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Storytown

Kristina RAKOTOBE - Le rêve américain d'une basketteuse malgache

Kristina RAKOTOBE - Le rêve américain d'une basketteuse malgache

49min |30/05/2024
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Kristina RAKOTOBE - Le rêve américain d'une basketteuse malgache

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49min |30/05/2024
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Description

Viser la NBA ou se donner une mission en sciences politiques ?

Kristina Rakotobe, joueuse de l'équipe nationale de basket de Madagascar, est l'invitée d'Axel Ramboatiana.

Cette basketteuse d'exception intervient dans le 3è épisode de cette 5è saison sponsorisée par MVola.

A part faire partie des Ankoay, elle a récemment intégré l'équipe de l'Université de Caroline du Nord à Greensboro (UNCG) qui évolue dans la Division 1 de la NCAA, l'élite du sport universitaire américain.

Dans cet épisode, elle revient sur tout le parcours qui l'a mené jusqu'aux Etats-Unis, avant même d'obtenir la bourse à l'UNCG.

Vous saurez tout sur son enfance, ses rencontres et perte ainsi que les performances qu'elle a dû réaliser jusqu'à maintenant.

Kristina Rakotobe parle également de la différence entre Madagascar et les Etats-Unis notamment en matière d'éducation.

Elle ne manque pas non plus de mentionner les principes et les valeurs qu'elle défend dont l'égalité homme femme.

Ecoutez l'histoire d'une jeune femme qui a su convaincre le public, les professionnels et même la marque MVola, qu'elle représente.

Retrouvez Kristina Rakotobe sur les réseaux.⬇️
https://www.facebook.com/profile.php?id=100087058506369
https://www.instagram.com/kristina.rktb/
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⏰ TIMELINE
00:00 Intro
01:24 Fort tempérament
03:17 Le tennis
06:44 Vers le basket
10:18 Un coup de bol ?
12:51 Fast Check
15:19 Aux Etats-Unis
19:55 Prochaines étapes
24:56 Une bataille mentale
27:20 La poterie
29:01 Une amie
30:20 Redevenir enfant
31:48 Réussite
33:56 Les critiques
35:51 Overthinking
39:45 Rien de fou
43:33 A travailler
45:03 De vrais potes
47:10 Inégalité
48:53 Heureuse ?
______________________________________________________
🎙À PROPOS DU PODCAST
Storytown est le podcast qui veut inspirer et encourager les Malagasy à s’accomplir, au travers de discussions honnêtes, sans tabou, avec des personnalités qui ont marqués leurs domaines d’activités respectifs.
Si vous appréciez le podcast, vous pouvez laisser⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et un commentaire, ça aide vraiment !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    mon père c'est un héros tu m'énervais ou bien je faisais du tennis au revoir ciao les gars je vais vivre mon rêve américain voilà c'est ça ciao il y avait des gens qui se moquaient de moi c'est nice mais ça m'a fort supprimé aider les filles et l'éducation je suis là toujours par la tête ouais c'est chouette est-ce que tu vois dans les films quand le protagoniste se retrouve face à un danger imminent et que là d'un coup il y a le héros qui arrive pour le sauver

  • Speaker #1

    Bah en fait, M.Vool dans l'histoire, c'est un peu un héros en fait. Combien de fois ça m'est arrivé de me retrouver dans une situation où j'avais besoin rapidement, mais genre très très rapidement, d'argent. Et que je ne savais pas comment faire. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je vais dans l'application Mvool et je demande en fait à être dépanné d'un certain montant. L'avantage, c'est que c'est hyper rapide, limite instantanée. Et deuxièmement, je veux dire, je ne te demande pas non plus de grosses paperasses. Donc franchement, hyper pratique à retenir. Aujourd'hui dans Storytime, on a le grand plaisir d'accueillir Christina. Bonjour et bienvenue parmi nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Alors peut-être, pour commencer, est-ce que tu pourrais un petit peu te présenter, comment tu te présenterais dans la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je m'appelle Christina Rakotube, j'ai 18 ans, je suis Médice Franco-Malgache et je fais mes études aux Etats-Unis. J'ai grandi à Madagascar toute ma vie et je joue au basket à plein temps.

  • Speaker #1

    Justement ça on en reparlera plus tard justement du fait que bon aujourd'hui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui te connaissent par rapport au basket est-ce que tu pourrais nous dire Christina Quand elle était plus petite, quand elle était enfant, quand elle était ado, elle était comment ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis une fille qui a toujours eu un très fort tempérament. Genre, j'ai toujours ce que je voulais faire. Et puis, si ça n'est pas de la manière que je voulais, je m'énervais ou bien je me disais, si c'est ça, c'est ça. Il n'y a pas d'autre solution. Mais j'ai toujours été aussi super active. Donc, je savais que je voulais faire quelque chose en lien avec le sport, en lien où je devais utiliser mon énergie. Depuis toute jeune aussi, j'ai toujours eu beaucoup de valeurs concernant certains sujets. Je les utilise encore aujourd'hui. C'est ce que je suis, c'est ce qui m'aide à faire ce que j'aime.

  • Speaker #1

    Parmi les grandes valeurs que tu as aujourd'hui, si tu dois parler en un ou deux, ce serait lesquelles ?

  • Speaker #0

    Je me dis toujours qu'il faut que j'aime tout ce que je fasse. Je ne me mets jamais dans une situation où je fais quelque chose que je n'aime pas. Je fais toujours tout ce que je fais avec beaucoup d'amour. Je pense que c'est pour ça que j'arrive à faire ce que je fais. tous les jours parce que j'aime ce que je fais. Et une autre, c'est que j'adore aider les gens. Donc, j'aime quand mon travail permet d'aider les personnes dans la vie en général.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu es quelqu'un de vraiment passionné. Oui. Tu prends les choses vraiment à cœur quand tu le fais. OK. Alors toi, pour ceux qui ne me savent pas encore, c'est que Christina, à base, toi, tu faisais surtout du tennis.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ton papa qui t'a initiée.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce sport-là ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment le challenge mental. C'est vraiment un sport où c'est vraiment toi contre toi-même d'abord, puis toi contre l'adversaire. Donc ça m'a appris beaucoup de leçons sur comment gérer mes émotions et comment vraiment surpasser toutes les choses, genre accepter qu'il y a des choses que je ne peux pas contrôler et des choses que je peux contrôler, et que je dois mettre toute mon énergie dans les choses que je peux contrôler. Puis après aussi, je ne te cache pas que je suivais tout ce que mon frère faisait. Donc si je voyais qu'il courait du tennis, je courais mon petit tennis.

  • Speaker #1

    mais c'était vraiment super sympa donc voilà et à l'époque est-ce que tu t'es vraiment à fond dans ce sport et donc pendant cette période là t'as à peu près 12 ans ouais 12 ans tu as le temps, on va dire, d'avoir, je mets des grosses guillemets, mais une enfance normale, tu vois ? Genre où, bon voilà, tu vas sortir avec les copines, tu vois, je sais pas, faire des programmes, ou est-ce que c'est vraiment, dès que tu as du temps libre, c'est le tennis, le tennis, le tennis ?

  • Speaker #0

    C'était le tennis, le tennis, le tennis. Et je pense que ça fait partie d'une des raisons pour lesquelles, à la fin, je n'ai plus vraiment apprécié, parce que je pense que j'essayais d'accomplir le rêve d'autres personnes. c'était pas vraiment mon rêve de faire du tennis, je savais que je voulais faire du sport mais je pense pas que je faisais ça pour moi je faisais ça parce que je voyais mon frère le faire je faisais ça parce que c'était mon père qui nous avait initié au tennis depuis le plus jeune âge, mais c'est pas forcément parce que genre j'apprécie de faire du tennis j'aimais bien, j'aimais bien le challenge j'aimais bien la compétition mais c'était pas quelque chose que je voulais faire à long terme.

  • Speaker #1

    Et le jour où tu leur dis justement à ton frère, à ton père que voilà, tu vas arrêter le tennis, comment ça se passe un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors ça s'est pas vraiment passé comme ça parce que je pense à 12 ans, j'ai été opérée de l'appendicite et un an après, j'ai eu une opus d'intestinale. Donc faire un comeback, c'était vraiment super dur. Donc j'ai juste décidé d'arrêter le tennis parce que je pouvais plus suivre le niveau. J'étais vraiment trop derrière. Donc j'ai dit à mon père que j'en pouvais plus. Puis quand t'as 12 ans aussi, la pression, c'est vraiment, c'est beaucoup. Hum. Surtout que t'es obligée d'être la meilleure parce qu'à Madagascar, si t'es pas la meilleure, tu trouves pas d'autre solution pour sortir de là où t'es. Donc je leur ai dit que je me sentais plus à la hauteur de continuer ce challenge et puis j'ai arrêté. Et c'est là que j'ai commencé à jouer au basket.

  • Speaker #1

    Quand tu disais sortir de là où t'es, là où tu étais à ce moment-là, tu le décrirais comment ?

  • Speaker #0

    Je dirais que tu joues pas seulement pour être championne de Madagascar. pour le plaisir ou pour être en forme. Tu joues surtout pour aller dans les compétitions internationales, avoir des bourses dans d'autres académies à l'international. Donc, c'est ça, le sortir, en fait, sortir de Madagascar, sortir de cet endroit où les opportunités sont tellement limitées. T'es obligée d'être le meilleur.

  • Speaker #1

    À partir du moment où tu voulais faire du sport, tu savais, en fait, que t'étais obligée, quoi, si tu voulais percer dedans.

  • Speaker #0

    Mon père nous a éduqués dans le truc où c'est soit tu fais à 100%, soit tu fais pas, quoi. Soit t'es la meilleure, soit fais pas juste pour faire, là.

  • Speaker #1

    il faut que tu fasses vraiment ton reste ok ok du coup bon limite en fait je dis pas que ça t'a arrangé le fait que que tu aies eu ces opérations là tout ça bon bah tu t'es dit c'est moi bye ciao c'est limite ce que j'attendais une ouverture pour ok ok c'est ça et donc direct après ça tu tu t'inities au basket ou il y a quand même un petit temps de pause où tu te demandes qu'est-ce que j'ai euh

  • Speaker #0

    Un an de pause, puis au lycée, un bas de bébé, je faisais plusieurs sports. J'ai essayé le volet, j'ai essayé la natation. À la maison, je mangeais, je mangeais, je grossissais. Ma mère me disait, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Là, il faut que tu continues de faire du sport. Donc, un jour, mon cousin, en fait, il jouait au basket à Mamasne. Et il me dit, bien, franchement, il y a plein de clubs là-bas, ils vont t'aimer. Puis toi, tu es grande, tu joues au basket. Donc, je vais à Mamasne et je tombe sur un club.

  • Speaker #1

    je restais assez dans ce club plusieurs années c'est quoi le on va dire qu'est-ce que t'as ressenti la première fois où voilà tu prends vraiment un ballon en main et tu te dis ah tiens je vais essayer de faire ça sérieusement est-ce que tu sens que bon j'imagine forcément il y a une différence avec le tennis déjà tu vois c'est pas les mêmes mouvements tout ça et justement est-ce que ça par exemple ça t'a un petit peu on va dire déboussolé d'une certaine manière au début parce que bon moi par exemple j'ai beaucoup de proches qui jouent au basket moi je t'avoue le fait de de de dribbler, tu vois. Surtout avec la main gauche, parce que moi, je suis le droitier. Ça me frustre. Et en fait, je me sens idiot, comme ça. Et donc, je les ai pas suivis dans le truc, tu vois. Toi, c'était comment ?

  • Speaker #0

    Ben, moi, ce qui m'a déboussolée, c'était pas vraiment, genre, les changements de mouvements ou tout ça. Je pense que c'était vraiment le fait que je me sentais pas dans le bon environnement. C'est-à-dire que les gens qui jouent au basket à Madagascar sont... je dirais des gens je sais pas comment expliquer ça c'est ça genre on vit pas vraiment la même routine tous les jours on vient pas des mêmes endroits on fréquente pas les mêmes lieux donc en arrivant là-bas tout le monde m'appelait Vaza ils se demandaient mais qu'est-ce qu'elle fait ici donc c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer parce qu'il y a des gens qui te parlent juste pour avoir des choses il y a des gens qui te parlent juste pour savoir comment elle est ta vie des choses comme ça. Donc, c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer. Et aussi, je ne parlais pas franchement. J'avais honte de mon malgache parce que je parlais avec un accent. Donc, il y avait les gens qui se moquaient de moi. Donc, c'était vraiment dur. Et beaucoup de gens aussi ont commencé à... en grandissant à dire que mon succès était égal à là où je venais et parce que j'étais blanche comparée à la plupart des gens qui sont là-bas. Donc je dirais que c'est vraiment ça qui m'a déboussolée, c'était vraiment le temps d'adaptation. Puis quand ils ont compris qu'on vient du même monde, que je n'étais pas là pour les juger, je n'étais pas là pour les rabaisser ou quoi que ce soit, c'est là que ça a commencé à bien se passer.

  • Speaker #1

    À 14 ans quand même, dans un environnement comme ça, c'est vrai que ce n'est pas... Je pourrais vous dire que c'est pas le top, mais c'est vrai que clairement, il y a peut-être, on va dire, plus safe comme environnement pour le côté mental.

  • Speaker #0

    Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup aidée parce que moi, j'ai grandi au lycée français. C'est une toute autre réalité. Donc, arrivant à ma masse, une fille d'un bas de B à ma masse, tu te dis waouh, le choc ! Mais ça m'a vraiment permis de rester humble et de voir à quel point j'avais de la chance quand même d'avoir tout ce que j'ai dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est au bout de combien de temps que tu comprends, toi ? que ça y est, le basket c'est ta voie ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai commencé le basket à l'âge de 15 ans, après quelques mois là où j'ai commencé on me dit bon bah on va au championnat de Madagascar à Majanga et on gagne et j'adore le sport je me dis j'adore le sport collectif là c'est plus moi seule sur le terrain je peux continuer à faire ça puis c'est là que le déclic est venu et je me suis dit je vais faire ça genre première participation première victoire directe c'est ça c'est plutôt pas mal ça ça

  • Speaker #1

    par contre pour le mental c'est pas mal je pense ok ok et parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes à Madagascar tu vois qui qui sont passionnés par le sport, qui aimeraient en vivre, mais qui, clairement aussi, effectivement, voient que Madas, c'est relativement limité encore dans ces domaines-là. toi aujourd'hui tu fais sport et études aux Etats-Unis est-ce que tu peux nous dire un petit peu et partager c'est quoi les différents étapes que tu as dû passer pour pouvoir en arriver là pour que les potentiels sportifs qui nous regardent aujourd'hui et qui un jour sont très peut-être dans le tennis, peut-être ils veulent aller en Espagne un jour tu vois, puissent avoir une idée un petit peu de ce qui se passe derrière en Behind the Scenes donc

  • Speaker #0

    En vrai, c'était vraiment juste le travail personnel. Ça n'a rien à voir avec les fédérations, ça n'a rien à voir avec toutes ces grandes personnes qui disent qu'ils peuvent t'envoyer quelque part. Moi, ça a vraiment été un coup de bol. Donc, en été 2022, j'ai rejoint l'équipe nationale. Et par coïncidence, quelqu'un du Ghana est venu et il recherchait le talent masculin. et il ne parlait que anglais et un jour je l'ai rencontré et il cherchait quelqu'un pour parler d'anglais à français parce qu'il ne pouvait pas communiquer avec les gens donc c'est moi qui devais faire la traduction et il me dit toi aussi tu joues au basket et je lui dis oui puis il vient voir mes matchs, il voit que j'ai quand même le niveau et il me dit toi aussi je vais t'aider parce que tu m'as aidé donc c'est comme ça que moi j'ai c'est vrai gros coup de bol ouais ouais ouais et tchao donc après ça le process allait vraiment très très vite je me souviens j'étais en classe de terminale et du jour au lendemain je suis partie pour aller aux Etats-Unis j'ai pas passé mon bac, je suis partie ouais c'est ça je suis partie aux Etats-Unis comment ça marche en général quand un coach veut te voir tu dois leur envoyer genre tes clips, genre tes films puis ils regardent si t'as le niveau ils regardent ta taille donc moi ma taille c'était vraiment mon avantage je dirais, c'est que j'ai la taille et je pense que ça c'est un souci un peu à Madagascar c'est qu'on a pas vraiment La taille qu'il faut, on a le talent, la taille après c'est compliqué. et aussi je pense ce qui m'a vraiment aidé c'est que mon père était capable de payer mon billet d'avion était capable de payer beaucoup de frais personnels que la plupart des gens n'ont pas forcément les moyens pour aller à l'étranger en ce moment mais oui donc tu envoies tes films puis si les coachs ils sont intéressés ils te font un papier pour faire ta demande de visa etc puis si tout se passe bien t'as ta demande de visa puis tu vas à l'étranger et ça se passe bien ok on va reprendre le fil de discussion juste là on a

  • Speaker #1

    un truc qui s'appelle en fait ce fast check je te propose deux choix et en fait tu choisis juste parmi les deux choix ce que toi tu préfères ok ? est-ce que tu sais ce qu'on a en commun ? l'amour pour Madagascar comme toi on veut voir notre pays se développer c'est d'ailleurs pour ça qu'on a créé Storytown pour inspirer et encourager les Malagas à s'accomplir C'est grâce à ton soutien que notre impact grandit. Alors, abonne-toi, laisse 5 étoiles si tu penses qu'on les mérite, et surtout, partage. Jeu d'ésile ou jeu de la francophonie ?

  • Speaker #0

    Ouh ! Ah, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est comment on se dira ?

  • Speaker #0

    Jeu d'ésile.

  • Speaker #1

    Ok. T'entraînais le matin ou t'entraînais en soirée ?

  • Speaker #0

    Le matin.

  • Speaker #1

    Nike ou... Bon, j'ai créé Adidas, mais je vais... Tu mets des Reeboks, du coup. Ok, direct. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    C'est mon côté américain, ça.

  • Speaker #1

    En plus, les Etats-Unis, on sait qu'ils ont Nike. En plus... Ça, c'est un truc que je ne peux pas m'y faire.

  • Speaker #0

    Mais il y a moi aussi qui a un petit smog de moi. Je n'ai pas dit... Let's go to Nike. And you're like, what the heck is Nike ?

  • Speaker #1

    Is that a new brand ?

  • Speaker #0

    I know.

  • Speaker #1

    Pivot ou Menard ?

  • Speaker #0

    Pivot.

  • Speaker #1

    Moufakounj ou Peanut Butter Jailison ?

  • Speaker #0

    Moufakounj. Youhou ! Ça passe pas ?

  • Speaker #1

    Routine sport ou routine skincare ?

  • Speaker #0

    J'adore ma skincare

  • Speaker #1

    Let's go Là on a une question du public donc c'est en fait quelqu'un qui suit le podcast sur les réseaux, personne ne savait pas que c'est toi qui allais y répondre Quelle était l'étape la plus difficile durant ton parcours et qu'as-tu fait pour t'en sortir ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était de voir que ma mère n'allait pas être présente dans ce que j'allais faire, j'ai perdu ma mère à l'âge de 15 ans d'un cancer Et donc c'est dur de réussir et de ne pas avoir les proches que tu aimes pour t'encourager et tout ça. Mais ça m'a fortifiée.

  • Speaker #1

    C'est vrai que quand on perd un être cher, un jeune âge, comment on fait pour se dire avec ça ? Est-ce qu'on se dit vraiment avec ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est vraiment ma foi. C'est vraiment ma foi qui m'a permis de ne pas passer à autre chose, mais de continuer à avancer. Puis mon père, c'est un héros. Il a réussi à être le père et la mère tout le temps. Donc voilà, c'est vraiment la famille.

  • Speaker #1

    T'arrives aux Etats-Unis, c'est la première fois que tu y vas ?

  • Speaker #0

    Non, c'était la... je pense la deuxième fois. Je suis allée en vacances quelques années plus tôt, mais vivre c'est tout un autre monde.

  • Speaker #1

    Ok, et donc t'arrives là-bas, et comment ça se passe ? Genre t'es à l'aéroport, t'es en Virginie, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Donc mon histoire elle est un peu folle, parce que de base je devais être à LA.

  • Speaker #1

    Ok, on va poser des idées. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu sais, moi j'aurais dû faire plus de recherches sur là où on m'envoyait au début. Mais en fait, on m'a envoyée dans une école publique à LA et le souci, c'est que moi, je devais rester deux ans et une école publique, ils peuvent te donner que un an. Donc, ils m'ont dit, ouais, on ne peut pas te donner de papier et tout. Donc, moi, de base, je n'ai qu'un visa touriste. Donc, ils me disent, ouais, on ne peut pas te donner de papier pour que tu restes en tant qu'étudiante, etc. Donc, on te propose de rester en tant que clandestine. Donc, moi, je leur ai dit, c'est chaud, moi, je ne reste pas ici.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est tendu.

  • Speaker #0

    Donc mon père il a dit Non c'est chaud On reste pas ici Puis la vie à LA C'était vraiment hyper cher Donc c'était vraiment L'endroit où je voulais pas rester Donc on the way back Mon père il est là Bon j'ai de la famille En Virginie À Dixi On va s'arrêter On va dire bonjour Puis on repart jusqu'à Madagascar Puis on s'arrête en Virginie Et on rencontre mon coach Et là il me dit Oh vraiment J'aime beaucoup comment tu joues Et c'était une école privée

  • Speaker #1

    et donc là il me dit c'est bon on a tes papiers tu peux rester donc c'était vraiment un autre coup de bol attends donc en fait t'es partie là-bas et t'allais revenir au pays en fait t'allais revenir au pays tu devais être un peu comme ça moi j'avais quitté le lycée tu me réussis moi je reviens au revoir ciao les gars je

  • Speaker #0

    m'en réveille voilà c'est ça

  • Speaker #1

    2-3 semaines plus tard ok wow c'est incroyable gros coup de chance aussi c'est là où tu vois aussi que t'as la foi quand Dieu est à l'oeuvre c'est ouf on pense que c'est over,

  • Speaker #0

    y'a plus rien et là de nulle part il sort quelque chose je pense que Dieu il a vraiment essayé de me dire mais Christina qu'est-ce que tu fais là parce qu'en gros ça s'est passé quelques années après le décès de ma mère et après le décès de ma mère j'avais beaucoup de rancune envers Dieu j'étais vraiment, qu'est-ce qu'il se passe dans ma vie et j'essayais vraiment de te faire tout seul et ma vie c'était vraiment j'essayais de faire du basket et les études et c'est comme ça que j'essayais de pas ressentir la peine en restant occupée puis moi je crois que j'ai eu ma bourse enfin pas ma bourse, l'école à LA je me disais bon bah je peux tout faire toute seule, j'ai pas besoin de Dieu et y'a rien qui a marché et c'est là que je suis revenue vers Dieu et je me suis dit bon bah Dieu y'a que toi qui peut vraiment changer ma situation actuellement et Voilà, j'ai eu ma bourse.

  • Speaker #1

    Ah, du coup, tu as eu une bourse aussi quand tu étais en 2e. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai eu ma bourse aux Etats-Unis. Je suis vraiment bien.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. Et tu arrives aux Etats-Unis, en Virginie, donc. Ça se passe comment ? Le logement, tout ça, tu vois ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'était chaud parce qu'il n'y avait pas d'internat là où j'étais. Donc, mon père a dû prendre un appartement pour moi. Il est resté avec moi. 8 mois je pense il a vraiment mis sa vie sur pause pour être avec moi et pour vraiment que je m'intègre bien et après ça du coup c'était vraiment un budget quand même l'appartement, c'est ça que je disais que c'est pas forcément facile pour tout le monde parce que il faut avoir le budget pour quand même partir aux Etats-Unis l'opportunité sera là, les Etats-Unis seront remplis d'opportunités dès que t'arrives là-bas après il y a vraiment beaucoup de choses que tu dois sortir de ta poche et la première année aussi ils pouvaient pas me donner de... une bourse complète. Donc, mon père a dû payer une partie de mon écolage. Et l'année d'après, cette année, c'est qu'elle m'a donné une bourse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, cette bourse-là, l'attribution de ta bourse en deuxième année dépendait, par exemple, de tes perfs et tout ça ou est-ce que c'était déjà assuré ?

  • Speaker #0

    Elle dépendait de mes perfs. Ok.

  • Speaker #1

    C'est une pression supplémentaire, en plus, c'est-à-dire, si je peux alléger papa, il faut quand même que je me donne un fonds.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai que tu étais déjà allée aux Etats-Unis une fois avant ça, mais... c'est quoi, qu'est-ce que tu as vu vraiment comme gros écart tu vois, entre Mada et les Etats-Unis ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment à quel point les gens font tout pour que tu réussisses dans ta vie, c'est-à-dire que même à l'école on a vraiment l'accès à beaucoup de professeurs on a l'accès à beaucoup de ressources des gens qui sont vraiment là pour t'aider à réussir dans ta vie, et que même que ça soit dans le monde du sport, quand tu vois les infrastructures le nombre de ballons qu'on a, les chaussures qu'on te donne, tu te dis mais en fait comment je peux ne pas réussir ma vie ici ? Sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais C'est vraiment incroyable comme le gap

  • Speaker #0

    C'est ça genre le budget qu'ils mettent pour aider les élèves c'est ouf

  • Speaker #1

    Et donc, là récemment, justement, tu as gagné, alors je ne dis pas de bêtises, c'était le State Championship avec ton équipe. C'est ça. Félicitations par rapport à Merci beaucoup. Une fois que ça s'est fait, vous avez gagné. C'était en même temps aussi ton Senior Year. C'est ça. Parce qu'il y a eu la terminale.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    Donc là, je suis dans le process pour être recrutée pour l'université. Donc soit je vais jouer en division 1, division 2 ou 3. Donc en division 1 et 2, ils te donnent des faux scolarchips, genre une bourse, ils prennent tout en compte. En division 3, ils te donnent que des bourses pour les études. C'est pour ça que c'est vraiment important d'avoir de très bonnes notes, parce que l'argent aussi qu'ils te donnent dépend des notes que tu as. Donc moi j'essaie de soit jouer en division 1, soit en division 2. Mais là du coup tout le monde est dans sa saison, donc le process de recrutement, ça se finit. Ça commence quand leur saison se termine. Donc quand je reviens, c'est là qu'on va vraiment commencer à parler avec beaucoup d'équipes. dans l'idée t'aimerais de quel côté des Etats-Unis rester sur la côte est ou est-ce que je peux créer ma petite famille en Virginie j'ai rencontré tellement de gasses il y a vraiment beaucoup de gens que j'admets il y a beaucoup de gasses là-bas puis tout le monde s'entraide c'est vraiment une super communauté là-bas donc j'aimerais beaucoup rester en Virginie mais après la moulin si la moulin elle est à l'air effectivement je t'ai un peu étonné parce que j'avais vu ta photo sur Facebook où tu tu as

  • Speaker #1

    c'était ton senior year et je voyais il y avait plein de gars et je me suis dit sur la photo je me suis c'est ça en fait il y a toute sa famille qui est venue là ou aussi des gens qui étaient déjà sur place je me suis demandé ça va ok ok ok c'est pour m'encourager ok et c'est quoi la différence entre parce que t'as dit la division 1 et la division 2 pour le scholarship la division 3 Il y a une bourse, mais ce n'est pas la même. C'est quoi vraiment ? Par exemple, en une et deux, ils payent ton logement, par exemple.

  • Speaker #0

    Ils payent ton logement, ils payent tout.

  • Speaker #1

    OK, la totale.

  • Speaker #0

    Ils payent les billets d'avion pour retourner chez toi. Ils payent vraiment tout. Il y a même des universités, on les appelle Power Five, Duke, Stanford. À la fin de ton année, ils te donnent une voiture et tout. Ah, carrément ? Oui. La différence, c'est que quand tu vas dans ce genre d'équipe, tu n'as pas le temps pour les études. C'est-à-dire que tu es obligé de faire une matière, they call it major. c'est quelque chose qui n'est pas super dur parce que c'est vraiment tout ton temps au basket. Donc moi, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je ne suis pas vraiment intéressée par devenir pro, aller à la WNBA. Ah bon ? Non, ce n'est pas mon rêve. Oui,

  • Speaker #1

    sérieux ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'accomplirai plus de choses à travers le travail et en faisant autre chose que le basket. Donc c'est pour ça que j'aimerais beaucoup jouer en Division 2 pour avoir plus de temps pour moi et pour mes études.

  • Speaker #1

    D'accord. T'aimerais faire quoi comme études ?

  • Speaker #0

    La science poétique.

  • Speaker #1

    Ok, super intéressant. Avec l'idée, quelque part, un jour, de revenir sur Mada, ou d'abord, t'aimerais vraiment développer ça sur les Etats-Unis, puis on verra après où la vie tombera.

  • Speaker #0

    Franchement, moi, j'adore Madagascar. Si je pouvais vivre ici, je vivrais ici. Donc, mon but, c'est de revenir à Madagascar. Mais bon, comme c'est le nombre d'opportunités ici vraiment très limité, Et puis quand t'es déjà aux Etats-Unis, quand tu finis l'université, t'as déjà plein de propositions de travail et tout. Donc peut-être je resterai là-bas quelques années, puis si j'ai l'occasion, je vais en Madagascar.

  • Speaker #1

    Ah c'est lourd ça ! Ok, super intéressant. Donc tu pars sur... C'est un bachelor du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc j'ai 4 ans à faire qui sont obligatoires, mais je pense que je vais faire 8. J'aimerais bien faire 8, aller jusqu'à un doctorat.

  • Speaker #1

    C'est quand t'es en APHD ou c'est pas la même chose ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'aimerais bien faire un doctorat, puis peut-être même poursuivre si je peux.

