- Speaker #0
Et donc la stratégie, ça a été de dire, on est à 93,17, on veut arriver en 2040 à 50,50. On va baisser la part de négoce, on va essayer de vendre moins de vélos. On a co-signé entre associés et salariés le fait qu'il y ait un coefficient maximum de 2 entre le plus bas salaire et le plus haut salaire. Aujourd'hui, on est l'équipe de Grenoble pour une partie qui fait ses 35 heures sur 4 jours. Voilà, en gros, c'est l'humain d'abord. Le vélo,
- Speaker #1
c'est le symbole écolo par évidence. Pourtant, quand on regarde de près, vendre du vélo, c'est pas si vert que ça en a l'air. importation d'Asie, extraction de matières rares, pollution, rapport de force entre marques, détaillants physiques et fournisseurs. Pour sortir de ça, Bertrand avec Natura Vélo a décidé d'inverser son modèle économique. D'abord en faisant le pari de vendre moins de vélos pour plus de services. Puis en mettant le paquet sur l'impact sociétal. Semaine de 4 jours, forfait mobilité durable, intéressement au capital, gouvernance en holacratie. En termes d'impact, il y a du lourd. Mais qu'est-ce que ça donne au niveau business et performance ? Bertrand me dévoile tout. Un épisode qui permet de comprendre une chose, ce n'est pas le problème que vous permettez de résoudre, qui détermine votre impact, mais la façon dont vous décidez de le résoudre. Allez, on y va ! Salut Bertrand !
- Speaker #0
Marc-Antoine !
- Speaker #1
Du coup, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter, nous dire qui tu es et comment tu en es arrivé à créer Natura Vélo ?
- Speaker #0
Alors à la base, moi je suis prof de PS, plutôt passionné de pédagogie et... et d'humains, passionnés de vélo, bien entendu. Donc, j'ai fondé il y a maintenant 26 ans un syndicat professionnel qui s'appelle Moniteurs Cyclistes Français, qui a pour objet de rassembler toutes les monitrices et les moniteurs de vélo en France. Et puis, quelques années plus tard, en 2011, j'ai créé un organisme de formation qui s'appelle l'Institut de Formation du Vélo, dont le but était de former les monitrices et les moniteurs à l'enseignement du vélo, en créant tout un tas de... on va dire, de méthodologie d'apprentissage. Parallèlement à cela, j'ai créé en 2010 Natura Vélo avec un associé dont l'objet était d'être plus sur le terrain pour, on va dire, enseigner et apporter du plaisir et de l'autonomie aux différentes personnes qui veulent accéder au vélo.
- Speaker #1
Au départ, la mission de départ, c'est quoi ?
- Speaker #0
La mission de départ de Natura Vélo, c'est... Plutôt proposer de l'encadrement, qui est mon métier de base, donc l'enseignement du vélo aussi bien aux élèves en établissement scolaire qu'aux particuliers enfants ou adultes qui veulent soit apprendre à faire du vélo, soit se perfectionner. Et donc, lorsqu'on a créé Natura Vélo, le cœur de métier, c'était l'encadrement et puis la location de vélo, parce que c'est difficile pour une monitrice ou un moniteur de proposer de l'encadrement sans avoir de vélo à mettre à disposition. Donc, le projet de départ, c'était encadrement-location. Sur le lac de Paladru, à Charavines exactement. Et puis ça s'est rapidement transformé en ajoutant deux autres nouvelles activités, que sont la réparation de vélos, parce qu'aujourd'hui il y a toujours eu un besoin de réparation, et une autre activité qu'on a ajoutée qui est la vente de vélos et d'accessoires pour avoir, on va dire, un panel complet d'offres auprès des cyclistes.
- Speaker #1
Du départ, ça part d'une mission vraiment d'initiation, de transmettre ce savoir rouler à vélo, aux petits mais aussi aux grands. qui ne savent plus rouler. Il y en a des tonnes. Et ensuite, on voit que ça s'est peu à peu diversifié avec de la location, de la vente. Et du coup, création en 2010, sur les années de 2010 à aujourd'hui, tu parles de particuliers, de professionnels. C'est qui vos principaux interlocuteurs, les personnes que vous servez ?
- Speaker #0
Alors, on a deux facettes. La partie en effet particulière, ce sont soit des touristes qui viennent au bord du lac de Palindrum ou des excursionnistes qui viennent de Grenoble et de Lyon. On est à 30 minutes de Grenoble et 45 minutes de Lyon. Donc, ils viennent à la journée profiter du lac et notamment des très beaux circuits ou des routes autour du lac. C'est le cinquième plus grand lac naturel de France. Soit ce sont des citoyens, des locaux. qui vivent à l'année, on est en Isère, et du coup, il y a un bassin de population assez important, la ville la plus proche, c'est Voiron, 20 000 habitants, mais après, il y a l'agglomération grenobloise. Donc, en 2012, on s'est installé sur Grenoble, en créant Natura Vélo Grenoble, où là, il y a forcément un bassin de population important, avec une ville qui est très cyclable, puisque Grenoble est la ville la plus plate de France, avec aussi une politique vélo qui est très forte, qui est forte, depuis maintenant une dizaine d'années, et l'arrivée d'Éric Piolle à la tête de la mer. Et puis, le reste de nos clients, ce sont des clients professionnels, soit des entreprises, soit des collectivités. Tous ces clients pros, on les a toujours eus parce qu'on proposait de l'activité touristique, de l'activité aussi de mobilité, de la location de vélo, de la réparation. Donc on travaillait avec les entreprises ou les collectivités depuis le début. Mais dans la nouvelle stratégie de Natura Vélo depuis deux ans, il y a le fait de mettre, on va dire, le paquet sur la partie B2B pour tout simplement répondre à notre raison d'être. La raison d'être de nature à vélo, c'est de faire du vélo un outil du quotidien. C'est-à-dire... On veut essayer de mettre une petite graine dans la tête des personnes pour penser vélo au quotidien. La semaine, je dois me déplacer, le vélo est une très bonne solution. Le week-end, je veux des loisirs, une activité physique, en famille, entre copains ou en solo. Je pense aussi vélo, vélo de route, vélo électrique, peu importe. Et donc auprès des particuliers, notre impact, il est plus faible. C'est une personne après une autre personne, etc. Alors que travailler avec les professionnels, c'est tout de suite toucher un ensemble de salariés ou un ensemble d'agents de la collectivité. Donc, on répond de manière plus importante à notre raison d'être.
- Speaker #1
Ces entreprises, ces collectivités, pourquoi elles viennent à vous au départ ?
