undefined cover
undefined cover
SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique cover
SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique cover
Spirits explorer

SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique

SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique

06min |30/09/2024
Play
undefined cover
undefined cover
SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique cover
SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique cover
Spirits explorer

SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique

SAINT-JAMES : la plus vieille distillerie de Martinique

06min |30/09/2024
Play

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire fascinante de la marque de rhum Saint-James, une des plus anciennes et emblématiques des Antilles françaises. Bien que son nom ait une sonorité anglaise, ses racines sont profondément ancrées en Martinique. Nous découvrirons comment ce rhum, produit à partir de cannes locales, a acquis son nom à l’époque coloniale, et pourquoi ce choix de consonance anglaise a été fait pour mieux s’intégrer dans le marché international. Un voyage à travers le temps, les plantations, et les alambics vous attend pour comprendre l’essence de ce rhum iconique.

____________________________________________________

🛒 Ma Boutique : Découvrez nos produits exclusifs !

https://www.spirits-explorer.fr

____________________________________________________

🎵 Écoutez-moi en podcast : Suivez-moi pour écouter toutes mes dernier podcast !

https://smartlink.ausha.co/spirits-explorer

____________________________________________________

📲 Restez Connectés :

Instagram : https://www.instagram.com/spiritsexplorer/

Facebook : https://www.facebook.com/spirits.explorer

____________________________________________________

🔔 Abonnez-vous : N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne et d'activer la cloche pour ne manquer aucune de mes vidéos et podcast !

____________________________________________________

📧 Pour les Demandes de Partenariat :

