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Si Nous Semions

Responsable CEVAP : Henry Ferchaud

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17min |13/12/2024|

10

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Description

Henry Ferchaud, directeur de la coopérative CEVAP, fils d'agriculteur.

Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur à l'Ecole Supérieur d'Agriculture d'Angers, il portera un projet pour intégrer la production sous le signe du label Bleu Blanc Coeur.

Podcast produit par DIGRADIO

https://www.linkedin.com/showcase/si-nous-semions/

https://www.instagram.com/sinoussemions/

https://www.facebook.com/julienpromartineau/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La CEVAP,

  • Speaker #1

    la coopérative des éleveurs de Vendée en Jouepoitou présente votre émission Si nous sommes nus

  • Speaker #2

    Bienvenue dans la deuxième partie où on va toujours parler de la production du veau. Aujourd'hui je vais recevoir Henri. Bonjour Henri, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bonjour, Henri Ferchaud. Je suis le responsable de la CEVAP, de l'organisation de producteurs de veaux de boucherie. On est partenaire de la CAVAC. Mon parcours en deux mots, j'aime dire en premier lieu que je suis fils d'éleveur. Mon père était éleveur bovin, donc j'ai toujours été... J'étais passionné des productions animales et particulièrement de la filière bovine. Et qui plus est, surtout sur cette notion commerce. J'ai toujours aimé, quand j'étais plus petit, aller sur les marchés. Donc j'ai suivi finalement une formation agricole. Donc j'ai fait les adhérents d'Angers en formation ingénieure. Et puis s'est posé la question à la fin de cette formation finalement, quel métier faire. J'ai toujours été aussi, entre guillemets, attiré par... par des expériences à l'étranger, soit sous forme de stage ou de voyage, et se présenter à moi soit l'opportunité d'aller travailler en Allemagne ou soit de travailler au pied de chez moi, chez Terena à l'époque, sous forme de technicien dans le bovin. Donc j'ai pris la deuxième option, parce que c'est la passion, j'ai envie de dire, qui a parlé. Et donc j'ai travaillé trois ans et demi chez Terena, sur la Vendée. en tant que technicien conseil sur la vente d'aliments du bétail, sur l'accompagnement aussi technique au sens large. Et puis au bout de trois ans et demi, j'ai eu la chance de rencontrer Pascal et puis Jean-Paul qui est mon prédécesseur à la direction avec un projet d'entreprise qui m'a vraiment plu. C'était en 2018 pour bâtir, j'ai envie de dire, l'avenir sur la succession de Jean-Paul à la direction. Donc voilà, ça a été tout un cheminement, si je puis dire. Je suis passé en fait sur la partie commerciale, avec l'achat des veaux nourrissons et puis la vente des veaux gras. Donc j'ai été formé par mon collègue sur ces sujets. Et puis petit à petit, avec Jean-Paul et Pascal, pour prendre des dossiers plus transverses, en prévision en fait du départ de Jean-Paul en 2023. Donc voilà, c'est une transition qui s'est faite. Et donc, ça a été une chance vraiment de pouvoir, en tout cas, accomplir cette chose.

  • Speaker #2

    En plus, géographiquement,

  • Speaker #1

    vous restez presque à la maison. C'est vrai que ça, tout le temps, c'est un autre sujet. Mais c'est vrai qu'il y a toujours eu un peu le dilemme entre aller voir ailleurs et puis finalement, faire un métier qui nous plaît vraiment. On se sent bien chez soi, mais on aime bien aussi aller voir ailleurs. Donc, ça, c'est un vrai sujet autre. Mais en tout cas, de pouvoir se plaire dans un métier... C'est très très important en tout cas en ce qui me concerne et c'est le cas aujourd'hui donc ça j'en suis très très heureux.

  • Speaker #2

    Donc là aujourd'hui tu es en place depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc très concrètement, moi je suis arrivé à la CEVAP en 2018 et j'ai pris la responsabilité en fait au départ de mon prédécesseur en mars 2023. Et en fait ça a été l'occasion pour nous en fait, parce que c'est vrai que dans la filière Vaud-Boucli on a connu des crises successives très compliquées, de 2019 à 2022 pour plusieurs raisons. notamment en 2022 sur l'envolée des matières premières et la poudre de lait écrémé qu'on donne à nouveau. Et donc de là, de cette crise, c'est vraiment poser la question, attention, comme on voit demain, est-ce que ça ne serait pas le moment de bien se structurer ? Et c'est là où le projet d'une fusion avec le groupe Kavak s'est posé. Et aujourd'hui, c'est une fusion où on a fêté, c'est un an, c'est au 15 décembre 2023. il y a un an, et aujourd'hui on est structuré avec le groupe Kavak, et là Cévap aujourd'hui, donc on a notre autonomie, puisqu'on est l'organisation de producteurs du groupe Kavak, l'organisation de producteurs de Vaud-Boucherie plus précisément, mais évidemment liée à... à un groupe Kavak où toutes les fonctions support, j'ai envie de dire, sont en interne. Et nous, ça nous permet de nous concentrer vraiment sur le métier premier, qui est la technique et le commerce. Et ça, c'est un vrai projet hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Donc effectivement, à ton arrivée, il y avait la préparation du poste de ton prédécesseur à prendre en main. Et puis après, assez rapidement, d'avoir une vision sur le demain, sur effectivement les fondations même de la CEVAP. Et puis aussi, comment renouveler les générations aussi demain ? Parce qu'on peut avoir un beau programme, mais si demain, on n'a personne à mettre dans les bâtiments, à l'idée de dévot, ça pourra toujours se trouver, mais des agriculteurs,

  • Speaker #1

    il en faut. Exactement, ça c'est un vrai sujet. Alors déjà, en amont de ça, comme je disais, c'était de pouvoir structurer aussi... notre stratégie en deux mots par le passé on faisait 60% de vos filières donc bien valorisés et 30 à 40% j'ai envie de dire de vos standards c'est ce qu'on appelle du mass market donc là où on était trop petit entre guillemets pour écraser les coûts et donc c'était plus du tout intéressant donc en amont de ça on a vraiment fait le choix de destiner notre production à du veau de qualité donc aujourd'hui 100% notre production est en veau croisé bleu blanc coeur Vraiment avec un signe distinctif de qualité et on a des marchés avec la boucherie traditionnelle et la boucherie trad aussi des GMS, donc grande et moyenne surface. Donc voilà, une fois que ce cap vraiment a été acté et choisi, ça a été évidemment de... d'accompagner, et ça c'est vraiment quelque chose qu'on fait de manière continue, sur le renouvellement des générations, parce que tu l'as très bien dit, demain on ne pourra être présent que si on a des éleveurs qui nous accompagnent. On connaît aussi la pyramide des âges dans nos activités. Nous il y a 4-5 ans on était à 48 voire 50 ans de moyenne d'âge, aujourd'hui on est à... 45 ans, c'est une bonne chose. Évidemment, on a eu des éleveurs qui sont partis, on est passé de 45 à 35 producteurs, mais aujourd'hui on a une moyenne d'âge qui est de 45 ans et c'est une bonne chose, et on a des vrais projets d'accompagnement pour les jeunes. Et ça c'est très très important.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, un atelier pour une personne, c'est un atelier de combien de vaut ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on dit que pour un UTH, donc un équivalent temps plein, c'est 400 vaut. C'est 400 vaux. Aujourd'hui, nous, à la Cévap, la moyenne, c'est 310 places. Donc, on a certains ateliers où c'est du spécialisé. Donc, ça veut dire que l'éleveur, en l'occurrence, ne fait que ça. Et puis, à côté de ça, on a aussi des éleveurs où ils sont en polyculture élevage, c'est-à-dire qu'ils ont 150, 200, 250 places, voire 300. Et à côté de ça, ils ont aussi des cultures ou d'autres produits.