- Speaker #0
Je pense qu'elles viennent à nous pour 3-4 raisons. La première, c'est qu'on est une des rares entreprises à proposer l'ensemble des services dont a besoin une cycliste ou un cycliste. c'est-à-dire, ça part du matériel, le vélo, les accessoires que l'on peut avoir à la vente ou en location longue durée, mais aussi les services de réparation, les services de location et les services de formation, d'accompagnement à la pratique, d'animation, même de séminaire. On organise des séminaires comme des chasses au trésor gastronomique pour essayer de mettre tous les salariés qui viennent lors du séminaire de l'entreprise vivre une activité sympa, ludique. et donc On a quatre métiers qui font un peu notre force. On peut répondre à tout. Ensuite, il y a le côté expertise. Il y a 20 salariés chez Natura Vélo. Et on va dire que toutes les personnes qui travaillent sont à 100%, en CDI, temps plein, expertes du vélo. Donc, il y a un volet expertise. L'autre, la troisième raison, ce serait qu'on a une équipe dédiée. On a une équipe dédiée à l'encadrement. On a une équipe dédiée en boutique. en l'occurrence sur deux boutiques, le lac de Paladru et Grenoble, et on a une équipe dédiée B2B avec une équipe qui ne s'occupe que des entreprises et des collectivités. Donc c'est le même interlocuteur ou la même interlocutrice. Et la quatrième raison, je dirais que ce sont les valeurs de Natura Vélo. On a depuis le début des valeurs qui sont assez fortes, des valeurs humaines, des valeurs environnementales. En 2016, on a construit et co-signé avec les salariés, entre associés et salariés, une démarche RSE assez ambitieuse. Et puis, ça s'est continué, et on va le voir un petit peu dans le podcast, avec de plus en plus d'engagement. Et donc, les valeurs humaines et environnementales de Natura Vélo sont assez, on va dire, reconnues. Donc, c'est certainement une des raisons qui font que l'on fait appel à nous.
- Speaker #1
Donc, on va rentrer effectivement au cœur de tout ça, voir le paquet, justement, dont tu parlais, que vous mettez pour mettre vos collaborateurs dans les meilleures conditions. mais du coup Donc, si on fait une rapide rétrospective, on part en 2010 vraiment sur une boîte qui fait de la puce savoir rouler à vélo avec des particuliers. Aujourd'hui, on est vraiment sur une entreprise de 20 collaborateurs qui est en fait l'interlocuteur vélo autour de chez vous pour les entreprises, organisations de toute taille. donc ça plutôt bien été pour vous si vous êtes toujours là et que l'équipe grandit, c'est bon signe. En début 2023, vous avez intégré la CEC et là, vous avez encore renforcé ce modèle qui marchait déjà.
- Speaker #0
La rétrospective, c'est vrai que de 2010 à 2020, on a vécu une croissance assez forte. À la base, le projet est là pour faire vivre une personne à l'année, qui est mon associé de départ, David. Et donc, chaque année, Aïe ! On augmente notre chiffre d'affaires, on est rapidement 3, puis 5, puis 10. Donc il y a une croissance assez forte pour se retrouver 20 aujourd'hui. Et puis il y a quelque chose qui nous marque, en fait la croissance est très difficile à gérer. À la base, je ne suis pas issu d'écoles de commerce ou du monde financier. Donc cette croissance est compliquée. à gérer parce que plus on a d'investissements, plus on a de masse salariale, plus financièrement c'est compliqué. On a aussi beaucoup de ressources matérielles, 3 locaux, des véhicules, 300 vélos en location. Ça fait des investissements forts qui du coup deviennent très dangereux à gérer d'un point de vue financier. Il y a des masses d'argent assez importantes. En 2023, on faisait 2 millions de chiffres d'affaires et on n'était pas formés et compétents pour le gérer. Je me suis fait... pas mal accompagné. Mais donc, l'événement en 2020 qu'on a tous connu, c'est le confinement. Avec là, un confinement avec des fermetures d'établissements, un chiffre d'affaires qui s'écroule, des aides. Comme beaucoup d'entreprises, une année financière qui se passe plutôt pas mal. Ce qui est plus compliqué, c'est l'après-Covid. Alors déjà, pendant le confinement, ça a mis un petit peu en tension la gouvernance. Donc, j'ai souhaité avoir un modèle un petit peu plus agile. On en reparlera un petit peu de tout. tout à l'heure, mais la gouvernance de Natura Vélo est en olacratie, pour justement avoir un modèle qui est beaucoup moins top-down, de hiérarchie pyramidale, et avec beaucoup plus de distribution d'autorité. Ensuite, ce qui nous a incité à nous engager plus fortement, notamment dans la Convention des entreprises pour le climat, c'est, bien sûr, on venait avec un terreau de valeurs environnementales, on a, pendant l'après-Covid, vécu une crise. Il y a eu l'explosion de la demande de vélos, surtout pour l'achat de vélos. Donc, on a vendu énormément de vélos. On avait même plus de clients que de matériel, comme beaucoup de magasins. Et puis, derrière, ça s'est écroulé. On n'arrivait pas à répondre à la demande pour plein de raisons. Des usines fermées en Asie, un porte-container bloqué dans le canal de Suez, les coûts du transport qui augmentent, des délais incroyables. Bref. on a pris conscience d'une interdépendance énorme avec nos fournisseurs qui ont eux-mêmes leurs fournisseurs en Asie, les transporteurs, etc. Finalement, on n'arrivait pas à répondre à nos clients, voire on décevait nos clients en rallongeant les délais d'arrivée des vélos dont on subissait.
- Speaker #1
Tu es tout le temps sous tension.
- Speaker #0
Tout le temps sous tension, des prix qui augmentent, qui sont parfois un peu illogiques. et c'est quelque chose qui ne me plaisait pas d'être autant interdépendant, ça bien entendu sur la partie négoce, c'est-à-dire l'achat et la vente de marchandises. On en a profité aussi pour faire notre bilan carbone et on s'est rendu compte que notre empreinte, qui reste faible, on reste une petite entreprise, les salariés se déplacent à vélo, on verra ça tout à l'heure, notre empreinte carbone est essentiellement liée à la mise sur le marché de vélos neufs, notamment avec beaucoup de... une empreinte carbone forte liée à l'extraction des minerais, l'aluminium notamment, ou des terres rares pour les batteries. Et il y a aussi tout le volet pollution, pollution liée à l'extraction des ressources. Il y a la question aussi de la quantité de ressources qui est extraite pour faire des vélos neufs. Bien sûr, c'est toujours mieux de rouler à vélo que de rouler en voiture.
- Speaker #1
Bagnoles, oui.
- Speaker #0
d'un point de vue extraction, mais pour autant, ça crée quand même des problèmes d'extraction, des problèmes de pollution, puis des pollutions liées au transport, puisque la majorité des produits, quand même, viennent d'Asie. Donc, cette prise de conscience, elle nous a fait réfléchir à notre modèle, et la stratégie de Natura Vélo, c'est finalement, aujourd'hui, le chiffre d'affaires de Natura Vélo, auparavant, il y a deux ans, c'était 83% la partie négoce, achats et ventes de pièces et d'accessoires et de vélos. et 17% les services, donc l'encadrement, la réparation et la location, qui eux sont peu consommateurs de ressources, puisque c'est des emplois locaux, il n'y a pas de transport ou très très peu, c'est du service, on vend de la réparation, bien sûr il y a de la pièce détachée qui arrive, mais l'impact n'a rien à voir avec du vélo neuf. Et donc la stratégie, ça a été de dire, on est à 93,17, on veut arriver en 2040 à 50,50. On va baisser la part de négoce, on va essayer de vendre moins de vélos. notamment parce que un vélo ça peut rouler pendant 30 ans sans souci. Un vélo c'est très robuste comme machine, il suffit de l'entretenir, on peut l'améliorer un petit peu, apprendre à le réparer. En tout cas on a plein de vélos à Grenoble qui roulent et qui datent des années 70 et qui continuent de rouler, surtout si le vélo est durable. Donc on va... essayer de moins vendre de vélos neufs et éduquer nos clients et on va essayer de vendre plus de services, leur apprendre à réparer leur vélo, en louer un s'ils en ont besoin juste une semaine pour partir en voyage à vélo, on a une offre pour ça. Sachant que c'est facile à dire, c'est plus compliqué à faire. On a par exemple une petite dissonance cognitive en disant on veut réduire notre impact carbone mais 80% des vélos qu'on met sur le marché ce sont des vélos électriques qui sont très consommateurs. Mais si demain on fait le choix de ne plus vendre de vélo électrique, on licencie la moitié du personnel. Donc, il faut quand même des mesures. Et donc, pour arriver à cette stratégie de baisser le négoce, qui ramène quand même 60% de la marge, que la baisser est dangereuse, est dangereux, et augmenter le service, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Donc, on avait besoin de méthode O. Et on s'est engagé dans la Convention des entreprises pour le climat, où là, on a appris pas mal de choses. On a travaillé avec des coachs. On a travaillé avec des experts nationaux qui sont au GIEC, qui sont reconnus pour leurs compétences. Et puis, on a travaillé avec nos pairs, donc d'autres chefs d'entreprise qui nous ont expliqué comment ils faisaient ou quelles étaient leurs difficultés. Et ensemble, on a trouvé des solutions et bâti une feuille de route jusqu'en 2040, jusqu'en 2035 même exactement.
