Australie - La fois où j'ai eu une sacrée prise de conscience cover
Australie - La fois où j'ai eu une sacrée prise de conscience cover
Surprises Interculturelles - Voyager et mieux comprendre les cultures du monde

Australie - La fois où j'ai eu une sacrée prise de conscience

Australie - La fois où j'ai eu une sacrée prise de conscience

06min |29/04/2025
Play
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06min |29/04/2025
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Description

🇦🇺 Aujourd’hui, je vous emmène en Australie pour une anecdote qui me tient particulièrement à cœur.
Je vous raconte ma découverte d'Uluru, aussi connu sous le nom de Ayers Rock, ce rocher majestueux sacré pour les peuples aborigènes, et la réflexion qu’a suscité en moi l’importance de respecter les croyances locales lorsque l’on voyage.
Pourquoi devrions-nous respecter certaines traditions alors qu'elles ne font pas partie de notre propre culture ? Comment adapter nos comportements en voyage pour honorer ce qui est précieux aux yeux des communautés locales ?
À travers cette histoire personnelle, je vous invite à changer de regard : ne plus se demander "qu'est-ce que ça peut bien faire ?", mais plutôt "pourquoi est-ce que c'est important pour eux ?" 🌏


Et comme promis dans l'épisode, je vous suggère d'écouter le groupe australien Yothu Yindi que nous écoutions beaucoup en famille à l'époque:


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #2

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Australie et j'avais super hâte de vous la raconter. Je vais vous parler de quelque chose de sacré. En fait non, je vais vous parler juste de ce qui est sacré. Je vous l'ai déjà dit dans certains de mes épisodes, j'ai eu la chance absolument incroyable d'habiter en Australie quand j'étais ado. J'étais toute jeune. J'avais un peu moins de 13 ans quand nous nous sommes retrouvés tous les 6, mes parents, mon frère, mes sœurs et moi, devant la porte d'embarquement à l'aéroport Charles de Gaulle. La grande aventure. C'était la toute première fois qu'on prenait l'avion. En tout cas de manière consciente, parce que moi j'avais déjà pris l'avion quand j'avais 1 an, mais on est d'accord, ça compte pas vraiment. Premier vol, 23 heures de voyage. Vous imaginez ? On était comme des fous, à regarder par le hublot, à découvrir tous les films qu'on allait pouvoir regarder dans l'avion, à comprendre que si on voulait, on pouvait demander à tout moment un verre de jus d'orange. Encore aujourd'hui, 26 ans plus tard, je ressens la même chose à chaque fois que je monte dans un avion, surtout sur les vols long-courrier. Bon, la différence, c'est qu'en général, maintenant, je commande plus du champagne ou du vin que du jus d'orange. L'Australie, ça a été une période enchantée de mon enfance. Vraiment, vraiment, vraiment. J'en ai encore des papillons dans le ventre quand j'en parle. Sur les deux ans et demi que nous avons passé là-bas, on a cherché à profiter au maximum du pays, à découvrir ses trésors, même si finalement, c'est tellement immense qu'en deux ans et demi, on ne peut découvrir qu'un tout petit petit morceau du pays. On a campé sur la plage au milieu des kangourous à Pebbly Beach. On a nagé avec les poissons-chats sur la plus grande île de sable du monde, Fraser Island. On a marché dans les Blue Mountains, dont je vous ai parlé récemment dans un autre épisode. Et puis, et puis, nous sommes allés dans un lieu hors du commun. Un monument australien qui n'en est pas vraiment un, Uluru. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler. On l'appelle aussi Ayers Rock. C'est un des plus grands symboles de l'Australie. Uluru, c'est une sorte d'immense rocher rouge au centre du pays. Imaginez-le comme un iceberg de pierres. La partie visible est haute de 348 mètres, donc elle est plus grande que la tour Eiffel, et le tour fait plus de 9 km. Mais sous terre, les géologues... estiment que ce rocher incroyable descend jusqu'à 6 km de profondeur. C'est un site sacré pour les populations aborigènes locales et il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour les Anangus, les gardiens traditionnels de l'Ouru, ce lieu est bien plus qu'un simple rocher. Il est au cœur de ce qu'on appelle en anglais le Dream Time, le temps du rêve. C'est leur histoire de la création de l'univers et de la vie. Je viens d'apprendre qu'on appelait ça la cosmogonie. Un nouveau très joli mot. à ajouter à mon vocabulaire et donc peut-être au vôtre. Chaque faille, chaque crevasse, chaque grotte d'Uluru a une légende associée et est liée à leur mythologie. Quand on y est allé, c'était en 2000 ou 2001 à peu près. À l'époque, les deux grands trucs à ne pas rater, c'était le lever du soleil sur Uluru et monter tout en haut du rocher. On était allé au centre culturel qui avait juste à côté du site. On avait pu découvrir cette histoire du Dreamtime, justement. Mais on avait aussi découvert l'art aborigène, on avait discuté avec des rangers et des personnes des communautés aborigènes locales. Et c'est comme ça, du coup, que nous avons découvert qu'en réalité, les communautés locales considèrent le lieu comme un lieu sacré et qui suppliait les visiteurs de ne pas monter dessus. Je me souviens qu'on en avait parlé en famille. Mes parents nous ont alors proposé non pas de monter sur le rocher, mais de faire une course à pied, tout autour, en famille. Ma petite sœur de un an dans la poussette et nous tous en courant. On a donc décidé de se créer notre propre moment de découverte, notre propre souvenir avec Uluru, tout en respectant les croyances locales. Alors heureusement, depuis, la montée sur Uluru a été interdite, depuis 2019 pour être exact. Mais je trouve que c'est intéressant d'en parler quand même. Quand on voyage ou quand on habite à l'étranger, comment on décide de respecter les coutumes et croyances locales me semble vraiment important. Pour nous, ces croyances et cette sacralité du lieu, en soi, ça ne fait pas un sens particulier. Mais pour eux, c'était important. Est-ce que ça allait changer le cours de nos vies de pas monter ? Bah non, pas vraiment. Alors on a trouvé notre propre manière de faire les choses tout en restant dans le respect. J'aimerais bien vous faire une argumentation de pourquoi le respect c'est important. Mais honnêtement, je ne sais pas trop comment vous convaincre si vous ne l'êtes pas déjà. J'ai juste envie de vous dire, profitez-en pour être créatif et créative. Et si vous n'êtes pas d'accord avec les croyances des autres, Ben, profitez-en peut-être pour essayer de comprendre d'où elles viennent, ce qu'elles signifient, au-delà de l'interdiction ou de l'obligation qu'elles représentent. Peut-être même réfléchissez à l'impact qu'elles ont sur la manière de vivre et d'interagir de la communauté en question. Pourquoi Uluru est si important ? Parce que la place de la nature et le lien entre l'humain et la nature, chez les populations aborigènes, est centrale dans leur rapport au monde qui nous entoure. J'ai envie de dire, en anglais, que l'idée c'est de passer d'un Pfff, who cares ? un « Why do they care ? » Donc, d'un « mais qu'est-ce qu'on s'en fiche ? » à un « mais pourquoi eux en fait ils s'en fichent pas ? » On en revient à ma thématique de cœur, poser et se poser des questions. C'est moins confort que de faire les choses comme on a envie et comme on sait faire. Mais c'est tellement, tellement plus enrichissant, vous trouvez pas ? Et vous, est-ce que vous avez déjà vécu quelque chose de similaire dans un autre pays ? Ou est-ce que vous regrettez peut-être après coup d'avoir fait un truc qui n'était pas super aligné avec les traditions ou les croyances locales ? J'aimerais bien savoir. Venez me raconter ça en commentaire de l'épisode si vous êtes sur Spotify ou bien directement sur mes réseaux sociaux. Je les ai mis en description de l'épisode si jamais vous les cherchez. Je vous laisse pour aujourd'hui, d'ici la prochaine anecdote, je vous propose d'écouter la musique que nous écoutions en Australie. Je vous mets le lien vers Yutsu Yindi qui marie les musiques traditionnelles aborigènes avec la musique contemporaine. Tout plein de souvenirs pour moi. Rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode interview, puis, dans deux semaines, pour la prochaine anecdote qui se passera cette fois... au Cambodge. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. A mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises Interculturelles.