spiritsexplorer@gmail.com

____________________________________________________

💬 Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires et laissez un pouce bleu si vous avez aimé la vidéo !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parfois, pour trouver un nom de marque pour ces spiritueux peut avoir des conséquences décisives sur le développement des distilleries. Surtout quand on est missionnaire français et qu'on choisit un nom à consonance anglaise pendant les rivalités du colonialisme pendant le XVIIe siècle. Notre histoire commence en 1735 dans une colonie française stratégique pour la production de sucre, la Martinique. Débarque alors d'un navire commercial, le révérend père Edmond Lefebure. Lefebure, missionnaire jésuite, a été envoyé en Martinique pour exercer ses fonctions religieuses. En plus de ses fonctions, il était un alchimiste passionné et un botaniste intéressé par la fermentation et la distillation des plantes locales. Afin d'allier sa passion et sa mission, Lefebure créa en 1765 la distillerie du Trou Vaillant dans la ville portuaire de Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée. La distillation se faisant à partir de mélasse, un sous-produit de la production de sucre, ainsi que de jus de canne fermenté. Utilisant des techniques de distillation appris en France et adaptés aux conditions locales, le Fébure introduit des méthodes pour améliorer la qualité du rhum, notamment en contrôlant mieux la fermentation et la distillation. La demande pour le rhum augmente au fil des années, stimulant l'expansion des installations de production. La distillerie commence à jouer un rôle économique de plus en plus important dans la région. Le commerce de rhum est en florissant, particulièrement entre les colonies françaises et anglaises dans les Caraïbes et l'Amérique du Nord, malgré les rivalités politiques et militaires. Le Fébure, conscient du marché anglophone, compris ? l'importance de rendre son produit attractif et reconnaissable. Choisir un nom à consonance anglophone pouvait aider à optimiser les ventes. Pas con le petit monsieur ! Il choisit donc un nom pouvant se prononcer aussi facilement en anglais qu'en français, ayant des significations dans les deux langues. Ainsi, la marque Saint-James, ou Saint-James en anglais, vu le jour. Le nom Saint-James est stratégique et possède plusieurs couches de significations. Saint-James, en anglais, signifiant Saint-Jacques en français, est le nom de l'apôtre Jacques le Majeur. bien connu et vénéré dans le monde des chrétiens. Aussi, quartier de Saint-Gemmes à Londres, un quartier prestigieux de Londres associé à la noblesse et à la qualité, ce qui confère une image positive et raffinée au rhum. Un nom anglophone était plus facilement prononçable et mémorisable pour les marchands et les consommateurs non-frocophones, simplifiant ainsi les transactions commerciales. Cette stratégie a permis de positionner le rhum Saint-Gemmes comme un produit de qualité sur le marché anglophone, assurant ainsi sa renommée et sa durabilité. En 1820, sous la restauration, les actes de concession appartenant aux religieux sont annulés par ordonnance royale. Ce qui permet à un homme avisé et entreprenant, le négociant marseillais Paulin Lambert, de s'intéresser à la production de rhum en Martinique. Paulin Lambert finit par acheter la distillerie du Trouvaillant et dépose la marque le 21 août 1882 et prend personnellement en main la production, exigeant de contrôler tout l'ensemble de la filière, de la culture de la canne à sucre à la mise en bouteille. Astucieux, il choisit une marque dont la base est carrée. Une manière efficace d'optimiser l'espace dans les cales des bateaux et limiter la casse. L'identité de la marque Saint-Jamais naît, avec son étiquette ainsi déposée en 1882, au milieu de laquelle figure un caillement dans un champ de canne à sucre. Le négociant va même plus loin dans sa démarche, décidant d'offrir à sa clientèle des roms millésimés dès 1885. Une initiative originale à l'époque, alors qu'on ne pratiquait que des roms d'assemblage. Homme de communication, Paulin Lambert n'hésite pas à vanter les qualités de son rom dans ses encarts publicitaires, recommandé par les sommités médicales du monde entier. En 1889, il installe sur les hauteurs de Saint-Pierre une banderole de 30 mètres de long sur 4 de large où figure le nom des plantations Saint-James. Cette affiche devient aussitôt un repère de navigation pour les marins et le message de bienvenue pour tous ceux qui accostent sur l'île. La grande majorité des habitants du vieux continent, qui n'ont eu vent de ces contrées lointaines que par l'intermédiaire de quelques produits exotiques découverts le plus souvent lors des expositions universelles de 1889 et 1900, finissent par associer l'image des Roms Saint-James à celle de la Martinique. A partir de 1895, Saint-James va continuer son expansion en ouvrant carrément des succursales dans les plus grandes capitales du monde entier. Mais tout se stoppe le 8 mai 1902 à 8h02 du matin. Le volcan, appelé Montagne Pelée, qui gronde depuis une semaine, entre finalement en irruption, faisant jaillir une nuée ardente qui consomme tout sur son passage en quelques heures. La ville de Saint-Pierre est réduite en cendres. On dénombre 30 000 victimes. Malgré cet événement apocalyptique, l'activité reprend très rapidement, car la demande en rhum est pressante. Afin de sécuriser la production, trois autres sites ouvrent leurs portes à Saint-Joseph en 1911, au Lamantin en 1912 et à Casse-Pilote en 1929. 1973 est une année charnière. La société Cointreau rachète les rhum Saint-James et installe une nouvelle distillerie à Sainte-Marie, sur la côte atlantique de l'île. Une opportunité unique de réunir un vaste site de production, un rhum. à proximité immédiate des plantations de cannes et un terroir riche et bien exposé au soleil. L'inauguration de ce lieu est d'ailleurs un événement de taille. Jacques Chirac, Premier ministre du Président Valéry Giscard d'Estaing et le ministre de l'Agriculture font le déplacement pour l'inauguration des nouveaux chais de vieillissement. En 1996, le Rhum Agricole de Martinique obtient enfin son AOC, Appellation d'Origine Contrôlée. Les démarches pour son obtention ont abouti après 22 années de batailles conduites par Jean-Pierre Bourdillon, alors PDG de l'Amonie et Président du Syndicat des Producteurs de Rhum de Martinique. Actuellement, la Martinique est le seul département d'outre-mer à posséder un AOC. Cette appellation décrit la typicité du rhum agricole de Martinique et lui permet de respecter un cahier des charges strict qui augmente la qualité et sa présence sur les marchés mondiaux. Puis, en 2003, la distillerie est de nouveau vendue au groupe La Martiniquaise qui devient ainsi le premier producteur et distributeur de rhum agricole européen. Car aujourd'hui, la distillerie Saint-James est une exploitation de 300 hectares de cannes à sucre produisant environ 3 millions de litres de rhum annuellement. et une moyenne de 1000 visiteurs annuels à la distillerie et dans le musée du Rhum. Et d'ailleurs, en parlant de ça, l'habitation Saint-James, donc le lieu qui réunit la distillerie, les champs de Cannes et le magasin de vente, vient de finir la restauration d'une très vieille habitation, l'habitation La Salle. Fondée à la fin du XVIIe siècle à Sainte-Marie, et qui faisait partie du domaine de l'habitation Saint-James lors de son déménagement, l'habitation La Salle élaborait jadis du pur jus de Cannes utilisé dans la distillerie du Tafia, l'ancêtre du Rhum. Accessible depuis la distillerie Saint-James par le petit train des plantations, l'habitation offre différents espaces de visite suivant le chemin historique de la canne au rhum. Des moulins en bois pour broyer la canne et en extraire le jus, jusqu'à la guilde d'hive, lieu traditionnel de la distillation des premiers rhum. Avec plus de 250 ans d'histoire, la distillerie Saint-James s'est imposée dans le paysage des spiritueux et des rhum comme étant liée profondément au paysage de la Martinique. Gageons que celle-ci continuera pendant longtemps.

