Cambodge - La fois où j'ai découvert de surprenantes ressemblances cover
Cambodge - La fois où j'ai découvert de surprenantes ressemblances cover
Surprises Interculturelles

Cambodge - La fois où j'ai découvert de surprenantes ressemblances

Cambodge - La fois où j'ai découvert de surprenantes ressemblances

06min |28/05/2024
Play
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Description

🇰🇭 Dans cet épisode captivant qui se déroule au Cambodge, je vous emmène dans une aventure inattendue où un simple jeu de rue m'a fait voyager en Afrique ! 🎲✈️

En 2012, lors de mon tour du monde avec l'ONG Konstelacio, j'intervenais auprès des élèves de l'ONG française "Pour un Sourire d'Enfant" à Phnom Penh. À travers des ateliers visant à promouvoir le dialogue interculturel, nous avons découvert ensemble un jeu traditionnel cambodgien, le Bay Khom, qui m'a immédiatement rappelé un jeu similaire découvert au Sénégal, l'awalé. 🌍🎭

Ce jeu, qui se joue à deux, révèle des similitudes surprenantes avec les jeux de semis d'Éthiopie et d'Érythrée, appelés mancalas, témoignant ainsi de ressemblances culturelles profondes entre des régions éloignées de la planète. 🌐🤝

À travers cette expérience, j'ai réalisé à quel point il existe des points communs fascinants entre les cultures du monde, malgré leurs différences apparentes. Cela m'a amené à repenser la mission de Konstelacio, qui vise désormais à mettre en lumière autant les différences que les ressemblances culturelles. 💡🌱

Rejoignez-moi dans cet épisode pour explorer ces connexions culturelles surprenantes et découvrir comment un simple jeu de rue peut nous transporter à travers le monde ! 🎧🌏

Hop, le lien promis vers le premier épisode de Surprises Interculturelles sur le Cambodge: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/cambodge-ni-non-ni-non

Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous ! 🗺️🎙️

Bonne écoute !

