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Sans Limites Podcast

Alex French Sas : Zombies, Forces Spéciales et La Folle Histoire d'un Bar Pole Dance

Alex French Sas : Zombies, Forces Spéciales et La Folle Histoire d'un Bar Pole Dance

21min |06/05/2024|

431

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Alex French Sas : Zombies, Forces Spéciales et La Folle Histoire d'un Bar Pole Dance

Alex French Sas : Zombies, Forces Spéciales et La Folle Histoire d'un Bar Pole Dance

21min |06/05/2024|

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Description

Dans ce nouvel épisode de Sans Limites Podcast, Rémy reçoit Alex French Sas, ancien membre des forces spéciales françaises et actuel directeur de Chiron, pour une discussion épique ! Découvrez les passions inattendues d'Alex pour les zombies, ses missions les plus intenses et même la création d'un bar pole dance. Avec des anecdotes palpitantes et des révélations surprenantes, cette conversation vous emmènera aux confins de l'imaginaire et de l'action. Ne manquez pas ce rendez-vous où aucun sujet n'est tabou !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi, il y a des zombies qui courent dans la rue, il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, c'est mon heure, j'ai peur de l'eau chaude. Ah ben, le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant. Donc, il a été le doigt sur la détente, sur moi. Juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress, ça peut partir vite. Là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, dans ma tête, mec, tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Rémi Fab, cofondateur de Zefir. On est dans Sans Limite, le podcast qui dépasse tous les challenges. Aujourd'hui, on est avec Alex Franchas. Merci d'être avec nous. Je vous rappelle le concept, c'est quatre paliers de questions. Plus on monte en palier, plus les questions sont incisives. Le but, c'est d'aller jusqu'au bout et d'en apprendre plus sur notre avis. Ceux qui ne connaissent pas, Alex le connaît de Benoît Saint-Denis qui était le premier épisode de la saison 1 qui est combattant du FC. Et tu connais Benoît de où du coup ?

  • Speaker #0

    On était dans la même unité et puis on est toujours amis aujourd'hui. Je suis sa carrière avec grande attention comme beaucoup.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter comme tu ne t'es jamais présenté ?

  • Speaker #0

    Alors si je me présente comme je me suis toujours présenté, ça prend un instant donc je me permets de le faire quand même. Je m'appelle Alex, je suis un ancien des forces spéciales françaises et je suis aujourd'hui le directeur de la société de services de sécurité et de défense Chiron. Je ne prépare pas du tout. ...tout les interviews, mais quand même, dans la voiture, j'ai pensé comment je me présenterais comme je ne m'étais jamais présenté. Je me suis dit qu'en fait, si je faisais une introspection, si je rentrais profondément dans la personne que je suis, qu'est-ce qui me définirait le mieux ? Je pense que je suis un joueur. C'est ça, finalement, qui définit mon personnage. C'est que je suis un joueur, j'aime gagner, j'aime bien faire partie, j'aime bien faire gagner mon équipe. Donc, du coup, quelque part... C'est que ça a été compatible vers moi de me retrouver dans l'armée. Quelque part, je suis dans l'équipe de mon pays, j'essaie de faire gagner mon pays. Ça paraît con, mais pour moi, c'est la meilleure façon de me présenter vraiment qui je suis.

  • Speaker #1

    Si tu n'avais pas fait l'armée, qu'est-ce que tu aurais fait du coup ?

  • Speaker #0

    Pompier, policier. En fait, un métier... Alors, ce ne sont pas les seuls métiers qui sont au service des Français. De toute façon, tous les métiers sont au service des Français. Tout le monde sert son pays. Mais mon prénom, Alexandre, voulant dire, étymologiquement, guerrier protecteur. Donc j'avais envie de me mettre en danger à la place des autres et venir à leur secours. C'est trivial de choisir l'armée, la police ou les pompiers.

  • Speaker #1

    On nous a dit que tu avais une passion pour quelque chose d'un peu particulier, qui sont les zombies. Je ne dirais pas qui nous a dit ça, mais...

  • Speaker #0

    Ma sœur.

  • Speaker #1

    Exactement. Très intrigué. C'est quoi ? Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime l'imaginaire d'un zombie qui est lié à une apocalypse où tout va mal et il y a des zombies partout. Il faut survivre. C'est vrai que c'est un fantasme dans ma tête. J'ai regardé tous les films de zombies possibles et imaginables, les séries. J'ai joué à tous les jeux vidéo de zombies possibles et imaginables. L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi. Il y a des zombies qui courent dans la rue. Il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, ça y est, c'est mon heure. Je me suis séparé depuis 20 ans à cela. Non, c'est du domaine du fantasme. Évidemment, je sais que la probabilité de chance que ça arrive, c'est faible.

  • Speaker #1

    On nous a parlé aussi d'une traversée en...

  • Speaker #0

    Kayak sur la scène Pour m'amuser avec ma famille et mes amis J'ai déjà organisé des jeux de rôle grandeur nature De zombies Ca confirme ce que je disais tout à l'heure Je suis vraiment un joueur Alors il y en a qui vont dire je suis un gamin Oui je suis un gamin Dans ma tête j'aime jouer quel que soit le jeu. Donc j'ai imaginé des jeux de rôle grandeur nature où certains allaient jouer le rôle des zombies, certains allaient jouer le rôle des survivants. C'était très scénarisé, c'était très organisé. Et dans les différentes épreuves que les survivants devaient traverser pendant qu'ils étaient poursuivis par des zombies qui étaient joués par des véritables personnes, oui, ils ont eu à traverser la Seine vers Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça a duré une nuit. Ça a duré une nuit. On faisait ça... On faisait ça dans la région de Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Tu les neutralisais comment les zombies ?

  • Speaker #0

    Les zombies, on avait des armes factices de type batte, de baseball, pied de biche, hache, qui sont faites avec les mêmes matériaux que les gens qui jouent au jeu Rollo Grandeur Nature, donc c'est en silicone mousse. C'est pareil, c'est quelque chose que j'ai fait artisanalement, j'ai fait exprès pour le jeu.

  • Speaker #1

    Toi qui les as fait en plus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai regardé des tutos sur internet, j'ai regardé comment fabriquer une arme factice, il faut utiliser de la mousse, de la peinture, du silicone pour que ça soit propre.

  • Speaker #1

    Pourquoi, du coup, tu as le surnom des plus gros bras de Bretagne ?

  • Speaker #0

    C'est une légende, là encore. Quand j'étais jeune militaire, c'était vraiment à l'époque muscu-muscu, quoi. Il fallait prendre de la prot, de la créa et avoir des gros bras, quoi. Donc j'étais en plein dans mon époque, je faisais du bodybuilding, du culturisme. Et donc, du coup, j'avais déjà des gros bras.

  • Speaker #1

    Plus gros qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, possible. On était au Sahel avec des amis, dans un endroit très isolé. Du coup, ça nous amenait à essayer de faire des rencontres. Un jour, on a rencontré des expatriés. et de Bretonne. J'ai essayé de tenter ma chance avec l'une d'entre elles et elle m'avait fait remarquer que j'avais les plus gros bras apparemment qu'elle n'ait jamais vu. Donc du coup, on a dit qu'étant de Bretagne et que j'avais les plus gros bras qu'elle n'avait jamais vu, on a dit que j'étais l'homme qui avait les plus gros bras de Bretagne. C'est resté pendant très longtemps comme une joke. Bien évidemment, on savait que je n'étais pas l'homme avec les plus gros bras de Bretagne et que je n'étais moi-même pas de Bretagne. Voilà.

  • Speaker #1

    On a fini le palier 1. Professionnel. Ah ouais impressionnant il y a du budget là c'est pour te préparer au palier 2 bon ça va pour l'instant au palier 1 validé au palier 2 du coup sur les réseaux sociaux on te voit comme étant quelqu'un de très fort physiquement et mentalement Est-ce que tu as des failles ?

  • Speaker #0

    Non, je ne suis ni le plus fort, ni le plus rapide, ni le plus endurant, mais en fait, je me débrouille bien dans tous les sports. Donc, je n'ai pas vraiment de failles. En fait, c'est vraiment le fruit d'un entraînement qui a toujours été tourné vers ça. Toujours essayer de travailler mes points faibles. On a tous des facilités, mais je n'ai pas cherché à améliorer mes facilités jusqu'à devenir un champion départemental dans un domaine. Mais par contre, à n'avoir aucun point faible physiquement. Donc, physiquement, honnêtement... A part mes articulations qui vieillissent un peu, j'ai pas de points faibles par contre.

  • Speaker #1

    Mentalement.

  • Speaker #0

    J'ai peur de l'eau chaude.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    En fait...

  • Speaker #1

    Tu prends des douches froides ?

  • Speaker #0

    J'ai essayé d'aller profondément dans moi et comprendre, et on m'a expliqué quelque chose qui a été déterminant. Quand j'étais petit, ma mère m'a ébouillanté dans de l'eau bouillante, sans le faire exprès.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est vrai. Sans le faire exprès. J'ai été brûlé quand j'étais petit. Bon alors évidemment j'ai aucune cicatrice parce que là... Elle m'a pas laissé dedans cuire quoi.

  • Speaker #1

    Tu prends quand même des douches chaudes ? Pas trop chaudes.

  • Speaker #0

    Pas trop chaudes ? Non.

  • Speaker #1

    J'aime pas trop. C'est une belle bête. L'eau chaude ! Si on veut se débarrasser de toi, c'est l'eau chaude.

  • Speaker #0

    Ah bah le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter ta plus belle mission de sauvetage ?

  • Speaker #0

    Dans Chiron, pendant le conflit qui s'est déclenché l'année dernière en Ukraine, on a été très sollicités pour faire de la protection rapprochée là-bas. On a été aussi chargés, c'est le prolongement de la protection rapprochée, c'est d'extraire des gens, c'est-à-dire des gens qui sont dans un endroit qu'ils considèrent comme dangereux, en l'occurrence là une zone de guerre, il faut les ramener dans un pays safe. J'avais une ex qui vivait... Elle est à Kiev, qui est ukrainienne, que j'avais rencontrée quelques années plus tôt. Elle s'est retrouvée coincée à Kiev au début du conflit. Kiev était pratiquement encerclée par les forces russes. Et elle ne se sentait pas du tout en sécurité. Elle allait travailler dans un hôtel là-bas. Tous les employés étaient réfugiés dans la cave de l'hôtel parce qu'ils avaient peur des bombardements. Ils avaient peur de l'avancée des forces russes. Et elle m'a demandé si je pouvais venir l'aider. J'ai pas hésité une seule seconde. Et donc on l'a sortie en Pologne, là où sa famille l'attendait. J'ai dit bye bye.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs en parlant de ça, comment est-ce que tu fais dans l'armée du coup, quand tu as des ordres, parce que là c'est toi qui fais tes propres ordres avec Chiron, mais quand tu as des ordres pour lesquels tu n'es absolument pas d'accord ?

  • Speaker #0

    À l'armée oui, ça arrive. Alors ça n'a jamais pris pour moi des dimensions dramatiques, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un ordre qui mettait en danger ma vie ou même ma philosophie. Donc oui, ça m'est arrivé plusieurs fois à l'armée d'être en désaccord avec des ordres, mais c'est plutôt de l'ordre de la gestion courante, ça n'a jamais relevé d'enfreindre ma morale, ma philosophie. ou de me mettre en danger plus que ce pour quoi j'avais signé. Mais en fait, ça m'a forgé petit à petit à vouloir être entrepreneur. C'est-à-dire qu'à un moment... J'en ai eu marre. C'est pas que j'en ai eu marre. C'est le jeu. Tu ne veux pas recevoir des ordres, tu ne rentres pas à l'armée, mon pote. Tu vois ce que je veux dire ? Parce qu'il y a forcément quelqu'un dans la hiérarchie qui est au-dessus de toi.

  • Speaker #1

    Avec ta famille. Comment ça se passe ? Parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de choses que tu ne peux pas dire, tu ne peux pas raconter tout ce que tu fais. Comment est-ce que tu vis les relations familiales quand tu as un métier qui est au final assez secret ?

  • Speaker #0

    Eh bien, on le vit bien.

  • Speaker #1

    On le vit bien ?

  • Speaker #0

    Par nature, le métier de militaire, tu peux t'envoyer des mois à l'étranger, c'est dur pour tout le monde. Dans les forces spéciales, du moins dans la période dans laquelle j'étais actif, il y avait énormément de missions, donc le rythme opérationnel, le rythme de déploiement à l'étranger était encore plus élevé. Ma famille, à laquelle j'ai toujours été attaché, je les voyais très peu. Je les voyais très très peu. Oui, c'est très dur. Et ça fait partie des éléments qui font qu'à un moment, je me suis dit, voilà, j'ai envie d'être mon propre patron. Ça rentre dans l'équation, dans le fait que je sorte des services actifs.

  • Speaker #1

    Écoute, on a fini le palier 2. Félicitations.

  • Speaker #0

    Je pleure à voir de l'eau.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu peur de mourir ? Est-ce que tu peux nous raconter un moment où justement...

  • Speaker #0

    C'est un saut en parachute qui s'est mal passé, où je me suis emmêlé avec un autre parachutiste. C'était deux nuits, avec de l'équipement. Et j'avais... En fait, nos deux parachutes se sont... En gros, se sont mélangés. Il y en a un qui est rentré dans l'autre, ça a dégonflé le premier. On est partis en torche. Et on a dû ouvrir nos parachutes de secours, mais ce qui n'était pas évident, c'est que vu qu'on était en mêlée à peu près face à face, pour ouvrir le parachute de secours, il est sur le ventre. et du coup il risque de s'emmêler dans le mec en face donc on a eu quelques secondes pour réagir après on a été formé à ça ça arrive très rarement mais on a été formé à ça on a réussi à ouvrir au moins un parachute de secours l'autre il s'est emmêlé, on a eu un parachute de secours pour deux et c'était la nuit on voyait pas vraiment où est-ce qu'il allait atterrir on s'est éclaté au sol et un épisode avec une ex après l'armée qui m'a braqué avec une arme chargée On a eu un désaccord, j'ai voulu partir de la maison, elle a dit non tu restes. Elle a été chercher le flingue, l'armée, c'était un flingue avec un chien. Et donc la pression sur la queue de détente nécessaire pour le coup, coup et part minimum parce que le chien est en arrière, une pression inférieure à 1 kg sur la queue de détente ça part. Donc elle a été le doigt sur la détente, flingue sur moi, juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress ça peut appartient vite.