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire fascinante de la marque de rhum Saint-James, une des plus anciennes et emblématiques des Antilles françaises. Bien que son nom ait une sonorité anglaise, ses racines sont profondément ancrées en Martinique. Nous découvrirons comment ce rhum, produit à partir de cannes locales, a acquis son nom à l’époque coloniale, et pourquoi ce choix de consonance anglaise a été fait pour mieux s’intégrer dans le marché international. Un voyage à travers le temps, les plantations, et les alambics vous attend pour comprendre l’essence de ce rhum iconique.

____________________________________________________

🛒 Ma Boutique : Découvrez nos produits exclusifs !

https://www.spirits-explorer.fr

____________________________________________________

🎵 Écoutez-moi en podcast : Suivez-moi pour écouter toutes mes dernier podcast !

https://smartlink.ausha.co/spirits-explorer

____________________________________________________

📲 Restez Connectés :

Instagram : https://www.instagram.com/spiritsexplorer/

Facebook : https://www.facebook.com/spirits.explorer

____________________________________________________

🔔 Abonnez-vous : N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne et d'activer la cloche pour ne manquer aucune de mes vidéos et podcast !

____________________________________________________

📧 Pour les Demandes de Partenariat :

spiritsexplorer@gmail.com

____________________________________________________

💬 Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires et laissez un pouce bleu si vous avez aimé la vidéo !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parfois, pour trouver un nom de marque pour ces spiritueux peut avoir des conséquences décisives sur le développement des distilleries. Surtout quand on est missionnaire français et qu'on choisit un nom à consonance anglaise pendant les rivalités du colonialisme pendant le XVIIe siècle. Notre histoire commence en 1735 dans une colonie française stratégique pour la production de sucre, la Martinique. Débarque alors d'un navire commercial, le révérend père Edmond Lefebure. Lefebure, missionnaire jésuite, a été envoyé en Martinique pour exercer ses fonctions religieuses. En plus de ses fonctions, il était un alchimiste passionné et un botaniste intéressé par la fermentation et la distillation des plantes locales. Afin d'allier sa passion et sa mission, Lefebure créa en 1765 la distillerie du Trou Vaillant dans la ville portuaire de Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée. La distillation se faisant à partir de mélasse, un sous-produit de la production de sucre, ainsi que de jus de canne fermenté. Utilisant des techniques de distillation appris en France et adaptés aux conditions locales, le Fébure introduit des méthodes pour améliorer la qualité du rhum, notamment en contrôlant mieux la fermentation et la distillation. La demande pour le rhum augmente au fil des années, stimulant l'expansion des installations de production. La distillerie commence à jouer un rôle économique de plus en plus important dans la région. Le commerce de rhum est en florissant, particulièrement entre les colonies françaises et anglaises dans les Caraïbes et l'Amérique du Nord, malgré les rivalités politiques et militaires. Le Fébure, conscient du marché anglophone, compris ? l'importance de rendre son produit attractif et reconnaissable. Choisir un nom à consonance anglophone pouvait aider à optimiser les ventes. Pas con le petit monsieur ! Il choisit donc un nom pouvant se prononcer aussi facilement en anglais qu'en français, ayant des significations dans les deux langues. Ainsi, la marque Saint-James, ou Saint-James en anglais, vu le jour. Le nom Saint-James est stratégique et possède plusieurs couches de significations. Saint-James, en anglais, signifiant Saint-Jacques en français, est le nom de l'apôtre Jacques le Majeur. bien connu et vénéré dans le monde des chrétiens. Aussi, quartier de Saint-Gemmes à Londres, un quartier prestigieux de Londres associé à la noblesse et à la qualité, ce qui confère une image positive et raffinée au rhum. Un nom anglophone était plus facilement prononçable et mémorisable pour les marchands et les consommateurs non-frocophones, simplifiant ainsi les transactions commerciales. Cette stratégie a permis de positionner le rhum Saint-Gemmes comme un produit de qualité sur le marché anglophone, assurant ainsi sa renommée et sa durabilité. En 1820, sous la restauration, les actes de concession appartenant aux religieux sont annulés par ordonnance royale. Ce qui permet à un homme avisé et entreprenant, le négociant marseillais Paulin Lambert, de s'intéresser à la production de rhum en Martinique. Paulin Lambert finit par acheter la distillerie du