Description

🇦🇺 Aujourd’hui, je vous emmène en Australie pour une anecdote qui me tient particulièrement à cœur.
Je vous raconte ma découverte d'Uluru, aussi connu sous le nom de Ayers Rock, ce rocher majestueux sacré pour les peuples aborigènes, et la réflexion qu’a suscité en moi l’importance de respecter les croyances locales lorsque l’on voyage.
Pourquoi devrions-nous respecter certaines traditions alors qu'elles ne font pas partie de notre propre culture ? Comment adapter nos comportements en voyage pour honorer ce qui est précieux aux yeux des communautés locales ?
À travers cette histoire personnelle, je vous invite à changer de regard : ne plus se demander "qu'est-ce que ça peut bien faire ?", mais plutôt "pourquoi est-ce que c'est important pour eux ?" 🌏


Et comme promis dans l'épisode, je vous suggère d'écouter le groupe australien Yothu Yindi que nous écoutions beaucoup en famille à l'époque:


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #2

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Australie et j'avais super hâte de vous la raconter. Je vais vous parler de quelque chose de sacré. En fait non, je vais vous parler juste de ce qui est sacré. Je vous l'ai déjà dit dans certains de mes épisodes, j'ai eu la chance absolument incroyable d'habiter en Australie quand j'étais ado. J'étais toute jeune. J'avais un peu moins de 13 ans quand nous nous sommes retrouvés tous les 6, mes parents, mon frère, mes sœurs et moi, devant la porte d'embarquement à l'aéroport Charles de Gaulle. La grande aventure. C'était la toute première fois qu'on prenait l'avion. En tout cas de manière consciente, parce que moi j'avais déjà pris l'avion quand j'avais 1 an, mais on est d'accord, ça compte pas vraiment. Premier vol, 23 heures de voyage. Vous imaginez ? On était comme des fous, à regarder par le hublot, à découvrir tous les films qu'on allait pouvoir regarder dans l'avion, à comprendre que si on voulait, on pouvait demander à tout moment un verre de jus d'orange. Encore aujourd'hui, 26 ans plus tard, je ressens la même chose à chaque fois que je monte dans un avion, surtout sur les vols long-courrier. Bon, la différence, c'est qu'en général, maintenant, je commande plus du champagne ou du vin que du jus d'orange. L'Australie, ça a été une période enchantée de mon enfance. Vraiment, vraiment, vraiment. J'en ai encore des papillons dans le ventre quand j'en parle. Sur les deux ans et demi que nous avons passé là-bas, on a cherché à profiter au maximum du pays, à découvrir ses trésors, même si finalement, c'est tellement immense qu'en deux ans et demi, on ne peut découvrir qu'un tout petit petit morceau du pays. On a campé sur la plage au milieu des kangourous à Pebbly Beach. On a nagé avec les poissons-chats sur la plus grande île de sable du monde, Fraser Island. On a marché dans les Blue Mountains, dont je vous ai parlé récemment dans un autre épisode. Et puis, et puis, nous sommes allés dans un lieu hors du commun. Un monument australien qui n'en est pas vraiment un, Uluru. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler. On l'appelle aussi Ayers Rock. C'est un des plus grands symboles de l'Australie. Uluru, c'est une sorte d'immense rocher rouge au centre du pays. Imaginez-le comme un iceberg de pierres. La partie visible est haute de 348 mètres, donc elle est plus grande que la tour Eiffel, et le tour fait plus de 9 km. Mais sous terre, les géologues... estiment que ce rocher incroyable descend jusqu'à 6 km de profondeur. C'est un site sacré pour les populations aborigènes locales et il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour les Anangus, les gardiens traditionnels de l'Ouru, ce lieu est bien plus qu'un simple rocher. Il est au cœur de ce qu'on appelle en anglais le Dream Time, le temps du rêve. C'est leur histoire de la création de l'univers et de la vie. Je viens d'apprendre qu'on appelait ça la cosmogonie. Un nouveau très joli mot. à ajouter à mon vocabulaire et donc peut-être au