- Speaker #0
T'as aussi fait un peu de jeux vidéo.
 - Speaker #1
Ouais,  j'en ai fait pas mal même.
 - Speaker #0
Alors que ça se travaille forcément différemment.
 - Speaker #1
Ah ouais,  ça n'a rien à voir.
 - Speaker #0
C'est quoi ?  Tu aimes bien ou c'est juste parce qu'il fallait un peu de sous de temps en temps ?
 - Speaker #1
Oh j'aime bien,  moi j'aime bien.  C'est vrai ?  Ouais,  j'aime bien surtout parce qu'on me fait souvent faire des militaires.
 - Speaker #0
Ah bien,
 - Speaker #1
ouais.  Alors que...  T'as vachement le profil.  Voilà,  j'ai pas du tout le profil.  Donc c'est très amusant.  Donc je dois parler genre,  gozois,  toi,  ta gueule,  toi,  par ici,  toi,  devant,  toi,  derrière.  C'est trop drôle à faire.
 - Speaker #0
Et là,  t'as pas le personnage en face ?
 - Speaker #1
Bah non,  j'ai juste une voix témoin.
 - Speaker #0
Une voix témoin,  ok.
 - Speaker #1
Et parfois,  ce sont vraiment des voix témoins,  c'est-à-dire c'est à plat.  C'est toi ici,  toi là-bas,  toi derrière,  toi devant.
 - Speaker #0
Ah,  c'est à toi après de jouer.
 - Speaker #1
C'est à moi deux.  Et c'est au DA aussi,  bien sûr,  parce que...  euh  bon capitaine,  bon équipage,  comme moi je dis toujours.  C'est au DA de savoir amener son comédien là où il veut et de lui donner les bonnes indications,  de lui dire  « Vas-y, tu peux te lâcher,  tu peux y aller plus au solitaire,  plus ci,  plus ça,  moins ceci,  moins cela. »  Enfin voilà.
 - Speaker #0
Salut les friends et bienvenue dans ce nouvel épisode de Soapy & Friends.  C'est une actrice,  une comédienne.  que j'ai le plaisir et l'honneur de recevoir aujourd'hui.  Il s'agit de Madame  Chantal
 - Speaker #1
Massé. Et on dit mademoiselle,  madame,  surtout pas.  J'ai l'impression d'avoir son temps quand on dit ça.  On recommence.
 - Speaker #0
Il s'agit de Mademoiselle Chantal Massé.  Chantal,  comment vas-tu ?  Parce qu'on peut se tutoyer.
 - Speaker #1
Oui,  tout à fait,  bien sûr.
 - Speaker #0
On va tutoyer en nous.
 - Speaker #1
Ça va top.
 - Speaker #0
Ça va top.  Est-ce que tu es heureuse d'être là ?
 - Speaker #1
Oui,  bien sûr.
 - Speaker #0
C'est vrai ou c'est faux ?
 - Speaker #1
Ah non,  mais c'est vrai.
 - Speaker #0
sinon je ne serais pas venue et donc nous allons parler de toi  de ton parcours,  de ton histoire et puis évidemment aussi de tes futurs projets,  parce que je pense que tu vas avoir forcément plusieurs futurs projets,  j'ai pas trouvé grand chose sur tes futurs trucs donc tu vas m'en parler,  mais d'abord on va commencer par toi,  par ton histoire donc avant de faire du doublage,  tu as eu forcément une formation à quel âge déjà as-tu commencé à jouer ?  Enfin,  à faire de la comédie ?
 - Speaker #1
En fait,  déjà,  à l'âge de 4 ans,  je faisais le clown à la maison.  4 ans ?  Et je savais que je voulais être comédienne,  parce que c'est très bête.  Mais j'étais tombée amoureuse de Jerry Lewis.  C'était le seul film qu'on avait le droit de regarder.  Et je me disais que le seul moyen de le rencontrer,  c'était de devenir comédienne,  partir aux Etats-Unis et me marier avec lui.
 - Speaker #0
Et tu as réussi,  évidemment ?
 - Speaker #1
Et j'ai réussi.  À moitié,  mon rêve,  mais j'ai réussi l'essentiel.
 - Speaker #0
Donc,  tu as commencé à 4 ans.
 - Speaker #1
Voilà.
 - Speaker #0
Mais après,  tu es passée par quelle étape ?  Est-ce que tu as fait du théâtre ?
 - Speaker #1
Oui,  déjà au club théâtre au collège,  puis au lycée.  Et ensuite,  j'ai dit à mes parents à 17 ans,  je veux devenir comédienne.  Parce que c'était la grosse question,  qu'est-ce que tu veux faire ?  Mon père,  c'était un métier de pute.  Médecin,  pharmacienne,  tout ce que tu voudras,  avocate.  Socialement,  ça fait bien,  ça brise.  C'est beau sur une carte de visite.  Et ma mère a dit,  écoute,  moi je préfère avoir des enfants chômeurs.  heureux que des enfants qui font un boulot qui les fait chier jusqu'à la retraite.  Merci maman.
 - Speaker #0
Ensuite,  le parcours ?
 - Speaker #1
Ensuite,  le parcours,  ça a été débarqué au Cour Simon parce que comme je venais du Sud-Ouest,  les seuls cours de théâtre dont on avait entendu parler,  c'était les Cours Simon.  Donc,  direct Cours Simon.  Après,  j'ai fait deux autres écoles.  J'ai fait Charpentier Art Studio.  J'ai fait l'Actor Studio.  avec Jack Walter.
 - Speaker #0
Ah,  tu parles anglais,  t'as un accent.
 - Speaker #1
J'ai un petit peu vécu en Californie et en Australie.  Ah,
 - Speaker #0
ben,  tu vas nous raconter ça aussi.
 - Speaker #1
Et puis après,  j'ai fait aussi un stage en été à l'école Parallax à Bruxelles.
 - Speaker #0
D'accord.  Bon,  toi,  t'as un bon petit CV.  Ouais,
 - Speaker #1
ouais,  ouais.
 - Speaker #0
Et après,  comment on a atterri ?  Enfin,  tu vas pas atterrir tout de suite dans le doublage,  mais t'as fait un peu de télé,  un peu de cinéma ?
 - Speaker #1
Ben,  j'ai fait théâtre,  cinéma,  télé.  Et puis après,  je m'étais intéressée au doublage euh...  Je voulais savoir comment ça se passait.  On m'avait invitée au studio Yaka.  Et puis,  à l'époque,  on m'a dit non,  mais de toute façon,  on ne prend personne,  etc.  Et puis,  il y a eu la fameuse grève des comédiens.  Je crois que c'était en 93.
 - Speaker #0
C'était celle où il y avait les Friends,  là ?  Non,  c'est pas ça ?
 - Speaker #1
Non,  c'est bien avant.
 - Speaker #0
Bien avant,  il y a eu ?
 - Speaker #1
Oui,  il y a eu une grève.  Ça a été une calamité monstrueuse.  Il y a eu des règlements de comptes pas possibles,  qui continuent encore maintenant.  Mais bon,  passons.  Et à l'époque,  c'était quand même le couloir de la honte.  On l'appelait à la SFP.  Ah bon ?  On ne se vantait pas de faire du doublage.  C'était...  Je me tais.  Je ne fais pas du doublage.  Surtout pas.  Parce qu'il se passait le fait,  même que je critique à présent,  c'est qu'on disait,  oui,  t'es comédienne de doublage.  Non,  on n'est pas comédienne de doublage.  On a une formation de théâtre.  On a commencé souvent,  je dirais dans 90%  des cas.  Parce qu'il y en a effectivement qui sont des...  entre guillemets fonctionnaires du doublage qui ne font que ça.  Mais bon,  tant mieux pour eux.  Mais moi,  ce n'est pas mon objectif.  Donc,  il y avait une grève à l'époque et je sortais d'une pièce d'été-théâtre où c'était Edith Parijuana qui doublait à l'époque la voix de Gangli,  cette merveilleuse actrice chinoise qu'on ne voit plus d'ailleurs,  et qui avait parlé de moi à l'Européenne de doublage à l'époque.  Elle s'appelait comme ça.
 - Speaker #0
À l'époque,  on est dans lesquelles années ?  Sans trop dire son âge,  Merci.
 - Speaker #1
Ah mais je m'en fous,  j'ai 56 ans.
 - Speaker #0
On l'a dit,  elle a 56 ans,  c'est bon,  ça c'est fait.
 - Speaker #1
Pensez à mon anniversaire,  c'est le 19 octobre.
 - Speaker #0
Oui,  on y pensera,
 - Speaker #1
on va faire une surprise.  Ouais,  donc je jouais une pièce de théâtre au Théâtre Hiberto,  et il y a Edith qui parle de moi à une boîte,  l'Europeenne de doublage,  et il y a une certaine Mathilde un jour qui m'appelle,  en me disant,  voilà,  oui,  il y a  Génie Gérard,  qui était à l'époque la PDG,  je voudrais vous rencontrer.  Ok,  parce qu'on cherche des voix d'enfants.  À l'époque,  c'est vrai,  je parlais comme ça,  je n'avais pas encore appris à poser ma voix et j'étais tellement timide que...  Waouh !  Je me cachais en reculant ma voix comme ça au maximum.  Et donc,  je débarque,  je vois une certaine Ginette à l'accueil qui me dit  « Ah, Chantal,  Ginette Gérard vous attend sur le plateau A. »  Ok,  donc je me suis dit « Je vais passer un casting,  une audition,  un entretien,  je ne sais pas. »  J'ouvre la porte,  Ginette Gérard qui me dit « Ah,  Chantal,  alors vous allez voir. »  C'est facile,  quand vous voyez la phrase arriver sur la barre noire,  vous parlez.  Oui,  mais non,  mais je n'ai jamais fait ça.  Non,  mais vous allez voir,  c'est très simple.  Ok,  c'est un petit garçon,  il a 6 ans.  D'accord.  Et donc,  c'était,  je crois,  un Indien en Amérique avec Gérard Depardieu.  D'accord.  Et donc,  je le fais.  Une semaine plus tard,  j'avais une série.  Et puis après,  le téléphone n'arrêtait pas de sonner,  ça a fait boule de neige.  Ah,  j'ai entendu ce que tu fais,  j'adore ce que tu fais,  je veux absolument travailler avec toi,  il n'y a que toi qui peux le faire,  et bah tout d'un coup,  voilà.
