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Capital Humain

Comment organiser sa vie pour éviter la charge mentale ?

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27min |16/04/2023
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27min |16/04/2023
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Description

Découvrez dans cet épisode de Stop à la charge mentale, l'histoire inspirante et de Marie-Laure Hubert Nasser et ses conseils pour faire face à la charge mentale. 

Avec une vie aussi riche et complexe qu'un millefeuille, cette femme trop active et multi-facette est une véritable source d'inspiration pour toutes les personnes cherchant à réussir dans différents domaines de leur vie. 

Marie-Laure est une communicante accomplie avec plus de 30 ans d'expérience, ayant travaillé à la fois dans le monde politique avec la ville de Bordeaux et dans le secteur privé avec le cabinet d'Alain Juppé. C'est également une auteure accomplie. Elle a écrit plus de 5 romans et 1 essai intitulé "Petit guide à l'usage des femmes qui s'engagent dans la politique". 

Pour elle, la charge mentale est comme une todo list infinie de tout ce qu'il y a à faire, qui peut rapidement devenir accablante et stressante si elle n'est pas gérée correctement. En ce qui concerne sa propre todo, Marie-Laure explique qu'elle la faisait mal auparavant en y incluant toutes les tâches possibles, ce qui ne faisait qu'augmenter son angoisse et son stress. Maintenant, elle a adopté une approche plus réaliste et efficace. 

Elle insiste sur l'importance de programmer ses taches dans la journée. Mais on ne vous en dit pas plus, découvrez cet épisode pour en savoir plus... 

Belle écoute ! 🌞

Si comme Marie-Laure, vous souhaitez partager votre expérience sur la charge mentale, vous pouvez nous écrire sur Facebook, Instagram ou sur l’adresse email presse@lilyfacilitelavie.com.

Pour poursuivre votre écoute, nous vous conseillons les épisodes suivants :

- Déconstruire la charge mentale : guérir les blessures de l'enfance pour mieux vivre au présent 

- Créer sa bulle de sérénité : l'importance de mettre en place une discipline 

- Se défaire de la pression du résultat et retrouver le plaisir de faire  

- OUI, vous avez le pouvoir de faire changer les choses  

"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte QVT, charge mentale et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

Si vous aimez le podcast, abonnez-vous, parlez-en, et donnez-nous la note maximale sur votre plateforme d’écoute.

Et si vous souhaitez soutenir Lily facilite la vie, n’hésitez pas à vous abonner à notre programme d’aide aux salariés. Vous y trouverez des conseils, des programmes d’accompagnement, un pool d’experts à votre service et bien plus encore.Pour ne rater aucune actualité, suivez-nous sur @Lilyfacilitelavie 🌸.     


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur, experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Bonjour, aujourd'hui je reçois Marie-Laure. Marie-Laure a eu les cheveux qui se dressent sur la tête à cause de sa charge mentale, au sens propre nous dit-elle. Retenez quelques chiffres qu'elle va nous énumérer dans cet enregistrement. En quatre. 7, 4 plus 1, Bordeaux beaucoup et énormément de passion. Je vous souhaite une bonne écoute. Bonjour Marie-Laure, bienvenue. Est-ce que vous voulez bien vous présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à toutes et bonjour à tous. Alors je m'appelle Marie-Laure Hubert-Nasser. Vous allez me dire, ça fait du monde. C'est vrai qu'on me dit ça assez souvent et un jour j'expliquais à... thérapeute que j'étais très fatiguée et il m'a répondu en rigolant évidemment vous êtes quatre dans votre peau donc ça fait beaucoup quand même et alors c'est une blague mais c'est assez c'est assez réel c'est vrai que j'ai toujours eu une vie qui est un peu comme un si on faisait une métaphore culinaire on dirait comme un millefeuille où il se passe toujours plein de choses en même temps même si même si j'ai des engagements très importants alors me présenter et Ce que je peux vous dire, donc vous l'avez compris, je suis un peu proactive ou multiface ou je ne sais comment le dire.

  • Speaker #0

    Presque hyperactive peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, avec un aspect assez calme, ce qui est trompeur. Donc, je suis une communiquante, j'ai travaillé 30 ans dans la communication, soit dans la communication politique et publique, soit dans la communication dans le cadre du monde des entreprises, faite régulièrement tous les 7 ans. Moi, j'ai des cycles un peu comme ça. je remettais tout en cause, je balayais la table et je changeais de job. J'ai eu une expérience longue ces dernières années, de 2010 à 2020, j'ai été la directrice de la communication de la ville de Bordeaux, une ville que j'aime passionnément et je crois que je l'ai dans la peau. On ne sait pas qu'on pouvait avoir une ville dans l'ADN, mais c'est vraiment une ville que j'adore. J'en aime d'autres, mais celle-là, j'ai vraiment aimé y vivre pendant dix ans. Et Alain Juppé, qui m'a aussi conduit à m'engager dans beaucoup de campagnes politiques des municipales aux présidentielles, ce qui était incroyable, avait répondu à ma demande, ma demande qui était un engagement forcené pour les femmes depuis plein d'années. Et il m'avait confié le Bordeaux féminin, que je partageais avec des élus et des personnalités, évidemment. de Ovol qui travaillait avec nous. Ça m'a permis d'organiser des manifestations pendant dix ans, différentes thématiques, femmes et numérique, femmes et diaspora africaine, femmes et société, femmes et littérature, etc. Et puis d'accueillir des manifestations qui venaient à Bordeaux, qui venaient se déployer comme femmes et reconversion professionnelle ou faire venir Anne-Cécile Sarfati avec Elle Active, etc. faire bouger vraiment Bordeaux sur cette question du féminin qui était essentielle pour moi. Et essentielle pour moi et essentielle aussi pour toutes les personnes qui arrivaient à Bordeaux où la plupart du temps des hommes avaient été chassés pour leurs fonctions et les femmes qui avaient des super carrières à Paris ou ailleurs d'ailleurs arrivaient et se retrouvaient sans boulot avec vraiment une problématique assez majeure. Du fait de construire ces réseaux et de croiser ces réseaux, c'est-à-dire que le vin croise l'aéronautique, qui croisaient la santé, etc., ça a permis de créer des destins et de nouvelles histoires dans la vie des gens. À côté de ça, j'ai toujours eu des activités annexes. Alors, j'avais un patron qui était assez génial, qui m'avait dit un jour, Oh, vous savez, Marie-Laure, il y a des gens qui font de l'aérobic, vous, vous faites de la télé, pourquoi pas ? C'est vrai que pendant longtemps, j'ai eu une émission télé. Alors, moi, j'ai toujours aimé la province, donc j'avais une émission sur la chaîne locale. Je travaille dans la province. presse locale et c'était hyper important pour moi d'avoir des racines et puis quand je suis rentrée dans le monde politique où on m'a expliqué que travailler dans les médias c'était pas possible, j'ai commencé à écrire des romans. J'ai écrit quatre romans et un essai et cet essai s'appelle évidemment Petit Guide à l'usage des femmes qui s'engagent en politique. Je crois que toute ma vie en fait est axée... à la fois sur les relations interpersonnelles, le lien avec les gens différents, je suis très curieuse des gens, et les femmes, qui sont le sujet pour lequel j'ai voulu m'engager, parce qu'il me paraît essentiel qu'alors que nous constituons 52% de la planète et que nous sommes considérés comme une minorité, nous arrivions à cette égalité, et en plus j'ai des filles, donc double combat pour y arriver.

  • Speaker #0

    Avec tout ce parcours, je suppose que vous avez dû croiser quelquefois le sujet de la charge mentale, soit pour vous, soit pour d'autres. Comment est-ce que vous définiriez la charge mentale, Marie-Laure ?

  • Speaker #1

    Alors là, je pense que la charge mentale, c'est un peu comme le syndrome de l'imposture. C'est un truc qu'on a dû nous pluguer dans le cerveau et qui a du mal à sortir. Quoique, il y a au bénéfice de l'âge, un comportement qui peut être un peu différent pour cette charge mentale. Pour moi, c'est la to-do liste infinie de tout ce qu'il y a à faire et avec une tension toute particulière. Ça, je m'en souviens très bien quand mes enfants étaient jeunes. Parce qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup de choses à faire, mais je crois que je le vis plus sereinement. En tout cas, quand ça s'emballe, je sais comment le calmer. Mais lorsque j'étais jeune maman, je crois que j'ai rarement vécu des moments de stress aussi intenses. Même avec beaucoup de passion pour mon métier, pour tout ce que je faisais, de capacité à faire un pas en arrière et à me dire que je devais être bien là où j'étais, que je devais prendre du plaisir là où j'étais et ne pas toujours penser à l'un quand on est dans l'autre. C'est vrai que l'idée de me dire que mes filles devaient aller chez le médecin, que j'allais être en retard, que je devais aller à la crèche et que j'allais arriver en retard et que ma fille serait la dernière. que, etc. Et ça, je crois que c'est ce qui m'a fait exploser à certains moments d'angoisse, en fait, d'inquiétude à leur égard. J'ai toujours vécu tout ce qui est tâche professionnelle avec un sens de l'organisation qui est assez important chez moi, puis un esprit en arborescence qui fait que je gère beaucoup de choses en même temps. Mais j'ai connu un truc, dans la politique, je dis que j'ai appris deux choses. deux expressions populaires que j'aime bien qui disent les cheveux qui se dressent sur la tête, et bien je crois que la charge mentale peut entraîner ça, c'est-à-dire cette sensation qu'on est tellement dans le stress qu'on a les cheveux qui se redressent, et une autre qui n'a rien à voir avec la charge mentale, mais qui était assez habituelle en politique, qui était entendre les balles siffler, et ça je l'ai aussi entendu. Donc cette charge mentale, c'est une to-do liste infinie. vient s'imposer dans votre esprit et qui crante en permanence comme un moulinet tout ce que vous avez à faire. Bon, maintenant, j'ai beaucoup travaillé sur moi et ça, on devrait le faire bien plus jeune. Et j'ai les méthodes pour repousser ça.

  • Speaker #0

    Et alors, c'est quoi cette méthode ?

  • Speaker #1

    Déjà, il y a des méthodes qui sont liées à l'organisation qui sont très importantes et pour moi, travailler sur de la programmation, par exemple, aujourd'hui, dans ma vie, dans mon temps de travail, il n'y a rien qui n'est pas... programmée, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de zone flottante dans laquelle on va mettre un fourre-tout. Il y a une programmation qui est faite heure par heure sur toutes les tâches qu'il y a à gérer, et une reprogrammation quand c'est pas possible. Et ça, c'est vrai que ça change tous. Plutôt que d'avoir en tête une liste qui dit qu'on doit faire ça, ça, ça, ça, et puis on verra dans la journée comment ça se passe, le fait de l'avoir timé, c'est vraiment quelque chose d'essentiel et qui change complètement l'organisation d'une journée. Après, la fameuse to-do liste, vous la connaissez, mais la to-do liste, quand j'étais plus jeune, je crois que je la faisais mal. C'est-à-dire que ce n'était pas une to-do liste, c'était une encyclopédie liste. Et du coup, forcément, on est toujours dans l'angoisse, ou bien on a 53 post-its sur l'ordinateur, ou bien on est dans l'angoisse de ne pas y être arrivé, évidemment. Donc, la compréhension de la gestion du temps, ça m'a permis quand même de faire des to-do lists qui soient réalisables. Et souvent réalisables dans la... première heure de la journée, c'est-à-dire plein de trucs qu'il faut évacuer. Et puis, c'est vrai que aussi le truc de... Enfin, pour moi, la gestion du temps, c'est l'essentiel. Donc, d'apprendre, par exemple, un petit truc que vous connaissez, c'est sûr, mais c'est bien de se le rappeler. Que tout ce qui prend moins de deux minutes, on doit le faire tout de suite. Bon, bah, à la minute où moi, j'ai mis ça en place, ça a changé ma to-do list. C'est-à-dire, prendre un rendez-vous avec un tel... répondre à ce SMS, chercher les coordonnées, mettre un timbre sur cette lettre, etc. Toutes ces choses qui sont des espèces de glu qui viennent en rajouter par rapport à des choses qui sont essentielles et stratégiques. c'est des choses qui encombrent l'esprit et à partir du moment où on l'a fait, ça va beaucoup mieux. Donc je pense que la question de la gestion du temps, ça a été quelque chose d'essentiel et puis aussi avec le temps, l'apprentissage de l'accueil de ses émotions. Parce qu'en fait, de stresser en se disant est-ce que mon bébé est bien ? ou est-ce que ma petite est bien ? est-ce que ça se passe bien ? etc. Toutes ces choses que l'on a, qui remontent quand on est maman, ou quand on est professionnel d'ailleurs, qu'on va arriver dans une présentation, des choses comme ça, petit à petit, j'ai appris à gérer mes émotions, comme on dit, même si on ne gère pas, ça ne se gère pas, mais à les accueillir tout au moins, et à baisser le niveau d'exigence aussi qui est majeur. Une femme que j'aime beaucoup, qui est sur notre U1, notre plateforme de formation pour les femmes, c'est Mercedes Héra. Elle dit, vous travaillez trop. Forcément, quand on travaille trop, ça génère de la charge mentale. Et ça génère, et évidemment, plus vous produisez, plus vous produisez des interactions, plus vous allez augmenter cette toile gigantesque dans laquelle vous êtes. Et elle disait, vous travaillez trop, c'est-à-dire bosser pendant 4 heures, une conférence, faire un PowerPoint et s'emmerder pendant un quart d'heure pour faire virevolter une statistique ou je sais pas quoi. Tous ces trucs qui vont vous faire bosser jusqu'à 1h du matin, qui vont faire que vous êtes crevé le lendemain et que du coup, votre performance est moindre. Toutes ces choses-là, je les ai avec le temps. En fait, j'ai appris à les gérer différemment, plus simplement. En me consacrant à cette fameuse loi de Pareto, 20% des actions font 80% des résultats et non pas l'inverse. Donc, c'est vrai que petit à petit, cette charge a pu la rendre plus légère en fait, en me disant aussi, ça, ce n'est pas pour maintenant. Voilà, tu voudrais écrire, ce n'est pas le moment. Donc, on va repousser ça. On ne va pas l'avoir en charge mentale toute la journée en disant… Est-ce que j'aurai le temps entre 20h et minuit d'écrire ? Ben non. Donc, on va repousser ces choses-là. Et donc, je pense qu'avec beaucoup d'expérience et de réflexion sur ces questions, et surtout de thérapie, de coaching, d'apprentissage, je pense qu'il y a une progression majeure et qu'on arrive à se soulager de cet imbroglio qu'on peut avoir dans la tête.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez dans la tête, est-ce que vous pourriez nous raconter une journée où votre charge mentale a été, avant justement que vous n'appreniez à mieux faire avec, une journée où votre charge mentale a été à la limite de vous faire exploser ou une journée où cette charge mentale a emmené vos cheveux à se dresser sur la tête ? Est-ce que vous vous souvenez d'une journée particulière ?