Trouvaillant et dépose la marque le 21 août 1882 et prend personnellement en main la production, exigeant de contrôler tout l'ensemble de la filière, de la culture de la canne à sucre à la mise en bouteille. Astucieux, il choisit une marque dont la base est carrée. Une manière efficace d'optimiser l'espace dans les cales des bateaux et limiter la casse. L'identité de la marque Saint-Jamais naît, avec son étiquette ainsi déposée en 1882, au milieu de laquelle figure un caillement dans un champ de canne à sucre. Le négociant va même plus loin dans sa démarche, décidant d'offrir à sa clientèle des roms millésimés dès 1885. Une initiative originale à l'époque, alors qu'on ne pratiquait que des roms d'assemblage. Homme de communication, Paulin Lambert n'hésite pas à vanter les qualités de son rom dans ses encarts publicitaires, recommandé par les sommités médicales du monde entier. En 1889, il installe sur les hauteurs de Saint-Pierre une banderole de 30 mètres de long sur 4 de large où figure le nom des plantations Saint-James. Cette affiche devient aussitôt un repère de navigation pour les marins et le message de bienvenue pour tous ceux qui accostent sur l'île. La grande majorité des habitants du vieux continent, qui n'ont eu vent de ces contrées lointaines que par l'intermédiaire de quelques produits exotiques découverts le plus souvent lors des expositions universelles de 1889 et 1900, finissent par associer l'image des Roms Saint-James à celle de la Martinique. A partir de 1895, Saint-James va continuer son expansion en ouvrant carrément des succursales dans les plus grandes capitales du monde entier. Mais tout se stoppe le 8 mai 1902 à 8h02 du matin. Le volcan, appelé Montagne Pelée, qui gronde depuis une semaine, entre finalement en irruption, faisant jaillir une nuée ardente qui consomme tout sur son passage en quelques heures. La ville de Saint-Pierre est réduite en cendres. On dénombre 30 000 victimes. Malgré cet événement apocalyptique, l'activité reprend très rapidement, car la demande en rhum est pressante. Afin de sécuriser la production, trois autres sites ouvrent leurs portes à Saint-Joseph en 1911, au Lamantin en 1912 et à Casse-Pilote en 1929. 1973 est une année charnière. La société Cointreau rachète les rhum Saint-James et installe une nouvelle distillerie à Sainte-Marie, sur la côte atlantique de l'île. Une opportunité unique de réunir un vaste site de production, un rhum. à proximité immédiate des plantations de cannes et un terroir riche et bien exposé au soleil. L'inauguration de ce lieu est d'ailleurs un événement de taille. Jacques Chirac, Premier ministre du Président Valéry Giscard d'Estaing et le ministre de l'Agriculture font le déplacement pour l'inauguration des nouveaux chais de vieillissement. En 1996, le Rhum Agricole de Martinique obtient enfin son AOC, Appellation d'Origine Contrôlée. Les démarches pour son obtention ont abouti après 22 années de batailles conduites par Jean-Pierre Bourdillon, alors PDG de l'Amonie et Président du Syndicat des Producteurs de Rhum de Martinique. Actuellement, la Martinique est le seul département d'outre-mer à posséder un AOC. Cette appellation décrit la typicité du rhum agricole de Martinique et lui permet de respecter un cahier des charges strict qui augmente la qualité et sa présence sur les marchés mondiaux. Puis, en 2003, la distillerie est de nouveau vendue au groupe La Martiniquaise qui devient ainsi le premier producteur et distributeur de rhum agricole européen. Car aujourd'hui, la distillerie Saint-James est une exploitation de 300 hectares de cannes à sucre produisant environ 3 millions de litres de rhum annuellement. et une moyenne de 1000 visiteurs annuels à la distillerie et dans le musée du Rhum. Et d'ailleurs, en parlant de ça, l'habitation Saint-James, donc le lieu qui réunit la distillerie, les champs de Cannes et le magasin de vente, vient de finir la restauration d'une très vieille habitation, l'habitation La Salle. Fondée à la fin du XVIIe siècle à Sainte-Marie, et qui faisait partie du domaine de l'habitation Saint-James lors de son déménagement, l'habitation La Salle élaborait jadis du pur jus de Cannes utilisé dans la distillerie du Tafia, l'ancêtre du Rhum. Accessible depuis la distillerie Saint-James par le petit train des plantations, l'habitation offre différents espaces de visite suivant le chemin historique de la canne au rhum. Des moulins en bois pour broyer la canne et en extraire le jus, jusqu'à la guilde d'hive, lieu traditionnel de la distillation des premiers rhum. Avec plus de 250 ans d'histoire, la distillerie Saint-James s'est imposée dans le paysage des spiritueux et des rhum comme étant liée profondément au paysage de la Martinique. Gageons que celle-ci continuera pendant longtemps.

