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#15 - EMPRS - Franck Annese (Sopress) - "Les 90's m'ont formées. C'est l'année de la lose". cover
#15 - EMPRS - Franck Annese (Sopress) - "Les 90's m'ont formées. C'est l'année de la lose". cover
The Tracks Society

#15 - EMPRS - Franck Annese (Sopress) - "Les 90's m'ont formées. C'est l'année de la lose".

#15 - EMPRS - Franck Annese (Sopress) - "Les 90's m'ont formées. C'est l'année de la lose".

38min |13/06/2024
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#15 - EMPRS - Franck Annese (Sopress) - "Les 90's m'ont formées. C'est l'année de la lose". cover
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#15 - EMPRS - Franck Annese (Sopress) - "Les 90's m'ont formées. C'est l'année de la lose".

#15 - EMPRS - Franck Annese (Sopress) - "Les 90's m'ont formées. C'est l'année de la lose".

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Description

Les 90s m’ont formées. C’est l’année de la lose.


Franck Annese, ce sont 2 groupes.

Un groupe de presse : Sopress. Et un groupe de musique : EMPRS.

Franck Annese : un boss rock'n'roll ? voyons voir ça...


Franck grandit dans les 90’s. Qu'il qualifie d’année de la lose. Du DIY, de la débrouille.

"Les galères c’est bien, ça fait des souvenirs. J’aime créé des souvenirs; les choses parfaites, c’est ennuyeux, non ?”.


C’est aussi un clin d’oeil à Beck avec le titre “I’m a loser"; chanson fédératrice du groupe EMPRS.


Vers 18 ans, il lance un premier fanzine, Chabrok sur le rock indé puis Sofa, sur la (contre)-culture.

Il pense qu’il a meilleur goût (il reconnait sa “prétendue”prétention) que la presse tradi “qui sent le grenier”.


Il rencontre des artistes dont Steve Albini, Gonzales, Gorillaz / Damon Albarn, Supergrass.

Ils ne parlent pas de musique mais de foot.

Il veut raconter des histoires sur le foot, sur la société. Et fonde Sofoot.


Franck est multi casquettes et veut vivre les choses à fond. Quand il a une envie il s’y lance à 2000%.

La chance et l’amitié fondent les bases de son “succès”.


Il fait de la guitare, est entouré de potes qui jouent aussi de la musique.

Il rentre dans un premier groupe, les 51 black Super.


Il y a 2 ans, il monte un groupe (de potes) EMPRS et cherche un chanteur. Plutôt un rappeur. Pour mêler les styles, à la Gorillza ou Outkast.

Il embarque Flo The Kid au chant.

Fin 2023, EMPRS sort un double album, invite nombre d’artistes à venir faire des feats.

Une release party a lieu au Trabendo (du Groupe Sopress).


On a parlé :

👉 du terme “Society” que nous avons en commun : qui est la communauté de Franck Annese ?

💥 de Oasis et des 90’s: du livre “La revanche des ploucs” offert par les auteurs Nico Prat et de Benjamin Durand où selon eux la musique et le foot sont 2 moyens de s’extraire de sa condition sociale

☠️ Du stream vs groupes de niche :

🎸 du concert des Fat White Family à la Cigale, et du rapport à la masculinité des groupes de rock avec pour exemple les Sparklehorse et de son chanteur Mark Linkous (son groupe préf)

💥 des lives de certains groupes : soit trop “prof de facs” ou “autant rester chez soi à écouter leur disque” !

🎙 de médias dont Mowno, le media de rock indé, et de Highsnobiety, une marque-media sur le streetwear

Sopress pourrait-il devenir une marque media ??


et enfin du mindset à adopter pour n’avoir peur de rien pour se lancer : "branquignole" selon Franck 🤓 mais mais ! ….toujours avec une exigence envers soi-même élevée ! 😊


Écoutez maintenant ce nouvel épisode et partagez-le avec vos amis 😊

Merci à tous pour vos écoutes 🙏


Crédit musique : EMPRS "Sons of snake"

Crédit musique podcast : My Track Society


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci

  • Speaker #1

    Alors c'est parti. Dans cet épisode, je mets le cap sur un média, mais derrière ce média se cache aussi un artiste qui fait partie d'un groupe, ou plutôt de deux groupes, le groupe Sopress et son groupe de musique Empres, donc E-M-P-R-S. Donc c'est Franck Hanez.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Salut Franck,

  • Speaker #0

    ça va ? Ouais super, top.