  • Speaker #2

    Ou d'autres ateliers en complément.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Je veux revenir sur un point, tout à l'heure tu as évoqué l'aspect technique, en fait, conduite technique des élevages. Ça s'est concrétisé comment cette évolution de la conduite technique s'est passée par des choses un peu plus digitalisées, avec un peu plus d'informations, de retours d'informations sur la gestion complète ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui j'ai envie de dire... Le digital, c'est une chose, mais il y a aussi quelque part le changement de génération dans nos filières. Par le passé, j'ai envie de dire, c'est la filière agricole et qui plus est, la filière faute de boucherie. Ça a toujours été, en disons, le moins possible pour vivre heureux. Ça a toujours été dans ces choses-là, notamment avec clients, fournisseurs. Les générations changent. Moi, j'ai 33 ans. L'équipe aussi a évolué et j'ai envie de dire, s'est rajeunie. Et je veux dire... J'ai envie de dire, c'est même avant la digitalisation, c'est quelque chose d'humain. Parlons avec nos fournisseurs, parlons avec nos clients, parlons avec nos éleveurs. Qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui ne va pas ? Et soyons factuels. et aujourd'hui avec nos fournisseurs notamment d'aliments, d'allaitement on est beaucoup plus dans l'échange qu'on ne l'a été par le passé et finalement ça, ça nous fait évoluer et aujourd'hui comme disait très bien Pascal, les portes sont ouvertes aujourd'hui c'est ce que je dis à nos fournisseurs à nos clients soyons ouverts les uns envers les autres et c'est comme ça qu'on construira et ça aujourd'hui ça a vraiment fait évoluer les choses sur de l'accompagnement technique, sur des changements de... de formulation de ration par exemple. En tout cas, moi, c'est vraiment la chose que j'ai essayé de mettre en place, c'est d'ouvrir les choses pour ouvrir le débat et avançons ensemble, plutôt que de rester chez soi en disant peut-être qu'on fait bien, peut-être qu'on ne fait pas bien, mais on n'avance pas.

  • Speaker #2

    Après, peut-être que... Tu l'as dit, tu as 33 ans, tu es jeune. Le fait que ce soit toi qui porte un petit peu ce projet-là, est-ce que tu penses que tu as eu aussi une écoute un peu différenciante ? Les gens se disent, tiens, mais c'est un jeune qui vient, qu'est-ce qu'il vient faire dans le veau ? Il a peut-être une histoire à raconter, on va peut-être prendre le temps de se poser. Est-ce que ça a été aussi un levier sur lequel tu as eu le droit, et à la limite c'est peut-être légitime, de l'user justement, pour faire avancer les choses et aller sur quelque chose de plus... de plus cohérent en fait. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En tout cas, moi je les ressentis comme ça. Évidemment, quand on prend un poste à responsabilité assez jeune, c'est vraiment un levier qui est en notre possession et qu'il faut qu'on actionne. Et alors vis-à-vis des éleveurs, moi mon prédécesseur était éleveur aussi. Donc c'est vrai que moi je n'avais pas cette casquette éleveur, donc je pense que j'ai apporté une certaine neutralité. parce que je n'avais pas forcément d'élevage pour comparer. Donc il y avait une certaine neutralité. Maintenant, c'est vrai qu'il y avait aussi des preuves à faire en termes de suivi, d'accompagnement et de compréhension de choses. Donc ça, ça a vraiment été un enjeu. Et là où j'ai envie de dire que ça a apporté aussi un œil nouveau, c'est vraiment vis-à-vis des clients. On est dans un monde, alors tout métier, j'ai envie de dire, est spécial et tout métier a ses spécificités. En concernant en tout cas la filière viande, c'est vrai que c'est un monde où tout le monde se connaît. où on essaie d'en dire le moins possible. Et moi, j'ai essayé d'apporter aussi cette vision avec nos clients, en disant, voilà nos problématiques. Il faut absolument qu'on arrive à construire ensemble, que vous nous accompagnez sur ces points-là, parce qu'en fait, de manière très factuelle, on a des enjeux sur les coûts alimentaires, on a des enjeux sur les coûts, par exemple, des veaux nourrissons. On a des vrais enjeux, donc parlons-en autour d'une table et construisons ensemble. Et je pense vraiment que la carte de la jeunesse... en tout cas, et je dis ça très modestement, mais a pu peut-être apporter un petit peu de renouveau à ce sujet-là.

  • Speaker #2

    J'ai cru comprendre en préparant l'émission que vous aviez un mode d'échange avec vos clients qui était un peu différent. Il y avait une notion de tripartite qui va un petit peu dans la continuité de ce que tu nous présentes là. Est-ce que tu peux l'expliquer justement pour que les gens puissent comprendre comment vous fonctionnez ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment un point marquant de notre filière. Alors déjà, la filière Vaud-de-Boucherie, ce qu'il faut savoir, c'est que 90%... 10-95% est intégré. Donc les éleveurs, finalement, sont prestataires de groupes agro-industriels, ce qui est un modèle en soi. Et nous, on a, en tout cas, Pascal, avec le groupe d'éleveurs, a vraiment fait le choix de faire un pas de côté en se disant prenons aussi notre avenir en main et allons voir le maillon aval pour comprendre aussi ces problématiques. Donc en fait, pour répondre à ta question, en tout cas à ta remarque, c'est vrai qu'on a des contrats tripartites. On est trois autour de la table. L'éleveur, la Cévape en tant que telle. On a un client abatteur. Et puis, on a aussi des clients bouchers qui sont des bouchers indépendants ou des bouchers en GMS. Et c'est ça qui fait vraiment l'intérêt parce qu'on parle ensemble aussi de nos problématiques, sur quel point il faut que vous nous accompagnez. Par exemple, quand il y a des hausses dans les prix, c'est très important. Et ça, j'ai envie de dire, ça se fait à livre ouvert et on avance ensemble plutôt que de tirer toujours la couverture à soi. Et en fait, nous, ce qu'on vise à travers ces contrats tripartites, finalement, c'est ni plus ni moins que la... pérennité de nos exploitations et la pérennité de nos dossiers. Et ça, c'est très important.

  • Speaker #2

    Il y a un élément qui n'a pas été relevé, ça me vient en tête maintenant. Est-ce qu'aujourd'hui, dans la consommation du veau en France, est-ce qu'il y a une part d'importation qui est présente ou insignifiante ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a de l'importation. Aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, c'est que le veau français, déjà les débouchés, c'est à 71% la GMS, donc grande et moyenne surface et la boucherie. Aujourd'hui, il y a de l'import. Ce qu'il faut savoir, c'est que le premier producteur, ce sont les Pays-Bas. Les Pays-Bas, comme dans beaucoup de filières agricoles, produisent énormément, mais ne consomment pas forcément. C'est le cas en tout cas sur le veau, donc ils exportent beaucoup. Ou importent,

  • Speaker #2

    d'ailleurs, réétiquettent et renvoient en Europe.

  • Speaker #1

    Potentiellement, voilà. Quand je dis ça,

  • Speaker #2

    je ne dis rien.

  • Speaker #1

    C'est un autre sujet, mais en tout cas, c'est souvent le cas. Mais ce que je veux dire par là, c'est que... L'import en France se fait normalement sur les créneaux RHD, donc restauration hors domicile. Donc nous, aujourd'hui, ce n'est pas notre créneau stratégique. On est vraiment sur de la boucherie et de la GMS. Donc en ce qui nous concerne, on est vraiment aussi sur de la vente de bouchées dans l'Ouest. Et donc, en fait, on est plutôt reconnu. On a des marques. propres comme le veau de nos éleveurs, le veau d'Elise avec Coopérative U, donc on a des contrats tripartites aussi avec eux, on vend aussi avec des magasins Leclerc. Donc on est vraiment finalement sur cet aspect local d'un veau français alimenté avec des aliments français et ça, ça fait vraiment sens aujourd'hui vis-à-vis des clients finaux.

  • Speaker #2

    C'est parfait, merci beaucoup Henri. On va retrouver Voltaire pour un deuxième titre qui s'appelle le fin février.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. J'ai tellement rêvé que l'été, il était loin, pourtant, quand on y pense, et quand on y pense... C'est chimoulé, essuyé pour un printemps seulement. N'ayons pas peur des mots, seulement printemps. Et quand l'air sera doux, j'aurai des projets. A dix d'hiver, j'en aurai des projets qui n'attendent que le soleil. Il n'est pas venu sans pour moi. Il n'est peut-être pas venu sans. Je crois. Si je l'attends, je n'y parviendrai pas. Alors je me décide de prendre un élan. Mais justement, comme le problème, j'ai arrêté en franchement. C'est pas que la vaillance, je sais, mais c'est comme le soleil au matin. On y va bien tranquillement et patient. Pour réaliser les choses brillamment, je réalise seulement, et c'est peut-être un peu tard maintenant, qu'il ne suffisait pas de la tourner, mais tout simplement, oui, ça paraît évident quand on y réfléchit un peu, je sais, mais je crois qu'il n'est encore jamais fait, et qu'il fallait juste prendre un instant. Devant la porte de l'usine, le travailleur soudain paraît, et pourtant l'attiré par la fête. Et comme il se retourne et regarde le soleil, il a vu le souriant d'un ciel de plomb, et de l'œil, comme hier dans le nom de son camarade soleil, que toutefois il serait déprimé de tenir une journée pareille à un matelas.

