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Si on te demande, tu diras que tu ne sais pas

Ma relation avec la course à pied (TCA, Blessure, Anxiété)

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35min |02/05/2024
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35min |02/05/2024
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Description

On en parle enfin, quelle relation j'entretiens honnêtement avec la course à pied et quelles sont les limites ? Honnêtement je suis en AMOUR pour ce sport, mais je sais que j'ai des fonctionnement très addictif dû à mon TDAH, alors comment on fait ?


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Maintenant, si on te demande, tu pourras dire que tu sais !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut c'est Léa, bienvenue sur le podcast, si on te demande tu diras que tu ne sais pas, le podcast où on se questionne, où on débat, où on va au-delà du bien-pensant. Aujourd'hui, je me suis dit qu'il était temps de vous parler de mon amour pour la course à pied, mais de façon un peu plus profonde à travers vos questions autour du sport, des pratiques sportives en général, des activités physiques et aussi des troubles alimentaires. Je me rends bien compte que c'est une grande question qui a pas mal d'injonctions et que la limite entre orthorexie, anorexie, bigorexie, etc. elle est très fine dans la pratique du sport. Pour la grande anecdote, j'ai eu des troubles alimentaires pendant très longtemps, mais pendant très très longtemps, pendant 10 ans, et je considère honnêtement, et sans trop sourciller vraiment quand je le dis, être guérie de mes troubles alimentaires, donc de mon anorexie mentale, pour la simple et bonne raison que je n'ai pas eu de crise depuis maintenant 2-3 ans, bien. En fait, la nourriture n'est plus du tout quelque chose qui est compliqué pour moi, n'est plus du tout quelque chose où je culpabilise, n'est plus une prise de conscience. Voilà, je mange quand j'ai faim, je mange pas quand j'ai pas faim, je me mets plus de pression et ainsi de suite. Et je suis plus du tout dans le contrôle de mon alimentation, je ne suis plus dans tous ces trucs-là, dans l'injonction, je ne cherche plus non plus à perdre du poids et ainsi de suite. Donc je considère honnêtement que je n'ai plus de troubles alimentaires et pour être encore plus transparente avec vous, j'ai même l'impression que ça a été la plus grande libération dans ma vie et elle va aussi dans la libération. qui va avec souvent, c'est la libération de la pygmie, c'est-à-dire que pendant très longtemps, j'ai vécu dans l'espoir d'être validée par des hommes, et ça aussi, c'est parti aux oubliettes, et je le sais parce que j'en parle beaucoup avec mes copines, et je me rends compte que certaines ont encore cette injonction-là à devoir être validée par les hommes. Moi, vraiment, ça, comme dirait un homme, ça me touche l'une sans me faire bouger l'autre, je m'en tape de ouf d'être validée par des hommes. Ces deux choses-là, hop ! Je les ai prises, je les ai mises dans une petite corbeille, je les ai jetées à l'eau. Et ça, ça a été une énorme libération dans ma vie entière de ne plus avoir ça. Bien évidemment, comme j'ai pas mal de troubles du contrôle qui sont autres que l'alimentation, c'est quand même toujours une question que j'ai en moi de me demander si ça, c'est des troubles alimentaires, quelle est la limite, comment connaître cette limite et ainsi de suite. Je pense que, encore une fois, peut-être que je suis full dans le déni, je dis pas le contraire, mais j'ai pas l'impression de ce que disent mes deux psys, parce que maintenant j'en ai deux, j'ai l'impression que ça c'est vraiment plus un problème, donc je me permets de vous... Je vais vous en parler comme ça. Évidemment, je mets des trigger warning comme d'habitude sur tout ce qui est troubles alimentaires, contrôles et ainsi de suite. Il faut savoir que quand je suis sortie de mes troubles alimentaires, donc des années et des années d'anorexie mentale, la première chose qui a été un peu étrange, c'est que pour la première fois de ma vie, c'est-à-dire là maintenant depuis 3 ans, je sais pas combien de temps ça fait, j'ai l'impression que ça fait des milliers d'années mais c'est pas le cas, mais j'ai enfin, pour la première fois donc de ma vie, réussi à avoir une activité sportive, une activité physique précisément, régulière. C'est-à-dire que depuis 3 ans... A présent, je n'ai pas cessé de faire de sport, sauf évidemment si et seulement si il y avait le Covid ou si et seulement si il y avait x ou y chose. Quand je dis je n'ai pas arrêté de faire de sport, c'est-à-dire que je n'ai pas eu de longue période inactive, ok ? Je n'ai pas eu de grande période où pendant 2-3 mois je fais plus de sport et ensuite je me remets la pression, je me remets à bien manger, puis je me remets à aller au sport, puis après je réabandonne le sport pendant 3 mois. et puis je fais plus rien, et puis ainsi de suite. Bref, le cercle basique des troubles alimentaires, c'est-à-dire, voilà, on se met une pression de dingue, on se dit, ouais, maintenant je vais aller à la salle tant de fois par semaine, je vais manger ça, ça et ça, et ça, je ne l'ai pas eu depuis, du coup, très longtemps. Donc, j'ai recommencé à aller à la salle de sport, à prendre un abonnement à la salle de sport que j'ai tenu pendant assez longtemps, et ensuite, il y a eu le Covid, il me semble, J'ai pas pu retourner à la salle et ensuite quand le Covid était fini, moi j'ai décidé de faire de la danse en plus de faire de la musculation. Et donc je me suis mise à danser et j'adore ça danser, je suis super nulle. Mais je me suis mise à danser et faire de la muscu jusqu'au moment où un matin je me suis levée avec des douleurs énormes à mon genou droit. Et là je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Quand je parle de pratiques sportives, c'était des pratiques sportives, je ne vous dirais pas délirantes. J'ai l'impression que je n'ai pas eu ce truc de ouais, j'ai des objectifs à atteindre, ouais, j'ai des perfs à faire, ouais, j'ai besoin de performer. Je n'ai pas eu cette approche-là dans mon sport et je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai réussi à tenir aussi longtemps. C'est parce qu'en fait, je faisais du sport parce que ça me faisait du bien mentalement et j'allais à la danse. Parce que ça me faisait du bien mentalement. A travers ça, évidemment, quand je suis sortie de mes troubles alimentaires et donc de 10 ans d'anorexie mentale, j'ai dû réapprendre plein de choses et notamment réapprendre à mâcher, à prendre mon temps, à avoir une vision beaucoup plus saine de l'alimentation. Enfin, ça s'est fait en amont. En fait, on ne peut pas dire à telle date, je suis sortie des troubles alimentaires, ça se dilue. C'est comme s'il y avait un grand liquide noir et au fur et à mesure, il devenait opaque. transparent, vraiment les métaphores du matin. Mais bref, vous avez compris, j'ai réappris à manger et surtout que quand je suis sortie de mes troules alimentaires, j'ai décidé de plus me poser de questions et de manger tout ce dont j'avais envie de manger à l'instant T et ne plus me restreindre. Du coup au début c'était un peu chaotique parce que des fois à 10h j'avais envie de manger des feuilletés de chèvre à 10h, c'est mon meilleur exemple, parce que j'étais très étonnée mais je m'interdisais à rien et je mangeais de tout. ce qui fait que j'ai pas du tout fait des dingueries. On a trop l'impression de se dire Ouais, moi je mangeais tout ce que je voulais, je mangerais tout et n'importe quoi. Alors évidemment, des fois ça m'arrive d'avoir envie de manger des gaufres Nutella Chantilly. Croyez-moi que j'en mange trois jours, au bout de trois jours j'en ai marre. Il m'est jamais arrivé d'avoir envie de manger plein de choses, plein de choses, plein de choses et de ne pas m'arrêter en fait. À part quand j'avais des troubles alimentaires. Mais du moment où j'en suis sortie, j'ai plus du tout. eu ça. Et c'est vraiment un peu le truc de se dire, imaginons, j'essaie de vous trouver un peu une métaphore, une métaphore, bon on va prendre la métaphore du chocolat. Moi de mon côté j'ai jamais eu d'addiction au chocolat, mais enfin déjà l'addiction au chocolat c'est un mythe, mais ça c'est pas le débat. Mais voilà, imaginons, vous n'achetez pas de chocolat, et ça je sais que c'est quelque chose que beaucoup de personnes font, vous n'achetez pas de chocolat parce que, parce que vous mangez la tablette entière, ok. Donc imaginons demain vous allez faire vos courses, Et au lieu de ne pas acheter de chocolat, vous achetez 60 tablettes de chocolat, ok ? Vous les achetez, vos 60 tablettes de chocolat, vous les mettez dans un tiroir et vous les mangez. Quand vous avez envie de manger du chocolat, vous les mangez. Vous allez manger peut-être une tablette, peut-être deux tablettes. C'est tout, c'est tout. En fait, si vous avez à profusion quelque chose, vous n'avez plus de manque. Et comme vous n'avez plus de manque, vous n'en voulez plus. Plus on restreint le truc, plus on en a envie. Plus on s'interdit, plus on en a envie, et ça marche aussi avec les achats, ça marche aussi avec le besoin d'acheter des choses. En fait, quand t'es riche et que tu peux tout acheter, et bien t'as plus envie d'acheter. Du coup, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de personnes riches qui consomment moins que de personnes pauvres, et ainsi de suite. Alors, ou consomment moins, mais qui vont consommer plus cher, et ainsi de suite, et du coup vont pouvoir consommer plus facilement de qualité, et ainsi de suite. Et là, je veux pas dire de bêtises par rapport à plein de sujets, mais j'ai l'impression que... Le dernier exemple sur l'argent... Peut-être un peu bancale, mais on dit que c'est pour la métaphore. Bref. Et du coup, finalement, rapidement, je me suis retrouvée à manger comme avant, mais sans avoir ce démon-là et ne plus m'interdire de rien. Et donc comme je ne peux plus aller à la salle et comme parce que j'ai des douleurs, comme je ne peux plus danser parce que j'ai des douleurs, je commence un petit peu à me mettre à courir mais très vaguement en fait. Je cours un petit peu, c'est-à-dire comme je ne peux rien faire d'autre, je me mets à courir et on entend beaucoup dire oui, non mais courir c'est pas bon pour les problèmes de genoux. Il y a plein d'études qui disent le contraire. En vrai, il y a plein d'études qui disent le contraire. Après évidemment quand tu cours, il ne faut pas y aller de façon bourrin, il faut s'écouter, etc. etc. Mais je me dis, bon, vu que je peux faire que ça et que j'ai envie de faire des choses parce que ça me fait du bien, je vais me mettre à courir. Mais voilà, c'est pas une pratique de la course régulière, et ainsi de suite. Et en vrai, je me souviens trop de quand j'étais à Toulouse, du coup je courais sur le tapis, parce qu'avec les problèmes de genoux, c'était plus simple pour doser, et je me disais là, ouais... Motive-toi et tout, you can do it, discipline, motivation et tout, bref, tous ces trucs-là ultra toxiques, mais qui font quand même partie de moi aussi et qui sont une grosse partie de ma personnalité. Mais ça, on en parlera plus en détail dans un épisode LAT, voilà, si vous ne savez pas, j'ai fait un nouveau format de podcast sur ce podcast en question, et ça s'appelle LAT, et on parle vraiment de la santé mentale et de tout ce qui est santé mentale avec suivi psy et neuropsychologique. Donc là, je suis sur mon petit tapis et je me dis, ouais... Tu restes motivée et tout parce qu'avec toute la motivation et la détermination que tu as, tu pourras être prise à la Sorbonne ou à l'EHESS. Et c'était trop mes voeux pour l'année. Et puis finalement, je ne savais pas encore, mais j'étais prise. Et quand je suis retournée courir à Paris, je me suis dit wow, yes. En vrai, je mens un peu quand je dis que j'ai commencé la course il y a littéralement un an et demi. Parce que je dis que j'ai officiellement commencé la course en janvier 2023. Mais en fait, ce n'est pas vrai. J'ai toujours plus ou moins couru. Mais... toujours des petites distances, c'est-à-dire entre 3 et 5 km, et 5 km c'était un enfer pour moi. Je courais environ 20 minutes maximum, très lentement, sans rien connaître à la course, etc. Et donc je suis arrivée à Paris, et là je me suis dit c'est plus possible, moi j'aimerais bien reprendre l'activité physique, je vais aller voir un médecin du sport, je vais faire un IRM et ainsi de suite, et du coup, en fait le bilan est tombé, je n'avais pas rien en fait. Je me plaignais... Putain c'est fou ! Mais je me plaignais de genoux, de mon genou en fait, j'ai eu un accident de ski, où je me suis rompu les ligaments croisés antérieurs et donc j'ai été opéré. Et en fait, le problème, c'est que je n'ai pas assez pris en considération la kiné. Et ce qui fait que quand j'ai pris la muscu après de façon un peu plus sérieuse, eh bien, en fait, je n'ai pas du tout pris en compte que je n'avais pas fait des années avant assez pour mon genou et que j'avais une pratique du sport plutôt toxique. Bien que je considère que pour le coup, quand j'ai repris après mes troubles alimentaires, ça allait. Mais... ça allait si et seulement si j'avais fait ce qu'il fallait faire avant, c'est-à-dire de ne pas me redéglinguer le genou. Et donc je refais mon IRM, et on m'annonce que j'ai une double entorse du ligament interne et du ligament externe, mon ménisque... Mon ménisque ? Attendez, je vais vérifier. Le ménisque, c'est bizarre comme mot, non ? Non, j'ai le ménisque fendu. Et donc là, on me dit, enfin le médecin du sport, qui est absolument désagréable et très étrange, me dit qu'il faut que j'aille voir une kiné ou un kiné et que là, il fallait que je fasse quelque chose parce que je ne pouvais pas reprendre le sport dans cet état. Et à côté de ça, je commence un petit peu à recourir vraiment de plus en plus et je m'aperçois que j'aime vraiment beaucoup courir. Je connais encore... Pas grand chose à la course, mais c'est la seule chose qui, encore une fois, ne me fait pas mal. Et je me dis, mais meuf, en fait, toi qui cours autant, toi qui aimes courir, eh bien un peu, bah, cours en fait. Apprends à courir, apprends des choses sur la course, renseigne-toi sur la course. Et j'avais écouté un podcast de transfert où la meuf, elle disait qu'elle avait fait un semi-marathon à Alger, il me semble. Je sais plus. Et je me suis dit, ah ouais, moi aussi, je veux trop faire un semi-marathon dans un autre pays et tout. Ça, ça me plairait trop. Donc il faudrait que je cours plus puisque j'adore ça et que ça me fait pas mal. En parallèle, je rencontre une kiné qui est la meilleure kiné du monde et là elle me dit non mais en fait on vous a dit n'importe quoi, vous allez pas vivre toute votre vie avec ces douleurs parce que vraiment le médecin du sport m'a dit oui mais vous avez des douleurs, il faudra vivre avec et puis basta, c'est normal d'avoir mal, vous aurez toujours mal, vous avez été opéré, votre genou vieillit plus vite puisque vous avez été opéré du ligament. Vous avez un petit peu d'arthrose, etc. Mais voilà, vous allez avoir mal toute votre vie. Il faudra vivre avec cette douleur. Et elle, elle me dit, oulala, pas du tout. Et ainsi de suite, moi, je vais t'aider, etc. Et là, je commence vraiment un suivi kiné très assidu avec elle qui, globalement, m'écoute et fait des miracles. Et du coup, elle me tue. Enfin, elle me tue parce que la kiné, c'est... Tu vas, tu fais du sport, quoi. Et donc, elle m'aide à muscler, en fait, le... le muscle qui en fait fait en sorte que j'ai mal, et elle m'aide petit à petit à reprendre ça, et en parallèle je me mets énormément à courir, et je me dis ok, toi qui cours facilement 5 km, il faudrait que tu te challenge, et que tu te fasses une course de 10 km dans l'année. Je pense que c'était une erreur de ma part aujourd'hui avec le recul, mais on sait, voilà. Mais c'est pas grave parce que ça m'a pris des leçons de vie et puis on apprend toujours. Et donc je m'inscris à la course qui s'appelle le Lyon 9 Run qui est une course de 10 km et qui a lieu en mai 2023. Et à partir de janvier 2023 je me mets à courir régulièrement une fois par semaine. J'installe une application qui s'appelle Runmotion pour me faire mes entraînements. à courir énormément et j'adore ça, je prends un plaisir énorme à courir et je m'aperçois que ma vision du corps et mon alimentation est encore moins une prise de tête. En fait j'ai l'impression que j'aime mon corps, que mon corps fait des prouesses incroyables et je renoue d'amour avec mon corps et je renoue d'amour avec plein de choses que je suis parce que je me dis c'est incroyable à quel point mon corps est puissant, mon corps est génial et puis je cours quoi. Et je me dis, bon, par contre, il y a peu de chances qu'un jour j'arrive à courir 10 km, mais c'est pas grave, on s'en fout, tant pis, j'irai au bout, et si je peux pas faire les 10 km, c'est pas grave, on est pas là pour gagner, on est pas là pour ça, on est pas là pour ça, quoi. Puis, le temps passe, et je m'aperçois très rapidement que, en fait, si je suis capable de courir les 10 km, et c'est là où mon esprit, et je sais que c'est vicieux, et là, je dirais pas que c'est un... troubles alimentaires ou de l'anthorexie ou de tout ça, mais je dirais que c'est vraiment le truc du TDAH et de l'anxiété généralisée et de plein de choses d'enfance et ainsi de suite je je je veux plus juste faire 10 km, je veux faire 10 km et faire mon meilleur temps. Et en parallèle, j'apprends surtout que la course est déplacée à octobre, et c'est-à-dire qu'elle tombe le 15 octobre, le jour de mon anniversaire. Et c'est aussi pour ça que j'ai décidé ça, c'est parce que ça a un peu une date symbolique, c'est le jour de mes 30 ans, et je me dis, le jour de mes 30 ans, je ferai un 10 km et je vais le faire en une heure. Déjà courir c'est un truc de ouf parce que ça prend énormément de temps et ça prend énormément d'énergie, ça prend énormément de choses mais je ne suis pas dégoûtée de la course, je ne fais pas les 10 km, je suis toujours à 9 km, 8 km etc etc mais je ne vais pas au bout de ce que je peux faire et je calcule à peu près les temps que j'aurai. Et mon application Runmotion me dit oula attention vous ne pourrez jamais faire une heure sur une course. course de 10 km, votre objectif est trop haut. Évidemment, je ne l'écoute pas. Voilà. Et je continue à courir, à courir, à courir, à courir. Tout se passe bien, dans le meilleur des mondes. Je ne fais pas du tout attention à mon alimentation. Je n'essaye pas du tout de performer mon alimentation et ainsi de suite. Ça, je m'en fous. Évidemment, une semaine avant la course, j'évite de manger trop gras et tout ça. Mais à part ça, vraiment aucune injonction. Alors qu'il y a des trucs, il faut