  • Speaker #1

    Oui. Non, je ne me rappelle plus d'une journée particulière, mais je me rappelle d'ambiances particulières où vous avez une cadence de travail qui, c'est souvent le cas en politique, qui augmente de façon exponentielle, c'est-à-dire vous travaillez de 7 heures à 21 heures, 22 heures, et puis ce n'est jamais assez en fait. Donc vous travaillez de plus en plus, vous bossez le week-end, etc., etc., vous augmentez des séquences comme ça, ce qui fait que quand même la fatigue aidante, ce n'est pas terrible. Et puis, vous avez des... Moi, je me souviens d'avoir eu des collaborateurs qui rentraient dans mon bureau, j'étais au téléphone, et qui me parlaient en même temps, en fait. Donc, je téléphonais, j'étais sur mes mails, on me parlait en même temps avec des choses urgentes, urgentes, hyper urgentes, etc. D'ailleurs, je fais une parenthèse, quand on commence à comprendre la dissociation de l'urgent et de l'important, on va mieux, déjà. Et voilà, avec des tensions comme ça où c'est non-stop. Et plus du stress, c'est-à-dire des choses qui se passent mal, qu'on vous demande de régler, des tensions majeures, des événements externes. Il faut quand même se rappeler que quand on travaille avec un homme d'État, et même quand on travaille avec un maire, tout simplement un maire, eh bien, il y a les Gilets jaunes, il y a le Covid, il y a des... des choses graves dans la société, il y a du terrorisme, il y a beaucoup de choses. Et en fait, on arrive à un moment où c'est tellement too much, c'est-à-dire c'est tellement... Et vous, quand vous êtes communicant, on vous demande, on ne vous demande pas de faire à la place des gens qui le font bien, on vous demande quand même d'être dans la capacité de traduire les choses. de gérer une com'de crise, et quand la com'de crise est exponentielle, c'est-à-dire qu'elle est sur la com'de crise en permanence, c'est vrai qu'on peut avoir ce sentiment qu'on est proche de l'explosion, et que c'est hyper difficile, et ça fait monter la pression dans les équipes, des équipes qui étaient pour l'essentiel masculines, donc avec une forte autorité. Et il y avait des moments, effectivement, où c'était très difficile. Mais vous savez, moi, dans mon équipe, on était 25 dans mon équipe la dernière, ce qui n'est pas beaucoup, mais c'est pas mal à la fois. Je travaillais avec des gens hyper impliqués, tout ça. Et il y a une dame que j'aimais beaucoup, qui était essentielle dans mon équipe, qui a fait un AVC. Un AVC ? où j'ai une forme de conscience du fait que c'était le trop plein. Je veux dire, ce n'est pas un AVC, je me promène dans la rue et hop, c'est un AVC de stress massif. Et j'avoue que ça m'a ébranlée, parce que c'est une personne avec qui j'ai déjeuné, on s'est quitté une demi-heure, et au bout d'une demi-heure, on est venu me chercher en me disant qu'elle était dans l'ambulance et qu'elle partait. Et elle s'en est sortie, elle a quand même été entre la vie et la mort pendant quelques jours. Et je me suis dit, ça, ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible d'être à ce point de stress et de ne pas faire quelque chose pour se sauver, en fait. Et c'est vrai que c'est des chocs dans la vie. Quand on a une vie professionnelle riche, on a beaucoup de chocs comme ça. Et on se dit, non, mais ce n'est pas ça. Moi, je ne veux pas vivre ça. Moi, je veux me sauver de ces choses-là. Mais bon, on peut quand même être très tenté de replonger et d'être dans ce stress. Quand on fait une start-up, il y a quand même une pression qui est maximale. Elle est dans notre ordre, mais elle est quand même là à fond, la caisse du matin au soir. Mais par exemple, moi, il y a six mois, j'ai une de mes amies qui est aussi une patronne d'une grosse boîte qui m'a traînée pratiquement par la peau du cou en Inde. Et elle m'a embarquée avec elle pendant dix jours en Inde en me disant c'est bon là, on débranche. Et c'est vrai que je me suis laissée faire. J'aurais pu bloquer et dire non, ça va aller, ça va aller. Mais non, je me suis laissée faire parce que ça me paraissait beaucoup plus important de vivre que de... que de plonger dans cette folie dans laquelle on peut rentrer sans s'en rendre compte réellement.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pensez que ce qui a empêché que peut-être vous soyez exposé à craquer ou à un problème de santé, c'est justement cet instinct qui fait qu'il y a un moment où vous faites un pas en arrière ?

  • Speaker #1

    Alors, sûrement l'instinct. J'ai toujours eu beaucoup d'intuition et beaucoup des capacités quand même à m'écouter d'une certaine façon. Pas tout. Je pense qu'il y a des gens beaucoup plus accutés pour écouter leur corps, etc. Donc moi, comme j'ai beaucoup de persévérance, je passe au-delà, je pense, de certaines limites. Mais il y a un moment où je sens des signes qui me font dire que ce n'est pas OK. Du genre, je ne dors plus, par exemple, parce que je bosse tellement que je n'ai plus envie de dormir. En fait, j'ai qu'une envie, c'est de bosser. Donc là, pour moi, c'est un signe où j'arrête. j'arrête tout, je déploie. Je m'oblige à fermer mes écrans, à ne plus regarder mon portable, à couper le son, etc. Et je me protège directement. Et après, c'est vrai qu'il y a quelque chose qui est une passion dans ma vie et qui a certainement été un moyen de me sauver de la pression, quand la pression politique d'une grande élection, c'est quand même quelque chose de très puissant. J'écris, j'ai la passion de l'écriture et en fait quand on écrit, on est complètement aspiré. On ne peut pas penser à plusieurs trucs. On ne peut plus avoir de charge mentale. En fait, on est totalement pris par ce qu'on est en train de faire. Et même parfois on peut décrocher, perdre la notion du temps, écrire des choses qu'on n'avait pas prévues et qui nous emportent complètement. Et là je sais que c'est quelque chose qui m'a... toujours importé et qui a toujours, et est emporté aussi, c'est-à-dire que dans les moments de pression où j'arrivais à me dégager mentalement pour me dire, pour penser à ce que j'écrivais, parce qu'on a le cerveau qui fait... plein de trucs en même temps, souvent je disais c'est un peu comme des chimpanzés dans la tête, ça crie de partout et le fait d'écrire, ça sent, ça pose, ça calme, c'est dans le silence, c'est dans la solitude et je pense que ça pour moi ça a été quelque chose de très salvateur et qui m'a permis de passer les dix dernières années avec beaucoup plus de sérénité parce que aussi ça comptait énormément c'est à dire que à certains moments je pense que c'était tellement puissant que j'aurais pu tout lâcher pour ne faire que ça et j'ai retrouvé ce sentiment partagé avec des personnes qui travaillent qui sont plasticiens ou sculpteurs et en fait c'est assez marrant parce que en fonction de qui on est on a des choix qui sont qui sont les choix du corps par exemple vous avez des personnes qui vont jardiner qui vont avoir les pieds dans la terre qui vont travailler le végétal etc parce qu'ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de cet enracinement vous avez des personnes qui vont sculpter qui vont avoir les mains dans la matière et qui vont voilà et chacun en fait trouve quelque chose où Préparer un plat alors moi je suis une très mauvaise cuisinière Mais j'ai observé les gens qui se ressourcent dans la cuisine, et il y en a pas mal, qui prennent des cours de cuisine, qui regardent des émissions, etc., qui sont des intellos vraiment incroyables, et qui prennent un plaisir fou, en fait, dans ces gestes qui sont un peu comme du tai-chi, ou une forme de respiration intérieure, de yoga, en fait. Et je pense que c'est vraiment... important de trouver ça, d'abord parce que ça fait notre humanité, ça fait notre particularité dans la vie c'est pas forcément notre travail qui marquera notre chemin sur terre mais quand même la façon dont on a été heureux, ça j'y crois assez fortement et qui marquera nos enfants, notre entourage et du coup pouvoir vivre une passion, être habité par quelque chose de très fort ça permet de dépluguer et ça permet de voyager autrement.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour vous Marie-Laure, je voudrais revenir un peu plus tôt dans ce que vous nous avez dit. Est-ce que vous pouvez nous donner votre définition de urgent et de important ? Je pense que c'est des notions assez fondamentales dans le système, et vous, vous définissez ça comment en fait ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a une confusion entre ces... Alors vous savez, on dit c'est urgent et important, ou urgent mais pas important, etc. Et il y a des consignes qui sont très claires par rapport à ça. Généralement, quand on vous presse, notamment dans le monde politique, où c'était la plupart du temps, c'est très urgent, le maire... Le président l'a demandé, c'est très très très urgent, etc. Mais en fait, ce n'est pas du tout stratégique, ça ne compte pas. C'est-à-dire qu'il y a souvent de l'urgence par escalade, c'est-à-dire le sentiment qu'en accélérant comme ça la pression sur quelqu'un, on va obtenir plus rapidement ce qu'on veut. Mais l'urgence, si l'urgent n'est pas important, ça n'a aucun sens, il faut l'évacuer. ou le déléguer ou le jeter. Et ça, moi, j'ai pris conscience de ça de façon très forte, parce que j'ai vu parfois la tête du directeur de cabinet ou d'Alain Juppé quand on débarquait, parce qu'il fallait voir ce sujet-là d'urgence. Et puis, une fois on vous fait ça et vous voyez que l'urgence, elle est... absolument relative et pas du tout importante pour la personne qui est la plus importante dans votre quotidien et vous arrêtez. Donc vous arrêtez de le faire, vous ne le faites plus jamais. Donc ce qui compte c'est que quand la chose est urgente et importante il faut la faire tout de suite. Quand elle est importante il faut la programmer. Quand elle n'est qu'urgente et pas importante il faut la dégager. Carrément. Soit on la fait pas, soit on va la déléguer. Et quand c'est ni urgent ni important, on sort. Dans ce qui nous anime toute la journée, on va retomber sur ce que je disais au départ, c'est-à-dire programmer ces journées en ayant une réelle notion du temps qui va être nécessaire pour le faire et y arriver. D'ailleurs, en parlant du temps, c'était très marrant parce que j'ai eu des grosses équipes. Et du coup, je travaillais très vite, mais je travaillais très vite parce que j'étais épaulée, évidemment. Quand je suis arrivée dans ma start-up, où on était trois, c'est dans notre cuisine, je me disais, mais en fait, tu ralentis, en fait, tu as dû vieillir, en fait, mais il se passe un truc qui est bizarre. C'est-à-dire que je continuais à programmer dans ma tête comme avant, sauf qu'il y avait deux bras pour le faire, c'était les miens. Et du coup, il a fallu recalibrer le temps. Et voir que c'est clair qu'entre être dans une entreprise et poser une lettre dans une bannière et qu'elle va toute seule à la poste, ou être chez vous et aller faire un recommandé, il va y avoir une heure de temps qui va se dérouler. Donc, c'est assez marrant. En tout cas, moi, je crois que ce qui a sauvé ma charge mentale, c'était un, de m'hyper-organiser. Et deux, de... dialoguer suffisamment avec les gens qui me sont proches, notamment mes enfants, sur leur bien-être et sur le fait d'être rassuré et de leur faire confiance et de me faire confiance aussi et de ne pas penser que j'étais forcément indispensable à tous les moments de leur vie et et puis aussi de de gérer ce qui peut être à certains moments des émotions qu'on va générer pour d'autres raisons. et qui vont faire en sorte que notre charge mentale va augmenter. Et plutôt de me questionner réellement sur ce que je ressentais à ce moment-là, et pourquoi j'étais dans cet état-là. Et puis, ne pas me laisser impressionner aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est parfait Marie-Laure. Non, mais ça sera le mot de la fin. Et ne pas se laisser impressionner, effectivement, parce que je pense que c'est un des bons éléments pour... tenir la charge mentale que les autres essayent de nous mettre sur les épaules à distance. Merci beaucoup Marie-Laure, c'était passionnant.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Cet épisode vous a plu ? N'hésitez pas à me laisser une note. Envie d'en savoir plus ? Abonnez-vous directement depuis votre appli de podcast préférée. Si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site. Lili facilite la vie. Le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

Description

Découvrez dans cet épisode de Stop à la charge mentale, l'histoire inspirante et de Marie-Laure Hubert Nasser et ses conseils pour faire face à la charge mentale. 

