement avec ça ? Donc quelles sont les limites, quelles sont les forces, qu'est-ce qu'on peut faire ? Et à partir de là, de voir comment on peut l'appliquer au quotidien. Et là, en fait, où c'est intéressant, c'est que, comme disait Julien, il n'y a pas de recette magique. On montre des promptes, on montre des cas d'usage, mais après, il faut se les approprier. En fait, c'est aussi ça qu'on essaie d'enseigner, c'est de dire aux gens, essayez de vous approprier ces outils. Il y a beaucoup de charge mentale aussi. C'est un terme qui est pour nous important, c'était un participant qui me l'avait cité. Et je trouve assez juste de dire, en fait, moi, ça me permet de réduire ma charge mentale. Charge mentale, c'est quoi ? Pour certains, ça va être... répondre à un email de quelqu'un qui nous a insulté et puis on dit non je peux pas le faire maintenant, on le fait à chaud et puis on le regrette après, on peut adapter le ton. Ça peut être pour certaines personnes qui ne sont pas de langue maternelle française, francophone par exemple, il y en a plein et ça si on n'entend pas du tout parler, mais ils viennent vers nous et disent enfin maintenant je peux écrire un email parce qu'avant je n'osais pas trop et j'avais peur de faire une erreur et autres. Ça c'était de la charge mentale pour certains. Pour d'autres ça va être écrire un discours, ça va être faire un PV. Moi c'est de guérir mon...

  • Speaker #0

    Et un boost de confiance.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est en fait ce côté, ça peut nous booster. Et dès qu'on a un coup de mou, charge mentale, on repousse au lendemain, ça peut nous aider. Et en fait, c'est un peu ça qu'on essaye d'amener pour les entreprises. Et ça, c'est vrai même si on est très avancé. ou si on a peur. Et je finirai là-dessus pour l'intervention. Mais en fait, les personnes qu'on préfère, c'est celles qui ont les bras croisés en formation, qui disent Lya, ce n'est pas pour moi, ça ne me sert à rien, jamais je n'utiliserai Tu les préfères, vas-y. Mais moi, je… C'est ton challenge. C'est ça, à chaque fois, c'est mon challenge. Et d'ailleurs, je le dis ouvertement. Le but, c'est que vous ayez envie ensuite de le faire. Et en fait, souvent, ces personnes-là, pourquoi ? Parce qu'elles entendent, on l'a dit, beaucoup parler de ça. Elles ont peur. Elles disent Je vais me faire remplacer Déjà, elles comprennent qu'elles ne vont pas se faire remplacer parce que… Toutes les entreprises qui veulent remplacer, ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ça qui m'a le plus marqué dans mon étude. On a fait aussi 20 entretiens qualitatifs et on a interrogé 700 professionnels. Donc, ce n'est pas rien, 700 professionnels suisses au monde. Et c'est exactement ce que tu viens de dire qui m'a le plus frappé. C'est que dans ceux qu'on a identifiés comme étant les fameux 10% de pionniers, early adopters, ceux qui sont en fond dedans, il y avait de tous les âges. Alors par contre, c'était... plus masculin. Donc au niveau du genre, on avait quand même le biais. D'ailleurs, tu l'as dit aussi toi-même tout à l'heure, on avait quand même clairement plus d'hommes. Mais alors, on avait vraiment autant des jeunes que des moyens et que des plus seniors. Et moi, c'est ça qui m'a le plus surprise. C'est de voir aussi des personnes de plus de 50 ans où je me suis rendu compte que c'était l'état d'esprit et le mindset de la personne qui faisait toute la différence dans l'attrait, l'intérêt et l'envie.

  • Speaker #2

    Ouais, parce qu'ils ont aussi plus d'expérience. Donc, ils sont plus à même de trier les choses. Et souvent, pour rejoindre Matt, souvent... Alors là, je vais faire un raccourci un peu basique, mais... Souvent, c'est un peu la comptable Josiane qui a un peu les mains croisées, qui a 50 ans, qui est la plus résistante. Et en fait, cette personne-là, souvent, elle se rend compte à la moitié de la formation. Ah, mais en fait, c'est utile. En fait, je peux l'utiliser pour ça.

  • Speaker #0

    Vous êtes à fond dans le présentiel, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    On ne fait que ça, en fait. On peut le dire, on ne fait que ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce choix ?

  • Speaker #1

    Ce qui est drôle, c'est que pour refaire mon expérience aussi, c'est que moi, j'ai commencé plutôt avec des formations en ligne. D'ailleurs, avec le Forum des Cent du Journal de Temps, où j'ai pu être dans le Forum des Cent 2023, j'étais présentée, je suis encore, comme formateur en ligne. Et c'est ce que je faisais, parce que c'est vrai que c'est quelque chose que j'aimais bien. Il y avait cette idée aussi de ce qu'elle est, de dire, c'est nouveau, ça parle à beaucoup de monde. J'ai eu beaucoup de plaisir à le faire. Beaucoup de gens ont suivi cette formation, donc c'était chouette. En fait, plus ça avançait, j'avais des entreprises qui me contactaient. Et puis certaines, j'avais fait à distance, notamment en France. Et puis certaines un peu en Suisse aussi. Et il me manquait leur retour. et je pense qu'on l'a vu, ça touche tellement l'humain mais ça touche qui on est, qu'est-ce qu'on fait en plus en Suisse, le travail qu'on fait c'est quand même un grand facteur de notre identité aussi, donc c'est un peu ébranlé et puis même en tant qu'entreprise et moi, plus ça allait et plus je me disais mais en fait il faut qu'on soit là présent et aussi en tant que formateur, de pouvoir sentir les gens, sentir la salle, pouvoir adapter aussi, les questions sont toujours différentes Ce feeling est toujours différent.

  • Speaker #2

    Et puis vu qu'on parle un peu d'entrepreneuriat aussi d'un point de vue purement business, nous la logique, il y a une logique business où nous avec Mathieu, on a un côté très humain, puis la manière dont on délivre le service, on pense qu'on ajoute plus de valeur en présentiel. Donc ça, c'est purement un peu l'angle stratégique de la boîte. Et puis ensuite, il y a l'angle de l'outil de la technologie, qui en fait, l'IA génératif, c'est un truc qui est assez protéiforme, on ne sait pas encore exactement ce que c'est. Et en fait, nous, on le voit très bien dans les entreprises, et je crois que toi, tu t'en es rendu compte aussi, de faire un top-down, ça ne marche pas. Donc, une formation en ligne, c'est typique un peu, genre tu lances Microsoft Teams ou Slack à l'intérieur de la boîte, tu fais une petite... Alors, je ne dis pas que c'est tout le temps ça, mais tu fais une sorte de guide utilisateur en ligne, tu mets deux heures en ligne, les gens le regardent ou pas, et puis voilà. L'IA génératif, ça ne fonctionne pas. Donc, le top-down d'un CEO qui dit, voilà Microsoft Copilot ou ChatGPT... Voilà, deux heures de vidéo à regarder, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Ce qui est intéressant, c'est qu'on discutait aussi qui sont nos clients cibles, qui dans l'entreprise prend contact avec nous. On a beaucoup d'adits de direction qui veulent par exemple former leur cadre ou former leurs équipes, qui ont une vision ou en tout cas qui se disent on a entendu parler de ça, on veut comprendre les enjeux puis après on veut le distiller au sein de l'entreprise Puis il y en a aussi beaucoup, le domaine RH, soit la formation, soit responsable RH, qui se disent on a ça, on a des attentes de la part de nos employés Et surtout certains disent nous c'est… on a vocation à former nos employés. Alors, de nous, on parlait du côté culturel d'entreprise, c'est notre mission, justement, de pouvoir les accompagner, de pouvoir les rassurer dans ça. Donc, tout le monde n'est pas comme ça, mais certains, c'est ça, et c'est de plus en plus le cas. Et il y a ce côté aussi, ce que je trouve intéressant, c'est qu'on est, comme je te dis, beaucoup sollicités par les RH. En fait, nous, on trouve que les RH, ça devient un peu le nouveau secteur R&D des entreprises. Alors que c'était un département qui était un peu... Oui, je lâche le mot, mais on le voit de plus en plus. Parce qu'en fait, c'était un peu un des départements qui n'est pas mis de côté, mais c'est beaucoup support comme communication, finance et autres. Des fois, il n'y avait pas toujours cette image, on va dire, d'innovation. Et là, clairement, c'est une innovation. Chaque métier potentiellement n'aurait peut-être pas réinventé à 100%. On a vu traduction, c'est peut-être un peu plus que d'autres. Mais le domaine de la formation, les enseignants, on est aussi en contact avec eux. Leur métier a changé en une nuit. Communication, on sait bien aussi, il y a maintenant plein de choses qu'on peut faire qu'on ne pouvait pas avant. Finance aussi, on accompagne aussi beaucoup dans ces départements juridiques. Tous les métiers à un niveau divers sont impactés. Et qui sont les mieux armés pour accompagner ça ? C'est le domaine RH.

  • Speaker #0

    Je te rejoins les premiers qu'on a vus dans les utilisateurs. Profil utilisateur, c'était marketing, communication. Et numéro 2, c'était l'RH.

  • Speaker #1

    Et on le voit aussi, on est souvent contactés pour ça. Puis c'est là où ça fait le plus de sens. Parce qu'aussi le domaine RH en tant que tel, parce qu'on parle de RH qui accompagne les employés. Puis après, les métiers RH. Ce sont des métiers, il y a quand même beaucoup de choses qui sont faites à la suite, par exemple pour les entretiens, pour le côté aussi administratif de beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    L'automatisation en fait, il y a des choses en automatisation qui vont être adressées.

