Elodie Love&Tralala: "Je suis une meilleure personne depuis que je suis maman" cover
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MY NAME IS MOM - Le podcast de SEA YOU SON

Elodie Love&Tralala: "Je suis une meilleure personne depuis que je suis maman"

Elodie Love&Tralala: "Je suis une meilleure personne depuis que je suis maman"

48min |18/09/2024
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Elodie Love&Tralala: "Je suis une meilleure personne depuis que je suis maman"

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48min |18/09/2024
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Description

Elodie Wilmès a fait ses débuts dans la maternité de façon brutale: fille unique, sa maman est décédée alors qu'elle attendait son premier enfant. Elle apprend à être mère sans la sienne à ses côtés mais Lili-Joy, sa fille de 2 ans et demi, lui indique le chemin à emprunter.


Alors qu'elle vient d'annoncer qu'elle attendait un deuxième enfant, on fait le point, ensemble, sur ces derniers mois. Elle me parle de sa vision de l'éducation, de l'école, de son intérêt pour Montessori, de l'équilibre qu'elle a trouvé avec le papa de Lili-Joy. On a aussi discuté de la culpabilité qui semble naître en même temps que nos enfants et d'un épisode avec de la pâte à sel qui devrait vous faire sourire.


Ce n'est pas la première fois qu'Elodie Love&Tralala participe à un podcast, mais je crois que c'est la première fois qu'on lui pose ses questions-là.


Si vous désirez enregistrer votre podcast privé A coeur ouvert avec moi, écrivez-moi sur acoeurouvertpodcast@gmail.com

Pour Memisa, les infos se trouvent ici: together.memisa.be



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elodie Wilmès était avocate, elle est devenue organisatrice de mariage et influenceuse. Alors je ne suis pas la première à lui donner la parole dans un podcast, mais je crois que je suis la seule à lui avoir posé ces questions-là. Il y a quelques semaines, j'ai poussé la porte du loft bruxellois d'Elodie Lovétralala pour discuter de sa vision du mariage et de l'éducation qu'elle donne à sa fille Lily Joy. Depuis, si vous la suivez sur les réseaux, vous savez qu'elle a épousé Fred, son amoureux, à Bali, que Lily Joy avait sa première rentrée scolaire, et puis grosse info, Elodie vient d'annoncer qu'elle attendait son deuxième enfant. Je profite de la grossesse fraîchement annoncée d'Elodie pour vous parler d'un projet que je trouve absolument formidable, celui de la liste de naissance Mémissa. Mémissa, c'est une ONG médicale belge qui lutte pour un accès aux soins de santé pour toutes et pour tous, et en particulier pour les plus vulnérables, les femmes enceintes en font partie. Chaque jour, 810 femmes meurent dans le monde suite à des complications pendant leur grossesse ou leur accouchement. Ces décès peuvent être évités grâce à un encadrement médical professionnel. Pour récolter des fonds pour les mamans d'Afrique, Mémissa propose aux femmes enceintes belges d'ouvrir une liste de naissance solidaire. Elle permet à leurs proches, à vos amis, à vos familles donc, de contribuer concrètement à des projets qui ont du sens. Si pour un premier enfant, on a besoin et envie d'être gâté, c'est peut-être moins le cas pour un deuxième, donc pourquoi ne pas créer une liste de naissances différente ? Rendez-vous sur together.memissa.be pour toutes les infos. J'en reviens au podcast d'Élodie. Durant cette heure qu'on a passé ensemble, on a eu une pensée pour sa maman, décédée alors qu'Élodie, fille unique, était enceinte de Lily Joy. Je pense à elle régulièrement parce que je l'avais interviewée dans le cadre de mon podcast privé. à cœur ouvert, que les gens enregistrent avec moi, comme une lettre d'amour à leurs proches. Je suis heureuse d'avoir pu lui donner la parole et d'avoir permis à Elodie de conserver la voix de sa maman pour toujours. On parlait de projets qui ont du sens, à cœur ouvert en étant également, n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez, à votre tour, enregistrer votre podcast. Allez, trêve de bavardage, voici le nouvel épisode de My Name is Mom avec Elodie Wilmès.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie. Bonjour Déborah. Je suis très contente de te voir. On se croise, on se... On te parle, on échange sur les réseaux sociaux. On parle parfois de notre maternité, notre parentalité, qui est très différente. Et je trouve ça super cool parce que ça nous permet d'échanger et d'avoir des points de vue qui se confrontent. Mais voilà, tout le monde ne te connaît pas. Comment est-ce que tu te présentes aux gens ? Et explique-moi un peu de qui est composée ta famille. Alors,

  • Speaker #2

    je m'appelle Élodie. Je suis la maman de Lily Joy et la femme de Fred. Sur les réseaux sociaux, on me connaît sous le nom d'Élodie Lortralala. Je bosse dans le milieu du mariage depuis dix ans maintenant. Et je suis passionnée par l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, t'es une grande amoureuse. Oui. C'est quelque chose qui te caractérise depuis toujours. Alors, est-ce que... Donc, t'es avec Fred depuis quelques années maintenant. Là, on se rencontre une semaine avant ton mariage. Oui. Donc là, la grande amoureuse que tu es, j'imagine, est comblée. Est-ce que pour toi, avoir des enfants, c'était vraiment un but dans ta vie ? Est-ce que fonder une famille, c'est vraiment un projet absolu ?

  • Speaker #2

    C'était une évidence dès le départ. D'ailleurs, je pense qu'on a parlé de ça quelques heures à peine après s'être embrassée la première fois. où pour moi, c'était une certitude. Et je voulais être absolument certaine que c'était un projet de vie pour lui aussi, parce que je n'aurais pas pu imaginer ma vie sans être maman. Donc déjà,

  • Speaker #1

    avant Fred, pour toi, avoir des enfants, c'était un sine qua non dans ta vie.

  • Speaker #2

    Oui, j'avais vraiment envie d'être maman.

  • Speaker #1

    Pourquoi est-ce qu'avec lui, ça t'a semblé plus évident qu'avec un autre ?

  • Speaker #2

    Parce que je n'ai jamais été aussi sereine et en phase avec quelqu'un que depuis qu'on est ensemble. Tout est simple entre nous. Et donc, je me suis dit qu'avec lui, on pourrait de toute façon tout affronter.

  • Speaker #1

    Alors, moi, ce que je trouve... Super intéressant, c'est comme je viens de le dire au début, c'est qu'on est, je pense que toi et moi dans cette pièce, on est la preuve qu'on peut vivre différentes formes de maternité. J'avais pris des exemples que j'ai écoutés, des podcasts que tu as déjà donnés. Donc par exemple, toi tu fais de l'allaitement à long terme, ta fille a deux ans tu l'allaite encore. Moi je ne l'ai jamais allaitée, j'ai toujours donné un biberon, c'était un choix dès le départ. Tu as eu un accouchement physiologique, moi je suis hyper fan de la péridurale. Voilà, je trouve ça assez intéressant. Mais par contre, il y a toujours cette question qui me vient, peu importe finalement la parentalité, le chemin qu'on choisit. C'est, est-ce que tu es la mère que tu pensais que tu... Enfin, est-ce que tu es la mère en fait que tu imaginais être ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'étais pas... tellement projetée. Je ne m'étais pas mis une étiquette à l'avance de quel type de maman j'allais être. Je savais que j'allais être une maman plutôt très aimante, très présente dans la vie de mon enfant. En tout cas, c'était un souhait. Mais je ne savais pas vraiment à l'avance. Déjà, je pense que je n'aurais peut-être pas été la même maman si ça avait été un petit garçon. Ici, je suis maman d'une petite fille. J'apprends à être maman au fur et à mesure qu'elle grandit. donc j'avais pas d'image précise à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'il y a des trucs que tu découvres sur toi où tu te dis tiens c'est bizarre je pensais pas que je serais comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui exactement mais on en a discuté un peu avant mais je te rejoins tout à fait sur le côté de la patience je suis absolument pas patiente dans la vie de tous les jours je suis aussi une éternelle insatisfaite et en fait là avec ma fille je suis d'une patience mais vraiment dehors, bon elle n'a que deux ans et deux mois donc ça peut encore changer.

  • Speaker #1

    Et à la fois deux ans c'est un challenge donc je suis

  • Speaker #2

    Je me suis encore jamais énervée sur elle, j'ai jamais haussé la voix, j'arrive vraiment à rester sereine, calme à ses côtés, je suis vraiment dans un accompagnement hyper doux et tout me satisfait avec elle. Il n'y a rien que j'ai envie de changer chez elle, tous les jours je me dis que j'ai vraiment la chance d'être sa maman et ça c'est vraiment précieux et c'est un truc que je n'avais pas imaginé à l'avance.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça et que tu n'as. qu'avec elle.

  • Speaker #2

    Que je n'ai qu'avec elle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas quelque chose que tu développes avec tout le monde, genre avec ton conjoint, quoi. Tu vois, c'est...

  • Speaker #2

    Non, mais je dirais que quand même, ça a un peu amélioré ma patience en général, tu vois, parce que je développe plein de trucs de respirer avant de... Tu vois, de mieux respirer pour m'apaiser quand je suis énervée. Et donc, c'est un réflexe que j'ai quand même. Mais comme je l'utilise beaucoup avec elle pour rester hyper zen, parfois, ça explose quand même avec d'autres parce qu'il faut que ça sorte. Je suis humaine quand même. Mais je dirais que... Je crois que je suis une meilleure personne depuis que je suis sa maman. Et je suis une meilleure personne depuis que je suis l'amoureuse de Fred. Ils font tous les deux de moi une bien meilleure personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, ça me permet de rebondir sur toutes les lectures que tu... Voilà, tu as des livres de chevet sur la parentalité. C'est un sujet qui t'intéresse, en fait. C'est pas juste ta fille, c'est vraiment dans l'absolu. C'est tiens, comment est-ce qu'on fait ? Pourquoi, en fait, toutes ces lectures ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que tu cherches et qu'est-ce que ça t'apporte ?

  • Speaker #2

    Je cherche à être la meilleure maman possible pour ma petite. Et c'est vrai que j'ai toujours adoré apprendre. Je suis vraiment une curieuse de la vie. Je trouve ça intéressant de comprendre comment les autres font pour me positionner. Je trouve que les partages d'expériences, c'est hyper précieux parce que ça te permet de te sentir moins seule quand tu partages un avis similaire, de te remettre en question quand c'est un avis contraire au tien. Donc je trouve ça vraiment hyper enrichissant. Ça me permet de construire ma propre façon de faire en m'inspirant des uns et des autres et en piochant ce qui me convient à moi. En fait, ça a vraiment commencé autour de mon accouchement. où je savais que je voulais un accouchement physiologique et j'avais entendu beaucoup de gens dire le savoir c'est le pouvoir. Et en fait, ça me semblait logique de comprendre les différentes interventions à l'hôpital ou autre, qu'est-ce que ça pouvait donner comme conséquence pour pouvoir faire les bons choix. Et j'ai vraiment ressenti tout ce savoir accumulé pendant ma grossesse comme un pouvoir le jour de mon accouchement pour maintenir mon projet de grossesse et d'accouchement. Et donc, du coup, je continue à faire pareil aujourd'hui, étant donné que je n'ai pas énormément, finalement, de modèles autour de moi. Ça m'aide à piocher des inspirations et à trouver ma façon à moi d'être ma. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, parce que tu fais le tri dans tout ce que tu lis. Il n'y a pas une façon de faire absolue, ce que tu vas peut-être piocher dans un bouquin, puis un autre, et tu associes, quoi. Exactement. Est-ce que ce n'est pas trop de pression quand même ? tu le dis, c'est être la meilleure maman possible. Il y a un côté mère parfaite où l'absolue perfection que personne n'atteindra jamais. Jamais. Non. Tu arrives à te faire à cette idée que tu seras jamais la mère parfaite. Parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Difficilement, en vrai. Franchement, difficilement. Je trouve que le truc le plus dur dans ma parentalité aujourd'hui, c'est la culpabilité qui t'assomme quand tu deviens maman. En tout cas, moi. Je ressens une culpabilité qui... de malade, je vais te raconter une anecdote débile, mais un jour j'étais au téléphone avec une copine, je me suis effondrée, Lily avait 18 mois et je me suis effondrée parce que Lily n'avait encore jamais joué avec de la pâte à sel et je ne lui avais pas encore fait de bac sensoriel alors que j'en avais enregistré 600 000 sur Pinterest et qu'en fait je n'avais juste pas eu le fucking temps pour les mettre en place et que du coup je me sentais une maman super nulle qui était en train de... Pas donner le meilleur à son enfant pour son développement. Et donc, ouais, la culpabilité, je trouve ça dur. Je trouve qu'en fait, clairement, tu ne sais pas être sur tous les fronts. Et ça, je trouve que c'est pas... Enfin, j'apprends petit à petit à l'accepter, mais je trouve que c'est vraiment pas facile, quoi.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? C'est quoi tes trucs, du coup, pour accepter ça ?

  • Speaker #2

    On parlait avec des copines.

  • Speaker #1

    Oui, ta copine justement elle t'a dit quoi quand tu lui as parlé de la pâte à sel ?

  • Speaker #2

    Ah ! Elle a explosé de rire !

  • Speaker #1

    Sûrement elle était saine d'esprit. Ça va aller.

  • Speaker #2

    Oui, bon déjà d'abord elle a explosé de rire, puis elle a vu que vraiment je pleurais, que j'étais mal, donc elle m'a dit Ok, on respire Et elle m'a rassurée en me disant qu'elle, elle trouvait que j'étais une maman absolument incroyable, et elle m'a rappelé toutes les autres choses géniales que je faisais déjà pour mon enfant. Et elle m'a rappelé qu'effectivement on ne savait pas tout faire, qu'il n'y avait que 24 heures dans une journée, que je bossais, que j'étais aussi une amie, que j'étais aussi une... une entrepreneur, une femme, et que du coup, je faisais juste du mieux que je pouvais. Et j'ai soufflé un grand coup, et oui, et Lily n'a toujours pas joué avec de la pâte à sel aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et elle va bien. Et elle va bien. Non mais est-ce que ces livres, ça te donne une sorte d'impression de pouvoir... contrôler les choses aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être, parce que j'ai un petit côté control freak, donc probablement qu'effectivement, ça me rassure d'avoir des bases de connaissances et de me dire, ok, ça, en fait, j'ai lu. J'adore quand ça se recoupe, tu vois, dans plusieurs livres ou plusieurs podcasts ou plusieurs formations que je suis. Puisque je suis une formation montée sans risque à la petite enfance en ce moment pour voir comment accompagner Lili au mieux dans son indépendance et son apprentissage. Une cinglée. Mais du coup, oui, ça me rassure d'avoir des bases. Ça me rassure d'avoir quelque chose sur lequel m'appuyer et sur lequel, après, décider ce qui me convient ou pas.

  • Speaker #1

    Bon, alors ça me fait rire parce que tu rigoles de toi-même. Tu rigoles de toi parce que tu sais que tu pousses le curseur hyper loin par rapport à la moyenne. Oui. Tu le vis bien. A priori, tu le vis bien.

  • Speaker #2

    Mais oui, je le vis bien. Je le vis bien parce que je me dis, bon, en soi, j'essaye juste de faire de mon mieux et mes intentions sont hyper positives et bienveillantes. Donc... Je ne vais pas m'en vouloir d'essayer de faire au mieux, mais par contre, je sais que parfois je suis fatiguée, que parfois j'ai un trop-plein et que parfois je lâche un peu du lest. Donc j'essaye un petit peu aussi de m'adapter. Et je crois que la petite enfance, c'est une période de la vie. Et puis quand elle va grandir, il va y avoir d'autres découvertes, d'autres choses. Je vais lâcher du lest sur certains trucs, je vais m'inquiéter sur d'autres. Est-ce que tu n'as pas peur,

  • Speaker #1

    en étant dans cette démarche de vouloir vraiment bien faire, de finalement faire ? Ce que tu ne veux pas, mais mettre la pression à ton enfant. Parce que cette recherche de la perfection, elle sera jamais... Elle sera parfaite à tes yeux, évidemment. Et tu seras la mère parfaite à ses yeux à elle.

  • Speaker #2

    I hope so.

  • Speaker #1

    Voilà, mais oui, mais il n'y aura pas la perfection dans l'absolu, tu vois. Mais non,

  • Speaker #2

    parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Pas la perfection des autres, enfin voilà.

  • Speaker #2

    Alors non, je n'ai pas peur de lui mettre la pression parce que j'ai le meilleur des garde-fous, son papa, qui est beaucoup plus chill, beaucoup plus à l'instinct, beaucoup plus, tu vois, décontracte. Tout est bien, tout est cool. Tu vois, c'est un surfeur, mon homme. Voilà, la chill attitude. Et donc, en fait, je pense qu'on est un bon mix, parce que lui, par contre, il ne se renseigne pas du tout sur quels sont les jeux intelligents pour un enfant de 2 ans, mais par contre, il en invente des géniaux qui sortent de son imagination. Il ne sait pas qu'il faut lui donner de la vitamine D, ou il va oublier un jour sur deux, mais il fait plein d'autres trucs absolument géniaux. Et donc, on s'équilibre, et lui, il me permet vraiment de relâcher la pression aussi. de redescendre, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais il t'accompagne quand même dans toi, dans tes envies d'en savoir plus. Il ne juge pas ton côté un peu... Voilà, ton côté excessif parfois. Sur ça, le fait que tu suis une formation en bande Tessori, j'ai envie de dire, tu vas ouvrir une crèche ? On va bien te confier nos enfants. Non, mais voilà, c'est quand même pas... Toutes les mamans ne font pas ça. Donc, il t'accompagne là-dedans, il comprend.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas s'il comprend, mais il... Il respecte. Mais il respecte et il trouve ça cool, tu vois, parce qu'en soi, il voit bien que je mets plein de chouettes. chose en place pour Lily, qu'elle y est réceptive. Et bon, tu vois, il y a la formation ou les livres et puis il y a la mise en pratique. Tu vois, moi, parfois, j'accumule plein, plein, plein d'infos et puis parfois, j'en fais rien pendant plusieurs mois, mais ça nourrit des choses, ça nourrit nos discussions aussi et donc, à partir du moment où, justement, on garde du lest et de la flexibilité, pour lui, c'est OK.

  • Speaker #1

    Quelle est sa place à Fred dans votre duo fusionnel mère-fille ? Est-ce qu'il a facilement trouvé sa place ? Est-ce que toi, tu réussis à lui laisser sa place ? facilement. Comment est-ce que vous fonctionnez par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Je trouve sincèrement qu'on a un bel équilibre. Donc effectivement, je suis une maman méga fusionnelle, mais ils ont aussi une complicité magique tous les deux. Et en fait, lui, il n'a pas... Comment dire ? Je pense qu'il a plus... C'est un mec qui a plus confiance en lui. Moi, j'ai un petit problème de confiance en moi. Donc parfois, moi, j'ai plus besoin d'être rassurée, d'être très caline, d'être très présente. Lui, tout est OK. Et donc il trouve sa place, il surfe sur les vagues. Vraiment, dans la vie, Fred il est comme ça, il surfe sur les vagues. Et donc il a assez vite trouvé sa place, j'ai pas eu besoin de lui laisser de place. Ça s'est mis, en fait. Ça s'est mis assez bien. Mais par exemple, voilà, tous les soirs, le moment du bain, c'est leur moment de complicité à eux. Et en général, la demi-heure de jeu qui précède avant aussi. Et j'ai mon cœur qui explose tous les soirs de les voir se marrer comme des oufs. Et je le dis à chaque fois, mais il invente les meilleurs jeux du monde. Elle explose de rire. Je sais qu'elle serait amoureuse de son papa si elle ne l'est pas déjà. Et je retombe amoureuse de lui chaque fois que je les vois ensemble. Tu vois, c'est hyper cliché de dire ça, mais c'est vraiment vrai. Et à côté de ça, je crois que lui, il trouve ça hyper mignon que quand elle est malade ou quand elle est un peu patraque, c'est maman qu'elle veut, c'est les câlins de maman. Mais jusqu'à présent, on n'a encore jamais eu le côté, et pourtant je sais que c'est des phases pour certains enfants, mais le côté non, je veux pas papa, je veux maman ou inversement. Je sais que lui, par exemple, le vivrait beaucoup mieux que moi. lui, il dirait, OK, c'est une phase, elle m'aime toujours, tout va bien.

  • Speaker #1

    Alors que toi, si elle te rejette ?

  • Speaker #2

    Moi, si elle me rejette, je vais devoir appeler ma psy. Qu'est-ce que j'ai loupé ? Elle m'aime plus. Qu'est-ce qui se passe ? C'est à cause de ma formation en Chine relou.

  • Speaker #1

    Il a dit une formation en Chine.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, il a très bien trouvé sa place. On a un super équilibre, tous les trois. Mais parce qu'il s'adapte à tout, je crois.

  • Speaker #1

    Quel souvenir tu gardes de cette mise en place, du passage de 2 à 3 ? C'était comment chez vous ? C'était doux ?

  • Speaker #2

    C'était quand même plutôt doux. On a morflé, nous, les nuits, c'était pas fifou et ça l'est toujours pas. Donc on a morflé clairement en termes de sommeil. On était vraiment fatigués. Allaitement long, cododo. Ça fait pas des enfants, en tout cas pour nous, ça fait pas une petite fille qui dort dans sa chambre toute seule, toute la nuit, qui s'endort toute seule, etc. On a eu des moments plus difficiles que d'autres. On avait très très envie de cette petite fille. Et on l'a accueillie avec plein plein plein d'amour. On n'a pas eu de baby clash, on n'a pas eu de grosses engueulades. Bien sûr, par moments, on aimerait avoir un peu plus de soirées en amoureux. Mais on se crée des moments quand même, on prend soin quand même de nous, de notre couple et so far so good.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que tu dis que les choix que tu as faits pour le bien de ta fille font que parfois tu manques de sommeil. Parce qu'effectivement, ça ne fait pas des enfants qui dorment facilement dans leur chambre, sur l'autonomie du sommeil en tout cas. Est-ce que ça a remis parfois tes choix en question, le fait que toi, tu souffres du manque de sommeil ? Est-ce que parfois tu t'es dit... il faut que je change de méthode parce que je vais y rester, de ne pas dormir comme ça.

  • Speaker #2

    Les moments où ça a été vraiment dur, on en a discuté entre nous et on a trouvé des solutions. On a la chance d'avoir une chambre d'amis. Quand c'était vraiment trop dur, il y a des moments où c'est Fred qui gérait les nuits et moi, j'allais me reposer ou inversement pour qu'on ne soit pas tous les deux crevés. Il y a des moments où on s'est dit Ok, on va essayer d'imposer des règles. Et ça a marché pendant plusieurs mois jusqu'à ce que finalement, elle tombe malade et qu'on voyage et que tout l'équilibre soit à refaire. Et pour l'instant, on a un chouette équilibre qui nous convient. Mais je crois que de toute façon, dans la petite enfance et même peut-être dans tout l'accompagnement d'un enfant, tu as des périodes où ça va bien, tu as des périodes où tu galères. Et jusqu'à présent, on trouve toujours des solutions. Mais effectivement, si vraiment ça ne va pas, je ne continue pas à aller droit dans le mur. Tu vois, je change des choses pour faire en sorte de tenir le coup et que ça se passe bien. Je me disais,

  • Speaker #1

    le plus difficile pour toi dans la maternité, c'est la culpabilité, le manque de sommeil quand même. Ça peut faire flinguer quelqu'un quand même. Quand même. Quoi d'autre ? il y a d'autres trucs ?

  • Speaker #2

    Non en vrai je suis toujours dans cette phase moi de maman qui plane hyper bisounours je suis ultra heureuse d'être maman je trouve ma fille merveilleuse elle a deux ans j'attends de voir si le terrible tout va arriver mais pour l'instant oui il y a des petits moments il y a des petites crises il y a des instants d'opposition etc mais rien d'insurmontable honnêtement jusqu'à présent je trouve que c'est un âge génial je m'émerveille tous les mois de son évolution Pour l'instant, on a une parentalité plutôt douce et plutôt émerveillée.

  • Speaker #1

    Comment tu gères l'opposition ?

  • Speaker #2

    Avec beaucoup de calme et de... Voilà, je me mets à sa hauteur, je lui dis que je comprends, j'entends qu'elle n'est pas d'accord. Et en fonction du sujet, si c'est aller en pyjama à l'école, à la crèche en l'occurrence, je lui explique qu'elle ne va pas avoir assez chaud, que ça va être compliqué, mais je lui donne le choix. Alors je lui donne le choix entre deux, trois autres tenues. Je lui dis, tu ne peux pas garder ton pyjama, mais j'essaie plutôt d'être dans la collaboration. En fait, je n'ai pas du tout un type d'éducation. Moi, la maman, j'impose mon autorité sur toi, l'enfant. Pas du tout. J'essaie vraiment d'être collaborative. Sauf, tu vois, dans les moments où elle est malade et où du coup, là, s'il faut nettoyer le nez, même si tu n'as pas vraiment envie, je vais t'expliquer à fond. Je vais te dire que j'entends que tu n'es pas contente, mais on va le faire parce que c'est pour ta santé. Tu vois, donc on n'est pas du tout permissif non plus. On maintient un peu le nez.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas que tes enfants rois. Pas du tout. Parce que ça peut donner cette impression-là. pas par rapport à toi dans l'absolu, mais je veux dire les parents très investis dans la Montessori et tout ça, il y a toujours cette idée dans notre société que ça veut dire qu'en fait l'enfant peut tout faire.

  • Speaker #2

    Oui, ça veut dire, et je sais qu'il y en a peut-être dans mon entourage qui le pensent, mais nous on est ok avec ça, on est alignés par rapport à nos choix et on voit bien que c'est pas le cas, mais on voit aussi qu'en fait dans ce type d'éducation, en tout cas chez nous hyper collaboratif, on a quand même beaucoup moins de crises que chez d'autres. on est beaucoup moins énervés nous-mêmes parce qu'en fait, on ne s'énerve pas à essayer d'imposer un truc. On est plutôt en train d'essayer de comprendre qu'est-ce qui coince là ? Est-ce qu'on peut donner un choix ? Est-ce qu'on peut être flexible sur tel sujet ? Ou est-ce que ça, c'est un truc non négociable ? Et quand c'est non négociable, on maintient nos limites. Mais du coup, en fait, comme on ne les maintient pas pour tout de façon bornée, ça lui donne aussi, elle, une impression de pouvoir. Et pour moi, c'est OK qu'elle ait aussi du pouvoir. Tu vois, je veux qu'elle... Je veux qu'elle puisse maintenir son nom aussi et qu'elle comprenne que son nom a de la valeur aussi auprès de nous, pour qu'il en ait plus tard auprès de n'importe qui.

  • Speaker #1

    On y reviendra après sur l'éducation d'une fille et les valeurs que tu as envie de lui donner. Alors, ceux qui te suivent le savent. Tu as perdu ta maman quand tu étais enceinte de quatre mois. On dit...

  • Speaker #0

    Alors, on dit, tu l'as sûrement lu dans tes livres, que les enfants peuvent ressentir évidemment les émotions que la maman vit. Comment est-ce que tu y as pensé à l'époque ?

  • Speaker #1

    De dingue !

  • Speaker #0

    Comment t'as fait pour justement vivre une grossesse au maximum sereine, malgré ta peine, ton deuil, ta tristesse à faire ? Comment t'as fait ? Comment t'as trouvé ? C'était quoi tes trucs ?

  • Speaker #1

    J'ai fait comme je pouvais. Honnêtement, pour le coup, là, j'avais beau avoir lu des trucs et faire... Enfin, tu fais comme tu peux. Disons que j'ai... accepté de vivre mes émotions parce que de toute façon refouler une émotion aussi puissante ça te revient à un moment ou un autre donc ça n'aurait pas été viable à court ou moyen terme donc j'ai accepté de vivre ma tristesse mais du coup j'ai ultra communiqué avec elle donc je lui parlais tout le temps je mettais mes mains sur mon ventre en permanence je lui expliquais quand je pleurais qu'elle sentait probablement ma tristesse qu'elle sentait des secousses que peut-être elle se demandait ce qui se passait et je lui expliquais que c'était en aucun cas lié à elle, que j'étais en train de perdre ma maman, que du coup j'étais très très triste mais que par contre j'étais folle de joie à l'idée de la porter, de la rencontrer et voilà j'ai fait comme ça en mode communication à fond et donc chaque fois que je pleurais je je lui parlais avant, après, pendant, je mettais mes mains sur mon ventre et j'essayais vraiment d'être d'être là dedans quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que pour toi c'est important que Lily Joy a sa façon du coup connaissent ta maman ? Comment est-ce que tu l'as fait exister ta maman dans la vie de ta fille aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, de façon assez subtile et naturelle, disons que je lui parle de sa mamie Moon. J'ai appelé ma maman Moon et donc du coup, j'ai décidé que ma maman serait sa mamie Moon. En plus, je trouve que comme je lui dis qu'elle est dans les étoiles, je trouve que c'est un petit clin d'œil sympa. Ça va être en la laissant jouer avec des foulards que ma maman avait peints parce que ma maman faisait de la peinture sur soi. En la laissant jouer avec un son portefeuille, mais dans lequel il y a encore sa carte d'identité, dans lequel il y a une ou deux petites photos de nous. Mais je ne lui en parle pas encore de façon, tu vois, vraiment concrète. Mais parfois, je pleure encore, forcément. Et alors, Lily se demande vraiment ce qui se passe. Et donc, je lui explique, je lui dis que c'est ma maman qui me manque, qu'elle veille sur nous dans les étoiles. Même si je ne suis pas croyante, voilà, quelque part, j'ai envie de me dire qu'il y a un bout d'aile quelque part dans l'univers. Et donc, voilà. Je fais comme ça pour l'instant.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que tu aurais été la même maman si ta maman avait été là ?

  • Speaker #1

    Pas tout à fait, je crois. Je pense que j'aurais quand même été une maman ultra investie et qui souhaitait faire de son mieux et assez fusionnelle parce que j'avais aussi une relation très très fusionnelle avec ma maman. Donc je pense qu'il y a quand même un petit lien quelque part. Mais je pense que j'aurais pris des conseils auprès de ma maman. Je pense que j'aurais plus vite accepté de peut-être confier Lily. Là, je te dis, elle a deux ans et deux mois. J'ai eu mon EVJF il y a quelques semaines. C'est la première fois que je la laissais une nuit à son papa. Et voilà. Donc, je me rends compte que c'est peut-être un peu extrême pour certaines personnes. Mais effectivement, pour moi, la confier, ce n'est pas facile. À partir de maintenant, je me sens prête à la confier aux parents de Fred, notamment. Mais je crois que si ma maman avait été là, déjà, elle m'aurait tannée de ouf en mode laisse-moi ma petite fille Et donc, je pense que...

  • Speaker #0

    Elle t'aurait aidée, elle t'aurait peut-être donné des clés pour être plus à l'aise aussi avec l'idée de la séparation.

  • Speaker #1

    Je pense, je pense. Et j'avais une confiance infinie en ma maman. Je sais qu'elle aurait respecté totalement mes choix, donc je pense que ça aurait été plus facile pour moi. Je sais aussi qu'elle aurait été, trois jours sur cinq, à Bruxelles pour être près de nous, pour m'aider, pour me soutenir, pour la câliner. Donc forcément, je pense que ma maternité aurait été un peu différente en tout cas.

  • Speaker #0

    Pour reparler de cette idée de séparation, tu as eu beaucoup de mal à te séparer de Lily quand tu as poussé la porte de la crèche. Ça n'a pas été une évidence pour toi ? Non. Elle n'a pas été à la crèche ?