Avec une vie aussi riche et complexe qu'un millefeuille, cette femme trop active et multi-facette est une véritable source d'inspiration pour toutes les personnes cherchant à réussir dans différents domaines de leur vie. 

Marie-Laure est une communicante accomplie avec plus de 30 ans d'expérience, ayant travaillé à la fois dans le monde politique avec la ville de Bordeaux et dans le secteur privé avec le cabinet d'Alain Juppé. C'est également une auteure accomplie. Elle a écrit plus de 5 romans et 1 essai intitulé "Petit guide à l'usage des femmes qui s'engagent dans la politique". 

Pour elle, la charge mentale est comme une todo list infinie de tout ce qu'il y a à faire, qui peut rapidement devenir accablante et stressante si elle n'est pas gérée correctement. En ce qui concerne sa propre todo, Marie-Laure explique qu'elle la faisait mal auparavant en y incluant toutes les tâches possibles, ce qui ne faisait qu'augmenter son angoisse et son stress. Maintenant, elle a adopté une approche plus réaliste et efficace. 

Elle insiste sur l'importance de programmer ses taches dans la journée. Mais on ne vous en dit pas plus, découvrez cet épisode pour en savoir plus... 

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"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte QVT, charge mentale et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur, experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Bonjour, aujourd'hui je reçois Marie-Laure. Marie-Laure a eu les cheveux qui se dressent sur la tête à cause de sa charge mentale, au sens propre nous dit-elle. Retenez quelques chiffres qu'elle va nous énumérer dans cet enregistrement. En quatre. 7, 4 plus 1, Bordeaux beaucoup et énormément de passion. Je vous souhaite une bonne écoute. Bonjour Marie-Laure, bienvenue. Est-ce que vous voulez bien vous présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à toutes et bonjour à tous. Alors je m'appelle Marie-Laure Hubert-Nasser. Vous allez me dire, ça fait du monde. C'est vrai qu'on me dit ça assez souvent et un jour j'expliquais à... thérapeute que j'étais très fatiguée et il m'a répondu en rigolant évidemment vous êtes quatre dans votre peau donc ça fait beaucoup quand même et alors c'est une blague mais c'est assez c'est assez réel c'est vrai que j'ai toujours eu une vie qui est un peu comme un si on faisait une métaphore culinaire on dirait comme un millefeuille où il se passe toujours plein de choses en même temps même si même si j'ai des engagements très importants alors me présenter et Ce que je peux vous dire, donc vous l'avez compris, je suis un peu proactive ou multiface ou je ne sais comment le dire.

  • Speaker #0

    Presque hyperactive peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, avec un aspect assez calme, ce qui est trompeur. Donc, je suis une communiquante, j'ai travaillé 30 ans dans la communication, soit dans la communication politique et publique, soit dans la communication dans le cadre du monde des entreprises, faite régulièrement tous les 7 ans. Moi, j'ai des cycles un peu comme ça. je remettais tout en cause, je balayais la table et je changeais de job. J'ai eu une expérience longue ces dernières années, de 2010 à 2020, j'ai été la directrice de la communication de la ville de Bordeaux, une ville que j'aime passionnément et je crois que je l'ai dans la peau. On ne sait pas qu'on pouvait avoir une ville dans l'ADN, mais c'est vraiment une ville que j'adore. J'en aime d'autres, mais celle-là, j'ai vraiment aimé y vivre pendant dix ans. Et Alain Juppé, qui m'a aussi conduit à m'engager dans beaucoup de campagnes politiques des municipales aux présidentielles, ce qui était incroyable, avait répondu à ma demande, ma demande qui était un engagement forcené pour les femmes depuis plein d'années. Et il m'avait confié le Bordeaux féminin, que je partageais avec des élus et des personnalités, évidemment. de Ovol qui travaillait avec nous. Ça m'a permis d'organiser des manifestations pendant dix ans, différentes thématiques, femmes et numérique, femmes et diaspora africaine, femmes et société, femmes et littérature, etc. Et puis d'accueillir des manifestations qui venaient à Bordeaux, qui venaient se déployer comme femmes et reconversion professionnelle ou faire venir Anne-Cécile Sarfati avec Elle Active, etc. faire bouger vraiment Bordeaux sur cette question du féminin qui était essentielle pour moi. Et essentielle pour moi et essentielle aussi pour toutes les personnes qui arrivaient à Bordeaux où la plupart du temps des hommes avaient été chassés pour leurs fonctions et les femmes qui avaient des super carrières à Paris ou ailleurs d'ailleurs arrivaient et se retrouvaient sans boulot avec vraiment une problématique assez majeure. Du fait de construire ces réseaux et de croiser ces réseaux, c'est-à-dire que le vin croise l'aéronautique, qui croisaient la santé, etc., ça a permis de créer des destins et de nouvelles histoires dans la vie des gens. À côté de ça, j'ai toujours eu des activités annexes. Alors, j'avais un patron qui était assez génial, qui m'avait dit un jour, Oh, vous savez, Marie-Laure, il y a des gens qui font de l'aérobic, vous, vous faites de la télé, pourquoi pas ? C'est vrai que pendant longtemps, j'ai eu une émission télé. Alors, moi, j'ai toujours aimé la province, donc j'avais une émission sur la chaîne locale. Je travaille dans la province. presse locale et c'était hyper important pour moi d'avoir des racines et puis quand je suis rentrée dans le monde politique où on m'a expliqué que travailler dans les médias c'était pas possible, j'ai commencé à écrire des romans. J'ai écrit quatre romans et un essai et cet essai s'appelle évidemment Petit Guide à l'usage des femmes qui s'engagent en politique. Je crois que toute ma vie en fait est axée... à la fois sur les relations interpersonnelles, le lien avec les gens différents, je suis très curieuse des gens, et les femmes, qui sont le sujet pour lequel j'ai voulu m'engager, parce qu'il me paraît essentiel qu'alors que nous constituons 52% de la planète et que nous sommes considérés comme une minorité, nous arrivions à cette égalité, et en plus j'ai des filles, donc double combat pour y arriver.

  • Speaker #0

    Avec tout ce parcours, je suppose que vous avez dû croiser quelquefois le sujet de la charge mentale, soit pour vous, soit pour d'autres. Comment est-ce que vous définiriez la charge mentale, Marie-Laure ?

  • Speaker #1

    Alors là, je pense que la charge mentale, c'est un peu comme le syndrome de l'imposture. C'est un truc qu'on a dû nous pluguer dans le cerveau et qui a du mal à sortir. Quoique, il y a au bénéfice de l'âge, un comportement qui peut être un peu différent pour cette charge mentale. Pour moi, c'est la to-do liste infinie de tout ce qu'il y a à faire et avec une tension toute particulière. Ça, je m'en souviens très bien quand mes enfants étaient jeunes. Parce qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup de choses à faire, mais je crois que je le vis plus sereinement. En tout cas, quand ça s'emballe, je sais comment le calmer. Mais lorsque j'étais jeune maman, je crois que j'ai rarement vécu des moments de stress aussi intenses. Même avec beaucoup de passion pour mon métier, pour tout ce que je faisais, de capacité à faire un pas en arrière et à me dire que je devais être bien là où j'étais, que je devais prendre du plaisir là où j'étais et ne pas toujours penser à l'un quand on est dans l'autre. C'est vrai que l'idée de me dire que mes filles devaient aller chez le médecin, que j'allais être en retard, que je devais aller à la crèche et que j'allais arriver en retard et que ma fille serait la dernière. que, etc. Et ça, je crois que c'est ce qui m'a fait exploser à certains moments d'angoisse, en fait, d'inquiétude à leur égard. J'ai toujours vécu tout ce qui est tâche professionnelle avec un sens de l'organisation qui est assez important chez moi, puis un esprit en arborescence qui fait que je gère beaucoup de choses en même temps. Mais j'ai connu un truc, dans la politique, je dis que j'ai appris deux choses. deux expressions populaires que j'aime bien qui disent les cheveux qui se dressent sur la tête, et bien je crois que la charge mentale peut entraîner ça, c'est-à-dire cette sensation qu'on est tellement dans le stress qu'on a les cheveux qui se redressent, et une autre qui n'a rien à voir avec la charge mentale, mais qui était assez habituelle en politique, qui était entendre les balles siffler, et ça je l'ai aussi entendu. Donc cette charge mentale, c'est une to-do liste infinie. vient s'imposer dans votre esprit et qui crante en permanence comme un moulinet tout ce que vous avez à faire. Bon, maintenant, j'ai beaucoup travaillé sur moi et ça, on devrait le faire bien plus jeune. Et j'ai les méthodes pour repousser ça.

  • Speaker #0

    Et alors, c'est quoi cette méthode ?

  • Speaker #1

    Déjà, il y a des méthodes qui sont liées à l'organisation qui sont très importantes et pour moi, travailler sur de la programmation, par exemple, aujourd'hui, dans ma vie, dans mon temps de travail, il n'y a rien qui n'est pas... programmée, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de zone flottante dans laquelle on va mettre un fourre-tout. Il y a une programmation qui est faite heure par heure sur toutes les tâches qu'il y a à gérer, et une reprogrammation quand c'est pas possible. Et ça, c'est vrai que ça change tous. Plutôt que d'avoir en tête une liste qui dit qu'on doit faire ça, ça, ça, ça, et puis on verra dans la journée comment ça se passe, le fait de l'avoir timé, c'est vraiment quelque chose d'essentiel et qui change complètement l'organisation d'une journée. Après, la fameuse to-do liste, vous la connaissez, mais la to-do liste, quand j'étais plus jeune, je crois que je la faisais mal. C'est-à-dire que ce n'était pas une to-do liste, c'était une encyclopédie liste. Et du coup, forcément, on est toujours dans l'angoisse, ou bien on a 53 post-its sur l'ordinateur, ou bien on est dans l'angoisse de ne pas y être arrivé, évidemment. Donc, la compréhension de la gestion du temps, ça m'a permis quand même de faire des to-do lists qui soient réalisables. Et souvent réalisables dans la... première heure de la journée, c'est-à-dire plein de trucs qu'il faut évacuer. Et puis, c'est vrai que aussi le truc de... Enfin, pour moi, la gestion du temps, c'est l'essentiel. Donc, d'apprendre, par exemple, un petit truc que vous connaissez, c'est sûr, mais c'est bien de se le rappeler. Que tout ce qui prend moins de deux minutes, on doit le faire tout de suite. Bon, bah, à la minute où moi, j'ai mis ça en place, ça a changé ma to-do list. C'est-à-dire, prendre un rendez-vous avec un tel... répondre à ce SMS, chercher les coordonnées, mettre un timbre sur cette lettre, etc. Toutes ces choses qui sont des espèces de glu qui viennent en rajouter par rapport à des choses qui sont essentielles et stratégiques. c'est des choses qui encombrent l'esprit et à partir du moment où on l'a fait, ça va beaucoup mieux. Donc je pense que la question de la gestion du temps, ça a été quelque chose d'essentiel et puis aussi avec le temps, l'apprentissage de l'accueil de ses émotions. Parce qu'en fait, de stresser en se disant est-ce que mon bébé est bien ? ou est-ce que ma petite est bien ? est-ce que ça se passe bien ? etc. Toutes ces choses que l'on a, qui remontent quand on est maman, ou quand on est professionnel d'ailleurs, qu'on va arriver dans une présentation, des choses comme ça, petit à petit, j'ai appris à gérer mes émotions, comme on dit, même si on ne gère pas, ça ne se gère pas, mais à les accueillir tout au moins, et à baisser le niveau d'exigence aussi qui est majeur. Une femme que j'aime beaucoup, qui est sur notre U1, notre plateforme de formation pour les femmes, c'est Mercedes Héra. Elle dit, vous travaillez trop. Forcément, quand on travaille trop, ça génère de la charge mentale. Et ça génère, et évidemment, plus vous produisez, plus vous produisez des interactions, plus vous allez augmenter cette toile gigantesque dans laquelle vous êtes. Et elle disait, vous travaillez trop, c'est-à-dire bosser pendant 4 heures, une conférence, faire un PowerPoint et s'emmerder pendant un quart d'heure pour faire virevolter une statistique ou je sais pas quoi. Tous ces trucs qui vont vous faire bosser jusqu'à 1h du matin, qui vont faire que vous êtes crevé le lendemain et que du coup, votre performance est moindre. Toutes ces choses-là, je les ai avec le temps. En fait, j'ai appris à les gérer différemment, plus simplement. En me consacrant à cette fameuse loi de Pareto, 20% des actions font 80% des résultats et non pas l'inverse. Donc, c'est vrai que petit à petit, cette charge a pu la rendre plus légère en fait, en me disant aussi, ça, ce n'est pas pour maintenant. Voilà, tu voudrais écrire, ce n'est pas le moment. Donc, on va repousser ça. On ne va pas l'avoir en charge mentale toute la journée en disant… Est-ce que j'aurai le temps entre 20h et minuit d'écrire ? Ben non. Donc, on va repousser ces choses-là. Et donc, je pense qu'avec beaucoup d'expérience et de réflexion sur ces questions, et surtout de thérapie, de coaching, d'apprentissage, je pense qu'il y a une progression majeure et qu'on arrive à se soulager de cet imbroglio qu'on peut avoir dans la tête.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez dans la tête, est-ce que vous pourriez nous raconter une journée où votre charge mentale a été, avant justement que vous n'appreniez à mieux faire avec, une journée où votre charge mentale a été à la limite de vous faire exploser ou une journée où cette charge mentale a emmené vos cheveux à se dresser sur la tête ? Est-ce que vous vous souvenez d'une journée particulière ?