  • Speaker #1

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Franck Hanez et j'ai monté un... Un groupe de presse qui s'appelle SoPresse qui édite plein de magazines, Society, SoFoot, etc. On produit aussi des pubs, des films, des disques, on a une salle de concert qui s'appelle Travendo. Voilà, en gros.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors Franck, j'ai trouvé plusieurs points communs entre nos deux univers, si je puis dire. Déjà, à ton avis, quel est le terme que nous avons en commun ?

  • Speaker #0

    Fou ? Débile ?

  • Speaker #1

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci. Society ! Ben oui ! Je suis réveillé. Il est tôt et je suis en retard en plus. C'est un honte.

  • Speaker #1

    Pour moi, j'ai créé ce podcast Track Society. C'est un clin d'œil aux vinyles, aux pistes des vinyles. Society, c'est pour l'esprit communautaire que peut revêtir la musique. S'agissant de communauté, de tribe, c'est qui la communauté de Franck Hannaise ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Plein de petites communautés. J'ai un cercle proche assez restreint. composé généralement de ma petite amie, et puis après ma fille, ou avant d'ailleurs, mon ex-femme, quelques-uns de mes meilleurs potes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est important les potes.

  • Speaker #0

    Oui, les potes c'est très important. Et puis après il y a un cercle un peu plus érogique, qui sont les potes au sens un peu plus large, qui je fais Soppress. avec qui je peux faire aussi de la musique mais ça fait une grosse bande donc je m'ennuie pas souvent c'est assez rock'n'roll comme vie et

  • Speaker #1

    à travers tout ce que tu fais ton groupe Sopress la musique, t'as un label une salle de concert c'est quoi depuis que tu as créé ce groupe tu te bats contre quoi ?

  • Speaker #0

    Je me bats contre rien mais j'aime bien faire des trucs qui me plaisent en fait et donc tout ce qui m'excite un peu j'essaie de le faire et on a la chance d'avoir commencé en faisant Un magazine de foot finalement, au départ même il y avait un magazine de culture et puis finalement tout s'est goupillé beaucoup par chance, par rencontre, par amitié etc. Et on a lancé plein de magazines, on a fait plein de trucs qui nous plaisaient et y compris du coup faire de la musique. Moi au départ je voulais monter un label en fait, c'était ça mon souhait premier. Il se trouve que je n'ai pas démarré là-dedans tout de suite pour plein de raisons, des raisons économiques, des raisons de hasard. Et puis quand j'ai pu en monter un, j'en ai monté un, c'était il y a 14 ans maintenant. D'ailleurs le premier enregistrement qu'on est allé faire c'était à Chicago avec Steve Albini qui est décédé il n'y a pas longtemps. Ça m'a fait un petit coup. C'était génial. On avait passé 10 jours chez lui, à dormir chez lui. Je dormais dans le même lit que Kim Deal, qui a pris la suite juste après, c'était Kim Deal qui arrivait pour enregistrer et elle dormait dans mon lit du coup, enfin non, dans le même lit que moi, je sais pas s'il avait changé les draps, mais ouais non, ça a toujours été, on a toujours été très chanceux quoi.

  • Speaker #1

    On a toujours réussi à faire ce qu'on voulait.

  • Speaker #0

    de manière très instinctive et très spontanée Et c'est cool, j'espère que ça va durer longtemps comme ça. Après il y a plein de galères, faut pas croire. C'est pas aussi simple que ça. Mais il y a plein de trucs à régler tout le temps, plein de problèmes. Donc j'ai l'impression de passer ma vie à gérer des problèmes mais c'est toujours pareil, tu gères des problèmes pour faire des trucs que tu aimes bien donc c'est super.

  • Speaker #1

    Un deuxième point commun c'est avec un livre paru chez Playlist Society, encore un society, que j'espère que tu n'as pas lu.

  • Speaker #0

    Ah.

  • Speaker #1

    Et que je t'offre conjointement aux auteurs qui sont Benjamin Durand et Nico Pratte. Nico Pratte que tu connais.

  • Speaker #0

    Je connais Nico. Puisque j'ai écouté... Oasis ou La Revanche des Ploucs, superbe.

  • Speaker #1

    Donc Oasis ou La Revanche des Ploucs.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup Oasis en plus. C'est vraiment un groupe, je sais pas pourquoi, ils m'ont attrapé sur leur premier album.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les 90's que tu nommes souvent comme écrits.