  • Speaker #1

    Elle y va maintenant, mais elle est entrée à 20 mois.

  • Speaker #0

    C'est ça. Qu'est-ce que tu peux dire ? Parce que voilà, c'est vrai que je t'en parle parce que je sais. Mais qu'est-ce que tu peux dire aux gens qui nous écoutent, aux mamans qui nous écoutent ? Qu'est-ce que tu as ressenti le jour où tu t'es dit en fait non ? Pour moi, merci.

  • Speaker #1

    Donc normalement, je l'avais inscrite. pour la mettre quand elle avait 4 mois. Donc, je m'étais octroyée en tant qu'indépendante 4 mois de congé mat, ce qui était déjà pas mal, tu vois. Et donc, je reprenais le boulot au bout de 4 mois avec des événements. Vu que je bosse dans le milieu du mariage, j'avais des événements et tout ça qui étaient planifiés. Sauf qu'effectivement, quand je l'ai laissée pour la première fois une heure, vraiment, j'ai eu l'impression qu'on me coupait un membre. Et pendant toute l'heure, j'étais à l'agonie, en train de pleurer, de regarder. Les minutes de ma montre, je n'ai pas du tout eu le sentiment de respirer ou d'avoir un bol d'air pour moi. Non, j'avais juste vraiment l'impression d'être coupée de mon oxygène. J'ai été la rechercher au bout de 50 minutes en pleurs et en disant merci, au revoir. Et je suis rentrée, j'ai dit à Fred, elle n'ira pas à la crèche. Je ne suis pas prête. Ce n'est pas une option. C'est trop tôt. Et c'était non négociable. Et donc là, on s'est dit OK, mais bon, du coup, qu'est ce qu'on fait ? Parce que les parents de Fred bossent encore. Ma maman n'est plus là. Donc. on n'a pas de relais, donc il faut qu'on trouve une solution. Et donc ce qu'on a fait, c'est qu'on a cherché une nounou, mais on a mis quand même deux mois et demi à trouver une nounou qui nous convenait, donc pendant deux mois et demi, j'ai bossé comme j'ai plu. Je t'avoue que je ne sais plus trop comment j'ai réussi à gérer, mais elle était en gros en portage beaucoup, je bossais debout comme je pouvais quand elle dormait ou qu'elle était calme, j'ai fait des mariages avec elle, je gérais une coordination entière avec elle en portage toute la journée. Mais ce qui fait que Lily a très très vite été quand même assez sociable parce que je l'ai emmenée partout, tout le temps, même quand j'avais des mariages à l'étranger, je la trimballais avec moi. Mais voilà, c'est l'option qu'on a trouvée jusqu'à ce qu'elle ait 20 mois où là, tu vois, elle marchait, elle commençait à parler plutôt pas mal. Et donc là, je me sentais ok de la confier à quelqu'un d'autre parce que je me disais qu'à cet âge-là, elle allait être... capable de me transmettre vraiment comment ça s'était passé ou pas à la crèche. Et moi, la laisser en mode tout petit bébé, j'étais trop dans le flou. Alors c'est peut-être mon côté trop dans le contrôle ou quoi, mais c'était pas OK. Oui,

  • Speaker #0

    c'était la confier à des inconnus et savoir que ton enfant ne peut pas te dire comment ça s'est passé dans sa journée.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça, pour moi, c'était impensable. Je la trouvais vraiment trop petite et j'étais pas OK avec ça. Et puis, il y avait aussi le côté où tu l'as dit tout à l'heure. Moi, j'avais envie de faire un allaitement long. Je m'en suis rendue compte assez tôt. Et par contre, le tire-lait, pour moi, ça ne fonctionnait pas. C'était l'enfer. Je n'arrivais pas à m'organiser. Et donc, là aussi, je me suis dit, en fait, si je la mets à la crèche à quatre mois, ce n'est pas tenable. Tu vois, j'allais peut-être tenir un mois ou deux, mais dans des conditions vraiment galères. D'ailleurs, vraiment, chapeau bas aux mamans qui y arrivent à maintenir un allaitement plus ou moins long. Enfin, tu vois, je ne sais pas comment elles font, mais vraiment, c'est chaud. Mais donc, du coup, ça aussi, tu vois, c'était important pour moi. Et donc en fait le plan de la nounou c'était le bon plan Donc on a trouvé une nounou qui venait à la maison Et qui me permettait du coup de bosser de la maison Et de m'isoler dans une autre pièce quand j'avais vraiment besoin d'être calme Mais du coup j'avais l'impression d'être tout le temps avec elle Je pouvais la laiter quand elle avait besoin Sans stress, sans devoir courir Et à refaire je referais exactement pareil Ouais j'allais te demander,

  • Speaker #0

    t'as jamais regretté ta décision ? Parce qu'elle vous a compliqué la vie quand même Quand tu rentres chez toi et que tu dis à ton mec On ira pas, non, on va pas la mettre à la crèche Bah j'imagine qu'il te dit Bah d'accord t'es gentil mais donc ? Qu'est-ce que tu proposes ? Exactement. Ça complique quand même la vie. Après, tu as trouvé une nounou et donc les choses se sont mises en place. Mais tu n'as jamais regretté ?

  • Speaker #1

    Non, jamais. Jamais, jamais, jamais. Même pendant les deux mois et demi de giga galère où on n'avait pas de nounou fixe et où on rencontrait des nanas où on se disait Oh là là, mon Dieu, mais est-ce qu'il y a une nounou quelque part qui va nous convenir ? Non. Et même si en termes de budget, on a dû vachement faire des choix, tu vois. Mais c'était vraiment le bon choix pour nous.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que cette difficulté de séparation à ce moment-là dans ta vie avec ta fille, c'est lié aussi au fait que tu venais de perdre ta maman ?

  • Speaker #1

    Probablement en tout cas que ça n'a pas aidé parce que pendant toute ma grossesse, j'ai quand même été dans une ambivalence de sentiments assez fortes. Et clairement, je pense que c'était vraiment pas facile de perdre ma maman pendant ma grossesse. Mais d'un autre côté, ça m'a un peu sauvée. Je pense que si je n'avais pas été enceinte de Lily au moment où j'ai perdu ma maman... j'aurais pu sombrer beaucoup plus. Et donc le lien hyper fusionnel que j'ai développé avec Lily, il a aussi été sur le côté la vie prend le dessus. Et donc là, maintenant, je me concentre à fond sur ma fille et j'ai clairement envie de reproduire une super belle relation parce que j'ai eu la chance d'avoir une belle relation avec ma maman. Et j'ai envie de recréer ça, même si ce ne sera pas le même lien, mais de recréer un lien en tout cas beau et fort avec ma fille.

  • Speaker #0

    Et en plus, chez toi, je trouve qu'il y a un truc, j'imagine que dans tes lectures, c'est quelque chose aussi qui doit t'intéresser, je suppose, et tu me dis si ce n'est pas vrai. Mais le côté intergénérationnel aussi, ce lien, parce que tu es fille unique, tu as donné naissance à une fille, au moment où ta maman s'en va, enfin, il y a un garçon, c'est une fille. Il y a quelque chose qui se joue aussi là-dessus, sur la transmission. Comment est-ce que tu as réagi quand tu as su que c'était une fille ?

  • Speaker #1

    J'étais folle de joie, mais surtout parce que je savais que ma maman rêvait que j'aie une petite fille. Et j'ai tout juste eu le temps de lui dire que c'était une petite fille. Et elle était effectivement folle de joie. Et donc, si je veux être complètement honnête, j'avais envie d'une fille. Je me forçais à me dire que les deux, c'était OK, que j'étais contente anyway, etc. Mais je pense que j'étais vraiment hyper heureuse que ce soit une petite fille. Et Fred aussi,

  • Speaker #0

    c'était parfait. Alors, elle est fille unique pour le moment. C'est un choix, c'est une volonté. Il y a l'envie d'agrandir la famille. C'est quoi tes réflexions par rapport à ça ? Parce que tu es fille unique, donc du coup, tu pourrais...

  • Speaker #1

    Alors, je suis fille unique. Mon homme, par contre, a trois frères, donc ils sont quatre de son côté. Nous, au début, on s'est dit... on fait un enfant et puis on voit. Donc ça, c'était notre plan. Donc on ne s'était pas dit d'office, on veut plusieurs enfants, d'office, on en veut qu'un. On s'est dit, on en fait un, et puis on voit comment ça évolue, on voit comment on tient le coup. La première année, on s'est dit, wow, on n'y pense même pas, on essaye juste de survivre et de faire du mieux qu'on peut. Et là, maintenant qu'elle a deux ans, oui, c'est une question. C'est une vraie question. On en parle quand même assez régulièrement. En toute franchise, à court terme, C'est pas une envie aussi puissante que l'envie que j'avais, qui était vraiment viscérale de devenir mère. Parce qu'on a un super bel équilibre à trois, qu'on est bien, que justement elle a passé deux ans, donc on dort mieux quand même, tu vois, on retrouve plus de temps pour nous et tout ça. Mais à long terme... On s'imagine quand même avec un petit deuxième. Or, on a l'âge qu'on a. Donc moi, j'ai 37 ans, Fred en a 42. Donc on n'attendra plus des lustres pour se décider et pour éventuellement remettre ça. Par contre, ce qui est chouette, c'est qu'on est hyper alignés sur le côté... C'est pas un deuxième à tout prix. Donc si, quand on se décide, ça vient naturellement et que ça se met, on se dira que c'était ce qu'il fallait pour nous, que c'était un peu écrit comme ça. Et si, finalement... ça ne se met pas, on ne rentrera pas dans des process pour forcer les choses, parce qu'on est déjà méga heureux tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui, et puis aussi parce que tu es fille unique, et donc tu sais ce que c'est de rester seule, et ce n'est pas forcément un calvaire absolu.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas du tout un calvaire absolu, mais je ne l'ai pas mal vécu jusqu'à il y a deux ans. Voilà, donc au moment où j'ai perdu ma maman, jeune, là, ça a été quand même vraiment très difficile de me rendre compte que tous mes souvenirs d'enfance... partais un peu avec elle. Ici, j'ai ma grand-mère qui est à l'hôpital. C'est le dernier lien avec mon enfance qui me reste, plus pour longtemps. Et là, quand même, je me dis que c'est dur. C'est dur de n'avoir personne avec qui partager mes souvenirs d'enfance. C'est dur de n'avoir personne qui a connu cette partie-là de moi. Et donc, voilà. Depuis le décès de ma maman, ça me pose plus de questions qu'avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, tu as bien vécu ton enfance. Oui. Toi ? plutôt sur l'âge adulte alors t'étais ravie que ce soit une fille c'est ce que tu voulais donc super les étoiles s'alignent mais aujourd'hui tu dois la faire grandir dans ce monde un peu brutal on est des filles toutes les deux on le sait comment est-ce qu'on fait pour éduquer une fille dans le monde d'aujourd'hui avec toute cette vague me too voilà toutes ces dénonciations toute cette violence à la fois qui ressort et qui est nécessaire et qui enfin voilà c'est très compliqué là aujourd'hui c'est super dur en plus bon moi j'ai moi-même été agressée

  • Speaker #1

    plusieurs fois étant plus jeune. Donc, c'est vraiment quelque chose qui m'a touchée personnellement. Donc, toute cette vague de dénonciations, je la soutiens à 2000%. Mais quelque part, elle m'horrifie aussi de me rendre compte à quel point on est nombreuses à avoir subi des violences, des attouchements, des choses pas OK. Donc, effectivement, ça fout les boules pour ma fille, pour le futur. Mais je pense que, justement, le fait que les langues se délient autour de ça, ça m'encourage quand même un peu de me dire que... Peut-être que nos filles, que les femmes de demain auront moins peur de dénoncer, auront moins peur de dire non, auront moins peur de poser leurs limites. Peut-être aussi parce que, en tout cas moi, tu vois, dans ma parentalité, j'essaye aussi d'accepter ces limites, de lui montrer que ces limites, elles sont entendues, qu'elles sont respectées. Là, elle est encore petite, mais tu vois, déjà, je nomme les parties de son corps. Tu vois, quand on prend le bain, je... Je lui explique celles qui sont privées, celles qui sont OK. Donc, je commence tout doucement un peu en mode jeu, mais c'est quelque chose que j'ai vraiment envie d'accompagner et sur lequel, en tout cas, je ne veux pas qu'il y ait de tabou entre nous et qu'elle se sente toujours libre de pouvoir m'en parler. Oui,

  • Speaker #0

    tu crois que toi, l'attitude que tu as après, à l'âge adulte, pour te défendre, en fait, pour te faire respecter, ça se joue déjà maintenant ?

  • Speaker #1

    Moi, je crois que ça se joue déjà maintenant, oui. Je pense que clairement, le fait de... D'oser poser ses limites, ça se joue quand même assez tôt. Et l'apprentissage de son corps, ça se joue vachement tôt aussi, je crois.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Et finalement, ça suit un petit peu la question que je viens de te poser. Mais le monde va mal. On ne va pas se mettre des œillères. C'est compliqué. Tu allumes la radio, tu t'en prends plein les dents. Comment est-ce qu'on fait ? Comment est-ce que toi, tu fais pour aller dormir ? C'est une question que je pourrais poser à n'importe quel parent. Parce que j'en fais partie. Comment est-ce que toi, tu fais ? Pour aller dormir, te réveiller en sachant que le monde est toujours sur le point de basculer vers un truc juste horrible. Comment tu vis d'élever ta fille, de l'avoir mise au monde ? Parce que c'est une vraie question qu'on pose aux parents, mais comment tu fais un enfant dans le monde d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il faut continuer à distiller de la bienveillance et de l'amour, et qu'il faut à un moment que le bien combatte le mal. C'est hyper bisounours ce que je suis en train de te dire, mais moi je crois à l'importance de cultiver l'amour, la gentillesse, la bienveillance. Et c'est ce que j'essaye de faire avec ma petite. Et c'est ce que j'essaye de faire quand je fais du yoga ou de la méditation. J'essaye d'envoyer des bonnes ondes dans l'univers. C'est con. Je suis sûre qu'il y en a qui vont lever les yeux au ciel en me demandant Mais elle est une nièce celle-là ! Mais c'est pas grave, j'assume. En fait, tu peux pas lutter sur ce que tu n'as pas de prise. Donc j'ai pas de prise sur les conflits, sur les décisions politiques dans d'autres pays ou des choses comme ça. Donc sur ces choses-là, je me dis un jour à la fois. Mais par contre, je me dis, on peut quand même avoir de l'impact sur les petites choses, sur les relations de tous les jours. Et c'est sur ça que j'essaye de jouer.

  • Speaker #0

    Alors une question que j'aime bien, parce que c'est une question qui n'a pas vraiment de réponse. Et ça, les gens ont du mal à l'entendre. Mais les réseaux sociaux et l'exposition de ta fille. Elle parle du monde qui va mal. Parfois on prend des positions sur les réseaux sociaux, on s'en prend plein les dents. Et il y a aussi cette éternelle question du ah bah tiens, tu exposes ta fille, comment est-ce que tu le vis, pourquoi est-ce que tu le fais ? Il y a des règles, enfin des lois qui sont en train de passer en France, voilà. C'est quoi ton opinion sur la question ?

  • Speaker #1

    C'est chaud et honnêtement je me remets quand même assez souvent en question sur le sujet. Quand j'ai lu ce livre de Delphine Vigan, je me rappelle plus le titre mais tu vas peut-être pouvoir m'aider.

  • Speaker #0

    Je pourrais te le lire dix fois.

  • Speaker #1

    Bref, il y a un livre à lire autour de l'exposition des réseaux sociaux, qui est un livre romancé, mais quand même vraiment tiré d'une histoire vraie, mais où là, les enfants sont clairement exploités sur les réseaux sociaux, forcés à faire des scénarios et autres. Je trouve ça absolument atroce. Il y a du contenu sur les réseaux sociaux que je ne peux pas consommer, parce qu'effectivement, on voit que les enfants sont mis en scène, utilisés, etc. Et ça, moi, personnellement, ça me... Voilà, ça ne me convient pas du tout et je n'accepte pas. Et je trouve qu'effectivement, du coup, c'est pas mal qu'il y ait peut-être des limites, des règles qui se dessinent pour protéger ces aspects-là. Après, oui, moi, je décide de partager les beaux moments. Mais limite à moi, c'est effectivement jamais de nudité. C'est jamais des moments qui peuvent la mettre mal à l'aise ou dans des positions, tu vois, inconfortables ou gênantes ou humiliantes, certainement pas. J'essaye du mieux que je peux, tu vois, de respecter son intimité et de faire des partages qui se veulent. Bienveillant, inspirant, déculpabilisant pour les autres mamans et positif, beau dans l'amour que j'ai pour mon enfant. Quand elle grandira, si un jour c'est pas ok, j'arrêterai évidemment. Mais aujourd'hui, je prends toujours des photos un peu sur le vif. Je partage finalement pas tant que ça. En tout cas, tu vois, dans les stories, etc. J'essaie vraiment de faire en sorte que... De trouver une limite qui me semble juste, qui nous semble juste, parce qu'on en parle aussi beaucoup avec mon homme. Tu vois, mon homme, par exemple, il n'est pas du tout présent sur les réseaux sociaux. Quand on s'est mis ensemble, même par rapport à notre couple, tu vois, la question s'est posée. Je lui ai dit, OK, c'est quoi, toi, tes limites ? C'était OK qu'il soit sur certaines photos, mais ce n'était pas OK qu'il commence à blablater sur mes stories. OK, très bien, tu vois. Et pour notre fille, là aussi, je lui ai demandé son avis. On s'est posé la question. Et en fait, nous, on est... Nous, on est alignés par rapport à ça. Et tant qu'on l'est, tant qu'on trouve qu'elle est limitée juste et que ça n'a pas l'air de la déranger, de la faire souffrir, de la perturber, ça nous convient. Mais on évoluera en même temps qu'elle.

  • Speaker #0

    Le livre s'appelle Les enfants sont rois Je viens de l'entendre pendant que tu me parlais, parce que ce serait trop dommage que les gens passent à côté. Mais justement, par rapport à ce que tu dis, l'exposition sur les réseaux sociaux, et je me permets de le dire, parce que les gens me posent aussi la question par rapport à moi, mais ils exposent aussi mon fils sur les réseaux sociaux. Moi, je commence à me poser des questions parce qu'il a grandi et que du coup... je ne veux pas que ça ait un impact dans sa vie sociale à l'école, tu vois, donc je réfléchis à ce que je dis parfois il y a des profs qui ont un avis et qui le font sentir à mon fils parce qu'il rentre il me dit des choses que moi j'ai écrites et donc là tu vois, moi c'est parce qu'il grandit que je commence à lire rap c'est peut-être maintenant qu'il faut un peu prendre de l'attitude mais il y a quand même un truc qu'il faut dire c'est qu'effectivement comme tu le dis dans tes stories tu ne filmes pas ta fille H24 tu ne la filmes pas quand elle rentre de la crèche tu ne lui demandes pas en direct ce qu'elle a pensé de sa journée jamais dans un partage, raisonnée Oui,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est mon but, c'est ma ligne directrice. Et effectivement, je ne la fais jamais, elle, parler face caméra. Je ne pose jamais de questions en direct. Non, non, c'est plutôt, en fait, comme tous les parents. Tous les parents font des petites photos, des petites vidéos. Et il y en a que je décide de partager parce que je les trouve adorables et que je les trouve hyper respectueux. Et il y en a que je ne partage pas parce qu'elle est en train de courir, pète tout nu et qu'elle nous fait mourir de rire. Mais que ça, ça reste entre nous.

  • Speaker #0

    Et par rapport au collab ? Comment tu vis ça ? Parce que clairement, quand tu es une influenceuse, tu es présente sur les réseaux sociaux, tu as la demande, je voudrais que ton enfant participe à la collaboration, parce qu'on te contacte pour de la parentalité. Je sais les contrats qu'on propose et tout. Moi, j'ai déjà refusé des choses en me disant, mais non, ça, je n'ai pas envie. Comment est-ce que toi, tu vis ça ? Le fait de parfois gagner de l'argent en mettant ta fille... pas en scène, mais tu vois, elle participe finalement. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, jusqu'à présent, j'ai par exemple eu un gros, gros contrat. Enfin, j'ai eu une proposition, je l'ai refusée. J'ai eu une proposition de gros, gros contrat, clairement à la période des fêtes, où on me demandait de venir avec mon enfant dans un magasin de jouets et de lui faire choisir certains types de jouets. Et là, je me suis dit, mais ça, c'est le scénario idéal pour un breakdown, quoi, tu vois, d'office. Elle va être hyper sollicitée, elle va être hyper excitée, elle va être frustrée. Ça ne va pas être une chouette expérience. Donc même s'il y avait des gros cadeaux à la clé et un énorme contrat, j'ai dit non, en fait ça ce n'est pas ok pour moi. Par contre, tu vois, quand j'ai une adorable petite créatrice chez qui j'ai déjà acheté deux pulls et qui me dit Oh, pour son anniversaire, est-ce que tu es ok que j'envoie un petit pull à Lily Joy ? Et bon, si tu veux bien, ça me ferait plaisir que tu me fasses une petite story parce que la fois passée, ça a boosté mes ventes. Ben oui, je le fais. Voilà. Mais là aussi, j'essaye de le faire de façon hyper raisonnée aussi, de façon intelligente, tu vois, en prenant du recul. Par contre, si un jour, on me propose qu'elle participe à une campagne de publicité ou que sais-je, déjà, il faudra que je prenne un agent. Je voudrais que l'argent, il soit bloqué, tu vois, sur un compte pour elle. Enfin, j'aurais envie de faire les choses bien. Et maintenant, elle est en plus suffisamment grande pour que je puisse lui demander est-ce que tu as envie de le faire ? Est-ce que tu vois ? Donc je ferai un peu comme je peux à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Lily Joel, actuellement, est à la crèche. Après, il y aura l'école.

  • Speaker #1

    Ah, l'école !

  • Speaker #0

    Alors, où tu en es dans tes réflexions par rapport à ça ? Qu'est-ce que tu souhaites ? Qu'est-ce que tu découvres aussi sur cet univers impitoyable ?

  • Speaker #1

    Je découvre que c'est l'enfer sur Terre. L'enfer. Voilà. Que les choses soient très claires, pardon pour les jeunes mamans qui nous écoutent, mais c'est l'enfer. T'as vraiment l'impression que tu dois... tuer ton voisin pour obtenir une place dans une école correcte. Moi, j'ai été visiter l'école de mes rêves, l'école Montessori, bilingue, ils font du yoga. Enfin, c'est incroyable. Mais bon, ça coûte plus cher que le remboursement de notre emprunt, donc on n'a pas les moyens. Et je trouve que c'est dur de ressortir de là et de se dire, t'as le sentiment que toi, par rapport à tes choix, par rapport à tes croyances, etc., que c'est le meilleur choix pour ton enfant et tu ne peux pas lui offrir. Je trouve ça atroce. On revient à la partie culpabilité. Mais bon, à un moment, nous, on s'est raisonné en se disant, en fait, on pourrait se saigner complet, manger que des pâtes et du riz, ne plus jamais partir en vacances et tenter de lui offrir ça. Mais est-ce que du coup, vraiment, l'équilibre, tu vois, serait maintenu ? Est-ce qu'on serait encore des bons parents suffisamment détendus ? On en est arrivé que non. Donc finalement, on a rayé cette option de la liste. Et donc, à côté de ça, il y a un peu toutes les écoles. Nous, on n'est pas hyper bien situés par rapport aux écoles qui nous intéressent parce que je suis plutôt attirée par les écoles à pédagogie active. Ça correspond... plus, en tout cas pour la petite enfance, au type d'éducation et d'accompagnement que j'ai envie pour Lily. Mais pour l'instant, on est sur, je pense, des listes d'attente de 4 ou 5 écoles qui ne seront pas tout près de chez nous. Donc, j'espère qu'on pourra gérer les trajets aussi. Mais je trouve ça ultra anxiogène, l'inscription à l'école. Et je trouve qu'on n'est pas du tout assez accompagnés, préparés, prévenus. Moi, j'ai commencé à m'y mettre, elle avait 17 mois, on m'a dit, oula, mais vous êtes en retard !

  • Speaker #0

    C'est comme les crèches, en fait, tu dois les inscrire quand t'as pas encore l'enfant, en fait.

  • Speaker #1

    Mais elle rentre à 3 ans, comment ça je suis en retard ? Tu vois, j'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Le manque de place à l'école est juste horrible. Horrible. Horrible.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est dur.

  • Speaker #0

    Quels conseils tu donnes ?

  • Speaker #1

    Franchement, je sais pas. Juste tenir le coup, vous y prendre plus tôt que moi, donc commencer à un an, et that's it. Donc commencer plus tôt, de vraiment se renseigner, mais c'est vraiment dur, tu vois.

  • Speaker #0

    Moi, je vais déménager à l'étranger pour régler mon problème.

  • Speaker #1

    Ben voilà.

  • Speaker #0

    On en est là, donc...

  • Speaker #1

    Ou alors, suivez le conseil de Débo et allez au soleil.

  • Speaker #0

    C'est peut-être mieux. Ça rend le truc plus exotique. C'est pas plus simple, tu vois. Non, mais du coup, c'est vraiment compliqué. Et est-ce que tu penses que ça va le faire ? C'est quoi ton feeling par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    J'espère. Putain, envoyez-moi des bonnes ondes. Mais je sais pas. Je sais pas. Mais là, de nouveau, pour l'instant, moi, je suis vraiment dans un process de... Les choses sur lesquelles j'ai pas un contrôle final, ben, j'essaye de lâcher prise. Donc, tu vois, j'ai fait... Du mieux que je pouvais, je l'ai inscrite sur plein de listes d'attente, plein d'écoles, j'ai suivi les deadlines et je me dis soit les planètes vont s'aligner, soit la première année elle ne sera peut-être pas dans l'école de mes rêves et peut-être qu'on la changera l'année d'après ou peut-être qu'en fait ce n'était pas l'école de mes rêves et que ce sera très bien. Parce que tu vois, je sais qu'il y a aussi une différence entre le projet pédagogique et finalement le prof. C'est que parfois, t'as un projet pédagogique incroyable, mais t'as un prof qui est un véritable clampin. Sorry pour les profs qui m'écoutent.

  • Speaker #0

    Non, mais ou qui respecte pas le projet, qui a été mal formé, par exemple. Voilà !

  • Speaker #1

    Ou inversement, parfois, t'as des profs exceptionnels qui créent un truc magique au milieu d'une école qui, pourtant, n'a pas un projet fifou, mais qui, voilà, ce prof-là se remet de dingue en question et propose des trucs magiques pour les enfants. J'espère juste que ma petite puce va tomber sur quelqu'un de... passionné, de ne pas trop user parce que j'ai l'impression que ce n'est quand même pas facile d'être enseignant. Et en parallèle, j'essayerai moi de l'accompagner du mieux que je peux parce que tout ne se joue pas à l'école non plus. Et ça, j'essaye un peu de relativiser aussi par rapport à ça, de me dire, il y a aussi tout ce que nous, on lui apporte en parallèle qui va jouer.

  • Speaker #0

    C'est ça d'où la formation Montessori. Non mais je le dis avec... pas du tout en me moquant, mais vraiment, c'est ça aussi. C'est toi, c'est ta volonté de l'accompagner à la maison de la meilleure façon possible.

  • Speaker #1

    J'ai envie de pouvoir continuer à stimuler sa curiosité et ne pas louper des trucs. Après, je te dis, il y a des trucs que je sais et que je n'ai pas encore réussi à mettre en place. Parce qu'à moins d'être mère au foyer et de lâcher tout le reste, honnêtement, ça prend un temps fou. Et j'ai aussi toujours mon âme d'entrepreneur. Et j'ai toujours envie d'être une amoureuse présente pour mon homme. Et j'ai plein de copines que j'adore et que j'ai envie de continuer à avoir.

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais envisagé l'enseignement à la maison ? Si.

  • Speaker #1

    Si, je l'ai envisagé. J'ai une copine qui le fait, d'ailleurs. Et j'admire. Et j'admire ses choix parce que ses enfants sont méga éveillés. Ils ont l'air méga épanouis. Quand elle me dit Ah, aujourd'hui, on a fait l'école dans les bois. Et on a fait ci, on a fait ça. Honnêtement, j'ai l'impression que c'est magique pour les enfants. Je suis assez convaincue que si tu t'investis, ça peut être vraiment un truc de dingue pour les enfants. Mais je ne crois pas que je suis capable de le faire. Alors,

  • Speaker #0

    je te parle à quelques jours de ton mariage. Cet épisode sera diffusé un petit peu après. Mais bon, là, tu es encore dans les préparatifs et dans l'excitation et dans l'attente. Et voilà. En quoi c'est important pour toi de te marier ? Tu vois, dans le sens de la famille. Est-ce que ça a un impact sur la vision de la famille ? Pourquoi c'était important ?

  • Speaker #1

    Alors, il y avait le côté quand même un peu rêve de petite fille, on ne va pas se mentir, la jolie robe, la fête, les amis rassemblés. Mais au-delà de ça, oui, il y avait une vraie envie de me sentir... En fait, aujourd'hui, je n'ai plus beaucoup de famille, tu vois. Et donc, j'avais envie de me sentir aussi pleinement recréer cette nouvelle famille avec Fred, avec Lily. Une petite fierté de porter son nom, même si je garderais le mien, tu vois. Mais ce petit côté unité me plaît.

  • Speaker #0

    C'est quoi les rêves que tu as envie de réaliser en famille, tes grands projets ?

  • Speaker #1

    Un grand voyage de plusieurs mois. Peut-être même une expatriation à un moment. Peut-être pas total, mais peut-être une expérience en tout cas à l'étranger. C'est un truc qui nous attire l'un comme l'autre. Il n'y a encore rien comme projet concret, mais c'est un truc qui revient sur notre vision de Bors de temps en temps. Maintainir une super belle complicité dans notre famille, c'est un truc primordial. Que ce soit dans les jeux, dans le dialogue, ça va faire vraiment partie de nos objectifs de vie au quotidien, sur le long terme. J'ai envie qu'on ait une belle relation, ça c'est super important pour moi. Et ouais, là pour l'instant, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aimerais bien finir sur une petite note de conseil, même si les conseils parfois m'horripilent quand ils ne sont pas souhaités. Mais voilà, les filles qui écoutent ici, qu'est-ce que tu pourrais leur dire sur tout ce que ton parcours de maternité jusqu'à aujourd'hui t'a appris ? Quelles leçons t'as tirées ? Et qu'est-ce que tu as envie de transmettre ?

  • Speaker #1

    Soyons bienveillantes envers nous-mêmes. même si je ne l'applique pas toujours à la lettre, je crois que c'est super important. Ne pas hésiter à demander de lettres quand on en a besoin, parce qu'en fait, même si on a l'impression qu'on n'a pas forcément un village autour de nous, il y a quand même toujours une main tendue qui traîne si on sait la saisir, et ça fait du bien de se le rappeler. Je crois que tant qu'on est dans la bienveillance et dans la remise en question, il n'y a rien d'irrémédiable. Donc, si à un moment, on a eu une attitude qui n'est pas OK par rapport à ce qu'on souhaite, je pense qu'on peut toujours s'excuser et réparer nos erreurs. Et je crois même que c'est hyper précieux de montrer à nos enfants qu'on n'est pas forcément parfait, mais qu'on se remet en question, qu'on assume et qu'on essaye de réparer. Je crois que ça en fera des bons adultes. C'est déjà pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Merci Hélo.