 - Speaker #0
D'accord,  oui,  parce que t'as commencé très tôt.  Ouais.  Alors moi,  le plus tôt,  c'est 93,  mais peut-être que t'en as fait avant.
 - Speaker #1
Non,  c'est ça,  début 93 en fait.
 - Speaker #0
Docteur Queen.
 - Speaker #1
Oh,  ça doit être ça,  je ne sais plus.  Très honnêtement,  je ne sais plus du tout.  il y a des fans parfois qui m'écrivent en me disant ouais t'as fait ci,  ça,  ça,  ça et ça
 - Speaker #0
Avant que tu recuites,  tu fais le personnage de Becky.  Comme je ne regardais pas la série,  je voulais que tu me dises c'est qui Becky,  mais tu ne sais pas qui c'est.  Ça devait être un petit garçon.
 - Speaker #1
C'est possible.  À l'époque,  je faisais vraiment beaucoup d'enfants.
 - Speaker #0
Enfants,  garçons,  filles ?
 - Speaker #1
Tous les deux.  Même des bébés parfois.  Oui,  je faisais les gazouilles de bébés.
 - Speaker #0
Ok  Ça rend un peu fou quand même parfois,  ce métier.  Enfin,  ce métier,  les personnages,  ils sont dans ta tête.
 - Speaker #1
En fait,  non.  C'est-à-dire que quand je joue un personnage,  que ce soit en doublage,  en théâtre ou quoi que ce soit,  je m'inspire de ce que je connais de ma vie pour construire le personnage.  Je lui construis un passé pour voir à quel moment il arrive dans le film,  à quelle période de sa vie il est.  Dans le film ou la pièce ou la série ou autre.  Donc je me construis un personnage.  Et quand je joue,  je joue comme si c'était vrai.  Donc je le joue avec mes sentiments,  mes sensations personnelles,  mes émotions,  avec authenticité.  Sinon,  si on n'est pas sincère,  ça ne passe pas.  Ça se sent,  ça se voit,  il n'y a rien qui passe.  Même au niveau de la voix,  c'est pareil.  Si on n'est pas sincère,  il n'y a rien qui passe.  Mais une fois qu'on dit couper...  ou que le rideau tombe,  ou que c'est fini,  ou qu'on dit bon bah c'est bon la journée est terminée,  je sors mon personnage,  je ne l'embarque pas à la maison.
 - Speaker #0
Tu ne l'embarques pas ?  Parce qu'il y en a certains que j'ai eu qui l'embarquent ?
 - Speaker #1
Non,  non,  non,  non,  je sais faire de la dissociation entre moi et mon personnage.  Et d'ailleurs c'est aussi pour ça que j'ai choisi ce métier,  c'est que ça me permet de faire des choses que je ne ferai jamais dans la vie réelle,  de dire des choses que je n'oserai jamais dire dans la vie.  pubis de couilles,  etc.  Enfin,  voilà.  J'ai lu mal,  dans la vie.  Mais quand je fais un personnage qui peut se lâcher,  j'adore.  Donc,  j'adore,  par exemple,  les personnages complètement déjantés,  les hystériques,  les borderlines.  Un personnage que j'aurais adoré interpréter,  c'était Nikita.  Voilà,  c'était pile poil pour moi.
 - Speaker #0
Pourquoi tu ne l'as pas eu ?
 - Speaker #1
Parce qu'à l'époque,  j'étais trop jeune,  je ne connaissais pas Besson.  Et puis,  je n'étais pas sa meuf,  déjà.  Ah bon,
 - Speaker #0
il fonctionne comme ça ?
 - Speaker #1
Oui.
 - Speaker #0
Dis donc,  Luc.
 - Speaker #1
Non,  non,  sérieux.  Il n'y a qu'à voir ses films.  Quand on voit les ruines,  c'est en général sa meuf du moment.  D'accord.
 - Speaker #0
Moi,  je n'ai aucune chance.
 - Speaker #1
Moi,  en plus,  je ne suis pas assez jeune et pas assez grande.
 - Speaker #0
Donc tu as fait pas mal de doublages,  tu as doublé des séries comme Les Feux de l'Amour quand même.
 - Speaker #1
Ouais,  je suis toujours dedans.
 - Speaker #0
T'es toujours dedans ?  Oui,  c'est vrai.
 - Speaker #1
À Bignoman.
 - Speaker #0
C'est ça.  Mais ça fait quoi justement ?  Comment on arrive à garder,  je sais pas si tu gardes toujours la même voix ?  Parce que depuis Les Feux de l'Amour,  c'est depuis 94 ou 95 ?
 - Speaker #1
94 ou 95,  je sais plus,  je crois que j'ai commencé.
 - Speaker #0
Et parce que ta voix,  elle est...
 - Speaker #1
Bah en fait,  je l'ai commencé petite,  je l'ai suivie depuis son enfance.
 - Speaker #0
Ah oui,
 - Speaker #1
c'est plus simple.  Euh,  la...  On a grandi ensemble.  Donc là,  je l'ai fait,  elle doit avoir une trentaine d'années.  D'accord.  Comme toi ?  Voilà,  exactement.  Moi,  j'ai pas d'âge.  J'ai lu trop jeune le portrait de Dorian Gray.  Ça m'a...  Ouais.  Donc,  je la suis,  oui,  depuis le début.  D'accord.  Et puis au début,  sur les feux,  je faisais plein de petits personnages,  à droite,  à gauche,  des petits garçons,  des petites filles.  Je faisais les enfants.
 - Speaker #0
Tu arrives quand même à dissocier chaque personnage.
 - Speaker #1
Bien sûr.  En fait,  c'est assez amusant parce que selon le physique du personnage ou le dessin animé,  il y a une voix qui me vient automatiquement.
 - Speaker #0
D'accord.
 - Speaker #1
Quand on me dit fais la voix de Jade Shan,  il faut que je la vois et là je peux.  Quand on me dit fais la voix de Bulle,  je la vois,  je peux.  Par rapport à chaque personnage,  il y a une voix qui me vient naturellement,  qui est différente d'un personnage à l'autre.  C'est une des chances que j'ai,  c'est que je peux me balader vocalement.  Il y en a,  ils ont toujours la même voix,  mais moi,  je peux me balader de 5 ans facilement à 40 ans sans aucun problème.  Donc ça laisse un panel de choix très large.
 - Speaker #0
Et entre un animé et un acteur humain,  l'approche est différente ?
 - Speaker #1
Totalement.  Déjà dans un animé,  il faut une énergie hallucinante.  On verra dans Scooby-Doo ça alors Scooby !  il faut surjouer pour avoir plus d'énergie que lorsqu'on joue un personnage normal qui est plus sobre à part si c'est un déjanté ou un fou furieux sinon pour les dessins animés il faut énormément d'énergie,  surjouer donc je me souviens on avait fait par exemple la mélancolie d'Aru et Suzumiya,  on avait commencé à 9h on a terminé à minuit parce qu'on inquiétait tout Merci.  les épisodes et j'étais comme une pile électrique à la fin tellement elle était déjantée folfrueuse à certains moments hystérique et en fait plus je me fatigue et plus j'ai de l'énergie d'accord
 - Speaker #0
je donne la recette à maison parce que c'est le conte et donc tu en fait des fois j'écoute et du coup je perds le fil Merci.  Moi aussi du coup.  Ça,  ça a des forces entre les animaux et l'humain.  Est-ce que tu as une recette pour entretenir ta voix ou tu t'en fiches ?
 - Speaker #1
Je m'en fiche complètement,  je filme comme une malade.
 - Speaker #0
D'accord.  Ok,  il n'y a pas de...
 - Speaker #1
Non,  non,  non.  J'ai la chance,  à part une ou deux fois,  de jamais tomber à faune.  Ou alors il faut vraiment que je pleure,  que je hurle comme une malade pendant toute une nuit.  Tu n'as pas peur de la perdre en fait ?  Non,  non,  non.
 - Speaker #0
Ce n'est pas un truc qui traumatise ?  Non,
 - Speaker #1
du tout.
 - Speaker #0
Non,  du tout.  Moi j'ai découvert ta voix,  c'est l'actrice Emily VanCamp je crois ?  Oui.  Parce que j'adorais la série Revenge.
 - Speaker #1
Oui,  c'est un de mes meilleurs souvenirs.
 - Speaker #0
Et j'avoue que cette série était pas mal.  Et la voix pour le coup,  cette voix-là,  elle était...  Pour ça,  depuis tout à l'heure,  j'essaie de la reconnaître,  mais je ne la reconnais pas du coup.  Parce qu'il y a certains comédiens ou comédiennes,  ils me parlent,  ils ont...
 - Speaker #1
On reconnaît tout de suite.
 - Speaker #0
Toi,  c'est plus difficile quand même.  et notamment cette actrice elle était  C'est une belle femme.
 - Speaker #1
Oui,  très,  très belle.  Merci,  c'est gentil.
 - Speaker #0
Oui,  on fait les compliments aussi.
 - Speaker #1
Ça se paye ?  Ça,  c'est fait.
 - Speaker #0
Compliments faits.  Donc,  tu l'avais eue dans Brother and Sister et après,  tu l'as eue dans Revenge et dans certains
 - Speaker #1
Marvel. J'ai commencé avec elle dans Everwood.  Elle avait 15 ans.
 - Speaker #0
Oui,  15 ans.
 - Speaker #1
Et puis après,  il y a eu effectivement  Revenge, Brothers and Sisters.  Après,  il y a eu aussi  First.  Un infected,  un bain-nure,  au cinéma,  tout ça.
