- Speaker #0
Flamboyante et rebelle, ce podcast commence un peu comme une série romantique, mais au fond il y a un peu de cela dans ton histoire, dans ton parcours. Une dimension dramatique et puissante, des émotions, des antagonismes et même du suspense. Et puis finalement, après tant d'aventures et de rebondissements, tu nous reviens apaisé et mûri et surtout porté par la volonté d'être utile. Tu es arrivé en France quelques années avant les Jeux de Pékin 2008, tu obtiens la naturalisation française un peu trop tard pour cette Olympiade, mais tu seras de celle de Londres, d'où tu ramènes une médaille de bronze, ce qui t'a valu de recevoir la distinction de chevalier de l'ordre national du mérite l'année suivante. On se souvient que la suite fut tumultueuse, tu nous diras ce qu'il reste de tout ça aujourd'hui, mais tu transcendes cette époque de crise en découvrant alors deux talents inconnus en Côte d'Ivoire, deux prodiges nommés Cheikh Sissé et Russe Bagby. Tu t'engages auprès d'eux, débutant ainsi une belle histoire avec l'Afrique de l'Ouest, et ce sont eux qui iront en quelque sorte te venger à Rio en 2016 de la plus belle des manières. Enfin, te voici de retour en France, où tout le monde est ravi de te retrouver. Bonjour Marlène Arnois.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Alors reprenons l'histoire à ses débuts, rappelle-nous comment, jeune espoir du taekwondo canadien, on te retrouve dans ce rôle en France aux alentours de 2005.
- Speaker #1
Ça date même avant en fait, parce que c'est vrai que j'ai commencé le taekwondo à l'âge de 4 ans au Canada, très jeune. Rapidement, je me suis imposée sur la scène internationale en junior. À 12 ans, je remporte déjà le US Open en junior. L'année suivante, je fais une médaille mondiale au championnat du monde junior. Et puis, à l'époque, la France avait un programme de solidarité internationale. Et en 2001, je suis invitée à rejoindre l'équipe de France. et à représenter le Canada, mais à m'entraîner aux Crêpes d'Aix-en-Provence, aux côtés notamment de Mamidi Zoukara, Pascal Gentil et des plus grands champions de l'époque.
- Speaker #0
Et du coup, comment ça se fait que tu deviens...
- Speaker #1
Et du coup, je fais une année en France, ensuite je reviens au Canada, j'arrête le taïkono pendant quelques années, et puis en 2005-2006, quand Myriam Bavrel reprend le Krebs-Aix-en-Provence, elle m'évite à revenir, et pour le coup, c'était dans l'optique d'être naturalisée et de représenter la France.
- Speaker #0
Alors, quelle était ta motivation à l'entraînement à l'époque ? Qu'est-ce qui te portait ?
- Speaker #1
C'est ce qui m'a toujours portée, l'envie d'être une grande championne, l'envie de gagner, l'envie de me dépasser, l'envie de performer. Ça a toujours été ma première motivation et c'est toujours en moi.
- Speaker #0
Et la France était plus propice pour ce genre de...
- Speaker #1
C'est vrai qu'à l'époque, le Canada avait une politique qui était très axée sur les Jeux d'hiver, notamment parce qu'ils accueillaient les Jeux de 2010 à Vancouver. Et la problématique au Canada, en fait, c'est qu'il n'y a aucune structure nationale pour regrouper tous les athlètes qui permettent d'avoir le suivi scolaire et sportif en même temps, le double projet. Donc c'est vrai que la France, on aime souvent la critiquer, mais on a les meilleures infrastructures au monde, je veux dire que ce soit l'INSEP. où les athlètes s'entraînent dans des conditions qui sont exceptionnelles, parce que déjà, ils ont la possibilité d'être scolarisés, ils ont un suivi médical, ils ont même des chercheurs en biomécanique, ils ont un super encadrement, il y a un internat, enfin, tout est mis à disposition des athlètes pour qu'ils performent dans les meilleures conditions. Donc c'est vrai que pour moi, ça a toujours été légitime de représenter la France parce que c'est la France qui m'a permis de réaliser mon rêve en finançant toutes mes compétitions, ma préparation et mon développement. Donc j'ai appris volontiers les paroles de la Marseillaise.