  • Speaker #1

    Avec plaisir Deb, merci à toi.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu. Si vous rêvez que je vous interviewe à votre tour, sur votre parentalité ou en vue de laisser un message d'amour à vos proches, quel qu'il soit, n'hésitez pas à prendre contact avec moi par mail. Mon adresse est hackeroverpodcast.gmail.com Je vous enverrai toutes les infos. A très vite.

Description

Elodie Wilmès a fait ses débuts dans la maternité de façon brutale: fille unique, sa maman est décédée alors qu'elle attendait son premier enfant. Elle apprend à être mère sans la sienne à ses côtés mais Lili-Joy, sa fille de 2 ans et demi, lui indique le chemin à emprunter.


Alors qu'elle vient d'annoncer qu'elle attendait un deuxième enfant, on fait le point, ensemble, sur ces derniers mois. Elle me parle de sa vision de l'éducation, de l'école, de son intérêt pour Montessori, de l'équilibre qu'elle a trouvé avec le papa de Lili-Joy. On a aussi discuté de la culpabilité qui semble naître en même temps que nos enfants et d'un épisode avec de la pâte à sel qui devrait vous faire sourire.


Ce n'est pas la première fois qu'Elodie Love&Tralala participe à un podcast, mais je crois que c'est la première fois qu'on lui pose ses questions-là.


Si vous désirez enregistrer votre podcast privé A coeur ouvert avec moi, écrivez-moi sur acoeurouvertpodcast@gmail.com

Pour Memisa, les infos se trouvent ici: together.memisa.be



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elodie Wilmès était avocate, elle est devenue organisatrice de mariage et influenceuse. Alors je ne suis pas la première à lui donner la parole dans un podcast, mais je crois que je suis la seule à lui avoir posé ces questions-là. Il y a quelques semaines, j'ai poussé la porte du loft bruxellois d'Elodie Lovétralala pour discuter de sa vision du mariage et de l'éducation qu'elle donne à sa fille Lily Joy. Depuis, si vous la suivez sur les réseaux, vous savez qu'elle a épousé Fred, son amoureux, à Bali, que Lily Joy avait sa première rentrée scolaire, et puis grosse info, Elodie vient d'annoncer qu'elle attendait son deuxième enfant. Je profite de la grossesse fraîchement annoncée d'Elodie pour vous parler d'un projet que je trouve absolument formidable, celui de la liste de naissance Mémissa. Mémissa, c'est une ONG médicale belge qui lutte pour un accès aux soins de santé pour toutes et pour tous, et en particulier pour les plus vulnérables, les femmes enceintes en font partie. Chaque jour, 810 femmes meurent dans le monde suite à des complications pendant leur grossesse ou leur accouchement. Ces décès peuvent être évités grâce à un encadrement médical professionnel. Pour récolter des fonds pour les mamans d'Afrique, Mémissa propose aux femmes enceintes belges d'ouvrir une liste de naissance solidaire. Elle permet à leurs proches, à vos amis, à vos familles donc, de contribuer concrètement à des projets qui ont du sens. Si pour un premier enfant, on a besoin et envie d'être gâté, c'est peut-être moins le cas pour un deuxième, donc pourquoi ne pas créer une liste de naissances différente ? Rendez-vous sur together.memissa.be pour toutes les infos. J'en reviens au podcast d'Élodie. Durant cette heure qu'on a passé ensemble, on a eu une pensée pour sa maman, décédée alors qu'Élodie, fille unique, était enceinte de Lily Joy. Je pense à elle régulièrement parce que je l'avais interviewée dans le cadre de mon podcast privé. à cœur ouvert, que les gens enregistrent avec moi, comme une lettre d'amour à leurs proches. Je suis heureuse d'avoir pu lui donner la parole et d'avoir permis à Elodie de conserver la voix de sa maman pour toujours. On parlait de projets qui ont du sens, à cœur ouvert en étant également, n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez, à votre tour, enregistrer votre podcast. Allez, trêve de bavardage, voici le nouvel épisode de My Name is Mom avec Elodie Wilmès.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie. Bonjour Déborah. Je suis très contente de te voir. On se croise, on se... On te parle, on échange sur les réseaux sociaux. On parle parfois de notre maternité, notre parentalité, qui est très différente. Et je trouve ça super cool parce que ça nous permet d'échanger et d'avoir des points de vue qui se confrontent. Mais voilà, tout le monde ne te connaît pas. Comment est-ce que tu te présentes aux gens ? Et explique-moi un peu de qui est composée ta famille. Alors,

  • Speaker #2

    je m'appelle Élodie. Je suis la maman de Lily Joy et la femme de Fred. Sur les réseaux sociaux, on me connaît sous le nom d'Élodie Lortralala. Je bosse dans le milieu du mariage depuis dix ans maintenant. Et je suis passionnée par l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, t'es une grande amoureuse. Oui. C'est quelque chose qui te caractérise depuis toujours. Alors, est-ce que... Donc, t'es avec Fred depuis quelques années maintenant. Là, on se rencontre une semaine avant ton mariage. Oui. Donc là, la grande amoureuse que tu es, j'imagine, est comblée. Est-ce que pour toi, avoir des enfants, c'était vraiment un but dans ta vie ? Est-ce que fonder une famille, c'est vraiment un projet absolu ?

  • Speaker #2

    C'était une évidence dès le départ. D'ailleurs, je pense qu'on a parlé de ça quelques heures à peine après s'être embrassée la première fois. où pour moi, c'était une certitude. Et je voulais être absolument certaine que c'était un projet de vie pour lui aussi, parce que je n'aurais pas pu imaginer ma vie sans être maman. Donc déjà,

  • Speaker #1

    avant Fred, pour toi, avoir des enfants, c'était un sine qua non dans ta vie.

  • Speaker #2

    Oui, j'avais vraiment envie d'être maman.

  • Speaker #1

    Pourquoi est-ce qu'avec lui, ça t'a semblé plus évident qu'avec un autre ?

  • Speaker #2

    Parce que je n'ai jamais été aussi sereine et en phase avec quelqu'un que depuis qu'on est ensemble. Tout est simple entre nous. Et donc, je me suis dit qu'avec lui, on pourrait de toute façon tout affronter.

  • Speaker #1

    Alors, moi, ce que je trouve... Super intéressant, c'est comme je viens de le dire au début, c'est qu'on est, je pense que toi et moi dans cette pièce, on est la preuve qu'on peut vivre différentes formes de maternité. J'avais pris des exemples que j'ai écoutés, des podcasts que tu as déjà donnés. Donc par exemple, toi tu fais de l'allaitement à long terme, ta fille a deux ans tu l'allaite encore. Moi je ne l'ai jamais allaitée, j'ai toujours donné un biberon, c'était un choix dès le départ. Tu as eu un accouchement physiologique, moi je suis hyper fan de la péridurale. Voilà, je trouve ça assez intéressant. Mais par contre, il y a toujours cette question qui me vient, peu importe finalement la parentalité, le chemin qu'on choisit. C'est, est-ce que tu es la mère que tu pensais que tu... Enfin, est-ce que tu es la mère en fait que tu imaginais être ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'étais pas... tellement projetée. Je ne m'étais pas mis une étiquette à l'avance de quel type de maman j'allais être. Je savais que j'allais être une maman plutôt très aimante, très présente dans la vie de mon enfant. En tout cas, c'était un souhait. Mais je ne savais pas vraiment à l'avance. Déjà, je pense que je n'aurais peut-être pas été la même maman si ça avait été un petit garçon. Ici, je suis maman d'une petite fille. J'apprends à être maman au fur et à mesure qu'elle grandit. donc j'avais pas d'image précise à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'il y a des trucs que tu découvres sur toi où tu te dis tiens c'est bizarre je pensais pas que je serais comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui exactement mais on en a discuté un peu avant mais je te rejoins tout à fait sur le côté de la patience je suis absolument pas patiente dans la vie de tous les jours je suis aussi une éternelle insatisfaite et en fait là avec ma fille je suis d'une patience mais vraiment dehors, bon elle n'a que deux ans et deux mois donc ça peut encore changer.

  • Speaker #1

    Et à la fois deux ans c'est un challenge donc je suis

  • Speaker #2

    Je me suis encore jamais énervée sur elle, j'ai jamais haussé la voix, j'arrive vraiment à rester sereine, calme à ses côtés, je suis vraiment dans un accompagnement hyper doux et tout me satisfait avec elle. Il n'y a rien que j'ai envie de changer chez elle, tous les jours je me dis que j'ai vraiment la chance d'être sa maman et ça c'est vraiment précieux et c'est un truc que je n'avais pas imaginé à l'avance.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça et que tu n'as. qu'avec elle.

  • Speaker #2

    Que je n'ai qu'avec elle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas quelque chose que tu développes avec tout le monde, genre avec ton conjoint, quoi. Tu vois, c'est...

  • Speaker #2

    Non, mais je dirais que quand même, ça a un peu amélioré ma patience en général, tu vois, parce que je développe plein de trucs de respirer avant de... Tu vois, de mieux respirer pour m'apaiser quand je suis énervée. Et donc, c'est un réflexe que j'ai quand même. Mais comme je l'utilise beaucoup avec elle pour rester hyper zen, parfois, ça explose quand même avec d'autres parce qu'il faut que ça sorte. Je suis humaine quand même. Mais je dirais que... Je crois que je suis une meilleure personne depuis que je suis sa maman. Et je suis une meilleure personne depuis que je suis l'amoureuse de Fred. Ils font tous les deux de moi une bien meilleure personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, ça me permet de rebondir sur toutes les lectures que tu... Voilà, tu as des livres de chevet sur la parentalité. C'est un sujet qui t'intéresse, en fait. C'est pas juste ta fille, c'est vraiment dans l'absolu. C'est tiens, comment est-ce qu'on fait ? Pourquoi, en fait, toutes ces lectures ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que tu cherches et qu'est-ce que ça t'apporte ?

  • Speaker #2

    Je cherche à être la meilleure maman possible pour ma petite. Et c'est vrai que j'ai toujours adoré apprendre. Je suis vraiment une curieuse de la vie. Je trouve ça intéressant de comprendre comment les autres font pour me positionner. Je trouve que les partages d'expériences, c'est hyper précieux parce que ça te permet de te sentir moins seule quand tu partages un avis similaire, de te remettre en question quand c'est un avis contraire au tien. Donc je trouve ça vraiment hyper enrichissant. Ça me permet de construire ma propre façon de faire en m'inspirant des uns et des autres et en piochant ce qui me convient à moi. En fait, ça a vraiment commencé autour de mon accouchement. où je savais que je voulais un accouchement physiologique et j'avais entendu beaucoup de gens dire le savoir c'est le pouvoir. Et en fait, ça me semblait logique de comprendre les différentes interventions à l'hôpital ou autre, qu'est-ce que ça pouvait donner comme conséquence pour pouvoir faire les bons choix. Et j'ai vraiment ressenti tout ce savoir accumulé pendant ma grossesse comme un pouvoir le jour de mon accouchement pour maintenir mon projet de grossesse et d'accouchement. Et donc, du coup, je continue à faire pareil aujourd'hui, étant donné que je n'ai pas énormément, finalement, de modèles autour de moi. Ça m'aide à piocher des inspirations et à trouver ma façon à moi d'être ma. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, parce que tu fais le tri dans tout ce que tu lis. Il n'y a pas une façon de faire absolue, ce que tu vas peut-être piocher dans un bouquin, puis un autre, et tu associes, quoi. Exactement. Est-ce que ce n'est pas trop de pression quand même ? tu le dis, c'est être la meilleure maman possible. Il y a un côté mère parfaite où l'absolue perfection que personne n'atteindra jamais. Jamais. Non. Tu arrives à te faire à cette idée que tu seras jamais la mère parfaite. Parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Difficilement, en vrai. Franchement, difficilement. Je trouve que le truc le plus dur dans ma parentalité aujourd'hui, c'est la culpabilité qui t'assomme quand tu deviens maman. En tout cas, moi. Je ressens une culpabilité qui... de malade, je vais te raconter une anecdote débile, mais un jour j'étais au téléphone avec une copine, je me suis effondrée, Lily avait 18 mois et je me suis effondrée parce que Lily n'avait encore jamais joué avec de la pâte à sel et je ne lui avais pas encore fait de bac sensoriel alors que j'en avais enregistré 600 000 sur Pinterest et qu'en fait je n'avais juste pas eu le fucking temps pour les mettre en place et que du coup je me sentais une maman super nulle qui était en train de... Pas donner le meilleur à son enfant pour son développement. Et donc, ouais, la culpabilité, je trouve ça dur. Je trouve qu'en fait, clairement, tu ne sais pas être sur tous les fronts. Et ça, je trouve que c'est pas... Enfin, j'apprends petit à petit à l'accepter, mais je trouve que c'est vraiment pas facile, quoi.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? C'est quoi tes trucs, du coup, pour accepter ça ?

  • Speaker #2

    On parlait avec des copines.

  • Speaker #1

    Oui, ta copine justement elle t'a dit quoi quand tu lui as parlé de la pâte à sel ?

  • Speaker #2

    Ah ! Elle a explosé de rire !

  • Speaker #1

    Sûrement elle était saine d'esprit. Ça va aller.

  • Speaker #2

    Oui, bon déjà d'abord elle a explosé de rire, puis elle a vu que vraiment je pleurais, que j'étais mal, donc elle m'a dit Ok, on respire Et elle m'a rassurée en me disant qu'elle, elle trouvait que j'étais une maman absolument incroyable, et elle m'a rappelé toutes les autres choses géniales que je faisais déjà pour mon enfant. Et elle m'a rappelé qu'effectivement on ne savait pas tout faire, qu'il n'y avait que 24 heures dans une journée, que je bossais, que j'étais aussi une amie, que j'étais aussi une... une entrepreneur, une femme, et que du coup, je faisais juste du mieux que je pouvais. Et j'ai soufflé un grand coup, et oui, et Lily n'a toujours pas joué avec de la pâte à sel aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et elle va bien. Et elle va bien. Non mais est-ce que ces livres, ça te donne une sorte d'impression de pouvoir... contrôler les choses aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être, parce que j'ai un petit côté control freak, donc probablement qu'effectivement, ça me rassure d'avoir des bases de connaissances et de me dire, ok, ça, en fait, j'ai lu. J'adore quand ça se recoupe, tu vois, dans plusieurs livres ou plusieurs podcasts ou plusieurs formations que je suis. Puisque je suis une formation montée sans risque à la petite enfance en ce moment pour voir comment accompagner Lili au mieux dans son indépendance et son apprentissage. Une cinglée. Mais du coup, oui, ça me rassure d'avoir des bases. Ça me rassure d'avoir quelque chose sur lequel m'appuyer et sur lequel, après, décider ce qui me convient ou pas.

  • Speaker #1

    Bon, alors ça me fait rire parce que tu rigoles de toi-même. Tu rigoles de toi parce que tu sais que tu pousses le curseur hyper loin par rapport à la moyenne. Oui. Tu le vis bien. A priori, tu le vis bien.

  • Speaker #2

    Mais oui, je le vis bien. Je le vis bien parce que je me dis, bon, en soi, j'essaye juste de faire de mon mieux et mes intentions sont hyper positives et bienveillantes. Donc... Je ne vais pas m'en vouloir d'essayer de faire au mieux, mais par contre, je sais que parfois je suis fatiguée, que parfois j'ai un trop-plein et que parfois je lâche un peu du lest. Donc j'essaye un petit peu aussi de m'adapter. Et je crois que la petite enfance, c'est une période de la vie. Et puis quand elle va grandir, il va y avoir d'autres découvertes, d'autres choses. Je vais lâcher du lest sur certains trucs, je vais m'inquiéter sur d'autres. Est-ce que tu n'as pas peur,

  • Speaker #1

    en étant dans cette démarche de vouloir vraiment bien faire, de finalement faire ? Ce que tu ne veux pas, mais mettre la pression à ton enfant. Parce que cette recherche de la perfection, elle sera jamais... Elle sera parfaite à tes yeux, évidemment. Et tu seras la mère parfaite à ses yeux à elle.

  • Speaker #2

    I hope so.

  • Speaker #1

    Voilà, mais oui, mais il n'y aura pas la perfection dans l'absolu, tu vois. Mais non,

  • Speaker #2

    parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Pas la perfection des autres, enfin voilà.

  • Speaker #2

    Alors non, je n'ai pas peur de lui mettre la pression parce que j'ai le meilleur des garde-fous, son papa, qui est beaucoup plus chill, beaucoup plus à l'instinct, beaucoup plus, tu vois, décontracte. Tout est bien, tout est cool. Tu vois, c'est un surfeur, mon homme. Voilà, la chill attitude. Et donc, en fait, je pense qu'on est un bon mix, parce que lui, par contre, il ne se renseigne pas du tout sur quels sont les jeux intelligents pour un enfant de 2 ans, mais par contre, il en invente des géniaux qui sortent de son imagination. Il ne sait pas qu'il faut lui donner de la vitamine D, ou il va oublier un jour sur deux, mais il fait plein d'autres trucs absolument géniaux. Et donc, on s'équilibre, et lui, il me permet vraiment de relâcher la pression aussi. de redescendre, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais il t'accompagne quand même dans toi, dans tes envies d'en savoir plus. Il ne juge pas ton côté un peu... Voilà, ton côté excessif parfois. Sur ça, le fait que tu suis une formation en bande Tessori, j'ai envie de dire, tu vas ouvrir une crèche ? On va bien te confier nos enfants. Non, mais voilà, c'est quand même pas... Toutes les mamans ne font pas ça. Donc, il t'accompagne là-dedans, il comprend.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas s'il comprend, mais il... Il respecte. Mais il respecte et il trouve ça cool, tu vois, parce qu'en soi, il voit bien que je mets plein de chouettes. chose en place pour Lily, qu'elle y est réceptive. Et bon, tu vois, il y a la formation ou les livres et puis il y a la mise en pratique. Tu vois, moi, parfois, j'accumule plein, plein, plein d'infos et puis parfois, j'en fais rien pendant plusieurs mois, mais ça nourrit des choses, ça nourrit nos discussions aussi et donc, à partir du moment où, justement, on garde du lest et de la flexibilité, pour lui, c'est OK.

  • Speaker #1

    Quelle est sa place à Fred dans votre duo fusionnel mère-fille ? Est-ce qu'il a facilement trouvé sa place ? Est-ce que toi, tu réussis à lui laisser sa place ? facilement. Comment est-ce que vous fonctionnez par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Je trouve sincèrement qu'on a un bel équilibre. Donc effectivement, je suis une maman méga fusionnelle, mais ils ont aussi une complicité magique tous les deux. Et en fait, lui, il n'a pas... Comment dire ? Je pense qu'il a plus... C'est un mec qui a plus confiance en lui. Moi, j'ai un petit problème de confiance en moi. Donc parfois, moi, j'ai plus besoin d'être rassurée, d'être très caline, d'être très présente. Lui, tout est OK. Et donc il trouve sa place, il surfe sur les vagues. Vraiment, dans la vie, Fred il est comme ça, il surfe sur les vagues. Et donc il a assez vite trouvé sa place, j'ai pas eu besoin de lui laisser de place. Ça s'est mis, en fait. Ça s'est mis assez bien. Mais par exemple, voilà, tous les soirs, le moment du bain, c'est leur moment de complicité à eux. Et en général, la demi-heure de jeu qui précède avant aussi. Et j'ai mon cœur qui explose tous les soirs de les voir se marrer comme des oufs. Et je le dis à chaque fois, mais il invente les meilleurs jeux du monde. Elle explose de rire. Je sais qu'elle serait amoureuse de son papa si elle ne l'est pas déjà. Et je retombe amoureuse de lui chaque fois que je les vois ensemble. Tu vois, c'est hyper cliché de dire ça, mais c'est vraiment vrai. Et à côté de ça, je crois que lui, il trouve ça hyper mignon que quand elle est malade ou quand elle est un peu patraque, c'est maman qu'elle veut, c'est les câlins de maman. Mais jusqu'à présent, on n'a encore jamais eu le côté, et pourtant je sais que c'est des phases pour certains enfants, mais le côté non, je veux pas papa, je veux maman ou inversement. Je sais que lui, par exemple, le vivrait beaucoup mieux que moi. lui, il dirait, OK, c'est une phase, elle m'aime toujours, tout va bien.

  • Speaker #1

    Alors que toi, si elle te rejette ?

  • Speaker #2

    Moi, si elle me rejette, je vais devoir appeler ma psy. Qu'est-ce que j'ai loupé ? Elle m'aime plus. Qu'est-ce qui se passe ? C'est à cause de ma formation en Chine relou.

  • Speaker #1

    Il a dit une formation en Chine.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, il a très bien trouvé sa place. On a un super équilibre, tous les trois. Mais parce qu'il s'adapte à tout, je crois.

  • Speaker #1

    Quel souvenir tu gardes de cette mise en place, du passage de 2 à 3 ? C'était comment chez vous ? C'était doux ?

  • Speaker #2

    C'était quand même plutôt doux. On a morflé, nous, les nuits, c'était pas fifou et ça l'est toujours pas. Donc on a morflé clairement en termes de sommeil. On était vraiment fatigués. Allaitement long, cododo. Ça fait pas des enfants, en tout cas pour nous, ça fait pas une petite fille qui dort dans sa chambre toute seule, toute la nuit, qui s'endort toute seule, etc. On a eu des moments plus difficiles que d'autres. On avait très très envie de cette petite fille. Et on l'a accueillie avec plein plein plein d'amour. On n'a pas eu de baby clash, on n'a pas eu de grosses engueulades. Bien sûr, par moments, on aimerait avoir un peu plus de soirées en amoureux. Mais on se crée des moments quand même, on prend soin quand même de nous, de notre couple et so far so good.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que tu dis que les choix que tu as faits pour le bien de ta fille font que parfois tu manques de sommeil. Parce qu'effectivement, ça ne fait pas des enfants qui dorment facilement dans leur chambre, sur l'autonomie du sommeil en tout cas. Est-ce que ça a remis parfois tes choix en question, le fait que toi, tu souffres du manque de sommeil ? Est-ce que parfois tu t'es dit... il faut que je change de méthode parce que je vais y rester, de ne pas dormir comme ça.

  • Speaker #2

    Les moments où ça a été vraiment dur, on en a discuté entre nous et on a trouvé des solutions. On a la chance d'avoir une chambre d'amis. Quand c'était vraiment trop dur, il y a des moments où c'est Fred qui gérait les nuits et moi, j'allais me reposer ou inversement pour qu'on ne soit pas tous les deux crevés. Il y a des moments où on s'est dit Ok, on va essayer d'imposer des règles. Et ça a marché pendant plusieurs mois jusqu'à ce que finalement, elle tombe malade et qu'on voyage et que tout l'équilibre soit à refaire. Et pour l'instant, on a un chouette équilibre qui nous convient. Mais je crois que de toute façon, dans la petite enfance et même peut-être dans tout l'accompagnement d'un enfant, tu as des périodes où ça va bien, tu as des périodes où tu galères. Et jusqu'à présent, on trouve toujours des solutions. Mais effectivement, si vraiment ça ne va pas, je ne continue pas à aller droit dans le mur. Tu vois, je change des choses pour faire en sorte de tenir le coup et que ça se passe bien. Je me disais,

  • Speaker #1

    le plus difficile pour toi dans la maternité, c'est la culpabilité, le manque de sommeil quand même. Ça peut faire flinguer quelqu'un quand même. Quand même. Quoi d'autre ? il y a d'autres trucs ?

  • Speaker #2

    Non en vrai je suis toujours dans cette phase moi de maman qui plane hyper bisounours je suis ultra heureuse d'être maman je trouve ma fille merveilleuse elle a deux ans j'attends de voir si le terrible tout va arriver mais pour l'instant oui il y a des petits moments il y a des petites crises il y a des instants d'opposition etc mais rien d'insurmontable honnêtement jusqu'à présent je trouve que c'est un âge génial je m'émerveille tous les mois de son évolution Pour l'instant, on a une parentalité plutôt douce et plutôt émerveillée.

  • Speaker #1

    Comment tu gères l'opposition ?

  • Speaker #2

    Avec beaucoup de calme et de... Voilà, je me mets à sa hauteur, je lui dis que je comprends, j'entends qu'elle n'est pas d'accord. Et en fonction du sujet, si c'est aller en pyjama à l'école, à la crèche en l'occurrence, je lui explique qu'elle ne va pas avoir assez chaud, que ça va être compliqué, mais je lui donne le choix. Alors je lui donne le choix entre deux, trois autres tenues. Je lui dis, tu ne peux pas garder ton pyjama, mais j'essaie plutôt d'être dans la collaboration. En fait, je n'ai pas du tout un type d'éducation. Moi, la maman, j'impose mon autorité sur toi, l'enfant. Pas du tout. J'essaie vraiment d'être collaborative. Sauf, tu vois, dans les moments où elle est malade et où du coup, là, s'il faut nettoyer le nez, même si tu n'as pas vraiment envie, je vais t'expliquer à fond. Je vais te dire que j'entends que tu n'es pas contente, mais on va le faire parce que c'est pour ta santé. Tu vois, donc on n'est pas du tout permissif non plus. On maintient un peu le nez.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas que tes enfants rois. Pas du tout. Parce que ça peut donner cette impression-là. pas par rapport à toi dans l'absolu, mais je veux dire les parents très investis dans la Montessori et tout ça, il y a toujours cette idée dans notre société que ça veut dire qu'en fait l'enfant peut tout faire.

  • Speaker #2

    Oui, ça veut dire, et je sais qu'il y en a peut-être dans mon entourage qui le pensent, mais nous on est ok avec ça, on est alignés par rapport à nos choix et on voit bien que c'est pas le cas, mais on voit aussi qu'en fait dans ce type d'éducation, en tout cas chez nous hyper collaboratif, on a quand même beaucoup moins de crises que chez d'autres. on est beaucoup moins énervés nous-mêmes parce qu'en fait, on ne s'énerve pas à essayer d'imposer un truc. On est plutôt en train d'essayer de comprendre qu'est-ce qui coince là ? Est-ce qu'on peut donner un choix ? Est-ce qu'on peut être flexible sur tel sujet ? Ou est-ce que ça, c'est un truc non négociable ? Et quand c'est non négociable, on maintient nos limites. Mais du coup, en fait, comme on ne les maintient pas pour tout de façon bornée, ça lui donne aussi, elle, une impression de pouvoir. Et pour moi, c'est OK qu'elle ait aussi du pouvoir. Tu vois, je veux qu'elle... Je veux qu'elle puisse maintenir son nom aussi et qu'elle comprenne que son nom a de la valeur aussi auprès de nous, pour qu'il en ait plus tard auprès de n'importe qui.

  • Speaker #1

    On y reviendra après sur l'éducation d'une fille et les valeurs que tu as envie de lui donner. Alors, ceux qui te suivent le savent. Tu as perdu ta maman quand tu étais enceinte de quatre mois. On dit...

  • Speaker #0

    Alors, on dit, tu l'as sûrement lu dans tes livres, que les enfants peuvent ressentir évidemment les émotions que la maman vit. Comment est-ce que tu y as pensé à l'époque ?

  • Speaker #1

    De dingue !

  • Speaker #0

    Comment t'as fait pour justement vivre une grossesse au maximum sereine, malgré ta peine, ton deuil, ta tristesse à faire ? Comment t'as fait ? Comment t'as trouvé ? C'était quoi tes trucs ?

  • Speaker #1

    J'ai fait comme je pouvais. Honnêtement, pour le coup, là, j'avais beau avoir lu des trucs et faire... Enfin, tu fais comme tu peux. Disons que j'ai... accepté de vivre mes émotions parce que de toute façon refouler une émotion aussi puissante ça te revient à un moment ou un autre donc ça n'aurait pas été viable à court ou moyen terme donc j'ai accepté de vivre ma tristesse mais du coup j'ai ultra communiqué avec elle donc je lui parlais tout le temps je mettais mes mains sur mon ventre en permanence je lui expliquais quand je pleurais qu'elle sentait probablement ma tristesse qu'elle sentait des secousses que peut-être elle se demandait ce qui se passait et je lui expliquais que c'était en aucun cas lié à elle, que j'étais en train de perdre ma maman, que du coup j'étais très très triste mais que par contre j'étais folle de joie à l'idée de la porter, de la rencontrer et voilà j'ai fait comme ça en mode communication à fond et donc chaque fois que je pleurais je je lui parlais avant, après, pendant, je mettais mes mains sur mon ventre et j'essayais vraiment d'être d'être là dedans quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que pour toi c'est important que Lily Joy a sa façon du coup connaissent ta maman ? Comment est-ce que tu l'as fait exister ta maman dans la vie de ta fille aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, de façon assez subtile et naturelle, disons que je lui parle de sa mamie Moon. J'ai appelé ma maman Moon et donc du coup, j'ai décidé que ma maman serait sa mamie Moon. En plus, je trouve que comme je lui dis qu'elle est dans les étoiles, je trouve que c'est un petit clin d'œil sympa. Ça va être en la laissant jouer avec des foulards que ma maman avait peints parce que ma maman faisait de la peinture sur soi. En la laissant jouer avec un son portefeuille, mais dans lequel il y a encore sa carte d'identité, dans lequel il y a une ou deux petites photos de nous. Mais je ne lui en parle pas encore de façon, tu vois, vraiment concrète. Mais parfois, je pleure encore, forcément. Et alors, Lily se demande vraiment ce qui se passe. Et donc, je lui explique, je lui dis que c'est ma maman qui me manque, qu'elle veille sur nous dans les étoiles. Même si je ne suis pas croyante, voilà, quelque part, j'ai envie de me dire qu'il y a un bout d'aile quelque part dans l'univers. Et donc, voilà. Je fais comme ça pour l'instant.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que tu aurais été la même maman si ta maman avait été là ?

  • Speaker #1

    Pas tout à fait, je crois. Je pense que j'aurais quand même été une maman ultra investie et qui souhaitait faire de son mieux et assez fusionnelle parce que j'avais aussi une relation très très fusionnelle avec ma maman. Donc je pense qu'il y a quand même un petit lien quelque part. Mais je pense que j'aurais pris des conseils auprès de ma maman. Je pense que j'aurais plus vite accepté de peut-être confier Lily. Là, je te dis, elle a deux ans et deux mois. J'ai eu mon EVJF il y a quelques semaines. C'est la première fois que je la laissais une nuit à son papa. Et voilà. Donc, je me rends compte que c'est peut-être un peu extrême pour certaines personnes. Mais effectivement, pour moi, la confier, ce n'est pas facile. À partir de maintenant, je me sens prête à la confier aux parents de Fred, notamment. Mais je crois que si ma maman avait été là, déjà, elle m'aurait tannée de ouf en mode laisse-moi ma petite fille Et donc, je pense que...

  • Speaker #0

    Elle t'aurait aidée, elle t'aurait peut-être donné des clés pour être plus à l'aise aussi avec l'idée de la séparation.

  • Speaker #1

    Je pense, je pense. Et j'avais une confiance infinie en ma maman. Je sais qu'elle aurait respecté totalement mes choix, donc je pense que ça aurait été plus facile pour moi. Je sais aussi qu'elle aurait été, trois jours sur cinq, à Bruxelles pour être près de nous, pour m'aider, pour me soutenir, pour la câliner. Donc forcément, je pense que ma maternité aurait été un peu différente en tout cas.

  • Speaker #0

    Pour reparler de cette idée de séparation, tu as eu beaucoup de mal à te séparer de Lily quand tu as poussé la porte de la crèche. Ça n'a pas été une évidence pour toi ? Non. Elle n'a pas été à la crèche ?

  • Speaker #1

    Elle y va maintenant, mais elle est entrée à 20 mois.

