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Sound of Change #14, Laurent CHELLE, entrepreneur et élu cover
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SOUND OF CHANGE - Le podcast de Mountain Change Makers

Sound of Change #14, Laurent CHELLE, entrepreneur et élu

Sound of Change #14, Laurent CHELLE, entrepreneur et élu

41min |24/07/2025|

41

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Description

« L'enjeu des deux décennies qui viennent, c'est la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier »


À l’occasion du T.Rex,, Mountain Change Makers vous propose un épisode de podcast inédit enregistré aux Arcs, à Bourg-Saint-Maurice, en compagnie de Laurent Chelle.


Acteur impliqué du territoire, à la croisée du public et du privé, il partage une vision fine et engagée des enjeux actuels :
🏔 Rénovation du parc immobilier touristique,
🚆 Mobilité décarbonée et héritage ferroviaire des JO 92,
🛠️ Gouvernance locale et prospective territoriale,
🏨 Expérience entrepreneuriale avec Friendly Hotel Collection,
🔁 Lien entre élus, citoyens, experts et entreprises pour accélérer la transition.


Une conversation à cœur ouvert, qui questionne nos modèles économiques, sociaux et urbains dans un contexte de transition climatique inéluctable.


👉 Un épisode indispensable pour tous ceux qui œuvrent à l’avenir des territoires de montagne.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Benoît Fritsch et j'ai le plaisir de vous recevoir dans Sound of Change, le podcast original de Mountain Changemakers. Avant de recevoir notre invité, je souhaite prendre quelques minutes pour vous présenter notre collectif, qui regroupe aujourd'hui plus de 70 membres. entreprises et associations qui œuvrent ensemble aux transitions des territoires de montagne. Notre raison d'être se résume en quelques mots. Comprendre, imaginer, inspirer et agir ensemble pour le futur de la montagne. Lancé en février 2024, ce collectif est un laboratoire d'action, un think tank, et un média digital dédié aux transitions des territoires de montagne. Alors pourquoi un laboratoire d'action et pourquoi un média ? Le dérèglement climatique s'impose à nous tous. Les territoires de montagne sont en première ligne. et doivent se préparer à un changement de modèle important. Ces changements sont un véritable défi pour les acteurs publics, économiques et associatifs. C'est un défi que nous devons relever collectivement en agissant sur nos modèles, nos métiers et même parfois sur nos vies personnelles. Et bien souvent, le point de départ de ces actions est l'adoption d'un nouveau récit collectif. Au-delà des constats, en partageant des connaissances, des initiatives prises sur le terrain, en évaluant des pistes, en identifiant des freins, Mountain Changemakers permet cette mise en mouvement. Nous avons fait le choix de la parole, la parole pour inspirer, la parole pour montrer la motivation et l'action, pour rassembler et créer une dynamique, la parole pour être responsable et positif, donner la parole à ceux qui agissent de manière équilibrée et positive. Aujourd'hui, à l'occasion d'une série spéciale enregistrée lors de l'événement T-REX à Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs en juin 2025, nous donnons la parole à Laurent Schell, adjoint à l'économie et au tourisme de Bourg-Saint-Maurice et dirigeant de Friendly Hotel Collection.

  • Speaker #0

    Laurent, bonjour. Bonjour. Nous sommes pour le podcast Sound of Change de Mountain Changemaker, un des podcasts enregistrés à l'occasion du T-REX à Bourg-Saint-Maurice. La transition par ceux et pour ceux qui la font, ce qui est intéressant. C'est la quatrième édition de cet événement ici. Tu es le régional de l'État, puisque tu es élu dans cette ville de Bourg-Saint-Maurice et donc tu as le plaisir d'accueillir cet événement. C'est important de parler de transition avec... Quand on est un territoire un peu central, comme les Bourg-Saint-Maurice, autour, en haute parenthèse ?

  • Speaker #2

    C'est évidemment important de parler de transition. Tu l'as dit, c'est par ceux qui la font. Donc, l'idée, c'est aussi de discuter avec d'autres territoires qui sont confrontés au même sujet que les nôtres, structures qui... qui travaille sur les sujets de la transition et puis d'en faire un compte-rendu qui soit ancré dans le réel, avec, comme on le fait pour n'importe quelle expérience, y compris pour ses propres expériences personnelles, avec les tops et les flops, de ne pas masquer ni la difficulté du sujet. les difficultés qu'on a rencontrées, effectivement, ce qui n'a pas fonctionné, ni par contre le bonheur d'atteindre un certain nombre d'objectifs et de partager pour que ça puisse servir à l'intelligence collective. C'est vrai qu'évidemment, Bourg-Saint-Maurice, Les Arcs, cœur de la Haute-Tarentaise, est un lieu idéal pour que ce forum se crée. Voilà, quatrième édition, je pense que ça, d'année en année, on se prend pas pour ce qu'on n'est pas. On n'est pas le Davos français, on est plutôt assez humble. Et puis on accueille nos copains pour essayer de faire avancer tous le sujet.

  • Speaker #0

    Et on revoit en effet les personnes d'année en année qui prennent toujours ce même plaisir de venir. On est hors saison. et de venir justement parler de ces RECs, de ces retours d'expérience. Et en effet, j'ai bien l'impression, et tous les gens avec qui on en parle, cette opportunité que vous donnez de parler des freins, et non pas des freins de manière négative, mais des freins comme un potentiel de réflexion pour encore améliorer les choses, c'est vraiment quelque chose d'important.

  • Speaker #2

    Non, simplement, je rajouterais que l'intérêt d'être à Bourg, c'est d'avoir ce territoire, cette ville de montagne, qui, quelque part, a pris sa place un peu dans la réflexion collective. Entre, je veux dire, on nous compare maintenant plutôt à Chamonix, à Briançon dans les deux vallées suivantes. Voilà, donc que ces pôles montagnards se répondent et créent des échanges, c'est important. Et puis, on a accueilli aussi d'autres types d'événements. Je pense, par exemple, à Agir pour les glaciers, cet hiver qui était un événement très, très fort, qui a répondu d'abord à des inquiétudes que l'on a nous-mêmes sur notre territoire. C'est la suite pour cette... pour cet environnement et en même temps qui nous a permis de bénéficier effectivement des apports scientifiques, d'une vision qui ne soit pas qu'une vision touristique du sujet, parce qu'on a un petit peu une tendance, de par l'équilibre économique de notre territoire, à penser beaucoup, beaucoup tourisme. Mais là, on pense aussi habitants et voilà.

  • Speaker #0

    Il y aura bientôt Guillaume Nérue, le maire de Broxham-Risse, on en parlait hier au soir. Une autre initiative sur les glaciers qui va avoir lieu dans quelques mois. Tout à fait. Ici aussi sur le territoire, avec cette fameuse vallée des glaciers qui est ici entre Bourg-Saint-Maurice et le Beaufortin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. C'est clair que pour nous, on réduit des fois Bourg-Saint-Maurice-Les Arcs à sa station internationale, 40 000 lits, station un peu emblématique de Tarentaise. et ou à sa ville. à sa ville, qui était dépeinte il y a encore une vingtaine d'années en arrière par le guide du routard, comme station militaire sans charme. Voilà, ça donnait quand même un peu...

  • Speaker #0

    Une ville terminus.

  • Speaker #2

    Exactement. Et moi, j'ai une tendance à dire, c'est aussi, voilà, c'est 180 kilomètres carrés, c'est une implantation sur trois massifs, ce qui est quand même assez rare, à Lubac en Vanoise où on a la station, on a le ski, le domaine de montagne. Et puis à Ladré, cette vallée des glaciers, cette aiguille des glaciers, deuxième sommet de Savoie, qui est ancrée sur le massif du Mont-Blanc. Donc nous sommes dans le massif du Mont-Blanc aussi à Boursa-Maurice. Et puis bien sûr le Beaufortin aussi avec le Cormé de Roseland. On voit bien qu'on a un territoire qui est très, très divers et qui est marqué encore par son agriculture. 26 exploitations, 26 exploitations sur notre commune. Et bien sûr, Beaufort est très, très important sur le territoire de la commune, mais clairement aussi plein d'exploitations, Caprine, les Ovins, etc.

  • Speaker #0

    Et puis une ville... J'allais dire historiquement de passage, même si le col du petit Saint-Bernard n'est pas sur la commune, c'est quand même aussi dans l'histoire de ces vallées, des lieux de passage, de passage d'une frontière, alors ce n'était pas forcément une frontière à l'époque, mais qui permettait de passer de grande vallée à une autre vallée, et qui imprègne aussi une histoire.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et tu as raison, c'est vraiment, voilà, on est sur une... Un espace frontalier, y compris frontalier à l'échelle de la communauté de communes de Tarentaise, et de Haute-Tarentaise, mais je dirais même plus si on prend la vallée entre les Trois-de-Siex, de l'autre côté des Versandèmes, jusqu'à le col d'Éliserand à Val-d'Isère. Et voilà, on est fiers des trois cols qui sont... majeurs qui sont sur cette vallée, qui est très loin d'être fermée d'ailleurs, parce que justement tu parlais de lieux de passage, oui c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est certes fermé l'hiver, mais malgré tout ça reste des lieux de passage.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et avec une gare internationale au cœur de cette vallée, donc c'est aussi très important pour cette ville.

  • Speaker #0

    Et puis peut-être alors... Parler de cette gare et venir aussi sur ces sujets de mobilité avec cette chance finalement et ce choix qui a été fait à un moment donné de construire ce funiculaire et de faire aussi de Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs une des grandes stations, voire peut-être même la seule grande station aujourd'hui, totalement connectée, décarbonée, on peut sortir d'un TGV, monter dans un funiculaire et accéder directement au domaine de montagne. Ça aussi c'est un atout important.

  • Speaker #2

    C'est incroyable. Ce sont des élus qui ont voulu ce lien, qui a remplacé un téléphérique à l'époque. Ce sont vraiment les élus parce que l'exploitant de remontées mécaniques de l'époque n'en voulait pas. Il n'y avait pas d'économie à trouver sur les ascensures valières. Et d'ailleurs, on le voit, toute la difficulté qu'ont certains lieux à essayer de développer leur... leur ascenseur voléen le prouve. Donc, on a eu cette chance qu'il y ait eu des élus inspirés, je dirais, visionnaires, effectivement, qui ont plus... Cet appareil est assez emblématique, parce que non seulement, voilà, un funiculaire courbe, c'est... voilà, qui dessert deux villages à la montée aussi. Donc, ils avaient ce sentiment qu'il ne fallait pas oublier tout le versant. Voilà. Et ça nous rend ski au pied de Londres, de Lyon, de Paris, de pratiquement toutes les grandes villes européennes. Donc, c'est un atout qui est très important, qui prend de plus en plus d'importance. D'ailleurs, on a un développement de la fréquentation du funiculaire qu'on a accompagné, puisque je rappelle qu'on l'a complètement intégré, y compris dans son tarif, à un appareil. plutôt de transport urbain, pas une remontée mécanique. Donc, l'été, il est gratuit. Il est gratuit parce qu'on a voulu que le lien se fasse très, très fortement avec l'altitude et notre chef-lieu à 900 mètres d'altitude. Et l'hiver, c'est clair que ça nous a permis de développer le transport décarboné. Alors... Pris comme ça, c'est un peu le mot un peu fortou. Mais enfin, bon, clairement, on sait que les routes qui conduisent à notre vallée, le tuyau, il va rester tel quel. On n'arrivera pas à l'améliorer. Donc maintenant, il faut vraiment transférer, pour des raisons aussi de sécurité, de fatigue, sur le train. On a 25% de nos clients désormais. Et je parle d'une station de 40 000 lits. qui déclare venir en train. C'est vraiment devenu très, très important.

  • Speaker #0

    Et puis, à l'heure où on parle beaucoup de l'héritage des futurs Jeux Olympiques 2030, je rappelle parfois dans les discussions que un des héritages des Jeux de 92, c'est l'électrification de cette ligne jusqu'à Bourg-Saint-Maurice, qui n'existait pas en amont. On parle beaucoup de l'autoroute, mais finalement, un des très gros héritages qu'on continue d'utiliser en permanence aujourd'hui, c'est le fait de pouvoir envoyer autre chose qu'un... avec une micheline à Diezel jusqu'à Bourg-Saint-Maurice. Donc, il y a des héritages qui pèsent et qui pèsent sur l'avenir de manière très positive.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, si on fait le parallèle des moments et de ce qui s'est fait, et là, en tant que vice-président en charge de transport et habitat de la communauté de communes de Tarentaise, je dois dire qu'on a beaucoup d'échanges sur ce sujet-là. On rappelait, il y a peu de temps, à une ministre, que en 92, justement, préalablement, à partir du milieu des années 80, on avait des élus locaux, dont bien évidemment je ne faisais pas partie à l'époque, mais qui avaient écrit un livre blanc sur la mobilité en parenthèse, et le désenclavement de la parenthèse. Je rappelais qu'à l'époque, même le réseau routier, la... deux fois deux voies, s'arrêter à Montméliant. Donc, il y a eu un travail qui était co-financé d'ailleurs, par les collectivités et par les sociétés de remontée mécanique. Il y a eu un travail de fond qui a été fait, effectivement, qui a donné un héritage. Alors, on a parlé de l'héritage sur le ferroviaire, mais à l'époque, c'était vraiment un héritage sur les infrastructures routières. Je ne dis pas que c'est toujours très facile de venir en haute parenthèse, surtout... dans les stations de Tignes et Val d'Isère qui sont au bout de cette vallée, mais quand même, on a eu d'énormes améliorations sur le routier. Donc on est en parallélisme de forme, on est à un moment où il faut penser le ferroviaire et l'amélioration du ferroviaire comme héritage des futurs Jeux Olympiques de 2030. Et c'est quelque chose, je pense que... Beaucoup d'élus sont très concernés sur le sujet, mais voilà, qui va nous permettre de retrouver, même si on continue à se développer, on sait qu'on a encore quelques infrastructures à faire sur les lignes, sur la ligne. On ne demande pas le doublement de la voie ferrée sur la totalité, mais on peut imaginer que les points durs, je pense au saut de mouton de Montmélian, je pense... à la voie unique entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry, qui limite aussi les flux. Voilà, il y a des infrastructures à faire. Elles ne sont pas énormes à traiter. Et puis, à côté de ça, il y a du matériel roulant à mettre en place. On se bat à l'heure actuelle. C'est un sujet qui me passionne, parce que c'est vrai que c'est des sujets du quotidien de nos habitants. C'est quelque chose que l'on ne veut pas simplement pour faire croître. Le tourisme, en haute parenthèse, ce n'est plus le sujet, on le sait. C'est par contre de permettre à nos habitants et nos visiteurs de venir de manière plus fluide, de manière décarbonée, de participer à notre niveau, à ce travail-là, c'est important. Moi, je travaille à l'heure actuelle beaucoup sur un sujet qui, là aussi, nous passionne, parce que c'est les sujets du quotidien, sur... Un Tarentaise Express qui partirait tous les jours de Chambéry et qui est bien cadencé.

  • Speaker #0

    Sur le modèle de ce qui existe, tu parlais tout à l'heure de l'élément express, sur le modèle de Chamonix. Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est que du marketing. J'en viens. Donc, je sais un peu de quoi je parle. Mais parce que le TER existe, la ligne existe, les cadencements sont un peu à revoir. Nous, on a un train, le premier TER qui part de Boursa-Maurice, il part à 11h le matin. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Alors qu'on pourrait cadencer un TER toutes les heures. Voilà. Et c'est une question purement d'organisation, de mise en place. Et on y est prêt en termes, au niveau des élus. Et je pense que l'échange est assez construit avec la SNCF et la région. La région, pour le coup, qui est...

  • Speaker #0

    Il y a un donneur d'ordre sur le sujet de la mobilité. la SNCF qui a accepté il y a quelques jours de rejoindre le collectif Mountain Changemakers pour travailler avec nous dans notre livre blanc sur les Jeux Olympiques et justement sur ce sujet de la transition et de l'héritage. Ça nous permettra nous aussi de faire avancer et de donner peut-être notre pierre à l'édifice. Tu parlais justement de l'importance de tout ça et je voulais qu'on vienne sur le sujet un peu de la gouvernance. Et ce qui me paraissait intéressant là, c'est que tu as plusieurs casquettes. Tu as une casquette de... de chef d'entreprise, de dirigeant à un moment donné d'un exploitant de remontée mécanique. Ça, c'était dans une autre vie, un peu plus ancienne, mais aujourd'hui d'élu. Et je trouve toujours intéressant de passer de ce côté entreprise à élu, parce qu'on touche deux mondes qui se côtoient en permanence, qui se connaissent parfois peu et qui ont parfois des modèles de fonctionnement qui peuvent être compliqués ou en tout cas difficiles à comprendre. C'est important de travailler, de réfléchir à ces modèles de gouvernance, justement, entre, tu parlais de la région, de la SNCF, entre des exploitants de remontées mécaniques, entre une collectivité. Comment on arrive à améliorer, et faut-il d'ailleurs faire améliorer le modèle de gouvernance ?

  • Speaker #2

    On est dans un moment... Tom, au niveau de la montagne, on sait qu'on est les vigies de la transition, parce que les vigies du changement climatique, c'est clair. On voit apparaître les effets chez nous beaucoup plus finement que dans d'autres territoires. Je pense que ce n'est pas une question d'avoir envie ou pas, mais on est un peu contraints. La loi montagne et l'organisation du tourisme de montagne, parce que là on parle quand même... d'un monde économique qui a un impact énorme sur le territoire, sur lequel on ne va pas demain décréter que les remontées mécaniques ferment et puis on fait autre chose. Ce n'est pas possible. Donc c'est très important d'aligner et de discuter beaucoup avec toutes les parties. Et la question de la gouvernance est centrale pour justement anticiper. Or, la prospective est un exercice. extrêmement complexe et on le voit d'ailleurs parce que on voit que les chiffres qui étaient donnés pour pour acquis il ya quelques il ya quelques temps ne le sont plus du tout et qu' il ya des choses qui s'accélèrent sur lequel et c'est pour ça que les élus dans le contexte avec y compris les sujets juridiques purement là on on a un Un cas un peu particulier en France, qui nous différencie d'ailleurs des autres territoires européens, c'est le système de délégation de services publics.

  • Speaker #0

    La fameuse DSP.