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire fascinante de la marque de rhum Saint-James, une des plus anciennes et emblématiques des Antilles françaises. Bien que son nom ait une sonorité anglaise, ses racines sont profondément ancrées en Martinique. Nous découvrirons comment ce rhum, produit à partir de cannes locales, a acquis son nom à l’époque coloniale, et pourquoi ce choix de consonance anglaise a été fait pour mieux s’intégrer dans le marché international. Un voyage à travers le temps, les plantations, et les alambics vous attend pour comprendre l’essence de ce rhum iconique.

____________________________________________________

🛒 Ma Boutique : Découvrez nos produits exclusifs !

https://www.spirits-explorer.fr

____________________________________________________

🎵 Écoutez-moi en podcast : Suivez-moi pour écouter toutes mes dernier podcast !

https://smartlink.ausha.co/spirits-explorer

____________________________________________________

📲 Restez Connectés :

Instagram : https://www.instagram.com/spiritsexplorer/

Facebook : https://www.facebook.com/spirits.explorer

____________________________________________________

🔔 Abonnez-vous : N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne et d'activer la cloche pour ne manquer aucune de mes vidéos et podcast !

____________________________________________________

📧 Pour les Demandes de Partenariat :

spiritsexplorer@gmail.com

____________________________________________________

💬 Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires et laissez un pouce bleu si vous avez aimé la vidéo !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parfois, pour trouver un nom de marque pour ces spiritueux peut avoir des conséquences décisives sur le développement des distilleries. Surtout quand on est missionnaire français et qu'on choisit un nom à consonance anglaise pendant les rivalités du colonialisme pendant le XVIIe siècle. Notre histoire commence en 1735 dans une colonie française stratégique pour la production de sucre, la Martinique. Débarque alors d'un navire commercial, le révérend père Edmond Lefebure. Lefebure, missionnaire jésuite, a été envoyé en Martinique pour exercer ses fonctions religieuses. En plus de ses fonctions, il était un alchimiste passionné et un botaniste intéressé par la fermentation et la distillation des plantes locales. Afin d'allier sa passion et sa mission, Lefebure créa en 1765 la distillerie du Trou Vaillant dans la ville portuaire de Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée. La distillation se faisant à partir de mélasse, un sous-produit de la production de sucre, ainsi que de jus de canne fermenté. Utilisant des techniques de distillation appris en France et adaptés aux conditions locales, le Fébure introduit des méthodes pour améliorer la qualité du rhum, notamment en contrôlant mieux la fermentation et la distillation. La demande pour le rhum augmente au fil des années, stimulant l'expansion des installations de production. La distillerie commence à jouer un rôle économique de plus en plus important dans la région. Le commerce de rhum est en florissant, particulièrement entre les colonies françaises et anglaises dans les Caraïbes et l'Amérique du Nord, malgré les rivalités politiques et militaires. Le Fébure, conscient du marché anglophone, compris ? l'importance de rendre son produit attractif et reconnaissable. Choisir un nom à consonance anglophone pouvait aider à optimiser les ventes. Pas con le petit monsieur ! Il choisit donc un nom pouvant se prononcer aussi facilement en anglais qu'en français, ayant des significations dans les deux langues. Ainsi, la marque Saint-James, ou Saint-James en anglais, vu le jour. Le nom Saint-James est stratégique et possède plusieurs couches de significations. Saint-James, en anglais, signifiant Saint-Jacques en français, est le nom de l'apôtre Jacques le Majeur. bien connu et vénéré dans le monde des chrétiens. Aussi, quartier de Saint-Gemmes à Londres, un quartier prestigieux de Londres associé à la noblesse et à la qualité, ce qui confère une image positive et raffinée au rhum. Un nom anglophone était plus facilement prononçable et mémorisable pour les marchands et les consommateurs non-frocophones, simplifiant ainsi les transactions commerciales. Cette stratégie a permis de positionner le rhum Saint-Gemmes comme un produit de qualité sur le marché anglophone, assurant ainsi sa renommée et sa durabilité. En 1820, sous la restauration, les actes de concession appartenant aux religieux sont annulés par ordonnance royale. Ce qui permet à un homme avisé et entreprenant, le négociant marseillais Paulin Lambert, de s'intéresser à la production de rhum en Martinique. Paulin Lambert finit par acheter la distillerie du