vôtre. Chaque faille, chaque crevasse, chaque grotte d'Uluru a une légende associée et est liée à leur mythologie. Quand on y est allé, c'était en 2000 ou 2001 à peu près. À l'époque, les deux grands trucs à ne pas rater, c'était le lever du soleil sur Uluru et monter tout en haut du rocher. On était allé au centre culturel qui avait juste à côté du site. On avait pu découvrir cette histoire du Dreamtime, justement. Mais on avait aussi découvert l'art aborigène, on avait discuté avec des rangers et des personnes des communautés aborigènes locales. Et c'est comme ça, du coup, que nous avons découvert qu'en réalité, les communautés locales considèrent le lieu comme un lieu sacré et qui suppliait les visiteurs de ne pas monter dessus. Je me souviens qu'on en avait parlé en famille. Mes parents nous ont alors proposé non pas de monter sur le rocher, mais de faire une course à pied, tout autour, en famille. Ma petite sœur de un an dans la poussette et nous tous en courant. On a donc décidé de se créer notre propre moment de découverte, notre propre souvenir avec Uluru, tout en respectant les croyances locales. Alors heureusement, depuis, la montée sur Uluru a été interdite, depuis 2019 pour être exact. Mais je trouve que c'est intéressant d'en parler quand même. Quand on voyage ou quand on habite à l'étranger, comment on décide de respecter les coutumes et croyances locales me semble vraiment important. Pour nous, ces croyances et cette sacralité du lieu, en soi, ça ne fait pas un sens particulier. Mais pour eux, c'était important. Est-ce que ça allait changer le cours de nos vies de pas monter ? Bah non, pas vraiment. Alors on a trouvé notre propre manière de faire les choses tout en restant dans le respect. J'aimerais bien vous faire une argumentation de pourquoi le respect c'est important. Mais honnêtement, je ne sais pas trop comment vous convaincre si vous ne l'êtes pas déjà. J'ai juste envie de vous dire, profitez-en pour être créatif et créative. Et si vous n'êtes pas d'accord avec les croyances des autres, Ben, profitez-en peut-être pour essayer de comprendre d'où elles viennent, ce qu'elles signifient, au-delà de l'interdiction ou de l'obligation qu'elles représentent. Peut-être même réfléchissez à l'impact qu'elles ont sur la manière de vivre et d'interagir de la communauté en question. Pourquoi Uluru est si important ? Parce que la place de la nature et le lien entre l'humain et la nature, chez les populations aborigènes, est centrale dans leur rapport au monde qui nous entoure. J'ai envie de dire, en anglais, que l'idée c'est de passer d'un Pfff, who cares ? un « Why do they care ? » Donc, d'un « mais qu'est-ce qu'on s'en fiche ? » à un « mais pourquoi eux en fait ils s'en fichent pas ? » On en revient à ma thématique de cœur, poser et se poser des questions. C'est moins confort que de faire les choses comme on a envie et comme on sait faire. Mais c'est tellement, tellement plus enrichissant, vous trouvez pas ? Et vous, est-ce que vous avez déjà vécu quelque chose de similaire dans un autre pays ? Ou est-ce que vous regrettez peut-être après coup d'avoir fait un truc qui n'était pas super aligné avec les traditions ou les croyances locales ? J'aimerais bien savoir. Venez me raconter ça en commentaire de l'épisode si vous êtes sur Spotify ou bien directement sur mes réseaux sociaux. Je les ai mis en description de l'épisode si jamais vous les cherchez. Je vous laisse pour aujourd'hui, d'ici la prochaine anecdote, je vous propose d'écouter la musique que nous écoutions en Australie. Je vous mets le lien vers Yutsu Yindi qui marie les musiques traditionnelles aborigènes avec la musique contemporaine. Tout plein de souvenirs pour moi. Rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode interview, puis, dans deux semaines, pour la prochaine anecdote qui se passera cette fois... au Cambodge. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. A mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises Interculturelles.