  • Speaker #2

    Voilà, la fameuse DSP. C'est clair que ce sont des textes qui régissent l'organisation des marchés, de la gestion des domaines skiables, qui sont maintenant anciens, qui ont certainement besoin d'être un peu toilettés aussi. Mais imaginons qu'on a des acteurs comme nous d'ailleurs, qui sont à l'aube d'un choix de notre gestionnaire du domaine skiable pour les années à partir de 2030 jusqu'à 2050. Donc au moins jusqu'à 2050, 20 ans pour une DSP, c'est à peu près la durée. Et je pense que là, pour le coup, aussi bien chez les exploitants, chez les... dans le monde socio-économique qu'au niveau des élus, la main tremble. Avant d'aller signer, déjà, on ne voit pas bien comment tout ça va évoluer. On fait en sorte que ça évolue plutôt dans le bon sens. Ce n'est pas une question neige, pas neige, etc. Nous, on a l'altitude, on sait qu'on n'aura pas encore ce mur-là devant nous avant quelques dizaines d'années. Mais, il n'empêche que... les changements, y compris sociologiques. La demande de ressourcement en montagne évolue et il va falloir accompagner ça. Accompagner ça aussi avec des contrats qui ne soient pas que des carcans et qui soient bien...

  • Speaker #0

    Il faut mettre de la souplesse.

  • Speaker #2

    Il faut mettre de la souplesse, il faut s'écouter. Il faut que, quelquefois, les grosses sociétés de remontée mécanique entendent bien les problématiques locales. que l'État entende bien, quelques fois aussi, les problématiques qui ne touchent pas simplement le monde économique, mais la vie des habitants au quotidien. Et donc, sur la gouvernance, oui, il faut... Alors, je ne dis pas qu'il faut refonder, moi je trouve ça très bien que ce soit les collectivités locales qui aient la main sur leur territoire, et pour donner en délégation à des acteurs qui vont les accompagner pendant des années. Mais il y a beaucoup de... beaucoup d'échanges. Et c'est pour ça que c'est toujours très intéressant que sur un événement comme le T-REX, on ait des exploitants et des SF, le Domaine Ski-Up de France, ou des autres agents et des collectivités, bien sûr. Et qu'on s'écoute, on s'entende. Ce matin, on a entendu les questions de gouvernance de la Compagnie du Mont-Blanc. C'était extrêmement intéressant. J'ai trouvé que les options qu'ils ont suivies, les comités qu'ils ont montés justement, en associant y compris des associations environnementales qui ont quelquefois un discours très dur sur le club, mais qui peuvent être très très constructives. À nos côtés, je ne vais pas citer de nom parce qu'il y en a plusieurs, mais on n'avancera pas sans eux. Et en même temps, on leur dit hop hop. rappelez-vous, il y a des habitants, rappelez-vous, il y a des sujets, il y a de l'agriculture, il y a des sujets qui ne sont pas que touristiques, et le territoire, c'est un tout.

  • Speaker #0

    On tient beaucoup sur ce sujet du territoire, finalement, de la définition du bon échelon. Et finalement, que les échelons peut-être existants aujourd'hui ne sont peut-être pas les bons et que ça se passe en local et qu'on veut en effet prendre en compte... toutes ces différentes données, la définition de l'échelon et de savoir à quel niveau on va réfléchir, à quel niveau on peut contractualiser dans ce cadre, par exemple, d'une DSP. Je trouve que c'est un des éléments hyper importants et on en a parlé ce matin avec Territory Lab, qui sont des gens qui expérimentent justement ces échelons territoriaux pour comprendre quelle est la bonne échelle pour travailler sur ces transitions et à quel moment ça devient pertinent et à quel moment ça ne l'est plus parce que ça devient trop complexe d'arriver à bouger et de faire changer les lignes.

  • Speaker #2

    C'est important, je le vois au niveau de notre conseil municipal, ne serait-ce que ça, qui est emmené par un maire dynamique et surtout qui a la démocratie ancrée au cœur. C'est-à-dire, je vois, ce n'est pas de la flagorderie, c'est bien évidemment, c'est parce que je pense que c'est la question, alors le mot démocratie participative est quelquefois un petit peu... galvaudés comme liste citoyenne quand on a été élu. Mais en même temps, ça fait partie des fondamentaux. C'est clair que si on ne crée pas des forums pour échanger, là on vient de finaliser notre PLU. On a anticipé, alors il y a des gros mots là-dedans, on a anticipé la question du ZAN, le zéro artificialisation net. Pour nous, ça a des impacts très importants. Et si on n'en discute pas au moment où on crée un peu cette logique d'accompagnement... On crée des difficultés pour un certain nombre de nos habitants et puis on loupe un peu justement ce travail qui nous est imposé par l'État. Je rappelle quand même que...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre classique là-haut.

  • Speaker #2

    Exactement. Mais en même temps, c'est extrêmement pertinent de pouvoir dessiner comme ça le territoire à moyen terme. voilà, donc quelques fois on dit On dit à l'État, on dit à la préfecture, on dit aux services de l'État, allez-y un petit peu mollo parce qu'on essaye vraiment de faire le job. Mais si en plus vous nous appuyez sur la tête au mauvais moment, ça ne passera pas. Mais je dis avec, comme tu l'as rappelé, je suis avant tout un chef d'entreprise. Moi, j'ai décidé de rendre un petit peu au territoire ce que la commune de Bourg-les-Arcs m'avait donné, en m'investissant pour le bien commun. Mais c'est vraiment pour cela.

  • Speaker #0

    On va justement aller vers cette deuxième casquette, celle de chef d'entreprise, en dirigeant ce petit groupe hôtelier, qui s'appelle Friendly Hotel Collection, dont un hôtel est présent ici à la cachette. On en a parlé aussi en préparant ce podcast sur ce sujet nécessaire de la rénovation de cet outil qu'est l'immobilier et que sont ces... ces infrastructures. C'est à la fois hyper important de rénover pour passer ce nouveau cap par des besoins réglementaires avec ces fameux diagnostics énergétiques qui peuvent poser des problèmes d'ici 2034. On sait que 37% des lits touristiques dans les Alpes du Nord peuvent être sortis de l'échelle de la location. Ce n'est pas le cas pour un hôtel. Tu as mis en place des travaux importants pour la rénovation de cet hôtel. Là aussi, il y a des freins, il y a énormément de freins pour arriver à passer dans un autre siècle.

  • Speaker #2

    Alors si on repart du cas général de la Haute-Tarentaise avec 140 000 lits touristiques, à peu près les deux tiers ayant été construits avant les années 2000, on voit bien que de toute façon, le très grand enjeu... des deux décennies qui viennent, c'est clairement la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs et de l'immobilier en général. Alors, c'est vrai que la question des DPE accélère le sujet, mais c'est aussi pour ça qu'on dit à Boursa-Maurice qu'il faut qu'on accueille des spécialistes, des bureaux d'études sur ces sujets-là, que l'économie aussi soit une économie de la réhabilitation.

  • Speaker #0

    Passer d'une économie de la construction à une économie de la rénovation.

  • Speaker #2

    Alors, une des décisions qui avait été importante à notre élection, ça avait été de tout de suite faire un moratoire sur les lits neufs en station. Donc, on a dit stop, on a 40 000 lits, on n'en a pas besoin de plus. Par contre, on a besoin de rénover et de se réinvestir sur le sujet. On parlait du funiculaire, un site incroyable, ski au pied à Londres. Enfin, hôtel 4 étoiles, ski au pied à Londres. Oui. C'est quand même... Je dis ça, ou à Paris, d'ailleurs on a des séminaires qui viennent,

  • Speaker #0

    qui peuvent ainsi cocher comme ça la caisse de la mobilité la plus décarbonée possible.

  • Speaker #2

    Donc, ceci étant dit, c'était une belle endormie. C'est un hôtel qui a été construit en 71-72, qui avait à bénéficier d'une qualité constructive. incroyable puisque c'est les équipes des cabinets d'architecture en montagne sous l'impulsion de Roger Godineau qui ont créé cette station avec des designers parmi les grands designers du XXe, je pense entre autres à Charlotte Piryan, mais il y en avait plusieurs autres qui ont bénéficié de ce travail-là.

  • Speaker #0

    Alors ça a un avantage, c'est qu'on part sur un dossier qui a une qualité intrinsèque très très forte. Par contre, un inconvénient, c'est que les dispositifs de protection qui sont mises rentrent un petit peu en concurrence avec les sujets d'accessibilité, par exemple, ou les sujets de défense au feu et les sujets pompiers. qui vont se poser, de ERP de manière générale, établissement recevant du public. Donc, quand on met tout ça autour d'un projet, ça devient très très complexe. Et c'est là où peut-être l'effet d'expérience de la rénovation de la cachette, qui est une très belle réalisation, tout le monde le dit, mais je pense que ça a été... Mais c'est clair qu'on est un peu passé entre les gouttes. sur des clauses de protection architecturale. Un, parce que la DRAC, puisque c'est la Direction régionale des affaires culturelles qui gère ce sujet-là, et pas les monuments de France, ce n'est pas les bâtiments de France, c'est la DRAC, nous aurait imposé sans doute beaucoup plus sur... On a fait une petite extension, par exemple. Ça aurait été compliqué s'ils n'avaient pas été un petit peu à notre écoute, quand même, à un moment, pour dire, non, on ne peut pas retrouver tous les ayants droit des architectes d'origine, on ne peut pas travailler d'une façon. Mais voilà, il y a de la complexité. C'est pour ça que je dis, le résultat est magnifique, on n'a pas de problème. Mais souvent, ce sont des sujets en approche projet qui condamnent le dossier. Ce qui fait d'ailleurs qu'il est beaucoup plus simple de les revendre à la découpe, c'est-à-dire faire un immeuble d'appartement. Le promoteur est ravi, il a bien gagné sa vie et tout le monde est content. Simplement, la grande perdante, c'est la collectivité. parce que voilà, au lieu d'avoir ce qu'on appelle les lits chauds, moi je n'aime pas trop l'appellation, mais des lits touristiques qui sont correctement gérés, etc., conformément... À l'attente de nos clients, on a des appartements qui sont mis sur le marché de manière un petit peu...

  • Speaker #1

    Et on passe d'une forme de collectivité du lit, via l'hôtellerie finalement, à une forme d'individualisation de personnes qui n'ont pas forcément besoin de les mettre en location.

  • Speaker #0

    Donc le REC, c'est vraiment là-dessus ? C'est vraiment de faire remonter justement ces freins, de rappeler qu'un projet de réhabilitation, c'est plus complet qu'un projet de... de construction, donc comment on peut être accompagné, comment on peut être mieux accompagné sur ces sujets. Enfin, j'ai parlé tout à l'heure de 140 000 lits qui sont en jeu un peu dans les années qui viennent. Donc c'est vraiment important. Je ne suis pas certain que ça ne soit pas trop tard dans certains cas, mais certains cas où les hôtels ont largement disparu.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le cas dans certaines stations, même s'il y a un retour de l'hôtellerie qui est de moins en moins familial, de plus en plus dans des groupes, mais il y a un vrai retour. Donc le REC, c'est quoi ? C'est de travailler sur une forme de, peut-être de revoir la priorisation de certaines normes et de regarder quelles sont les normes et quels sont les sujets qui doivent être mis en exergue, en démarrage, plutôt que de finalement d'avoir toute une série de normes qui viennent s'annuler ou qui viennent se télescoper les unes par les autres.

  • Speaker #0

    Je pense que, par exemple, à l'instruction du permis, et je ne suis pas anti-normes, il y a beaucoup de normes qui ont quand même, je pense à l'accessibilité par exemple, ça a été très difficile pour beaucoup de gens, mais ça a été accompagné. Souvent, on a eu quand même des commissions d'accessibilité qui nous ont accompagnés pour créer les conditions avec intelligence. Et l'idée c'est ça, c'est un peu des tasseurs, qu'au moment de l'instruction, que les administrations se parlent. soit plutôt avec nos maîtres d'œuvre en échange constant pour pouvoir améliorer le sujet et peut-être effectivement éviter des oucases qui n'apportent rien au dossier et qui simplement le bloquent à terme.

  • Speaker #1

    Accessibilité qui pourrait être un des héritages aussi de ces Jeux Olympiques 2030 dont on parle beaucoup, parce qu'on parle de Jeux Olympiques et Paralympiques. C'est la première fois que notre territoire va recevoir un événement majeur de parasport. Et qui vont nous obliger aussi dans les stations qui seront les stations site olympique, de travailler énormément sur cette notion d'accessibilité des remontées mécaniques, des hôtels, des infrastructures publiques, pour pouvoir justement faire face aussi à cette organisation particulière.

  • Speaker #0

    Oui, avec cette notion d'héritage, on en parlait, il faut que derrière on puisse se dire on a passé des caps et on a ces infrastructures qui existent.

  • Speaker #1

    Un sujet qui n'est peut-être pas un sujet de transition, mais qui peut être un sujet d'héritage, on en a aussi parlé en préparant ce podcast, c'est l'architecture. Dans notre discussion juste précédente, tu parlais de la cachette, mais l'hôtel Totem, justement à Flennes, on est aussi sur une station dans laquelle il y a un geste architectural fort. Est-ce que finalement, on doit, sous des... sous des prétextes de transition, de facilité, etc., se passer des architectes ? Enfin, se passer, en tout cas, d'aller chercher un geste architectural fort dans les rénovations futures, dans la manière de projeter ce qu'on va construire dans les territoires de montagne ?

  • Speaker #0

    Moi, je... Je suis passionné de l'architecture. C'est clair qu'à Flens, le travail, le travail plutôt là, on est dans le bois hausse. On était avec des architectes comme Breuer, qui ont fait un travail incroyable et qui a su garder, et c'est un petit peu l'intérêt aussi, à l'échelle de la station, qui a su garder un... une unité architecturale. C'est vrai que cette vallée suspendue de Flens avec cette minéralité, puisque là, on est sur la piase, donc c'est déjà assez minéral au départ, et ce béton brut qui est en même temps réchauffé par un mobilier incroyable d'origine, tout a été dessiné. On se retrouve un peu comme aux arcs. alors bon là c'est pas les mêmes écoles d'architecture mais voilà, ou même Avoria, si on regarde le résultat d'Avoria et le fait de son unité qu'on aime ou on n'aime pas l'architecture, en tous les cas on voit qu'il y a eu un vrai état d'avis il y a eu une réflexion, il y a un modèle alors dans plein de stations on a des bâtiments d'architectes qui sont incroyables mais on a rarement l'unité voilà on... Je pense que ça, c'est aussi une des chances que l'on peut avoir. On a des générations d'architectes là qui sont, pas en cité parce que ça serait... Mais qui apportent beaucoup. Moi, je vois des projets sortir, des réhabilitations. Alors bon, je peux citer quand même le cabinet Patriarche qui nous a accompagnés pour la cachette. Voilà, le cabinet Savoyard, avec des entreprises, puisque sur tout le projet, il y avait quand même... pour pour plus de 10 millions de travaux. Il y a une seule entreprise qui n'était pas savoyarde, c'était l'électricien, et il était de l'ISER. On peut accepter que...

  • Speaker #1

    Il était au moins régional de l'électricité.

  • Speaker #0

    Je dirais qu'on a cette capacité en région, et dans le département, d'avoir ce savoir-faire, et de pouvoir faire de la réhabilitation comme ça. J'ai parlé de Patriarche, donc il y a certaines stations... Je... Je pense qu'ils ont gardé leur caractère de village, quand c'était des villages. Val d'Isère est un très bon exemple de la capacité à garder cette unité architecturale de village avec ses toits losés, etc., comme on retrouve en Italie d'ailleurs assez souvent.

  • Speaker #1

    Il a été aussi imposé par des élus, Namon des Jeux Olympiques d'Elmerville, au moment de lancer cette première rénovation de la station, une montée très très forte de maintenir cette unité. Bien sûr. Voire même de la créer, parce que parfois, elle était un peu oubliée.

  • Speaker #0

    Oui, le vieux Val, on peut se dire que le vieux Val n'est plus si vieux que ça, mais par contre, il ressemble peut-être beaucoup plus à ce que serait un vrai village savoyard. Non, non, mais c'est pour ça que je dis, les cas peuvent être différents. Par contre, nous-mêmes, qui avons sur Boursa-Maurice, là, je vais reprendre... le site de revitalisation des Alpins. Donc, vous savez, l'ancienne...

  • Speaker #1

    L'ancienne caserne.

  • Speaker #0

    L'ancienne caserne et tout le travail qui est fait. Donc, bon, là, il est majoritairement orienté sur l'habitat, l'habitat permanent et l'habitat accessible, parce que c'est un vrai, vrai sujet des habitants. Et par contre, on a eu des concours d'architectes très, très, très importants. On a été très soucieux. de la qualité architecturale justement du site.

  • Speaker #1

    Donc on peut construire en montagne un habitat permanent avec un geste architectural en restant dans des finances tenables. C'est le propre que c'est.

  • Speaker #0

    C'est en montagne, on appelle ça une ligne de crête. Voilà, il y a un chemin. Il y a un chemin, il faut le trouver et ça nécessite effectivement d'être tous très focus sur le sujet.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laurent, on va rester sur ce chemin et sur cette ligne de crête parce qu'elle est importante, c'est aussi la ligne littoriale de Mountain Changemaker, d'être en capacité sur cette ligne de crête de trouver le bon chemin et de garder un vrai équilibre dans cet univers de cette montagne diverse pour trouver le chemin des transitions vers les territoires. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci pour ces échanges, à bientôt.

  • Speaker #2

    Un tour d'horizon approfondi avec Laurent Schell sur le quotidien d'un élu de Haute-Tarentaise. Je retiens trois cons sujets. D'abord, un focus sur le ferroviaire. Aujourd'hui, 25% des clients de la station des Arcs déclarent venir en train. Un choix structurant fait il y a quelques années par la collectivité, la liaison funiculaire entre la gare internationale du chef-lieu et la station est donc une chance pour décarboner son séjour au ski. Un sujet sur lequel les Jeux Olympiques et Paralympiques 2030 doivent se concentrer pour que l'un des héritages de ces Jeux soit l'infrastructure ferroviaire. Un autre point clé, l'importance de la gouvernance. et notamment les fameuses DSP, les délégations de services publics, un système qui est unique en France pour régir la gestion entre les domaines skiables et les collectivités locales. Des renouvellements sont en cours, c'est un momentum pour faire évoluer ce modèle, le rendre plus souple, mettre plus d'écoute et multiplier les échanges avec les habitants et les associations. Enfin, la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs est l'un des principaux enjeux des 15 prochaines années, un sujet que l'entrepreneur en hôtellerie connaît bien. Des projets complexes qui méritent un meilleur accompagnement de la part des services de l'État.

  • Speaker #1

    C'était Sound of Change,

  • Speaker #2

    le podcast original de Mountain Changemaker.

  • Speaker #1

    Je vous invite à découvrir nos vidéos sur notre plateforme et nos applications mobiles, à nous suivre sur les réseaux sociaux LinkedIn et Instagram. Ce podcast s'est à retrouver sur Mountain Changemaker, mais aussi sur Apple Podcasts, Deezer et Spotify.