- Speaker #0
Alors, l'idée, c'était de faire les Jeux en 2008. Ça a été une sorte de course. Raconte-nous comment ça s'est passé.
- Speaker #1
En fait, je suis naturalisée au mois d'avril, quelques jours avant de remporter mon premier titre de championne d'Europe. Par contre, c'était après les qualifications olympiques, donc c'était trop tard pour que je puisse me qualifier. Et puis, quelques semaines à l'entraînement, avant les Jeux, avec la 10, je me suis fracturée le cubitus. Elle était vraiment prête, parce que mon bras, il a cassé en deux. Et du coup, j'avais dans le viseur Londres.
- Speaker #0
Dans quel état on est quand on voit le coche passer devant comme ça, pour une Olympiade de plus, quel état d'esprit ça crée ?
- Speaker #1
C'est toujours difficile, parce que quand tu es championne d'Europe en titre et que tu vois que le podium au jeu, c'est des filles que tu as battues, c'est clair que la déception est énorme, surtout quand c'est pour un problème un peu administratif, de délai de naturalisation. Après, moi, je suis toujours restée accrochée à mon objectif où je me disais, bon, ben, c'est pas grave, je me projette sur 2012 et le jour J, je serai prête, quoi. Et entre-temps, il y a des objectifs intermédiaires, des championnats du monde, il y a les universales que j'ai remportées, il y a deux titres de championne d'Europe que je suis allée décocher. Et voilà, je me disais, bon, ben, c'est la construction d'une médaille, c'est la construction d'un parcours. C'est clair que oui, c'est difficile, mais ça a été tout autant difficile pour moi de m'entraîner dans l'ombre pendant 3-4 ans en instance de naturalisation. Parce que pendant toutes ces années, j'avais les mêmes sacrifices que les autres au quotidien, c'est-à-dire la gestion de blessures, les risques, l'entraînement, les courbatures. J'avais les mêmes sacrifices que toute l'équipe, sauf que je n'avais pas le privilège de pouvoir partir en championnat. et de participer aux compétitions officielles. Donc oui, je gagnais les Open internationaux, mais c'est vrai que ça n'a pas la même valeur dans un palmarès que des titres officiels.
- Speaker #0
Londres, c'est une médaille de bronze.
- Speaker #1
Oui, mais elle est belle, la médaille de bronze. Alors,
- Speaker #0
j'allais poser la question, est-ce que c'est une réussite ? Est-ce que c'est une frustration ?
- Speaker #1
La médaille de bronze, elle est hyper puissante en termes d'émotion. Parce que tu perds en demi-finale, et quand tu perds en demi-finale, mais moi je pleurais, mais j'étais au bout de ma vie. Et en plus, comment c'est fait, t'as aucun endroit pour te cacher. Parce que quand tu sers de l'air de combat, t'es à la zone mix, ou avec la presse, ou là tu peux pas pleurer. Et juste après, c'est l'air d'échauffement où tu es face à tes adversaires, donc tu ne peux pas t'effondrer non plus. Et j'étais tellement triste parce que c'est mon rêve qui s'effondrait. Et j'ai eu Pascal qui n'arrêtait pas de m'appeler et gueuler Allez, bouge, il faut se remobiliser, il te reste une médaille, il te reste une opportunité, c'est là, c'est jeune, allez, tu vas la chercher et tout. Et du coup, je me remotive et je me dis Bon, ok, il me reste une opportunité, il me reste une chance. et je ne peux pas la laisser passer. Et du coup, quand je remporte, en plus, à la dernière seconde, coup de pied au visage, la japonaise tombe, je saute avec mon drapeau, pour moi, c'est une médaille, pour moi, c'est une victoire. En fait, la médaille de bronze, ce qui est génial, c'est que tu t'arrêtes sur une victoire et tu as ce sentiment de... Voilà, une victoire qui est énorme. Alors que, par exemple, le lendemain, il y avait Anne-Caroline Graff, deux jours après, il y avait Anne-Caroline Graff qui combattait. Elle, pour le coup, elle fait le millier d'argent, qui est plus élevé sur la marge du podium. Mais en termes d'émotion, je pense qu'il est assez difficile parce que toute la journée, tu ne peux célébrer aucune victoire parce que tu es toujours en attente. Et puis finalement, en finale, tout s'écroule. Et puis, c'est ton adversaire qui parade avec le drapeau. Donc... Du coup, forcément, je visais l'or. Mais en tout cas, je suis très heureuse de ma médaille.