  • Speaker #1

    Oui. Non, je ne me rappelle plus d'une journée particulière, mais je me rappelle d'ambiances particulières où vous avez une cadence de travail qui, c'est souvent le cas en politique, qui augmente de façon exponentielle, c'est-à-dire vous travaillez de 7 heures à 21 heures, 22 heures, et puis ce n'est jamais assez en fait. Donc vous travaillez de plus en plus, vous bossez le week-end, etc., etc., vous augmentez des séquences comme ça, ce qui fait que quand même la fatigue aidante, ce n'est pas terrible. Et puis, vous avez des... Moi, je me souviens d'avoir eu des collaborateurs qui rentraient dans mon bureau, j'étais au téléphone, et qui me parlaient en même temps, en fait. Donc, je téléphonais, j'étais sur mes mails, on me parlait en même temps avec des choses urgentes, urgentes, hyper urgentes, etc. D'ailleurs, je fais une parenthèse, quand on commence à comprendre la dissociation de l'urgent et de l'important, on va mieux, déjà. Et voilà, avec des tensions comme ça où c'est non-stop. Et plus du stress, c'est-à-dire des choses qui se passent mal, qu'on vous demande de régler, des tensions majeures, des événements externes. Il faut quand même se rappeler que quand on travaille avec un homme d'État, et même quand on travaille avec un maire, tout simplement un maire, eh bien, il y a les Gilets jaunes, il y a le Covid, il y a des... des choses graves dans la société, il y a du terrorisme, il y a beaucoup de choses. Et en fait, on arrive à un moment où c'est tellement too much, c'est-à-dire c'est tellement... Et vous, quand vous êtes communicant, on vous demande, on ne vous demande pas de faire à la place des gens qui le font bien, on vous demande quand même d'être dans la capacité de traduire les choses. de gérer une com'de crise, et quand la com'de crise est exponentielle, c'est-à-dire qu'elle est sur la com'de crise en permanence, c'est vrai qu'on peut avoir ce sentiment qu'on est proche de l'explosion, et que c'est hyper difficile, et ça fait monter la pression dans les équipes, des équipes qui étaient pour l'essentiel masculines, donc avec une forte autorité. Et il y avait des moments, effectivement, où c'était très difficile. Mais vous savez, moi, dans mon équipe, on était 25 dans mon équipe la dernière, ce qui n'est pas beaucoup, mais c'est pas mal à la fois. Je travaillais avec des gens hyper impliqués, tout ça. Et il y a une dame que j'aimais beaucoup, qui était essentielle dans mon équipe, qui a fait un AVC. Un AVC ? où j'ai une forme de conscience du fait que c'était le trop plein. Je veux dire, ce n'est pas un AVC, je me promène dans la rue et hop, c'est un AVC de stress massif. Et j'avoue que ça m'a ébranlée, parce que c'est une personne avec qui j'ai déjeuné, on s'est quitté une demi-heure, et au bout d'une demi-heure, on est venu me chercher en me disant qu'elle était dans l'ambulance et qu'elle partait. Et elle s'en est sortie, elle a quand même été entre la vie et la mort pendant quelques jours. Et je me suis dit, ça, ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible d'être à ce point de stress et de ne pas faire quelque chose pour se sauver, en fait. Et c'est vrai que c'est des chocs dans la vie. Quand on a une vie professionnelle riche, on a beaucoup de chocs comme ça. Et on se dit, non, mais ce n'est pas ça. Moi, je ne veux pas vivre ça. Moi, je veux me sauver de ces choses-là. Mais bon, on peut quand même être très tenté de replonger et d'être dans ce stress. Quand on fait une start-up, il y a quand même une pression qui est maximale. Elle est dans notre ordre, mais elle est quand même là à fond, la caisse du matin au soir. Mais par exemple, moi, il y a six mois, j'ai une de mes amies qui est aussi une patronne d'une grosse boîte qui m'a traînée pratiquement par la peau du cou en Inde. Et elle m'a embarquée avec elle pendant dix jours en Inde en me disant c'est bon là, on débranche. Et c'est vrai que je me suis laissée faire. J'aurais pu bloquer et dire non, ça va aller, ça va aller. Mais non, je me suis laissée faire parce que ça me paraissait beaucoup plus important de vivre que de... que de plonger dans cette folie dans laquelle on peut rentrer sans s'en rendre compte réellement.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pensez que ce qui a empêché que peut-être vous soyez exposé à craquer ou à un problème de santé, c'est justement cet instinct qui fait qu'il y a un moment où vous faites un pas en arrière ?

  • Speaker #1

    Alors, sûrement l'instinct. J'ai toujours eu beaucoup d'intuition et beaucoup des capacités quand même à m'écouter d'une certaine façon. Pas tout. Je pense qu'il y a des gens beaucoup plus accutés pour écouter leur corps, etc. Donc moi, comme j'ai beaucoup de persévérance, je passe au-delà, je pense, de certaines limites. Mais il y a un moment où je sens des signes qui me font dire que ce n'est pas OK. Du genre, je ne dors plus, par exemple, parce que je bosse tellement que je n'ai plus envie de dormir. En fait, j'ai qu'une envie, c'est de bosser. Donc là, pour moi, c'est un signe où j'arrête. j'arrête tout, je déploie. Je m'oblige à fermer mes écrans, à ne plus regarder mon portable, à couper le son, etc. Et je me protège directement. Et après, c'est vrai qu'il y a quelque chose qui est une passion dans ma vie et qui a certainement été un moyen de me sauver de la pression, quand la pression politique d'une grande élection, c'est quand même quelque chose de très puissant. J'écris, j'ai la passion de l'écriture et en fait quand on écrit, on est complètement aspiré. On ne peut pas penser à plusieurs trucs. On ne peut plus avoir de charge mentale. En fait, on est totalement pris par ce qu'on est en train de faire. Et même parfois on peut décrocher, perdre la notion du temps, écrire des choses qu'on n'avait pas prévues et qui nous emportent complètement. Et là je sais que c'est quelque chose qui m'a... toujours importé et qui a toujours, et est emporté aussi, c'est-à-dire que dans les moments de pression où j'arrivais à me dégager mentalement pour me dire, pour penser à ce que j'écrivais, parce qu'on a le cerveau qui fait... plein de trucs en même temps, souvent je disais c'est un peu comme des chimpanzés dans la tête, ça crie de partout et le fait d'écrire, ça sent, ça pose, ça calme, c'est dans le silence, c'est dans la solitude et je pense que ça pour moi ça a été quelque chose de très salvateur et qui m'a permis de passer les dix dernières années avec beaucoup plus de sérénité parce que aussi ça comptait énormément c'est à dire que à certains moments je pense que c'était tellement puissant que j'aurais pu tout lâcher pour ne faire que ça et j'ai retrouvé ce sentiment partagé avec des personnes qui travaillent qui sont plasticiens ou sculpteurs et en fait c'est assez marrant parce que en fonction de qui on est on a des choix qui sont qui sont les choix du corps par exemple vous avez des personnes qui vont jardiner qui vont avoir les pieds dans la terre qui vont travailler le végétal etc parce qu'ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de cet enracinement vous avez des personnes qui vont sculpter qui vont avoir les mains dans la matière et qui vont voilà et chacun en fait trouve quelque chose où Préparer un plat alors moi je suis une très mauvaise cuisinière Mais j'ai observé les gens qui se ressourcent dans la cuisine, et il y en a pas mal, qui prennent des cours de cuisine, qui regardent des émissions, etc., qui sont des intellos vraiment incroyables, et qui prennent un plaisir fou, en fait, dans ces gestes qui sont un peu comme du tai-chi, ou une forme de respiration intérieure, de yoga, en fait. Et je pense que c'est vraiment... important de trouver ça, d'abord parce que ça fait notre humanité, ça fait notre particularité dans la vie c'est pas forcément notre travail qui marquera notre chemin sur terre mais quand même la façon dont on a été heureux, ça j'y crois assez fortement et qui marquera nos enfants, notre entourage et du coup pouvoir vivre une passion, être habité par quelque chose de très fort ça permet de dépluguer et ça permet de voyager autrement.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour vous Marie-Laure, je voudrais revenir un peu plus tôt dans ce que vous nous avez dit. Est-ce que vous pouvez nous donner votre définition de urgent et de important ? Je pense que c'est des notions assez fondamentales dans le système, et vous, vous définissez ça comment en fait ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a une confusion entre ces... Alors vous savez, on dit c'est urgent et important, ou urgent mais pas important, etc. Et il y a des consignes qui sont très claires par rapport à ça. Généralement, quand on vous presse, notamment dans le monde politique, où c'était la plupart du temps, c'est très urgent, le maire... Le président l'a demandé, c'est très très très urgent, etc. Mais en fait, ce n'est pas du tout stratégique, ça ne compte pas. C'est-à-dire qu'il y a souvent de l'urgence par escalade, c'est-à-dire le sentiment qu'en accélérant comme ça la pression sur quelqu'un, on va obtenir plus rapidement ce qu'on veut. Mais l'urgence, si l'urgent n'est pas important, ça n'a aucun sens, il faut l'évacuer. ou le déléguer ou le jeter. Et ça, moi, j'ai pris conscience de ça de façon très forte, parce que j'ai vu parfois la tête du directeur de cabinet ou d'Alain Juppé quand on débarquait, parce qu'il fallait voir ce sujet-là d'urgence. Et puis, une fois on vous fait ça et vous voyez que l'urgence, elle est... absolument relative et pas du tout importante pour la personne qui est la plus importante dans votre quotidien et vous arrêtez. Donc vous arrêtez de le faire, vous ne le faites plus jamais. Donc ce qui compte c'est que quand la chose est urgente et importante il faut la faire tout de suite. Quand elle est importante il faut la programmer. Quand elle n'est qu'urgente et pas importante il faut la dégager. Carrément. Soit on la fait pas, soit on va la déléguer. Et quand c'est ni urgent ni important, on sort. Dans ce qui nous anime toute la journée, on va retomber sur ce que je disais au départ, c'est-à-dire programmer ces journées en ayant une réelle notion du temps qui va être nécessaire pour le faire et y arriver. D'ailleurs, en parlant du temps, c'était très marrant parce que j'ai eu des grosses équipes. Et du coup, je travaillais très vite, mais je travaillais très vite parce que j'étais épaulée, évidemment. Quand je suis arrivée dans ma start-up, où on était trois, c'est dans notre cuisine, je me disais, mais en fait, tu ralentis, en fait, tu as dû vieillir, en fait, mais il se passe un truc qui est bizarre. C'est-à-dire que je continuais à programmer dans ma tête comme avant, sauf qu'il y avait deux bras pour le faire, c'était les miens. Et du coup, il a fallu recalibrer le temps. Et voir que c'est clair qu'entre être dans une entreprise et poser une lettre dans une bannière et qu'elle va toute seule à la poste, ou être chez vous et aller faire un recommandé, il va y avoir une heure de temps qui va se dérouler. Donc, c'est assez marrant. En tout cas, moi, je crois que ce qui a sauvé ma charge mentale, c'était un, de m'hyper-organiser. Et deux, de... dialoguer suffisamment avec les gens qui me sont proches, notamment mes enfants, sur leur bien-être et sur le fait d'être rassuré et de leur faire confiance et de me faire confiance aussi et de ne pas penser que j'étais forcément indispensable à tous les moments de leur vie et et puis aussi de de gérer ce qui peut être à certains moments des émotions qu'on va générer pour d'autres raisons. et qui vont faire en sorte que notre charge mentale va augmenter. Et plutôt de me questionner réellement sur ce que je ressentais à ce moment-là, et pourquoi j'étais dans cet état-là. Et puis, ne pas me laisser impressionner aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est parfait Marie-Laure. Non, mais ça sera le mot de la fin. Et ne pas se laisser impressionner, effectivement, parce que je pense que c'est un des bons éléments pour... tenir la charge mentale que les autres essayent de nous mettre sur les épaules à distance. Merci beaucoup Marie-Laure, c'était passionnant.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Cet épisode vous a plu ? N'hésitez pas à me laisser une note. Envie d'en savoir plus ? Abonnez-vous directement depuis votre appli de podcast préférée. Si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site. Lili facilite la vie. Le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

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Description

Découvrez dans cet épisode de Stop à la charge mentale, l'histoire inspirante et de Marie-Laure Hubert Nasser et ses conseils pour faire face à la charge mentale. 