Trouvaillant et dépose la marque le 21 août 1882 et prend personnellement en main la production, exigeant de contrôler tout l'ensemble de la filière, de la culture de la canne à sucre à la mise en bouteille. Astucieux, il choisit une marque dont la base est carrée. Une manière efficace d'optimiser l'espace dans les cales des bateaux et limiter la casse. L'identité de la marque Saint-Jamais naît, avec son étiquette ainsi déposée en 1882, au milieu de laquelle figure un caillement dans un champ de canne à sucre. Le négociant va même plus loin dans sa démarche, décidant d'offrir à sa clientèle des roms millésimés dès 1885. Une initiative originale à l'époque, alors qu'on ne pratiquait que des roms d'assemblage. Homme de communication, Paulin Lambert n'hésite pas à vanter les qualités de son rom dans ses encarts publicitaires, recommandé par les sommités médicales du monde entier. En 1889, il installe sur les hauteurs de Saint-Pierre une banderole de 30 mètres de long sur 4 de large où figure le nom des plantations Saint-James. Cette affiche devient aussitôt un repère de navigation pour les marins et le message de bienvenue pour tous ceux qui accostent sur l'île. La grande majorité des habitants du vieux continent, qui n'ont eu vent de ces contrées lointaines que par l'intermédiaire de quelques produits exotiques découverts le plus souvent lors des expositions universelles de 1889 et 1900, finissent par associer l'image des Roms Saint-James à celle de la Martinique. A partir de 1895, Saint-James va continuer son expansion en ouvrant carrément des succursales dans les plus grandes capitales du monde entier. Mais tout se stoppe le 8 mai 1902 à 8h02 du matin. Le volcan, appelé Montagne Pelée, qui gronde depuis une semaine, entre finalement en irruption, faisant jaillir une nuée ardente qui consomme tout sur son passage en quelques heures. La ville de Saint-Pierre est réduite en cendres. On dénombre 30 000 victimes. Malgré cet événement apocalyptique, l'activité reprend très rapidement, car la demande en rhum est pressante. Afin de sécuriser la production, trois autres sites ouvrent leurs portes à Saint-Joseph en 1911, au Lamantin en 1912 et à Casse-Pilote en 1929. 1973 est une année charnière. La société Cointreau rachète les rhum Saint-James et installe une nouvelle distillerie à Sainte-Marie, sur la côte atlantique de l'île. Une opportunité unique de réunir un vaste site de production, un rhum. à proximité immédiate des plantations de cannes et un terroir riche et bien exposé au soleil. L'inauguration de ce lieu est d'ailleurs un événement de taille. Jacques Chirac, Premier ministre du Président Valéry Giscard d'Estaing et le ministre de l'Agriculture font le déplacement pour l'inauguration des nouveaux chais de vieillissement. En 1996, le Rhum Agricole de Martinique obtient enfin son AOC, Appellation d'Origine Contrôlée. Les démarches pour son obtention ont abouti après 22 années de batailles conduites par Jean-Pierre Bourdillon, alors PDG de l'Amonie et Président du Syndicat des Producteurs de Rhum de Martinique. Actuellement, la Martinique est le seul département d'outre-mer à posséder un AOC. Cette appellation décrit la typicité du rhum agricole de Martinique et lui permet de respecter un cahier des charges strict qui augmente la qualité et sa présence sur les marchés mondiaux. Puis, en 2003, la distillerie est de nouveau vendue au groupe La Martiniquaise qui devient ainsi le premier producteur et distributeur de rhum agricole européen. Car aujourd'hui, la distillerie Saint-James est une exploitation de 300 hectares de cannes à sucre produisant environ 3 millions de litres de rhum annuellement. et une moyenne de 1000 visiteurs annuels à la distillerie et dans le musée du Rhum. Et d'ailleurs, en parlant de ça, l'habitation Saint-James, donc le lieu qui réunit la distillerie, les champs de Cannes et le magasin de vente, vient de finir la restauration d'une très vieille habitation, l'habitation La Salle. Fondée à la fin du XVIIe siècle à Sainte-Marie, et qui faisait partie du domaine de l'habitation Saint-James lors de son déménagement, l'habitation La Salle élaborait jadis du pur jus de Cannes utilisé dans la distillerie du Tafia, l'ancêtre du Rhum. Accessible depuis la distillerie Saint-James par le petit train des plantations, l'habitation offre différents espaces de visite suivant le chemin historique de la canne au rhum. Des moulins en bois pour broyer la canne et en extraire le jus, jusqu'à la guilde d'hive, lieu traditionnel de la distillation des premiers rhum. Avec plus de 250 ans d'histoire, la distillerie Saint-James s'est imposée dans le paysage des spiritueux et des rhum comme étant liée profondément au paysage de la Martinique. Gageons que celle-ci continuera pendant longtemps.