prendre des compléments. des trucs, faire des diètes des sèches et tout, moi je me dis ça va t'as un 10 km à faire meuf, t'as pas besoin de réfléchir à ton alimentation juste fais 10 km tu les as jamais fait de ta vie, fais-les pour tes 30 ans le jour de ton anniversaire et ça sera tout en fait, ça sera très bien Et donc le dimanche, une semaine avant ma course, je vais m'entraîner et moi j'ai un peu ce truc d'être teubée, c'est-à-dire j'ai vraiment une vision de moi qui est plutôt insécure et qui est plutôt en mode de toute façon t'es nul etc. Et je m'en vais courir en ville parce que du coup je commence de plus en plus à courir en extérieur évidemment puisque les entraînements se font en intérieur et en extérieur, enfin bref j'ai tout un programme de course à faire. Et en fait pendant la course je décide de pas forcément m'échauffer. Je fais correctement et je décide de partir parce que je me dis de toute façon tu cours tellement lentement que ça sert à rien de t'échauffer puisque en fait l'échauffement quand tu cours assez vite c'est de courir doucement. Voilà je vais pas vous expliquer tous les trucs de la course à pied, de comment j'ai appris, enfin comment t'apprends à courir, les battements de coeur, comment tu apprends à connaître ton corps, comment tu apprends à connaître plein de choses sur ton corps en vrai c'est incroyable. Mais du coup je me dis ça et je fais ma course etc et puis en fait à la fin je veux récupérer mon train. Et je décide de courir beaucoup plus rapidement sur les derniers kilomètres pour arriver jusqu'à la gare et ne pas louper mon train parce que j'ai pas envie d'attendre à la gare. Et pendant ce dernier kilomètre très rapidement, je me rends compte que j'ai quand même mal à ma jambe, c'est-à-dire à ma jambe droite, à ma jambe gauche, c'est-à-dire à l'autre jambe que celle où j'ai été opérée. Et là je me dis ah ouais t'as quand même mal, tu sens quand même qu'il y a une contracture qui se fait, fait chier. Ce que je vais faire, c'est que je vais essayer de masser ma jambe, de mettre du froid et ainsi de suite. Ça doit être un contre-coup et ainsi de suite. Donc, 4 jours avant la course, je décide de faire un entraînement. Et comme j'ai encore des douleurs un petit peu à la jambe, je décide de courir très lentement et de faire un programme très lent. Et pendant la course, j'ai mal à la jambe toujours, mais beaucoup moins que ça. Et je me dis, bon, ça va. il y a de la marge, cours pas trop vite, repose-toi pour être en forme dimanche. Sauf que... sauf que ma famille est venue me voir, enfin mon frère, ma belle-sœur et ma nièce, en fait on a décidé de faire la visite de Paris vendredi c'est-à-dire on a tapé 20 km et le lendemain on a décidé d'aller dans un parc d'attractions c'est-à-dire que voilà pas du tout de repos et le dimanche matin et là j'avais pas de douleur à la jambe faut savoir que j'avais plus de douleur et tout et le dimanche matin arrive, tout le monde se lève et on va m'accompagner à cette course évidemment le jour d'avant une course tu ne dors pas Et je me retrouve donc le jour de mes 30 ans, le matin à 8h, en train de faire 10 km dans le 9e arrondissement de Paris. Tout se passe bien, je démarre ma course, etc. Tout va bien. Et à partir du septième kilomètre, je ressens des douleurs assez vives sur ma jambe, mais je continue de courir, et des fois, quand je pose la jambe, je sens que ma jambe, elle part en couille, en fait. C'est-à-dire, des fois, quand je pose ma jambe, je sens qu'elle part, en fait, qu'elle tient plus énormément, mais je me dis, c'est pas grave, t'as dû trop forcer sur ta jambe. Quoi qu'il en soit, t'es sur une course, t'as payé ta course, c'est le jour de la course. Je suis qui je suis, je n'allais pas arrêter de courir. Mais j'ai couru. tout en faisant mon sprint final avec amour et soin, et j'ai terminé ma course en 63 minutes, c'est-à-dire en 1h03, c'est-à-dire un temps que je n'avais jamais fait de ma vie, et je franchis cette ligne d'arrivée très fière de moi, très contente, très émotionnelle, vraiment pépite. Donc tout le monde m'accueille, tout va bien, je me pose, et puis on discute, on attend un petit peu de voir comment ça se passe, enfin bref, c'est l'euphorie de la course, c'est incroyable, évident. C'est un événement... Enfin, franchement, je sais pas. Je sais pas trop où je me situe par rapport à ça. Parce que ça va engendrer ce qui va se passer juste après. Et du coup, j'ai un peu un mi-cuit. C'est-à-dire, c'est pas fou. Je sais pas si j'ai... Tout le monde m'a dit, quand tu feras une course une fois, tu auras trop envie de refaire des courses. Et je suis pas totalement sûre de ça. J'ai l'impression que, pendant la course, je me suis dit, c'est cool, mais c'est pas si cool. Voilà. Je me suis dit, c'est un peu surcoté. Mais peut-être aussi, parce que, du moment où... Au moment où on a dû partir manger, parce que là ils ont décidé pour que pour mon anniversaire on allait faire un buffet à volonté, on commence à partir vers là et là quand je pose ma jambe, ma jambe gauche, je me mets à hurler de douleur et je dis je ne peux plus poser ma jambe. Chaque fois que je pose ma jambe, j'ai l'impression qu'il y a quelqu'un qui me plante. Un couteau dans la jambe. Mais une douleur, une douleur, je ne peux plus marcher. Je marche comme un escargot. Tout est lent et en fait, personne ne comprend pourquoi je fais ça. Et en plus, personne ne m'écoute. En fait, je leur dis que j'ai mal, mais comme je suis du genre à un petit peu faire semblant que tout va bien et à beaucoup intérioriser mes douleurs, je ne leur dis pas que j'ai tant mal et puis je me dis que ça doit être l'après-course, etc. Quand tu vas manger, ça ira mieux, etc. Pas du tout. Le repas se passe dans une douleur énorme. Je ne suis pas bien, j'ai des bouffées de chaleur. Enfin, j'ai envie de vomir et ainsi de suite. Et en fait, c'est les derniers moments que je passe avec ma famille et j'ose rien dire. Et on rentre à la maison et là, je dis à mon copain que ça va pas en fait et que je peux plus me lever, je peux plus marcher, je peux plus lever ma jambe, je ne peux plus rien faire du tout. Et c'est horrible. Et donc là, une semaine passe et tous les jours, je vérifie si j'ai pas d'hématome, si j'ai pas de truc, etc. Et je me dis, purée, si dans deux semaines encore, c'est-à-dire 14 jours, j'ai encore mal à la jambe. J'irai consulter parce que c'est pas normal que je ne puisse plus poser ma jambe et surtout qu'en termes de douleur, mes ligaments croisés, l'opération, la déchirure et tout, c'est du pipi de chat. Je sais pas pourquoi cette expression existe mais c'est vraiment petit. Là ma douleur elle est à 8 sur 10, c'est à dire que c'est une douleur insoutenable à chaque fois que je pose ma jambe. Je ne dors pas la nuit, horrible. Et donc je vais chez la docteur et je lui dis ça va pas du tout et tout, elle appuie sur ma jambe et je dis aah c'est la... Là, c'est là, elle me dit, il faut que vous fassiez une échographie, faites-la en urgence. Et donc, j'arrive à l'échographie et le monsieur me fait sa petite écho et me dit, ah, mais vous êtes fait ça comment ? Et je lui dis, à la course, il me dit, ah ouais, mais c'est trop bizarre parce que vous vous êtes déchiré le grand adducteur. Et en fait, il y a quatre grades entre grade 1 à grade 4. Et grade 4, c'est l'opération parce que ton ligament, ton adducteur, c'est sectionné en deux. Moi, je suis au grade 3 et en fait... J'ai un énorme hématome qui s'est formé mais sous l'os. Et donc j'ai des douleurs dans toute la jambe, dans le genou, etc. Et il me dit, waouh, là il va falloir faire de la kiné, il ne faut pas rester mobile, parce que plus vous allez rester mobile, plus vous allez avoir mal. Mais là, madame... 3 mois sans course à pied, 3 mois sans sport intense, vous êtes 3 mois à l'arrêt, vous ne pouvez plus rien faire. Parce qu'il y a des gens qui m'ont dit, oui mais t'as réussi à tenir 3 mois sans rien faire, j'avais pas le choix en fait. Déjà, pendant un mois je n'ai pas pu marcher. C'est-à-dire que pendant un mois, je suis restée chez moi, sédentaire, où chaque sortie en extérieur dans Paris était un enfer. Parce que... Trottiner après un métro ou un bus, ce n'était plus possible. Et si je le faisais, j'avais des douleurs vives le soir à transpiration et tout ça. Je suis restée trois mois et ça a été la descente aux enfers. Parce que numéro 1, déjà, je ne sortais plus. Je ne voyais plus personne. Je suis restée enfermée. Et numéro 2, quand j'ai repris le kiné, en fait, vraiment, je... C'était régressif, c'est-à-dire que des fois j'y allais, ça se passait bien, on arrivait à faire des efforts, et d'autres fois je régressais. Et quand je régressais, je pleurais en fait. Je rentrais chez moi, je pleurais, je me disais je pourrais plus jamais marcher, je pourrais plus jamais retrouver ma jambe et ainsi de suite. Et quand t'as un trouble avec de l'hyperactivité, c'est-à-dire que moi, ne pas bouger, rester chez moi, ne pas avoir cette dopamine-là, en fait il y a un truc qui va se passer, qui se passe mal, et j'ai dû du coup recommencer à fumer du cannabis. J'ai recommencé à fumer du cannabis pour ça, pendant cette période-là, pour la simple et bonne raison que ça m'était insupportable, la douleur et le fait de rester inactive, à ne pouvoir rien faire. Je ne pouvais pas me lever, je ne pouvais pas faire le ménage, je ne pouvais pas faire à manger, je ne pouvais pas juste ouvrir une porte. Je devenais donc du coup totalement assistée. Mon copain devait m'aider sans cesse pour me relever et ainsi de suite. Et ce n'était même pas le fait de ne pas aller à la salle qui était problématique, c'était le fait juste d'être en souffrance psychologique. biologique et physique pendant un mois et demi. Et ensuite, je me suis rendue compte rapidement que le sport me manquait pas, alors que je pensais que j'allais me sentir trop mal et ainsi de suite, mais le fait de le compenser aussi par le cannabis, ça m'a énormément aidée, mais en fait, au fur et à mesure des mois, donc puisque je suis restée arrêtée jusqu'à février précisément, je me suis surtout rendue compte qu'en fait, si bien que le sport ne me manquait pas en tant que telle, j'étais pas en mode oh là là, il faut que j'aille au sport, oh là là Je culpabilise, oh là là, je me sens mal, oh là là, je vais grossir. Ça, c'est vraiment le canadien de mes soucis. Et c'est pour ça aussi que je pense que je n'ai plus de troubles alimentaires. Mais par contre, psychologiquement, j'ai commencé à sombrer. En même temps, je dois aller en cours. En même temps, je suis en souffrance physique à cause de ça. Plus psychologique parce que je ne peux pas sortir, je ne peux pas prendre l'air, je ne peux pas voir mes amis. Je ne peux pas faire de sport et d'activité pour me dépenser. Je refume du cannabis, donc je me terre dans un trou. Et en même temps, j'apprends que mon père est en phase terminale et qu'il est potentiellement mort. Et là je me rends compte que ça me manque et que j'ai besoin d'activité physique. Et c'est là où le terme d'activité physique rentre en compte, parce qu'on a tendance à penser que l'activité physique et le sport c'est la même chose, mais le sport c'est le fait de faire des choses en équipe, et d'avoir des objectifs, et de la performance, et de la rigueur et de la discipline, et l'activité physique c'est le fait de marcher, faire un tour de lac, faire du ménage, faire du sexe, bref, c'est le fait de faire des choses en équipe. de l'activité x ou y, et c'est ça qui est bon pour la santé, c'est-à-dire faire 30 minutes de marche par jour, c'est suffisant, genre faire 30 minutes de ménage par jour, c'est suffisant, il faut être actif 30 minutes par jour, et moi je ne l'étais pas, je ne l'étais pas et je ne pouvais pas l'être de toute façon, donc je n'avais pas le choix, c'était compliqué, donc quand ça se passait bien chez la kiné, j'étais hyper contente, et quand ça se passait mal, j'étais au fond du trou, et elle m'a dit, là si tu veux, du coup en février, elle m'a dit si tu veux tu peux recommencer à la la salle. et donc je suis retournée à la salle avec des toutes petites charges et j'ai pleuré, mais genre je suis sortie de la salle j'ai pleuré comme un bébé parce que ça m'avait manqué mais tellement tellement tellement tellement fort et j'étais trop contente en fait je m'en fous de soulever du 130 kilos ou du 20 kilos, juste pouvoir retourner à la salle c'était génial et puis donc j'ai continué à aller chez la kiné aussi et puis il y a eu encore des hauts et des bas mais vers la fin là Il n'y a pas longtemps, donc là on est en mars, fin mars quand je vous tourne ça, mais elle m'a dit début mars que je pouvais commencer à courir si je le pouvais, c'est-à-dire trottiner, parce que je ne peux pas courir. Enfin, maintenant je peux, mais je ne pouvais pas recourir, c'est-à-dire que je pouvais marcher rapidement, maximum. Mais elle m'a dit déjà faire de la marche rapide, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, et ainsi de suite, et tu pourras recommencer à courir petit à petit. Ensuite, au fur et à mesure, j'ai repris. La dernière fois, j'ai couru 7 minutes en mode échauffement. Je l'ai fait 3 fois. Et à la troisième, je me suis rendu compte que ça a commencé à retirer sur ma jambe. Du coup, j'ai arrêté. Je n'ai pas continué. Et puis comme ça, petit à petit, etc. Aujourd'hui, j'ai couru 5 km en ayant des arrêts. Évidemment, j'ai fait 10 minutes, 3 minutes, 10 minutes, 3 minutes. Et à la fin, j'ai couru assez rapidement sur... 1 km et je n'ai pas eu de douleur. Et du coup je suis très contente parce que ça m'avait tellement manqué. J'adore la course à pied, j'adore ça. Mais clair et net que là je ne vais pas refaire cette erreur. Je ne vais pas refaire l'erreur de refaire une course, de faire une compète etc. Ou en tout cas de... Non, non en fait non j'ai même pas envie de refaire une compète. Pas pour l'instant. Là la seule chose dont j'ai envie c'est reprendre du plaisir à courir. Reprendre un peu les bases parce que j'ai l'impression que j'ai appris à courir trop vite et trop fort. Et que j'ai pas... pris le temps d'écouter grandement mon corps. Je pense que il y avait des signes avant et que je les ai pas écoutés. Enfin je pense que j'ai pas écouté mon corps et je pense que j'ai pas les capacités en fait. Evidemment je vais recourir 10 km, y a pas de souci. Evidemment que je veux faire un semi marathon pas un marathon. Les gens qui font des marathons pour moi ils sont zinzin. Si jamais vous faites des marathons vous allez sur l'île. Après je vous adore mais moi non. Semi marathon ok mais pas plus. Déjà le 10 km je le trouve hyper compliqué et c'est aussi pour C'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on a trop l'impression que les gens qui courent, c'est génial, on souffre pas et tout, mais si, on en chie. Mais c'est pas toujours, c'est pas toujours. Moi, j'en chie les 6 premières minutes, après je prends un plaisir incroyable à partir de 20 minutes, et après, vers les 40 minutes, je commence à en chier un peu, à me faire chier aussi, et puis après ça revient... Enfin voilà. Mais 40 km, 43 km, jamais de la vie, ok ? Le semi-maximum, et je le ferai un jour, peut-être je le ferai quand j'aurai Mais pour l'instant, je veux juste courir pour moi sans performance, sans objectif, sans rien. Et même en allant là, du coup, j'ai repris la salle de sport et la course. Je me rends compte que la muscu, ça ne me plaît pas tant. En fait, ça me plaît. Mais moi, ce que j'aime, c'est vraiment la course. Ça, c'est sûr et certain. J'adore ça. Et la danse. Voilà. La muscu, pas ouf. Voilà. Et je pense que les entraînements, puisqu'évidemment, quand tu cours, il faut faire un peu de muscu. de muscu pour la course à pied, je peux grandement les faire chez moi, et là du coup à la fin de l'année je me tâte à reprendre la danse si c'est possible avec mon grand adducteur parce que ça c'est pas la même chose que la course à pied, mais mais voilà je suis ravie de courir, après si jamais vous avez des questions sur la course à pied etc sur plein de choses n'hésitez pas à les mettre en commentaire si jamais vous écoutez sur Spotify pourquoi pas je ferai un autre épisode sur la course à pied, mais là j'ai l'impression de revivre et ces derniers mois ça a été horrible, j'en ai parlé plein de fois dans mon podcast, où j'étais vraiment, ma météo c'était vraiment une tornade, une tempête, et là vraiment j'ai du soleil, du soleil à nouveau, j'ai du soleil, je peux ressortir, voir mes copines, faire des activités, courir, genre courir, ce matin j'ai pu courir, et pas longtemps, mais pas longtemps, mais assez pour que mon coeur s'ouvre au monde, et que plein de choses, plein de choses, et je voulais vous partager ça, parce que c'est important. Pourtant, à s'écouter, je le dis aussi pour moi, pour vous, etc. Voilà, j'ai un peu ce truc d'être borne et bornée. Je ne sais pas trop la conclusion du truc. Mais en tout cas, je sais que ce n'est pas dû à des troubles, des comportements alimentaires, ma blessure. Mais c'est quand même lié à un truc de ne pas lâcher prise, à de l'anxiété, à plein de choses psy. Et du coup, quand on est comme moi, eh ben, il faut... Il faut quand même faire attention et ne pas vouloir se fixer des objectifs trop. Parce que, évidemment, moi je me dis, je fais un 20 km dans un mois, je le ferai le 20 km dans un mois. Mais à quoi bon si après je ne pourrais plus marcher pendant 6 mois ? Donc voilà, le problème c'est un peu ça. Moi le problème c'est que je me fiche des objectifs de ouf et j'y arrive. Mais à quel prix quoi ? Voilà. On redescend d'un étage, c'est très bien, je fais des 10 km, mais là, voilà, j'ai plus envie de ça, j'ai plus envie de ça, et j'ai juste envie de retrouver mon corps, de pouvoir courir à nouveau, c'est déjà assez, voilà, parce qu'on s'en rend pas compte quand on le fait, mais quand on peut plus le faire, on s'en rend compte, et je suis aussi contente, parce que cette expérience m'a montré que, voilà, niveau alimentation, corps, ben, j'ai plus de problème, et que je peux vraiment me dire que je suis sortie de tous ces troubles-là, mais par contre, ben voilà, les... les cultes de la performance, le toujours plus et tout, là ça c'est un autre problème que je règle actuellement en thérapie et qu'il faut que j'arrête d'éviter enfin je l'évite plus là, mais voilà en espérant que cet épisode t'aura plu si jamais tu as des questions, n'hésite pas n'hésite pas à me donner ton avis sur Instagram, lesachou avec deux E et maintenant si on demande, tu pourras dire que tu sais

Description

On en parle enfin, quelle relation j'entretiens honnêtement avec la course à pied et quelles sont les limites ? Honnêtement je suis en AMOUR pour ce sport, mais je sais que j'ai des fonctionnement très addictif dû à mon TDAH, alors comment on fait ?