  • Speaker #1

    Exactement, en tout cas d'accompagnement plutôt que d'automatiser. Typiquement on ne va pas automatiser un processus de recrutement, déjà c'est illégal, mais surtout ça peut aider pour certaines choses, pour faire ressortir des informations, pour aider à la décision. Et c'est déjà pas mal pour ça.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que quand on sort le mot-clé aide à la décision, nouveau dans le sondage qu'on avait fait, C'était assez faible, il n'y avait que 13 ou 15% sur le total. Par contre, quand tu croisais avec les profils de nos pionniers, nos 10%, ce que vous appelez vous les super users ou les ambassadeurs, pour eux c'était l'aspect numéro 1, l'aide à la décision. C'est vraiment un aspect aussi à mettre en avant pour déclencher l'envie de former des équipes ou de justement coïncider avec la culture, les valeurs de l'entreprise. former son staff en continu pour faire la rétention des talents, pour s'assurer qu'on reste aussi à la page. Et quand même, juste encore un point, parce que je vois que l'heure tourne, mais innovation RH, en dehors d'améliorer, fluidifier, simplifier des processus administratifs, l'inno, elle est où ?

  • Speaker #2

    Là, je peux...

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #2

    Ça, c'est mon sujet préféré.

  • Speaker #1

    Allez, à son dada.

  • Speaker #2

    Ce qu'on réalise, alors c'est pas seulement Mathieu et moi, nous, on le voit, on le confirme tous les jours sur le terrain. Las Vegas aussi, l'écosystème l'a confirmé. En fait, ce qui est intéressant, c'est que ce n'est pas seulement un nouvel outil au travail, c'est une nouvelle dimension du travail. Et en fait, ce qui est en train de se passer, et c'est pour ça qu'on en parle autant, et c'est pour ça que c'est aussi difficile pour les entreprises de l'intérêt, c'est qu'en fait, on n'est pas juste sur un nouvel outil ou une nouvelle technologie, on est sur une nouvelle dimension du travail. Donc, on va pouvoir se poser la question, OK, j'ai ces tâches à faire, est-ce que je peux le délayer à mon intelligence artificielle ou pas ? Puis en fait, ça, c'est fondamental parce que ce n'est pas juste j'utilise Slack ou Teams pour envoyer un message à mon collègue. Il y a un basculement qui doit être fait au niveau de la manière de travailler et la manière d'appréhender certaines tâches. Et en fait, ça, on est typiquement dans un sujet RH. C'est intéressant. En fait, ça impacte la manière dont les gens travaillent. En fait, ça va transformer les bureaux. Et ça, nous, on le voit déjà. Et ça, ça a été confirmé partout. Et ce qui est aussi intéressant, et pour revenir à ce que Mathieu disait aussi, c'est que... L'erreur aussi, numéro une, c'est que souvent, vu que c'est des outils technologiques et outils IT, on donne la responsabilité de déployer ou de s'en occuper à l'IT. Et en fait, ils ne savent pas faire. Ça ne marche pas. Donc, pour ceux qui nous écoutent, ne donnez pas la responsabilité entière à l'IT de s'occuper du sujet. En fait, ce qui marche, et une des hypothèses que je voulais tester à Las Vegas, c'était qu'en fait, il faut créer des sortes d'équipes transversales. Et il faut absolument que les RH soient dedans. que la direction soit dedans, évidemment que l'IT soit dedans aussi, mais tous les projets qui sont gérés par l'IT en mode top-down, ça ne marche pas, parce qu'en fait, eux-mêmes ne comprennent pas.

  • Speaker #0

    C'est comme dans l'innovation, il faut des équipes transverses.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ça, c'est l'erreur, c'est une des erreurs qu'on voit le plus, et en fait, ils doivent revenir en arrière et retourner sur la base ou former avec les RH.

  • Speaker #0

    Pourtant, ce que j'avais entendu aussi dans les entretiens qualitatifs, c'était que l'IT, voire faisait blocage par rapport à cet aspect de confidentialité des données, le côté sécuritaire.

  • Speaker #2

    Tu devrais voir un responsable de l'IT dans une formation de Mathieu. Au début, il est très sceptique et à la fin, c'est le meilleur pote de Mathieu. Parce qu'en fait, toutes les demandes viennent sur leur bureau, mais eux ne savent pas traiter. Parce qu'ils ne connaissent pas leur métier. En fait, ils n'ont pas les outils pour prendre la décision. Nous, on les protège. On leur dit, en fait, ce n'est pas à vous. Tout le monde vient vers vous, mais en fait, ce n'est pas à vous. Vous n'avez pas les outils pour décider. Vous ne savez pas sur quelle base prendre la décision.

  • Speaker #0

    D'autant plus que là, je voyais quand même dans l'étude, les gens, ils sont 90% à utiliser ChatGPT. Donc, en termes d'outils, il y avait ça qui était massivement sorti. On avait un petit 10% de copilotes, mais vraiment avec des retours bof-bof.

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils n'avaient pas le choix, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pas qu'on comprit là. La valeur ajoutée pour le coup, parce que pas eu d'onboarding, pas eu de formation. Un jour, ils sont arrivés au boulot, puis un copilot était installé. Et puis, on avait 15% quand même qui disaient qu'à l'avenir, dans les investissements, donc là, on n'était que sur le profil dirigeant, dans les trois prochaines années, donc ce n'était pas à court terme non plus, il y avait 15% quand même qui prévoyaient d'investir dans un logiciel métier Boost Alia ou une version déjà existante qui allait être optimisée, certainement par leur provider dans les années à venir, et qui permettrait d'améliorer les process orientés à ces métiers. Et sur cette question-là, des autres outils en dehors de ChatGPT, de nouveau, l'aspect sécuritaire ressortait toujours comme étant le frein numéro un dans plein d'applications autres que du rédactionnel ou du... Oui, la fin de la traduction et le côté littéraire, on va dire, de l'outil.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est une question fondamentale. Toutes les entreprises doivent se les poser. C'est finalement, quel est le niveau de protection des données qu'on a ? Après, en fait, ça n'a pas attendu l'intelligence artificielle pour arriver. En fait, c'est l'arrivée du cloud. Avec le cloud, c'est qu'est-ce qu'on met dans le cloud ? Et du coup, qu'est-ce qui est accessible ou pas ? Qu'est-ce qui peut être accessible par le gouvernement américain, par exemple ? Est-ce que ça respecte le RGPD ou pas ? La loi sur la protection des données ? Après, il y a des développements qui peuvent se faire avec des outils internes, avec des fonctionnalités internes, mais ça, ça a un coût.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, je me suis rendu compte que même nous, en interne, on est dans le domaine des études de marché. Quand on fait des études qualitatives, il y a des entretiens, on ne va pas pouvoir les envoyer sur OpenAI pour pouvoir avoir des retranscriptions ou pouvoir traiter ces analyses. Donc on s'est dit qu'on allait développer notre propre outil de retranscription pour gagner du temps, parce qu'on le faisait toujours de manière humaine jusqu'à présent. Puis ça coûtait quand même 40 francs de l'heure, donc c'était quand même un gros budget vu qu'on en fait pas mal. Et on a développé quelques fonctionnalités pour pouvoir avancer plus vite avec ça de manière sécurisée, parce que c'est sur nos serveurs, en local. Et puis on s'est dit, en en parlant un peu autour de nous, qu'il y avait des besoins émergents, même des étudiants, des chercheurs d'université, certaines personnes dans des cabinets médicaux, qui disaient qu'en fait, on ne savait même pas que c'était possible et que ça pourrait aussi nous intéresser. Et on est en train maintenant d'essayer de le sortir de l'entreprise pour le commercialiser, parce qu'on se dit, ça peut être un besoin justement qu'on a adressé en interne. qui va pouvoir intéresser d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'un outil comme ça, on en avait discuté avant, je pense qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai intérêt. Et ce que j'aime beaucoup, c'est qu'on part du cas d'usage. Ce n'est pas, on va faire un outil qui va tout faire, on va concurrencer le CHGPT, aucun intérêt pour moi. Ils sont trop gros, trop forts pour ça. Par contre, si c'est un besoin très concret, très précis, retranscription d'informations sur des serveurs en Suisse, parce que là, cette notion de protection des données, là, c'est bon, c'est un vrai cas d'usage. Et puis, c'est tout le mal que je te souhaite aussi avec ça.

  • Speaker #0

    Ça fera plaisir à Cédric, mon mari, qui est derrière le développement de ce produit, puisqu'en plus, il a voulu que ce soit volontairement par un abonnement où tu payes à la carte 20 centimes la minute pour que ça puisse être tant utile à un étudiant qui a juste 10 heures de retranscription à faire pour son travail qu'à d'autres qui ont peut-être des plus grands besoins. Donc, on espère que ça fonctionnera. Moi, je trouve que c'est chouette aussi, c'est que l'IA, ça nous permet d'avoir un boost de motivation, mais aussi un boost en créativité et en innovation. on commence petit et on voit grand. J'ai envie de revenir maintenant sur vous et votre parcours. Donc j'ai bien compris que vous êtes quand même au début de la collaboration en tant qu'associés, que vous étiez plutôt dans le côté humain, dans l'accompagnement, donc à la fois de former les personnes en ayant vraiment une grande écoute sur les besoins métiers et en essayant de fédérer les gens avec différentes compétences, on a parlé de ce côté de transversalité, pour pouvoir aussi s'assurer que les freins soient levés là où ils doivent être levés. Et je voulais vous demander dans les... Peut-être pas voir trop loin mais... Elle est déjà à l'échelle de la fin de l'année et puis peut-être juin prochain. En tout cas, moi, j'aime me fixer un peu des objectifs à assez court terme pour pouvoir me voir avancer. Est-ce que vous, vous vous en êtes fixé ? Et à très long terme, le gros rêve, la grosse ambition, est-ce qu'il y a quelque chose qui se décide, même si ça peut évoluer évidemment au fil du temps ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé ces questions-là ou bien vous êtes allé au fil de l'eau ? Je pourrais très bien comprendre que ce soit le cas aussi en vous lançant.