  • Speaker #0

    C'est ça. Qu'est-ce que tu peux dire ? Parce que voilà, c'est vrai que je t'en parle parce que je sais. Mais qu'est-ce que tu peux dire aux gens qui nous écoutent, aux mamans qui nous écoutent ? Qu'est-ce que tu as ressenti le jour où tu t'es dit en fait non ? Pour moi, merci.

  • Speaker #1

    Donc normalement, je l'avais inscrite. pour la mettre quand elle avait 4 mois. Donc, je m'étais octroyée en tant qu'indépendante 4 mois de congé mat, ce qui était déjà pas mal, tu vois. Et donc, je reprenais le boulot au bout de 4 mois avec des événements. Vu que je bosse dans le milieu du mariage, j'avais des événements et tout ça qui étaient planifiés. Sauf qu'effectivement, quand je l'ai laissée pour la première fois une heure, vraiment, j'ai eu l'impression qu'on me coupait un membre. Et pendant toute l'heure, j'étais à l'agonie, en train de pleurer, de regarder. Les minutes de ma montre, je n'ai pas du tout eu le sentiment de respirer ou d'avoir un bol d'air pour moi. Non, j'avais juste vraiment l'impression d'être coupée de mon oxygène. J'ai été la rechercher au bout de 50 minutes en pleurs et en disant merci, au revoir. Et je suis rentrée, j'ai dit à Fred, elle n'ira pas à la crèche. Je ne suis pas prête. Ce n'est pas une option. C'est trop tôt. Et c'était non négociable. Et donc là, on s'est dit OK, mais bon, du coup, qu'est ce qu'on fait ? Parce que les parents de Fred bossent encore. Ma maman n'est plus là. Donc. on n'a pas de relais, donc il faut qu'on trouve une solution. Et donc ce qu'on a fait, c'est qu'on a cherché une nounou, mais on a mis quand même deux mois et demi à trouver une nounou qui nous convenait, donc pendant deux mois et demi, j'ai bossé comme j'ai plu. Je t'avoue que je ne sais plus trop comment j'ai réussi à gérer, mais elle était en gros en portage beaucoup, je bossais debout comme je pouvais quand elle dormait ou qu'elle était calme, j'ai fait des mariages avec elle, je gérais une coordination entière avec elle en portage toute la journée. Mais ce qui fait que Lily a très très vite été quand même assez sociable parce que je l'ai emmenée partout, tout le temps, même quand j'avais des mariages à l'étranger, je la trimballais avec moi. Mais voilà, c'est l'option qu'on a trouvée jusqu'à ce qu'elle ait 20 mois où là, tu vois, elle marchait, elle commençait à parler plutôt pas mal. Et donc là, je me sentais ok de la confier à quelqu'un d'autre parce que je me disais qu'à cet âge-là, elle allait être... capable de me transmettre vraiment comment ça s'était passé ou pas à la crèche. Et moi, la laisser en mode tout petit bébé, j'étais trop dans le flou. Alors c'est peut-être mon côté trop dans le contrôle ou quoi, mais c'était pas OK. Oui,

  • Speaker #0

    c'était la confier à des inconnus et savoir que ton enfant ne peut pas te dire comment ça s'est passé dans sa journée.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça, pour moi, c'était impensable. Je la trouvais vraiment trop petite et j'étais pas OK avec ça. Et puis, il y avait aussi le côté où tu l'as dit tout à l'heure. Moi, j'avais envie de faire un allaitement long. Je m'en suis rendue compte assez tôt. Et par contre, le tire-lait, pour moi, ça ne fonctionnait pas. C'était l'enfer. Je n'arrivais pas à m'organiser. Et donc, là aussi, je me suis dit, en fait, si je la mets à la crèche à quatre mois, ce n'est pas tenable. Tu vois, j'allais peut-être tenir un mois ou deux, mais dans des conditions vraiment galères. D'ailleurs, vraiment, chapeau bas aux mamans qui y arrivent à maintenir un allaitement plus ou moins long. Enfin, tu vois, je ne sais pas comment elles font, mais vraiment, c'est chaud. Mais donc, du coup, ça aussi, tu vois, c'était important pour moi. Et donc en fait le plan de la nounou c'était le bon plan Donc on a trouvé une nounou qui venait à la maison Et qui me permettait du coup de bosser de la maison Et de m'isoler dans une autre pièce quand j'avais vraiment besoin d'être calme Mais du coup j'avais l'impression d'être tout le temps avec elle Je pouvais la laiter quand elle avait besoin Sans stress, sans devoir courir Et à refaire je referais exactement pareil Ouais j'allais te demander,

  • Speaker #0

    t'as jamais regretté ta décision ? Parce qu'elle vous a compliqué la vie quand même Quand tu rentres chez toi et que tu dis à ton mec On ira pas, non, on va pas la mettre à la crèche Bah j'imagine qu'il te dit Bah d'accord t'es gentil mais donc ? Qu'est-ce que tu proposes ? Exactement. Ça complique quand même la vie. Après, tu as trouvé une nounou et donc les choses se sont mises en place. Mais tu n'as jamais regretté ?

  • Speaker #1

    Non, jamais. Jamais, jamais, jamais. Même pendant les deux mois et demi de giga galère où on n'avait pas de nounou fixe et où on rencontrait des nanas où on se disait Oh là là, mon Dieu, mais est-ce qu'il y a une nounou quelque part qui va nous convenir ? Non. Et même si en termes de budget, on a dû vachement faire des choix, tu vois. Mais c'était vraiment le bon choix pour nous.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que cette difficulté de séparation à ce moment-là dans ta vie avec ta fille, c'est lié aussi au fait que tu venais de perdre ta maman ?

  • Speaker #1

    Probablement en tout cas que ça n'a pas aidé parce que pendant toute ma grossesse, j'ai quand même été dans une ambivalence de sentiments assez fortes. Et clairement, je pense que c'était vraiment pas facile de perdre ma maman pendant ma grossesse. Mais d'un autre côté, ça m'a un peu sauvée. Je pense que si je n'avais pas été enceinte de Lily au moment où j'ai perdu ma maman... j'aurais pu sombrer beaucoup plus. Et donc le lien hyper fusionnel que j'ai développé avec Lily, il a aussi été sur le côté la vie prend le dessus. Et donc là, maintenant, je me concentre à fond sur ma fille et j'ai clairement envie de reproduire une super belle relation parce que j'ai eu la chance d'avoir une belle relation avec ma maman. Et j'ai envie de recréer ça, même si ce ne sera pas le même lien, mais de recréer un lien en tout cas beau et fort avec ma fille.

  • Speaker #0

    Et en plus, chez toi, je trouve qu'il y a un truc, j'imagine que dans tes lectures, c'est quelque chose aussi qui doit t'intéresser, je suppose, et tu me dis si ce n'est pas vrai. Mais le côté intergénérationnel aussi, ce lien, parce que tu es fille unique, tu as donné naissance à une fille, au moment où ta maman s'en va, enfin, il y a un garçon, c'est une fille. Il y a quelque chose qui se joue aussi là-dessus, sur la transmission. Comment est-ce que tu as réagi quand tu as su que c'était une fille ?

  • Speaker #1

    J'étais folle de joie, mais surtout parce que je savais que ma maman rêvait que j'aie une petite fille. Et j'ai tout juste eu le temps de lui dire que c'était une petite fille. Et elle était effectivement folle de joie. Et donc, si je veux être complètement honnête, j'avais envie d'une fille. Je me forçais à me dire que les deux, c'était OK, que j'étais contente anyway, etc. Mais je pense que j'étais vraiment hyper heureuse que ce soit une petite fille. Et Fred aussi,

  • Speaker #0

    c'était parfait. Alors, elle est fille unique pour le moment. C'est un choix, c'est une volonté. Il y a l'envie d'agrandir la famille. C'est quoi tes réflexions par rapport à ça ? Parce que tu es fille unique, donc du coup, tu pourrais...

  • Speaker #1

    Alors, je suis fille unique. Mon homme, par contre, a trois frères, donc ils sont quatre de son côté. Nous, au début, on s'est dit... on fait un enfant et puis on voit. Donc ça, c'était notre plan. Donc on ne s'était pas dit d'office, on veut plusieurs enfants, d'office, on en veut qu'un. On s'est dit, on en fait un, et puis on voit comment ça évolue, on voit comment on tient le coup. La première année, on s'est dit, wow, on n'y pense même pas, on essaye juste de survivre et de faire du mieux qu'on peut. Et là, maintenant qu'elle a deux ans, oui, c'est une question. C'est une vraie question. On en parle quand même assez régulièrement. En toute franchise, à court terme, C'est pas une envie aussi puissante que l'envie que j'avais, qui était vraiment viscérale de devenir mère. Parce qu'on a un super bel équilibre à trois, qu'on est bien, que justement elle a passé deux ans, donc on dort mieux quand même, tu vois, on retrouve plus de temps pour nous et tout ça. Mais à long terme... On s'imagine quand même avec un petit deuxième. Or, on a l'âge qu'on a. Donc moi, j'ai 37 ans, Fred en a 42. Donc on n'attendra plus des lustres pour se décider et pour éventuellement remettre ça. Par contre, ce qui est chouette, c'est qu'on est hyper alignés sur le côté... C'est pas un deuxième à tout prix. Donc si, quand on se décide, ça vient naturellement et que ça se met, on se dira que c'était ce qu'il fallait pour nous, que c'était un peu écrit comme ça. Et si, finalement... ça ne se met pas, on ne rentrera pas dans des process pour forcer les choses, parce qu'on est déjà méga heureux tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui, et puis aussi parce que tu es fille unique, et donc tu sais ce que c'est de rester seule, et ce n'est pas forcément un calvaire absolu.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas du tout un calvaire absolu, mais je ne l'ai pas mal vécu jusqu'à il y a deux ans. Voilà, donc au moment où j'ai perdu ma maman, jeune, là, ça a été quand même vraiment très difficile de me rendre compte que tous mes souvenirs d'enfance... partais un peu avec elle. Ici, j'ai ma grand-mère qui est à l'hôpital. C'est le dernier lien avec mon enfance qui me reste, plus pour longtemps. Et là, quand même, je me dis que c'est dur. C'est dur de n'avoir personne avec qui partager mes souvenirs d'enfance. C'est dur de n'avoir personne qui a connu cette partie-là de moi. Et donc, voilà. Depuis le décès de ma maman, ça me pose plus de questions qu'avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, tu as bien vécu ton enfance. Oui. Toi ? plutôt sur l'âge adulte alors t'étais ravie que ce soit une fille c'est ce que tu voulais donc super les étoiles s'alignent mais aujourd'hui tu dois la faire grandir dans ce monde un peu brutal on est des filles toutes les deux on le sait comment est-ce qu'on fait pour éduquer une fille dans le monde d'aujourd'hui avec toute cette vague me too voilà toutes ces dénonciations toute cette violence à la fois qui ressort et qui est nécessaire et qui enfin voilà c'est très compliqué là aujourd'hui c'est super dur en plus bon moi j'ai moi-même été agressée

  • Speaker #1

    plusieurs fois étant plus jeune. Donc, c'est vraiment quelque chose qui m'a touchée personnellement. Donc, toute cette vague de dénonciations, je la soutiens à 2000%. Mais quelque part, elle m'horrifie aussi de me rendre compte à quel point on est nombreuses à avoir subi des violences, des attouchements, des choses pas OK. Donc, effectivement, ça fout les boules pour ma fille, pour le futur. Mais je pense que, justement, le fait que les langues se délient autour de ça, ça m'encourage quand même un peu de me dire que... Peut-être que nos filles, que les femmes de demain auront moins peur de dénoncer, auront moins peur de dire non, auront moins peur de poser leurs limites. Peut-être aussi parce que, en tout cas moi, tu vois, dans ma parentalité, j'essaye aussi d'accepter ces limites, de lui montrer que ces limites, elles sont entendues, qu'elles sont respectées. Là, elle est encore petite, mais tu vois, déjà, je nomme les parties de son corps. Tu vois, quand on prend le bain, je... Je lui explique celles qui sont privées, celles qui sont OK. Donc, je commence tout doucement un peu en mode jeu, mais c'est quelque chose que j'ai vraiment envie d'accompagner et sur lequel, en tout cas, je ne veux pas qu'il y ait de tabou entre nous et qu'elle se sente toujours libre de pouvoir m'en parler. Oui,

  • Speaker #0

    tu crois que toi, l'attitude que tu as après, à l'âge adulte, pour te défendre, en fait, pour te faire respecter, ça se joue déjà maintenant ?

  • Speaker #1

    Moi, je crois que ça se joue déjà maintenant, oui. Je pense que clairement, le fait de... D'oser poser ses limites, ça se joue quand même assez tôt. Et l'apprentissage de son corps, ça se joue vachement tôt aussi, je crois.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Et finalement, ça suit un petit peu la question que je viens de te poser. Mais le monde va mal. On ne va pas se mettre des œillères. C'est compliqué. Tu allumes la radio, tu t'en prends plein les dents. Comment est-ce qu'on fait ? Comment est-ce que toi, tu fais pour aller dormir ? C'est une question que je pourrais poser à n'importe quel parent. Parce que j'en fais partie. Comment est-ce que toi, tu fais ? Pour aller dormir, te réveiller en sachant que le monde est toujours sur le point de basculer vers un truc juste horrible. Comment tu vis d'élever ta fille, de l'avoir mise au monde ? Parce que c'est une vraie question qu'on pose aux parents, mais comment tu fais un enfant dans le monde d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il faut continuer à distiller de la bienveillance et de l'amour, et qu'il faut à un moment que le bien combatte le mal. C'est hyper bisounours ce que je suis en train de te dire, mais moi je crois à l'importance de cultiver l'amour, la gentillesse, la bienveillance. Et c'est ce que j'essaye de faire avec ma petite. Et c'est ce que j'essaye de faire quand je fais du yoga ou de la méditation. J'essaye d'envoyer des bonnes ondes dans l'univers. C'est con. Je suis sûre qu'il y en a qui vont lever les yeux au ciel en me demandant Mais elle est une nièce celle-là ! Mais c'est pas grave, j'assume. En fait, tu peux pas lutter sur ce que tu n'as pas de prise. Donc j'ai pas de prise sur les conflits, sur les décisions politiques dans d'autres pays ou des choses comme ça. Donc sur ces choses-là, je me dis un jour à la fois. Mais par contre, je me dis, on peut quand même avoir de l'impact sur les petites choses, sur les relations de tous les jours. Et c'est sur ça que j'essaye de jouer.

  • Speaker #0

    Alors une question que j'aime bien, parce que c'est une question qui n'a pas vraiment de réponse. Et ça, les gens ont du mal à l'entendre. Mais les réseaux sociaux et l'exposition de ta fille. Elle parle du monde qui va mal. Parfois on prend des positions sur les réseaux sociaux, on s'en prend plein les dents. Et il y a aussi cette éternelle question du ah bah tiens, tu exposes ta fille, comment est-ce que tu le vis, pourquoi est-ce que tu le fais ? Il y a des règles, enfin des lois qui sont en train de passer en France, voilà. C'est quoi ton opinion sur la question ?

  • Speaker #1

    C'est chaud et honnêtement je me remets quand même assez souvent en question sur le sujet. Quand j'ai lu ce livre de Delphine Vigan, je me rappelle plus le titre mais tu vas peut-être pouvoir m'aider.

  • Speaker #0

    Je pourrais te le lire dix fois.

  • Speaker #1

    Bref, il y a un livre à lire autour de l'exposition des réseaux sociaux, qui est un livre romancé, mais quand même vraiment tiré d'une histoire vraie, mais où là, les enfants sont clairement exploités sur les réseaux sociaux, forcés à faire des scénarios et autres. Je trouve ça absolument atroce. Il y a du contenu sur les réseaux sociaux que je ne peux pas consommer, parce qu'effectivement, on voit que les enfants sont mis en scène, utilisés, etc. Et ça, moi, personnellement, ça me... Voilà, ça ne me convient pas du tout et je n'accepte pas. Et je trouve qu'effectivement, du coup, c'est pas mal qu'il y ait peut-être des limites, des règles qui se dessinent pour protéger ces aspects-là. Après, oui, moi, je décide de partager les beaux moments. Mais limite à moi, c'est effectivement jamais de nudité. C'est jamais des moments qui peuvent la mettre mal à l'aise ou dans des positions, tu vois, inconfortables ou gênantes ou humiliantes, certainement pas. J'essaye du mieux que je peux, tu vois, de respecter son intimité et de faire des partages qui se veulent. Bienveillant, inspirant, déculpabilisant pour les autres mamans et positif, beau dans l'amour que j'ai pour mon enfant. Quand elle grandira, si un jour c'est pas ok, j'arrêterai évidemment. Mais aujourd'hui, je prends toujours des photos un peu sur le vif. Je partage finalement pas tant que ça. En tout cas, tu vois, dans les stories, etc. J'essaie vraiment de faire en sorte que... De trouver une limite qui me semble juste, qui nous semble juste, parce qu'on en parle aussi beaucoup avec mon homme. Tu vois, mon homme, par exemple, il n'est pas du tout présent sur les réseaux sociaux. Quand on s'est mis ensemble, même par rapport à notre couple, tu vois, la question s'est posée. Je lui ai dit, OK, c'est quoi, toi, tes limites ? C'était OK qu'il soit sur certaines photos, mais ce n'était pas OK qu'il commence à blablater sur mes stories. OK, très bien, tu vois. Et pour notre fille, là aussi, je lui ai demandé son avis. On s'est posé la question. Et en fait, nous, on est... Nous, on est alignés par rapport à ça. Et tant qu'on l'est, tant qu'on trouve qu'elle est limitée juste et que ça n'a pas l'air de la déranger, de la faire souffrir, de la perturber, ça nous convient. Mais on évoluera en même temps qu'elle.

  • Speaker #0

    Le livre s'appelle Les enfants sont rois Je viens de l'entendre pendant que tu me parlais, parce que ce serait trop dommage que les gens passent à côté. Mais justement, par rapport à ce que tu dis, l'exposition sur les réseaux sociaux, et je me permets de le dire, parce que les gens me posent aussi la question par rapport à moi, mais ils exposent aussi mon fils sur les réseaux sociaux. Moi, je commence à me poser des questions parce qu'il a grandi et que du coup... je ne veux pas que ça ait un impact dans sa vie sociale à l'école, tu vois, donc je réfléchis à ce que je dis parfois il y a des profs qui ont un avis et qui le font sentir à mon fils parce qu'il rentre il me dit des choses que moi j'ai écrites et donc là tu vois, moi c'est parce qu'il grandit que je commence à lire rap c'est peut-être maintenant qu'il faut un peu prendre de l'attitude mais il y a quand même un truc qu'il faut dire c'est qu'effectivement comme tu le dis dans tes stories tu ne filmes pas ta fille H24 tu ne la filmes pas quand elle rentre de la crèche tu ne lui demandes pas en direct ce qu'elle a pensé de sa journée jamais dans un partage, raisonnée Oui,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est mon but, c'est ma ligne directrice. Et effectivement, je ne la fais jamais, elle, parler face caméra. Je ne pose jamais de questions en direct. Non, non, c'est plutôt, en fait, comme tous les parents. Tous les parents font des petites photos, des petites vidéos. Et il y en a que je décide de partager parce que je les trouve adorables et que je les trouve hyper respectueux. Et il y en a que je ne partage pas parce qu'elle est en train de courir, pète tout nu et qu'elle nous fait mourir de rire. Mais que ça, ça reste entre nous.

  • Speaker #0

    Et par rapport au collab ? Comment tu vis ça ? Parce que clairement, quand tu es une influenceuse, tu es présente sur les réseaux sociaux, tu as la demande, je voudrais que ton enfant participe à la collaboration, parce qu'on te contacte pour de la parentalité. Je sais les contrats qu'on propose et tout. Moi, j'ai déjà refusé des choses en me disant, mais non, ça, je n'ai pas envie. Comment est-ce que toi, tu vis ça ? Le fait de parfois gagner de l'argent en mettant ta fille... pas en scène, mais tu vois, elle participe finalement. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, jusqu'à présent, j'ai par exemple eu un gros, gros contrat. Enfin, j'ai eu une proposition, je l'ai refusée. J'ai eu une proposition de gros, gros contrat, clairement à la période des fêtes, où on me demandait de venir avec mon enfant dans un magasin de jouets et de lui faire choisir certains types de jouets. Et là, je me suis dit, mais ça, c'est le scénario idéal pour un breakdown, quoi, tu vois, d'office. Elle va être hyper sollicitée, elle va être hyper excitée, elle va être frustrée. Ça ne va pas être une chouette expérience. Donc même s'il y avait des gros cadeaux à la clé et un énorme contrat, j'ai dit non, en fait ça ce n'est pas ok pour moi. Par contre, tu vois, quand j'ai une adorable petite créatrice chez qui j'ai déjà acheté deux pulls et qui me dit Oh, pour son anniversaire, est-ce que tu es ok que j'envoie un petit pull à Lily Joy ? Et bon, si tu veux bien, ça me ferait plaisir que tu me fasses une petite story parce que la fois passée, ça a boosté mes ventes. Ben oui, je le fais. Voilà. Mais là aussi, j'essaye de le faire de façon hyper raisonnée aussi, de façon intelligente, tu vois, en prenant du recul. Par contre, si un jour, on me propose qu'elle participe à une campagne de publicité ou que sais-je, déjà, il faudra que je prenne un agent. Je voudrais que l'argent, il soit bloqué, tu vois, sur un compte pour elle. Enfin, j'aurais envie de faire les choses bien. Et maintenant, elle est en plus suffisamment grande pour que je puisse lui demander est-ce que tu as envie de le faire ? Est-ce que tu vois ? Donc je ferai un peu comme je peux à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Lily Joel, actuellement, est à la crèche. Après, il y aura l'école.

  • Speaker #1

    Ah, l'école !

  • Speaker #0

    Alors, où tu en es dans tes réflexions par rapport à ça ? Qu'est-ce que tu souhaites ? Qu'est-ce que tu découvres aussi sur cet univers impitoyable ?

  • Speaker #1

    Je découvre que c'est l'enfer sur Terre. L'enfer. Voilà. Que les choses soient très claires, pardon pour les jeunes mamans qui nous écoutent, mais c'est l'enfer. T'as vraiment l'impression que tu dois... tuer ton voisin pour obtenir une place dans une école correcte. Moi, j'ai été visiter l'école de mes rêves, l'école Montessori, bilingue, ils font du yoga. Enfin, c'est incroyable. Mais bon, ça coûte plus cher que le remboursement de notre emprunt, donc on n'a pas les moyens. Et je trouve que c'est dur de ressortir de là et de se dire, t'as le sentiment que toi, par rapport à tes choix, par rapport à tes croyances, etc., que c'est le meilleur choix pour ton enfant et tu ne peux pas lui offrir. Je trouve ça atroce. On revient à la partie culpabilité. Mais bon, à un moment, nous, on s'est raisonné en se disant, en fait, on pourrait se saigner complet, manger que des pâtes et du riz, ne plus jamais partir en vacances et tenter de lui offrir ça. Mais est-ce que du coup, vraiment, l'équilibre, tu vois, serait maintenu ? Est-ce qu'on serait encore des bons parents suffisamment détendus ? On en est arrivé que non. Donc finalement, on a rayé cette option de la liste. Et donc, à côté de ça, il y a un peu toutes les écoles. Nous, on n'est pas hyper bien situés par rapport aux écoles qui nous intéressent parce que je suis plutôt attirée par les écoles à pédagogie active. Ça correspond... plus, en tout cas pour la petite enfance, au type d'éducation et d'accompagnement que j'ai envie pour Lily. Mais pour l'instant, on est sur, je pense, des listes d'attente de 4 ou 5 écoles qui ne seront pas tout près de chez nous. Donc, j'espère qu'on pourra gérer les trajets aussi. Mais je trouve ça ultra anxiogène, l'inscription à l'école. Et je trouve qu'on n'est pas du tout assez accompagnés, préparés, prévenus. Moi, j'ai commencé à m'y mettre, elle avait 17 mois, on m'a dit, oula, mais vous êtes en retard !

  • Speaker #0

    C'est comme les crèches, en fait, tu dois les inscrire quand t'as pas encore l'enfant, en fait.

  • Speaker #1

    Mais elle rentre à 3 ans, comment ça je suis en retard ? Tu vois, j'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Le manque de place à l'école est juste horrible. Horrible. Horrible.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est dur.

  • Speaker #0

    Quels conseils tu donnes ?

  • Speaker #1

    Franchement, je sais pas. Juste tenir le coup, vous y prendre plus tôt que moi, donc commencer à un an, et that's it. Donc commencer plus tôt, de vraiment se renseigner, mais c'est vraiment dur, tu vois.

  • Speaker #0

    Moi, je vais déménager à l'étranger pour régler mon problème.

  • Speaker #1

    Ben voilà.

  • Speaker #0

    On en est là, donc...

  • Speaker #1

    Ou alors, suivez le conseil de Débo et allez au soleil.

  • Speaker #0

    C'est peut-être mieux. Ça rend le truc plus exotique. C'est pas plus simple, tu vois. Non, mais du coup, c'est vraiment compliqué. Et est-ce que tu penses que ça va le faire ? C'est quoi ton feeling par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    J'espère. Putain, envoyez-moi des bonnes ondes. Mais je sais pas. Je sais pas. Mais là, de nouveau, pour l'instant, moi, je suis vraiment dans un process de... Les choses sur lesquelles j'ai pas un contrôle final, ben, j'essaye de lâcher prise. Donc, tu vois, j'ai fait... Du mieux que je pouvais, je l'ai inscrite sur plein de listes d'attente, plein d'écoles, j'ai suivi les deadlines et je me dis soit les planètes vont s'aligner, soit la première année elle ne sera peut-être pas dans l'école de mes rêves et peut-être qu'on la changera l'année d'après ou peut-être qu'en fait ce n'était pas l'école de mes rêves et que ce sera très bien. Parce que tu vois, je sais qu'il y a aussi une différence entre le projet pédagogique et finalement le prof. C'est que parfois, t'as un projet pédagogique incroyable, mais t'as un prof qui est un véritable clampin. Sorry pour les profs qui m'écoutent.

  • Speaker #0

    Non, mais ou qui respecte pas le projet, qui a été mal formé, par exemple. Voilà !

  • Speaker #1

    Ou inversement, parfois, t'as des profs exceptionnels qui créent un truc magique au milieu d'une école qui, pourtant, n'a pas un projet fifou, mais qui, voilà, ce prof-là se remet de dingue en question et propose des trucs magiques pour les enfants. J'espère juste que ma petite puce va tomber sur quelqu'un de... passionné, de ne pas trop user parce que j'ai l'impression que ce n'est quand même pas facile d'être enseignant. Et en parallèle, j'essayerai moi de l'accompagner du mieux que je peux parce que tout ne se joue pas à l'école non plus. Et ça, j'essaye un peu de relativiser aussi par rapport à ça, de me dire, il y a aussi tout ce que nous, on lui apporte en parallèle qui va jouer.

  • Speaker #0

    C'est ça d'où la formation Montessori. Non mais je le dis avec... pas du tout en me moquant, mais vraiment, c'est ça aussi. C'est toi, c'est ta volonté de l'accompagner à la maison de la meilleure façon possible.

  • Speaker #1

    J'ai envie de pouvoir continuer à stimuler sa curiosité et ne pas louper des trucs. Après, je te dis, il y a des trucs que je sais et que je n'ai pas encore réussi à mettre en place. Parce qu'à moins d'être mère au foyer et de lâcher tout le reste, honnêtement, ça prend un temps fou. Et j'ai aussi toujours mon âme d'entrepreneur. Et j'ai toujours envie d'être une amoureuse présente pour mon homme. Et j'ai plein de copines que j'adore et que j'ai envie de continuer à avoir.

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais envisagé l'enseignement à la maison ? Si.

  • Speaker #1

    Si, je l'ai envisagé. J'ai une copine qui le fait, d'ailleurs. Et j'admire. Et j'admire ses choix parce que ses enfants sont méga éveillés. Ils ont l'air méga épanouis. Quand elle me dit Ah, aujourd'hui, on a fait l'école dans les bois. Et on a fait ci, on a fait ça. Honnêtement, j'ai l'impression que c'est magique pour les enfants. Je suis assez convaincue que si tu t'investis, ça peut être vraiment un truc de dingue pour les enfants. Mais je ne crois pas que je suis capable de le faire. Alors,

  • Speaker #0

    je te parle à quelques jours de ton mariage. Cet épisode sera diffusé un petit peu après. Mais bon, là, tu es encore dans les préparatifs et dans l'excitation et dans l'attente. Et voilà. En quoi c'est important pour toi de te marier ? Tu vois, dans le sens de la famille. Est-ce que ça a un impact sur la vision de la famille ? Pourquoi c'était important ?

  • Speaker #1

    Alors, il y avait le côté quand même un peu rêve de petite fille, on ne va pas se mentir, la jolie robe, la fête, les amis rassemblés. Mais au-delà de ça, oui, il y avait une vraie envie de me sentir... En fait, aujourd'hui, je n'ai plus beaucoup de famille, tu vois. Et donc, j'avais envie de me sentir aussi pleinement recréer cette nouvelle famille avec Fred, avec Lily. Une petite fierté de porter son nom, même si je garderais le mien, tu vois. Mais ce petit côté unité me plaît.

  • Speaker #0

    C'est quoi les rêves que tu as envie de réaliser en famille, tes grands projets ?

  • Speaker #1

    Un grand voyage de plusieurs mois. Peut-être même une expatriation à un moment. Peut-être pas total, mais peut-être une expérience en tout cas à l'étranger. C'est un truc qui nous attire l'un comme l'autre. Il n'y a encore rien comme projet concret, mais c'est un truc qui revient sur notre vision de Bors de temps en temps. Maintainir une super belle complicité dans notre famille, c'est un truc primordial. Que ce soit dans les jeux, dans le dialogue, ça va faire vraiment partie de nos objectifs de vie au quotidien, sur le long terme. J'ai envie qu'on ait une belle relation, ça c'est super important pour moi. Et ouais, là pour l'instant, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aimerais bien finir sur une petite note de conseil, même si les conseils parfois m'horripilent quand ils ne sont pas souhaités. Mais voilà, les filles qui écoutent ici, qu'est-ce que tu pourrais leur dire sur tout ce que ton parcours de maternité jusqu'à aujourd'hui t'a appris ? Quelles leçons t'as tirées ? Et qu'est-ce que tu as envie de transmettre ?

  • Speaker #1

    Soyons bienveillantes envers nous-mêmes. même si je ne l'applique pas toujours à la lettre, je crois que c'est super important. Ne pas hésiter à demander de lettres quand on en a besoin, parce qu'en fait, même si on a l'impression qu'on n'a pas forcément un village autour de nous, il y a quand même toujours une main tendue qui traîne si on sait la saisir, et ça fait du bien de se le rappeler. Je crois que tant qu'on est dans la bienveillance et dans la remise en question, il n'y a rien d'irrémédiable. Donc, si à un moment, on a eu une attitude qui n'est pas OK par rapport à ce qu'on souhaite, je pense qu'on peut toujours s'excuser et réparer nos erreurs. Et je crois même que c'est hyper précieux de montrer à nos enfants qu'on n'est pas forcément parfait, mais qu'on se remet en question, qu'on assume et qu'on essaye de réparer. Je crois que ça en fera des bons adultes. C'est déjà pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Merci Hélo.

  • Speaker #1

    Avec plaisir Deb, merci à toi.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu. Si vous rêvez que je vous interviewe à votre tour, sur votre parentalité ou en vue de laisser un message d'amour à vos proches, quel qu'il soit, n'hésitez pas à prendre contact avec moi par mail. Mon adresse est hackeroverpodcast.gmail.com Je vous enverrai toutes les infos. A très vite.