Avec une vie aussi riche et complexe qu'un millefeuille, cette femme trop active et multi-facette est une véritable source d'inspiration pour toutes les personnes cherchant à réussir dans différents domaines de leur vie. 

Marie-Laure est une communicante accomplie avec plus de 30 ans d'expérience, ayant travaillé à la fois dans le monde politique avec la ville de Bordeaux et dans le secteur privé avec le cabinet d'Alain Juppé. C'est également une auteure accomplie. Elle a écrit plus de 5 romans et 1 essai intitulé "Petit guide à l'usage des femmes qui s'engagent dans la politique". 

Pour elle, la charge mentale est comme une todo list infinie de tout ce qu'il y a à faire, qui peut rapidement devenir accablante et stressante si elle n'est pas gérée correctement. En ce qui concerne sa propre todo, Marie-Laure explique qu'elle la faisait mal auparavant en y incluant toutes les tâches possibles, ce qui ne faisait qu'augmenter son angoisse et son stress. Maintenant, elle a adopté une approche plus réaliste et efficace. 

Elle insiste sur l'importance de programmer ses taches dans la journée. Mais on ne vous en dit pas plus, découvrez cet épisode pour en savoir plus... 

Belle écoute ! 🌞

Si comme Marie-Laure, vous souhaitez partager votre expérience sur la charge mentale, vous pouvez nous écrire sur Facebook, Instagram ou sur l’adresse email presse@lilyfacilitelavie.com.

Pour poursuivre votre écoute, nous vous conseillons les épisodes suivants :

- Déconstruire la charge mentale : guérir les blessures de l'enfance pour mieux vivre au présent 

- Créer sa bulle de sérénité : l'importance de mettre en place une discipline 

- Se défaire de la pression du résultat et retrouver le plaisir de faire  

- OUI, vous avez le pouvoir de faire changer les choses  

"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte QVT, charge mentale et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

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  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur, experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Bonjour, aujourd'hui je reçois Marie-Laure. Marie-Laure a eu les cheveux qui se dressent sur la tête à cause de sa charge mentale, au sens propre nous dit-elle. Retenez quelques chiffres qu'elle va nous énumérer dans cet enregistrement. En quatre. 7, 4 plus 1, Bordeaux beaucoup et énormément de passion. Je vous souhaite une bonne écoute. Bonjour Marie-Laure, bienvenue. Est-ce que vous voulez bien vous présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à toutes et bonjour à tous. Alors je m'appelle Marie-Laure Hubert-Nasser. Vous allez me dire, ça fait du monde. C'est vrai qu'on me dit ça assez souvent et un jour j'expliquais à... thérapeute que j'étais très fatiguée et il m'a répondu en rigolant évidemment vous êtes quatre dans votre peau donc ça fait beaucoup quand même et alors c'est une blague mais c'est assez c'est assez réel c'est vrai que j'ai toujours eu une vie qui est un peu comme un si on faisait une métaphore culinaire on dirait comme un millefeuille où il se passe toujours plein de choses en même temps même si même si j'ai des engagements très importants alors me présenter et Ce que je peux vous dire, donc vous l'avez compris, je suis un peu proactive ou multiface ou je ne sais comment le dire.

  • Speaker #0

    Presque hyperactive peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, avec un aspect assez calme, ce qui est trompeur. Donc, je suis une communiquante, j'ai travaillé 30 ans dans la communication, soit dans la communication politique et publique, soit dans la communication dans le cadre du monde des entreprises, faite régulièrement tous les 7 ans. Moi, j'ai des cycles un peu comme ça. je remettais tout en cause, je balayais la table et je changeais de job. J'ai eu une expérience longue ces dernières années, de 2010 à 2020, j'ai été la directrice de la communication de la ville de Bordeaux, une ville que j'aime passionnément et je crois que je l'ai dans la peau. On ne sait pas qu'on pouvait avoir une ville dans l'ADN, mais c'est vraiment une ville que j'adore. J'en aime d'autres, mais celle-là, j'ai vraiment aimé y vivre pendant dix ans. Et Alain Juppé, qui m'a aussi conduit à m'engager dans beaucoup de campagnes politiques des municipales aux présidentielles, ce qui était incroyable, avait répondu à ma demande, ma demande qui était un engagement forcené pour les femmes depuis plein d'années. Et il m'avait confié le Bordeaux féminin, que je partageais avec des élus et des personnalités, évidemment. de Ovol qui travaillait avec nous. Ça m'a permis d'organiser des manifestations pendant dix ans, différentes thématiques, femmes et numérique, femmes et diaspora africaine, femmes et société, femmes et littérature, etc. Et puis d'accueillir des manifestations qui venaient à Bordeaux, qui venaient se déployer comme femmes et reconversion professionnelle ou faire venir Anne-Cécile Sarfati avec Elle Active, etc. faire bouger vraiment Bordeaux sur cette question du féminin qui était essentielle pour moi. Et essentielle pour moi et essentielle aussi pour toutes les personnes qui arrivaient à Bordeaux où la plupart du temps des hommes avaient été chassés pour leurs fonctions et les femmes qui avaient des super carrières à Paris ou ailleurs d'ailleurs arrivaient et se retrouvaient sans boulot avec vraiment une problématique assez majeure. Du fait de construire ces réseaux et de croiser ces réseaux, c'est-à-dire que le vin croise l'aéronautique, qui croisaient la santé, etc., ça a permis de créer des destins et de nouvelles histoires dans la vie des gens. À côté de ça, j'ai toujours eu des activités annexes. Alors, j'avais un patron qui était assez génial, qui m'avait dit un jour, Oh, vous savez, Marie-Laure, il y a des gens qui font de l'aérobic, vous, vous faites de la télé, pourquoi pas ? C'est vrai que pendant longtemps, j'ai eu une émission télé. Alors, moi, j'ai toujours aimé la province, donc j'avais une émission sur la chaîne locale. Je travaille dans la province. presse locale et c'était hyper important pour moi d'avoir des racines et puis quand je suis rentrée dans le monde politique où on m'a expliqué que travailler dans les médias c'était pas possible, j'ai commencé à écrire des romans. J'ai écrit quatre romans et un essai et cet essai s'appelle évidemment Petit Guide à l'usage des femmes qui s'engagent en politique. Je crois que toute ma vie en fait est axée... à la fois sur les relations interpersonnelles, le lien avec les gens différents, je suis très curieuse des gens, et les femmes, qui sont le sujet pour lequel j'ai voulu m'engager, parce qu'il me paraît essentiel qu'alors que nous constituons 52% de la planète et que nous sommes considérés comme une minorité, nous arrivions à cette égalité, et en plus j'ai des filles, donc double combat pour y arriver.

  • Speaker #0

    Avec tout ce parcours, je suppose que vous avez dû croiser quelquefois le sujet de la charge mentale, soit pour vous, soit pour d'autres. Comment est-ce que vous définiriez la charge mentale, Marie-Laure ?

  • Speaker #1

    Alors là, je pense que la charge mentale, c'est un peu comme le syndrome de l'imposture. C'est un truc qu'on a dû nous pluguer dans le cerveau et qui a du mal à sortir. Quoique, il y a au bénéfice de l'âge, un comportement qui peut être un peu différent pour cette charge mentale. Pour moi, c'est la to-do liste infinie de tout ce qu'il y a à faire et avec une tension toute particulière. Ça, je m'en souviens très bien quand mes enfants étaient jeunes. Parce qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup de choses à faire, mais je crois que je le vis plus sereinement. En tout cas, quand ça s'emballe, je sais comment le calmer. Mais lorsque j'étais jeune maman, je crois que j'ai rarement vécu des moments de stress aussi intenses. Même avec beaucoup de passion pour mon métier, pour tout ce que je faisais, de capacité à faire un pas en arrière et à me dire que je devais être bien là où j'étais, que je devais prendre du plaisir là où j'étais et ne pas toujours penser à l'un quand on est dans l'autre. C'est vrai que l'idée de me dire que mes filles devaient aller chez le médecin, que j'allais être en retard, que je devais aller à la crèche et que j'allais arriver en retard et que ma fille serait la dernière. que, etc. Et ça, je crois que c'est ce qui m'a fait exploser à certains moments d'angoisse, en fait, d'inquiétude à leur égard. J'ai toujours vécu tout ce qui est tâche professionnelle avec un sens de l'organisation qui est assez important chez moi, puis un esprit en arborescence qui fait que je gère beaucoup de choses en même temps. Mais j'ai connu un truc, dans la politique, je dis que j'ai appris deux choses. deux expressions populaires que j'aime bien qui disent les cheveux qui se dressent sur la tête, et bien je crois que la charge mentale peut entraîner ça, c'est-à-dire cette sensation qu'on est tellement dans le stress qu'on a les cheveux qui se redressent, et une autre qui n'a rien à voir avec la charge mentale, mais qui était assez habituelle en politique, qui était entendre les balles siffler, et ça je l'ai aussi entendu. Donc cette charge mentale, c'est une to-do liste infinie. vient s'imposer dans votre esprit et qui crante en permanence comme un moulinet tout ce que vous avez à faire. Bon, maintenant, j'ai beaucoup travaillé sur moi et ça, on devrait le faire bien plus jeune. Et j'ai les méthodes pour repousser ça.

  • Speaker #0

    Et alors, c'est quoi cette méthode ?

  • Speaker #1

    Déjà, il y a des méthodes qui sont liées à l'organisation qui sont très importantes et pour moi, travailler sur de la programmation, par exemple, aujourd'hui, dans ma vie, dans mon temps de travail, il n'y a rien qui n'est pas... programmée, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de zone flottante dans laquelle on va mettre un fourre-tout. Il y a une programmation qui est faite heure par heure sur toutes les tâches qu'il y a à gérer, et une reprogrammation quand c'est pas possible. Et ça, c'est vrai que ça change tous. Plutôt que d'avoir en tête une liste qui dit qu'on doit faire ça, ça, ça, ça, et puis on verra dans la journée comment ça se passe, le fait de l'avoir timé, c'est vraiment quelque chose d'essentiel et qui change complètement l'organisation d'une journée. Après, la fameuse to-do liste, vous la connaissez, mais la to-do liste, quand j'étais plus jeune, je crois que je la faisais mal. C'est-à-dire que ce n'était pas une to-do liste, c'était une encyclopédie liste. Et du coup, forcément, on est toujours dans l'angoisse, ou bien on a 53 post-its sur l'ordinateur, ou bien on est dans l'angoisse de ne pas y être arrivé, évidemment. Donc, la compréhension de la gestion du temps, ça m'a permis quand même de faire des to-do lists qui soient réalisables. Et souvent réalisables dans la... première heure de la journée, c'est-à-dire plein de trucs qu'il faut évacuer. Et puis, c'est vrai que aussi le truc de... Enfin, pour moi, la gestion du temps, c'est l'essentiel. Donc, d'apprendre, par exemple, un petit truc que vous connaissez, c'est sûr, mais c'est bien de se le rappeler. Que tout ce qui prend moins de deux minutes, on doit le faire tout de suite. Bon, bah, à la minute où moi, j'ai mis ça en place, ça a changé ma to-do list. C'est-à-dire, prendre un rendez-vous avec un tel... répondre à ce SMS, chercher les coordonnées, mettre un timbre sur cette lettre, etc. Toutes ces choses qui sont des espèces de glu qui viennent en rajouter par rapport à des choses qui sont essentielles et stratégiques. c'est des choses qui encombrent l'esprit et à partir du moment où on l'a fait, ça va beaucoup mieux. Donc je pense que la question de la gestion du temps, ça a été quelque chose d'essentiel et puis aussi avec le temps, l'apprentissage de l'accueil de ses émotions. Parce qu'en fait, de stresser en se disant est-ce que mon bébé est bien ? ou est-ce que ma petite est bien ? est-ce que ça se passe bien ? etc. Toutes ces choses que l'on a, qui remontent quand on est maman, ou quand on est professionnel d'ailleurs, qu'on va arriver dans une présentation, des choses comme ça, petit à petit, j'ai appris à gérer mes émotions, comme on dit, même si on ne gère pas, ça ne se gère pas, mais à les accueillir tout au moins, et à baisser le niveau d'exigence aussi qui est majeur. Une femme que j'aime beaucoup, qui est sur notre U1, notre plateforme de formation pour les femmes, c'est Mercedes Héra. Elle dit, vous travaillez trop. Forcément, quand on travaille trop, ça génère de la charge mentale. Et ça génère, et évidemment, plus vous produisez, plus vous produisez des interactions, plus vous allez augmenter cette toile gigantesque dans laquelle vous êtes. Et elle disait, vous travaillez trop, c'est-à-dire bosser pendant 4 heures, une conférence, faire un PowerPoint et s'emmerder pendant un quart d'heure pour faire virevolter une statistique ou je sais pas quoi. Tous ces trucs qui vont vous faire bosser jusqu'à 1h du matin, qui vont faire que vous êtes crevé le lendemain et que du coup, votre performance est moindre. Toutes ces choses-là, je les ai avec le temps. En fait, j'ai appris à les gérer différemment, plus simplement. En me consacrant à cette fameuse loi de Pareto, 20% des actions font 80% des résultats et non pas l'inverse. Donc, c'est vrai que petit à petit, cette charge a pu la rendre plus légère en fait, en me disant aussi, ça, ce n'est pas pour maintenant. Voilà, tu voudrais écrire, ce n'est pas le moment. Donc, on va repousser ça. On ne va pas l'avoir en charge mentale toute la journée en disant… Est-ce que j'aurai le temps entre 20h et minuit d'écrire ? Ben non. Donc, on va repousser ces choses-là. Et donc, je pense qu'avec beaucoup d'expérience et de réflexion sur ces questions, et surtout de thérapie, de coaching, d'apprentissage, je pense qu'il y a une progression majeure et qu'on arrive à se soulager de cet imbroglio qu'on peut avoir dans la tête.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez dans la tête, est-ce que vous pourriez nous raconter une journée où votre charge mentale a été, avant justement que vous n'appreniez à mieux faire avec, une journée où votre charge mentale a été à la limite de vous faire exploser ou une journée où cette charge mentale a emmené vos cheveux à se dresser sur la tête ? Est-ce que vous vous souvenez d'une journée particulière ?