  • Speaker #1

    On se les pose souvent et aussi l'avantage qu'on a, c'est qu'on discute beaucoup et ce côté communication, je pense que c'est hyper important. En fait, nous, j'avais parlé, on a déjà un peu évoqué ce côté alignement aussi, alignement avec le marché, alignement avec qui on est, ce qu'on peut proposer. Comme on disait, le côté, nous, on se considère comme une agence de formation IA pour entreprises en mode B2B. Déjà, ça, c'est beaucoup de discussions qu'on a eues et aussi en Suisse romande. Déjà, c'est ça. Tu n'as pas prévu d'aller à Paris ? Oui, malheureusement pour les auditeurs parisiens, je peux faire de temps en temps un petit voyage, mais c'est vrai qu'on a pris cette décision de faire le marché suisse. Pourquoi ? Parce que, tu le disais aussi, ça fait plaisir d'avoir un peu des régionaux de l'étape aussi. Le marché suisse est quand même très spécifique, il n'y a pas non plus... Il est quand même assez spécifique. Et c'est vrai que nous, ça fait 15 ans, en tout cas pour ma part, en Suisse remonte aussi Julien, des fois presque 20 ans en réalité, mais on n'ose pas le dire, donc je dis 15. Mais... qu'on pratique ça, qu'on est dans cet écosystème-là, puis on pense pour apporter des choses, bien comprendre les besoins des gens avec ça. Et en fait, nous, on essaie de se développer aussi au jour le jour. Donc, on prend ces décisions stratégiques de dire, voilà, présentiel, plutôt le marché suisse, plutôt le côté aussi de démystifier l'IA, plutôt accompagner. Aussi, le produit, la formation qu'on propose le plus depuis cet été, en fait, c'est des workshops besoins métiers. On appelle comme ça. Donc, vraiment, c'est ce côté identifier les besoins métiers pour les équipes, donc que ce soit des équipes RH, COM, finance et autres, et ça, il y a un vrai besoin. Là, on parle d'alignement, c'est quelque chose, toutes les entreprises, et c'est drôle parce que peu importe leur avancée technologique, donc il y en a qui sont extrêmement avancées, il y a des multinationales qui font appel à nous, aussi des PME, ils ont tout ce besoin-là. Et puis aussi, en termes d'objectifs aussi, peut-être d'équipes, nous on n'a pas vocation, en tout cas pour le moment, je me tourne vers Julien, mais on a aussi eu des discussions là-dessus, on n'a pas vocation à dire, tiens, on va engager 10 formateurs, Nous, ce qu'on veut, c'est ce côté humain, déjà d'être trois, d'être quatre aussi, parce qu'on a une assistante, je n'aime pas dire virtuelle, parce que c'est un peu le mot, et puis on croit que c'est YAM, c'est quelqu'un de bien présent, que je cite aussi, qui s'appelle Gaëlle Grandchamp, qui est une assistante indépendante et aussi rédactrice web, qui nous accompagne aussi depuis le début d'année, et qui nous aide énormément, qui fait vraiment partie de l'équipe, on peut le dire. Donc, finalement, d'être à quatre. mais pas forcément plus, c'est déjà bien. Puis ça, c'est notre objectif pour le début d'année prochaine.

  • Speaker #2

    On vient d'une région qui est très protestante. Donc Mathieu et moi, les montagnes de Châteloise, c'est très protestant. Donc on a été éduqués dans cette manière de faire. Donc on essaie d'être assez humbles et puis de ne pas aller trop vite. On a un petit peu peur en tant que nouveaux entrepreneurs de faire une grande erreur stratégique. Donc moi, j'ai un peu la phobie de faire une immense erreur stratégique. L'idée, c'est qu'on essaie de rester tout petit parce que l'avantage aussi, en 2024, d'ouvrir une boîte, c'est qu'on peut travailler presque sans charge, travailler à la maison, travailler dans un co-working space. Nous, on travaille avec nos cerveaux, donc il n'y a pas de charge. Donc ça, ça nous rend très agiles et on peut bouger très vite. Et l'idée d'avoir une petite équipe, c'est qu'on puisse bouger justement très vite en essayant, si on fait des erreurs, de les rattraper assez vite. Et puis après... Nous, on a cette chance d'être au contact des gens et du marché tous les jours. Et l'idée, c'est qu'on va bien sentir le prochain coup et puis on va aller avec la vague. Ça, c'est quelque chose que Matt et moi, on a fait depuis 15 ans dans nos carrières respectives. On a toujours senti...

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous êtes sur le terrain.

  • Speaker #2

    Parce que moi aussi, dans ma vie d'avant, je travaillais avec des startups dans le monde de la tech. Et souvent, tu parles directement de exit strategy, tu parles tout de suite de VC, tu parles de round A, ensuite de... Etc. Et tu sais, des fois, des fois aussi, venant du haut du canton de Châtel avec les horlogers et un peu la micro mécanique, tu dis mais en fait, il y a des gens qui font un vrai travail. Des fois, on est un petit peu dans le monde latex, surtout, je trouve qu'il des fois, c'est un petit peu hors sol. Et avec Mathieu, on disait si on peut croître organiquement un petit peu comme tu racontais. Parfait, tant mieux. On n'a pas besoin de plus, en fait.

  • Speaker #0

    Tu sais, je me disais. J'ai eu un échange avec ma prochaine invitée. Ça va être une personne qui a mis en place des escape games et des escape rooms dans le canton de Fribourg. Et elle a dit quelque chose, ce ne sera pas assez terme, mais c'était, moi, je me suis lancée aussi dans l'entrepreneuriat pour continuer à jouer, avoir du plaisir et continuer à jouer. Et je suis là, mais tu as tellement raison, tu vois. Moi, je partage tellement ça. Et de se dire, en fait, si tu grandis trop et que tu t'épuises et que tu n'as plus de plaisir à te lever le matin et que tu n'en peux plus, c'est qu'il y a un problème, quoi.

  • Speaker #2

    Et tu pourras lui dire que si elle est en manque d'inspiration pour les prochains thèmes, pour ses escape games, elle peut demander à ChatGPT. C'est un use case où ChatGPT est formidable. Je te dirais... Pour les scénarios, pour les jeux...

  • Speaker #0

    Elle a l'air d'avoir des goûts de créativité.

  • Speaker #2

    J'imagine, j'imagine. Mais au cas où.

  • Speaker #0

    En tout cas, je vous remercie beaucoup d'avoir pris un moment pour venir discuter avec nous. J'avais encore une toute dernière question avant qu'on boucle parce que malheureusement, on est déjà arrivé. Alors, ça passe trop vite. Ouais, je sais. Peut-être une suggestion d'un invité qui ferait sens pour vous. Est-ce qu'on lance la balle plus loin et je contacterai cette personne et je verrai si elle me dit un oui ou un non. Est-ce que vous pensez à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pense à quelqu'un. On espère qu'il va prendre la balle au long. En fait, il travaille pour la société Estia. Il a fondé la société Estia. C'est Paul-Olivier, PO pour les intimes.

  • Speaker #0

    On a entendu parler.

  • Speaker #1

    C'est drôle parce qu'on parlait du côté complémentarité. Lui en fait il vient de parmi ses faits d'armes de Cambridge Analytica, c'est en fait lui qui a notamment permis à ce que ça devienne public. Donc on parlait de protection des données, enfin c'est quelque chose où il est extrêmement solide. Il a aussi senti l'arrivée de l'IA et lui il est vraiment le côté plus technique donc ses équipes c'est vraiment plus le côté développement produit et c'est vrai qu'on partage beaucoup dans les valeurs.

  • Speaker #0

    Donc il est aussi sympa, humble, accessible tout ça ?

  • Speaker #1

    il est au top et du coup si on peut lui donner aussi cette visibilité là je pense qu'il y a des choses vraiment intéressantes à faire avec ça, nous on se définit comme formateur, lui vraiment comme le côté technique et je pense qu'il y a des belles choses puis on parlait, il y a des talents en Suisse romande et c'est bien de pouvoir les montrer je suis aussi content dans le podcast de pouvoir aussi, c'est ces talents qui puissent être mettre en avant donc c'est chouette, puis merci beaucoup Esther pour l'accueil, c'était très agréable c'est passé beaucoup trop vite Merci On se réjouit d'écouter les prochains épisodes.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour votre présence et pour cet échange très qualitatif.

  • Speaker #2

    A bientôt. Merci.

Description

Dans cette discussion animée par Esther Sève de Qualinsight, Mathieu Corthésy et Julien Schiess, experts en IA, partagent leur approche pour former les PME romandes aux nouvelles technologies. De la création de contenus à la formation en présentiel, ils expliquent comment démystifier l'IA et la rendre accessible aux entreprises.



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Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse Romande.


On parle de business, de cheminements professionnels et d’équilibre de vie avec les personnalités qui façonnent notre région.

Nous, c’est l’équipe de Qualinsight, un institut d’études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Romand'Insight, le podcast qui vous invite à découvrir les parcours de celles et ceux qui osent et qui inspirent en Suisse romande. On parle de business, de cheminement professionnel et d'équilibre de vie avec des personnalités qui façonnent notre région. Nous, c'est l'équipe de Qualinsight, un institut d'études de marché basé à Lausanne. On vous propose un moment dynamique, sincère et toujours proche des réalités du terrain. Alors, installez-vous confortablement et bienvenue dans Romand Insight. Bonjour, bienvenue Mathieu, bienvenue Julien, je suis vraiment ravie de vous accueillir aujourd'hui dans ce nouvel épisode de Romand'Insight. Alors aujourd'hui, on va parler d'intelligence artificielle, de formation, des enjeux aussi, des défis qui nous attendent par rapport à cette grosse vague qui nous est tombée dessus il y a quelques années, comme même maintenant, mais ça reste encore très présent, très récent et très important. Alors, en tout cas, Mathieu, je ne sais pas, mais pour nos auditeurs et auditrices, j'ai l'impression que beaucoup de gens te connaissent, mais peut-être pas encore tout le monde. Oui,

  • Speaker #1

    des fois, je ne sais pas. On verra.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je t'ai connu assez vite au moment du lancement de ton bouquin. J'étais déjà dans les précommandes sur... le bouquin de ChatGPT, j'ai beaucoup apprécié qu'il y ait un Suisse roman qui se lance là-dedans, qui est publié sur le sujet. Donc j'ai l'impression de te connaître depuis quelques années maintenant, ça fait quoi, deux ans que tu as, je pense, un an et demi ?