 - Speaker #0
Les deux Marvel qu'il y a eu.
 - Speaker #1
Et les deux Marvel,  Captain America et un autre,  je ne sais pas.  Puis après,  j'ai été remplacée sur  Doctor, je ne sais plus quoi.
 - Speaker #0
Ah oui,  donc tu l'as perdue.
 - Speaker #1
Oui,  oui,
 - Speaker #0
oui.  On peut récupérer une voix ?  Si on fait un croche-pâte à l'autre,  par exemple.
 - Speaker #1
Non,  ça,  ce n'est pas mon genre.  Moi,  je peux te faire pour toi.  Non,  c'est-à-dire que là,  la série,  c'est une série médicale.  C'était la meuf du médecin,  je ne sais plus.  The Resident.  En fait,  TF1 avait reçu la série,  la première saison,  déjà doublée de la Belgique.  Donc,  ils ont gardé la même voix.  Et voilà,  c'est comme ça que bêtement,  on peut perdre un comédien.  Ou aussi,  parfois,  mais très souvent,  c'est ce qu'on m'a dit,  que comme je n'ai pas une voix de cinéma,  j'aime bien ça parce que c'est une voix de cinéma,  quand mes comédiennes que je fais dans les séries,  elles passent au format grand écran,  on me remplace.  Ah bon ?  Au bout de 3-4 films,
 - Speaker #0
c'est ce qui s'est passé.
 - Speaker #1
Dans les Marvel,
 - Speaker #0
ça passe.
 - Speaker #1
Dans le dernier,  on m'a dit que c'était pas assez badass.  Après,  on m'a remplacé sur...  C'est quoi badass ?  Mauvaise fille...
 - Speaker #0
Bah si,  je te vois là,  je dis ça c'est une mauvaise fille.
 - Speaker #1
Il y a Rose Byrne aussi,  sur qui on va remplacer.  Et malheureusement,  Michel Trachtenberg est décédé.
 - Speaker #0
Oui,  on allait en parler,  mais juste pour revenir à Émilie,  c'est dommage,  parce que moi pour le coup,  j'aimais bien,  et c'est ça en fait,  je suis un passionné de doublage,  quand on est habitué à une voix,  qu'on nous la change,  moi après quand la personne est décédée,
 - Speaker #1
on n'a pas le choix,
 - Speaker #0
mais quand on nous la change,  déjà je dis,  mais non,  c'était...  Je trouvais que ça collait bien.
 - Speaker #1
Ça a été une vraie rencontre entre elle et moi.
 - Speaker #0
Et tu l'as rencontrée pour de vrai ?
 - Speaker #1
Non,  pas pour de vrai.
 - Speaker #0
Tu n'en as jamais rencontré des comédiennes ?
 - Speaker #1
On m'avait proposé,  quand j'étais sur Les Feux de l'Amour,  toute l'équipe était venue sur Paris.  Et on avait une invitation pour deux personnes pour les rencontrer.  Je me suis dit que je n'étais pas soirée,  je ne suis pas cocktail,  je ne suis pas tout ça.  Donc j'ai filé mes places à celles qui faisaient les plannings.  qui n'avait,  elle,  pas été conviée.  Ce que je trouvais dégueulasse.  Parce que c'est elle qui se cassait la tête pour jour après jour faire les plannings des comédiens.  Et les comédiens,  tous les deux secondes,  il y avait un comédien qui venait.  Ah oui,  mais demain,  je ne pourrai pas.  Ah oui,  mais tel jour,  je ne pourrai pas.  Ouh là,  je peux de telle heure à telle heure.  C'était une horreur.  C'était un casse-tête pour elle.  Et donc,  comme je trouvais ça injuste qu'elle ne soit pas invitée,  que moi,  je n'avais pas forcément envie d'y aller,  je leur ai fini mes invités ok,
 - Speaker #0
on va parler du coup de l'actrice qui est  qui est décédée,  qui est jouée dans Buffy.  Tu peux dire son nom parce que j'ai du mal à le prononcer.
 - Speaker #1
Michel Trachtenberg,  c'est allemand.
 - Speaker #0
Elle est décédée cette année.
 - Speaker #1
Ça m'a fait un coup.
 - Speaker #0
Oui,  c'est vrai ?
 - Speaker #1
Oui,  vraiment,  parce que je l'ai retrouvée aussi dans Gossip Girl,  je l'ai retrouvée dans plusieurs autres films,  téléfilms aussi.  Et quand on m'a parlé d'une suite de Buffy,  je me suis dit,  peut-être que...  Et puis quand en février,  j'ai appris ça,  en plus j'ai vu des photos d'elle.  J'ai presque pleuré en fait parce que ça a été ma première grosse série Buffy.
 - Speaker #0
Oui c'est vrai Buffy ouais.
 - Speaker #1
Et ça a aussi été une vraie rencontre.  Ouais.  Je l'ai aussi doublée dans Mercy Hospital.  Elle avait un humour,  elle avait une bouille pas possible,  elle avait des grands yeux bleus sublimes.  Et en fait elle attendait une greffe du foie qui est arrivée trop tard.  D'accord,
 - Speaker #0
voilà.
 - Speaker #1
Donc,  elle était jeune en plus,  elle avait 39 ans je crois.  Ouais,  ouais,  ouais.  Donc,  ça fait mal.
 - Speaker #0
Ça fait mal de perdre son...  Bah,
 - Speaker #1
c'est une comédienne que j'appréciais beaucoup.  Je fais partie d'elle,  c'est plutôt elle un peu qui fait partie de moi.
 - Speaker #0
Ouais,  mais quand nous on regardait la série,  c'est ta voix qu'on entendait.  Donc,  quelque part,  vous êtes...  En France en tout cas,  vous êtes...  Vous êtes un peu...  Enfin,  je sais pas,  j'ai le bon mot dissocié ou j'ai pas le bon mot.  Mais vous êtes comme des sœurs presque,  j'ai envie de dire.  Des soeurs de voix.
 - Speaker #1
Tout à coup,  on dit vous ?  Ouais,
 - Speaker #0
oui.  Non,  parce que vous êtes plusieurs.
 - Speaker #1
Ouais,  c'est un peu ça.  Des soeurs de...  Ouais,  il y a des vraies rencontres,  parfois,  en doublage,  où on se dit,  putain,  cette comédienne,  mais c'est moi,  quoi.  C'était pour moi.  C'était pour moi.  Ouais.  Voilà.
 - Speaker #0
Et il y en a certaines que...  Il y en a certaines...  Certaines...  Je ne sais plus si maintenant,  tu ferais des...  Tu referais des garçons,  enfants,  maintenant,
 - Speaker #1
là ?  Ah oui,  j'en ai fait,  il n'y a pas longtemps.  D'accord,
 - Speaker #0
en quoi ?
 - Speaker #1
C'était,  je ne sais plus,  une série que dirigeait Barbara Delsol.  Et je ne me souviens plus du titre.
 - Speaker #0
On ne charge pas  Google. Tu me fais reperdre.
 - Speaker #1
On parlait de Buffy.
 - Speaker #0
On parlait de Buffy,  voilà,  c'est ça.  Tu as redoublé une deuxième version de Taram.  Tu as fait un Disney.
 - Speaker #1
Oui,  on a remasterisé.
 - Speaker #0
Il y a 98,  je crois.
 - Speaker #1
Quelque chose comme ça,  oui.
 - Speaker #0
Eloy,
 - Speaker #1
tu faisais la princesse.
 - Speaker #0
T'es quelque part une princesse Disney aussi ?  Alors c'est pas la princesse la plus connue ?
 - Speaker #1
Non.
 - Speaker #0
Elle est un peu badass elle quand même.
 - Speaker #1
En fait non,  elle a plutôt du caractère.  C'est-à-dire qu'elle aime pas se faire traiter de fille.  Genre t'es le sexe faible donc tu te la fermes et tu fais ce que je dis.  Non,  non,  elle a du caractère.  C'est elle un peu qui mène la danse par rapport à Taram qui est un petit garçon.  Vraiment,  autant dans sa tête que réellement au sens propre.  comme séance figurée,  alors que c'est l'adulte quelque part.
 - Speaker #0
Et quand tu doubles,  est-ce que tu n'as pas des doublages qui te retournent un peu l'estomac,  comme si tu as dû faire des films d'horreur comme Ring ?  Est-ce que ça c'est dur à tourner un film d'horreur ?
 - Speaker #1
Je ne préférerais pas en faire.  À doubler,  en fait,  c'est dingue parce que j'ai vu Shining quand j'avais 13 ans,  j'adorais les films d'horreur.  Jusqu'à ce que je vois le dernier Alien.  À partir de là,  je n'ai plus jamais pu regarder un film d'horreur.  Je ne dors pas pendant 15 jours,  je dors de lumière allumée.  Et donc,  quand j'ai doublé The Ring,  la version japonaise,  l'original,  il y a eu un moment où la créature sort du puits et se retrouve,  on voit ses yeux.  J'ai hurlé,  je me suis enfui du plateau et on est venu me chercher,  c'était Barbara Adelsol justement qui dirigeait le film,  qui m'a dit « Mais Chantal,  c'est qu'un film ! »  Mais oui,  moi même au film,  je suis tellement bonne spectatrice que je ne peux pas.  Donc j'ai fini par doubler en faisant comme ça.  D'accord.  La main devant les yeux et juste les doigts entre ouverts pour lire juste la bande rythmo et voir aucune image.  D'accord.  Et après,  effectivement,  pendant 15 jours,  je n'ai pas dormi.  D'accord.  Parce que le moindre bruit,  je me disais,  ça y est,  je vais ouvrir les yeux,  elle va me regarder droit dans les yeux pareil.  Et,  ah non,  voilà.  Donc je ne peux pas.
 - Speaker #0
Parce que tu as aussi doublé Rose Byrne.
 - Speaker #1
Rose Byrne,  oui.