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut c'est Léa, bienvenue sur le podcast, si on te demande tu diras que tu ne sais pas, le podcast où on se questionne, où on débat, où on va au-delà du bien-pensant. Aujourd'hui, je me suis dit qu'il était temps de vous parler de mon amour pour la course à pied, mais de façon un peu plus profonde à travers vos questions autour du sport, des pratiques sportives en général, des activités physiques et aussi des troubles alimentaires. Je me rends bien compte que c'est une grande question qui a pas mal d'injonctions et que la limite entre orthorexie, anorexie, bigorexie, etc. elle est très fine dans la pratique du sport. Pour la grande anecdote, j'ai eu des troubles alimentaires pendant très longtemps, mais pendant très très longtemps, pendant 10 ans, et je considère honnêtement, et sans trop sourciller vraiment quand je le dis, être guérie de mes troubles alimentaires, donc de mon anorexie mentale, pour la simple et bonne raison que je n'ai pas eu de crise depuis maintenant 2-3 ans, bien. En fait, la nourriture n'est plus du tout quelque chose qui est compliqué pour moi, n'est plus du tout quelque chose où je culpabilise, n'est plus une prise de conscience. Voilà, je mange quand j'ai faim, je mange pas quand j'ai pas faim, je me mets plus de pression et ainsi de suite. Et je suis plus du tout dans le contrôle de mon alimentation, je ne suis plus dans tous ces trucs-là, dans l'injonction, je ne cherche plus non plus à perdre du poids et ainsi de suite. Donc je considère honnêtement que je n'ai plus de troubles alimentaires et pour être encore plus transparente avec vous, j'ai même l'impression que ça a été la plus grande libération dans ma vie et elle va aussi dans la libération. qui va avec souvent, c'est la libération de la pygmie, c'est-à-dire que pendant très longtemps, j'ai vécu dans l'espoir d'être validée par des hommes, et ça aussi, c'est parti aux oubliettes, et je le sais parce que j'en parle beaucoup avec mes copines, et je me rends compte que certaines ont encore cette injonction-là à devoir être validée par les hommes. Moi, vraiment, ça, comme dirait un homme, ça me touche l'une sans me faire bouger l'autre, je m'en tape de ouf d'être validée par des hommes. Ces deux choses-là, hop ! Je les ai prises, je les ai mises dans une petite corbeille, je les ai jetées à l'eau. Et ça, ça a été une énorme libération dans ma vie entière de ne plus avoir ça. Bien évidemment, comme j'ai pas mal de troubles du contrôle qui sont autres que l'alimentation, c'est quand même toujours une question que j'ai en moi de me demander si ça, c'est des troubles alimentaires, quelle est la limite, comment connaître cette limite et ainsi de suite. Je pense que, encore une fois, peut-être que je suis full dans le déni, je dis pas le contraire, mais j'ai pas l'impression de ce que disent mes deux psys, parce que maintenant j'en ai deux, j'ai l'impression que ça c'est vraiment plus un problème, donc je me permets de vous... Je vais vous en parler comme ça. Évidemment, je mets des trigger warning comme d'habitude sur tout ce qui est troubles alimentaires, contrôles et ainsi de suite. Il faut savoir que quand je suis sortie de mes troubles alimentaires, donc des années et des années d'anorexie mentale, la première chose qui a été un peu étrange, c'est que pour la première fois de ma vie, c'est-à-dire là maintenant depuis 3 ans, je sais pas combien de temps ça fait, j'ai l'impression que ça fait des milliers d'années mais c'est pas le cas, mais j'ai enfin, pour la première fois donc de ma vie, réussi à avoir une activité sportive, une activité physique précisément, régulière. C'est-à-dire que depuis 3 ans... A présent, je n'ai pas cessé de faire de sport, sauf évidemment si et seulement si il y avait le Covid ou si et seulement si il y avait x ou y chose. Quand je dis je n'ai pas arrêté de faire de sport, c'est-à-dire que je n'ai pas eu de longue période inactive, ok ? Je n'ai pas eu de grande période où pendant 2-3 mois je fais plus de sport et ensuite je me remets la pression, je me remets à bien manger, puis je me remets à aller au sport, puis après je réabandonne le sport pendant 3 mois. et puis je fais plus rien, et puis ainsi de suite. Bref, le cercle basique des troubles alimentaires, c'est-à-dire, voilà, on se met une pression de dingue, on se dit, ouais, maintenant je vais aller à la salle tant de fois par semaine, je vais manger ça, ça et ça, et ça, je ne l'ai pas eu depuis, du coup, très longtemps. Donc, j'ai recommencé à aller à la salle de sport, à prendre un abonnement à la salle de sport que j'ai tenu pendant assez longtemps, et ensuite, il y a eu le Covid, il me semble, J'ai pas pu retourner à la salle et ensuite quand le Covid était fini, moi j'ai décidé de faire de la danse en plus de faire de la musculation. Et donc je me suis mise à danser et j'adore ça danser, je suis super nulle. Mais je me suis mise à danser et faire de la muscu jusqu'au moment où un matin je me suis levée avec des douleurs énormes à mon genou droit. Et là je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Quand je parle de pratiques sportives, c'était des pratiques sportives, je ne vous dirais pas délirantes. J'ai l'impression que je n'ai pas eu ce truc de ouais, j'ai des objectifs à atteindre, ouais, j'ai des perfs à faire, ouais, j'ai besoin de performer. Je n'ai pas eu cette approche-là dans mon sport et je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai réussi à tenir aussi longtemps. C'est parce qu'en fait, je faisais du sport parce que ça me faisait du bien mentalement et j'allais à la danse. Parce que ça me faisait du bien mentalement. A travers ça, évidemment, quand je suis sortie de mes troubles alimentaires et donc de 10 ans d'anorexie mentale, j'ai dû réapprendre plein de choses et notamment réapprendre à mâcher, à prendre mon temps, à avoir une vision beaucoup plus saine de l'alimentation. Enfin, ça s'est fait en amont. En fait, on ne peut pas dire à telle date, je suis sortie des troubles alimentaires, ça se dilue. C'est comme s'il y avait un grand liquide noir et au fur et à mesure, il devenait opaque. transparent, vraiment les métaphores du matin. Mais bref, vous avez compris, j'ai réappris à manger et surtout que quand je suis sortie de mes troules alimentaires, j'ai décidé de plus me poser de questions et de manger tout ce dont j'avais envie de manger à l'instant T et ne plus me restreindre. Du coup au début c'était un peu chaotique parce que des fois à 10h j'avais envie de manger des feuilletés de chèvre à 10h, c'est mon meilleur exemple, parce que j'étais très étonnée mais je m'interdisais à rien et je mangeais de tout. ce qui fait que j'ai pas du tout fait des dingueries. On a trop l'impression de se dire Ouais, moi je mangeais tout ce que je voulais, je mangerais tout et n'importe quoi. Alors évidemment, des fois ça m'arrive d'avoir envie de manger des gaufres Nutella Chantilly. Croyez-moi que j'en mange trois jours, au bout de trois jours j'en ai marre. Il m'est jamais arrivé d'avoir envie de manger plein de choses, plein de choses, plein de choses et de ne pas m'arrêter en fait. À part quand j'avais des troubles alimentaires. Mais du moment où j'en suis sortie, j'ai plus du tout. eu ça. Et c'est vraiment un peu le truc de se dire, imaginons, j'essaie de vous trouver un peu une métaphore, une métaphore, bon on va prendre la métaphore du chocolat. Moi de mon côté j'ai jamais eu d'addiction au chocolat, mais enfin déjà l'addiction au chocolat c'est un mythe, mais ça c'est pas le débat. Mais voilà, imaginons, vous n'achetez pas de chocolat, et ça je sais que c'est quelque chose que beaucoup de personnes font, vous n'achetez pas de chocolat parce que, parce que vous mangez la tablette entière, ok. Donc imaginons demain vous allez faire vos courses, Et au lieu de ne pas acheter de chocolat, vous achetez 60 tablettes de chocolat, ok ? Vous les achetez, vos 60 tablettes de chocolat, vous les mettez dans un tiroir et vous les mangez. Quand vous avez envie de manger du chocolat, vous les mangez. Vous allez manger peut-être une tablette, peut-être deux tablettes. C'est tout, c'est tout. En fait, si vous avez à profusion quelque chose, vous n'avez plus de manque. Et comme vous n'avez plus de manque, vous n'en voulez plus. Plus on restreint le truc, plus on en a envie. Plus on s'interdit, plus on en a envie, et ça marche aussi avec les achats, ça marche aussi avec le besoin d'acheter des choses. En fait, quand t'es riche et que tu peux tout acheter, et bien t'as plus envie d'acheter. Du coup, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de personnes riches qui consomment moins que de personnes pauvres, et ainsi de suite. Alors, ou consomment moins, mais qui vont consommer plus cher, et ainsi de suite, et du coup vont pouvoir consommer plus facilement de qualité, et ainsi de suite. Et là, je veux pas dire de bêtises par rapport à plein de sujets, mais j'ai l'impression que... Le dernier exemple sur l'argent... Peut-être un peu bancale, mais on dit que c'est pour la métaphore. Bref. Et du coup, finalement, rapidement, je me suis retrouvée à manger comme avant, mais sans avoir ce démon-là et ne plus m'interdire de rien. Et donc comme je ne peux plus aller à la salle et comme parce que j'ai des douleurs, comme je ne peux plus danser parce que j'ai des douleurs, je commence un petit peu à me mettre à courir mais très vaguement en fait. Je cours un petit peu, c'est-à-dire comme je ne peux rien faire d'autre, je me mets à courir et on entend beaucoup dire oui, non mais courir c'est pas bon pour les problèmes de genoux. Il y a plein d'études qui disent le contraire. En vrai, il y a plein d'études qui disent le contraire. Après évidemment quand tu cours, il ne faut pas y aller de façon bourrin, il faut s'écouter, etc. etc. Mais je me dis, bon, vu que je peux faire que ça et que j'ai envie de faire des choses parce que ça me fait du bien, je vais me mettre à courir. Mais voilà, c'est pas une pratique de la course régulière, et ainsi de suite. Et en vrai, je me souviens trop de quand j'étais à Toulouse, du coup je courais sur le tapis, parce qu'avec les problèmes de genoux, c'était plus simple pour doser, et je me disais là, ouais... Motive-toi et tout, you can do it, discipline, motivation et tout, bref, tous ces trucs-là ultra toxiques, mais qui font quand même partie de moi aussi et qui sont une grosse partie de ma personnalité. Mais ça, on en parlera plus en détail dans un épisode LAT, voilà, si vous ne savez pas, j'ai fait un nouveau format de podcast sur ce podcast en question, et ça s'appelle LAT, et on parle vraiment de la santé mentale et de tout ce qui est santé mentale avec suivi psy et neuropsychologique. Donc là, je suis sur mon petit tapis et je me dis, ouais... Tu restes motivée et tout parce qu'avec toute la motivation et la détermination que tu as, tu pourras être prise à la Sorbonne ou à l'EHESS. Et c'était trop mes voeux pour l'année. Et puis finalement, je ne savais pas encore, mais j'étais prise. Et quand je suis retournée courir à Paris, je me suis dit wow, yes. En vrai, je mens un peu quand je dis que j'ai commencé la course il y a littéralement un an et demi. Parce que je dis que j'ai officiellement commencé la course en janvier 2023. Mais en fait, ce n'est pas vrai. J'ai toujours plus ou moins couru. Mais... toujours des petites distances, c'est-à-dire entre 3 et 5 km, et 5 km c'était un enfer pour moi. Je courais environ 20 minutes maximum, très lentement, sans rien connaître à la course, etc. Et donc je suis arrivée à Paris, et là je me suis dit c'est plus possible, moi j'aimerais bien reprendre l'activité physique, je vais aller voir un médecin du sport, je vais faire un IRM et ainsi de suite, et du coup, en fait le bilan est tombé, je n'avais pas rien en fait. Je me plaignais... Putain c'est fou ! Mais je me plaignais de genoux, de mon genou en fait, j'ai eu un accident de ski, où je me suis rompu les ligaments croisés antérieurs et donc j'ai été opéré. Et en fait, le problème, c'est que je n'ai pas assez pris en considération la kiné. Et ce qui fait que quand j'ai pris la muscu après de façon un peu plus sérieuse, eh bien, en fait, je n'ai pas du tout pris en compte que je n'avais pas fait des années avant assez pour mon genou et que j'avais une pratique du sport plutôt toxique. Bien que je considère que pour le coup, quand j'ai repris après mes troubles alimentaires, ça allait. Mais... ça allait si et seulement si j'avais fait ce qu'il fallait faire avant, c'est-à-dire de ne pas me redéglinguer le genou. Et donc je refais mon IRM, et on m'annonce que j'ai une double entorse du ligament interne et du ligament externe, mon ménisque... Mon ménisque ? Attendez, je vais vérifier. Le ménisque, c'est bizarre comme mot, non ? Non, j'ai le ménisque fendu. Et donc là, on me dit, enfin le médecin du sport, qui est absolument désagréable et très étrange, me dit qu'il faut que j'aille voir une kiné ou un kiné et que là, il fallait que je fasse quelque chose parce que je ne pouvais pas reprendre le sport dans cet état. Et à côté de ça, je commence un petit peu à recourir vraiment de plus en plus et je m'aperçois que j'aime vraiment beaucoup courir. Je connais encore... Pas grand chose à la course, mais c'est la seule chose qui, encore une fois, ne me fait pas mal. Et je me dis, mais meuf, en fait, toi qui cours autant, toi qui aimes courir, eh bien un peu, bah, cours en fait. Apprends à courir, apprends des choses sur la course, renseigne-toi sur la course. Et j'avais écouté un podcast de transfert où la meuf, elle disait qu'elle avait fait un semi-marathon à Alger, il me semble. Je sais plus. Et je me suis dit, ah ouais, moi aussi, je veux trop faire un semi-marathon dans un autre pays et tout. Ça, ça me plairait trop. Donc il faudrait que je cours plus puisque j'adore ça et que ça me fait pas mal. En parallèle, je rencontre une kiné qui est la meilleure kiné du monde et là elle me dit non mais en fait on vous a dit n'importe quoi, vous allez pas vivre toute votre vie avec ces douleurs parce que vraiment le médecin du sport m'a dit oui mais vous avez des douleurs, il faudra vivre avec et puis basta, c'est normal d'avoir mal, vous aurez toujours mal, vous avez été opéré, votre genou vieillit plus vite puisque vous avez été opéré du ligament. Vous avez un petit peu d'arthrose, etc. Mais voilà, vous allez avoir mal toute votre vie. Il faudra vivre avec cette douleur. Et elle, elle me dit, oulala, pas du tout. Et ainsi de suite, moi, je vais t'aider, etc. Et là, je commence vraiment un suivi kiné très assidu avec elle qui, globalement, m'écoute et fait des miracles. Et du coup, elle me tue. Enfin, elle me tue parce que la kiné, c'est... Tu vas, tu fais du sport, quoi. Et donc, elle m'aide à muscler, en fait, le... le muscle qui en fait fait en sorte que j'ai mal, et elle m'aide petit à petit à reprendre ça, et en parallèle je me mets énormément à courir, et je me dis ok, toi qui cours facilement 5 km, il faudrait que tu te challenge, et que tu te fasses une course de 10 km dans l'année. Je pense que c'était une erreur de ma part aujourd'hui avec le recul, mais on sait, voilà. Mais c'est pas grave parce que ça m'a pris des leçons de vie et puis on apprend toujours. Et donc je m'inscris à la course qui s'appelle le Lyon 9 Run qui est une course de 10 km et qui a lieu en mai 2023. Et à partir de janvier 2023 je me mets à courir régulièrement une fois par semaine. J'installe une application qui s'appelle Runmotion pour me faire mes entraînements. à courir énormément et j'adore ça, je prends un plaisir énorme à courir et je m'aperçois que ma vision du corps et mon alimentation est encore moins une prise de tête. En fait j'ai l'impression que j'aime mon corps, que mon corps fait des prouesses incroyables et je renoue d'amour avec mon corps et je renoue d'amour avec plein de choses que je suis parce que je me dis c'est incroyable à quel point mon corps est puissant, mon corps est génial et puis je cours quoi. Et je me dis, bon, par contre, il y a peu de chances qu'un jour j'arrive à courir 10 km, mais c'est pas grave, on s'en fout, tant pis, j'irai au bout, et si je peux pas faire les 10 km, c'est pas grave, on est pas là pour gagner, on est pas là pour ça, on est pas là pour ça, quoi. Puis, le temps passe, et je m'aperçois très rapidement que, en fait, si je suis capable de courir les 10 km, et c'est là où mon esprit, et je sais que c'est vicieux, et là, je dirais pas que c'est un... troubles alimentaires ou de l'anthorexie ou de tout ça, mais je dirais que c'est vraiment le truc du TDAH et de l'anxiété généralisée et de plein de choses d'enfance et ainsi de suite je je je veux plus juste faire 10 km, je veux faire 10 km et faire mon meilleur temps. Et en parallèle, j'apprends surtout que la course est déplacée à octobre, et c'est-à-dire qu'elle tombe le 15 octobre, le jour de mon anniversaire. Et c'est aussi pour ça que j'ai décidé ça, c'est parce que ça a un peu une date symbolique, c'est le jour de mes 30 ans, et je me dis, le jour de mes 30 ans, je ferai un 10 km et je vais le faire en une heure. Déjà courir c'est un truc de ouf parce que ça prend énormément de temps et ça prend énormément d'énergie, ça prend énormément de choses mais je ne suis pas dégoûtée de la course, je ne fais pas les 10 km, je suis toujours à 9 km, 8 km etc etc mais je ne vais pas au bout de ce que je peux faire et je calcule à peu près les temps que j'aurai. Et mon application Runmotion me dit oula attention vous ne pourrez jamais faire une heure sur une course. course de 10 km, votre objectif est trop haut. Évidemment, je ne l'écoute pas. Voilà. Et je continue à courir, à courir, à courir, à courir. Tout se passe bien, dans le meilleur des mondes. Je ne fais pas du tout attention à mon alimentation. Je n'essaye pas du tout de performer mon alimentation et ainsi de suite. Ça, je m'en fous. Évidemment, une semaine avant la course, j'évite de manger trop gras et tout ça. Mais à part ça, vraiment aucune injonction. Alors qu'il y a des trucs, il faut prendre des compléments. des trucs, faire des diètes des sèches et tout, moi je me dis ça va t'as un 10 km à faire meuf, t'as pas besoin de réfléchir à ton alimentation juste fais 10 km tu les as jamais fait de ta vie, fais-les pour tes 30 ans le jour de ton anniversaire et ça sera tout en fait, ça sera très bien Et donc le dimanche, une semaine avant ma course, je vais m'entraîner