Description

Henry Ferchaud, directeur de la coopérative CEVAP, fils d'agriculteur.

Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur à l'Ecole Supérieur d'Agriculture d'Angers, il portera un projet pour intégrer la production sous le signe du label Bleu Blanc Coeur.

Podcast produit par DIGRADIO

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La CEVAP,

  • Speaker #1

    la coopérative des éleveurs de Vendée en Jouepoitou présente votre émission Si nous sommes nus

  • Speaker #2

    Bienvenue dans la deuxième partie où on va toujours parler de la production du veau. Aujourd'hui je vais recevoir Henri. Bonjour Henri, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bonjour, Henri Ferchaud. Je suis le responsable de la CEVAP, de l'organisation de producteurs de veaux de boucherie. On est partenaire de la CAVAC. Mon parcours en deux mots, j'aime dire en premier lieu que je suis fils d'éleveur. Mon père était éleveur bovin, donc j'ai toujours été... J'étais passionné des productions animales et particulièrement de la filière bovine. Et qui plus est, surtout sur cette notion commerce. J'ai toujours aimé, quand j'étais plus petit, aller sur les marchés. Donc j'ai suivi finalement une formation agricole. Donc j'ai fait les adhérents d'Angers en formation ingénieure. Et puis s'est posé la question à la fin de cette formation finalement, quel métier faire. J'ai toujours été aussi, entre guillemets, attiré par... par des expériences à l'étranger, soit sous forme de stage ou de voyage, et se présenter à moi soit l'opportunité d'aller travailler en Allemagne ou soit de travailler au pied de chez moi, chez Terena à l'époque, sous forme de technicien dans le bovin. Donc j'ai pris la deuxième option, parce que c'est la passion, j'ai envie de dire, qui a parlé. Et donc j'ai travaillé trois ans et demi chez Terena, sur la Vendée. en tant que technicien conseil sur la vente d'aliments du bétail, sur l'accompagnement aussi technique au sens large. Et puis au bout de trois ans et demi, j'ai eu la chance de rencontrer Pascal et puis Jean-Paul qui est mon prédécesseur à la direction avec un projet d'entreprise qui m'a vraiment plu. C'était en 2018 pour bâtir, j'ai envie de dire, l'avenir sur la succession de Jean-Paul à la direction. Donc voilà, ça a été tout un cheminement, si je puis dire. Je suis passé en fait sur la partie commerciale, avec l'achat des veaux nourrissons et puis la vente des veaux gras. Donc j'ai été formé par mon collègue sur ces sujets. Et puis petit à petit, avec Jean-Paul et Pascal, pour prendre des dossiers plus transverses, en prévision en fait du départ de Jean-Paul en 2023. Donc voilà, c'est une transition qui s'est faite. Et donc, ça a été une chance vraiment de pouvoir, en tout cas, accomplir cette chose.

  • Speaker #2

    En plus, géographiquement,

  • Speaker #1

    vous restez presque à la maison. C'est vrai que ça, tout le temps, c'est un autre sujet. Mais c'est vrai qu'il y a toujours eu un peu le dilemme entre aller voir ailleurs et puis finalement, faire un métier qui nous plaît vraiment. On se sent bien chez soi, mais on aime bien aussi aller voir ailleurs. Donc, ça, c'est un vrai sujet autre. Mais en tout cas, de pouvoir se plaire dans un métier... C'est très très important en tout cas en ce qui me concerne et c'est le cas aujourd'hui donc ça j'en suis très très heureux.

  • Speaker #2

    Donc là aujourd'hui tu es en place depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc très concrètement, moi je suis arrivé à la CEVAP en 2018 et j'ai pris la responsabilité en fait au départ de mon prédécesseur en mars 2023. Et en fait ça a été l'occasion pour nous en fait, parce que c'est vrai que dans la filière Vaud-Boucli on a connu des crises successives très compliquées, de 2019 à 2022 pour plusieurs raisons. notamment en 2022 sur l'envolée des matières premières et la poudre de lait écrémé qu'on donne à nouveau. Et donc de là, de cette crise, c'est vraiment poser la question, attention, comme on voit demain, est-ce que ça ne serait pas le moment de bien se structurer ? Et c'est là où le projet d'une fusion avec le groupe Kavak s'est posé. Et aujourd'hui, c'est une fusion où on a fêté, c'est un an, c'est au 15 décembre 2023. il y a un an, et aujourd'hui on est structuré avec le groupe Kavak, et là Cévap aujourd'hui, donc on a notre autonomie, puisqu'on est l'organisation de producteurs du groupe Kavak, l'organisation de producteurs de Vaud-Boucherie plus précisément, mais évidemment liée à... à un groupe Kavak où toutes les fonctions support, j'ai envie de dire, sont en interne. Et nous, ça nous permet de nous concentrer vraiment sur le métier premier, qui est la technique et le commerce. Et ça, c'est un vrai projet hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Donc effectivement, à ton arrivée, il y avait la préparation du poste de ton prédécesseur à prendre en main. Et puis après, assez rapidement, d'avoir une vision sur le demain, sur effectivement les fondations même de la CEVAP. Et puis aussi, comment renouveler les générations aussi demain ? Parce qu'on peut avoir un beau programme, mais si demain, on n'a personne à mettre dans les bâtiments, à l'idée de dévot, ça pourra toujours se trouver, mais des agriculteurs,

  • Speaker #1

    il en faut. Exactement, ça c'est un vrai sujet. Alors déjà, en amont de ça, comme je disais, c'était de pouvoir structurer aussi... notre stratégie en deux mots par le passé on faisait 60% de vos filières donc bien valorisés et 30 à 40% j'ai envie de dire de vos standards c'est ce qu'on appelle du mass market donc là où on était trop petit entre guillemets pour écraser les coûts et donc c'était plus du tout intéressant donc en amont de ça on a vraiment fait le choix de destiner notre production à du veau de qualité donc aujourd'hui 100% notre production est en veau croisé bleu blanc coeur Vraiment avec un signe distinctif de qualité et on a des marchés avec la boucherie traditionnelle et la boucherie trad aussi des GMS, donc grande et moyenne surface. Donc voilà, une fois que ce cap vraiment a été acté et choisi, ça a été évidemment de... d'accompagner, et ça c'est vraiment quelque chose qu'on fait de manière continue, sur le renouvellement des générations, parce que tu l'as très bien dit, demain on ne pourra être présent que si on a des éleveurs qui nous accompagnent. On connaît aussi la pyramide des âges dans nos activités. Nous il y a 4-5 ans on était à 48 voire 50 ans de moyenne d'âge, aujourd'hui on est à... 45 ans, c'est une bonne chose. Évidemment, on a eu des éleveurs qui sont partis, on est passé de 45 à 35 producteurs, mais aujourd'hui on a une moyenne d'âge qui est de 45 ans et c'est une bonne chose, et on a des vrais projets d'accompagnement pour les jeunes. Et ça c'est très très important.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, un atelier pour une personne, c'est un atelier de combien de vaut ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on dit que pour un UTH, donc un équivalent temps plein, c'est 400 vaut. C'est 400 vaux. Aujourd'hui, nous, à la Cévap, la moyenne, c'est 310 places. Donc, on a certains ateliers où c'est du spécialisé. Donc, ça veut dire que l'éleveur, en l'occurrence, ne fait que ça. Et puis, à côté de ça, on a aussi des éleveurs où ils sont en polyculture élevage, c'est-à-dire qu'ils ont 150, 200, 250 places, voire 300. Et à côté de ça, ils ont aussi des cultures ou d'autres produits.