----

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe au Cambodge, où un simple jeu de rue m'a fait voyager jusqu'en Afrique. C'était en 2012, pendant le tour du monde que j'ai réalisé lorsque j'ai lancé mon ONG Konstelacio. J'étais au Cambodge, à Phnom Penh pour être exacte, et j'intervenais auprès des élèves scolarisés dans l'ONG française Pour un Sourire d'Enfant. Ça va peut-être faire un peu redite pour ceux qui connaissent déjà ce podcast ou mon parcours, mais difficile de vous raconter tout ça sans reposer un minimum les bases, entre autres pour ceux qui viennent de débarquer. Dans 7 pays, j'intervenais auprès d'enfants de tous milieux socio-économiques, tout autour du monde, pour leur apprendre à partager leurs identités culturelles et à s'intéresser à celles des autres. Je restais donc 2 à 3 mois sur place, et j'intervenais 2 à 3 fois par semaine dans chaque structure qui m'accueillait. Ça pouvait être une école, comme ça pouvait être une ONG, ou encore un centre communautaire. Je suis toujours partie du principe que l'éducation des plus jeunes au dialogue interculturel devait se faire dans toutes les strates de la société. C'est tout aussi important d'amener la culture et la fierté de sa culture à un enfant défavorisé ou porteur d'un handicap ou encore orphelin, que d'apprendre à un enfant d'un milieu aisé sans fragilité apparente l'importance de la curiosité envers les autres cultures et du respect des différences. Et puis la culture, au sens de nos identités, de nos pratiques culturelles, de nos valeurs et symboles, elle est présente partout, dans tous les recoins de la société. Donc voilà, j'avais 25 ans, j'étais au Cambodge pour parler avec les élèves de Pour un Sourire d'Enfant, de leur culture et des autres cultures qui existaient autour du monde. Vous vous en souvenez peut-être si vous avez écouté le tout premier épisode de Surprises Interculturelles. Je racontais comment, pour me rendre à PSE en tuktuk ou en motodop, c'était toujours un peu compliqué de se mettre d'accord avec les chauffeurs sur le chemin à prendre, parce qu'ils ne disaient jamais non. Même si en général, ils ne savaient pas du tout comment y aller. Je vous mettrai le lien de ce premier épisode sur le Cambodge en description. Pour parler culture avec les enfants, je leur faisais écrire des histoires qui racontaient leurs cultures et leurs traditions, et ces histoires étaient montées en livrets, puis envoyées à tous les enfants qui participaient dans le monde. Les élèves choisissaient donc deux personnages, un frère et une sœur, et ensuite ils travaillaient en groupe pour raconter une journée. Il y avait une journée à l'école, un mariage, un anniversaire. Et puis il y avait la deuxième partie du travail, ce que j'appelais le pot-pourri. Bon, avec un peu de recul, je me dis que c'était pas forcément le meilleur choix de mots. Enfin... too late. Et donc dans cette partie, il y avait une description des vêtements traditionnels locaux, une chanson, des symboles culturels, mais aussi les règles d'un jeu de cours de récré. Résultat, ils ont choisi le Bay Khom. Je vous explique... C'est un jeu qui se joue à deux. Le but, c'est de collecter le maximum de coquilles possible. Pour préparer le jeu, on creuse dans le sol 10 trous. Deux lignes de 4 trous face à face et un trou en bout de chaque côté. Ok, c'est pas facile en fait de l'expliquer à l'oral, j'espère que vous comprendrez. Ensuite, on récupère 42 coquilles d'escargots ou des petits cailloux que l'on place dans le jeu. 4 par trou creusé et 5 dans les trous qui sont situés en bout. Ah oui, je vous explique. C'est parce qu'en fait au Cambodge, un des plats typiques de street food, ce sont de petits escargots. Les joueurs se font face, chacun d'un côté des deux rangées. Le premier joueur prend les coquilles d'un de ses trous, et il les répartit dans les trous suivants, un par un, dans le sens qu'il veut. Puis le second joueur fait de même, et ainsi de suite. Si la dernière coquille déposée par le joueur est juste avant un trou resté vide, il gagne les coquilles du trou suivant. Le jeu est terminé quand un des joueurs n'a plus de coquilles dans son camp. Le gagnant est celui qui a collecté le plus grand nombre de coquilles, et le perdant doit souffler dans un des trous, ce qui lui met de la poussière plein le visage. Alors clairement, je ne suis pas une experte, mais quand ils m'ont expliqué les règles du jeu, ça m'a rappelé tout de suite un jeu que mes parents avaient ramené du Sénégal: l'awale. Je ne sais pas si vous connaissez. Généralement, ça se présente comme une boîte en bois avec des graines dedans que l'on répartit plus ou moins comme les coquilles dans le Bay Khom. Je trouve ça toujours aussi fou de découvrir qu'il existe des pratiques aussi similaires dans des pays qui semblent n'avoir aucun lien entre eux. Alors au début je me suis dit qu'il y avait peut-être une histoire coloniale là-dedans. Finalement c'est un peu le lien le plus évident entre le Sénégal et le Cambodge, non ? Mais d'après les recherches, bon avouons-le assez limitées, que j'ai faites, cela remonterait bien bien plus loin puisqu'il semblerait, attention à prendre avec des pincettes, c'est juste manifestement la théorie la plus probable, mais pas assurée à 100%, il semblerait que l'origine de ce type de jeu se trouverait en Éthiopie et en Érythrée. Ce seraient les marchands arabes qui les auraient ensuite répandus vers l'Asie et l'Afrique. Ces jeux sont dits des jeux de semis ou mancalas. Voilà ce que j'en apprends personnellement, et que j'ai envie de partager avec vous, est relativement simple finalement. Ça me rappelle à quel point il y a des ressemblances entre nous, d'un côté à l'autre de la planète, même quand on a l'air si différents. D'ailleurs, quand j'ai créé Konstelacio, je pensais enseigner aux enfants la beauté de nos différences. Et finalement, quand j'ai demandé à mes tous premiers élèves ce qu'ils avaient appris avec moi, ils m'ont dit qu'ils avaient découvert que nous avions bien plus de points communs que ce qu'on imaginait. Ça a complètement shifté ma vision de la mission de Konstelacio. Et depuis, dans tous les projets de l'ONG, on s'attache à montrer autant les fascinantes différences que les si nombreuses ressemblances culturelles. Et ça se ressent aussi dans ce podcast, comme vous pouvez le voir. Voilà, pas de conseils pratiques pour aujourd'hui. Gardez juste un œil ouvert pour repérer les points communs qui existent entre les différents pays que vous découvrez. Un jour, je vous raconterai peut-être un autre point commun que le Cambodge partage avec un tout autre pays, le jour des morts. En attendant, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines, inshallah, pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Tunisie. On va parler incertitude. Vous êtes prêts ? Allez, à très vite !