  • Speaker #1

    C'est un an et demi, ouais, un an et demi, presque deux ans maintenant que j'ai publié mes premiers contenus, c'est vrai que le temps passe vite.

  • Speaker #0

    Exact. Donc je te propose quand même de te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, en quelques mots, nous dire qui tu es, et puis on aura plein de sujets intéressants à évoquer ensemble avec Julien qui se présentera tout de suite après.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien dire que moi je viens du monde de la communication. Ça fait 15 ans que je suis dedans, j'ai travaillé à la RTS pendant plusieurs années, j'étais au journal le matin, vraiment communication numérique et réseaux sociaux. Et puis j'avais déjà des premières aspirations avec l'intelligence artificielle quand j'étais à la HEPVO, où j'avais différents projets aussi avec le PFL pour le domaine de l'information. Et puis, novembre 2022, j'aime bien le dire, ma vie a changé à ce moment-là. Chadi Pitti est arrivé, et puis j'aime bien dire que j'avais les mêmes sensations que 15 ans auparavant avec l'arrivée des réseaux sociaux. Et je me suis dit, mais voilà, ça va changer tout sur la manière de travailler. Alors, je n'avais pas l'ambition de dire, ça va tout changer, mais j'avais ce sentiment-là. Et j'ai partagé des contenus sur les réseaux sociaux. C'est comme ça que tu m'as connu. Et ça m'a permis en fait, en quelques mois, et c'était un peu la folie, je dois le dire, d'avoir plus de 200 000 personnes qui m'ont suivi sur les réseaux sociaux. Ça m'a permis d'avoir des maisons d'édition qui m'ont contacté, d'avoir la chance de sortir ce livre, Tragé Pitié en entreprise. Et puis aussi, de me lancer comme formateur indépendant. C'était maintenant, ça c'était il y a un an, un peu plus d'un an maintenant, c'était en août 2023, un peu le saut dans l'inconnu où je me lance formateur indépendant plutôt pour les entreprises en Suisse et en France, même si maintenant c'est plutôt Suisse romande et un très joli succès, le livre s'est bien vendu, je peux le dire, il y a eu plus de 5000 exemplaires qui ont été vendus, on va avoir une deuxième édition, peut-être même un projet de deuxième livre, donc ça c'était un des rêves d'enfant que j'avais donc ça c'est fait, on pourra pas me l'enlever et j'ai accompagné énormément d'entreprises puis je discutais en fait avec mes meilleurs amis. qui s'appelle Julien Chis, que vous voyez ici à côté de moi. Puis on discutait, même conseiller aussi, mais en tant qu'ami, pour un peu voir comment je pouvais approcher tout ça. Et puis, de fil en aiguille, on s'est dit, ah bah tiens, est-ce qu'il pourrait peut-être m'aider ? Parce qu'il a aussi un background de transformation digitale, et puis il pourra en parler. Et puis il m'avait accompagné, puis on s'est dit, tiens, tu peux peut-être venir un peu avec moi, essayer des choses. On regarde quelques mois, et puis ces quelques mois, c'était en janvier de cette année. Puis quelques mois après... on a fondé notre boîte et donc je suis intéressé de voir ce que pense Julien de ça. Donc ça y est,

  • Speaker #0

    on t'a associé ?

  • Speaker #1

    Oui, depuis le 3 juin de cette année. Donc voilà, c'est officiel, on était devant le notaire. On aimerait bien dire que c'était comme un mariage presque. C'est très officiel, mais maintenant c'est bon. Et puis aussi pour dire, on a accompagné maintenant plus de 85 ou 85, selon le canton, entreprises en Suisse romande exclusivement. Bravo.

  • Speaker #0

    Julien, je te laisse à ton tour de présenter en quelques mots.

  • Speaker #2

    Moi, je suis aussi originaire du haut du canton de Neuchâtel, donc à la hausse suisse romand, du Locle, de la mer commune des montagnes de Châteloise. On est toujours très fiers de le dire. Et puis, moi, j'ai toujours été dans le domaine des technologies et des médias, donc toujours à l'intersection des deux industries. Et puis, j'ai eu plutôt des rôles commerciaux. Mathieu, lui, était plutôt dans le monde de la com. Moi, j'avais plutôt des rôles commerciaux, soit dans la vente, soit de gestion client. Donc, j'ai géré des équipes commerciales. Et puis, j'ai fait ça pendant... un peu plus de 13 ans. Et puis ce qui est intéressant, c'est que moi, j'ai toujours été à l'international. Donc en fait, c'est les premiers six mois où je travaille en français et où je travaille en suisse romande. Je suis content de retrouver le marché, mais du coup, c'est nouveau pour moi. Donc je ne connaissais pas tout l'écosystème romand d'entrepreneuriat et puis de formateur et puis d'IA. Donc c'est nouveau pour moi. Donc je découvre ça aussi en même temps avec le guide Mathieu Cortisi ici à la table et puis en rencontrant des gens comme toi, par exemple. Donc ça, je trouve ça super cool. Et puis, moi j'ai toujours été intéressé par la technologie, puis l'impact qu'avait la technologie dans les entreprises, et puis l'impact qu'il y avait sur les sociétés. Et du coup, quand je me suis retrouvé sans travail pour la première fois de ma vie à la fin de l'année passée, et puis que j'aidais Mathieu à réfléchir sur ce qu'il pouvait faire au niveau business, avant Noël, je me suis dit, en fait, j'ai qu'à amener moi ma partie business avec mon meilleur pote. Et donc, du coup, ça a commencé comme ça. Ok.

  • Speaker #1

    On aime bien dire que c'est le pire début d'histoire de dire, faire avec son meilleur pote une boîte, il y a tout qui peut mal aller. Mais c'est aussi pour ça qu'on s'est dit... On fait ce temps de tester et je pense que le moment où je me suis dit que c'était bon, c'est quand Julien a donné sa première formation aussi, avec les slides que j'avais préparés et autres. C'était le moment où j'ai dit que maintenant que ça passe sous sa case, je savais que ça irait. Sinon, je n'aurais pas mis Julien là-dedans, mais je me suis dit que ça allait lui plaire ou pas. Du coup, il y a eu le retour, c'était chaud, c'était sortir sa zone de confort. Et en fait, à chaque formation qu'on fait, on a toujours un feedback. On demande aux participants de donner un feedback. En fait, Julien a eu des meilleures notes que moi. Donc du coup, j'étais très fâché qu'il ait des meilleures notes que moi. Mais du coup, je me suis dit, là, c'est bon. Et du coup, tu m'as dit aussi que tu avais pris un immense plaisir à le faire. Et puis maintenant, je ne compte même plus combien tu en as fait.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce que tu en penses, mais j'ai l'impression que quand on a des personnes qui ont le bas goût, qui ont un attrait pour le côté commercial, en général, c'est des personnes qui ont un bon relationnel. Donc, ils vont avoir des facilités aussi à entrer en relation avec les gens, donc à transmettre. Et donc la formation, ça ne me surprend pas tant que ça, en fait, que ça a été un pas. Oui, alors évidemment, il faut s'adapter. Ce n'est pas le même job, mais que ça n'a pas été trop compliqué non plus d'aller dans cette direction-là. Puis j'imagine que tu contribues aussi à développer les activités.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, on forme un binôme assez naturel. C'est aussi pour ça qu'on a commencé à travailler ensemble. En fait, c'est un petit peu comme si on avait fait nos études ensemble, puis on avait fait nos carrières pendant 13 ans, c'est vrai, pour se retrouver ensemble. Ah, ok. Non, mais c'est vrai, parce qu'en fait, je pense que... on le savait de manière inconsciente. On s'est toujours suivi, on s'est toujours inspiré, puis on s'est toujours aussi un petit peu poussé. Et puis on s'est toujours beaucoup stimulé, surtout. D'ailleurs, on fait souvent la blague qu'on devrait louer notre cerveau, nos deux cerveaux en même temps pendant des minutes, et puis vendre à la minute nos cerveaux combinés.

  • Speaker #0

    C'est bien complémentaire.

  • Speaker #2

    Oui, puis on se complète bien, oui.

  • Speaker #0

    C'est chouette à entendre, et puis c'est vrai que... On entend souvent parler de personnes qui s'associent et on dit toujours éviter de le faire en famille, éviter de le faire avec des potes. Moi je vous avoue, j'ai créé le panel des consommateurs romands avec mon mari, donc lui il est développeur. Il s'occupait de toute la partie tech, tout le monde me disait warning, warning, ça va être très compliqué, le couple va souffrir Maintenant ça fait 24 ans qu'on est ensemble et on a lancé le panel il y a 10 ans et au contraire, on continue à développer des choses ensemble. Donc pour dire que s'il y a cette complémentarité, ce respect c'est cool. écoute, et ce plaisir de travailler ensemble, je pense que tout est dit, quoi. Je suis très heureuse de vous voir comme ça tous les deux, d'assister au lancement de votre activité commune, pour le côté, justement, mis en commun maintenant de vos talents et de vos compétences. Et puis, Julien, je vais peut-être rester sur toi pour démarrer, parce que j'ai suivi avec beaucoup d'attention, vu que c'est un sujet, vous le savez, qui m'intéresse aussi beaucoup. J'ai suivi avec beaucoup d'attention tous tes retours sur la conférence à laquelle tu as assisté il n'y a pas très longtemps, à Las Vegas, d'ailleurs. Donc, c'est sympa de pouvoir aller se faire une petite immersion là-bas sur l'IA. Tu nous avais fait une petite compile des learnings, est-ce que tu pourrais nous transmettre un petit peu cette vision plus macro à l'international, au niveau mondial ? Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que tu as appris des choses ? Qu'est-ce que tu peux partager avec nous aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Nous on fait pas mal de recherche et développement pour les clients, donc avant de mettre les formations en place, il y a beaucoup de travail que nous on fait. Et puis aussi, on a une sorte de rôle de guide, donc quand on donne les formations, il y a aussi beaucoup de questions sur l'écosystème, sur l'IA de manière générale. Pas seulement les outils, puis pas seulement ce que ça veut dire pour l'entreprise. Donc nous, on a un rôle un petit peu de recherche et développement et surtout, on essaye aussi de comprendre les écosystèmes, qui est dans ces écosystèmes et comment ça marche. Et évidemment que les États-Unis, vu qu'ils sont censés être quand même un peu en avance au niveau de la technologie, et de manière générale, ils le sont quand même, surtout sur un marché comme la Suisse romande. Nous, on avait envie d'être présents pour voir un petit peu où ils en étaient et puis pour voir aussi s'ils se posaient les mêmes questions que nous et si on pouvait valider certaines hypothèses. que nous, on avait soit entendu des clients, soit qu'on avait nous-mêmes à l'interne. Et du coup, j'ai passé une petite semaine là-bas avec aussi une personne de la mobilière qui était sur place. Très sympa d'ailleurs. Donc, on a aussi un peu partagé la conférence ensemble. Et de manière générale, ils sont plus ou moins à la même étape que nous. Alors, ils ont un petit peu d'avance.