  • Speaker #0

    Là je me suis dit, dans ma tête, mec tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. J'étais pas Alex French Sass, j'étais juste Alex ancien militaire.

  • Speaker #1

    Ça finit comment ?

  • Speaker #0

    Ça a fini que j'ai gardé mon calme et j'ai vu qu'elle allait se calmer et j'ai gardé mon calme j'ai discuté avec elle puis elle a fini par poser le flingue on s'est ravibochés immédiatement

  • Speaker #1

    En termes justement de peur, on en parle beaucoup plus aujourd'hui, mais peut-être moins à l'époque, la santé mentale, et surtout pour des carrières de militaires où il y a des choses qui sont hyper intenses, est-ce que tu as déjà eu des crises d'angoisse ou du stress post-opération ou post-mission ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est vrai ou c'est faux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Comme tu peux le voir, l'homme devant toi est parfaitement sain.

  • Speaker #1

    Il y a des histoires de zombies quand même.

  • Speaker #0

    Il est parfaitement sain, il fantasme sur une apocalypse zombie. Non, j'ai cette chance, je pense, de comment est constitué mon cerveau. Il fait bien la part des choses, ce qui est passé. qui est présent. Les choses difficiles que tu as vécues, est-ce qu'elles étaient de ta faute ? Est-ce qu'elles n'étaient pas de ta faute ? Est-ce qu'elles étaient nécessaires ? J'arrive bien à compartimenter et à donner une raison à tout. Je ne suis pas sujet à ressasser des événements qui peuvent être traumatisants pour d'autres. Oui, j'ai vécu des choses qui pourraient... qui pourraient marquer je vais pas dire qu'elles m'ont pas marqué c'est ancré dans mes souvenirs mais j'ai pas l'impression qu'elles me hantent ok en parlant de reconversion justement il paraît que t'as ouvert un bar ah oui entre les deux ouais il l'est vendu malheureusement Paul Dance ouais grand écart la régie est-ce que je peux avoir un petit peu d'eau s'il vous plaît parce que le bar ça m'a donné soif est-ce que tu peux nous raconter un peu je sais pas qu'est-ce qui m'a pris Je sais pas, d'où est-ce qu'est venue cette idée de faire un bar pole dance ? Alors là, j'essaye d'assembler un peu les pièces du puzzle. J'étais militaire dans les forces spéciales. C'est quoi la logique ? A aucune. Je me suis dit, t'as envie d'être ton propre chef. Bon, il faut faire quelque chose qui marche. Le but c'est de gagner un peu d'argent quand même. Donc, qu'est-ce qui te passionne ? Bah les jeux, évidemment. Le pole dance. Terrain de paintball, terrain d'airsoft. Si je voulais faire ça en région parisienne, de là où je suis originaire. Il fallait des gros investissements pour acheter un terrain, ou même le louer, c'était compliqué. On me dit restaurant. t'as aucune connaissance en cuisine, rien du tout comment on gère c'est pas facile de gérer des chefs de gérer une cuisine, je me suis dit bon alors plus simple qu'un resto je vais faire un bar je me suis dit qu'est-ce qui peut différencier ton bar bon des cocktails c'était à la mode à Paris clairement, je me suis lancé dans une formation de mixologue et d'ailleurs c'est les anciens combattants qui m'ont financé ma formation et je les remercie encore, puis après je me suis dit il manque quand même un truc j'avais ma soeur, ma belle soeur des copines qui faisaient de la pole dance et je me suis dit vas-y allez j'ai un espace libre au fond tu sais quoi autant mettre des barres de pole dance et tu sais quoi on va pouvoir faire des initiations de pole dance parce que c'est à la mode c'était clairement à la mode en 2014-2015 par là Tous les gens qui ont envie d'essayer la pole dance, ils vont venir dans mon bar pour essayer la pole dance, puis après, du coup, ils vont rester boire des coups. La plupart des gens, en fait, ne différencient pas pole dance, strip, ou alors ils veulent aller dans un bar ou tout simplement boire des coups et ils n'ont pas envie de voir des gens en slip au fond, quoi. Du coup, ça m'a fait tout de suite venir une clientèle de base. Mais ça ne m'a jamais permis de décoller parce que j'étais coincé dans l'image du bar Polden, c'est un peu chelou.

  • Speaker #1

    Ok, pas les quatre. Oula, c'est le post-final. Le port d'armes, qu'est-ce que t'en penses ? C'est beaucoup polémique.

  • Speaker #0

    Port d'armes pour les policiers, je suis pour. Port d'armes pour les gendarmes, je suis pour. Est-ce qu'il faut généraliser le port d'armes à tout le monde, faire le Far West ? Non. c'est souvent... Ça va aggraver des situations. Donc, si ce n'est pas entre de bonnes mains, ça peut faire dégénérer une situation qui n'aurait pas eu lieu de dégénérer. Tu vois ce que je veux dire ? Donc... Tu généralises un port d'armes à tous les citoyens, il va y avoir cette petite voie, et cette petite voie, elle prend beaucoup de place chez certains. Du coup, pour la moindre embrouille, tu vois les gens, comment ils s'énervent au volant ?

  • Speaker #1

    Attends, sur cette histoire, tu ne m'avais pas raconté, la fois qu'on était au resto avec Benoît, une histoire justement de bagarre au volant.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que le mec est descendu ! Si, c'était sur le boulevard Sébastopol à Paris. Les deux voitures garaient côte à côte et le mec voulait que je descende, je suis descendu. On s'est bagarré, au final match nul. On n'arrivait pas à prendre ni l'un ni l'autre le dessus. C'était un bon bagarreur et il y avait tout le boulevard qui était bloqué derrière. Et mec, ils osaient pas au début klaxonner Puis d'un seul coup ils se sont dit Ça doit faire une minute qu'ils se battent là. Ça commence à klaxonner, les gens ça les déverrouille, ils commencent à tous klaxonner, on se regarde avec le mec. Je lui dis on arrête ? Il dit ouais, je lui serre la main et on a repris nos voitures. On est repris.

  • Speaker #1

    C'est une bagarre dans le respect. Heureusement que vous n'aviez pas d'armes.

  • Speaker #0

    Par exemple, imagine cette situation-là. Là on est face à deux bons garçons, l'autre aussi. Et la petite voix, t'as une arme, sors-la, il t'a lavé, lave ton honneur. Non, il ne faut pas généraliser le port d'armes, ça va aggraver des situations.

  • Speaker #1

    En termes de mission, est-ce que tu peux nous dire la mission que tu as vécue ? Tu as le droit de parler des missions ou c'est quelque chose qui est...

  • Speaker #0

    Oui, je peux parler de toutes les missions qui sont connues du grand public, qui sont trouvables en source ouverte, qui sont dans mon livre d'ailleurs, achète maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement, est-ce que tu peux nous parler d'une des missions potentiellement dans ton livre ? qui est la mission la plus éprouvante que tu as vécue sur ta carrière ?

  • Speaker #0

    C'est une mission de 34 jours en autonomie, en reconnaissance dans le désert du Sahara en plein été et voilà, manque d'eau manque de nourriture, chaleur, sable ennui aussi parce qu'il n'y a pas de l'action non-stop tous les jours les corps et les esprits ont été soumis à une épreuve j'avais perdu beaucoup de poids et c'était très très fatigué C'est le moment, d'ailleurs c'est tellement fatigué que notre bonne humeur à moi et à Charles, qui pourtant en s'entendant très très bien, a été mise à l'épreuve, parce que c'est la seule fois de notre vie qu'on s'est engueulé sur une histoire de tour de garde. C'est ce moment-là, c'est vraiment qu'on était, nos limites étaient atteintes. Bon, psychologiquement c'est plus la mission de libération d'otages. où on a envoyé sur un convoi qui est en train d'emporter deux otages qui viennent d'être enlevés du Niger au Mali. Alors qu'ils sont en transit vers cette zone, on essaie d'intervenir directement pour les sortir de là.

  • Speaker #1

    C'est quoi,

  • Speaker #0

    c'est avion ? Hélico. Et après de durs combats, malheureusement, tous les terroristes ont été neutralisés, mais malheureusement, ils ont abattu les deux otages. Donc c'est marquant, c'est pas marrant.

  • Speaker #1

    Dernière question, notre podcast s'appelle... Le podcast sans limite, quelle est la chose la plus folle que tu aies jamais faite ? Je ne l'ai dit à personne.

  • Speaker #0

    Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire. Des histoires de fous de triche à des examens. Je ne peux pas dire quoi. Je n'ai pas envie de faire sauter mes diplômes. Il y a différentes étapes. Avant l'armée, pendant l'armée, après l'armée, sur lesquelles j'ai triché à des examens. Alors je suis vraiment en paix avec ma conscience. Évidemment il y a des gens de mon premier cercle qui savent certaines choses. Bon alors si je dois quand même en choisir un, te le raconter. Il y a un mec, j'ai été loin pour me venger de lui. Quand j'étais en opération, je ne voyais pas beaucoup ma famille, mes amis, ma copine. J'avais une copine à ce moment-là. Elle vivait en coloc dans un pays étranger, en Europe. Dans cette coloc-là, il y avait un mec qui était en fait un mec qui fait beaucoup d'abus de confiance, faux et usage de faux. C'est un arnaqueur. Il s'est retrouvé dans la coloc et personne n'a rien vu parce qu'il était vraiment charmant. Non seulement il s'est barré un jour de la coloc sans payer ses derniers loyers, mais ça, ça concerne le propriétaire, mais il a volé. la voiture de ma petite amie. Et tu vois, évidemment, elle a porté plainte, mais tu portes plainte contre X. Il n'y a pas une caméra à la maison pour prouver qu'il a volé la voiture. Mais tout concordait. Ça faisait un mois qu'elle cherchait son double de clé. Et vu qu'on était toujours entre ce pays, Paris, là où habitent ses parents et tout, on se disait, ouais, elle doit être perdue à un endroit ou à un autre. Mais en fait, il avait volé le double de clé depuis un moment. Il préparait son coup. Il préparait pour disparaître en emportant des choses de la baraque et notamment sa bagnole. Bon, ça m'a énervé. Alors du coup, j'étais en mission en plus. Alors ça me travaillait, ça me travaillait, ça me travaillait. Et du coup, j'ai brainstormé avec deux, trois copains. On a mis un plan pour le retrouver. Et ce n'est pas facile parce qu'il était assez insaisissable. C'est quelqu'un qui était capable de faire des faux diplômes. C'est quelqu'un qui avait déjà été condamné pour s'être fait embaucher dans une banque avec des faux diplômes.

  • Speaker #1

    Raconte-nous là du coup qu'est-ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    J'ai fait un cas de fiche. J'ai fait un faux profil de nana. Ça remonte à l'époque où il n'y a pas Instagram, c'est Facebook. J'ai demandé à une amie d'enfance qui était plutôt mignonne. Je voyais qu'elle avait deux comptes Facebook. Je lui ai expliqué l'histoire et je lui ai dit est-ce que tu peux me laisser l'usage de celui-là qui était anonyme, mais qui avait ses photos. Elle était mimie. Et on voyait que ce n'était pas un faux profil. Donc, elle m'a donné les accès.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, petit step by step, on l'a retrouvé sur Facebook. Ce qui n'était pas facile parce qu'on n'avait pas son vrai nom. On a cherché par rapport aux localisations. Les gens, à l'époque, ils mettaient des postes, ils mettaient leur localisation. Donc, tu allais dans une localisation où il était peut-être et tu regardais tous les postes pour essayer de trouver une photo où il était peut-être dessus. On l'a retrouvé comme ça. On a fait ami avec des potes à lui, pour qu'il ne se méfie pas. Et après, on l'a demandé en ami une fois qu'il y avait une cohérence sur la suggestion. On n'a pas été direct. Et donc, j'ai réussi à le séduire à distance. Et entre-temps... La voiture de ma copine a été retrouvée. Elle a été abandonnée, complètement détériorée dans le pays. dans lequel elle habitait. Mais le mec, du coup, je lui ai réussi à lui fixer un rendez-vous quand j'allais être rentré d'opération et je me suis porté au rendez-vous et le reste, je ne peux pas trop raconter. Mais il a eu la monnaie de sa pièce. Il a eu la monnaie de sa pièce. Après, sans être démesuré. Mais voilà, il a volé des choses et il a causé de la tristesse, il a causé des pertes matérielles et il l'a remboursé.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas t'embêter.

  • Speaker #0

    Pour moi ou pour mon entourage, je vais aller jusqu'au bout. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    il ne faut pas tout raconter c'est sans limite sans limite mais je manage mon risque je manage mon risque juridique quand même on arrive à la fin du podcast sans limite donc un grand merci à Alex d'avoir réussi à surmonter ces 4 paliers merci à vous n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube également et si vous avez des recommandations pour les prochains invités publiez-le en commentaire on sera ravis de les lire et de potentiellement les inviter

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écoutés jusqu'au bout je suis bavard, désolé et honnêtement j'ai fait pas mal d'interviews mais là tu m'as posé des questions qu'on m'avait jamais posées et tu m'as mis un peu en difficulté j'ai dû à un moment tourner ma langue cette fois dans ma bouche avant de parler t'as mis en danger un peu là

  • Speaker #1

    Merci, merci au fil en tout cas pour que tu parles des questions

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Palier 1 : Présentation d'Alex

    00:54

  • Palier 2 : est-ce qu'Alex a des failles ?