  • Speaker #0

    Je suis un enfant des 90's, je suis né à la fin des années 70, donc forcément j'ai grandi dans les années 90. Et ça m'a beaucoup formé, influencé, c'était des années où on était beaucoup moins... Ce n'était pas les années 80 où ce qui était cool c'était d'être Bernard Tapie, d'être un winner et d'avoir des pieds longs d'air dans le dos. Ce n'était pas les années 2000 qui ont été des années un peu bizarres, des années un peu angoissantes, etc. C'était des années assez... assez insolente, où la loose était vraiment permise.

  • Speaker #1

    Tu pouvais aboutir à quelque chose en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ou en tout cas c'était... Je regarde par rapport à maintenant, notamment la musique, si on prend un domaine pour comparer. Aujourd'hui... Ce qui est génial, les gens aiment des groupes parce qu'ils font beaucoup de stream. Et tu vois c'est un critère, je vois ma fille et tout, ils peuvent avoir ce critère-là. En tout cas quand elle était un tout petit peu plus jeune, j'entendais des discussions avec ses potes et c'était toujours ouais ce truc-là il est super, mais il stream plus l'autre, c'est mieux, etc. Il y avait un truc un peu de… c'était bien quand t'étais quelqu'un qui streamait. Et aussi parce que le genre qui est majoritaire aujourd'hui et qui est devenu la pop d'aujourd'hui, c'est le rap français. En tout cas en France. le hip hop au sens large et le rap français en France où il y a un truc un peu toujours des go-trips assez fort et de je suis meilleur et machin, viens pas me clasher, blablabla. Nous dans les années 90 c'était très différent, il y avait un truc qui était, c'était des bandes de slackers, des gens un peu laid back comme ça qui s'y réussissaient pas finalement, c'était un peu cool. Moi ce que j'aimais c'était connaître des groupes que personne ne connaissait. Il y avait une sorte de knobisme. Oui, c'est ça. Tu vois un peu...

  • Speaker #1

    Tu dis que ça vient de mainstream,

  • Speaker #0

    tu as l'air de m'en dire. Ouais, un peu nul mais... Et moi je me souviens parce que j'avais quand même toujours un peu le cul entre deux chaises et donc du coup j'aimais des groupes très méconnus etc. Et en même temps, j'adorais France Gall ou Michel Berger par exemple, tu vois, ou Daniel Balavoine. Enfin j'avais aussi des goûts très mainstream parce que j'ai été élevé à Stop ou encore de RTL, de ma maman, tous les jours quoi. Du coup j'écoutais des trucs aussi très mainstream qui passaient sur des radios nationales. Et j'avais un peu les deux facettes mais c'est vrai que dans les groupes que je pouvais rechercher, j'allais vachement rechercher des petits groupes. Je me rappelle je collectionnais des cassettes démo de groupes. Il y avait un magazine à Nancy qui s'appelait L'Indique, qui était un fanzine, enfin un peu plus qu'un fanzine, un magazine fait par des gens à Nancy. qui était un magazine de musique et à la fin il y avait toujours des pages sur les démos de groupes français avec des petites chroniques sur ces démos et avec les numéros de téléphone des gens et moi j'appelais les gens d'une cabine téléphonique parce qu'à l'époque c'était pas de portable et je leur envoyais des chèques et je leur achetais leurs démos et j'ai plein de démos comme ça de groupes qui n'existent sans doute plus ou qui n'ont jamais percé et je collectionnais les groupes comme ça, j'adorais ça comme ça je cherchais des trucs un peu niche et aujourd'hui c'est plus le cas on est plus dans ce rapport là il y en a encore mais généralement ils sont vieux oui je pense

  • Speaker #1

    Pour en revenir aux années 90 et Oasis, Oasis c'est soit Manchester et Manchester c'est ?

  • Speaker #0

    C'est les Stone Roses. Oui, aussi. Je ne sais pas si c'est la bonne réponse.

  • Speaker #1

    C'est le foot.

  • Speaker #0

    C'est le foot, oui. Mais c'est plus les Stone Roses que le foot pour moi.

  • Speaker #1

    Et le foot et la musique, pour en revenir à ce bouquin, le point de Nico Pratt et de Benjamin, c'est de dire que ce sont deux moyens de s'extraire de sa condition sociale.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Bah oui, c'est des moyens comme le rap aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le foot aussi. Et pour toi, ce sont deux passions et aussi deux des business de Sopress, donc le foot et la musique. Et si on revient dans les 90 justement, donc toi tu as toujours voulu créer des projets avec tes potes. Et tu as commencé vers 18 ans, je crois, dans cette aventure entrepreneuriale par des fanzines, donc très esprit de do it yourself avec dans un premier temps un fanzine de Chabroc, c'est ça ? Et ensuite, par Sofa. Vous parlez aussi de culture et de musique ?

