Speaker #0C'est un podcast où l'on parle sans tabou du trouble bipolaire. Que tu sois toi-même concerné, un proche ou bien simplement curieux, je te souhaite la bienvenue. Sérotonine, c'est un épisode tous les samedis à 6h sur un sujet qui touche de près ou de loin à cette pathologie. Et aujourd'hui, nous allons essayer de définir au mieux ce que c'est que ce fameux trouble bipolaire. Bonjour et bienvenue à tous dans ce premier épisode de podcast. Comme vous avez pu l'entendre dans l'introduction, ici on va s'atteler à discuter ensemble du trouble bipolaire, étant moi-même atteinte de cette pathologie. Au fur et à mesure, vous apprendrez à me connaître et à connaître la pathologie dans son ensemble. Et aujourd'hui, je vous propose une définition de ce qu'est le trouble bipolaire. Avant ça, je vais me présenter rapidement. Alors, j'ai actuellement 22 ans. Pour vous la faire courte, j'ai été diagnostiquée il y a bientôt un an. Avant ça, il y a eu pas mal de rebondissements dans ma maladie, mais je vous en parlerai plus avant au fur et à mesure des épisodes. Donc aujourd'hui, on va s'intéresser à la définition du trouble bipolaire. Premièrement, je vais vous donner une définition globale. Ensuite, on va s'intéresser aux causes et aux symptômes, au diagnostic et enfin au traitement. Alors, le trouble bipolaire, pour faire assez simple, c'est une variabilité dans l'humeur sous forme de cycles. C'est les personnes bipolaires. On va avoir des cycles à la fois dépressifs, l'humeur très basse, envie de rien, avec des symptômes qui peuvent varier, perte d'appétit ou appétit décuplé, beaucoup de sommeil ou absolument pas de sommeil, etc. Perte d'envie de vivre de manière générale. Et on va y avoir des cycles comme ça et d'autres. où c'est tout l'inverse. En fait, la personne va être au prime de sa vie, elle va adorer ce qui lui arrive, son existence, va vouloir faire mille et une choses et va avoir un sentiment d'être vraiment au top, dans le sens invincible, dans le sens où son égo va être boosté d'une manière inexpliquée. Et donc ça, c'est l'autre phase qu'on appelle la phase maniaque. De manière générale, c'est vraiment ça, le trouble bipolaire. Après, dans le trouble bipolaire, il y a deux types. Celui que je viens de vous décrire, avec dépression et phase maniaque, c'est le type 1. Je ne veux pas dire de bêtises, mais je pense que c'est peut-être celui qui est le plus répandu. En tout cas, quand on parle de trouble bipolaire, on pense directement, généralement, à ça. Ensuite, il y a le trouble de type 2, où il ne va pas y avoir des phases maniaques aussi fantastiques, exceptionnelles que chez un bipolaire de type 1. On va appeler ça plutôt de l'hypomanie, dans la mesure où ça va être... Beaucoup plus tempéré en fait. Alors oui, l'humeur va être plus haute, la personne va avoir un gain de confiance en elle, elle va commencer à faire plein de projets, mais c'est quand même beaucoup plus mesuré qu'un bipolaire de type 1 qui peut partir vraiment dans des gros délires. Et par contre, au niveau des phases dépressives, c'est pareil, ça peut aller très bas ou ça peut être quand même tempéré, ça dépend. Là, ça dépend plus du patient, de la personne en elle-même que vraiment du type au niveau de la dépression. Alors il y a deux choses à dire, entre chaque cycle on va avoir ce qu'on appelle des phases mixtes, où en fait il y a un mélange un peu des deux, sans que ce soit vraiment des cycles bien définis. Et aussi ce que je veux dire c'est qu'il y a quelque chose qui se rapproche du trouble bipolaire, c'est ce qu'on appelle le trouble cyclotimique, donc en fait ça se rapproche plus du type 2, et ça va être la même chose mais en moins intense en fait, en beaucoup moins intense, avec plus une propension. à avoir des cycles dépressifs, je dirais, de ce que j'en comprends en tout cas. Une personne qui a une propension à un humeur basse de manière cyclique, ça c'est plus un trouble cyclotimique. Donc voilà pour la définition des deux types de bipolarité. Ensuite on va s'intéresser aux causes. Alors vous savez probablement que la psychiatrie est une science qui évolue constamment. Et c'est une science malheureusement qui n'est pas finie et à prendre tous les jours sur les maladies, alors que ce soit la bipolarité ou autre. A l'heure actuelle, les psychiatres soupçonnent très probablement la bipolarité d'être héréditaire sans qu'on ait une preuve formelle de ça. Mais on a pu observer que chez les personnes bipolaires, il y avait souvent dans la famille d'autres personnes qui étaient bipolaires. Ensuite, les causes. De manière générale, en fait, c'est un problème au niveau de la sécrétion des hormones. Donc là, vous allez comprendre pourquoi mon podcast s'appelle ainsi. Parce qu'une des hormones qui est responsable, qu'on appelle l'hormone du bonheur, tout simplement, c'est la sérotonine. Et en fait, les personnes bipolaires, en fait, ont... des soucis de sécrétion de sérotonine. Parce que quand on est en dépression, c'est qu'on n'en sécrète vraiment pas assez. Et quand on est en phase maniaque ou hypomaniaque, c'est qu'on en sécrète un peu trop, voire franchement trop. Au niveau du corps, c'est vraiment ça. Au niveau du cerveau même, je peux dire. C'est vraiment ça la cause de pourquoi est-ce que les gens ont ces variations d'humeur assez exceptionnelles. Et enfin, l'enfance, si elle a été relativement traumatique, mènent généralement à des troubles d'ordre psychique, d'où la bipolarité. Quant aux symptômes, on en a parlé, dépression, donc perte d'envie de tout, envie de vivre, envie d'aller au travail, on perd le goût de ses passions. Généralement, il y a une grosse variation au niveau du sommeil, si on dort beaucoup, si on ne dort plus, au niveau de l'alimentation, etc. Et voilà, une humeur très basse de manière continue. L'amanie ou l'hypomanie, c'est l'inverse, donc humeur haute, avec des envies de faire plein de choses, un sentiment d'invincibilité, un égo surdimensionné tout d'un coup, et entre les deux, tout ce qui va être épisode mixte. On va parler maintenant du diagnostic. Ça fera l'objet d'un prochain épisode, mais évidemment, la seule personne qui peut diagnostiquer un bipolaire, c'est un psychiatre. C'est pas un psychologue et c'est certainement pas soi-même. Enfin, je pense que ça s'est un petit peu calmé, mais à une époque, je me rappelle, moi, quand j'étais plus jeune, il y avait toute une... Comme une mode, en fait, à s'auto-diagnostiquer. Alors, bien qu'évidemment, s'informer, s'intéresser soi-même à tout ça, quand on se soupçonne d'avoir quelque chose dans ces eaux-là, ça peut aider, et moi, ça a été mon cas. Quand bien même, je le pensais intrinsèquement, mais j'ai jamais... J'en ai jamais parlé et je l'ai jamais cru avant d'être diagnostiquée et surtout avant de l'avoir réellement expérimentée, notamment au travers de l'arrêt d'un traitement. Et ça, je ne vous le conseille absolument pas, c'est la pire chose que vous pouvez faire. La seule personne qui peut vous diagnostiquer, c'est un psychiatre. On en parlera également dans un autre épisode, mais le diagnostic, que ce soit dans cette pathologie ou dans une autre, c'est très long et dans celle-là particulièrement, j'ai l'impression. Certaines errances à ce niveau-là parce qu'encore une fois, la psychiatrie est une science, c'est un domaine qui évolue constamment et c'est quand même un domaine très complexe où il y a beaucoup de facteurs qui jouent. Donc c'est relativement, je pense, difficile de poser en diagnostic et d'écarter au maximum une erreur. Et enfin, au niveau des traitements, le trouble bipolaire se soigne. ou en tout cas on peut très décemment vivre avec, Dieu merci. Alors déjà on peut le traiter de manière médicamenteuse, puisqu'il existe nombre de traitements et de médicaments pour aider à stabiliser les humeurs. Donc notamment tout ce qui va être psychorégulateur, antipsychotique et antidépresseur. Donc là ça va vraiment dépendre du patient, du psychiatre et de ce qui marche, ce qui marche pas, etc. Alors moi, je sais que par exemple, le traitement que j'ai, c'est un peu particulier parce qu'à dose plus élevée, ça serait plus un antipsychotique. Mais à la dose où je le prends, ça marche comme un antidépresseur. Puisque moi, c'est vrai que je ne vous l'ai pas dit, mais je suis diagnostiquée bipolaire de type 2. Donc plutôt dans le côté humeur basse. Enfin, en tout cas avec une grosse propension à avoir l'humeur basse. Donc moi, ce qui me convient le mieux, c'est quelque chose qui va réguler. mais réguler plus le côté bas de mes humeurs plutôt que le côté haut. Ça m'arrive très rarement de faire une phase hypomaniaque, donc voilà. Après, ce qui marche énormément, on parlera aussi également dans un autre épisode, c'est la psychothérapie, qui m'a vraiment aidée, en fait, même bien avant d'avoir un diagnostic, en fait, ça permet de travailler sur soi. Et en fait, même sans avoir un nom forcément sur ce qu'on a, sur ce qu'on est, fond. ça nous définit pas complètement mais ça fait quand même partie de nous. Ça nous permet en fait d'apprendre à se gérer et à vivre avec ce qu'on vit et ça c'est... ça n'a pas de prix en fait parce que enfin... Moi je vois bien que je suis pas du tout la même personne avant thérapie et en cours de thérapie et je me gère bien mieux maintenant et je remercie parce qu'en fait à l'époque c'était très très compliqué pour moi. de comprendre et de gérer tout ça. Donc voilà, la thérapie, c'est vraiment un énorme outil. Si tant est qu'on trouve un thérapeute qui nous corresponde, et moi, c'est la chance que j'ai eue aussi, également. Et enfin, je le mets dans les traitements, mais ça, c'est vraiment en cas de... d'urgence en soi, c'est tout ce qui va être hospitalisation fermée ou ouverte en hôpital psychiatrique ou en clinique psychiatrique donc ça oui évidemment c'est quand il y a par exemple une crise que ce soit maniaque ou dépressif qui se déclare et qu'on n'a pas forcément les outils pour la gérer seule bah l'hospitalisation malheureusement ou heureusement ça reste quand même un moyen de ne pas faire n'importe quoi et d'être pris en charge rapidement. Et ça, dans cette pathologie, ça reste quand même important. Parce que parfois, en étant sous traitement... ou pas de traitement, les choses peuvent dérailler pour des raisons x ou y et c'est bien de se rappeler de savoir qu'on a ce filet de secours si je puis dire où on sait qu'on va être pris en charge par des professionnels et que la situation va être sous contrôle. Donc voilà pour les traitements, médicaments, thérapies, hospitalisations, il y en a certainement d'autres mais voilà là je vous parle globalement du trouble, globalement des traitements, des symptômes etc. On rentrera beaucoup plus dans les détails. au travers des différents épisodes mais voilà là c'était vraiment un premier épisode introductif pour ceux principalement qui connaissent pas trop ou qui voilà sont tombés par hasard ici comme ça ça vous fait voilà un topo sur ce qu'est le trouble bipolaire comment ça se manifeste comment ça se soigne etc et puis et puis voilà pour tout ça j'espère que j'ai été assez clair et que surtout Surtout, je n'ai rien oublié auquel cas vous avez... avez les commentaires pour me dire si jamais vous avez des précisions à apporter ou que vous n'êtes pas d'accord avec un point que j'ai abordé. Et puis écoutez moi je vais vous laisser sur ces belles paroles.