  • Speaker #0

    On est pas si mal en Suisse romande. Oui,

  • Speaker #2

    bien. Mon attente qui était probablement démesurée, c'était de voir si eux, ils avaient trouvé la formule magique. Parce qu'évidemment, une des problématiques de l'IA générative dans les entreprises, c'est que... Tout le monde un peu tâtonne.

  • Speaker #0

    Je vais appuyer sur un bouton et puis je vais avoir les résultats de mon étude de marché en mettant juste le fichier Excel, par exemple.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    exactement. Donc, on attend tous un peu que ce soit magique. Et puis, les grandes boîtes qui ont fait un peu d'avance, ils se sont rendus compte que c'était beaucoup plus compliqué que prévu à créer de l'adoption à l'interne. Et puis, justement, à monter en compétence sur ce sujet-là. Et en fait, alors là, l'hypothèse, elle a été validée, à savoir qu'eux, ils n'ont pas trouvé la formule magique. Donc, il n'y a pas de formule magique. Et là, c'était un écosystème, il y avait 5000 personnes, c'est la plus grande conférence en IA des Amériques, donc j'imagine peut-être à part la Chine, du monde, pour le coup, ou peut-être qu'en Inde, il y a des plus grandes. Donc du coup, il y avait énormément de monde, il y avait aussi une grande diversité. Moi, c'est ce qui m'a frappé par rapport à ici.

  • Speaker #0

    La diversité à quel point de vue ?

  • Speaker #2

    À tous les points de vue. Par exemple, moi, j'ai fait pas mal de choses à Zurich, avec Mathieu aussi, on fait des événements un peu ici pour découvrir un peu l'écosystème, c'est quand même très... tech mâle blanc, pour ainsi dire. Et puis en fait, là-bas, il y avait beaucoup plus de diversité dans les entreprises. Il y avait beaucoup de monde académique, il y avait des petites PME, il y avait des grandes boîtes. Il y avait vraiment tout qui était représenté. Et puis aussi, au niveau des gens et des rôles, il y avait de tout. Il y avait les chefs d'entreprise, il y avait des gestionnaires de projets, il y avait des chercheurs, il y avait des scientifiques. Et puis, il y avait énormément de femmes, ce qui m'a surpris. Ça m'est arrivé de donner une formation à Zurich où sur 50 personnes, il y avait une femme.

  • Speaker #0

    Oui, là, je pense qu'ils ont une longueur d'avance.

  • Speaker #2

    Donc là, ils ont de l'avance sur tout ce qui est maturité numérique de manière générale. Donc, la première hypothèse que je voulais vérifier avec Matt, c'était est-ce qu'ils ont trouvé la formule magique ? Non, ils n'ont pas, personne de là. Ils sont toujours en train de chercher. Donc, nous, on parle souvent de commencer petit et de faire étape par étape. Donc, eux ont cette même approche aux États-Unis. Et puis ensuite, il y avait quand même les choses, disons les grands challenges. que nous on entend en Europe, mais toujours avec un prisme assez européen, à savoir un petit peu moralisateur et puis un peu sur la réserve. Par exemple, avec les Allemands, c'est tout de suite la protection des données, on ne peut rien faire, c'est la protection des données. Ici, on est dans une sorte d'entre-deux, en étant un petit peu sceptique de la technologie et puis en voulant un peu y aller, comme ça, un peu consensuel.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on l'avait vu dans notre étude, 50-50, la moitié a peur de pleuvoir de boulot, a peur tout court. Et l'autre moitié, let's go, on y va.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. On a un peu le cul entre deux chaises en Suisse. Et les Américains, tu sens un peu, ils sont quand même plus entrepreneurial. Ils sont un peu plus en mode, on y va. On fait le fast. On échoue vite. Et puis, on recommence. Et ça,

  • Speaker #0

    tu le sens. La culture d'échec là-bas, elle est ancrée. Ce qu'on n'a pas par ici.

  • Speaker #2

    Et ça, tu le sens. Tu le sens bien. Et du coup, les gros challenges ont été confirmés. Donc, c'est tout ce qui est deepfake. Donc, tout ce qui est manipulation des images, des vidéos, du son. Ça, c'est un problème qu'on doit discuter en tant que société. Il y a tous les problèmes d'éthique et bien les données. Et puis après, il y avait des problématiques liées à l'armement. Mais ça, c'est plutôt quelque chose qui est sur le côté, qui ne nous concerne pas directement nous. Et donc, les challenges sont quand même un petit peu les mêmes. Ce qui m'a surpris, c'est qu'ils étaient quand même bien au taquet au niveau de l'éthique. Donc moi, je me suis dit, aux États-Unis, ils vont quand même vite... Et puis s'ils se font attraper par la législation, ils remettent les amendes, mais ils ne se posent pas trop de questions en avance. Et là, il semblerait que j'ai aussi vu une session de la Commission européenne qui parlait de la nouvelle loi AI, donc du EU AI Act, qui va en fait avoir le même impact que le RGPD. Et il semblerait que le RGPD ait passablement traumatisé les Américains. Mais en l'occurrence, là, ce qui était intéressant, c'était de voir que... Ils sont déjà en train de se préparer au EU AI Act. Les plateformes sont aussi en train de se préparer. Donc, par exemple, le problème des deepfakes, alors ça va être pris en charge par le EU AI Act. Mais en plus, Meta et Google et d'autres ont déjà mis en place des systèmes de watermarking et d'autres.

  • Speaker #0

    On va passer maintenant à l'échelle un peu plus micro, en revenant sur la Suisse romande. Mais c'est intéressant d'avoir ces perspectives. Puis on reparlera tout à l'heure, peut-être pas forcément de réglementation, mais en tout cas de... aussi du côté sensible de certaines données qu'on pourrait partager ou pas par rapport aux résistances ou aux freins qu'on peut rencontrer aussi dans l'utilisation de ce qu'on en fait, de l'IA. Peut-être au niveau de la Suisse romande, on a partagé une étude à la fin du mois de juin qu'on a menée chez Calinsight sur ce que font les dirigeants, les employés, les gens qui bossent dans la com, le marketing et plein d'autres métiers. Qu'est-ce qu'ils font au quotidien ? Quel est leur usage de l'IA ? On remarque que grosso modo, il y en a quand même deux tiers qui l'utilisent, mais que sur les deux tiers, il n'y en a vraiment que 10% qui l'utilisent aussi bien que vous et moi, dans le sens où on maîtrise vraiment le prompting, et puis on va bien contextualiser, bien documenter ce qu'on veut, et puis vraiment faire le côté Sparrings Partner avec notre IA pour pouvoir aller le plus loin possible. Dans ces chiffres de 10% de personnes qui le maîtrisent vraiment bien, on a juste derrière un 10% d'utilitaires. qui sont justement, je pense, dans le scope de vos futurs formés, qui pourraient améliorer le fruit de leurs recherches, leurs compétences en se formant. Mais je voulais vous poser la question suivante, à l'échelle de la Suisse romande, quels sont un petit peu les profils de personnes que vous rencontrez dans le cadre de vos formations ? Est-ce que ça va être plutôt justement des formations qui vont être axées sur ces profils-là, qui sont motivés, intéressés, déjà utilitaires, et qui sont prêts à faire le next move pour vraiment devenir déjà un peu ces pionniers ? ce n'est pas les experts, mais en tout cas de gagner en productivité, en performance, en devenant dans 10% des gros performeurs ? Ou est-ce que vous allez aussi chercher, parce que là, on est sur un tiers environ des gens qui utilisent l'IA qui sont déjà plutôt bons utilisateurs, ou est-ce qu'on vous demande d'aller chercher dans les 70% restants, faire la locomotive et tirer ceux qui résistent, qui n'ont pas forcément envie, qui soufflent, que ce n'est pas forcément leur kiff la technologie, etc. Comment ça se passe un peu de votre côté, concrètement ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce chiffre de 10% qu'on avait discuté aussi en préparant l'émission, c'est vrai que ça nous parle parce qu'à chaque formation, on demande un peu qui utilise, qui n'a jamais utilisé l'IA, qui utilise au quotidien. Et on va dire qu'au doigt mouillé, on arrive plus ou moins au même résultat que ça. Donc, ça confirme aussi un peu sur le terrain ce que tu dis. Et en fait, c'est vrai que nous, souvent, c'est vraiment les managers ou les dirigeants ou les CEOs qui prennent contact avec nous et qui se disent, en fait, nous, on a envie de démystifier. En fait, c'est souvent un terme qui revient. C'est souvent d'ailleurs, c'est... Le nom d'une de nos formations c'est On démystifie l'IA, embarquez aussi Et en fait nous le but c'est d'adresser en fait tous ces profils. Alors c'est le challenge parce que justement nous on appelle, alors on n'a pas de terme encore défini mais il y a le côté des fois on dit c'est un peu les rock stars ou bien les champions, les utilisateurs clés, enfin ambassadeurs, enfin il y a plein, peut-être les gens pourraient voter pour voir lequel est le meilleur. Mais en fait c'est ces gens qui ont tout de suite compris. Donc ça il y en a qui sont très, qui s'utilisent. Certains utilisent peut-être même un peu trop. aussi, ils sont des fois trop confiants, ils mettent trop de données enfin il y a aussi des fois il faut un peu les réfréner pour certains aspects mais en fait c'est de leur donner en fait à manger par certains aspects, de dire voilà voici certaines techniques qui peuvent vous aider mais surtout pour les 70% alors peut-être pas tous n'ont pas peur mais qui n'ont pas une très bonne connaissance, qui ont un petit peu utilisé qui ont été déçus parce que si on entend parler de c'est censé être une super intelligence et finalement il y a des choses, il n'est pas fichu de le faire d'ailleurs je peux vous conseiller pour les gens qui nous écoutent et qui nous regardent mais d'essayer de demander à l'IA de compter le nombre de i... Dans l'intelligence artificielle, il y en a 5, il va vous dire 6 ou 7, il va inventer, il n'est pas bon, parce qu'il n'est pas fait pour ça. Donc aussi, c'est un peu de réfréner les attentes.