- Speaker #1
Donc déjà, dans ce que tu dis, il y a deux choses. On voit que le vélo, souvent, c'est l'objet par excellence, l'image de l'écolo. L'image de l'écolo, tu as un vélo, tu es un écolo, on voit forcément que ce n'est pas... Alors oui, ce que tu disais, ce sera toujours plus écolo qu'une voiture. Ce n'est pas forcément écolo by design. Exactement. Et ça en est la preuve. Si tu ne vends que du neuf avec les ressources dont tu parlais qui sont nécessaires pour les produire, non, déjà ça. Et deux, c'est votre prise de conscience. Et surtout, de suite, vous vous êtes dit, c'est pas rien ce qu'on veut faire. Et c'est de voir ça comme une démarche progressive. C'est-à-dire qu'immédiatement, vous avez vu ça pour 2040. Donc, on se donne 15 ans, 16 ans quand vous avez acté ça. Donc, voilà, on ne révolutionne pas tout du jour au lendemain. Et du coup, vous avez intégré la CEC. Ça a carrément été jusqu'à modifier vos statuts dans le quotidien. de l'entreprise. Comment on fait ce shift-là de dire, bon, maintenant, il faut qu'on vive, mais en faisant différemment, en ne vendant plus du neuf ? Aujourd'hui,
- Speaker #0
déjà, on a enclenché et en deux ans, on est passé de 83% chiffre d'affaires du négoce contre 17% en service. Aujourd'hui, on est à 24,76%. Donc, on suit notre trajectoire. C'est la preuve que c'est faisable, mais ce n'est pas faisable en un an et on s'est donné 10 ans pour atteindre le 50-50. première, vu que l'impact majoritaire est sur les vélos, la première solution, c'était de travailler sur le vélo reconditionné. On part du principe qu'il n'y a pas forcément besoin de racheter un vélo tous les trois ans. Un vélo, ça va rouler longtemps. Donc, le travail a été de sourcer du vélo reconditionné. Donc là, on travaille avec Second Cycle, par exemple, qui est un spécialiste du vélo. vélos reconditionnés, justement mettre sur le marché, dans nos boutiques, pas que du vélo neuf, mais mettre en avant du vélo qui a été reconditionné, qui est remis en état, qui est garanti, qui permet aussi de baisser le coût, parce que dans tout ce que l'on discute là, on parle d'empreintes environnementales essentiellement, mais il y a aussi un volet social qui est l'augmentation des prix des vélos a fortement augmenté, et aujourd'hui chez nous, c'est difficile de trouver un vélo à moins de 600 euros, on va dire, un vélo neuf. Alors que sur du vélo reconditionné, on peut arriver à 300 euros sans trop de difficultés pour un vélo, qu'on dit musculaire, un vélo classique. Donc ça aussi, c'est intérêt. Et donc, on travaille pour objectif en 2035 d'avoir 50% des vélos que l'on vend sont des vélos neufs et 50% des vélos que l'on vend sont des vélos reconditionnés. Ça passe aussi par faire plus de communication sur les services, mettre en avant notre métier qui est du service, avant de mettre tout le temps des publications sur la nouveauté du vélo comme si, la transmission électrique, il n'y a plus besoin de câbles. La plupart des boutiques de vélos sont souvent en train de communiquer sur la nouveauté, la nouveauté, la nouveauté, la nouveauté. Et c'est quelque chose qu'on ne retrouve pas dans les communications de Nature à Vélo. On va préférer communiquer sur... On fait une formation, là par exemple, mercredi, on intervient au parc naturel régional de Chertreuse pour apprendre aux citoyens qui veulent venir sur un atelier, une après-midi, apprendre à réparer leur vélo. pour du coup être plus autonome. Donc dans la raison d'être de nature à vélo, il y a d'amener nos compétences pour faire vivre aux femmes et aux hommes des expériences bénéfiques qui leur apportent de l'autonomie et du plaisir. Après, c'est le travail, alors là, ça n'a pas forcément de lien sur le chiffre d'affaires, mais en tout cas sur l'impact carbone, le travail de recyclage de nos déchets. On a une quantité de déchets fondamentale, donc forcément, quand on travaille sur du reconditionné, ou de la réparation, c'est forcément moins d'emballages de vélos qui arrivent. Il faut imaginer, on vend à peu près 500 vélos par an, c'est 500 cartons, etc. Donc c'est un vrai intérêt, et notamment la plupart de nos déchets sont... recyclés, notamment le métal, le carton. On a deux petits soucis qui sont la chambre à air et les pneus. Alors les pneus, pour le moment, il n'y a pas de solution. On va y travailler prochainement. Sur la chambre à air, c'est à peu près 1000 chambres à air tous les ans que l'on jette. Et donc, on travaille avec deux prestataires. Le premier, c'est une marque de chambre à air qui s'appelle Schwalbe et de pneus qui recyclent la chambre à air. Ils ont mis une filière en place en Allemagne. Donc, on leur envoie de la chambre à air. en train de voir le jour, c'est de travailler avec un atelier d'insertion qui est en Isère, à Grenoble, qui s'appelle ULIS, pour leur apporter nos chambres à air qui sont crevées pour que les personnes en situation d'insertion travaillent à reconditionner ces chambres à air. On a travaillé avec eux sur une machine à vulcaniser pour qu'elles placent des rustines sur les chambres et que nous, au lieu d'acheter des chambres neuves auprès de fournisseurs, on achète à l'atelier d'insertion des chambres qui ont été réparées, mais réparées correctement, machines à vulcaniser, et du coup qu'on remette en boutique des chambres à air qui sont réparées, qui sont toutes aussi performantes qu'une chambre à air neuve. Ça permet aussi de proposer une chambre à air à nos clients qui soit un peu moins chère qu'une chambre neuve. Mais surtout, plus d'extraction, plus de transport, l'atelier est à quelques kilomètres de chez nous. Il reste une seule chose dans tout ça, C'est arrivé à créer le vrai modèle économique parce que nous, tout seuls, magasins qui alimentons avec peut-être 500 ou 600 chambres à air, ça ne représente pas un modèle économique viable pour l'atelier d'insertion. Donc, on aimerait emmener nos confrères magasins de vélo à fonctionner sur le même système que nous pour finalement créer un modèle, une filière de reconditionnement de chambres à air. Et puis, les magasins viennent se fournir dans ce magasin et proposent à tous leurs clients. Donc, on est OK pour ça. pour partager ce concept avec nos confrères.