  • Speaker #2

    Cet épisode de Sound of Change a été réalisé par Tom Surbeck et Caroline Berwex.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-Can

Description

« L'enjeu des deux décennies qui viennent, c'est la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier »


À l’occasion du T.Rex,, Mountain Change Makers vous propose un épisode de podcast inédit enregistré aux Arcs, à Bourg-Saint-Maurice, en compagnie de Laurent Chelle.


Acteur impliqué du territoire, à la croisée du public et du privé, il partage une vision fine et engagée des enjeux actuels :
🏔 Rénovation du parc immobilier touristique,
🚆 Mobilité décarbonée et héritage ferroviaire des JO 92,
🛠️ Gouvernance locale et prospective territoriale,
🏨 Expérience entrepreneuriale avec Friendly Hotel Collection,
🔁 Lien entre élus, citoyens, experts et entreprises pour accélérer la transition.


Une conversation à cœur ouvert, qui questionne nos modèles économiques, sociaux et urbains dans un contexte de transition climatique inéluctable.


👉 Un épisode indispensable pour tous ceux qui œuvrent à l’avenir des territoires de montagne.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Benoît Fritsch et j'ai le plaisir de vous recevoir dans Sound of Change, le podcast original de Mountain Changemakers. Avant de recevoir notre invité, je souhaite prendre quelques minutes pour vous présenter notre collectif, qui regroupe aujourd'hui plus de 70 membres. entreprises et associations qui œuvrent ensemble aux transitions des territoires de montagne. Notre raison d'être se résume en quelques mots. Comprendre, imaginer, inspirer et agir ensemble pour le futur de la montagne. Lancé en février 2024, ce collectif est un laboratoire d'action, un think tank, et un média digital dédié aux transitions des territoires de montagne. Alors pourquoi un laboratoire d'action et pourquoi un média ? Le dérèglement climatique s'impose à nous tous. Les territoires de montagne sont en première ligne. et doivent se préparer à un changement de modèle important. Ces changements sont un véritable défi pour les acteurs publics, économiques et associatifs. C'est un défi que nous devons relever collectivement en agissant sur nos modèles, nos métiers et même parfois sur nos vies personnelles. Et bien souvent, le point de départ de ces actions est l'adoption d'un nouveau récit collectif. Au-delà des constats, en partageant des connaissances, des initiatives prises sur le terrain, en évaluant des pistes, en identifiant des freins, Mountain Changemakers permet cette mise en mouvement. Nous avons fait le choix de la parole, la parole pour inspirer, la parole pour montrer la motivation et l'action, pour rassembler et créer une dynamique, la parole pour être responsable et positif, donner la parole à ceux qui agissent de manière équilibrée et positive. Aujourd'hui, à l'occasion d'une série spéciale enregistrée lors de l'événement T-REX à Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs en juin 2025, nous donnons la parole à Laurent Schell, adjoint à l'économie et au tourisme de Bourg-Saint-Maurice et dirigeant de Friendly Hotel Collection.

  • Speaker #0

    Laurent, bonjour. Bonjour. Nous sommes pour le podcast Sound of Change de Mountain Changemaker, un des podcasts enregistrés à l'occasion du T-REX à Bourg-Saint-Maurice. La transition par ceux et pour ceux qui la font, ce qui est intéressant. C'est la quatrième édition de cet événement ici. Tu es le régional de l'État, puisque tu es élu dans cette ville de Bourg-Saint-Maurice et donc tu as le plaisir d'accueillir cet événement. C'est important de parler de transition avec... Quand on est un territoire un peu central, comme les Bourg-Saint-Maurice, autour, en haute parenthèse ?

  • Speaker #2

    C'est évidemment important de parler de transition. Tu l'as dit, c'est par ceux qui la font. Donc, l'idée, c'est aussi de discuter avec d'autres territoires qui sont confrontés au même sujet que les nôtres, structures qui... qui travaille sur les sujets de la transition et puis d'en faire un compte-rendu qui soit ancré dans le réel, avec, comme on le fait pour n'importe quelle expérience, y compris pour ses propres expériences personnelles, avec les tops et les flops, de ne pas masquer ni la difficulté du sujet. les difficultés qu'on a rencontrées, effectivement, ce qui n'a pas fonctionné, ni par contre le bonheur d'atteindre un certain nombre d'objectifs et de partager pour que ça puisse servir à l'intelligence collective. C'est vrai qu'évidemment, Bourg-Saint-Maurice, Les Arcs, cœur de la Haute-Tarentaise, est un lieu idéal pour que ce forum se crée. Voilà, quatrième édition, je pense que ça, d'année en année, on se prend pas pour ce qu'on n'est pas. On n'est pas le Davos français, on est plutôt assez humble. Et puis on accueille nos copains pour essayer de faire avancer tous le sujet.

  • Speaker #0

    Et on revoit en effet les personnes d'année en année qui prennent toujours ce même plaisir de venir. On est hors saison. et de venir justement parler de ces RECs, de ces retours d'expérience. Et en effet, j'ai bien l'impression, et tous les gens avec qui on en parle, cette opportunité que vous donnez de parler des freins, et non pas des freins de manière négative, mais des freins comme un potentiel de réflexion pour encore améliorer les choses, c'est vraiment quelque chose d'important.

  • Speaker #2

    Non, simplement, je rajouterais que l'intérêt d'être à Bourg, c'est d'avoir ce territoire, cette ville de montagne, qui, quelque part, a pris sa place un peu dans la réflexion collective. Entre, je veux dire, on nous compare maintenant plutôt à Chamonix, à Briançon dans les deux vallées suivantes. Voilà, donc que ces pôles montagnards se répondent et créent des échanges, c'est important. Et puis, on a accueilli aussi d'autres types d'événements. Je pense, par exemple, à Agir pour les glaciers, cet hiver qui était un événement très, très fort, qui a répondu d'abord à des inquiétudes que l'on a nous-mêmes sur notre territoire. C'est la suite pour cette... pour cet environnement et en même temps qui nous a permis de bénéficier effectivement des apports scientifiques, d'une vision qui ne soit pas qu'une vision touristique du sujet, parce qu'on a un petit peu une tendance, de par l'équilibre économique de notre territoire, à penser beaucoup, beaucoup tourisme. Mais là, on pense aussi habitants et voilà.

  • Speaker #0

    Il y aura bientôt Guillaume Nérue, le maire de Broxham-Risse, on en parlait hier au soir. Une autre initiative sur les glaciers qui va avoir lieu dans quelques mois. Tout à fait. Ici aussi sur le territoire, avec cette fameuse vallée des glaciers qui est ici entre Bourg-Saint-Maurice et le Beaufortin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. C'est clair que pour nous, on réduit des fois Bourg-Saint-Maurice-Les Arcs à sa station internationale, 40 000 lits, station un peu emblématique de Tarentaise. et ou à sa ville. à sa ville, qui était dépeinte il y a encore une vingtaine d'années en arrière par le guide du routard, comme station militaire sans charme. Voilà, ça donnait quand même un peu...

  • Speaker #0

    Une ville terminus.

  • Speaker #2

    Exactement. Et moi, j'ai une tendance à dire, c'est aussi, voilà, c'est 180 kilomètres carrés, c'est une implantation sur trois massifs, ce qui est quand même assez rare, à Lubac en Vanoise où on a la station, on a le ski, le domaine de montagne. Et puis à Ladré, cette vallée des glaciers, cette aiguille des glaciers, deuxième sommet de Savoie, qui est ancrée sur le massif du Mont-Blanc. Donc nous sommes dans le massif du Mont-Blanc aussi à Boursa-Maurice. Et puis bien sûr le Beaufortin aussi avec le Cormé de Roseland. On voit bien qu'on a un territoire qui est très, très divers et qui est marqué encore par son agriculture. 26 exploitations, 26 exploitations sur notre commune. Et bien sûr, Beaufort est très, très important sur le territoire de la commune, mais clairement aussi plein d'exploitations, Caprine, les Ovins, etc.

  • Speaker #0

    Et puis une ville... J'allais dire historiquement de passage, même si le col du petit Saint-Bernard n'est pas sur la commune, c'est quand même aussi dans l'histoire de ces vallées, des lieux de passage, de passage d'une frontière, alors ce n'était pas forcément une frontière à l'époque, mais qui permettait de passer de grande vallée à une autre vallée, et qui imprègne aussi une histoire.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et tu as raison, c'est vraiment, voilà, on est sur une... Un espace frontalier, y compris frontalier à l'échelle de la communauté de communes de Tarentaise, et de Haute-Tarentaise, mais je dirais même plus si on prend la vallée entre les Trois-de-Siex, de l'autre côté des Versandèmes, jusqu'à le col d'Éliserand à Val-d'Isère. Et voilà, on est fiers des trois cols qui sont... majeurs qui sont sur cette vallée, qui est très loin d'être fermée d'ailleurs, parce que justement tu parlais de lieux de passage, oui c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est certes fermé l'hiver, mais malgré tout ça reste des lieux de passage.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et avec une gare internationale au cœur de cette vallée, donc c'est aussi très important pour cette ville.

  • Speaker #0

    Et puis peut-être alors... Parler de cette gare et venir aussi sur ces sujets de mobilité avec cette chance finalement et ce choix qui a été fait à un moment donné de construire ce funiculaire et de faire aussi de Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs une des grandes stations, voire peut-être même la seule grande station aujourd'hui, totalement connectée, décarbonée, on peut sortir d'un TGV, monter dans un funiculaire et accéder directement au domaine de montagne. Ça aussi c'est un atout important.

  • Speaker #2

    C'est incroyable. Ce sont des élus qui ont voulu ce lien, qui a remplacé un téléphérique à l'époque. Ce sont vraiment les élus parce que l'exploitant de remontées mécaniques de l'époque n'en voulait pas. Il n'y avait pas d'économie à trouver sur les ascensures valières. Et d'ailleurs, on le voit, toute la difficulté qu'ont certains lieux à essayer de développer leur... leur ascenseur voléen le prouve. Donc, on a eu cette chance qu'il y ait eu des élus inspirés, je dirais, visionnaires, effectivement, qui ont plus... Cet appareil est assez emblématique, parce que non seulement, voilà, un funiculaire courbe, c'est... voilà, qui dessert deux villages à la montée aussi. Donc, ils avaient ce sentiment qu'il ne fallait pas oublier tout le versant. Voilà. Et ça nous rend ski au pied de Londres, de Lyon, de Paris, de pratiquement toutes les grandes villes européennes. Donc, c'est un atout qui est très important, qui prend de plus en plus d'importance. D'ailleurs, on a un développement de la fréquentation du funiculaire qu'on a accompagné, puisque je rappelle qu'on l'a complètement intégré, y compris dans son tarif, à un appareil. plutôt de transport urbain, pas une remontée mécanique. Donc, l'été, il est gratuit. Il est gratuit parce qu'on a voulu que le lien se fasse très, très fortement avec l'altitude et notre chef-lieu à 900 mètres d'altitude. Et l'hiver, c'est clair que ça nous a permis de développer le transport décarboné. Alors... Pris comme ça, c'est un peu le mot un peu fortou. Mais enfin, bon, clairement, on sait que les routes qui conduisent à notre vallée, le tuyau, il va rester tel quel. On n'arrivera pas à l'améliorer. Donc maintenant, il faut vraiment transférer, pour des raisons aussi de sécurité, de fatigue, sur le train. On a 25% de nos clients désormais. Et je parle d'une station de 40 000 lits. qui déclare venir en train. C'est vraiment devenu très, très important.

  • Speaker #0

    Et puis, à l'heure où on parle beaucoup de l'héritage des futurs Jeux Olympiques 2030, je rappelle parfois dans les discussions que un des héritages des Jeux de 92, c'est l'électrification de cette ligne jusqu'à Bourg-Saint-Maurice, qui n'existait pas en amont. On parle beaucoup de l'autoroute, mais finalement, un des très gros héritages qu'on continue d'utiliser en permanence aujourd'hui, c'est le fait de pouvoir envoyer autre chose qu'un... avec une micheline à Diezel jusqu'à Bourg-Saint-Maurice. Donc, il y a des héritages qui pèsent et qui pèsent sur l'avenir de manière très positive.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, si on fait le parallèle des moments et de ce qui s'est fait, et là, en tant que vice-président en charge de transport et habitat de la communauté de communes de Tarentaise, je dois dire qu'on a beaucoup d'échanges sur ce sujet-là. On rappelait, il y a peu de temps, à une ministre, que en 92, justement, préalablement, à partir du milieu des années 80, on avait des élus locaux, dont bien évidemment je ne faisais pas partie à l'époque, mais qui avaient écrit un livre blanc sur la mobilité en parenthèse, et le désenclavement de la parenthèse. Je rappelais qu'à l'époque, même le réseau routier, la... deux fois deux voies, s'arrêter à Montméliant. Donc, il y a eu un travail qui était co-financé d'ailleurs, par les collectivités et par les sociétés de remontée mécanique. Il y a eu un travail de fond qui a été fait, effectivement, qui a donné un héritage. Alors, on a parlé de l'héritage sur le ferroviaire, mais à l'époque, c'était vraiment un héritage sur les infrastructures routières. Je ne dis pas que c'est toujours très facile de venir en haute parenthèse, surtout... dans les stations de Tignes et Val d'Isère qui sont au bout de cette vallée, mais quand même, on a eu d'énormes améliorations sur le routier. Donc on est en parallélisme de forme, on est à un moment où il faut penser le ferroviaire et l'amélioration du ferroviaire comme héritage des futurs Jeux Olympiques de 2030. Et c'est quelque chose, je pense que... Beaucoup d'élus sont très concernés sur le sujet, mais voilà, qui va nous permettre de retrouver, même si on continue à se développer, on sait qu'on a encore quelques infrastructures à faire sur les lignes, sur la ligne. On ne demande pas le doublement de la voie ferrée sur la totalité, mais on peut imaginer que les points durs, je pense au saut de mouton de Montmélian, je pense... à la voie unique entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry, qui limite aussi les flux. Voilà, il y a des infrastructures à faire. Elles ne sont pas énormes à traiter. Et puis, à côté de ça, il y a du matériel roulant à mettre en place. On se bat à l'heure actuelle. C'est un sujet qui me passionne, parce que c'est vrai que c'est des sujets du quotidien de nos habitants. C'est quelque chose que l'on ne veut pas simplement pour faire croître. Le tourisme, en haute parenthèse, ce n'est plus le sujet, on le sait. C'est par contre de permettre à nos habitants et nos visiteurs de venir de manière plus fluide, de manière décarbonée, de participer à notre niveau, à ce travail-là, c'est important. Moi, je travaille à l'heure actuelle beaucoup sur un sujet qui, là aussi, nous passionne, parce que c'est les sujets du quotidien, sur... Un Tarentaise Express qui partirait tous les jours de Chambéry et qui est bien cadencé.

  • Speaker #0

    Sur le modèle de ce qui existe, tu parlais tout à l'heure de l'élément express, sur le modèle de Chamonix. Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est que du marketing. J'en viens. Donc, je sais un peu de quoi je parle. Mais parce que le TER existe, la ligne existe, les cadencements sont un peu à revoir. Nous, on a un train, le premier TER qui part de Boursa-Maurice, il part à 11h le matin. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Alors qu'on pourrait cadencer un TER toutes les heures. Voilà. Et c'est une question purement d'organisation, de mise en place. Et on y est prêt en termes, au niveau des élus. Et je pense que l'échange est assez construit avec la SNCF et la région. La région, pour le coup, qui est...

  • Speaker #0

    Il y a un donneur d'ordre sur le sujet de la mobilité. la SNCF qui a accepté il y a quelques jours de rejoindre le collectif Mountain Changemakers pour travailler avec nous dans notre livre blanc sur les Jeux Olympiques et justement sur ce sujet de la transition et de l'héritage. Ça nous permettra nous aussi de faire avancer et de donner peut-être notre pierre à l'édifice. Tu parlais justement de l'importance de tout ça et je voulais qu'on vienne sur le sujet un peu de la gouvernance. Et ce qui me paraissait intéressant là, c'est que tu as plusieurs casquettes. Tu as une casquette de... de chef d'entreprise, de dirigeant à un moment donné d'un exploitant de remontée mécanique. Ça, c'était dans une autre vie, un peu plus ancienne, mais aujourd'hui d'élu. Et je trouve toujours intéressant de passer de ce côté entreprise à élu, parce qu'on touche deux mondes qui se côtoient en permanence, qui se connaissent parfois peu et qui ont parfois des modèles de fonctionnement qui peuvent être compliqués ou en tout cas difficiles à comprendre. C'est important de travailler, de réfléchir à ces modèles de gouvernance, justement, entre, tu parlais de la région, de la SNCF, entre des exploitants de remontées mécaniques, entre une collectivité. Comment on arrive à améliorer, et faut-il d'ailleurs faire améliorer le modèle de gouvernance ?

  • Speaker #2

    On est dans un moment... Tom, au niveau de la montagne, on sait qu'on est les vigies de la transition, parce que les vigies du changement climatique, c'est clair. On voit apparaître les effets chez nous beaucoup plus finement que dans d'autres territoires. Je pense que ce n'est pas une question d'avoir envie ou pas, mais on est un peu contraints. La loi montagne et l'organisation du tourisme de montagne, parce que là on parle quand même... d'un monde économique qui a un impact énorme sur le territoire, sur lequel on ne va pas demain décréter que les remontées mécaniques ferment et puis on fait autre chose. Ce n'est pas possible. Donc c'est très important d'aligner et de discuter beaucoup avec toutes les parties. Et la question de la gouvernance est centrale pour justement anticiper. Or, la prospective est un exercice. extrêmement complexe et on le voit d'ailleurs parce que on voit que les chiffres qui étaient donnés pour pour acquis il ya quelques il ya quelques temps ne le sont plus du tout et qu' il ya des choses qui s'accélèrent sur lequel et c'est pour ça que les élus dans le contexte avec y compris les sujets juridiques purement là on on a un Un cas un peu particulier en France, qui nous différencie d'ailleurs des autres territoires européens, c'est le système de délégation de services publics.

  • Speaker #0

    La fameuse DSP.