  • Speaker #1

    Oui. Non, je ne me rappelle plus d'une journée particulière, mais je me rappelle d'ambiances particulières où vous avez une cadence de travail qui, c'est souvent le cas en politique, qui augmente de façon exponentielle, c'est-à-dire vous travaillez de 7 heures à 21 heures, 22 heures, et puis ce n'est jamais assez en fait. Donc vous travaillez de plus en plus, vous bossez le week-end, etc., etc., vous augmentez des séquences comme ça, ce qui fait que quand même la fatigue aidante, ce n'est pas terrible. Et puis, vous avez des... Moi, je me souviens d'avoir eu des collaborateurs qui rentraient dans mon bureau, j'étais au téléphone, et qui me parlaient en même temps, en fait. Donc, je téléphonais, j'étais sur mes mails, on me parlait en même temps avec des choses urgentes, urgentes, hyper urgentes, etc. D'ailleurs, je fais une parenthèse, quand on commence à comprendre la dissociation de l'urgent et de l'important, on va mieux, déjà. Et voilà, avec des tensions comme ça où c'est non-stop. Et plus du stress, c'est-à-dire des choses qui se passent mal, qu'on vous demande de régler, des tensions majeures, des événements externes. Il faut quand même se rappeler que quand on travaille avec un homme d'État, et même quand on travaille avec un maire, tout simplement un maire, eh bien, il y a les Gilets jaunes, il y a le Covid, il y a des... des choses graves dans la société, il y a du terrorisme, il y a beaucoup de choses. Et en fait, on arrive à un moment où c'est tellement too much, c'est-à-dire c'est tellement... Et vous, quand vous êtes communicant, on vous demande, on ne vous demande pas de faire à la place des gens qui le font bien, on vous demande quand même d'être dans la capacité de traduire les choses. de gérer une com'de crise, et quand la com'de crise est exponentielle, c'est-à-dire qu'elle est sur la com'de crise en permanence, c'est vrai qu'on peut avoir ce sentiment qu'on est proche de l'explosion, et que c'est hyper difficile, et ça fait monter la pression dans les équipes, des équipes qui étaient pour l'essentiel masculines, donc avec une forte autorité. Et il y avait des moments, effectivement, où c'était très difficile. Mais vous savez, moi, dans mon équipe, on était 25 dans mon équipe la dernière, ce qui n'est pas beaucoup, mais c'est pas mal à la fois. Je travaillais avec des gens hyper impliqués, tout ça. Et il y a une dame que j'aimais beaucoup, qui était essentielle dans mon équipe, qui a fait un AVC. Un AVC ? où j'ai une forme de conscience du fait que c'était le trop plein. Je veux dire, ce n'est pas un AVC, je me promène dans la rue et hop, c'est un AVC de stress massif. Et j'avoue que ça m'a ébranlée, parce que c'est une personne avec qui j'ai déjeuné, on s'est quitté une demi-heure, et au bout d'une demi-heure, on est venu me chercher en me disant qu'elle était dans l'ambulance et qu'elle partait. Et elle s'en est sortie, elle a quand même été entre la vie et la mort pendant quelques jours. Et je me suis dit, ça, ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible d'être à ce point de stress et de ne pas faire quelque chose pour se sauver, en fait. Et c'est vrai que c'est des chocs dans la vie. Quand on a une vie professionnelle riche, on a beaucoup de chocs comme ça. Et on se dit, non, mais ce n'est pas ça. Moi, je ne veux pas vivre ça. Moi, je veux me sauver de ces choses-là. Mais bon, on peut quand même être très tenté de replonger et d'être dans ce stress. Quand on fait une start-up, il y a quand même une pression qui est maximale. Elle est dans notre ordre, mais elle est quand même là à fond, la caisse du matin au soir. Mais par exemple, moi, il y a six mois, j'ai une de mes amies qui est aussi une patronne d'une grosse boîte qui m'a traînée pratiquement par la peau du cou en Inde. Et elle m'a embarquée avec elle pendant dix jours en Inde en me disant c'est bon là, on débranche. Et c'est vrai que je me suis laissée faire. J'aurais pu bloquer et dire non, ça va aller, ça va aller. Mais non, je me suis laissée faire parce que ça me paraissait beaucoup plus important de vivre que de... que de plonger dans cette folie dans laquelle on peut rentrer sans s'en rendre compte réellement.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pensez que ce qui a empêché que peut-être vous soyez exposé à craquer ou à un problème de santé, c'est justement cet instinct qui fait qu'il y a un moment où vous faites un pas en arrière ?

  • Speaker #1

    Alors, sûrement l'instinct. J'ai toujours eu beaucoup d'intuition et beaucoup des capacités quand même à m'écouter d'une certaine façon. Pas tout. Je pense qu'il y a des gens beaucoup plus accutés pour écouter leur corps, etc. Donc moi, comme j'ai beaucoup de persévérance, je passe au-delà, je pense, de certaines limites. Mais il y a un moment où je sens des signes qui me font dire que ce n'est pas OK. Du genre, je ne dors plus, par exemple, parce que je bosse tellement que je n'ai plus envie de dormir. En fait, j'ai qu'une envie, c'est de bosser. Donc là, pour moi, c'est un signe où j'arrête. j'arrête tout, je déploie. Je m'oblige à fermer mes écrans, à ne plus regarder mon portable, à couper le son, etc. Et je me protège directement. Et après, c'est vrai qu'il y a quelque chose qui est une passion dans ma vie et qui a certainement été un moyen de me sauver de la pression, quand la pression politique d'une grande élection, c'est quand même quelque chose de très puissant. J'écris, j'ai la passion de l'écriture et en fait quand on écrit, on est complètement aspiré. On ne peut pas penser à plusieurs trucs. On ne peut plus avoir de charge mentale. En fait, on est totalement pris par ce qu'on est en train de faire. Et même parfois on peut décrocher, perdre la notion du temps, écrire des choses qu'on n'avait pas prévues et qui nous emportent complètement. Et là je sais que c'est quelque chose qui m'a... toujours importé et qui a toujours, et est emporté aussi, c'est-à-dire que dans les moments de pression où j'arrivais à me dégager mentalement pour me dire, pour penser à ce que j'écrivais, parce qu'on a le cerveau qui fait... plein de trucs en même temps, souvent je disais c'est un peu comme des chimpanzés dans la tête, ça crie de partout et le fait d'écrire, ça sent, ça pose, ça calme, c'est dans le silence, c'est dans la solitude et je pense que ça pour moi ça a été quelque chose de très salvateur et qui m'a permis de passer les dix dernières années avec beaucoup plus de sérénité parce que aussi ça comptait énormément c'est à dire que à certains moments je pense que c'était tellement puissant que j'aurais pu tout lâcher pour ne faire que ça et j'ai retrouvé ce sentiment partagé avec des personnes qui travaillent qui sont plasticiens ou sculpteurs et en fait c'est assez marrant parce que en fonction de qui on est on a des choix qui sont qui sont les choix du corps par exemple vous avez des personnes qui vont jardiner qui vont avoir les pieds dans la terre qui vont travailler le végétal etc parce qu'ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de cet enracinement vous avez des personnes qui vont sculpter qui vont avoir les mains dans la matière et qui vont voilà et chacun en fait trouve quelque chose où Préparer un plat alors moi je suis une très mauvaise cuisinière Mais j'ai observé les gens qui se ressourcent dans la cuisine, et il y en a pas mal, qui prennent des cours de cuisine, qui regardent des émissions, etc., qui sont des intellos vraiment incroyables, et qui prennent un plaisir fou, en fait, dans ces gestes qui sont un peu comme du tai-chi, ou une forme de respiration intérieure, de yoga, en fait. Et je pense que c'est vraiment... important de trouver ça, d'abord parce que ça fait notre humanité, ça fait notre particularité dans la vie c'est pas forcément notre travail qui marquera notre chemin sur terre mais quand même la façon dont on a été heureux, ça j'y crois assez fortement et qui marquera nos enfants, notre entourage et du coup pouvoir vivre une passion, être habité par quelque chose de très fort ça permet de dépluguer et ça permet de voyager autrement.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour vous Marie-Laure, je voudrais revenir un peu plus tôt dans ce que vous nous avez dit. Est-ce que vous pouvez nous donner votre définition de urgent et de important ? Je pense que c'est des notions assez fondamentales dans le système, et vous, vous définissez ça comment en fait ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a une confusion entre ces... Alors vous savez, on dit c'est urgent et important, ou urgent mais pas important, etc. Et il y a des consignes qui sont très claires par rapport à ça. Généralement, quand on vous presse, notamment dans le monde politique, où c'était la plupart du temps, c'est très urgent, le maire... Le président l'a demandé, c'est très très très urgent, etc. Mais en fait, ce n'est pas du tout stratégique, ça ne compte pas. C'est-à-dire qu'il y a souvent de l'urgence par escalade, c'est-à-dire le sentiment qu'en accélérant comme ça la pression sur quelqu'un, on va obtenir plus rapidement ce qu'on veut. Mais l'urgence, si l'urgent n'est pas important, ça n'a aucun sens, il faut l'évacuer. ou le déléguer ou le jeter. Et ça, moi, j'ai pris conscience de ça de façon très forte, parce que j'ai vu parfois la tête du directeur de cabinet ou d'Alain Juppé quand on débarquait, parce qu'il fallait voir ce sujet-là d'urgence. Et puis, une fois on vous fait ça et vous voyez que l'urgence, elle est... absolument relative et pas du tout importante pour la personne qui est la plus importante dans votre quotidien et vous arrêtez. Donc vous arrêtez de le faire, vous ne le faites plus jamais. Donc ce qui compte c'est que quand la chose est urgente et importante il faut la faire tout de suite. Quand elle est importante il faut la programmer. Quand elle n'est qu'urgente et pas importante il faut la dégager. Carrément. Soit on la fait pas, soit on va la déléguer. Et quand c'est ni urgent ni important, on sort. Dans ce qui nous anime toute la journée, on va retomber sur ce que je disais au départ, c'est-à-dire programmer ces journées en ayant une réelle notion du temps qui va être nécessaire pour le faire et y arriver. D'ailleurs, en parlant du temps, c'était très marrant parce que j'ai eu des grosses équipes. Et du coup, je travaillais très vite, mais je travaillais très vite parce que j'étais épaulée, évidemment. Quand je suis arrivée dans ma start-up, où on était trois, c'est dans notre cuisine, je me disais, mais en fait, tu ralentis, en fait, tu as dû vieillir, en fait, mais il se passe un truc qui est bizarre. C'est-à-dire que je continuais à programmer dans ma tête comme avant, sauf qu'il y avait deux bras pour le faire, c'était les miens. Et du coup, il a fallu recalibrer le temps. Et voir que c'est clair qu'entre être dans une entreprise et poser une lettre dans une bannière et qu'elle va toute seule à la poste, ou être chez vous et aller faire un recommandé, il va y avoir une heure de temps qui va se dérouler. Donc, c'est assez marrant. En tout cas, moi, je crois que ce qui a sauvé ma charge mentale, c'était un, de m'hyper-organiser. Et deux, de... dialoguer suffisamment avec les gens qui me sont proches, notamment mes enfants, sur leur bien-être et sur le fait d'être rassuré et de leur faire confiance et de me faire confiance aussi et de ne pas penser que j'étais forcément indispensable à tous les moments de leur vie et et puis aussi de de gérer ce qui peut être à certains moments des émotions qu'on va générer pour d'autres raisons. et qui vont faire en sorte que notre charge mentale va augmenter. Et plutôt de me questionner réellement sur ce que je ressentais à ce moment-là, et pourquoi j'étais dans cet état-là. Et puis, ne pas me laisser impressionner aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est parfait Marie-Laure. Non, mais ça sera le mot de la fin. Et ne pas se laisser impressionner, effectivement, parce que je pense que c'est un des bons éléments pour... tenir la charge mentale que les autres essayent de nous mettre sur les épaules à distance. Merci beaucoup Marie-Laure, c'était passionnant.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Cet épisode vous a plu ? N'hésitez pas à me laisser une note. Envie d'en savoir plus ? Abonnez-vous directement depuis votre appli de podcast préférée. Si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site. Lili facilite la vie. Le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

Description

Découvrez dans cet épisode de Stop à la charge mentale, l'histoire inspirante et de Marie-Laure Hubert Nasser et ses conseils pour faire face à la charge mentale. 