- Speaker #1
Je me permets d'interrompre cet épisode pour vous présenter la mission derrière ce podcast. Je suis Marc-Antoine Zaytor. Après 10 ans dans l'Impact en tant que CMO et co-fondeur, je me suis rendu compte que le gros problème de l'Impact, c'est qu'on ne sait pas le vendre. Parce qu'en 2025, on vend toujours des économies de CO2 et force est de constater que ce n'est pas ça qui convertit les clients. Avec ce podcast, je veux aider les entrepreneurs de l'Impact à redevenir une priorité pour leurs clients en leur permettant de construire un marketing Merci. authentique qui attire et fait vibrer leur cible pour la convertir et lui faire adopter le progrès qu'il porte. Je reçois ici les cracks que j'aurais aimé connaître il y a 10 ans. Le but, vous permettre de rendre votre progrès accessible au plus grand nombre rapidement parce que ça urge. Chaque vendredi je vous partage dans ma newsletter les techniques secrètes des impacteurs qui réussissent. Tu peux me soutenir en t'abonnant, en likant cet épisode si tu es sur YouTube, en laissant une note 5 étoiles si tu écoutes un podcast et en t'abonnant à ma newsletter, le lien en description de l'épisode. Allez, on y retourne. Donc en fait, 1, vous grossissez votre chiffre parce que vous développez des nouveaux services. Vous devenez 10 fois plus compétitif. Parce que tu parlais d'avant, le premier prix, il était à 600 euros pour un vélo. Maintenant, on est à 300. plus compétitif, on attire aussi plus de clients. En fait, vous avez un peu votre Disney map. Vous êtes un peu devenu une perma-entreprise quelque part. En fait, chaque service, quand un client est dans la galaxie Natura Vélo, chaque service alimente un autre. Alors, pour tous les freelancers et entrepreneurs créatifs qui ont 1000 idées à la minute et qui ont soif d'impact, je vous mets en description. Le lien pour obtenir le modèle de Disney Map que Walt Disney a lui-même utilisé du coup pour bâtir son modèle économique, ça va vous permettre de poser tous vos projets et de créer le lien entre tous vos projets afin d'en faire un écosystème cohérent d'actifs qui travaillent au service de votre business. Donc le lien en description de l'épisode. Allez, on y retourne. Est-ce que tu dirais que vous êtes en train de devenir une permantreprise ?
- Speaker #0
Oui, un petit peu, mais ce n'est pas aussi simple que ça. Je vais juste corriger une petite chose. Non, le chiffre d'affaires n'augmente pas. Au contraire, il ne fait que diminuer. Puisqu'on prenne un vélo, entre le vendre neuf à 600 euros et le vendre reconditionné à 300, forcément, le chiffre d'affaires est plus faible. Et du coup, la marge en volume est plus faible. Même si en pourcentage, elle était la même. Ce qui n'est pas le cas en plus. En tout cas, elle est plus faible. Du coup, la marge diminue. Et pour autant, nos charges à côté continuent d'augmenter, les salaires, les loyers, l'électricité, etc. Donc dans l'idée, oui, maintenant il reste à construire le modèle économique pour que justement, on va dire, cette baisse de chiffre d'affaires qui pourrait être divisée par deux, elle se compense avec plus de clients qui font ce choix-là. Pour autant, le... Le marché n'est pas encore tout à fait prêt. Aujourd'hui, une majorité de personnes préfèrent acheter un vélo neuf, préfèrent acheter une chambre à air neuve, pour prendre que ces deux exemples, que quelque chose qui a été reconditionné. Je dis majoritairement. Mais la part de personnes qui sont OK avec le reconditionné, bien sûr, augmente. Et surtout, et c'est la mission des dirigeants et dirigeantes d'entreprises, Il faut essayer de se projeter à long terme. Pas raisonner court terme, mais essayer de voir sa robustesse, la robustesse de l'entreprise pour demain. Et forcément, il y a beaucoup à faire. Ce que l'on essaye notamment de vendre, ce n'est pas forcément ce qui marche le mieux. En gros, on veut vendre moins de vélos et on voudrait vendre plus de formations. Je vais prendre un exemple. On va par exemple mettre à disposition Bon. en location longue durée, des vélos de service en entreprise. Donc l'entreprise, pour sa politique RSE, va prendre trois vélos qu'elle met à disposition des salariés pour leurs déplacements professionnels, etc. On fait l'entretien de ces vélos. Et lorsqu'on fait l'entretien de ces vélos, notamment sur les vélos électriques, on voit le kilométrage. Et puis on se rend compte qu'en six mois, le vélo a roulé 50 kilomètres. Ce qui est...
- Speaker #1
Ouais, ridicule.
- Speaker #0
On va dire presque inexistant. Donc l'entreprise a la bonne conscience, elle met des vélos à disposition. Pour autant, les salariés n'en font pas, parce qu'aujourd'hui, le frein numéro un à l'utilisation du vélo, ça reste la peur. La peur des automobilistes, la peur de l'accident, etc. Tout simplement parce que les personnes n'ont pas forcément confiance, elles ne sont pas forcément à l'aise sur leur vélo. On va dire, si on prenait l'exemple de la voiture, la majorité des déplacements en France, 70% se font en voiture individuelle. Parce que tout le système voiture est organisé, notamment celui d'avoir appris à conduire une voiture. Donc aujourd'hui, les gens savent débrayer, passer la vitesse, ré-embrayer, etc. Il y a tout le système, on va dire, entretien, qui est géré, le contrôle technique, des garages, des voyants, etc.
- Speaker #1
C'est la solution la plus pratique.