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ok, ok, ok, ok. Euh... Ok, peut-être juste, je reviens tout petit peu en arrière, les tests que tu as faits lors de ta dernière année de lycée, c'est quoi ? C'est genre tout ce qui est SAT et tout ça ? Ou c'est d'autres types de tests ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est plus obligatoire. Ça dépend vraiment des universités où tu veux aller. Je dirais que c'est juste un bonus pour que les gens voient ton score. Parce qu'ils disent qu'il y a des gens qui savent le prendre, il y a des gens qui ne savent pas le prendre. Donc, on ne devrait pas juger l'intelligence de quelqu'un à travers un test. Donc, c'est vraiment tes notes en général. D'accord. C'est ça qui m'a rendu trop contente, je n'ai pas pris le bac. Donc en vrai, je ne sais pas si tu as... Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur toute l'année que ça compte. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur toute l'année que ça compte.

  • Speaker #1

    Super. Pourquoi la science politique ?

  • Speaker #0

    mon frère fait de la science politique ah non en vrai en vrai comme je t'ai dit moi j'adore aider les gens et une cause qui me touche beaucoup c'est je déteste l'inégalité homme femme et je pense que notre système, l'éducation ici à Madagascar c'est pas quelque chose qui je pense que c'est quelque chose qu'on a vraiment développé et c'est quelque chose que j'aimerais aider à faire dans le futur,

  • Speaker #1

    aider les filles et l'éducation d'accord d'accord est-ce que tu vois quand t'es bon parce qu'aujourd'hui c'est que t'es encore quand même relativement à fond dans le basket tout ça tu vois est-ce que c'est plus facile aux Etats-Unis de développer par exemple des partenariats avec des marques autres qui puissent t'aider tu vois dans ton aventure justement dans le basket ou est-ce que parce que je sais pas t'es ambassadeur de l'Union notamment Mais est-ce que là-bas aussi c'est possible de développer ce genre de partenariat ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est possible, mais je pense que je ne sais pas vraiment le profil qui les intéresse, parce que les marques vont vraiment aller dans des très très grands joueurs, vraiment des joueurs qui sont en Team USA, tu vois. Donc c'est chaud quand même de réussir à avoir des marques comme ça. Donc est-ce que si jamais aujourd'hui, vu que tu as envie de t'orienter sur la science politique, que idéalement je préfère aller en deuxième division plutôt qu'en première, est-ce que tu penses arrêter le basket au niveau auquel tu joues aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je ne sais vraiment pas. C'est vraiment quelque chose qui... Même moi, je dois prendre une décision concernant ça. Parce que quelque chose que j'ai réalisé, qui est la différence entre Madagascar et le basket aux États-Unis, c'est qu'aux États-Unis, c'est quelque chose de vraiment mental. Si tu n'as pas le niveau, tu es sur le banc. Si tu as quelque chose qui te manque, tu es sur le banc. On peut te remplacer en nain. On peut te remplacer tous les jours, en fait. Il y a des gens qui te toquent, je veux dire, dans ton école. Donc ça, c'est vraiment chaud, en fait. Donc moi, j'ai eu la chance d'avoir un coach qui m'a vraiment aidé à m'intégrer et qui m'a mis en confiance. donc ça s'est bien passé mais même quand tu vas à l'université si t'as pas d'argent on t'enlève ta si tu joues pas bien ben on t'enlève ta bourse parce qu'ils vont donner ta bourse à quelqu'un qui peut faire mieux que toi donc c'est vraiment beaucoup de pression mentalement et imagine tu t'entraînes tous les jours genre 12h ben ouais beaucoup beaucoup beaucoup de temps je pense ils y vont le matin puis ils ont genre 2h de cours puis ils vont à la muscu puis ils s'entraînent au basket 2h de cours puis ils vont encore le soir pour être sur le banc. C'est chaud, ça, non ? Genre, t'as pas le temps pour les études. Non, c'est chaud. Et tous les jours, tu fais du basket, c'est vraiment chaud. C'est vraiment chaud mentalement.

  • Speaker #0

    J'étais seul là-bas, tu vois. C'est ça. Même si à la communauté, c'est toi et toi, au final, tu vois. Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est une vraie bataille mentalement parce que t'es en compétition avec tes coéquipiers, t'es en compétition avec toi-même. Il y a beaucoup de gens que je connais qui tombent en dépression à cause du basket. Et par exemple, dans mon équipe, on est quand même plusieurs, mais beaucoup d'entre elles ne vont pas continuer parce que c'est beaucoup trop longtemps.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment trop chaud. waouh ok justement par rapport à ce mental là est-ce que toi t'as une genre de routine, quelque chose que tu fais je sais pas est-ce que tu pries peut-être,

  • Speaker #1

    tu médites ou je sais pas t'as d'autres tips tu vois peut-être que tu utilises ben moi du coup je prie beaucoup mais c'est aussi ne pas se définir par rapport à ta performance sportive souvent quand tu fais du sport tu te dis j'ai été trop nullière je suis nulle, je peux pas faire ci, je peux pas faire ça et ça c'est un gros travail mental d'arrêter de se définir selon ton sport donc nous on a vraiment souvent aussi des gens qui viennent nous parler pour checker que notre mental soit ok parce que c'est beaucoup de pression du coup ce qu'ils nous conseillent de faire c'est d'avoir d'autres activités à côté donc c'est cool d'avoir du basket mais il y a aussi des choses qui te font plaisir prendre du temps pour toi donc

  • Speaker #0

    c'est ça aussi qui est important et c'est quoi tes activités du coup en dehors du basket ?

  • Speaker #1

    alors moi j'adore la poterie ah ouais ? ok j'adore la poterie et c'est quelque chose que je fais quand j'ai du temps libre ok c'est genre quoi il y a une asso ou un truc comme ça qui fait ou c'est chez toi et tu genre on a des classes où tu peux aller quand t'as du temps libre et j'adore faire des petites tasses à café ok sérieux t'as toute une collection là chez toi qui

  • Speaker #0

    commence à s'accumuler c'est pas intéressant mais j'avoue que ça va être grave dur en vrai parce que là tu le dis comme ça le fait de pas se définir par rapport à ses perfs mais c'est vrai que quand limite à tout miser sur un sport c'est quelqu'un beau de dire tu définis pas par rapport à ses perfs bon dire si au shoot ta précision pendant trois semaines de suite à 15% tu vois je commence à dire voilà et d'ailleurs tu le disais tout à l'heure mais à un moment je suis habité donc aujourd'hui maintenant tu as à t'aménager qu'une coloc Est-ce que c'est plus en mode elle est venue te voir ou t'es allée la voir en mode dis sa tante ou en même temps comme par hasard vous avez eu un truc, une nom qui dit, au limite vous dites en même temps hé viens, c'est bon, on m'emménage ensemble

  • Speaker #1

    Alors ma copine elle est métisse américaine indienne et sa mère elle est venue quand elle était super jeune et quand elle a entendu que j'étais toute seule ça lui a fait tellement mal au coeur parce que je pense qu'elle s'est retrouvée dans la situation quand elle était plus jeune où s'intégrer dans un nouveau pays c'est chaud tu vois Donc elle m'a dit franchement viens à la maison Elle a aussi deux grands frères qui sont à l'université Donc la maison elle était vraiment vide Donc ça avait beaucoup de place pour m'accueillir

  • Speaker #0

    Sérieux ? Et genre c'est pas trop trop loin De l'université, enfin de l'école quoi C'est

  • Speaker #1

    15 minutes de la maison

  • Speaker #0

    Genre tu vas à pied ou tu vas en skateboard ?

  • Speaker #1

    Alors les Etats-Unis c'est chaud Si t'as pas de voiture t'es dans le caca Ah ouais c'est technique Donc elle nous emmène tout le temps à l'école On a à peu près le même

  • Speaker #0

    emploie du temps parce que je joue aussi au basket donc on est tout le temps ensemble en plus surtout pendant les périodes hivernales surtout sur la côte est je crois que c'est ton petit peu et toi justement le fait d'être là-bas aux Etats-Unis en train de faire ton chemin Ou un de ton frère du coup, qui est à Paris, ton père qui est à Mada. C'est pas quand même dur ? Genre des fois, est-ce que t'as pas ce truc qui te dit... le confort familial, forcément. Vous êtes trois, vous avez envie de garder ce lien. Tu ne dis pas, je vais revenir à Mada ou je vais aller sur Paris, peut-être, par exemple. Ça ne t'arrive pas des fois d'avoir ce genre de pensée ?

  • Speaker #1

    Si, franchement. Surtout que nous trois, on est vraiment super proches. Après le décès de ma mère, on s'est vraiment beaucoup rapprochés. Moi et mon frère, on n'est pas comme les frères et sœurs qui ne s'aiment pas. Mon frère, il veille vraiment tout le temps sur moi. Moi, je veille sur mon frère. Mon père, il est vraiment présent dans nos vies. Après, on ne se parle pas tous les jours, mais quand on se parle, c'est rempli d'amour et bienveillance. Donc, c'est vraiment sympa. Puis, on fait notre max pour essayer de se voir quand on peut. Je pense que ce qui me manque un peu, c'est la possibilité d'être une enfant. Ce n'est pas un luxe que j'ai aux États-Unis. C'est-à-dire que je ne peux pas m'amuser comme tout le monde. C'est-à-dire que des fois, je dois être mon propre parent. J'ai dû être très mature très rapidement. Donc, quand je reviens à Madagascar et que je suis avec mon père, je redeviens une enfant et j'adore ça.

  • Speaker #0

    Je m'étonne. Et d'ailleurs, aux États-Unis, par exemple, j'imagine tout ce qui est... grosses fêtes et tout ça c'est hyper rare parce que du coup forcément vu que tu t'entraînes tous les jours on peut pas y aller dans un avenir on va dire relativement proche tu vois est-ce que tu penses que tu auras tu seras à un stade où tu peux te dire j'ai réussi c'est quoi comment tu définis ta réussite à toi maintenant aujourd'hui maintenant que bon pour le basket le state championship bon voilà c'est bon tu vois maintenant que tu vas à l'université dans les 3, 4, 5 années à venir comment toi tu définis ta réussite à toi

  • Speaker #1

    Bon, je dirais déjà, c'est avoir des diplômes. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment très important pour moi, les études. Et sinon, en vrai, en parlant de réussite, on nous a fait faire un travail récemment qui est d'écrire les 10 succès qu'on a eus dans nos vies jusqu'à maintenant. Et j'écrivais les miens, puis je regarde celle de ma copine américaine à côté, et elle écrit faire des œufs et savoir faire des oeufs et savoir faire des choses comme ça et je regarde ma liste et je me dis j'ai quand même réussi à accomplir beaucoup de choses avec au Congo l'équipe nationale, aller aux Etats-Unis donc je suis vraiment déjà assez fière du parcours que j'ai pu accomplir est-ce qu'il y a des choses que je regrette ? Oui il y a des choses que je pense que j'aurais pu faire de manière différente et que j'aurais pu faire mieux maintenant mais je pense que ça m'a permis d'être la personne que je suis maintenant mais je pense que mon succès aussi ce serait de savoir que j'ai jamais abandonné, que j'ai continué à

  • Speaker #0

    à travailler fort même si les choses étaient vraiment dures alors qu'est-ce que tu penses que t'aurais pu faire mieux dans ton parcours,

  • Speaker #1

    une chose que t'aurais pu faire mieux ne pas jouer avec de la peur, je pense que c'est quelque chose que je regrette souvent par exemple tu joues en équipe nationale tu vois les gens qui viennent qui te regardent et que tu joues bien ou que tu joues mal, ils ont toujours quelque chose à dire donc ça souvent ça a eu beaucoup d'impact sur ma performance parce que j'avais peur de ce que les gens auraient pu dire et si j'aurais pas eu ce genre de mentalité je pense que j'aurais pu accomplir d'encore plus de grandes choses et d'aller plus loin dans ce que je faisais genre se séparer de ce que les gens disent sur toi c'est ça mais tu connais les gars ils ont toujours quelque chose à dire et

  • Speaker #0

    d'ailleurs ça me permet de faire une transition justement parce que j'ai vu que t'avais fait un poste dans lequel en fait tu partageais le fait que parfois c'était pas évident parce qu'il y a beaucoup de gens qui justement avaient des critiques sur ta personne sur qui tu es à ce stade là comment on fait pour gérer ce genre de justement de c'est de la haine tu vois genre des critiques constantes comme ça là à un moment donné en plus du fait que toi tu dois gérer le basket genre imagine t'as eu une sale journée sur le terrain tu regardes sur tes réseaux là les gens ils sont là avec leur leur critique dont on pourrait très bien se passer tu vois comment tu fais pour te dire pourquoi que ça te touche parce qu'au final on aimerait tous je pense en tant qu'humain que ça ne nous touche pas mais justement parce qu'on est humain hum hum il y a toujours, je pense, ce pincement de dire, purée, quand même, c'est chaud, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que quand je me suis sentie sur les réseaux, c'était vraiment juste pour partager mon expérience, pour aussi notamment aider les filles à comprendre qu'on avait du pouvoir, qu'on pouvait vraiment accomplir ce qu'on veut faire, si on le veut vraiment. quand j'ai commencé à recevoir mes premiers commentaires un peu méchants, je me disais mais vous êtes trop méchants en fait, moi je fais ça pour partager ma vie j'ai rien demandé c'est surtout aussi ils attaquent beaucoup sur le physique et ça c'est chaud, surtout quand t'es une fille et que t'es une adolescente quand les gens attaquent sur le physique, ça c'est chaud mais moi je suis vraiment bien entourée puis les gens ils m'ont toujours rappelé que je devrais pas me définir à ça puis souvent je lis et je me dis en fait c'est pas vrai, je sais qui je suis je sais ce que je peux faire et je sais où je vais dans la vie donc quoi que tu dis ça va pas me toucher

  • Speaker #0

    Et ça tu penses c'est parce que t'es vraiment comme ça à la base ou c'est le sport qui a fait que...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le sport. Je pense que c'est vraiment le sport et puis les batailles de la vie en général quoi. J'ai dû être mature très rapidement donc j'ai su rapidement qui j'étais et qui je suis devenue.

  • Speaker #0

    Je suis curieux de savoir, quand tu as du temps libre, et que c'est du coup en dehors de l'école, parce que maintenant je sais que tu fais de la poterie du coup, dans les locaux, comment tu divertis ? C'est quoi que tu aimes bien faire dans la vie ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis une personne qui adore être toute seule. Donc j'adore être toute seule dans le calme, écouter de la musique. Des fois, c'est ce que je fais, je reste dans ma chambre. Juste savoir que je ne fais rien, en fait. Mon corps en a beaucoup besoin, des fois.

  • Speaker #0

    donc ça j'adore et ça me permet aussi de charger mes batteries donc j'aime bien rester seule ok mais justement tu dis que t'aimes bien rester seule mais il y a ce côté aussi où j'ai vu du coup dans un autre post que tu vois parfois tu overthink certaines choses tu penses beaucoup le fait d'être seule justement confronté à toi-même, justement, ça renforce pas ce côté de, je pense tout le temps à plein de choses en même temps.

  • Speaker #1

    Ouais, en vrai, ouais. Mais en vrai aussi, c'est quand tu overthinks, ça te permet de prendre un step en arrière et de voir une situation différente. Et des fois, c'est ça qui me permet de prendre de meilleures décisions. Et après, des fois aussi, c'est ça qui me bloque dans mon process de devenir une meilleure personne. Parce que je me dis, si je fais ci, et si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer ? Et des fois, je pense tellement que l'opportunité, elle est déjà passée. Ouais c'est chaud

  • Speaker #0

    Ouais tellement tu penses en fait après tu te retrouves dans l'inaction Et du coup t'es paralysé par tes pensées C'est ça et genre justement quand tu overthink tu penses principalement j'ai envie de dire au passé ou à l'avenir ça c'est chaud des fois je compare,

  • Speaker #1

    je me dis si je fais ça je vais revenir à la situation où j'étais et ça je veux pas aller là-bas et des fois tu overthink dans le sens dans le futur où tu sais pas ce qui va se passer tu te dis imagine je fais ça et j'arrive dans cette situation et donc c'est là que c'est chaud parce que Le passé encore tu sais où tu étais et tu sais où tu veux pas aller, mais overthink dans le futur en fait c'est un noir complet quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, et justement quand tu overthink sur le futur, par rapport au fait que justement tu crois en Dieu et que tu sais que... On a envie de dire, pour nous, je pense que c'est laisse Dieu prendre le contrôle, là, tu vois. Mais parfois, c'est vrai qu'il y a notre côté humain, tu vois. On est là, j'ai comme envie de contrôler deux, trois filles, tu vois. Comment tu trouves, justement, c'est quoi l'idéal ? C'est quoi ? C'est genre, tu te dis, allez... je donne le max, après, s'il y a un souci, vas-y ? Ou est-ce que dès le début, tu vois, tu te dis, il va aller dans le process, et si jamais je suis déjà dans ce process, c'est que sûrement il veut que ce soit le cas, tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, moi, déjà, dans le sens où je overthink, c'est que, des fois, j'ai tendance à oublier le moment présent, parce que tellement je overthink ce qui va se passer dans le futur. Et Dieu m'a rappelé à plusieurs reprises, Christine, n'oublie pas que tu as appris il y a quelques années pour être là où tu es, et là, tu n'enjoies même pas le moment, tu penses déjà à ce que tu vas faire dans le futur. et un jour en gros après une blessure je m'étais blessée à la cheville vraiment très très grave et je suis revenue sur le terrain et je jouais vraiment avec beaucoup de peur et j'étais en train de overthink everything et Dieu il me dit Christina si tu es sur ce terrain que tu peux jouer et que je t'ai mis dans cet endroit spécial c'est que tu vas jouer je comprends pas pourquoi tu joues avec de la peur si t'es dans ce process, je t'ai pas mis dans cette situation pour que dans quelques jours je vais dire bon bah ok c'est bon je laisse tomber avec toi j'ai pas de plan donc comme t'as dit moi c'est vraiment euh... je me dis que si Dieu m'a mis dans cette situation, c'est que Dieu a déjà une réponse pour toutes mes questions, et il sait où je vais aller, en fait. Et c'est ça aussi, je pense, qui me permet de rester calme, c'est que des fois, on a des décisions dures à prendre dans la vie, tu sais, mais quand tu sais que c'est quelqu'un qui est plus grand que toi qui est au contrôle, ben tu te dis, quoi que je fasse, en fait, il y a Dieu qui est au contrôle, et ça va bien se passer.

  • Speaker #0

    Ok. Pour revenir sur la question où je demandais qu'est-ce que tu faisais quand tu avais un peu de temps libre, justement, t'es une sportive de haut niveau, tu vois ? j'imagine par exemple tu dois pas faire trop de trampoline non tu vois genre ça c'est banni tu vois ouais et en ce moment justement Donc, peut-être pas ça, Jamada, tu vas profiter de la famille, des proches et tout ça. Est-ce qu'il y a des activités, par exemple, ici, que tu sais déjà, par exemple, que tu peux pas faire ? Alors que t'aimerais peut-être faire, tu vois, mais que tu sais que c'est d'aide.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je suis pas quelqu'un de très non plus qui fait des choses crazy, genre des choses fortes.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais genre, par exemple, tu vois, genre, tu pourrais faire, par exemple, du trail, genre marcher, par exemple, sur une montagne, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    bon je serai en montagne je marcherai en eau de cailloux et puis tu te tords la juillet on aurait prévu d'aller faire un trail dans l'Issal non oublie ce que je viens de dire le trail conflit quelque chose ok c'est un peu hors contexte mais je ne reviendrai jamais de ma vie au taxi quelque chose que je ne referai jamais jamais de ma vie tu parles de la boîte ou du taxi la boîte la boîte je n'irai jamais en boîte c'était technique c'était chaud de ouf merci Je suis allée 30 minutes, moi je reviens plus là ! Moi je reviens plus là-bas !

  • Speaker #0

    C'est peut-être l'effet qu'il y a un peu trop de monde, c'est un peu assez...

  • Speaker #1

    Moi je reviens plus là-bas ! Ma batterie sociale elle est redescendue en plus ! Ça c'est quelque chose que je ne rêvais plus jamais !

  • Speaker #0

    Genre sérieux, tu te dis, ah tiens je vais m'ouvrir au monde, elle arrive dans le piquet, voilà c'est bon ! Non, je suis mort !

  • Speaker #1

    Moi je suis rentrée direct !

  • Speaker #0

    D'accord, vous...

  • Speaker #1

    vous prévoyez de faire la route ou vous prenez l'avion nous aussi on prend l'avion puis l'air on prend la route tu supportes toi la route Amada ?

  • Speaker #0

    bah oui on fait ce qu'on peut parce que justement t'es ici avec certaines des amies qui viennent des U.S bon je sais pas si ça va vous arriver mais moi ça m'est déjà arrivé je partais sur la route et je supporte moyennement la route à la base et il y a un la personne qui conduit la voiture il me dit écoute j'ai un truc ça va changer ta vie ah ouais j'ai un raconte et il me dit alors ce que tu fais c'est tu prends un journal ah non j'ai rien commencé j'ai rien dit ce truc ok je laisse continuer tu prends un journal et tu le mets par terre tu vois on s'arrête sur le bord de la route tu le mets par terre et tu t'assoies dessus et t'auras plus rien en plus le truc c'est que on était à couper avec une personne et l'autre personne se dit non c'est vrai c'est vrai Attends, explique-moi comment ça peut être vrai. Tu vas me dire que le journal aspire les mots des têtes que j'ai. Je pense que ça risque d'être pas grave, je pense que c'est la plus habile, tu vois, quand on est confronté à ce genre de truc de discours et d'histoire, on se dit Ah ouais, quand même, tu vois !

  • Speaker #1

    Non, en vrai, c'est chaud, c'est chaud de ouf. En vrai, je pense qu'elles vont avoir du mal sur le trajet. Mais d'un point de vue d'expert,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    je ne peux pas les ramener toujours en avion et garder ce truc américain où on se voyage toujours en avion. Quand tu viens à Madagascar, tu vas voir ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Non, tout à fait, c'est ça. Et on arrive déjà. plus ou moins vers la fin de la discussion déjà avant de poser mes dernières questions je veux savoir est-ce qu'il y a peut-être un sujet ou une thématique que tu aimerais aborder mais peut-être qu'on a pas eu le temps d'explorer là maintenant je peux pas je suis en train de penser à ton histoire de journal testons si jamais tu nous verras donc on sent vraiment flan mais moi je l'ai pas fait hum aujourd'hui tu es la personne que tu es c'est quoi les choses que tu aimerais travailler sur toi que tu aimerais améliorer c'est une bonne question ça déjà mon problème de overthink après

  • Speaker #1

    c'est des fois qu'il y a vraiment le genre d'avoir confiance en Dieu surtout quand tu vois tout ce qui arrive dans ta vie tu te dis mais c'est quoi ça encore qu'est-ce que tu fais dans ma vie en fait comment je suis censée te faire confiance donc ça c'est quelque chose que je dois travailler aussi faire confiance à Dieu et les maths je vais vraiment en maths et je pense aussi continuer à vivre le moment présent et vraiment apprécier chaque chose qui se passe dans ma vie je vais faire un parallèle peut-être à ce que tu disais par rapport à la confiance en Dieu est-ce

  • Speaker #0

    que toi tu estimes en fait que tu fais relativement facilement confiance aux gens en général

  • Speaker #1

    Non pas trop J'ai ce truc où je sens quand je fais confiance à quelqu'un Je sens quand t'es un rigolo Moi je te fais pas confiance J'ai un cercle vraiment très petit Parce que Quand tu deviens une personne connue Il y a vraiment des gens qui Essayent d'être proche de toi Ils ont pas forcément des bonnes attentions

  • Speaker #0

    Donc je garde mon cercle vraiment très petit T'as vu une mauvaise expérience par rapport à ça Je te montre quelqu'un qui voulait Prendre l'avantage dans la situation Par rapport à quelqu'un Ouais

  • Speaker #1

    Ouais, même en équipe nationale, il n'y a pas tout le monde qui est super bienveillant, donc tu dois toujours faire attention.

  • Speaker #0

    Ah oui, sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est chaud. Mais d'ailleurs, ce cercle d'amis, ce cercle de proches, comment tu fais pour l'entretenir alors que toi-même déjà, tu passes énormément de temps sur le basket ? Tu vois, j'exclus... ton père et ton frère, parce que vous êtes reliés par le sang vraiment, forever et tout, mais pour prendre soin des relations avec les autres personnes, tu vois, genre comment tu fais alors que j'imagine que t'as déjà énormément à faire.

  • Speaker #1

    Alors la plupart des gens que je connais qui sont dans mon cercle, on a le même style de vie. Donc on sait ce que c'est de passer notre journée au basket et tout. Donc on comprend. Et puis tu sais que c'était Dripod quand vous n'avez pas besoin de vous parler tout le temps, mais que quand vous vous parlez, c'est comme si vous vous êtes parlé hier. Genre je sais les gens que je vais appeler si j'ai des soucis et je sais qu'ils vont venir. Je pense qu'ils connaissent mon train de vie. Je connais les leurs et on s'adapte.

  • Speaker #0

    On s'adapte. Ouais. Ok. dans ces relations-là, c'est quoi selon toi le plus important ? C'est quoi l'élément le plus important pour toi dans une relation avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est d'être vraiment là l'un pour l'autre. Il y a des potes qui sont là quand tu fais des choses bien, il y a des potes qui vont te critiquer quand tu fais des choses mal. Mais mes potes à moi, ils sont vraiment là que ça se passe bien ou mal. Et ça, j'apprécie vraiment.

  • Speaker #0

    Si jamais, imaginons que... tu devais choisir un autre pays, une autre carrière, autre que le basket et la chasse politique, tu penses que ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Peut-être que je reviendrai dans le tennis. Des fois, ça me manque. Ah ouais ? Sérieux ? C'est un peu contradictoire, mais des fois, ça me manque un peu. Ouais, des fois, ça me manque un peu. Puis peut-être, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    peut-être je voyagerai beaucoup j'adore voyager c'est quelque chose que tu fais mais peut-être plus dans le cadre des activités sportives,

  • Speaker #1

    les tournois et tout ça et toi quand t'es au 10,5 t'as quand même le temps de voir un petit peu les autres états j'ai un peu le temps quand je peux j'y vais mais après c'est tout un peu la même chose les états à part les prix mais sinon tu trouves les mêmes choses en Virginie que tu trouves à LA c'est à peu près la même chose

  • Speaker #0

    Je parle un tout petit peu de Mada pour finir la conversation. Comment est-ce que tu trouves, qu'est-ce que tu penses qu'on devrait améliorer dans le cadre de l'éducation ? Parce que justement, tu sens que tu as un appel pour l'égalité par rapport entre les femmes et les hommes. Dans l'éducation des femmes, qu'est-ce que tu penses que... Des filles, des filles du coup, et des adolescents de filles. Qu'est-ce que tu penses qui devrait être amélioré ici à Mada ? Toi qui as la chance de voir un petit peu ce qui se fait aussi dans d'autres pays.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, c'est de comprendre qu'il n'y a pas des rôles prédéfinis dans la vie. Et à Madagascar, on est encore vraiment dans ce... J'imagine que c'est la coutume où c'est vraiment les femmes font ci et les hommes font ça. Donc déjà, en tant que femme, quand tu grandis, on ne te donne pas la liberté de penser que tu peux devenir autre chose que ce que ta famille te prédéfinit à devenir. Et ça, c'est quelque chose que je trouve vraiment triste parce qu'on est rempli de talent, mais on se dit Oh, je dois faire ci parce que ma famille veut que je fasse ça ou Je dois faire ci parce que... Même l'État, quoi. L'État, forcément, ils ne mettent pas tout... tous les moyens à disposition pour qu'on puisse s'épanouir. Par exemple, même en équipe nationale ou dans le basket, ils vont vraiment faire tout pour que ce soit les garçons qui soient dans l'avantage comparé aux filles. Les garçons auront plus de traitements en faveur comparé aux filles. Et ça, c'est vraiment triste.

  • Speaker #0

    Tu l'as ressenti en plus quand tu étais...

  • Speaker #1

    Par exemple, il y avait l'Afro Basket, tu avais les garçons qui habitaient ici au Radisson, puis nous, on était dans un hôtel. C'était pas ouf quoi, non ? Parce que nous on était un tirabais et c'était vraiment pas ouf quoi. C'était vraiment la galère. Puis quand tu vois ce genre d'inégalité, c'est là que tu comprends vraiment qu'on a besoin d'éducation pour que les femmes puissent comprendre leurs valeurs et à quel point on peut accomplir de grandes choses si on sait où on peut aller et qu'on nous met également à disposition les moyens nécessaires pour avancer dans la vie.

  • Speaker #0

    On a d'autres questions pour couper notre discussion aujourd'hui. Est-ce que tu es heureuse ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai atteint un point où dans ma vie je peux dire que je suis heureuse. Et encore dans mon truc de ne pas trop réfléchir, c'est que j'essaie de ne plus trop me focaliser dans ce qui me rend malheureuse, mais de me focaliser dans ce qui me rapporte de l'amour et de la joie. Donc ouais, je pense que je suis heureuse. Je pense que je vais mon max dans le basket, je vais mon max dans l'évolution. Je pense que mon père est fier de moi, je pense que mon frère est fier de moi. Ma mère aussi, là où elle est. Ma foi aussi, je grandis bien dans ma foi. Je grandis bien.

  • Speaker #0

    avec Dieu tout se passe plutôt bien dans ma vie actuellement et je pense que je suis heureuse super bah écoute franchement merci beaucoup merci beaucoup d'avoir partagé ton histoire et puis on te souhaite le meilleur pour tes projets pour vous et personne au revoir

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Un coup de bol ?

    01:18

  • Fort tempérament

    01:24

  • Le tennis

    03:17

  • Vers le basket

    06:44

  • Fast Check

    12:51

  • Aux Etats-Unis

    15:19

  • Prochaines étapes

    19:55

  • Une bataille mentale

    24:56

  • La poterie

    27:20

  • Une amie

    29:01

  • Redevenir enfant

    30:20

  • Réussite

    31:48

  • Les critiques

    33:56

  • Overthinking

    35:51

  • Rien de fou

    39:45

  • A travailler

    43:33

  • De vrais potes

    45:03

  • Inégalité

    47:10

  • Heureuse ?