  • Speaker #2

    Voilà, la fameuse DSP. C'est clair que ce sont des textes qui régissent l'organisation des marchés, de la gestion des domaines skiables, qui sont maintenant anciens, qui ont certainement besoin d'être un peu toilettés aussi. Mais imaginons qu'on a des acteurs comme nous d'ailleurs, qui sont à l'aube d'un choix de notre gestionnaire du domaine skiable pour les années à partir de 2030 jusqu'à 2050. Donc au moins jusqu'à 2050, 20 ans pour une DSP, c'est à peu près la durée. Et je pense que là, pour le coup, aussi bien chez les exploitants, chez les... dans le monde socio-économique qu'au niveau des élus, la main tremble. Avant d'aller signer, déjà, on ne voit pas bien comment tout ça va évoluer. On fait en sorte que ça évolue plutôt dans le bon sens. Ce n'est pas une question neige, pas neige, etc. Nous, on a l'altitude, on sait qu'on n'aura pas encore ce mur-là devant nous avant quelques dizaines d'années. Mais, il n'empêche que... les changements, y compris sociologiques. La demande de ressourcement en montagne évolue et il va falloir accompagner ça. Accompagner ça aussi avec des contrats qui ne soient pas que des carcans et qui soient bien...

  • Speaker #0

    Il faut mettre de la souplesse.

  • Speaker #2

    Il faut mettre de la souplesse, il faut s'écouter. Il faut que, quelquefois, les grosses sociétés de remontée mécanique entendent bien les problématiques locales. que l'État entende bien, quelques fois aussi, les problématiques qui ne touchent pas simplement le monde économique, mais la vie des habitants au quotidien. Et donc, sur la gouvernance, oui, il faut... Alors, je ne dis pas qu'il faut refonder, moi je trouve ça très bien que ce soit les collectivités locales qui aient la main sur leur territoire, et pour donner en délégation à des acteurs qui vont les accompagner pendant des années. Mais il y a beaucoup de... beaucoup d'échanges. Et c'est pour ça que c'est toujours très intéressant que sur un événement comme le T-REX, on ait des exploitants et des SF, le Domaine Ski-Up de France, ou des autres agents et des collectivités, bien sûr. Et qu'on s'écoute, on s'entende. Ce matin, on a entendu les questions de gouvernance de la Compagnie du Mont-Blanc. C'était extrêmement intéressant. J'ai trouvé que les options qu'ils ont suivies, les comités qu'ils ont montés justement, en associant y compris des associations environnementales qui ont quelquefois un discours très dur sur le club, mais qui peuvent être très très constructives. À nos côtés, je ne vais pas citer de nom parce qu'il y en a plusieurs, mais on n'avancera pas sans eux. Et en même temps, on leur dit hop hop. rappelez-vous, il y a des habitants, rappelez-vous, il y a des sujets, il y a de l'agriculture, il y a des sujets qui ne sont pas que touristiques, et le territoire, c'est un tout.

  • Speaker #0

    On tient beaucoup sur ce sujet du territoire, finalement, de la définition du bon échelon. Et finalement, que les échelons peut-être existants aujourd'hui ne sont peut-être pas les bons et que ça se passe en local et qu'on veut en effet prendre en compte... toutes ces différentes données, la définition de l'échelon et de savoir à quel niveau on va réfléchir, à quel niveau on peut contractualiser dans ce cadre, par exemple, d'une DSP. Je trouve que c'est un des éléments hyper importants et on en a parlé ce matin avec Territory Lab, qui sont des gens qui expérimentent justement ces échelons territoriaux pour comprendre quelle est la bonne échelle pour travailler sur ces transitions et à quel moment ça devient pertinent et à quel moment ça ne l'est plus parce que ça devient trop complexe d'arriver à bouger et de faire changer les lignes.

  • Speaker #2

    C'est important, je le vois au niveau de notre conseil municipal, ne serait-ce que ça, qui est emmené par un maire dynamique et surtout qui a la démocratie ancrée au cœur. C'est-à-dire, je vois, ce n'est pas de la flagorderie, c'est bien évidemment, c'est parce que je pense que c'est la question, alors le mot démocratie participative est quelquefois un petit peu... galvaudés comme liste citoyenne quand on a été élu. Mais en même temps, ça fait partie des fondamentaux. C'est clair que si on ne crée pas des forums pour échanger, là on vient de finaliser notre PLU. On a anticipé, alors il y a des gros mots là-dedans, on a anticipé la question du ZAN, le zéro artificialisation net. Pour nous, ça a des impacts très importants. Et si on n'en discute pas au moment où on crée un peu cette logique d'accompagnement... On crée des difficultés pour un certain nombre de nos habitants et puis on loupe un peu justement ce travail qui nous est imposé par l'État. Je rappelle quand même que...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre classique là-haut.

  • Speaker #2

    Exactement. Mais en même temps, c'est extrêmement pertinent de pouvoir dessiner comme ça le territoire à moyen terme. voilà, donc quelques fois on dit On dit à l'État, on dit à la préfecture, on dit aux services de l'État, allez-y un petit peu mollo parce qu'on essaye vraiment de faire le job. Mais si en plus vous nous appuyez sur la tête au mauvais moment, ça ne passera pas. Mais je dis avec, comme tu l'as rappelé, je suis avant tout un chef d'entreprise. Moi, j'ai décidé de rendre un petit peu au territoire ce que la commune de Bourg-les-Arcs m'avait donné, en m'investissant pour le bien commun. Mais c'est vraiment pour cela.

  • Speaker #0

    On va justement aller vers cette deuxième casquette, celle de chef d'entreprise, en dirigeant ce petit groupe hôtelier, qui s'appelle Friendly Hotel Collection, dont un hôtel est présent ici à la cachette. On en a parlé aussi en préparant ce podcast sur ce sujet nécessaire de la rénovation de cet outil qu'est l'immobilier et que sont ces... ces infrastructures. C'est à la fois hyper important de rénover pour passer ce nouveau cap par des besoins réglementaires avec ces fameux diagnostics énergétiques qui peuvent poser des problèmes d'ici 2034. On sait que 37% des lits touristiques dans les Alpes du Nord peuvent être sortis de l'échelle de la location. Ce n'est pas le cas pour un hôtel. Tu as mis en place des travaux importants pour la rénovation de cet hôtel. Là aussi, il y a des freins, il y a énormément de freins pour arriver à passer dans un autre siècle.

  • Speaker #2

    Alors si on repart du cas général de la Haute-Tarentaise avec 140 000 lits touristiques, à peu près les deux tiers ayant été construits avant les années 2000, on voit bien que de toute façon, le très grand enjeu... des deux décennies qui viennent, c'est clairement la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs et de l'immobilier en général. Alors, c'est vrai que la question des DPE accélère le sujet, mais c'est aussi pour ça qu'on dit à Boursa-Maurice qu'il faut qu'on accueille des spécialistes, des bureaux d'études sur ces sujets-là, que l'économie aussi soit une économie de la réhabilitation.

  • Speaker #0

    Passer d'une économie de la construction à une économie de la rénovation.

  • Speaker #2

    Alors, une des décisions qui avait été importante à notre élection, ça avait été de tout de suite faire un moratoire sur les lits neufs en station. Donc, on a dit stop, on a 40 000 lits, on n'en a pas besoin de plus. Par contre, on a besoin de rénover et de se réinvestir sur le sujet. On parlait du funiculaire, un site incroyable, ski au pied à Londres. Enfin, hôtel 4 étoiles, ski au pied à Londres. Oui. C'est quand même... Je dis ça, ou à Paris, d'ailleurs on a des séminaires qui viennent,

  • Speaker #0

    qui peuvent ainsi cocher comme ça la caisse de la mobilité la plus décarbonée possible.

  • Speaker #2

    Donc, ceci étant dit, c'était une belle endormie. C'est un hôtel qui a été construit en 71-72, qui avait à bénéficier d'une qualité constructive. incroyable puisque c'est les équipes des cabinets d'architecture en montagne sous l'impulsion de Roger Godineau qui ont créé cette station avec des designers parmi les grands designers du XXe, je pense entre autres à Charlotte Piryan, mais il y en avait plusieurs autres qui ont bénéficié de ce travail-là.

  • Speaker #0

    Alors ça a un avantage, c'est qu'on part sur un dossier qui a une qualité intrinsèque très très forte. Par contre, un inconvénient, c'est que les dispositifs de protection qui sont mises rentrent un petit peu en concurrence avec les sujets d'accessibilité, par exemple, ou les sujets de défense au feu et les sujets pompiers. qui vont se poser, de ERP de manière générale, établissement recevant du public. Donc, quand on met tout ça autour d'un projet, ça devient très très complexe. Et c'est là où peut-être l'effet d'expérience de la rénovation de la cachette, qui est une très belle réalisation, tout le monde le dit, mais je pense que ça a été... Mais c'est clair qu'on est un peu passé entre les gouttes. sur des clauses de protection architecturale. Un, parce que la DRAC, puisque c'est la Direction régionale des affaires culturelles qui gère ce sujet-là, et pas les monuments de France, ce n'est pas les bâtiments de France, c'est la DRAC, nous aurait imposé sans doute beaucoup plus sur... On a fait une petite extension, par exemple. Ça aurait été compliqué s'ils n'avaient pas été un petit peu à notre écoute, quand même, à un moment, pour dire, non, on ne peut pas retrouver tous les ayants droit des architectes d'origine, on ne peut pas travailler d'une façon. Mais voilà, il y a de la complexité. C'est pour ça que je dis, le résultat est magnifique, on n'a pas de problème. Mais souvent, ce sont des sujets en approche projet qui condamnent le dossier. Ce qui fait d'ailleurs qu'il est beaucoup plus simple de les revendre à la découpe, c'est-à-dire faire un immeuble d'appartement. Le promoteur est ravi, il a bien gagné sa vie et tout le monde est content. Simplement, la grande perdante, c'est la collectivité. parce que voilà, au lieu d'avoir ce qu'on appelle les lits chauds, moi je n'aime pas trop l'appellation, mais des lits touristiques qui sont correctement gérés, etc., conformément... À l'attente de nos clients, on a des appartements qui sont mis sur le marché de manière un petit peu...

  • Speaker #1

    Et on passe d'une forme de collectivité du lit, via l'hôtellerie finalement, à une forme d'individualisation de personnes qui n'ont pas forcément besoin de les mettre en location.

  • Speaker #0

    Donc le REC, c'est vraiment là-dessus ? C'est vraiment de faire remonter justement ces freins, de rappeler qu'un projet de réhabilitation, c'est plus complet qu'un projet de... de construction, donc comment on peut être accompagné, comment on peut être mieux accompagné sur ces sujets. Enfin, j'ai parlé tout à l'heure de 140 000 lits qui sont en jeu un peu dans les années qui viennent. Donc c'est vraiment important. Je ne suis pas certain que ça ne soit pas trop tard dans certains cas, mais certains cas où les hôtels ont largement disparu.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le cas dans certaines stations, même s'il y a un retour de l'hôtellerie qui est de moins en moins familial, de plus en plus dans des groupes, mais il y a un vrai retour. Donc le REC, c'est quoi ? C'est de travailler sur une forme de, peut-être de revoir la priorisation de certaines normes et de regarder quelles sont les normes et quels sont les sujets qui doivent être mis en exergue, en démarrage, plutôt que de finalement d'avoir toute une série de normes qui viennent s'annuler ou qui viennent se télescoper les unes par les autres.

  • Speaker #0

    Je pense que, par exemple, à l'instruction du permis, et je ne suis pas anti-normes, il y a beaucoup de normes qui ont quand même, je pense à l'accessibilité par exemple, ça a été très difficile pour beaucoup de gens, mais ça a été accompagné. Souvent, on a eu quand même des commissions d'accessibilité qui nous ont accompagnés pour créer les conditions avec intelligence. Et l'idée c'est ça, c'est un peu des tasseurs, qu'au moment de l'instruction, que les administrations se parlent. soit plutôt avec nos maîtres d'œuvre en échange constant pour pouvoir améliorer le sujet et peut-être effectivement éviter des oucases qui n'apportent rien au dossier et qui simplement le bloquent à terme.

  • Speaker #1

    Accessibilité qui pourrait être un des héritages aussi de ces Jeux Olympiques 2030 dont on parle beaucoup, parce qu'on parle de Jeux Olympiques et Paralympiques. C'est la première fois que notre territoire va recevoir un événement majeur de parasport. Et qui vont nous obliger aussi dans les stations qui seront les stations site olympique, de travailler énormément sur cette notion d'accessibilité des remontées mécaniques, des hôtels, des infrastructures publiques, pour pouvoir justement faire face aussi à cette organisation particulière.

  • Speaker #0

    Oui, avec cette notion d'héritage, on en parlait, il faut que derrière on puisse se dire on a passé des caps et on a ces infrastructures qui existent.

  • Speaker #1

    Un sujet qui n'est peut-être pas un sujet de transition, mais qui peut être un sujet d'héritage, on en a aussi parlé en préparant ce podcast, c'est l'architecture. Dans notre discussion juste précédente, tu parlais de la cachette, mais l'hôtel Totem, justement à Flennes, on est aussi sur une station dans laquelle il y a un geste architectural fort. Est-ce que finalement, on doit, sous des... sous des prétextes de transition, de facilité, etc., se passer des architectes ? Enfin, se passer, en tout cas, d'aller chercher un geste architectural fort dans les rénovations futures, dans la manière de projeter ce qu'on va construire dans les territoires de montagne ?

  • Speaker #0

    Moi, je... Je suis passionné de l'architecture. C'est clair qu'à Flens, le travail, le travail plutôt là, on est dans le bois hausse. On était avec des architectes comme Breuer, qui ont fait un travail incroyable et qui a su garder, et c'est un petit peu l'intérêt aussi, à l'échelle de la station, qui a su garder un... une unité architecturale. C'est vrai que cette vallée suspendue de Flens avec cette minéralité, puisque là, on est sur la piase, donc c'est déjà assez minéral au départ, et ce béton brut qui est en même temps réchauffé par un mobilier incroyable d'origine, tout a été dessiné. On se retrouve un peu comme aux arcs. alors bon là c'est pas les mêmes écoles d'architecture mais voilà, ou même Avoria, si on regarde le résultat d'Avoria et le fait de son unité qu'on aime ou on n'aime pas l'architecture, en tous les cas on voit qu'il y a eu un vrai état d'avis il y a eu une réflexion, il y a un modèle alors dans plein de stations on a des bâtiments d'architectes qui sont incroyables mais on a rarement l'unité voilà on... Je pense que ça, c'est aussi une des chances que l'on peut avoir. On a des générations d'architectes là qui sont, pas en cité parce que ça serait... Mais qui apportent beaucoup. Moi, je vois des projets sortir, des réhabilitations. Alors bon, je peux citer quand même le cabinet Patriarche qui nous a accompagnés pour la cachette. Voilà, le cabinet Savoyard, avec des entreprises, puisque sur tout le projet, il y avait quand même... pour pour plus de 10 millions de travaux. Il y a une seule entreprise qui n'était pas savoyarde, c'était l'électricien, et il était de l'ISER. On peut accepter que...

  • Speaker #1

    Il était au moins régional de l'électricité.

  • Speaker #0

    Je dirais qu'on a cette capacité en région, et dans le département, d'avoir ce savoir-faire, et de pouvoir faire de la réhabilitation comme ça. J'ai parlé de Patriarche, donc il y a certaines stations... Je... Je pense qu'ils ont gardé leur caractère de village, quand c'était des villages. Val d'Isère est un très bon exemple de la capacité à garder cette unité architecturale de village avec ses toits losés, etc., comme on retrouve en Italie d'ailleurs assez souvent.

  • Speaker #1

    Il a été aussi imposé par des élus, Namon des Jeux Olympiques d'Elmerville, au moment de lancer cette première rénovation de la station, une montée très très forte de maintenir cette unité. Bien sûr. Voire même de la créer, parce que parfois, elle était un peu oubliée.

  • Speaker #0

    Oui, le vieux Val, on peut se dire que le vieux Val n'est plus si vieux que ça, mais par contre, il ressemble peut-être beaucoup plus à ce que serait un vrai village savoyard. Non, non, mais c'est pour ça que je dis, les cas peuvent être différents. Par contre, nous-mêmes, qui avons sur Boursa-Maurice, là, je vais reprendre... le site de revitalisation des Alpins. Donc, vous savez, l'ancienne...

  • Speaker #1

    L'ancienne caserne.

  • Speaker #0

    L'ancienne caserne et tout le travail qui est fait. Donc, bon, là, il est majoritairement orienté sur l'habitat, l'habitat permanent et l'habitat accessible, parce que c'est un vrai, vrai sujet des habitants. Et par contre, on a eu des concours d'architectes très, très, très importants. On a été très soucieux. de la qualité architecturale justement du site.

  • Speaker #1

    Donc on peut construire en montagne un habitat permanent avec un geste architectural en restant dans des finances tenables. C'est le propre que c'est.

  • Speaker #0

    C'est en montagne, on appelle ça une ligne de crête. Voilà, il y a un chemin. Il y a un chemin, il faut le trouver et ça nécessite effectivement d'être tous très focus sur le sujet.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laurent, on va rester sur ce chemin et sur cette ligne de crête parce qu'elle est importante, c'est aussi la ligne littoriale de Mountain Changemaker, d'être en capacité sur cette ligne de crête de trouver le bon chemin et de garder un vrai équilibre dans cet univers de cette montagne diverse pour trouver le chemin des transitions vers les territoires. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci pour ces échanges, à bientôt.

  • Speaker #2

    Un tour d'horizon approfondi avec Laurent Schell sur le quotidien d'un élu de Haute-Tarentaise. Je retiens trois cons sujets. D'abord, un focus sur le ferroviaire. Aujourd'hui, 25% des clients de la station des Arcs déclarent venir en train. Un choix structurant fait il y a quelques années par la collectivité, la liaison funiculaire entre la gare internationale du chef-lieu et la station est donc une chance pour décarboner son séjour au ski. Un sujet sur lequel les Jeux Olympiques et Paralympiques 2030 doivent se concentrer pour que l'un des héritages de ces Jeux soit l'infrastructure ferroviaire. Un autre point clé, l'importance de la gouvernance. et notamment les fameuses DSP, les délégations de services publics, un système qui est unique en France pour régir la gestion entre les domaines skiables et les collectivités locales. Des renouvellements sont en cours, c'est un momentum pour faire évoluer ce modèle, le rendre plus souple, mettre plus d'écoute et multiplier les échanges avec les habitants et les associations. Enfin, la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs est l'un des principaux enjeux des 15 prochaines années, un sujet que l'entrepreneur en hôtellerie connaît bien. Des projets complexes qui méritent un meilleur accompagnement de la part des services de l'État.

  • Speaker #1

    C'était Sound of Change,

  • Speaker #2

    le podcast original de Mountain Changemaker.

  • Speaker #1

    Je vous invite à découvrir nos vidéos sur notre plateforme et nos applications mobiles, à nous suivre sur les réseaux sociaux LinkedIn et Instagram. Ce podcast s'est à retrouver sur Mountain Changemaker, mais aussi sur Apple Podcasts, Deezer et Spotify.