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Description

Elodie Wilmès a fait ses débuts dans la maternité de façon brutale: fille unique, sa maman est décédée alors qu'elle attendait son premier enfant. Elle apprend à être mère sans la sienne à ses côtés mais Lili-Joy, sa fille de 2 ans et demi, lui indique le chemin à emprunter.


Alors qu'elle vient d'annoncer qu'elle attendait un deuxième enfant, on fait le point, ensemble, sur ces derniers mois. Elle me parle de sa vision de l'éducation, de l'école, de son intérêt pour Montessori, de l'équilibre qu'elle a trouvé avec le papa de Lili-Joy. On a aussi discuté de la culpabilité qui semble naître en même temps que nos enfants et d'un épisode avec de la pâte à sel qui devrait vous faire sourire.


Ce n'est pas la première fois qu'Elodie Love&Tralala participe à un podcast, mais je crois que c'est la première fois qu'on lui pose ses questions-là.


Si vous désirez enregistrer votre podcast privé A coeur ouvert avec moi, écrivez-moi sur acoeurouvertpodcast@gmail.com

Pour Memisa, les infos se trouvent ici: together.memisa.be



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elodie Wilmès était avocate, elle est devenue organisatrice de mariage et influenceuse. Alors je ne suis pas la première à lui donner la parole dans un podcast, mais je crois que je suis la seule à lui avoir posé ces questions-là. Il y a quelques semaines, j'ai poussé la porte du loft bruxellois d'Elodie Lovétralala pour discuter de sa vision du mariage et de l'éducation qu'elle donne à sa fille Lily Joy. Depuis, si vous la suivez sur les réseaux, vous savez qu'elle a épousé Fred, son amoureux, à Bali, que Lily Joy avait sa première rentrée scolaire, et puis grosse info, Elodie vient d'annoncer qu'elle attendait son deuxième enfant. Je profite de la grossesse fraîchement annoncée d'Elodie pour vous parler d'un projet que je trouve absolument formidable, celui de la liste de naissance Mémissa. Mémissa, c'est une ONG médicale belge qui lutte pour un accès aux soins de santé pour toutes et pour tous, et en particulier pour les plus vulnérables, les femmes enceintes en font partie. Chaque jour, 810 femmes meurent dans le monde suite à des complications pendant leur grossesse ou leur accouchement. Ces décès peuvent être évités grâce à un encadrement médical professionnel. Pour récolter des fonds pour les mamans d'Afrique, Mémissa propose aux femmes enceintes belges d'ouvrir une liste de naissance solidaire. Elle permet à leurs proches, à vos amis, à vos familles donc, de contribuer concrètement à des projets qui ont du sens. Si pour un premier enfant, on a besoin et envie d'être gâté, c'est peut-être moins le cas pour un deuxième, donc pourquoi ne pas créer une liste de naissances différente ? Rendez-vous sur together.memissa.be pour toutes les infos. J'en reviens au podcast d'Élodie. Durant cette heure qu'on a passé ensemble, on a eu une pensée pour sa maman, décédée alors qu'Élodie, fille unique, était enceinte de Lily Joy. Je pense à elle régulièrement parce que je l'avais interviewée dans le cadre de mon podcast privé. à cœur ouvert, que les gens enregistrent avec moi, comme une lettre d'amour à leurs proches. Je suis heureuse d'avoir pu lui donner la parole et d'avoir permis à Elodie de conserver la voix de sa maman pour toujours. On parlait de projets qui ont du sens, à cœur ouvert en étant également, n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez, à votre tour, enregistrer votre podcast. Allez, trêve de bavardage, voici le nouvel épisode de My Name is Mom avec Elodie Wilmès.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie. Bonjour Déborah. Je suis très contente de te voir. On se croise, on se... On te parle, on échange sur les réseaux sociaux. On parle parfois de notre maternité, notre parentalité, qui est très différente. Et je trouve ça super cool parce que ça nous permet d'échanger et d'avoir des points de vue qui se confrontent. Mais voilà, tout le monde ne te connaît pas. Comment est-ce que tu te présentes aux gens ? Et explique-moi un peu de qui est composée ta famille. Alors,

  • Speaker #2

    je m'appelle Élodie. Je suis la maman de Lily Joy et la femme de Fred. Sur les réseaux sociaux, on me connaît sous le nom d'Élodie Lortralala. Je bosse dans le milieu du mariage depuis dix ans maintenant. Et je suis passionnée par l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, t'es une grande amoureuse. Oui. C'est quelque chose qui te caractérise depuis toujours. Alors, est-ce que... Donc, t'es avec Fred depuis quelques années maintenant. Là, on se rencontre une semaine avant ton mariage. Oui. Donc là, la grande amoureuse que tu es, j'imagine, est comblée. Est-ce que pour toi, avoir des enfants, c'était vraiment un but dans ta vie ? Est-ce que fonder une famille, c'est vraiment un projet absolu ?

  • Speaker #2

    C'était une évidence dès le départ. D'ailleurs, je pense qu'on a parlé de ça quelques heures à peine après s'être embrassée la première fois. où pour moi, c'était une certitude. Et je voulais être absolument certaine que c'était un projet de vie pour lui aussi, parce que je n'aurais pas pu imaginer ma vie sans être maman. Donc déjà,

  • Speaker #1

    avant Fred, pour toi, avoir des enfants, c'était un sine qua non dans ta vie.

  • Speaker #2

    Oui, j'avais vraiment envie d'être maman.

  • Speaker #1

    Pourquoi est-ce qu'avec lui, ça t'a semblé plus évident qu'avec un autre ?

  • Speaker #2

    Parce que je n'ai jamais été aussi sereine et en phase avec quelqu'un que depuis qu'on est ensemble. Tout est simple entre nous. Et donc, je me suis dit qu'avec lui, on pourrait de toute façon tout affronter.

  • Speaker #1

    Alors, moi, ce que je trouve... Super intéressant, c'est comme je viens de le dire au début, c'est qu'on est, je pense que toi et moi dans cette pièce, on est la preuve qu'on peut vivre différentes formes de maternité. J'avais pris des exemples que j'ai écoutés, des podcasts que tu as déjà donnés. Donc par exemple, toi tu fais de l'allaitement à long terme, ta fille a deux ans tu l'allaite encore. Moi je ne l'ai jamais allaitée, j'ai toujours donné un biberon, c'était un choix dès le départ. Tu as eu un accouchement physiologique, moi je suis hyper fan de la péridurale. Voilà, je trouve ça assez intéressant. Mais par contre, il y a toujours cette question qui me vient, peu importe finalement la parentalité, le chemin qu'on choisit. C'est, est-ce que tu es la mère que tu pensais que tu... Enfin, est-ce que tu es la mère en fait que tu imaginais être ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'étais pas... tellement projetée. Je ne m'étais pas mis une étiquette à l'avance de quel type de maman j'allais être. Je savais que j'allais être une maman plutôt très aimante, très présente dans la vie de mon enfant. En tout cas, c'était un souhait. Mais je ne savais pas vraiment à l'avance. Déjà, je pense que je n'aurais peut-être pas été la même maman si ça avait été un petit garçon. Ici, je suis maman d'une petite fille. J'apprends à être maman au fur et à mesure qu'elle grandit. donc j'avais pas d'image précise à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'il y a des trucs que tu découvres sur toi où tu te dis tiens c'est bizarre je pensais pas que je serais comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui exactement mais on en a discuté un peu avant mais je te rejoins tout à fait sur le côté de la patience je suis absolument pas patiente dans la vie de tous les jours je suis aussi une éternelle insatisfaite et en fait là avec ma fille je suis d'une patience mais vraiment dehors, bon elle n'a que deux ans et deux mois donc ça peut encore changer.

  • Speaker #1

    Et à la fois deux ans c'est un challenge donc je suis

  • Speaker #2

    Je me suis encore jamais énervée sur elle, j'ai jamais haussé la voix, j'arrive vraiment à rester sereine, calme à ses côtés, je suis vraiment dans un accompagnement hyper doux et tout me satisfait avec elle. Il n'y a rien que j'ai envie de changer chez elle, tous les jours je me dis que j'ai vraiment la chance d'être sa maman et ça c'est vraiment précieux et c'est un truc que je n'avais pas imaginé à l'avance.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça et que tu n'as. qu'avec elle.

  • Speaker #2

    Que je n'ai qu'avec elle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas quelque chose que tu développes avec tout le monde, genre avec ton conjoint, quoi. Tu vois, c'est...

  • Speaker #2

    Non, mais je dirais que quand même, ça a un peu amélioré ma patience en général, tu vois, parce que je développe plein de trucs de respirer avant de... Tu vois, de mieux respirer pour m'apaiser quand je suis énervée. Et donc, c'est un réflexe que j'ai quand même. Mais comme je l'utilise beaucoup avec elle pour rester hyper zen, parfois, ça explose quand même avec d'autres parce qu'il faut que ça sorte. Je suis humaine quand même. Mais je dirais que... Je crois que je suis une meilleure personne depuis que je suis sa maman. Et je suis une meilleure personne depuis que je suis l'amoureuse de Fred. Ils font tous les deux de moi une bien meilleure personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, ça me permet de rebondir sur toutes les lectures que tu... Voilà, tu as des livres de chevet sur la parentalité. C'est un sujet qui t'intéresse, en fait. C'est pas juste ta fille, c'est vraiment dans l'absolu. C'est tiens, comment est-ce qu'on fait ? Pourquoi, en fait, toutes ces lectures ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que tu cherches et qu'est-ce que ça t'apporte ?

  • Speaker #2

    Je cherche à être la meilleure maman possible pour ma petite. Et c'est vrai que j'ai toujours adoré apprendre. Je suis vraiment une curieuse de la vie. Je trouve ça intéressant de comprendre comment les autres font pour me positionner. Je trouve que les partages d'expériences, c'est hyper précieux parce que ça te permet de te sentir moins seule quand tu partages un avis similaire, de te remettre en question quand c'est un avis contraire au tien. Donc je trouve ça vraiment hyper enrichissant. Ça me permet de construire ma propre façon de faire en m'inspirant des uns et des autres et en piochant ce qui me convient à moi. En fait, ça a vraiment commencé autour de mon accouchement. où je savais que je voulais un accouchement physiologique et j'avais entendu beaucoup de gens dire le savoir c'est le pouvoir. Et en fait, ça me semblait logique de comprendre les différentes interventions à l'hôpital ou autre, qu'est-ce que ça pouvait donner comme conséquence pour pouvoir faire les bons choix. Et j'ai vraiment ressenti tout ce savoir accumulé pendant ma grossesse comme un pouvoir le jour de mon accouchement pour maintenir mon projet de grossesse et d'accouchement. Et donc, du coup, je continue à faire pareil aujourd'hui, étant donné que je n'ai pas énormément, finalement, de modèles autour de moi. Ça m'aide à piocher des inspirations et à trouver ma façon à moi d'être ma. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, parce que tu fais le tri dans tout ce que tu lis. Il n'y a pas une façon de faire absolue, ce que tu vas peut-être piocher dans un bouquin, puis un autre, et tu associes, quoi. Exactement. Est-ce que ce n'est pas trop de pression quand même ? tu le dis, c'est être la meilleure maman possible. Il y a un côté mère parfaite où l'absolue perfection que personne n'atteindra jamais. Jamais. Non. Tu arrives à te faire à cette idée que tu seras jamais la mère parfaite. Parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Difficilement, en vrai. Franchement, difficilement. Je trouve que le truc le plus dur dans ma parentalité aujourd'hui, c'est la culpabilité qui t'assomme quand tu deviens maman. En tout cas, moi. Je ressens une culpabilité qui... de malade, je vais te raconter une anecdote débile, mais un jour j'étais au téléphone avec une copine, je me suis effondrée, Lily avait 18 mois et je me suis effondrée parce que Lily n'avait encore jamais joué avec de la pâte à sel et je ne lui avais pas encore fait de bac sensoriel alors que j'en avais enregistré 600 000 sur Pinterest et qu'en fait je n'avais juste pas eu le fucking temps pour les mettre en place et que du coup je me sentais une maman super nulle qui était en train de... Pas donner le meilleur à son enfant pour son développement. Et donc, ouais, la culpabilité, je trouve ça dur. Je trouve qu'en fait, clairement, tu ne sais pas être sur tous les fronts. Et ça, je trouve que c'est pas... Enfin, j'apprends petit à petit à l'accepter, mais je trouve que c'est vraiment pas facile, quoi.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? C'est quoi tes trucs, du coup, pour accepter ça ?

  • Speaker #2

    On parlait avec des copines.

  • Speaker #1

    Oui, ta copine justement elle t'a dit quoi quand tu lui as parlé de la pâte à sel ?

  • Speaker #2

    Ah ! Elle a explosé de rire !

  • Speaker #1

    Sûrement elle était saine d'esprit. Ça va aller.

  • Speaker #2

    Oui, bon déjà d'abord elle a explosé de rire, puis elle a vu que vraiment je pleurais, que j'étais mal, donc elle m'a dit Ok, on respire Et elle m'a rassurée en me disant qu'elle, elle trouvait que j'étais une maman absolument incroyable, et elle m'a rappelé toutes les autres choses géniales que je faisais déjà pour mon enfant. Et elle m'a rappelé qu'effectivement on ne savait pas tout faire, qu'il n'y avait que 24 heures dans une journée, que je bossais, que j'étais aussi une amie, que j'étais aussi une... une entrepreneur, une femme, et que du coup, je faisais juste du mieux que je pouvais. Et j'ai soufflé un grand coup, et oui, et Lily n'a toujours pas joué avec de la pâte à sel aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et elle va bien. Et elle va bien. Non mais est-ce que ces livres, ça te donne une sorte d'impression de pouvoir... contrôler les choses aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être, parce que j'ai un petit côté control freak, donc probablement qu'effectivement, ça me rassure d'avoir des bases de connaissances et de me dire, ok, ça, en fait, j'ai lu. J'adore quand ça se recoupe, tu vois, dans plusieurs livres ou plusieurs podcasts ou plusieurs formations que je suis. Puisque je suis une formation montée sans risque à la petite enfance en ce moment pour voir comment accompagner Lili au mieux dans son indépendance et son apprentissage. Une cinglée. Mais du coup, oui, ça me rassure d'avoir des bases. Ça me rassure d'avoir quelque chose sur lequel m'appuyer et sur lequel, après, décider ce qui me convient ou pas.

  • Speaker #1

    Bon, alors ça me fait rire parce que tu rigoles de toi-même. Tu rigoles de toi parce que tu sais que tu pousses le curseur hyper loin par rapport à la moyenne. Oui. Tu le vis bien. A priori, tu le vis bien.

  • Speaker #2

    Mais oui, je le vis bien. Je le vis bien parce que je me dis, bon, en soi, j'essaye juste de faire de mon mieux et mes intentions sont hyper positives et bienveillantes. Donc... Je ne vais pas m'en vouloir d'essayer de faire au mieux, mais par contre, je sais que parfois je suis fatiguée, que parfois j'ai un trop-plein et que parfois je lâche un peu du lest. Donc j'essaye un petit peu aussi de m'adapter. Et je crois que la petite enfance, c'est une période de la vie. Et puis quand elle va grandir, il va y avoir d'autres découvertes, d'autres choses. Je vais lâcher du lest sur certains trucs, je vais m'inquiéter sur d'autres. Est-ce que tu n'as pas peur,

  • Speaker #1

    en étant dans cette démarche de vouloir vraiment bien faire, de finalement faire ? Ce que tu ne veux pas, mais mettre la pression à ton enfant. Parce que cette recherche de la perfection, elle sera jamais... Elle sera parfaite à tes yeux, évidemment. Et tu seras la mère parfaite à ses yeux à elle.

  • Speaker #2

    I hope so.

  • Speaker #1

    Voilà, mais oui, mais il n'y aura pas la perfection dans l'absolu, tu vois. Mais non,

  • Speaker #2

    parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Pas la perfection des autres, enfin voilà.

  • Speaker #2

    Alors non, je n'ai pas peur de lui mettre la pression parce que j'ai le meilleur des garde-fous, son papa, qui est beaucoup plus chill, beaucoup plus à l'instinct, beaucoup plus, tu vois, décontracte. Tout est bien, tout est cool. Tu vois, c'est un surfeur, mon homme. Voilà, la chill attitude. Et donc, en fait, je pense qu'on est un bon mix, parce que lui, par contre, il ne se renseigne pas du tout sur quels sont les jeux intelligents pour un enfant de 2 ans, mais par contre, il en invente des géniaux qui sortent de son imagination. Il ne sait pas qu'il faut lui donner de la vitamine D, ou il va oublier un jour sur deux, mais il fait plein d'autres trucs absolument géniaux. Et donc, on s'équilibre, et lui, il me permet vraiment de relâcher la pression aussi. de redescendre, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais il t'accompagne quand même dans toi, dans tes envies d'en savoir plus. Il ne juge pas ton côté un peu... Voilà, ton côté excessif parfois. Sur ça, le fait que tu suis une formation en bande Tessori, j'ai envie de dire, tu vas ouvrir une crèche ? On va bien te confier nos enfants. Non, mais voilà, c'est quand même pas... Toutes les mamans ne font pas ça. Donc, il t'accompagne là-dedans, il comprend.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas s'il comprend, mais il... Il respecte. Mais il respecte et il trouve ça cool, tu vois, parce qu'en soi, il voit bien que je mets plein de chouettes. chose en place pour Lily, qu'elle y est réceptive. Et bon, tu vois, il y a la formation ou les livres et puis il y a la mise en pratique. Tu vois, moi, parfois, j'accumule plein, plein, plein d'infos et puis parfois, j'en fais rien pendant plusieurs mois, mais ça nourrit des choses, ça nourrit nos discussions aussi et donc, à partir du moment où, justement, on garde du lest et de la flexibilité, pour lui, c'est OK.

  • Speaker #1

    Quelle est sa place à Fred dans votre duo fusionnel mère-fille ? Est-ce qu'il a facilement trouvé sa place ? Est-ce que toi, tu réussis à lui laisser sa place ? facilement. Comment est-ce que vous fonctionnez par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Je trouve sincèrement qu'on a un bel équilibre. Donc effectivement, je suis une maman méga fusionnelle, mais ils ont aussi une complicité magique tous les deux. Et en fait, lui, il n'a pas... Comment dire ? Je pense qu'il a plus... C'est un mec qui a plus confiance en lui. Moi, j'ai un petit problème de confiance en moi. Donc parfois, moi, j'ai plus besoin d'être rassurée, d'être très caline, d'être très présente. Lui, tout est OK. Et donc il trouve sa place, il surfe sur les vagues. Vraiment, dans la vie, Fred il est comme ça, il surfe sur les vagues. Et donc il a assez vite trouvé sa place, j'ai pas eu besoin de lui laisser de place. Ça s'est mis, en fait. Ça s'est mis assez bien. Mais par exemple, voilà, tous les soirs, le moment du bain, c'est leur moment de complicité à eux. Et en général, la demi-heure de jeu qui précède avant aussi. Et j'ai mon cœur qui explose tous les soirs de les voir se marrer comme des oufs. Et je le dis à chaque fois, mais il invente les meilleurs jeux du monde. Elle explose de rire. Je sais qu'elle serait amoureuse de son papa si elle ne l'est pas déjà. Et je retombe amoureuse de lui chaque fois que je les vois ensemble. Tu vois, c'est hyper cliché de dire ça, mais c'est vraiment vrai. Et à côté de ça, je crois que lui, il trouve ça hyper mignon que quand elle est malade ou quand elle est un peu patraque, c'est maman qu'elle veut, c'est les câlins de maman. Mais jusqu'à présent, on n'a encore jamais eu le côté, et pourtant je sais que c'est des phases pour certains enfants, mais le côté non, je veux pas papa, je veux maman ou inversement. Je sais que lui, par exemple, le vivrait beaucoup mieux que moi. lui, il dirait, OK, c'est une phase, elle m'aime toujours, tout va bien.

  • Speaker #1

    Alors que toi, si elle te rejette ?

  • Speaker #2

    Moi, si elle me rejette, je vais devoir appeler ma psy. Qu'est-ce que j'ai loupé ? Elle m'aime plus. Qu'est-ce qui se passe ? C'est à cause de ma formation en Chine relou.

  • Speaker #1

    Il a dit une formation en Chine.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, il a très bien trouvé sa place. On a un super équilibre, tous les trois. Mais parce qu'il s'adapte à tout, je crois.

  • Speaker #1

    Quel souvenir tu gardes de cette mise en place, du passage de 2 à 3 ? C'était comment chez vous ? C'était doux ?

  • Speaker #2

    C'était quand même plutôt doux. On a morflé, nous, les nuits, c'était pas fifou et ça l'est toujours pas. Donc on a morflé clairement en termes de sommeil. On était vraiment fatigués. Allaitement long, cododo. Ça fait pas des enfants, en tout cas pour nous, ça fait pas une petite fille qui dort dans sa chambre toute seule, toute la nuit, qui s'endort toute seule, etc. On a eu des moments plus difficiles que d'autres. On avait très très envie de cette petite fille. Et on l'a accueillie avec plein plein plein d'amour. On n'a pas eu de baby clash, on n'a pas eu de grosses engueulades. Bien sûr, par moments, on aimerait avoir un peu plus de soirées en amoureux. Mais on se crée des moments quand même, on prend soin quand même de nous, de notre couple et so far so good.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que tu dis que les choix que tu as faits pour le bien de ta fille font que parfois tu manques de sommeil. Parce qu'effectivement, ça ne fait pas des enfants qui dorment facilement dans leur chambre, sur l'autonomie du sommeil en tout cas. Est-ce que ça a remis parfois tes choix en question, le fait que toi, tu souffres du manque de sommeil ? Est-ce que parfois tu t'es dit... il faut que je change de méthode parce que je vais y rester, de ne pas dormir comme ça.

  • Speaker #2

    Les moments où ça a été vraiment dur, on en a discuté entre nous et on a trouvé des solutions. On a la chance d'avoir une chambre d'amis. Quand c'était vraiment trop dur, il y a des moments où c'est Fred qui gérait les nuits et moi, j'allais me reposer ou inversement pour qu'on ne soit pas tous les deux crevés. Il y a des moments où on s'est dit Ok, on va essayer d'imposer des règles. Et ça a marché pendant plusieurs mois jusqu'à ce que finalement, elle tombe malade et qu'on voyage et que tout l'équilibre soit à refaire. Et pour l'instant, on a un chouette équilibre qui nous convient. Mais je crois que de toute façon, dans la petite enfance et même peut-être dans tout l'accompagnement d'un enfant, tu as des périodes où ça va bien, tu as des périodes où tu galères. Et jusqu'à présent, on trouve toujours des solutions. Mais effectivement, si vraiment ça ne va pas, je ne continue pas à aller droit dans le mur. Tu vois, je change des choses pour faire en sorte de tenir le coup et que ça se passe bien. Je me disais,

  • Speaker #1

    le plus difficile pour toi dans la maternité, c'est la culpabilité, le manque de sommeil quand même. Ça peut faire flinguer quelqu'un quand même. Quand même. Quoi d'autre ? il y a d'autres trucs ?

  • Speaker #2

    Non en vrai je suis toujours dans cette phase moi de maman qui plane hyper bisounours je suis ultra heureuse d'être maman je trouve ma fille merveilleuse elle a deux ans j'attends de voir si le terrible tout va arriver mais pour l'instant oui il y a des petits moments il y a des petites crises il y a des instants d'opposition etc mais rien d'insurmontable honnêtement jusqu'à présent je trouve que c'est un âge génial je m'émerveille tous les mois de son évolution Pour l'instant, on a une parentalité plutôt douce et plutôt émerveillée.

  • Speaker #1

    Comment tu gères l'opposition ?

  • Speaker #2

    Avec beaucoup de calme et de... Voilà, je me mets à sa hauteur, je lui dis que je comprends, j'entends qu'elle n'est pas d'accord. Et en fonction du sujet, si c'est aller en pyjama à l'école, à la crèche en l'occurrence, je lui explique qu'elle ne va pas avoir assez chaud, que ça va être compliqué, mais je lui donne le choix. Alors je lui donne le choix entre deux, trois autres tenues. Je lui dis, tu ne peux pas garder ton pyjama, mais j'essaie plutôt d'être dans la collaboration. En fait, je n'ai pas du tout un type d'éducation. Moi, la maman, j'impose mon autorité sur toi, l'enfant. Pas du tout. J'essaie vraiment d'être collaborative. Sauf, tu vois, dans les moments où elle est malade et où du coup, là, s'il faut nettoyer le nez, même si tu n'as pas vraiment envie, je vais t'expliquer à fond. Je vais te dire que j'entends que tu n'es pas contente, mais on va le faire parce que c'est pour ta santé. Tu vois, donc on n'est pas du tout permissif non plus. On maintient un peu le nez.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas que tes enfants rois. Pas du tout. Parce que ça peut donner cette impression-là. pas par rapport à toi dans l'absolu, mais je veux dire les parents très investis dans la Montessori et tout ça, il y a toujours cette idée dans notre société que ça veut dire qu'en fait l'enfant peut tout faire.

  • Speaker #2

    Oui, ça veut dire, et je sais qu'il y en a peut-être dans mon entourage qui le pensent, mais nous on est ok avec ça, on est alignés par rapport à nos choix et on voit bien que c'est pas le cas, mais on voit aussi qu'en fait dans ce type d'éducation, en tout cas chez nous hyper collaboratif, on a quand même beaucoup moins de crises que chez d'autres. on est beaucoup moins énervés nous-mêmes parce qu'en fait, on ne s'énerve pas à essayer d'imposer un truc. On est plutôt en train d'essayer de comprendre qu'est-ce qui coince là ? Est-ce qu'on peut donner un choix ? Est-ce qu'on peut être flexible sur tel sujet ? Ou est-ce que ça, c'est un truc non négociable ? Et quand c'est non négociable, on maintient nos limites. Mais du coup, en fait, comme on ne les maintient pas pour tout de façon bornée, ça lui donne aussi, elle, une impression de pouvoir. Et pour moi, c'est OK qu'elle ait aussi du pouvoir. Tu vois, je veux qu'elle... Je veux qu'elle puisse maintenir son nom aussi et qu'elle comprenne que son nom a de la valeur aussi auprès de nous, pour qu'il en ait plus tard auprès de n'importe qui.

  • Speaker #1

    On y reviendra après sur l'éducation d'une fille et les valeurs que tu as envie de lui donner. Alors, ceux qui te suivent le savent. Tu as perdu ta maman quand tu étais enceinte de quatre mois. On dit...

  • Speaker #0

    Alors, on dit, tu l'as sûrement lu dans tes livres, que les enfants peuvent ressentir évidemment les émotions que la maman vit. Comment est-ce que tu y as pensé à l'époque ?

  • Speaker #1

    De dingue !

  • Speaker #0

    Comment t'as fait pour justement vivre une grossesse au maximum sereine, malgré ta peine, ton deuil, ta tristesse à faire ? Comment t'as fait ? Comment t'as trouvé ? C'était quoi tes trucs ?

  • Speaker #1

    J'ai fait comme je pouvais. Honnêtement, pour le coup, là, j'avais beau avoir lu des trucs et faire... Enfin, tu fais comme tu peux. Disons que j'ai... accepté de vivre mes émotions parce que de toute façon refouler une émotion aussi puissante ça te revient à un moment ou un autre donc ça n'aurait pas été viable à court ou moyen terme donc j'ai accepté de vivre ma tristesse mais du coup j'ai ultra communiqué avec elle donc je lui parlais tout le temps je mettais mes mains sur mon ventre en permanence je lui expliquais quand je pleurais qu'elle sentait probablement ma tristesse qu'elle sentait des secousses que peut-être elle se demandait ce qui se passait et je lui expliquais que c'était en aucun cas lié à elle, que j'étais en train de perdre ma maman, que du coup j'étais très très triste mais que par contre j'étais folle de joie à l'idée de la porter, de la rencontrer et voilà j'ai fait comme ça en mode communication à fond et donc chaque fois que je pleurais je je lui parlais avant, après, pendant, je mettais mes mains sur mon ventre et j'essayais vraiment d'être d'être là dedans quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que pour toi c'est important que Lily Joy a sa façon du coup connaissent ta maman ? Comment est-ce que tu l'as fait exister ta maman dans la vie de ta fille aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, de façon assez subtile et naturelle, disons que je lui parle de sa mamie Moon. J'ai appelé ma maman Moon et donc du coup, j'ai décidé que ma maman serait sa mamie Moon. En plus, je trouve que comme je lui dis qu'elle est dans les étoiles, je trouve que c'est un petit clin d'œil sympa. Ça va être en la laissant jouer avec des foulards que ma maman avait peints parce que ma maman faisait de la peinture sur soi. En la laissant jouer avec un son portefeuille, mais dans lequel il y a encore sa carte d'identité, dans lequel il y a une ou deux petites photos de nous. Mais je ne lui en parle pas encore de façon, tu vois, vraiment concrète. Mais parfois, je pleure encore, forcément. Et alors, Lily se demande vraiment ce qui se passe. Et donc, je lui explique, je lui dis que c'est ma maman qui me manque, qu'elle veille sur nous dans les étoiles. Même si je ne suis pas croyante, voilà, quelque part, j'ai envie de me dire qu'il y a un bout d'aile quelque part dans l'univers. Et donc, voilà. Je fais comme ça pour l'instant.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que tu aurais été la même maman si ta maman avait été là ?

  • Speaker #1

    Pas tout à fait, je crois. Je pense que j'aurais quand même été une maman ultra investie et qui souhaitait faire de son mieux et assez fusionnelle parce que j'avais aussi une relation très très fusionnelle avec ma maman. Donc je pense qu'il y a quand même un petit lien quelque part. Mais je pense que j'aurais pris des conseils auprès de ma maman. Je pense que j'aurais plus vite accepté de peut-être confier Lily. Là, je te dis, elle a deux ans et deux mois. J'ai eu mon EVJF il y a quelques semaines. C'est la première fois que je la laissais une nuit à son papa. Et voilà. Donc, je me rends compte que c'est peut-être un peu extrême pour certaines personnes. Mais effectivement, pour moi, la confier, ce n'est pas facile. À partir de maintenant, je me sens prête à la confier aux parents de Fred, notamment. Mais je crois que si ma maman avait été là, déjà, elle m'aurait tannée de ouf en mode laisse-moi ma petite fille Et donc, je pense que...

  • Speaker #0

    Elle t'aurait aidée, elle t'aurait peut-être donné des clés pour être plus à l'aise aussi avec l'idée de la séparation.

  • Speaker #1

    Je pense, je pense. Et j'avais une confiance infinie en ma maman. Je sais qu'elle aurait respecté totalement mes choix, donc je pense que ça aurait été plus facile pour moi. Je sais aussi qu'elle aurait été, trois jours sur cinq, à Bruxelles pour être près de nous, pour m'aider, pour me soutenir, pour la câliner. Donc forcément, je pense que ma maternité aurait été un peu différente en tout cas.

  • Speaker #0

    Pour reparler de cette idée de séparation, tu as eu beaucoup de mal à te séparer de Lily quand tu as poussé la porte de la crèche. Ça n'a pas été une évidence pour toi ? Non. Elle n'a pas été à la crèche ?

  • Speaker #1

    Elle y va maintenant, mais elle est entrée à 20 mois.

  • Speaker #0

    C'est ça. Qu'est-ce que tu peux dire ? Parce que voilà, c'est vrai que je t'en parle parce que je sais. Mais qu'est-ce que tu peux dire aux gens qui nous écoutent, aux mamans qui nous écoutent ? Qu'est-ce que tu as ressenti le jour où tu t'es dit en fait non ? Pour moi, merci.