    48:53

Description

Viser la NBA ou se donner une mission en sciences politiques ?

Kristina Rakotobe, joueuse de l'équipe nationale de basket de Madagascar, est l'invitée d'Axel Ramboatiana.

Cette basketteuse d'exception intervient dans le 3è épisode de cette 5è saison sponsorisée par MVola.

A part faire partie des Ankoay, elle a récemment intégré l'équipe de l'Université de Caroline du Nord à Greensboro (UNCG) qui évolue dans la Division 1 de la NCAA, l'élite du sport universitaire américain.

Dans cet épisode, elle revient sur tout le parcours qui l'a mené jusqu'aux Etats-Unis, avant même d'obtenir la bourse à l'UNCG.

Vous saurez tout sur son enfance, ses rencontres et perte ainsi que les performances qu'elle a dû réaliser jusqu'à maintenant.

Kristina Rakotobe parle également de la différence entre Madagascar et les Etats-Unis notamment en matière d'éducation.

Elle ne manque pas non plus de mentionner les principes et les valeurs qu'elle défend dont l'égalité homme femme.

Ecoutez l'histoire d'une jeune femme qui a su convaincre le public, les professionnels et même la marque MVola, qu'elle représente.

Retrouvez Kristina Rakotobe sur les réseaux.⬇️
https://www.facebook.com/profile.php?id=100087058506369
https://www.instagram.com/kristina.rktb/
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⏰ TIMELINE
00:00 Intro
01:24 Fort tempérament
03:17 Le tennis
06:44 Vers le basket
10:18 Un coup de bol ?
12:51 Fast Check
15:19 Aux Etats-Unis
19:55 Prochaines étapes
24:56 Une bataille mentale
27:20 La poterie
29:01 Une amie
30:20 Redevenir enfant
31:48 Réussite
33:56 Les critiques
35:51 Overthinking
39:45 Rien de fou
43:33 A travailler
45:03 De vrais potes
47:10 Inégalité
48:53 Heureuse ?
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🎙À PROPOS DU PODCAST
Storytown est le podcast qui veut inspirer et encourager les Malagasy à s’accomplir, au travers de discussions honnêtes, sans tabou, avec des personnalités qui ont marqués leurs domaines d’activités respectifs.
Si vous appréciez le podcast, vous pouvez laisser⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et un commentaire, ça aide vraiment !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    mon père c'est un héros tu m'énervais ou bien je faisais du tennis au revoir ciao les gars je vais vivre mon rêve américain voilà c'est ça ciao il y avait des gens qui se moquaient de moi c'est nice mais ça m'a fort supprimé aider les filles et l'éducation je suis là toujours par la tête ouais c'est chouette est-ce que tu vois dans les films quand le protagoniste se retrouve face à un danger imminent et que là d'un coup il y a le héros qui arrive pour le sauver

  • Speaker #1

    Bah en fait, M.Vool dans l'histoire, c'est un peu un héros en fait. Combien de fois ça m'est arrivé de me retrouver dans une situation où j'avais besoin rapidement, mais genre très très rapidement, d'argent. Et que je ne savais pas comment faire. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je vais dans l'application Mvool et je demande en fait à être dépanné d'un certain montant. L'avantage, c'est que c'est hyper rapide, limite instantanée. Et deuxièmement, je veux dire, je ne te demande pas non plus de grosses paperasses. Donc franchement, hyper pratique à retenir. Aujourd'hui dans Storytime, on a le grand plaisir d'accueillir Christina. Bonjour et bienvenue parmi nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Alors peut-être, pour commencer, est-ce que tu pourrais un petit peu te présenter, comment tu te présenterais dans la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je m'appelle Christina Rakotube, j'ai 18 ans, je suis Médice Franco-Malgache et je fais mes études aux Etats-Unis. J'ai grandi à Madagascar toute ma vie et je joue au basket à plein temps.

  • Speaker #1

    Justement ça on en reparlera plus tard justement du fait que bon aujourd'hui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui te connaissent par rapport au basket est-ce que tu pourrais nous dire Christina Quand elle était plus petite, quand elle était enfant, quand elle était ado, elle était comment ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis une fille qui a toujours eu un très fort tempérament. Genre, j'ai toujours ce que je voulais faire. Et puis, si ça n'est pas de la manière que je voulais, je m'énervais ou bien je me disais, si c'est ça, c'est ça. Il n'y a pas d'autre solution. Mais j'ai toujours été aussi super active. Donc, je savais que je voulais faire quelque chose en lien avec le sport, en lien où je devais utiliser mon énergie. Depuis toute jeune aussi, j'ai toujours eu beaucoup de valeurs concernant certains sujets. Je les utilise encore aujourd'hui. C'est ce que je suis, c'est ce qui m'aide à faire ce que j'aime.

  • Speaker #1

    Parmi les grandes valeurs que tu as aujourd'hui, si tu dois parler en un ou deux, ce serait lesquelles ?

  • Speaker #0

    Je me dis toujours qu'il faut que j'aime tout ce que je fasse. Je ne me mets jamais dans une situation où je fais quelque chose que je n'aime pas. Je fais toujours tout ce que je fais avec beaucoup d'amour. Je pense que c'est pour ça que j'arrive à faire ce que je fais. tous les jours parce que j'aime ce que je fais. Et une autre, c'est que j'adore aider les gens. Donc, j'aime quand mon travail permet d'aider les personnes dans la vie en général.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu es quelqu'un de vraiment passionné. Oui. Tu prends les choses vraiment à cœur quand tu le fais. OK. Alors toi, pour ceux qui ne me savent pas encore, c'est que Christina, à base, toi, tu faisais surtout du tennis.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ton papa qui t'a initiée.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce sport-là ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment le challenge mental. C'est vraiment un sport où c'est vraiment toi contre toi-même d'abord, puis toi contre l'adversaire. Donc ça m'a appris beaucoup de leçons sur comment gérer mes émotions et comment vraiment surpasser toutes les choses, genre accepter qu'il y a des choses que je ne peux pas contrôler et des choses que je peux contrôler, et que je dois mettre toute mon énergie dans les choses que je peux contrôler. Puis après aussi, je ne te cache pas que je suivais tout ce que mon frère faisait. Donc si je voyais qu'il courait du tennis, je courais mon petit tennis.

  • Speaker #1

    mais c'était vraiment super sympa donc voilà et à l'époque est-ce que tu t'es vraiment à fond dans ce sport et donc pendant cette période là t'as à peu près 12 ans ouais 12 ans tu as le temps, on va dire, d'avoir, je mets des grosses guillemets, mais une enfance normale, tu vois ? Genre où, bon voilà, tu vas sortir avec les copines, tu vois, je sais pas, faire des programmes, ou est-ce que c'est vraiment, dès que tu as du temps libre, c'est le tennis, le tennis, le tennis ?

  • Speaker #0

    C'était le tennis, le tennis, le tennis. Et je pense que ça fait partie d'une des raisons pour lesquelles, à la fin, je n'ai plus vraiment apprécié, parce que je pense que j'essayais d'accomplir le rêve d'autres personnes. c'était pas vraiment mon rêve de faire du tennis, je savais que je voulais faire du sport mais je pense pas que je faisais ça pour moi je faisais ça parce que je voyais mon frère le faire je faisais ça parce que c'était mon père qui nous avait initié au tennis depuis le plus jeune âge, mais c'est pas forcément parce que genre j'apprécie de faire du tennis j'aimais bien, j'aimais bien le challenge j'aimais bien la compétition mais c'était pas quelque chose que je voulais faire à long terme.

  • Speaker #1

    Et le jour où tu leur dis justement à ton frère, à ton père que voilà, tu vas arrêter le tennis, comment ça se passe un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors ça s'est pas vraiment passé comme ça parce que je pense à 12 ans, j'ai été opérée de l'appendicite et un an après, j'ai eu une opus d'intestinale. Donc faire un comeback, c'était vraiment super dur. Donc j'ai juste décidé d'arrêter le tennis parce que je pouvais plus suivre le niveau. J'étais vraiment trop derrière. Donc j'ai dit à mon père que j'en pouvais plus. Puis quand t'as 12 ans aussi, la pression, c'est vraiment, c'est beaucoup. Hum. Surtout que t'es obligée d'être la meilleure parce qu'à Madagascar, si t'es pas la meilleure, tu trouves pas d'autre solution pour sortir de là où t'es. Donc je leur ai dit que je me sentais plus à la hauteur de continuer ce challenge et puis j'ai arrêté. Et c'est là que j'ai commencé à jouer au basket.

  • Speaker #1

    Quand tu disais sortir de là où t'es, là où tu étais à ce moment-là, tu le décrirais comment ?

  • Speaker #0

    Je dirais que tu joues pas seulement pour être championne de Madagascar. pour le plaisir ou pour être en forme. Tu joues surtout pour aller dans les compétitions internationales, avoir des bourses dans d'autres académies à l'international. Donc, c'est ça, le sortir, en fait, sortir de Madagascar, sortir de cet endroit où les opportunités sont tellement limitées. T'es obligée d'être le meilleur.

  • Speaker #1

    À partir du moment où tu voulais faire du sport, tu savais, en fait, que t'étais obligée, quoi, si tu voulais percer dedans.

  • Speaker #0

    Mon père nous a éduqués dans le truc où c'est soit tu fais à 100%, soit tu fais pas, quoi. Soit t'es la meilleure, soit fais pas juste pour faire, là.

  • Speaker #1

    il faut que tu fasses vraiment ton reste ok ok du coup bon limite en fait je dis pas que ça t'a arrangé le fait que que tu aies eu ces opérations là tout ça bon bah tu t'es dit c'est moi bye ciao c'est limite ce que j'attendais une ouverture pour ok ok c'est ça et donc direct après ça tu tu t'inities au basket ou il y a quand même un petit temps de pause où tu te demandes qu'est-ce que j'ai euh

  • Speaker #0

    Un an de pause, puis au lycée, un bas de bébé, je faisais plusieurs sports. J'ai essayé le volet, j'ai essayé la natation. À la maison, je mangeais, je mangeais, je grossissais. Ma mère me disait, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Là, il faut que tu continues de faire du sport. Donc, un jour, mon cousin, en fait, il jouait au basket à Mamasne. Et il me dit, bien, franchement, il y a plein de clubs là-bas, ils vont t'aimer. Puis toi, tu es grande, tu joues au basket. Donc, je vais à Mamasne et je tombe sur un club.

  • Speaker #1

    je restais assez dans ce club plusieurs années c'est quoi le on va dire qu'est-ce que t'as ressenti la première fois où voilà tu prends vraiment un ballon en main et tu te dis ah tiens je vais essayer de faire ça sérieusement est-ce que tu sens que bon j'imagine forcément il y a une différence avec le tennis déjà tu vois c'est pas les mêmes mouvements tout ça et justement est-ce que ça par exemple ça t'a un petit peu on va dire déboussolé d'une certaine manière au début parce que bon moi par exemple j'ai beaucoup de proches qui jouent au basket moi je t'avoue le fait de de de dribbler, tu vois. Surtout avec la main gauche, parce que moi, je suis le droitier. Ça me frustre. Et en fait, je me sens idiot, comme ça. Et donc, je les ai pas suivis dans le truc, tu vois. Toi, c'était comment ?

  • Speaker #0

    Ben, moi, ce qui m'a déboussolée, c'était pas vraiment, genre, les changements de mouvements ou tout ça. Je pense que c'était vraiment le fait que je me sentais pas dans le bon environnement. C'est-à-dire que les gens qui jouent au basket à Madagascar sont... je dirais des gens je sais pas comment expliquer ça c'est ça genre on vit pas vraiment la même routine tous les jours on vient pas des mêmes endroits on fréquente pas les mêmes lieux donc en arrivant là-bas tout le monde m'appelait Vaza ils se demandaient mais qu'est-ce qu'elle fait ici donc c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer parce qu'il y a des gens qui te parlent juste pour avoir des choses il y a des gens qui te parlent juste pour savoir comment elle est ta vie des choses comme ça. Donc, c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer. Et aussi, je ne parlais pas franchement. J'avais honte de mon malgache parce que je parlais avec un accent. Donc, il y avait les gens qui se moquaient de moi. Donc, c'était vraiment dur. Et beaucoup de gens aussi ont commencé à... en grandissant à dire que mon succès était égal à là où je venais et parce que j'étais blanche comparée à la plupart des gens qui sont là-bas. Donc je dirais que c'est vraiment ça qui m'a déboussolée, c'était vraiment le temps d'adaptation. Puis quand ils ont compris qu'on vient du même monde, que je n'étais pas là pour les juger, je n'étais pas là pour les rabaisser ou quoi que ce soit, c'est là que ça a commencé à bien se passer.

  • Speaker #1

    À 14 ans quand même, dans un environnement comme ça, c'est vrai que ce n'est pas... Je pourrais vous dire que c'est pas le top, mais c'est vrai que clairement, il y a peut-être, on va dire, plus safe comme environnement pour le côté mental.

  • Speaker #0

    Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup aidée parce que moi, j'ai grandi au lycée français. C'est une toute autre réalité. Donc, arrivant à ma masse, une fille d'un bas de B à ma masse, tu te dis waouh, le choc ! Mais ça m'a vraiment permis de rester humble et de voir à quel point j'avais de la chance quand même d'avoir tout ce que j'ai dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est au bout de combien de temps que tu comprends, toi ? que ça y est, le basket c'est ta voie ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai commencé le basket à l'âge de 15 ans, après quelques mois là où j'ai commencé on me dit bon bah on va au championnat de Madagascar à Majanga et on gagne et j'adore le sport je me dis j'adore le sport collectif là c'est plus moi seule sur le terrain je peux continuer à faire ça puis c'est là que le déclic est venu et je me suis dit je vais faire ça genre première participation première victoire directe c'est ça c'est plutôt pas mal ça ça

  • Speaker #1

    par contre pour le mental c'est pas mal je pense ok ok et parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes à Madagascar tu vois qui qui sont passionnés par le sport, qui aimeraient en vivre, mais qui, clairement aussi, effectivement, voient que Madas, c'est relativement limité encore dans ces domaines-là. toi aujourd'hui tu fais sport et études aux Etats-Unis est-ce que tu peux nous dire un petit peu et partager c'est quoi les différents étapes que tu as dû passer pour pouvoir en arriver là pour que les potentiels sportifs qui nous regardent aujourd'hui et qui un jour sont très peut-être dans le tennis, peut-être ils veulent aller en Espagne un jour tu vois, puissent avoir une idée un petit peu de ce qui se passe derrière en Behind the Scenes donc

  • Speaker #0

    En vrai, c'était vraiment juste le travail personnel. Ça n'a rien à voir avec les fédérations, ça n'a rien à voir avec toutes ces grandes personnes qui disent qu'ils peuvent t'envoyer quelque part. Moi, ça a vraiment été un coup de bol. Donc, en été 2022, j'ai rejoint l'équipe nationale. Et par coïncidence, quelqu'un du Ghana est venu et il recherchait le talent masculin. et il ne parlait que anglais et un jour je l'ai rencontré et il cherchait quelqu'un pour parler d'anglais à français parce qu'il ne pouvait pas communiquer avec les gens donc c'est moi qui devais faire la traduction et il me dit toi aussi tu joues au basket et je lui dis oui puis il vient voir mes matchs, il voit que j'ai quand même le niveau et il me dit toi aussi je vais t'aider parce que tu m'as aidé donc c'est comme ça que moi j'ai c'est vrai gros coup de bol ouais ouais ouais et tchao donc après ça le process allait vraiment très très vite je me souviens j'étais en classe de terminale et du jour au lendemain je suis partie pour aller aux Etats-Unis j'ai pas passé mon bac, je suis partie ouais c'est ça je suis partie aux Etats-Unis comment ça marche en général quand un coach veut te voir tu dois leur envoyer genre tes clips, genre tes films puis ils regardent si t'as le niveau ils regardent ta taille donc moi ma taille c'était vraiment mon avantage je dirais, c'est que j'ai la taille et je pense que ça c'est un souci un peu à Madagascar c'est qu'on a pas vraiment La taille qu'il faut, on a le talent, la taille après c'est compliqué. et aussi je pense ce qui m'a vraiment aidé c'est que mon père était capable de payer mon billet d'avion était capable de payer beaucoup de frais personnels que la plupart des gens n'ont pas forcément les moyens pour aller à l'étranger en ce moment mais oui donc tu envoies tes films puis si les coachs ils sont intéressés ils te font un papier pour faire ta demande de visa etc puis si tout se passe bien t'as ta demande de visa puis tu vas à l'étranger et ça se passe bien ok on va reprendre le fil de discussion juste là on a

  • Speaker #1

    un truc qui s'appelle en fait ce fast check je te propose deux choix et en fait tu choisis juste parmi les deux choix ce que toi tu préfères ok ? est-ce que tu sais ce qu'on a en commun ? l'amour pour Madagascar comme toi on veut voir notre pays se développer c'est d'ailleurs pour ça qu'on a créé Storytown pour inspirer et encourager les Malagas à s'accomplir C'est grâce à ton soutien que notre impact grandit. Alors, abonne-toi, laisse 5 étoiles si tu penses qu'on les mérite, et surtout, partage. Jeu d'ésile ou jeu de la francophonie ?

  • Speaker #0

    Ouh ! Ah, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est comment on se dira ?

  • Speaker #0

    Jeu d'ésile.

  • Speaker #1

    Ok. T'entraînais le matin ou t'entraînais en soirée ?

  • Speaker #0

    Le matin.

  • Speaker #1

    Nike ou... Bon, j'ai créé Adidas, mais je vais... Tu mets des Reeboks, du coup. Ok, direct. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    C'est mon côté américain, ça.

  • Speaker #1

    En plus, les Etats-Unis, on sait qu'ils ont Nike. En plus... Ça, c'est un truc que je ne peux pas m'y faire.

  • Speaker #0

    Mais il y a moi aussi qui a un petit smog de moi. Je n'ai pas dit... Let's go to Nike. And you're like, what the heck is Nike ?

  • Speaker #1

    Is that a new brand ?

  • Speaker #0

    I know.

  • Speaker #1

    Pivot ou Menard ?

  • Speaker #0

    Pivot.

  • Speaker #1

    Moufakounj ou Peanut Butter Jailison ?

  • Speaker #0

    Moufakounj. Youhou ! Ça passe pas ?

  • Speaker #1

    Routine sport ou routine skincare ?

  • Speaker #0

    J'adore ma skincare

  • Speaker #1

    Let's go Là on a une question du public donc c'est en fait quelqu'un qui suit le podcast sur les réseaux, personne ne savait pas que c'est toi qui allais y répondre Quelle était l'étape la plus difficile durant ton parcours et qu'as-tu fait pour t'en sortir ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était de voir que ma mère n'allait pas être présente dans ce que j'allais faire, j'ai perdu ma mère à l'âge de 15 ans d'un cancer Et donc c'est dur de réussir et de ne pas avoir les proches que tu aimes pour t'encourager et tout ça. Mais ça m'a fortifiée.

  • Speaker #1

    C'est vrai que quand on perd un être cher, un jeune âge, comment on fait pour se dire avec ça ? Est-ce qu'on se dit vraiment avec ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est vraiment ma foi. C'est vraiment ma foi qui m'a permis de ne pas passer à autre chose, mais de continuer à avancer. Puis mon père, c'est un héros. Il a réussi à être le père et la mère tout le temps. Donc voilà, c'est vraiment la famille.

  • Speaker #1

    T'arrives aux Etats-Unis, c'est la première fois que tu y vas ?

  • Speaker #0

    Non, c'était la... je pense la deuxième fois. Je suis allée en vacances quelques années plus tôt, mais vivre c'est tout un autre monde.

  • Speaker #1

    Ok, et donc t'arrives là-bas, et comment ça se passe ? Genre t'es à l'aéroport, t'es en Virginie, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Donc mon histoire elle est un peu folle, parce que de base je devais être à LA.

  • Speaker #1

    Ok, on va poser des idées. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu sais, moi j'aurais dû faire plus de recherches sur là où on m'envoyait au début. Mais en fait, on m'a envoyée dans une école publique à LA et le souci, c'est que moi, je devais rester deux ans et une école publique, ils peuvent te donner que un an. Donc, ils m'ont dit, ouais, on ne peut pas te donner de papier et tout. Donc, moi, de base, je n'ai qu'un visa touriste. Donc, ils me disent, ouais, on ne peut pas te donner de papier pour que tu restes en tant qu'étudiante, etc. Donc, on te propose de rester en tant que clandestine. Donc, moi, je leur ai dit, c'est chaud, moi, je ne reste pas ici.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est tendu.

  • Speaker #0

    Donc mon père il a dit Non c'est chaud On reste pas ici Puis la vie à LA C'était vraiment hyper cher Donc c'était vraiment L'endroit où je voulais pas rester Donc on the way back Mon père il est là Bon j'ai de la famille En Virginie À Dixi On va s'arrêter On va dire bonjour Puis on repart jusqu'à Madagascar Puis on s'arrête en Virginie Et on rencontre mon coach Et là il me dit Oh vraiment J'aime beaucoup comment tu joues Et c'était une école privée

  • Speaker #1

    et donc là il me dit c'est bon on a tes papiers tu peux rester donc c'était vraiment un autre coup de bol attends donc en fait t'es partie là-bas et t'allais revenir au pays en fait t'allais revenir au pays tu devais être un peu comme ça moi j'avais quitté le lycée tu me réussis moi je reviens au revoir ciao les gars je

  • Speaker #0

    m'en réveille voilà c'est ça

  • Speaker #1

    2-3 semaines plus tard ok wow c'est incroyable gros coup de chance aussi c'est là où tu vois aussi que t'as la foi quand Dieu est à l'oeuvre c'est ouf on pense que c'est over,

  • Speaker #0

    y'a plus rien et là de nulle part il sort quelque chose je pense que Dieu il a vraiment essayé de me dire mais Christina qu'est-ce que tu fais là parce qu'en gros ça s'est passé quelques années après le décès de ma mère et après le décès de ma mère j'avais beaucoup de rancune envers Dieu j'étais vraiment, qu'est-ce qu'il se passe dans ma vie et j'essayais vraiment de te faire tout seul et ma vie c'était vraiment j'essayais de faire du basket et les études et c'est comme ça que j'essayais de pas ressentir la peine en restant occupée puis moi je crois que j'ai eu ma bourse enfin pas ma bourse, l'école à LA je me disais bon bah je peux tout faire toute seule, j'ai pas besoin de Dieu et y'a rien qui a marché et c'est là que je suis revenue vers Dieu et je me suis dit bon bah Dieu y'a que toi qui peut vraiment changer ma situation actuellement et Voilà, j'ai eu ma bourse.

  • Speaker #1

    Ah, du coup, tu as eu une bourse aussi quand tu étais en 2e. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai eu ma bourse aux Etats-Unis. Je suis vraiment bien.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. Et tu arrives aux Etats-Unis, en Virginie, donc. Ça se passe comment ? Le logement, tout ça, tu vois ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'était chaud parce qu'il n'y avait pas d'internat là où j'étais. Donc, mon père a dû prendre un appartement pour moi. Il est resté avec moi. 8 mois je pense il a vraiment mis sa vie sur pause pour être avec moi et pour vraiment que je m'intègre bien et après ça du coup c'était vraiment un budget quand même l'appartement, c'est ça que je disais que c'est pas forcément facile pour tout le monde parce que il faut avoir le budget pour quand même partir aux Etats-Unis l'opportunité sera là, les Etats-Unis seront remplis d'opportunités dès que t'arrives là-bas après il y a vraiment beaucoup de choses que tu dois sortir de ta poche et la première année aussi ils pouvaient pas me donner de... une bourse complète. Donc, mon père a dû payer une partie de mon écolage. Et l'année d'après, cette année, c'est qu'elle m'a donné une bourse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, cette bourse-là, l'attribution de ta bourse en deuxième année dépendait, par exemple, de tes perfs et tout ça ou est-ce que c'était déjà assuré ?

  • Speaker #0

    Elle dépendait de mes perfs. Ok.

  • Speaker #1

    C'est une pression supplémentaire, en plus, c'est-à-dire, si je peux alléger papa, il faut quand même que je me donne un fonds.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai que tu étais déjà allée aux Etats-Unis une fois avant ça, mais... c'est quoi, qu'est-ce que tu as vu vraiment comme gros écart tu vois, entre Mada et les Etats-Unis ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment à quel point les gens font tout pour que tu réussisses dans ta vie, c'est-à-dire que même à l'école on a vraiment l'accès à beaucoup de professeurs on a l'accès à beaucoup de ressources des gens qui sont vraiment là pour t'aider à réussir dans ta vie, et que même que ça soit dans le monde du sport, quand tu vois les infrastructures le nombre de ballons qu'on a, les chaussures qu'on te donne, tu te dis mais en fait comment je peux ne pas réussir ma vie ici ? Sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais C'est vraiment incroyable comme le gap

  • Speaker #0

    C'est ça genre le budget qu'ils mettent pour aider les élèves c'est ouf

  • Speaker #1

    Et donc, là récemment, justement, tu as gagné, alors je ne dis pas de bêtises, c'était le State Championship avec ton équipe. C'est ça. Félicitations par rapport à Merci beaucoup. Une fois que ça s'est fait, vous avez gagné. C'était en même temps aussi ton Senior Year. C'est ça. Parce qu'il y a eu la terminale.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    Donc là, je suis dans le process pour être recrutée pour l'université. Donc soit je vais jouer en division 1, division 2 ou 3. Donc en division 1 et 2, ils te donnent des faux scolarchips, genre une bourse, ils prennent tout en compte. En division 3, ils te donnent que des bourses pour les études. C'est pour ça que c'est vraiment important d'avoir de très bonnes notes, parce que l'argent aussi qu'ils te donnent dépend des notes que tu as. Donc moi j'essaie de soit jouer en division 1, soit en division 2. Mais là du coup tout le monde est dans sa saison, donc le process de recrutement, ça se finit. Ça commence quand leur saison se termine. Donc quand je reviens, c'est là qu'on va vraiment commencer à parler avec beaucoup d'équipes. dans l'idée t'aimerais de quel côté des Etats-Unis rester sur la côte est ou est-ce que je peux créer ma petite famille en Virginie j'ai rencontré tellement de gasses il y a vraiment beaucoup de gens que j'admets il y a beaucoup de gasses là-bas puis tout le monde s'entraide c'est vraiment une super communauté là-bas donc j'aimerais beaucoup rester en Virginie mais après la moulin si la moulin elle est à l'air effectivement je t'ai un peu étonné parce que j'avais vu ta photo sur Facebook où tu tu as

  • Speaker #1

    c'était ton senior year et je voyais il y avait plein de gars et je me suis dit sur la photo je me suis c'est ça en fait il y a toute sa famille qui est venue là ou aussi des gens qui étaient déjà sur place je me suis demandé ça va ok ok ok c'est pour m'encourager ok et c'est quoi la différence entre parce que t'as dit la division 1 et la division 2 pour le scholarship la division 3 Il y a une bourse, mais ce n'est pas la même. C'est quoi vraiment ? Par exemple, en une et deux, ils payent ton logement, par exemple.

  • Speaker #0

    Ils payent ton logement, ils payent tout.

  • Speaker #1

    OK, la totale.

  • Speaker #0

    Ils payent les billets d'avion pour retourner chez toi. Ils payent vraiment tout. Il y a même des universités, on les appelle Power Five, Duke, Stanford. À la fin de ton année, ils te donnent une voiture et tout. Ah, carrément ? Oui. La différence, c'est que quand tu vas dans ce genre d'équipe, tu n'as pas le temps pour les études. C'est-à-dire que tu es obligé de faire une matière, they call it major. c'est quelque chose qui n'est pas super dur parce que c'est vraiment tout ton temps au basket. Donc moi, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je ne suis pas vraiment intéressée par devenir pro, aller à la WNBA. Ah bon ? Non, ce n'est pas mon rêve. Oui,

  • Speaker #1

    sérieux ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'accomplirai plus de choses à travers le travail et en faisant autre chose que le basket. Donc c'est pour ça que j'aimerais beaucoup jouer en Division 2 pour avoir plus de temps pour moi et pour mes études.

  • Speaker #1

    D'accord. T'aimerais faire quoi comme études ?

  • Speaker #0

    La science poétique.

  • Speaker #1

    Ok, super intéressant. Avec l'idée, quelque part, un jour, de revenir sur Mada, ou d'abord, t'aimerais vraiment développer ça sur les Etats-Unis, puis on verra après où la vie tombera.

  • Speaker #0

    Franchement, moi, j'adore Madagascar. Si je pouvais vivre ici, je vivrais ici. Donc, mon but, c'est de revenir à Madagascar. Mais bon, comme c'est le nombre d'opportunités ici vraiment très limité, Et puis quand t'es déjà aux Etats-Unis, quand tu finis l'université, t'as déjà plein de propositions de travail et tout. Donc peut-être je resterai là-bas quelques années, puis si j'ai l'occasion, je vais en Madagascar.

  • Speaker #1

    Ah c'est lourd ça ! Ok, super intéressant. Donc tu pars sur... C'est un bachelor du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc j'ai 4 ans à faire qui sont obligatoires, mais je pense que je vais faire 8. J'aimerais bien faire 8, aller jusqu'à un doctorat.

  • Speaker #1

    C'est quand t'es en APHD ou c'est pas la même chose ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'aimerais bien faire un doctorat, puis peut-être même poursuivre si je peux.

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ok, ok, ok, ok. Euh... Ok, peut-être juste, je reviens tout petit peu en arrière, les tests que tu as faits lors de ta dernière année de lycée, c'est quoi ? C'est genre tout ce qui est SAT et tout ça ? Ou c'est d'autres types de tests ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est plus obligatoire. Ça dépend vraiment des universités où tu veux aller. Je dirais que c'est juste un bonus pour que les gens voient ton score. Parce qu'ils disent qu'il y a des gens qui savent le prendre, il y a des gens qui ne savent pas le prendre. Donc, on ne devrait pas juger l'intelligence de quelqu'un à travers un test. Donc, c'est vraiment tes notes en général. D'accord. C'est ça qui m'a rendu trop contente, je n'ai pas pris le bac. Donc en vrai, je ne sais pas si tu as... Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur toute l'année que ça compte. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur toute l'année que ça compte.