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🇦🇺 Aujourd’hui, je vous emmène en Australie pour une anecdote qui me tient particulièrement à cœur.
Je vous raconte ma découverte d'Uluru, aussi connu sous le nom de Ayers Rock, ce rocher majestueux sacré pour les peuples aborigènes, et la réflexion qu’a suscité en moi l’importance de respecter les croyances locales lorsque l’on voyage.
Pourquoi devrions-nous respecter certaines traditions alors qu'elles ne font pas partie de notre propre culture ? Comment adapter nos comportements en voyage pour honorer ce qui est précieux aux yeux des communautés locales ?
À travers cette histoire personnelle, je vous invite à changer de regard : ne plus se demander "qu'est-ce que ça peut bien faire ?", mais plutôt "pourquoi est-ce que c'est important pour eux ?" 🌏


Et comme promis dans l'épisode, je vous suggère d'écouter le groupe australien Yothu Yindi que nous écoutions beaucoup en famille à l'époque:


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #2

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Australie et j'avais super hâte de vous la raconter. Je vais vous parler de quelque chose de sacré. En fait non, je vais vous parler juste de ce qui est sacré. Je vous l'ai déjà dit dans certains de mes épisodes, j'ai eu la chance absolument incroyable d'habiter en Australie quand j'étais ado. J'étais toute jeune. J'avais un peu moins de 13 ans quand nous nous sommes retrouvés tous les 6, mes parents, mon frère, mes sœurs et moi, devant la porte d'embarquement à l'aéroport Charles de Gaulle. La grande aventure. C'était la toute première fois qu'on prenait l'avion. En tout cas de manière consciente, parce que moi j'avais déjà pris l'avion quand j'avais 1 an, mais on est d'accord, ça compte pas vraiment. Premier vol, 23 heures de voyage. Vous imaginez ? On était comme des fous, à regarder par le hublot, à découvrir tous les films qu'on allait pouvoir regarder dans l'avion, à comprendre que si on voulait, on pouvait demander à tout moment un verre de jus d'orange. Encore aujourd'hui, 26 ans plus tard, je ressens la même chose à chaque fois que je monte dans un avion, surtout sur les vols long-courrier. Bon, la différence, c'est qu'en général, maintenant, je commande plus du champagne ou du vin que du jus d'orange. L'Australie, ça a été une période enchantée de mon enfance. Vraiment, vraiment, vraiment. J'en ai encore des papillons dans le ventre quand j'en parle. Sur les deux ans et demi que nous avons passé là-bas, on a cherché à profiter au maximum du pays, à découvrir ses trésors, même si finalement, c'est tellement immense qu'en deux ans et demi, on ne peut découvrir qu'un tout petit petit morceau du pays. On a campé sur la plage au milieu des kangourous à Pebbly Beach. On a nagé avec les poissons-chats sur la plus grande île de sable du monde, Fraser Island. On a marché dans les Blue Mountains, dont je vous ai parlé récemment dans un autre épisode. Et puis, et puis, nous sommes allés dans un lieu hors du commun. Un monument australien qui n'en est pas vraiment un, Uluru. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler. On l'appelle aussi Ayers Rock. C'est un des plus grands symboles de l'Australie. Uluru, c'est une sorte d'immense rocher rouge au centre du pays. Imaginez-le comme un iceberg de pierres. La partie visible est haute de 348 mètres, donc elle est plus grande que la tour Eiffel, et le tour fait plus de 9 km. Mais sous terre, les géologues... estiment que ce rocher incroyable descend jusqu'à 6 km de profondeur. C'est un site sacré pour les populations aborigènes locales et il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour les Anangus, les gardiens traditionnels de l'Ouru, ce lieu est bien plus qu'un simple rocher. Il est au cœur de ce qu'on appelle en anglais le Dream Time, le temps du rêve. C'est leur histoire de la création de l'univers et de la vie. Je viens d'apprendre qu'on appelait ça la cosmogonie. Un nouveau très joli mot. à ajouter à mon vocabulaire et donc