  • Speaker #1

    Donc normalement, je l'avais inscrite. pour la mettre quand elle avait 4 mois. Donc, je m'étais octroyée en tant qu'indépendante 4 mois de congé mat, ce qui était déjà pas mal, tu vois. Et donc, je reprenais le boulot au bout de 4 mois avec des événements. Vu que je bosse dans le milieu du mariage, j'avais des événements et tout ça qui étaient planifiés. Sauf qu'effectivement, quand je l'ai laissée pour la première fois une heure, vraiment, j'ai eu l'impression qu'on me coupait un membre. Et pendant toute l'heure, j'étais à l'agonie, en train de pleurer, de regarder. Les minutes de ma montre, je n'ai pas du tout eu le sentiment de respirer ou d'avoir un bol d'air pour moi. Non, j'avais juste vraiment l'impression d'être coupée de mon oxygène. J'ai été la rechercher au bout de 50 minutes en pleurs et en disant merci, au revoir. Et je suis rentrée, j'ai dit à Fred, elle n'ira pas à la crèche. Je ne suis pas prête. Ce n'est pas une option. C'est trop tôt. Et c'était non négociable. Et donc là, on s'est dit OK, mais bon, du coup, qu'est ce qu'on fait ? Parce que les parents de Fred bossent encore. Ma maman n'est plus là. Donc. on n'a pas de relais, donc il faut qu'on trouve une solution. Et donc ce qu'on a fait, c'est qu'on a cherché une nounou, mais on a mis quand même deux mois et demi à trouver une nounou qui nous convenait, donc pendant deux mois et demi, j'ai bossé comme j'ai plu. Je t'avoue que je ne sais plus trop comment j'ai réussi à gérer, mais elle était en gros en portage beaucoup, je bossais debout comme je pouvais quand elle dormait ou qu'elle était calme, j'ai fait des mariages avec elle, je gérais une coordination entière avec elle en portage toute la journée. Mais ce qui fait que Lily a très très vite été quand même assez sociable parce que je l'ai emmenée partout, tout le temps, même quand j'avais des mariages à l'étranger, je la trimballais avec moi. Mais voilà, c'est l'option qu'on a trouvée jusqu'à ce qu'elle ait 20 mois où là, tu vois, elle marchait, elle commençait à parler plutôt pas mal. Et donc là, je me sentais ok de la confier à quelqu'un d'autre parce que je me disais qu'à cet âge-là, elle allait être... capable de me transmettre vraiment comment ça s'était passé ou pas à la crèche. Et moi, la laisser en mode tout petit bébé, j'étais trop dans le flou. Alors c'est peut-être mon côté trop dans le contrôle ou quoi, mais c'était pas OK. Oui,

  • Speaker #0

    c'était la confier à des inconnus et savoir que ton enfant ne peut pas te dire comment ça s'est passé dans sa journée.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça, pour moi, c'était impensable. Je la trouvais vraiment trop petite et j'étais pas OK avec ça. Et puis, il y avait aussi le côté où tu l'as dit tout à l'heure. Moi, j'avais envie de faire un allaitement long. Je m'en suis rendue compte assez tôt. Et par contre, le tire-lait, pour moi, ça ne fonctionnait pas. C'était l'enfer. Je n'arrivais pas à m'organiser. Et donc, là aussi, je me suis dit, en fait, si je la mets à la crèche à quatre mois, ce n'est pas tenable. Tu vois, j'allais peut-être tenir un mois ou deux, mais dans des conditions vraiment galères. D'ailleurs, vraiment, chapeau bas aux mamans qui y arrivent à maintenir un allaitement plus ou moins long. Enfin, tu vois, je ne sais pas comment elles font, mais vraiment, c'est chaud. Mais donc, du coup, ça aussi, tu vois, c'était important pour moi. Et donc en fait le plan de la nounou c'était le bon plan Donc on a trouvé une nounou qui venait à la maison Et qui me permettait du coup de bosser de la maison Et de m'isoler dans une autre pièce quand j'avais vraiment besoin d'être calme Mais du coup j'avais l'impression d'être tout le temps avec elle Je pouvais la laiter quand elle avait besoin Sans stress, sans devoir courir Et à refaire je referais exactement pareil Ouais j'allais te demander,

  • Speaker #0

    t'as jamais regretté ta décision ? Parce qu'elle vous a compliqué la vie quand même Quand tu rentres chez toi et que tu dis à ton mec On ira pas, non, on va pas la mettre à la crèche Bah j'imagine qu'il te dit Bah d'accord t'es gentil mais donc ? Qu'est-ce que tu proposes ? Exactement. Ça complique quand même la vie. Après, tu as trouvé une nounou et donc les choses se sont mises en place. Mais tu n'as jamais regretté ?

  • Speaker #1

    Non, jamais. Jamais, jamais, jamais. Même pendant les deux mois et demi de giga galère où on n'avait pas de nounou fixe et où on rencontrait des nanas où on se disait Oh là là, mon Dieu, mais est-ce qu'il y a une nounou quelque part qui va nous convenir ? Non. Et même si en termes de budget, on a dû vachement faire des choix, tu vois. Mais c'était vraiment le bon choix pour nous.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que cette difficulté de séparation à ce moment-là dans ta vie avec ta fille, c'est lié aussi au fait que tu venais de perdre ta maman ?

  • Speaker #1

    Probablement en tout cas que ça n'a pas aidé parce que pendant toute ma grossesse, j'ai quand même été dans une ambivalence de sentiments assez fortes. Et clairement, je pense que c'était vraiment pas facile de perdre ma maman pendant ma grossesse. Mais d'un autre côté, ça m'a un peu sauvée. Je pense que si je n'avais pas été enceinte de Lily au moment où j'ai perdu ma maman... j'aurais pu sombrer beaucoup plus. Et donc le lien hyper fusionnel que j'ai développé avec Lily, il a aussi été sur le côté la vie prend le dessus. Et donc là, maintenant, je me concentre à fond sur ma fille et j'ai clairement envie de reproduire une super belle relation parce que j'ai eu la chance d'avoir une belle relation avec ma maman. Et j'ai envie de recréer ça, même si ce ne sera pas le même lien, mais de recréer un lien en tout cas beau et fort avec ma fille.

  • Speaker #0

    Et en plus, chez toi, je trouve qu'il y a un truc, j'imagine que dans tes lectures, c'est quelque chose aussi qui doit t'intéresser, je suppose, et tu me dis si ce n'est pas vrai. Mais le côté intergénérationnel aussi, ce lien, parce que tu es fille unique, tu as donné naissance à une fille, au moment où ta maman s'en va, enfin, il y a un garçon, c'est une fille. Il y a quelque chose qui se joue aussi là-dessus, sur la transmission. Comment est-ce que tu as réagi quand tu as su que c'était une fille ?

  • Speaker #1

    J'étais folle de joie, mais surtout parce que je savais que ma maman rêvait que j'aie une petite fille. Et j'ai tout juste eu le temps de lui dire que c'était une petite fille. Et elle était effectivement folle de joie. Et donc, si je veux être complètement honnête, j'avais envie d'une fille. Je me forçais à me dire que les deux, c'était OK, que j'étais contente anyway, etc. Mais je pense que j'étais vraiment hyper heureuse que ce soit une petite fille. Et Fred aussi,

  • Speaker #0

    c'était parfait. Alors, elle est fille unique pour le moment. C'est un choix, c'est une volonté. Il y a l'envie d'agrandir la famille. C'est quoi tes réflexions par rapport à ça ? Parce que tu es fille unique, donc du coup, tu pourrais...

  • Speaker #1

    Alors, je suis fille unique. Mon homme, par contre, a trois frères, donc ils sont quatre de son côté. Nous, au début, on s'est dit... on fait un enfant et puis on voit. Donc ça, c'était notre plan. Donc on ne s'était pas dit d'office, on veut plusieurs enfants, d'office, on en veut qu'un. On s'est dit, on en fait un, et puis on voit comment ça évolue, on voit comment on tient le coup. La première année, on s'est dit, wow, on n'y pense même pas, on essaye juste de survivre et de faire du mieux qu'on peut. Et là, maintenant qu'elle a deux ans, oui, c'est une question. C'est une vraie question. On en parle quand même assez régulièrement. En toute franchise, à court terme, C'est pas une envie aussi puissante que l'envie que j'avais, qui était vraiment viscérale de devenir mère. Parce qu'on a un super bel équilibre à trois, qu'on est bien, que justement elle a passé deux ans, donc on dort mieux quand même, tu vois, on retrouve plus de temps pour nous et tout ça. Mais à long terme... On s'imagine quand même avec un petit deuxième. Or, on a l'âge qu'on a. Donc moi, j'ai 37 ans, Fred en a 42. Donc on n'attendra plus des lustres pour se décider et pour éventuellement remettre ça. Par contre, ce qui est chouette, c'est qu'on est hyper alignés sur le côté... C'est pas un deuxième à tout prix. Donc si, quand on se décide, ça vient naturellement et que ça se met, on se dira que c'était ce qu'il fallait pour nous, que c'était un peu écrit comme ça. Et si, finalement... ça ne se met pas, on ne rentrera pas dans des process pour forcer les choses, parce qu'on est déjà méga heureux tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui, et puis aussi parce que tu es fille unique, et donc tu sais ce que c'est de rester seule, et ce n'est pas forcément un calvaire absolu.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas du tout un calvaire absolu, mais je ne l'ai pas mal vécu jusqu'à il y a deux ans. Voilà, donc au moment où j'ai perdu ma maman, jeune, là, ça a été quand même vraiment très difficile de me rendre compte que tous mes souvenirs d'enfance... partais un peu avec elle. Ici, j'ai ma grand-mère qui est à l'hôpital. C'est le dernier lien avec mon enfance qui me reste, plus pour longtemps. Et là, quand même, je me dis que c'est dur. C'est dur de n'avoir personne avec qui partager mes souvenirs d'enfance. C'est dur de n'avoir personne qui a connu cette partie-là de moi. Et donc, voilà. Depuis le décès de ma maman, ça me pose plus de questions qu'avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, tu as bien vécu ton enfance. Oui. Toi ? plutôt sur l'âge adulte alors t'étais ravie que ce soit une fille c'est ce que tu voulais donc super les étoiles s'alignent mais aujourd'hui tu dois la faire grandir dans ce monde un peu brutal on est des filles toutes les deux on le sait comment est-ce qu'on fait pour éduquer une fille dans le monde d'aujourd'hui avec toute cette vague me too voilà toutes ces dénonciations toute cette violence à la fois qui ressort et qui est nécessaire et qui enfin voilà c'est très compliqué là aujourd'hui c'est super dur en plus bon moi j'ai moi-même été agressée

  • Speaker #1

    plusieurs fois étant plus jeune. Donc, c'est vraiment quelque chose qui m'a touchée personnellement. Donc, toute cette vague de dénonciations, je la soutiens à 2000%. Mais quelque part, elle m'horrifie aussi de me rendre compte à quel point on est nombreuses à avoir subi des violences, des attouchements, des choses pas OK. Donc, effectivement, ça fout les boules pour ma fille, pour le futur. Mais je pense que, justement, le fait que les langues se délient autour de ça, ça m'encourage quand même un peu de me dire que... Peut-être que nos filles, que les femmes de demain auront moins peur de dénoncer, auront moins peur de dire non, auront moins peur de poser leurs limites. Peut-être aussi parce que, en tout cas moi, tu vois, dans ma parentalité, j'essaye aussi d'accepter ces limites, de lui montrer que ces limites, elles sont entendues, qu'elles sont respectées. Là, elle est encore petite, mais tu vois, déjà, je nomme les parties de son corps. Tu vois, quand on prend le bain, je... Je lui explique celles qui sont privées, celles qui sont OK. Donc, je commence tout doucement un peu en mode jeu, mais c'est quelque chose que j'ai vraiment envie d'accompagner et sur lequel, en tout cas, je ne veux pas qu'il y ait de tabou entre nous et qu'elle se sente toujours libre de pouvoir m'en parler. Oui,

  • Speaker #0

    tu crois que toi, l'attitude que tu as après, à l'âge adulte, pour te défendre, en fait, pour te faire respecter, ça se joue déjà maintenant ?

  • Speaker #1

    Moi, je crois que ça se joue déjà maintenant, oui. Je pense que clairement, le fait de... D'oser poser ses limites, ça se joue quand même assez tôt. Et l'apprentissage de son corps, ça se joue vachement tôt aussi, je crois.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Et finalement, ça suit un petit peu la question que je viens de te poser. Mais le monde va mal. On ne va pas se mettre des œillères. C'est compliqué. Tu allumes la radio, tu t'en prends plein les dents. Comment est-ce qu'on fait ? Comment est-ce que toi, tu fais pour aller dormir ? C'est une question que je pourrais poser à n'importe quel parent. Parce que j'en fais partie. Comment est-ce que toi, tu fais ? Pour aller dormir, te réveiller en sachant que le monde est toujours sur le point de basculer vers un truc juste horrible. Comment tu vis d'élever ta fille, de l'avoir mise au monde ? Parce que c'est une vraie question qu'on pose aux parents, mais comment tu fais un enfant dans le monde d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il faut continuer à distiller de la bienveillance et de l'amour, et qu'il faut à un moment que le bien combatte le mal. C'est hyper bisounours ce que je suis en train de te dire, mais moi je crois à l'importance de cultiver l'amour, la gentillesse, la bienveillance. Et c'est ce que j'essaye de faire avec ma petite. Et c'est ce que j'essaye de faire quand je fais du yoga ou de la méditation. J'essaye d'envoyer des bonnes ondes dans l'univers. C'est con. Je suis sûre qu'il y en a qui vont lever les yeux au ciel en me demandant Mais elle est une nièce celle-là ! Mais c'est pas grave, j'assume. En fait, tu peux pas lutter sur ce que tu n'as pas de prise. Donc j'ai pas de prise sur les conflits, sur les décisions politiques dans d'autres pays ou des choses comme ça. Donc sur ces choses-là, je me dis un jour à la fois. Mais par contre, je me dis, on peut quand même avoir de l'impact sur les petites choses, sur les relations de tous les jours. Et c'est sur ça que j'essaye de jouer.

  • Speaker #0

    Alors une question que j'aime bien, parce que c'est une question qui n'a pas vraiment de réponse. Et ça, les gens ont du mal à l'entendre. Mais les réseaux sociaux et l'exposition de ta fille. Elle parle du monde qui va mal. Parfois on prend des positions sur les réseaux sociaux, on s'en prend plein les dents. Et il y a aussi cette éternelle question du ah bah tiens, tu exposes ta fille, comment est-ce que tu le vis, pourquoi est-ce que tu le fais ? Il y a des règles, enfin des lois qui sont en train de passer en France, voilà. C'est quoi ton opinion sur la question ?

  • Speaker #1

    C'est chaud et honnêtement je me remets quand même assez souvent en question sur le sujet. Quand j'ai lu ce livre de Delphine Vigan, je me rappelle plus le titre mais tu vas peut-être pouvoir m'aider.

  • Speaker #0

    Je pourrais te le lire dix fois.

  • Speaker #1

    Bref, il y a un livre à lire autour de l'exposition des réseaux sociaux, qui est un livre romancé, mais quand même vraiment tiré d'une histoire vraie, mais où là, les enfants sont clairement exploités sur les réseaux sociaux, forcés à faire des scénarios et autres. Je trouve ça absolument atroce. Il y a du contenu sur les réseaux sociaux que je ne peux pas consommer, parce qu'effectivement, on voit que les enfants sont mis en scène, utilisés, etc. Et ça, moi, personnellement, ça me... Voilà, ça ne me convient pas du tout et je n'accepte pas. Et je trouve qu'effectivement, du coup, c'est pas mal qu'il y ait peut-être des limites, des règles qui se dessinent pour protéger ces aspects-là. Après, oui, moi, je décide de partager les beaux moments. Mais limite à moi, c'est effectivement jamais de nudité. C'est jamais des moments qui peuvent la mettre mal à l'aise ou dans des positions, tu vois, inconfortables ou gênantes ou humiliantes, certainement pas. J'essaye du mieux que je peux, tu vois, de respecter son intimité et de faire des partages qui se veulent. Bienveillant, inspirant, déculpabilisant pour les autres mamans et positif, beau dans l'amour que j'ai pour mon enfant. Quand elle grandira, si un jour c'est pas ok, j'arrêterai évidemment. Mais aujourd'hui, je prends toujours des photos un peu sur le vif. Je partage finalement pas tant que ça. En tout cas, tu vois, dans les stories, etc. J'essaie vraiment de faire en sorte que... De trouver une limite qui me semble juste, qui nous semble juste, parce qu'on en parle aussi beaucoup avec mon homme. Tu vois, mon homme, par exemple, il n'est pas du tout présent sur les réseaux sociaux. Quand on s'est mis ensemble, même par rapport à notre couple, tu vois, la question s'est posée. Je lui ai dit, OK, c'est quoi, toi, tes limites ? C'était OK qu'il soit sur certaines photos, mais ce n'était pas OK qu'il commence à blablater sur mes stories. OK, très bien, tu vois. Et pour notre fille, là aussi, je lui ai demandé son avis. On s'est posé la question. Et en fait, nous, on est... Nous, on est alignés par rapport à ça. Et tant qu'on l'est, tant qu'on trouve qu'elle est limitée juste et que ça n'a pas l'air de la déranger, de la faire souffrir, de la perturber, ça nous convient. Mais on évoluera en même temps qu'elle.

  • Speaker #0

    Le livre s'appelle Les enfants sont rois Je viens de l'entendre pendant que tu me parlais, parce que ce serait trop dommage que les gens passent à côté. Mais justement, par rapport à ce que tu dis, l'exposition sur les réseaux sociaux, et je me permets de le dire, parce que les gens me posent aussi la question par rapport à moi, mais ils exposent aussi mon fils sur les réseaux sociaux. Moi, je commence à me poser des questions parce qu'il a grandi et que du coup... je ne veux pas que ça ait un impact dans sa vie sociale à l'école, tu vois, donc je réfléchis à ce que je dis parfois il y a des profs qui ont un avis et qui le font sentir à mon fils parce qu'il rentre il me dit des choses que moi j'ai écrites et donc là tu vois, moi c'est parce qu'il grandit que je commence à lire rap c'est peut-être maintenant qu'il faut un peu prendre de l'attitude mais il y a quand même un truc qu'il faut dire c'est qu'effectivement comme tu le dis dans tes stories tu ne filmes pas ta fille H24 tu ne la filmes pas quand elle rentre de la crèche tu ne lui demandes pas en direct ce qu'elle a pensé de sa journée jamais dans un partage, raisonnée Oui,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est mon but, c'est ma ligne directrice. Et effectivement, je ne la fais jamais, elle, parler face caméra. Je ne pose jamais de questions en direct. Non, non, c'est plutôt, en fait, comme tous les parents. Tous les parents font des petites photos, des petites vidéos. Et il y en a que je décide de partager parce que je les trouve adorables et que je les trouve hyper respectueux. Et il y en a que je ne partage pas parce qu'elle est en train de courir, pète tout nu et qu'elle nous fait mourir de rire. Mais que ça, ça reste entre nous.

  • Speaker #0

    Et par rapport au collab ? Comment tu vis ça ? Parce que clairement, quand tu es une influenceuse, tu es présente sur les réseaux sociaux, tu as la demande, je voudrais que ton enfant participe à la collaboration, parce qu'on te contacte pour de la parentalité. Je sais les contrats qu'on propose et tout. Moi, j'ai déjà refusé des choses en me disant, mais non, ça, je n'ai pas envie. Comment est-ce que toi, tu vis ça ? Le fait de parfois gagner de l'argent en mettant ta fille... pas en scène, mais tu vois, elle participe finalement. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, jusqu'à présent, j'ai par exemple eu un gros, gros contrat. Enfin, j'ai eu une proposition, je l'ai refusée. J'ai eu une proposition de gros, gros contrat, clairement à la période des fêtes, où on me demandait de venir avec mon enfant dans un magasin de jouets et de lui faire choisir certains types de jouets. Et là, je me suis dit, mais ça, c'est le scénario idéal pour un breakdown, quoi, tu vois, d'office. Elle va être hyper sollicitée, elle va être hyper excitée, elle va être frustrée. Ça ne va pas être une chouette expérience. Donc même s'il y avait des gros cadeaux à la clé et un énorme contrat, j'ai dit non, en fait ça ce n'est pas ok pour moi. Par contre, tu vois, quand j'ai une adorable petite créatrice chez qui j'ai déjà acheté deux pulls et qui me dit Oh, pour son anniversaire, est-ce que tu es ok que j'envoie un petit pull à Lily Joy ? Et bon, si tu veux bien, ça me ferait plaisir que tu me fasses une petite story parce que la fois passée, ça a boosté mes ventes. Ben oui, je le fais. Voilà. Mais là aussi, j'essaye de le faire de façon hyper raisonnée aussi, de façon intelligente, tu vois, en prenant du recul. Par contre, si un jour, on me propose qu'elle participe à une campagne de publicité ou que sais-je, déjà, il faudra que je prenne un agent. Je voudrais que l'argent, il soit bloqué, tu vois, sur un compte pour elle. Enfin, j'aurais envie de faire les choses bien. Et maintenant, elle est en plus suffisamment grande pour que je puisse lui demander est-ce que tu as envie de le faire ? Est-ce que tu vois ? Donc je ferai un peu comme je peux à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Lily Joel, actuellement, est à la crèche. Après, il y aura l'école.

  • Speaker #1

    Ah, l'école !

  • Speaker #0

    Alors, où tu en es dans tes réflexions par rapport à ça ? Qu'est-ce que tu souhaites ? Qu'est-ce que tu découvres aussi sur cet univers impitoyable ?

  • Speaker #1

    Je découvre que c'est l'enfer sur Terre. L'enfer. Voilà. Que les choses soient très claires, pardon pour les jeunes mamans qui nous écoutent, mais c'est l'enfer. T'as vraiment l'impression que tu dois... tuer ton voisin pour obtenir une place dans une école correcte. Moi, j'ai été visiter l'école de mes rêves, l'école Montessori, bilingue, ils font du yoga. Enfin, c'est incroyable. Mais bon, ça coûte plus cher que le remboursement de notre emprunt, donc on n'a pas les moyens. Et je trouve que c'est dur de ressortir de là et de se dire, t'as le sentiment que toi, par rapport à tes choix, par rapport à tes croyances, etc., que c'est le meilleur choix pour ton enfant et tu ne peux pas lui offrir. Je trouve ça atroce. On revient à la partie culpabilité. Mais bon, à un moment, nous, on s'est raisonné en se disant, en fait, on pourrait se saigner complet, manger que des pâtes et du riz, ne plus jamais partir en vacances et tenter de lui offrir ça. Mais est-ce que du coup, vraiment, l'équilibre, tu vois, serait maintenu ? Est-ce qu'on serait encore des bons parents suffisamment détendus ? On en est arrivé que non. Donc finalement, on a rayé cette option de la liste. Et donc, à côté de ça, il y a un peu toutes les écoles. Nous, on n'est pas hyper bien situés par rapport aux écoles qui nous intéressent parce que je suis plutôt attirée par les écoles à pédagogie active. Ça correspond... plus, en tout cas pour la petite enfance, au type d'éducation et d'accompagnement que j'ai envie pour Lily. Mais pour l'instant, on est sur, je pense, des listes d'attente de 4 ou 5 écoles qui ne seront pas tout près de chez nous. Donc, j'espère qu'on pourra gérer les trajets aussi. Mais je trouve ça ultra anxiogène, l'inscription à l'école. Et je trouve qu'on n'est pas du tout assez accompagnés, préparés, prévenus. Moi, j'ai commencé à m'y mettre, elle avait 17 mois, on m'a dit, oula, mais vous êtes en retard !

  • Speaker #0

    C'est comme les crèches, en fait, tu dois les inscrire quand t'as pas encore l'enfant, en fait.

  • Speaker #1

    Mais elle rentre à 3 ans, comment ça je suis en retard ? Tu vois, j'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Le manque de place à l'école est juste horrible. Horrible. Horrible.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est dur.

  • Speaker #0

    Quels conseils tu donnes ?

  • Speaker #1

    Franchement, je sais pas. Juste tenir le coup, vous y prendre plus tôt que moi, donc commencer à un an, et that's it. Donc commencer plus tôt, de vraiment se renseigner, mais c'est vraiment dur, tu vois.

  • Speaker #0

    Moi, je vais déménager à l'étranger pour régler mon problème.

  • Speaker #1

    Ben voilà.

  • Speaker #0

    On en est là, donc...

  • Speaker #1

    Ou alors, suivez le conseil de Débo et allez au soleil.

  • Speaker #0

    C'est peut-être mieux. Ça rend le truc plus exotique. C'est pas plus simple, tu vois. Non, mais du coup, c'est vraiment compliqué. Et est-ce que tu penses que ça va le faire ? C'est quoi ton feeling par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    J'espère. Putain, envoyez-moi des bonnes ondes. Mais je sais pas. Je sais pas. Mais là, de nouveau, pour l'instant, moi, je suis vraiment dans un process de... Les choses sur lesquelles j'ai pas un contrôle final, ben, j'essaye de lâcher prise. Donc, tu vois, j'ai fait... Du mieux que je pouvais, je l'ai inscrite sur plein de listes d'attente, plein d'écoles, j'ai suivi les deadlines et je me dis soit les planètes vont s'aligner, soit la première année elle ne sera peut-être pas dans l'école de mes rêves et peut-être qu'on la changera l'année d'après ou peut-être qu'en fait ce n'était pas l'école de mes rêves et que ce sera très bien. Parce que tu vois, je sais qu'il y a aussi une différence entre le projet pédagogique et finalement le prof. C'est que parfois, t'as un projet pédagogique incroyable, mais t'as un prof qui est un véritable clampin. Sorry pour les profs qui m'écoutent.

  • Speaker #0

    Non, mais ou qui respecte pas le projet, qui a été mal formé, par exemple. Voilà !

  • Speaker #1

    Ou inversement, parfois, t'as des profs exceptionnels qui créent un truc magique au milieu d'une école qui, pourtant, n'a pas un projet fifou, mais qui, voilà, ce prof-là se remet de dingue en question et propose des trucs magiques pour les enfants. J'espère juste que ma petite puce va tomber sur quelqu'un de... passionné, de ne pas trop user parce que j'ai l'impression que ce n'est quand même pas facile d'être enseignant. Et en parallèle, j'essayerai moi de l'accompagner du mieux que je peux parce que tout ne se joue pas à l'école non plus. Et ça, j'essaye un peu de relativiser aussi par rapport à ça, de me dire, il y a aussi tout ce que nous, on lui apporte en parallèle qui va jouer.

  • Speaker #0

    C'est ça d'où la formation Montessori. Non mais je le dis avec... pas du tout en me moquant, mais vraiment, c'est ça aussi. C'est toi, c'est ta volonté de l'accompagner à la maison de la meilleure façon possible.

  • Speaker #1

    J'ai envie de pouvoir continuer à stimuler sa curiosité et ne pas louper des trucs. Après, je te dis, il y a des trucs que je sais et que je n'ai pas encore réussi à mettre en place. Parce qu'à moins d'être mère au foyer et de lâcher tout le reste, honnêtement, ça prend un temps fou. Et j'ai aussi toujours mon âme d'entrepreneur. Et j'ai toujours envie d'être une amoureuse présente pour mon homme. Et j'ai plein de copines que j'adore et que j'ai envie de continuer à avoir.

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais envisagé l'enseignement à la maison ? Si.

  • Speaker #1

    Si, je l'ai envisagé. J'ai une copine qui le fait, d'ailleurs. Et j'admire. Et j'admire ses choix parce que ses enfants sont méga éveillés. Ils ont l'air méga épanouis. Quand elle me dit Ah, aujourd'hui, on a fait l'école dans les bois. Et on a fait ci, on a fait ça. Honnêtement, j'ai l'impression que c'est magique pour les enfants. Je suis assez convaincue que si tu t'investis, ça peut être vraiment un truc de dingue pour les enfants. Mais je ne crois pas que je suis capable de le faire. Alors,

  • Speaker #0

    je te parle à quelques jours de ton mariage. Cet épisode sera diffusé un petit peu après. Mais bon, là, tu es encore dans les préparatifs et dans l'excitation et dans l'attente. Et voilà. En quoi c'est important pour toi de te marier ? Tu vois, dans le sens de la famille. Est-ce que ça a un impact sur la vision de la famille ? Pourquoi c'était important ?

  • Speaker #1

    Alors, il y avait le côté quand même un peu rêve de petite fille, on ne va pas se mentir, la jolie robe, la fête, les amis rassemblés. Mais au-delà de ça, oui, il y avait une vraie envie de me sentir... En fait, aujourd'hui, je n'ai plus beaucoup de famille, tu vois. Et donc, j'avais envie de me sentir aussi pleinement recréer cette nouvelle famille avec Fred, avec Lily. Une petite fierté de porter son nom, même si je garderais le mien, tu vois. Mais ce petit côté unité me plaît.

  • Speaker #0

    C'est quoi les rêves que tu as envie de réaliser en famille, tes grands projets ?

  • Speaker #1

    Un grand voyage de plusieurs mois. Peut-être même une expatriation à un moment. Peut-être pas total, mais peut-être une expérience en tout cas à l'étranger. C'est un truc qui nous attire l'un comme l'autre. Il n'y a encore rien comme projet concret, mais c'est un truc qui revient sur notre vision de Bors de temps en temps. Maintainir une super belle complicité dans notre famille, c'est un truc primordial. Que ce soit dans les jeux, dans le dialogue, ça va faire vraiment partie de nos objectifs de vie au quotidien, sur le long terme. J'ai envie qu'on ait une belle relation, ça c'est super important pour moi. Et ouais, là pour l'instant, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aimerais bien finir sur une petite note de conseil, même si les conseils parfois m'horripilent quand ils ne sont pas souhaités. Mais voilà, les filles qui écoutent ici, qu'est-ce que tu pourrais leur dire sur tout ce que ton parcours de maternité jusqu'à aujourd'hui t'a appris ? Quelles leçons t'as tirées ? Et qu'est-ce que tu as envie de transmettre ?

  • Speaker #1

    Soyons bienveillantes envers nous-mêmes. même si je ne l'applique pas toujours à la lettre, je crois que c'est super important. Ne pas hésiter à demander de lettres quand on en a besoin, parce qu'en fait, même si on a l'impression qu'on n'a pas forcément un village autour de nous, il y a quand même toujours une main tendue qui traîne si on sait la saisir, et ça fait du bien de se le rappeler. Je crois que tant qu'on est dans la bienveillance et dans la remise en question, il n'y a rien d'irrémédiable. Donc, si à un moment, on a eu une attitude qui n'est pas OK par rapport à ce qu'on souhaite, je pense qu'on peut toujours s'excuser et réparer nos erreurs. Et je crois même que c'est hyper précieux de montrer à nos enfants qu'on n'est pas forcément parfait, mais qu'on se remet en question, qu'on assume et qu'on essaye de réparer. Je crois que ça en fera des bons adultes. C'est déjà pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Merci Hélo.

  • Speaker #1

    Avec plaisir Deb, merci à toi.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu. Si vous rêvez que je vous interviewe à votre tour, sur votre parentalité ou en vue de laisser un message d'amour à vos proches, quel qu'il soit, n'hésitez pas à prendre contact avec moi par mail. Mon adresse est hackeroverpodcast.gmail.com Je vous enverrai toutes les infos. A très vite.