Description

🇰🇭 Dans cet épisode captivant qui se déroule au Cambodge, je vous emmène dans une aventure inattendue où un simple jeu de rue m'a fait voyager en Afrique ! 🎲✈️

En 2012, lors de mon tour du monde avec l'ONG Konstelacio, j'intervenais auprès des élèves de l'ONG française "Pour un Sourire d'Enfant" à Phnom Penh. À travers des ateliers visant à promouvoir le dialogue interculturel, nous avons découvert ensemble un jeu traditionnel cambodgien, le Bay Khom, qui m'a immédiatement rappelé un jeu similaire découvert au Sénégal, l'awalé. 🌍🎭

Ce jeu, qui se joue à deux, révèle des similitudes surprenantes avec les jeux de semis d'Éthiopie et d'Érythrée, appelés mancalas, témoignant ainsi de ressemblances culturelles profondes entre des régions éloignées de la planète. 🌐🤝

À travers cette expérience, j'ai réalisé à quel point il existe des points communs fascinants entre les cultures du monde, malgré leurs différences apparentes. Cela m'a amené à repenser la mission de Konstelacio, qui vise désormais à mettre en lumière autant les différences que les ressemblances culturelles. 💡🌱

Rejoignez-moi dans cet épisode pour explorer ces connexions culturelles surprenantes et découvrir comment un simple jeu de rue peut nous transporter à travers le monde ! 🎧🌏

Hop, le lien promis vers le premier épisode de Surprises Interculturelles sur le Cambodge: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/cambodge-ni-non-ni-non

Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous ! 🗺️🎙️

Bonne écoute !