  • Speaker #2

    Ou d'autres ateliers en complément.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Je veux revenir sur un point, tout à l'heure tu as évoqué l'aspect technique, en fait, conduite technique des élevages. Ça s'est concrétisé comment cette évolution de la conduite technique s'est passée par des choses un peu plus digitalisées, avec un peu plus d'informations, de retours d'informations sur la gestion complète ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui j'ai envie de dire... Le digital, c'est une chose, mais il y a aussi quelque part le changement de génération dans nos filières. Par le passé, j'ai envie de dire, c'est la filière agricole et qui plus est, la filière faute de boucherie. Ça a toujours été, en disons, le moins possible pour vivre heureux. Ça a toujours été dans ces choses-là, notamment avec clients, fournisseurs. Les générations changent. Moi, j'ai 33 ans. L'équipe aussi a évolué et j'ai envie de dire, s'est rajeunie. Et je veux dire... J'ai envie de dire, c'est même avant la digitalisation, c'est quelque chose d'humain. Parlons avec nos fournisseurs, parlons avec nos clients, parlons avec nos éleveurs. Qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui ne va pas ? Et soyons factuels. et aujourd'hui avec nos fournisseurs notamment d'aliments, d'allaitement on est beaucoup plus dans l'échange qu'on ne l'a été par le passé et finalement ça, ça nous fait évoluer et aujourd'hui comme disait très bien Pascal, les portes sont ouvertes aujourd'hui c'est ce que je dis à nos fournisseurs à nos clients soyons ouverts les uns envers les autres et c'est comme ça qu'on construira et ça aujourd'hui ça a vraiment fait évoluer les choses sur de l'accompagnement technique, sur des changements de... de formulation de ration par exemple. En tout cas, moi, c'est vraiment la chose que j'ai essayé de mettre en place, c'est d'ouvrir les choses pour ouvrir le débat et avançons ensemble, plutôt que de rester chez soi en disant peut-être qu'on fait bien, peut-être qu'on ne fait pas bien, mais on n'avance pas.

  • Speaker #2

    Après, peut-être que... Tu l'as dit, tu as 33 ans, tu es jeune. Le fait que ce soit toi qui porte un petit peu ce projet-là, est-ce que tu penses que tu as eu aussi une écoute un peu différenciante ? Les gens se disent, tiens, mais c'est un jeune qui vient, qu'est-ce qu'il vient faire dans le veau ? Il a peut-être une histoire à raconter, on va peut-être prendre le temps de se poser. Est-ce que ça a été aussi un levier sur lequel tu as eu le droit, et à la limite c'est peut-être légitime, de l'user justement, pour faire avancer les choses et aller sur quelque chose de plus... de plus cohérent en fait. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En tout cas, moi je les ressentis comme ça. Évidemment, quand on prend un poste à responsabilité assez jeune, c'est vraiment un levier qui est en notre possession et qu'il faut qu'on actionne. Et alors vis-à-vis des éleveurs, moi mon prédécesseur était éleveur aussi. Donc c'est vrai que moi je n'avais pas cette casquette éleveur, donc je pense que j'ai apporté une certaine neutralité. parce que je n'avais pas forcément d'élevage pour comparer. Donc il y avait une certaine neutralité. Maintenant, c'est vrai qu'il y avait aussi des preuves à faire en termes de suivi, d'accompagnement et de compréhension de choses. Donc ça, ça a vraiment été un enjeu. Et là où j'ai envie de dire que ça a apporté aussi un œil nouveau, c'est vraiment vis-à-vis des clients. On est dans un monde, alors tout métier, j'ai envie de dire, est spécial et tout métier a ses spécificités. En concernant en tout cas la filière viande, c'est vrai que c'est un monde où tout le monde se connaît. où on essaie d'en dire le moins possible. Et moi, j'ai essayé d'apporter aussi cette vision avec nos clients, en disant, voilà nos problématiques. Il faut absolument qu'on arrive à construire ensemble, que vous nous accompagnez sur ces points-là, parce qu'en fait, de manière très factuelle, on a des enjeux sur les coûts alimentaires, on a des enjeux sur les coûts, par exemple, des veaux nourrissons. On a des vrais enjeux, donc parlons-en autour d'une table et construisons ensemble. Et je pense vraiment que la carte de la jeunesse... en tout cas, et je dis ça très modestement, mais a pu peut-être apporter un petit peu de renouveau à ce sujet-là.

  • Speaker #2

    J'ai cru comprendre en préparant l'émission que vous aviez un mode d'échange avec vos clients qui était un peu différent. Il y avait une notion de tripartite qui va un petit peu dans la continuité de ce que tu nous présentes là. Est-ce que tu peux l'expliquer justement pour que les gens puissent comprendre comment vous fonctionnez ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment un point marquant de notre filière. Alors déjà, la filière Vaud-de-Boucherie, ce qu'il faut savoir, c'est que 90%... 10-95% est intégré. Donc les éleveurs, finalement, sont prestataires de groupes agro-industriels, ce qui est un modèle en soi. Et nous, on a, en tout cas, Pascal, avec le groupe d'éleveurs, a vraiment fait le choix de faire un pas de côté en se disant prenons aussi notre avenir en main et allons voir le maillon aval pour comprendre aussi ces problématiques. Donc en fait, pour répondre à ta question, en tout cas à ta remarque, c'est vrai qu'on a des contrats tripartites. On est trois autour de la table. L'éleveur, la Cévape en tant que telle. On a un client abatteur. Et puis, on a aussi des clients bouchers qui sont des bouchers indépendants ou des bouchers en GMS. Et c'est ça qui fait vraiment l'intérêt parce qu'on parle ensemble aussi de nos problématiques, sur quel point il faut que vous nous accompagnez. Par exemple, quand il y a des hausses dans les prix, c'est très important. Et ça, j'ai envie de dire, ça se fait à livre ouvert et on avance ensemble plutôt que de tirer toujours la couverture à soi. Et en fait, nous, ce qu'on vise à travers ces contrats tripartites, finalement, c'est ni plus ni moins que la... pérennité de nos exploitations et la pérennité de nos dossiers. Et ça, c'est très important.

  • Speaker #2

    Il y a un élément qui n'a pas été relevé, ça me vient en tête maintenant. Est-ce qu'aujourd'hui, dans la consommation du veau en France, est-ce qu'il y a une part d'importation qui est présente ou insignifiante ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a de l'importation. Aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, c'est que le veau français, déjà les débouchés, c'est à 71% la GMS, donc grande et moyenne surface et la boucherie. Aujourd'hui, il y a de l'import. Ce qu'il faut savoir, c'est que le premier producteur, ce sont les Pays-Bas. Les Pays-Bas, comme dans beaucoup de filières agricoles, produisent énormément, mais ne consomment pas forcément. C'est le cas en tout cas sur le veau, donc ils exportent beaucoup. Ou importent,

  • Speaker #2

    d'ailleurs, réétiquettent et renvoient en Europe.

  • Speaker #1

    Potentiellement, voilà. Quand je dis ça,

  • Speaker #2

    je ne dis rien.

  • Speaker #1

    C'est un autre sujet, mais en tout cas, c'est souvent le cas. Mais ce que je veux dire par là, c'est que... L'import en France se fait normalement sur les créneaux RHD, donc restauration hors domicile. Donc nous, aujourd'hui, ce n'est pas notre créneau stratégique. On est vraiment sur de la boucherie et de la GMS. Donc en ce qui nous concerne, on est vraiment aussi sur de la vente de bouchées dans l'Ouest. Et donc, en fait, on est plutôt reconnu. On a des marques. propres comme le veau de nos éleveurs, le veau d'Elise avec Coopérative U, donc on a des contrats tripartites aussi avec eux, on vend aussi avec des magasins Leclerc. Donc on est vraiment finalement sur cet aspect local d'un veau français alimenté avec des aliments français et ça, ça fait vraiment sens aujourd'hui vis-à-vis des clients finaux.

  • Speaker #2

    C'est parfait, merci beaucoup Henri. On va retrouver Voltaire pour un deuxième titre qui s'appelle le fin février.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. J'ai tellement rêvé que l'été, il était loin, pourtant, quand on y pense, et quand on y pense... C'est chimoulé, essuyé pour un printemps seulement. N'ayons pas peur des mots, seulement printemps. Et quand l'air sera doux, j'aurai des projets. A dix d'hiver, j'en aurai des projets qui n'attendent que le soleil. Il n'est pas venu sans pour moi. Il n'est peut-être pas venu sans. Je crois. Si je l'attends, je n'y parviendrai pas. Alors je me décide de prendre un élan. Mais justement, comme le problème, j'ai arrêté en franchement. C'est pas que la vaillance, je sais, mais c'est comme le soleil au matin. On y va bien tranquillement et patient. Pour réaliser les choses brillamment, je réalise seulement, et c'est peut-être un peu tard maintenant, qu'il ne suffisait pas de la tourner, mais tout simplement, oui, ça paraît évident quand on y réfléchit un peu, je sais, mais je crois qu'il n'est encore jamais fait, et qu'il fallait juste prendre un instant. Devant la porte de l'usine, le travailleur soudain paraît, et pourtant l'attiré par la fête. Et comme il se retourne et regarde le soleil, il a vu le souriant d'un ciel de plomb, et de l'œil, comme hier dans le nom de son camarade soleil, que toutefois il serait déprimé de tenir une journée pareille à un matelas.