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire fascinante de la marque de rhum Saint-James, une des plus anciennes et emblématiques des Antilles françaises. Bien que son nom ait une sonorité anglaise, ses racines sont profondément ancrées en Martinique. Nous découvrirons comment ce rhum, produit à partir de cannes locales, a acquis son nom à l’époque coloniale, et pourquoi ce choix de consonance anglaise a été fait pour mieux s’intégrer dans le marché international. Un voyage à travers le temps, les plantations, et les alambics vous attend pour comprendre l’essence de ce rhum iconique.

____________________________________________________

🛒 Ma Boutique : Découvrez nos produits exclusifs !

https://www.spirits-explorer.fr

____________________________________________________

🎵 Écoutez-moi en podcast : Suivez-moi pour écouter toutes mes dernier podcast !

https://smartlink.ausha.co/spirits-explorer

____________________________________________________

📲 Restez Connectés :

Instagram : https://www.instagram.com/spiritsexplorer/

Facebook : https://www.facebook.com/spirits.explorer

____________________________________________________

🔔 Abonnez-vous : N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne et d'activer la cloche pour ne manquer aucune de mes vidéos et podcast !

____________________________________________________

📧 Pour les Demandes de Partenariat :

spiritsexplorer@gmail.com

____________________________________________________

💬 Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires et laissez un pouce bleu si vous avez aimé la vidéo !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parfois, pour trouver un nom de marque pour ces spiritueux peut avoir des conséquences décisives sur le développement des distilleries. Surtout quand on est missionnaire français et qu'on choisit un nom à consonance anglaise pendant les rivalités du colonialisme pendant le XVIIe siècle. Notre histoire commence en 1735 dans une colonie française stratégique pour la production de sucre, la Martinique. Débarque alors d'un navire commercial, le révérend père Edmond Lefebure. Lefebure, missionnaire jésuite, a été envoyé en Martinique pour exercer ses fonctions religieuses. En plus de ses fonctions, il était un alchimiste passionné et un botaniste intéressé par la fermentation et la distillation des plantes locales. Afin d'allier sa passion et sa mission, Lefebure créa en 1765 la distillerie du Trou Vaillant dans la ville portuaire de Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée. La distillation se faisant à partir de mélasse, un sous-produit de la production de sucre, ainsi que de jus de canne fermenté. Utilisant des techniques de distillation appris en France et adaptés aux conditions locales, le Fébure introduit des méthodes pour améliorer la qualité du rhum, notamment en contrôlant mieux la fermentation et la distillation. La demande pour le rhum augmente au fil des années, stimulant l'expansion des installations de production. La distillerie commence à jouer un rôle économique de plus en plus important dans la région. Le commerce de rhum est en florissant, particulièrement entre les colonies françaises et anglaises dans les Caraïbes et l'Amérique du Nord, malgré les rivalités politiques et militaires. Le Fébure, conscient du marché anglophone, compris ? l'importance de rendre son produit attractif et reconnaissable. Choisir un nom à consonance anglophone pouvait aider à optimiser les ventes. Pas con le petit monsieur ! Il choisit donc un nom pouvant se prononcer aussi facilement en anglais qu'en français, ayant des significations dans les deux langues. Ainsi, la marque Saint-James, ou Saint-James en anglais, vu le jour. Le nom Saint-James est stratégique et possède plusieurs couches de significations. Saint-James, en anglais, signifiant Saint-Jacques en français, est le nom de l'apôtre Jacques le Majeur. bien connu et vénéré dans le monde des chrétiens. Aussi, quartier de Saint-Gemmes à Londres, un quartier prestigieux de Londres associé à la noblesse et à la qualité, ce qui confère une image positive et raffinée au rhum. Un nom anglophone était plus facilement prononçable et mémorisable pour les marchands et les consommateurs non-frocophones, simplifiant ainsi les transactions commerciales. Cette stratégie a permis de positionner le rhum Saint-Gemmes comme un produit de qualité sur le marché anglophone, assurant ainsi sa renommée et sa durabilité. En 1820, sous la restauration, les actes de concession appartenant aux religieux sont annulés par ordonnance royale. Ce qui permet à un homme avisé et entreprenant, le négociant marseillais Paulin Lambert, de s'intéresser à la production de rhum en Martinique. Paulin Lambert finit par acheter la distillerie du Trouvaillant et