    05:29

  • Palier 3 : la peur de mourir

    09:29

  • Palier 4 : le port d'armes

    14:20

Description

Dans ce nouvel épisode de Sans Limites Podcast, Rémy reçoit Alex French Sas, ancien membre des forces spéciales françaises et actuel directeur de Chiron, pour une discussion épique ! Découvrez les passions inattendues d'Alex pour les zombies, ses missions les plus intenses et même la création d'un bar pole dance. Avec des anecdotes palpitantes et des révélations surprenantes, cette conversation vous emmènera aux confins de l'imaginaire et de l'action. Ne manquez pas ce rendez-vous où aucun sujet n'est tabou !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi, il y a des zombies qui courent dans la rue, il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, c'est mon heure, j'ai peur de l'eau chaude. Ah ben, le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant. Donc, il a été le doigt sur la détente, sur moi. Juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress, ça peut partir vite. Là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, dans ma tête, mec, tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Rémi Fab, cofondateur de Zefir. On est dans Sans Limite, le podcast qui dépasse tous les challenges. Aujourd'hui, on est avec Alex Franchas. Merci d'être avec nous. Je vous rappelle le concept, c'est quatre paliers de questions. Plus on monte en palier, plus les questions sont incisives. Le but, c'est d'aller jusqu'au bout et d'en apprendre plus sur notre avis. Ceux qui ne connaissent pas, Alex le connaît de Benoît Saint-Denis qui était le premier épisode de la saison 1 qui est combattant du FC. Et tu connais Benoît de où du coup ?

  • Speaker #0

    On était dans la même unité et puis on est toujours amis aujourd'hui. Je suis sa carrière avec grande attention comme beaucoup.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter comme tu ne t'es jamais présenté ?

  • Speaker #0

    Alors si je me présente comme je me suis toujours présenté, ça prend un instant donc je me permets de le faire quand même. Je m'appelle Alex, je suis un ancien des forces spéciales françaises et je suis aujourd'hui le directeur de la société de services de sécurité et de défense Chiron. Je ne prépare pas du tout. ...tout les interviews, mais quand même, dans la voiture, j'ai pensé comment je me présenterais comme je ne m'étais jamais présenté. Je me suis dit qu'en fait, si je faisais une introspection, si je rentrais profondément dans la personne que je suis, qu'est-ce qui me définirait le mieux ? Je pense que je suis un joueur. C'est ça, finalement, qui définit mon personnage. C'est que je suis un joueur, j'aime gagner, j'aime bien faire partie, j'aime bien faire gagner mon équipe. Donc, du coup, quelque part... C'est que ça a été compatible vers moi de me retrouver dans l'armée. Quelque part, je suis dans l'équipe de mon pays, j'essaie de faire gagner mon pays. Ça paraît con, mais pour moi, c'est la meilleure façon de me présenter vraiment qui je suis.

  • Speaker #1

    Si tu n'avais pas fait l'armée, qu'est-ce que tu aurais fait du coup ?

  • Speaker #0

    Pompier, policier. En fait, un métier... Alors, ce ne sont pas les seuls métiers qui sont au service des Français. De toute façon, tous les métiers sont au service des Français. Tout le monde sert son pays. Mais mon prénom, Alexandre, voulant dire, étymologiquement, guerrier protecteur. Donc j'avais envie de me mettre en danger à la place des autres et venir à leur secours. C'est trivial de choisir l'armée, la police ou les pompiers.

  • Speaker #1

    On nous a dit que tu avais une passion pour quelque chose d'un peu particulier, qui sont les zombies. Je ne dirais pas qui nous a dit ça, mais...

  • Speaker #0

    Ma sœur.

  • Speaker #1

    Exactement. Très intrigué. C'est quoi ? Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime l'imaginaire d'un zombie qui est lié à une apocalypse où tout va mal et il y a des zombies partout. Il faut survivre. C'est vrai que c'est un fantasme dans ma tête. J'ai regardé tous les films de zombies possibles et imaginables, les séries. J'ai joué à tous les jeux vidéo de zombies possibles et imaginables. L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi. Il y a des zombies qui courent dans la rue. Il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, ça y est, c'est mon heure. Je me suis séparé depuis 20 ans à cela. Non, c'est du domaine du fantasme. Évidemment, je sais que la probabilité de chance que ça arrive, c'est faible.

  • Speaker #1

    On nous a parlé aussi d'une traversée en...

  • Speaker #0

    Kayak sur la scène Pour m'amuser avec ma famille et mes amis J'ai déjà organisé des jeux de rôle grandeur nature De zombies Ca confirme ce que je disais tout à l'heure Je suis vraiment un joueur Alors il y en a qui vont dire je suis un gamin Oui je suis un gamin Dans ma tête j'aime jouer quel que soit le jeu. Donc j'ai imaginé des jeux de rôle grandeur nature où certains allaient jouer le rôle des zombies, certains allaient jouer le rôle des survivants. C'était très scénarisé, c'était très organisé. Et dans les différentes épreuves que les survivants devaient traverser pendant qu'ils étaient poursuivis par des zombies qui étaient joués par des véritables personnes, oui, ils ont eu à traverser la Seine vers Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça a duré une nuit. Ça a duré une nuit. On faisait ça... On faisait ça dans la région de Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Tu les neutralisais comment les zombies ?

  • Speaker #0

    Les zombies, on avait des armes factices de type batte, de baseball, pied de biche, hache, qui sont faites avec les mêmes matériaux que les gens qui jouent au jeu Rollo Grandeur Nature, donc c'est en silicone mousse. C'est pareil, c'est quelque chose que j'ai fait artisanalement, j'ai fait exprès pour le jeu.

  • Speaker #1

    Toi qui les as fait en plus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai regardé des tutos sur internet, j'ai regardé comment fabriquer une arme factice, il faut utiliser de la mousse, de la peinture, du silicone pour que ça soit propre.

  • Speaker #1

    Pourquoi, du coup, tu as le surnom des plus gros bras de Bretagne ?

  • Speaker #0

    C'est une légende, là encore. Quand j'étais jeune militaire, c'était vraiment à l'époque muscu-muscu, quoi. Il fallait prendre de la prot, de la créa et avoir des gros bras, quoi. Donc j'étais en plein dans mon époque, je faisais du bodybuilding, du culturisme. Et donc, du coup, j'avais déjà des gros bras.

  • Speaker #1

    Plus gros qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, possible. On était au Sahel avec des amis, dans un endroit très isolé. Du coup, ça nous amenait à essayer de faire des rencontres. Un jour, on a rencontré des expatriés. et de Bretonne. J'ai essayé de tenter ma chance avec l'une d'entre elles et elle m'avait fait remarquer que j'avais les plus gros bras apparemment qu'elle n'ait jamais vu. Donc du coup, on a dit qu'étant de Bretagne et que j'avais les plus gros bras qu'elle n'avait jamais vu, on a dit que j'étais l'homme qui avait les plus gros bras de Bretagne. C'est resté pendant très longtemps comme une joke. Bien évidemment, on savait que je n'étais pas l'homme avec les plus gros bras de Bretagne et que je n'étais moi-même pas de Bretagne. Voilà.

  • Speaker #1

    On a fini le palier 1. Professionnel. Ah ouais impressionnant il y a du budget là c'est pour te préparer au palier 2 bon ça va pour l'instant au palier 1 validé au palier 2 du coup sur les réseaux sociaux on te voit comme étant quelqu'un de très fort physiquement et mentalement Est-ce que tu as des failles ?

  • Speaker #0

    Non, je ne suis ni le plus fort, ni le plus rapide, ni le plus endurant, mais en fait, je me débrouille bien dans tous les sports. Donc, je n'ai pas vraiment de failles. En fait, c'est vraiment le fruit d'un entraînement qui a toujours été tourné vers ça. Toujours essayer de travailler mes points faibles. On a tous des facilités, mais je n'ai pas cherché à améliorer mes facilités jusqu'à devenir un champion départemental dans un domaine. Mais par contre, à n'avoir aucun point faible physiquement. Donc, physiquement, honnêtement... A part mes articulations qui vieillissent un peu, j'ai pas de points faibles par contre.

  • Speaker #1

    Mentalement.

  • Speaker #0

    J'ai peur de l'eau chaude.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    En fait...

  • Speaker #1

    Tu prends des douches froides ?

  • Speaker #0

    J'ai essayé d'aller profondément dans moi et comprendre, et on m'a expliqué quelque chose qui a été déterminant. Quand j'étais petit, ma mère m'a ébouillanté dans de l'eau bouillante, sans le faire exprès.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est vrai. Sans le faire exprès. J'ai été brûlé quand j'étais petit. Bon alors évidemment j'ai aucune cicatrice parce que là... Elle m'a pas laissé dedans cuire quoi.

  • Speaker #1

    Tu prends quand même des douches chaudes ? Pas trop chaudes.

  • Speaker #0

    Pas trop chaudes ? Non.

  • Speaker #1

    J'aime pas trop. C'est une belle bête. L'eau chaude ! Si on veut se débarrasser de toi, c'est l'eau chaude.

  • Speaker #0

    Ah bah le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter ta plus belle mission de sauvetage ?

  • Speaker #0

    Dans Chiron, pendant le conflit qui s'est déclenché l'année dernière en Ukraine, on a été très sollicités pour faire de la protection rapprochée là-bas. On a été aussi chargés, c'est le prolongement de la protection rapprochée, c'est d'extraire des gens, c'est-à-dire des gens qui sont dans un endroit qu'ils considèrent comme dangereux, en l'occurrence là une zone de guerre, il faut les ramener dans un pays safe. J'avais une ex qui vivait... Elle est à Kiev, qui est ukrainienne, que j'avais rencontrée quelques années plus tôt. Elle s'est retrouvée coincée à Kiev au début du conflit. Kiev était pratiquement encerclée par les forces russes. Et elle ne se sentait pas du tout en sécurité. Elle allait travailler dans un hôtel là-bas. Tous les employés étaient réfugiés dans la cave de l'hôtel parce qu'ils avaient peur des bombardements. Ils avaient peur de l'avancée des forces russes. Et elle m'a demandé si je pouvais venir l'aider. J'ai pas hésité une seule seconde. Et donc on l'a sortie en Pologne, là où sa famille l'attendait. J'ai dit bye bye.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs en parlant de ça, comment est-ce que tu fais dans l'armée du coup, quand tu as des ordres, parce que là c'est toi qui fais tes propres ordres avec Chiron, mais quand tu as des ordres pour lesquels tu n'es absolument pas d'accord ?

  • Speaker #0

    À l'armée oui, ça arrive. Alors ça n'a jamais pris pour moi des dimensions dramatiques, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un ordre qui mettait en danger ma vie ou même ma philosophie. Donc oui, ça m'est arrivé plusieurs fois à l'armée d'être en désaccord avec des ordres, mais c'est plutôt de l'ordre de la gestion courante, ça n'a jamais relevé d'enfreindre ma morale, ma philosophie. ou de me mettre en danger plus que ce pour quoi j'avais signé. Mais en fait, ça m'a forgé petit à petit à vouloir être entrepreneur. C'est-à-dire qu'à un moment... J'en ai eu marre. C'est pas que j'en ai eu marre. C'est le jeu. Tu ne veux pas recevoir des ordres, tu ne rentres pas à l'armée, mon pote. Tu vois ce que je veux dire ? Parce qu'il y a forcément quelqu'un dans la hiérarchie qui est au-dessus de toi.

  • Speaker #1

    Avec ta famille. Comment ça se passe ? Parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de choses que tu ne peux pas dire, tu ne peux pas raconter tout ce que tu fais. Comment est-ce que tu vis les relations familiales quand tu as un métier qui est au final assez secret ?

  • Speaker #0

    Eh bien, on le vit bien.

  • Speaker #1

    On le vit bien ?

  • Speaker #0

    Par nature, le métier de militaire, tu peux t'envoyer des mois à l'étranger, c'est dur pour tout le monde. Dans les forces spéciales, du moins dans la période dans laquelle j'étais actif, il y avait énormément de missions, donc le rythme opérationnel, le rythme de déploiement à l'étranger était encore plus élevé. Ma famille, à laquelle j'ai toujours été attaché, je les voyais très peu. Je les voyais très très peu. Oui, c'est très dur. Et ça fait partie des éléments qui font qu'à un moment, je me suis dit, voilà, j'ai envie d'être mon propre patron. Ça rentre dans l'équation, dans le fait que je sorte des services actifs.

  • Speaker #1

    Écoute, on a fini le palier 2. Félicitations.

  • Speaker #0

    Je pleure à voir de l'eau.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu peur de mourir ? Est-ce que tu peux nous raconter un moment où justement...

  • Speaker #0

    C'est un saut en parachute qui s'est mal passé, où je me suis emmêlé avec un autre parachutiste. C'était deux nuits, avec de l'équipement. Et j'avais... En fait, nos deux parachutes se sont... En gros, se sont mélangés. Il y en a un qui est rentré dans l'autre, ça a dégonflé le premier. On est partis en torche. Et on a dû ouvrir nos parachutes de secours, mais ce qui n'était pas évident, c'est que vu qu'on était en mêlée à peu près face à face, pour ouvrir le parachute de secours, il est sur le ventre. et du coup il risque de s'emmêler dans le mec en face donc on a eu quelques secondes pour réagir après on a été formé à ça ça arrive très rarement mais on a été formé à ça on a réussi à ouvrir au moins un parachute de secours l'autre il s'est emmêlé, on a eu un parachute de secours pour deux et c'était la nuit on voyait pas vraiment où est-ce qu'il allait atterrir on s'est éclaté au sol et un épisode avec une ex après l'armée qui m'a braqué avec une arme chargée On a eu un désaccord, j'ai voulu partir de la maison, elle a dit non tu restes. Elle a été chercher le flingue, l'armée, c'était un flingue avec un chien. Et donc la pression sur la queue de détente nécessaire pour le coup, coup et part minimum parce que le chien est en arrière, une pression inférieure à 1 kg sur la queue de détente ça part. Donc elle a été le doigt sur la détente, flingue sur moi, juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress ça peut appartient vite.