 - Speaker #0
qui a fait aussi Insidious,  qui est aussi un film qui est un peu
 - Speaker #1
Oui,  tout à fait.
 - Speaker #0
Qui fait un peu peur,  peut-être moins peur que...
 - Speaker #1
Bah pareil,  j'ai pas regardé vraiment les images.
 - Speaker #0
Parce que ça c'est celui-là,  pour le coup j'ai vu,  je sais plus combien il y en a mais...
 - Speaker #1
Je crois qu'il y en a cinq,  le dernier,  le  DA ne voulait pas de moi.
 - Speaker #0
Oh bon,
 - Speaker #1
comment ça va ?  Bah je sais pas,  c'est pas grave.
 - Speaker #0
C'est à la tête du client des fois ou comment ?  Euh oui,  ça.  Ah d'accord.  Ouais.
 - Speaker #1
Ouais ?  Bah c'est sûr qu'il y a...  Bon il y a eu une période où j'ai été blacklistée.
 - Speaker #0
il y en a beaucoup j'en ai reçu pas mal moi quand j'étais blacklisté bah en fait il y a eu deux raisons
 - Speaker #1
Enfin plusieurs raisons Vas-y raconte moi  Une des premières C'est qu'à un moment Je faisais Les feux de l'amour Et Amour,  gloire et beauté Ok  Et ça se faisait Lundi,  mardi,  jeudi,  vendredi  Donc quand on m'appelait Je disais Je suis pas disponible Même pas une heure  Je vais faire ce que je peux  Donc ça s'est dit Que Chantal Massé C'est pas la peine de l'appeler  Elle est  Elle est jamais libre Ok  Donc les gens Ont commencé à prendre l'habitude D'appeler d'autres personnes  Puis après Ça a repris pour moi Enfin après Je suis partie en Australie Et quand je suis rentrée  point sur la table en disant  « je ne veux plus faire que des enfants » .  Donc là,  il y a des dégâts qui l'ont très mal pris en me disant « ouais,  tu craches sur la soupe » .  Je dis « non,  ce n'est pas question de ça,  c'est que je sais que je peux faire autre chose,  ne serait-ce que des ados ou des jeunes femmes. »  Je n'ai pas le bol d'être cataloguée enfant,  surtout qu'il y avait déjà des réflexions sur d'autres comédiennes qui faisaient des enfants.  « Ouais,  mais je ne vais pas la prendre,  elle,  c'est une vieille peau avec une voix de gamine. »  Je me dis « ah,  c'est ça qui m'attend » .  Donc,  j'ai voulu prendre les devants en disant stop,  on arrête les enfants.  Je veux bien faire pour dépanner.  Mais du moment comme dans autre chose en plus.  Et tout ça pour dire quoi ?
 - Speaker #0
Je ne sais plus.  Blacklisté.
 - Speaker #1
Oui,  blacklisté.  Et puis là,  c'est revenu.  Le boulot est revenu à fond.  Et après,  j'ai été très,  très,  très malade.  J'étais incapable de sortir du lit.  Et j'ai planté trois personnes qui ne m'ont jamais pardonné.
 - Speaker #0
Ah,
 - Speaker #1
d'être malade ?  D'appeler au dernier moment.  De dire,  je ne vais pas pouvoir revenir.  Je ne suis pas en état.  Voilà.  Donc,  on part.  On ne pardonne pas dans ce métier.
 - Speaker #0
Oui,  tu n'es pas la seule qui me dit...
 - Speaker #1
C'est très rancard.  Ils n'ont pas la mémoire courte,  c'est clair.  Et j'ai été backlistée ensuite parce que j'ai été éjectée de la série Amour,  Couleur et Beauté à cause de trois grèves de train sans préavis.  Donc,  j'habitais à l'époque à 80 km de Paris et j'ai dû partir en voiture.  Ce qui fait que je m'étais,  au lieu d'une heure de transport en commun,  une heure et demie.  Je m'étais trois heures,  donc j'arrivais en retard.  Et au bout de la troisième fois,  le PDG m'a dit  « C'est plus la peine de m'appeler,  c'est plus la peine de revenir. »  Ok,  jeté.  Et à partir de là,  j'ai su qu'il avait dit que je lui aurais intenté un procès,  alors que j'aurais pu,  parce que c'était licenciement abusif,  on ne peut pas licencier quelqu'un pour des grèves de train,  alors que jamais je lui ai intenté le procès,  je ne suis pas procédurière.  Et à partir de là,  il en a formé les DA qui ont dit,  il ne faut pas faire bosser Chantal Massé.  Et après,  à l'époque où j'étais très malade,  quand j'ai repris doucement le doublage,  j'avais perdu mon articulation à cause de mon trait de faim.  Et il s'est dit,  non mais Chantal Massé,  ce n'est plus comme avant,  elle n'articule plus.  C'est une galère de travailler avec elle,  vous n'infligez pas ça.  Non mais,  arrêtez quoi.  Et donc,  il y a cinq ans,  il y a quelqu'un qui m'a dit ça.  Oui,  on m'a dit ça.  Mais qui ?  Et quand et pourquoi ?  Mais tu entends bien que c'est pas vrai.  Enfin,  ça te vient pas à l'idée de vérifier par toi-même ?  De te dire,  tiens,  je vais la mettre sur des ambiances,  je vais tester.  Et puis voir,  enfin,  surtout des gens qui me faisaient bosser quasiment tout le temps,  qui m'ont plus fait bosser du jour au lendemain à cause de ça.  Donc je me dis,  mais putain,  les gens,  non seulement,  ils vont pas avoir l'intelligence d'aller vérifier par eux-mêmes,  en se disant,  je prends pas de risque,  je la mets sur une ambiance.  Ah non,  moi,  on m'a dit ça,  donc c'est que c'est vrai.  Voilà.
 - Speaker #0
Voilà.
 - Speaker #1
Donc...  Voilà.
 - Speaker #0
Moi,  je te dis que je parle anglais,  tu me croirais ?
 - Speaker #1
Bah écoute,  je veux bien entendre ton anglais d'abord.  Non,  non.  Tu vois,  je teste avant.
 - Speaker #0
Non,  non,  non,
 - Speaker #1
non.  Mais je dis pas non d'emblée,  quoi.
 - Speaker #0
D'accord.
 - Speaker #1
Donc là,  je me suis battue depuis deux ans pour revenir un peu sur le devant,  parce qu'on me disait,  un méchant thalmassé,  c'est une lasbine,  c'est plus la peine.  Donc j'ai mis deux ans pour revenir,  quoi.  Ouais,
 - Speaker #0
ouais.  C'est pas si simple.  Surtout,  moi,  j'ai reçu beaucoup quand même d'anciens.  entre guillemets,  génération de comédiens,  comédiennes.  Je n'ai pas beaucoup reçu de jeunes.  Il faudrait que les beaucoup d'anciens qui se sont quand même fait un petit peu blacklistés.
 - Speaker #1
Ah bah ouais,
 - Speaker #0
ouais,  ouais.  Parce que maintenant,  il y a beaucoup de dessins animés,  beaucoup de films,  beaucoup de séries.  Donc forcément,  il y a beaucoup,
 - Speaker #1
beaucoup,  beaucoup de...  Oui,  malheureusement,  je dirais qu'avec l'arrivée de l'IA,  qu'on le veuille ou non,  même si je...  Je fais partie de la campagne qui milite contre l'IA.  De toute façon,  ça me paraît inévitable qu'à un moment,  les comédiens voix vont disparaître.  Les comédiens images,  ça prendra beaucoup de temps.  Peut-être jamais,  j'espère.  Mais si ça porte ce nom d'intelligence artificielle,  ce n'est pas par hasard.  C'est-à-dire que c'est exactement comme le cerveau qui est capable de fabriquer de nouvelles synapses.  L'intelligence artificielle va s'auto...  alimenté va s'auto-instruire.  Et l'IA,  c'est pas nouveau.  Ça a existé même bien avant que les premiers ordinateurs envahissent nos foyers.  L'armée l'utilisait.  Et là,  tout à coup,  c'est un peu comme le réchauffement climatique.  C'est on tire la sonnette d'alarme,  il est déjà trop tard.  Alors que ça existe depuis...
 - Speaker #0
Oui,  il peut l'utiliser pour tellement de choses.  Il suffit d'aller sur les réseaux sociaux pour voir déjà,  ne serait-ce que les fausses photos,  les fausses vidéos.  Après,  j'espère le plus tard possible,  parce que c'est vrai que moi,  quand tu es un amoureux de la VF,  parce que moi,  j'ai grandi dans les années 80 et 90.  Donc forcément,  tous les films américains qui ont été doublés par des monstres,  malheureusement,  ils disparaissent tous au fur et à mesure parce que le temps passe.  Mais c'est vrai que ça ferait bizarre.  Il y a un comédien quand même,  j'ai vu il n'y a pas longtemps,  c'est Eddie Murphy,  qui soutient quand même les voix.  Il n'y en a pas beaucoup,  parce qu'il y a beaucoup d'Américains,  j'ai entendu,  que ça ne les dérangerait pas.
 - Speaker #1
Mais non,  pas du tout.
 - Speaker #0
À Brad Pitt,  par exemple,  j'ai cru en comprendre que lui,  ça ne le dérangerait pas qu'un...
 - Speaker #1
Non,  bien sûr,  parce qu'au contraire,  ils ont tout intérêt à ce qu'on utilise leur voix.  Parce que,  admettons que le film soit doublé dans 130 pays,  ce qui est à peu près une centaine de pays en général pour un film américain.  Ils toucheraient des royalties à chaque fois que leur voix est utilisée.  Donc,  récupérer...  des royalties sur un seul film,  avec déjà leur cachet,  oui évidemment.
 - Speaker #0
N'empêche que nous,  la France,  c'est un peu comme le village gaulois dans Astérix.  Au niveau du doublage,  les Belges,  je ne sais pas comment ça fonctionne,  mais ça a l'air d'être une usine à gaz.
 - Speaker #1
Oui,  tout à fait.