  • Speaker #0

    Montrer les limites.

  • Speaker #1

    Exactement, et puis tu citais aussi 50% de gens qui en ont peur. En fait, nous, le but, c'est d'être conscient, on a vu le côté éthique, mais c'est de ne pas forcément avoir peur, parce que c'est un outil. C'est une métaphore que je cite assez souvent, mais finalement, c'est comme un marteau. On a une boîte à outils, on a un marteau qui est là, alors on peut faire des cathédrales avec. On peut se taper sur le dos, on peut taper quelqu'un avec, et nous ce qu'on essaie dans nos formations c'est de faire une armoire Ikea bien, et qu'elle ne s'effondre pas, et c'est déjà pas mal. Et ça c'est vraiment ce côté embarquement, augmenter le niveau de maturité de tout le monde, pour après, et c'est en fait ce qu'on essaie de regarder dans un second temps, pour en fait définir des cas d'usage. C'est comme disait aussi Julien, c'est un peu le nerf de la guerre, c'est finalement qu'est-ce qu'on fait concrètement avec ça ? Donc quelles sont les limites, quelles sont les forces, qu'est-ce qu'on peut faire ? Et à partir de là, de voir comment on peut l'appliquer au quotidien. Et là, en fait, où c'est intéressant, c'est que, comme disait Julien, il n'y a pas de recette magique. On montre des promptes, on montre des cas d'usage, mais après, il faut se les approprier. En fait, c'est aussi ça qu'on essaie d'enseigner, c'est de dire aux gens, essayez de vous approprier ces outils. Il y a beaucoup de charge mentale aussi. C'est un terme qui est pour nous important, c'était un participant qui me l'avait cité. Et je trouve assez juste de dire, en fait, moi, ça me permet de réduire ma charge mentale. Charge mentale, c'est quoi ? Pour certains, ça va être... répondre à un email de quelqu'un qui nous a insulté et puis on dit non je peux pas le faire maintenant, on le fait à chaud et puis on le regrette après, on peut adapter le ton. Ça peut être pour certaines personnes qui ne sont pas de langue maternelle française, francophone par exemple, il y en a plein et ça si on n'entend pas du tout parler, mais ils viennent vers nous et disent enfin maintenant je peux écrire un email parce qu'avant je n'osais pas trop et j'avais peur de faire une erreur et autres. Ça c'était de la charge mentale pour certains. Pour d'autres ça va être écrire un discours, ça va être faire un PV. Moi c'est de guérir mon...

  • Speaker #0

    Et un boost de confiance.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est en fait ce côté, ça peut nous booster. Et dès qu'on a un coup de mou, charge mentale, on repousse au lendemain, ça peut nous aider. Et en fait, c'est un peu ça qu'on essaye d'amener pour les entreprises. Et ça, c'est vrai même si on est très avancé. ou si on a peur. Et je finirai là-dessus pour l'intervention. Mais en fait, les personnes qu'on préfère, c'est celles qui ont les bras croisés en formation, qui disent Lya, ce n'est pas pour moi, ça ne me sert à rien, jamais je n'utiliserai Tu les préfères, vas-y. Mais moi, je… C'est ton challenge. C'est ça, à chaque fois, c'est mon challenge. Et d'ailleurs, je le dis ouvertement. Le but, c'est que vous ayez envie ensuite de le faire. Et en fait, souvent, ces personnes-là, pourquoi ? Parce qu'elles entendent, on l'a dit, beaucoup parler de ça. Elles ont peur. Elles disent Je vais me faire remplacer Déjà, elles comprennent qu'elles ne vont pas se faire remplacer parce que… Toutes les entreprises qui veulent remplacer, ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ça qui m'a le plus marqué dans mon étude. On a fait aussi 20 entretiens qualitatifs et on a interrogé 700 professionnels. Donc, ce n'est pas rien, 700 professionnels suisses au monde. Et c'est exactement ce que tu viens de dire qui m'a le plus frappé. C'est que dans ceux qu'on a identifiés comme étant les fameux 10% de pionniers, early adopters, ceux qui sont en fond dedans, il y avait de tous les âges. Alors par contre, c'était... plus masculin. Donc au niveau du genre, on avait quand même le biais. D'ailleurs, tu l'as dit aussi toi-même tout à l'heure, on avait quand même clairement plus d'hommes. Mais alors, on avait vraiment autant des jeunes que des moyens et que des plus seniors. Et moi, c'est ça qui m'a le plus surprise. C'est de voir aussi des personnes de plus de 50 ans où je me suis rendu compte que c'était l'état d'esprit et le mindset de la personne qui faisait toute la différence dans l'attrait, l'intérêt et l'envie.

  • Speaker #2

    Ouais, parce qu'ils ont aussi plus d'expérience. Donc, ils sont plus à même de trier les choses. Et souvent, pour rejoindre Matt, souvent... Alors là, je vais faire un raccourci un peu basique, mais... Souvent, c'est un peu la comptable Josiane qui a un peu les mains croisées, qui a 50 ans, qui est la plus résistante. Et en fait, cette personne-là, souvent, elle se rend compte à la moitié de la formation. Ah, mais en fait, c'est utile. En fait, je peux l'utiliser pour ça.

  • Speaker #0

    Vous êtes à fond dans le présentiel, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    On ne fait que ça, en fait. On peut le dire, on ne fait que ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce choix ?

  • Speaker #1

    Ce qui est drôle, c'est que pour refaire mon expérience aussi, c'est que moi, j'ai commencé plutôt avec des formations en ligne. D'ailleurs, avec le Forum des Cent du Journal de Temps, où j'ai pu être dans le Forum des Cent 2023, j'étais présentée, je suis encore, comme formateur en ligne. Et c'est ce que je faisais, parce que c'est vrai que c'est quelque chose que j'aimais bien. Il y avait cette idée aussi de ce qu'elle est, de dire, c'est nouveau, ça parle à beaucoup de monde. J'ai eu beaucoup de plaisir à le faire. Beaucoup de gens ont suivi cette formation, donc c'était chouette. En fait, plus ça avançait, j'avais des entreprises qui me contactaient. Et puis certaines, j'avais fait à distance, notamment en France. Et puis certaines un peu en Suisse aussi. Et il me manquait leur retour. et je pense qu'on l'a vu, ça touche tellement l'humain mais ça touche qui on est, qu'est-ce qu'on fait en plus en Suisse, le travail qu'on fait c'est quand même un grand facteur de notre identité aussi, donc c'est un peu ébranlé et puis même en tant qu'entreprise et moi, plus ça allait et plus je me disais mais en fait il faut qu'on soit là présent et aussi en tant que formateur, de pouvoir sentir les gens, sentir la salle, pouvoir adapter aussi, les questions sont toujours différentes Ce feeling est toujours différent.

  • Speaker #2

    Et puis vu qu'on parle un peu d'entrepreneuriat aussi d'un point de vue purement business, nous la logique, il y a une logique business où nous avec Mathieu, on a un côté très humain, puis la manière dont on délivre le service, on pense qu'on ajoute plus de valeur en présentiel. Donc ça, c'est purement un peu l'angle stratégique de la boîte. Et puis ensuite, il y a l'angle de l'outil de la technologie, qui en fait, l'IA génératif, c'est un truc qui est assez protéiforme, on ne sait pas encore exactement ce que c'est. Et en fait, nous, on le voit très bien dans les entreprises, et je crois que toi, tu t'en es rendu compte aussi, de faire un top-down, ça ne marche pas. Donc, une formation en ligne, c'est typique un peu, genre tu lances Microsoft Teams ou Slack à l'intérieur de la boîte, tu fais une petite... Alors, je ne dis pas que c'est tout le temps ça, mais tu fais une sorte de guide utilisateur en ligne, tu mets deux heures en ligne, les gens le regardent ou pas, et puis voilà. L'IA génératif, ça ne fonctionne pas. Donc, le top-down d'un CEO qui dit, voilà Microsoft Copilot ou ChatGPT... Voilà, deux heures de vidéo à regarder, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Ce qui est intéressant, c'est qu'on discutait aussi qui sont nos clients cibles, qui dans l'entreprise prend contact avec nous. On a beaucoup d'adits de direction qui veulent par exemple former leur cadre ou former leurs équipes, qui ont une vision ou en tout cas qui se disent on a entendu parler de ça, on veut comprendre les enjeux puis après on veut le distiller au sein de l'entreprise Puis il y en a aussi beaucoup, le domaine RH, soit la formation, soit responsable RH, qui se disent on a ça, on a des attentes de la part de nos employés Et surtout certains disent nous c'est… on a vocation à former nos employés. Alors, de nous, on parlait du côté culturel d'entreprise, c'est notre mission, justement, de pouvoir les accompagner, de pouvoir les rassurer dans ça. Donc, tout le monde n'est pas comme ça, mais certains, c'est ça, et c'est de plus en plus le cas. Et il y a ce côté aussi, ce que je trouve intéressant, c'est qu'on est, comme je te dis, beaucoup sollicités par les RH. En fait, nous, on trouve que les RH, ça devient un peu le nouveau secteur R&D des entreprises. Alors que c'était un département qui était un peu... Oui, je lâche le mot, mais on le voit de plus en plus. Parce qu'en fait, c'était un peu un des départements qui n'est pas mis de côté, mais c'est beaucoup support comme communication, finance et autres. Des fois, il n'y avait pas toujours cette image, on va dire, d'innovation. Et là, clairement, c'est une innovation. Chaque métier potentiellement n'aurait peut-être pas réinventé à 100%. On a vu traduction, c'est peut-être un peu plus que d'autres. Mais le domaine de la formation, les enseignants, on est aussi en contact avec eux. Leur métier a changé en une nuit. Communication, on sait bien aussi, il y a maintenant plein de choses qu'on peut faire qu'on ne pouvait pas avant. Finance aussi, on accompagne aussi beaucoup dans ces départements juridiques. Tous les métiers à un niveau divers sont impactés. Et qui sont les mieux armés pour accompagner ça ? C'est le domaine RH.

  • Speaker #0

    Je te rejoins les premiers qu'on a vus dans les utilisateurs. Profil utilisateur, c'était marketing, communication. Et numéro 2, c'était l'RH.

  • Speaker #1

    Et on le voit aussi, on est souvent contactés pour ça. Puis c'est là où ça fait le plus de sens. Parce qu'aussi le domaine RH en tant que tel, parce qu'on parle de RH qui accompagne les employés. Puis après, les métiers RH. Ce sont des métiers, il y a quand même beaucoup de choses qui sont faites à la suite, par exemple pour les entretiens, pour le côté aussi administratif de beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    L'automatisation en fait, il y a des choses en automatisation qui vont être adressées.

  • Speaker #1

    Exactement, en tout cas d'accompagnement plutôt que d'automatiser. Typiquement on ne va pas automatiser un processus de recrutement, déjà c'est illégal, mais surtout ça peut aider pour certaines choses, pour faire ressortir des informations, pour aider à la décision. Et c'est déjà pas mal pour ça.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que quand on sort le mot-clé aide à la décision, nouveau dans le sondage qu'on avait fait, C'était assez faible, il n'y avait que 13 ou 15% sur le total. Par contre, quand tu croisais avec les profils de nos pionniers, nos 10%, ce que vous appelez vous les super users ou les ambassadeurs, pour eux c'était l'aspect numéro 1, l'aide à la décision. C'est vraiment un aspect aussi à mettre en avant pour déclencher l'envie de former des équipes ou de justement coïncider avec la culture, les valeurs de l'entreprise. former son staff en continu pour faire la rétention des talents, pour s'assurer qu'on reste aussi à la page. Et quand même, juste encore un point, parce que je vois que l'heure tourne, mais innovation RH, en dehors d'améliorer, fluidifier, simplifier des processus administratifs, l'inno, elle est où ?

  • Speaker #2

    Là, je peux...

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #2

    Ça, c'est mon sujet préféré.

  • Speaker #1

    Allez, à son dada.

  • Speaker #2

    Ce qu'on réalise, alors c'est pas seulement Mathieu et moi, nous, on le voit, on le confirme tous les jours sur le terrain. Las Vegas aussi, l'écosystème l'a confirmé. En fait, ce qui est intéressant, c'est que ce n'est pas seulement un nouvel outil au travail, c'est une nouvelle dimension du travail. Et en fait, ce qui est en train de se passer, et c'est pour ça qu'on en parle autant, et c'est pour ça que c'est aussi difficile pour les entreprises de l'intérêt, c'est qu'en fait, on n'est pas juste sur un nouvel outil ou une nouvelle technologie, on est sur une nouvelle dimension du travail. Donc, on va pouvoir se poser la question, OK, j'ai ces tâches à faire, est-ce que je peux le délayer à mon intelligence artificielle ou pas ? Puis en fait, ça, c'est fondamental parce que ce n'est pas juste j'utilise Slack ou Teams pour envoyer un message à mon collègue. Il y a un basculement qui doit être fait au niveau de la manière de travailler et la manière d'appréhender certaines tâches. Et en fait, ça, on est typiquement dans un sujet RH. C'est intéressant. En fait, ça impacte la manière dont les gens travaillent. En fait, ça va transformer les bureaux. Et ça, nous, on le voit déjà. Et ça, ça a été confirmé partout. Et ce qui est aussi intéressant, et pour revenir à ce que Mathieu disait aussi, c'est que... L'erreur aussi, numéro une, c'est que souvent, vu que c'est des outils technologiques et outils IT, on donne la responsabilité de déployer ou de s'en occuper à l'IT. Et en fait, ils ne savent pas faire. Ça ne marche pas. Donc, pour ceux qui nous écoutent, ne donnez pas la responsabilité entière à l'IT de s'occuper du sujet. En fait, ce qui marche, et une des hypothèses que je voulais tester à Las Vegas, c'était qu'en fait, il faut créer des sortes d'équipes transversales. Et il faut absolument que les RH soient dedans. que la direction soit dedans, évidemment que l'IT soit dedans aussi, mais tous les projets qui sont gérés par l'IT en mode top-down, ça ne marche pas, parce qu'en fait, eux-mêmes ne comprennent pas.

  • Speaker #0

    C'est comme dans l'innovation, il faut des équipes transverses.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ça, c'est l'erreur, c'est une des erreurs qu'on voit le plus, et en fait, ils doivent revenir en arrière et retourner sur la base ou former avec les RH.

  • Speaker #0

    Pourtant, ce que j'avais entendu aussi dans les entretiens qualitatifs, c'était que l'IT, voire faisait blocage par rapport à cet aspect de confidentialité des données, le côté sécuritaire.

  • Speaker #2

    Tu devrais voir un responsable de l'IT dans une formation de Mathieu. Au début, il est très sceptique et à la fin, c'est le meilleur pote de Mathieu. Parce qu'en fait, toutes les demandes viennent sur leur bureau, mais eux ne savent pas traiter. Parce qu'ils ne connaissent pas leur métier. En fait, ils n'ont pas les outils pour prendre la décision. Nous, on les protège. On leur dit, en fait, ce n'est pas à vous. Tout le monde vient vers vous, mais en fait, ce n'est pas à vous. Vous n'avez pas les outils pour décider. Vous ne savez pas sur quelle base prendre la décision.

  • Speaker #0

    D'autant plus que là, je voyais quand même dans l'étude, les gens, ils sont 90% à utiliser ChatGPT. Donc, en termes d'outils, il y avait ça qui était massivement sorti. On avait un petit 10% de copilotes, mais vraiment avec des retours bof-bof.

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils n'avaient pas le choix, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pas qu'on comprit là. La valeur ajoutée pour le coup, parce que pas eu d'onboarding, pas eu de formation. Un jour, ils sont arrivés au boulot, puis un copilot était installé. Et puis, on avait 15% quand même qui disaient qu'à l'avenir, dans les investissements, donc là, on n'était que sur le profil dirigeant, dans les trois prochaines années, donc ce n'était pas à court terme non plus, il y avait 15% quand même qui prévoyaient d'investir dans un logiciel métier Boost Alia ou une version déjà existante qui allait être optimisée, certainement par leur provider dans les années à venir, et qui permettrait d'améliorer les process orientés à ces métiers. Et sur cette question-là, des autres outils en dehors de ChatGPT, de nouveau, l'aspect sécuritaire ressortait toujours comme étant le frein numéro un dans plein d'applications autres que du rédactionnel ou du... Oui, la fin de la traduction et le côté littéraire, on va dire, de l'outil.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est une question fondamentale. Toutes les entreprises doivent se les poser. C'est finalement, quel est le niveau de protection des données qu'on a ? Après, en fait, ça n'a pas attendu l'intelligence artificielle pour arriver. En fait, c'est l'arrivée du cloud. Avec le cloud, c'est qu'est-ce qu'on met dans le cloud ? Et du coup, qu'est-ce qui est accessible ou pas ? Qu'est-ce qui peut être accessible par le gouvernement américain, par exemple ? Est-ce que ça respecte le RGPD ou pas ? La loi sur la protection des données ? Après, il y a des développements qui peuvent se faire avec des outils internes, avec des fonctionnalités internes, mais ça, ça a un coût.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, je me suis rendu compte que même nous, en interne, on est dans le domaine des études de marché. Quand on fait des études qualitatives, il y a des entretiens, on ne va pas pouvoir les envoyer sur OpenAI pour pouvoir avoir des retranscriptions ou pouvoir traiter ces analyses. Donc on s'est dit qu'on allait développer notre propre outil de retranscription pour gagner du temps, parce qu'on le faisait toujours de manière humaine jusqu'à présent. Puis ça coûtait quand même 40 francs de l'heure, donc c'était quand même un gros budget vu qu'on en fait pas mal. Et on a développé quelques fonctionnalités pour pouvoir avancer plus vite avec ça de manière sécurisée, parce que c'est sur nos serveurs, en local. Et puis on s'est dit, en en parlant un peu autour de nous, qu'il y avait des besoins émergents, même des étudiants, des chercheurs d'université, certaines personnes dans des cabinets médicaux, qui disaient qu'en fait, on ne savait même pas que c'était possible et que ça pourrait aussi nous intéresser. Et on est en train maintenant d'essayer de le sortir de l'entreprise pour le commercialiser, parce qu'on se dit, ça peut être un besoin justement qu'on a adressé en interne. qui va pouvoir intéresser d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Je pense qu'un outil comme ça, on en avait discuté avant, je pense qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai intérêt. Et ce que j'aime beaucoup, c'est qu'on part du cas d'usage. Ce n'est pas, on va faire un outil qui va tout faire, on va concurrencer le CHGPT, aucun intérêt pour moi. Ils sont trop gros, trop forts pour ça. Par contre, si c'est un besoin très concret, très précis, retranscription d'informations sur des serveurs en Suisse, parce que là, cette notion de protection des données, là, c'est bon, c'est un vrai cas d'usage. Et puis, c'est tout le mal que je te souhaite aussi avec ça.