  • Speaker #0

    Là je me suis dit, dans ma tête, mec tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. J'étais pas Alex French Sass, j'étais juste Alex ancien militaire.

  • Speaker #1

    Ça finit comment ?

  • Speaker #0

    Ça a fini que j'ai gardé mon calme et j'ai vu qu'elle allait se calmer et j'ai gardé mon calme j'ai discuté avec elle puis elle a fini par poser le flingue on s'est ravibochés immédiatement

  • Speaker #1

    En termes justement de peur, on en parle beaucoup plus aujourd'hui, mais peut-être moins à l'époque, la santé mentale, et surtout pour des carrières de militaires où il y a des choses qui sont hyper intenses, est-ce que tu as déjà eu des crises d'angoisse ou du stress post-opération ou post-mission ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est vrai ou c'est faux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Comme tu peux le voir, l'homme devant toi est parfaitement sain.

  • Speaker #1

    Il y a des histoires de zombies quand même.

  • Speaker #0

    Il est parfaitement sain, il fantasme sur une apocalypse zombie. Non, j'ai cette chance, je pense, de comment est constitué mon cerveau. Il fait bien la part des choses, ce qui est passé. qui est présent. Les choses difficiles que tu as vécues, est-ce qu'elles étaient de ta faute ? Est-ce qu'elles n'étaient pas de ta faute ? Est-ce qu'elles étaient nécessaires ? J'arrive bien à compartimenter et à donner une raison à tout. Je ne suis pas sujet à ressasser des événements qui peuvent être traumatisants pour d'autres. Oui, j'ai vécu des choses qui pourraient... qui pourraient marquer je vais pas dire qu'elles m'ont pas marqué c'est ancré dans mes souvenirs mais j'ai pas l'impression qu'elles me hantent ok en parlant de reconversion justement il paraît que t'as ouvert un bar ah oui entre les deux ouais il l'est vendu malheureusement Paul Dance ouais grand écart la régie est-ce que je peux avoir un petit peu d'eau s'il vous plaît parce que le bar ça m'a donné soif est-ce que tu peux nous raconter un peu je sais pas qu'est-ce qui m'a pris Je sais pas, d'où est-ce qu'est venue cette idée de faire un bar pole dance ? Alors là, j'essaye d'assembler un peu les pièces du puzzle. J'étais militaire dans les forces spéciales. C'est quoi la logique ? A aucune. Je me suis dit, t'as envie d'être ton propre chef. Bon, il faut faire quelque chose qui marche. Le but c'est de gagner un peu d'argent quand même. Donc, qu'est-ce qui te passionne ? Bah les jeux, évidemment. Le pole dance. Terrain de paintball, terrain d'airsoft. Si je voulais faire ça en région parisienne, de là où je suis originaire. Il fallait des gros investissements pour acheter un terrain, ou même le louer, c'était compliqué. On me dit restaurant. t'as aucune connaissance en cuisine, rien du tout comment on gère c'est pas facile de gérer des chefs de gérer une cuisine, je me suis dit bon alors plus simple qu'un resto je vais faire un bar je me suis dit qu'est-ce qui peut différencier ton bar bon des cocktails c'était à la mode à Paris clairement, je me suis lancé dans une formation de mixologue et d'ailleurs c'est les anciens combattants qui m'ont financé ma formation et je les remercie encore, puis après je me suis dit il manque quand même un truc j'avais ma soeur, ma belle soeur des copines qui faisaient de la pole dance et je me suis dit vas-y allez j'ai un espace libre au fond tu sais quoi autant mettre des barres de pole dance et tu sais quoi on va pouvoir faire des initiations de pole dance parce que c'est à la mode c'était clairement à la mode en 2014-2015 par là Tous les gens qui ont envie d'essayer la pole dance, ils vont venir dans mon bar pour essayer la pole dance, puis après, du coup, ils vont rester boire des coups. La plupart des gens, en fait, ne différencient pas pole dance, strip, ou alors ils veulent aller dans un bar ou tout simplement boire des coups et ils n'ont pas envie de voir des gens en slip au fond, quoi. Du coup, ça m'a fait tout de suite venir une clientèle de base. Mais ça ne m'a jamais permis de décoller parce que j'étais coincé dans l'image du bar Polden, c'est un peu chelou.

  • Speaker #1

    Ok, pas les quatre. Oula, c'est le post-final. Le port d'armes, qu'est-ce que t'en penses ? C'est beaucoup polémique.

  • Speaker #0

    Port d'armes pour les policiers, je suis pour. Port d'armes pour les gendarmes, je suis pour. Est-ce qu'il faut généraliser le port d'armes à tout le monde, faire le Far West ? Non. c'est souvent... Ça va aggraver des situations. Donc, si ce n'est pas entre de bonnes mains, ça peut faire dégénérer une situation qui n'aurait pas eu lieu de dégénérer. Tu vois ce que je veux dire ? Donc... Tu généralises un port d'armes à tous les citoyens, il va y avoir cette petite voie, et cette petite voie, elle prend beaucoup de place chez certains. Du coup, pour la moindre embrouille, tu vois les gens, comment ils s'énervent au volant ?

  • Speaker #1

    Attends, sur cette histoire, tu ne m'avais pas raconté, la fois qu'on était au resto avec Benoît, une histoire justement de bagarre au volant.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que le mec est descendu ! Si, c'était sur le boulevard Sébastopol à Paris. Les deux voitures garaient côte à côte et le mec voulait que je descende, je suis descendu. On s'est bagarré, au final match nul. On n'arrivait pas à prendre ni l'un ni l'autre le dessus. C'était un bon bagarreur et il y avait tout le boulevard qui était bloqué derrière. Et mec, ils osaient pas au début klaxonner Puis d'un seul coup ils se sont dit Ça doit faire une minute qu'ils se battent là. Ça commence à klaxonner, les gens ça les déverrouille, ils commencent à tous klaxonner, on se regarde avec le mec. Je lui dis on arrête ? Il dit ouais, je lui serre la main et on a repris nos voitures. On est repris.

  • Speaker #1

    C'est une bagarre dans le respect. Heureusement que vous n'aviez pas d'armes.

  • Speaker #0

    Par exemple, imagine cette situation-là. Là on est face à deux bons garçons, l'autre aussi. Et la petite voix, t'as une arme, sors-la, il t'a lavé, lave ton honneur. Non, il ne faut pas généraliser le port d'armes, ça va aggraver des situations.

  • Speaker #1

    En termes de mission, est-ce que tu peux nous dire la mission que tu as vécue ? Tu as le droit de parler des missions ou c'est quelque chose qui est...

  • Speaker #0

    Oui, je peux parler de toutes les missions qui sont connues du grand public, qui sont trouvables en source ouverte, qui sont dans mon livre d'ailleurs, achète maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement, est-ce que tu peux nous parler d'une des missions potentiellement dans ton livre ? qui est la mission la plus éprouvante que tu as vécue sur ta carrière ?

  • Speaker #0

    C'est une mission de 34 jours en autonomie, en reconnaissance dans le désert du Sahara en plein été et voilà, manque d'eau manque de nourriture, chaleur, sable ennui aussi parce qu'il n'y a pas de l'action non-stop tous les jours les corps et les esprits ont été soumis à une épreuve j'avais perdu beaucoup de poids et c'était très très fatigué C'est le moment, d'ailleurs c'est tellement fatigué que notre bonne humeur à moi et à Charles, qui pourtant en s'entendant très très bien, a été mise à l'épreuve, parce que c'est la seule fois de notre vie qu'on s'est engueulé sur une histoire de tour de garde. C'est ce moment-là, c'est vraiment qu'on était, nos limites étaient atteintes. Bon, psychologiquement c'est plus la mission de libération d'otages. où on a envoyé sur un convoi qui est en train d'emporter deux otages qui viennent d'être enlevés du Niger au Mali. Alors qu'ils sont en transit vers cette zone, on essaie d'intervenir directement pour les sortir de là.

  • Speaker #1

    C'est quoi,

  • Speaker #0

    c'est avion ? Hélico. Et après de durs combats, malheureusement, tous les terroristes ont été neutralisés, mais malheureusement, ils ont abattu les deux otages. Donc c'est marquant, c'est pas marrant.

  • Speaker #1

    Dernière question, notre podcast s'appelle... Le podcast sans limite, quelle est la chose la plus folle que tu aies jamais faite ? Je ne l'ai dit à personne.

  • Speaker #0

    Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire. Des histoires de fous de triche à des examens. Je ne peux pas dire quoi. Je n'ai pas envie de faire sauter mes diplômes. Il y a différentes étapes. Avant l'armée, pendant l'armée, après l'armée, sur lesquelles j'ai triché à des examens. Alors je suis vraiment en paix avec ma conscience. Évidemment il y a des gens de mon premier cercle qui savent certaines choses. Bon alors si je dois quand même en choisir un, te le raconter. Il y a un mec, j'ai été loin pour me venger de lui. Quand j'étais en opération, je ne voyais pas beaucoup ma famille, mes amis, ma copine. J'avais une copine à ce moment-là. Elle vivait en coloc dans un pays étranger, en Europe. Dans cette coloc-là, il y avait un mec qui était en fait un mec qui fait beaucoup d'abus de confiance, faux et usage de faux. C'est un arnaqueur. Il s'est retrouvé dans la coloc et personne n'a rien vu parce qu'il était vraiment charmant. Non seulement il s'est barré un jour de la coloc sans payer ses derniers loyers, mais ça, ça concerne le propriétaire, mais il a volé. la voiture de ma petite amie. Et tu vois, évidemment, elle a porté plainte, mais tu portes plainte contre X. Il n'y a pas une caméra à la maison pour prouver qu'il a volé la voiture. Mais tout concordait. Ça faisait un mois qu'elle cherchait son double de clé. Et vu qu'on était toujours entre ce pays, Paris, là où habitent ses parents et tout, on se disait, ouais, elle doit être perdue à un endroit ou à un autre. Mais en fait, il avait volé le double de clé depuis un moment. Il préparait son coup. Il préparait pour disparaître en emportant des choses de la baraque et notamment sa bagnole. Bon, ça m'a énervé. Alors du coup, j'étais en mission en plus. Alors ça me travaillait, ça me travaillait, ça me travaillait. Et du coup, j'ai brainstormé avec deux, trois copains. On a mis un plan pour le retrouver. Et ce n'est pas facile parce qu'il était assez insaisissable. C'est quelqu'un qui était capable de faire des faux diplômes. C'est quelqu'un qui avait déjà été condamné pour s'être fait embaucher dans une banque avec des faux diplômes.

  • Speaker #1

    Raconte-nous là du coup qu'est-ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    J'ai fait un cas de fiche. J'ai fait un faux profil de nana. Ça remonte à l'époque où il n'y a pas Instagram, c'est Facebook. J'ai demandé à une amie d'enfance qui était plutôt mignonne. Je voyais qu'elle avait deux comptes Facebook. Je lui ai expliqué l'histoire et je lui ai dit est-ce que tu peux me laisser l'usage de celui-là qui était anonyme, mais qui avait ses photos. Elle était mimie. Et on voyait que ce n'était pas un faux profil. Donc, elle m'a donné les accès.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, petit step by step, on l'a retrouvé sur Facebook. Ce qui n'était pas facile parce qu'on n'avait pas son vrai nom. On a cherché par rapport aux localisations. Les gens, à l'époque, ils mettaient des postes, ils mettaient leur localisation. Donc, tu allais dans une localisation où il était peut-être et tu regardais tous les postes pour essayer de trouver une photo où il était peut-être dessus. On l'a retrouvé comme ça. On a fait ami avec des potes à lui, pour qu'il ne se méfie pas. Et après, on l'a demandé en ami une fois qu'il y avait une cohérence sur la suggestion. On n'a pas été direct. Et donc, j'ai réussi à le séduire à distance. Et entre-temps... La voiture de ma copine a été retrouvée. Elle a été abandonnée, complètement détériorée dans le pays. dans lequel elle habitait. Mais le mec, du coup, je lui ai réussi à lui fixer un rendez-vous quand j'allais être rentré d'opération et je me suis porté au rendez-vous et le reste, je ne peux pas trop raconter. Mais il a eu la monnaie de sa pièce. Il a eu la monnaie de sa pièce. Après, sans être démesuré. Mais voilà, il a volé des choses et il a causé de la tristesse, il a causé des pertes matérielles et il l'a remboursé.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas t'embêter.

  • Speaker #0

    Pour moi ou pour mon entourage, je vais aller jusqu'au bout. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    il ne faut pas tout raconter c'est sans limite sans limite mais je manage mon risque je manage mon risque juridique quand même on arrive à la fin du podcast sans limite donc un grand merci à Alex d'avoir réussi à surmonter ces 4 paliers merci à vous n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube également et si vous avez des recommandations pour les prochains invités publiez-le en commentaire on sera ravis de les lire et de potentiellement les inviter

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écoutés jusqu'au bout je suis bavard, désolé et honnêtement j'ai fait pas mal d'interviews mais là tu m'as posé des questions qu'on m'avait jamais posées et tu m'as mis un peu en difficulté j'ai dû à un moment tourner ma langue cette fois dans ma bouche avant de parler t'as mis en danger un peu là

  • Speaker #1

    Merci, merci au fil en tout cas pour que tu parles des questions

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Palier 1 : Présentation d'Alex

    00:54

  • Palier 2 : est-ce qu'Alex a des failles ?