- Speaker #0
La solution la plus organisée, en tout cas. La plus pratique, je ne suis pas sûr. C'est notamment en ville, beaucoup plus pratique de se déplacer à vélo que se déplacer en voiture. Mais d'un point de vue du confort, oui, pour l'usager, c'est confortable d'être en voiture. Pas de problème vis-à-vis de la météo, mais si on regarde un peu plus loin, il y a plein de soucis de stationnement, de coûts, de santé publique, des coûts qui sont plutôt indirects. Et donc, le système de vélo, il n'est pas suffisamment organisé parce qu'on le connaît peu, il s'est peu structuré. Et donc, les entreprises mettent des choses en place, mais ça ne marche pas. Puis finalement, elles vont abandonner parce que les vélos ne sont pas utilisés. Nous, ce qu'on veut vendre en numéro 1, mais ça n'est pas encore suffisamment vendable, c'est d'animer cette politique vélo. OK, il y a des vélos à disposition, mais si les gens n'en font pas, c'est parce qu'ils ne se sentent pas à l'aise, ils ne se sentent pas en confiance. Et donc, on veut intervenir en proposant de la remise en selle, des cours pour être à l'aise sur son vélo, comme on l'est quand on conduit une voiture. Et aujourd'hui, les personnes ne savent pas forcément que... Pour s'arrêter, on utilise surtout le frein avant. Pour ne pas se faire frôler par une voiture, on lâche la main, on se retourne légèrement. L'automobiliste qui est en train de doubler va se comporter différemment. Pour être en sécurité, on ne se serre pas à droite au bord de la route, mais au contraire, on prend sa place. On a des règles du code de la route qui permettent à des moments même de rouler au milieu de sa voie pour justement empêcher la voiture de nous doubler, pour rester en sécurité. Pour une petite distance, c'est autorisé. Donc tout ça est peu connu. Et c'est par le biais de la formation ou de l'animation, par exemple, on organise des petits-dèches vélo pour faire essayer des vélos, des vélos cargo, des vélos pliants. Le vélo pliant, par exemple, est une très bonne solution pour l'intermodalité, c'est-à-dire pour aller travailler. Je prends mon vélo pliant, je vais jusqu'à la gare, ou je vais jusqu'à chez un collègue qui habite à 3 km de chez moi, je mets mon vélo pliant dans son coffre ou dans le train, je file au boulot, je déplie mon vélo si je suis à la gare, je vais travailler. Puis le soir, je rentre peut-être avec un autre collègue de boulot. Avec mon vélo client, je mets mon vélo dans son coffre, il me ramène à 2 km de chez moi, je file à vélo. Et le vélo client, personne ne connaît, ou tout le monde a des préjugés, il y a des petits trous, donc ça ne roule pas vite. Alors ça, c'est tout à fait faux. Donc, ça limite le vol, qui est aussi un frein à l'utilisation du vélo. Donc, on organise des petits déj' pour faire essayer ce genre de choses. On fait de la formation, on fait des fresques de la mobilité pour faire prendre conscience. J'anime des conférences gesticulées pour montrer comment notre cerveau nous trompe. Dans nos choix de mobilité, on a plein de biais cognitifs qui font qu'on fait des choix. pas avec la raison, mais avec la rapidité avec laquelle notre cerveau nous trompe. Donc ça, c'est ce que l'on voudrait vendre, mais ça n'est pas facile. Et donc pour y arriver, je reviens sur l'idée de perma-entreprise. Ce que l'on veut, c'est surtout vendre des services, plus que des biens, du matériel neuf. Et l'idée de la perma-entreprise, mais aussi, il y a plein de noms, l'entreprise régénérative, l'entreprise éco-contributive, etc. C'est surtout de travailler avec son écosystème local. Donc, on a autour de nous plein de parties prenantes, nos clients, mais aussi... les salariés, les citoyens, les collectivités, les concurrents, les entreprises, travailler avec cet écosystème pour travailler sur du local. L'entretien des vélos, ça se fait avec les entreprises du coin. Et il y en a plein tout autour de nous. Travailler, apprendre à réparer son vélo, ça se fait avec les citoyens, qui ne sont pas nos clients, mais la collectivité va organiser une formation pour que les gens apprennent à réparer leur vélo. L'écosystème local, plutôt qu'aller chercher des clients qui sont loin, plutôt qu'aller chercher des vélos qui sont à l'autre bout de la terre, à essayer de travailler avec nos complémentarités. L'entreprise, elle a tel avantage, la collectivité, elle a tel autre impact ou avantage, les citoyens ou les associations ont tels impacts. Donc, travailler avec ces parties prenantes. Et forcément, si on travaille en local, on consomme moins de ressources et donc c'est bon pour tout le monde, ça fait un... un écosystème qui est régénératif, si on peut utiliser ce mot-là, c'est-à-dire qui est moins linéaire, qui n'est pas sur l'extraction de ressources, un mode linéaire où on extrait et puis on jette, mais qui est plus circulaire, tout simplement.
- Speaker #1
Oui, et où on crée aussi plus de valeurs humaines sur le territoire avec des nouvelles collaborations aussi.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et ce que tu disais, vous revenez vraiment à la formation, en fait, vous revenez à votre raison d'être, qui est d'enseigner d'enseigner le savoir rouler à vélo au travail, de l'accompagner. Dans mon ancienne boîte, je sais ce que c'est parce que je me souviens d'une collègue, pareil en fait, elle ne voulait pas, il y avait une flotte de vélos qui dormait, elle ne voulait pas. Moi, j'avais mon vélo, donc je venais tous les matins avec, elle ne voulait pas venir. Et on a été une fois ensemble et depuis, après, c'était plus hors de question de le laisser. Donc c'est vraiment clé ce que tu dis. et Votre équipe, c'est aussi peut-être un changement, une transformation de leur mission, de leur métier, tout ce shift-là.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Alors, on a la chance d'avoir des salariés qui viennent quand même pour ce qu'est Natura Vélo, ses valeurs, ses activités. Forcément, les monitrices et les moniteurs qui sont au nombre de 7 sur les 20 salariés sont dédiés à l'enseignement. Ce sont des pédagogues avant tout, mais les techniciens ou les vendeurs. qui travaillent chez nous ou les fonctions support. Ce qui compte en numéro 1, ça ne va pas être le chiffre d'affaires de la journée. Même si, bien sûr, il y a un modèle économique et il faut qu'on tienne nos marges. Mais ce qui les a fait venir chez Nature 1 Vélo, ce n'est pas le salaire. C'est plus les valeurs et les activités.
- Speaker #1
Les valeurs et les activités. C'est super important. Là, j'ai vu que vous cherchiez un technicien à un cycle. Alors, j'ai vu passer ça. C'était au mois d'août. Donc, peut-être que vous... C'est très dur à trouver. C'est très dur à trouver. Et ce que vous avez trouvé d'ailleurs ?
- Speaker #0
Alors, on a trouvé, mais on aura un nouveau poste qui va arriver fin d'année ou début 2026. Donc, on est toujours à la recherche. On a surtout des métiers qui sont de plus en plus techniques. Donc, on recherche des... Aujourd'hui, le vélo, entre le vélo des années 90 et le vélo en 2025, mais la technicité n'a plus rien à voir. Il y a un monde. On ne peut pas dire, je bricole mon vélo chez moi et je suis compétent. c'est Ça demande vraiment des compétences. Donc, on est toujours à la recherche de personnes qui, un, ont des compétences et deux, ont un savoir-être et des valeurs qui vont coller aux valeurs de NaturaBelo. Sinon, on ne peut pas déployer la raison d'être.
- Speaker #1
Et du coup, tu disais les valeurs, c'est vraiment important. Est-ce que ça suffit pour faire la différence ? Comment est-ce que vous motivez vos collaborateurs ?