 - Speaker #0
Et après,  les Québécois,  quand on a le malheur de regarder un film,  on s'est trompé de VF et on regarde en Québec.  C'est dur.  C'est autre chose.  C'est autre chose parce que les noms américains ou les noms...  anglo-saxon,  il est prononcé à la façon américaine.  Et je trouve,  après,  c'est parce qu'on habite là,  mais je trouve qu'ils se ressemblent beaucoup.  Que nous,  en France,  on a quand même une palette de voix très riche.  Que ce soit de garçons,  filles,  tous les âges.  C'est vraiment un métier qui me passionne.  Et donc,  là,  tu disais que ça fait deux ans que tu redémarres.
 - Speaker #1
Ouais,  ça repart.
 - Speaker #0
ça a été compliqué du coup là récemment est-ce que t'as des trucs que t'as doublé que tu peux dire ou que tu peux pas dire ou est-ce que tu je suis toujours sur les feux de l'amour par exemple après il y a d'autres projets qui sont pas encore diffusés
 - Speaker #1
donc je peux pas en parler en revanche il y a j'ai travaillé sur des petits rôles sur Wednesday ouais je crois que c'est sur Netflix ouais je crois voilà
 - Speaker #0
on n'a pas réussi est-ce que tu as une comédienne que tu rêverais même si ce serait impossible admettons que toutes les comédiennes qui l'ont fait sont malades est-ce qu'il y a une actrice que tu adorerais faire j'aimerais bien récupérer récupérer
 - Speaker #1
Émilie Émilie Van Kamp et Rose Byrne Rose Byrne et Émilie Van Kamp j'adorerais C'est vrai ?  Oui.  Sinon,  j'aurais bien aimé,  mais bon,  je ne vous le souhaite pas,
 - Speaker #0
Angelina Jolie.  Je pensais à elle.
 - Speaker #1
Parce que c'est Françoise Cadol qui a une voix magnifique.  C'est peut-être la voix de la voix comme celle qui double tu es Robert Saïd,  j'ai oublié son nom.  C'est une Monsara.
 - Speaker #0
Ces deux voix-là,
 - Speaker #1
pour moi,  c'est les voix.
 - Speaker #0
Et puis elles sont très facilement reconnaissables.
 - Speaker #1
Puis il y avait Ronny Cogereau aussi qui faisait...  Marge Simpson.  Oui.
 - Speaker #0
J'essaie de la revoir.
 - Speaker #1
C'est une grande dame incroyable.  Elle a un talent extraordinaire.
 - Speaker #0
Donc,  tu as des amis dans le milieu ?
 - Speaker #1
Des amis,  non.  Non ?  Non,  j'ai décidé de ne plus avoir d'amis dans le milieu.  C'est trop...
 - Speaker #0
Ok,
 - Speaker #1
parce que j'allais te poser une question.  Dans le milieu,  à part des comédiens qui font du théâtre,  mais sinon,  pas des comédiens dans le doublage.
 - Speaker #0
D'accord.  On a parté...  Tu as dit que tu étais partie en Australie.  Tu avais fait une petite...  Puis,  le combien de temps t'es partie ?
 - Speaker #1
Je suis partie un an et demi.  Sur un coup de tête ?  Oui et non.  Ça faisait très très longtemps que je voulais vivre dans un pays où il faisait chaud,  où on parlait anglais.  Donc au départ,  j'avais pensé aux Etats-Unis.  Mais par rapport à l'argent que j'avais de côté,  vu le prix aux Etats-Unis,  j'aurais pu y rester six mois.  Et donc,  j'ai une amie qui était partie en Australie qui m'a dit,  c'est super chouette,  tu devrais aller là-bas et tout.  Donc je me suis renseignée au prix de...  auprès d'un organisme qui s'appelait Australimag pour leur dire j'aimerais partir en Australie mais en tant qu'étudiante pour avoir un visa de 3 ans et en 3 ans ça me permettra de trouver un boulot,  de trouver un mec voilà et je suis arrivée là-bas je suis arrivée dans un petit village qui s'appelait Sipi Downs à 86 miles de  Brisbane  On dit pas Brisbane,
 - Speaker #0
on dit Brisbane.  Mais on ne parle pas en miles ici par contre.
 - Speaker #1
Oui je sais,  mais je ne sais pas combien de kilomètres ça fait à 86 miles.  Une centaine de kilomètres,  quelque chose comme ça.  Et donc au début j'étais totalement perdue.  Je ne comprenais rien alors que j'avais passé des tests d'anglais pour être sûre que j'ai le niveau.  Et j'arrive dans les amphis,  prête à prendre mes notes,  stylo armé.  Et je restais comme ça,  je ne comprends rien,  mais je ne comprends rien.  Donc,  j'ai commencé par faire une grosse,  grosse dépression.
 - Speaker #0
D'accord.
 - Speaker #1
Parce que j'ai eu ce qu'on appelle le culture shock.  Le ?  Le choc des cultures.  D'accord.  Le psy de la fac nous avait prévenu que ça pourrait nous arriver.  Et il faut dire que j'étais la seule étudiante qui avait 35 ans dans le village,  là où j'avais ma maison.  C'était une résidence étudiante où on avait des villas de trois chambres et des colocataires.  D'accord.  Et donc,  j'étais la seule qui avait 35,  alors qu'ils avaient entre 18 et 20 ans,  pas plus.  OK.  Donc,  les propriétaires du village,  à l'époque,  se sont dit...  Elle ne va pas rester,  ce n'est pas possible.  Elle va craquer.  Elle va craquer.  Et donc,  effectivement,  les trois premiers mois ont été très,  très durs.  Le psy de la fac m'a dit,  écoute,  franchement,  écoute-moi,  je t'amène chez un médecin,  tu vas prendre des antidépresseurs.  Je dis,  je ne veux pas,  parce qu'après,  on devient accro.  Non,  mais c'est juste trois mois,  histoire de te remettre sur patte,  parce que là,  tu es comme un poulet sans tête.  Parce qu'en plus,  toi,  tu as le courage de partir,  mais tes amis,  eux,  ils vivent toujours de la même façon.  Ils ont leurs habitudes,  leurs amis.  Toi,  tu n'as plus rien de tout ça.  Tu n'as plus aucun repère.  Donc,  c'est normal que tu sois perdue.  Et en fait,  je me suis fait les meilleurs amis du monde.  D'accord.  Parce que les Australiens,  c'est un peu comme les Américains.  On débarque,  on ne se connaît pas,  on est distant.  Ils sont assez froids,  assez...  Je ne te connais pas,  donc tu gardes tes distances.  Merci.  Et puis,  il suffit d'un repas au resto.  Et puis,  ça y est,  je te bisouille de partout.  Tu viens dormir à la maison quand tu veux.  Tu viens bouffer quand tu veux.  Enfin,  voilà.  Ok.
 - Speaker #0
T'as gardé un très bon...
 - Speaker #1
Un excellent.  et tu y retournes ?  pour l'instant j'ai pas eu l'occasion d'y retourner ouais mais dès que je peux j'y vais et bon j'ai un projet de retourner y vivre ah carrément ouais ok pour la retraite ou avant ?  je peux pas le dire si tu viens ici et que tu dis rien c'est à vous d'accord non si c'est non c'est à dire je suis peut-être un peu superstitieuse donc je peux pas dire je suis comme toi je suis superstitieux t'as aussi fait un
 - Speaker #0
peu de jeux vidéo
 - Speaker #1
Ouais,  j'en ai fait pas mal même.  Oui,
 - Speaker #0
mais ça se travaille forcément différemment.
 - Speaker #1
Ah ouais,  ça n'a rien à voir.
 - Speaker #0
C'est quoi ?  T'aimes bien ou c'est juste parce qu'il fallait un peu de sous de temps en temps ?
 - Speaker #1
Oh,  j'aime bien,  moi j'aime bien.  C'est vrai ?  Ouais,  j'aime bien surtout parce qu'on me fait souvent faire des militaires.
 - Speaker #0
Ah bien,
 - Speaker #1
ouais.  Alors que c'est pas du tout...  T'as vachement le profil.  Voilà,  j'ai pas du tout le profil.  Donc c'est très amusant.  Donc je dois parler genre,  qu'on soit...  Toi,  ta gueule !  Toi,  par ici !  Toi,  devant !  Toi,  derrière !  C'est trop drôle à faire.
 - Speaker #0
Et là,  en plus,  tu n'as pas le personnage en face.
 - Speaker #1
Non,  j'ai juste une voix témoin.
 - Speaker #0
Une voix témoin,  ok.
 - Speaker #1
Et parfois,  ce sont vraiment des voix témoins.  C'est-à-dire,  c'est à plat.  C'est toi ici,  toi là-bas,  toi derrière,  toi devant.  C'est à moins de.  Et c'est au DA aussi,  bien sûr,  parce que bon capitaine,  bon équipage,  comme moi,  je dis toujours,  c'est au DA de savoir amener son comédien là où il veut et de lui donner les bonnes indications,  de lui dire,  vas-y,  tu peux te lâcher,  tu peux y aller.  plus autoritaire,  plus ci,  plus ça,  moins ceci,  moins cela,  enfin voilà.
 - Speaker #0
Et toi,  le DA,  non,  ça t'intéresse pas ?
 - Speaker #1
Ben,  j'ai essayé un moment,  puis après,  je me suis dit,  ben,  en fait,  non,  parce que je préfère jouer.  Ok.  Et quand on commence à devenir DA,  on nous appelle beaucoup moins en tant que comédien.  Ah,  ok.  Et c'est vrai que moi,  j'adore me dire que je suis payée pour jouer.  C'est quand même assez génial.  Et aussi,  les journées de DA,  c'est des journées que je pourrais pas...  Ah ouais ?  C'est trop long.  De  9h à 19h,  non.  Non,  merci,  c'est les horaires du bureau,  c'est pas pour moi.  Ah ouais,
 - Speaker #0
non,  tu préfères venir faire ton truc.
 - Speaker #1
Voilà,  je préfère faire mon truc et ça me laisse du temps libre pour toutes les autres occupations que j'ai.
 - Speaker #0
Et bah voilà,  quelles sont tes autres occupations justement que tu as ?
 - Speaker #1
Alors,  j'écris.  Très bien.  Là,  je suis en train de...  C'était un roman que j'avais écrit en rentrant d'Australie qui racontait mes aventures là-bas.  D'accord.  Que j'ai réécrit.  Donc là,  je vais le proposer à des éditeurs à la rentrée littéraire.  J'en ai tiré un One Woman Show,  que je compte tester dans des restaurants,  des choses comme ça,  puis voir aussi quels sont les aides à la création.
 - Speaker #0
C'est pas évident,  ça,  quand même.  Le One Woman Show,  c'est tout et tout seul devant...
 - Speaker #1
Ouais,  mais j'adore ça,
 - Speaker #0
parce que ça ne dérange pas.
 - Speaker #1
Et je vais aussi en tirer une pièce.  Je vais utiliser tous les filons possibles et un scénar aussi.  Et là,  je suis en train d'écrire un deuxième livre.  Tout est plus ou moins bio-autobiographique.  Comme très souvent,  à part certains auteurs qui sont capables d'inventer des histoires hallucinantes.  Je pense à Tolkien,  à J.K.  Rowling,  des gens comme ça.  Je me dis,  mais putain,  quelle imagination !
 - Speaker #0
Il y en a un qui est comme King,  lui,  je ne sais pas ce qu'il a dans la tête.
 - Speaker #1
Je trouve ça hallucinant qu'on puisse avoir autant d'imagination et ne pas se planter entre...  tel personnage qui fait ci,  qui fait ça,  qui vient de là,  qui vient...  et qui est le frère de...  Pour ne pas se répéter.  Wow !  Donc par exemple,  Tolkien,  moi,  ça a été le premier que j'ai découvert dans un roman énorme.  Je me suis dit,  mais wow,  avec 8 bolos,  8.  Je me suis dit quelle imagination !  C'est incroyable !  C'est pas 200 pages,  c'est 1000 pages !
 - Speaker #0
Et toi il fera combien de pages le tien ?
 - Speaker #1
200-300 pages,  pas plus !  Dans ces jours-là,  ça reste raisonnable.  Sinon après il y a la peinture,  le dessin,  la cuisine.  Donc la couture,  je suis en train de créer ma marque.  En tout cas,  je suis en pleine...  Je suis en pleine création de mon entreprise,  en train de faire le business plan pour l'instant.  Donc,  voilà.
 - Speaker #0
Ok,  ça va,  au moins,  tu as de quoi t'occuper.  Oui,
 - Speaker #1
et puis j'adore apprendre les langues.  Donc,  en ce moment,  c'est l'espagnol.  Et puis après,  ce sera le japonais,  l'allemand,  le néerlandais,  parce que ma mère est flamande,  mais elle ne nous a jamais appris.  L'allemand,  je veux m'y remettre parce que j'avais appris ça en deuxième langue au collège et au lycée.
 - Speaker #0
Tu as des facilités,
 - Speaker #1
forcément ?  J'ai des facilités pour les langues,  oui,  beaucoup.
 - Speaker #0
Et puis ça te plaît un peu de...  J'adore.
 - Speaker #1
Ouais ?  Et puis comme j'aime voyager,  c'est vrai que j'aime bien...  Enfin,  moi je suis le type de voyageuse qui aime l'immersif.
 - Speaker #0
Ok.
 - Speaker #1
Je vais à la rencontre des autochtones.  D'accord.  Les voyages de touristes,  ça ne m'intéresse pas.
 - Speaker #0
D'accord.
 - Speaker #1
Moi,  c'est vraiment rencontrer les gens du pays,  comment ils vivent,  quelles sont leurs coutumes,  ce qu'ils mangent évidemment.  Moi surtout,
 - Speaker #0
comment ils mangent.
 - Speaker #1
Ah ben ça c'est clair.  Donc voilà,  c'est vraiment des trucs où je veux être chez les gens.
 - Speaker #0
Ok.  Un peu comme j'allais dormir chez toi,  comme fait le mec.
 - Speaker #1
C'est ça.
 - Speaker #0
Il y a des pays que tu n'as pas testé,  que tu aimerais tester ?
 - Speaker #1
Alors,  les pays que je n'ai pas testé,  que je voudrais tester...  J'aimerais aller en Nouvelle-Zélande,  en Tanzanie.  J'aimerais vraiment aller en Chine,  pour de vrai,  parce que j'ai fait une journée là-bas.
 - Speaker #0
Une journée assez courante.
 - Speaker #1
Non,  c'était une journée d'escale.  Ah oui,  ça ne compte pas.  Voilà.  Mais bon,  j'ai eu le temps quand même de visiter Shanghai.  Ça ne compte pas.  Si,  pour moi,  ça compte.  Ah,
 - Speaker #0
ça compte,  ok.
 - Speaker #1
Ça compte,  si,  si,  ça compte parce que ça va de la peine l'expérience.
 - Speaker #0
Ah oui,  tu n'es pas restée dans l'aéroport.  Non,
 - Speaker #1
non.  En fait,  il y a eu un souci,  c'est que l'équipage rotationnait.  Alors,  je ne savais pas.  Donc,  notre vol a été annulé et ils nous ont trouvé un hôtel.
 - Speaker #0
Ah oui,  ok.
 - Speaker #1
à le Hilton quand même,  à Shanghai.  Je ne sais plus si on dit Pékin,  Shanghai ou je ne sais plus maintenant.  Ça change tout le temps.  Et donc,  notre vol était reporté de 24 heures.  Donc,  j'ai eu l'occasion de visiter  Shanghai à l'époque.  Et ça va aller le détour.  C'est trop drôle.  Parce que déjà,  j'ai pris les transports en commun,  le bus.  Alors,  tout est écrit en chinois.  Impossible de trouver une seule carte de la ville.  C'est écrit en anglais.  Donc,  je restais...  plus ou moins sur les mêmes artères en me disant,  comme ça,  moi,  je ne me trompe pas.  Je saurais quel bus prendre pour retourner à l'hôtel.  Et le plus hallucinant,  c'est la circulation.  D'accord.  Alors,  c'est vas-y que je force le passage et c'est moi qui force et donc tout le monde force le passage.  Au final,  personne ne passe.
 - Speaker #0
D'accord.
 - Speaker #1
Et après,  il y a les trains de cyclistes pour traverser les trottoirs.  C'est-à-dire que c'est un peu comme nos pistes cyclables.  Sauf que ce n'est pas dix cyclistes,  c'est mille cyclistes qui passent dans un sens et dans l'autre.  Donc,  on se dit,  mais à quel moment je peux traverser la rue ?  À quel moment ?  Et il y a aussi autre chose qui m'avait vachement choquée là-bas,  c'est que les grandes avenues,  les grandes artères,  c'est des immeubles magnifiques,  des façades hallucinantes avec toutes les grandes modes,  Dior,  etc.  Ça brille de partout,  c'est du bling-bling.  On passe la rue suivante.  Et là,  on tombe sur des petites baraques,  le toit éventré,  qui tiennent à peine debout,  pas ou peu de fenêtres.  Donc on se dit  « Waouh ! Ça,  c'est le capitalisme,  super ! »  Et voilà,  donc ça a été ma petite aventure Shanghai.  Et Corée du Sud aussi pareil,  je me suis arrêtée une journée à Séoul.  Sublime,  juste sublime,  et j'adorerais aller en Corée du Sud.  J'ai jamais vu un endroit aussi propre de ma vie.  Il n'y a rien par terre,  mais rien,  quand je dis rien,  on peut manger par terre.  C'est comme à l'époque quand je suis allée en Australie,  c'était il y a plus de  21 ans maintenant,  tous les 100 mètres,  il y avait ce qu'ils font enfin maintenant,  des cendriers dans les rues.  D'accord.  Et les gens les utilisaient,  il n'y avait pas un mégot par terre.  Alors qu'ici,  même s'il y a des cendriers sur les poubelles,  il y a des mégots par terre.  Oui,  oui.  Je trouve ça dingue.  Alors qu'il suffit de faire deux pas pour aller écraser sa cigarette dans le soleil.  Enfin voilà.  Oui,  donc j'adore voyager et j'aimerais retourner dans tous les endroits où j'ai été.  Et donc,  je voudrais...
 - Speaker #0
L'Amérique latine,  non ?
 - Speaker #1
L'Amérique latine,  oui.  J'adorerais faire la cordillère des Andes.  J'adorerais prendre l'Orient Express.  J'aimerais bien voir Kiev.  En évitant Poutine,  parce que voilà,  pour moi c'est un taré,  mais c'est pas grave,  j'assume.  Je voudrais aller en Floride depuis le temps que j'en rêve,  parce que j'ai fait Los Angeles,  on va aller à une partie de la Californie,  j'ai adoré,  mais la Floride,  oui j'adorerais.  Surtout qu'il y a Tom Cruise.
 - Speaker #0
Il n'y est pas tout le temps.
 - Speaker #1
Non,  il n'y est pas tout le temps,  mais...  Non,
 - Speaker #0
je l'ai eu hier,  il m'a dit.
 - Speaker #1
Mais moi je lui écris,  donc ça va.  J'ai son adresse,  donc le mail et son adresse postale.
 - Speaker #0
J'ai rien du tout.
 - Speaker #1
Moi j'ai tout,  mais je dirais pas.  Non,  non,  non,
 - Speaker #0
pas en Aune en tout cas.
 - Speaker #1
Non,  non,  surtout pas.  Et sinon,  j'aimerais aussi faire tout le Portugal,  parce que j'ai fait que Faro.  J'aimerais faire toute la Grèce,  l'Ecyclade.
 - Speaker #0
Ah,  ça va,  tu as de quoi faire.
 - Speaker #1
Ah,  mais j'ai de quoi faire.  En fait,  je veux visiter tous les pays du monde.  Donc,  j'espère avoir une deuxième partie de vie très,  très longue.  Au moins,  avoir arrivé à 100 ans,  centenaires en très bonne forme.  Je fais ce qu'il faut pour.  de façon à pouvoir réaliser tout ce que j'ai décidé de réaliser.  D'accord.
 - Speaker #0
Voilà.  C'est ce que je te souhaite.
 - Speaker #1
Merci.
 - Speaker #0
On va parler aussi un peu nostalgique.  Est-ce que tu es nostalgique ?
 - Speaker #1
Bof,  pas trop.  Je préfère regarder devant.
 - Speaker #0
Ah bon ?  Tu n'es pas nostalgique ?  Non.  Bon,  ça ne m'arrange pas,  mais je vais quand même...  Est-ce que tu as quand même des...  Parce que je pose souvent des questions sur...  Est-ce que tu as une chanson que tu écoutes qui te fait un peu...
 - Speaker #1
Alors moi,
 - Speaker #0
il y a une chanson qui me parle,
 - Speaker #1
mais depuis quasiment toujours,
 - Speaker #0
c'est Envole-moi,  de Jean-Jacques
 - Speaker #1
Goldman. Ok,
 - Speaker #0
très bien.
 - Speaker #1
C'est peut-être la chanson qui m'a le plus parlé dans ma vie.  Enfin,  j'adore  Jean-Jacques Goldman,  pour moi c'est le boss de la musique française.
 - Speaker #0
Oui,
 - Speaker #1
il est au-dessus.  Voilà,  c'est le mec au-dessus de tout le monde.  Et ce qui est hallucinant,  c'est qu'on l'a dézingué quand il a commencé.  Et puis après,  tout le monde a pleuré pour qu'on lui ait écrit une chanson,  une chanson,  une chanson.  Et je lui ai écrit,  il m'a répondu.  D'accord,
 - Speaker #0
très bien.
 - Speaker #1
Mais vraiment une carte personnalisée,  c'était sa main.  Je connais son écriture grâce aux dédicaces sur les albums et tout.  Donc quand j'ai reçu l'enveloppe,  je me dis,  c'est bizarre cette écriture,  on me dit quelque chose.
 - Speaker #0
Jean-Jacques ?
 - Speaker #1
Et puis j'ouvre,  waouh !  Ah non,  donc je l'ai encadré et tout.  Et le pire,  c'est que je ne l'ai jamais vu en concert.  Alors c'est ça qui est hallucinant.
 - Speaker #0
Moi,  je l'ai vu,  c'était un truc des enfoirés.  Du coup,  je l'ai vu,  il a chanté une chanson.  Voilà,  entre chaque truc,  chacun chantait une chanson.  Je ne l'ai pas vu en concert,  mais je l'ai vu interpréter une chanson.  Et c'est vrai que maintenant,  il ne fait plus rien.  Donc c'est difficile.
 - Speaker #1
Et puis,  il y a une autre de ses chansons qui,  j'ai l'impression que c'est un peu ma vie.  C'est Ta Chance.  Ok.  Au départ,  je l'ai interprété de façon assez négative.  Genre,  ouais,  effectivement,  t'es pas né du bon côté de la barrière,  donc va falloir te battre,  j'en ai marre de me battre.  Et puis après,  je me suis dit,  mais non,  il y a une lecture positive aussi.  C'est ta chance,  c'est toi qui la provoque aussi,  parfois.  Bon,  après,  il y a les accidents de la vie,  on ne peut jamais les prévoir.  Parfois,  ça peut bousiller une vie.  Mais quand on se donne vraiment les moyens,  je me dis...  À moins de vraiment pas de bol.  Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas,  à un moment ou à un autre.  D'accord.  Après,  c'est vrai,  j'ai appris que c'est une question de patience.  Oui,  de persévérance.  De persévérance.  Alors que moi,  je suis plutôt du genre impatiente.  Donc,  ça a été très dur d'apprendre la patience et que tout vient à point qui sait attendre.  Ce n'est pas si faux que ça.
 - Speaker #0
Oui,  c'est vrai,  je suis d'accord avec toi.  Parce que moi,  pareil.  Je fais plein de projets et des fois,  tu en as un qui fonctionne.  Et puis,  des fois,  il faut prendre le temps.  Et puis,  des fois,  ça ne marche pas,  tu fais autre chose.  Et est-ce que tu as un film qui te...  Un vieux film ?
 - Speaker #1
Peut-être deux.  Il y en a plusieurs,  en fait.  Un des premiers que j'avais adoré,  c'était Witness,  avec Alison Ford.  Après,  il y a Mon Arouge,  Gladiator.
 - Speaker #0
J'adore les films avec Tom Cruise,  bon je suis amoureuse de Tom Cruise,  on l'aura compris.  Sinon,  le dernier que j'ai vu qui m'a scotché,  où j'ai pleuré comme une madène,  je me suis dit,  putain mais c'est peut-être LE film,  LE film,  c'est Dogman de Besson.
 - Speaker #1
Ah oui,  d'accord.
 - Speaker #0
Je suis pour la cause animale,  et ce film...  parlé,  mais j'étais en larmes.  À chaque fois que je le regarde,  je suis en larmes.  Gladiator,  c'est pareil.
 - Speaker #1
Pour le coup,  celui-là,  il n'y a pas beaucoup de filles dans ce film.  Donc Dogman,  si ?  Pardon ?  Non,  Dogman,  parce que souvent,  c'est Besson.
 - Speaker #0
Oui,  oui.  En fait,  non,  c'est un mec.  Voilà,
 - Speaker #1
ça change.
 - Speaker #0
Ouais,  qui est un comédien hallucinant.  Caleb...  Je ne pourrais pas retenir son nom.  Caleb,  quelque chose,  Jones,  qui est extraordinaire,  que j'ai découvert là avec  Dogman. Je me suis dit,  il est incroyable,  ce comédien.  Mais Merci.  Gifted,  surdoué,  c'est un génie.  Mais je me dis que pour jouer comme ça,  il faut en avoir ramassé plein la gueule,
 - Speaker #1
je pense.
 - Speaker #0
Pour donner autant de tripes,  autant d'émotions,  autant de sincérité,  de jeu qui parle du fond des tripes,  il faut en avoir pris plein la gueule,  je pense.
 - Speaker #1
Ok,  bon,  c'est pas mon cas.  C'est pas moi qui vais jouer dans Besson,  j'en ai pas pris assez,  je crois.  Faudrait que j'aille me faire un billet.
 - Speaker #0
Non,  faut pas aller le chercher.  La vie s'en occupe.
 - Speaker #1
On va arriver bientôt à la fin de ce podcast.  Ça fait très peu de temps que tu es sur les réseaux sociaux,  il me semble.
 - Speaker #0
Tu t'y mets un petit peu.  Je commence à m'y mettre.  Insta,  c'est récent.
 - Speaker #1
En fait,  c'est parce que c'est toi qui m'as suivi en premier,  je crois.  J'ai dit tiens.  Ou je ne sais plus.  Parce que j'ai vu que tu n'avais pas beaucoup d'amonnés.  Donc,  je me suis dit tiens.
 - Speaker #0
En fait,  c'est-à-dire que j'ai eu un compte Facebook qui a été piraté.  impossible de le récupérer donc j'ai recréé un compte et donc essayer de le retrouver avec mes amis ça a été très difficile après Insta c'est pareil j'avais un compte qui commençait à avoir pas mal d'abonnés et finalement je l'ai perdu je sais pas comment j'ai pas réussi à le retrouver donc j'ai dû en recréer et  donc j'essaie maintenant tous les jours quasiment de poster un petit truc une histoire de tu mets des petits poèmes des petits dictons des petites choses qui me parlent où je me dis bah ouais ça fait du bien de se le dire de ne pas oublier non mais c'est bien voilà
 - Speaker #1
Donc tu es quand même un petit peu active sur les réseaux Oui,
 - Speaker #0
ça y est,  ça commence
 - Speaker #1
Est-ce qu'avant que je te pose la question Est-ce que tu veux parler d'un sujet Que j'aurais omis Ou qui tient à coeur On peut parler de tout ce que tu veux
 - Speaker #0
La cause animale C'est quelque chose qui me tient énormément à coeur  Je pense que  On devrait un peu faire comme en Belgique Où enfin c'est fait  C'est à dire faire des Merci.  Des examens psychologiques à ceux qui veulent adopter des animaux ou devenir propriétaires.  Parce qu'on voit des tarés qui adoptent des animaux pour les maltraiter.  Et je trouve que c'est inadmissible qu'ils devraient au moins faire de la taule.  Comme là récemment,  il y a eu quelqu'un qui a été fiché,  un étranger qu'on a découvert sur le net qui vendait des oiseaux d'espèces rares.  Ara,  Cocatouès,  etc.  Et on les a retrouvés dans un état déplorable,  des déshydratations,  des plumées à moitié,  qui se faisaient un blé monstrueux en les vendant sur le net.  Et je me dis,  mais...  Et donc,  on a décidé de l'extrader.  Et là,  je suis pour l'extradition.  Normalement,  je ne le suis pas.  Mais là,  oui.  Et en même temps,  je me dis,  mais qu'on lui fasse vivre à ce mec ce qu'il a fait vivre à ses animaux.  Pas de lumière,  quasiment pas d'eau et pas de nourriture.  Qu'il dise après comment il se sent.  Parce qu'un animal,  c'est un être doué d'intelligence,  plus même que l'homme,  parce que l'homme,  il est soi-disant doué d'une conscience,  mais il peut faire le mal pour le mal.  L'animal ne fera jamais le mal pour le mal.  À part les chimpanzés,  qui peuvent faire des chasses à l'homme,  entre guillemets.
 - Speaker #1
Ça fait un peu plainte des singes,  là.
 - Speaker #0
Oui,  mais ce qu'ils font,  c'est pour éliminer les plus vieux.  Ils organisent des battues,  où petit à petit,  ils se regroupent.  les différentes familles pour coincer les plus vieux et les mettre à mort.  Ah oui ?  Et les bouffe.