  • Speaker #0

    Shamrock, ça parlait de musique essentiellement, et de conneries, pour raconter un peu n'importe quoi. Le nom était horrible d'ailleurs. C'était pas moi qui l'ai trouvé, c'était un mec, il a fait une réunion et il n'est jamais revenu.

  • Speaker #1

    Shamrock, c'est genre Chabrot ?

  • Speaker #0

    Non, je veux dire Trèfle.

  • Speaker #1

    Trèfle ?

  • Speaker #0

    Je crois. Ça n'a aucun intérêt. C'est nul comme nom. Mais bon, mais effectivement on aimait le rock indépendant et donc du coup c'était un fanzine qui parlait beaucoup de rock indépendant et de pitrerie. Et ensuite Sofa c'était un magazine qui était plus large, du coup ça parlait de musique, de cinéma, de littérature, de danse contemporaine, d'art contemporain, etc. Alors là on était devenus un peu plus prétentieux. On avait la vingtaine, donc on pensait vraiment que...

  • Speaker #1

    Tu voulais faire passer quoi comme message par rapport à la presse traditionnelle ?

  • Speaker #0

    Non, parce que tu sais quand t'as cet âge là, nous on lisait Les Inrocks, Magic, Technicard, et en fait on n'était jamais d'accord avec leur goût, on avait toujours l'impression que nous on avait le meilleur goût. Vraiment une prétention extraordinaire. Et donc du coup, on a créé notre propre magazine pour exprimer ce goût vraiment différent. Qu'il n'était pas tant en vrai, mais bon. Mais donc du coup, on faisait 35 pages sur Daniel Johnston. Et voilà, on avait nos petites marottes, le cinéma asiatique pour certains, donc Tsué Arc, etc. Et puis le rock indé pour les autres. La première couvre de Sofa, c'était Pavement.

  • Speaker #1

    Vous avez rencontré ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as eu des Matthew Herbert, je ne sais plus qui en a mis. En couverture à l'époque, Vincent Gallo, Gonzales. C'est comme ça que je suis devenu pote avec lui. On allait le voir à la fin des années 90, voire début 2000 à Berlin. J'étais allé chez lui à Berlin pendant 3-4 jours. C'était super, on avait fait la seule couvre de magazine qu'il ait jamais faite. Il me l'a renvoyée l'autre jour en me disant que c'était la seule couverture de magazine qu'il ait jamais faite. Alors qu'il en mériterait des tonnes. Donc voilà, c'était chouette, c'était marrant de faire ce truc. Et ça a donné ce foot derrière. Parce qu'il se trouve qu'à chaque fois que je rencontrais des artistes, on se retrouvait souvent à parler foot.

  • Speaker #1

    Oui, j'avais entendu ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quand tu rencontres les mecs de... de Gorillaz ou Blur, Raymond Albarn en l'occurrence, et que tu parles plus de foot que de musique, et ainsi de suite, les mecs de Supergras c'était pareil, etc. Et donc au bout d'un moment on s'est dit, bon, allez, on va faire un truc. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, la façon dont on parle de foot, c'était une autre approche que tu voulais...

  • Speaker #0

    Ouais, en fait c'était une approche que je ne retrouvais pas dans les médias, parce que dans les médias, pour le coup, sur le foot, autant sur la culture, en vrai, on a monté Sofa, mais c'était tout à fait dispensable, parce qu'il y avait largement de quoi... L'offre de magazines culturels était largement suffisante. Mais sur le foot, on était resté à des trucs beaucoup plus archaïques. ça avait pas trop évolué t'avais des magazines de foot qui étaient vraiment sur les résultats qui étaient un peu un peu has been je trouvais et ouais en l'occurrence l'équipe France Foot l'équipe France Foot et Onze Mondial c'était les trois et en fait je trouvais qu'il y avait un truc qui était un peu qui sentait un peu le grenier et qui surtout ne racontait pas d'histoire de foot alors que nous on passait notre vie à se raconter des histoires de foot et que c'était ça qui nous intéressait et on les trouvait pas dans ces magazines Et donc à un moment donné on s'est dit on va les raconter quoi et on va partir à la rencontre de ce monde extraordinaire qu'est le football et puis on avait l'impression que ça racontait notre société. et que c'était pas du tout la façon dont c'était retranscrit dans ces magazines là qui étaient vraiment des magazines très factuels et résultats et qui étaient finalement qui ont eu du mal à suivre avec le développement d'internet parce que forcément ils étaient sur de l'info où tout à coup avoir les résultats du week-end le mardi bon c'est bien mais quand t'as l'internet c'est mort quoi en fait donc donc voilà ok et du coup les enfin