  • Speaker #0

    Ça fera plaisir à Cédric, mon mari, qui est derrière le développement de ce produit, puisqu'en plus, il a voulu que ce soit volontairement par un abonnement où tu payes à la carte 20 centimes la minute pour que ça puisse être tant utile à un étudiant qui a juste 10 heures de retranscription à faire pour son travail qu'à d'autres qui ont peut-être des plus grands besoins. Donc, on espère que ça fonctionnera. Moi, je trouve que c'est chouette aussi, c'est que l'IA, ça nous permet d'avoir un boost de motivation, mais aussi un boost en créativité et en innovation. on commence petit et on voit grand. J'ai envie de revenir maintenant sur vous et votre parcours. Donc j'ai bien compris que vous êtes quand même au début de la collaboration en tant qu'associés, que vous étiez plutôt dans le côté humain, dans l'accompagnement, donc à la fois de former les personnes en ayant vraiment une grande écoute sur les besoins métiers et en essayant de fédérer les gens avec différentes compétences, on a parlé de ce côté de transversalité, pour pouvoir aussi s'assurer que les freins soient levés là où ils doivent être levés. Et je voulais vous demander dans les... Peut-être pas voir trop loin mais... Elle est déjà à l'échelle de la fin de l'année et puis peut-être juin prochain. En tout cas, moi, j'aime me fixer un peu des objectifs à assez court terme pour pouvoir me voir avancer. Est-ce que vous, vous vous en êtes fixé ? Et à très long terme, le gros rêve, la grosse ambition, est-ce qu'il y a quelque chose qui se décide, même si ça peut évoluer évidemment au fil du temps ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé ces questions-là ou bien vous êtes allé au fil de l'eau ? Je pourrais très bien comprendre que ce soit le cas aussi en vous lançant.

  • Speaker #1

    On se les pose souvent et aussi l'avantage qu'on a, c'est qu'on discute beaucoup et ce côté communication, je pense que c'est hyper important. En fait, nous, j'avais parlé, on a déjà un peu évoqué ce côté alignement aussi, alignement avec le marché, alignement avec qui on est, ce qu'on peut proposer. Comme on disait, le côté, nous, on se considère comme une agence de formation IA pour entreprises en mode B2B. Déjà, ça, c'est beaucoup de discussions qu'on a eues et aussi en Suisse romande. Déjà, c'est ça. Tu n'as pas prévu d'aller à Paris ? Oui, malheureusement pour les auditeurs parisiens, je peux faire de temps en temps un petit voyage, mais c'est vrai qu'on a pris cette décision de faire le marché suisse. Pourquoi ? Parce que, tu le disais aussi, ça fait plaisir d'avoir un peu des régionaux de l'étape aussi. Le marché suisse est quand même très spécifique, il n'y a pas non plus... Il est quand même assez spécifique. Et c'est vrai que nous, ça fait 15 ans, en tout cas pour ma part, en Suisse remonte aussi Julien, des fois presque 20 ans en réalité, mais on n'ose pas le dire, donc je dis 15. Mais... qu'on pratique ça, qu'on est dans cet écosystème-là, puis on pense pour apporter des choses, bien comprendre les besoins des gens avec ça. Et en fait, nous, on essaie de se développer aussi au jour le jour. Donc, on prend ces décisions stratégiques de dire, voilà, présentiel, plutôt le marché suisse, plutôt le côté aussi de démystifier l'IA, plutôt accompagner. Aussi, le produit, la formation qu'on propose le plus depuis cet été, en fait, c'est des workshops besoins métiers. On appelle comme ça. Donc, vraiment, c'est ce côté identifier les besoins métiers pour les équipes, donc que ce soit des équipes RH, COM, finance et autres, et ça, il y a un vrai besoin. Là, on parle d'alignement, c'est quelque chose, toutes les entreprises, et c'est drôle parce que peu importe leur avancée technologique, donc il y en a qui sont extrêmement avancées, il y a des multinationales qui font appel à nous, aussi des PME, ils ont tout ce besoin-là. Et puis aussi, en termes d'objectifs aussi, peut-être d'équipes, nous on n'a pas vocation, en tout cas pour le moment, je me tourne vers Julien, mais on a aussi eu des discussions là-dessus, on n'a pas vocation à dire, tiens, on va engager 10 formateurs, Nous, ce qu'on veut, c'est ce côté humain, déjà d'être trois, d'être quatre aussi, parce qu'on a une assistante, je n'aime pas dire virtuelle, parce que c'est un peu le mot, et puis on croit que c'est YAM, c'est quelqu'un de bien présent, que je cite aussi, qui s'appelle Gaëlle Grandchamp, qui est une assistante indépendante et aussi rédactrice web, qui nous accompagne aussi depuis le début d'année, et qui nous aide énormément, qui fait vraiment partie de l'équipe, on peut le dire. Donc, finalement, d'être à quatre. mais pas forcément plus, c'est déjà bien. Puis ça, c'est notre objectif pour le début d'année prochaine.

  • Speaker #2

    On vient d'une région qui est très protestante. Donc Mathieu et moi, les montagnes de Châteloise, c'est très protestant. Donc on a été éduqués dans cette manière de faire. Donc on essaie d'être assez humbles et puis de ne pas aller trop vite. On a un petit peu peur en tant que nouveaux entrepreneurs de faire une grande erreur stratégique. Donc moi, j'ai un peu la phobie de faire une immense erreur stratégique. L'idée, c'est qu'on essaie de rester tout petit parce que l'avantage aussi, en 2024, d'ouvrir une boîte, c'est qu'on peut travailler presque sans charge, travailler à la maison, travailler dans un co-working space. Nous, on travaille avec nos cerveaux, donc il n'y a pas de charge. Donc ça, ça nous rend très agiles et on peut bouger très vite. Et l'idée d'avoir une petite équipe, c'est qu'on puisse bouger justement très vite en essayant, si on fait des erreurs, de les rattraper assez vite. Et puis après... Nous, on a cette chance d'être au contact des gens et du marché tous les jours. Et l'idée, c'est qu'on va bien sentir le prochain coup et puis on va aller avec la vague. Ça, c'est quelque chose que Matt et moi, on a fait depuis 15 ans dans nos carrières respectives. On a toujours senti...

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous êtes sur le terrain.

  • Speaker #2

    Parce que moi aussi, dans ma vie d'avant, je travaillais avec des startups dans le monde de la tech. Et souvent, tu parles directement de exit strategy, tu parles tout de suite de VC, tu parles de round A, ensuite de... Etc. Et tu sais, des fois, des fois aussi, venant du haut du canton de Châtel avec les horlogers et un peu la micro mécanique, tu dis mais en fait, il y a des gens qui font un vrai travail. Des fois, on est un petit peu dans le monde latex, surtout, je trouve qu'il des fois, c'est un petit peu hors sol. Et avec Mathieu, on disait si on peut croître organiquement un petit peu comme tu racontais. Parfait, tant mieux. On n'a pas besoin de plus, en fait.

  • Speaker #0

    Tu sais, je me disais. J'ai eu un échange avec ma prochaine invitée. Ça va être une personne qui a mis en place des escape games et des escape rooms dans le canton de Fribourg. Et elle a dit quelque chose, ce ne sera pas assez terme, mais c'était, moi, je me suis lancée aussi dans l'entrepreneuriat pour continuer à jouer, avoir du plaisir et continuer à jouer. Et je suis là, mais tu as tellement raison, tu vois. Moi, je partage tellement ça. Et de se dire, en fait, si tu grandis trop et que tu t'épuises et que tu n'as plus de plaisir à te lever le matin et que tu n'en peux plus, c'est qu'il y a un problème, quoi.

  • Speaker #2

    Et tu pourras lui dire que si elle est en manque d'inspiration pour les prochains thèmes, pour ses escape games, elle peut demander à ChatGPT. C'est un use case où ChatGPT est formidable. Je te dirais... Pour les scénarios, pour les jeux...

  • Speaker #0

    Elle a l'air d'avoir des goûts de créativité.

  • Speaker #2

    J'imagine, j'imagine. Mais au cas où.

  • Speaker #0

    En tout cas, je vous remercie beaucoup d'avoir pris un moment pour venir discuter avec nous. J'avais encore une toute dernière question avant qu'on boucle parce que malheureusement, on est déjà arrivé. Alors, ça passe trop vite. Ouais, je sais. Peut-être une suggestion d'un invité qui ferait sens pour vous. Est-ce qu'on lance la balle plus loin et je contacterai cette personne et je verrai si elle me dit un oui ou un non. Est-ce que vous pensez à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pense à quelqu'un. On espère qu'il va prendre la balle au long. En fait, il travaille pour la société Estia. Il a fondé la société Estia. C'est Paul-Olivier, PO pour les intimes.

  • Speaker #0

    On a entendu parler.

  • Speaker #1

    C'est drôle parce qu'on parlait du côté complémentarité. Lui en fait il vient de parmi ses faits d'armes de Cambridge Analytica, c'est en fait lui qui a notamment permis à ce que ça devienne public. Donc on parlait de protection des données, enfin c'est quelque chose où il est extrêmement solide. Il a aussi senti l'arrivée de l'IA et lui il est vraiment le côté plus technique donc ses équipes c'est vraiment plus le côté développement produit et c'est vrai qu'on partage beaucoup dans les valeurs.

  • Speaker #0

    Donc il est aussi sympa, humble, accessible tout ça ?

  • Speaker #1

    il est au top et du coup si on peut lui donner aussi cette visibilité là je pense qu'il y a des choses vraiment intéressantes à faire avec ça, nous on se définit comme formateur, lui vraiment comme le côté technique et je pense qu'il y a des belles choses puis on parlait, il y a des talents en Suisse romande et c'est bien de pouvoir les montrer je suis aussi content dans le podcast de pouvoir aussi, c'est ces talents qui puissent être mettre en avant donc c'est chouette, puis merci beaucoup Esther pour l'accueil, c'était très agréable c'est passé beaucoup trop vite Merci On se réjouit d'écouter les prochains épisodes.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour votre présence et pour cet échange très qualitatif.

  • Speaker #2

    A bientôt. Merci.

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