 - Speaker #1
Ah d'accord.  Voilà.
 - Speaker #0
Donc,  quand on dit que l'homme des chevaux sont du singe,  ce n'est pas tout à fait faux.  L'homme est capable de cannibalisme,  le singe aussi,  le chimpanzé en tout cas.  D'accord.  Alors que les autres animaux ne tueront jamais pour le plaisir de tuer.  Jamais.
 - Speaker #1
Oui,  c'est juste le cycle de la vie.
 - Speaker #0
Voilà.  C'est juste le cycle de la vie.  Et donc,  ils ne feront jamais de mal pour faire le mal,  chose que l'être humain est capable de faire.  gratuitement,  sans aucune raison,  sans aucune motivation réelle.  Juste pour le plaisir,  parfois.  Et ça,
 - Speaker #1
voilà.  D'accord.  Et tu soutiens une association,  un truc comme ça ?
 - Speaker #0
Je soutiens la SPA et l'assistance aux animaux à qui je donne chaque fois que je peux.  Et puis sinon,  une autre cause qui me touche beaucoup sont les SDF.  Parce qu'à un moment,  j'ai frôlé cette étape dans ma vie.  Je sais ce que c'est que de faire la manche.  Et ça change le regard.  qu'on a sur les SDF.  Et en fait,  j'aimerais devenir très riche.  Pas forcément célèbre,  mais très riche.  Pas pour l'argent pour l'argent,  mais parce que dans l'idéal,  j'adorerais créer une fondation pérenne qui continue après ma mort,  où je pourrais acheter tous les bâtiments vides qu'il y a dans Paris ou ailleurs en France.
 - Speaker #1
Oh,  juste sur Paris,  ça suffit.
 - Speaker #0
Il y en a plein,  déjà.  Que les propriétaires n'osent pas mettre en location parce qu'ils disent « Ouais,  mais on va me détruire mon appart » .  Dans ce cas-là,  il ne faut pas avoir d'appart.  Donc,  ce serait d'acheter des immeubles entiers,  de les faire réhabiliter en 2-3 pièces,  d'y loger tous les SDF qui ont envie de se réinsérer,  parce qu'il y en a,  c'est vraiment un choix de quitter la société telle qu'elle est,  et de leur faire payer 1 euro symbolique,  jusqu'à ce qu'ils soient réinsérés dans la vie normale,  et après leur faire payer l'équivalent du...  d'un tiers de ce qu'il gagne,  que ce soit plus équilibré et qu'il puisse y rester s'il veut y rester.  D'accord.  Voilà.  Moi,  c'est un truc que j'adorerais faire.
 - Speaker #1
Ok.  Ben,  écoute,  on te soutient.  Alors,  je ne pourrais pas t'aider financièrement,  parce que nous aussi,  dans notre podcast,  on cherche un peu d'air,  là,  on s'en appelle.  S'il y a des sponsors qui veulent bien venir nous aider,  ce sera avec plaisir.
 - Speaker #0
Je serai la première.
 - Speaker #1
D'accord,  ça marche.  Tu as ton chéquier avec toi ?
 - Speaker #0
Non,  je n'ai pas de chéquier.  Mince.
 - Speaker #1
On fera ça en rib.  Donc,  c'est la fin de ce podcast,  de cette émission avec toi,  Chantal.  Je suis très ravi que tu sois venue.
 - Speaker #0
Ah,  il y a une chose,  on n'a pas parlé de littérature.
 - Speaker #1
Ah bah,  vas-y,  hop,  hop,  retour en arrière.  Ouais.
 - Speaker #0
Dis-moi,  dis-moi.  Parce qu'il y a quelques romans qui m'ont beaucoup marquée.  Il y a Le monde du longarpe.
 - Speaker #1
D'accord.
 - Speaker #0
Il y a Des fleurs pour Al Garnon,  qui je pense a dû influencer le scénario de L'Éveil,  avec De Niro et...
 - Speaker #1
D'accord.
 - Speaker #0
Ah,  mince !  Celui qui...  on ne connaît que lui.
 - Speaker #1
Je ne t'aiderai pas.
 - Speaker #0
Robin Williams.  Ah,  ok.  L'extraordinaire Robin Williams,  qui est incroyable dans Mrs.  Darkfire ou Good Morning Vietnam.  Triste fin.  Oui.  Triste choix.  Mais bon,  chacun les siens.  Et en fait,  je pense que ce livre,  Des fleurs pour Ailgernon,  a dû être la base du scénario pour l'éveil.  Parce que c'est un peu la même chose,  mais c'est un savant qui découvre une molécule.  qui va permettre de rendre intelligente une souris.
 - Speaker #1
Ok.
 - Speaker #0
Et petit à petit,  plus il donne de la molécule,  plus elle devient intelligente,  mais ça fait l'effet inverse.  Exactement comme dans le film L'Éveil.
 - Speaker #1
D'accord.
 - Speaker #0
Où il retombe en catatonie.  Et là,  à la fin,  je ne vais pas spoiler.
 - Speaker #1
Non,  non,  non.  Ici,
 - Speaker #0
on ne spoil pas.  Non,  non,  ici,  on ne spoil pas.  Lisez-le.  C'est un peu Al Gernon.  Et sinon,  peut-être pour moi,  la plus belle histoire d'amour écrite,  c'est  La Nuit des Temps.  Une histoire de Hyléa et  Païkan.  de Barjavel.  Et sinon,  je l'ai évoqué au début,  le portrait de Dorian Gray qui m'a révolutionné la tête.
 - Speaker #1
Qui t'a donné envie peut-être de faire des choses que tu aurais peut-être pas fait ?
 - Speaker #0
Ouais,  c'est possible.  Je sais pas quelle influence ça a eu sur moi à part d'être sans âge et de ne pas vieillir.  Yes !  Je suis une adulte.  une adolescente une adolescente ouais ouais et je le revendique et je le resterai toujours même si on me dit mais à ton âge tu t'habilles encore comme ça bah ouais je t'emmerde je fais ce que je veux en fait voilà je me plais si je veux m'habiller en slip je mets un slip exactement pas dans la rue mais non mais en fait c'est ça que j'avais adoré en Australie c'est que ils  n'ont rien à foutre de comment les gens s'habillent ils peuvent s'habiller avec une plume dans le cul s'ils veulent mais il n'y a personne qui va faire la remarque alors qu'ici c'est  Ah non mais t'as vu comment il s'est habillé ?  T'as vu comment il s'est habillé ?  Non mais t'as vu ça ?  Mais c'est n'importe quoi !  Mais c'est ridicule !  Ah mais c'est pas beau !  Ah mais j'aime pas !  T'aimes pas,  t'as le droit.  Tu as le droit de le dire,  t'as le droit de pas aimer.  Mais tu dis pas,  c'est pas beau.  Tu trouves personnellement que c'est pas beau.  C'est personnel.  Les goûts et les couleurs,  c'est personnel.  Oui,  oui,
 - Speaker #1
quand tu trouves un film que tu trouves nul...
 - Speaker #0
Et il y en a d'autres qui vont adorer.  Par exemple,  moi,  la lente,  j'ai pas compris.  J'ai pas pu le regarder jusqu'au bout.  J'ai pas pu le regarder jusqu'au bout.  Je me dis,  mais c'est quoi ?  alors que tout le monde en a fait un pataquès.  Oscar et compagnie aussi,
 - Speaker #1
mais qu'est-ce qu'on peut dire ?  Alors moi je me méfie des films oscarisés.
 - Speaker #0
Quand t'étais voir ce film,  et l'incenser à ce point-là,  au bout de 20 minutes,  je me suis fait chier,  je suis sorti.
 - Speaker #1
Je vais aller voir un dessin animé.
 - Speaker #0
Je suis rentrée à la maison.  Je regarderai à l'occasion quand il passe sur Canal.
 - Speaker #1
finalement je l'ai jamais regardé.  Moi non plus,  ça m'intéresse pas.  Encore,  ça m'intéresse pas.  C'est comme les gens qui aiment bien balancer sur les autres alors qu'ils l'aiment pas,  mais ils vont quand même leur dire qu'ils l'aiment pas.  Pourquoi tu perds ton temps à lui dire ça ?  Intéresse-toi à ce que t'aimes.  C'est ça.  Je vais poser une question fatidique à la fin de cette émission.  T'as le droit de dire oui,  t'as le droit de dire non,  mais pas de peut-être ou je sais pas.  C'est oui ou non ?
 - Speaker #0
Y'a pas de joker.
 - Speaker #1
Bah non,
 - Speaker #0
bah non.
 - Speaker #1
c'est ni oui ni non c'est ou oui ou non d'accord  Chantal acceptes-tu d'être mon amie ?  de ?  d'être mon amie ah bah oui avec plaisir merci bah voilà avec plaisir merci Chantal là j'ai un nouvel ami une nouvelle amie pardon oui un nouvel ami oui non non j'ai dû rater un épisode merci en tout cas Chantal avec grand plaisir ah oui j'aimerais  que j'aimerais que Émilie et Van Kamp donnent me disent enfin fassent le mot de la fin de  de cette émission,  est-ce qu'elle peut dire au revoir ?  Est-ce que tu vas réussir à...
 - Speaker #0
Je ne sais pas,  étant donné que je ne l'ai pas devant moi...
 - Speaker #1
Imagine,  c'est moi.
 - Speaker #0
J'essaie d'imaginer,  mais je pense que j'avais cette voix-là,  quand je parlais...
 - Speaker #1
Je ferme les yeux.
 - Speaker #0
Émilie  Ems, comme  Nolan l'appelait.  Je dirais,  voilà,  au revoir.  profiter de la vie parce qu'elle est plus courte comme on le croit et savourer chaque moment.
 - Speaker #1
Merci à toi.  Salut les friends,  à bientôt.
 - Speaker #0
Salut les friends.