    05:29

  • Palier 3 : la peur de mourir

    09:29

  • Palier 4 : le port d'armes

    14:20

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Dans ce nouvel épisode de Sans Limites Podcast, Rémy reçoit Alex French Sas, ancien membre des forces spéciales françaises et actuel directeur de Chiron, pour une discussion épique ! Découvrez les passions inattendues d'Alex pour les zombies, ses missions les plus intenses et même la création d'un bar pole dance. Avec des anecdotes palpitantes et des révélations surprenantes, cette conversation vous emmènera aux confins de l'imaginaire et de l'action. Ne manquez pas ce rendez-vous où aucun sujet n'est tabou !


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Transcription

  • Speaker #0

    L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi, il y a des zombies qui courent dans la rue, il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, c'est mon heure, j'ai peur de l'eau chaude. Ah ben, le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant. Donc, il a été le doigt sur la détente, sur moi. Juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress, ça peut partir vite. Là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, dans ma tête, mec, tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Rémi Fab, cofondateur de Zefir. On est dans Sans Limite, le podcast qui dépasse tous les challenges. Aujourd'hui, on est avec Alex Franchas. Merci d'être avec nous. Je vous rappelle le concept, c'est quatre paliers de questions. Plus on monte en palier, plus les questions sont incisives. Le but, c'est d'aller jusqu'au bout et d'en apprendre plus sur notre avis. Ceux qui ne connaissent pas, Alex le connaît de Benoît Saint-Denis qui était le premier épisode de la saison 1 qui est combattant du FC. Et tu connais Benoît de où du coup ?

  • Speaker #0

    On était dans la même unité et puis on est toujours amis aujourd'hui. Je suis sa carrière avec grande attention comme beaucoup.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter comme tu ne t'es jamais présenté ?

  • Speaker #0

    Alors si je me présente comme je me suis toujours présenté, ça prend un instant donc je me permets de le faire quand même. Je m'appelle Alex, je suis un ancien des forces spéciales françaises et je suis aujourd'hui le directeur de la société de services de sécurité et de défense Chiron. Je ne prépare pas du tout. ...tout les interviews, mais quand même, dans la voiture, j'ai pensé comment je me présenterais comme je ne m'étais jamais présenté. Je me suis dit qu'en fait, si je faisais une introspection, si je rentrais profondément dans la personne que je suis, qu'est-ce qui me définirait le mieux ? Je pense que je suis un joueur. C'est ça, finalement, qui définit mon personnage. C'est que je suis un joueur, j'aime gagner, j'aime bien faire partie, j'aime bien faire gagner mon équipe. Donc, du coup, quelque part... C'est que ça a été compatible vers moi de me retrouver dans l'armée. Quelque part, je suis dans l'équipe de mon pays, j'essaie de faire gagner mon pays. Ça paraît con, mais pour moi, c'est la meilleure façon de me présenter vraiment qui je suis.

  • Speaker #1

    Si tu n'avais pas fait l'armée, qu'est-ce que tu aurais fait du coup ?

  • Speaker #0

    Pompier, policier. En fait, un métier... Alors, ce ne sont pas les seuls métiers qui sont au service des Français. De toute façon, tous les métiers sont au service des Français. Tout le monde sert son pays. Mais mon prénom, Alexandre, voulant dire, étymologiquement, guerrier protecteur. Donc j'avais envie de me mettre en danger à la place des autres et venir à leur secours. C'est trivial de choisir l'armée, la police ou les pompiers.

  • Speaker #1

    On nous a dit que tu avais une passion pour quelque chose d'un peu particulier, qui sont les zombies. Je ne dirais pas qui nous a dit ça, mais...

  • Speaker #0

    Ma sœur.

  • Speaker #1

    Exactement. Très intrigué. C'est quoi ? Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime l'imaginaire d'un zombie qui est lié à une apocalypse où tout va mal et il y a des zombies partout. Il faut survivre. C'est vrai que c'est un fantasme dans ma tête. J'ai regardé tous les films de zombies possibles et imaginables, les séries. J'ai joué à tous les jeux vidéo de zombies possibles et imaginables. L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi. Il y a des zombies qui courent dans la rue. Il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, ça y est, c'est mon heure. Je me suis séparé depuis 20 ans à cela. Non, c'est du domaine du fantasme. Évidemment, je sais que la probabilité de chance que ça arrive, c'est faible.

  • Speaker #1

    On nous a parlé aussi d'une traversée en...

  • Speaker #0

    Kayak sur la scène Pour m'amuser avec ma famille et mes amis J'ai déjà organisé des jeux de rôle grandeur nature De zombies Ca confirme ce que je disais tout à l'heure Je suis vraiment un joueur Alors il y en a qui vont dire je suis un gamin Oui je suis un gamin Dans ma tête j'aime jouer quel que soit le jeu. Donc j'ai imaginé des jeux de rôle grandeur nature où certains allaient jouer le rôle des zombies, certains allaient jouer le rôle des survivants. C'était très scénarisé, c'était très organisé. Et dans les différentes épreuves que les survivants devaient traverser pendant qu'ils étaient poursuivis par des zombies qui étaient joués par des véritables personnes, oui, ils ont eu à traverser la Seine vers Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça a duré une nuit. Ça a duré une nuit. On faisait ça... On faisait ça dans la région de Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Tu les neutralisais comment les zombies ?

  • Speaker #0

    Les zombies, on avait des armes factices de type batte, de baseball, pied de biche, hache, qui sont faites avec les mêmes matériaux que les gens qui jouent au jeu Rollo Grandeur Nature, donc c'est en silicone mousse. C'est pareil, c'est quelque chose que j'ai fait artisanalement, j'ai fait exprès pour le jeu.

  • Speaker #1

    Toi qui les as fait en plus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai regardé des tutos sur internet, j'ai regardé comment fabriquer une arme factice, il faut utiliser de la mousse, de la peinture, du silicone pour que ça soit propre.

  • Speaker #1

    Pourquoi, du coup, tu as le surnom des plus gros bras de Bretagne ?

  • Speaker #0

    C'est une légende, là encore. Quand j'étais jeune militaire, c'était vraiment à l'époque muscu-muscu, quoi. Il fallait prendre de la prot, de la créa et avoir des gros bras, quoi. Donc j'étais en plein dans mon époque, je faisais du bodybuilding, du culturisme. Et donc, du coup, j'avais déjà des gros bras.

  • Speaker #1

    Plus gros qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, possible. On était au Sahel avec des amis, dans un endroit très isolé. Du coup, ça nous amenait à essayer de faire des rencontres. Un jour, on a rencontré des expatriés. et de Bretonne. J'ai essayé de tenter ma chance avec l'une d'entre elles et elle m'avait fait remarquer que j'avais les plus gros bras apparemment qu'elle n'ait jamais vu. Donc du coup, on a dit qu'étant de Bretagne et que j'avais les plus gros bras qu'elle n'avait jamais vu, on a dit que j'étais l'homme qui avait les plus gros bras de Bretagne. C'est resté pendant très longtemps comme une joke. Bien évidemment, on savait que je n'étais pas l'homme avec les plus gros bras de Bretagne et que je n'étais moi-même pas de Bretagne. Voilà.

  • Speaker #1

    On a fini le palier 1. Professionnel. Ah ouais impressionnant il y a du budget là c'est pour te préparer au palier 2 bon ça va pour l'instant au palier 1 validé au palier 2 du coup sur les réseaux sociaux on te voit comme étant quelqu'un de très fort physiquement et mentalement Est-ce que tu as des failles ?

  • Speaker #0

    Non, je ne suis ni le plus fort, ni le plus rapide, ni le plus endurant, mais en fait, je me débrouille bien dans tous les sports. Donc, je n'ai pas vraiment de failles. En fait, c'est vraiment le fruit d'un entraînement qui a toujours été tourné vers ça. Toujours essayer de travailler mes points faibles. On a tous des facilités, mais je n'ai pas cherché à améliorer mes facilités jusqu'à devenir un champion départemental dans un domaine. Mais par contre, à n'avoir aucun point faible physiquement. Donc, physiquement, honnêtement... A part mes articulations qui vieillissent un peu, j'ai pas de points faibles par contre.

  • Speaker #1

    Mentalement.

  • Speaker #0

    J'ai peur de l'eau chaude.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    En fait...

  • Speaker #1

    Tu prends des douches froides ?

  • Speaker #0

    J'ai essayé d'aller profondément dans moi et comprendre, et on m'a expliqué quelque chose qui a été déterminant. Quand j'étais petit, ma mère m'a ébouillanté dans de l'eau bouillante, sans le faire exprès.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est vrai. Sans le faire exprès. J'ai été brûlé quand j'étais petit. Bon alors évidemment j'ai aucune cicatrice parce que là... Elle m'a pas laissé dedans cuire quoi.

  • Speaker #1

    Tu prends quand même des douches chaudes ? Pas trop chaudes.

  • Speaker #0

    Pas trop chaudes ? Non.

  • Speaker #1

    J'aime pas trop. C'est une belle bête. L'eau chaude ! Si on veut se débarrasser de toi, c'est l'eau chaude.

  • Speaker #0

    Ah bah le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter ta plus belle mission de sauvetage ?

  • Speaker #0

    Dans Chiron, pendant le conflit qui s'est déclenché l'année dernière en Ukraine, on a été très sollicités pour faire de la protection rapprochée là-bas. On a été aussi chargés, c'est le prolongement de la protection rapprochée, c'est d'extraire des gens, c'est-à-dire des gens qui sont dans un endroit qu'ils considèrent comme dangereux, en l'occurrence là une zone de guerre, il faut les ramener dans un pays safe. J'avais une ex qui vivait... Elle est à Kiev, qui est ukrainienne, que j'avais rencontrée quelques années plus tôt. Elle s'est retrouvée coincée à Kiev au début du conflit. Kiev était pratiquement encerclée par les forces russes. Et elle ne se sentait pas du tout en sécurité. Elle allait travailler dans un hôtel là-bas. Tous les employés étaient réfugiés dans la cave de l'hôtel parce qu'ils avaient peur des bombardements. Ils avaient peur de l'avancée des forces russes. Et elle m'a demandé si je pouvais venir l'aider. J'ai pas hésité une seule seconde. Et donc on l'a sortie en Pologne, là où sa famille l'attendait. J'ai dit bye bye.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs en parlant de ça, comment est-ce que tu fais dans l'armée du coup, quand tu as des ordres, parce que là c'est toi qui fais tes propres ordres avec Chiron, mais quand tu as des ordres pour lesquels tu n'es absolument pas d'accord ?

  • Speaker #0

    À l'armée oui, ça arrive. Alors ça n'a jamais pris pour moi des dimensions dramatiques, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un ordre qui mettait en danger ma vie ou même ma philosophie. Donc oui, ça m'est arrivé plusieurs fois à l'armée d'être en désaccord avec des ordres, mais c'est plutôt de l'ordre de la gestion courante, ça n'a jamais relevé d'enfreindre ma morale, ma philosophie. ou de me mettre en danger plus que ce pour quoi j'avais signé. Mais en fait, ça m'a forgé petit à petit à vouloir être entrepreneur. C'est-à-dire qu'à un moment... J'en ai eu marre. C'est pas que j'en ai eu marre. C'est le jeu. Tu ne veux pas recevoir des ordres, tu ne rentres pas à l'armée, mon pote. Tu vois ce que je veux dire ? Parce qu'il y a forcément quelqu'un dans la hiérarchie qui est au-dessus de toi.

  • Speaker #1

    Avec ta famille. Comment ça se passe ? Parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de choses que tu ne peux pas dire, tu ne peux pas raconter tout ce que tu fais. Comment est-ce que tu vis les relations familiales quand tu as un métier qui est au final assez secret ?

  • Speaker #0

    Eh bien, on le vit bien.

  • Speaker #1

    On le vit bien ?

  • Speaker #0

    Par nature, le métier de militaire, tu peux t'envoyer des mois à l'étranger, c'est dur pour tout le monde. Dans les forces spéciales, du moins dans la période dans laquelle j'étais actif, il y avait énormément de missions, donc le rythme opérationnel, le rythme de déploiement à l'étranger était encore plus élevé. Ma famille, à laquelle j'ai toujours été attaché, je les voyais très peu. Je les voyais très très peu. Oui, c'est très dur. Et ça fait partie des éléments qui font qu'à un moment, je me suis dit, voilà, j'ai envie d'être mon propre patron. Ça rentre dans l'équation, dans le fait que je sorte des services actifs.

  • Speaker #1

    Écoute, on a fini le palier 2. Félicitations.

  • Speaker #0

    Je pleure à voir de l'eau.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu peur de mourir ? Est-ce que tu peux nous raconter un moment où justement...

  • Speaker #0

    C'est un saut en parachute qui s'est mal passé, où je me suis emmêlé avec un autre parachutiste. C'était deux nuits, avec de l'équipement. Et j'avais... En fait, nos deux parachutes se sont... En gros, se sont mélangés. Il y en a un qui est rentré dans l'autre, ça a dégonflé le premier. On est partis en torche. Et on a dû ouvrir nos parachutes de secours, mais ce qui n'était pas évident, c'est que vu qu'on était en mêlée à peu près face à face, pour ouvrir le parachute de secours, il est sur le ventre. et du coup il risque de s'emmêler dans le mec en face donc on a eu quelques secondes pour réagir après on a été formé à ça ça arrive très rarement mais on a été formé à ça on a réussi à ouvrir au moins un parachute de secours l'autre il s'est emmêlé, on a eu un parachute de secours pour deux et c'était la nuit on voyait pas vraiment où est-ce qu'il allait atterrir on s'est éclaté au sol et un épisode avec une ex après l'armée qui m'a braqué avec une arme chargée On a eu un désaccord, j'ai voulu partir de la maison, elle a dit non tu restes. Elle a été chercher le flingue, l'armée, c'était un flingue avec un chien. Et donc la pression sur la queue de détente nécessaire pour le coup, coup et part minimum parce que le chien est en arrière, une pression inférieure à 1 kg sur la queue de détente ça part. Donc elle a été le doigt sur la détente, flingue sur moi, juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress ça peut appartient vite.