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Description

Henry Ferchaud, directeur de la coopérative CEVAP, fils d'agriculteur.

Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur à l'Ecole Supérieur d'Agriculture d'Angers, il portera un projet pour intégrer la production sous le signe du label Bleu Blanc Coeur.

Podcast produit par DIGRADIO

https://www.linkedin.com/showcase/si-nous-semions/

https://www.instagram.com/sinoussemions/

https://www.facebook.com/julienpromartineau/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La CEVAP,

  • Speaker #1

    la coopérative des éleveurs de Vendée en Jouepoitou présente votre émission Si nous sommes nus

  • Speaker #2

    Bienvenue dans la deuxième partie où on va toujours parler de la production du veau. Aujourd'hui je vais recevoir Henri. Bonjour Henri, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bonjour, Henri Ferchaud. Je suis le responsable de la CEVAP, de l'organisation de producteurs de veaux de boucherie. On est partenaire de la CAVAC. Mon parcours en deux mots, j'aime dire en premier lieu que je suis fils d'éleveur. Mon père était éleveur bovin, donc j'ai toujours été... J'étais passionné des productions animales et particulièrement de la filière bovine. Et qui plus est, surtout sur cette notion commerce. J'ai toujours aimé, quand j'étais plus petit, aller sur les marchés. Donc j'ai suivi finalement une formation agricole. Donc j'ai fait les adhérents d'Angers en formation ingénieure. Et puis s'est posé la question à la fin de cette formation finalement, quel métier faire. J'ai toujours été aussi, entre guillemets, attiré par... par des expériences à l'étranger, soit sous forme de stage ou de voyage, et se présenter à moi soit l'opportunité d'aller travailler en Allemagne ou soit de travailler au pied de chez moi, chez Terena à l'époque, sous forme de technicien dans le bovin. Donc j'ai pris la deuxième option, parce que c'est la passion, j'ai envie de dire, qui a parlé. Et donc j'ai travaillé trois ans et demi chez Terena, sur la Vendée. en tant que technicien conseil sur la vente d'aliments du bétail, sur l'accompagnement aussi technique au sens large. Et puis au bout de trois ans et demi, j'ai eu la chance de rencontrer Pascal et puis Jean-Paul qui est mon prédécesseur à la direction avec un projet d'entreprise qui m'a vraiment plu. C'était en 2018 pour bâtir, j'ai envie de dire, l'avenir sur la succession de Jean-Paul à la direction. Donc voilà, ça a été tout un cheminement, si je puis dire. Je suis passé en fait sur la partie commerciale, avec l'achat des veaux nourrissons et puis la vente des veaux gras. Donc j'ai été formé par mon collègue sur ces sujets. Et puis petit à petit, avec Jean-Paul et Pascal, pour prendre des dossiers plus transverses, en prévision en fait du départ de Jean-Paul en 2023. Donc voilà, c'est une transition qui s'est faite. Et donc, ça a été une chance vraiment de pouvoir, en tout cas, accomplir cette chose.

  • Speaker #2

    En plus, géographiquement,

  • Speaker #1

    vous restez presque à la maison. C'est vrai que ça, tout le temps, c'est un autre sujet. Mais c'est vrai qu'il y a toujours eu un peu le dilemme entre aller voir ailleurs et puis finalement, faire un métier qui nous plaît vraiment. On se sent bien chez soi, mais on aime bien aussi aller voir ailleurs. Donc, ça, c'est un vrai sujet autre. Mais en tout cas, de pouvoir se plaire dans un métier... C'est très très important en tout cas en ce qui me concerne et c'est le cas aujourd'hui donc ça j'en suis très très heureux.

  • Speaker #2

    Donc là aujourd'hui tu es en place depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc très concrètement, moi je suis arrivé à la CEVAP en 2018 et j'ai pris la responsabilité en fait au départ de mon prédécesseur en mars 2023. Et en fait ça a été l'occasion pour nous en fait, parce que c'est vrai que dans la filière Vaud-Boucli on a connu des crises successives très compliquées, de 2019 à 2022 pour plusieurs raisons. notamment en 2022 sur l'envolée des matières premières et la poudre de lait écrémé qu'on donne à nouveau. Et donc de là, de cette crise, c'est vraiment poser la question, attention, comme on voit demain, est-ce que ça ne serait pas le moment de bien se structurer ? Et c'est là où le projet d'une fusion avec le groupe Kavak s'est posé. Et aujourd'hui, c'est une fusion où on a fêté, c'est un an, c'est au 15 décembre 2023. il y a un an, et aujourd'hui on est structuré avec le groupe Kavak, et là Cévap aujourd'hui, donc on a notre autonomie, puisqu'on est l'organisation de producteurs du groupe Kavak, l'organisation de producteurs de Vaud-Boucherie plus précisément, mais évidemment liée à... à un groupe Kavak où toutes les fonctions support, j'ai envie de dire, sont en interne. Et nous, ça nous permet de nous concentrer vraiment sur le métier premier, qui est la technique et le commerce. Et ça, c'est un vrai projet hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Donc effectivement, à ton arrivée, il y avait la préparation du poste de ton prédécesseur à prendre en main. Et puis après, assez rapidement, d'avoir une vision sur le demain, sur effectivement les fondations même de la CEVAP. Et puis aussi, comment renouveler les générations aussi demain ? Parce qu'on peut avoir un beau programme, mais si demain, on n'a personne à mettre dans les bâtiments, à l'idée de dévot, ça pourra toujours se trouver, mais des agriculteurs,

  • Speaker #1

    il en faut. Exactement, ça c'est un vrai sujet. Alors déjà, en amont de ça, comme je disais, c'était de pouvoir structurer aussi... notre stratégie en deux mots par le passé on faisait 60% de vos filières donc bien valorisés et 30 à 40% j'ai envie de dire de vos standards c'est ce qu'on appelle du mass market donc là où on était trop petit entre guillemets pour écraser les coûts et donc c'était plus du tout intéressant donc en amont de ça on a vraiment fait le choix de destiner notre production à du veau de qualité donc aujourd'hui 100% notre production est en veau croisé bleu blanc coeur Vraiment avec un signe distinctif de qualité et on a des marchés avec la boucherie traditionnelle et la boucherie trad aussi des GMS, donc grande et moyenne surface. Donc voilà, une fois que ce cap vraiment a été acté et choisi, ça a été évidemment de... d'accompagner, et ça c'est vraiment quelque chose qu'on fait de manière continue, sur le renouvellement des générations, parce que tu l'as très bien dit, demain on ne pourra être présent que si on a des éleveurs qui nous accompagnent. On connaît aussi la pyramide des âges dans nos activités. Nous il y a 4-5 ans on était à 48 voire 50 ans de moyenne d'âge, aujourd'hui on est à... 45 ans, c'est une bonne chose. Évidemment, on a eu des éleveurs qui sont partis, on est passé de 45 à 35 producteurs, mais aujourd'hui on a une moyenne d'âge qui est de 45 ans et c'est une bonne chose, et on a des vrais projets d'accompagnement pour les jeunes. Et ça c'est très très important.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, un atelier pour une personne, c'est un atelier de combien de vaut ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on dit que pour un UTH, donc un équivalent temps plein, c'est 400 vaut. C'est 400 vaux. Aujourd'hui, nous, à la Cévap, la moyenne, c'est 310 places. Donc, on a certains ateliers où c'est du spécialisé. Donc, ça veut dire que l'éleveur, en l'occurrence, ne fait que ça. Et puis, à côté de ça, on a aussi des éleveurs où ils sont en polyculture élevage, c'est-à-dire qu'ils ont 150, 200, 250 places, voire 300. Et à côté de ça, ils ont aussi des cultures ou d'autres produits.