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe au Cambodge, où un simple jeu de rue m'a fait voyager jusqu'en Afrique. C'était en 2012, pendant le tour du monde que j'ai réalisé lorsque j'ai lancé mon ONG Konstelacio. J'étais au Cambodge, à Phnom Penh pour être exacte, et j'intervenais auprès des élèves scolarisés dans l'ONG française Pour un Sourire d'Enfant. Ça va peut-être faire un peu redite pour ceux qui connaissent déjà ce podcast ou mon parcours, mais difficile de vous raconter tout ça sans reposer un minimum les bases, entre autres pour ceux qui viennent de débarquer. Dans 7 pays, j'intervenais auprès d'enfants de tous milieux socio-économiques, tout autour du monde, pour leur apprendre à partager leurs identités culturelles et à s'intéresser à celles des autres. Je restais donc 2 à 3 mois sur place, et j'intervenais 2 à 3 fois par semaine dans chaque structure qui m'accueillait. Ça pouvait être une école, comme ça pouvait être une ONG, ou encore un centre communautaire. Je suis toujours partie du principe que l'éducation des plus jeunes au dialogue interculturel devait se faire dans toutes les strates de la société. C'est tout aussi important d'amener la culture et la fierté de sa culture à un enfant défavorisé ou porteur d'un handicap ou encore orphelin, que d'apprendre à un enfant d'un milieu aisé sans fragilité apparente l'importance de la curiosité envers les autres cultures et du respect des différences. Et puis la culture, au sens de nos identités, de nos pratiques culturelles, de nos valeurs et symboles, elle est présente partout, dans tous les recoins de la société. Donc voilà, j'avais 25 ans, j'étais au Cambodge pour parler avec les élèves de Pour un Sourire d'Enfant, de leur culture et des autres cultures qui existaient autour du monde. Vous vous en souvenez peut-être si vous avez écouté le tout premier épisode de Surprises Interculturelles. Je racontais comment, pour me rendre à PSE en tuktuk ou en motodop, c'était toujours un peu compliqué de se mettre d'accord avec les chauffeurs sur le chemin à prendre, parce qu'ils ne disaient jamais non. Même si en général, ils ne savaient pas du tout comment y aller. Je vous mettrai le lien de ce premier épisode sur le Cambodge en description. Pour parler culture avec les enfants, je leur faisais écrire des histoires qui racontaient leurs cultures et leurs traditions, et ces histoires étaient montées en livrets, puis envoyées à tous les enfants qui participaient dans le monde. Les élèves choisissaient donc deux personnages, un frère et une sœur, et ensuite ils travaillaient en groupe pour raconter une journée. Il y avait une journée à l'école, un mariage, un anniversaire. Et puis il y avait la deuxième partie du travail, ce que j'appelais le pot-pourri. Bon, avec un peu de recul, je me dis que c'était pas forcément le meilleur choix de mots. Enfin... too late. Et donc dans cette partie, il y avait une description des vêtements traditionnels locaux, une chanson, des symboles culturels, mais aussi les règles d'un jeu de cours de récré. Résultat, ils ont choisi le Bay Khom. Je vous explique... C'est un jeu qui se joue à deux. Le but, c'est de collecter le maximum de coquilles possible. Pour préparer le jeu, on creuse dans le sol 10 trous. Deux lignes de 4 trous face à face et un trou en bout de chaque côté. Ok, c'est pas facile en fait de l'expliquer à l'oral, j'espère que vous comprendrez. Ensuite, on récupère 42 coquilles d'escargots ou des petits cailloux que l'on place dans le jeu. 4 par trou creusé et 5 dans les trous qui sont situés en bout. Ah oui, je vous explique. C'est parce qu'en fait au Cambodge, un des plats typiques de street food, ce sont de petits escargots. Les joueurs se font face, chacun d'un côté des deux rangées. Le premier joueur prend les coquilles d'un de ses trous, et il les répartit dans les trous suivants, un par un, dans le sens qu'il veut. Puis le second joueur fait de même, et ainsi de suite. Si la dernière coquille déposée par le joueur est juste avant un trou resté vide, il gagne les coquilles du trou suivant. Le jeu est terminé quand un des joueurs n'a plus de coquilles dans son camp. Le gagnant est celui qui a collecté le plus grand nombre de coquilles, et le perdant doit souffler dans un des trous, ce qui lui met de la poussière plein le visage. Alors clairement, je ne suis pas une experte, mais quand ils m'ont expliqué les règles du jeu, ça m'a rappelé tout de suite un jeu que mes parents avaient ramené du Sénégal: l'awale. Je ne sais pas si vous connaissez. Généralement, ça se présente comme une boîte en bois avec des graines dedans que l'on répartit plus ou moins comme les coquilles dans le Bay Khom. Je trouve ça toujours aussi fou de découvrir qu'il existe des pratiques aussi similaires dans des pays qui semblent n'avoir aucun lien entre eux. Alors au début je me suis dit qu'il y avait peut-être une histoire coloniale là-dedans. Finalement c'est un peu le lien le plus évident entre le Sénégal et le Cambodge, non ? Mais d'après les recherches, bon avouons-le assez limitées, que j'ai faites, cela remonterait bien bien plus loin puisqu'il semblerait, attention à prendre avec des pincettes, c'est juste manifestement la théorie la plus probable, mais pas assurée à 100%, il semblerait que l'origine de ce type de jeu se trouverait en Éthiopie et en Érythrée. Ce seraient les marchands arabes qui les auraient ensuite répandus vers l'Asie et l'Afrique. Ces jeux sont dits des jeux de semis ou mancalas. Voilà ce que j'en apprends personnellement, et que j'ai envie de partager avec vous, est relativement simple finalement. Ça me rappelle à quel point il y a des ressemblances entre nous, d'un côté à l'autre de la planète, même quand on a l'air si différents. D'ailleurs, quand j'ai créé Konstelacio, je pensais enseigner aux enfants la beauté de nos différences. Et finalement, quand j'ai demandé à mes tous premiers élèves ce qu'ils avaient appris avec moi, ils m'ont dit qu'ils avaient découvert que nous avions bien plus de points communs que ce qu'on imaginait. Ça a complètement shifté ma vision de la mission de Konstelacio. Et depuis, dans tous les projets de l'ONG, on s'attache à montrer autant les fascinantes différences que les si nombreuses ressemblances culturelles. Et ça se ressent aussi dans ce podcast, comme vous pouvez le voir. Voilà, pas de conseils pratiques pour aujourd'hui. Gardez juste un œil ouvert pour repérer les points communs qui existent entre les différents pays que vous découvrez. Un jour, je vous raconterai peut-être un autre point commun que le Cambodge partage avec un tout autre pays, le jour des morts. En attendant, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines, inshallah, pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Tunisie. On va parler incertitude. Vous êtes prêts ? Allez, à très vite !