  • Speaker #2

    Cet épisode de Sound of Change a été réalisé par Tom Surbeck et Caroline Berwex.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-Can

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Description

« L'enjeu des deux décennies qui viennent, c'est la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier »


À l’occasion du T.Rex,, Mountain Change Makers vous propose un épisode de podcast inédit enregistré aux Arcs, à Bourg-Saint-Maurice, en compagnie de Laurent Chelle.


Acteur impliqué du territoire, à la croisée du public et du privé, il partage une vision fine et engagée des enjeux actuels :
🏔 Rénovation du parc immobilier touristique,
🚆 Mobilité décarbonée et héritage ferroviaire des JO 92,
🛠️ Gouvernance locale et prospective territoriale,
🏨 Expérience entrepreneuriale avec Friendly Hotel Collection,
🔁 Lien entre élus, citoyens, experts et entreprises pour accélérer la transition.


Une conversation à cœur ouvert, qui questionne nos modèles économiques, sociaux et urbains dans un contexte de transition climatique inéluctable.


👉 Un épisode indispensable pour tous ceux qui œuvrent à l’avenir des territoires de montagne.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Benoît Fritsch et j'ai le plaisir de vous recevoir dans Sound of Change, le podcast original de Mountain Changemakers. Avant de recevoir notre invité, je souhaite prendre quelques minutes pour vous présenter notre collectif, qui regroupe aujourd'hui plus de 70 membres. entreprises et associations qui œuvrent ensemble aux transitions des territoires de montagne. Notre raison d'être se résume en quelques mots. Comprendre, imaginer, inspirer et agir ensemble pour le futur de la montagne. Lancé en février 2024, ce collectif est un laboratoire d'action, un think tank, et un média digital dédié aux transitions des territoires de montagne. Alors pourquoi un laboratoire d'action et pourquoi un média ? Le dérèglement climatique s'impose à nous tous. Les territoires de montagne sont en première ligne. et doivent se préparer à un changement de modèle important. Ces changements sont un véritable défi pour les acteurs publics, économiques et associatifs. C'est un défi que nous devons relever collectivement en agissant sur nos modèles, nos métiers et même parfois sur nos vies personnelles. Et bien souvent, le point de départ de ces actions est l'adoption d'un nouveau récit collectif. Au-delà des constats, en partageant des connaissances, des initiatives prises sur le terrain, en évaluant des pistes, en identifiant des freins, Mountain Changemakers permet cette mise en mouvement. Nous avons fait le choix de la parole, la parole pour inspirer, la parole pour montrer la motivation et l'action, pour rassembler et créer une dynamique, la parole pour être responsable et positif, donner la parole à ceux qui agissent de manière équilibrée et positive. Aujourd'hui, à l'occasion d'une série spéciale enregistrée lors de l'événement T-REX à Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs en juin 2025, nous donnons la parole à Laurent Schell, adjoint à l'économie et au tourisme de Bourg-Saint-Maurice et dirigeant de Friendly Hotel Collection.

  • Speaker #0

    Laurent, bonjour. Bonjour. Nous sommes pour le podcast Sound of Change de Mountain Changemaker, un des podcasts enregistrés à l'occasion du T-REX à Bourg-Saint-Maurice. La transition par ceux et pour ceux qui la font, ce qui est intéressant. C'est la quatrième édition de cet événement ici. Tu es le régional de l'État, puisque tu es élu dans cette ville de Bourg-Saint-Maurice et donc tu as le plaisir d'accueillir cet événement. C'est important de parler de transition avec... Quand on est un territoire un peu central, comme les Bourg-Saint-Maurice, autour, en haute parenthèse ?

  • Speaker #2

    C'est évidemment important de parler de transition. Tu l'as dit, c'est par ceux qui la font. Donc, l'idée, c'est aussi de discuter avec d'autres territoires qui sont confrontés au même sujet que les nôtres, structures qui... qui travaille sur les sujets de la transition et puis d'en faire un compte-rendu qui soit ancré dans le réel, avec, comme on le fait pour n'importe quelle expérience, y compris pour ses propres expériences personnelles, avec les tops et les flops, de ne pas masquer ni la difficulté du sujet. les difficultés qu'on a rencontrées, effectivement, ce qui n'a pas fonctionné, ni par contre le bonheur d'atteindre un certain nombre d'objectifs et de partager pour que ça puisse servir à l'intelligence collective. C'est vrai qu'évidemment, Bourg-Saint-Maurice, Les Arcs, cœur de la Haute-Tarentaise, est un lieu idéal pour que ce forum se crée. Voilà, quatrième édition, je pense que ça, d'année en année, on se prend pas pour ce qu'on n'est pas. On n'est pas le Davos français, on est plutôt assez humble. Et puis on accueille nos copains pour essayer de faire avancer tous le sujet.

  • Speaker #0

    Et on revoit en effet les personnes d'année en année qui prennent toujours ce même plaisir de venir. On est hors saison. et de venir justement parler de ces RECs, de ces retours d'expérience. Et en effet, j'ai bien l'impression, et tous les gens avec qui on en parle, cette opportunité que vous donnez de parler des freins, et non pas des freins de manière négative, mais des freins comme un potentiel de réflexion pour encore améliorer les choses, c'est vraiment quelque chose d'important.

  • Speaker #2

    Non, simplement, je rajouterais que l'intérêt d'être à Bourg, c'est d'avoir ce territoire, cette ville de montagne, qui, quelque part, a pris sa place un peu dans la réflexion collective. Entre, je veux dire, on nous compare maintenant plutôt à Chamonix, à Briançon dans les deux vallées suivantes. Voilà, donc que ces pôles montagnards se répondent et créent des échanges, c'est important. Et puis, on a accueilli aussi d'autres types d'événements. Je pense, par exemple, à Agir pour les glaciers, cet hiver qui était un événement très, très fort, qui a répondu d'abord à des inquiétudes que l'on a nous-mêmes sur notre territoire. C'est la suite pour cette... pour cet environnement et en même temps qui nous a permis de bénéficier effectivement des apports scientifiques, d'une vision qui ne soit pas qu'une vision touristique du sujet, parce qu'on a un petit peu une tendance, de par l'équilibre économique de notre territoire, à penser beaucoup, beaucoup tourisme. Mais là, on pense aussi habitants et voilà.

  • Speaker #0

    Il y aura bientôt Guillaume Nérue, le maire de Broxham-Risse, on en parlait hier au soir. Une autre initiative sur les glaciers qui va avoir lieu dans quelques mois. Tout à fait. Ici aussi sur le territoire, avec cette fameuse vallée des glaciers qui est ici entre Bourg-Saint-Maurice et le Beaufortin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. C'est clair que pour nous, on réduit des fois Bourg-Saint-Maurice-Les Arcs à sa station internationale, 40 000 lits, station un peu emblématique de Tarentaise. et ou à sa ville. à sa ville, qui était dépeinte il y a encore une vingtaine d'années en arrière par le guide du routard, comme station militaire sans charme. Voilà, ça donnait quand même un peu...

  • Speaker #0

    Une ville terminus.

  • Speaker #2

    Exactement. Et moi, j'ai une tendance à dire, c'est aussi, voilà, c'est 180 kilomètres carrés, c'est une implantation sur trois massifs, ce qui est quand même assez rare, à Lubac en Vanoise où on a la station, on a le ski, le domaine de montagne. Et puis à Ladré, cette vallée des glaciers, cette aiguille des glaciers, deuxième sommet de Savoie, qui est ancrée sur le massif du Mont-Blanc. Donc nous sommes dans le massif du Mont-Blanc aussi à Boursa-Maurice. Et puis bien sûr le Beaufortin aussi avec le Cormé de Roseland. On voit bien qu'on a un territoire qui est très, très divers et qui est marqué encore par son agriculture. 26 exploitations, 26 exploitations sur notre commune. Et bien sûr, Beaufort est très, très important sur le territoire de la commune, mais clairement aussi plein d'exploitations, Caprine, les Ovins, etc.

  • Speaker #0

    Et puis une ville... J'allais dire historiquement de passage, même si le col du petit Saint-Bernard n'est pas sur la commune, c'est quand même aussi dans l'histoire de ces vallées, des lieux de passage, de passage d'une frontière, alors ce n'était pas forcément une frontière à l'époque, mais qui permettait de passer de grande vallée à une autre vallée, et qui imprègne aussi une histoire.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et tu as raison, c'est vraiment, voilà, on est sur une... Un espace frontalier, y compris frontalier à l'échelle de la communauté de communes de Tarentaise, et de Haute-Tarentaise, mais je dirais même plus si on prend la vallée entre les Trois-de-Siex, de l'autre côté des Versandèmes, jusqu'à le col d'Éliserand à Val-d'Isère. Et voilà, on est fiers des trois cols qui sont... majeurs qui sont sur cette vallée, qui est très loin d'être fermée d'ailleurs, parce que justement tu parlais de lieux de passage, oui c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est certes fermé l'hiver, mais malgré tout ça reste des lieux de passage.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et avec une gare internationale au cœur de cette vallée, donc c'est aussi très important pour cette ville.

  • Speaker #0

    Et puis peut-être alors... Parler de cette gare et venir aussi sur ces sujets de mobilité avec cette chance finalement et ce choix qui a été fait à un moment donné de construire ce funiculaire et de faire aussi de Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs une des grandes stations, voire peut-être même la seule grande station aujourd'hui, totalement connectée, décarbonée, on peut sortir d'un TGV, monter dans un funiculaire et accéder directement au domaine de montagne. Ça aussi c'est un atout important.

  • Speaker #2

    C'est incroyable. Ce sont des élus qui ont voulu ce lien, qui a remplacé un téléphérique à l'époque. Ce sont vraiment les élus parce que l'exploitant de remontées mécaniques de l'époque n'en voulait pas. Il n'y avait pas d'économie à trouver sur les ascensures valières. Et d'ailleurs, on le voit, toute la difficulté qu'ont certains lieux à essayer de développer leur... leur ascenseur voléen le prouve. Donc, on a eu cette chance qu'il y ait eu des élus inspirés, je dirais, visionnaires, effectivement, qui ont plus... Cet appareil est assez emblématique, parce que non seulement, voilà, un funiculaire courbe, c'est... voilà, qui dessert deux villages à la montée aussi. Donc, ils avaient ce sentiment qu'il ne fallait pas oublier tout le versant. Voilà. Et ça nous rend ski au pied de Londres, de Lyon, de Paris, de pratiquement toutes les grandes villes européennes. Donc, c'est un atout qui est très important, qui prend de plus en plus d'importance. D'ailleurs, on a un développement de la fréquentation du funiculaire qu'on a accompagné, puisque je rappelle qu'on l'a complètement intégré, y compris dans son tarif, à un appareil. plutôt de transport urbain, pas une remontée mécanique. Donc, l'été, il est gratuit. Il est gratuit parce qu'on a voulu que le lien se fasse très, très fortement avec l'altitude et notre chef-lieu à 900 mètres d'altitude. Et l'hiver, c'est clair que ça nous a permis de développer le transport décarboné. Alors... Pris comme ça, c'est un peu le mot un peu fortou. Mais enfin, bon, clairement, on sait que les routes qui conduisent à notre vallée, le tuyau, il va rester tel quel. On n'arrivera pas à l'améliorer. Donc maintenant, il faut vraiment transférer, pour des raisons aussi de sécurité, de fatigue, sur le train. On a 25% de nos clients désormais. Et je parle d'une station de 40 000 lits. qui déclare venir en train. C'est vraiment devenu très, très important.

  • Speaker #0

    Et puis, à l'heure où on parle beaucoup de l'héritage des futurs Jeux Olympiques 2030, je rappelle parfois dans les discussions que un des héritages des Jeux de 92, c'est l'électrification de cette ligne jusqu'à Bourg-Saint-Maurice, qui n'existait pas en amont. On parle beaucoup de l'autoroute, mais finalement, un des très gros héritages qu'on continue d'utiliser en permanence aujourd'hui, c'est le fait de pouvoir envoyer autre chose qu'un... avec une micheline à Diezel jusqu'à Bourg-Saint-Maurice. Donc, il y a des héritages qui pèsent et qui pèsent sur l'avenir de manière très positive.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, si on fait le parallèle des moments et de ce qui s'est fait, et là, en tant que vice-président en charge de transport et habitat de la communauté de communes de Tarentaise, je dois dire qu'on a beaucoup d'échanges sur ce sujet-là. On rappelait, il y a peu de temps, à une ministre, que en 92, justement, préalablement, à partir du milieu des années 80, on avait des élus locaux, dont bien évidemment je ne faisais pas partie à l'époque, mais qui avaient écrit un livre blanc sur la mobilité en parenthèse, et le désenclavement de la parenthèse. Je rappelais qu'à l'époque, même le réseau routier, la... deux fois deux voies, s'arrêter à Montméliant. Donc, il y a eu un travail qui était co-financé d'ailleurs, par les collectivités et par les sociétés de remontée mécanique. Il y a eu un travail de fond qui a été fait, effectivement, qui a donné un héritage. Alors, on a parlé de l'héritage sur le ferroviaire, mais à l'époque, c'était vraiment un héritage sur les infrastructures routières. Je ne dis pas que c'est toujours très facile de venir en haute parenthèse, surtout... dans les stations de Tignes et Val d'Isère qui sont au bout de cette vallée, mais quand même, on a eu d'énormes améliorations sur le routier. Donc on est en parallélisme de forme, on est à un moment où il faut penser le ferroviaire et l'amélioration du ferroviaire comme héritage des futurs Jeux Olympiques de 2030. Et c'est quelque chose, je pense que... Beaucoup d'élus sont très concernés sur le sujet, mais voilà, qui va nous permettre de retrouver, même si on continue à se développer, on sait qu'on a encore quelques infrastructures à faire sur les lignes, sur la ligne. On ne demande pas le doublement de la voie ferrée sur la totalité, mais on peut imaginer que les points durs, je pense au saut de mouton de Montmélian, je pense... à la voie unique entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry, qui limite aussi les flux. Voilà, il y a des infrastructures à faire. Elles ne sont pas énormes à traiter. Et puis, à côté de ça, il y a du matériel roulant à mettre en place. On se bat à l'heure actuelle. C'est un sujet qui me passionne, parce que c'est vrai que c'est des sujets du quotidien de nos habitants. C'est quelque chose que l'on ne veut pas simplement pour faire croître. Le tourisme, en haute parenthèse, ce n'est plus le sujet, on le sait. C'est par contre de permettre à nos habitants et nos visiteurs de venir de manière plus fluide, de manière décarbonée, de participer à notre niveau, à ce travail-là, c'est important. Moi, je travaille à l'heure actuelle beaucoup sur un sujet qui, là aussi, nous passionne, parce que c'est les sujets du quotidien, sur... Un Tarentaise Express qui partirait tous les jours de Chambéry et qui est bien cadencé.

  • Speaker #0

    Sur le modèle de ce qui existe, tu parlais tout à l'heure de l'élément express, sur le modèle de Chamonix. Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est que du marketing. J'en viens. Donc, je sais un peu de quoi je parle. Mais parce que le TER existe, la ligne existe, les cadencements sont un peu à revoir. Nous, on a un train, le premier TER qui part de Boursa-Maurice, il part à 11h le matin. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Alors qu'on pourrait cadencer un TER toutes les heures. Voilà. Et c'est une question purement d'organisation, de mise en place. Et on y est prêt en termes, au niveau des élus. Et je pense que l'échange est assez construit avec la SNCF et la région. La région, pour le coup, qui est...

  • Speaker #0

    Il y a un donneur d'ordre sur le sujet de la mobilité. la SNCF qui a accepté il y a quelques jours de rejoindre le collectif Mountain Changemakers pour travailler avec nous dans notre livre blanc sur les Jeux Olympiques et justement sur ce sujet de la transition et de l'héritage. Ça nous permettra nous aussi de faire avancer et de donner peut-être notre pierre à l'édifice. Tu parlais justement de l'importance de tout ça et je voulais qu'on vienne sur le sujet un peu de la gouvernance. Et ce qui me paraissait intéressant là, c'est que tu as plusieurs casquettes. Tu as une casquette de... de chef d'entreprise, de dirigeant à un moment donné d'un exploitant de remontée mécanique. Ça, c'était dans une autre vie, un peu plus ancienne, mais aujourd'hui d'élu. Et je trouve toujours intéressant de passer de ce côté entreprise à élu, parce qu'on touche deux mondes qui se côtoient en permanence, qui se connaissent parfois peu et qui ont parfois des modèles de fonctionnement qui peuvent être compliqués ou en tout cas difficiles à comprendre. C'est important de travailler, de réfléchir à ces modèles de gouvernance, justement, entre, tu parlais de la région, de la SNCF, entre des exploitants de remontées mécaniques, entre une collectivité. Comment on arrive à améliorer, et faut-il d'ailleurs faire améliorer le modèle de gouvernance ?

  • Speaker #2

    On est dans un moment... Tom, au niveau de la montagne, on sait qu'on est les vigies de la transition, parce que les vigies du changement climatique, c'est clair. On voit apparaître les effets chez nous beaucoup plus finement que dans d'autres territoires. Je pense que ce n'est pas une question d'avoir envie ou pas, mais on est un peu contraints. La loi montagne et l'organisation du tourisme de montagne, parce que là on parle quand même... d'un monde économique qui a un impact énorme sur le territoire, sur lequel on ne va pas demain décréter que les remontées mécaniques ferment et puis on fait autre chose. Ce n'est pas possible. Donc c'est très important d'aligner et de discuter beaucoup avec toutes les parties. Et la question de la gouvernance est centrale pour justement anticiper. Or, la prospective est un exercice. extrêmement complexe et on le voit d'ailleurs parce que on voit que les chiffres qui étaient donnés pour pour acquis il ya quelques il ya quelques temps ne le sont plus du tout et qu' il ya des choses qui s'accélèrent sur lequel et c'est pour ça que les élus dans le contexte avec y compris les sujets juridiques purement là on on a un Un cas un peu particulier en France, qui nous différencie d'ailleurs des autres territoires européens, c'est le système de délégation de services publics.

  • Speaker #0

    La fameuse DSP.

  • Speaker #2

    Voilà, la fameuse DSP. C'est clair que ce sont des textes qui régissent l'organisation des marchés, de la gestion des domaines skiables, qui sont maintenant anciens, qui ont certainement besoin d'être un peu toilettés aussi. Mais imaginons qu'on a des acteurs comme nous d'ailleurs, qui sont à l'aube d'un choix de notre gestionnaire du domaine skiable pour les années à partir de 2030 jusqu'à 2050. Donc au moins jusqu'à 2050, 20 ans pour une DSP, c'est à peu près la durée. Et je pense que là, pour le coup, aussi bien chez les exploitants, chez les... dans le monde socio-économique qu'au niveau des élus, la main tremble. Avant d'aller signer, déjà, on ne voit pas bien comment tout ça va évoluer. On fait en sorte que ça évolue plutôt dans le bon sens. Ce n'est pas une question neige, pas neige, etc. Nous, on a l'altitude, on sait qu'on n'aura pas encore ce mur-là devant nous avant quelques dizaines d'années. Mais, il n'empêche que... les changements, y compris sociologiques. La demande de ressourcement en montagne évolue et il va falloir accompagner ça. Accompagner ça aussi avec des contrats qui ne soient pas que des carcans et qui soient bien...

  • Speaker #0

    Il faut mettre de la souplesse.

  • Speaker #2

    Il faut mettre de la souplesse, il faut s'écouter. Il faut que, quelquefois, les grosses sociétés de remontée mécanique entendent bien les problématiques locales. que l'État entende bien, quelques fois aussi, les problématiques qui ne touchent pas simplement le monde économique, mais la vie des habitants au quotidien. Et donc, sur la gouvernance, oui, il faut... Alors, je ne dis pas qu'il faut refonder, moi je trouve ça très bien que ce soit les collectivités locales qui aient la main sur leur territoire, et pour donner en délégation à des acteurs qui vont les accompagner pendant des années. Mais il y a beaucoup de... beaucoup d'échanges. Et c'est pour ça que c'est toujours très intéressant que sur un événement comme le T-REX, on ait des exploitants et des SF, le Domaine Ski-Up de France, ou des autres agents et des collectivités, bien sûr. Et qu'on s'écoute, on s'entende. Ce matin, on a entendu les questions de gouvernance de la Compagnie du Mont-Blanc. C'était extrêmement intéressant. J'ai trouvé que les options qu'ils ont suivies, les comités qu'ils ont montés justement, en associant y compris des associations environnementales qui ont quelquefois un discours très dur sur le club, mais qui peuvent être très très constructives. À nos côtés, je ne vais pas citer de nom parce qu'il y en a plusieurs, mais on n'avancera pas sans eux. Et en même temps, on leur dit hop hop. rappelez-vous, il y a des habitants, rappelez-vous, il y a des sujets, il y a de l'agriculture, il y a des sujets qui ne sont pas que touristiques, et le territoire, c'est un tout.

  • Speaker #0

    On tient beaucoup sur ce sujet du territoire, finalement, de la définition du bon échelon. Et finalement, que les échelons peut-être existants aujourd'hui ne sont peut-être pas les bons et que ça se passe en local et qu'on veut en effet prendre en compte... toutes ces différentes données, la définition de l'échelon et de savoir à quel niveau on va réfléchir, à quel niveau on peut contractualiser dans ce cadre, par exemple, d'une DSP. Je trouve que c'est un des éléments hyper importants et on en a parlé ce matin avec Territory Lab, qui sont des gens qui expérimentent justement ces échelons territoriaux pour comprendre quelle est la bonne échelle pour travailler sur ces transitions et à quel moment ça devient pertinent et à quel moment ça ne l'est plus parce que ça devient trop complexe d'arriver à bouger et de faire changer les lignes.

  • Speaker #2

    C'est important, je le vois au niveau de notre conseil municipal, ne serait-ce que ça, qui est emmené par un maire dynamique et surtout qui a la démocratie ancrée au cœur. C'est-à-dire, je vois, ce n'est pas de la flagorderie, c'est bien évidemment, c'est parce que je pense que c'est la question, alors le mot démocratie participative est quelquefois un petit peu... galvaudés comme liste citoyenne quand on a été élu. Mais en même temps, ça fait partie des fondamentaux. C'est clair que si on ne crée pas des forums pour échanger, là on vient de finaliser notre PLU. On a anticipé, alors il y a des gros mots là-dedans, on a anticipé la question du ZAN, le zéro artificialisation net. Pour nous, ça a des impacts très importants. Et si on n'en discute pas au moment où on crée un peu cette logique d'accompagnement... On crée des difficultés pour un certain nombre de nos habitants et puis on loupe un peu justement ce travail qui nous est imposé par l'État. Je rappelle quand même que...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre classique là-haut.

  • Speaker #2

    Exactement. Mais en même temps, c'est extrêmement pertinent de pouvoir dessiner comme ça le territoire à moyen terme. voilà, donc quelques fois on dit On dit à l'État, on dit à la préfecture, on dit aux services de l'État, allez-y un petit peu mollo parce qu'on essaye vraiment de faire le job. Mais si en plus vous nous appuyez sur la tête au mauvais moment, ça ne passera pas. Mais je dis avec, comme tu l'as rappelé, je suis avant tout un chef d'entreprise. Moi, j'ai décidé de rendre un petit peu au territoire ce que la commune de Bourg-les-Arcs m'avait donné, en m'investissant pour le bien commun. Mais c'est vraiment pour cela.

  • Speaker #0

    On va justement aller vers cette deuxième casquette, celle de chef d'entreprise, en dirigeant ce petit groupe hôtelier, qui s'appelle Friendly Hotel Collection, dont un hôtel est présent ici à la cachette. On en a parlé aussi en préparant ce podcast sur ce sujet nécessaire de la rénovation de cet outil qu'est l'immobilier et que sont ces... ces infrastructures. C'est à la fois hyper important de rénover pour passer ce nouveau cap par des besoins réglementaires avec ces fameux diagnostics énergétiques qui peuvent poser des problèmes d'ici 2034. On sait que 37% des lits touristiques dans les Alpes du Nord peuvent être sortis de l'échelle de la location. Ce n'est pas le cas pour un hôtel. Tu as mis en place des travaux importants pour la rénovation de cet hôtel. Là aussi, il y a des freins, il y a énormément de freins pour arriver à passer dans un autre siècle.

  • Speaker #2

    Alors si on repart du cas général de la Haute-Tarentaise avec 140 000 lits touristiques, à peu près les deux tiers ayant été construits avant les années 2000, on voit bien que de toute façon, le très grand enjeu... des deux décennies qui viennent, c'est clairement la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs et de l'immobilier en général. Alors, c'est vrai que la question des DPE accélère le sujet, mais c'est aussi pour ça qu'on dit à Boursa-Maurice qu'il faut qu'on accueille des spécialistes, des bureaux d'études sur ces sujets-là, que l'économie aussi soit une économie de la réhabilitation.

  • Speaker #0

    Passer d'une économie de la construction à une économie de la rénovation.

  • Speaker #2

    Alors, une des décisions qui avait été importante à notre élection, ça avait été de tout de suite faire un moratoire sur les lits neufs en station. Donc, on a dit stop, on a 40 000 lits, on n'en a pas besoin de plus. Par contre, on a besoin de rénover et de se réinvestir sur le sujet. On parlait du funiculaire, un site incroyable, ski au pied à Londres. Enfin, hôtel 4 étoiles, ski au pied à Londres. Oui. C'est quand même... Je dis ça, ou à Paris, d'ailleurs on a des séminaires qui viennent,

  • Speaker #0

    qui peuvent ainsi cocher comme ça la caisse de la mobilité la plus décarbonée possible.

  • Speaker #2

    Donc, ceci étant dit, c'était une belle endormie. C'est un hôtel qui a été construit en 71-72, qui avait à bénéficier d'une qualité constructive. incroyable puisque c'est les équipes des cabinets d'architecture en montagne sous l'impulsion de Roger Godineau qui ont créé cette station avec des designers parmi les grands designers du XXe, je pense entre autres à Charlotte Piryan, mais il y en avait plusieurs autres qui ont bénéficié de ce travail-là.

  • Speaker #0

    Alors ça a un avantage, c'est qu'on part sur un dossier qui a une qualité intrinsèque très très forte. Par contre, un inconvénient, c'est que les dispositifs de protection qui sont mises rentrent un petit peu en concurrence avec les sujets d'accessibilité, par exemple, ou les sujets de défense au feu et les sujets pompiers. qui vont se poser, de ERP de manière générale, établissement recevant du public. Donc, quand on met tout ça autour d'un projet, ça devient très très complexe. Et c'est là où peut-être l'effet d'expérience de la rénovation de la cachette, qui est une très belle réalisation, tout le monde le dit, mais je pense que ça a été... Mais c'est clair qu'on est un peu passé entre les gouttes. sur des clauses de protection architecturale. Un, parce que la DRAC, puisque c'est la Direction régionale des affaires culturelles qui gère ce sujet-là, et pas les monuments de France, ce n'est pas les bâtiments de France, c'est la DRAC, nous aurait imposé sans doute beaucoup plus sur... On a fait une petite extension, par exemple. Ça aurait été compliqué s'ils n'avaient pas été un petit peu à notre écoute, quand même, à un moment, pour dire, non, on ne peut pas retrouver tous les ayants droit des architectes d'origine, on ne peut pas travailler d'une façon. Mais voilà, il y a de la complexité. C'est pour ça que je dis, le résultat est magnifique, on n'a pas de problème. Mais souvent, ce sont des sujets en approche projet qui condamnent le dossier. Ce qui fait d'ailleurs qu'il est beaucoup plus simple de les revendre à la découpe, c'est-à-dire faire un immeuble d'appartement. Le promoteur est ravi, il a bien gagné sa vie et tout le monde est content. Simplement, la grande perdante, c'est la collectivité. parce que voilà, au lieu d'avoir ce qu'on appelle les lits chauds, moi je n'aime pas trop l'appellation, mais des lits touristiques qui sont correctement gérés, etc., conformément... À l'attente de nos clients, on a des appartements qui sont mis sur le marché de manière un petit peu...

  • Speaker #1

    Et on passe d'une forme de collectivité du lit, via l'hôtellerie finalement, à une forme d'individualisation de personnes qui n'ont pas forcément besoin de les mettre en location.

  • Speaker #0

    Donc le REC, c'est vraiment là-dessus ? C'est vraiment de faire remonter justement ces freins, de rappeler qu'un projet de réhabilitation, c'est plus complet qu'un projet de... de construction, donc comment on peut être accompagné, comment on peut être mieux accompagné sur ces sujets. Enfin, j'ai parlé tout à l'heure de 140 000 lits qui sont en jeu un peu dans les années qui viennent. Donc c'est vraiment important. Je ne suis pas certain que ça ne soit pas trop tard dans certains cas, mais certains cas où les hôtels ont largement disparu.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le cas dans certaines stations, même s'il y a un retour de l'hôtellerie qui est de moins en moins familial, de plus en plus dans des groupes, mais il y a un vrai retour. Donc le REC, c'est quoi ? C'est de travailler sur une forme de, peut-être de revoir la priorisation de certaines normes et de regarder quelles sont les normes et quels sont les sujets qui doivent être mis en exergue, en démarrage, plutôt que de finalement d'avoir toute une série de normes qui viennent s'annuler ou qui viennent se télescoper les unes par les autres.

  • Speaker #0

    Je pense que, par exemple, à l'instruction du permis, et je ne suis pas anti-normes, il y a beaucoup de normes qui ont quand même, je pense à l'accessibilité par exemple, ça a été très difficile pour beaucoup de gens, mais ça a été accompagné. Souvent, on a eu quand même des commissions d'accessibilité qui nous ont accompagnés pour créer les conditions avec intelligence. Et l'idée c'est ça, c'est un peu des tasseurs, qu'au moment de l'instruction, que les administrations se parlent. soit plutôt avec nos maîtres d'œuvre en échange constant pour pouvoir améliorer le sujet et peut-être effectivement éviter des oucases qui n'apportent rien au dossier et qui simplement le bloquent à terme.

  • Speaker #1

    Accessibilité qui pourrait être un des héritages aussi de ces Jeux Olympiques 2030 dont on parle beaucoup, parce qu'on parle de Jeux Olympiques et Paralympiques. C'est la première fois que notre territoire va recevoir un événement majeur de parasport. Et qui vont nous obliger aussi dans les stations qui seront les stations site olympique, de travailler énormément sur cette notion d'accessibilité des remontées mécaniques, des hôtels, des infrastructures publiques, pour pouvoir justement faire face aussi à cette organisation particulière.

  • Speaker #0

    Oui, avec cette notion d'héritage, on en parlait, il faut que derrière on puisse se dire on a passé des caps et on a ces infrastructures qui existent.

  • Speaker #1

    Un sujet qui n'est peut-être pas un sujet de transition, mais qui peut être un sujet d'héritage, on en a aussi parlé en préparant ce podcast, c'est l'architecture. Dans notre discussion juste précédente, tu parlais de la cachette, mais l'hôtel Totem, justement à Flennes, on est aussi sur une station dans laquelle il y a un geste architectural fort. Est-ce que finalement, on doit, sous des... sous des prétextes de transition, de facilité, etc., se passer des architectes ? Enfin, se passer, en tout cas, d'aller chercher un geste architectural fort dans les rénovations futures, dans la manière de projeter ce qu'on va construire dans les territoires de montagne ?

  • Speaker #0

    Moi, je... Je suis passionné de l'architecture. C'est clair qu'à Flens, le travail, le travail plutôt là, on est dans le bois hausse. On était avec des architectes comme Breuer, qui ont fait un travail incroyable et qui a su garder, et c'est un petit peu l'intérêt aussi, à l'échelle de la station, qui a su garder un... une unité architecturale. C'est vrai que cette vallée suspendue de Flens avec cette minéralité, puisque là, on est sur la piase, donc c'est déjà assez minéral au départ, et ce béton brut qui est en même temps réchauffé par un mobilier incroyable d'origine, tout a été dessiné. On se retrouve un peu comme aux arcs. alors bon là c'est pas les mêmes écoles d'architecture mais voilà, ou même Avoria, si on regarde le résultat d'Avoria et le fait de son unité qu'on aime ou on n'aime pas l'architecture, en tous les cas on voit qu'il y a eu un vrai état d'avis il y a eu une réflexion, il y a un modèle alors dans plein de stations on a des bâtiments d'architectes qui sont incroyables mais on a rarement l'unité voilà on... Je pense que ça, c'est aussi une des chances que l'on peut avoir. On a des générations d'architectes là qui sont, pas en cité parce que ça serait... Mais qui apportent beaucoup. Moi, je vois des projets sortir, des réhabilitations. Alors bon, je peux citer quand même le cabinet Patriarche qui nous a accompagnés pour la cachette. Voilà, le cabinet Savoyard, avec des entreprises, puisque sur tout le projet, il y avait quand même... pour pour plus de 10 millions de travaux. Il y a une seule entreprise qui n'était pas savoyarde, c'était l'électricien, et il était de l'ISER. On peut accepter que...

  • Speaker #1

    Il était au moins régional de l'électricité.

  • Speaker #0

    Je dirais qu'on a cette capacité en région, et dans le département, d'avoir ce savoir-faire, et de pouvoir faire de la réhabilitation comme ça. J'ai parlé de Patriarche, donc il y a certaines stations... Je... Je pense qu'ils ont gardé leur caractère de village, quand c'était des villages. Val d'Isère est un très bon exemple de la capacité à garder cette unité architecturale de village avec ses toits losés, etc., comme on retrouve en Italie d'ailleurs assez souvent.

  • Speaker #1

    Il a été aussi imposé par des élus, Namon des Jeux Olympiques d'Elmerville, au moment de lancer cette première rénovation de la station, une montée très très forte de maintenir cette unité. Bien sûr. Voire même de la créer, parce que parfois, elle était un peu oubliée.

  • Speaker #0

    Oui, le vieux Val, on peut se dire que le vieux Val n'est plus si vieux que ça, mais par contre, il ressemble peut-être beaucoup plus à ce que serait un vrai village savoyard. Non, non, mais c'est pour ça que je dis, les cas peuvent être différents. Par contre, nous-mêmes, qui avons sur Boursa-Maurice, là, je vais reprendre... le site de revitalisation des Alpins. Donc, vous savez, l'ancienne...

  • Speaker #1

    L'ancienne caserne.

  • Speaker #0

    L'ancienne caserne et tout le travail qui est fait. Donc, bon, là, il est majoritairement orienté sur l'habitat, l'habitat permanent et l'habitat accessible, parce que c'est un vrai, vrai sujet des habitants. Et par contre, on a eu des concours d'architectes très, très, très importants. On a été très soucieux. de la qualité architecturale justement du site.

  • Speaker #1

    Donc on peut construire en montagne un habitat permanent avec un geste architectural en restant dans des finances tenables. C'est le propre que c'est.

  • Speaker #0

    C'est en montagne, on appelle ça une ligne de crête. Voilà, il y a un chemin. Il y a un chemin, il faut le trouver et ça nécessite effectivement d'être tous très focus sur le sujet.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laurent, on va rester sur ce chemin et sur cette ligne de crête parce qu'elle est importante, c'est aussi la ligne littoriale de Mountain Changemaker, d'être en capacité sur cette ligne de crête de trouver le bon chemin et de garder un vrai équilibre dans cet univers de cette montagne diverse pour trouver le chemin des transitions vers les territoires. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci pour ces échanges, à bientôt.

  • Speaker #2

    Un tour d'horizon approfondi avec Laurent Schell sur le quotidien d'un élu de Haute-Tarentaise. Je retiens trois cons sujets. D'abord, un focus sur le ferroviaire. Aujourd'hui, 25% des clients de la station des Arcs déclarent venir en train. Un choix structurant fait il y a quelques années par la collectivité, la liaison funiculaire entre la gare internationale du chef-lieu et la station est donc une chance pour décarboner son séjour au ski. Un sujet sur lequel les Jeux Olympiques et Paralympiques 2030 doivent se concentrer pour que l'un des héritages de ces Jeux soit l'infrastructure ferroviaire. Un autre point clé, l'importance de la gouvernance. et notamment les fameuses DSP, les délégations de services publics, un système qui est unique en France pour régir la gestion entre les domaines skiables et les collectivités locales. Des renouvellements sont en cours, c'est un momentum pour faire évoluer ce modèle, le rendre plus souple, mettre plus d'écoute et multiplier les échanges avec les habitants et les associations. Enfin, la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs est l'un des principaux enjeux des 15 prochaines années, un sujet que l'entrepreneur en hôtellerie connaît bien. Des projets complexes qui méritent un meilleur accompagnement de la part des services de l'État.

  • Speaker #1

    C'était Sound of Change,

  • Speaker #2

    le podcast original de Mountain Changemaker.

  • Speaker #1

    Je vous invite à découvrir nos vidéos sur notre plateforme et nos applications mobiles, à nous suivre sur les réseaux sociaux LinkedIn et Instagram. Ce podcast s'est à retrouver sur Mountain Changemaker, mais aussi sur Apple Podcasts, Deezer et Spotify.