dépose la marque le 21 août 1882 et prend personnellement en main la production, exigeant de contrôler tout l'ensemble de la filière, de la culture de la canne à sucre à la mise en bouteille. Astucieux, il choisit une marque dont la base est carrée. Une manière efficace d'optimiser l'espace dans les cales des bateaux et limiter la casse. L'identité de la marque Saint-Jamais naît, avec son étiquette ainsi déposée en 1882, au milieu de laquelle figure un caillement dans un champ de canne à sucre. Le négociant va même plus loin dans sa démarche, décidant d'offrir à sa clientèle des roms millésimés dès 1885. Une initiative originale à l'époque, alors qu'on ne pratiquait que des roms d'assemblage. Homme de communication, Paulin Lambert n'hésite pas à vanter les qualités de son rom dans ses encarts publicitaires, recommandé par les sommités médicales du monde entier. En 1889, il installe sur les hauteurs de Saint-Pierre une banderole de 30 mètres de long sur 4 de large où figure le nom des plantations Saint-James. Cette affiche devient aussitôt un repère de navigation pour les marins et le message de bienvenue pour tous ceux qui accostent sur l'île. La grande majorité des habitants du vieux continent, qui n'ont eu vent de ces contrées lointaines que par l'intermédiaire de quelques produits exotiques découverts le plus souvent lors des expositions universelles de 1889 et 1900, finissent par associer l'image des Roms Saint-James à celle de la Martinique. A partir de 1895, Saint-James va continuer son expansion en ouvrant carrément des succursales dans les plus grandes capitales du monde entier. Mais tout se stoppe le 8 mai 1902 à 8h02 du matin. Le volcan, appelé Montagne Pelée, qui gronde depuis une semaine, entre finalement en irruption, faisant jaillir une nuée ardente qui consomme tout sur son passage en quelques heures. La ville de Saint-Pierre est réduite en cendres. On dénombre 30 000 victimes. Malgré cet événement apocalyptique, l'activité reprend très rapidement, car la demande en rhum est pressante. Afin de sécuriser la production, trois autres sites ouvrent leurs portes à Saint-Joseph en 1911, au Lamantin en 1912 et à Casse-Pilote en 1929. 1973 est une année charnière. La société Cointreau rachète les rhum Saint-James et installe une nouvelle distillerie à Sainte-Marie, sur la côte atlantique de l'île. Une opportunité unique de réunir un vaste site de production, un rhum. à proximité immédiate des plantations de cannes et un terroir riche et bien exposé au soleil. L'inauguration de ce lieu est d'ailleurs un événement de taille. Jacques Chirac, Premier ministre du Président Valéry Giscard d'Estaing et le ministre de l'Agriculture font le déplacement pour l'inauguration des nouveaux chais de vieillissement. En 1996, le Rhum Agricole de Martinique obtient enfin son AOC, Appellation d'Origine Contrôlée. Les démarches pour son obtention ont abouti après 22 années de batailles conduites par Jean-Pierre Bourdillon, alors PDG de l'Amonie et Président du Syndicat des Producteurs de Rhum de Martinique. Actuellement, la Martinique est le seul département d'outre-mer à posséder un AOC. Cette appellation décrit la typicité du rhum agricole de Martinique et lui permet de respecter un cahier des charges strict qui augmente la qualité et sa présence sur les marchés mondiaux. Puis, en 2003, la distillerie est de nouveau vendue au groupe La Martiniquaise qui devient ainsi le premier producteur et distributeur de rhum agricole européen. Car aujourd'hui, la distillerie Saint-James est une exploitation de 300 hectares de cannes à sucre produisant environ 3 millions de litres de rhum annuellement. et une moyenne de 1000 visiteurs annuels à la distillerie et dans le musée du Rhum. Et d'ailleurs, en parlant de ça, l'habitation Saint-James, donc le lieu qui réunit la distillerie, les champs de Cannes et le magasin de vente, vient de finir la restauration d'une très vieille habitation, l'habitation La Salle. Fondée à la fin du XVIIe siècle à Sainte-Marie, et qui faisait partie du domaine de l'habitation Saint-James lors de son déménagement, l'habitation La Salle élaborait jadis du pur jus de Cannes utilisé dans la distillerie du Tafia, l'ancêtre du Rhum. Accessible depuis la distillerie Saint-James par le petit train des plantations, l'habitation offre différents espaces de visite suivant le chemin historique de la canne au rhum. Des moulins en bois pour broyer la canne et en extraire le jus, jusqu'à la guilde d'hive, lieu traditionnel de la distillation des premiers rhum. Avec plus de 250 ans d'histoire, la distillerie Saint-James s'est imposée dans le paysage des spiritueux et des rhum comme étant liée profondément au paysage de la Martinique. Gageons que celle-ci continuera pendant longtemps.

Share

Embed

You may also like