  • Speaker #1

    Super. Pourquoi la science politique ?

  • Speaker #0

    mon frère fait de la science politique ah non en vrai en vrai comme je t'ai dit moi j'adore aider les gens et une cause qui me touche beaucoup c'est je déteste l'inégalité homme femme et je pense que notre système, l'éducation ici à Madagascar c'est pas quelque chose qui je pense que c'est quelque chose qu'on a vraiment développé et c'est quelque chose que j'aimerais aider à faire dans le futur,

  • Speaker #1

    aider les filles et l'éducation d'accord d'accord est-ce que tu vois quand t'es bon parce qu'aujourd'hui c'est que t'es encore quand même relativement à fond dans le basket tout ça tu vois est-ce que c'est plus facile aux Etats-Unis de développer par exemple des partenariats avec des marques autres qui puissent t'aider tu vois dans ton aventure justement dans le basket ou est-ce que parce que je sais pas t'es ambassadeur de l'Union notamment Mais est-ce que là-bas aussi c'est possible de développer ce genre de partenariat ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est possible, mais je pense que je ne sais pas vraiment le profil qui les intéresse, parce que les marques vont vraiment aller dans des très très grands joueurs, vraiment des joueurs qui sont en Team USA, tu vois. Donc c'est chaud quand même de réussir à avoir des marques comme ça. Donc est-ce que si jamais aujourd'hui, vu que tu as envie de t'orienter sur la science politique, que idéalement je préfère aller en deuxième division plutôt qu'en première, est-ce que tu penses arrêter le basket au niveau auquel tu joues aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je ne sais vraiment pas. C'est vraiment quelque chose qui... Même moi, je dois prendre une décision concernant ça. Parce que quelque chose que j'ai réalisé, qui est la différence entre Madagascar et le basket aux États-Unis, c'est qu'aux États-Unis, c'est quelque chose de vraiment mental. Si tu n'as pas le niveau, tu es sur le banc. Si tu as quelque chose qui te manque, tu es sur le banc. On peut te remplacer en nain. On peut te remplacer tous les jours, en fait. Il y a des gens qui te toquent, je veux dire, dans ton école. Donc ça, c'est vraiment chaud, en fait. Donc moi, j'ai eu la chance d'avoir un coach qui m'a vraiment aidé à m'intégrer et qui m'a mis en confiance. donc ça s'est bien passé mais même quand tu vas à l'université si t'as pas d'argent on t'enlève ta si tu joues pas bien ben on t'enlève ta bourse parce qu'ils vont donner ta bourse à quelqu'un qui peut faire mieux que toi donc c'est vraiment beaucoup de pression mentalement et imagine tu t'entraînes tous les jours genre 12h ben ouais beaucoup beaucoup beaucoup de temps je pense ils y vont le matin puis ils ont genre 2h de cours puis ils vont à la muscu puis ils s'entraînent au basket 2h de cours puis ils vont encore le soir pour être sur le banc. C'est chaud, ça, non ? Genre, t'as pas le temps pour les études. Non, c'est chaud. Et tous les jours, tu fais du basket, c'est vraiment chaud. C'est vraiment chaud mentalement.

  • Speaker #0

    J'étais seul là-bas, tu vois. C'est ça. Même si à la communauté, c'est toi et toi, au final, tu vois. Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est une vraie bataille mentalement parce que t'es en compétition avec tes coéquipiers, t'es en compétition avec toi-même. Il y a beaucoup de gens que je connais qui tombent en dépression à cause du basket. Et par exemple, dans mon équipe, on est quand même plusieurs, mais beaucoup d'entre elles ne vont pas continuer parce que c'est beaucoup trop longtemps.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment trop chaud. waouh ok justement par rapport à ce mental là est-ce que toi t'as une genre de routine, quelque chose que tu fais je sais pas est-ce que tu pries peut-être,

  • Speaker #1

    tu médites ou je sais pas t'as d'autres tips tu vois peut-être que tu utilises ben moi du coup je prie beaucoup mais c'est aussi ne pas se définir par rapport à ta performance sportive souvent quand tu fais du sport tu te dis j'ai été trop nullière je suis nulle, je peux pas faire ci, je peux pas faire ça et ça c'est un gros travail mental d'arrêter de se définir selon ton sport donc nous on a vraiment souvent aussi des gens qui viennent nous parler pour checker que notre mental soit ok parce que c'est beaucoup de pression du coup ce qu'ils nous conseillent de faire c'est d'avoir d'autres activités à côté donc c'est cool d'avoir du basket mais il y a aussi des choses qui te font plaisir prendre du temps pour toi donc

  • Speaker #0

    c'est ça aussi qui est important et c'est quoi tes activités du coup en dehors du basket ?

  • Speaker #1

    alors moi j'adore la poterie ah ouais ? ok j'adore la poterie et c'est quelque chose que je fais quand j'ai du temps libre ok c'est genre quoi il y a une asso ou un truc comme ça qui fait ou c'est chez toi et tu genre on a des classes où tu peux aller quand t'as du temps libre et j'adore faire des petites tasses à café ok sérieux t'as toute une collection là chez toi qui

  • Speaker #0

    commence à s'accumuler c'est pas intéressant mais j'avoue que ça va être grave dur en vrai parce que là tu le dis comme ça le fait de pas se définir par rapport à ses perfs mais c'est vrai que quand limite à tout miser sur un sport c'est quelqu'un beau de dire tu définis pas par rapport à ses perfs bon dire si au shoot ta précision pendant trois semaines de suite à 15% tu vois je commence à dire voilà et d'ailleurs tu le disais tout à l'heure mais à un moment je suis habité donc aujourd'hui maintenant tu as à t'aménager qu'une coloc Est-ce que c'est plus en mode elle est venue te voir ou t'es allée la voir en mode dis sa tante ou en même temps comme par hasard vous avez eu un truc, une nom qui dit, au limite vous dites en même temps hé viens, c'est bon, on m'emménage ensemble

  • Speaker #1

    Alors ma copine elle est métisse américaine indienne et sa mère elle est venue quand elle était super jeune et quand elle a entendu que j'étais toute seule ça lui a fait tellement mal au coeur parce que je pense qu'elle s'est retrouvée dans la situation quand elle était plus jeune où s'intégrer dans un nouveau pays c'est chaud tu vois Donc elle m'a dit franchement viens à la maison Elle a aussi deux grands frères qui sont à l'université Donc la maison elle était vraiment vide Donc ça avait beaucoup de place pour m'accueillir

  • Speaker #0

    Sérieux ? Et genre c'est pas trop trop loin De l'université, enfin de l'école quoi C'est

  • Speaker #1

    15 minutes de la maison

  • Speaker #0

    Genre tu vas à pied ou tu vas en skateboard ?

  • Speaker #1

    Alors les Etats-Unis c'est chaud Si t'as pas de voiture t'es dans le caca Ah ouais c'est technique Donc elle nous emmène tout le temps à l'école On a à peu près le même

  • Speaker #0

    emploie du temps parce que je joue aussi au basket donc on est tout le temps ensemble en plus surtout pendant les périodes hivernales surtout sur la côte est je crois que c'est ton petit peu et toi justement le fait d'être là-bas aux Etats-Unis en train de faire ton chemin Ou un de ton frère du coup, qui est à Paris, ton père qui est à Mada. C'est pas quand même dur ? Genre des fois, est-ce que t'as pas ce truc qui te dit... le confort familial, forcément. Vous êtes trois, vous avez envie de garder ce lien. Tu ne dis pas, je vais revenir à Mada ou je vais aller sur Paris, peut-être, par exemple. Ça ne t'arrive pas des fois d'avoir ce genre de pensée ?

  • Speaker #1

    Si, franchement. Surtout que nous trois, on est vraiment super proches. Après le décès de ma mère, on s'est vraiment beaucoup rapprochés. Moi et mon frère, on n'est pas comme les frères et sœurs qui ne s'aiment pas. Mon frère, il veille vraiment tout le temps sur moi. Moi, je veille sur mon frère. Mon père, il est vraiment présent dans nos vies. Après, on ne se parle pas tous les jours, mais quand on se parle, c'est rempli d'amour et bienveillance. Donc, c'est vraiment sympa. Puis, on fait notre max pour essayer de se voir quand on peut. Je pense que ce qui me manque un peu, c'est la possibilité d'être une enfant. Ce n'est pas un luxe que j'ai aux États-Unis. C'est-à-dire que je ne peux pas m'amuser comme tout le monde. C'est-à-dire que des fois, je dois être mon propre parent. J'ai dû être très mature très rapidement. Donc, quand je reviens à Madagascar et que je suis avec mon père, je redeviens une enfant et j'adore ça.

  • Speaker #0

    Je m'étonne. Et d'ailleurs, aux États-Unis, par exemple, j'imagine tout ce qui est... grosses fêtes et tout ça c'est hyper rare parce que du coup forcément vu que tu t'entraînes tous les jours on peut pas y aller dans un avenir on va dire relativement proche tu vois est-ce que tu penses que tu auras tu seras à un stade où tu peux te dire j'ai réussi c'est quoi comment tu définis ta réussite à toi maintenant aujourd'hui maintenant que bon pour le basket le state championship bon voilà c'est bon tu vois maintenant que tu vas à l'université dans les 3, 4, 5 années à venir comment toi tu définis ta réussite à toi

  • Speaker #1

    Bon, je dirais déjà, c'est avoir des diplômes. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment très important pour moi, les études. Et sinon, en vrai, en parlant de réussite, on nous a fait faire un travail récemment qui est d'écrire les 10 succès qu'on a eus dans nos vies jusqu'à maintenant. Et j'écrivais les miens, puis je regarde celle de ma copine américaine à côté, et elle écrit faire des œufs et savoir faire des oeufs et savoir faire des choses comme ça et je regarde ma liste et je me dis j'ai quand même réussi à accomplir beaucoup de choses avec au Congo l'équipe nationale, aller aux Etats-Unis donc je suis vraiment déjà assez fière du parcours que j'ai pu accomplir est-ce qu'il y a des choses que je regrette ? Oui il y a des choses que je pense que j'aurais pu faire de manière différente et que j'aurais pu faire mieux maintenant mais je pense que ça m'a permis d'être la personne que je suis maintenant mais je pense que mon succès aussi ce serait de savoir que j'ai jamais abandonné, que j'ai continué à

  • Speaker #0

    à travailler fort même si les choses étaient vraiment dures alors qu'est-ce que tu penses que t'aurais pu faire mieux dans ton parcours,

  • Speaker #1

    une chose que t'aurais pu faire mieux ne pas jouer avec de la peur, je pense que c'est quelque chose que je regrette souvent par exemple tu joues en équipe nationale tu vois les gens qui viennent qui te regardent et que tu joues bien ou que tu joues mal, ils ont toujours quelque chose à dire donc ça souvent ça a eu beaucoup d'impact sur ma performance parce que j'avais peur de ce que les gens auraient pu dire et si j'aurais pas eu ce genre de mentalité je pense que j'aurais pu accomplir d'encore plus de grandes choses et d'aller plus loin dans ce que je faisais genre se séparer de ce que les gens disent sur toi c'est ça mais tu connais les gars ils ont toujours quelque chose à dire et

  • Speaker #0

    d'ailleurs ça me permet de faire une transition justement parce que j'ai vu que t'avais fait un poste dans lequel en fait tu partageais le fait que parfois c'était pas évident parce qu'il y a beaucoup de gens qui justement avaient des critiques sur ta personne sur qui tu es à ce stade là comment on fait pour gérer ce genre de justement de c'est de la haine tu vois genre des critiques constantes comme ça là à un moment donné en plus du fait que toi tu dois gérer le basket genre imagine t'as eu une sale journée sur le terrain tu regardes sur tes réseaux là les gens ils sont là avec leur leur critique dont on pourrait très bien se passer tu vois comment tu fais pour te dire pourquoi que ça te touche parce qu'au final on aimerait tous je pense en tant qu'humain que ça ne nous touche pas mais justement parce qu'on est humain hum hum il y a toujours, je pense, ce pincement de dire, purée, quand même, c'est chaud, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que quand je me suis sentie sur les réseaux, c'était vraiment juste pour partager mon expérience, pour aussi notamment aider les filles à comprendre qu'on avait du pouvoir, qu'on pouvait vraiment accomplir ce qu'on veut faire, si on le veut vraiment. quand j'ai commencé à recevoir mes premiers commentaires un peu méchants, je me disais mais vous êtes trop méchants en fait, moi je fais ça pour partager ma vie j'ai rien demandé c'est surtout aussi ils attaquent beaucoup sur le physique et ça c'est chaud, surtout quand t'es une fille et que t'es une adolescente quand les gens attaquent sur le physique, ça c'est chaud mais moi je suis vraiment bien entourée puis les gens ils m'ont toujours rappelé que je devrais pas me définir à ça puis souvent je lis et je me dis en fait c'est pas vrai, je sais qui je suis je sais ce que je peux faire et je sais où je vais dans la vie donc quoi que tu dis ça va pas me toucher

  • Speaker #0

    Et ça tu penses c'est parce que t'es vraiment comme ça à la base ou c'est le sport qui a fait que...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le sport. Je pense que c'est vraiment le sport et puis les batailles de la vie en général quoi. J'ai dû être mature très rapidement donc j'ai su rapidement qui j'étais et qui je suis devenue.

  • Speaker #0

    Je suis curieux de savoir, quand tu as du temps libre, et que c'est du coup en dehors de l'école, parce que maintenant je sais que tu fais de la poterie du coup, dans les locaux, comment tu divertis ? C'est quoi que tu aimes bien faire dans la vie ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis une personne qui adore être toute seule. Donc j'adore être toute seule dans le calme, écouter de la musique. Des fois, c'est ce que je fais, je reste dans ma chambre. Juste savoir que je ne fais rien, en fait. Mon corps en a beaucoup besoin, des fois.

  • Speaker #0

    donc ça j'adore et ça me permet aussi de charger mes batteries donc j'aime bien rester seule ok mais justement tu dis que t'aimes bien rester seule mais il y a ce côté aussi où j'ai vu du coup dans un autre post que tu vois parfois tu overthink certaines choses tu penses beaucoup le fait d'être seule justement confronté à toi-même, justement, ça renforce pas ce côté de, je pense tout le temps à plein de choses en même temps.

  • Speaker #1

    Ouais, en vrai, ouais. Mais en vrai aussi, c'est quand tu overthinks, ça te permet de prendre un step en arrière et de voir une situation différente. Et des fois, c'est ça qui me permet de prendre de meilleures décisions. Et après, des fois aussi, c'est ça qui me bloque dans mon process de devenir une meilleure personne. Parce que je me dis, si je fais ci, et si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer ? Et des fois, je pense tellement que l'opportunité, elle est déjà passée. Ouais c'est chaud

  • Speaker #0

    Ouais tellement tu penses en fait après tu te retrouves dans l'inaction Et du coup t'es paralysé par tes pensées C'est ça et genre justement quand tu overthink tu penses principalement j'ai envie de dire au passé ou à l'avenir ça c'est chaud des fois je compare,

  • Speaker #1

    je me dis si je fais ça je vais revenir à la situation où j'étais et ça je veux pas aller là-bas et des fois tu overthink dans le sens dans le futur où tu sais pas ce qui va se passer tu te dis imagine je fais ça et j'arrive dans cette situation et donc c'est là que c'est chaud parce que Le passé encore tu sais où tu étais et tu sais où tu veux pas aller, mais overthink dans le futur en fait c'est un noir complet quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, et justement quand tu overthink sur le futur, par rapport au fait que justement tu crois en Dieu et que tu sais que... On a envie de dire, pour nous, je pense que c'est laisse Dieu prendre le contrôle, là, tu vois. Mais parfois, c'est vrai qu'il y a notre côté humain, tu vois. On est là, j'ai comme envie de contrôler deux, trois filles, tu vois. Comment tu trouves, justement, c'est quoi l'idéal ? C'est quoi ? C'est genre, tu te dis, allez... je donne le max, après, s'il y a un souci, vas-y ? Ou est-ce que dès le début, tu vois, tu te dis, il va aller dans le process, et si jamais je suis déjà dans ce process, c'est que sûrement il veut que ce soit le cas, tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, moi, déjà, dans le sens où je overthink, c'est que, des fois, j'ai tendance à oublier le moment présent, parce que tellement je overthink ce qui va se passer dans le futur. Et Dieu m'a rappelé à plusieurs reprises, Christine, n'oublie pas que tu as appris il y a quelques années pour être là où tu es, et là, tu n'enjoies même pas le moment, tu penses déjà à ce que tu vas faire dans le futur. et un jour en gros après une blessure je m'étais blessée à la cheville vraiment très très grave et je suis revenue sur le terrain et je jouais vraiment avec beaucoup de peur et j'étais en train de overthink everything et Dieu il me dit Christina si tu es sur ce terrain que tu peux jouer et que je t'ai mis dans cet endroit spécial c'est que tu vas jouer je comprends pas pourquoi tu joues avec de la peur si t'es dans ce process, je t'ai pas mis dans cette situation pour que dans quelques jours je vais dire bon bah ok c'est bon je laisse tomber avec toi j'ai pas de plan donc comme t'as dit moi c'est vraiment euh... je me dis que si Dieu m'a mis dans cette situation, c'est que Dieu a déjà une réponse pour toutes mes questions, et il sait où je vais aller, en fait. Et c'est ça aussi, je pense, qui me permet de rester calme, c'est que des fois, on a des décisions dures à prendre dans la vie, tu sais, mais quand tu sais que c'est quelqu'un qui est plus grand que toi qui est au contrôle, ben tu te dis, quoi que je fasse, en fait, il y a Dieu qui est au contrôle, et ça va bien se passer.

  • Speaker #0

    Ok. Pour revenir sur la question où je demandais qu'est-ce que tu faisais quand tu avais un peu de temps libre, justement, t'es une sportive de haut niveau, tu vois ? j'imagine par exemple tu dois pas faire trop de trampoline non tu vois genre ça c'est banni tu vois ouais et en ce moment justement Donc, peut-être pas ça, Jamada, tu vas profiter de la famille, des proches et tout ça. Est-ce qu'il y a des activités, par exemple, ici, que tu sais déjà, par exemple, que tu peux pas faire ? Alors que t'aimerais peut-être faire, tu vois, mais que tu sais que c'est d'aide.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je suis pas quelqu'un de très non plus qui fait des choses crazy, genre des choses fortes.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais genre, par exemple, tu vois, genre, tu pourrais faire, par exemple, du trail, genre marcher, par exemple, sur une montagne, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    bon je serai en montagne je marcherai en eau de cailloux et puis tu te tords la juillet on aurait prévu d'aller faire un trail dans l'Issal non oublie ce que je viens de dire le trail conflit quelque chose ok c'est un peu hors contexte mais je ne reviendrai jamais de ma vie au taxi quelque chose que je ne referai jamais jamais de ma vie tu parles de la boîte ou du taxi la boîte la boîte je n'irai jamais en boîte c'était technique c'était chaud de ouf merci Je suis allée 30 minutes, moi je reviens plus là ! Moi je reviens plus là-bas !

  • Speaker #0

    C'est peut-être l'effet qu'il y a un peu trop de monde, c'est un peu assez...

  • Speaker #1

    Moi je reviens plus là-bas ! Ma batterie sociale elle est redescendue en plus ! Ça c'est quelque chose que je ne rêvais plus jamais !

  • Speaker #0

    Genre sérieux, tu te dis, ah tiens je vais m'ouvrir au monde, elle arrive dans le piquet, voilà c'est bon ! Non, je suis mort !

  • Speaker #1

    Moi je suis rentrée direct !

  • Speaker #0

    D'accord, vous...

  • Speaker #1

    vous prévoyez de faire la route ou vous prenez l'avion nous aussi on prend l'avion puis l'air on prend la route tu supportes toi la route Amada ?

  • Speaker #0

    bah oui on fait ce qu'on peut parce que justement t'es ici avec certaines des amies qui viennent des U.S bon je sais pas si ça va vous arriver mais moi ça m'est déjà arrivé je partais sur la route et je supporte moyennement la route à la base et il y a un la personne qui conduit la voiture il me dit écoute j'ai un truc ça va changer ta vie ah ouais j'ai un raconte et il me dit alors ce que tu fais c'est tu prends un journal ah non j'ai rien commencé j'ai rien dit ce truc ok je laisse continuer tu prends un journal et tu le mets par terre tu vois on s'arrête sur le bord de la route tu le mets par terre et tu t'assoies dessus et t'auras plus rien en plus le truc c'est que on était à couper avec une personne et l'autre personne se dit non c'est vrai c'est vrai Attends, explique-moi comment ça peut être vrai. Tu vas me dire que le journal aspire les mots des têtes que j'ai. Je pense que ça risque d'être pas grave, je pense que c'est la plus habile, tu vois, quand on est confronté à ce genre de truc de discours et d'histoire, on se dit Ah ouais, quand même, tu vois !

  • Speaker #1

    Non, en vrai, c'est chaud, c'est chaud de ouf. En vrai, je pense qu'elles vont avoir du mal sur le trajet. Mais d'un point de vue d'expert,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    je ne peux pas les ramener toujours en avion et garder ce truc américain où on se voyage toujours en avion. Quand tu viens à Madagascar, tu vas voir ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Non, tout à fait, c'est ça. Et on arrive déjà. plus ou moins vers la fin de la discussion déjà avant de poser mes dernières questions je veux savoir est-ce qu'il y a peut-être un sujet ou une thématique que tu aimerais aborder mais peut-être qu'on a pas eu le temps d'explorer là maintenant je peux pas je suis en train de penser à ton histoire de journal testons si jamais tu nous verras donc on sent vraiment flan mais moi je l'ai pas fait hum aujourd'hui tu es la personne que tu es c'est quoi les choses que tu aimerais travailler sur toi que tu aimerais améliorer c'est une bonne question ça déjà mon problème de overthink après

  • Speaker #1

    c'est des fois qu'il y a vraiment le genre d'avoir confiance en Dieu surtout quand tu vois tout ce qui arrive dans ta vie tu te dis mais c'est quoi ça encore qu'est-ce que tu fais dans ma vie en fait comment je suis censée te faire confiance donc ça c'est quelque chose que je dois travailler aussi faire confiance à Dieu et les maths je vais vraiment en maths et je pense aussi continuer à vivre le moment présent et vraiment apprécier chaque chose qui se passe dans ma vie je vais faire un parallèle peut-être à ce que tu disais par rapport à la confiance en Dieu est-ce

  • Speaker #0

    que toi tu estimes en fait que tu fais relativement facilement confiance aux gens en général

  • Speaker #1

    Non pas trop J'ai ce truc où je sens quand je fais confiance à quelqu'un Je sens quand t'es un rigolo Moi je te fais pas confiance J'ai un cercle vraiment très petit Parce que Quand tu deviens une personne connue Il y a vraiment des gens qui Essayent d'être proche de toi Ils ont pas forcément des bonnes attentions

  • Speaker #0

    Donc je garde mon cercle vraiment très petit T'as vu une mauvaise expérience par rapport à ça Je te montre quelqu'un qui voulait Prendre l'avantage dans la situation Par rapport à quelqu'un Ouais

  • Speaker #1

    Ouais, même en équipe nationale, il n'y a pas tout le monde qui est super bienveillant, donc tu dois toujours faire attention.

  • Speaker #0

    Ah oui, sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est chaud. Mais d'ailleurs, ce cercle d'amis, ce cercle de proches, comment tu fais pour l'entretenir alors que toi-même déjà, tu passes énormément de temps sur le basket ? Tu vois, j'exclus... ton père et ton frère, parce que vous êtes reliés par le sang vraiment, forever et tout, mais pour prendre soin des relations avec les autres personnes, tu vois, genre comment tu fais alors que j'imagine que t'as déjà énormément à faire.

  • Speaker #1

    Alors la plupart des gens que je connais qui sont dans mon cercle, on a le même style de vie. Donc on sait ce que c'est de passer notre journée au basket et tout. Donc on comprend. Et puis tu sais que c'était Dripod quand vous n'avez pas besoin de vous parler tout le temps, mais que quand vous vous parlez, c'est comme si vous vous êtes parlé hier. Genre je sais les gens que je vais appeler si j'ai des soucis et je sais qu'ils vont venir. Je pense qu'ils connaissent mon train de vie. Je connais les leurs et on s'adapte.

  • Speaker #0

    On s'adapte. Ouais. Ok. dans ces relations-là, c'est quoi selon toi le plus important ? C'est quoi l'élément le plus important pour toi dans une relation avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est d'être vraiment là l'un pour l'autre. Il y a des potes qui sont là quand tu fais des choses bien, il y a des potes qui vont te critiquer quand tu fais des choses mal. Mais mes potes à moi, ils sont vraiment là que ça se passe bien ou mal. Et ça, j'apprécie vraiment.

  • Speaker #0

    Si jamais, imaginons que... tu devais choisir un autre pays, une autre carrière, autre que le basket et la chasse politique, tu penses que ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Peut-être que je reviendrai dans le tennis. Des fois, ça me manque. Ah ouais ? Sérieux ? C'est un peu contradictoire, mais des fois, ça me manque un peu. Ouais, des fois, ça me manque un peu. Puis peut-être, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    peut-être je voyagerai beaucoup j'adore voyager c'est quelque chose que tu fais mais peut-être plus dans le cadre des activités sportives,

  • Speaker #1

    les tournois et tout ça et toi quand t'es au 10,5 t'as quand même le temps de voir un petit peu les autres états j'ai un peu le temps quand je peux j'y vais mais après c'est tout un peu la même chose les états à part les prix mais sinon tu trouves les mêmes choses en Virginie que tu trouves à LA c'est à peu près la même chose

  • Speaker #0

    Je parle un tout petit peu de Mada pour finir la conversation. Comment est-ce que tu trouves, qu'est-ce que tu penses qu'on devrait améliorer dans le cadre de l'éducation ? Parce que justement, tu sens que tu as un appel pour l'égalité par rapport entre les femmes et les hommes. Dans l'éducation des femmes, qu'est-ce que tu penses que... Des filles, des filles du coup, et des adolescents de filles. Qu'est-ce que tu penses qui devrait être amélioré ici à Mada ? Toi qui as la chance de voir un petit peu ce qui se fait aussi dans d'autres pays.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, c'est de comprendre qu'il n'y a pas des rôles prédéfinis dans la vie. Et à Madagascar, on est encore vraiment dans ce... J'imagine que c'est la coutume où c'est vraiment les femmes font ci et les hommes font ça. Donc déjà, en tant que femme, quand tu grandis, on ne te donne pas la liberté de penser que tu peux devenir autre chose que ce que ta famille te prédéfinit à devenir. Et ça, c'est quelque chose que je trouve vraiment triste parce qu'on est rempli de talent, mais on se dit Oh, je dois faire ci parce que ma famille veut que je fasse ça ou Je dois faire ci parce que... Même l'État, quoi. L'État, forcément, ils ne mettent pas tout... tous les moyens à disposition pour qu'on puisse s'épanouir. Par exemple, même en équipe nationale ou dans le basket, ils vont vraiment faire tout pour que ce soit les garçons qui soient dans l'avantage comparé aux filles. Les garçons auront plus de traitements en faveur comparé aux filles. Et ça, c'est vraiment triste.

  • Speaker #0

    Tu l'as ressenti en plus quand tu étais...

  • Speaker #1

    Par exemple, il y avait l'Afro Basket, tu avais les garçons qui habitaient ici au Radisson, puis nous, on était dans un hôtel. C'était pas ouf quoi, non ? Parce que nous on était un tirabais et c'était vraiment pas ouf quoi. C'était vraiment la galère. Puis quand tu vois ce genre d'inégalité, c'est là que tu comprends vraiment qu'on a besoin d'éducation pour que les femmes puissent comprendre leurs valeurs et à quel point on peut accomplir de grandes choses si on sait où on peut aller et qu'on nous met également à disposition les moyens nécessaires pour avancer dans la vie.

  • Speaker #0

    On a d'autres questions pour couper notre discussion aujourd'hui. Est-ce que tu es heureuse ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai atteint un point où dans ma vie je peux dire que je suis heureuse. Et encore dans mon truc de ne pas trop réfléchir, c'est que j'essaie de ne plus trop me focaliser dans ce qui me rend malheureuse, mais de me focaliser dans ce qui me rapporte de l'amour et de la joie. Donc ouais, je pense que je suis heureuse. Je pense que je vais mon max dans le basket, je vais mon max dans l'évolution. Je pense que mon père est fier de moi, je pense que mon frère est fier de moi. Ma mère aussi, là où elle est. Ma foi aussi, je grandis bien dans ma foi. Je grandis bien.

  • Speaker #0

    avec Dieu tout se passe plutôt bien dans ma vie actuellement et je pense que je suis heureuse super bah écoute franchement merci beaucoup merci beaucoup d'avoir partagé ton histoire et puis on te souhaite le meilleur pour tes projets pour vous et personne au revoir

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Un coup de bol ?

    01:18

  • Fort tempérament

    01:24

  • Le tennis

    03:17

  • Vers le basket

    06:44

  • Fast Check

    12:51

  • Aux Etats-Unis

    15:19

  • Prochaines étapes

    19:55

  • Une bataille mentale

    24:56

  • La poterie

    27:20

  • Une amie

    29:01

  • Redevenir enfant

    30:20

  • Réussite

    31:48

  • Les critiques

    33:56

  • Overthinking

    35:51

  • Rien de fou

    39:45

  • A travailler

    43:33

  • De vrais potes

    45:03

  • Inégalité

    47:10

  • Heureuse ?