Description

Elodie Wilmès a fait ses débuts dans la maternité de façon brutale: fille unique, sa maman est décédée alors qu'elle attendait son premier enfant. Elle apprend à être mère sans la sienne à ses côtés mais Lili-Joy, sa fille de 2 ans et demi, lui indique le chemin à emprunter.


Alors qu'elle vient d'annoncer qu'elle attendait un deuxième enfant, on fait le point, ensemble, sur ces derniers mois. Elle me parle de sa vision de l'éducation, de l'école, de son intérêt pour Montessori, de l'équilibre qu'elle a trouvé avec le papa de Lili-Joy. On a aussi discuté de la culpabilité qui semble naître en même temps que nos enfants et d'un épisode avec de la pâte à sel qui devrait vous faire sourire.


Ce n'est pas la première fois qu'Elodie Love&Tralala participe à un podcast, mais je crois que c'est la première fois qu'on lui pose ses questions-là.


Si vous désirez enregistrer votre podcast privé A coeur ouvert avec moi, écrivez-moi sur acoeurouvertpodcast@gmail.com

Pour Memisa, les infos se trouvent ici: together.memisa.be



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elodie Wilmès était avocate, elle est devenue organisatrice de mariage et influenceuse. Alors je ne suis pas la première à lui donner la parole dans un podcast, mais je crois que je suis la seule à lui avoir posé ces questions-là. Il y a quelques semaines, j'ai poussé la porte du loft bruxellois d'Elodie Lovétralala pour discuter de sa vision du mariage et de l'éducation qu'elle donne à sa fille Lily Joy. Depuis, si vous la suivez sur les réseaux, vous savez qu'elle a épousé Fred, son amoureux, à Bali, que Lily Joy avait sa première rentrée scolaire, et puis grosse info, Elodie vient d'annoncer qu'elle attendait son deuxième enfant. Je profite de la grossesse fraîchement annoncée d'Elodie pour vous parler d'un projet que je trouve absolument formidable, celui de la liste de naissance Mémissa. Mémissa, c'est une ONG médicale belge qui lutte pour un accès aux soins de santé pour toutes et pour tous, et en particulier pour les plus vulnérables, les femmes enceintes en font partie. Chaque jour, 810 femmes meurent dans le monde suite à des complications pendant leur grossesse ou leur accouchement. Ces décès peuvent être évités grâce à un encadrement médical professionnel. Pour récolter des fonds pour les mamans d'Afrique, Mémissa propose aux femmes enceintes belges d'ouvrir une liste de naissance solidaire. Elle permet à leurs proches, à vos amis, à vos familles donc, de contribuer concrètement à des projets qui ont du sens. Si pour un premier enfant, on a besoin et envie d'être gâté, c'est peut-être moins le cas pour un deuxième, donc pourquoi ne pas créer une liste de naissances différente ? Rendez-vous sur together.memissa.be pour toutes les infos. J'en reviens au podcast d'Élodie. Durant cette heure qu'on a passé ensemble, on a eu une pensée pour sa maman, décédée alors qu'Élodie, fille unique, était enceinte de Lily Joy. Je pense à elle régulièrement parce que je l'avais interviewée dans le cadre de mon podcast privé. à cœur ouvert, que les gens enregistrent avec moi, comme une lettre d'amour à leurs proches. Je suis heureuse d'avoir pu lui donner la parole et d'avoir permis à Elodie de conserver la voix de sa maman pour toujours. On parlait de projets qui ont du sens, à cœur ouvert en étant également, n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez, à votre tour, enregistrer votre podcast. Allez, trêve de bavardage, voici le nouvel épisode de My Name is Mom avec Elodie Wilmès.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie. Bonjour Déborah. Je suis très contente de te voir. On se croise, on se... On te parle, on échange sur les réseaux sociaux. On parle parfois de notre maternité, notre parentalité, qui est très différente. Et je trouve ça super cool parce que ça nous permet d'échanger et d'avoir des points de vue qui se confrontent. Mais voilà, tout le monde ne te connaît pas. Comment est-ce que tu te présentes aux gens ? Et explique-moi un peu de qui est composée ta famille. Alors,

  • Speaker #2

    je m'appelle Élodie. Je suis la maman de Lily Joy et la femme de Fred. Sur les réseaux sociaux, on me connaît sous le nom d'Élodie Lortralala. Je bosse dans le milieu du mariage depuis dix ans maintenant. Et je suis passionnée par l'amour.

  • Speaker #1

    Ça, t'es une grande amoureuse. Oui. C'est quelque chose qui te caractérise depuis toujours. Alors, est-ce que... Donc, t'es avec Fred depuis quelques années maintenant. Là, on se rencontre une semaine avant ton mariage. Oui. Donc là, la grande amoureuse que tu es, j'imagine, est comblée. Est-ce que pour toi, avoir des enfants, c'était vraiment un but dans ta vie ? Est-ce que fonder une famille, c'est vraiment un projet absolu ?

  • Speaker #2

    C'était une évidence dès le départ. D'ailleurs, je pense qu'on a parlé de ça quelques heures à peine après s'être embrassée la première fois. où pour moi, c'était une certitude. Et je voulais être absolument certaine que c'était un projet de vie pour lui aussi, parce que je n'aurais pas pu imaginer ma vie sans être maman. Donc déjà,

  • Speaker #1

    avant Fred, pour toi, avoir des enfants, c'était un sine qua non dans ta vie.

  • Speaker #2

    Oui, j'avais vraiment envie d'être maman.

  • Speaker #1

    Pourquoi est-ce qu'avec lui, ça t'a semblé plus évident qu'avec un autre ?

  • Speaker #2

    Parce que je n'ai jamais été aussi sereine et en phase avec quelqu'un que depuis qu'on est ensemble. Tout est simple entre nous. Et donc, je me suis dit qu'avec lui, on pourrait de toute façon tout affronter.

  • Speaker #1

    Alors, moi, ce que je trouve... Super intéressant, c'est comme je viens de le dire au début, c'est qu'on est, je pense que toi et moi dans cette pièce, on est la preuve qu'on peut vivre différentes formes de maternité. J'avais pris des exemples que j'ai écoutés, des podcasts que tu as déjà donnés. Donc par exemple, toi tu fais de l'allaitement à long terme, ta fille a deux ans tu l'allaite encore. Moi je ne l'ai jamais allaitée, j'ai toujours donné un biberon, c'était un choix dès le départ. Tu as eu un accouchement physiologique, moi je suis hyper fan de la péridurale. Voilà, je trouve ça assez intéressant. Mais par contre, il y a toujours cette question qui me vient, peu importe finalement la parentalité, le chemin qu'on choisit. C'est, est-ce que tu es la mère que tu pensais que tu... Enfin, est-ce que tu es la mère en fait que tu imaginais être ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'étais pas... tellement projetée. Je ne m'étais pas mis une étiquette à l'avance de quel type de maman j'allais être. Je savais que j'allais être une maman plutôt très aimante, très présente dans la vie de mon enfant. En tout cas, c'était un souhait. Mais je ne savais pas vraiment à l'avance. Déjà, je pense que je n'aurais peut-être pas été la même maman si ça avait été un petit garçon. Ici, je suis maman d'une petite fille. J'apprends à être maman au fur et à mesure qu'elle grandit. donc j'avais pas d'image précise à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'il y a des trucs que tu découvres sur toi où tu te dis tiens c'est bizarre je pensais pas que je serais comme ça ?

  • Speaker #2

    Oui exactement mais on en a discuté un peu avant mais je te rejoins tout à fait sur le côté de la patience je suis absolument pas patiente dans la vie de tous les jours je suis aussi une éternelle insatisfaite et en fait là avec ma fille je suis d'une patience mais vraiment dehors, bon elle n'a que deux ans et deux mois donc ça peut encore changer.

  • Speaker #1

    Et à la fois deux ans c'est un challenge donc je suis

  • Speaker #2

    Je me suis encore jamais énervée sur elle, j'ai jamais haussé la voix, j'arrive vraiment à rester sereine, calme à ses côtés, je suis vraiment dans un accompagnement hyper doux et tout me satisfait avec elle. Il n'y a rien que j'ai envie de changer chez elle, tous les jours je me dis que j'ai vraiment la chance d'être sa maman et ça c'est vraiment précieux et c'est un truc que je n'avais pas imaginé à l'avance.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça et que tu n'as. qu'avec elle.

  • Speaker #2

    Que je n'ai qu'avec elle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas quelque chose que tu développes avec tout le monde, genre avec ton conjoint, quoi. Tu vois, c'est...

  • Speaker #2

    Non, mais je dirais que quand même, ça a un peu amélioré ma patience en général, tu vois, parce que je développe plein de trucs de respirer avant de... Tu vois, de mieux respirer pour m'apaiser quand je suis énervée. Et donc, c'est un réflexe que j'ai quand même. Mais comme je l'utilise beaucoup avec elle pour rester hyper zen, parfois, ça explose quand même avec d'autres parce qu'il faut que ça sorte. Je suis humaine quand même. Mais je dirais que... Je crois que je suis une meilleure personne depuis que je suis sa maman. Et je suis une meilleure personne depuis que je suis l'amoureuse de Fred. Ils font tous les deux de moi une bien meilleure personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, ça me permet de rebondir sur toutes les lectures que tu... Voilà, tu as des livres de chevet sur la parentalité. C'est un sujet qui t'intéresse, en fait. C'est pas juste ta fille, c'est vraiment dans l'absolu. C'est tiens, comment est-ce qu'on fait ? Pourquoi, en fait, toutes ces lectures ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que tu cherches et qu'est-ce que ça t'apporte ?

  • Speaker #2

    Je cherche à être la meilleure maman possible pour ma petite. Et c'est vrai que j'ai toujours adoré apprendre. Je suis vraiment une curieuse de la vie. Je trouve ça intéressant de comprendre comment les autres font pour me positionner. Je trouve que les partages d'expériences, c'est hyper précieux parce que ça te permet de te sentir moins seule quand tu partages un avis similaire, de te remettre en question quand c'est un avis contraire au tien. Donc je trouve ça vraiment hyper enrichissant. Ça me permet de construire ma propre façon de faire en m'inspirant des uns et des autres et en piochant ce qui me convient à moi. En fait, ça a vraiment commencé autour de mon accouchement. où je savais que je voulais un accouchement physiologique et j'avais entendu beaucoup de gens dire le savoir c'est le pouvoir. Et en fait, ça me semblait logique de comprendre les différentes interventions à l'hôpital ou autre, qu'est-ce que ça pouvait donner comme conséquence pour pouvoir faire les bons choix. Et j'ai vraiment ressenti tout ce savoir accumulé pendant ma grossesse comme un pouvoir le jour de mon accouchement pour maintenir mon projet de grossesse et d'accouchement. Et donc, du coup, je continue à faire pareil aujourd'hui, étant donné que je n'ai pas énormément, finalement, de modèles autour de moi. Ça m'aide à piocher des inspirations et à trouver ma façon à moi d'être ma. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, parce que tu fais le tri dans tout ce que tu lis. Il n'y a pas une façon de faire absolue, ce que tu vas peut-être piocher dans un bouquin, puis un autre, et tu associes, quoi. Exactement. Est-ce que ce n'est pas trop de pression quand même ? tu le dis, c'est être la meilleure maman possible. Il y a un côté mère parfaite où l'absolue perfection que personne n'atteindra jamais. Jamais. Non. Tu arrives à te faire à cette idée que tu seras jamais la mère parfaite. Parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Difficilement, en vrai. Franchement, difficilement. Je trouve que le truc le plus dur dans ma parentalité aujourd'hui, c'est la culpabilité qui t'assomme quand tu deviens maman. En tout cas, moi. Je ressens une culpabilité qui... de malade, je vais te raconter une anecdote débile, mais un jour j'étais au téléphone avec une copine, je me suis effondrée, Lily avait 18 mois et je me suis effondrée parce que Lily n'avait encore jamais joué avec de la pâte à sel et je ne lui avais pas encore fait de bac sensoriel alors que j'en avais enregistré 600 000 sur Pinterest et qu'en fait je n'avais juste pas eu le fucking temps pour les mettre en place et que du coup je me sentais une maman super nulle qui était en train de... Pas donner le meilleur à son enfant pour son développement. Et donc, ouais, la culpabilité, je trouve ça dur. Je trouve qu'en fait, clairement, tu ne sais pas être sur tous les fronts. Et ça, je trouve que c'est pas... Enfin, j'apprends petit à petit à l'accepter, mais je trouve que c'est vraiment pas facile, quoi.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? C'est quoi tes trucs, du coup, pour accepter ça ?

  • Speaker #2

    On parlait avec des copines.

  • Speaker #1

    Oui, ta copine justement elle t'a dit quoi quand tu lui as parlé de la pâte à sel ?

  • Speaker #2

    Ah ! Elle a explosé de rire !

  • Speaker #1

    Sûrement elle était saine d'esprit. Ça va aller.

  • Speaker #2

    Oui, bon déjà d'abord elle a explosé de rire, puis elle a vu que vraiment je pleurais, que j'étais mal, donc elle m'a dit Ok, on respire Et elle m'a rassurée en me disant qu'elle, elle trouvait que j'étais une maman absolument incroyable, et elle m'a rappelé toutes les autres choses géniales que je faisais déjà pour mon enfant. Et elle m'a rappelé qu'effectivement on ne savait pas tout faire, qu'il n'y avait que 24 heures dans une journée, que je bossais, que j'étais aussi une amie, que j'étais aussi une... une entrepreneur, une femme, et que du coup, je faisais juste du mieux que je pouvais. Et j'ai soufflé un grand coup, et oui, et Lily n'a toujours pas joué avec de la pâte à sel aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et elle va bien. Et elle va bien. Non mais est-ce que ces livres, ça te donne une sorte d'impression de pouvoir... contrôler les choses aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être, parce que j'ai un petit côté control freak, donc probablement qu'effectivement, ça me rassure d'avoir des bases de connaissances et de me dire, ok, ça, en fait, j'ai lu. J'adore quand ça se recoupe, tu vois, dans plusieurs livres ou plusieurs podcasts ou plusieurs formations que je suis. Puisque je suis une formation montée sans risque à la petite enfance en ce moment pour voir comment accompagner Lili au mieux dans son indépendance et son apprentissage. Une cinglée. Mais du coup, oui, ça me rassure d'avoir des bases. Ça me rassure d'avoir quelque chose sur lequel m'appuyer et sur lequel, après, décider ce qui me convient ou pas.

  • Speaker #1

    Bon, alors ça me fait rire parce que tu rigoles de toi-même. Tu rigoles de toi parce que tu sais que tu pousses le curseur hyper loin par rapport à la moyenne. Oui. Tu le vis bien. A priori, tu le vis bien.

  • Speaker #2

    Mais oui, je le vis bien. Je le vis bien parce que je me dis, bon, en soi, j'essaye juste de faire de mon mieux et mes intentions sont hyper positives et bienveillantes. Donc... Je ne vais pas m'en vouloir d'essayer de faire au mieux, mais par contre, je sais que parfois je suis fatiguée, que parfois j'ai un trop-plein et que parfois je lâche un peu du lest. Donc j'essaye un petit peu aussi de m'adapter. Et je crois que la petite enfance, c'est une période de la vie. Et puis quand elle va grandir, il va y avoir d'autres découvertes, d'autres choses. Je vais lâcher du lest sur certains trucs, je vais m'inquiéter sur d'autres. Est-ce que tu n'as pas peur,

  • Speaker #1

    en étant dans cette démarche de vouloir vraiment bien faire, de finalement faire ? Ce que tu ne veux pas, mais mettre la pression à ton enfant. Parce que cette recherche de la perfection, elle sera jamais... Elle sera parfaite à tes yeux, évidemment. Et tu seras la mère parfaite à ses yeux à elle.

  • Speaker #2

    I hope so.

  • Speaker #1

    Voilà, mais oui, mais il n'y aura pas la perfection dans l'absolu, tu vois. Mais non,

  • Speaker #2

    parce que ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Pas la perfection des autres, enfin voilà.

  • Speaker #2

    Alors non, je n'ai pas peur de lui mettre la pression parce que j'ai le meilleur des garde-fous, son papa, qui est beaucoup plus chill, beaucoup plus à l'instinct, beaucoup plus, tu vois, décontracte. Tout est bien, tout est cool. Tu vois, c'est un surfeur, mon homme. Voilà, la chill attitude. Et donc, en fait, je pense qu'on est un bon mix, parce que lui, par contre, il ne se renseigne pas du tout sur quels sont les jeux intelligents pour un enfant de 2 ans, mais par contre, il en invente des géniaux qui sortent de son imagination. Il ne sait pas qu'il faut lui donner de la vitamine D, ou il va oublier un jour sur deux, mais il fait plein d'autres trucs absolument géniaux. Et donc, on s'équilibre, et lui, il me permet vraiment de relâcher la pression aussi. de redescendre, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais il t'accompagne quand même dans toi, dans tes envies d'en savoir plus. Il ne juge pas ton côté un peu... Voilà, ton côté excessif parfois. Sur ça, le fait que tu suis une formation en bande Tessori, j'ai envie de dire, tu vas ouvrir une crèche ? On va bien te confier nos enfants. Non, mais voilà, c'est quand même pas... Toutes les mamans ne font pas ça. Donc, il t'accompagne là-dedans, il comprend.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas s'il comprend, mais il... Il respecte. Mais il respecte et il trouve ça cool, tu vois, parce qu'en soi, il voit bien que je mets plein de chouettes. chose en place pour Lily, qu'elle y est réceptive. Et bon, tu vois, il y a la formation ou les livres et puis il y a la mise en pratique. Tu vois, moi, parfois, j'accumule plein, plein, plein d'infos et puis parfois, j'en fais rien pendant plusieurs mois, mais ça nourrit des choses, ça nourrit nos discussions aussi et donc, à partir du moment où, justement, on garde du lest et de la flexibilité, pour lui, c'est OK.

  • Speaker #1

    Quelle est sa place à Fred dans votre duo fusionnel mère-fille ? Est-ce qu'il a facilement trouvé sa place ? Est-ce que toi, tu réussis à lui laisser sa place ? facilement. Comment est-ce que vous fonctionnez par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Je trouve sincèrement qu'on a un bel équilibre. Donc effectivement, je suis une maman méga fusionnelle, mais ils ont aussi une complicité magique tous les deux. Et en fait, lui, il n'a pas... Comment dire ? Je pense qu'il a plus... C'est un mec qui a plus confiance en lui. Moi, j'ai un petit problème de confiance en moi. Donc parfois, moi, j'ai plus besoin d'être rassurée, d'être très caline, d'être très présente. Lui, tout est OK. Et donc il trouve sa place, il surfe sur les vagues. Vraiment, dans la vie, Fred il est comme ça, il surfe sur les vagues. Et donc il a assez vite trouvé sa place, j'ai pas eu besoin de lui laisser de place. Ça s'est mis, en fait. Ça s'est mis assez bien. Mais par exemple, voilà, tous les soirs, le moment du bain, c'est leur moment de complicité à eux. Et en général, la demi-heure de jeu qui précède avant aussi. Et j'ai mon cœur qui explose tous les soirs de les voir se marrer comme des oufs. Et je le dis à chaque fois, mais il invente les meilleurs jeux du monde. Elle explose de rire. Je sais qu'elle serait amoureuse de son papa si elle ne l'est pas déjà. Et je retombe amoureuse de lui chaque fois que je les vois ensemble. Tu vois, c'est hyper cliché de dire ça, mais c'est vraiment vrai. Et à côté de ça, je crois que lui, il trouve ça hyper mignon que quand elle est malade ou quand elle est un peu patraque, c'est maman qu'elle veut, c'est les câlins de maman. Mais jusqu'à présent, on n'a encore jamais eu le côté, et pourtant je sais que c'est des phases pour certains enfants, mais le côté non, je veux pas papa, je veux maman ou inversement. Je sais que lui, par exemple, le vivrait beaucoup mieux que moi. lui, il dirait, OK, c'est une phase, elle m'aime toujours, tout va bien.

  • Speaker #1

    Alors que toi, si elle te rejette ?

  • Speaker #2

    Moi, si elle me rejette, je vais devoir appeler ma psy. Qu'est-ce que j'ai loupé ? Elle m'aime plus. Qu'est-ce qui se passe ? C'est à cause de ma formation en Chine relou.

  • Speaker #1

    Il a dit une formation en Chine.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, il a très bien trouvé sa place. On a un super équilibre, tous les trois. Mais parce qu'il s'adapte à tout, je crois.

  • Speaker #1

    Quel souvenir tu gardes de cette mise en place, du passage de 2 à 3 ? C'était comment chez vous ? C'était doux ?

  • Speaker #2

    C'était quand même plutôt doux. On a morflé, nous, les nuits, c'était pas fifou et ça l'est toujours pas. Donc on a morflé clairement en termes de sommeil. On était vraiment fatigués. Allaitement long, cododo. Ça fait pas des enfants, en tout cas pour nous, ça fait pas une petite fille qui dort dans sa chambre toute seule, toute la nuit, qui s'endort toute seule, etc. On a eu des moments plus difficiles que d'autres. On avait très très envie de cette petite fille. Et on l'a accueillie avec plein plein plein d'amour. On n'a pas eu de baby clash, on n'a pas eu de grosses engueulades. Bien sûr, par moments, on aimerait avoir un peu plus de soirées en amoureux. Mais on se crée des moments quand même, on prend soin quand même de nous, de notre couple et so far so good.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que tu dis que les choix que tu as faits pour le bien de ta fille font que parfois tu manques de sommeil. Parce qu'effectivement, ça ne fait pas des enfants qui dorment facilement dans leur chambre, sur l'autonomie du sommeil en tout cas. Est-ce que ça a remis parfois tes choix en question, le fait que toi, tu souffres du manque de sommeil ? Est-ce que parfois tu t'es dit... il faut que je change de méthode parce que je vais y rester, de ne pas dormir comme ça.

  • Speaker #2

    Les moments où ça a été vraiment dur, on en a discuté entre nous et on a trouvé des solutions. On a la chance d'avoir une chambre d'amis. Quand c'était vraiment trop dur, il y a des moments où c'est Fred qui gérait les nuits et moi, j'allais me reposer ou inversement pour qu'on ne soit pas tous les deux crevés. Il y a des moments où on s'est dit Ok, on va essayer d'imposer des règles. Et ça a marché pendant plusieurs mois jusqu'à ce que finalement, elle tombe malade et qu'on voyage et que tout l'équilibre soit à refaire. Et pour l'instant, on a un chouette équilibre qui nous convient. Mais je crois que de toute façon, dans la petite enfance et même peut-être dans tout l'accompagnement d'un enfant, tu as des périodes où ça va bien, tu as des périodes où tu galères. Et jusqu'à présent, on trouve toujours des solutions. Mais effectivement, si vraiment ça ne va pas, je ne continue pas à aller droit dans le mur. Tu vois, je change des choses pour faire en sorte de tenir le coup et que ça se passe bien. Je me disais,

  • Speaker #1

    le plus difficile pour toi dans la maternité, c'est la culpabilité, le manque de sommeil quand même. Ça peut faire flinguer quelqu'un quand même. Quand même. Quoi d'autre ? il y a d'autres trucs ?

  • Speaker #2

    Non en vrai je suis toujours dans cette phase moi de maman qui plane hyper bisounours je suis ultra heureuse d'être maman je trouve ma fille merveilleuse elle a deux ans j'attends de voir si le terrible tout va arriver mais pour l'instant oui il y a des petits moments il y a des petites crises il y a des instants d'opposition etc mais rien d'insurmontable honnêtement jusqu'à présent je trouve que c'est un âge génial je m'émerveille tous les mois de son évolution Pour l'instant, on a une parentalité plutôt douce et plutôt émerveillée.

  • Speaker #1

    Comment tu gères l'opposition ?

  • Speaker #2

    Avec beaucoup de calme et de... Voilà, je me mets à sa hauteur, je lui dis que je comprends, j'entends qu'elle n'est pas d'accord. Et en fonction du sujet, si c'est aller en pyjama à l'école, à la crèche en l'occurrence, je lui explique qu'elle ne va pas avoir assez chaud, que ça va être compliqué, mais je lui donne le choix. Alors je lui donne le choix entre deux, trois autres tenues. Je lui dis, tu ne peux pas garder ton pyjama, mais j'essaie plutôt d'être dans la collaboration. En fait, je n'ai pas du tout un type d'éducation. Moi, la maman, j'impose mon autorité sur toi, l'enfant. Pas du tout. J'essaie vraiment d'être collaborative. Sauf, tu vois, dans les moments où elle est malade et où du coup, là, s'il faut nettoyer le nez, même si tu n'as pas vraiment envie, je vais t'expliquer à fond. Je vais te dire que j'entends que tu n'es pas contente, mais on va le faire parce que c'est pour ta santé. Tu vois, donc on n'est pas du tout permissif non plus. On maintient un peu le nez.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas que tes enfants rois. Pas du tout. Parce que ça peut donner cette impression-là. pas par rapport à toi dans l'absolu, mais je veux dire les parents très investis dans la Montessori et tout ça, il y a toujours cette idée dans notre société que ça veut dire qu'en fait l'enfant peut tout faire.

  • Speaker #2

    Oui, ça veut dire, et je sais qu'il y en a peut-être dans mon entourage qui le pensent, mais nous on est ok avec ça, on est alignés par rapport à nos choix et on voit bien que c'est pas le cas, mais on voit aussi qu'en fait dans ce type d'éducation, en tout cas chez nous hyper collaboratif, on a quand même beaucoup moins de crises que chez d'autres. on est beaucoup moins énervés nous-mêmes parce qu'en fait, on ne s'énerve pas à essayer d'imposer un truc. On est plutôt en train d'essayer de comprendre qu'est-ce qui coince là ? Est-ce qu'on peut donner un choix ? Est-ce qu'on peut être flexible sur tel sujet ? Ou est-ce que ça, c'est un truc non négociable ? Et quand c'est non négociable, on maintient nos limites. Mais du coup, en fait, comme on ne les maintient pas pour tout de façon bornée, ça lui donne aussi, elle, une impression de pouvoir. Et pour moi, c'est OK qu'elle ait aussi du pouvoir. Tu vois, je veux qu'elle... Je veux qu'elle puisse maintenir son nom aussi et qu'elle comprenne que son nom a de la valeur aussi auprès de nous, pour qu'il en ait plus tard auprès de n'importe qui.

  • Speaker #1

    On y reviendra après sur l'éducation d'une fille et les valeurs que tu as envie de lui donner. Alors, ceux qui te suivent le savent. Tu as perdu ta maman quand tu étais enceinte de quatre mois. On dit...

  • Speaker #0

    Alors, on dit, tu l'as sûrement lu dans tes livres, que les enfants peuvent ressentir évidemment les émotions que la maman vit. Comment est-ce que tu y as pensé à l'époque ?

  • Speaker #1

    De dingue !

  • Speaker #0

    Comment t'as fait pour justement vivre une grossesse au maximum sereine, malgré ta peine, ton deuil, ta tristesse à faire ? Comment t'as fait ? Comment t'as trouvé ? C'était quoi tes trucs ?

  • Speaker #1

    J'ai fait comme je pouvais. Honnêtement, pour le coup, là, j'avais beau avoir lu des trucs et faire... Enfin, tu fais comme tu peux. Disons que j'ai... accepté de vivre mes émotions parce que de toute façon refouler une émotion aussi puissante ça te revient à un moment ou un autre donc ça n'aurait pas été viable à court ou moyen terme donc j'ai accepté de vivre ma tristesse mais du coup j'ai ultra communiqué avec elle donc je lui parlais tout le temps je mettais mes mains sur mon ventre en permanence je lui expliquais quand je pleurais qu'elle sentait probablement ma tristesse qu'elle sentait des secousses que peut-être elle se demandait ce qui se passait et je lui expliquais que c'était en aucun cas lié à elle, que j'étais en train de perdre ma maman, que du coup j'étais très très triste mais que par contre j'étais folle de joie à l'idée de la porter, de la rencontrer et voilà j'ai fait comme ça en mode communication à fond et donc chaque fois que je pleurais je je lui parlais avant, après, pendant, je mettais mes mains sur mon ventre et j'essayais vraiment d'être d'être là dedans quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que pour toi c'est important que Lily Joy a sa façon du coup connaissent ta maman ? Comment est-ce que tu l'as fait exister ta maman dans la vie de ta fille aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, de façon assez subtile et naturelle, disons que je lui parle de sa mamie Moon. J'ai appelé ma maman Moon et donc du coup, j'ai décidé que ma maman serait sa mamie Moon. En plus, je trouve que comme je lui dis qu'elle est dans les étoiles, je trouve que c'est un petit clin d'œil sympa. Ça va être en la laissant jouer avec des foulards que ma maman avait peints parce que ma maman faisait de la peinture sur soi. En la laissant jouer avec un son portefeuille, mais dans lequel il y a encore sa carte d'identité, dans lequel il y a une ou deux petites photos de nous. Mais je ne lui en parle pas encore de façon, tu vois, vraiment concrète. Mais parfois, je pleure encore, forcément. Et alors, Lily se demande vraiment ce qui se passe. Et donc, je lui explique, je lui dis que c'est ma maman qui me manque, qu'elle veille sur nous dans les étoiles. Même si je ne suis pas croyante, voilà, quelque part, j'ai envie de me dire qu'il y a un bout d'aile quelque part dans l'univers. Et donc, voilà. Je fais comme ça pour l'instant.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que tu aurais été la même maman si ta maman avait été là ?

  • Speaker #1

    Pas tout à fait, je crois. Je pense que j'aurais quand même été une maman ultra investie et qui souhaitait faire de son mieux et assez fusionnelle parce que j'avais aussi une relation très très fusionnelle avec ma maman. Donc je pense qu'il y a quand même un petit lien quelque part. Mais je pense que j'aurais pris des conseils auprès de ma maman. Je pense que j'aurais plus vite accepté de peut-être confier Lily. Là, je te dis, elle a deux ans et deux mois. J'ai eu mon EVJF il y a quelques semaines. C'est la première fois que je la laissais une nuit à son papa. Et voilà. Donc, je me rends compte que c'est peut-être un peu extrême pour certaines personnes. Mais effectivement, pour moi, la confier, ce n'est pas facile. À partir de maintenant, je me sens prête à la confier aux parents de Fred, notamment. Mais je crois que si ma maman avait été là, déjà, elle m'aurait tannée de ouf en mode laisse-moi ma petite fille Et donc, je pense que...

  • Speaker #0

    Elle t'aurait aidée, elle t'aurait peut-être donné des clés pour être plus à l'aise aussi avec l'idée de la séparation.

  • Speaker #1

    Je pense, je pense. Et j'avais une confiance infinie en ma maman. Je sais qu'elle aurait respecté totalement mes choix, donc je pense que ça aurait été plus facile pour moi. Je sais aussi qu'elle aurait été, trois jours sur cinq, à Bruxelles pour être près de nous, pour m'aider, pour me soutenir, pour la câliner. Donc forcément, je pense que ma maternité aurait été un peu différente en tout cas.

  • Speaker #0

    Pour reparler de cette idée de séparation, tu as eu beaucoup de mal à te séparer de Lily quand tu as poussé la porte de la crèche. Ça n'a pas été une évidence pour toi ? Non. Elle n'a pas été à la crèche ?

  • Speaker #1

    Elle y va maintenant, mais elle est entrée à 20 mois.

  • Speaker #0

    C'est ça. Qu'est-ce que tu peux dire ? Parce que voilà, c'est vrai que je t'en parle parce que je sais. Mais qu'est-ce que tu peux dire aux gens qui nous écoutent, aux mamans qui nous écoutent ? Qu'est-ce que tu as ressenti le jour où tu t'es dit en fait non ? Pour moi, merci.