et moi j'ai un peu ce truc d'être teubée, c'est-à-dire j'ai vraiment une vision de moi qui est plutôt insécure et qui est plutôt en mode de toute façon t'es nul etc. Et je m'en vais courir en ville parce que du coup je commence de plus en plus à courir en extérieur évidemment puisque les entraînements se font en intérieur et en extérieur, enfin bref j'ai tout un programme de course à faire. Et en fait pendant la course je décide de pas forcément m'échauffer. Je fais correctement et je décide de partir parce que je me dis de toute façon tu cours tellement lentement que ça sert à rien de t'échauffer puisque en fait l'échauffement quand tu cours assez vite c'est de courir doucement. Voilà je vais pas vous expliquer tous les trucs de la course à pied, de comment j'ai appris, enfin comment t'apprends à courir, les battements de coeur, comment tu apprends à connaître ton corps, comment tu apprends à connaître plein de choses sur ton corps en vrai c'est incroyable. Mais du coup je me dis ça et je fais ma course etc et puis en fait à la fin je veux récupérer mon train. Et je décide de courir beaucoup plus rapidement sur les derniers kilomètres pour arriver jusqu'à la gare et ne pas louper mon train parce que j'ai pas envie d'attendre à la gare. Et pendant ce dernier kilomètre très rapidement, je me rends compte que j'ai quand même mal à ma jambe, c'est-à-dire à ma jambe droite, à ma jambe gauche, c'est-à-dire à l'autre jambe que celle où j'ai été opérée. Et là je me dis ah ouais t'as quand même mal, tu sens quand même qu'il y a une contracture qui se fait, fait chier. Ce que je vais faire, c'est que je vais essayer de masser ma jambe, de mettre du froid et ainsi de suite. Ça doit être un contre-coup et ainsi de suite. Donc, 4 jours avant la course, je décide de faire un entraînement. Et comme j'ai encore des douleurs un petit peu à la jambe, je décide de courir très lentement et de faire un programme très lent. Et pendant la course, j'ai mal à la jambe toujours, mais beaucoup moins que ça. Et je me dis, bon, ça va. il y a de la marge, cours pas trop vite, repose-toi pour être en forme dimanche. Sauf que... sauf que ma famille est venue me voir, enfin mon frère, ma belle-sœur et ma nièce, en fait on a décidé de faire la visite de Paris vendredi c'est-à-dire on a tapé 20 km et le lendemain on a décidé d'aller dans un parc d'attractions c'est-à-dire que voilà pas du tout de repos et le dimanche matin et là j'avais pas de douleur à la jambe faut savoir que j'avais plus de douleur et tout et le dimanche matin arrive, tout le monde se lève et on va m'accompagner à cette course évidemment le jour d'avant une course tu ne dors pas Et je me retrouve donc le jour de mes 30 ans, le matin à 8h, en train de faire 10 km dans le 9e arrondissement de Paris. Tout se passe bien, je démarre ma course, etc. Tout va bien. Et à partir du septième kilomètre, je ressens des douleurs assez vives sur ma jambe, mais je continue de courir, et des fois, quand je pose la jambe, je sens que ma jambe, elle part en couille, en fait. C'est-à-dire, des fois, quand je pose ma jambe, je sens qu'elle part, en fait, qu'elle tient plus énormément, mais je me dis, c'est pas grave, t'as dû trop forcer sur ta jambe. Quoi qu'il en soit, t'es sur une course, t'as payé ta course, c'est le jour de la course. Je suis qui je suis, je n'allais pas arrêter de courir. Mais j'ai couru. tout en faisant mon sprint final avec amour et soin, et j'ai terminé ma course en 63 minutes, c'est-à-dire en 1h03, c'est-à-dire un temps que je n'avais jamais fait de ma vie, et je franchis cette ligne d'arrivée très fière de moi, très contente, très émotionnelle, vraiment pépite. Donc tout le monde m'accueille, tout va bien, je me pose, et puis on discute, on attend un petit peu de voir comment ça se passe, enfin bref, c'est l'euphorie de la course, c'est incroyable, évident. C'est un événement... Enfin, franchement, je sais pas. Je sais pas trop où je me situe par rapport à ça. Parce que ça va engendrer ce qui va se passer juste après. Et du coup, j'ai un peu un mi-cuit. C'est-à-dire, c'est pas fou. Je sais pas si j'ai... Tout le monde m'a dit, quand tu feras une course une fois, tu auras trop envie de refaire des courses. Et je suis pas totalement sûre de ça. J'ai l'impression que, pendant la course, je me suis dit, c'est cool, mais c'est pas si cool. Voilà. Je me suis dit, c'est un peu surcoté. Mais peut-être aussi, parce que, du moment où... Au moment où on a dû partir manger, parce que là ils ont décidé pour que pour mon anniversaire on allait faire un buffet à volonté, on commence à partir vers là et là quand je pose ma jambe, ma jambe gauche, je me mets à hurler de douleur et je dis je ne peux plus poser ma jambe. Chaque fois que je pose ma jambe, j'ai l'impression qu'il y a quelqu'un qui me plante. Un couteau dans la jambe. Mais une douleur, une douleur, je ne peux plus marcher. Je marche comme un escargot. Tout est lent et en fait, personne ne comprend pourquoi je fais ça. Et en plus, personne ne m'écoute. En fait, je leur dis que j'ai mal, mais comme je suis du genre à un petit peu faire semblant que tout va bien et à beaucoup intérioriser mes douleurs, je ne leur dis pas que j'ai tant mal et puis je me dis que ça doit être l'après-course, etc. Quand tu vas manger, ça ira mieux, etc. Pas du tout. Le repas se passe dans une douleur énorme. Je ne suis pas bien, j'ai des bouffées de chaleur. Enfin, j'ai envie de vomir et ainsi de suite. Et en fait, c'est les derniers moments que je passe avec ma famille et j'ose rien dire. Et on rentre à la maison et là, je dis à mon copain que ça va pas en fait et que je peux plus me lever, je peux plus marcher, je peux plus lever ma jambe, je ne peux plus rien faire du tout. Et c'est horrible. Et donc là, une semaine passe et tous les jours, je vérifie si j'ai pas d'hématome, si j'ai pas de truc, etc. Et je me dis, purée, si dans deux semaines encore, c'est-à-dire 14 jours, j'ai encore mal à la jambe. J'irai consulter parce que c'est pas normal que je ne puisse plus poser ma jambe et surtout qu'en termes de douleur, mes ligaments croisés, l'opération, la déchirure et tout, c'est du pipi de chat. Je sais pas pourquoi cette expression existe mais c'est vraiment petit. Là ma douleur elle est à 8 sur 10, c'est à dire que c'est une douleur insoutenable à chaque fois que je pose ma jambe. Je ne dors pas la nuit, horrible. Et donc je vais chez la docteur et je lui dis ça va pas du tout et tout, elle appuie sur ma jambe et je dis aah c'est la... Là, c'est là, elle me dit, il faut que vous fassiez une échographie, faites-la en urgence. Et donc, j'arrive à l'échographie et le monsieur me fait sa petite écho et me dit, ah, mais vous êtes fait ça comment ? Et je lui dis, à la course, il me dit, ah ouais, mais c'est trop bizarre parce que vous vous êtes déchiré le grand adducteur. Et en fait, il y a quatre grades entre grade 1 à grade 4. Et grade 4, c'est l'opération parce que ton ligament, ton adducteur, c'est sectionné en deux. Moi, je suis au grade 3 et en fait... J'ai un énorme hématome qui s'est formé mais sous l'os. Et donc j'ai des douleurs dans toute la jambe, dans le genou, etc. Et il me dit, waouh, là il va falloir faire de la kiné, il ne faut pas rester mobile, parce que plus vous allez rester mobile, plus vous allez avoir mal. Mais là, madame... 3 mois sans course à pied, 3 mois sans sport intense, vous êtes 3 mois à l'arrêt, vous ne pouvez plus rien faire. Parce qu'il y a des gens qui m'ont dit, oui mais t'as réussi à tenir 3 mois sans rien faire, j'avais pas le choix en fait. Déjà, pendant un mois je n'ai pas pu marcher. C'est-à-dire que pendant un mois, je suis restée chez moi, sédentaire, où chaque sortie en extérieur dans Paris était un enfer. Parce que... Trottiner après un métro ou un bus, ce n'était plus possible. Et si je le faisais, j'avais des douleurs vives le soir à transpiration et tout ça. Je suis restée trois mois et ça a été la descente aux enfers. Parce que numéro 1, déjà, je ne sortais plus. Je ne voyais plus personne. Je suis restée enfermée. Et numéro 2, quand j'ai repris le kiné, en fait, vraiment, je... C'était régressif, c'est-à-dire que des fois j'y allais, ça se passait bien, on arrivait à faire des efforts, et d'autres fois je régressais. Et quand je régressais, je pleurais en fait. Je rentrais chez moi, je pleurais, je me disais je pourrais plus jamais marcher, je pourrais plus jamais retrouver ma jambe et ainsi de suite. Et quand t'as un trouble avec de l'hyperactivité, c'est-à-dire que moi, ne pas bouger, rester chez moi, ne pas avoir cette dopamine-là, en fait il y a un truc qui va se passer, qui se passe mal, et j'ai dû du coup recommencer à fumer du cannabis. J'ai recommencé à fumer du cannabis pour ça, pendant cette période-là, pour la simple et bonne raison que ça m'était insupportable, la douleur et le fait de rester inactive, à ne pouvoir rien faire. Je ne pouvais pas me lever, je ne pouvais pas faire le ménage, je ne pouvais pas faire à manger, je ne pouvais pas juste ouvrir une porte. Je devenais donc du coup totalement assistée. Mon copain devait m'aider sans cesse pour me relever et ainsi de suite. Et ce n'était même pas le fait de ne pas aller à la salle qui était problématique, c'était le fait juste d'être en souffrance psychologique. biologique et physique pendant un mois et demi. Et ensuite, je me suis rendue compte rapidement que le sport me manquait pas, alors que je pensais que j'allais me sentir trop mal et ainsi de suite, mais le fait de le compenser aussi par le cannabis, ça m'a énormément aidée, mais en fait, au fur et à mesure des mois, donc puisque je suis restée arrêtée jusqu'à février précisément, je me suis surtout rendue compte qu'en fait, si bien que le sport ne me manquait pas en tant que telle, j'étais pas en mode oh là là, il faut que j'aille au sport, oh là là Je culpabilise, oh là là, je me sens mal, oh là là, je vais grossir. Ça, c'est vraiment le canadien de mes soucis. Et c'est pour ça aussi que je pense que je n'ai plus de troubles alimentaires. Mais par contre, psychologiquement, j'ai commencé à sombrer. En même temps, je dois aller en cours. En même temps, je suis en souffrance physique à cause de ça. Plus psychologique parce que je ne peux pas sortir, je ne peux pas prendre l'air, je ne peux pas voir mes amis. Je ne peux pas faire de sport et d'activité pour me dépenser. Je refume du cannabis, donc je me terre dans un trou. Et en même temps, j'apprends que mon père est en phase terminale et qu'il est potentiellement mort. Et là je me rends compte que ça me manque et que j'ai besoin d'activité physique. Et c'est là où le terme d'activité physique rentre en compte, parce qu'on a tendance à penser que l'activité physique et le sport c'est la même chose, mais le sport c'est le fait de faire des choses en équipe, et d'avoir des objectifs, et de la performance, et de la rigueur et de la discipline, et l'activité physique c'est le fait de marcher, faire un tour de lac, faire du ménage, faire du sexe, bref, c'est le fait de faire des choses en équipe. de l'activité x ou y, et c'est ça qui est bon pour la santé, c'est-à-dire faire 30 minutes de marche par jour, c'est suffisant, genre faire 30 minutes de ménage par jour, c'est suffisant, il faut être actif 30 minutes par jour, et moi je ne l'étais pas, je ne l'étais pas et je ne pouvais pas l'être de toute façon, donc je n'avais pas le choix, c'était compliqué, donc quand ça se passait bien chez la kiné, j'étais hyper contente, et quand ça se passait mal, j'étais au fond du trou, et elle m'a dit, là si tu veux, du coup en février, elle m'a dit si tu veux tu peux recommencer à la la salle. et donc je suis retournée à la salle avec des toutes petites charges et j'ai pleuré, mais genre je suis sortie de la salle j'ai pleuré comme un bébé parce que ça m'avait manqué mais tellement tellement tellement tellement fort et j'étais trop contente en fait je m'en fous de soulever du 130 kilos ou du 20 kilos, juste pouvoir retourner à la salle c'était génial et puis donc j'ai continué à aller chez la kiné aussi et puis il y a eu encore des hauts et des bas mais vers la fin là Il n'y a pas longtemps, donc là on est en mars, fin mars quand je vous tourne ça, mais elle m'a dit début mars que je pouvais commencer à courir si je le pouvais, c'est-à-dire trottiner, parce que je ne peux pas courir. Enfin, maintenant je peux, mais je ne pouvais pas recourir, c'est-à-dire que je pouvais marcher rapidement, maximum. Mais elle m'a dit déjà faire de la marche rapide, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, et ainsi de suite, et tu pourras recommencer à courir petit à petit. Ensuite, au fur et à mesure, j'ai repris. La dernière fois, j'ai couru 7 minutes en mode échauffement. Je l'ai fait 3 fois. Et à la troisième, je me suis rendu compte que ça a commencé à retirer sur ma jambe. Du coup, j'ai arrêté. Je n'ai pas continué. Et puis comme ça, petit à petit, etc. Aujourd'hui, j'ai couru 5 km en ayant des arrêts. Évidemment, j'ai fait 10 minutes, 3 minutes, 10 minutes, 3 minutes. Et à la fin, j'ai couru assez rapidement sur... 1 km et je n'ai pas eu de douleur. Et du coup je suis très contente parce que ça m'avait tellement manqué. J'adore la course à pied, j'adore ça. Mais clair et net que là je ne vais pas refaire cette erreur. Je ne vais pas refaire l'erreur de refaire une course, de faire une compète etc. Ou en tout cas de... Non, non en fait non j'ai même pas envie de refaire une compète. Pas pour l'instant. Là la seule chose dont j'ai envie c'est reprendre du plaisir à courir. Reprendre un peu les bases parce que j'ai l'impression que j'ai appris à courir trop vite et trop fort. Et que j'ai pas... pris le temps d'écouter grandement mon corps. Je pense que il y avait des signes avant et que je les ai pas écoutés. Enfin je pense que j'ai pas écouté mon corps et je pense que j'ai pas les capacités en fait. Evidemment je vais recourir 10 km, y a pas de souci. Evidemment que je veux faire un semi marathon pas un marathon. Les gens qui font des marathons pour moi ils sont zinzin. Si jamais vous faites des marathons vous allez sur l'île. Après je vous adore mais moi non. Semi marathon ok mais pas plus. Déjà le 10 km je le trouve hyper compliqué et c'est aussi pour C'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on a trop l'impression que les gens qui courent, c'est génial, on souffre pas et tout, mais si, on en chie. Mais c'est pas toujours, c'est pas toujours. Moi, j'en chie les 6 premières minutes, après je prends un plaisir incroyable à partir de 20 minutes, et après, vers les 40 minutes, je commence à en chier un peu, à me faire chier aussi, et puis après ça revient... Enfin voilà. Mais 40 km, 43 km, jamais de la vie, ok ? Le semi-maximum, et je le ferai un jour, peut-être je le ferai quand j'aurai Mais pour l'instant, je veux juste courir pour moi sans performance, sans objectif, sans rien. Et même en allant là, du coup, j'ai repris la salle de sport et la course. Je me rends compte que la muscu, ça ne me plaît pas tant. En fait, ça me plaît. Mais moi, ce que j'aime, c'est vraiment la course. Ça, c'est sûr et certain. J'adore ça. Et la danse. Voilà. La muscu, pas ouf. Voilà. Et je pense que les entraînements, puisqu'évidemment, quand tu cours, il faut faire un peu de muscu. de muscu pour la course à pied, je peux grandement les faire chez moi, et là du coup à la fin de l'année je me tâte à reprendre la danse si c'est possible avec mon grand adducteur parce que ça c'est pas la même chose que la course à pied, mais mais voilà je suis ravie de courir, après si jamais vous avez des questions sur la course à pied etc sur plein de choses n'hésitez pas à les mettre en commentaire si jamais vous écoutez sur Spotify pourquoi pas je ferai un autre épisode sur la course à pied, mais là j'ai l'impression de revivre et ces derniers mois ça a été horrible, j'en ai parlé plein de fois dans mon podcast, où j'étais vraiment, ma météo c'était vraiment une tornade, une tempête, et là vraiment j'ai du soleil, du soleil à nouveau, j'ai du soleil, je peux ressortir, voir mes copines, faire des activités, courir, genre courir, ce matin j'ai pu courir, et pas longtemps, mais pas longtemps, mais assez pour que mon coeur s'ouvre au monde, et que plein de choses, plein de choses, et je voulais vous partager ça, parce que c'est important. Pourtant, à s'écouter, je le dis aussi pour moi, pour vous, etc. Voilà, j'ai un peu ce truc d'être borne et bornée. Je ne sais pas trop la conclusion du truc. Mais en tout cas, je sais que ce n'est pas dû à des troubles, des comportements alimentaires, ma blessure. Mais c'est quand même lié à un truc de ne pas lâcher prise, à de l'anxiété, à plein de choses psy. Et du coup, quand on est comme moi, eh ben, il faut... Il faut quand même faire attention et ne pas vouloir se fixer des objectifs trop. Parce que, évidemment, moi je me dis, je fais un 20 km dans un mois, je le ferai le 20 km dans un mois. Mais à quoi bon si après je ne pourrais plus marcher pendant 6 mois ? Donc voilà, le problème c'est un peu ça. Moi le problème c'est que je me fiche des objectifs de ouf et j'y arrive. Mais à quel prix quoi ? Voilà. On redescend d'un étage, c'est très bien, je fais des 10 km, mais là, voilà, j'ai plus envie de ça, j'ai plus envie de ça, et j'ai juste envie de retrouver mon corps, de pouvoir courir à nouveau, c'est déjà assez, voilà, parce qu'on s'en rend pas compte quand on le fait, mais quand on peut plus le faire, on s'en rend compte, et je suis aussi contente, parce que cette expérience m'a montré que, voilà, niveau alimentation, corps, ben, j'ai plus de problème, et que je peux vraiment me dire que je suis sortie de tous ces troubles-là, mais par contre, ben voilà, les... les cultes de la performance, le toujours plus et tout, là ça c'est un autre problème que je règle actuellement en thérapie et qu'il faut que j'arrête d'éviter enfin je l'évite plus là, mais voilà en espérant que cet épisode t'aura plu si jamais tu as des questions, n'hésite pas n'hésite pas à me donner ton avis sur Instagram, lesachou avec deux E et maintenant si on demande, tu pourras dire que tu sais

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On en parle enfin, quelle relation j'entretiens honnêtement avec la course à pied et quelles sont les limites ? Honnêtement je suis en AMOUR pour ce sport, mais je sais que j'ai des fonctionnement très addictif dû à mon TDAH, alors comment on fait ?