    48:53

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Description

Viser la NBA ou se donner une mission en sciences politiques ?

Kristina Rakotobe, joueuse de l'équipe nationale de basket de Madagascar, est l'invitée d'Axel Ramboatiana.

Cette basketteuse d'exception intervient dans le 3è épisode de cette 5è saison sponsorisée par MVola.

A part faire partie des Ankoay, elle a récemment intégré l'équipe de l'Université de Caroline du Nord à Greensboro (UNCG) qui évolue dans la Division 1 de la NCAA, l'élite du sport universitaire américain.

Dans cet épisode, elle revient sur tout le parcours qui l'a mené jusqu'aux Etats-Unis, avant même d'obtenir la bourse à l'UNCG.

Vous saurez tout sur son enfance, ses rencontres et perte ainsi que les performances qu'elle a dû réaliser jusqu'à maintenant.

Kristina Rakotobe parle également de la différence entre Madagascar et les Etats-Unis notamment en matière d'éducation.

Elle ne manque pas non plus de mentionner les principes et les valeurs qu'elle défend dont l'égalité homme femme.

Ecoutez l'histoire d'une jeune femme qui a su convaincre le public, les professionnels et même la marque MVola, qu'elle représente.

Retrouvez Kristina Rakotobe sur les réseaux.⬇️
https://www.facebook.com/profile.php?id=100087058506369
https://www.instagram.com/kristina.rktb/
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⏰ TIMELINE
00:00 Intro
01:24 Fort tempérament
03:17 Le tennis
06:44 Vers le basket
10:18 Un coup de bol ?
12:51 Fast Check
15:19 Aux Etats-Unis
19:55 Prochaines étapes
24:56 Une bataille mentale
27:20 La poterie
29:01 Une amie
30:20 Redevenir enfant
31:48 Réussite
33:56 Les critiques
35:51 Overthinking
39:45 Rien de fou
43:33 A travailler
45:03 De vrais potes
47:10 Inégalité
48:53 Heureuse ?
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🎙À PROPOS DU PODCAST
Storytown est le podcast qui veut inspirer et encourager les Malagasy à s’accomplir, au travers de discussions honnêtes, sans tabou, avec des personnalités qui ont marqués leurs domaines d’activités respectifs.
Si vous appréciez le podcast, vous pouvez laisser⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et un commentaire, ça aide vraiment !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    mon père c'est un héros tu m'énervais ou bien je faisais du tennis au revoir ciao les gars je vais vivre mon rêve américain voilà c'est ça ciao il y avait des gens qui se moquaient de moi c'est nice mais ça m'a fort supprimé aider les filles et l'éducation je suis là toujours par la tête ouais c'est chouette est-ce que tu vois dans les films quand le protagoniste se retrouve face à un danger imminent et que là d'un coup il y a le héros qui arrive pour le sauver

  • Speaker #1

    Bah en fait, M.Vool dans l'histoire, c'est un peu un héros en fait. Combien de fois ça m'est arrivé de me retrouver dans une situation où j'avais besoin rapidement, mais genre très très rapidement, d'argent. Et que je ne savais pas comment faire. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je vais dans l'application Mvool et je demande en fait à être dépanné d'un certain montant. L'avantage, c'est que c'est hyper rapide, limite instantanée. Et deuxièmement, je veux dire, je ne te demande pas non plus de grosses paperasses. Donc franchement, hyper pratique à retenir. Aujourd'hui dans Storytime, on a le grand plaisir d'accueillir Christina. Bonjour et bienvenue parmi nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Alors peut-être, pour commencer, est-ce que tu pourrais un petit peu te présenter, comment tu te présenterais dans la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je m'appelle Christina Rakotube, j'ai 18 ans, je suis Médice Franco-Malgache et je fais mes études aux Etats-Unis. J'ai grandi à Madagascar toute ma vie et je joue au basket à plein temps.

  • Speaker #1

    Justement ça on en reparlera plus tard justement du fait que bon aujourd'hui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui te connaissent par rapport au basket est-ce que tu pourrais nous dire Christina Quand elle était plus petite, quand elle était enfant, quand elle était ado, elle était comment ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis une fille qui a toujours eu un très fort tempérament. Genre, j'ai toujours ce que je voulais faire. Et puis, si ça n'est pas de la manière que je voulais, je m'énervais ou bien je me disais, si c'est ça, c'est ça. Il n'y a pas d'autre solution. Mais j'ai toujours été aussi super active. Donc, je savais que je voulais faire quelque chose en lien avec le sport, en lien où je devais utiliser mon énergie. Depuis toute jeune aussi, j'ai toujours eu beaucoup de valeurs concernant certains sujets. Je les utilise encore aujourd'hui. C'est ce que je suis, c'est ce qui m'aide à faire ce que j'aime.

  • Speaker #1

    Parmi les grandes valeurs que tu as aujourd'hui, si tu dois parler en un ou deux, ce serait lesquelles ?

  • Speaker #0

    Je me dis toujours qu'il faut que j'aime tout ce que je fasse. Je ne me mets jamais dans une situation où je fais quelque chose que je n'aime pas. Je fais toujours tout ce que je fais avec beaucoup d'amour. Je pense que c'est pour ça que j'arrive à faire ce que je fais. tous les jours parce que j'aime ce que je fais. Et une autre, c'est que j'adore aider les gens. Donc, j'aime quand mon travail permet d'aider les personnes dans la vie en général.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu es quelqu'un de vraiment passionné. Oui. Tu prends les choses vraiment à cœur quand tu le fais. OK. Alors toi, pour ceux qui ne me savent pas encore, c'est que Christina, à base, toi, tu faisais surtout du tennis.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ton papa qui t'a initiée.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce sport-là ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment le challenge mental. C'est vraiment un sport où c'est vraiment toi contre toi-même d'abord, puis toi contre l'adversaire. Donc ça m'a appris beaucoup de leçons sur comment gérer mes émotions et comment vraiment surpasser toutes les choses, genre accepter qu'il y a des choses que je ne peux pas contrôler et des choses que je peux contrôler, et que je dois mettre toute mon énergie dans les choses que je peux contrôler. Puis après aussi, je ne te cache pas que je suivais tout ce que mon frère faisait. Donc si je voyais qu'il courait du tennis, je courais mon petit tennis.

  • Speaker #1

    mais c'était vraiment super sympa donc voilà et à l'époque est-ce que tu t'es vraiment à fond dans ce sport et donc pendant cette période là t'as à peu près 12 ans ouais 12 ans tu as le temps, on va dire, d'avoir, je mets des grosses guillemets, mais une enfance normale, tu vois ? Genre où, bon voilà, tu vas sortir avec les copines, tu vois, je sais pas, faire des programmes, ou est-ce que c'est vraiment, dès que tu as du temps libre, c'est le tennis, le tennis, le tennis ?

  • Speaker #0

    C'était le tennis, le tennis, le tennis. Et je pense que ça fait partie d'une des raisons pour lesquelles, à la fin, je n'ai plus vraiment apprécié, parce que je pense que j'essayais d'accomplir le rêve d'autres personnes. c'était pas vraiment mon rêve de faire du tennis, je savais que je voulais faire du sport mais je pense pas que je faisais ça pour moi je faisais ça parce que je voyais mon frère le faire je faisais ça parce que c'était mon père qui nous avait initié au tennis depuis le plus jeune âge, mais c'est pas forcément parce que genre j'apprécie de faire du tennis j'aimais bien, j'aimais bien le challenge j'aimais bien la compétition mais c'était pas quelque chose que je voulais faire à long terme.

  • Speaker #1

    Et le jour où tu leur dis justement à ton frère, à ton père que voilà, tu vas arrêter le tennis, comment ça se passe un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors ça s'est pas vraiment passé comme ça parce que je pense à 12 ans, j'ai été opérée de l'appendicite et un an après, j'ai eu une opus d'intestinale. Donc faire un comeback, c'était vraiment super dur. Donc j'ai juste décidé d'arrêter le tennis parce que je pouvais plus suivre le niveau. J'étais vraiment trop derrière. Donc j'ai dit à mon père que j'en pouvais plus. Puis quand t'as 12 ans aussi, la pression, c'est vraiment, c'est beaucoup. Hum. Surtout que t'es obligée d'être la meilleure parce qu'à Madagascar, si t'es pas la meilleure, tu trouves pas d'autre solution pour sortir de là où t'es. Donc je leur ai dit que je me sentais plus à la hauteur de continuer ce challenge et puis j'ai arrêté. Et c'est là que j'ai commencé à jouer au basket.

  • Speaker #1

    Quand tu disais sortir de là où t'es, là où tu étais à ce moment-là, tu le décrirais comment ?

  • Speaker #0

    Je dirais que tu joues pas seulement pour être championne de Madagascar. pour le plaisir ou pour être en forme. Tu joues surtout pour aller dans les compétitions internationales, avoir des bourses dans d'autres académies à l'international. Donc, c'est ça, le sortir, en fait, sortir de Madagascar, sortir de cet endroit où les opportunités sont tellement limitées. T'es obligée d'être le meilleur.

  • Speaker #1

    À partir du moment où tu voulais faire du sport, tu savais, en fait, que t'étais obligée, quoi, si tu voulais percer dedans.

  • Speaker #0

    Mon père nous a éduqués dans le truc où c'est soit tu fais à 100%, soit tu fais pas, quoi. Soit t'es la meilleure, soit fais pas juste pour faire, là.

  • Speaker #1

    il faut que tu fasses vraiment ton reste ok ok du coup bon limite en fait je dis pas que ça t'a arrangé le fait que que tu aies eu ces opérations là tout ça bon bah tu t'es dit c'est moi bye ciao c'est limite ce que j'attendais une ouverture pour ok ok c'est ça et donc direct après ça tu tu t'inities au basket ou il y a quand même un petit temps de pause où tu te demandes qu'est-ce que j'ai euh

  • Speaker #0

    Un an de pause, puis au lycée, un bas de bébé, je faisais plusieurs sports. J'ai essayé le volet, j'ai essayé la natation. À la maison, je mangeais, je mangeais, je grossissais. Ma mère me disait, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Là, il faut que tu continues de faire du sport. Donc, un jour, mon cousin, en fait, il jouait au basket à Mamasne. Et il me dit, bien, franchement, il y a plein de clubs là-bas, ils vont t'aimer. Puis toi, tu es grande, tu joues au basket. Donc, je vais à Mamasne et je tombe sur un club.

  • Speaker #1

    je restais assez dans ce club plusieurs années c'est quoi le on va dire qu'est-ce que t'as ressenti la première fois où voilà tu prends vraiment un ballon en main et tu te dis ah tiens je vais essayer de faire ça sérieusement est-ce que tu sens que bon j'imagine forcément il y a une différence avec le tennis déjà tu vois c'est pas les mêmes mouvements tout ça et justement est-ce que ça par exemple ça t'a un petit peu on va dire déboussolé d'une certaine manière au début parce que bon moi par exemple j'ai beaucoup de proches qui jouent au basket moi je t'avoue le fait de de de dribbler, tu vois. Surtout avec la main gauche, parce que moi, je suis le droitier. Ça me frustre. Et en fait, je me sens idiot, comme ça. Et donc, je les ai pas suivis dans le truc, tu vois. Toi, c'était comment ?

  • Speaker #0

    Ben, moi, ce qui m'a déboussolée, c'était pas vraiment, genre, les changements de mouvements ou tout ça. Je pense que c'était vraiment le fait que je me sentais pas dans le bon environnement. C'est-à-dire que les gens qui jouent au basket à Madagascar sont... je dirais des gens je sais pas comment expliquer ça c'est ça genre on vit pas vraiment la même routine tous les jours on vient pas des mêmes endroits on fréquente pas les mêmes lieux donc en arrivant là-bas tout le monde m'appelait Vaza ils se demandaient mais qu'est-ce qu'elle fait ici donc c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer parce qu'il y a des gens qui te parlent juste pour avoir des choses il y a des gens qui te parlent juste pour savoir comment elle est ta vie des choses comme ça. Donc, c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer. Et aussi, je ne parlais pas franchement. J'avais honte de mon malgache parce que je parlais avec un accent. Donc, il y avait les gens qui se moquaient de moi. Donc, c'était vraiment dur. Et beaucoup de gens aussi ont commencé à... en grandissant à dire que mon succès était égal à là où je venais et parce que j'étais blanche comparée à la plupart des gens qui sont là-bas. Donc je dirais que c'est vraiment ça qui m'a déboussolée, c'était vraiment le temps d'adaptation. Puis quand ils ont compris qu'on vient du même monde, que je n'étais pas là pour les juger, je n'étais pas là pour les rabaisser ou quoi que ce soit, c'est là que ça a commencé à bien se passer.

  • Speaker #1

    À 14 ans quand même, dans un environnement comme ça, c'est vrai que ce n'est pas... Je pourrais vous dire que c'est pas le top, mais c'est vrai que clairement, il y a peut-être, on va dire, plus safe comme environnement pour le côté mental.

  • Speaker #0

    Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup aidée parce que moi, j'ai grandi au lycée français. C'est une toute autre réalité. Donc, arrivant à ma masse, une fille d'un bas de B à ma masse, tu te dis waouh, le choc ! Mais ça m'a vraiment permis de rester humble et de voir à quel point j'avais de la chance quand même d'avoir tout ce que j'ai dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est au bout de combien de temps que tu comprends, toi ? que ça y est, le basket c'est ta voie ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai commencé le basket à l'âge de 15 ans, après quelques mois là où j'ai commencé on me dit bon bah on va au championnat de Madagascar à Majanga et on gagne et j'adore le sport je me dis j'adore le sport collectif là c'est plus moi seule sur le terrain je peux continuer à faire ça puis c'est là que le déclic est venu et je me suis dit je vais faire ça genre première participation première victoire directe c'est ça c'est plutôt pas mal ça ça

  • Speaker #1

    par contre pour le mental c'est pas mal je pense ok ok et parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes à Madagascar tu vois qui qui sont passionnés par le sport, qui aimeraient en vivre, mais qui, clairement aussi, effectivement, voient que Madas, c'est relativement limité encore dans ces domaines-là. toi aujourd'hui tu fais sport et études aux Etats-Unis est-ce que tu peux nous dire un petit peu et partager c'est quoi les différents étapes que tu as dû passer pour pouvoir en arriver là pour que les potentiels sportifs qui nous regardent aujourd'hui et qui un jour sont très peut-être dans le tennis, peut-être ils veulent aller en Espagne un jour tu vois, puissent avoir une idée un petit peu de ce qui se passe derrière en Behind the Scenes donc

  • Speaker #0

    En vrai, c'était vraiment juste le travail personnel. Ça n'a rien à voir avec les fédérations, ça n'a rien à voir avec toutes ces grandes personnes qui disent qu'ils peuvent t'envoyer quelque part. Moi, ça a vraiment été un coup de bol. Donc, en été 2022, j'ai rejoint l'équipe nationale. Et par coïncidence, quelqu'un du Ghana est venu et il recherchait le talent masculin. et il ne parlait que anglais et un jour je l'ai rencontré et il cherchait quelqu'un pour parler d'anglais à français parce qu'il ne pouvait pas communiquer avec les gens donc c'est moi qui devais faire la traduction et il me dit toi aussi tu joues au basket et je lui dis oui puis il vient voir mes matchs, il voit que j'ai quand même le niveau et il me dit toi aussi je vais t'aider parce que tu m'as aidé donc c'est comme ça que moi j'ai c'est vrai gros coup de bol ouais ouais ouais et tchao donc après ça le process allait vraiment très très vite je me souviens j'étais en classe de terminale et du jour au lendemain je suis partie pour aller aux Etats-Unis j'ai pas passé mon bac, je suis partie ouais c'est ça je suis partie aux Etats-Unis comment ça marche en général quand un coach veut te voir tu dois leur envoyer genre tes clips, genre tes films puis ils regardent si t'as le niveau ils regardent ta taille donc moi ma taille c'était vraiment mon avantage je dirais, c'est que j'ai la taille et je pense que ça c'est un souci un peu à Madagascar c'est qu'on a pas vraiment La taille qu'il faut, on a le talent, la taille après c'est compliqué. et aussi je pense ce qui m'a vraiment aidé c'est que mon père était capable de payer mon billet d'avion était capable de payer beaucoup de frais personnels que la plupart des gens n'ont pas forcément les moyens pour aller à l'étranger en ce moment mais oui donc tu envoies tes films puis si les coachs ils sont intéressés ils te font un papier pour faire ta demande de visa etc puis si tout se passe bien t'as ta demande de visa puis tu vas à l'étranger et ça se passe bien ok on va reprendre le fil de discussion juste là on a

  • Speaker #1

    un truc qui s'appelle en fait ce fast check je te propose deux choix et en fait tu choisis juste parmi les deux choix ce que toi tu préfères ok ? est-ce que tu sais ce qu'on a en commun ? l'amour pour Madagascar comme toi on veut voir notre pays se développer c'est d'ailleurs pour ça qu'on a créé Storytown pour inspirer et encourager les Malagas à s'accomplir C'est grâce à ton soutien que notre impact grandit. Alors, abonne-toi, laisse 5 étoiles si tu penses qu'on les mérite, et surtout, partage. Jeu d'ésile ou jeu de la francophonie ?

  • Speaker #0

    Ouh ! Ah, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est comment on se dira ?

  • Speaker #0

    Jeu d'ésile.

  • Speaker #1

    Ok. T'entraînais le matin ou t'entraînais en soirée ?

  • Speaker #0

    Le matin.

  • Speaker #1

    Nike ou... Bon, j'ai créé Adidas, mais je vais... Tu mets des Reeboks, du coup. Ok, direct. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    C'est mon côté américain, ça.

  • Speaker #1

    En plus, les Etats-Unis, on sait qu'ils ont Nike. En plus... Ça, c'est un truc que je ne peux pas m'y faire.

  • Speaker #0

    Mais il y a moi aussi qui a un petit smog de moi. Je n'ai pas dit... Let's go to Nike. And you're like, what the heck is Nike ?

  • Speaker #1

    Is that a new brand ?

  • Speaker #0

    I know.

  • Speaker #1

    Pivot ou Menard ?

  • Speaker #0

    Pivot.

  • Speaker #1

    Moufakounj ou Peanut Butter Jailison ?

  • Speaker #0

    Moufakounj. Youhou ! Ça passe pas ?

  • Speaker #1

    Routine sport ou routine skincare ?

  • Speaker #0

    J'adore ma skincare

  • Speaker #1

    Let's go Là on a une question du public donc c'est en fait quelqu'un qui suit le podcast sur les réseaux, personne ne savait pas que c'est toi qui allais y répondre Quelle était l'étape la plus difficile durant ton parcours et qu'as-tu fait pour t'en sortir ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était de voir que ma mère n'allait pas être présente dans ce que j'allais faire, j'ai perdu ma mère à l'âge de 15 ans d'un cancer Et donc c'est dur de réussir et de ne pas avoir les proches que tu aimes pour t'encourager et tout ça. Mais ça m'a fortifiée.

  • Speaker #1

    C'est vrai que quand on perd un être cher, un jeune âge, comment on fait pour se dire avec ça ? Est-ce qu'on se dit vraiment avec ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est vraiment ma foi. C'est vraiment ma foi qui m'a permis de ne pas passer à autre chose, mais de continuer à avancer. Puis mon père, c'est un héros. Il a réussi à être le père et la mère tout le temps. Donc voilà, c'est vraiment la famille.

  • Speaker #1

    T'arrives aux Etats-Unis, c'est la première fois que tu y vas ?

  • Speaker #0

    Non, c'était la... je pense la deuxième fois. Je suis allée en vacances quelques années plus tôt, mais vivre c'est tout un autre monde.

  • Speaker #1

    Ok, et donc t'arrives là-bas, et comment ça se passe ? Genre t'es à l'aéroport, t'es en Virginie, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Donc mon histoire elle est un peu folle, parce que de base je devais être à LA.

  • Speaker #1

    Ok, on va poser des idées. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu sais, moi j'aurais dû faire plus de recherches sur là où on m'envoyait au début. Mais en fait, on m'a envoyée dans une école publique à LA et le souci, c'est que moi, je devais rester deux ans et une école publique, ils peuvent te donner que un an. Donc, ils m'ont dit, ouais, on ne peut pas te donner de papier et tout. Donc, moi, de base, je n'ai qu'un visa touriste. Donc, ils me disent, ouais, on ne peut pas te donner de papier pour que tu restes en tant qu'étudiante, etc. Donc, on te propose de rester en tant que clandestine. Donc, moi, je leur ai dit, c'est chaud, moi, je ne reste pas ici.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est tendu.

  • Speaker #0

    Donc mon père il a dit Non c'est chaud On reste pas ici Puis la vie à LA C'était vraiment hyper cher Donc c'était vraiment L'endroit où je voulais pas rester Donc on the way back Mon père il est là Bon j'ai de la famille En Virginie À Dixi On va s'arrêter On va dire bonjour Puis on repart jusqu'à Madagascar Puis on s'arrête en Virginie Et on rencontre mon coach Et là il me dit Oh vraiment J'aime beaucoup comment tu joues Et c'était une école privée

  • Speaker #1

    et donc là il me dit c'est bon on a tes papiers tu peux rester donc c'était vraiment un autre coup de bol attends donc en fait t'es partie là-bas et t'allais revenir au pays en fait t'allais revenir au pays tu devais être un peu comme ça moi j'avais quitté le lycée tu me réussis moi je reviens au revoir ciao les gars je

  • Speaker #0

    m'en réveille voilà c'est ça

  • Speaker #1

    2-3 semaines plus tard ok wow c'est incroyable gros coup de chance aussi c'est là où tu vois aussi que t'as la foi quand Dieu est à l'oeuvre c'est ouf on pense que c'est over,

  • Speaker #0

    y'a plus rien et là de nulle part il sort quelque chose je pense que Dieu il a vraiment essayé de me dire mais Christina qu'est-ce que tu fais là parce qu'en gros ça s'est passé quelques années après le décès de ma mère et après le décès de ma mère j'avais beaucoup de rancune envers Dieu j'étais vraiment, qu'est-ce qu'il se passe dans ma vie et j'essayais vraiment de te faire tout seul et ma vie c'était vraiment j'essayais de faire du basket et les études et c'est comme ça que j'essayais de pas ressentir la peine en restant occupée puis moi je crois que j'ai eu ma bourse enfin pas ma bourse, l'école à LA je me disais bon bah je peux tout faire toute seule, j'ai pas besoin de Dieu et y'a rien qui a marché et c'est là que je suis revenue vers Dieu et je me suis dit bon bah Dieu y'a que toi qui peut vraiment changer ma situation actuellement et Voilà, j'ai eu ma bourse.

  • Speaker #1

    Ah, du coup, tu as eu une bourse aussi quand tu étais en 2e. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai eu ma bourse aux Etats-Unis. Je suis vraiment bien.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. Et tu arrives aux Etats-Unis, en Virginie, donc. Ça se passe comment ? Le logement, tout ça, tu vois ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'était chaud parce qu'il n'y avait pas d'internat là où j'étais. Donc, mon père a dû prendre un appartement pour moi. Il est resté avec moi. 8 mois je pense il a vraiment mis sa vie sur pause pour être avec moi et pour vraiment que je m'intègre bien et après ça du coup c'était vraiment un budget quand même l'appartement, c'est ça que je disais que c'est pas forcément facile pour tout le monde parce que il faut avoir le budget pour quand même partir aux Etats-Unis l'opportunité sera là, les Etats-Unis seront remplis d'opportunités dès que t'arrives là-bas après il y a vraiment beaucoup de choses que tu dois sortir de ta poche et la première année aussi ils pouvaient pas me donner de... une bourse complète. Donc, mon père a dû payer une partie de mon écolage. Et l'année d'après, cette année, c'est qu'elle m'a donné une bourse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, cette bourse-là, l'attribution de ta bourse en deuxième année dépendait, par exemple, de tes perfs et tout ça ou est-ce que c'était déjà assuré ?

  • Speaker #0

    Elle dépendait de mes perfs. Ok.

  • Speaker #1

    C'est une pression supplémentaire, en plus, c'est-à-dire, si je peux alléger papa, il faut quand même que je me donne un fonds.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai que tu étais déjà allée aux Etats-Unis une fois avant ça, mais... c'est quoi, qu'est-ce que tu as vu vraiment comme gros écart tu vois, entre Mada et les Etats-Unis ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment à quel point les gens font tout pour que tu réussisses dans ta vie, c'est-à-dire que même à l'école on a vraiment l'accès à beaucoup de professeurs on a l'accès à beaucoup de ressources des gens qui sont vraiment là pour t'aider à réussir dans ta vie, et que même que ça soit dans le monde du sport, quand tu vois les infrastructures le nombre de ballons qu'on a, les chaussures qu'on te donne, tu te dis mais en fait comment je peux ne pas réussir ma vie ici ? Sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais C'est vraiment incroyable comme le gap

  • Speaker #0

    C'est ça genre le budget qu'ils mettent pour aider les élèves c'est ouf

  • Speaker #1

    Et donc, là récemment, justement, tu as gagné, alors je ne dis pas de bêtises, c'était le State Championship avec ton équipe. C'est ça. Félicitations par rapport à Merci beaucoup. Une fois que ça s'est fait, vous avez gagné. C'était en même temps aussi ton Senior Year. C'est ça. Parce qu'il y a eu la terminale.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    Donc là, je suis dans le process pour être recrutée pour l'université. Donc soit je vais jouer en division 1, division 2 ou 3. Donc en division 1 et 2, ils te donnent des faux scolarchips, genre une bourse, ils prennent tout en compte. En division 3, ils te donnent que des bourses pour les études. C'est pour ça que c'est vraiment important d'avoir de très bonnes notes, parce que l'argent aussi qu'ils te donnent dépend des notes que tu as. Donc moi j'essaie de soit jouer en division 1, soit en division 2. Mais là du coup tout le monde est dans sa saison, donc le process de recrutement, ça se finit. Ça commence quand leur saison se termine. Donc quand je reviens, c'est là qu'on va vraiment commencer à parler avec beaucoup d'équipes. dans l'idée t'aimerais de quel côté des Etats-Unis rester sur la côte est ou est-ce que je peux créer ma petite famille en Virginie j'ai rencontré tellement de gasses il y a vraiment beaucoup de gens que j'admets il y a beaucoup de gasses là-bas puis tout le monde s'entraide c'est vraiment une super communauté là-bas donc j'aimerais beaucoup rester en Virginie mais après la moulin si la moulin elle est à l'air effectivement je t'ai un peu étonné parce que j'avais vu ta photo sur Facebook où tu tu as

  • Speaker #1

    c'était ton senior year et je voyais il y avait plein de gars et je me suis dit sur la photo je me suis c'est ça en fait il y a toute sa famille qui est venue là ou aussi des gens qui étaient déjà sur place je me suis demandé ça va ok ok ok c'est pour m'encourager ok et c'est quoi la différence entre parce que t'as dit la division 1 et la division 2 pour le scholarship la division 3 Il y a une bourse, mais ce n'est pas la même. C'est quoi vraiment ? Par exemple, en une et deux, ils payent ton logement, par exemple.

  • Speaker #0

    Ils payent ton logement, ils payent tout.

  • Speaker #1

    OK, la totale.

  • Speaker #0

    Ils payent les billets d'avion pour retourner chez toi. Ils payent vraiment tout. Il y a même des universités, on les appelle Power Five, Duke, Stanford. À la fin de ton année, ils te donnent une voiture et tout. Ah, carrément ? Oui. La différence, c'est que quand tu vas dans ce genre d'équipe, tu n'as pas le temps pour les études. C'est-à-dire que tu es obligé de faire une matière, they call it major. c'est quelque chose qui n'est pas super dur parce que c'est vraiment tout ton temps au basket. Donc moi, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je ne suis pas vraiment intéressée par devenir pro, aller à la WNBA. Ah bon ? Non, ce n'est pas mon rêve. Oui,

  • Speaker #1

    sérieux ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'accomplirai plus de choses à travers le travail et en faisant autre chose que le basket. Donc c'est pour ça que j'aimerais beaucoup jouer en Division 2 pour avoir plus de temps pour moi et pour mes études.

  • Speaker #1

    D'accord. T'aimerais faire quoi comme études ?

  • Speaker #0

    La science poétique.

  • Speaker #1

    Ok, super intéressant. Avec l'idée, quelque part, un jour, de revenir sur Mada, ou d'abord, t'aimerais vraiment développer ça sur les Etats-Unis, puis on verra après où la vie tombera.

  • Speaker #0

    Franchement, moi, j'adore Madagascar. Si je pouvais vivre ici, je vivrais ici. Donc, mon but, c'est de revenir à Madagascar. Mais bon, comme c'est le nombre d'opportunités ici vraiment très limité, Et puis quand t'es déjà aux Etats-Unis, quand tu finis l'université, t'as déjà plein de propositions de travail et tout. Donc peut-être je resterai là-bas quelques années, puis si j'ai l'occasion, je vais en Madagascar.

  • Speaker #1

    Ah c'est lourd ça ! Ok, super intéressant. Donc tu pars sur... C'est un bachelor du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc j'ai 4 ans à faire qui sont obligatoires, mais je pense que je vais faire 8. J'aimerais bien faire 8, aller jusqu'à un doctorat.

  • Speaker #1

    C'est quand t'es en APHD ou c'est pas la même chose ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'aimerais bien faire un doctorat, puis peut-être même poursuivre si je peux.

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ok, ok, ok, ok. Euh... Ok, peut-être juste, je reviens tout petit peu en arrière, les tests que tu as faits lors de ta dernière année de lycée, c'est quoi ? C'est genre tout ce qui est SAT et tout ça ? Ou c'est d'autres types de tests ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est plus obligatoire. Ça dépend vraiment des universités où tu veux aller. Je dirais que c'est juste un bonus pour que les gens voient ton score. Parce qu'ils disent qu'il y a des gens qui savent le prendre, il y a des gens qui ne savent pas le prendre. Donc, on ne devrait pas juger l'intelligence de quelqu'un à travers un test. Donc, c'est vraiment tes notes en général. D'accord. C'est ça qui m'a rendu trop contente, je n'ai pas pris le bac. Donc en vrai, je ne sais pas si tu as... Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur toute l'année que ça compte. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur toute l'année que ça compte.