  • Speaker #2

    Ou d'autres ateliers en complément.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Je veux revenir sur un point, tout à l'heure tu as évoqué l'aspect technique, en fait, conduite technique des élevages. Ça s'est concrétisé comment cette évolution de la conduite technique s'est passée par des choses un peu plus digitalisées, avec un peu plus d'informations, de retours d'informations sur la gestion complète ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui j'ai envie de dire... Le digital, c'est une chose, mais il y a aussi quelque part le changement de génération dans nos filières. Par le passé, j'ai envie de dire, c'est la filière agricole et qui plus est, la filière faute de boucherie. Ça a toujours été, en disons, le moins possible pour vivre heureux. Ça a toujours été dans ces choses-là, notamment avec clients, fournisseurs. Les générations changent. Moi, j'ai 33 ans. L'équipe aussi a évolué et j'ai envie de dire, s'est rajeunie. Et je veux dire... J'ai envie de dire, c'est même avant la digitalisation, c'est quelque chose d'humain. Parlons avec nos fournisseurs, parlons avec nos clients, parlons avec nos éleveurs. Qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui ne va pas ? Et soyons factuels. et aujourd'hui avec nos fournisseurs notamment d'aliments, d'allaitement on est beaucoup plus dans l'échange qu'on ne l'a été par le passé et finalement ça, ça nous fait évoluer et aujourd'hui comme disait très bien Pascal, les portes sont ouvertes aujourd'hui c'est ce que je dis à nos fournisseurs à nos clients soyons ouverts les uns envers les autres et c'est comme ça qu'on construira et ça aujourd'hui ça a vraiment fait évoluer les choses sur de l'accompagnement technique, sur des changements de... de formulation de ration par exemple. En tout cas, moi, c'est vraiment la chose que j'ai essayé de mettre en place, c'est d'ouvrir les choses pour ouvrir le débat et avançons ensemble, plutôt que de rester chez soi en disant peut-être qu'on fait bien, peut-être qu'on ne fait pas bien, mais on n'avance pas.

  • Speaker #2

    Après, peut-être que... Tu l'as dit, tu as 33 ans, tu es jeune. Le fait que ce soit toi qui porte un petit peu ce projet-là, est-ce que tu penses que tu as eu aussi une écoute un peu différenciante ? Les gens se disent, tiens, mais c'est un jeune qui vient, qu'est-ce qu'il vient faire dans le veau ? Il a peut-être une histoire à raconter, on va peut-être prendre le temps de se poser. Est-ce que ça a été aussi un levier sur lequel tu as eu le droit, et à la limite c'est peut-être légitime, de l'user justement, pour faire avancer les choses et aller sur quelque chose de plus... de plus cohérent en fait. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En tout cas, moi je les ressentis comme ça. Évidemment, quand on prend un poste à responsabilité assez jeune, c'est vraiment un levier qui est en notre possession et qu'il faut qu'on actionne. Et alors vis-à-vis des éleveurs, moi mon prédécesseur était éleveur aussi. Donc c'est vrai que moi je n'avais pas cette casquette éleveur, donc je pense que j'ai apporté une certaine neutralité. parce que je n'avais pas forcément d'élevage pour comparer. Donc il y avait une certaine neutralité. Maintenant, c'est vrai qu'il y avait aussi des preuves à faire en termes de suivi, d'accompagnement et de compréhension de choses. Donc ça, ça a vraiment été un enjeu. Et là où j'ai envie de dire que ça a apporté aussi un œil nouveau, c'est vraiment vis-à-vis des clients. On est dans un monde, alors tout métier, j'ai envie de dire, est spécial et tout métier a ses spécificités. En concernant en tout cas la filière viande, c'est vrai que c'est un monde où tout le monde se connaît. où on essaie d'en dire le moins possible. Et moi, j'ai essayé d'apporter aussi cette vision avec nos clients, en disant, voilà nos problématiques. Il faut absolument qu'on arrive à construire ensemble, que vous nous accompagnez sur ces points-là, parce qu'en fait, de manière très factuelle, on a des enjeux sur les coûts alimentaires, on a des enjeux sur les coûts, par exemple, des veaux nourrissons. On a des vrais enjeux, donc parlons-en autour d'une table et construisons ensemble. Et je pense vraiment que la carte de la jeunesse... en tout cas, et je dis ça très modestement, mais a pu peut-être apporter un petit peu de renouveau à ce sujet-là.

  • Speaker #2

    J'ai cru comprendre en préparant l'émission que vous aviez un mode d'échange avec vos clients qui était un peu différent. Il y avait une notion de tripartite qui va un petit peu dans la continuité de ce que tu nous présentes là. Est-ce que tu peux l'expliquer justement pour que les gens puissent comprendre comment vous fonctionnez ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment un point marquant de notre filière. Alors déjà, la filière Vaud-de-Boucherie, ce qu'il faut savoir, c'est que 90%... 10-95% est intégré. Donc les éleveurs, finalement, sont prestataires de groupes agro-industriels, ce qui est un modèle en soi. Et nous, on a, en tout cas, Pascal, avec le groupe d'éleveurs, a vraiment fait le choix de faire un pas de côté en se disant prenons aussi notre avenir en main et allons voir le maillon aval pour comprendre aussi ces problématiques. Donc en fait, pour répondre à ta question, en tout cas à ta remarque, c'est vrai qu'on a des contrats tripartites. On est trois autour de la table. L'éleveur, la Cévape en tant que telle. On a un client abatteur. Et puis, on a aussi des clients bouchers qui sont des bouchers indépendants ou des bouchers en GMS. Et c'est ça qui fait vraiment l'intérêt parce qu'on parle ensemble aussi de nos problématiques, sur quel point il faut que vous nous accompagnez. Par exemple, quand il y a des hausses dans les prix, c'est très important. Et ça, j'ai envie de dire, ça se fait à livre ouvert et on avance ensemble plutôt que de tirer toujours la couverture à soi. Et en fait, nous, ce qu'on vise à travers ces contrats tripartites, finalement, c'est ni plus ni moins que la... pérennité de nos exploitations et la pérennité de nos dossiers. Et ça, c'est très important.

  • Speaker #2

    Il y a un élément qui n'a pas été relevé, ça me vient en tête maintenant. Est-ce qu'aujourd'hui, dans la consommation du veau en France, est-ce qu'il y a une part d'importation qui est présente ou insignifiante ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a de l'importation. Aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, c'est que le veau français, déjà les débouchés, c'est à 71% la GMS, donc grande et moyenne surface et la boucherie. Aujourd'hui, il y a de l'import. Ce qu'il faut savoir, c'est que le premier producteur, ce sont les Pays-Bas. Les Pays-Bas, comme dans beaucoup de filières agricoles, produisent énormément, mais ne consomment pas forcément. C'est le cas en tout cas sur le veau, donc ils exportent beaucoup. Ou importent,

  • Speaker #2

    d'ailleurs, réétiquettent et renvoient en Europe.

  • Speaker #1

    Potentiellement, voilà. Quand je dis ça,

  • Speaker #2

    je ne dis rien.

  • Speaker #1

    C'est un autre sujet, mais en tout cas, c'est souvent le cas. Mais ce que je veux dire par là, c'est que... L'import en France se fait normalement sur les créneaux RHD, donc restauration hors domicile. Donc nous, aujourd'hui, ce n'est pas notre créneau stratégique. On est vraiment sur de la boucherie et de la GMS. Donc en ce qui nous concerne, on est vraiment aussi sur de la vente de bouchées dans l'Ouest. Et donc, en fait, on est plutôt reconnu. On a des marques. propres comme le veau de nos éleveurs, le veau d'Elise avec Coopérative U, donc on a des contrats tripartites aussi avec eux, on vend aussi avec des magasins Leclerc. Donc on est vraiment finalement sur cet aspect local d'un veau français alimenté avec des aliments français et ça, ça fait vraiment sens aujourd'hui vis-à-vis des clients finaux.

  • Speaker #2

    C'est parfait, merci beaucoup Henri. On va retrouver Voltaire pour un deuxième titre qui s'appelle le fin février.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. J'ai tellement rêvé que l'été, il était loin, pourtant, quand on y pense, et quand on y pense... C'est chimoulé, essuyé pour un printemps seulement. N'ayons pas peur des mots, seulement printemps. Et quand l'air sera doux, j'aurai des projets. A dix d'hiver, j'en aurai des projets qui n'attendent que le soleil. Il n'est pas venu sans pour moi. Il n'est peut-être pas venu sans. Je crois. Si je l'attends, je n'y parviendrai pas. Alors je me décide de prendre un élan. Mais justement, comme le problème, j'ai arrêté en franchement. C'est pas que la vaillance, je sais, mais c'est comme le soleil au matin. On y va bien tranquillement et patient. Pour réaliser les choses brillamment, je réalise seulement, et c'est peut-être un peu tard maintenant, qu'il ne suffisait pas de la tourner, mais tout simplement, oui, ça paraît évident quand on y réfléchit un peu, je sais, mais je crois qu'il n'est encore jamais fait, et qu'il fallait juste prendre un instant. Devant la porte de l'usine, le travailleur soudain paraît, et pourtant l'attiré par la fête. Et comme il se retourne et regarde le soleil, il a vu le souriant d'un ciel de plomb, et de l'œil, comme hier dans le nom de son camarade soleil, que toutefois il serait déprimé de tenir une journée pareille à un matelas.