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Maintenant, si on te demande, tu pourras dire que tu sais !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut c'est Léa, bienvenue sur le podcast, si on te demande tu diras que tu ne sais pas, le podcast où on se questionne, où on débat, où on va au-delà du bien-pensant. Aujourd'hui, je me suis dit qu'il était temps de vous parler de mon amour pour la course à pied, mais de façon un peu plus profonde à travers vos questions autour du sport, des pratiques sportives en général, des activités physiques et aussi des troubles alimentaires. Je me rends bien compte que c'est une grande question qui a pas mal d'injonctions et que la limite entre orthorexie, anorexie, bigorexie, etc. elle est très fine dans la pratique du sport. Pour la grande anecdote, j'ai eu des troubles alimentaires pendant très longtemps, mais pendant très très longtemps, pendant 10 ans, et je considère honnêtement, et sans trop sourciller vraiment quand je le dis, être guérie de mes troubles alimentaires, donc de mon anorexie mentale, pour la simple et bonne raison que je n'ai pas eu de crise depuis maintenant 2-3 ans, bien. En fait, la nourriture n'est plus du tout quelque chose qui est compliqué pour moi, n'est plus du tout quelque chose où je culpabilise, n'est plus une prise de conscience. Voilà, je mange quand j'ai faim, je mange pas quand j'ai pas faim, je me mets plus de pression et ainsi de suite. Et je suis plus du tout dans le contrôle de mon alimentation, je ne suis plus dans tous ces trucs-là, dans l'injonction, je ne cherche plus non plus à perdre du poids et ainsi de suite. Donc je considère honnêtement que je n'ai plus de troubles alimentaires et pour être encore plus transparente avec vous, j'ai même l'impression que ça a été la plus grande libération dans ma vie et elle va aussi dans la libération. qui va avec souvent, c'est la libération de la pygmie, c'est-à-dire que pendant très longtemps, j'ai vécu dans l'espoir d'être validée par des hommes, et ça aussi, c'est parti aux oubliettes, et je le sais parce que j'en parle beaucoup avec mes copines, et je me rends compte que certaines ont encore cette injonction-là à devoir être validée par les hommes. Moi, vraiment, ça, comme dirait un homme, ça me touche l'une sans me faire bouger l'autre, je m'en tape de ouf d'être validée par des hommes. Ces deux choses-là, hop ! Je les ai prises, je les ai mises dans une petite corbeille, je les ai jetées à l'eau. Et ça, ça a été une énorme libération dans ma vie entière de ne plus avoir ça. Bien évidemment, comme j'ai pas mal de troubles du contrôle qui sont autres que l'alimentation, c'est quand même toujours une question que j'ai en moi de me demander si ça, c'est des troubles alimentaires, quelle est la limite, comment connaître cette limite et ainsi de suite. Je pense que, encore une fois, peut-être que je suis full dans le déni, je dis pas le contraire, mais j'ai pas l'impression de ce que disent mes deux psys, parce que maintenant j'en ai deux, j'ai l'impression que ça c'est vraiment plus un problème, donc je me permets de vous... Je vais vous en parler comme ça. Évidemment, je mets des trigger warning comme d'habitude sur tout ce qui est troubles alimentaires, contrôles et ainsi de suite. Il faut savoir que quand je suis sortie de mes troubles alimentaires, donc des années et des années d'anorexie mentale, la première chose qui a été un peu étrange, c'est que pour la première fois de ma vie, c'est-à-dire là maintenant depuis 3 ans, je sais pas combien de temps ça fait, j'ai l'impression que ça fait des milliers d'années mais c'est pas le cas, mais j'ai enfin, pour la première fois donc de ma vie, réussi à avoir une activité sportive, une activité physique précisément, régulière. C'est-à-dire que depuis 3 ans... A présent, je n'ai pas cessé de faire de sport, sauf évidemment si et seulement si il y avait le Covid ou si et seulement si il y avait x ou y chose. Quand je dis je n'ai pas arrêté de faire de sport, c'est-à-dire que je n'ai pas eu de longue période inactive, ok ? Je n'ai pas eu de grande période où pendant 2-3 mois je fais plus de sport et ensuite je me remets la pression, je me remets à bien manger, puis je me remets à aller au sport, puis après je réabandonne le sport pendant 3 mois. et puis je fais plus rien, et puis ainsi de suite. Bref, le cercle basique des troubles alimentaires, c'est-à-dire, voilà, on se met une pression de dingue, on se dit, ouais, maintenant je vais aller à la salle tant de fois par semaine, je vais manger ça, ça et ça, et ça, je ne l'ai pas eu depuis, du coup, très longtemps. Donc, j'ai recommencé à aller à la salle de sport, à prendre un abonnement à la salle de sport que j'ai tenu pendant assez longtemps, et ensuite, il y a eu le Covid, il me semble, J'ai pas pu retourner à la salle et ensuite quand le Covid était fini, moi j'ai décidé de faire de la danse en plus de faire de la musculation. Et donc je me suis mise à danser et j'adore ça danser, je suis super nulle. Mais je me suis mise à danser et faire de la muscu jusqu'au moment où un matin je me suis levée avec des douleurs énormes à mon genou droit. Et là je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Quand je parle de pratiques sportives, c'était des pratiques sportives, je ne vous dirais pas délirantes. J'ai l'impression que je n'ai pas eu ce truc de ouais, j'ai des objectifs à atteindre, ouais, j'ai des perfs à faire, ouais, j'ai besoin de performer. Je n'ai pas eu cette approche-là dans mon sport et je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai réussi à tenir aussi longtemps. C'est parce qu'en fait, je faisais du sport parce que ça me faisait du bien mentalement et j'allais à la danse. Parce que ça me faisait du bien mentalement. A travers ça, évidemment, quand je suis sortie de mes troubles alimentaires et donc de 10 ans d'anorexie mentale, j'ai dû réapprendre plein de choses et notamment réapprendre à mâcher, à prendre mon temps, à avoir une vision beaucoup plus saine de l'alimentation. Enfin, ça s'est fait en amont. En fait, on ne peut pas dire à telle date, je suis sortie des troubles alimentaires, ça se dilue. C'est comme s'il y avait un grand liquide noir et au fur et à mesure, il devenait opaque. transparent, vraiment les métaphores du matin. Mais bref, vous avez compris, j'ai réappris à manger et surtout que quand je suis sortie de mes troules alimentaires, j'ai décidé de plus me poser de questions et de manger tout ce dont j'avais envie de manger à l'instant T et ne plus me restreindre. Du coup au début c'était un peu chaotique parce que des fois à 10h j'avais envie de manger des feuilletés de chèvre à 10h, c'est mon meilleur exemple, parce que j'étais très étonnée mais je m'interdisais à rien et je mangeais de tout. ce qui fait que j'ai pas du tout fait des dingueries. On a trop l'impression de se dire Ouais, moi je mangeais tout ce que je voulais, je mangerais tout et n'importe quoi. Alors évidemment, des fois ça m'arrive d'avoir envie de manger des gaufres Nutella Chantilly. Croyez-moi que j'en mange trois jours, au bout de trois jours j'en ai marre. Il m'est jamais arrivé d'avoir envie de manger plein de choses, plein de choses, plein de choses et de ne pas m'arrêter en fait. À part quand j'avais des troubles alimentaires. Mais du moment où j'en suis sortie, j'ai plus du tout. eu ça. Et c'est vraiment un peu le truc de se dire, imaginons, j'essaie de vous trouver un peu une métaphore, une métaphore, bon on va prendre la métaphore du chocolat. Moi de mon côté j'ai jamais eu d'addiction au chocolat, mais enfin déjà l'addiction au chocolat c'est un mythe, mais ça c'est pas le débat. Mais voilà, imaginons, vous n'achetez pas de chocolat, et ça je sais que c'est quelque chose que beaucoup de personnes font, vous n'achetez pas de chocolat parce que, parce que vous mangez la tablette entière, ok. Donc imaginons demain vous allez faire vos courses, Et au lieu de ne pas acheter de chocolat, vous achetez 60 tablettes de chocolat, ok ? Vous les achetez, vos 60 tablettes de chocolat, vous les mettez dans un tiroir et vous les mangez. Quand vous avez envie de manger du chocolat, vous les mangez. Vous allez manger peut-être une tablette, peut-être deux tablettes. C'est tout, c'est tout. En fait, si vous avez à profusion quelque chose, vous n'avez plus de manque. Et comme vous n'avez plus de manque, vous n'en voulez plus. Plus on restreint le truc, plus on en a envie. Plus on s'interdit, plus on en a envie, et ça marche aussi avec les achats, ça marche aussi avec le besoin d'acheter des choses. En fait, quand t'es riche et que tu peux tout acheter, et bien t'as plus envie d'acheter. Du coup, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de personnes riches qui consomment moins que de personnes pauvres, et ainsi de suite. Alors, ou consomment moins, mais qui vont consommer plus cher, et ainsi de suite, et du coup vont pouvoir consommer plus facilement de qualité, et ainsi de suite. Et là, je veux pas dire de bêtises par rapport à plein de sujets, mais j'ai l'impression que... Le dernier exemple sur l'argent... Peut-être un peu bancale, mais on dit que c'est pour la métaphore. Bref. Et du coup, finalement, rapidement, je me suis retrouvée à manger comme avant, mais sans avoir ce démon-là et ne plus m'interdire de rien. Et donc comme je ne peux plus aller à la salle et comme parce que j'ai des douleurs, comme je ne peux plus danser parce que j'ai des douleurs, je commence un petit peu à me mettre à courir mais très vaguement en fait. Je cours un petit peu, c'est-à-dire comme je ne peux rien faire d'autre, je me mets à courir et on entend beaucoup dire oui, non mais courir c'est pas bon pour les problèmes de genoux. Il y a plein d'études qui disent le contraire. En vrai, il y a plein d'études qui disent le contraire. Après évidemment quand tu cours, il ne faut pas y aller de façon bourrin, il faut s'écouter, etc. etc. Mais je me dis, bon, vu que je peux faire que ça et que j'ai envie de faire des choses parce que ça me fait du bien, je vais me mettre à courir. Mais voilà, c'est pas une pratique de la course régulière, et ainsi de suite. Et en vrai, je me souviens trop de quand j'étais à Toulouse, du coup je courais sur le tapis, parce qu'avec les problèmes de genoux, c'était plus simple pour doser, et je me disais là, ouais... Motive-toi et tout, you can do it, discipline, motivation et tout, bref, tous ces trucs-là ultra toxiques, mais qui font quand même partie de moi aussi et qui sont une grosse partie de ma personnalité. Mais ça, on en parlera plus en détail dans un épisode LAT, voilà, si vous ne savez pas, j'ai fait un nouveau format de podcast sur ce podcast en question, et ça s'appelle LAT, et on parle vraiment de la santé mentale et de tout ce qui est santé mentale avec suivi psy et neuropsychologique. Donc là, je suis sur mon petit tapis et je me dis, ouais... Tu restes motivée et tout parce qu'avec toute la motivation et la détermination que tu as, tu pourras être prise à la Sorbonne ou à l'EHESS. Et c'était trop mes voeux pour l'année. Et puis finalement, je ne savais pas encore, mais j'étais prise. Et quand je suis retournée courir à Paris, je me suis dit wow, yes. En vrai, je mens un peu quand je dis que j'ai commencé la course il y a littéralement un an et demi. Parce que je dis que j'ai officiellement commencé la course en janvier 2023. Mais en fait, ce n'est pas vrai. J'ai toujours plus ou moins couru. Mais... toujours des petites distances, c'est-à-dire entre 3 et 5 km, et 5 km c'était un enfer pour moi. Je courais environ 20 minutes maximum, très lentement, sans rien connaître à la course, etc. Et donc je suis arrivée à Paris, et là je me suis dit c'est plus possible, moi j'aimerais bien reprendre l'activité physique, je vais aller voir un médecin du sport, je vais faire un IRM et ainsi de suite, et du coup, en fait le bilan est tombé, je n'avais pas rien en fait. Je me plaignais... Putain c'est fou ! Mais je me plaignais de genoux, de mon genou en fait, j'ai eu un accident de ski, où je me suis rompu les ligaments croisés antérieurs et donc j'ai été opéré. Et en fait, le problème, c'est que je n'ai pas assez pris en considération la kiné. Et ce qui fait que quand j'ai pris la muscu après de façon un peu plus sérieuse, eh bien, en fait, je n'ai pas du tout pris en compte que je n'avais pas fait des années avant assez pour mon genou et que j'avais une pratique du sport plutôt toxique. Bien que je considère que pour le coup, quand j'ai repris après mes troubles alimentaires, ça allait. Mais... ça allait si et seulement si j'avais fait ce qu'il fallait faire avant, c'est-à-dire de ne pas me redéglinguer le genou. Et donc je refais mon IRM, et on m'annonce que j'ai une double entorse du ligament interne et du ligament externe, mon ménisque... Mon ménisque ? Attendez, je vais vérifier. Le ménisque, c'est bizarre comme mot, non ? Non, j'ai le ménisque fendu. Et donc là, on me dit, enfin le médecin du sport, qui est absolument désagréable et très étrange, me dit qu'il faut que j'aille voir une kiné ou un kiné et que là, il fallait que je fasse quelque chose parce que je ne pouvais pas reprendre le sport dans cet état. Et à côté de ça, je commence un petit peu à recourir vraiment de plus en plus et je m'aperçois que j'aime vraiment beaucoup courir. Je connais encore... Pas grand chose à la course, mais c'est la seule chose qui, encore une fois, ne me fait pas mal. Et je me dis, mais meuf, en fait, toi qui cours autant, toi qui aimes courir, eh bien un peu, bah, cours en fait. Apprends à courir, apprends des choses sur la course, renseigne-toi sur la course. Et j'avais écouté un podcast de transfert où la meuf, elle disait qu'elle avait fait un semi-marathon à Alger, il me semble. Je sais plus. Et je me suis dit, ah ouais, moi aussi, je veux trop faire un semi-marathon dans un autre pays et tout. Ça, ça me plairait trop. Donc il faudrait que je cours plus puisque j'adore ça et que ça me fait pas mal. En parallèle, je rencontre une kiné qui est la meilleure kiné du monde et là elle me dit non mais en fait on vous a dit n'importe quoi, vous allez pas vivre toute votre vie avec ces douleurs parce que vraiment le médecin du sport m'a dit oui mais vous avez des douleurs, il faudra vivre avec et puis basta, c'est normal d'avoir mal, vous aurez toujours mal, vous avez été opéré, votre genou vieillit plus vite puisque vous avez été opéré du ligament. Vous avez un petit peu d'arthrose, etc. Mais voilà, vous allez avoir mal toute votre vie. Il faudra vivre avec cette douleur. Et elle, elle me dit, oulala, pas du tout. Et ainsi de suite, moi, je vais t'aider, etc. Et là, je commence vraiment un suivi kiné très assidu avec elle qui, globalement, m'écoute et fait des miracles. Et du coup, elle me tue. Enfin, elle me tue parce que la kiné, c'est... Tu vas, tu fais du sport, quoi. Et donc, elle m'aide à muscler, en fait, le... le muscle qui en fait fait en sorte que j'ai mal, et elle m'aide petit à petit à reprendre ça, et en parallèle je me mets énormément à courir, et je me dis ok, toi qui cours facilement 5 km, il faudrait que tu te challenge, et que tu te fasses une course de 10 km dans l'année. Je pense que c'était une erreur de ma part aujourd'hui avec le recul, mais on sait, voilà. Mais c'est pas grave parce que ça m'a pris des leçons de vie et puis on apprend toujours. Et donc je m'inscris à la course qui s'appelle le Lyon 9 Run qui est une course de 10 km et qui a lieu en mai 2023. Et à partir de janvier 2023 je me mets à courir régulièrement une fois par semaine. J'installe une application qui s'appelle Runmotion pour me faire mes entraînements. à courir énormément et j'adore ça, je prends un plaisir énorme à courir et je m'aperçois que ma vision du corps et mon alimentation est encore moins une prise de tête. En fait j'ai l'impression que j'aime mon corps, que mon corps fait des prouesses incroyables et je renoue d'amour avec mon corps et je renoue d'amour avec plein de choses que je suis parce que je me dis c'est incroyable à quel point mon corps est puissant, mon corps est génial et puis je cours quoi. Et je me dis, bon, par contre, il y a peu de chances qu'un jour j'arrive à courir 10 km, mais c'est pas grave, on s'en fout, tant pis, j'irai au bout, et si je peux pas faire les 10 km, c'est pas grave, on est pas là pour gagner, on est pas là pour ça, on est pas là pour ça, quoi. Puis, le temps passe, et je m'aperçois très rapidement que, en fait, si je suis capable de courir les 10 km, et c'est là où mon esprit, et je sais que c'est vicieux, et là, je dirais pas que c'est un... troubles alimentaires ou de l'anthorexie ou de tout ça, mais je dirais que c'est vraiment le truc du TDAH et de l'anxiété généralisée et de plein de choses d'enfance et ainsi de suite je je je veux plus juste faire 10 km, je veux faire 10 km et faire mon meilleur temps. Et en parallèle, j'apprends surtout que la course est déplacée à octobre, et c'est-à-dire qu'elle tombe le 15 octobre, le jour de mon anniversaire. Et c'est aussi pour ça que j'ai décidé ça, c'est parce que ça a un peu une date symbolique, c'est le jour de mes 30 ans, et je me dis, le jour de mes 30 ans, je ferai un 10 km et je vais le faire en une heure. Déjà courir c'est un truc de ouf parce que ça prend énormément de temps et ça prend énormément d'énergie, ça prend énormément de choses mais je ne suis pas dégoûtée de la course, je ne fais pas les 10 km, je suis toujours à 9 km, 8 km etc etc mais je ne vais pas au bout de ce que je peux faire et je calcule à peu près les temps que j'aurai. Et mon application Runmotion me dit oula attention vous ne pourrez jamais faire une heure sur une course. course de 10 km, votre objectif est trop haut. Évidemment, je ne l'écoute pas. Voilà. Et je continue à courir, à courir, à courir, à courir. Tout se passe bien, dans le meilleur des mondes. Je ne fais pas du tout attention à mon alimentation. Je n'essaye pas du tout de performer mon alimentation et ainsi de suite. Ça, je m'en fous. Évidemment, une semaine avant la course, j'évite de manger trop gras et tout ça. Mais à part ça, vraiment aucune injonction. Alors qu'il y a des trucs, il faut prendre des compléments. des trucs, faire des diètes des sèches et tout, moi je me dis ça va t'as un 10 km à faire meuf, t'as pas besoin de réfléchir à ton alimentation juste fais 10 km tu les as jamais fait de ta vie, fais-les pour tes 30 ans le jour de ton anniversaire et ça sera tout en fait, ça sera très bien Et donc le dimanche, une semaine avant ma course, je vais m'entraîner et moi j'ai un peu ce truc d'être teubée, c'est-à-dire j'ai vraiment une vision de moi qui est plutôt insécure et qui est plutôt en mode de toute façon t'es nul etc. Et je m'en vais courir en ville parce que du coup je commence de plus en plus à courir en extérieur évidemment puisque les entraînements se font en intérieur et en extérieur, enfin bref j'ai tout un programme de course à faire. Et en fait pendant la course je décide de pas forcément m'échauffer. Je fais correctement et je décide de partir parce que je me dis de toute façon tu cours tellement lentement que ça sert à rien de t'échauffer puisque en fait l'échauffement quand tu cours assez vite c'est de courir doucement. Voilà je vais pas vous expliquer tous les trucs de la course à pied, de comment j'ai appris, enfin comment t'apprends à courir, les battements de coeur, comment tu apprends à connaître ton corps, comment tu apprends à connaître plein de choses sur ton corps en vrai c'est incroyable. Mais du coup je me dis ça et je fais ma course etc et puis en fait à la fin je veux récupérer mon train. Et je décide de courir beaucoup plus rapidement sur les derniers kilomètres pour arriver jusqu'à la gare et ne pas louper mon train parce que j'ai pas envie d'attendre à la gare. Et pendant ce dernier kilomètre très rapidement, je me rends compte que j'ai quand même mal à ma jambe, c'est-à-dire à ma jambe droite, à ma jambe gauche, c'est-à-dire à l'autre jambe que celle où j'ai été opérée. Et là je me dis ah ouais t'as quand même mal, tu sens quand même qu'il y a une contracture qui se fait, fait chier. Ce que je vais faire, c'est que je vais essayer de masser ma jambe, de mettre du froid et ainsi de suite. Ça doit être un contre-coup et ainsi de suite. Donc, 4 jours avant la course, je décide de faire un entraînement. Et comme j'ai encore des douleurs un petit peu à la jambe, je décide de courir très lentement et de faire un programme très lent. Et pendant la course, j'ai mal à la jambe toujours, mais beaucoup moins que ça. Et je me dis, bon, ça va. il y a de la marge, cours pas trop vite, repose-toi pour être en forme dimanche. Sauf que... sauf que ma famille est venue me voir, enfin mon frère, ma belle-sœur et ma nièce, en fait on a décidé de faire la visite de Paris vendredi c'est-à-dire on a tapé 20 km et le lendemain on a décidé d'aller dans un parc d'attractions c'est-à-dire que voilà pas du tout de repos et le dimanche matin et là j'avais pas de douleur à la jambe faut savoir que j'avais plus de douleur et tout et le dimanche matin arrive, tout le monde se lève et on va m'accompagner à cette course évidemment le jour d'avant une course tu ne dors pas Et je me retrouve donc le jour de mes 30 ans, le matin à 8h, en train de faire 10 km dans le 9e arrondissement de Paris. Tout se passe bien, je démarre ma course, etc. Tout va bien. Et à partir du septième kilomètre, je ressens des douleurs assez vives sur ma jambe, mais je continue de courir, et des fois, quand je pose la jambe, je sens que ma jambe, elle part en couille, en fait. C'est-à-dire, des fois, quand je pose ma jambe, je sens qu'elle part, en fait, qu'elle tient plus énormément, mais je me dis, c'est pas grave, t'as dû trop forcer sur ta jambe. Quoi qu'il en soit, t'es sur une course, t'as payé ta course, c'est le jour de la course. Je suis qui je suis, je n'allais pas arrêter de courir. Mais j'ai couru. tout en faisant mon sprint final avec amour et soin, et j'ai terminé ma course en 63 minutes, c'est-à-dire en 1h03, c'est-à-dire un temps que je n'avais jamais fait de ma vie, et je franchis cette ligne d'arrivée très fière de moi, très contente, très émotionnelle, vraiment pépite. Donc tout le monde m'accueille, tout va bien, je me pose, et puis on discute, on attend un petit peu de voir comment ça se passe, enfin bref, c'est l'euphorie de la course, c'est incroyable, évident. C'est un événement... Enfin, franchement, je sais pas. Je sais pas trop où je me situe par rapport à ça. Parce que ça va engendrer ce qui va se passer juste après. Et du coup, j'ai un peu un mi-cuit. C'est-à-dire, c'est pas fou. Je sais pas si j'ai... Tout le monde m'a dit, quand tu feras une course une fois, tu auras trop envie de refaire des courses. Et je suis pas totalement sûre de ça. J'ai l'impression que, pendant la course, je me suis dit, c'est cool, mais c'est pas si cool. Voilà. Je me suis dit, c'est un peu surcoté. Mais peut-être aussi, parce que, du moment où... Au moment où on a dû partir manger, parce que là ils ont décidé pour que pour mon anniversaire on allait faire un buffet à volonté, on commence à partir vers là et là quand je pose ma jambe, ma jambe gauche, je me mets à hurler de douleur et je dis je ne peux plus poser ma jambe. Chaque fois que je pose ma jambe, j'ai l'impression qu'il y a quelqu'un qui me plante. Un couteau dans la jambe. Mais une douleur, une douleur, je ne peux plus marcher. Je marche comme un escargot. Tout est lent et en fait, personne ne comprend pourquoi je fais ça. Et en plus, personne ne m'écoute. En fait, je leur dis que j'ai mal, mais comme je suis du genre à un petit peu faire semblant que tout va bien et à beaucoup intérioriser mes douleurs, je ne leur dis pas que j'ai tant mal et puis je me dis que ça doit être l'après-course, etc. Quand tu vas manger, ça ira mieux, etc. Pas du tout. Le repas se passe dans une douleur énorme. Je ne suis pas bien, j'ai des bouffées de chaleur. Enfin, j'ai envie de vomir et ainsi de suite. Et en fait, c'est les derniers moments que je passe avec ma famille et j'ose rien dire. Et on rentre à la maison et là, je dis à mon copain que ça va pas en fait et que je peux plus me lever, je peux plus marcher, je peux plus lever ma jambe, je ne peux plus rien faire du tout. Et c'est horrible. Et donc là, une semaine passe et tous les jours, je vérifie si j'ai pas d'hématome, si j'ai pas de truc, etc. Et je me dis, purée, si dans deux semaines encore, c'est-à-dire 14 jours, j'ai encore mal à la jambe. J'irai consulter parce que c'est pas normal que je ne puisse plus poser ma jambe et surtout qu'en termes de douleur, mes ligaments croisés, l'opération, la déchirure et tout, c'est du pipi de chat. Je sais pas pourquoi cette expression existe mais c'est vraiment petit. Là ma douleur elle est à 8 sur 10, c'est à dire que c'est une douleur insoutenable à chaque fois que je pose ma jambe. Je ne dors pas la nuit, horrible. Et donc je vais chez la docteur et je lui dis ça va pas du tout et tout, elle appuie sur ma jambe et je dis aah c'est la... Là, c'est là, elle me dit, il faut que vous fassiez une échographie, faites-la en urgence. Et donc, j'arrive à l'échographie et le monsieur me fait sa petite écho et me dit, ah, mais vous êtes fait ça comment ? Et je lui dis, à la course, il me dit, ah ouais, mais c'est trop bizarre parce que vous vous êtes déchiré le grand adducteur. Et en fait, il y a quatre grades entre grade 1 à grade 4. Et grade 4, c'est l'opération parce que ton ligament, ton adducteur, c'est sectionné en deux. Moi, je suis au grade 3 et en fait... J'ai un énorme hématome qui s'est formé mais sous l'os. Et donc j'ai des douleurs dans toute la jambe, dans le genou, etc. Et il me dit, waouh, là il va falloir faire de la kiné, il ne faut pas rester mobile, parce que plus vous allez rester mobile, plus vous allez avoir mal. Mais là, madame... 3 mois sans course à pied, 3 mois sans sport intense, vous êtes 3 mois à l'arrêt, vous ne pouvez plus rien faire. Parce qu'il y a des gens qui m'ont dit, oui mais t'as réussi à tenir 3 mois sans rien faire, j'avais pas le choix en fait. Déjà, pendant un mois je n'ai pas pu marcher. C'est-à-dire que pendant un mois, je suis restée chez moi, sédentaire, où chaque sortie en extérieur dans Paris était un enfer. Parce que... Trottiner après un métro ou un bus, ce n'était plus possible. Et si je le faisais, j'avais des douleurs vives le soir à transpiration et tout ça. Je suis restée trois mois et ça a été la descente aux enfers. Parce que numéro 1, déjà, je ne sortais plus. Je ne voyais plus personne. Je suis restée enfermée. Et numéro 2, quand j'ai repris le kiné, en fait, vraiment, je... C'était régressif, c'est-à-dire que des fois j'y allais, ça se passait bien, on arrivait à faire des efforts, et d'autres fois je régressais. Et quand je régressais, je pleurais en fait. Je rentrais chez moi, je pleurais, je me disais je pourrais plus jamais marcher, je pourrais plus jamais retrouver ma jambe et ainsi de suite. Et quand t'as un trouble avec de l'hyperactivité, c'est-à-dire que moi, ne pas bouger, rester chez moi, ne pas avoir cette dopamine-là, en fait il y a un truc qui va se passer, qui se passe mal, et j'ai dû du coup recommencer à fumer du cannabis. J'ai recommencé à fumer du cannabis pour ça, pendant cette période-là, pour la simple et bonne raison que ça m'était insupportable, la douleur et le fait de rester inactive, à ne pouvoir rien faire. Je ne pouvais pas me lever, je ne pouvais pas faire le ménage, je ne pouvais pas faire à manger, je ne pouvais pas juste ouvrir une porte. Je devenais donc du coup totalement assistée. Mon copain devait m'aider sans cesse pour me relever et ainsi de suite. Et ce n'était même pas le fait de ne pas aller à la salle qui était problématique, c'était le fait juste d'être en souffrance psychologique. biologique et physique pendant un mois et demi. Et ensuite, je me suis rendue compte rapidement que le sport me manquait pas, alors que je pensais que j'allais me sentir trop mal et ainsi de suite, mais le fait de le compenser aussi par le cannabis, ça m'a énormément aidée, mais en fait, au fur et à mesure des mois, donc puisque je suis restée arrêtée jusqu'à février précisément, je me suis surtout rendue compte qu'en fait, si bien que le sport ne me manquait pas en tant que telle, j'étais pas en mode oh là là, il faut que j'aille au sport, oh là là Je culpabilise, oh là là, je me sens mal, oh là là, je vais grossir. Ça, c'est vraiment le canadien de mes soucis. Et c'est pour ça aussi que je pense que je n'ai plus de troubles alimentaires. Mais par contre, psychologiquement, j'ai commencé à sombrer. En même temps, je dois aller en cours. En même temps, je suis en souffrance physique à cause de ça. Plus psychologique parce que je ne peux pas sortir, je ne peux pas prendre l'air, je ne peux pas voir mes amis. Je ne peux pas faire de sport et d'activité pour me dépenser. Je refume du cannabis, donc je me terre dans un trou. Et en même temps, j'apprends que mon père est en phase terminale et qu'il est potentiellement mort. Et là je me rends compte que ça me manque et que j'ai besoin d'activité physique. Et c'est là où le terme d'activité physique rentre en compte, parce qu'on a tendance à penser que l'activité physique et le sport c'est la même chose, mais le sport c'est le fait de faire des choses en équipe, et d'avoir des objectifs, et de la performance, et de la rigueur et de la discipline, et l'activité physique c'est le fait de marcher, faire un tour de lac, faire du ménage, faire du sexe, bref, c'est le fait de faire des choses en équipe. de l'activité x ou y, et c'est ça qui est bon pour la santé, c'est-à-dire faire 30 minutes de marche par jour, c'est suffisant, genre faire 30 minutes de ménage par jour, c'est suffisant, il faut être actif 30 minutes par jour, et moi je ne l'étais pas, je ne l'étais pas et je ne pouvais pas l'être de toute façon, donc je n'avais pas le choix, c'était compliqué, donc quand ça se passait bien chez la kiné, j'étais hyper contente, et quand ça se passait mal, j'étais au fond du trou, et elle m'a dit, là si tu veux, du coup en février, elle m'a dit si tu veux tu peux recommencer à la la salle. et donc je suis retournée à la salle avec des toutes petites charges et j'ai pleuré, mais genre je suis sortie de la salle j'ai pleuré comme un bébé parce que ça m'avait manqué mais tellement tellement tellement tellement fort et j'étais trop contente en fait je m'en fous de soulever du 130 kilos ou du 20 kilos, juste pouvoir retourner à la salle c'était génial et puis donc j'ai continué à aller chez la kiné aussi et puis il y a eu encore des hauts et des bas mais vers la fin là Il n'y a pas longtemps, donc là on est en mars, fin mars quand je vous tourne ça, mais elle m'a dit début mars que je pouvais commencer à courir si je le pouvais, c'est-à-dire trottiner, parce que je ne peux pas courir. Enfin, maintenant je peux, mais je ne pouvais pas recourir, c'est-à-dire que je pouvais marcher rapidement, maximum. Mais elle m'a dit déjà faire de la marche rapide, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, et ainsi de suite, et tu pourras recommencer à courir petit à petit. Ensuite, au fur et à mesure, j'ai repris. La dernière fois, j'ai couru 7 minutes en mode échauffement. Je l'ai fait 3 fois. Et à la troisième, je me suis rendu compte que ça a commencé à retirer sur ma jambe. Du coup, j'ai arrêté. Je n'ai pas continué. Et puis comme ça, petit à petit, etc. Aujourd'hui, j'ai couru 5 km en ayant des arrêts. Évidemment, j'ai fait 10 minutes, 3 minutes, 10 minutes, 3 minutes. Et à la fin, j'ai couru assez rapidement sur... 1 km et je n'ai pas eu de douleur. Et du coup je suis très contente parce que ça m'avait tellement manqué. J'adore la course à pied, j'adore ça. Mais clair et net que là je ne vais pas refaire cette erreur. Je ne vais pas refaire l'erreur de refaire une course, de faire une compète etc. Ou en tout cas de... Non, non en fait non j'ai même pas envie de refaire une compète. Pas pour l'instant. Là la seule chose dont j'ai envie c'est reprendre du plaisir à courir. Reprendre un peu les bases parce que j'ai l'impression que j'ai appris à courir trop vite et trop fort. Et que j'ai pas... pris le temps d'écouter grandement mon corps. Je pense que il y avait des signes avant et que je les ai pas écoutés. Enfin je pense que j'ai pas écouté mon corps et je pense que j'ai pas les capacités en fait. Evidemment je vais recourir 10 km, y a pas de souci. Evidemment que je veux faire un semi marathon pas un marathon. Les gens qui font des marathons pour moi ils sont zinzin. Si jamais vous faites des marathons vous allez sur l'île. Après je vous adore mais moi non. Semi marathon ok mais pas plus. Déjà le 10 km je le trouve hyper compliqué et c'est aussi pour C'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on a trop l'impression que les gens qui courent, c'est génial, on souffre pas et tout, mais si, on en chie. Mais c'est pas toujours, c'est pas toujours. Moi, j'en chie les 6 premières minutes, après je prends un plaisir incroyable à partir de 20 minutes, et après, vers les 40 minutes, je commence à en chier un peu, à me faire chier aussi, et puis après ça revient... Enfin voilà. Mais 40 km, 43 km, jamais de la vie, ok ? Le semi-maximum, et je le ferai un jour, peut-être je le ferai quand j'aurai Mais pour l'instant, je veux juste courir pour moi sans performance, sans objectif, sans rien. Et même en allant là, du coup, j'ai repris la salle de sport et la course. Je me rends compte que la muscu, ça ne me plaît pas tant. En fait, ça me plaît. Mais moi, ce que j'aime, c'est vraiment la course. Ça, c'est sûr et certain. J'adore ça. Et la danse. Voilà. La muscu, pas ouf. Voilà. Et je pense que les entraînements, puisqu'évidemment, quand tu cours, il faut faire un peu de muscu. de muscu pour la course à pied, je peux grandement les faire chez moi, et là du coup à la fin de l'année je me tâte à reprendre la danse si c'est possible avec mon grand adducteur parce que ça c'est pas la même chose que la course à pied, mais mais voilà je suis ravie de courir, après si jamais vous avez des questions sur la course à pied etc sur plein de choses n'hésitez pas à les mettre en commentaire si jamais vous écoutez sur Spotify pourquoi pas je ferai un autre épisode sur la course à pied, mais là j'ai l'impression de revivre et ces derniers mois ça a été horrible, j'en ai parlé plein de fois dans mon podcast, où j'étais vraiment, ma météo c'était vraiment une tornade, une tempête, et là vraiment j'ai du soleil, du soleil à nouveau, j'ai du soleil, je peux ressortir, voir mes copines, faire des activités, courir, genre courir, ce matin j'ai pu courir, et pas longtemps, mais pas longtemps, mais assez pour que mon coeur s'ouvre au monde, et que plein de choses, plein de choses, et je voulais vous partager ça, parce que c'est important. Pourtant, à s'écouter, je le dis aussi pour moi, pour vous, etc. Voilà, j'ai un peu ce truc d'être borne et bornée. Je ne sais pas trop la conclusion du truc. Mais en tout cas, je sais que ce n'est pas dû à des troubles, des comportements alimentaires, ma blessure. Mais c'est quand même lié à un truc de ne pas lâcher prise, à de l'anxiété, à plein de choses psy. Et du coup, quand on est comme moi, eh ben, il faut... Il faut quand même faire attention et ne pas vouloir se fixer des objectifs trop. Parce que, évidemment, moi je me dis, je fais un 20 km dans un mois, je le ferai le 20 km dans un mois. Mais à quoi bon si après je ne pourrais plus marcher pendant 6 mois ? Donc voilà, le problème c'est un peu ça. Moi le problème c'est que je me fiche des objectifs de ouf et j'y arrive. Mais à quel prix quoi ? Voilà. On redescend d'un étage, c'est très bien, je fais des 10 km, mais là, voilà, j'ai plus envie de ça, j'ai plus envie de ça, et j'ai juste envie de retrouver mon corps, de pouvoir courir à nouveau, c'est déjà assez, voilà, parce qu'on s'en rend pas compte quand on le fait, mais quand on peut plus le faire, on s'en rend compte, et je suis aussi contente, parce que cette expérience m'a montré que, voilà, niveau alimentation, corps, ben, j'ai plus de problème, et que je peux vraiment me dire que je suis sortie de tous ces troubles-là, mais par contre, ben voilà, les... les cultes de la performance, le toujours plus et tout, là ça c'est un autre problème que je règle actuellement en thérapie et qu'il faut que j'arrête d'éviter enfin je l'évite plus là, mais voilà en espérant que cet épisode t'aura plu si jamais tu as des questions, n'hésite pas n'hésite pas à me donner ton avis sur Instagram, lesachou avec deux E et maintenant si on demande, tu pourras dire que tu sais

Description

On en parle enfin, quelle relation j'entretiens honnêtement avec la course à pied et quelles sont les limites ? Honnêtement je suis en AMOUR pour ce sport, mais je sais que j'ai des fonctionnement très addictif dû à mon TDAH, alors comment on fait ?