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🇰🇭 Dans cet épisode captivant qui se déroule au Cambodge, je vous emmène dans une aventure inattendue où un simple jeu de rue m'a fait voyager en Afrique ! 🎲✈️

En 2012, lors de mon tour du monde avec l'ONG Konstelacio, j'intervenais auprès des élèves de l'ONG française "Pour un Sourire d'Enfant" à Phnom Penh. À travers des ateliers visant à promouvoir le dialogue interculturel, nous avons découvert ensemble un jeu traditionnel cambodgien, le Bay Khom, qui m'a immédiatement rappelé un jeu similaire découvert au Sénégal, l'awalé. 🌍🎭

Ce jeu, qui se joue à deux, révèle des similitudes surprenantes avec les jeux de semis d'Éthiopie et d'Érythrée, appelés mancalas, témoignant ainsi de ressemblances culturelles profondes entre des régions éloignées de la planète. 🌐🤝

À travers cette expérience, j'ai réalisé à quel point il existe des points communs fascinants entre les cultures du monde, malgré leurs différences apparentes. Cela m'a amené à repenser la mission de Konstelacio, qui vise désormais à mettre en lumière autant les différences que les ressemblances culturelles. 💡🌱

Rejoignez-moi dans cet épisode pour explorer ces connexions culturelles surprenantes et découvrir comment un simple jeu de rue peut nous transporter à travers le monde ! 🎧🌏

Hop, le lien promis vers le premier épisode de Surprises Interculturelles sur le Cambodge: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/cambodge-ni-non-ni-non

Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous ! 🗺️🎙️

Bonne écoute !