- Speaker #0
Alors, je pense que dans les... Les valeurs, déjà, il faut qu'elles se réalisent. On a beau annoncer des choses, il ne faut pas que ce soit du greenwashing. Donc déjà, chez Natura Vélo, la sincérité des valeurs, elle est présente. Je pense que ça, aucun salarié le remet en cause. Et ça transpire dans nos communications, dans ce que l'on est. Ensuite, il y a des... actions que l'on a mises en place qui depuis 2016 qui qui certainement attirent des salariés. Je pense notamment au fait d'avoir mis beaucoup d'efforts sur la mobilité des salariés. Aujourd'hui, il y a un forfait mobilité durable important, on en parlera si tu veux. Il y a une transparence, transparence sur les salaires. Il y a une limitation des salaires. Donc, on a un coefficient, on s'est donné, on a co-signé entre associés et salariés, le fait qu'il y ait un coefficient maximum de 2 entre le plus bas salaire et le plus haut salaire. Aujourd'hui, on est à 6. Donc le plus bas est à 2000 euros brut, quand le plus haut est à 3200 euros brut. Donc déjà, ça permet un peu, on va dire, un lissage. On ne se dit pas, il gagne quatre fois plus que moi. Une chose que l'on a mise en place qui est très intéressante, on n'a pas pu le faire sur tous nos sites, on a trois sites, c'est la semaine de quatre jours. Donc on a sur Grenoble, parce que l'équipe est un peu plus conséquente, 7 personnes, l'équipe de Grenoble pour une partie. tous, on kiffait ces 35 heures sur 4 jours. Ça offre un équilibre vie perso, vie pro qui est bien plus intéressant. Aujourd'hui, ils ne voudraient pas revenir en arrière même si pour l'entreprise, ce n'est pas forcément simple pour les plannings. C'est possible parce que l'équipe est suffisamment grande pour que ça tourne et qu'il y ait toujours du monde en boutique. Donc, certains, on a certaines personnes qui étaient en contrat à 39 heures semaine. On voulait essayer d'équilibrer un peu leur vie perso et leur vie pro. pro, donc certains ont accepté de passer à 35 heures sur 4 jours, donc de perdre en rémunération, puisqu'en passant de 39 à 35, il y a eu une perte de salaire, mais de gagner en confort de travail. Et du coup, celles qui sont à 39 heures, par exemple, récupèrent leur 25% de majoration en RTT, donc ça fait 6 semaines et demie de RTT, mais il y a aussi un côté, on a un accord d'intéressement de 33% pour tout le bénéfice que fait l'entreprise Au-delà de 20 000 euros, un tiers de ce qui dépasse 20 000 euros est redistribué aux salariés en fonction du temps de travail et non pas de la rémunération. Après, il faut-il encore faire du bénéfice qui ne nous est pas arrivé depuis deux ans. Voilà, en gros, c'est l'humain d'abord et l'argent après. Tu vois, il n'y a pas non plus de prime individuelle, c'est que du collectif. Voilà un petit peu les idées.
- Speaker #1
Donc, pour revenir sur deux points, la semaine de quatre jours. Est-ce que ça a été difficile ? Est-ce que ça a été un défi de la mettre en place ? Oui,
- Speaker #0
ça n'a pas été... Enfin, ce n'est pas forcément facile dans le sens où, pour avoir toute l'équipe, par exemple, faire une réunion, c'est difficilement faisable. Aujourd'hui, on ne reviendrait pas en arrière parce que ça offre tellement de confort aux salariés que demain, si on leur annonçait qu'on revient sur cinq jours, ça tiquerait fortement, ce qui est tout à fait normal. C'est d'autant plus difficile dans une boutique qui est ouverte 5 jours par semaine, du mardi au samedi. Dans l'autre boutique qui est plus touristique, on est ouvert les dimanches. Donc là, c'est compliqué les horaires de travail. Et travailler le dimanche, c'est sûr que c'est pour la vie familiale, ce n'est pas avantageux. Donc on a décidé, la convention collective nous dit qu'il faut payer 1,5 fois le dimanche. On a décidé de passer à 2, doubler le salaire le dimanche parce que certains font l'effort de venir travailler le dimanche. Donc, ce sont des coûts financiers, mais en termes de, je ne vais même pas dire de fidélisation, c'est même plutôt de reconnaissance de l'effort qui est fait, de l'investissement qui est fait. Eh bien, l'entreprise, elle donne aussi ses donants-donnants.
- Speaker #1
En fait, il y a une DRH, Agnès Lovera de Corsicalina, qui disait que les employés sont devenus des clients internes. Et du coup, ce que tu disais, coup de fidélisation. C'est aussi cette vision-là. Parce que qu'est-ce que ça coûterait demain ? Le coût de l'inaction. Qu'est-ce que ça coûterait d'avoir du turnover, de recruter des nouveaux talents tous les six mois ? Ça aussi, c'est important. Donc, pour la semaine de quatre jours, OK. Et le FMD, le forfait mobilité durable, à combien ça correspond par an pour un employé ? Et en gros, qu'est-ce que ça lui finance ?
- Speaker #0
Alors, le FMD, bon déjà, c'est obligatoire dans la fonction publique, mais optionnel dans le privé. C'est la possibilité de distribuer jusqu'à 900 euros par an pour un mode de mobilité du salarié qui est autre que la voiture individuelle. Et là-dedans, on place ce que l'on veut, on fait un accord d'intéressement. Et donc, nous, on s'est mis au plafond, 900 euros. 900 euros, c'est quand on cumule du vélo et du transport en commun. Sinon, juste pour le vélo, c'est 600 euros par an. C'est un dispositif intéressant parce qu'il est défiscalisé et non chargé. tout gagnant. J'espère qu'un jour ça deviendra obligatoire parce que ce FMD il est juste là pour répondre à une injustice. Aujourd'hui les seules personnes qui sont aidées pour leur mobilité de manière obligatoire ce sont, et depuis longtemps, ce sont les personnes qui viennent en voiture qui peuvent dans leurs frais professionnels lorsqu'elles déclarent leurs impôts, passer aux frais réels et donc déduire leurs frais professionnels en voiture ou en moto etc. Alors vers les années début 2000 je crois qu'il est passé le 50% des abonnements de transport en commun obligatoires. Donc, toutes les entreprises de France doivent prendre 50% des abonnements de transport en commun. Et puis là, depuis, je ne sais plus, 6-7 ans, l'indemnité kilométrique vélo, puis maintenant, ça s'appelle le forfait mobilité durable, permet de manière optionnelle de financer cela. Pour nous, on a mis 3-4 choses dedans. On a mis le covoiturage, on a mis, bien sûr, le transport en commun. Alors, le transport en commun, la loi dit 50%. Nous, on prend 75%. de l'abonnement au transport en commun. Et on avait, par exemple, quelqu'un qui venait de Chambéry, bossait à Grenoble. Si l'entreprise prend 75% de son abonnement de travail, il lui reste à charge, je ne sais pas, peut-être 10 euros par mois. C'est gratuit de faire 50 kilomètres allés, 50 kilomètres retours tous les jours grâce au train et grâce à l'entreprise qui prend 75% d'un abonnement de travail qui n'est déjà pas très cher. Et bien sûr, il y a le vélo. Donc, on fonctionne avec un système d'anémo... Unité kilométrique, les salariés déclarent le nombre de kilomètres qu'ils font tous les mois. Il y a des petits ratios. On rembourse 25 centimes du kilomètre. Je vais prendre un exemple pour quelqu'un qui fait 5 kilomètres pour aller travailler. C'est à peu près la moyenne chez nous. Il y en a qui font 15. Il y en a qui font 1 kilomètre. Mais en moyenne, c'est aux alentours de 5 kilomètres allés. Ça fait 10 kilomètres allés-retours. Fois 25 centimes, on est donc à 2,50 euros par jour. il y a 200 jours de travail, ça veut dire qu'on va toucher 500 euros de prime par an. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est quand même aider le salarié. Et c'est de l'argent tous les mois sur sa paye. Et si en plus, il prend le train, donc on a, je ne sais pas, peut-être 3, 4 salariés sur 20 qui sont au plafond à 900 euros ou à 600 s'ils prennent Colville. Voilà, et ça, c'est un vrai, très bon dispositif et simple à mettre en place.