Description

Henry Ferchaud, directeur de la coopérative CEVAP, fils d'agriculteur.

Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur à l'Ecole Supérieur d'Agriculture d'Angers, il portera un projet pour intégrer la production sous le signe du label Bleu Blanc Coeur.

Podcast produit par DIGRADIO

https://www.linkedin.com/showcase/si-nous-semions/

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La CEVAP,

  • Speaker #1

    la coopérative des éleveurs de Vendée en Jouepoitou présente votre émission Si nous sommes nus

  • Speaker #2

    Bienvenue dans la deuxième partie où on va toujours parler de la production du veau. Aujourd'hui je vais recevoir Henri. Bonjour Henri, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bonjour, Henri Ferchaud. Je suis le responsable de la CEVAP, de l'organisation de producteurs de veaux de boucherie. On est partenaire de la CAVAC. Mon parcours en deux mots, j'aime dire en premier lieu que je suis fils d'éleveur. Mon père était éleveur bovin, donc j'ai toujours été... J'étais passionné des productions animales et particulièrement de la filière bovine. Et qui plus est, surtout sur cette notion commerce. J'ai toujours aimé, quand j'étais plus petit, aller sur les marchés. Donc j'ai suivi finalement une formation agricole. Donc j'ai fait les adhérents d'Angers en formation ingénieure. Et puis s'est posé la question à la fin de cette formation finalement, quel métier faire. J'ai toujours été aussi, entre guillemets, attiré par... par des expériences à l'étranger, soit sous forme de stage ou de voyage, et se présenter à moi soit l'opportunité d'aller travailler en Allemagne ou soit de travailler au pied de chez moi, chez Terena à l'époque, sous forme de technicien dans le bovin. Donc j'ai pris la deuxième option, parce que c'est la passion, j'ai envie de dire, qui a parlé. Et donc j'ai travaillé trois ans et demi chez Terena, sur la Vendée. en tant que technicien conseil sur la vente d'aliments du bétail, sur l'accompagnement aussi technique au sens large. Et puis au bout de trois ans et demi, j'ai eu la chance de rencontrer Pascal et puis Jean-Paul qui est mon prédécesseur à la direction avec un projet d'entreprise qui m'a vraiment plu. C'était en 2018 pour bâtir, j'ai envie de dire, l'avenir sur la succession de Jean-Paul à la direction. Donc voilà, ça a été tout un cheminement, si je puis dire. Je suis passé en fait sur la partie commerciale, avec l'achat des veaux nourrissons et puis la vente des veaux gras. Donc j'ai été formé par mon collègue sur ces sujets. Et puis petit à petit, avec Jean-Paul et Pascal, pour prendre des dossiers plus transverses, en prévision en fait du départ de Jean-Paul en 2023. Donc voilà, c'est une transition qui s'est faite. Et donc, ça a été une chance vraiment de pouvoir, en tout cas, accomplir cette chose.

  • Speaker #2

    En plus, géographiquement,

  • Speaker #1

    vous restez presque à la maison. C'est vrai que ça, tout le temps, c'est un autre sujet. Mais c'est vrai qu'il y a toujours eu un peu le dilemme entre aller voir ailleurs et puis finalement, faire un métier qui nous plaît vraiment. On se sent bien chez soi, mais on aime bien aussi aller voir ailleurs. Donc, ça, c'est un vrai sujet autre. Mais en tout cas, de pouvoir se plaire dans un métier... C'est très très important en tout cas en ce qui me concerne et c'est le cas aujourd'hui donc ça j'en suis très très heureux.

  • Speaker #2

    Donc là aujourd'hui tu es en place depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc très concrètement, moi je suis arrivé à la CEVAP en 2018 et j'ai pris la responsabilité en fait au départ de mon prédécesseur en mars 2023. Et en fait ça a été l'occasion pour nous en fait, parce que c'est vrai que dans la filière Vaud-Boucli on a connu des crises successives très compliquées, de 2019 à 2022 pour plusieurs raisons. notamment en 2022 sur l'envolée des matières premières et la poudre de lait écrémé qu'on donne à nouveau. Et donc de là, de cette crise, c'est vraiment poser la question, attention, comme on voit demain, est-ce que ça ne serait pas le moment de bien se structurer ? Et c'est là où le projet d'une fusion avec le groupe Kavak s'est posé. Et aujourd'hui, c'est une fusion où on a fêté, c'est un an, c'est au 15 décembre 2023. il y a un an, et aujourd'hui on est structuré avec le groupe Kavak, et là Cévap aujourd'hui, donc on a notre autonomie, puisqu'on est l'organisation de producteurs du groupe Kavak, l'organisation de producteurs de Vaud-Boucherie plus précisément, mais évidemment liée à... à un groupe Kavak où toutes les fonctions support, j'ai envie de dire, sont en interne. Et nous, ça nous permet de nous concentrer vraiment sur le métier premier, qui est la technique et le commerce. Et ça, c'est un vrai projet hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Donc effectivement, à ton arrivée, il y avait la préparation du poste de ton prédécesseur à prendre en main. Et puis après, assez rapidement, d'avoir une vision sur le demain, sur effectivement les fondations même de la CEVAP. Et puis aussi, comment renouveler les générations aussi demain ? Parce qu'on peut avoir un beau programme, mais si demain, on n'a personne à mettre dans les bâtiments, à l'idée de dévot, ça pourra toujours se trouver, mais des agriculteurs,

  • Speaker #1

    il en faut. Exactement, ça c'est un vrai sujet. Alors déjà, en amont de ça, comme je disais, c'était de pouvoir structurer aussi... notre stratégie en deux mots par le passé on faisait 60% de vos filières donc bien valorisés et 30 à 40% j'ai envie de dire de vos standards c'est ce qu'on appelle du mass market donc là où on était trop petit entre guillemets pour écraser les coûts et donc c'était plus du tout intéressant donc en amont de ça on a vraiment fait le choix de destiner notre production à du veau de qualité donc aujourd'hui 100% notre production est en veau croisé bleu blanc coeur Vraiment avec un signe distinctif de qualité et on a des marchés avec la boucherie traditionnelle et la boucherie trad aussi des GMS, donc grande et moyenne surface. Donc voilà, une fois que ce cap vraiment a été acté et choisi, ça a été évidemment de... d'accompagner, et ça c'est vraiment quelque chose qu'on fait de manière continue, sur le renouvellement des générations, parce que tu l'as très bien dit, demain on ne pourra être présent que si on a des éleveurs qui nous accompagnent. On connaît aussi la pyramide des âges dans nos activités. Nous il y a 4-5 ans on était à 48 voire 50 ans de moyenne d'âge, aujourd'hui on est à... 45 ans, c'est une bonne chose. Évidemment, on a eu des éleveurs qui sont partis, on est passé de 45 à 35 producteurs, mais aujourd'hui on a une moyenne d'âge qui est de 45 ans et c'est une bonne chose, et on a des vrais projets d'accompagnement pour les jeunes. Et ça c'est très très important.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, un atelier pour une personne, c'est un atelier de combien de vaut ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on dit que pour un UTH, donc un équivalent temps plein, c'est 400 vaut. C'est 400 vaux. Aujourd'hui, nous, à la Cévap, la moyenne, c'est 310 places. Donc, on a certains ateliers où c'est du spécialisé. Donc, ça veut dire que l'éleveur, en l'occurrence, ne fait que ça. Et puis, à côté de ça, on a aussi des éleveurs où ils sont en polyculture élevage, c'est-à-dire qu'ils ont 150, 200, 250 places, voire 300. Et à côté de ça, ils ont aussi des cultures ou d'autres produits.