  • Speaker #2

    Cet épisode de Sound of Change a été réalisé par Tom Surbeck et Caroline Berwex.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-Can

Description

« L'enjeu des deux décennies qui viennent, c'est la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier »


À l’occasion du T.Rex,, Mountain Change Makers vous propose un épisode de podcast inédit enregistré aux Arcs, à Bourg-Saint-Maurice, en compagnie de Laurent Chelle.


Acteur impliqué du territoire, à la croisée du public et du privé, il partage une vision fine et engagée des enjeux actuels :
🏔 Rénovation du parc immobilier touristique,
🚆 Mobilité décarbonée et héritage ferroviaire des JO 92,
🛠️ Gouvernance locale et prospective territoriale,
🏨 Expérience entrepreneuriale avec Friendly Hotel Collection,
🔁 Lien entre élus, citoyens, experts et entreprises pour accélérer la transition.


Une conversation à cœur ouvert, qui questionne nos modèles économiques, sociaux et urbains dans un contexte de transition climatique inéluctable.


👉 Un épisode indispensable pour tous ceux qui œuvrent à l’avenir des territoires de montagne.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Benoît Fritsch et j'ai le plaisir de vous recevoir dans Sound of Change, le podcast original de Mountain Changemakers. Avant de recevoir notre invité, je souhaite prendre quelques minutes pour vous présenter notre collectif, qui regroupe aujourd'hui plus de 70 membres. entreprises et associations qui œuvrent ensemble aux transitions des territoires de montagne. Notre raison d'être se résume en quelques mots. Comprendre, imaginer, inspirer et agir ensemble pour le futur de la montagne. Lancé en février 2024, ce collectif est un laboratoire d'action, un think tank, et un média digital dédié aux transitions des territoires de montagne. Alors pourquoi un laboratoire d'action et pourquoi un média ? Le dérèglement climatique s'impose à nous tous. Les territoires de montagne sont en première ligne. et doivent se préparer à un changement de modèle important. Ces changements sont un véritable défi pour les acteurs publics, économiques et associatifs. C'est un défi que nous devons relever collectivement en agissant sur nos modèles, nos métiers et même parfois sur nos vies personnelles. Et bien souvent, le point de départ de ces actions est l'adoption d'un nouveau récit collectif. Au-delà des constats, en partageant des connaissances, des initiatives prises sur le terrain, en évaluant des pistes, en identifiant des freins, Mountain Changemakers permet cette mise en mouvement. Nous avons fait le choix de la parole, la parole pour inspirer, la parole pour montrer la motivation et l'action, pour rassembler et créer une dynamique, la parole pour être responsable et positif, donner la parole à ceux qui agissent de manière équilibrée et positive. Aujourd'hui, à l'occasion d'une série spéciale enregistrée lors de l'événement T-REX à Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs en juin 2025, nous donnons la parole à Laurent Schell, adjoint à l'économie et au tourisme de Bourg-Saint-Maurice et dirigeant de Friendly Hotel Collection.

  • Speaker #0

    Laurent, bonjour. Bonjour. Nous sommes pour le podcast Sound of Change de Mountain Changemaker, un des podcasts enregistrés à l'occasion du T-REX à Bourg-Saint-Maurice. La transition par ceux et pour ceux qui la font, ce qui est intéressant. C'est la quatrième édition de cet événement ici. Tu es le régional de l'État, puisque tu es élu dans cette ville de Bourg-Saint-Maurice et donc tu as le plaisir d'accueillir cet événement. C'est important de parler de transition avec... Quand on est un territoire un peu central, comme les Bourg-Saint-Maurice, autour, en haute parenthèse ?

  • Speaker #2

    C'est évidemment important de parler de transition. Tu l'as dit, c'est par ceux qui la font. Donc, l'idée, c'est aussi de discuter avec d'autres territoires qui sont confrontés au même sujet que les nôtres, structures qui... qui travaille sur les sujets de la transition et puis d'en faire un compte-rendu qui soit ancré dans le réel, avec, comme on le fait pour n'importe quelle expérience, y compris pour ses propres expériences personnelles, avec les tops et les flops, de ne pas masquer ni la difficulté du sujet. les difficultés qu'on a rencontrées, effectivement, ce qui n'a pas fonctionné, ni par contre le bonheur d'atteindre un certain nombre d'objectifs et de partager pour que ça puisse servir à l'intelligence collective. C'est vrai qu'évidemment, Bourg-Saint-Maurice, Les Arcs, cœur de la Haute-Tarentaise, est un lieu idéal pour que ce forum se crée. Voilà, quatrième édition, je pense que ça, d'année en année, on se prend pas pour ce qu'on n'est pas. On n'est pas le Davos français, on est plutôt assez humble. Et puis on accueille nos copains pour essayer de faire avancer tous le sujet.

  • Speaker #0

    Et on revoit en effet les personnes d'année en année qui prennent toujours ce même plaisir de venir. On est hors saison. et de venir justement parler de ces RECs, de ces retours d'expérience. Et en effet, j'ai bien l'impression, et tous les gens avec qui on en parle, cette opportunité que vous donnez de parler des freins, et non pas des freins de manière négative, mais des freins comme un potentiel de réflexion pour encore améliorer les choses, c'est vraiment quelque chose d'important.

  • Speaker #2

    Non, simplement, je rajouterais que l'intérêt d'être à Bourg, c'est d'avoir ce territoire, cette ville de montagne, qui, quelque part, a pris sa place un peu dans la réflexion collective. Entre, je veux dire, on nous compare maintenant plutôt à Chamonix, à Briançon dans les deux vallées suivantes. Voilà, donc que ces pôles montagnards se répondent et créent des échanges, c'est important. Et puis, on a accueilli aussi d'autres types d'événements. Je pense, par exemple, à Agir pour les glaciers, cet hiver qui était un événement très, très fort, qui a répondu d'abord à des inquiétudes que l'on a nous-mêmes sur notre territoire. C'est la suite pour cette... pour cet environnement et en même temps qui nous a permis de bénéficier effectivement des apports scientifiques, d'une vision qui ne soit pas qu'une vision touristique du sujet, parce qu'on a un petit peu une tendance, de par l'équilibre économique de notre territoire, à penser beaucoup, beaucoup tourisme. Mais là, on pense aussi habitants et voilà.

  • Speaker #0

    Il y aura bientôt Guillaume Nérue, le maire de Broxham-Risse, on en parlait hier au soir. Une autre initiative sur les glaciers qui va avoir lieu dans quelques mois. Tout à fait. Ici aussi sur le territoire, avec cette fameuse vallée des glaciers qui est ici entre Bourg-Saint-Maurice et le Beaufortin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. C'est clair que pour nous, on réduit des fois Bourg-Saint-Maurice-Les Arcs à sa station internationale, 40 000 lits, station un peu emblématique de Tarentaise. et ou à sa ville. à sa ville, qui était dépeinte il y a encore une vingtaine d'années en arrière par le guide du routard, comme station militaire sans charme. Voilà, ça donnait quand même un peu...

  • Speaker #0

    Une ville terminus.

  • Speaker #2

    Exactement. Et moi, j'ai une tendance à dire, c'est aussi, voilà, c'est 180 kilomètres carrés, c'est une implantation sur trois massifs, ce qui est quand même assez rare, à Lubac en Vanoise où on a la station, on a le ski, le domaine de montagne. Et puis à Ladré, cette vallée des glaciers, cette aiguille des glaciers, deuxième sommet de Savoie, qui est ancrée sur le massif du Mont-Blanc. Donc nous sommes dans le massif du Mont-Blanc aussi à Boursa-Maurice. Et puis bien sûr le Beaufortin aussi avec le Cormé de Roseland. On voit bien qu'on a un territoire qui est très, très divers et qui est marqué encore par son agriculture. 26 exploitations, 26 exploitations sur notre commune. Et bien sûr, Beaufort est très, très important sur le territoire de la commune, mais clairement aussi plein d'exploitations, Caprine, les Ovins, etc.

  • Speaker #0

    Et puis une ville... J'allais dire historiquement de passage, même si le col du petit Saint-Bernard n'est pas sur la commune, c'est quand même aussi dans l'histoire de ces vallées, des lieux de passage, de passage d'une frontière, alors ce n'était pas forcément une frontière à l'époque, mais qui permettait de passer de grande vallée à une autre vallée, et qui imprègne aussi une histoire.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et tu as raison, c'est vraiment, voilà, on est sur une... Un espace frontalier, y compris frontalier à l'échelle de la communauté de communes de Tarentaise, et de Haute-Tarentaise, mais je dirais même plus si on prend la vallée entre les Trois-de-Siex, de l'autre côté des Versandèmes, jusqu'à le col d'Éliserand à Val-d'Isère. Et voilà, on est fiers des trois cols qui sont... majeurs qui sont sur cette vallée, qui est très loin d'être fermée d'ailleurs, parce que justement tu parlais de lieux de passage, oui c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est certes fermé l'hiver, mais malgré tout ça reste des lieux de passage.

  • Speaker #2

    Tout à fait, et avec une gare internationale au cœur de cette vallée, donc c'est aussi très important pour cette ville.

  • Speaker #0

    Et puis peut-être alors... Parler de cette gare et venir aussi sur ces sujets de mobilité avec cette chance finalement et ce choix qui a été fait à un moment donné de construire ce funiculaire et de faire aussi de Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs une des grandes stations, voire peut-être même la seule grande station aujourd'hui, totalement connectée, décarbonée, on peut sortir d'un TGV, monter dans un funiculaire et accéder directement au domaine de montagne. Ça aussi c'est un atout important.

  • Speaker #2

    C'est incroyable. Ce sont des élus qui ont voulu ce lien, qui a remplacé un téléphérique à l'époque. Ce sont vraiment les élus parce que l'exploitant de remontées mécaniques de l'époque n'en voulait pas. Il n'y avait pas d'économie à trouver sur les ascensures valières. Et d'ailleurs, on le voit, toute la difficulté qu'ont certains lieux à essayer de développer leur... leur ascenseur voléen le prouve. Donc, on a eu cette chance qu'il y ait eu des élus inspirés, je dirais, visionnaires, effectivement, qui ont plus... Cet appareil est assez emblématique, parce que non seulement, voilà, un funiculaire courbe, c'est... voilà, qui dessert deux villages à la montée aussi. Donc, ils avaient ce sentiment qu'il ne fallait pas oublier tout le versant. Voilà. Et ça nous rend ski au pied de Londres, de Lyon, de Paris, de pratiquement toutes les grandes villes européennes. Donc, c'est un atout qui est très important, qui prend de plus en plus d'importance. D'ailleurs, on a un développement de la fréquentation du funiculaire qu'on a accompagné, puisque je rappelle qu'on l'a complètement intégré, y compris dans son tarif, à un appareil. plutôt de transport urbain, pas une remontée mécanique. Donc, l'été, il est gratuit. Il est gratuit parce qu'on a voulu que le lien se fasse très, très fortement avec l'altitude et notre chef-lieu à 900 mètres d'altitude. Et l'hiver, c'est clair que ça nous a permis de développer le transport décarboné. Alors... Pris comme ça, c'est un peu le mot un peu fortou. Mais enfin, bon, clairement, on sait que les routes qui conduisent à notre vallée, le tuyau, il va rester tel quel. On n'arrivera pas à l'améliorer. Donc maintenant, il faut vraiment transférer, pour des raisons aussi de sécurité, de fatigue, sur le train. On a 25% de nos clients désormais. Et je parle d'une station de 40 000 lits. qui déclare venir en train. C'est vraiment devenu très, très important.

  • Speaker #0

    Et puis, à l'heure où on parle beaucoup de l'héritage des futurs Jeux Olympiques 2030, je rappelle parfois dans les discussions que un des héritages des Jeux de 92, c'est l'électrification de cette ligne jusqu'à Bourg-Saint-Maurice, qui n'existait pas en amont. On parle beaucoup de l'autoroute, mais finalement, un des très gros héritages qu'on continue d'utiliser en permanence aujourd'hui, c'est le fait de pouvoir envoyer autre chose qu'un... avec une micheline à Diezel jusqu'à Bourg-Saint-Maurice. Donc, il y a des héritages qui pèsent et qui pèsent sur l'avenir de manière très positive.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, si on fait le parallèle des moments et de ce qui s'est fait, et là, en tant que vice-président en charge de transport et habitat de la communauté de communes de Tarentaise, je dois dire qu'on a beaucoup d'échanges sur ce sujet-là. On rappelait, il y a peu de temps, à une ministre, que en 92, justement, préalablement, à partir du milieu des années 80, on avait des élus locaux, dont bien évidemment je ne faisais pas partie à l'époque, mais qui avaient écrit un livre blanc sur la mobilité en parenthèse, et le désenclavement de la parenthèse. Je rappelais qu'à l'époque, même le réseau routier, la... deux fois deux voies, s'arrêter à Montméliant. Donc, il y a eu un travail qui était co-financé d'ailleurs, par les collectivités et par les sociétés de remontée mécanique. Il y a eu un travail de fond qui a été fait, effectivement, qui a donné un héritage. Alors, on a parlé de l'héritage sur le ferroviaire, mais à l'époque, c'était vraiment un héritage sur les infrastructures routières. Je ne dis pas que c'est toujours très facile de venir en haute parenthèse, surtout... dans les stations de Tignes et Val d'Isère qui sont au bout de cette vallée, mais quand même, on a eu d'énormes améliorations sur le routier. Donc on est en parallélisme de forme, on est à un moment où il faut penser le ferroviaire et l'amélioration du ferroviaire comme héritage des futurs Jeux Olympiques de 2030. Et c'est quelque chose, je pense que... Beaucoup d'élus sont très concernés sur le sujet, mais voilà, qui va nous permettre de retrouver, même si on continue à se développer, on sait qu'on a encore quelques infrastructures à faire sur les lignes, sur la ligne. On ne demande pas le doublement de la voie ferrée sur la totalité, mais on peut imaginer que les points durs, je pense au saut de mouton de Montmélian, je pense... à la voie unique entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry, qui limite aussi les flux. Voilà, il y a des infrastructures à faire. Elles ne sont pas énormes à traiter. Et puis, à côté de ça, il y a du matériel roulant à mettre en place. On se bat à l'heure actuelle. C'est un sujet qui me passionne, parce que c'est vrai que c'est des sujets du quotidien de nos habitants. C'est quelque chose que l'on ne veut pas simplement pour faire croître. Le tourisme, en haute parenthèse, ce n'est plus le sujet, on le sait. C'est par contre de permettre à nos habitants et nos visiteurs de venir de manière plus fluide, de manière décarbonée, de participer à notre niveau, à ce travail-là, c'est important. Moi, je travaille à l'heure actuelle beaucoup sur un sujet qui, là aussi, nous passionne, parce que c'est les sujets du quotidien, sur... Un Tarentaise Express qui partirait tous les jours de Chambéry et qui est bien cadencé.

  • Speaker #0

    Sur le modèle de ce qui existe, tu parlais tout à l'heure de l'élément express, sur le modèle de Chamonix. Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est que du marketing. J'en viens. Donc, je sais un peu de quoi je parle. Mais parce que le TER existe, la ligne existe, les cadencements sont un peu à revoir. Nous, on a un train, le premier TER qui part de Boursa-Maurice, il part à 11h le matin. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Alors qu'on pourrait cadencer un TER toutes les heures. Voilà. Et c'est une question purement d'organisation, de mise en place. Et on y est prêt en termes, au niveau des élus. Et je pense que l'échange est assez construit avec la SNCF et la région. La région, pour le coup, qui est...

  • Speaker #0

    Il y a un donneur d'ordre sur le sujet de la mobilité. la SNCF qui a accepté il y a quelques jours de rejoindre le collectif Mountain Changemakers pour travailler avec nous dans notre livre blanc sur les Jeux Olympiques et justement sur ce sujet de la transition et de l'héritage. Ça nous permettra nous aussi de faire avancer et de donner peut-être notre pierre à l'édifice. Tu parlais justement de l'importance de tout ça et je voulais qu'on vienne sur le sujet un peu de la gouvernance. Et ce qui me paraissait intéressant là, c'est que tu as plusieurs casquettes. Tu as une casquette de... de chef d'entreprise, de dirigeant à un moment donné d'un exploitant de remontée mécanique. Ça, c'était dans une autre vie, un peu plus ancienne, mais aujourd'hui d'élu. Et je trouve toujours intéressant de passer de ce côté entreprise à élu, parce qu'on touche deux mondes qui se côtoient en permanence, qui se connaissent parfois peu et qui ont parfois des modèles de fonctionnement qui peuvent être compliqués ou en tout cas difficiles à comprendre. C'est important de travailler, de réfléchir à ces modèles de gouvernance, justement, entre, tu parlais de la région, de la SNCF, entre des exploitants de remontées mécaniques, entre une collectivité. Comment on arrive à améliorer, et faut-il d'ailleurs faire améliorer le modèle de gouvernance ?

  • Speaker #2

    On est dans un moment... Tom, au niveau de la montagne, on sait qu'on est les vigies de la transition, parce que les vigies du changement climatique, c'est clair. On voit apparaître les effets chez nous beaucoup plus finement que dans d'autres territoires. Je pense que ce n'est pas une question d'avoir envie ou pas, mais on est un peu contraints. La loi montagne et l'organisation du tourisme de montagne, parce que là on parle quand même... d'un monde économique qui a un impact énorme sur le territoire, sur lequel on ne va pas demain décréter que les remontées mécaniques ferment et puis on fait autre chose. Ce n'est pas possible. Donc c'est très important d'aligner et de discuter beaucoup avec toutes les parties. Et la question de la gouvernance est centrale pour justement anticiper. Or, la prospective est un exercice. extrêmement complexe et on le voit d'ailleurs parce que on voit que les chiffres qui étaient donnés pour pour acquis il ya quelques il ya quelques temps ne le sont plus du tout et qu' il ya des choses qui s'accélèrent sur lequel et c'est pour ça que les élus dans le contexte avec y compris les sujets juridiques purement là on on a un Un cas un peu particulier en France, qui nous différencie d'ailleurs des autres territoires européens, c'est le système de délégation de services publics.

  • Speaker #0

    La fameuse DSP.

  • Speaker #2

    Voilà, la fameuse DSP. C'est clair que ce sont des textes qui régissent l'organisation des marchés, de la gestion des domaines skiables, qui sont maintenant anciens, qui ont certainement besoin d'être un peu toilettés aussi. Mais imaginons qu'on a des acteurs comme nous d'ailleurs, qui sont à l'aube d'un choix de notre gestionnaire du domaine skiable pour les années à partir de 2030 jusqu'à 2050. Donc au moins jusqu'à 2050, 20 ans pour une DSP, c'est à peu près la durée. Et je pense que là, pour le coup, aussi bien chez les exploitants, chez les... dans le monde socio-économique qu'au niveau des élus, la main tremble. Avant d'aller signer, déjà, on ne voit pas bien comment tout ça va évoluer. On fait en sorte que ça évolue plutôt dans le bon sens. Ce n'est pas une question neige, pas neige, etc. Nous, on a l'altitude, on sait qu'on n'aura pas encore ce mur-là devant nous avant quelques dizaines d'années. Mais, il n'empêche que... les changements, y compris sociologiques. La demande de ressourcement en montagne évolue et il va falloir accompagner ça. Accompagner ça aussi avec des contrats qui ne soient pas que des carcans et qui soient bien...