peut-être au vôtre. Chaque faille, chaque crevasse, chaque grotte d'Uluru a une légende associée et est liée à leur mythologie. Quand on y est allé, c'était en 2000 ou 2001 à peu près. À l'époque, les deux grands trucs à ne pas rater, c'était le lever du soleil sur Uluru et monter tout en haut du rocher. On était allé au centre culturel qui avait juste à côté du site. On avait pu découvrir cette histoire du Dreamtime, justement. Mais on avait aussi découvert l'art aborigène, on avait discuté avec des rangers et des personnes des communautés aborigènes locales. Et c'est comme ça, du coup, que nous avons découvert qu'en réalité, les communautés locales considèrent le lieu comme un lieu sacré et qui suppliait les visiteurs de ne pas monter dessus. Je me souviens qu'on en avait parlé en famille. Mes parents nous ont alors proposé non pas de monter sur le rocher, mais de faire une course à pied, tout autour, en famille. Ma petite sœur de un an dans la poussette et nous tous en courant. On a donc décidé de se créer notre propre moment de découverte, notre propre souvenir avec Uluru, tout en respectant les croyances locales. Alors heureusement, depuis, la montée sur Uluru a été interdite, depuis 2019 pour être exact. Mais je trouve que c'est intéressant d'en parler quand même. Quand on voyage ou quand on habite à l'étranger, comment on décide de respecter les coutumes et croyances locales me semble vraiment important. Pour nous, ces croyances et cette sacralité du lieu, en soi, ça ne fait pas un sens particulier. Mais pour eux, c'était important. Est-ce que ça allait changer le cours de nos vies de pas monter ? Bah non, pas vraiment. Alors on a trouvé notre propre manière de faire les choses tout en restant dans le respect. J'aimerais bien vous faire une argumentation de pourquoi le respect c'est important. Mais honnêtement, je ne sais pas trop comment vous convaincre si vous ne l'êtes pas déjà. J'ai juste envie de vous dire, profitez-en pour être créatif et créative. Et si vous n'êtes pas d'accord avec les croyances des autres, Ben, profitez-en peut-être pour essayer de comprendre d'où elles viennent, ce qu'elles signifient, au-delà de l'interdiction ou de l'obligation qu'elles représentent. Peut-être même réfléchissez à l'impact qu'elles ont sur la manière de vivre et d'interagir de la communauté en question. Pourquoi Uluru est si important ? Parce que la place de la nature et le lien entre l'humain et la nature, chez les populations aborigènes, est centrale dans leur rapport au monde qui nous entoure. J'ai envie de dire, en anglais, que l'idée c'est de passer d'un Pfff, who cares ? un « Why do they care ? » Donc, d'un « mais qu'est-ce qu'on s'en fiche ? » à un « mais pourquoi eux en fait ils s'en fichent pas ? » On en revient à ma thématique de cœur, poser et se poser des questions. C'est moins confort que de faire les choses comme on a envie et comme on sait faire. Mais c'est tellement, tellement plus enrichissant, vous trouvez pas ? Et vous, est-ce que vous avez déjà vécu quelque chose de similaire dans un autre pays ? Ou est-ce que vous regrettez peut-être après coup d'avoir fait un truc qui n'était pas super aligné avec les traditions ou les croyances locales ? J'aimerais bien savoir. Venez me raconter ça en commentaire de l'épisode si vous êtes sur Spotify ou bien directement sur mes réseaux sociaux. Je les ai mis en description de l'épisode si jamais vous les cherchez. Je vous laisse pour aujourd'hui, d'ici la prochaine anecdote, je vous propose d'écouter la musique que nous écoutions en Australie. Je vous mets le lien vers Yutsu Yindi qui marie les musiques traditionnelles aborigènes avec la musique contemporaine. Tout plein de souvenirs pour moi. Rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode interview, puis, dans deux semaines, pour la prochaine anecdote qui se passera cette fois... au Cambodge. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. A mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises Interculturelles.