- Speaker #0
C'est un bon souvenir, du coup.
- Speaker #1
C'est un très bon souvenir, oui.
- Speaker #0
Juste après ça, la période est plus difficile, la suite de Londres. Sans réveiller les plaies, les débats. Qu'est-ce qui t'en reste aujourd'hui ?
- Speaker #1
Il ne me reste pas grand. Enfin, je veux dire, moi, aujourd'hui, je suis heureuse, je suis sereine. Je pense que la vie, elle est faite plein de chemins soupçonnés. Je pense que forcément, ce n'était pas comme ça que j'avais envisagé la suite de mon parcours après la médaille de Londres. Mais je veux dire, aujourd'hui, je suis vraiment en paix. Ça m'a amenée à voyager à travers le monde, à vivre une aventure extraordinaire avec les deux athlètes de Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, à vivre en principauté à Monaco et d'être ambassadrice pour une organisation sur le patronage du Prince Albert II et de mener des actions pour la paix et le développement par le sport. Et après, c'est vrai qu'aujourd'hui, à la FEDE, c'est une toute nouvelle équipe. Je pense qu'ils font un excellent boulot, que ce soit le DTN, que ce soit les entraîneurs. Les échanges que j'ai avec les athlètes, tout se passe bien. Je suis hyper ravie de participer au relais le 24 juillet, qui sera avec Pascal notamment. Donc voilà, moi aujourd'hui je suis en paix C'est pas le parcours que j'avais prévu C'en est un autre, mais il est tout aussi beau Et aujourd'hui je suis heureuse où je suis Donc j'ai pas trop de regrets à avoir
- Speaker #0
Alors donc tu viens de le dire, l'histoire ne s'arrête pas là On pourrait presque dire qu'elle commence Tu l'as un petit peu dessinée Et en 2014 tu es au club de taekwondo La Source Ineka, dans le quartier de Kumasi En banlieue d'Abidjan Et là tu découvres deux talents. Parlez-nous de ce moment et de cette rencontre.
- Speaker #1
C'est vrai que même à l'époque où j'étais athlète, j'étais très engagée au niveau associatif, notamment pour un maillot pour la vie. Je faisais des visites régulièrement au milieu hospitalier. J'avais même donné mon dobok au profit d'associations, le dobok que j'avais porté au jeu. Et j'avais toujours rêvé, c'était à l'époque où la Fédération mondiale de taekwondo lançait le Taekwondo Humanitarian Fund. et je voyais toujours des images des Korean Tigers qui faisaient des missions humanitaires et les peacemakers de la Fédération mondiale, et je trouvais génial, et j'avais toujours rêvé de vivre une aventure humanitaire un jour dans ma vie. Donc, à l'arrêt de ma carrière, déjà qui était un peu précipitée, j'avais encore cette envie de partager mon expérience, j'avais encore mon envie de m'entraîner, d'être au sein d'un collectif. Et j'avais appelé Bala à l'époque, et je lui avais dit, écoute, j'ai envie de mener des actions au Sénégal. J'avais fait quelques tournées déjà dans les quartiers de Dakar, en milieu scolaire. Et puis, je suis partie en Côte d'Ivoire. Et franchement, c'est ce que je disais, la vie, elle est faite plein de chemins soupçonnés. Je n'avais jamais anticipé de partir en Afrique de l'Ouest. Et j'avais reçu des messages sur les réseaux sociaux de gens qui me disaient il y a des super athlètes dans ce club, il faut y aller Et j'avais dit bon ben ok, très bien Et quand j'arrive, on est dans la banlieue d'Abidjan, et enfin un club extrêmement modeste, extrêmement modeste, surtout quand on est une athlète qui vient de l'INSEP et qui a connu les meilleures conditions d'entraînement. Et quand j'arrive au club... Je vois les meilleurs athlètes que j'ai jamais vus de ma vie. J'ai été tellement impressionnée. Ils étaient tous