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe au Cambodge, où un simple jeu de rue m'a fait voyager jusqu'en Afrique. C'était en 2012, pendant le tour du monde que j'ai réalisé lorsque j'ai lancé mon ONG Konstelacio. J'étais au Cambodge, à Phnom Penh pour être exacte, et j'intervenais auprès des élèves scolarisés dans l'ONG française Pour un Sourire d'Enfant. Ça va peut-être faire un peu redite pour ceux qui connaissent déjà ce podcast ou mon parcours, mais difficile de vous raconter tout ça sans reposer un minimum les bases, entre autres pour ceux qui viennent de débarquer. Dans 7 pays, j'intervenais auprès d'enfants de tous milieux socio-économiques, tout autour du monde, pour leur apprendre à partager leurs identités culturelles et à s'intéresser à celles des autres. Je restais donc 2 à 3 mois sur place, et j'intervenais 2 à 3 fois par semaine dans chaque structure qui m'accueillait. Ça pouvait être une école, comme ça pouvait être une ONG, ou encore un centre communautaire. Je suis toujours partie du principe que l'éducation des plus jeunes au dialogue interculturel devait se faire dans toutes les strates de la société. C'est tout aussi important d'amener la culture et la fierté de sa culture à un enfant défavorisé ou porteur d'un handicap ou encore orphelin, que d'apprendre à un enfant d'un milieu aisé sans fragilité apparente l'importance de la curiosité envers les autres cultures et du respect des différences. Et puis la culture, au sens de nos identités, de nos pratiques culturelles, de nos valeurs et symboles, elle est présente partout, dans tous les recoins de la société. Donc voilà, j'avais 25 ans, j'étais au Cambodge pour parler avec les élèves de Pour un Sourire d'Enfant, de leur culture et des autres cultures qui existaient autour du monde. Vous vous en souvenez peut-être si vous avez écouté le tout premier épisode de Surprises Interculturelles. Je racontais comment, pour me rendre à PSE en tuktuk ou en motodop, c'était toujours un peu compliqué de se mettre d'accord avec les chauffeurs sur le chemin à prendre, parce qu'ils ne disaient jamais non. Même si en général, ils ne savaient pas du tout comment y aller. Je vous mettrai le lien de ce premier épisode sur le Cambodge en description. Pour parler culture avec les enfants, je leur faisais écrire des histoires qui racontaient leurs cultures et leurs traditions, et ces histoires étaient montées en livrets, puis envoyées à tous les enfants qui participaient dans le monde. Les élèves choisissaient donc deux personnages, un frère et une sœur, et ensuite ils travaillaient en groupe pour raconter une journée. Il y avait une journée à l'école, un mariage, un anniversaire. Et puis il y avait la deuxième partie du travail, ce que j'appelais le pot-pourri. Bon, avec un peu de recul, je me dis que c'était pas forcément le meilleur choix de mots. Enfin... too late. Et donc dans cette partie, il y avait une description des vêtements traditionnels locaux, une chanson, des symboles culturels, mais aussi les règles d'un jeu de cours de récré. Résultat, ils ont choisi le Bay Khom. Je vous explique... C'est un jeu qui se joue à deux. Le but, c'est de collecter le maximum de coquilles possible. Pour préparer le jeu, on creuse dans le sol 10 trous. Deux lignes de 4 trous face à face et un trou en bout de chaque côté. Ok, c'est pas facile en fait de l'expliquer à l'oral, j'espère que vous comprendrez. Ensuite, on récupère 42 coquilles d'escargots ou des petits cailloux que l'on place dans le jeu. 4 par trou creusé et 5 dans les trous qui sont situés en bout. Ah oui, je vous explique. C'est parce qu'en fait au Cambodge, un des plats typiques de street food, ce sont de petits escargots. Les joueurs se font face, chacun d'un côté des deux rangées. Le premier joueur prend les coquilles d'un de ses trous, et il les répartit dans les trous suivants, un par un, dans le sens qu'il veut. Puis le second joueur fait de même, et ainsi de suite. Si la dernière coquille déposée par le joueur est juste avant un trou resté vide, il gagne les coquilles du trou suivant. Le jeu est terminé quand un des joueurs n'a plus de coquilles dans son camp. Le gagnant est celui qui a collecté le plus grand nombre de coquilles, et le perdant doit souffler dans un des trous, ce qui lui met de la poussière plein le visage. Alors clairement, je ne suis pas une experte, mais quand ils m'ont expliqué les règles du jeu, ça m'a rappelé tout de suite un jeu que mes parents avaient ramené du Sénégal: l'awale. Je ne sais pas si vous connaissez. Généralement, ça se présente comme une boîte en bois avec des graines dedans que l'on répartit plus ou moins comme les coquilles dans le Bay Khom. Je trouve ça toujours aussi fou de découvrir qu'il existe des pratiques aussi similaires dans des pays qui semblent n'avoir aucun lien entre eux. Alors au début je me suis dit qu'il y avait peut-être une histoire coloniale là-dedans. Finalement c'est un peu le lien le plus évident entre le Sénégal et le Cambodge, non ? Mais d'après les recherches, bon avouons-le assez limitées, que j'ai faites, cela remonterait bien bien plus loin puisqu'il semblerait, attention à prendre avec des pincettes, c'est juste manifestement la théorie la plus probable, mais pas assurée à 100%, il semblerait que l'origine de ce type de jeu se trouverait en Éthiopie et en Érythrée. Ce seraient les marchands arabes qui les auraient ensuite répandus vers l'Asie et l'Afrique. Ces jeux sont dits des jeux de semis ou mancalas. Voilà ce que j'en apprends personnellement, et que j'ai envie de partager avec vous, est relativement simple finalement. Ça me rappelle à quel point il y a des ressemblances entre nous, d'un côté à l'autre de la planète, même quand on a l'air si différents. D'ailleurs, quand j'ai créé Konstelacio, je pensais enseigner aux enfants la beauté de nos différences. Et finalement, quand j'ai demandé à mes tous premiers élèves ce qu'ils avaient appris avec moi, ils m'ont dit qu'ils avaient découvert que nous avions bien plus de points communs que ce qu'on imaginait. Ça a complètement shifté ma vision de la mission de Konstelacio. Et depuis, dans tous les projets de l'ONG, on s'attache à montrer autant les fascinantes différences que les si nombreuses ressemblances culturelles. Et ça se ressent aussi dans ce podcast, comme vous pouvez le voir. Voilà, pas de conseils pratiques pour aujourd'hui. Gardez juste un œil ouvert pour repérer les points communs qui existent entre les différents pays que vous découvrez. Un jour, je vous raconterai peut-être un autre point commun que le Cambodge partage avec un tout autre pays, le jour des morts. En attendant, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines, inshallah, pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Tunisie. On va parler incertitude. Vous êtes prêts ? Allez, à très vite !