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🇦🇺 Aujourd’hui, je vous emmène en Australie pour une anecdote qui me tient particulièrement à cœur.
Je vous raconte ma découverte d'Uluru, aussi connu sous le nom de Ayers Rock, ce rocher majestueux sacré pour les peuples aborigènes, et la réflexion qu’a suscité en moi l’importance de respecter les croyances locales lorsque l’on voyage.
Pourquoi devrions-nous respecter certaines traditions alors qu'elles ne font pas partie de notre propre culture ? Comment adapter nos comportements en voyage pour honorer ce qui est précieux aux yeux des communautés locales ?
À travers cette histoire personnelle, je vous invite à changer de regard : ne plus se demander "qu'est-ce que ça peut bien faire ?", mais plutôt "pourquoi est-ce que c'est important pour eux ?" 🌏


Et comme promis dans l'épisode, je vous suggère d'écouter le groupe australien Yothu Yindi que nous écoutions beaucoup en famille à l'époque:


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

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Transcription

  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #2

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Australie et j'avais super hâte de vous la raconter. Je vais vous parler de quelque chose de sacré. En fait non, je vais vous parler juste de ce qui est sacré. Je vous l'ai déjà dit dans certains de mes épisodes, j'ai eu la chance absolument incroyable d'habiter en Australie quand j'étais ado. J'étais toute jeune. J'avais un peu moins de 13 ans quand nous nous sommes retrouvés tous les 6, mes parents, mon frère, mes sœurs et moi, devant la porte d'embarquement à l'aéroport Charles de Gaulle. La grande aventure. C'était la toute première fois qu'on prenait l'avion. En tout cas de manière consciente, parce que moi j'avais déjà pris l'avion quand j'avais 1 an, mais on est d'accord, ça compte pas vraiment. Premier vol, 23 heures de voyage. Vous imaginez ? On était comme des fous, à regarder par le hublot, à découvrir tous les films qu'on allait pouvoir regarder dans l'avion, à comprendre que si on voulait, on pouvait demander à tout moment un verre de jus d'orange. Encore aujourd'hui, 26 ans plus tard, je ressens la même chose à chaque fois que je monte dans un avion, surtout sur les vols long-courrier. Bon, la différence, c'est qu'en général, maintenant, je commande plus du champagne ou du vin que du jus d'orange. L'Australie, ça a été une période enchantée de mon enfance. Vraiment, vraiment, vraiment. J'en ai encore des papillons dans le ventre quand j'en parle. Sur les deux ans et demi que nous avons passé là-bas, on a cherché à profiter au maximum du pays, à découvrir ses trésors, même si finalement, c'est tellement immense qu'en deux ans et demi, on ne peut découvrir qu'un tout petit petit morceau du pays. On a campé sur la plage au milieu des kangourous à Pebbly Beach. On a nagé avec les poissons-chats sur la plus grande île de sable du monde, Fraser Island. On a marché dans les Blue Mountains, dont je vous ai parlé récemment dans un autre épisode. Et puis, et puis, nous sommes allés dans un lieu hors du commun. Un monument australien qui n'en est pas vraiment un, Uluru. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler. On l'appelle aussi Ayers Rock. C'est un des plus grands symboles de l'Australie. Uluru, c'est une sorte d'immense rocher rouge au centre du pays. Imaginez-le comme un iceberg de pierres. La partie visible est haute de 348 mètres, donc elle est plus grande que la tour Eiffel, et le tour fait plus de 9 km. Mais sous terre, les géologues... estiment que ce rocher incroyable descend jusqu'à 6 km de profondeur. C'est un site sacré pour les populations aborigènes locales et il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour les Anangus, les gardiens traditionnels de l'Ouru, ce lieu est bien plus qu'un simple rocher. Il est au cœur de ce qu'on appelle en anglais le Dream Time, le temps du rêve. C'est leur histoire de la création de l'univers et de la vie. Je viens d'apprendre qu'on appelait ça la cosmogonie. Un nouveau très joli mot. à