  • Speaker #0

    Là je me suis dit, dans ma tête, mec tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. J'étais pas Alex French Sass, j'étais juste Alex ancien militaire.

  • Speaker #1

    Ça finit comment ?

  • Speaker #0

    Ça a fini que j'ai gardé mon calme et j'ai vu qu'elle allait se calmer et j'ai gardé mon calme j'ai discuté avec elle puis elle a fini par poser le flingue on s'est ravibochés immédiatement

  • Speaker #1

    En termes justement de peur, on en parle beaucoup plus aujourd'hui, mais peut-être moins à l'époque, la santé mentale, et surtout pour des carrières de militaires où il y a des choses qui sont hyper intenses, est-ce que tu as déjà eu des crises d'angoisse ou du stress post-opération ou post-mission ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est vrai ou c'est faux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Comme tu peux le voir, l'homme devant toi est parfaitement sain.

  • Speaker #1

    Il y a des histoires de zombies quand même.

  • Speaker #0

    Il est parfaitement sain, il fantasme sur une apocalypse zombie. Non, j'ai cette chance, je pense, de comment est constitué mon cerveau. Il fait bien la part des choses, ce qui est passé. qui est présent. Les choses difficiles que tu as vécues, est-ce qu'elles étaient de ta faute ? Est-ce qu'elles n'étaient pas de ta faute ? Est-ce qu'elles étaient nécessaires ? J'arrive bien à compartimenter et à donner une raison à tout. Je ne suis pas sujet à ressasser des événements qui peuvent être traumatisants pour d'autres. Oui, j'ai vécu des choses qui pourraient... qui pourraient marquer je vais pas dire qu'elles m'ont pas marqué c'est ancré dans mes souvenirs mais j'ai pas l'impression qu'elles me hantent ok en parlant de reconversion justement il paraît que t'as ouvert un bar ah oui entre les deux ouais il l'est vendu malheureusement Paul Dance ouais grand écart la régie est-ce que je peux avoir un petit peu d'eau s'il vous plaît parce que le bar ça m'a donné soif est-ce que tu peux nous raconter un peu je sais pas qu'est-ce qui m'a pris Je sais pas, d'où est-ce qu'est venue cette idée de faire un bar pole dance ? Alors là, j'essaye d'assembler un peu les pièces du puzzle. J'étais militaire dans les forces spéciales. C'est quoi la logique ? A aucune. Je me suis dit, t'as envie d'être ton propre chef. Bon, il faut faire quelque chose qui marche. Le but c'est de gagner un peu d'argent quand même. Donc, qu'est-ce qui te passionne ? Bah les jeux, évidemment. Le pole dance. Terrain de paintball, terrain d'airsoft. Si je voulais faire ça en région parisienne, de là où je suis originaire. Il fallait des gros investissements pour acheter un terrain, ou même le louer, c'était compliqué. On me dit restaurant. t'as aucune connaissance en cuisine, rien du tout comment on gère c'est pas facile de gérer des chefs de gérer une cuisine, je me suis dit bon alors plus simple qu'un resto je vais faire un bar je me suis dit qu'est-ce qui peut différencier ton bar bon des cocktails c'était à la mode à Paris clairement, je me suis lancé dans une formation de mixologue et d'ailleurs c'est les anciens combattants qui m'ont financé ma formation et je les remercie encore, puis après je me suis dit il manque quand même un truc j'avais ma soeur, ma belle soeur des copines qui faisaient de la pole dance et je me suis dit vas-y allez j'ai un espace libre au fond tu sais quoi autant mettre des barres de pole dance et tu sais quoi on va pouvoir faire des initiations de pole dance parce que c'est à la mode c'était clairement à la mode en 2014-2015 par là Tous les gens qui ont envie d'essayer la pole dance, ils vont venir dans mon bar pour essayer la pole dance, puis après, du coup, ils vont rester boire des coups. La plupart des gens, en fait, ne différencient pas pole dance, strip, ou alors ils veulent aller dans un bar ou tout simplement boire des coups et ils n'ont pas envie de voir des gens en slip au fond, quoi. Du coup, ça m'a fait tout de suite venir une clientèle de base. Mais ça ne m'a jamais permis de décoller parce que j'étais coincé dans l'image du bar Polden, c'est un peu chelou.

  • Speaker #1

    Ok, pas les quatre. Oula, c'est le post-final. Le port d'armes, qu'est-ce que t'en penses ? C'est beaucoup polémique.

  • Speaker #0

    Port d'armes pour les policiers, je suis pour. Port d'armes pour les gendarmes, je suis pour. Est-ce qu'il faut généraliser le port d'armes à tout le monde, faire le Far West ? Non. c'est souvent... Ça va aggraver des situations. Donc, si ce n'est pas entre de bonnes mains, ça peut faire dégénérer une situation qui n'aurait pas eu lieu de dégénérer. Tu vois ce que je veux dire ? Donc... Tu généralises un port d'armes à tous les citoyens, il va y avoir cette petite voie, et cette petite voie, elle prend beaucoup de place chez certains. Du coup, pour la moindre embrouille, tu vois les gens, comment ils s'énervent au volant ?

  • Speaker #1

    Attends, sur cette histoire, tu ne m'avais pas raconté, la fois qu'on était au resto avec Benoît, une histoire justement de bagarre au volant.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que le mec est descendu ! Si, c'était sur le boulevard Sébastopol à Paris. Les deux voitures garaient côte à côte et le mec voulait que je descende, je suis descendu. On s'est bagarré, au final match nul. On n'arrivait pas à prendre ni l'un ni l'autre le dessus. C'était un bon bagarreur et il y avait tout le boulevard qui était bloqué derrière. Et mec, ils osaient pas au début klaxonner Puis d'un seul coup ils se sont dit Ça doit faire une minute qu'ils se battent là. Ça commence à klaxonner, les gens ça les déverrouille, ils commencent à tous klaxonner, on se regarde avec le mec. Je lui dis on arrête ? Il dit ouais, je lui serre la main et on a repris nos voitures. On est repris.

  • Speaker #1

    C'est une bagarre dans le respect. Heureusement que vous n'aviez pas d'armes.

  • Speaker #0

    Par exemple, imagine cette situation-là. Là on est face à deux bons garçons, l'autre aussi. Et la petite voix, t'as une arme, sors-la, il t'a lavé, lave ton honneur. Non, il ne faut pas généraliser le port d'armes, ça va aggraver des situations.

  • Speaker #1

    En termes de mission, est-ce que tu peux nous dire la mission que tu as vécue ? Tu as le droit de parler des missions ou c'est quelque chose qui est...

  • Speaker #0

    Oui, je peux parler de toutes les missions qui sont connues du grand public, qui sont trouvables en source ouverte, qui sont dans mon livre d'ailleurs, achète maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement, est-ce que tu peux nous parler d'une des missions potentiellement dans ton livre ? qui est la mission la plus éprouvante que tu as vécue sur ta carrière ?

  • Speaker #0

    C'est une mission de 34 jours en autonomie, en reconnaissance dans le désert du Sahara en plein été et voilà, manque d'eau manque de nourriture, chaleur, sable ennui aussi parce qu'il n'y a pas de l'action non-stop tous les jours les corps et les esprits ont été soumis à une épreuve j'avais perdu beaucoup de poids et c'était très très fatigué C'est le moment, d'ailleurs c'est tellement fatigué que notre bonne humeur à moi et à Charles, qui pourtant en s'entendant très très bien, a été mise à l'épreuve, parce que c'est la seule fois de notre vie qu'on s'est engueulé sur une histoire de tour de garde. C'est ce moment-là, c'est vraiment qu'on était, nos limites étaient atteintes. Bon, psychologiquement c'est plus la mission de libération d'otages. où on a envoyé sur un convoi qui est en train d'emporter deux otages qui viennent d'être enlevés du Niger au Mali. Alors qu'ils sont en transit vers cette zone, on essaie d'intervenir directement pour les sortir de là.

  • Speaker #1

    C'est quoi,

  • Speaker #0

    c'est avion ? Hélico. Et après de durs combats, malheureusement, tous les terroristes ont été neutralisés, mais malheureusement, ils ont abattu les deux otages. Donc c'est marquant, c'est pas marrant.

  • Speaker #1

    Dernière question, notre podcast s'appelle... Le podcast sans limite, quelle est la chose la plus folle que tu aies jamais faite ? Je ne l'ai dit à personne.

  • Speaker #0

    Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire. Des histoires de fous de triche à des examens. Je ne peux pas dire quoi. Je n'ai pas envie de faire sauter mes diplômes. Il y a différentes étapes. Avant l'armée, pendant l'armée, après l'armée, sur lesquelles j'ai triché à des examens. Alors je suis vraiment en paix avec ma conscience. Évidemment il y a des gens de mon premier cercle qui savent certaines choses. Bon alors si je dois quand même en choisir un, te le raconter. Il y a un mec, j'ai été loin pour me venger de lui. Quand j'étais en opération, je ne voyais pas beaucoup ma famille, mes amis, ma copine. J'avais une copine à ce moment-là. Elle vivait en coloc dans un pays étranger, en Europe. Dans cette coloc-là, il y avait un mec qui était en fait un mec qui fait beaucoup d'abus de confiance, faux et usage de faux. C'est un arnaqueur. Il s'est retrouvé dans la coloc et personne n'a rien vu parce qu'il était vraiment charmant. Non seulement il s'est barré un jour de la coloc sans payer ses derniers loyers, mais ça, ça concerne le propriétaire, mais il a volé. la voiture de ma petite amie. Et tu vois, évidemment, elle a porté plainte, mais tu portes plainte contre X. Il n'y a pas une caméra à la maison pour prouver qu'il a volé la voiture. Mais tout concordait. Ça faisait un mois qu'elle cherchait son double de clé. Et vu qu'on était toujours entre ce pays, Paris, là où habitent ses parents et tout, on se disait, ouais, elle doit être perdue à un endroit ou à un autre. Mais en fait, il avait volé le double de clé depuis un moment. Il préparait son coup. Il préparait pour disparaître en emportant des choses de la baraque et notamment sa bagnole. Bon, ça m'a énervé. Alors du coup, j'étais en mission en plus. Alors ça me travaillait, ça me travaillait, ça me travaillait. Et du coup, j'ai brainstormé avec deux, trois copains. On a mis un plan pour le retrouver. Et ce n'est pas facile parce qu'il était assez insaisissable. C'est quelqu'un qui était capable de faire des faux diplômes. C'est quelqu'un qui avait déjà été condamné pour s'être fait embaucher dans une banque avec des faux diplômes.

  • Speaker #1

    Raconte-nous là du coup qu'est-ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    J'ai fait un cas de fiche. J'ai fait un faux profil de nana. Ça remonte à l'époque où il n'y a pas Instagram, c'est Facebook. J'ai demandé à une amie d'enfance qui était plutôt mignonne. Je voyais qu'elle avait deux comptes Facebook. Je lui ai expliqué l'histoire et je lui ai dit est-ce que tu peux me laisser l'usage de celui-là qui était anonyme, mais qui avait ses photos. Elle était mimie. Et on voyait que ce n'était pas un faux profil. Donc, elle m'a donné les accès.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, petit step by step, on l'a retrouvé sur Facebook. Ce qui n'était pas facile parce qu'on n'avait pas son vrai nom. On a cherché par rapport aux localisations. Les gens, à l'époque, ils mettaient des postes, ils mettaient leur localisation. Donc, tu allais dans une localisation où il était peut-être et tu regardais tous les postes pour essayer de trouver une photo où il était peut-être dessus. On l'a retrouvé comme ça. On a fait ami avec des potes à lui, pour qu'il ne se méfie pas. Et après, on l'a demandé en ami une fois qu'il y avait une cohérence sur la suggestion. On n'a pas été direct. Et donc, j'ai réussi à le séduire à distance. Et entre-temps... La voiture de ma copine a été retrouvée. Elle a été abandonnée, complètement détériorée dans le pays. dans lequel elle habitait. Mais le mec, du coup, je lui ai réussi à lui fixer un rendez-vous quand j'allais être rentré d'opération et je me suis porté au rendez-vous et le reste, je ne peux pas trop raconter. Mais il a eu la monnaie de sa pièce. Il a eu la monnaie de sa pièce. Après, sans être démesuré. Mais voilà, il a volé des choses et il a causé de la tristesse, il a causé des pertes matérielles et il l'a remboursé.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas t'embêter.

  • Speaker #0

    Pour moi ou pour mon entourage, je vais aller jusqu'au bout. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    il ne faut pas tout raconter c'est sans limite sans limite mais je manage mon risque je manage mon risque juridique quand même on arrive à la fin du podcast sans limite donc un grand merci à Alex d'avoir réussi à surmonter ces 4 paliers merci à vous n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube également et si vous avez des recommandations pour les prochains invités publiez-le en commentaire on sera ravis de les lire et de potentiellement les inviter

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écoutés jusqu'au bout je suis bavard, désolé et honnêtement j'ai fait pas mal d'interviews mais là tu m'as posé des questions qu'on m'avait jamais posées et tu m'as mis un peu en difficulté j'ai dû à un moment tourner ma langue cette fois dans ma bouche avant de parler t'as mis en danger un peu là

  • Speaker #1

    Merci, merci au fil en tout cas pour que tu parles des questions

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Palier 1 : Présentation d'Alex

    00:54

  • Palier 2 : est-ce qu'Alex a des failles ?