PATREON : http://bit.ly/Patreoon
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Maintenant, si on te demande, tu pourras dire que tu sais !


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut c'est Léa, bienvenue sur le podcast, si on te demande tu diras que tu ne sais pas, le podcast où on se questionne, où on débat, où on va au-delà du bien-pensant. Aujourd'hui, je me suis dit qu'il était temps de vous parler de mon amour pour la course à pied, mais de façon un peu plus profonde à travers vos questions autour du sport, des pratiques sportives en général, des activités physiques et aussi des troubles alimentaires. Je me rends bien compte que c'est une grande question qui a pas mal d'injonctions et que la limite entre orthorexie, anorexie, bigorexie, etc. elle est très fine dans la pratique du sport. Pour la grande anecdote, j'ai eu des troubles alimentaires pendant très longtemps, mais pendant très très longtemps, pendant 10 ans, et je considère honnêtement, et sans trop sourciller vraiment quand je le dis, être guérie de mes troubles alimentaires, donc de mon anorexie mentale, pour la simple et bonne raison que je n'ai pas eu de crise depuis maintenant 2-3 ans, bien. En fait, la nourriture n'est plus du tout quelque chose qui est compliqué pour moi, n'est plus du tout quelque chose où je culpabilise, n'est plus une prise de conscience. Voilà, je mange quand j'ai faim, je mange pas quand j'ai pas faim, je me mets plus de pression et ainsi de suite. Et je suis plus du tout dans le contrôle de mon alimentation, je ne suis plus dans tous ces trucs-là, dans l'injonction, je ne cherche plus non plus à perdre du poids et ainsi de suite. Donc je considère honnêtement que je n'ai plus de troubles alimentaires et pour être encore plus transparente avec vous, j'ai même l'impression que ça a été la plus grande libération dans ma vie et elle va aussi dans la libération. qui va avec souvent, c'est la libération de la pygmie, c'est-à-dire que pendant très longtemps, j'ai vécu dans l'espoir d'être validée par des hommes, et ça aussi, c'est parti aux oubliettes, et je le sais parce que j'en parle beaucoup avec mes copines, et je me rends compte que certaines ont encore cette injonction-là à devoir être validée par les hommes. Moi, vraiment, ça, comme dirait un homme, ça me touche l'une sans me faire bouger l'autre, je m'en tape de ouf d'être validée par des hommes. Ces deux choses-là, hop ! Je les ai prises, je les ai mises dans une petite corbeille, je les ai jetées à l'eau. Et ça, ça a été une énorme libération dans ma vie entière de ne plus avoir ça. Bien évidemment, comme j'ai pas mal de troubles du contrôle qui sont autres que l'alimentation, c'est quand même toujours une question que j'ai en moi de me demander si ça, c'est des troubles alimentaires, quelle est la limite, comment connaître cette limite et ainsi de suite. Je pense que, encore une fois, peut-être que je suis full dans le déni, je dis pas le contraire, mais j'ai pas l'impression de ce que disent mes deux psys, parce que maintenant j'en ai deux, j'ai l'impression que ça c'est vraiment plus un problème, donc je me permets de vous... Je vais vous en parler comme ça. Évidemment, je mets des trigger warning comme d'habitude sur tout ce qui est troubles alimentaires, contrôles et ainsi de suite. Il faut savoir que quand je suis sortie de mes troubles alimentaires, donc des années et des années d'anorexie mentale, la première chose qui a été un peu étrange, c'est que pour la première fois de ma vie, c'est-à-dire là maintenant depuis 3 ans, je sais pas combien de temps ça fait, j'ai l'impression que ça fait des milliers d'années mais c'est pas le cas, mais j'ai enfin, pour la première fois donc de ma vie, réussi à avoir une activité sportive, une activité physique précisément, régulière. C'est-à-dire que depuis 3 ans... A présent, je n'ai pas cessé de faire de sport, sauf évidemment si et seulement si il y avait le Covid ou si et seulement si il y avait x ou y chose. Quand je dis je n'ai pas arrêté de faire de sport, c'est-à-dire que je n'ai pas eu de longue période inactive, ok ? Je n'ai pas eu de grande période où pendant 2-3 mois je fais plus de sport et ensuite je me remets la pression, je me remets à bien manger, puis je me remets à aller au sport, puis après je réabandonne le sport pendant 3 mois. et puis je fais plus rien, et puis ainsi de suite. Bref, le cercle basique des troubles alimentaires, c'est-à-dire, voilà, on se met une pression de dingue, on se dit, ouais, maintenant je vais aller à la salle tant de fois par semaine, je vais manger ça, ça et ça, et ça, je ne l'ai pas eu depuis, du coup, très longtemps. Donc, j'ai recommencé à aller à la salle de sport, à prendre un abonnement à la salle de sport que j'ai tenu pendant assez longtemps, et ensuite, il y a eu le Covid, il me semble, J'ai pas pu retourner à la salle et ensuite quand le Covid était fini, moi j'ai décidé de faire de la danse en plus de faire de la musculation. Et donc je me suis mise à danser et j'adore ça danser, je suis super nulle. Mais je me suis mise à danser et faire de la muscu jusqu'au moment où un matin je me suis levée avec des douleurs énormes à mon genou droit. Et là je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Quand je parle de pratiques sportives, c'était des pratiques sportives, je ne vous dirais pas délirantes. J'ai l'impression que je n'ai pas eu ce truc de ouais, j'ai des objectifs à atteindre, ouais, j'ai des perfs à faire, ouais, j'ai besoin de performer. Je n'ai pas eu cette approche-là dans mon sport et je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai réussi à tenir aussi longtemps. C'est parce qu'en fait, je faisais du sport parce que ça me faisait du bien mentalement et j'allais à la danse. Parce que ça me faisait du bien mentalement. A travers ça, évidemment, quand je suis sortie de mes troubles alimentaires et donc de 10 ans d'anorexie mentale, j'ai dû réapprendre plein de choses et notamment réapprendre à mâcher, à prendre mon temps, à avoir une vision beaucoup plus saine de l'alimentation. Enfin, ça s'est fait en amont. En fait, on ne peut pas dire à telle date, je suis sortie des troubles alimentaires, ça se dilue. C'est comme s'il y avait un grand liquide noir et au fur et à mesure, il devenait opaque. transparent, vraiment les métaphores du matin. Mais bref, vous avez compris, j'ai réappris à manger et surtout que quand je suis sortie de mes troules alimentaires, j'ai décidé de plus me poser de questions et de manger tout ce dont j'avais envie de manger à l'instant T et ne plus me restreindre. Du coup au début c'était un peu chaotique parce que des fois à 10h j'avais envie de manger des feuilletés de chèvre à 10h, c'est mon meilleur exemple, parce que j'étais très étonnée mais je m'interdisais à rien et je mangeais de tout. ce qui fait que j'ai pas du tout fait des dingueries. On a trop l'impression de se dire Ouais, moi je mangeais tout ce que je voulais, je mangerais tout et n'importe quoi. Alors évidemment, des fois ça m'arrive d'avoir envie de manger des gaufres Nutella Chantilly. Croyez-moi que j'en mange trois jours, au bout de trois jours j'en ai marre. Il m'est jamais arrivé d'avoir envie de manger plein de choses, plein de choses, plein de choses et de ne pas m'arrêter en fait. À part quand j'avais des troubles alimentaires. Mais du moment où j'en suis sortie, j'ai plus du tout. eu ça. Et c'est vraiment un peu le truc de se dire, imaginons, j'essaie de vous trouver un peu une métaphore, une métaphore, bon on va prendre la métaphore du chocolat. Moi de mon côté j'ai jamais eu d'addiction au chocolat, mais enfin déjà l'addiction au chocolat c'est un mythe, mais ça c'est pas le débat. Mais voilà, imaginons, vous n'achetez pas de chocolat, et ça je sais que c'est quelque chose que beaucoup de personnes font, vous n'achetez pas de chocolat parce que, parce que vous mangez la tablette entière, ok. Donc imaginons demain vous allez faire vos courses, Et au lieu de ne pas acheter de chocolat, vous achetez 60 tablettes de chocolat, ok ? Vous les achetez, vos 60 tablettes de chocolat, vous les mettez dans un tiroir et vous les mangez. Quand vous avez envie de manger du chocolat, vous les mangez. Vous allez manger peut-être une tablette, peut-être deux tablettes. C'est tout, c'est tout. En fait, si vous avez à profusion quelque chose, vous n'avez plus de manque. Et comme vous n'avez plus de manque, vous n'en voulez plus. Plus on restreint le truc, plus on en a envie. Plus on s'interdit, plus on en a envie, et ça marche aussi avec les achats, ça marche aussi avec le besoin d'acheter des choses. En fait, quand t'es riche et que tu peux tout acheter, et bien t'as plus envie d'acheter. Du coup, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de personnes riches qui consomment moins que de personnes pauvres, et ainsi de suite. Alors, ou consomment moins, mais qui vont consommer plus cher, et ainsi de suite, et du coup vont pouvoir consommer plus facilement de qualité, et ainsi de suite. Et là, je veux pas dire de bêtises par rapport à plein de sujets, mais j'ai l'impression que... Le dernier exemple sur l'argent... Peut-être un peu bancale, mais on dit que c'est pour la métaphore. Bref. Et du coup, finalement, rapidement, je me suis retrouvée à manger comme avant, mais sans avoir ce démon-là et ne plus m'interdire de rien. Et donc comme je ne peux plus aller à la salle et comme parce que j'ai des douleurs, comme je ne peux plus danser parce que j'ai des douleurs, je commence un petit peu à me mettre à courir mais très vaguement en fait. Je cours un petit peu, c'est-à-dire comme je ne peux rien faire d'autre, je me mets à courir et on entend beaucoup dire oui, non mais courir c'est pas bon pour les problèmes de genoux. Il y a plein d'études qui disent le contraire. En vrai, il y a plein d'études qui disent le contraire. Après évidemment quand tu cours, il ne faut pas y aller de façon bourrin, il faut s'écouter, etc. etc. Mais je me dis, bon, vu que je peux faire que ça et que j'ai envie de faire des choses parce que ça me fait du bien, je vais me mettre à courir. Mais voilà, c'est pas une pratique de la course régulière, et ainsi de suite. Et en vrai, je me souviens trop de quand j'étais à Toulouse, du coup je courais sur le tapis, parce qu'avec les problèmes de genoux, c'était plus simple pour doser, et je me disais là, ouais... Motive-toi et tout, you can do it, discipline, motivation et tout, bref, tous ces trucs-là ultra toxiques, mais qui font quand même partie de moi aussi et qui sont une grosse partie de ma personnalité. Mais ça, on en parlera plus en détail dans un épisode LAT, voilà, si vous ne savez pas, j'ai fait un nouveau format de podcast sur ce podcast en question, et ça s'appelle LAT, et on parle vraiment de la santé mentale et de tout ce qui est santé mentale avec suivi psy et neuropsychologique. Donc là, je suis sur mon petit tapis et je me dis, ouais... Tu restes motivée et tout parce qu'avec toute la motivation et la détermination que tu as, tu pourras être prise à la Sorbonne ou à l'EHESS. Et c'était trop mes voeux pour l'année. Et puis finalement, je ne savais pas encore, mais j'étais prise. Et quand je suis retournée courir à Paris, je me suis dit wow, yes. En vrai, je mens un peu quand je dis que j'ai commencé la course il y a littéralement un an et demi. Parce que je dis que j'ai officiellement commencé la course en janvier 2023. Mais en fait, ce n'est pas vrai. J'ai toujours plus ou moins couru. Mais... toujours des petites distances, c'est-à-dire entre 3 et 5 km, et 5 km c'était un enfer pour moi. Je courais environ 20 minutes maximum, très lentement, sans rien connaître à la course, etc. Et donc je suis arrivée à Paris, et là je me suis dit c'est plus possible, moi j'aimerais bien reprendre l'activité physique, je vais aller voir un médecin du sport, je vais faire un IRM et ainsi de suite, et du coup, en fait le bilan est tombé, je n'avais pas rien en fait. Je me plaignais... Putain c'est fou ! Mais je me plaignais de genoux, de mon genou en fait, j'ai eu un accident de ski, où je me suis rompu les ligaments croisés antérieurs et donc j'ai été opéré. Et en fait, le problème, c'est que je n'ai pas assez pris en considération la kiné. Et ce qui fait que quand j'ai pris la muscu après de façon un peu plus sérieuse, eh bien, en fait, je n'ai pas du tout pris en compte que je n'avais pas fait des années avant assez pour mon genou et que j'avais une pratique du sport plutôt toxique. Bien que je considère que pour le coup, quand j'ai repris après mes troubles alimentaires, ça allait. Mais... ça allait si et seulement si j'avais fait ce qu'il fallait faire avant, c'est-à-dire de ne pas me redéglinguer le genou. Et donc je refais mon IRM, et on m'annonce que j'ai une double entorse du ligament interne et du ligament externe, mon ménisque... Mon ménisque ? Attendez, je vais vérifier. Le ménisque, c'est bizarre comme mot, non ? Non, j'ai le ménisque fendu. Et donc là, on me dit, enfin le médecin du sport, qui est absolument désagréable et très étrange, me dit qu'il faut que j'aille voir une kiné ou un kiné et que là, il fallait que je fasse quelque chose parce que je ne pouvais pas reprendre le sport dans cet état. Et à côté de ça, je commence un petit peu à recourir vraiment de plus en plus et je m'aperçois que j'aime vraiment beaucoup courir. Je connais encore... Pas grand chose à la course, mais c'est la seule chose qui, encore une fois, ne me fait pas mal. Et je me dis, mais meuf, en fait, toi qui cours autant, toi qui aimes courir, eh bien un peu, bah, cours en fait. Apprends à courir, apprends des choses sur la course, renseigne-toi sur la course. Et j'avais écouté un podcast de transfert où la meuf, elle disait qu'elle avait fait un semi-marathon à Alger, il me semble. Je sais plus. Et je me suis dit, ah ouais, moi aussi, je veux trop faire un semi-marathon dans un autre pays et tout. Ça, ça me plairait trop. Donc il faudrait que je cours plus puisque j'adore ça et que ça me fait pas mal. En parallèle, je rencontre une kiné qui est la meilleure kiné du monde et là elle me dit non mais en fait on vous a dit n'importe quoi, vous allez pas vivre toute votre vie avec ces douleurs parce que vraiment le médecin du sport m'a dit oui mais vous avez des douleurs, il faudra vivre avec et puis basta, c'est normal d'avoir mal, vous aurez toujours mal, vous avez été opéré, votre genou vieillit plus vite puisque vous avez été opéré du ligament. Vous avez un petit peu d'arthrose, etc. Mais voilà, vous allez avoir mal toute votre vie. Il faudra vivre avec cette douleur. Et elle, elle me dit, oulala, pas du tout. Et ainsi de suite, moi, je vais t'aider, etc. Et là, je commence vraiment un suivi kiné très assidu avec elle qui, globalement, m'écoute et fait des miracles. Et du coup, elle me tue. Enfin, elle me tue parce que la kiné, c'est... Tu vas, tu fais du sport, quoi. Et donc, elle m'aide à muscler, en fait, le... le muscle qui en fait fait en sorte que j'ai mal, et elle m'aide petit à petit à reprendre ça, et en parallèle je me mets énormément à courir, et je me dis ok, toi qui cours facilement 5 km, il faudrait que tu te challenge, et que tu te fasses une course de 10 km dans l'année. Je pense que c'était une erreur de ma part aujourd'hui avec le recul, mais on sait, voilà. Mais c'est pas grave parce que ça m'a pris des leçons de vie et puis on apprend toujours. Et donc je m'inscris à la course qui s'appelle le Lyon 9 Run qui est une course de 10 km et qui a lieu en mai 2023. Et à partir de janvier 2023 je me mets à courir régulièrement une fois par semaine. J'installe une application qui s'appelle Runmotion pour me faire mes entraînements. à courir énormément et j'adore ça, je prends un plaisir énorme à courir et je m'aperçois que ma vision du corps et mon alimentation est encore moins une prise de tête. En fait j'ai l'impression que j'aime mon corps, que mon corps fait des prouesses incroyables et je renoue d'amour avec mon corps et je renoue d'amour avec plein de choses que je suis parce que je me dis c'est incroyable à quel point mon corps est puissant, mon corps est génial et puis je cours quoi. Et je me dis, bon, par contre, il y a peu de chances qu'un jour j'arrive à courir 10 km, mais c'est pas grave, on s'en fout, tant pis, j'irai au bout, et si je peux pas faire les 10 km, c'est pas grave, on est pas là pour gagner, on est pas là pour ça, on est pas là pour ça, quoi. Puis, le temps passe, et je m'aperçois très rapidement que, en fait, si je suis capable de courir les 10 km, et c'est là où mon esprit, et je sais que c'est vicieux, et là, je dirais pas que c'est un... troubles alimentaires ou de l'anthorexie ou de tout ça, mais je dirais que c'est vraiment le truc du TDAH et de l'anxiété généralisée et de plein de choses d'enfance et ainsi de suite je je je veux plus juste faire 10 km, je veux faire 10 km et faire mon meilleur temps. Et en parallèle, j'apprends surtout que la course est déplacée à octobre, et c'est-à-dire qu'elle tombe le 15 octobre, le jour de mon anniversaire. Et c'est aussi pour ça que j'ai décidé ça, c'est parce que ça a un peu une date symbolique, c'est le jour de mes 30 ans, et je me dis, le jour de mes 30 ans, je ferai un 10 km et je vais le faire en une heure. Déjà courir c'est un truc de ouf parce que ça prend énormément de temps et ça prend énormément d'énergie, ça prend énormément de choses mais je ne suis pas dégoûtée de la course, je ne fais pas les 10 km, je suis toujours à 9 km, 8 km etc etc mais je ne vais pas au bout de ce que je peux faire et je calcule à peu près les temps que j'aurai. Et mon application Runmotion me dit oula attention vous ne pourrez jamais faire une heure sur une course. course de 10 km, votre objectif est trop haut. Évidemment, je ne l'écoute pas. Voilà. Et je continue à courir, à courir, à courir, à courir. Tout se passe bien, dans le meilleur des mondes. Je ne fais pas du tout attention à mon alimentation. Je n'essaye pas du tout de performer mon alimentation et ainsi de suite. Ça, je m'en fous. Évidemment, une semaine avant la course, j'évite de manger trop gras et tout ça. Mais à part ça, vraiment aucune injonction. Alors qu'il y a des trucs, il faut prendre des compléments. des trucs, faire des diètes des sèches et tout, moi je me dis ça va t'as un 10 km à faire meuf, t'as pas besoin de réfléchir à ton alimentation juste fais 10 km tu les as jamais fait de ta