  • Speaker #1

    Super. Pourquoi la science politique ?

  • Speaker #0

    mon frère fait de la science politique ah non en vrai en vrai comme je t'ai dit moi j'adore aider les gens et une cause qui me touche beaucoup c'est je déteste l'inégalité homme femme et je pense que notre système, l'éducation ici à Madagascar c'est pas quelque chose qui je pense que c'est quelque chose qu'on a vraiment développé et c'est quelque chose que j'aimerais aider à faire dans le futur,

  • Speaker #1

    aider les filles et l'éducation d'accord d'accord est-ce que tu vois quand t'es bon parce qu'aujourd'hui c'est que t'es encore quand même relativement à fond dans le basket tout ça tu vois est-ce que c'est plus facile aux Etats-Unis de développer par exemple des partenariats avec des marques autres qui puissent t'aider tu vois dans ton aventure justement dans le basket ou est-ce que parce que je sais pas t'es ambassadeur de l'Union notamment Mais est-ce que là-bas aussi c'est possible de développer ce genre de partenariat ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est possible, mais je pense que je ne sais pas vraiment le profil qui les intéresse, parce que les marques vont vraiment aller dans des très très grands joueurs, vraiment des joueurs qui sont en Team USA, tu vois. Donc c'est chaud quand même de réussir à avoir des marques comme ça. Donc est-ce que si jamais aujourd'hui, vu que tu as envie de t'orienter sur la science politique, que idéalement je préfère aller en deuxième division plutôt qu'en première, est-ce que tu penses arrêter le basket au niveau auquel tu joues aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je ne sais vraiment pas. C'est vraiment quelque chose qui... Même moi, je dois prendre une décision concernant ça. Parce que quelque chose que j'ai réalisé, qui est la différence entre Madagascar et le basket aux États-Unis, c'est qu'aux États-Unis, c'est quelque chose de vraiment mental. Si tu n'as pas le niveau, tu es sur le banc. Si tu as quelque chose qui te manque, tu es sur le banc. On peut te remplacer en nain. On peut te remplacer tous les jours, en fait. Il y a des gens qui te toquent, je veux dire, dans ton école. Donc ça, c'est vraiment chaud, en fait. Donc moi, j'ai eu la chance d'avoir un coach qui m'a vraiment aidé à m'intégrer et qui m'a mis en confiance. donc ça s'est bien passé mais même quand tu vas à l'université si t'as pas d'argent on t'enlève ta si tu joues pas bien ben on t'enlève ta bourse parce qu'ils vont donner ta bourse à quelqu'un qui peut faire mieux que toi donc c'est vraiment beaucoup de pression mentalement et imagine tu t'entraînes tous les jours genre 12h ben ouais beaucoup beaucoup beaucoup de temps je pense ils y vont le matin puis ils ont genre 2h de cours puis ils vont à la muscu puis ils s'entraînent au basket 2h de cours puis ils vont encore le soir pour être sur le banc. C'est chaud, ça, non ? Genre, t'as pas le temps pour les études. Non, c'est chaud. Et tous les jours, tu fais du basket, c'est vraiment chaud. C'est vraiment chaud mentalement.

  • Speaker #0

    J'étais seul là-bas, tu vois. C'est ça. Même si à la communauté, c'est toi et toi, au final, tu vois. Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est une vraie bataille mentalement parce que t'es en compétition avec tes coéquipiers, t'es en compétition avec toi-même. Il y a beaucoup de gens que je connais qui tombent en dépression à cause du basket. Et par exemple, dans mon équipe, on est quand même plusieurs, mais beaucoup d'entre elles ne vont pas continuer parce que c'est beaucoup trop longtemps.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment trop chaud. waouh ok justement par rapport à ce mental là est-ce que toi t'as une genre de routine, quelque chose que tu fais je sais pas est-ce que tu pries peut-être,

  • Speaker #1

    tu médites ou je sais pas t'as d'autres tips tu vois peut-être que tu utilises ben moi du coup je prie beaucoup mais c'est aussi ne pas se définir par rapport à ta performance sportive souvent quand tu fais du sport tu te dis j'ai été trop nullière je suis nulle, je peux pas faire ci, je peux pas faire ça et ça c'est un gros travail mental d'arrêter de se définir selon ton sport donc nous on a vraiment souvent aussi des gens qui viennent nous parler pour checker que notre mental soit ok parce que c'est beaucoup de pression du coup ce qu'ils nous conseillent de faire c'est d'avoir d'autres activités à côté donc c'est cool d'avoir du basket mais il y a aussi des choses qui te font plaisir prendre du temps pour toi donc

  • Speaker #0

    c'est ça aussi qui est important et c'est quoi tes activités du coup en dehors du basket ?

  • Speaker #1

    alors moi j'adore la poterie ah ouais ? ok j'adore la poterie et c'est quelque chose que je fais quand j'ai du temps libre ok c'est genre quoi il y a une asso ou un truc comme ça qui fait ou c'est chez toi et tu genre on a des classes où tu peux aller quand t'as du temps libre et j'adore faire des petites tasses à café ok sérieux t'as toute une collection là chez toi qui

  • Speaker #0

    commence à s'accumuler c'est pas intéressant mais j'avoue que ça va être grave dur en vrai parce que là tu le dis comme ça le fait de pas se définir par rapport à ses perfs mais c'est vrai que quand limite à tout miser sur un sport c'est quelqu'un beau de dire tu définis pas par rapport à ses perfs bon dire si au shoot ta précision pendant trois semaines de suite à 15% tu vois je commence à dire voilà et d'ailleurs tu le disais tout à l'heure mais à un moment je suis habité donc aujourd'hui maintenant tu as à t'aménager qu'une coloc Est-ce que c'est plus en mode elle est venue te voir ou t'es allée la voir en mode dis sa tante ou en même temps comme par hasard vous avez eu un truc, une nom qui dit, au limite vous dites en même temps hé viens, c'est bon, on m'emménage ensemble

  • Speaker #1

    Alors ma copine elle est métisse américaine indienne et sa mère elle est venue quand elle était super jeune et quand elle a entendu que j'étais toute seule ça lui a fait tellement mal au coeur parce que je pense qu'elle s'est retrouvée dans la situation quand elle était plus jeune où s'intégrer dans un nouveau pays c'est chaud tu vois Donc elle m'a dit franchement viens à la maison Elle a aussi deux grands frères qui sont à l'université Donc la maison elle était vraiment vide Donc ça avait beaucoup de place pour m'accueillir

  • Speaker #0

    Sérieux ? Et genre c'est pas trop trop loin De l'université, enfin de l'école quoi C'est

  • Speaker #1

    15 minutes de la maison

  • Speaker #0

    Genre tu vas à pied ou tu vas en skateboard ?

  • Speaker #1

    Alors les Etats-Unis c'est chaud Si t'as pas de voiture t'es dans le caca Ah ouais c'est technique Donc elle nous emmène tout le temps à l'école On a à peu près le même

  • Speaker #0

    emploie du temps parce que je joue aussi au basket donc on est tout le temps ensemble en plus surtout pendant les périodes hivernales surtout sur la côte est je crois que c'est ton petit peu et toi justement le fait d'être là-bas aux Etats-Unis en train de faire ton chemin Ou un de ton frère du coup, qui est à Paris, ton père qui est à Mada. C'est pas quand même dur ? Genre des fois, est-ce que t'as pas ce truc qui te dit... le confort familial, forcément. Vous êtes trois, vous avez envie de garder ce lien. Tu ne dis pas, je vais revenir à Mada ou je vais aller sur Paris, peut-être, par exemple. Ça ne t'arrive pas des fois d'avoir ce genre de pensée ?

  • Speaker #1

    Si, franchement. Surtout que nous trois, on est vraiment super proches. Après le décès de ma mère, on s'est vraiment beaucoup rapprochés. Moi et mon frère, on n'est pas comme les frères et sœurs qui ne s'aiment pas. Mon frère, il veille vraiment tout le temps sur moi. Moi, je veille sur mon frère. Mon père, il est vraiment présent dans nos vies. Après, on ne se parle pas tous les jours, mais quand on se parle, c'est rempli d'amour et bienveillance. Donc, c'est vraiment sympa. Puis, on fait notre max pour essayer de se voir quand on peut. Je pense que ce qui me manque un peu, c'est la possibilité d'être une enfant. Ce n'est pas un luxe que j'ai aux États-Unis. C'est-à-dire que je ne peux pas m'amuser comme tout le monde. C'est-à-dire que des fois, je dois être mon propre parent. J'ai dû être très mature très rapidement. Donc, quand je reviens à Madagascar et que je suis avec mon père, je redeviens une enfant et j'adore ça.

  • Speaker #0

    Je m'étonne. Et d'ailleurs, aux États-Unis, par exemple, j'imagine tout ce qui est... grosses fêtes et tout ça c'est hyper rare parce que du coup forcément vu que tu t'entraînes tous les jours on peut pas y aller dans un avenir on va dire relativement proche tu vois est-ce que tu penses que tu auras tu seras à un stade où tu peux te dire j'ai réussi c'est quoi comment tu définis ta réussite à toi maintenant aujourd'hui maintenant que bon pour le basket le state championship bon voilà c'est bon tu vois maintenant que tu vas à l'université dans les 3, 4, 5 années à venir comment toi tu définis ta réussite à toi

  • Speaker #1

    Bon, je dirais déjà, c'est avoir des diplômes. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment très important pour moi, les études. Et sinon, en vrai, en parlant de réussite, on nous a fait faire un travail récemment qui est d'écrire les 10 succès qu'on a eus dans nos vies jusqu'à maintenant. Et j'écrivais les miens, puis je regarde celle de ma copine américaine à côté, et elle écrit faire des œufs et savoir faire des oeufs et savoir faire des choses comme ça et je regarde ma liste et je me dis j'ai quand même réussi à accomplir beaucoup de choses avec au Congo l'équipe nationale, aller aux Etats-Unis donc je suis vraiment déjà assez fière du parcours que j'ai pu accomplir est-ce qu'il y a des choses que je regrette ? Oui il y a des choses que je pense que j'aurais pu faire de manière différente et que j'aurais pu faire mieux maintenant mais je pense que ça m'a permis d'être la personne que je suis maintenant mais je pense que mon succès aussi ce serait de savoir que j'ai jamais abandonné, que j'ai continué à

  • Speaker #0

    à travailler fort même si les choses étaient vraiment dures alors qu'est-ce que tu penses que t'aurais pu faire mieux dans ton parcours,

  • Speaker #1

    une chose que t'aurais pu faire mieux ne pas jouer avec de la peur, je pense que c'est quelque chose que je regrette souvent par exemple tu joues en équipe nationale tu vois les gens qui viennent qui te regardent et que tu joues bien ou que tu joues mal, ils ont toujours quelque chose à dire donc ça souvent ça a eu beaucoup d'impact sur ma performance parce que j'avais peur de ce que les gens auraient pu dire et si j'aurais pas eu ce genre de mentalité je pense que j'aurais pu accomplir d'encore plus de grandes choses et d'aller plus loin dans ce que je faisais genre se séparer de ce que les gens disent sur toi c'est ça mais tu connais les gars ils ont toujours quelque chose à dire et

  • Speaker #0

    d'ailleurs ça me permet de faire une transition justement parce que j'ai vu que t'avais fait un poste dans lequel en fait tu partageais le fait que parfois c'était pas évident parce qu'il y a beaucoup de gens qui justement avaient des critiques sur ta personne sur qui tu es à ce stade là comment on fait pour gérer ce genre de justement de c'est de la haine tu vois genre des critiques constantes comme ça là à un moment donné en plus du fait que toi tu dois gérer le basket genre imagine t'as eu une sale journée sur le terrain tu regardes sur tes réseaux là les gens ils sont là avec leur leur critique dont on pourrait très bien se passer tu vois comment tu fais pour te dire pourquoi que ça te touche parce qu'au final on aimerait tous je pense en tant qu'humain que ça ne nous touche pas mais justement parce qu'on est humain hum hum il y a toujours, je pense, ce pincement de dire, purée, quand même, c'est chaud, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que quand je me suis sentie sur les réseaux, c'était vraiment juste pour partager mon expérience, pour aussi notamment aider les filles à comprendre qu'on avait du pouvoir, qu'on pouvait vraiment accomplir ce qu'on veut faire, si on le veut vraiment. quand j'ai commencé à recevoir mes premiers commentaires un peu méchants, je me disais mais vous êtes trop méchants en fait, moi je fais ça pour partager ma vie j'ai rien demandé c'est surtout aussi ils attaquent beaucoup sur le physique et ça c'est chaud, surtout quand t'es une fille et que t'es une adolescente quand les gens attaquent sur le physique, ça c'est chaud mais moi je suis vraiment bien entourée puis les gens ils m'ont toujours rappelé que je devrais pas me définir à ça puis souvent je lis et je me dis en fait c'est pas vrai, je sais qui je suis je sais ce que je peux faire et je sais où je vais dans la vie donc quoi que tu dis ça va pas me toucher

  • Speaker #0

    Et ça tu penses c'est parce que t'es vraiment comme ça à la base ou c'est le sport qui a fait que...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le sport. Je pense que c'est vraiment le sport et puis les batailles de la vie en général quoi. J'ai dû être mature très rapidement donc j'ai su rapidement qui j'étais et qui je suis devenue.

  • Speaker #0

    Je suis curieux de savoir, quand tu as du temps libre, et que c'est du coup en dehors de l'école, parce que maintenant je sais que tu fais de la poterie du coup, dans les locaux, comment tu divertis ? C'est quoi que tu aimes bien faire dans la vie ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis une personne qui adore être toute seule. Donc j'adore être toute seule dans le calme, écouter de la musique. Des fois, c'est ce que je fais, je reste dans ma chambre. Juste savoir que je ne fais rien, en fait. Mon corps en a beaucoup besoin, des fois.

  • Speaker #0

    donc ça j'adore et ça me permet aussi de charger mes batteries donc j'aime bien rester seule ok mais justement tu dis que t'aimes bien rester seule mais il y a ce côté aussi où j'ai vu du coup dans un autre post que tu vois parfois tu overthink certaines choses tu penses beaucoup le fait d'être seule justement confronté à toi-même, justement, ça renforce pas ce côté de, je pense tout le temps à plein de choses en même temps.

  • Speaker #1

    Ouais, en vrai, ouais. Mais en vrai aussi, c'est quand tu overthinks, ça te permet de prendre un step en arrière et de voir une situation différente. Et des fois, c'est ça qui me permet de prendre de meilleures décisions. Et après, des fois aussi, c'est ça qui me bloque dans mon process de devenir une meilleure personne. Parce que je me dis, si je fais ci, et si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer ? Et des fois, je pense tellement que l'opportunité, elle est déjà passée. Ouais c'est chaud

  • Speaker #0

    Ouais tellement tu penses en fait après tu te retrouves dans l'inaction Et du coup t'es paralysé par tes pensées C'est ça et genre justement quand tu overthink tu penses principalement j'ai envie de dire au passé ou à l'avenir ça c'est chaud des fois je compare,

  • Speaker #1

    je me dis si je fais ça je vais revenir à la situation où j'étais et ça je veux pas aller là-bas et des fois tu overthink dans le sens dans le futur où tu sais pas ce qui va se passer tu te dis imagine je fais ça et j'arrive dans cette situation et donc c'est là que c'est chaud parce que Le passé encore tu sais où tu étais et tu sais où tu veux pas aller, mais overthink dans le futur en fait c'est un noir complet quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, et justement quand tu overthink sur le futur, par rapport au fait que justement tu crois en Dieu et que tu sais que... On a envie de dire, pour nous, je pense que c'est laisse Dieu prendre le contrôle, là, tu vois. Mais parfois, c'est vrai qu'il y a notre côté humain, tu vois. On est là, j'ai comme envie de contrôler deux, trois filles, tu vois. Comment tu trouves, justement, c'est quoi l'idéal ? C'est quoi ? C'est genre, tu te dis, allez... je donne le max, après, s'il y a un souci, vas-y ? Ou est-ce que dès le début, tu vois, tu te dis, il va aller dans le process, et si jamais je suis déjà dans ce process, c'est que sûrement il veut que ce soit le cas, tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, moi, déjà, dans le sens où je overthink, c'est que, des fois, j'ai tendance à oublier le moment présent, parce que tellement je overthink ce qui va se passer dans le futur. Et Dieu m'a rappelé à plusieurs reprises, Christine, n'oublie pas que tu as appris il y a quelques années pour être là où tu es, et là, tu n'enjoies même pas le moment, tu penses déjà à ce que tu vas faire dans le futur. et un jour en gros après une blessure je m'étais blessée à la cheville vraiment très très grave et je suis revenue sur le terrain et je jouais vraiment avec beaucoup de peur et j'étais en train de overthink everything et Dieu il me dit Christina si tu es sur ce terrain que tu peux jouer et que je t'ai mis dans cet endroit spécial c'est que tu vas jouer je comprends pas pourquoi tu joues avec de la peur si t'es dans ce process, je t'ai pas mis dans cette situation pour que dans quelques jours je vais dire bon bah ok c'est bon je laisse tomber avec toi j'ai pas de plan donc comme t'as dit moi c'est vraiment euh... je me dis que si Dieu m'a mis dans cette situation, c'est que Dieu a déjà une réponse pour toutes mes questions, et il sait où je vais aller, en fait. Et c'est ça aussi, je pense, qui me permet de rester calme, c'est que des fois, on a des décisions dures à prendre dans la vie, tu sais, mais quand tu sais que c'est quelqu'un qui est plus grand que toi qui est au contrôle, ben tu te dis, quoi que je fasse, en fait, il y a Dieu qui est au contrôle, et ça va bien se passer.

  • Speaker #0

    Ok. Pour revenir sur la question où je demandais qu'est-ce que tu faisais quand tu avais un peu de temps libre, justement, t'es une sportive de haut niveau, tu vois ? j'imagine par exemple tu dois pas faire trop de trampoline non tu vois genre ça c'est banni tu vois ouais et en ce moment justement Donc, peut-être pas ça, Jamada, tu vas profiter de la famille, des proches et tout ça. Est-ce qu'il y a des activités, par exemple, ici, que tu sais déjà, par exemple, que tu peux pas faire ? Alors que t'aimerais peut-être faire, tu vois, mais que tu sais que c'est d'aide.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je suis pas quelqu'un de très non plus qui fait des choses crazy, genre des choses fortes.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais genre, par exemple, tu vois, genre, tu pourrais faire, par exemple, du trail, genre marcher, par exemple, sur une montagne, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    bon je serai en montagne je marcherai en eau de cailloux et puis tu te tords la juillet on aurait prévu d'aller faire un trail dans l'Issal non oublie ce que je viens de dire le trail conflit quelque chose ok c'est un peu hors contexte mais je ne reviendrai jamais de ma vie au taxi quelque chose que je ne referai jamais jamais de ma vie tu parles de la boîte ou du taxi la boîte la boîte je n'irai jamais en boîte c'était technique c'était chaud de ouf merci Je suis allée 30 minutes, moi je reviens plus là ! Moi je reviens plus là-bas !

  • Speaker #0

    C'est peut-être l'effet qu'il y a un peu trop de monde, c'est un peu assez...

  • Speaker #1

    Moi je reviens plus là-bas ! Ma batterie sociale elle est redescendue en plus ! Ça c'est quelque chose que je ne rêvais plus jamais !

  • Speaker #0

    Genre sérieux, tu te dis, ah tiens je vais m'ouvrir au monde, elle arrive dans le piquet, voilà c'est bon ! Non, je suis mort !

  • Speaker #1

    Moi je suis rentrée direct !

  • Speaker #0

    D'accord, vous...

  • Speaker #1

    vous prévoyez de faire la route ou vous prenez l'avion nous aussi on prend l'avion puis l'air on prend la route tu supportes toi la route Amada ?

  • Speaker #0

    bah oui on fait ce qu'on peut parce que justement t'es ici avec certaines des amies qui viennent des U.S bon je sais pas si ça va vous arriver mais moi ça m'est déjà arrivé je partais sur la route et je supporte moyennement la route à la base et il y a un la personne qui conduit la voiture il me dit écoute j'ai un truc ça va changer ta vie ah ouais j'ai un raconte et il me dit alors ce que tu fais c'est tu prends un journal ah non j'ai rien commencé j'ai rien dit ce truc ok je laisse continuer tu prends un journal et tu le mets par terre tu vois on s'arrête sur le bord de la route tu le mets par terre et tu t'assoies dessus et t'auras plus rien en plus le truc c'est que on était à couper avec une personne et l'autre personne se dit non c'est vrai c'est vrai Attends, explique-moi comment ça peut être vrai. Tu vas me dire que le journal aspire les mots des têtes que j'ai. Je pense que ça risque d'être pas grave, je pense que c'est la plus habile, tu vois, quand on est confronté à ce genre de truc de discours et d'histoire, on se dit Ah ouais, quand même, tu vois !

  • Speaker #1

    Non, en vrai, c'est chaud, c'est chaud de ouf. En vrai, je pense qu'elles vont avoir du mal sur le trajet. Mais d'un point de vue d'expert,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    je ne peux pas les ramener toujours en avion et garder ce truc américain où on se voyage toujours en avion. Quand tu viens à Madagascar, tu vas voir ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Non, tout à fait, c'est ça. Et on arrive déjà. plus ou moins vers la fin de la discussion déjà avant de poser mes dernières questions je veux savoir est-ce qu'il y a peut-être un sujet ou une thématique que tu aimerais aborder mais peut-être qu'on a pas eu le temps d'explorer là maintenant je peux pas je suis en train de penser à ton histoire de journal testons si jamais tu nous verras donc on sent vraiment flan mais moi je l'ai pas fait hum aujourd'hui tu es la personne que tu es c'est quoi les choses que tu aimerais travailler sur toi que tu aimerais améliorer c'est une bonne question ça déjà mon problème de overthink après

  • Speaker #1

    c'est des fois qu'il y a vraiment le genre d'avoir confiance en Dieu surtout quand tu vois tout ce qui arrive dans ta vie tu te dis mais c'est quoi ça encore qu'est-ce que tu fais dans ma vie en fait comment je suis censée te faire confiance donc ça c'est quelque chose que je dois travailler aussi faire confiance à Dieu et les maths je vais vraiment en maths et je pense aussi continuer à vivre le moment présent et vraiment apprécier chaque chose qui se passe dans ma vie je vais faire un parallèle peut-être à ce que tu disais par rapport à la confiance en Dieu est-ce

  • Speaker #0

    que toi tu estimes en fait que tu fais relativement facilement confiance aux gens en général

  • Speaker #1

    Non pas trop J'ai ce truc où je sens quand je fais confiance à quelqu'un Je sens quand t'es un rigolo Moi je te fais pas confiance J'ai un cercle vraiment très petit Parce que Quand tu deviens une personne connue Il y a vraiment des gens qui Essayent d'être proche de toi Ils ont pas forcément des bonnes attentions

  • Speaker #0

    Donc je garde mon cercle vraiment très petit T'as vu une mauvaise expérience par rapport à ça Je te montre quelqu'un qui voulait Prendre l'avantage dans la situation Par rapport à quelqu'un Ouais

  • Speaker #1

    Ouais, même en équipe nationale, il n'y a pas tout le monde qui est super bienveillant, donc tu dois toujours faire attention.

  • Speaker #0

    Ah oui, sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est chaud. Mais d'ailleurs, ce cercle d'amis, ce cercle de proches, comment tu fais pour l'entretenir alors que toi-même déjà, tu passes énormément de temps sur le basket ? Tu vois, j'exclus... ton père et ton frère, parce que vous êtes reliés par le sang vraiment, forever et tout, mais pour prendre soin des relations avec les autres personnes, tu vois, genre comment tu fais alors que j'imagine que t'as déjà énormément à faire.

  • Speaker #1

    Alors la plupart des gens que je connais qui sont dans mon cercle, on a le même style de vie. Donc on sait ce que c'est de passer notre journée au basket et tout. Donc on comprend. Et puis tu sais que c'était Dripod quand vous n'avez pas besoin de vous parler tout le temps, mais que quand vous vous parlez, c'est comme si vous vous êtes parlé hier. Genre je sais les gens que je vais appeler si j'ai des soucis et je sais qu'ils vont venir. Je pense qu'ils connaissent mon train de vie. Je connais les leurs et on s'adapte.

  • Speaker #0

    On s'adapte. Ouais. Ok. dans ces relations-là, c'est quoi selon toi le plus important ? C'est quoi l'élément le plus important pour toi dans une relation avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est d'être vraiment là l'un pour l'autre. Il y a des potes qui sont là quand tu fais des choses bien, il y a des potes qui vont te critiquer quand tu fais des choses mal. Mais mes potes à moi, ils sont vraiment là que ça se passe bien ou mal. Et ça, j'apprécie vraiment.

  • Speaker #0

    Si jamais, imaginons que... tu devais choisir un autre pays, une autre carrière, autre que le basket et la chasse politique, tu penses que ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Peut-être que je reviendrai dans le tennis. Des fois, ça me manque. Ah ouais ? Sérieux ? C'est un peu contradictoire, mais des fois, ça me manque un peu. Ouais, des fois, ça me manque un peu. Puis peut-être, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    peut-être je voyagerai beaucoup j'adore voyager c'est quelque chose que tu fais mais peut-être plus dans le cadre des activités sportives,

  • Speaker #1

    les tournois et tout ça et toi quand t'es au 10,5 t'as quand même le temps de voir un petit peu les autres états j'ai un peu le temps quand je peux j'y vais mais après c'est tout un peu la même chose les états à part les prix mais sinon tu trouves les mêmes choses en Virginie que tu trouves à LA c'est à peu près la même chose

  • Speaker #0

    Je parle un tout petit peu de Mada pour finir la conversation. Comment est-ce que tu trouves, qu'est-ce que tu penses qu'on devrait améliorer dans le cadre de l'éducation ? Parce que justement, tu sens que tu as un appel pour l'égalité par rapport entre les femmes et les hommes. Dans l'éducation des femmes, qu'est-ce que tu penses que... Des filles, des filles du coup, et des adolescents de filles. Qu'est-ce que tu penses qui devrait être amélioré ici à Mada ? Toi qui as la chance de voir un petit peu ce qui se fait aussi dans d'autres pays.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, c'est de comprendre qu'il n'y a pas des rôles prédéfinis dans la vie. Et à Madagascar, on est encore vraiment dans ce... J'imagine que c'est la coutume où c'est vraiment les femmes font ci et les hommes font ça. Donc déjà, en tant que femme, quand tu grandis, on ne te donne pas la liberté de penser que tu peux devenir autre chose que ce que ta famille te prédéfinit à devenir. Et ça, c'est quelque chose que je trouve vraiment triste parce qu'on est rempli de talent, mais on se dit Oh, je dois faire ci parce que ma famille veut que je fasse ça ou Je dois faire ci parce que... Même l'État, quoi. L'État, forcément, ils ne mettent pas tout... tous les moyens à disposition pour qu'on puisse s'épanouir. Par exemple, même en équipe nationale ou dans le basket, ils vont vraiment faire tout pour que ce soit les garçons qui soient dans l'avantage comparé aux filles. Les garçons auront plus de traitements en faveur comparé aux filles. Et ça, c'est vraiment triste.

  • Speaker #0

    Tu l'as ressenti en plus quand tu étais...

  • Speaker #1

    Par exemple, il y avait l'Afro Basket, tu avais les garçons qui habitaient ici au Radisson, puis nous, on était dans un hôtel. C'était pas ouf quoi, non ? Parce que nous on était un tirabais et c'était vraiment pas ouf quoi. C'était vraiment la galère. Puis quand tu vois ce genre d'inégalité, c'est là que tu comprends vraiment qu'on a besoin d'éducation pour que les femmes puissent comprendre leurs valeurs et à quel point on peut accomplir de grandes choses si on sait où on peut aller et qu'on nous met également à disposition les moyens nécessaires pour avancer dans la vie.

  • Speaker #0

    On a d'autres questions pour couper notre discussion aujourd'hui. Est-ce que tu es heureuse ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai atteint un point où dans ma vie je peux dire que je suis heureuse. Et encore dans mon truc de ne pas trop réfléchir, c'est que j'essaie de ne plus trop me focaliser dans ce qui me rend malheureuse, mais de me focaliser dans ce qui me rapporte de l'amour et de la joie. Donc ouais, je pense que je suis heureuse. Je pense que je vais mon max dans le basket, je vais mon max dans l'évolution. Je pense que mon père est fier de moi, je pense que mon frère est fier de moi. Ma mère aussi, là où elle est. Ma foi aussi, je grandis bien dans ma foi. Je grandis bien.

  • Speaker #0

    avec Dieu tout se passe plutôt bien dans ma vie actuellement et je pense que je suis heureuse super bah écoute franchement merci beaucoup merci beaucoup d'avoir partagé ton histoire et puis on te souhaite le meilleur pour tes projets pour vous et personne au revoir

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Un coup de bol ?

    01:18

  • Fort tempérament

    01:24

  • Le tennis

    03:17

  • Vers le basket

    06:44

  • Fast Check

    12:51

  • Aux Etats-Unis

    15:19

  • Prochaines étapes

    19:55

  • Une bataille mentale

    24:56

  • La poterie

    27:20

  • Une amie

    29:01

  • Redevenir enfant

    30:20

  • Réussite

    31:48

  • Les critiques

    33:56

  • Overthinking

    35:51

  • Rien de fou

    39:45

  • A travailler

    43:33

  • De vrais potes

    45:03

  • Inégalité

    47:10

  • Heureuse ?

    48:53

Description

Viser la NBA ou se donner une mission en sciences politiques ?

Kristina Rakotobe, joueuse de l'équipe nationale de basket de Madagascar, est l'invitée d'Axel Ramboatiana.