Avec une vie aussi riche et complexe qu'un millefeuille, cette femme trop active et multi-facette est une véritable source d'inspiration pour toutes les personnes cherchant à réussir dans différents domaines de leur vie. 

Marie-Laure est une communicante accomplie avec plus de 30 ans d'expérience, ayant travaillé à la fois dans le monde politique avec la ville de Bordeaux et dans le secteur privé avec le cabinet d'Alain Juppé. C'est également une auteure accomplie. Elle a écrit plus de 5 romans et 1 essai intitulé "Petit guide à l'usage des femmes qui s'engagent dans la politique". 

Pour elle, la charge mentale est comme une todo list infinie de tout ce qu'il y a à faire, qui peut rapidement devenir accablante et stressante si elle n'est pas gérée correctement. En ce qui concerne sa propre todo, Marie-Laure explique qu'elle la faisait mal auparavant en y incluant toutes les tâches possibles, ce qui ne faisait qu'augmenter son angoisse et son stress. Maintenant, elle a adopté une approche plus réaliste et efficace. 

Elle insiste sur l'importance de programmer ses taches dans la journée. Mais on ne vous en dit pas plus, découvrez cet épisode pour en savoir plus... 

Belle écoute ! 🌞

Si comme Marie-Laure, vous souhaitez partager votre expérience sur la charge mentale, vous pouvez nous écrire sur Facebook, Instagram ou sur l’adresse email presse@lilyfacilitelavie.com.

Pour poursuivre votre écoute, nous vous conseillons les épisodes suivants :

- Déconstruire la charge mentale : guérir les blessures de l'enfance pour mieux vivre au présent 

- Créer sa bulle de sérénité : l'importance de mettre en place une discipline 

- Se défaire de la pression du résultat et retrouver le plaisir de faire  

- OUI, vous avez le pouvoir de faire changer les choses  

"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte QVT, charge mentale et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur, experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Bonjour, aujourd'hui je reçois Marie-Laure. Marie-Laure a eu les cheveux qui se dressent sur la tête à cause de sa charge mentale, au sens propre nous dit-elle. Retenez quelques chiffres qu'elle va nous énumérer dans cet enregistrement. En quatre. 7, 4 plus 1, Bordeaux beaucoup et énormément de passion. Je vous souhaite une bonne écoute. Bonjour Marie-Laure, bienvenue. Est-ce que vous voulez bien vous présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à toutes et bonjour à tous. Alors je m'appelle Marie-Laure Hubert-Nasser. Vous allez me dire, ça fait du monde. C'est vrai qu'on me dit ça assez souvent et un jour j'expliquais à... thérapeute que j'étais très fatiguée et il m'a répondu en rigolant évidemment vous êtes quatre dans votre peau donc ça fait beaucoup quand même et alors c'est une blague mais c'est assez c'est assez réel c'est vrai que j'ai toujours eu une vie qui est un peu comme un si on faisait une métaphore culinaire on dirait comme un millefeuille où il se passe toujours plein de choses en même temps même si même si j'ai des engagements très importants alors me présenter et Ce que je peux vous dire, donc vous l'avez compris, je suis un peu proactive ou multiface ou je ne sais comment le dire.

  • Speaker #0

    Presque hyperactive peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, avec un aspect assez calme, ce qui est trompeur. Donc, je suis une communiquante, j'ai travaillé 30 ans dans la communication, soit dans la communication politique et publique, soit dans la communication dans le cadre du monde des entreprises, faite régulièrement tous les 7 ans. Moi, j'ai des cycles un peu comme ça. je remettais tout en cause, je balayais la table et je changeais de job. J'ai eu une expérience longue ces dernières années, de 2010 à 2020, j'ai été la directrice de la communication de la ville de Bordeaux, une ville que j'aime passionnément et je crois que je l'ai dans la peau. On ne sait pas qu'on pouvait avoir une ville dans l'ADN, mais c'est vraiment une ville que j'adore. J'en aime d'autres, mais celle-là, j'ai vraiment aimé y vivre pendant dix ans. Et Alain Juppé, qui m'a aussi conduit à m'engager dans beaucoup de campagnes politiques des municipales aux présidentielles, ce qui était incroyable, avait répondu à ma demande, ma demande qui était un engagement forcené pour les femmes depuis plein d'années. Et il m'avait confié le Bordeaux féminin, que je partageais avec des élus et des personnalités, évidemment. de Ovol qui travaillait avec nous. Ça m'a permis d'organiser des manifestations pendant dix ans, différentes thématiques, femmes et numérique, femmes et diaspora africaine, femmes et société, femmes et littérature, etc. Et puis d'accueillir des manifestations qui venaient à Bordeaux, qui venaient se déployer comme femmes et reconversion professionnelle ou faire venir Anne-Cécile Sarfati avec Elle Active, etc. faire bouger vraiment Bordeaux sur cette question du féminin qui était essentielle pour moi. Et essentielle pour moi et essentielle aussi pour toutes les personnes qui arrivaient à Bordeaux où la plupart du temps des hommes avaient été chassés pour leurs fonctions et les femmes qui avaient des super carrières à Paris ou ailleurs d'ailleurs arrivaient et se retrouvaient sans boulot avec vraiment une problématique assez majeure. Du fait de construire ces réseaux et de croiser ces réseaux, c'est-à-dire que le vin croise l'aéronautique, qui croisaient la santé, etc., ça a permis de créer des destins et de nouvelles histoires dans la vie des gens. À côté de ça, j'ai toujours eu des activités annexes. Alors, j'avais un patron qui était assez génial, qui m'avait dit un jour, Oh, vous savez, Marie-Laure, il y a des gens qui font de l'aérobic, vous, vous faites de la télé, pourquoi pas ? C'est vrai que pendant longtemps, j'ai eu une émission télé. Alors, moi, j'ai toujours aimé la province, donc j'avais une émission sur la chaîne locale. Je travaille dans la province. presse locale et c'était hyper important pour moi d'avoir des racines et puis quand je suis rentrée dans le monde politique où on m'a expliqué que travailler dans les médias c'était pas possible, j'ai commencé à écrire des romans. J'ai écrit quatre romans et un essai et cet essai s'appelle évidemment Petit Guide à l'usage des femmes qui s'engagent en politique. Je crois que toute ma vie en fait est axée... à la fois sur les relations interpersonnelles, le lien avec les gens différents, je suis très curieuse des gens, et les femmes, qui sont le sujet pour lequel j'ai voulu m'engager, parce qu'il me paraît essentiel qu'alors que nous constituons 52% de la planète et que nous sommes considérés comme une minorité, nous arrivions à cette égalité, et en plus j'ai des filles, donc double combat pour y arriver.

  • Speaker #0

    Avec tout ce parcours, je suppose que vous avez dû croiser quelquefois le sujet de la charge mentale, soit pour vous, soit pour d'autres. Comment est-ce que vous définiriez la charge mentale, Marie-Laure ?

  • Speaker #1

    Alors là, je pense que la charge mentale, c'est un peu comme le syndrome de l'imposture. C'est un truc qu'on a dû nous pluguer dans le cerveau et qui a du mal à sortir. Quoique, il y a au bénéfice de l'âge, un comportement qui peut être un peu différent pour cette charge mentale. Pour moi, c'est la to-do liste infinie de tout ce qu'il y a à faire et avec une tension toute particulière. Ça, je m'en souviens très bien quand mes enfants étaient jeunes. Parce qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup de choses à faire, mais je crois que je le vis plus sereinement. En tout cas, quand ça s'emballe, je sais comment le calmer. Mais lorsque j'étais jeune maman, je crois que j'ai rarement vécu des moments de stress aussi intenses. Même avec beaucoup de passion pour mon métier, pour tout ce que je faisais, de capacité à faire un pas en arrière et à me dire que je devais être bien là où j'étais, que je devais prendre du plaisir là où j'étais et ne pas toujours penser à l'un quand on est dans l'autre. C'est vrai que l'idée de me dire que mes filles devaient aller chez le médecin, que j'allais être en retard, que je devais aller à la crèche et que j'allais arriver en retard et que ma fille serait la dernière. que, etc. Et ça, je crois que c'est ce qui m'a fait exploser à certains moments d'angoisse, en fait, d'inquiétude à leur égard. J'ai toujours vécu tout ce qui est tâche professionnelle avec un sens de l'organisation qui est assez important chez moi, puis un esprit en arborescence qui fait que je gère beaucoup de choses en même temps. Mais j'ai connu un truc, dans la politique, je dis que j'ai appris deux choses. deux expressions populaires que j'aime bien qui disent les cheveux qui se dressent sur la tête, et bien je crois que la charge mentale peut entraîner ça, c'est-à-dire cette sensation qu'on est tellement dans le stress qu'on a les cheveux qui se redressent, et une autre qui n'a rien à voir avec la charge mentale, mais qui était assez habituelle en politique, qui était entendre les balles siffler, et ça je l'ai aussi entendu. Donc cette charge mentale, c'est une to-do liste infinie. vient s'imposer dans votre esprit et qui crante en permanence comme un moulinet tout ce que vous avez à faire. Bon, maintenant, j'ai beaucoup travaillé sur moi et ça, on devrait le faire bien plus jeune. Et j'ai les méthodes pour repousser ça.

  • Speaker #0

    Et alors, c'est quoi cette méthode ?

  • Speaker #1

    Déjà, il y a des méthodes qui sont liées à l'organisation qui sont très importantes et pour moi, travailler sur de la programmation, par exemple, aujourd'hui, dans ma vie, dans mon temps de travail, il n'y a rien qui n'est pas... programmée, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de zone flottante dans laquelle on va mettre un fourre-tout. Il y a une programmation qui est faite heure par heure sur toutes les tâches qu'il y a à gérer, et une reprogrammation quand c'est pas possible. Et ça, c'est vrai que ça change tous. Plutôt que d'avoir en tête une liste qui dit qu'on doit faire ça, ça, ça, ça, et puis on verra dans la journée comment ça se passe, le fait de l'avoir timé, c'est vraiment quelque chose d'essentiel et qui change complètement l'organisation d'une journée. Après, la fameuse to-do liste, vous la connaissez, mais la to-do liste, quand j'étais plus jeune, je crois que je la faisais mal. C'est-à-dire que ce n'était pas une to-do liste, c'était une encyclopédie liste. Et du coup, forcément, on est toujours dans l'angoisse, ou bien on a 53 post-its sur l'ordinateur, ou bien on est dans l'angoisse de ne pas y être arrivé, évidemment. Donc, la compréhension de la gestion du temps, ça m'a permis quand même de faire des to-do lists qui soient réalisables. Et souvent réalisables dans la... première heure de la journée, c'est-à-dire plein de trucs qu'il faut évacuer. Et puis, c'est vrai que aussi le truc de... Enfin, pour moi, la gestion du temps, c'est l'essentiel. Donc, d'apprendre, par exemple, un petit truc que vous connaissez, c'est sûr, mais c'est bien de se le rappeler. Que tout ce qui prend moins de deux minutes, on doit le faire tout de suite. Bon, bah, à la minute où moi, j'ai mis ça en place, ça a changé ma to-do list. C'est-à-dire, prendre un rendez-vous avec un tel... répondre à ce SMS, chercher les coordonnées, mettre un timbre sur cette lettre, etc. Toutes ces choses qui sont des espèces de glu qui viennent en rajouter par rapport à des choses qui sont essentielles et stratégiques. c'est des choses qui encombrent l'esprit et à partir du moment où on l'a fait, ça va beaucoup mieux. Donc je pense que la question de la gestion du temps, ça a été quelque chose d'essentiel et puis aussi avec le temps, l'apprentissage de l'accueil de ses émotions. Parce qu'en fait, de stresser en se disant est-ce que mon bébé est bien ? ou est-ce que ma petite est bien ? est-ce que ça se passe bien ? etc. Toutes ces choses que l'on a, qui remontent quand on est maman, ou quand on est professionnel d'ailleurs, qu'on va arriver dans une présentation, des choses comme ça, petit à petit, j'ai appris à gérer mes émotions, comme on dit, même si on ne gère pas, ça ne se gère pas, mais à les accueillir tout au moins, et à baisser le niveau d'exigence aussi qui est majeur. Une femme que j'aime beaucoup, qui est sur notre U1, notre plateforme de formation pour les femmes, c'est Mercedes Héra. Elle dit, vous travaillez trop. Forcément, quand on travaille trop, ça génère de la charge mentale. Et ça génère, et évidemment, plus vous produisez, plus vous produisez des interactions, plus vous allez augmenter cette toile gigantesque dans laquelle vous êtes. Et elle disait, vous travaillez trop, c'est-à-dire bosser pendant 4 heures, une conférence, faire un PowerPoint et s'emmerder pendant un quart d'heure pour faire virevolter une statistique ou je sais pas quoi. Tous ces trucs qui vont vous faire bosser jusqu'à 1h du matin, qui vont faire que vous êtes crevé le lendemain et que du coup, votre performance est moindre. Toutes ces choses-là, je les ai avec le temps. En fait, j'ai appris à les gérer différemment, plus simplement. En me consacrant à cette fameuse loi de Pareto, 20% des actions font 80% des résultats et non pas l'inverse. Donc, c'est vrai que petit à petit, cette charge a pu la rendre plus légère en fait, en me disant aussi, ça, ce n'est pas pour maintenant. Voilà, tu voudrais écrire, ce n'est pas le moment. Donc, on va repousser ça. On ne va pas l'avoir en charge mentale toute la journée en disant… Est-ce que j'aurai le temps entre 20h et minuit d'écrire ? Ben non. Donc, on va repousser ces choses-là. Et donc, je pense qu'avec beaucoup d'expérience et de réflexion sur ces questions, et surtout de thérapie, de coaching, d'apprentissage, je pense qu'il y a une progression majeure et qu'on arrive à se soulager de cet imbroglio qu'on peut avoir dans la tête.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez dans la tête, est-ce que vous pourriez nous raconter une journée où votre charge mentale a été, avant justement que vous n'appreniez à mieux faire avec, une journée où votre charge mentale a été à la limite de vous faire exploser ou une journée où cette charge mentale a emmené vos cheveux à se dresser sur la tête ? Est-ce que vous vous souvenez d'une journée particulière ?