vie, fais-les pour tes 30 ans le jour de ton anniversaire et ça sera tout en fait, ça sera très bien Et donc le dimanche, une semaine avant ma course, je vais m'entraîner et moi j'ai un peu ce truc d'être teubée, c'est-à-dire j'ai vraiment une vision de moi qui est plutôt insécure et qui est plutôt en mode de toute façon t'es nul etc. Et je m'en vais courir en ville parce que du coup je commence de plus en plus à courir en extérieur évidemment puisque les entraînements se font en intérieur et en extérieur, enfin bref j'ai tout un programme de course à faire. Et en fait pendant la course je décide de pas forcément m'échauffer. Je fais correctement et je décide de partir parce que je me dis de toute façon tu cours tellement lentement que ça sert à rien de t'échauffer puisque en fait l'échauffement quand tu cours assez vite c'est de courir doucement. Voilà je vais pas vous expliquer tous les trucs de la course à pied, de comment j'ai appris, enfin comment t'apprends à courir, les battements de coeur, comment tu apprends à connaître ton corps, comment tu apprends à connaître plein de choses sur ton corps en vrai c'est incroyable. Mais du coup je me dis ça et je fais ma course etc et puis en fait à la fin je veux récupérer mon train. Et je décide de courir beaucoup plus rapidement sur les derniers kilomètres pour arriver jusqu'à la gare et ne pas louper mon train parce que j'ai pas envie d'attendre à la gare. Et pendant ce dernier kilomètre très rapidement, je me rends compte que j'ai quand même mal à ma jambe, c'est-à-dire à ma jambe droite, à ma jambe gauche, c'est-à-dire à l'autre jambe que celle où j'ai été opérée. Et là je me dis ah ouais t'as quand même mal, tu sens quand même qu'il y a une contracture qui se fait, fait chier. Ce que je vais faire, c'est que je vais essayer de masser ma jambe, de mettre du froid et ainsi de suite. Ça doit être un contre-coup et ainsi de suite. Donc, 4 jours avant la course, je décide de faire un entraînement. Et comme j'ai encore des douleurs un petit peu à la jambe, je décide de courir très lentement et de faire un programme très lent. Et pendant la course, j'ai mal à la jambe toujours, mais beaucoup moins que ça. Et je me dis, bon, ça va. il y a de la marge, cours pas trop vite, repose-toi pour être en forme dimanche. Sauf que... sauf que ma famille est venue me voir, enfin mon frère, ma belle-sœur et ma nièce, en fait on a décidé de faire la visite de Paris vendredi c'est-à-dire on a tapé 20 km et le lendemain on a décidé d'aller dans un parc d'attractions c'est-à-dire que voilà pas du tout de repos et le dimanche matin et là j'avais pas de douleur à la jambe faut savoir que j'avais plus de douleur et tout et le dimanche matin arrive, tout le monde se lève et on va m'accompagner à cette course évidemment le jour d'avant une course tu ne dors pas Et je me retrouve donc le jour de mes 30 ans, le matin à 8h, en train de faire 10 km dans le 9e arrondissement de Paris. Tout se passe bien, je démarre ma course, etc. Tout va bien. Et à partir du septième kilomètre, je ressens des douleurs assez vives sur ma jambe, mais je continue de courir, et des fois, quand je pose la jambe, je sens que ma jambe, elle part en couille, en fait. C'est-à-dire, des fois, quand je pose ma jambe, je sens qu'elle part, en fait, qu'elle tient plus énormément, mais je me dis, c'est pas grave, t'as dû trop forcer sur ta jambe. Quoi qu'il en soit, t'es sur une course, t'as payé ta course, c'est le jour de la course. Je suis qui je suis, je n'allais pas arrêter de courir. Mais j'ai couru. tout en faisant mon sprint final avec amour et soin, et j'ai terminé ma course en 63 minutes, c'est-à-dire en 1h03, c'est-à-dire un temps que je n'avais jamais fait de ma vie, et je franchis cette ligne d'arrivée très fière de moi, très contente, très émotionnelle, vraiment pépite. Donc tout le monde m'accueille, tout va bien, je me pose, et puis on discute, on attend un petit peu de voir comment ça se passe, enfin bref, c'est l'euphorie de la course, c'est incroyable, évident. C'est un événement... Enfin, franchement, je sais pas. Je sais pas trop où je me situe par rapport à ça. Parce que ça va engendrer ce qui va se passer juste après. Et du coup, j'ai un peu un mi-cuit. C'est-à-dire, c'est pas fou. Je sais pas si j'ai... Tout le monde m'a dit, quand tu feras une course une fois, tu auras trop envie de refaire des courses. Et je suis pas totalement sûre de ça. J'ai l'impression que, pendant la course, je me suis dit, c'est cool, mais c'est pas si cool. Voilà. Je me suis dit, c'est un peu surcoté. Mais peut-être aussi, parce que, du moment où... Au moment où on a dû partir manger, parce que là ils ont décidé pour que pour mon anniversaire on allait faire un buffet à volonté, on commence à partir vers là et là quand je pose ma jambe, ma jambe gauche, je me mets à hurler de douleur et je dis je ne peux plus poser ma jambe. Chaque fois que je pose ma jambe, j'ai l'impression qu'il y a quelqu'un qui me plante. Un couteau dans la jambe. Mais une douleur, une douleur, je ne peux plus marcher. Je marche comme un escargot. Tout est lent et en fait, personne ne comprend pourquoi je fais ça. Et en plus, personne ne m'écoute. En fait, je leur dis que j'ai mal, mais comme je suis du genre à un petit peu faire semblant que tout va bien et à beaucoup intérioriser mes douleurs, je ne leur dis pas que j'ai tant mal et puis je me dis que ça doit être l'après-course, etc. Quand tu vas manger, ça ira mieux, etc. Pas du tout. Le repas se passe dans une douleur énorme. Je ne suis pas bien, j'ai des bouffées de chaleur. Enfin, j'ai envie de vomir et ainsi de suite. Et en fait, c'est les derniers moments que je passe avec ma famille et j'ose rien dire. Et on rentre à la maison et là, je dis à mon copain que ça va pas en fait et que je peux plus me lever, je peux plus marcher, je peux plus lever ma jambe, je ne peux plus rien faire du tout. Et c'est horrible. Et donc là, une semaine passe et tous les jours, je vérifie si j'ai pas d'hématome, si j'ai pas de truc, etc. Et je me dis, purée, si dans deux semaines encore, c'est-à-dire 14 jours, j'ai encore mal à la jambe. J'irai consulter parce que c'est pas normal que je ne puisse plus poser ma jambe et surtout qu'en termes de douleur, mes ligaments croisés, l'opération, la déchirure et tout, c'est du pipi de chat. Je sais pas pourquoi cette expression existe mais c'est vraiment petit. Là ma douleur elle est à 8 sur 10, c'est à dire que c'est une douleur insoutenable à chaque fois que je pose ma jambe. Je ne dors pas la nuit, horrible. Et donc je vais chez la docteur et je lui dis ça va pas du tout et tout, elle appuie sur ma jambe et je dis aah c'est la... Là, c'est là, elle me dit, il faut que vous fassiez une échographie, faites-la en urgence. Et donc, j'arrive à l'échographie et le monsieur me fait sa petite écho et me dit, ah, mais vous êtes fait ça comment ? Et je lui dis, à la course, il me dit, ah ouais, mais c'est trop bizarre parce que vous vous êtes déchiré le grand adducteur. Et en fait, il y a quatre grades entre grade 1 à grade 4. Et grade 4, c'est l'opération parce que ton ligament, ton adducteur, c'est sectionné en deux. Moi, je suis au grade 3 et en fait... J'ai un énorme hématome qui s'est formé mais sous l'os. Et donc j'ai des douleurs dans toute la jambe, dans le genou, etc. Et il me dit, waouh, là il va falloir faire de la kiné, il ne faut pas rester mobile, parce que plus vous allez rester mobile, plus vous allez avoir mal. Mais là, madame... 3 mois sans course à pied, 3 mois sans sport intense, vous êtes 3 mois à l'arrêt, vous ne pouvez plus rien faire. Parce qu'il y a des gens qui m'ont dit, oui mais t'as réussi à tenir 3 mois sans rien faire, j'avais pas le choix en fait. Déjà, pendant un mois je n'ai pas pu marcher. C'est-à-dire que pendant un mois, je suis restée chez moi, sédentaire, où chaque sortie en extérieur dans Paris était un enfer. Parce que... Trottiner après un métro ou un bus, ce n'était plus possible. Et si je le faisais, j'avais des douleurs vives le soir à transpiration et tout ça. Je suis restée trois mois et ça a été la descente aux enfers. Parce que numéro 1, déjà, je ne sortais plus. Je ne voyais plus personne. Je suis restée enfermée. Et numéro 2, quand j'ai repris le kiné, en fait, vraiment, je... C'était régressif, c'est-à-dire que des fois j'y allais, ça se passait bien, on arrivait à faire des efforts, et d'autres fois je régressais. Et quand je régressais, je pleurais en fait. Je rentrais chez moi, je pleurais, je me disais je pourrais plus jamais marcher, je pourrais plus jamais retrouver ma jambe et ainsi de suite. Et quand t'as un trouble avec de l'hyperactivité, c'est-à-dire que moi, ne pas bouger, rester chez moi, ne pas avoir cette dopamine-là, en fait il y a un truc qui va se passer, qui se passe mal, et j'ai dû du coup recommencer à fumer du cannabis. J'ai recommencé à fumer du cannabis pour ça, pendant cette période-là, pour la simple et bonne raison que ça m'était insupportable, la douleur et le fait de rester inactive, à ne pouvoir rien faire. Je ne pouvais pas me lever, je ne pouvais pas faire le ménage, je ne pouvais pas faire à manger, je ne pouvais pas juste ouvrir une porte. Je devenais donc du coup totalement assistée. Mon copain devait m'aider sans cesse pour me relever et ainsi de suite. Et ce n'était même pas le fait de ne pas aller à la salle qui était problématique, c'était le fait juste d'être en souffrance psychologique. biologique et physique pendant un mois et demi. Et ensuite, je me suis rendue compte rapidement que le sport me manquait pas, alors que je pensais que j'allais me sentir trop mal et ainsi de suite, mais le fait de le compenser aussi par le cannabis, ça m'a énormément aidée, mais en fait, au fur et à mesure des mois, donc puisque je suis restée arrêtée jusqu'à février précisément, je me suis surtout rendue compte qu'en fait, si bien que le sport ne me manquait pas en tant que telle, j'étais pas en mode oh là là, il faut que j'aille au sport, oh là là Je culpabilise, oh là là, je me sens mal, oh là là, je vais grossir. Ça, c'est vraiment le canadien de mes soucis. Et c'est pour ça aussi que je pense que je n'ai plus de troubles alimentaires. Mais par contre, psychologiquement, j'ai commencé à sombrer. En même temps, je dois aller en cours. En même temps, je suis en souffrance physique à cause de ça. Plus psychologique parce que je ne peux pas sortir, je ne peux pas prendre l'air, je ne peux pas voir mes amis. Je ne peux pas faire de sport et d'activité pour me dépenser. Je refume du cannabis, donc je me terre dans un trou. Et en même temps, j'apprends que mon père est en phase terminale et qu'il est potentiellement mort. Et là je me rends compte que ça me manque et que j'ai besoin d'activité physique. Et c'est là où le terme d'activité physique rentre en compte, parce qu'on a tendance à penser que l'activité physique et le sport c'est la même chose, mais le sport c'est le fait de faire des choses en équipe, et d'avoir des objectifs, et de la performance, et de la rigueur et de la discipline, et l'activité physique c'est le fait de marcher, faire un tour de lac, faire du ménage, faire du sexe, bref, c'est le fait de faire des choses en équipe. de l'activité x ou y, et c'est ça qui est bon pour la santé, c'est-à-dire faire 30 minutes de marche par jour, c'est suffisant, genre faire 30 minutes de ménage par jour, c'est suffisant, il faut être actif 30 minutes par jour, et moi je ne l'étais pas, je ne l'étais pas et je ne pouvais pas l'être de toute façon, donc je n'avais pas le choix, c'était compliqué, donc quand ça se passait bien chez la kiné, j'étais hyper contente, et quand ça se passait mal, j'étais au fond du trou, et elle m'a dit, là si tu veux, du coup en février, elle m'a dit si tu veux tu peux recommencer à la la salle. et donc je suis retournée à la salle avec des toutes petites charges et j'ai pleuré, mais genre je suis sortie de la salle j'ai pleuré comme un bébé parce que ça m'avait manqué mais tellement tellement tellement tellement fort et j'étais trop contente en fait je m'en fous de soulever du 130 kilos ou du 20 kilos, juste pouvoir retourner à la salle c'était génial et puis donc j'ai continué à aller chez la kiné aussi et puis il y a eu encore des hauts et des bas mais vers la fin là Il n'y a pas longtemps, donc là on est en mars, fin mars quand je vous tourne ça, mais elle m'a dit début mars que je pouvais commencer à courir si je le pouvais, c'est-à-dire trottiner, parce que je ne peux pas courir. Enfin, maintenant je peux, mais je ne pouvais pas recourir, c'est-à-dire que je pouvais marcher rapidement, maximum. Mais elle m'a dit déjà faire de la marche rapide, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, 3 minutes de marche rapide, 2 minutes de marche lente, et ainsi de suite, et tu pourras recommencer à courir petit à petit. Ensuite, au fur et à mesure, j'ai repris. La dernière fois, j'ai couru 7 minutes en mode échauffement. Je l'ai fait 3 fois. Et à la troisième, je me suis rendu compte que ça a commencé à retirer sur ma jambe. Du coup, j'ai arrêté. Je n'ai pas continué. Et puis comme ça, petit à petit, etc. Aujourd'hui, j'ai couru 5 km en ayant des arrêts. Évidemment, j'ai fait 10 minutes, 3 minutes, 10 minutes, 3 minutes. Et à la fin, j'ai couru assez rapidement sur... 1 km et je n'ai pas eu de douleur. Et du coup je suis très contente parce que ça m'avait tellement manqué. J'adore la course à pied, j'adore ça. Mais clair et net que là je ne vais pas refaire cette erreur. Je ne vais pas refaire l'erreur de refaire une course, de faire une compète etc. Ou en tout cas de... Non, non en fait non j'ai même pas envie de refaire une compète. Pas pour l'instant. Là la seule chose dont j'ai envie c'est reprendre du plaisir à courir. Reprendre un peu les bases parce que j'ai l'impression que j'ai appris à courir trop vite et trop fort. Et que j'ai pas... pris le temps d'écouter grandement mon corps. Je pense que il y avait des signes avant et que je les ai pas écoutés. Enfin je pense que j'ai pas écouté mon corps et je pense que j'ai pas les capacités en fait. Evidemment je vais recourir 10 km, y a pas de souci. Evidemment que je veux faire un semi marathon pas un marathon. Les gens qui font des marathons pour moi ils sont zinzin. Si jamais vous faites des marathons vous allez sur l'île. Après je vous adore mais moi non. Semi marathon ok mais pas plus. Déjà le 10 km je le trouve hyper compliqué et c'est aussi pour C'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on a trop l'impression que les gens qui courent, c'est génial, on souffre pas et tout, mais si, on en chie. Mais c'est pas toujours, c'est pas toujours. Moi, j'en chie les 6 premières minutes, après je prends un plaisir incroyable à partir de 20 minutes, et après, vers les 40 minutes, je commence à en chier un peu, à me faire chier aussi, et puis après ça revient... Enfin voilà. Mais 40 km, 43 km, jamais de la vie, ok ? Le semi-maximum, et je le ferai un jour, peut-être je le ferai quand j'aurai Mais pour l'instant, je veux juste courir pour moi sans performance, sans objectif, sans rien. Et même en allant là, du coup, j'ai repris la salle de sport et la course. Je me rends compte que la muscu, ça ne me plaît pas tant. En fait, ça me plaît. Mais moi, ce que j'aime, c'est vraiment la course. Ça, c'est sûr et certain. J'adore ça. Et la danse. Voilà. La muscu, pas ouf. Voilà. Et je pense que les entraînements, puisqu'évidemment, quand tu cours, il faut faire un peu de muscu. de muscu pour la course à pied, je peux grandement les faire chez moi, et là du coup à la fin de l'année je me tâte à reprendre la danse si c'est possible avec mon grand adducteur parce que ça c'est pas la même chose que la course à pied, mais mais voilà je suis ravie de courir, après si jamais vous avez des questions sur la course à pied etc sur plein de choses n'hésitez pas à les mettre en commentaire si jamais vous écoutez sur Spotify pourquoi pas je ferai un autre épisode sur la course à pied, mais là j'ai l'impression de revivre et ces derniers mois ça a été horrible, j'en ai parlé plein de fois dans mon podcast, où j'étais vraiment, ma météo c'était vraiment une tornade, une tempête, et là vraiment j'ai du soleil, du soleil à nouveau, j'ai du soleil, je peux ressortir, voir mes copines, faire des activités, courir, genre courir, ce matin j'ai pu courir, et pas longtemps, mais pas longtemps, mais assez pour que mon coeur s'ouvre au monde, et que plein de choses, plein de choses, et je voulais vous partager ça, parce que c'est important. Pourtant, à s'écouter, je le dis aussi pour moi, pour vous, etc. Voilà, j'ai un peu ce truc d'être borne et bornée. Je ne sais pas trop la conclusion du truc. Mais en tout cas, je sais que ce n'est pas dû à des troubles, des comportements alimentaires, ma blessure. Mais c'est quand même lié à un truc de ne pas lâcher prise, à de l'anxiété, à plein de choses psy. Et du coup, quand on est comme moi, eh ben, il faut... Il faut quand même faire attention et ne pas vouloir se fixer des objectifs trop. Parce que, évidemment, moi je me dis, je fais un 20 km dans un mois, je le ferai le 20 km dans un mois. Mais à quoi bon si après je ne pourrais plus marcher pendant 6 mois ? Donc voilà, le problème c'est un peu ça. Moi le problème c'est que je me fiche des objectifs de ouf et j'y arrive. Mais à quel prix quoi ? Voilà. On redescend d'un étage, c'est très bien, je fais des 10 km, mais là, voilà, j'ai plus envie de ça, j'ai plus envie de ça, et j'ai juste envie de retrouver mon corps, de pouvoir courir à nouveau, c'est déjà assez, voilà, parce qu'on s'en rend pas compte quand on le fait, mais quand on peut plus le faire, on s'en rend compte, et je suis aussi contente, parce que cette expérience m'a montré que, voilà, niveau alimentation, corps, ben, j'ai plus de problème, et que je peux vraiment me dire que je suis sortie de tous ces troubles-là, mais par contre, ben voilà, les... les cultes de la performance, le toujours plus et tout, là ça c'est un autre problème que je règle actuellement en thérapie et qu'il faut que j'arrête d'éviter enfin je l'évite plus là, mais voilà en espérant que cet épisode t'aura plu si jamais tu as des questions, n'hésite pas n'hésite pas à me donner ton avis sur Instagram, lesachou avec deux E et maintenant si on demande, tu pourras dire que tu sais

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