Cette basketteuse d'exception intervient dans le 3è épisode de cette 5è saison sponsorisée par MVola.

A part faire partie des Ankoay, elle a récemment intégré l'équipe de l'Université de Caroline du Nord à Greensboro (UNCG) qui évolue dans la Division 1 de la NCAA, l'élite du sport universitaire américain.

Dans cet épisode, elle revient sur tout le parcours qui l'a mené jusqu'aux Etats-Unis, avant même d'obtenir la bourse à l'UNCG.

Vous saurez tout sur son enfance, ses rencontres et perte ainsi que les performances qu'elle a dû réaliser jusqu'à maintenant.

Kristina Rakotobe parle également de la différence entre Madagascar et les Etats-Unis notamment en matière d'éducation.

Elle ne manque pas non plus de mentionner les principes et les valeurs qu'elle défend dont l'égalité homme femme.

Ecoutez l'histoire d'une jeune femme qui a su convaincre le public, les professionnels et même la marque MVola, qu'elle représente.

Retrouvez Kristina Rakotobe sur les réseaux.⬇️
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https://www.instagram.com/kristina.rktb/
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⏰ TIMELINE
00:00 Intro
01:24 Fort tempérament
03:17 Le tennis
06:44 Vers le basket
10:18 Un coup de bol ?
12:51 Fast Check
15:19 Aux Etats-Unis
19:55 Prochaines étapes
24:56 Une bataille mentale
27:20 La poterie
29:01 Une amie
30:20 Redevenir enfant
31:48 Réussite
33:56 Les critiques
35:51 Overthinking
39:45 Rien de fou
43:33 A travailler
45:03 De vrais potes
47:10 Inégalité
48:53 Heureuse ?
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🎙À PROPOS DU PODCAST
Storytown est le podcast qui veut inspirer et encourager les Malagasy à s’accomplir, au travers de discussions honnêtes, sans tabou, avec des personnalités qui ont marqués leurs domaines d’activités respectifs.
Si vous appréciez le podcast, vous pouvez laisser⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et un commentaire, ça aide vraiment !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    mon père c'est un héros tu m'énervais ou bien je faisais du tennis au revoir ciao les gars je vais vivre mon rêve américain voilà c'est ça ciao il y avait des gens qui se moquaient de moi c'est nice mais ça m'a fort supprimé aider les filles et l'éducation je suis là toujours par la tête ouais c'est chouette est-ce que tu vois dans les films quand le protagoniste se retrouve face à un danger imminent et que là d'un coup il y a le héros qui arrive pour le sauver

  • Speaker #1

    Bah en fait, M.Vool dans l'histoire, c'est un peu un héros en fait. Combien de fois ça m'est arrivé de me retrouver dans une situation où j'avais besoin rapidement, mais genre très très rapidement, d'argent. Et que je ne savais pas comment faire. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je vais dans l'application Mvool et je demande en fait à être dépanné d'un certain montant. L'avantage, c'est que c'est hyper rapide, limite instantanée. Et deuxièmement, je veux dire, je ne te demande pas non plus de grosses paperasses. Donc franchement, hyper pratique à retenir. Aujourd'hui dans Storytime, on a le grand plaisir d'accueillir Christina. Bonjour et bienvenue parmi nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Alors peut-être, pour commencer, est-ce que tu pourrais un petit peu te présenter, comment tu te présenterais dans la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je m'appelle Christina Rakotube, j'ai 18 ans, je suis Médice Franco-Malgache et je fais mes études aux Etats-Unis. J'ai grandi à Madagascar toute ma vie et je joue au basket à plein temps.

  • Speaker #1

    Justement ça on en reparlera plus tard justement du fait que bon aujourd'hui je pense qu'il y a beaucoup de gens qui te connaissent par rapport au basket est-ce que tu pourrais nous dire Christina Quand elle était plus petite, quand elle était enfant, quand elle était ado, elle était comment ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis une fille qui a toujours eu un très fort tempérament. Genre, j'ai toujours ce que je voulais faire. Et puis, si ça n'est pas de la manière que je voulais, je m'énervais ou bien je me disais, si c'est ça, c'est ça. Il n'y a pas d'autre solution. Mais j'ai toujours été aussi super active. Donc, je savais que je voulais faire quelque chose en lien avec le sport, en lien où je devais utiliser mon énergie. Depuis toute jeune aussi, j'ai toujours eu beaucoup de valeurs concernant certains sujets. Je les utilise encore aujourd'hui. C'est ce que je suis, c'est ce qui m'aide à faire ce que j'aime.

  • Speaker #1

    Parmi les grandes valeurs que tu as aujourd'hui, si tu dois parler en un ou deux, ce serait lesquelles ?

  • Speaker #0

    Je me dis toujours qu'il faut que j'aime tout ce que je fasse. Je ne me mets jamais dans une situation où je fais quelque chose que je n'aime pas. Je fais toujours tout ce que je fais avec beaucoup d'amour. Je pense que c'est pour ça que j'arrive à faire ce que je fais. tous les jours parce que j'aime ce que je fais. Et une autre, c'est que j'adore aider les gens. Donc, j'aime quand mon travail permet d'aider les personnes dans la vie en général.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu es quelqu'un de vraiment passionné. Oui. Tu prends les choses vraiment à cœur quand tu le fais. OK. Alors toi, pour ceux qui ne me savent pas encore, c'est que Christina, à base, toi, tu faisais surtout du tennis.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ton papa qui t'a initiée.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce sport-là ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment le challenge mental. C'est vraiment un sport où c'est vraiment toi contre toi-même d'abord, puis toi contre l'adversaire. Donc ça m'a appris beaucoup de leçons sur comment gérer mes émotions et comment vraiment surpasser toutes les choses, genre accepter qu'il y a des choses que je ne peux pas contrôler et des choses que je peux contrôler, et que je dois mettre toute mon énergie dans les choses que je peux contrôler. Puis après aussi, je ne te cache pas que je suivais tout ce que mon frère faisait. Donc si je voyais qu'il courait du tennis, je courais mon petit tennis.

  • Speaker #1

    mais c'était vraiment super sympa donc voilà et à l'époque est-ce que tu t'es vraiment à fond dans ce sport et donc pendant cette période là t'as à peu près 12 ans ouais 12 ans tu as le temps, on va dire, d'avoir, je mets des grosses guillemets, mais une enfance normale, tu vois ? Genre où, bon voilà, tu vas sortir avec les copines, tu vois, je sais pas, faire des programmes, ou est-ce que c'est vraiment, dès que tu as du temps libre, c'est le tennis, le tennis, le tennis ?

  • Speaker #0

    C'était le tennis, le tennis, le tennis. Et je pense que ça fait partie d'une des raisons pour lesquelles, à la fin, je n'ai plus vraiment apprécié, parce que je pense que j'essayais d'accomplir le rêve d'autres personnes. c'était pas vraiment mon rêve de faire du tennis, je savais que je voulais faire du sport mais je pense pas que je faisais ça pour moi je faisais ça parce que je voyais mon frère le faire je faisais ça parce que c'était mon père qui nous avait initié au tennis depuis le plus jeune âge, mais c'est pas forcément parce que genre j'apprécie de faire du tennis j'aimais bien, j'aimais bien le challenge j'aimais bien la compétition mais c'était pas quelque chose que je voulais faire à long terme.

  • Speaker #1

    Et le jour où tu leur dis justement à ton frère, à ton père que voilà, tu vas arrêter le tennis, comment ça se passe un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors ça s'est pas vraiment passé comme ça parce que je pense à 12 ans, j'ai été opérée de l'appendicite et un an après, j'ai eu une opus d'intestinale. Donc faire un comeback, c'était vraiment super dur. Donc j'ai juste décidé d'arrêter le tennis parce que je pouvais plus suivre le niveau. J'étais vraiment trop derrière. Donc j'ai dit à mon père que j'en pouvais plus. Puis quand t'as 12 ans aussi, la pression, c'est vraiment, c'est beaucoup. Hum. Surtout que t'es obligée d'être la meilleure parce qu'à Madagascar, si t'es pas la meilleure, tu trouves pas d'autre solution pour sortir de là où t'es. Donc je leur ai dit que je me sentais plus à la hauteur de continuer ce challenge et puis j'ai arrêté. Et c'est là que j'ai commencé à jouer au basket.

  • Speaker #1

    Quand tu disais sortir de là où t'es, là où tu étais à ce moment-là, tu le décrirais comment ?

  • Speaker #0

    Je dirais que tu joues pas seulement pour être championne de Madagascar. pour le plaisir ou pour être en forme. Tu joues surtout pour aller dans les compétitions internationales, avoir des bourses dans d'autres académies à l'international. Donc, c'est ça, le sortir, en fait, sortir de Madagascar, sortir de cet endroit où les opportunités sont tellement limitées. T'es obligée d'être le meilleur.

  • Speaker #1

    À partir du moment où tu voulais faire du sport, tu savais, en fait, que t'étais obligée, quoi, si tu voulais percer dedans.

  • Speaker #0

    Mon père nous a éduqués dans le truc où c'est soit tu fais à 100%, soit tu fais pas, quoi. Soit t'es la meilleure, soit fais pas juste pour faire, là.

  • Speaker #1

    il faut que tu fasses vraiment ton reste ok ok du coup bon limite en fait je dis pas que ça t'a arrangé le fait que que tu aies eu ces opérations là tout ça bon bah tu t'es dit c'est moi bye ciao c'est limite ce que j'attendais une ouverture pour ok ok c'est ça et donc direct après ça tu tu t'inities au basket ou il y a quand même un petit temps de pause où tu te demandes qu'est-ce que j'ai euh

  • Speaker #0

    Un an de pause, puis au lycée, un bas de bébé, je faisais plusieurs sports. J'ai essayé le volet, j'ai essayé la natation. À la maison, je mangeais, je mangeais, je grossissais. Ma mère me disait, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Là, il faut que tu continues de faire du sport. Donc, un jour, mon cousin, en fait, il jouait au basket à Mamasne. Et il me dit, bien, franchement, il y a plein de clubs là-bas, ils vont t'aimer. Puis toi, tu es grande, tu joues au basket. Donc, je vais à Mamasne et je tombe sur un club.

  • Speaker #1

    je restais assez dans ce club plusieurs années c'est quoi le on va dire qu'est-ce que t'as ressenti la première fois où voilà tu prends vraiment un ballon en main et tu te dis ah tiens je vais essayer de faire ça sérieusement est-ce que tu sens que bon j'imagine forcément il y a une différence avec le tennis déjà tu vois c'est pas les mêmes mouvements tout ça et justement est-ce que ça par exemple ça t'a un petit peu on va dire déboussolé d'une certaine manière au début parce que bon moi par exemple j'ai beaucoup de proches qui jouent au basket moi je t'avoue le fait de de de dribbler, tu vois. Surtout avec la main gauche, parce que moi, je suis le droitier. Ça me frustre. Et en fait, je me sens idiot, comme ça. Et donc, je les ai pas suivis dans le truc, tu vois. Toi, c'était comment ?

  • Speaker #0

    Ben, moi, ce qui m'a déboussolée, c'était pas vraiment, genre, les changements de mouvements ou tout ça. Je pense que c'était vraiment le fait que je me sentais pas dans le bon environnement. C'est-à-dire que les gens qui jouent au basket à Madagascar sont... je dirais des gens je sais pas comment expliquer ça c'est ça genre on vit pas vraiment la même routine tous les jours on vient pas des mêmes endroits on fréquente pas les mêmes lieux donc en arrivant là-bas tout le monde m'appelait Vaza ils se demandaient mais qu'est-ce qu'elle fait ici donc c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer parce qu'il y a des gens qui te parlent juste pour avoir des choses il y a des gens qui te parlent juste pour savoir comment elle est ta vie des choses comme ça. Donc, c'était vraiment dur pour moi de m'intégrer. Et aussi, je ne parlais pas franchement. J'avais honte de mon malgache parce que je parlais avec un accent. Donc, il y avait les gens qui se moquaient de moi. Donc, c'était vraiment dur. Et beaucoup de gens aussi ont commencé à... en grandissant à dire que mon succès était égal à là où je venais et parce que j'étais blanche comparée à la plupart des gens qui sont là-bas. Donc je dirais que c'est vraiment ça qui m'a déboussolée, c'était vraiment le temps d'adaptation. Puis quand ils ont compris qu'on vient du même monde, que je n'étais pas là pour les juger, je n'étais pas là pour les rabaisser ou quoi que ce soit, c'est là que ça a commencé à bien se passer.

  • Speaker #1

    À 14 ans quand même, dans un environnement comme ça, c'est vrai que ce n'est pas... Je pourrais vous dire que c'est pas le top, mais c'est vrai que clairement, il y a peut-être, on va dire, plus safe comme environnement pour le côté mental.

  • Speaker #0

    Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup aidée parce que moi, j'ai grandi au lycée français. C'est une toute autre réalité. Donc, arrivant à ma masse, une fille d'un bas de B à ma masse, tu te dis waouh, le choc ! Mais ça m'a vraiment permis de rester humble et de voir à quel point j'avais de la chance quand même d'avoir tout ce que j'ai dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est au bout de combien de temps que tu comprends, toi ? que ça y est, le basket c'est ta voie ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai commencé le basket à l'âge de 15 ans, après quelques mois là où j'ai commencé on me dit bon bah on va au championnat de Madagascar à Majanga et on gagne et j'adore le sport je me dis j'adore le sport collectif là c'est plus moi seule sur le terrain je peux continuer à faire ça puis c'est là que le déclic est venu et je me suis dit je vais faire ça genre première participation première victoire directe c'est ça c'est plutôt pas mal ça ça

  • Speaker #1

    par contre pour le mental c'est pas mal je pense ok ok et parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes à Madagascar tu vois qui qui sont passionnés par le sport, qui aimeraient en vivre, mais qui, clairement aussi, effectivement, voient que Madas, c'est relativement limité encore dans ces domaines-là. toi aujourd'hui tu fais sport et études aux Etats-Unis est-ce que tu peux nous dire un petit peu et partager c'est quoi les différents étapes que tu as dû passer pour pouvoir en arriver là pour que les potentiels sportifs qui nous regardent aujourd'hui et qui un jour sont très peut-être dans le tennis, peut-être ils veulent aller en Espagne un jour tu vois, puissent avoir une idée un petit peu de ce qui se passe derrière en Behind the Scenes donc

  • Speaker #0

    En vrai, c'était vraiment juste le travail personnel. Ça n'a rien à voir avec les fédérations, ça n'a rien à voir avec toutes ces grandes personnes qui disent qu'ils peuvent t'envoyer quelque part. Moi, ça a vraiment été un coup de bol. Donc, en été 2022, j'ai rejoint l'équipe nationale. Et par coïncidence, quelqu'un du Ghana est venu et il recherchait le talent masculin. et il ne parlait que anglais et un jour je l'ai rencontré et il cherchait quelqu'un pour parler d'anglais à français parce qu'il ne pouvait pas communiquer avec les gens donc c'est moi qui devais faire la traduction et il me dit toi aussi tu joues au basket et je lui dis oui puis il vient voir mes matchs, il voit que j'ai quand même le niveau et il me dit toi aussi je vais t'aider parce que tu m'as aidé donc c'est comme ça que moi j'ai c'est vrai gros coup de bol ouais ouais ouais et tchao donc après ça le process allait vraiment très très vite je me souviens j'étais en classe de terminale et du jour au lendemain je suis partie pour aller aux Etats-Unis j'ai pas passé mon bac, je suis partie ouais c'est ça je suis partie aux Etats-Unis comment ça marche en général quand un coach veut te voir tu dois leur envoyer genre tes clips, genre tes films puis ils regardent si t'as le niveau ils regardent ta taille donc moi ma taille c'était vraiment mon avantage je dirais, c'est que j'ai la taille et je pense que ça c'est un souci un peu à Madagascar c'est qu'on a pas vraiment La taille qu'il faut, on a le talent, la taille après c'est compliqué. et aussi je pense ce qui m'a vraiment aidé c'est que mon père était capable de payer mon billet d'avion était capable de payer beaucoup de frais personnels que la plupart des gens n'ont pas forcément les moyens pour aller à l'étranger en ce moment mais oui donc tu envoies tes films puis si les coachs ils sont intéressés ils te font un papier pour faire ta demande de visa etc puis si tout se passe bien t'as ta demande de visa puis tu vas à l'étranger et ça se passe bien ok on va reprendre le fil de discussion juste là on a

  • Speaker #1

    un truc qui s'appelle en fait ce fast check je te propose deux choix et en fait tu choisis juste parmi les deux choix ce que toi tu préfères ok ? est-ce que tu sais ce qu'on a en commun ? l'amour pour Madagascar comme toi on veut voir notre pays se développer c'est d'ailleurs pour ça qu'on a créé Storytown pour inspirer et encourager les Malagas à s'accomplir C'est grâce à ton soutien que notre impact grandit. Alors, abonne-toi, laisse 5 étoiles si tu penses qu'on les mérite, et surtout, partage. Jeu d'ésile ou jeu de la francophonie ?

  • Speaker #0

    Ouh ! Ah, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est comment on se dira ?

  • Speaker #0

    Jeu d'ésile.

  • Speaker #1

    Ok. T'entraînais le matin ou t'entraînais en soirée ?

  • Speaker #0

    Le matin.

  • Speaker #1

    Nike ou... Bon, j'ai créé Adidas, mais je vais... Tu mets des Reeboks, du coup. Ok, direct. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    C'est mon côté américain, ça.

  • Speaker #1

    En plus, les Etats-Unis, on sait qu'ils ont Nike. En plus... Ça, c'est un truc que je ne peux pas m'y faire.

  • Speaker #0

    Mais il y a moi aussi qui a un petit smog de moi. Je n'ai pas dit... Let's go to Nike. And you're like, what the heck is Nike ?

  • Speaker #1

    Is that a new brand ?

  • Speaker #0

    I know.

  • Speaker #1

    Pivot ou Menard ?

  • Speaker #0

    Pivot.

  • Speaker #1

    Moufakounj ou Peanut Butter Jailison ?

  • Speaker #0

    Moufakounj. Youhou ! Ça passe pas ?

  • Speaker #1

    Routine sport ou routine skincare ?

  • Speaker #0

    J'adore ma skincare

  • Speaker #1

    Let's go Là on a une question du public donc c'est en fait quelqu'un qui suit le podcast sur les réseaux, personne ne savait pas que c'est toi qui allais y répondre Quelle était l'étape la plus difficile durant ton parcours et qu'as-tu fait pour t'en sortir ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était de voir que ma mère n'allait pas être présente dans ce que j'allais faire, j'ai perdu ma mère à l'âge de 15 ans d'un cancer Et donc c'est dur de réussir et de ne pas avoir les proches que tu aimes pour t'encourager et tout ça. Mais ça m'a fortifiée.

  • Speaker #1

    C'est vrai que quand on perd un être cher, un jeune âge, comment on fait pour se dire avec ça ? Est-ce qu'on se dit vraiment avec ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est vraiment ma foi. C'est vraiment ma foi qui m'a permis de ne pas passer à autre chose, mais de continuer à avancer. Puis mon père, c'est un héros. Il a réussi à être le père et la mère tout le temps. Donc voilà, c'est vraiment la famille.

  • Speaker #1

    T'arrives aux Etats-Unis, c'est la première fois que tu y vas ?

  • Speaker #0

    Non, c'était la... je pense la deuxième fois. Je suis allée en vacances quelques années plus tôt, mais vivre c'est tout un autre monde.

  • Speaker #1

    Ok, et donc t'arrives là-bas, et comment ça se passe ? Genre t'es à l'aéroport, t'es en Virginie, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Donc mon histoire elle est un peu folle, parce que de base je devais être à LA.

  • Speaker #1

    Ok, on va poser des idées. C'est ça,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu sais, moi j'aurais dû faire plus de recherches sur là où on m'envoyait au début. Mais en fait, on m'a envoyée dans une école publique à LA et le souci, c'est que moi, je devais rester deux ans et une école publique, ils peuvent te donner que un an. Donc, ils m'ont dit, ouais, on ne peut pas te donner de papier et tout. Donc, moi, de base, je n'ai qu'un visa touriste. Donc, ils me disent, ouais, on ne peut pas te donner de papier pour que tu restes en tant qu'étudiante, etc. Donc, on te propose de rester en tant que clandestine. Donc, moi, je leur ai dit, c'est chaud, moi, je ne reste pas ici.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est tendu.

  • Speaker #0

    Donc mon père il a dit Non c'est chaud On reste pas ici Puis la vie à LA C'était vraiment hyper cher Donc c'était vraiment L'endroit où je voulais pas rester Donc on the way back Mon père il est là Bon j'ai de la famille En Virginie À Dixi On va s'arrêter On va dire bonjour Puis on repart jusqu'à Madagascar Puis on s'arrête en Virginie Et on rencontre mon coach Et là il me dit Oh vraiment J'aime beaucoup comment tu joues Et c'était une école privée

  • Speaker #1

    et donc là il me dit c'est bon on a tes papiers tu peux rester donc c'était vraiment un autre coup de bol attends donc en fait t'es partie là-bas et t'allais revenir au pays en fait t'allais revenir au pays tu devais être un peu comme ça moi j'avais quitté le lycée tu me réussis moi je reviens au revoir ciao les gars je

  • Speaker #0

    m'en réveille voilà c'est ça

  • Speaker #1

    2-3 semaines plus tard ok wow c'est incroyable gros coup de chance aussi c'est là où tu vois aussi que t'as la foi quand Dieu est à l'oeuvre c'est ouf on pense que c'est over,

  • Speaker #0

    y'a plus rien et là de nulle part il sort quelque chose je pense que Dieu il a vraiment essayé de me dire mais Christina qu'est-ce que tu fais là parce qu'en gros ça s'est passé quelques années après le décès de ma mère et après le décès de ma mère j'avais beaucoup de rancune envers Dieu j'étais vraiment, qu'est-ce qu'il se passe dans ma vie et j'essayais vraiment de te faire tout seul et ma vie c'était vraiment j'essayais de faire du basket et les études et c'est comme ça que j'essayais de pas ressentir la peine en restant occupée puis moi je crois que j'ai eu ma bourse enfin pas ma bourse, l'école à LA je me disais bon bah je peux tout faire toute seule, j'ai pas besoin de Dieu et y'a rien qui a marché et c'est là que je suis revenue vers Dieu et je me suis dit bon bah Dieu y'a que toi qui peut vraiment changer ma situation actuellement et Voilà, j'ai eu ma bourse.

  • Speaker #1

    Ah, du coup, tu as eu une bourse aussi quand tu étais en 2e. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai eu ma bourse aux Etats-Unis. Je suis vraiment bien.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. Et tu arrives aux Etats-Unis, en Virginie, donc. Ça se passe comment ? Le logement, tout ça, tu vois ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'était chaud parce qu'il n'y avait pas d'internat là où j'étais. Donc, mon père a dû prendre un appartement pour moi. Il est resté avec moi. 8 mois je pense il a vraiment mis sa vie sur pause pour être avec moi et pour vraiment que je m'intègre bien et après ça du coup c'était vraiment un budget quand même l'appartement, c'est ça que je disais que c'est pas forcément facile pour tout le monde parce que il faut avoir le budget pour quand même partir aux Etats-Unis l'opportunité sera là, les Etats-Unis seront remplis d'opportunités dès que t'arrives là-bas après il y a vraiment beaucoup de choses que tu dois sortir de ta poche et la première année aussi ils pouvaient pas me donner de... une bourse complète. Donc, mon père a dû payer une partie de mon écolage. Et l'année d'après, cette année, c'est qu'elle m'a donné une bourse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, par exemple, cette bourse-là, l'attribution de ta bourse en deuxième année dépendait, par exemple, de tes perfs et tout ça ou est-ce que c'était déjà assuré ?

  • Speaker #0

    Elle dépendait de mes perfs. Ok.

  • Speaker #1

    C'est une pression supplémentaire, en plus, c'est-à-dire, si je peux alléger papa, il faut quand même que je me donne un fonds.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai que tu étais déjà allée aux Etats-Unis une fois avant ça, mais... c'est quoi, qu'est-ce que tu as vu vraiment comme gros écart tu vois, entre Mada et les Etats-Unis ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est vraiment à quel point les gens font tout pour que tu réussisses dans ta vie, c'est-à-dire que même à l'école on a vraiment l'accès à beaucoup de professeurs on a l'accès à beaucoup de ressources des gens qui sont vraiment là pour t'aider à réussir dans ta vie, et que même que ça soit dans le monde du sport, quand tu vois les infrastructures le nombre de ballons qu'on a, les chaussures qu'on te donne, tu te dis mais en fait comment je peux ne pas réussir ma vie ici ? Sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais C'est vraiment incroyable comme le gap

  • Speaker #0

    C'est ça genre le budget qu'ils mettent pour aider les élèves c'est ouf

  • Speaker #1

    Et donc, là récemment, justement, tu as gagné, alors je ne dis pas de bêtises, c'était le State Championship avec ton équipe. C'est ça. Félicitations par rapport à Merci beaucoup. Une fois que ça s'est fait, vous avez gagné. C'était en même temps aussi ton Senior Year. C'est ça. Parce qu'il y a eu la terminale.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est quoi la suite ?

  • Speaker #0

    Donc là, je suis dans le process pour être recrutée pour l'université. Donc soit je vais jouer en division 1, division 2 ou 3. Donc en division 1 et 2, ils te donnent des faux scolarchips, genre une bourse, ils prennent tout en compte. En division 3, ils te donnent que des bourses pour les études. C'est pour ça que c'est vraiment important d'avoir de très bonnes notes, parce que l'argent aussi qu'ils te donnent dépend des notes que tu as. Donc moi j'essaie de soit jouer en division 1, soit en division 2. Mais là du coup tout le monde est dans sa saison, donc le process de recrutement, ça se finit. Ça commence quand leur saison se termine. Donc quand je reviens, c'est là qu'on va vraiment commencer à parler avec beaucoup d'équipes. dans l'idée t'aimerais de quel côté des Etats-Unis rester sur la côte est ou est-ce que je peux créer ma petite famille en Virginie j'ai rencontré tellement de gasses il y a vraiment beaucoup de gens que j'admets il y a beaucoup de gasses là-bas puis tout le monde s'entraide c'est vraiment une super communauté là-bas donc j'aimerais beaucoup rester en Virginie mais après la moulin si la moulin elle est à l'air effectivement je t'ai un peu étonné parce que j'avais vu ta photo sur Facebook où tu tu as

  • Speaker #1

    c'était ton senior year et je voyais il y avait plein de gars et je me suis dit sur la photo je me suis c'est ça en fait il y a toute sa famille qui est venue là ou aussi des gens qui étaient déjà sur place je me suis demandé ça va ok ok ok c'est pour m'encourager ok et c'est quoi la différence entre parce que t'as dit la division 1 et la division 2 pour le scholarship la division 3 Il y a une bourse, mais ce n'est pas la même. C'est quoi vraiment ? Par exemple, en une et deux, ils payent ton logement, par exemple.

  • Speaker #0

    Ils payent ton logement, ils payent tout.

  • Speaker #1

    OK, la totale.

  • Speaker #0

    Ils payent les billets d'avion pour retourner chez toi. Ils payent vraiment tout. Il y a même des universités, on les appelle Power Five, Duke, Stanford. À la fin de ton année, ils te donnent une voiture et tout. Ah, carrément ? Oui. La différence, c'est que quand tu vas dans ce genre d'équipe, tu n'as pas le temps pour les études. C'est-à-dire que tu es obligé de faire une matière, they call it major. c'est quelque chose qui n'est pas super dur parce que c'est vraiment tout ton temps au basket. Donc moi, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je ne suis pas vraiment intéressée par devenir pro, aller à la WNBA. Ah bon ? Non, ce n'est pas mon rêve. Oui,

  • Speaker #1

    sérieux ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'accomplirai plus de choses à travers le travail et en faisant autre chose que le basket. Donc c'est pour ça que j'aimerais beaucoup jouer en Division 2 pour avoir plus de temps pour moi et pour mes études.

  • Speaker #1

    D'accord. T'aimerais faire quoi comme études ?

  • Speaker #0

    La science poétique.

  • Speaker #1

    Ok, super intéressant. Avec l'idée, quelque part, un jour, de revenir sur Mada, ou d'abord, t'aimerais vraiment développer ça sur les Etats-Unis, puis on verra après où la vie tombera.

  • Speaker #0

    Franchement, moi, j'adore Madagascar. Si je pouvais vivre ici, je vivrais ici. Donc, mon but, c'est de revenir à Madagascar. Mais bon, comme c'est le nombre d'opportunités ici vraiment très limité, Et puis quand t'es déjà aux Etats-Unis, quand tu finis l'université, t'as déjà plein de propositions de travail et tout. Donc peut-être je resterai là-bas quelques années, puis si j'ai l'occasion, je vais en Madagascar.

  • Speaker #1

    Ah c'est lourd ça ! Ok, super intéressant. Donc tu pars sur... C'est un bachelor du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc j'ai 4 ans à faire qui sont obligatoires, mais je pense que je vais faire 8. J'aimerais bien faire 8, aller jusqu'à un doctorat.

  • Speaker #1

    C'est quand t'es en APHD ou c'est pas la même chose ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'aimerais bien faire un doctorat, puis peut-être même poursuivre si je peux.

  • Speaker #1

    Ah ouais ! Ok, ok, ok, ok. Euh... Ok, peut-être juste, je reviens tout petit peu en arrière, les tests que tu as faits lors de ta dernière année de lycée, c'est quoi ? C'est genre tout ce qui est SAT et tout ça ? Ou c'est d'autres types de tests ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est plus obligatoire. Ça dépend vraiment des universités où tu veux aller. Je dirais que c'est juste un bonus pour que les gens voient ton score. Parce qu'ils disent qu'il y a des gens qui savent le prendre, il y a des gens qui ne savent pas le prendre. Donc, on ne devrait pas juger l'intelligence de quelqu'un à travers un test. Donc, c'est vraiment tes notes en général. D'accord. C'est ça qui m'a rendu trop contente, je n'ai pas pris le bac. Donc en vrai, je ne sais pas si tu as... Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur toute l'année que ça compte. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur toute l'année que ça compte.