  • Speaker #2

    Ou d'autres ateliers en complément.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Je veux revenir sur un point, tout à l'heure tu as évoqué l'aspect technique, en fait, conduite technique des élevages. Ça s'est concrétisé comment cette évolution de la conduite technique s'est passée par des choses un peu plus digitalisées, avec un peu plus d'informations, de retours d'informations sur la gestion complète ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui j'ai envie de dire... Le digital, c'est une chose, mais il y a aussi quelque part le changement de génération dans nos filières. Par le passé, j'ai envie de dire, c'est la filière agricole et qui plus est, la filière faute de boucherie. Ça a toujours été, en disons, le moins possible pour vivre heureux. Ça a toujours été dans ces choses-là, notamment avec clients, fournisseurs. Les générations changent. Moi, j'ai 33 ans. L'équipe aussi a évolué et j'ai envie de dire, s'est rajeunie. Et je veux dire... J'ai envie de dire, c'est même avant la digitalisation, c'est quelque chose d'humain. Parlons avec nos fournisseurs, parlons avec nos clients, parlons avec nos éleveurs. Qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui ne va pas ? Et soyons factuels. et aujourd'hui avec nos fournisseurs notamment d'aliments, d'allaitement on est beaucoup plus dans l'échange qu'on ne l'a été par le passé et finalement ça, ça nous fait évoluer et aujourd'hui comme disait très bien Pascal, les portes sont ouvertes aujourd'hui c'est ce que je dis à nos fournisseurs à nos clients soyons ouverts les uns envers les autres et c'est comme ça qu'on construira et ça aujourd'hui ça a vraiment fait évoluer les choses sur de l'accompagnement technique, sur des changements de... de formulation de ration par exemple. En tout cas, moi, c'est vraiment la chose que j'ai essayé de mettre en place, c'est d'ouvrir les choses pour ouvrir le débat et avançons ensemble, plutôt que de rester chez soi en disant peut-être qu'on fait bien, peut-être qu'on ne fait pas bien, mais on n'avance pas.

  • Speaker #2

    Après, peut-être que... Tu l'as dit, tu as 33 ans, tu es jeune. Le fait que ce soit toi qui porte un petit peu ce projet-là, est-ce que tu penses que tu as eu aussi une écoute un peu différenciante ? Les gens se disent, tiens, mais c'est un jeune qui vient, qu'est-ce qu'il vient faire dans le veau ? Il a peut-être une histoire à raconter, on va peut-être prendre le temps de se poser. Est-ce que ça a été aussi un levier sur lequel tu as eu le droit, et à la limite c'est peut-être légitime, de l'user justement, pour faire avancer les choses et aller sur quelque chose de plus... de plus cohérent en fait. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En tout cas, moi je les ressentis comme ça. Évidemment, quand on prend un poste à responsabilité assez jeune, c'est vraiment un levier qui est en notre possession et qu'il faut qu'on actionne. Et alors vis-à-vis des éleveurs, moi mon prédécesseur était éleveur aussi. Donc c'est vrai que moi je n'avais pas cette casquette éleveur, donc je pense que j'ai apporté une certaine neutralité. parce que je n'avais pas forcément d'élevage pour comparer. Donc il y avait une certaine neutralité. Maintenant, c'est vrai qu'il y avait aussi des preuves à faire en termes de suivi, d'accompagnement et de compréhension de choses. Donc ça, ça a vraiment été un enjeu. Et là où j'ai envie de dire que ça a apporté aussi un œil nouveau, c'est vraiment vis-à-vis des clients. On est dans un monde, alors tout métier, j'ai envie de dire, est spécial et tout métier a ses spécificités. En concernant en tout cas la filière viande, c'est vrai que c'est un monde où tout le monde se connaît. où on essaie d'en dire le moins possible. Et moi, j'ai essayé d'apporter aussi cette vision avec nos clients, en disant, voilà nos problématiques. Il faut absolument qu'on arrive à construire ensemble, que vous nous accompagnez sur ces points-là, parce qu'en fait, de manière très factuelle, on a des enjeux sur les coûts alimentaires, on a des enjeux sur les coûts, par exemple, des veaux nourrissons. On a des vrais enjeux, donc parlons-en autour d'une table et construisons ensemble. Et je pense vraiment que la carte de la jeunesse... en tout cas, et je dis ça très modestement, mais a pu peut-être apporter un petit peu de renouveau à ce sujet-là.

  • Speaker #2

    J'ai cru comprendre en préparant l'émission que vous aviez un mode d'échange avec vos clients qui était un peu différent. Il y avait une notion de tripartite qui va un petit peu dans la continuité de ce que tu nous présentes là. Est-ce que tu peux l'expliquer justement pour que les gens puissent comprendre comment vous fonctionnez ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment un point marquant de notre filière. Alors déjà, la filière Vaud-de-Boucherie, ce qu'il faut savoir, c'est que 90%... 10-95% est intégré. Donc les éleveurs, finalement, sont prestataires de groupes agro-industriels, ce qui est un modèle en soi. Et nous, on a, en tout cas, Pascal, avec le groupe d'éleveurs, a vraiment fait le choix de faire un pas de côté en se disant prenons aussi notre avenir en main et allons voir le maillon aval pour comprendre aussi ces problématiques. Donc en fait, pour répondre à ta question, en tout cas à ta remarque, c'est vrai qu'on a des contrats tripartites. On est trois autour de la table. L'éleveur, la Cévape en tant que telle. On a un client abatteur. Et puis, on a aussi des clients bouchers qui sont des bouchers indépendants ou des bouchers en GMS. Et c'est ça qui fait vraiment l'intérêt parce qu'on parle ensemble aussi de nos problématiques, sur quel point il faut que vous nous accompagnez. Par exemple, quand il y a des hausses dans les prix, c'est très important. Et ça, j'ai envie de dire, ça se fait à livre ouvert et on avance ensemble plutôt que de tirer toujours la couverture à soi. Et en fait, nous, ce qu'on vise à travers ces contrats tripartites, finalement, c'est ni plus ni moins que la... pérennité de nos exploitations et la pérennité de nos dossiers. Et ça, c'est très important.

  • Speaker #2

    Il y a un élément qui n'a pas été relevé, ça me vient en tête maintenant. Est-ce qu'aujourd'hui, dans la consommation du veau en France, est-ce qu'il y a une part d'importation qui est présente ou insignifiante ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a de l'importation. Aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, c'est que le veau français, déjà les débouchés, c'est à 71% la GMS, donc grande et moyenne surface et la boucherie. Aujourd'hui, il y a de l'import. Ce qu'il faut savoir, c'est que le premier producteur, ce sont les Pays-Bas. Les Pays-Bas, comme dans beaucoup de filières agricoles, produisent énormément, mais ne consomment pas forcément. C'est le cas en tout cas sur le veau, donc ils exportent beaucoup. Ou importent,

  • Speaker #2

    d'ailleurs, réétiquettent et renvoient en Europe.

  • Speaker #1

    Potentiellement, voilà. Quand je dis ça,

  • Speaker #2

    je ne dis rien.

  • Speaker #1

    C'est un autre sujet, mais en tout cas, c'est souvent le cas. Mais ce que je veux dire par là, c'est que... L'import en France se fait normalement sur les créneaux RHD, donc restauration hors domicile. Donc nous, aujourd'hui, ce n'est pas notre créneau stratégique. On est vraiment sur de la boucherie et de la GMS. Donc en ce qui nous concerne, on est vraiment aussi sur de la vente de bouchées dans l'Ouest. Et donc, en fait, on est plutôt reconnu. On a des marques. propres comme le veau de nos éleveurs, le veau d'Elise avec Coopérative U, donc on a des contrats tripartites aussi avec eux, on vend aussi avec des magasins Leclerc. Donc on est vraiment finalement sur cet aspect local d'un veau français alimenté avec des aliments français et ça, ça fait vraiment sens aujourd'hui vis-à-vis des clients finaux.

  • Speaker #2

    C'est parfait, merci beaucoup Henri. On va retrouver Voltaire pour un deuxième titre qui s'appelle le fin février.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. Je ne peux pas me débrouiller. J'ai tellement rêvé que l'été, il était loin, pourtant, quand on y pense, et quand on y pense... C'est chimoulé, essuyé pour un printemps seulement. N'ayons pas peur des mots, seulement printemps. Et quand l'air sera doux, j'aurai des projets. A dix d'hiver, j'en aurai des projets qui n'attendent que le soleil. Il n'est pas venu sans pour moi. Il n'est peut-être pas venu sans. Je crois. Si je l'attends, je n'y parviendrai pas. Alors je me décide de prendre un élan. Mais justement, comme le problème, j'ai arrêté en franchement. C'est pas que la vaillance, je sais, mais c'est comme le soleil au matin. On y va bien tranquillement et patient. Pour réaliser les choses brillamment, je réalise seulement, et c'est peut-être un peu tard maintenant, qu'il ne suffisait pas de la tourner, mais tout simplement, oui, ça paraît évident quand on y réfléchit un peu, je sais, mais je crois qu'il n'est encore jamais fait, et qu'il fallait juste prendre un instant. Devant la porte de l'usine, le travailleur soudain paraît, et pourtant l'attiré par la fête. Et comme il se retourne et regarde le soleil, il a vu le souriant d'un ciel de plomb, et de l'œil, comme hier dans le nom de son camarade soleil, que toutefois il serait déprimé de tenir une journée pareille à un matelas.

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