- Speaker #1
Mais tu sais, ce n'est pas grand-chose, mais en même temps, c'est énorme parce que... On a enregistré un épisode avec Laure Wagner d'un kilomètre à pied que je dois peut-être connaître, qui a monté l'observatoire du report modal, vraiment si on veut de la donnée, c'est vraiment à aller voir, qui disait que 75% de la force de travail en France, c'est des postes qui sont entre le SMIG et 2000 euros net. Des employés de terrain pour qui le télétravail n'est pas forcément possible. et justement une enveloppe de 900 euros net d'impôt, c'est un avantage considérable quand même. Si en plus à ça, vous ajoutez le confort de la semaine de 4 jours, est-ce que tu dirais que ça vous aide à devenir attractif auprès des talents quand vous recrutez ?
- Speaker #0
Oui, pour la semaine de 4 jours, quand les postes le permettent, on n'a pas tous nos postes qui peuvent y être. Donc là, oui, parce qu'on le met dans l'annonce. Donc là, c'est sûr que travailler 4 jours semaine, ça, c'est un avantage. très très fort qui nous permet de recruter. Pour le forfait mobilité durable, je ne sais pas, je ne suis pas sûr que ça rentre. Il y a de plus en plus d'entreprises quand même qui le proposent, notamment sur l'agglomération grenobloise, quand même on est sur un territoire qui est très très cyclable, donc les entreprises le prennent en compte pour beaucoup. On va dire que c'est presque celles qui ne le mettent pas en place qui tirent un petit peu une balle dans le pied. Après bon, à 500 euros par an, ou 600, ou 900, ce n'est peut-être pas ce qui fait la différence. si elles annoncent à côté un... Un salaire qui est plus important, mais aujourd'hui, je pense que le salaire, ça ne fait pas tout. Et je dirais plus que pour la fidélisation, c'est utile. Tout simplement pour un axe qui est de reconnaître l'effort qui est fait par la salariée ou le salarié. Il fait l'effort de faire 5 km de vélo tous les matins, ou pas tous les matins, il faut aussi prendre le tram ou autre chose, mais en tout cas, il fait l'effort de venir à vélo. L'employeur reconnaît cet effort, file une prime. Et ça, la reconnaissance, aujourd'hui, je trouve que c'est une notion qu'il faut pousser au niveau des entreprises.
- Speaker #1
Oui, remettre un peu du mérite au centre du jeu. Donc, tu disais, ces avantages, ça a vraiment du poids pour vous. Au moment où on se parle, il y a un premier ministre qui est en train de jouer un petit peu sa vie. Et on a beaucoup entendu, c'était que des propositions de mesures pour... En gros, mettre un petit peu les Français au travail. Aujourd'hui, pour toi, est-ce que les avantages, donc si tu disais, oui, sont devenus aujourd'hui un must, pour attirer les gens et les faire aussi, et les fidéliser dans son entreprise. Que conseillerais-tu à une entreprise qui veut attirer plus facilement et fidéliser aussi ses salariés ? Alors,
- Speaker #0
il y a deux modèles. Il y a le modèle à l'ancienne, qui est un salaire attractif et haut. Je ne vais pas pouvoir en parler parce que ce n'est pas le cas chez nous. Pour côtoyer du monde, je sais que les personnes ne vont pas lâcher leur emploi parce qu'elles ont une très bonne rémunération. Les conditions de travail ne sont pas terribles, il y a de la pression. mais c'est confortable d'avoir un revenu intéressant. Le modèle que nous, on utilise et qu'on a toujours utilisé, c'est que les salaires ne sont pas très élevés chez Natura Vélo, mais on va prendre en compte l'humain, l'équipier, et bien sûr, la semaine de 4 jours, ils participent dans l'équilibre. Aujourd'hui, je pense qu'on le voit avec les salariés qui viennent chez nous. Alors du coup, ceux qui sont attirés par la rémunération ne viennent pas chez nous, donc j'aurais du mal à en parler. en tout cas celles et ceux qui viennent travailler chez Natura Vélo, le salaire n'est pas ce qu'ils recherchent en numéro 1. En numéro 1, je pense qu'ils recherchent d'avoir de la reconnaissance, de l'autonomie, donc le fonctionnement en holacratie, en gouvernance partagée. On distribue l'autorité et ce n'est pas le N plus 1 qui valide en ayant demandé au N plus 1, qui valide en ayant demandé tout en haut. La distribution d'autorité, c'est la personne qui est en poste. Elle est la plus à même de savoir ce qu'il faut acheter, ce qu'il faut aménager, ce qu'il faut modifier. le technicien ou la technicienne dans son atelier mécanique, s'il faut racheter un outil comme ça qui coûte 200 euros mais qui fait gagner du temps, elle peut l'acheter, elle n'a pas besoin de demander si elle peut dépenser 200 euros pour acheter cet outil. Elle le fait parce qu'elle sait en bonne intelligence, comme quand elle est chez elle, que ça, ça va faire gagner du temps. Alors ça part du principe que par contre, il faut être dans la transparence. Transparence des salaires, transparence des résultats de l'entreprise. Si on ne sait même pas... combien de bénéfices l'entreprise fait et combien de dividendes prennent les associés, ça va être difficile de dire, on va dire, d'être responsable. La responsabilité, elle marche avec la confiance et donc la transparence. Ça a un flux sur le management et aujourd'hui, on sait que les gens qui quittent leur emploi, c'est parce que le management est trop sous pression, pas assez en soutien, que je pense que demain, attirer du monde et surtout les garder, ça passe par revoir un peu la gouvernance. revoir un petit peu les conditions de travail, rééquilibrer. En gros, le Premier ministre, j'imagine qu'il fait tout ce qu'il peut dans son modèle de valeur, mais son modèle de valeur, c'est une personne qui est d'une autre génération que nous et qui n'est plus forcément en phase avec la génération des personnes qui arrivent sur le marché du travail et qui,
- Speaker #1
pour elles,
- Speaker #0
le travail, ce n'est pas la priorité de leur vie. Pour autant, quand elles arrivent dans une entreprise, elles ont envie de bien faire, elles ont envie d'amener des choses, elles ont envie d'être écoutées, elles ont envie d'être acceptées comme elles sont et pas « je te dis ce qu'il faut faire, c'est comme ça que ça marche, moi je sais, et travaillons plus pour gagner plus d'argent » . Non, j'ai envie aussi de partir trois jours d'affilée, etc. Et je suis OK pour gagner peut-être un peu moins d'argent, mais avoir un cadre de travail qui est plus agréable, Merci. plus en phase avec mes valeurs. Et là, je vais rester et je vais m'investir.
- Speaker #1
Et une... Alors, on ne l'a pas précisé, la nolacratie, tu peux préciser pour ceux et celles qui n'auraient jamais...