  • Speaker #1

    Super. Pourquoi la science politique ?

  • Speaker #0

    mon frère fait de la science politique ah non en vrai en vrai comme je t'ai dit moi j'adore aider les gens et une cause qui me touche beaucoup c'est je déteste l'inégalité homme femme et je pense que notre système, l'éducation ici à Madagascar c'est pas quelque chose qui je pense que c'est quelque chose qu'on a vraiment développé et c'est quelque chose que j'aimerais aider à faire dans le futur,

  • Speaker #1

    aider les filles et l'éducation d'accord d'accord est-ce que tu vois quand t'es bon parce qu'aujourd'hui c'est que t'es encore quand même relativement à fond dans le basket tout ça tu vois est-ce que c'est plus facile aux Etats-Unis de développer par exemple des partenariats avec des marques autres qui puissent t'aider tu vois dans ton aventure justement dans le basket ou est-ce que parce que je sais pas t'es ambassadeur de l'Union notamment Mais est-ce que là-bas aussi c'est possible de développer ce genre de partenariat ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est possible, mais je pense que je ne sais pas vraiment le profil qui les intéresse, parce que les marques vont vraiment aller dans des très très grands joueurs, vraiment des joueurs qui sont en Team USA, tu vois. Donc c'est chaud quand même de réussir à avoir des marques comme ça. Donc est-ce que si jamais aujourd'hui, vu que tu as envie de t'orienter sur la science politique, que idéalement je préfère aller en deuxième division plutôt qu'en première, est-ce que tu penses arrêter le basket au niveau auquel tu joues aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je ne sais vraiment pas. C'est vraiment quelque chose qui... Même moi, je dois prendre une décision concernant ça. Parce que quelque chose que j'ai réalisé, qui est la différence entre Madagascar et le basket aux États-Unis, c'est qu'aux États-Unis, c'est quelque chose de vraiment mental. Si tu n'as pas le niveau, tu es sur le banc. Si tu as quelque chose qui te manque, tu es sur le banc. On peut te remplacer en nain. On peut te remplacer tous les jours, en fait. Il y a des gens qui te toquent, je veux dire, dans ton école. Donc ça, c'est vraiment chaud, en fait. Donc moi, j'ai eu la chance d'avoir un coach qui m'a vraiment aidé à m'intégrer et qui m'a mis en confiance. donc ça s'est bien passé mais même quand tu vas à l'université si t'as pas d'argent on t'enlève ta si tu joues pas bien ben on t'enlève ta bourse parce qu'ils vont donner ta bourse à quelqu'un qui peut faire mieux que toi donc c'est vraiment beaucoup de pression mentalement et imagine tu t'entraînes tous les jours genre 12h ben ouais beaucoup beaucoup beaucoup de temps je pense ils y vont le matin puis ils ont genre 2h de cours puis ils vont à la muscu puis ils s'entraînent au basket 2h de cours puis ils vont encore le soir pour être sur le banc. C'est chaud, ça, non ? Genre, t'as pas le temps pour les études. Non, c'est chaud. Et tous les jours, tu fais du basket, c'est vraiment chaud. C'est vraiment chaud mentalement.

  • Speaker #0

    J'étais seul là-bas, tu vois. C'est ça. Même si à la communauté, c'est toi et toi, au final, tu vois. Ah oui.

  • Speaker #1

    C'est une vraie bataille mentalement parce que t'es en compétition avec tes coéquipiers, t'es en compétition avec toi-même. Il y a beaucoup de gens que je connais qui tombent en dépression à cause du basket. Et par exemple, dans mon équipe, on est quand même plusieurs, mais beaucoup d'entre elles ne vont pas continuer parce que c'est beaucoup trop longtemps.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment trop chaud. waouh ok justement par rapport à ce mental là est-ce que toi t'as une genre de routine, quelque chose que tu fais je sais pas est-ce que tu pries peut-être,

  • Speaker #1

    tu médites ou je sais pas t'as d'autres tips tu vois peut-être que tu utilises ben moi du coup je prie beaucoup mais c'est aussi ne pas se définir par rapport à ta performance sportive souvent quand tu fais du sport tu te dis j'ai été trop nullière je suis nulle, je peux pas faire ci, je peux pas faire ça et ça c'est un gros travail mental d'arrêter de se définir selon ton sport donc nous on a vraiment souvent aussi des gens qui viennent nous parler pour checker que notre mental soit ok parce que c'est beaucoup de pression du coup ce qu'ils nous conseillent de faire c'est d'avoir d'autres activités à côté donc c'est cool d'avoir du basket mais il y a aussi des choses qui te font plaisir prendre du temps pour toi donc

  • Speaker #0

    c'est ça aussi qui est important et c'est quoi tes activités du coup en dehors du basket ?

  • Speaker #1

    alors moi j'adore la poterie ah ouais ? ok j'adore la poterie et c'est quelque chose que je fais quand j'ai du temps libre ok c'est genre quoi il y a une asso ou un truc comme ça qui fait ou c'est chez toi et tu genre on a des classes où tu peux aller quand t'as du temps libre et j'adore faire des petites tasses à café ok sérieux t'as toute une collection là chez toi qui

  • Speaker #0

    commence à s'accumuler c'est pas intéressant mais j'avoue que ça va être grave dur en vrai parce que là tu le dis comme ça le fait de pas se définir par rapport à ses perfs mais c'est vrai que quand limite à tout miser sur un sport c'est quelqu'un beau de dire tu définis pas par rapport à ses perfs bon dire si au shoot ta précision pendant trois semaines de suite à 15% tu vois je commence à dire voilà et d'ailleurs tu le disais tout à l'heure mais à un moment je suis habité donc aujourd'hui maintenant tu as à t'aménager qu'une coloc Est-ce que c'est plus en mode elle est venue te voir ou t'es allée la voir en mode dis sa tante ou en même temps comme par hasard vous avez eu un truc, une nom qui dit, au limite vous dites en même temps hé viens, c'est bon, on m'emménage ensemble

  • Speaker #1

    Alors ma copine elle est métisse américaine indienne et sa mère elle est venue quand elle était super jeune et quand elle a entendu que j'étais toute seule ça lui a fait tellement mal au coeur parce que je pense qu'elle s'est retrouvée dans la situation quand elle était plus jeune où s'intégrer dans un nouveau pays c'est chaud tu vois Donc elle m'a dit franchement viens à la maison Elle a aussi deux grands frères qui sont à l'université Donc la maison elle était vraiment vide Donc ça avait beaucoup de place pour m'accueillir

  • Speaker #0

    Sérieux ? Et genre c'est pas trop trop loin De l'université, enfin de l'école quoi C'est

  • Speaker #1

    15 minutes de la maison

  • Speaker #0

    Genre tu vas à pied ou tu vas en skateboard ?

  • Speaker #1

    Alors les Etats-Unis c'est chaud Si t'as pas de voiture t'es dans le caca Ah ouais c'est technique Donc elle nous emmène tout le temps à l'école On a à peu près le même

  • Speaker #0

    emploie du temps parce que je joue aussi au basket donc on est tout le temps ensemble en plus surtout pendant les périodes hivernales surtout sur la côte est je crois que c'est ton petit peu et toi justement le fait d'être là-bas aux Etats-Unis en train de faire ton chemin Ou un de ton frère du coup, qui est à Paris, ton père qui est à Mada. C'est pas quand même dur ? Genre des fois, est-ce que t'as pas ce truc qui te dit... le confort familial, forcément. Vous êtes trois, vous avez envie de garder ce lien. Tu ne dis pas, je vais revenir à Mada ou je vais aller sur Paris, peut-être, par exemple. Ça ne t'arrive pas des fois d'avoir ce genre de pensée ?

  • Speaker #1

    Si, franchement. Surtout que nous trois, on est vraiment super proches. Après le décès de ma mère, on s'est vraiment beaucoup rapprochés. Moi et mon frère, on n'est pas comme les frères et sœurs qui ne s'aiment pas. Mon frère, il veille vraiment tout le temps sur moi. Moi, je veille sur mon frère. Mon père, il est vraiment présent dans nos vies. Après, on ne se parle pas tous les jours, mais quand on se parle, c'est rempli d'amour et bienveillance. Donc, c'est vraiment sympa. Puis, on fait notre max pour essayer de se voir quand on peut. Je pense que ce qui me manque un peu, c'est la possibilité d'être une enfant. Ce n'est pas un luxe que j'ai aux États-Unis. C'est-à-dire que je ne peux pas m'amuser comme tout le monde. C'est-à-dire que des fois, je dois être mon propre parent. J'ai dû être très mature très rapidement. Donc, quand je reviens à Madagascar et que je suis avec mon père, je redeviens une enfant et j'adore ça.

  • Speaker #0

    Je m'étonne. Et d'ailleurs, aux États-Unis, par exemple, j'imagine tout ce qui est... grosses fêtes et tout ça c'est hyper rare parce que du coup forcément vu que tu t'entraînes tous les jours on peut pas y aller dans un avenir on va dire relativement proche tu vois est-ce que tu penses que tu auras tu seras à un stade où tu peux te dire j'ai réussi c'est quoi comment tu définis ta réussite à toi maintenant aujourd'hui maintenant que bon pour le basket le state championship bon voilà c'est bon tu vois maintenant que tu vas à l'université dans les 3, 4, 5 années à venir comment toi tu définis ta réussite à toi

  • Speaker #1

    Bon, je dirais déjà, c'est avoir des diplômes. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment très important pour moi, les études. Et sinon, en vrai, en parlant de réussite, on nous a fait faire un travail récemment qui est d'écrire les 10 succès qu'on a eus dans nos vies jusqu'à maintenant. Et j'écrivais les miens, puis je regarde celle de ma copine américaine à côté, et elle écrit faire des œufs et savoir faire des oeufs et savoir faire des choses comme ça et je regarde ma liste et je me dis j'ai quand même réussi à accomplir beaucoup de choses avec au Congo l'équipe nationale, aller aux Etats-Unis donc je suis vraiment déjà assez fière du parcours que j'ai pu accomplir est-ce qu'il y a des choses que je regrette ? Oui il y a des choses que je pense que j'aurais pu faire de manière différente et que j'aurais pu faire mieux maintenant mais je pense que ça m'a permis d'être la personne que je suis maintenant mais je pense que mon succès aussi ce serait de savoir que j'ai jamais abandonné, que j'ai continué à

  • Speaker #0

    à travailler fort même si les choses étaient vraiment dures alors qu'est-ce que tu penses que t'aurais pu faire mieux dans ton parcours,

  • Speaker #1

    une chose que t'aurais pu faire mieux ne pas jouer avec de la peur, je pense que c'est quelque chose que je regrette souvent par exemple tu joues en équipe nationale tu vois les gens qui viennent qui te regardent et que tu joues bien ou que tu joues mal, ils ont toujours quelque chose à dire donc ça souvent ça a eu beaucoup d'impact sur ma performance parce que j'avais peur de ce que les gens auraient pu dire et si j'aurais pas eu ce genre de mentalité je pense que j'aurais pu accomplir d'encore plus de grandes choses et d'aller plus loin dans ce que je faisais genre se séparer de ce que les gens disent sur toi c'est ça mais tu connais les gars ils ont toujours quelque chose à dire et

  • Speaker #0

    d'ailleurs ça me permet de faire une transition justement parce que j'ai vu que t'avais fait un poste dans lequel en fait tu partageais le fait que parfois c'était pas évident parce qu'il y a beaucoup de gens qui justement avaient des critiques sur ta personne sur qui tu es à ce stade là comment on fait pour gérer ce genre de justement de c'est de la haine tu vois genre des critiques constantes comme ça là à un moment donné en plus du fait que toi tu dois gérer le basket genre imagine t'as eu une sale journée sur le terrain tu regardes sur tes réseaux là les gens ils sont là avec leur leur critique dont on pourrait très bien se passer tu vois comment tu fais pour te dire pourquoi que ça te touche parce qu'au final on aimerait tous je pense en tant qu'humain que ça ne nous touche pas mais justement parce qu'on est humain hum hum il y a toujours, je pense, ce pincement de dire, purée, quand même, c'est chaud, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que quand je me suis sentie sur les réseaux, c'était vraiment juste pour partager mon expérience, pour aussi notamment aider les filles à comprendre qu'on avait du pouvoir, qu'on pouvait vraiment accomplir ce qu'on veut faire, si on le veut vraiment. quand j'ai commencé à recevoir mes premiers commentaires un peu méchants, je me disais mais vous êtes trop méchants en fait, moi je fais ça pour partager ma vie j'ai rien demandé c'est surtout aussi ils attaquent beaucoup sur le physique et ça c'est chaud, surtout quand t'es une fille et que t'es une adolescente quand les gens attaquent sur le physique, ça c'est chaud mais moi je suis vraiment bien entourée puis les gens ils m'ont toujours rappelé que je devrais pas me définir à ça puis souvent je lis et je me dis en fait c'est pas vrai, je sais qui je suis je sais ce que je peux faire et je sais où je vais dans la vie donc quoi que tu dis ça va pas me toucher

  • Speaker #0

    Et ça tu penses c'est parce que t'es vraiment comme ça à la base ou c'est le sport qui a fait que...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le sport. Je pense que c'est vraiment le sport et puis les batailles de la vie en général quoi. J'ai dû être mature très rapidement donc j'ai su rapidement qui j'étais et qui je suis devenue.

  • Speaker #0

    Je suis curieux de savoir, quand tu as du temps libre, et que c'est du coup en dehors de l'école, parce que maintenant je sais que tu fais de la poterie du coup, dans les locaux, comment tu divertis ? C'est quoi que tu aimes bien faire dans la vie ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis une personne qui adore être toute seule. Donc j'adore être toute seule dans le calme, écouter de la musique. Des fois, c'est ce que je fais, je reste dans ma chambre. Juste savoir que je ne fais rien, en fait. Mon corps en a beaucoup besoin, des fois.

  • Speaker #0

    donc ça j'adore et ça me permet aussi de charger mes batteries donc j'aime bien rester seule ok mais justement tu dis que t'aimes bien rester seule mais il y a ce côté aussi où j'ai vu du coup dans un autre post que tu vois parfois tu overthink certaines choses tu penses beaucoup le fait d'être seule justement confronté à toi-même, justement, ça renforce pas ce côté de, je pense tout le temps à plein de choses en même temps.

  • Speaker #1

    Ouais, en vrai, ouais. Mais en vrai aussi, c'est quand tu overthinks, ça te permet de prendre un step en arrière et de voir une situation différente. Et des fois, c'est ça qui me permet de prendre de meilleures décisions. Et après, des fois aussi, c'est ça qui me bloque dans mon process de devenir une meilleure personne. Parce que je me dis, si je fais ci, et si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer ? Et des fois, je pense tellement que l'opportunité, elle est déjà passée. Ouais c'est chaud

  • Speaker #0

    Ouais tellement tu penses en fait après tu te retrouves dans l'inaction Et du coup t'es paralysé par tes pensées C'est ça et genre justement quand tu overthink tu penses principalement j'ai envie de dire au passé ou à l'avenir ça c'est chaud des fois je compare,

  • Speaker #1

    je me dis si je fais ça je vais revenir à la situation où j'étais et ça je veux pas aller là-bas et des fois tu overthink dans le sens dans le futur où tu sais pas ce qui va se passer tu te dis imagine je fais ça et j'arrive dans cette situation et donc c'est là que c'est chaud parce que Le passé encore tu sais où tu étais et tu sais où tu veux pas aller, mais overthink dans le futur en fait c'est un noir complet quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, et justement quand tu overthink sur le futur, par rapport au fait que justement tu crois en Dieu et que tu sais que... On a envie de dire, pour nous, je pense que c'est laisse Dieu prendre le contrôle, là, tu vois. Mais parfois, c'est vrai qu'il y a notre côté humain, tu vois. On est là, j'ai comme envie de contrôler deux, trois filles, tu vois. Comment tu trouves, justement, c'est quoi l'idéal ? C'est quoi ? C'est genre, tu te dis, allez... je donne le max, après, s'il y a un souci, vas-y ? Ou est-ce que dès le début, tu vois, tu te dis, il va aller dans le process, et si jamais je suis déjà dans ce process, c'est que sûrement il veut que ce soit le cas, tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, moi, déjà, dans le sens où je overthink, c'est que, des fois, j'ai tendance à oublier le moment présent, parce que tellement je overthink ce qui va se passer dans le futur. Et Dieu m'a rappelé à plusieurs reprises, Christine, n'oublie pas que tu as appris il y a quelques années pour être là où tu es, et là, tu n'enjoies même pas le moment, tu penses déjà à ce que tu vas faire dans le futur. et un jour en gros après une blessure je m'étais blessée à la cheville vraiment très très grave et je suis revenue sur le terrain et je jouais vraiment avec beaucoup de peur et j'étais en train de overthink everything et Dieu il me dit Christina si tu es sur ce terrain que tu peux jouer et que je t'ai mis dans cet endroit spécial c'est que tu vas jouer je comprends pas pourquoi tu joues avec de la peur si t'es dans ce process, je t'ai pas mis dans cette situation pour que dans quelques jours je vais dire bon bah ok c'est bon je laisse tomber avec toi j'ai pas de plan donc comme t'as dit moi c'est vraiment euh... je me dis que si Dieu m'a mis dans cette situation, c'est que Dieu a déjà une réponse pour toutes mes questions, et il sait où je vais aller, en fait. Et c'est ça aussi, je pense, qui me permet de rester calme, c'est que des fois, on a des décisions dures à prendre dans la vie, tu sais, mais quand tu sais que c'est quelqu'un qui est plus grand que toi qui est au contrôle, ben tu te dis, quoi que je fasse, en fait, il y a Dieu qui est au contrôle, et ça va bien se passer.

  • Speaker #0

    Ok. Pour revenir sur la question où je demandais qu'est-ce que tu faisais quand tu avais un peu de temps libre, justement, t'es une sportive de haut niveau, tu vois ? j'imagine par exemple tu dois pas faire trop de trampoline non tu vois genre ça c'est banni tu vois ouais et en ce moment justement Donc, peut-être pas ça, Jamada, tu vas profiter de la famille, des proches et tout ça. Est-ce qu'il y a des activités, par exemple, ici, que tu sais déjà, par exemple, que tu peux pas faire ? Alors que t'aimerais peut-être faire, tu vois, mais que tu sais que c'est d'aide.

  • Speaker #1

    Je sais pas, je suis pas quelqu'un de très non plus qui fait des choses crazy, genre des choses fortes.

  • Speaker #0

    Ouais, non mais genre, par exemple, tu vois, genre, tu pourrais faire, par exemple, du trail, genre marcher, par exemple, sur une montagne, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    bon je serai en montagne je marcherai en eau de cailloux et puis tu te tords la juillet on aurait prévu d'aller faire un trail dans l'Issal non oublie ce que je viens de dire le trail conflit quelque chose ok c'est un peu hors contexte mais je ne reviendrai jamais de ma vie au taxi quelque chose que je ne referai jamais jamais de ma vie tu parles de la boîte ou du taxi la boîte la boîte je n'irai jamais en boîte c'était technique c'était chaud de ouf merci Je suis allée 30 minutes, moi je reviens plus là ! Moi je reviens plus là-bas !

  • Speaker #0

    C'est peut-être l'effet qu'il y a un peu trop de monde, c'est un peu assez...

  • Speaker #1

    Moi je reviens plus là-bas ! Ma batterie sociale elle est redescendue en plus ! Ça c'est quelque chose que je ne rêvais plus jamais !

  • Speaker #0

    Genre sérieux, tu te dis, ah tiens je vais m'ouvrir au monde, elle arrive dans le piquet, voilà c'est bon ! Non, je suis mort !

  • Speaker #1

    Moi je suis rentrée direct !

  • Speaker #0

    D'accord, vous...

  • Speaker #1

    vous prévoyez de faire la route ou vous prenez l'avion nous aussi on prend l'avion puis l'air on prend la route tu supportes toi la route Amada ?

  • Speaker #0

    bah oui on fait ce qu'on peut parce que justement t'es ici avec certaines des amies qui viennent des U.S bon je sais pas si ça va vous arriver mais moi ça m'est déjà arrivé je partais sur la route et je supporte moyennement la route à la base et il y a un la personne qui conduit la voiture il me dit écoute j'ai un truc ça va changer ta vie ah ouais j'ai un raconte et il me dit alors ce que tu fais c'est tu prends un journal ah non j'ai rien commencé j'ai rien dit ce truc ok je laisse continuer tu prends un journal et tu le mets par terre tu vois on s'arrête sur le bord de la route tu le mets par terre et tu t'assoies dessus et t'auras plus rien en plus le truc c'est que on était à couper avec une personne et l'autre personne se dit non c'est vrai c'est vrai Attends, explique-moi comment ça peut être vrai. Tu vas me dire que le journal aspire les mots des têtes que j'ai. Je pense que ça risque d'être pas grave, je pense que c'est la plus habile, tu vois, quand on est confronté à ce genre de truc de discours et d'histoire, on se dit Ah ouais, quand même, tu vois !

  • Speaker #1

    Non, en vrai, c'est chaud, c'est chaud de ouf. En vrai, je pense qu'elles vont avoir du mal sur le trajet. Mais d'un point de vue d'expert,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    je ne peux pas les ramener toujours en avion et garder ce truc américain où on se voyage toujours en avion. Quand tu viens à Madagascar, tu vas voir ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Non, tout à fait, c'est ça. Et on arrive déjà. plus ou moins vers la fin de la discussion déjà avant de poser mes dernières questions je veux savoir est-ce qu'il y a peut-être un sujet ou une thématique que tu aimerais aborder mais peut-être qu'on a pas eu le temps d'explorer là maintenant je peux pas je suis en train de penser à ton histoire de journal testons si jamais tu nous verras donc on sent vraiment flan mais moi je l'ai pas fait hum aujourd'hui tu es la personne que tu es c'est quoi les choses que tu aimerais travailler sur toi que tu aimerais améliorer c'est une bonne question ça déjà mon problème de overthink après

  • Speaker #1

    c'est des fois qu'il y a vraiment le genre d'avoir confiance en Dieu surtout quand tu vois tout ce qui arrive dans ta vie tu te dis mais c'est quoi ça encore qu'est-ce que tu fais dans ma vie en fait comment je suis censée te faire confiance donc ça c'est quelque chose que je dois travailler aussi faire confiance à Dieu et les maths je vais vraiment en maths et je pense aussi continuer à vivre le moment présent et vraiment apprécier chaque chose qui se passe dans ma vie je vais faire un parallèle peut-être à ce que tu disais par rapport à la confiance en Dieu est-ce

  • Speaker #0

    que toi tu estimes en fait que tu fais relativement facilement confiance aux gens en général

  • Speaker #1

    Non pas trop J'ai ce truc où je sens quand je fais confiance à quelqu'un Je sens quand t'es un rigolo Moi je te fais pas confiance J'ai un cercle vraiment très petit Parce que Quand tu deviens une personne connue Il y a vraiment des gens qui Essayent d'être proche de toi Ils ont pas forcément des bonnes attentions

  • Speaker #0

    Donc je garde mon cercle vraiment très petit T'as vu une mauvaise expérience par rapport à ça Je te montre quelqu'un qui voulait Prendre l'avantage dans la situation Par rapport à quelqu'un Ouais

  • Speaker #1

    Ouais, même en équipe nationale, il n'y a pas tout le monde qui est super bienveillant, donc tu dois toujours faire attention.

  • Speaker #0

    Ah oui, sérieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est chaud.

  • Speaker #0

    C'est chaud. Mais d'ailleurs, ce cercle d'amis, ce cercle de proches, comment tu fais pour l'entretenir alors que toi-même déjà, tu passes énormément de temps sur le basket ? Tu vois, j'exclus... ton père et ton frère, parce que vous êtes reliés par le sang vraiment, forever et tout, mais pour prendre soin des relations avec les autres personnes, tu vois, genre comment tu fais alors que j'imagine que t'as déjà énormément à faire.

  • Speaker #1

    Alors la plupart des gens que je connais qui sont dans mon cercle, on a le même style de vie. Donc on sait ce que c'est de passer notre journée au basket et tout. Donc on comprend. Et puis tu sais que c'était Dripod quand vous n'avez pas besoin de vous parler tout le temps, mais que quand vous vous parlez, c'est comme si vous vous êtes parlé hier. Genre je sais les gens que je vais appeler si j'ai des soucis et je sais qu'ils vont venir. Je pense qu'ils connaissent mon train de vie. Je connais les leurs et on s'adapte.

  • Speaker #0

    On s'adapte. Ouais. Ok. dans ces relations-là, c'est quoi selon toi le plus important ? C'est quoi l'élément le plus important pour toi dans une relation avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est d'être vraiment là l'un pour l'autre. Il y a des potes qui sont là quand tu fais des choses bien, il y a des potes qui vont te critiquer quand tu fais des choses mal. Mais mes potes à moi, ils sont vraiment là que ça se passe bien ou mal. Et ça, j'apprécie vraiment.

  • Speaker #0

    Si jamais, imaginons que... tu devais choisir un autre pays, une autre carrière, autre que le basket et la chasse politique, tu penses que ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Peut-être que je reviendrai dans le tennis. Des fois, ça me manque. Ah ouais ? Sérieux ? C'est un peu contradictoire, mais des fois, ça me manque un peu. Ouais, des fois, ça me manque un peu. Puis peut-être, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    peut-être je voyagerai beaucoup j'adore voyager c'est quelque chose que tu fais mais peut-être plus dans le cadre des activités sportives,

  • Speaker #1

    les tournois et tout ça et toi quand t'es au 10,5 t'as quand même le temps de voir un petit peu les autres états j'ai un peu le temps quand je peux j'y vais mais après c'est tout un peu la même chose les états à part les prix mais sinon tu trouves les mêmes choses en Virginie que tu trouves à LA c'est à peu près la même chose

  • Speaker #0

    Je parle un tout petit peu de Mada pour finir la conversation. Comment est-ce que tu trouves, qu'est-ce que tu penses qu'on devrait améliorer dans le cadre de l'éducation ? Parce que justement, tu sens que tu as un appel pour l'égalité par rapport entre les femmes et les hommes. Dans l'éducation des femmes, qu'est-ce que tu penses que... Des filles, des filles du coup, et des adolescents de filles. Qu'est-ce que tu penses qui devrait être amélioré ici à Mada ? Toi qui as la chance de voir un petit peu ce qui se fait aussi dans d'autres pays.

  • Speaker #1

    Je pense que déjà, c'est de comprendre qu'il n'y a pas des rôles prédéfinis dans la vie. Et à Madagascar, on est encore vraiment dans ce... J'imagine que c'est la coutume où c'est vraiment les femmes font ci et les hommes font ça. Donc déjà, en tant que femme, quand tu grandis, on ne te donne pas la liberté de penser que tu peux devenir autre chose que ce que ta famille te prédéfinit à devenir. Et ça, c'est quelque chose que je trouve vraiment triste parce qu'on est rempli de talent, mais on se dit Oh, je dois faire ci parce que ma famille veut que je fasse ça ou Je dois faire ci parce que... Même l'État, quoi. L'État, forcément, ils ne mettent pas tout... tous les moyens à disposition pour qu'on puisse s'épanouir. Par exemple, même en équipe nationale ou dans le basket, ils vont vraiment faire tout pour que ce soit les garçons qui soient dans l'avantage comparé aux filles. Les garçons auront plus de traitements en faveur comparé aux filles. Et ça, c'est vraiment triste.

  • Speaker #0

    Tu l'as ressenti en plus quand tu étais...

  • Speaker #1

    Par exemple, il y avait l'Afro Basket, tu avais les garçons qui habitaient ici au Radisson, puis nous, on était dans un hôtel. C'était pas ouf quoi, non ? Parce que nous on était un tirabais et c'était vraiment pas ouf quoi. C'était vraiment la galère. Puis quand tu vois ce genre d'inégalité, c'est là que tu comprends vraiment qu'on a besoin d'éducation pour que les femmes puissent comprendre leurs valeurs et à quel point on peut accomplir de grandes choses si on sait où on peut aller et qu'on nous met également à disposition les moyens nécessaires pour avancer dans la vie.

  • Speaker #0

    On a d'autres questions pour couper notre discussion aujourd'hui. Est-ce que tu es heureuse ?

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai atteint un point où dans ma vie je peux dire que je suis heureuse. Et encore dans mon truc de ne pas trop réfléchir, c'est que j'essaie de ne plus trop me focaliser dans ce qui me rend malheureuse, mais de me focaliser dans ce qui me rapporte de l'amour et de la joie. Donc ouais, je pense que je suis heureuse. Je pense que je vais mon max dans le basket, je vais mon max dans l'évolution. Je pense que mon père est fier de moi, je pense que mon frère est fier de moi. Ma mère aussi, là où elle est. Ma foi aussi, je grandis bien dans ma foi. Je grandis bien.

  • Speaker #0

    avec Dieu tout se passe plutôt bien dans ma vie actuellement et je pense que je suis heureuse super bah écoute franchement merci beaucoup merci beaucoup d'avoir partagé ton histoire et puis on te souhaite le meilleur pour tes projets pour vous et personne au revoir

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Un coup de bol ?

    01:18

  • Fort tempérament

    01:24

  • Le tennis

    03:17

  • Vers le basket

    06:44

  • Fast Check

    12:51

  • Aux Etats-Unis

    15:19

  • Prochaines étapes

    19:55

  • Une bataille mentale

    24:56

  • La poterie

    27:20

  • Une amie

    29:01

  • Redevenir enfant

    30:20

  • Réussite

    31:48

  • Les critiques

    33:56

  • Overthinking

    35:51

  • Rien de fou

    39:45

  • A travailler

    43:33

  • De vrais potes

    45:03

  • Inégalité

    47:10

  • Heureuse ?

    48:53

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