  • Speaker #1

    Oui. Non, je ne me rappelle plus d'une journée particulière, mais je me rappelle d'ambiances particulières où vous avez une cadence de travail qui, c'est souvent le cas en politique, qui augmente de façon exponentielle, c'est-à-dire vous travaillez de 7 heures à 21 heures, 22 heures, et puis ce n'est jamais assez en fait. Donc vous travaillez de plus en plus, vous bossez le week-end, etc., etc., vous augmentez des séquences comme ça, ce qui fait que quand même la fatigue aidante, ce n'est pas terrible. Et puis, vous avez des... Moi, je me souviens d'avoir eu des collaborateurs qui rentraient dans mon bureau, j'étais au téléphone, et qui me parlaient en même temps, en fait. Donc, je téléphonais, j'étais sur mes mails, on me parlait en même temps avec des choses urgentes, urgentes, hyper urgentes, etc. D'ailleurs, je fais une parenthèse, quand on commence à comprendre la dissociation de l'urgent et de l'important, on va mieux, déjà. Et voilà, avec des tensions comme ça où c'est non-stop. Et plus du stress, c'est-à-dire des choses qui se passent mal, qu'on vous demande de régler, des tensions majeures, des événements externes. Il faut quand même se rappeler que quand on travaille avec un homme d'État, et même quand on travaille avec un maire, tout simplement un maire, eh bien, il y a les Gilets jaunes, il y a le Covid, il y a des... des choses graves dans la société, il y a du terrorisme, il y a beaucoup de choses. Et en fait, on arrive à un moment où c'est tellement too much, c'est-à-dire c'est tellement... Et vous, quand vous êtes communicant, on vous demande, on ne vous demande pas de faire à la place des gens qui le font bien, on vous demande quand même d'être dans la capacité de traduire les choses. de gérer une com'de crise, et quand la com'de crise est exponentielle, c'est-à-dire qu'elle est sur la com'de crise en permanence, c'est vrai qu'on peut avoir ce sentiment qu'on est proche de l'explosion, et que c'est hyper difficile, et ça fait monter la pression dans les équipes, des équipes qui étaient pour l'essentiel masculines, donc avec une forte autorité. Et il y avait des moments, effectivement, où c'était très difficile. Mais vous savez, moi, dans mon équipe, on était 25 dans mon équipe la dernière, ce qui n'est pas beaucoup, mais c'est pas mal à la fois. Je travaillais avec des gens hyper impliqués, tout ça. Et il y a une dame que j'aimais beaucoup, qui était essentielle dans mon équipe, qui a fait un AVC. Un AVC ? où j'ai une forme de conscience du fait que c'était le trop plein. Je veux dire, ce n'est pas un AVC, je me promène dans la rue et hop, c'est un AVC de stress massif. Et j'avoue que ça m'a ébranlée, parce que c'est une personne avec qui j'ai déjeuné, on s'est quitté une demi-heure, et au bout d'une demi-heure, on est venu me chercher en me disant qu'elle était dans l'ambulance et qu'elle partait. Et elle s'en est sortie, elle a quand même été entre la vie et la mort pendant quelques jours. Et je me suis dit, ça, ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible d'être à ce point de stress et de ne pas faire quelque chose pour se sauver, en fait. Et c'est vrai que c'est des chocs dans la vie. Quand on a une vie professionnelle riche, on a beaucoup de chocs comme ça. Et on se dit, non, mais ce n'est pas ça. Moi, je ne veux pas vivre ça. Moi, je veux me sauver de ces choses-là. Mais bon, on peut quand même être très tenté de replonger et d'être dans ce stress. Quand on fait une start-up, il y a quand même une pression qui est maximale. Elle est dans notre ordre, mais elle est quand même là à fond, la caisse du matin au soir. Mais par exemple, moi, il y a six mois, j'ai une de mes amies qui est aussi une patronne d'une grosse boîte qui m'a traînée pratiquement par la peau du cou en Inde. Et elle m'a embarquée avec elle pendant dix jours en Inde en me disant c'est bon là, on débranche. Et c'est vrai que je me suis laissée faire. J'aurais pu bloquer et dire non, ça va aller, ça va aller. Mais non, je me suis laissée faire parce que ça me paraissait beaucoup plus important de vivre que de... que de plonger dans cette folie dans laquelle on peut rentrer sans s'en rendre compte réellement.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pensez que ce qui a empêché que peut-être vous soyez exposé à craquer ou à un problème de santé, c'est justement cet instinct qui fait qu'il y a un moment où vous faites un pas en arrière ?

  • Speaker #1

    Alors, sûrement l'instinct. J'ai toujours eu beaucoup d'intuition et beaucoup des capacités quand même à m'écouter d'une certaine façon. Pas tout. Je pense qu'il y a des gens beaucoup plus accutés pour écouter leur corps, etc. Donc moi, comme j'ai beaucoup de persévérance, je passe au-delà, je pense, de certaines limites. Mais il y a un moment où je sens des signes qui me font dire que ce n'est pas OK. Du genre, je ne dors plus, par exemple, parce que je bosse tellement que je n'ai plus envie de dormir. En fait, j'ai qu'une envie, c'est de bosser. Donc là, pour moi, c'est un signe où j'arrête. j'arrête tout, je déploie. Je m'oblige à fermer mes écrans, à ne plus regarder mon portable, à couper le son, etc. Et je me protège directement. Et après, c'est vrai qu'il y a quelque chose qui est une passion dans ma vie et qui a certainement été un moyen de me sauver de la pression, quand la pression politique d'une grande élection, c'est quand même quelque chose de très puissant. J'écris, j'ai la passion de l'écriture et en fait quand on écrit, on est complètement aspiré. On ne peut pas penser à plusieurs trucs. On ne peut plus avoir de charge mentale. En fait, on est totalement pris par ce qu'on est en train de faire. Et même parfois on peut décrocher, perdre la notion du temps, écrire des choses qu'on n'avait pas prévues et qui nous emportent complètement. Et là je sais que c'est quelque chose qui m'a... toujours importé et qui a toujours, et est emporté aussi, c'est-à-dire que dans les moments de pression où j'arrivais à me dégager mentalement pour me dire, pour penser à ce que j'écrivais, parce qu'on a le cerveau qui fait... plein de trucs en même temps, souvent je disais c'est un peu comme des chimpanzés dans la tête, ça crie de partout et le fait d'écrire, ça sent, ça pose, ça calme, c'est dans le silence, c'est dans la solitude et je pense que ça pour moi ça a été quelque chose de très salvateur et qui m'a permis de passer les dix dernières années avec beaucoup plus de sérénité parce que aussi ça comptait énormément c'est à dire que à certains moments je pense que c'était tellement puissant que j'aurais pu tout lâcher pour ne faire que ça et j'ai retrouvé ce sentiment partagé avec des personnes qui travaillent qui sont plasticiens ou sculpteurs et en fait c'est assez marrant parce que en fonction de qui on est on a des choix qui sont qui sont les choix du corps par exemple vous avez des personnes qui vont jardiner qui vont avoir les pieds dans la terre qui vont travailler le végétal etc parce qu'ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de cet enracinement vous avez des personnes qui vont sculpter qui vont avoir les mains dans la matière et qui vont voilà et chacun en fait trouve quelque chose où Préparer un plat alors moi je suis une très mauvaise cuisinière Mais j'ai observé les gens qui se ressourcent dans la cuisine, et il y en a pas mal, qui prennent des cours de cuisine, qui regardent des émissions, etc., qui sont des intellos vraiment incroyables, et qui prennent un plaisir fou, en fait, dans ces gestes qui sont un peu comme du tai-chi, ou une forme de respiration intérieure, de yoga, en fait. Et je pense que c'est vraiment... important de trouver ça, d'abord parce que ça fait notre humanité, ça fait notre particularité dans la vie c'est pas forcément notre travail qui marquera notre chemin sur terre mais quand même la façon dont on a été heureux, ça j'y crois assez fortement et qui marquera nos enfants, notre entourage et du coup pouvoir vivre une passion, être habité par quelque chose de très fort ça permet de dépluguer et ça permet de voyager autrement.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour vous Marie-Laure, je voudrais revenir un peu plus tôt dans ce que vous nous avez dit. Est-ce que vous pouvez nous donner votre définition de urgent et de important ? Je pense que c'est des notions assez fondamentales dans le système, et vous, vous définissez ça comment en fait ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a une confusion entre ces... Alors vous savez, on dit c'est urgent et important, ou urgent mais pas important, etc. Et il y a des consignes qui sont très claires par rapport à ça. Généralement, quand on vous presse, notamment dans le monde politique, où c'était la plupart du temps, c'est très urgent, le maire... Le président l'a demandé, c'est très très très urgent, etc. Mais en fait, ce n'est pas du tout stratégique, ça ne compte pas. C'est-à-dire qu'il y a souvent de l'urgence par escalade, c'est-à-dire le sentiment qu'en accélérant comme ça la pression sur quelqu'un, on va obtenir plus rapidement ce qu'on veut. Mais l'urgence, si l'urgent n'est pas important, ça n'a aucun sens, il faut l'évacuer. ou le déléguer ou le jeter. Et ça, moi, j'ai pris conscience de ça de façon très forte, parce que j'ai vu parfois la tête du directeur de cabinet ou d'Alain Juppé quand on débarquait, parce qu'il fallait voir ce sujet-là d'urgence. Et puis, une fois on vous fait ça et vous voyez que l'urgence, elle est... absolument relative et pas du tout importante pour la personne qui est la plus importante dans votre quotidien et vous arrêtez. Donc vous arrêtez de le faire, vous ne le faites plus jamais. Donc ce qui compte c'est que quand la chose est urgente et importante il faut la faire tout de suite. Quand elle est importante il faut la programmer. Quand elle n'est qu'urgente et pas importante il faut la dégager. Carrément. Soit on la fait pas, soit on va la déléguer. Et quand c'est ni urgent ni important, on sort. Dans ce qui nous anime toute la journée, on va retomber sur ce que je disais au départ, c'est-à-dire programmer ces journées en ayant une réelle notion du temps qui va être nécessaire pour le faire et y arriver. D'ailleurs, en parlant du temps, c'était très marrant parce que j'ai eu des grosses équipes. Et du coup, je travaillais très vite, mais je travaillais très vite parce que j'étais épaulée, évidemment. Quand je suis arrivée dans ma start-up, où on était trois, c'est dans notre cuisine, je me disais, mais en fait, tu ralentis, en fait, tu as dû vieillir, en fait, mais il se passe un truc qui est bizarre. C'est-à-dire que je continuais à programmer dans ma tête comme avant, sauf qu'il y avait deux bras pour le faire, c'était les miens. Et du coup, il a fallu recalibrer le temps. Et voir que c'est clair qu'entre être dans une entreprise et poser une lettre dans une bannière et qu'elle va toute seule à la poste, ou être chez vous et aller faire un recommandé, il va y avoir une heure de temps qui va se dérouler. Donc, c'est assez marrant. En tout cas, moi, je crois que ce qui a sauvé ma charge mentale, c'était un, de m'hyper-organiser. Et deux, de... dialoguer suffisamment avec les gens qui me sont proches, notamment mes enfants, sur leur bien-être et sur le fait d'être rassuré et de leur faire confiance et de me faire confiance aussi et de ne pas penser que j'étais forcément indispensable à tous les moments de leur vie et et puis aussi de de gérer ce qui peut être à certains moments des émotions qu'on va générer pour d'autres raisons. et qui vont faire en sorte que notre charge mentale va augmenter. Et plutôt de me questionner réellement sur ce que je ressentais à ce moment-là, et pourquoi j'étais dans cet état-là. Et puis, ne pas me laisser impressionner aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est parfait Marie-Laure. Non, mais ça sera le mot de la fin. Et ne pas se laisser impressionner, effectivement, parce que je pense que c'est un des bons éléments pour... tenir la charge mentale que les autres essayent de nous mettre sur les épaules à distance. Merci beaucoup Marie-Laure, c'était passionnant.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Cet épisode vous a plu ? N'hésitez pas à me laisser une note. Envie d'en savoir plus ? Abonnez-vous directement depuis votre appli de podcast préférée. Si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site. Lili facilite la vie. Le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

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