ajouter à mon vocabulaire et donc peut-être au vôtre. Chaque faille, chaque crevasse, chaque grotte d'Uluru a une légende associée et est liée à leur mythologie. Quand on y est allé, c'était en 2000 ou 2001 à peu près. À l'époque, les deux grands trucs à ne pas rater, c'était le lever du soleil sur Uluru et monter tout en haut du rocher. On était allé au centre culturel qui avait juste à côté du site. On avait pu découvrir cette histoire du Dreamtime, justement. Mais on avait aussi découvert l'art aborigène, on avait discuté avec des rangers et des personnes des communautés aborigènes locales. Et c'est comme ça, du coup, que nous avons découvert qu'en réalité, les communautés locales considèrent le lieu comme un lieu sacré et qui suppliait les visiteurs de ne pas monter dessus. Je me souviens qu'on en avait parlé en famille. Mes parents nous ont alors proposé non pas de monter sur le rocher, mais de faire une course à pied, tout autour, en famille. Ma petite sœur de un an dans la poussette et nous tous en courant. On a donc décidé de se créer notre propre moment de découverte, notre propre souvenir avec Uluru, tout en respectant les croyances locales. Alors heureusement, depuis, la montée sur Uluru a été interdite, depuis 2019 pour être exact. Mais je trouve que c'est intéressant d'en parler quand même. Quand on voyage ou quand on habite à l'étranger, comment on décide de respecter les coutumes et croyances locales me semble vraiment important. Pour nous, ces croyances et cette sacralité du lieu, en soi, ça ne fait pas un sens particulier. Mais pour eux, c'était important. Est-ce que ça allait changer le cours de nos vies de pas monter ? Bah non, pas vraiment. Alors on a trouvé notre propre manière de faire les choses tout en restant dans le respect. J'aimerais bien vous faire une argumentation de pourquoi le respect c'est important. Mais honnêtement, je ne sais pas trop comment vous convaincre si vous ne l'êtes pas déjà. J'ai juste envie de vous dire, profitez-en pour être créatif et créative. Et si vous n'êtes pas d'accord avec les croyances des autres, Ben, profitez-en peut-être pour essayer de comprendre d'où elles viennent, ce qu'elles signifient, au-delà de l'interdiction ou de l'obligation qu'elles représentent. Peut-être même réfléchissez à l'impact qu'elles ont sur la manière de vivre et d'interagir de la communauté en question. Pourquoi Uluru est si important ? Parce que la place de la nature et le lien entre l'humain et la nature, chez les populations aborigènes, est centrale dans leur rapport au monde qui nous entoure. J'ai envie de dire, en anglais, que l'idée c'est de passer d'un Pfff, who cares ? un « Why do they care ? » Donc, d'un « mais qu'est-ce qu'on s'en fiche ? » à un « mais pourquoi eux en fait ils s'en fichent pas ? » On en revient à ma thématique de cœur, poser et se poser des questions. C'est moins confort que de faire les choses comme on a envie et comme on sait faire. Mais c'est tellement, tellement plus enrichissant, vous trouvez pas ? Et vous, est-ce que vous avez déjà vécu quelque chose de similaire dans un autre pays ? Ou est-ce que vous regrettez peut-être après coup d'avoir fait un truc qui n'était pas super aligné avec les traditions ou les croyances locales ? J'aimerais bien savoir. Venez me raconter ça en commentaire de l'épisode si vous êtes sur Spotify ou bien directement sur mes réseaux sociaux. Je les ai mis en description de l'épisode si jamais vous les cherchez. Je vous laisse pour aujourd'hui, d'ici la prochaine anecdote, je vous propose d'écouter la musique que nous écoutions en Australie. Je vous mets le lien vers Yutsu Yindi qui marie les musiques traditionnelles aborigènes avec la musique contemporaine. Tout plein de souvenirs pour moi. Rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode interview, puis, dans deux semaines, pour la prochaine anecdote qui se passera cette fois... au Cambodge. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. A mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises Interculturelles.

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