  • Speaker #0

    Il faut mettre de la souplesse.

  • Speaker #2

    Il faut mettre de la souplesse, il faut s'écouter. Il faut que, quelquefois, les grosses sociétés de remontée mécanique entendent bien les problématiques locales. que l'État entende bien, quelques fois aussi, les problématiques qui ne touchent pas simplement le monde économique, mais la vie des habitants au quotidien. Et donc, sur la gouvernance, oui, il faut... Alors, je ne dis pas qu'il faut refonder, moi je trouve ça très bien que ce soit les collectivités locales qui aient la main sur leur territoire, et pour donner en délégation à des acteurs qui vont les accompagner pendant des années. Mais il y a beaucoup de... beaucoup d'échanges. Et c'est pour ça que c'est toujours très intéressant que sur un événement comme le T-REX, on ait des exploitants et des SF, le Domaine Ski-Up de France, ou des autres agents et des collectivités, bien sûr. Et qu'on s'écoute, on s'entende. Ce matin, on a entendu les questions de gouvernance de la Compagnie du Mont-Blanc. C'était extrêmement intéressant. J'ai trouvé que les options qu'ils ont suivies, les comités qu'ils ont montés justement, en associant y compris des associations environnementales qui ont quelquefois un discours très dur sur le club, mais qui peuvent être très très constructives. À nos côtés, je ne vais pas citer de nom parce qu'il y en a plusieurs, mais on n'avancera pas sans eux. Et en même temps, on leur dit hop hop. rappelez-vous, il y a des habitants, rappelez-vous, il y a des sujets, il y a de l'agriculture, il y a des sujets qui ne sont pas que touristiques, et le territoire, c'est un tout.

  • Speaker #0

    On tient beaucoup sur ce sujet du territoire, finalement, de la définition du bon échelon. Et finalement, que les échelons peut-être existants aujourd'hui ne sont peut-être pas les bons et que ça se passe en local et qu'on veut en effet prendre en compte... toutes ces différentes données, la définition de l'échelon et de savoir à quel niveau on va réfléchir, à quel niveau on peut contractualiser dans ce cadre, par exemple, d'une DSP. Je trouve que c'est un des éléments hyper importants et on en a parlé ce matin avec Territory Lab, qui sont des gens qui expérimentent justement ces échelons territoriaux pour comprendre quelle est la bonne échelle pour travailler sur ces transitions et à quel moment ça devient pertinent et à quel moment ça ne l'est plus parce que ça devient trop complexe d'arriver à bouger et de faire changer les lignes.

  • Speaker #2

    C'est important, je le vois au niveau de notre conseil municipal, ne serait-ce que ça, qui est emmené par un maire dynamique et surtout qui a la démocratie ancrée au cœur. C'est-à-dire, je vois, ce n'est pas de la flagorderie, c'est bien évidemment, c'est parce que je pense que c'est la question, alors le mot démocratie participative est quelquefois un petit peu... galvaudés comme liste citoyenne quand on a été élu. Mais en même temps, ça fait partie des fondamentaux. C'est clair que si on ne crée pas des forums pour échanger, là on vient de finaliser notre PLU. On a anticipé, alors il y a des gros mots là-dedans, on a anticipé la question du ZAN, le zéro artificialisation net. Pour nous, ça a des impacts très importants. Et si on n'en discute pas au moment où on crée un peu cette logique d'accompagnement... On crée des difficultés pour un certain nombre de nos habitants et puis on loupe un peu justement ce travail qui nous est imposé par l'État. Je rappelle quand même que...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre classique là-haut.

  • Speaker #2

    Exactement. Mais en même temps, c'est extrêmement pertinent de pouvoir dessiner comme ça le territoire à moyen terme. voilà, donc quelques fois on dit On dit à l'État, on dit à la préfecture, on dit aux services de l'État, allez-y un petit peu mollo parce qu'on essaye vraiment de faire le job. Mais si en plus vous nous appuyez sur la tête au mauvais moment, ça ne passera pas. Mais je dis avec, comme tu l'as rappelé, je suis avant tout un chef d'entreprise. Moi, j'ai décidé de rendre un petit peu au territoire ce que la commune de Bourg-les-Arcs m'avait donné, en m'investissant pour le bien commun. Mais c'est vraiment pour cela.

  • Speaker #0

    On va justement aller vers cette deuxième casquette, celle de chef d'entreprise, en dirigeant ce petit groupe hôtelier, qui s'appelle Friendly Hotel Collection, dont un hôtel est présent ici à la cachette. On en a parlé aussi en préparant ce podcast sur ce sujet nécessaire de la rénovation de cet outil qu'est l'immobilier et que sont ces... ces infrastructures. C'est à la fois hyper important de rénover pour passer ce nouveau cap par des besoins réglementaires avec ces fameux diagnostics énergétiques qui peuvent poser des problèmes d'ici 2034. On sait que 37% des lits touristiques dans les Alpes du Nord peuvent être sortis de l'échelle de la location. Ce n'est pas le cas pour un hôtel. Tu as mis en place des travaux importants pour la rénovation de cet hôtel. Là aussi, il y a des freins, il y a énormément de freins pour arriver à passer dans un autre siècle.

  • Speaker #2

    Alors si on repart du cas général de la Haute-Tarentaise avec 140 000 lits touristiques, à peu près les deux tiers ayant été construits avant les années 2000, on voit bien que de toute façon, le très grand enjeu... des deux décennies qui viennent, c'est clairement la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs et de l'immobilier en général. Alors, c'est vrai que la question des DPE accélère le sujet, mais c'est aussi pour ça qu'on dit à Boursa-Maurice qu'il faut qu'on accueille des spécialistes, des bureaux d'études sur ces sujets-là, que l'économie aussi soit une économie de la réhabilitation.

  • Speaker #0

    Passer d'une économie de la construction à une économie de la rénovation.

  • Speaker #2

    Alors, une des décisions qui avait été importante à notre élection, ça avait été de tout de suite faire un moratoire sur les lits neufs en station. Donc, on a dit stop, on a 40 000 lits, on n'en a pas besoin de plus. Par contre, on a besoin de rénover et de se réinvestir sur le sujet. On parlait du funiculaire, un site incroyable, ski au pied à Londres. Enfin, hôtel 4 étoiles, ski au pied à Londres. Oui. C'est quand même... Je dis ça, ou à Paris, d'ailleurs on a des séminaires qui viennent,

  • Speaker #0

    qui peuvent ainsi cocher comme ça la caisse de la mobilité la plus décarbonée possible.

  • Speaker #2

    Donc, ceci étant dit, c'était une belle endormie. C'est un hôtel qui a été construit en 71-72, qui avait à bénéficier d'une qualité constructive. incroyable puisque c'est les équipes des cabinets d'architecture en montagne sous l'impulsion de Roger Godineau qui ont créé cette station avec des designers parmi les grands designers du XXe, je pense entre autres à Charlotte Piryan, mais il y en avait plusieurs autres qui ont bénéficié de ce travail-là.

  • Speaker #0

    Alors ça a un avantage, c'est qu'on part sur un dossier qui a une qualité intrinsèque très très forte. Par contre, un inconvénient, c'est que les dispositifs de protection qui sont mises rentrent un petit peu en concurrence avec les sujets d'accessibilité, par exemple, ou les sujets de défense au feu et les sujets pompiers. qui vont se poser, de ERP de manière générale, établissement recevant du public. Donc, quand on met tout ça autour d'un projet, ça devient très très complexe. Et c'est là où peut-être l'effet d'expérience de la rénovation de la cachette, qui est une très belle réalisation, tout le monde le dit, mais je pense que ça a été... Mais c'est clair qu'on est un peu passé entre les gouttes. sur des clauses de protection architecturale. Un, parce que la DRAC, puisque c'est la Direction régionale des affaires culturelles qui gère ce sujet-là, et pas les monuments de France, ce n'est pas les bâtiments de France, c'est la DRAC, nous aurait imposé sans doute beaucoup plus sur... On a fait une petite extension, par exemple. Ça aurait été compliqué s'ils n'avaient pas été un petit peu à notre écoute, quand même, à un moment, pour dire, non, on ne peut pas retrouver tous les ayants droit des architectes d'origine, on ne peut pas travailler d'une façon. Mais voilà, il y a de la complexité. C'est pour ça que je dis, le résultat est magnifique, on n'a pas de problème. Mais souvent, ce sont des sujets en approche projet qui condamnent le dossier. Ce qui fait d'ailleurs qu'il est beaucoup plus simple de les revendre à la découpe, c'est-à-dire faire un immeuble d'appartement. Le promoteur est ravi, il a bien gagné sa vie et tout le monde est content. Simplement, la grande perdante, c'est la collectivité. parce que voilà, au lieu d'avoir ce qu'on appelle les lits chauds, moi je n'aime pas trop l'appellation, mais des lits touristiques qui sont correctement gérés, etc., conformément... À l'attente de nos clients, on a des appartements qui sont mis sur le marché de manière un petit peu...

  • Speaker #1

    Et on passe d'une forme de collectivité du lit, via l'hôtellerie finalement, à une forme d'individualisation de personnes qui n'ont pas forcément besoin de les mettre en location.

  • Speaker #0

    Donc le REC, c'est vraiment là-dessus ? C'est vraiment de faire remonter justement ces freins, de rappeler qu'un projet de réhabilitation, c'est plus complet qu'un projet de... de construction, donc comment on peut être accompagné, comment on peut être mieux accompagné sur ces sujets. Enfin, j'ai parlé tout à l'heure de 140 000 lits qui sont en jeu un peu dans les années qui viennent. Donc c'est vraiment important. Je ne suis pas certain que ça ne soit pas trop tard dans certains cas, mais certains cas où les hôtels ont largement disparu.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le cas dans certaines stations, même s'il y a un retour de l'hôtellerie qui est de moins en moins familial, de plus en plus dans des groupes, mais il y a un vrai retour. Donc le REC, c'est quoi ? C'est de travailler sur une forme de, peut-être de revoir la priorisation de certaines normes et de regarder quelles sont les normes et quels sont les sujets qui doivent être mis en exergue, en démarrage, plutôt que de finalement d'avoir toute une série de normes qui viennent s'annuler ou qui viennent se télescoper les unes par les autres.

  • Speaker #0

    Je pense que, par exemple, à l'instruction du permis, et je ne suis pas anti-normes, il y a beaucoup de normes qui ont quand même, je pense à l'accessibilité par exemple, ça a été très difficile pour beaucoup de gens, mais ça a été accompagné. Souvent, on a eu quand même des commissions d'accessibilité qui nous ont accompagnés pour créer les conditions avec intelligence. Et l'idée c'est ça, c'est un peu des tasseurs, qu'au moment de l'instruction, que les administrations se parlent. soit plutôt avec nos maîtres d'œuvre en échange constant pour pouvoir améliorer le sujet et peut-être effectivement éviter des oucases qui n'apportent rien au dossier et qui simplement le bloquent à terme.

  • Speaker #1

    Accessibilité qui pourrait être un des héritages aussi de ces Jeux Olympiques 2030 dont on parle beaucoup, parce qu'on parle de Jeux Olympiques et Paralympiques. C'est la première fois que notre territoire va recevoir un événement majeur de parasport. Et qui vont nous obliger aussi dans les stations qui seront les stations site olympique, de travailler énormément sur cette notion d'accessibilité des remontées mécaniques, des hôtels, des infrastructures publiques, pour pouvoir justement faire face aussi à cette organisation particulière.

  • Speaker #0

    Oui, avec cette notion d'héritage, on en parlait, il faut que derrière on puisse se dire on a passé des caps et on a ces infrastructures qui existent.

  • Speaker #1

    Un sujet qui n'est peut-être pas un sujet de transition, mais qui peut être un sujet d'héritage, on en a aussi parlé en préparant ce podcast, c'est l'architecture. Dans notre discussion juste précédente, tu parlais de la cachette, mais l'hôtel Totem, justement à Flennes, on est aussi sur une station dans laquelle il y a un geste architectural fort. Est-ce que finalement, on doit, sous des... sous des prétextes de transition, de facilité, etc., se passer des architectes ? Enfin, se passer, en tout cas, d'aller chercher un geste architectural fort dans les rénovations futures, dans la manière de projeter ce qu'on va construire dans les territoires de montagne ?

  • Speaker #0

    Moi, je... Je suis passionné de l'architecture. C'est clair qu'à Flens, le travail, le travail plutôt là, on est dans le bois hausse. On était avec des architectes comme Breuer, qui ont fait un travail incroyable et qui a su garder, et c'est un petit peu l'intérêt aussi, à l'échelle de la station, qui a su garder un... une unité architecturale. C'est vrai que cette vallée suspendue de Flens avec cette minéralité, puisque là, on est sur la piase, donc c'est déjà assez minéral au départ, et ce béton brut qui est en même temps réchauffé par un mobilier incroyable d'origine, tout a été dessiné. On se retrouve un peu comme aux arcs. alors bon là c'est pas les mêmes écoles d'architecture mais voilà, ou même Avoria, si on regarde le résultat d'Avoria et le fait de son unité qu'on aime ou on n'aime pas l'architecture, en tous les cas on voit qu'il y a eu un vrai état d'avis il y a eu une réflexion, il y a un modèle alors dans plein de stations on a des bâtiments d'architectes qui sont incroyables mais on a rarement l'unité voilà on... Je pense que ça, c'est aussi une des chances que l'on peut avoir. On a des générations d'architectes là qui sont, pas en cité parce que ça serait... Mais qui apportent beaucoup. Moi, je vois des projets sortir, des réhabilitations. Alors bon, je peux citer quand même le cabinet Patriarche qui nous a accompagnés pour la cachette. Voilà, le cabinet Savoyard, avec des entreprises, puisque sur tout le projet, il y avait quand même... pour pour plus de 10 millions de travaux. Il y a une seule entreprise qui n'était pas savoyarde, c'était l'électricien, et il était de l'ISER. On peut accepter que...

  • Speaker #1

    Il était au moins régional de l'électricité.

  • Speaker #0

    Je dirais qu'on a cette capacité en région, et dans le département, d'avoir ce savoir-faire, et de pouvoir faire de la réhabilitation comme ça. J'ai parlé de Patriarche, donc il y a certaines stations... Je... Je pense qu'ils ont gardé leur caractère de village, quand c'était des villages. Val d'Isère est un très bon exemple de la capacité à garder cette unité architecturale de village avec ses toits losés, etc., comme on retrouve en Italie d'ailleurs assez souvent.

  • Speaker #1

    Il a été aussi imposé par des élus, Namon des Jeux Olympiques d'Elmerville, au moment de lancer cette première rénovation de la station, une montée très très forte de maintenir cette unité. Bien sûr. Voire même de la créer, parce que parfois, elle était un peu oubliée.

  • Speaker #0

    Oui, le vieux Val, on peut se dire que le vieux Val n'est plus si vieux que ça, mais par contre, il ressemble peut-être beaucoup plus à ce que serait un vrai village savoyard. Non, non, mais c'est pour ça que je dis, les cas peuvent être différents. Par contre, nous-mêmes, qui avons sur Boursa-Maurice, là, je vais reprendre... le site de revitalisation des Alpins. Donc, vous savez, l'ancienne...

  • Speaker #1

    L'ancienne caserne.

  • Speaker #0

    L'ancienne caserne et tout le travail qui est fait. Donc, bon, là, il est majoritairement orienté sur l'habitat, l'habitat permanent et l'habitat accessible, parce que c'est un vrai, vrai sujet des habitants. Et par contre, on a eu des concours d'architectes très, très, très importants. On a été très soucieux. de la qualité architecturale justement du site.

  • Speaker #1

    Donc on peut construire en montagne un habitat permanent avec un geste architectural en restant dans des finances tenables. C'est le propre que c'est.

  • Speaker #0

    C'est en montagne, on appelle ça une ligne de crête. Voilà, il y a un chemin. Il y a un chemin, il faut le trouver et ça nécessite effectivement d'être tous très focus sur le sujet.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laurent, on va rester sur ce chemin et sur cette ligne de crête parce qu'elle est importante, c'est aussi la ligne littoriale de Mountain Changemaker, d'être en capacité sur cette ligne de crête de trouver le bon chemin et de garder un vrai équilibre dans cet univers de cette montagne diverse pour trouver le chemin des transitions vers les territoires. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci pour ces échanges, à bientôt.

  • Speaker #2

    Un tour d'horizon approfondi avec Laurent Schell sur le quotidien d'un élu de Haute-Tarentaise. Je retiens trois cons sujets. D'abord, un focus sur le ferroviaire. Aujourd'hui, 25% des clients de la station des Arcs déclarent venir en train. Un choix structurant fait il y a quelques années par la collectivité, la liaison funiculaire entre la gare internationale du chef-lieu et la station est donc une chance pour décarboner son séjour au ski. Un sujet sur lequel les Jeux Olympiques et Paralympiques 2030 doivent se concentrer pour que l'un des héritages de ces Jeux soit l'infrastructure ferroviaire. Un autre point clé, l'importance de la gouvernance. et notamment les fameuses DSP, les délégations de services publics, un système qui est unique en France pour régir la gestion entre les domaines skiables et les collectivités locales. Des renouvellements sont en cours, c'est un momentum pour faire évoluer ce modèle, le rendre plus souple, mettre plus d'écoute et multiplier les échanges avec les habitants et les associations. Enfin, la rénovation et la réhabilitation de l'immobilier de loisirs est l'un des principaux enjeux des 15 prochaines années, un sujet que l'entrepreneur en hôtellerie connaît bien. Des projets complexes qui méritent un meilleur accompagnement de la part des services de l'État.

  • Speaker #1

    C'était Sound of Change,

  • Speaker #2

    le podcast original de Mountain Changemaker.

  • Speaker #1

    Je vous invite à découvrir nos vidéos sur notre plateforme et nos applications mobiles, à nous suivre sur les réseaux sociaux LinkedIn et Instagram. Ce podcast s'est à retrouver sur Mountain Changemaker, mais aussi sur Apple Podcasts, Deezer et Spotify.

  • Speaker #2

    Cet épisode de Sound of Change a été réalisé par Tom Surbeck et Caroline Berwex.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-Can

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