extrêmement forts, et non seulement forts, mais courageux. Ils incarnaient énormément de valeur, ils étaient persévérants, ils s'entraînaient sans matériel, dans les conditions les plus modestes. Et quand je les ai vus, j'ai dit Waouh ! Mais ils ont le potentiel d'être champions olympiques ! et personne ne m'a pris très au sérieux sur le moment, parce que la Côte d'Ivoire n'avait jamais eu aucune médaille d'or au JO, dans tout sport confondu. Et j'avais été invitée en Côte d'Ivoire par le fils du gouverneur d'Abidjan, et quand je leur en parle en soirée, ils me disent, Ok, si tu crois en eux à ce point, et que tu veux mettre en place une fondation, on va te soutenir. Donc j'ai mis en place la fondation Artangel à l'époque, et on a subventionné du matériel, on a envoyé des tapis, du matériel électronique, les plastrons d'Aïdo, pour essayer de justement accompagner ces athlètes dans l'aventure olympique et dans la réalisation de leurs rêves. Et au final, un voyage qui devait être quelques jours a duré trois ans, jusqu'à ce que les deux athlètes se qualifient pour les Jeux de Rio. Et puis à Rio, quand Chèque décroche la première médaille d'or de l'histoire, c'est juste... C'est le plus beau jour de ma vie. C'est tellement puissant comme émotion parce que je l'avais encouragé depuis le début. Quelques minutes après, enfin quelques heures après, il y a Ruth qui décroche une médaille de bronze en finale de repêchage. Par la suite, les deux deviendront champions du monde. Ruth double médaillée, les deux aujourd'hui sont qualifiés pour les Jeux de Paris 2024. Et au-delà des médailles et au-delà de l'exploit historique, C'est l'aventure humaine. Ce qui est complètement fou et la beauté du sport, c'est que sur le papier, il y a tout qui nous sépare. Différentes religions, ethnies, cultures, tout. Et c'est les deux personnes dans lesquelles je suis le plus proche au monde parce qu'on a partagé le même rêve olympique, on a partagé une aventure qui est juste extraordinaire. Et je suis extrêmement fière de ce qu'ils deviennent, sur l'air de combat, mais aussi en dehors.
- Speaker #0
Donc cette formidable réussite, tu viens de le souligner, de le dire un peu en filigrane. C'est celle d'un engagement personnel, aussi ce qu'on appelle un engagement philanthropique, parce que tu as créé une fondation. Earth Angel. Puis après, il y a eu le partenariat ou pendant avec Peace Sport comme championne de la paix. Donc, c'est un tempérament. Comment tout ceci est venu dans ta vie ?
- Speaker #1
Je pense que la solidarité, c'est l'essence des arts martiaux et du taekwondo. Je pense que c'est aussi inné dans notre sport, quoi, de vouloir s'engager pour les autres, d'être respectueux et de vouloir être solidaire. Et pour moi, c'est... J'ai eu la chance de réaliser mon rêve olympique. Après, peu importe la suite de ce rêve, mais je suis montée sur le podium, j'ai eu la chance de réaliser mon rêve. Et la réalité aujourd'hui dans le monde, c'est qu'il y a des conflits, c'est qu'il y a des jeunes qui n'ont même pas la possibilité de rêver à certains endroits. Il y a des jeunes qui n'ont même pas accès à l'eau potable. Et du coup, moi je me suis toujours dit, j'ai envie d'aider et je n'ai pas la prétention de changer le monde ou de résoudre tous les problèmes. Mais si... Par le sport, je peux amener un peu de dialogue social et d'apaisement et un peu contribuer à construire des sociétés pacifiques dans des régions touchées par la violence ou l'instabilité. Enfin, ça me fait plaisir de le faire.
- Speaker #0
En quoi consiste aujourd'hui cet engagement ? Quelle action tu mènes ?