  • Speaker #1

    Donc normalement, je l'avais inscrite. pour la mettre quand elle avait 4 mois. Donc, je m'étais octroyée en tant qu'indépendante 4 mois de congé mat, ce qui était déjà pas mal, tu vois. Et donc, je reprenais le boulot au bout de 4 mois avec des événements. Vu que je bosse dans le milieu du mariage, j'avais des événements et tout ça qui étaient planifiés. Sauf qu'effectivement, quand je l'ai laissée pour la première fois une heure, vraiment, j'ai eu l'impression qu'on me coupait un membre. Et pendant toute l'heure, j'étais à l'agonie, en train de pleurer, de regarder. Les minutes de ma montre, je n'ai pas du tout eu le sentiment de respirer ou d'avoir un bol d'air pour moi. Non, j'avais juste vraiment l'impression d'être coupée de mon oxygène. J'ai été la rechercher au bout de 50 minutes en pleurs et en disant merci, au revoir. Et je suis rentrée, j'ai dit à Fred, elle n'ira pas à la crèche. Je ne suis pas prête. Ce n'est pas une option. C'est trop tôt. Et c'était non négociable. Et donc là, on s'est dit OK, mais bon, du coup, qu'est ce qu'on fait ? Parce que les parents de Fred bossent encore. Ma maman n'est plus là. Donc. on n'a pas de relais, donc il faut qu'on trouve une solution. Et donc ce qu'on a fait, c'est qu'on a cherché une nounou, mais on a mis quand même deux mois et demi à trouver une nounou qui nous convenait, donc pendant deux mois et demi, j'ai bossé comme j'ai plu. Je t'avoue que je ne sais plus trop comment j'ai réussi à gérer, mais elle était en gros en portage beaucoup, je bossais debout comme je pouvais quand elle dormait ou qu'elle était calme, j'ai fait des mariages avec elle, je gérais une coordination entière avec elle en portage toute la journée. Mais ce qui fait que Lily a très très vite été quand même assez sociable parce que je l'ai emmenée partout, tout le temps, même quand j'avais des mariages à l'étranger, je la trimballais avec moi. Mais voilà, c'est l'option qu'on a trouvée jusqu'à ce qu'elle ait 20 mois où là, tu vois, elle marchait, elle commençait à parler plutôt pas mal. Et donc là, je me sentais ok de la confier à quelqu'un d'autre parce que je me disais qu'à cet âge-là, elle allait être... capable de me transmettre vraiment comment ça s'était passé ou pas à la crèche. Et moi, la laisser en mode tout petit bébé, j'étais trop dans le flou. Alors c'est peut-être mon côté trop dans le contrôle ou quoi, mais c'était pas OK. Oui,

  • Speaker #0

    c'était la confier à des inconnus et savoir que ton enfant ne peut pas te dire comment ça s'est passé dans sa journée.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça, pour moi, c'était impensable. Je la trouvais vraiment trop petite et j'étais pas OK avec ça. Et puis, il y avait aussi le côté où tu l'as dit tout à l'heure. Moi, j'avais envie de faire un allaitement long. Je m'en suis rendue compte assez tôt. Et par contre, le tire-lait, pour moi, ça ne fonctionnait pas. C'était l'enfer. Je n'arrivais pas à m'organiser. Et donc, là aussi, je me suis dit, en fait, si je la mets à la crèche à quatre mois, ce n'est pas tenable. Tu vois, j'allais peut-être tenir un mois ou deux, mais dans des conditions vraiment galères. D'ailleurs, vraiment, chapeau bas aux mamans qui y arrivent à maintenir un allaitement plus ou moins long. Enfin, tu vois, je ne sais pas comment elles font, mais vraiment, c'est chaud. Mais donc, du coup, ça aussi, tu vois, c'était important pour moi. Et donc en fait le plan de la nounou c'était le bon plan Donc on a trouvé une nounou qui venait à la maison Et qui me permettait du coup de bosser de la maison Et de m'isoler dans une autre pièce quand j'avais vraiment besoin d'être calme Mais du coup j'avais l'impression d'être tout le temps avec elle Je pouvais la laiter quand elle avait besoin Sans stress, sans devoir courir Et à refaire je referais exactement pareil Ouais j'allais te demander,

  • Speaker #0

    t'as jamais regretté ta décision ? Parce qu'elle vous a compliqué la vie quand même Quand tu rentres chez toi et que tu dis à ton mec On ira pas, non, on va pas la mettre à la crèche Bah j'imagine qu'il te dit Bah d'accord t'es gentil mais donc ? Qu'est-ce que tu proposes ? Exactement. Ça complique quand même la vie. Après, tu as trouvé une nounou et donc les choses se sont mises en place. Mais tu n'as jamais regretté ?

  • Speaker #1

    Non, jamais. Jamais, jamais, jamais. Même pendant les deux mois et demi de giga galère où on n'avait pas de nounou fixe et où on rencontrait des nanas où on se disait Oh là là, mon Dieu, mais est-ce qu'il y a une nounou quelque part qui va nous convenir ? Non. Et même si en termes de budget, on a dû vachement faire des choix, tu vois. Mais c'était vraiment le bon choix pour nous.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que cette difficulté de séparation à ce moment-là dans ta vie avec ta fille, c'est lié aussi au fait que tu venais de perdre ta maman ?

  • Speaker #1

    Probablement en tout cas que ça n'a pas aidé parce que pendant toute ma grossesse, j'ai quand même été dans une ambivalence de sentiments assez fortes. Et clairement, je pense que c'était vraiment pas facile de perdre ma maman pendant ma grossesse. Mais d'un autre côté, ça m'a un peu sauvée. Je pense que si je n'avais pas été enceinte de Lily au moment où j'ai perdu ma maman... j'aurais pu sombrer beaucoup plus. Et donc le lien hyper fusionnel que j'ai développé avec Lily, il a aussi été sur le côté la vie prend le dessus. Et donc là, maintenant, je me concentre à fond sur ma fille et j'ai clairement envie de reproduire une super belle relation parce que j'ai eu la chance d'avoir une belle relation avec ma maman. Et j'ai envie de recréer ça, même si ce ne sera pas le même lien, mais de recréer un lien en tout cas beau et fort avec ma fille.

  • Speaker #0

    Et en plus, chez toi, je trouve qu'il y a un truc, j'imagine que dans tes lectures, c'est quelque chose aussi qui doit t'intéresser, je suppose, et tu me dis si ce n'est pas vrai. Mais le côté intergénérationnel aussi, ce lien, parce que tu es fille unique, tu as donné naissance à une fille, au moment où ta maman s'en va, enfin, il y a un garçon, c'est une fille. Il y a quelque chose qui se joue aussi là-dessus, sur la transmission. Comment est-ce que tu as réagi quand tu as su que c'était une fille ?

  • Speaker #1

    J'étais folle de joie, mais surtout parce que je savais que ma maman rêvait que j'aie une petite fille. Et j'ai tout juste eu le temps de lui dire que c'était une petite fille. Et elle était effectivement folle de joie. Et donc, si je veux être complètement honnête, j'avais envie d'une fille. Je me forçais à me dire que les deux, c'était OK, que j'étais contente anyway, etc. Mais je pense que j'étais vraiment hyper heureuse que ce soit une petite fille. Et Fred aussi,

  • Speaker #0

    c'était parfait. Alors, elle est fille unique pour le moment. C'est un choix, c'est une volonté. Il y a l'envie d'agrandir la famille. C'est quoi tes réflexions par rapport à ça ? Parce que tu es fille unique, donc du coup, tu pourrais...

  • Speaker #1

    Alors, je suis fille unique. Mon homme, par contre, a trois frères, donc ils sont quatre de son côté. Nous, au début, on s'est dit... on fait un enfant et puis on voit. Donc ça, c'était notre plan. Donc on ne s'était pas dit d'office, on veut plusieurs enfants, d'office, on en veut qu'un. On s'est dit, on en fait un, et puis on voit comment ça évolue, on voit comment on tient le coup. La première année, on s'est dit, wow, on n'y pense même pas, on essaye juste de survivre et de faire du mieux qu'on peut. Et là, maintenant qu'elle a deux ans, oui, c'est une question. C'est une vraie question. On en parle quand même assez régulièrement. En toute franchise, à court terme, C'est pas une envie aussi puissante que l'envie que j'avais, qui était vraiment viscérale de devenir mère. Parce qu'on a un super bel équilibre à trois, qu'on est bien, que justement elle a passé deux ans, donc on dort mieux quand même, tu vois, on retrouve plus de temps pour nous et tout ça. Mais à long terme... On s'imagine quand même avec un petit deuxième. Or, on a l'âge qu'on a. Donc moi, j'ai 37 ans, Fred en a 42. Donc on n'attendra plus des lustres pour se décider et pour éventuellement remettre ça. Par contre, ce qui est chouette, c'est qu'on est hyper alignés sur le côté... C'est pas un deuxième à tout prix. Donc si, quand on se décide, ça vient naturellement et que ça se met, on se dira que c'était ce qu'il fallait pour nous, que c'était un peu écrit comme ça. Et si, finalement... ça ne se met pas, on ne rentrera pas dans des process pour forcer les choses, parce qu'on est déjà méga heureux tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui, et puis aussi parce que tu es fille unique, et donc tu sais ce que c'est de rester seule, et ce n'est pas forcément un calvaire absolu.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas du tout un calvaire absolu, mais je ne l'ai pas mal vécu jusqu'à il y a deux ans. Voilà, donc au moment où j'ai perdu ma maman, jeune, là, ça a été quand même vraiment très difficile de me rendre compte que tous mes souvenirs d'enfance... partais un peu avec elle. Ici, j'ai ma grand-mère qui est à l'hôpital. C'est le dernier lien avec mon enfance qui me reste, plus pour longtemps. Et là, quand même, je me dis que c'est dur. C'est dur de n'avoir personne avec qui partager mes souvenirs d'enfance. C'est dur de n'avoir personne qui a connu cette partie-là de moi. Et donc, voilà. Depuis le décès de ma maman, ça me pose plus de questions qu'avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, tu as bien vécu ton enfance. Oui. Toi ? plutôt sur l'âge adulte alors t'étais ravie que ce soit une fille c'est ce que tu voulais donc super les étoiles s'alignent mais aujourd'hui tu dois la faire grandir dans ce monde un peu brutal on est des filles toutes les deux on le sait comment est-ce qu'on fait pour éduquer une fille dans le monde d'aujourd'hui avec toute cette vague me too voilà toutes ces dénonciations toute cette violence à la fois qui ressort et qui est nécessaire et qui enfin voilà c'est très compliqué là aujourd'hui c'est super dur en plus bon moi j'ai moi-même été agressée

  • Speaker #1

    plusieurs fois étant plus jeune. Donc, c'est vraiment quelque chose qui m'a touchée personnellement. Donc, toute cette vague de dénonciations, je la soutiens à 2000%. Mais quelque part, elle m'horrifie aussi de me rendre compte à quel point on est nombreuses à avoir subi des violences, des attouchements, des choses pas OK. Donc, effectivement, ça fout les boules pour ma fille, pour le futur. Mais je pense que, justement, le fait que les langues se délient autour de ça, ça m'encourage quand même un peu de me dire que... Peut-être que nos filles, que les femmes de demain auront moins peur de dénoncer, auront moins peur de dire non, auront moins peur de poser leurs limites. Peut-être aussi parce que, en tout cas moi, tu vois, dans ma parentalité, j'essaye aussi d'accepter ces limites, de lui montrer que ces limites, elles sont entendues, qu'elles sont respectées. Là, elle est encore petite, mais tu vois, déjà, je nomme les parties de son corps. Tu vois, quand on prend le bain, je... Je lui explique celles qui sont privées, celles qui sont OK. Donc, je commence tout doucement un peu en mode jeu, mais c'est quelque chose que j'ai vraiment envie d'accompagner et sur lequel, en tout cas, je ne veux pas qu'il y ait de tabou entre nous et qu'elle se sente toujours libre de pouvoir m'en parler. Oui,

  • Speaker #0

    tu crois que toi, l'attitude que tu as après, à l'âge adulte, pour te défendre, en fait, pour te faire respecter, ça se joue déjà maintenant ?

  • Speaker #1

    Moi, je crois que ça se joue déjà maintenant, oui. Je pense que clairement, le fait de... D'oser poser ses limites, ça se joue quand même assez tôt. Et l'apprentissage de son corps, ça se joue vachement tôt aussi, je crois.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Et finalement, ça suit un petit peu la question que je viens de te poser. Mais le monde va mal. On ne va pas se mettre des œillères. C'est compliqué. Tu allumes la radio, tu t'en prends plein les dents. Comment est-ce qu'on fait ? Comment est-ce que toi, tu fais pour aller dormir ? C'est une question que je pourrais poser à n'importe quel parent. Parce que j'en fais partie. Comment est-ce que toi, tu fais ? Pour aller dormir, te réveiller en sachant que le monde est toujours sur le point de basculer vers un truc juste horrible. Comment tu vis d'élever ta fille, de l'avoir mise au monde ? Parce que c'est une vraie question qu'on pose aux parents, mais comment tu fais un enfant dans le monde d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il faut continuer à distiller de la bienveillance et de l'amour, et qu'il faut à un moment que le bien combatte le mal. C'est hyper bisounours ce que je suis en train de te dire, mais moi je crois à l'importance de cultiver l'amour, la gentillesse, la bienveillance. Et c'est ce que j'essaye de faire avec ma petite. Et c'est ce que j'essaye de faire quand je fais du yoga ou de la méditation. J'essaye d'envoyer des bonnes ondes dans l'univers. C'est con. Je suis sûre qu'il y en a qui vont lever les yeux au ciel en me demandant Mais elle est une nièce celle-là ! Mais c'est pas grave, j'assume. En fait, tu peux pas lutter sur ce que tu n'as pas de prise. Donc j'ai pas de prise sur les conflits, sur les décisions politiques dans d'autres pays ou des choses comme ça. Donc sur ces choses-là, je me dis un jour à la fois. Mais par contre, je me dis, on peut quand même avoir de l'impact sur les petites choses, sur les relations de tous les jours. Et c'est sur ça que j'essaye de jouer.

  • Speaker #0

    Alors une question que j'aime bien, parce que c'est une question qui n'a pas vraiment de réponse. Et ça, les gens ont du mal à l'entendre. Mais les réseaux sociaux et l'exposition de ta fille. Elle parle du monde qui va mal. Parfois on prend des positions sur les réseaux sociaux, on s'en prend plein les dents. Et il y a aussi cette éternelle question du ah bah tiens, tu exposes ta fille, comment est-ce que tu le vis, pourquoi est-ce que tu le fais ? Il y a des règles, enfin des lois qui sont en train de passer en France, voilà. C'est quoi ton opinion sur la question ?

  • Speaker #1

    C'est chaud et honnêtement je me remets quand même assez souvent en question sur le sujet. Quand j'ai lu ce livre de Delphine Vigan, je me rappelle plus le titre mais tu vas peut-être pouvoir m'aider.

  • Speaker #0

    Je pourrais te le lire dix fois.

  • Speaker #1

    Bref, il y a un livre à lire autour de l'exposition des réseaux sociaux, qui est un livre romancé, mais quand même vraiment tiré d'une histoire vraie, mais où là, les enfants sont clairement exploités sur les réseaux sociaux, forcés à faire des scénarios et autres. Je trouve ça absolument atroce. Il y a du contenu sur les réseaux sociaux que je ne peux pas consommer, parce qu'effectivement, on voit que les enfants sont mis en scène, utilisés, etc. Et ça, moi, personnellement, ça me... Voilà, ça ne me convient pas du tout et je n'accepte pas. Et je trouve qu'effectivement, du coup, c'est pas mal qu'il y ait peut-être des limites, des règles qui se dessinent pour protéger ces aspects-là. Après, oui, moi, je décide de partager les beaux moments. Mais limite à moi, c'est effectivement jamais de nudité. C'est jamais des moments qui peuvent la mettre mal à l'aise ou dans des positions, tu vois, inconfortables ou gênantes ou humiliantes, certainement pas. J'essaye du mieux que je peux, tu vois, de respecter son intimité et de faire des partages qui se veulent. Bienveillant, inspirant, déculpabilisant pour les autres mamans et positif, beau dans l'amour que j'ai pour mon enfant. Quand elle grandira, si un jour c'est pas ok, j'arrêterai évidemment. Mais aujourd'hui, je prends toujours des photos un peu sur le vif. Je partage finalement pas tant que ça. En tout cas, tu vois, dans les stories, etc. J'essaie vraiment de faire en sorte que... De trouver une limite qui me semble juste, qui nous semble juste, parce qu'on en parle aussi beaucoup avec mon homme. Tu vois, mon homme, par exemple, il n'est pas du tout présent sur les réseaux sociaux. Quand on s'est mis ensemble, même par rapport à notre couple, tu vois, la question s'est posée. Je lui ai dit, OK, c'est quoi, toi, tes limites ? C'était OK qu'il soit sur certaines photos, mais ce n'était pas OK qu'il commence à blablater sur mes stories. OK, très bien, tu vois. Et pour notre fille, là aussi, je lui ai demandé son avis. On s'est posé la question. Et en fait, nous, on est... Nous, on est alignés par rapport à ça. Et tant qu'on l'est, tant qu'on trouve qu'elle est limitée juste et que ça n'a pas l'air de la déranger, de la faire souffrir, de la perturber, ça nous convient. Mais on évoluera en même temps qu'elle.

  • Speaker #0

    Le livre s'appelle Les enfants sont rois Je viens de l'entendre pendant que tu me parlais, parce que ce serait trop dommage que les gens passent à côté. Mais justement, par rapport à ce que tu dis, l'exposition sur les réseaux sociaux, et je me permets de le dire, parce que les gens me posent aussi la question par rapport à moi, mais ils exposent aussi mon fils sur les réseaux sociaux. Moi, je commence à me poser des questions parce qu'il a grandi et que du coup... je ne veux pas que ça ait un impact dans sa vie sociale à l'école, tu vois, donc je réfléchis à ce que je dis parfois il y a des profs qui ont un avis et qui le font sentir à mon fils parce qu'il rentre il me dit des choses que moi j'ai écrites et donc là tu vois, moi c'est parce qu'il grandit que je commence à lire rap c'est peut-être maintenant qu'il faut un peu prendre de l'attitude mais il y a quand même un truc qu'il faut dire c'est qu'effectivement comme tu le dis dans tes stories tu ne filmes pas ta fille H24 tu ne la filmes pas quand elle rentre de la crèche tu ne lui demandes pas en direct ce qu'elle a pensé de sa journée jamais dans un partage, raisonnée Oui,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est mon but, c'est ma ligne directrice. Et effectivement, je ne la fais jamais, elle, parler face caméra. Je ne pose jamais de questions en direct. Non, non, c'est plutôt, en fait, comme tous les parents. Tous les parents font des petites photos, des petites vidéos. Et il y en a que je décide de partager parce que je les trouve adorables et que je les trouve hyper respectueux. Et il y en a que je ne partage pas parce qu'elle est en train de courir, pète tout nu et qu'elle nous fait mourir de rire. Mais que ça, ça reste entre nous.

  • Speaker #0

    Et par rapport au collab ? Comment tu vis ça ? Parce que clairement, quand tu es une influenceuse, tu es présente sur les réseaux sociaux, tu as la demande, je voudrais que ton enfant participe à la collaboration, parce qu'on te contacte pour de la parentalité. Je sais les contrats qu'on propose et tout. Moi, j'ai déjà refusé des choses en me disant, mais non, ça, je n'ai pas envie. Comment est-ce que toi, tu vis ça ? Le fait de parfois gagner de l'argent en mettant ta fille... pas en scène, mais tu vois, elle participe finalement. Oui,

  • Speaker #1

    écoute, jusqu'à présent, j'ai par exemple eu un gros, gros contrat. Enfin, j'ai eu une proposition, je l'ai refusée. J'ai eu une proposition de gros, gros contrat, clairement à la période des fêtes, où on me demandait de venir avec mon enfant dans un magasin de jouets et de lui faire choisir certains types de jouets. Et là, je me suis dit, mais ça, c'est le scénario idéal pour un breakdown, quoi, tu vois, d'office. Elle va être hyper sollicitée, elle va être hyper excitée, elle va être frustrée. Ça ne va pas être une chouette expérience. Donc même s'il y avait des gros cadeaux à la clé et un énorme contrat, j'ai dit non, en fait ça ce n'est pas ok pour moi. Par contre, tu vois, quand j'ai une adorable petite créatrice chez qui j'ai déjà acheté deux pulls et qui me dit Oh, pour son anniversaire, est-ce que tu es ok que j'envoie un petit pull à Lily Joy ? Et bon, si tu veux bien, ça me ferait plaisir que tu me fasses une petite story parce que la fois passée, ça a boosté mes ventes. Ben oui, je le fais. Voilà. Mais là aussi, j'essaye de le faire de façon hyper raisonnée aussi, de façon intelligente, tu vois, en prenant du recul. Par contre, si un jour, on me propose qu'elle participe à une campagne de publicité ou que sais-je, déjà, il faudra que je prenne un agent. Je voudrais que l'argent, il soit bloqué, tu vois, sur un compte pour elle. Enfin, j'aurais envie de faire les choses bien. Et maintenant, elle est en plus suffisamment grande pour que je puisse lui demander est-ce que tu as envie de le faire ? Est-ce que tu vois ? Donc je ferai un peu comme je peux à ce moment-là.

  • Speaker #0

    On en parlait avant de lancer l'enregistrement. Lily Joel, actuellement, est à la crèche. Après, il y aura l'école.

  • Speaker #1

    Ah, l'école !

  • Speaker #0

    Alors, où tu en es dans tes réflexions par rapport à ça ? Qu'est-ce que tu souhaites ? Qu'est-ce que tu découvres aussi sur cet univers impitoyable ?

  • Speaker #1

    Je découvre que c'est l'enfer sur Terre. L'enfer. Voilà. Que les choses soient très claires, pardon pour les jeunes mamans qui nous écoutent, mais c'est l'enfer. T'as vraiment l'impression que tu dois... tuer ton voisin pour obtenir une place dans une école correcte. Moi, j'ai été visiter l'école de mes rêves, l'école Montessori, bilingue, ils font du yoga. Enfin, c'est incroyable. Mais bon, ça coûte plus cher que le remboursement de notre emprunt, donc on n'a pas les moyens. Et je trouve que c'est dur de ressortir de là et de se dire, t'as le sentiment que toi, par rapport à tes choix, par rapport à tes croyances, etc., que c'est le meilleur choix pour ton enfant et tu ne peux pas lui offrir. Je trouve ça atroce. On revient à la partie culpabilité. Mais bon, à un moment, nous, on s'est raisonné en se disant, en fait, on pourrait se saigner complet, manger que des pâtes et du riz, ne plus jamais partir en vacances et tenter de lui offrir ça. Mais est-ce que du coup, vraiment, l'équilibre, tu vois, serait maintenu ? Est-ce qu'on serait encore des bons parents suffisamment détendus ? On en est arrivé que non. Donc finalement, on a rayé cette option de la liste. Et donc, à côté de ça, il y a un peu toutes les écoles. Nous, on n'est pas hyper bien situés par rapport aux écoles qui nous intéressent parce que je suis plutôt attirée par les écoles à pédagogie active. Ça correspond... plus, en tout cas pour la petite enfance, au type d'éducation et d'accompagnement que j'ai envie pour Lily. Mais pour l'instant, on est sur, je pense, des listes d'attente de 4 ou 5 écoles qui ne seront pas tout près de chez nous. Donc, j'espère qu'on pourra gérer les trajets aussi. Mais je trouve ça ultra anxiogène, l'inscription à l'école. Et je trouve qu'on n'est pas du tout assez accompagnés, préparés, prévenus. Moi, j'ai commencé à m'y mettre, elle avait 17 mois, on m'a dit, oula, mais vous êtes en retard !

  • Speaker #0

    C'est comme les crèches, en fait, tu dois les inscrire quand t'as pas encore l'enfant, en fait.

  • Speaker #1

    Mais elle rentre à 3 ans, comment ça je suis en retard ? Tu vois, j'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Le manque de place à l'école est juste horrible. Horrible. Horrible.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est dur.

  • Speaker #0

    Quels conseils tu donnes ?

  • Speaker #1

    Franchement, je sais pas. Juste tenir le coup, vous y prendre plus tôt que moi, donc commencer à un an, et that's it. Donc commencer plus tôt, de vraiment se renseigner, mais c'est vraiment dur, tu vois.

  • Speaker #0

    Moi, je vais déménager à l'étranger pour régler mon problème.

  • Speaker #1

    Ben voilà.

  • Speaker #0

    On en est là, donc...

  • Speaker #1

    Ou alors, suivez le conseil de Débo et allez au soleil.

  • Speaker #0

    C'est peut-être mieux. Ça rend le truc plus exotique. C'est pas plus simple, tu vois. Non, mais du coup, c'est vraiment compliqué. Et est-ce que tu penses que ça va le faire ? C'est quoi ton feeling par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    J'espère. Putain, envoyez-moi des bonnes ondes. Mais je sais pas. Je sais pas. Mais là, de nouveau, pour l'instant, moi, je suis vraiment dans un process de... Les choses sur lesquelles j'ai pas un contrôle final, ben, j'essaye de lâcher prise. Donc, tu vois, j'ai fait... Du mieux que je pouvais, je l'ai inscrite sur plein de listes d'attente, plein d'écoles, j'ai suivi les deadlines et je me dis soit les planètes vont s'aligner, soit la première année elle ne sera peut-être pas dans l'école de mes rêves et peut-être qu'on la changera l'année d'après ou peut-être qu'en fait ce n'était pas l'école de mes rêves et que ce sera très bien. Parce que tu vois, je sais qu'il y a aussi une différence entre le projet pédagogique et finalement le prof. C'est que parfois, t'as un projet pédagogique incroyable, mais t'as un prof qui est un véritable clampin. Sorry pour les profs qui m'écoutent.

  • Speaker #0

    Non, mais ou qui respecte pas le projet, qui a été mal formé, par exemple. Voilà !

  • Speaker #1

    Ou inversement, parfois, t'as des profs exceptionnels qui créent un truc magique au milieu d'une école qui, pourtant, n'a pas un projet fifou, mais qui, voilà, ce prof-là se remet de dingue en question et propose des trucs magiques pour les enfants. J'espère juste que ma petite puce va tomber sur quelqu'un de... passionné, de ne pas trop user parce que j'ai l'impression que ce n'est quand même pas facile d'être enseignant. Et en parallèle, j'essayerai moi de l'accompagner du mieux que je peux parce que tout ne se joue pas à l'école non plus. Et ça, j'essaye un peu de relativiser aussi par rapport à ça, de me dire, il y a aussi tout ce que nous, on lui apporte en parallèle qui va jouer.

  • Speaker #0

    C'est ça d'où la formation Montessori. Non mais je le dis avec... pas du tout en me moquant, mais vraiment, c'est ça aussi. C'est toi, c'est ta volonté de l'accompagner à la maison de la meilleure façon possible.

  • Speaker #1

    J'ai envie de pouvoir continuer à stimuler sa curiosité et ne pas louper des trucs. Après, je te dis, il y a des trucs que je sais et que je n'ai pas encore réussi à mettre en place. Parce qu'à moins d'être mère au foyer et de lâcher tout le reste, honnêtement, ça prend un temps fou. Et j'ai aussi toujours mon âme d'entrepreneur. Et j'ai toujours envie d'être une amoureuse présente pour mon homme. Et j'ai plein de copines que j'adore et que j'ai envie de continuer à avoir.

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais envisagé l'enseignement à la maison ? Si.

  • Speaker #1

    Si, je l'ai envisagé. J'ai une copine qui le fait, d'ailleurs. Et j'admire. Et j'admire ses choix parce que ses enfants sont méga éveillés. Ils ont l'air méga épanouis. Quand elle me dit Ah, aujourd'hui, on a fait l'école dans les bois. Et on a fait ci, on a fait ça. Honnêtement, j'ai l'impression que c'est magique pour les enfants. Je suis assez convaincue que si tu t'investis, ça peut être vraiment un truc de dingue pour les enfants. Mais je ne crois pas que je suis capable de le faire. Alors,

  • Speaker #0

    je te parle à quelques jours de ton mariage. Cet épisode sera diffusé un petit peu après. Mais bon, là, tu es encore dans les préparatifs et dans l'excitation et dans l'attente. Et voilà. En quoi c'est important pour toi de te marier ? Tu vois, dans le sens de la famille. Est-ce que ça a un impact sur la vision de la famille ? Pourquoi c'était important ?

  • Speaker #1

    Alors, il y avait le côté quand même un peu rêve de petite fille, on ne va pas se mentir, la jolie robe, la fête, les amis rassemblés. Mais au-delà de ça, oui, il y avait une vraie envie de me sentir... En fait, aujourd'hui, je n'ai plus beaucoup de famille, tu vois. Et donc, j'avais envie de me sentir aussi pleinement recréer cette nouvelle famille avec Fred, avec Lily. Une petite fierté de porter son nom, même si je garderais le mien, tu vois. Mais ce petit côté unité me plaît.

  • Speaker #0

    C'est quoi les rêves que tu as envie de réaliser en famille, tes grands projets ?

  • Speaker #1

    Un grand voyage de plusieurs mois. Peut-être même une expatriation à un moment. Peut-être pas total, mais peut-être une expérience en tout cas à l'étranger. C'est un truc qui nous attire l'un comme l'autre. Il n'y a encore rien comme projet concret, mais c'est un truc qui revient sur notre vision de Bors de temps en temps. Maintainir une super belle complicité dans notre famille, c'est un truc primordial. Que ce soit dans les jeux, dans le dialogue, ça va faire vraiment partie de nos objectifs de vie au quotidien, sur le long terme. J'ai envie qu'on ait une belle relation, ça c'est super important pour moi. Et ouais, là pour l'instant, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aimerais bien finir sur une petite note de conseil, même si les conseils parfois m'horripilent quand ils ne sont pas souhaités. Mais voilà, les filles qui écoutent ici, qu'est-ce que tu pourrais leur dire sur tout ce que ton parcours de maternité jusqu'à aujourd'hui t'a appris ? Quelles leçons t'as tirées ? Et qu'est-ce que tu as envie de transmettre ?

  • Speaker #1

    Soyons bienveillantes envers nous-mêmes. même si je ne l'applique pas toujours à la lettre, je crois que c'est super important. Ne pas hésiter à demander de lettres quand on en a besoin, parce qu'en fait, même si on a l'impression qu'on n'a pas forcément un village autour de nous, il y a quand même toujours une main tendue qui traîne si on sait la saisir, et ça fait du bien de se le rappeler. Je crois que tant qu'on est dans la bienveillance et dans la remise en question, il n'y a rien d'irrémédiable. Donc, si à un moment, on a eu une attitude qui n'est pas OK par rapport à ce qu'on souhaite, je pense qu'on peut toujours s'excuser et réparer nos erreurs. Et je crois même que c'est hyper précieux de montrer à nos enfants qu'on n'est pas forcément parfait, mais qu'on se remet en question, qu'on assume et qu'on essaye de réparer. Je crois que ça en fera des bons adultes. C'est déjà pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Merci Hélo.

  • Speaker #1

    Avec plaisir Deb, merci à toi.

  • Speaker #0

    J'espère que cet épisode vous a plu. Si vous rêvez que je vous interviewe à votre tour, sur votre parentalité ou en vue de laisser un message d'amour à vos proches, quel qu'il soit, n'hésitez pas à prendre contact avec moi par mail. Mon adresse est hackeroverpodcast.gmail.com Je vous enverrai toutes les infos. A très vite.

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