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🇰🇭 Dans cet épisode captivant qui se déroule au Cambodge, je vous emmène dans une aventure inattendue où un simple jeu de rue m'a fait voyager en Afrique ! 🎲✈️

En 2012, lors de mon tour du monde avec l'ONG Konstelacio, j'intervenais auprès des élèves de l'ONG française "Pour un Sourire d'Enfant" à Phnom Penh. À travers des ateliers visant à promouvoir le dialogue interculturel, nous avons découvert ensemble un jeu traditionnel cambodgien, le Bay Khom, qui m'a immédiatement rappelé un jeu similaire découvert au Sénégal, l'awalé. 🌍🎭

Ce jeu, qui se joue à deux, révèle des similitudes surprenantes avec les jeux de semis d'Éthiopie et d'Érythrée, appelés mancalas, témoignant ainsi de ressemblances culturelles profondes entre des régions éloignées de la planète. 🌐🤝

À travers cette expérience, j'ai réalisé à quel point il existe des points communs fascinants entre les cultures du monde, malgré leurs différences apparentes. Cela m'a amené à repenser la mission de Konstelacio, qui vise désormais à mettre en lumière autant les différences que les ressemblances culturelles. 💡🌱

Rejoignez-moi dans cet épisode pour explorer ces connexions culturelles surprenantes et découvrir comment un simple jeu de rue peut nous transporter à travers le monde ! 🎧🌏

Hop, le lien promis vers le premier épisode de Surprises Interculturelles sur le Cambodge: https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/cambodge-ni-non-ni-non

Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous ! 🗺️🎙️

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe au Cambodge, où un simple jeu de rue m'a fait voyager jusqu'en Afrique. C'était en 2012, pendant le tour du monde que j'ai réalisé lorsque j'ai lancé mon ONG Konstelacio. J'étais au Cambodge, à Phnom Penh pour être exacte, et j'intervenais auprès des élèves scolarisés dans l'ONG française Pour un Sourire d'Enfant. Ça va peut-être faire un peu redite pour ceux qui connaissent déjà ce podcast ou mon parcours, mais difficile de vous raconter tout ça sans reposer un minimum les bases, entre autres pour ceux qui viennent de débarquer. Dans 7 pays, j'intervenais auprès d'enfants de tous milieux socio-économiques, tout autour du monde, pour leur apprendre à partager leurs identités culturelles et à s'intéresser à celles des autres. Je restais donc 2 à 3 mois sur place, et j'intervenais 2 à 3 fois par semaine dans chaque structure qui m'accueillait. Ça pouvait être une école, comme ça pouvait être une ONG, ou encore un centre communautaire. Je suis toujours partie du principe que l'éducation des plus jeunes au dialogue interculturel devait se faire dans toutes les strates de la société. C'est tout aussi important d'amener la culture et la fierté de sa culture à un enfant défavorisé ou porteur d'un handicap ou encore orphelin, que d'apprendre à un enfant d'un milieu aisé sans fragilité apparente l'importance de la curiosité envers les autres cultures et du respect des différences. Et puis la culture, au sens de nos identités, de nos pratiques culturelles, de nos valeurs et symboles, elle est présente partout, dans tous les recoins de la société. Donc voilà, j'avais 25 ans, j'étais au Cambodge pour parler avec les élèves de Pour un Sourire d'Enfant, de leur culture et des autres cultures qui existaient autour du monde. Vous vous en souvenez peut-être si vous avez écouté le tout premier épisode de Surprises Interculturelles. Je racontais comment, pour me rendre à PSE en tuktuk ou en motodop, c'était toujours un peu compliqué de se mettre d'accord avec les chauffeurs sur le chemin à prendre, parce qu'ils ne disaient jamais non. Même si en général, ils ne savaient pas du tout comment y aller. Je vous mettrai le lien de ce premier épisode sur le Cambodge en description. Pour parler culture avec les enfants, je leur faisais écrire des histoires qui racontaient leurs cultures et leurs traditions, et ces histoires étaient montées en livrets, puis envoyées à tous les enfants qui participaient dans le monde. Les élèves choisissaient donc deux personnages, un frère et une sœur, et ensuite ils travaillaient en groupe pour raconter une journée. Il y avait une journée à l'école, un mariage, un anniversaire. Et puis il y avait la deuxième partie du travail, ce que j'appelais le pot-pourri. Bon, avec un peu de recul, je me dis que c'était pas forcément le meilleur choix de mots. Enfin... too late. Et donc dans cette partie, il y avait une description des vêtements traditionnels locaux, une chanson, des symboles culturels, mais aussi les règles d'un jeu de cours de récré. Résultat, ils ont choisi le Bay Khom. Je vous explique... C'est un jeu qui se joue à deux. Le but, c'est de collecter le maximum de coquilles possible. Pour préparer le jeu, on creuse dans le sol 10 trous. Deux lignes de 4 trous face à face et un trou en bout de chaque côté. Ok, c'est pas facile en fait de l'expliquer à l'oral, j'espère que vous comprendrez. Ensuite, on récupère 42 coquilles d'escargots ou des petits cailloux que l'on place dans le jeu. 4 par trou creusé et 5 dans les trous qui sont situés en bout. Ah oui, je vous explique. C'est parce qu'en fait au Cambodge, un des plats typiques de street food, ce sont de petits escargots. Les joueurs se font face, chacun d'un côté des deux rangées. Le premier joueur prend les coquilles d'un de ses trous, et il les répartit dans les trous suivants, un par un, dans le sens qu'il veut. Puis le second joueur fait de même, et ainsi de suite. Si la dernière coquille déposée par le joueur est juste avant un trou resté vide, il gagne les coquilles du trou suivant. Le jeu est terminé quand un des joueurs n'a plus de coquilles dans son camp. Le gagnant est celui qui a collecté le plus grand nombre de coquilles, et le perdant doit souffler dans un des trous, ce qui lui met de la poussière plein le visage. Alors clairement, je ne suis pas une experte, mais quand ils m'ont expliqué les règles du jeu, ça m'a rappelé tout de suite un jeu que mes parents avaient ramené du Sénégal: l'awale. Je ne sais pas si vous connaissez. Généralement, ça se présente comme une boîte en bois avec des graines dedans que l'on répartit plus ou moins comme les coquilles dans le Bay Khom. Je trouve ça toujours aussi fou de découvrir qu'il existe des pratiques aussi similaires dans des pays qui semblent n'avoir aucun lien entre eux. Alors au début je me suis dit qu'il y avait peut-être une histoire coloniale là-dedans. Finalement c'est un peu le lien le plus évident entre le Sénégal et le Cambodge, non ? Mais d'après les recherches, bon avouons-le assez limitées, que j'ai faites, cela remonterait bien bien plus loin puisqu'il semblerait, attention à prendre avec des pincettes, c'est juste manifestement la théorie la plus probable, mais pas assurée à 100%, il semblerait que l'origine de ce type de jeu se trouverait en Éthiopie et en Érythrée. Ce seraient les marchands arabes qui les auraient ensuite répandus vers l'Asie et l'Afrique. Ces jeux sont dits des jeux de semis ou mancalas. Voilà ce que j'en apprends personnellement, et que j'ai envie de partager avec vous, est relativement simple finalement. Ça me rappelle à quel point il y a des ressemblances entre nous, d'un côté à l'autre de la planète, même quand on a l'air si différents. D'ailleurs, quand j'ai créé Konstelacio, je pensais enseigner aux enfants la beauté de nos différences. Et finalement, quand j'ai demandé à mes tous premiers élèves ce qu'ils avaient appris avec moi, ils m'ont dit qu'ils avaient découvert que nous avions bien plus de points communs que ce qu'on imaginait. Ça a complètement shifté ma vision de la mission de Konstelacio. Et depuis, dans tous les projets de l'ONG, on s'attache à montrer autant les fascinantes différences que les si nombreuses ressemblances culturelles. Et ça se ressent aussi dans ce podcast, comme vous pouvez le voir. Voilà, pas de conseils pratiques pour aujourd'hui. Gardez juste un œil ouvert pour repérer les points communs qui existent entre les différents pays que vous découvrez. Un jour, je vous raconterai peut-être un autre point commun que le Cambodge partage avec un tout autre pays, le jour des morts. En attendant, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines, inshallah, pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Tunisie. On va parler incertitude. Vous êtes prêts ? Allez, à très vite !

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