- Speaker #1
Et du coup, justement, suite à la victoire de Ruth Echek au jeu avec la fondation Art Angel, j'ai mis en place une autre action qui était la caravane de la paix. Et là, c'était de réunir des champions, mais aussi de soutenir des ONG locales et des initiatives. Donc on a fait une au Sénégal, une au Mali. Et par exemple, on a construit des fontaines d'eau potable à proximité des terrains sportifs. Pour que les jeunes qui s'entraînent puissent avoir accès à l'eau potable, on a fait énormément de dons de matériel sportif, on a fait aussi des campagnes pour les dépistages de VIH, on a fait plein d'actions sociales en parallèle. Et suite à ça, je suis devenue championne de la paix pour l'organisation internationale Peace Sport, qui a été fondée par Joël Bouzou, le président de la World Olympian Association, qui est un ancien champion du monde de pentathlon moderne. et qui est placé sous le patronage de son Altesse Sérénissime, le prince Albert II de Monaco. C'est une organisation internationale qui a des partenariats avec une cinquantaine de fédérations internationales et aussi des agences des Nations Unies et qui œuvre à utiliser le sport comme outil de développement et de paix partout à travers le monde. et ils ont un collectif de champions de la paix qui réunit plus d'une centaine d'athlètes, dont Didier Drogba, qui est également le vice-président de l'organisation, Blaise Matudi, Rudy Gobert, le double champion du monde de rugby, Siyah Kholissi, et Antaekwondo. Justement, maintenant, Cheikh Sissé, Ruth Babi ont intégré le club. Il y a également Bala Adieh du Sénégal, Pascal Gentil. qui font partie du club des champions. Et à leur côté, je mène des actions un peu partout à travers le monde. En février, j'étais en Inde. Au mois de novembre dernier, j'étais en Colombie. Et là, je suis à Paris parce que le 4 avril, on va avoir une conférence à l'UNESCO en présence de Didier Drogba et Sia Kolisi, justement. sur le pouvoir fédérateur du sport.
- Speaker #0
Alors Peace Sport s'appuie sur les valeurs du sport comme levier pour changer la vie, le monde. Toi, que t'as fondamentalement appris le taekwondo ? Dirais-tu qu'il t'a donné quelque chose ? Qu'est-ce qu'il en ressort de plus précieux, finalement ?
- Speaker #1
Je pense que le taekwondo, les arts marceaux, non seulement c'est l'école de la vie, mais... Ça m'a appris la discipline, ça m'a appris le respect, ça m'a permis de développer une confiance en moi, la rigueur. Enfin, il y a tellement de vertus à la pratique sportive. J'encourage tous les parents à inscrire leur enfant. Et c'était quoi la deuxième question ?
- Speaker #0
Le plus précieux.
- Speaker #1
Le plus précieux. Cette ouverture sur l'autre, sur le monde, sur le taekwondo. Même si on est un sport individuel, on est obligé d'être dans un collectif et d'avoir des partenaires d'entraînement. Et il y a cet esprit un peu de famille. J'ai eu la chance de voyager un peu partout à travers le monde. Et aujourd'hui, que je sois au Mali, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, quand je rentre dans un club de taekwondo, j'ai l'impression d'être en famille.
- Speaker #0
Alors, on t'écoute, on voit que tu fais des choses assez spectaculaires et impressionnantes. Tu es aussi une jeune femme. C'est quoi ton quotidien ?
- Speaker #1
Mon quotidien, donc... Mon quotidien, je change tous les jours. C'est la beauté un peu de ce que je fais. Mais déjà, je cours tous les jours. Je suis allée courir sur les quais ce matin. Je cours 10 kilomètres tous les jours. J'ai obtenu aussi un MBA il y a deux ans à l'Université internationale de Monaco, donc je continue toujours à lire, à me former. Je travaille pour Peace Sport, je fais du consulting en parallèle. J'ai toujours... Des projets aussi sur lesquels je m'implique. Je suis sur le conseil d'administration de l'Association des Olympiens Français. Je suis membre supporter du comité olympique canadien. Là, je suis en discussion avec un club de football pour intégrer un conseil d'administration. Donc, je vous dirais, il y a toujours des projets.
- Speaker #0
Mais tu es venue à Paris faire un petit peu de shopping.
- Speaker #1
Je suis venue à Paris faire un peu de shopping, effectivement.
- Speaker #0
On voit que tu as déjà accompli beaucoup de choses.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
De quoi rêves-tu pour l'avenir ?
- Speaker #1
À titre personnel ? J'ai tellement de réponses mises franches, mais franchement, je suis tellement dans le social et dans le philanthropique que c'est vrai que j'aimerais qu'il y ait un cessez-le-feu, j'aimerais que ça s'apaise et j'aimerais vraiment que le sport contribue un peu à unir les populations à l'échelle mondiale. Ça, c'est ce dont je rêve. Après, la santé, le bonheur et la paix.
- Speaker #0
C'est une jolie fin pour un podcast.
- Speaker #1
C'est pas mal.