    05:29

  • Palier 3 : la peur de mourir

    09:29

  • Palier 4 : le port d'armes

    14:20

Description

Dans ce nouvel épisode de Sans Limites Podcast, Rémy reçoit Alex French Sas, ancien membre des forces spéciales françaises et actuel directeur de Chiron, pour une discussion épique ! Découvrez les passions inattendues d'Alex pour les zombies, ses missions les plus intenses et même la création d'un bar pole dance. Avec des anecdotes palpitantes et des révélations surprenantes, cette conversation vous emmènera aux confins de l'imaginaire et de l'action. Ne manquez pas ce rendez-vous où aucun sujet n'est tabou !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi, il y a des zombies qui courent dans la rue, il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, c'est mon heure, j'ai peur de l'eau chaude. Ah ben, le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant. Donc, il a été le doigt sur la détente, sur moi. Juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress, ça peut partir vite. Là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, dans ma tête, mec, tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Rémi Fab, cofondateur de Zefir. On est dans Sans Limite, le podcast qui dépasse tous les challenges. Aujourd'hui, on est avec Alex Franchas. Merci d'être avec nous. Je vous rappelle le concept, c'est quatre paliers de questions. Plus on monte en palier, plus les questions sont incisives. Le but, c'est d'aller jusqu'au bout et d'en apprendre plus sur notre avis. Ceux qui ne connaissent pas, Alex le connaît de Benoît Saint-Denis qui était le premier épisode de la saison 1 qui est combattant du FC. Et tu connais Benoît de où du coup ?

  • Speaker #0

    On était dans la même unité et puis on est toujours amis aujourd'hui. Je suis sa carrière avec grande attention comme beaucoup.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter comme tu ne t'es jamais présenté ?

  • Speaker #0

    Alors si je me présente comme je me suis toujours présenté, ça prend un instant donc je me permets de le faire quand même. Je m'appelle Alex, je suis un ancien des forces spéciales françaises et je suis aujourd'hui le directeur de la société de services de sécurité et de défense Chiron. Je ne prépare pas du tout. ...tout les interviews, mais quand même, dans la voiture, j'ai pensé comment je me présenterais comme je ne m'étais jamais présenté. Je me suis dit qu'en fait, si je faisais une introspection, si je rentrais profondément dans la personne que je suis, qu'est-ce qui me définirait le mieux ? Je pense que je suis un joueur. C'est ça, finalement, qui définit mon personnage. C'est que je suis un joueur, j'aime gagner, j'aime bien faire partie, j'aime bien faire gagner mon équipe. Donc, du coup, quelque part... C'est que ça a été compatible vers moi de me retrouver dans l'armée. Quelque part, je suis dans l'équipe de mon pays, j'essaie de faire gagner mon pays. Ça paraît con, mais pour moi, c'est la meilleure façon de me présenter vraiment qui je suis.

  • Speaker #1

    Si tu n'avais pas fait l'armée, qu'est-ce que tu aurais fait du coup ?

  • Speaker #0

    Pompier, policier. En fait, un métier... Alors, ce ne sont pas les seuls métiers qui sont au service des Français. De toute façon, tous les métiers sont au service des Français. Tout le monde sert son pays. Mais mon prénom, Alexandre, voulant dire, étymologiquement, guerrier protecteur. Donc j'avais envie de me mettre en danger à la place des autres et venir à leur secours. C'est trivial de choisir l'armée, la police ou les pompiers.

  • Speaker #1

    On nous a dit que tu avais une passion pour quelque chose d'un peu particulier, qui sont les zombies. Je ne dirais pas qui nous a dit ça, mais...

  • Speaker #0

    Ma sœur.

  • Speaker #1

    Exactement. Très intrigué. C'est quoi ? Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime l'imaginaire d'un zombie qui est lié à une apocalypse où tout va mal et il y a des zombies partout. Il faut survivre. C'est vrai que c'est un fantasme dans ma tête. J'ai regardé tous les films de zombies possibles et imaginables, les séries. J'ai joué à tous les jeux vidéo de zombies possibles et imaginables. L'un de mes plus grands rêves, c'est me réveiller et regarder en bas de chez moi. Il y a des zombies qui courent dans la rue. Il y a des gens qui cherchent à survivre. Et là, je me dis, ça y est, c'est mon heure. Je me suis séparé depuis 20 ans à cela. Non, c'est du domaine du fantasme. Évidemment, je sais que la probabilité de chance que ça arrive, c'est faible.

  • Speaker #1

    On nous a parlé aussi d'une traversée en...

  • Speaker #0

    Kayak sur la scène Pour m'amuser avec ma famille et mes amis J'ai déjà organisé des jeux de rôle grandeur nature De zombies Ca confirme ce que je disais tout à l'heure Je suis vraiment un joueur Alors il y en a qui vont dire je suis un gamin Oui je suis un gamin Dans ma tête j'aime jouer quel que soit le jeu. Donc j'ai imaginé des jeux de rôle grandeur nature où certains allaient jouer le rôle des zombies, certains allaient jouer le rôle des survivants. C'était très scénarisé, c'était très organisé. Et dans les différentes épreuves que les survivants devaient traverser pendant qu'ils étaient poursuivis par des zombies qui étaient joués par des véritables personnes, oui, ils ont eu à traverser la Seine vers Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça a duré une nuit. Ça a duré une nuit. On faisait ça... On faisait ça dans la région de Fontainebleau.

  • Speaker #1

    Tu les neutralisais comment les zombies ?

  • Speaker #0

    Les zombies, on avait des armes factices de type batte, de baseball, pied de biche, hache, qui sont faites avec les mêmes matériaux que les gens qui jouent au jeu Rollo Grandeur Nature, donc c'est en silicone mousse. C'est pareil, c'est quelque chose que j'ai fait artisanalement, j'ai fait exprès pour le jeu.

  • Speaker #1

    Toi qui les as fait en plus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai regardé des tutos sur internet, j'ai regardé comment fabriquer une arme factice, il faut utiliser de la mousse, de la peinture, du silicone pour que ça soit propre.

  • Speaker #1

    Pourquoi, du coup, tu as le surnom des plus gros bras de Bretagne ?

  • Speaker #0

    C'est une légende, là encore. Quand j'étais jeune militaire, c'était vraiment à l'époque muscu-muscu, quoi. Il fallait prendre de la prot, de la créa et avoir des gros bras, quoi. Donc j'étais en plein dans mon époque, je faisais du bodybuilding, du culturisme. Et donc, du coup, j'avais déjà des gros bras.

  • Speaker #1

    Plus gros qu'aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, possible. On était au Sahel avec des amis, dans un endroit très isolé. Du coup, ça nous amenait à essayer de faire des rencontres. Un jour, on a rencontré des expatriés. et de Bretonne. J'ai essayé de tenter ma chance avec l'une d'entre elles et elle m'avait fait remarquer que j'avais les plus gros bras apparemment qu'elle n'ait jamais vu. Donc du coup, on a dit qu'étant de Bretagne et que j'avais les plus gros bras qu'elle n'avait jamais vu, on a dit que j'étais l'homme qui avait les plus gros bras de Bretagne. C'est resté pendant très longtemps comme une joke. Bien évidemment, on savait que je n'étais pas l'homme avec les plus gros bras de Bretagne et que je n'étais moi-même pas de Bretagne. Voilà.

  • Speaker #1

    On a fini le palier 1. Professionnel. Ah ouais impressionnant il y a du budget là c'est pour te préparer au palier 2 bon ça va pour l'instant au palier 1 validé au palier 2 du coup sur les réseaux sociaux on te voit comme étant quelqu'un de très fort physiquement et mentalement Est-ce que tu as des failles ?

  • Speaker #0

    Non, je ne suis ni le plus fort, ni le plus rapide, ni le plus endurant, mais en fait, je me débrouille bien dans tous les sports. Donc, je n'ai pas vraiment de failles. En fait, c'est vraiment le fruit d'un entraînement qui a toujours été tourné vers ça. Toujours essayer de travailler mes points faibles. On a tous des facilités, mais je n'ai pas cherché à améliorer mes facilités jusqu'à devenir un champion départemental dans un domaine. Mais par contre, à n'avoir aucun point faible physiquement. Donc, physiquement, honnêtement... A part mes articulations qui vieillissent un peu, j'ai pas de points faibles par contre.

  • Speaker #1

    Mentalement.

  • Speaker #0

    J'ai peur de l'eau chaude.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    En fait...

  • Speaker #1

    Tu prends des douches froides ?

  • Speaker #0

    J'ai essayé d'aller profondément dans moi et comprendre, et on m'a expliqué quelque chose qui a été déterminant. Quand j'étais petit, ma mère m'a ébouillanté dans de l'eau bouillante, sans le faire exprès.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est vrai. Sans le faire exprès. J'ai été brûlé quand j'étais petit. Bon alors évidemment j'ai aucune cicatrice parce que là... Elle m'a pas laissé dedans cuire quoi.

  • Speaker #1

    Tu prends quand même des douches chaudes ? Pas trop chaudes.

  • Speaker #0

    Pas trop chaudes ? Non.

  • Speaker #1

    J'aime pas trop. C'est une belle bête. L'eau chaude ! Si on veut se débarrasser de toi, c'est l'eau chaude.

  • Speaker #0

    Ah bah le mec qui arrive avec une bouilloire, je vais partir en courant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter ta plus belle mission de sauvetage ?

  • Speaker #0

    Dans Chiron, pendant le conflit qui s'est déclenché l'année dernière en Ukraine, on a été très sollicités pour faire de la protection rapprochée là-bas. On a été aussi chargés, c'est le prolongement de la protection rapprochée, c'est d'extraire des gens, c'est-à-dire des gens qui sont dans un endroit qu'ils considèrent comme dangereux, en l'occurrence là une zone de guerre, il faut les ramener dans un pays safe. J'avais une ex qui vivait... Elle est à Kiev, qui est ukrainienne, que j'avais rencontrée quelques années plus tôt. Elle s'est retrouvée coincée à Kiev au début du conflit. Kiev était pratiquement encerclée par les forces russes. Et elle ne se sentait pas du tout en sécurité. Elle allait travailler dans un hôtel là-bas. Tous les employés étaient réfugiés dans la cave de l'hôtel parce qu'ils avaient peur des bombardements. Ils avaient peur de l'avancée des forces russes. Et elle m'a demandé si je pouvais venir l'aider. J'ai pas hésité une seule seconde. Et donc on l'a sortie en Pologne, là où sa famille l'attendait. J'ai dit bye bye.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs en parlant de ça, comment est-ce que tu fais dans l'armée du coup, quand tu as des ordres, parce que là c'est toi qui fais tes propres ordres avec Chiron, mais quand tu as des ordres pour lesquels tu n'es absolument pas d'accord ?

  • Speaker #0

    À l'armée oui, ça arrive. Alors ça n'a jamais pris pour moi des dimensions dramatiques, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un ordre qui mettait en danger ma vie ou même ma philosophie. Donc oui, ça m'est arrivé plusieurs fois à l'armée d'être en désaccord avec des ordres, mais c'est plutôt de l'ordre de la gestion courante, ça n'a jamais relevé d'enfreindre ma morale, ma philosophie. ou de me mettre en danger plus que ce pour quoi j'avais signé. Mais en fait, ça m'a forgé petit à petit à vouloir être entrepreneur. C'est-à-dire qu'à un moment... J'en ai eu marre. C'est pas que j'en ai eu marre. C'est le jeu. Tu ne veux pas recevoir des ordres, tu ne rentres pas à l'armée, mon pote. Tu vois ce que je veux dire ? Parce qu'il y a forcément quelqu'un dans la hiérarchie qui est au-dessus de toi.

  • Speaker #1

    Avec ta famille. Comment ça se passe ? Parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de choses que tu ne peux pas dire, tu ne peux pas raconter tout ce que tu fais. Comment est-ce que tu vis les relations familiales quand tu as un métier qui est au final assez secret ?

  • Speaker #0

    Eh bien, on le vit bien.

  • Speaker #1

    On le vit bien ?

  • Speaker #0

    Par nature, le métier de militaire, tu peux t'envoyer des mois à l'étranger, c'est dur pour tout le monde. Dans les forces spéciales, du moins dans la période dans laquelle j'étais actif, il y avait énormément de missions, donc le rythme opérationnel, le rythme de déploiement à l'étranger était encore plus élevé. Ma famille, à laquelle j'ai toujours été attaché, je les voyais très peu. Je les voyais très très peu. Oui, c'est très dur. Et ça fait partie des éléments qui font qu'à un moment, je me suis dit, voilà, j'ai envie d'être mon propre patron. Ça rentre dans l'équation, dans le fait que je sorte des services actifs.

  • Speaker #1

    Écoute, on a fini le palier 2. Félicitations.

  • Speaker #0

    Je pleure à voir de l'eau.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu peur de mourir ? Est-ce que tu peux nous raconter un moment où justement...

  • Speaker #0

    C'est un saut en parachute qui s'est mal passé, où je me suis emmêlé avec un autre parachutiste. C'était deux nuits, avec de l'équipement. Et j'avais... En fait, nos deux parachutes se sont... En gros, se sont mélangés. Il y en a un qui est rentré dans l'autre, ça a dégonflé le premier. On est partis en torche. Et on a dû ouvrir nos parachutes de secours, mais ce qui n'était pas évident, c'est que vu qu'on était en mêlée à peu près face à face, pour ouvrir le parachute de secours, il est sur le ventre. et du coup il risque de s'emmêler dans le mec en face donc on a eu quelques secondes pour réagir après on a été formé à ça ça arrive très rarement mais on a été formé à ça on a réussi à ouvrir au moins un parachute de secours l'autre il s'est emmêlé, on a eu un parachute de secours pour deux et c'était la nuit on voyait pas vraiment où est-ce qu'il allait atterrir on s'est éclaté au sol et un épisode avec une ex après l'armée qui m'a braqué avec une arme chargée On a eu un désaccord, j'ai voulu partir de la maison, elle a dit non tu restes. Elle a été chercher le flingue, l'armée, c'était un flingue avec un chien. Et donc la pression sur la queue de détente nécessaire pour le coup, coup et part minimum parce que le chien est en arrière, une pression inférieure à 1 kg sur la queue de détente ça part. Donc elle a été le doigt sur la détente, flingue sur moi, juste pour une querelle de couple.

  • Speaker #1

    Avec le stress ça peut appartient vite.

  • Speaker #0

    Là je me suis dit, dans ma tête, mec tu vas te retrouver dans un fait d'hiver local. J'étais pas Alex French Sass, j'étais juste Alex ancien militaire.

  • Speaker #1

    Ça finit comment ?

  • Speaker #0

    Ça a fini que j'ai gardé mon calme et j'ai vu qu'elle allait se calmer et j'ai gardé mon calme j'ai discuté avec elle puis elle a fini par poser le flingue on s'est ravibochés immédiatement

  • Speaker #1

    En termes justement de peur, on en parle beaucoup plus aujourd'hui, mais peut-être moins à l'époque, la santé mentale, et surtout pour des carrières de militaires où il y a des choses qui sont hyper intenses, est-ce que tu as déjà eu des crises d'angoisse ou du stress post-opération ou post-mission ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    C'est vrai ou c'est faux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Comme tu peux le voir, l'homme devant toi est parfaitement sain.

  • Speaker #1

    Il y a des histoires de zombies quand même.

  • Speaker #0

    Il est parfaitement sain, il fantasme sur une apocalypse zombie. Non, j'ai cette chance, je pense, de comment est constitué mon cerveau. Il fait bien la part des choses, ce qui est passé. qui est présent. Les choses difficiles que tu as vécues, est-ce qu'elles étaient de ta faute ? Est-ce qu'elles n'étaient pas de ta faute ? Est-ce qu'elles étaient nécessaires ? J'arrive bien à compartimenter et à donner une raison à tout. Je ne suis pas sujet à ressasser des événements qui peuvent être traumatisants pour d'autres. Oui, j'ai vécu des choses qui pourraient... qui pourraient marquer je vais pas dire qu'elles m'ont pas marqué c'est ancré dans mes souvenirs mais j'ai pas l'impression qu'elles me hantent ok en parlant de reconversion justement il paraît que t'as ouvert un bar ah oui entre les deux ouais il l'est vendu malheureusement Paul Dance ouais grand écart la régie est-ce que je peux avoir un petit peu d'eau s'il vous plaît parce que le bar ça m'a donné soif est-ce que tu peux nous raconter un peu je sais pas qu'est-ce qui m'a pris Je sais pas, d'où est-ce qu'est venue cette idée de faire un bar pole dance ? Alors là, j'essaye d'assembler un peu les pièces du puzzle. J'étais militaire dans les forces spéciales. C'est quoi la logique ? A aucune. Je me suis dit, t'as envie d'être ton propre chef. Bon, il faut faire quelque chose qui marche. Le but c'est de gagner un peu d'argent quand même. Donc, qu'est-ce qui te passionne ? Bah les jeux, évidemment. Le pole dance. Terrain de paintball, terrain d'airsoft. Si je voulais faire ça en région parisienne, de là où je suis originaire. Il fallait des gros investissements pour acheter un terrain, ou même le louer, c'était compliqué. On me dit restaurant. t'as aucune connaissance en cuisine, rien du tout comment on gère c'est pas facile de gérer des chefs de gérer une cuisine, je me suis dit bon alors plus simple qu'un resto je vais faire un bar je me suis dit qu'est-ce qui peut différencier ton bar bon des cocktails c'était à la mode à Paris clairement, je me suis lancé dans une formation de mixologue et d'ailleurs c'est les anciens combattants qui m'ont financé ma formation et je les remercie encore, puis après je me suis dit il manque quand même un truc j'avais ma soeur, ma belle soeur des copines qui faisaient de la pole dance et je me suis dit vas-y allez j'ai un espace libre au fond tu sais quoi autant mettre des barres de pole dance et tu sais quoi on va pouvoir faire des initiations de pole dance parce que c'est à la mode c'était clairement à la mode en 2014-2015 par là Tous les gens qui ont envie d'essayer la pole dance, ils vont venir dans mon bar pour essayer la pole dance, puis après, du coup, ils vont rester boire des coups. La plupart des gens, en fait, ne différencient pas pole dance, strip, ou alors ils veulent aller dans un bar ou tout simplement boire des coups et ils n'ont pas envie de voir des gens en slip au fond, quoi. Du coup, ça m'a fait tout de suite venir une clientèle de base. Mais ça ne m'a jamais permis de décoller parce que j'étais coincé dans l'image du bar Polden, c'est un peu chelou.

  • Speaker #1

    Ok, pas les quatre. Oula, c'est le post-final. Le port d'armes, qu'est-ce que t'en penses ? C'est beaucoup polémique.

  • Speaker #0

    Port d'armes pour les policiers, je suis pour. Port d'armes pour les gendarmes, je suis pour. Est-ce qu'il faut généraliser le port d'armes à tout le monde, faire le Far West ? Non. c'est souvent... Ça va aggraver des situations. Donc, si ce n'est pas entre de bonnes mains, ça peut faire dégénérer une situation qui n'aurait pas eu lieu de dégénérer. Tu vois ce que je veux dire ? Donc... Tu généralises un port d'armes à tous les citoyens, il va y avoir cette petite voie, et cette petite voie, elle prend beaucoup de place chez certains. Du coup, pour la moindre embrouille, tu vois les gens, comment ils s'énervent au volant ?

  • Speaker #1

    Attends, sur cette histoire, tu ne m'avais pas raconté, la fois qu'on était au resto avec Benoît, une histoire justement de bagarre au volant.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que le mec est descendu ! Si, c'était sur le boulevard Sébastopol à Paris. Les deux voitures garaient côte à côte et le mec voulait que je descende, je suis descendu. On s'est bagarré, au final match nul. On n'arrivait pas à prendre ni l'un ni l'autre le dessus. C'était un bon bagarreur et il y avait tout le boulevard qui était bloqué derrière. Et mec, ils osaient pas au début klaxonner Puis d'un seul coup ils se sont dit Ça doit faire une minute qu'ils se battent là. Ça commence à klaxonner, les gens ça les déverrouille, ils commencent à tous klaxonner, on se regarde avec le mec. Je lui dis on arrête ? Il dit ouais, je lui serre la main et on a repris nos voitures. On est repris.

  • Speaker #1

    C'est une bagarre dans le respect. Heureusement que vous n'aviez pas d'armes.

  • Speaker #0

    Par exemple, imagine cette situation-là. Là on est face à deux bons garçons, l'autre aussi. Et la petite voix, t'as une arme, sors-la, il t'a lavé, lave ton honneur. Non, il ne faut pas généraliser le port d'armes, ça va aggraver des situations.

  • Speaker #1

    En termes de mission, est-ce que tu peux nous dire la mission que tu as vécue ? Tu as le droit de parler des missions ou c'est quelque chose qui est...

  • Speaker #0

    Oui, je peux parler de toutes les missions qui sont connues du grand public, qui sont trouvables en source ouverte, qui sont dans mon livre d'ailleurs, achète maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement, est-ce que tu peux nous parler d'une des missions potentiellement dans ton livre ? qui est la mission la plus éprouvante que tu as vécue sur ta carrière ?

  • Speaker #0

    C'est une mission de 34 jours en autonomie, en reconnaissance dans le désert du Sahara en plein été et voilà, manque d'eau manque de nourriture, chaleur, sable ennui aussi parce qu'il n'y a pas de l'action non-stop tous les jours les corps et les esprits ont été soumis à une épreuve j'avais perdu beaucoup de poids et c'était très très fatigué C'est le moment, d'ailleurs c'est tellement fatigué que notre bonne humeur à moi et à Charles, qui pourtant en s'entendant très très bien, a été mise à l'épreuve, parce que c'est la seule fois de notre vie qu'on s'est engueulé sur une histoire de tour de garde. C'est ce moment-là, c'est vraiment qu'on était, nos limites étaient atteintes. Bon, psychologiquement c'est plus la mission de libération d'otages. où on a envoyé sur un convoi qui est en train d'emporter deux otages qui viennent d'être enlevés du Niger au Mali. Alors qu'ils sont en transit vers cette zone, on essaie d'intervenir directement pour les sortir de là.

  • Speaker #1

    C'est quoi,

  • Speaker #0

    c'est avion ? Hélico. Et après de durs combats, malheureusement, tous les terroristes ont été neutralisés, mais malheureusement, ils ont abattu les deux otages. Donc c'est marquant, c'est pas marrant.

  • Speaker #1

    Dernière question, notre podcast s'appelle... Le podcast sans limite, quelle est la chose la plus folle que tu aies jamais faite ? Je ne l'ai dit à personne.

  • Speaker #0

    Si je ne l'ai dit à personne, je ne peux pas te le dire. Des histoires de fous de triche à des examens. Je ne peux pas dire quoi. Je n'ai pas envie de faire sauter mes diplômes. Il y a différentes étapes. Avant l'armée, pendant l'armée, après l'armée, sur lesquelles j'ai triché à des examens. Alors je suis vraiment en paix avec ma conscience. Évidemment il y a des gens de mon premier cercle qui savent certaines choses. Bon alors si je dois quand même en choisir un, te le raconter. Il y a un mec, j'ai été loin pour me venger de lui. Quand j'étais en opération, je ne voyais pas beaucoup ma famille, mes amis, ma copine. J'avais une copine à ce moment-là. Elle vivait en coloc dans un pays étranger, en Europe. Dans cette coloc-là, il y avait un mec qui était en fait un mec qui fait beaucoup d'abus de confiance, faux et usage de faux. C'est un arnaqueur. Il s'est retrouvé dans la coloc et personne n'a rien vu parce qu'il était vraiment charmant. Non seulement il s'est barré un jour de la coloc sans payer ses derniers loyers, mais ça, ça concerne le propriétaire, mais il a volé. la voiture de ma petite amie. Et tu vois, évidemment, elle a porté plainte, mais tu portes plainte contre X. Il n'y a pas une caméra à la maison pour prouver qu'il a volé la voiture. Mais tout concordait. Ça faisait un mois qu'elle cherchait son double de clé. Et vu qu'on était toujours entre ce pays, Paris, là où habitent ses parents et tout, on se disait, ouais, elle doit être perdue à un endroit ou à un autre. Mais en fait, il avait volé le double de clé depuis un moment. Il préparait son coup. Il préparait pour disparaître en emportant des choses de la baraque et notamment sa bagnole. Bon, ça m'a énervé. Alors du coup, j'étais en mission en plus. Alors ça me travaillait, ça me travaillait, ça me travaillait. Et du coup, j'ai brainstormé avec deux, trois copains. On a mis un plan pour le retrouver. Et ce n'est pas facile parce qu'il était assez insaisissable. C'est quelqu'un qui était capable de faire des faux diplômes. C'est quelqu'un qui avait déjà été condamné pour s'être fait embaucher dans une banque avec des faux diplômes.

  • Speaker #1

    Raconte-nous là du coup qu'est-ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    J'ai fait un cas de fiche. J'ai fait un faux profil de nana. Ça remonte à l'époque où il n'y a pas Instagram, c'est Facebook. J'ai demandé à une amie d'enfance qui était plutôt mignonne. Je voyais qu'elle avait deux comptes Facebook. Je lui ai expliqué l'histoire et je lui ai dit est-ce que tu peux me laisser l'usage de celui-là qui était anonyme, mais qui avait ses photos. Elle était mimie. Et on voyait que ce n'était pas un faux profil. Donc, elle m'a donné les accès.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, petit step by step, on l'a retrouvé sur Facebook. Ce qui n'était pas facile parce qu'on n'avait pas son vrai nom. On a cherché par rapport aux localisations. Les gens, à l'époque, ils mettaient des postes, ils mettaient leur localisation. Donc, tu allais dans une localisation où il était peut-être et tu regardais tous les postes pour essayer de trouver une photo où il était peut-être dessus. On l'a retrouvé comme ça. On a fait ami avec des potes à lui, pour qu'il ne se méfie pas. Et après, on l'a demandé en ami une fois qu'il y avait une cohérence sur la suggestion. On n'a pas été direct. Et donc, j'ai réussi à le séduire à distance. Et entre-temps... La voiture de ma copine a été retrouvée. Elle a été abandonnée, complètement détériorée dans le pays. dans lequel elle habitait. Mais le mec, du coup, je lui ai réussi à lui fixer un rendez-vous quand j'allais être rentré d'opération et je me suis porté au rendez-vous et le reste, je ne peux pas trop raconter. Mais il a eu la monnaie de sa pièce. Il a eu la monnaie de sa pièce. Après, sans être démesuré. Mais voilà, il a volé des choses et il a causé de la tristesse, il a causé des pertes matérielles et il l'a remboursé.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas t'embêter.

  • Speaker #0

    Pour moi ou pour mon entourage, je vais aller jusqu'au bout. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    il ne faut pas tout raconter c'est sans limite sans limite mais je manage mon risque je manage mon risque juridique quand même on arrive à la fin du podcast sans limite donc un grand merci à Alex d'avoir réussi à surmonter ces 4 paliers merci à vous n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube également et si vous avez des recommandations pour les prochains invités publiez-le en commentaire on sera ravis de les lire et de potentiellement les inviter

  • Speaker #0

    Merci à vous de nous avoir écoutés jusqu'au bout je suis bavard, désolé et honnêtement j'ai fait pas mal d'interviews mais là tu m'as posé des questions qu'on m'avait jamais posées et tu m'as mis un peu en difficulté j'ai dû à un moment tourner ma langue cette fois dans ma bouche avant de parler t'as mis en danger un peu là

  • Speaker #1

    Merci, merci au fil en tout cas pour que tu parles des questions

Chapters

  • Introduction

    00:01

  • Palier 1 : Présentation d'Alex

    00:54

  • Palier 2 : est-ce qu'Alex a des failles ?

    05:29

  • Palier 3 : la peur de mourir

    09:29

  • Palier 4 : le port d'armes

    14:20

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