- Speaker #0
Nolacratie, c'est un système qui vient des Etats-Unis. Nolacratie, ça veut dire le pouvoir pour tous. Ola, c'est picratie, le pouvoir. En grec. L'idée, ce que je disais, c'est une gouvernance qui est partagée. Elle n'est pas horizontale. Il y a bien, chez NaturaBelo, il y a un gérant, on est en SARL. il y a des cadres, il y a des techniciens et des techniciennes. Mais pour autant, chacun est à son poste. C'est un peu comme un système vivant, on va dire, dans le corps humain. Pas d'organes qui sont plus importants les uns que les autres. Pourtant, il y a le cœur, il y a le cerveau, on pourrait se dire que c'est plus important. Mais non, on ne vit pas si on n'a pas de poumons et on ne vit pas si on n'a pas de pieds. En tout cas, aujourd'hui, on peut vivre avec l'accompagnement de la société parce qu'on n'a pas de pieds. Mais il y a 10 000 ans, si tu n'avais pas de pieds, tu n'allais pas vivre pendant longtemps. tu vas t'aller te faire manger. Donc, chaque organe a son rôle et sert à quelque chose. Eh bien, dans un modèle en onacratie, c'est pareil. Moi, il y a plein de choses que je ne sais pas faire. La technique en atelier, elle sait faire et je suis incompétent pour la faire. Nature à vélo ne fonctionne pas sans elle. Moi, j'ai d'autres compétences. Nature à vélo ne fonctionne pas sans moi. Donc, on va encoder l'entreprise avec un format plutôt cellulaire, plutôt rond. et il y a des rôles. L'entreprise a besoin de tel ou tel rôle. Peu importe qui fait ses rôles. En tout cas, elle a ses rôles. Et puis, la personne a l'autorité pour décider ce qu'il faut. pour la raison d'être de son rôle. Je reviens sur l'exemple de la mécanicienne en atelier. Elle pense qu'il faut acheter cet outil, que ça va lui faire gagner du temps. Cet outil coûte 200 euros. Elle a le droit, on lui a donné l'autorité pour acheter cet outil. Après, en onacratie, on peut mettre les règles que l'on veut. C'est juste qu'on nous incite, le modèle permet cela, mais si on veut que ce soit très hiérarchique et qu'on demande plein de validations, on a le droit de l'écrire aussi. C'est un peu comme un système d'exploitation d'un ordinateur. les... dirigeants, les associés, les cadres vont perdre du pouvoir. Ils ne vont plus valider tout ce que pensent ou font les personnes dont ils ont la responsabilité. Chaque personne va pouvoir valider pour elle-même. Et donc, ça fait perdre un peu de pouvoir, on va dire, au sommet de la pyramide. La pyramide, elle s'horizontalise. Mais ça fait gagner en reconnaissance, en autonomie, en rapidité, énormément. Et donc, alors je ne dis pas que tout est rose. Il faut être accompagné, d'ailleurs. parce que ce n'est pas en lisant un bouquin. Il y a des très bons bouquins, il y a une BD sur le lac Rassy, mais il vaut mieux se faire accompagner parce qu'on change de système d'exploitation et on co-signe entre associés et salariés le fait qu'on va changer les règles. Et par exemple, si demain, le leader de la boutique de Cherabine change les horaires de la boutique, il n'a pas besoin de me demander, à partir du moment où il l'a fait, dans la raison d'être de Natura Vélo, qui est de faire du vélo un outil du quotidien.
- Speaker #1
Alors, il y a deux choses qui peut-être ne sont pas vraies. Mais vu de l'extérieur, tu parlais de l'exemple, cette technicienne qui dit, cet outil-là, 200 euros, va me permettre de gagner du temps. Ne me demande même pas, en fait. Prends-le vite. Prends-le vite pour gagner du temps. Donc, tu as une exécution qui est plus rapide. Donc, tu deviens de plus en plus productif et vite. Après, par contre, voilà. C'est peut-être que tu as aussi un dark side. à mauvais escient, ça peut précipiter aussi des mauvaises choses. Et après, on peut aussi se dire peut-être que ça rend, alors dans une entreprise de 20 salariés, peut-être pas, mais dans beaucoup de boîtes, ça devient très politique où le pouvoir fait rêver certains. Si on distribue le pouvoir dans ce mode-là, peut-être qu'on prévient aussi cette dérive. Mais c'est un regard purement extérieur.
- Speaker #0
Oui, mais tu as raison. Et le côté dark side, ça va faire sortir du monde. Il y a des gens qui ne vont pas se retrouver là-dedans. Et qui vont... Soit ça va friter, soit elles vont partir. Oui,
- Speaker #1
qui ne peuvent pas s'adapter dans ce logiciel-là.
- Speaker #0
Mais c'est un nouveau modèle. Donc, c'est nouveau. Il n'y a pas que l'holacratie. Il existe la sociocratie, les entreprises libérées. Nous, on est parti sur celui-ci parce qu'il est cadré. Il y a une constitution, on la signe. Il y a des réunions. de triage et des réunions de gouvernance. Les réunions sont ultra efficaces. Pardon, une heure, on amène nos tensions et en une heure, on traite 15 tensions. On a l'obligation de les traiter et tout le monde a la même place. Et moi-même, si je suis gérant, je n'ai pas plus le droit de parole. Les opinions sont mises de côté. On est au service de la raison d'être. On est altéro-centré. On est centré sur la raison d'être de Natura Vélo. Et si demain, il faut changer mon poste, Eh bien, le mien de gérant, si quelqu'un est en tension avec ça et arrive à le faire valider, donc un mode de validation qui s'appelle une décision par intégrative. Donc, on va faire un tour de table et voir s'il y a des objections. Et s'il n'y a pas d'objections, eh bien, on va faire changer mes rôles, par exemple.
- Speaker #1
En fait, c'est très codifié. C'est très codifié. C'est même une démarche scientifique. C'est un modèle... et qui dépasse le cadre de concept.
- Speaker #0
C'est très codifié et la constitution évolue. On est à la cinquième version et c'est très opérationnel.
- Speaker #1
Super Bertrand. Et pour finir, quelqu'un qu'il faut vraiment inviter ici.
- Speaker #0
Alors, j'ai du mal à donner qu'une personne. Donc, je vais en donner trois et tu choisiras. Allez, la première en lien avec ce que l'on vient de parler, ce serait d'inviter Alyosha Yordanov, qui est le le fondateur de Semaway, qui est une Scope sur Grenoble, qui nous a accompagnés dans cette démarche de la cratie. La deuxième personne à laquelle je pense, toujours dans une forme un peu de gouvernance partagée, c'est Laurence Ruffin, qui est la dirigeante de la Scope Alma, qui crée des logiciels, une entreprise qui est à la pointe de l'implication des salariés qui travaillent avec une gouvernance et des valeurs très très fortes, également sur Grenoble, mais qui travaille dans le monde entier. Et puis la troisième personne à laquelle je pense, c'est Laurent Cro, de Cro SAS, une entreprise iséroise aussi, qui travaille avec des choses assez grandes, notamment les bureaux du cœur, c'est-à-dire ouvrir ses bureaux et ses espaces d'entreprise, ses locaux, à des personnes sans domicile fixe, qui créent une relation sociale avec les salariés, un concept tout à fait épatant.
- Speaker #1
Le casting, le choix va être corsé. Ben écoute, je te remercie Bertrand pour ton temps. Et on te souhaite tout le meilleur avec Natura Vélo.
- Speaker #0
Merci Marc-Antoine.
- Speaker #1
Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que vous repartez des idées plein la tête. Pour remercier mon invité et rendre ce contenu accessible au plus grand nombre, c'est très simple. Abonnez-vous et déposez un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite.