En France, les radios locales se divisent en trois grandes familles : les radios du service public (comme les anciennes France Bleu, devenues ICI), les radios commerciales financées par la publicité, et les radios associatives, au nombre d’environ 650, à but non lucratif et engagées dans des missions culturelles et citoyennes.
Ces dernières sont les héritières des radios libres, légalisées en 1981. Pour les aider à survivre sans publicité, l’État a créé en 1982 le FSER (Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale). Ce fonds, attribué par l’ARCOM, peut représenter de 30 à 70 % des ressources des radios selon leur implantation et leur niveau de diversification.
Mais dès qu'une radio veut salarier, créer du contenu original ou se développer, ce financement ne suffit plus. Il faut chercher d'autres ressources (contrats aidés, mécénat, dons...), ce qui rend leur modèle économique très fragile.
Et les fragilités s’accumulent : inflation, explosion des charges, baisse des subventions locales, suspension des appels à projets. Partout en France, des radios réduisent leurs activités, licencient ou ferment. L’exemple de la région Pays de la Loire, où le budget culturel a été réduit de 62 %, est emblématique.
Même le service public n’est pas épargné : les antennes locales de France 3 et ICI sont affaiblies, remplacées peu à peu par des contenus nationaux. Le lien local se délite.
Restent les journaux régionaux, comme Ouest-France, qui tente de maintenir une offre d’information locale forte, notamment avec le lancement à venir de Novo19, une nouvelle chaîne de télévision régionale.
En résumé : l’information locale repose aujourd’hui sur des piliers fragilisés – radios associatives en survie, service public affaibli, presse régionale sous pression. L’écosystème est en péril.
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