  • Speaker #1

    Society, SoFoot, tous ces magazines-là ont conservé cet état d'esprit de fanzine, c'est-à-dire un état d'esprit un peu contestataire ou un peu rebelle, ou voir les choses autrement, donner une autre lecture.

  • Speaker #0

    Branquignol, je dirais, pour le contestat. Oui, ça a conservé l'esprit fanzine parce qu'on fait ça toujours un peu à la bourre, toujours un peu à la va comme je te pousse, et sans avoir vraiment... d'études, de tests, de machins, de trucs on n'est pas du tout dans une logique d'un groupe de presse qui va faire des enquêtes lectorales en permanence tester, post-tester ses couvertures etc, etc la couvelle est faite généralement juste la veille, à l'arrache enfin tout est toujours un peu à l'arrache mais en même temps on a un professionnalisme impeccable on n'est jamais en retard c'est toujours très exigeant en fait c'est pas tant qu'on est des branleurs c'est juste qu'on est tellement chiant avec nous et exigeant avec nous même qu'on pousse jusqu'au dernier moment pour être sûr d'avoir le meilleur papier possible sur tel sujet donc du coup on est toujours un peu dernière minute pour ça en fait pour des raisons d'exigence et de On n'a pas envie de décevoir nos lecteurs et nos lectrices, et on n'a pas envie de nous décevoir nous-mêmes en fait. Donc voilà, du coup ça fait que c'est toujours un peu...

  • Speaker #1

    un peu banquignole ça marche bien et puis on aime bien le côté un peu freestyle un dernier point commun c'est qu'on était au concert des Fight White Family t'as fait une story donc je me dis ah bah tiens moi aussi j'y étais comment t'as trouvé le concert ?

  • Speaker #0

    les Fight White Family pour la petite histoire c'est eux qui étaient venus jouer pour la première soirée de lancement de Society on avait fait une soirée au Rouge et on avait invité un Les mecs de Fat White, je te raconterai pas la scène quand il a fallu leur dire de monter sur scène. C'était un peu...

  • Speaker #1

    Épique ? Comment dire ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, tu...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient...

  • Speaker #0

    Tu rentres dans la loge et il y en a un qui est chanteur, qui a un truc dans le bras, et sa petite amie qui s'occupe de lui. Et tu dis, va faire monter sur scène. Excuse-moi de te perturber dans ton délire. Enfin, allez, les mecs sont...

  • Speaker #1

    C'était à l'époque de Saul ou de...

  • Speaker #0

    C'était tout début.

  • Speaker #1

    Tout début,

  • Speaker #0

    ouais. Tout début de...

  • Speaker #1

    Donc ils étaient assez...

  • Speaker #0

    Ouais, ils allaient jusqu'au bout, quoi. Ouais. Ouais, il y avait un délire un peu...

  • Speaker #1

    Oui, un peu trash quoi.

  • Speaker #0

    Mais c'était génial. C'était super. Franchement, ils avaient foutu le feu. Ils étaient torsionnés au bout de deux secondes. Oui, c'est ça. À moitié à poil au bout de trois. Ils envoyaient... C'est un vrai groupe de scène.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et donc, j'étais content de retourner les voir à la Cigale.

  • Speaker #1

    Oui, la Cigale, c'était cool. J'ai rebondi sur un passage d'interview où tu parlais de Marc Linkus. Je crois que c'était avec Nico Pratt. Le chanteur de ton groupe préféré, les Sparkle House ? Tu disais que Mark Linkoos avait une certaine fragilité en opposition aux hommes, enfin les rockeurs de l'époque.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis même à son physique. C'est-à-dire que tu le vois, il a un côté un peu… tu sais, il est grand, il est costaud, il a une tête un peu de mec qui pourrait faire du rock un peu dur. Il en a fait d'ailleurs à une époque, quand il était plus jeune. C'était un mec qui était fan d'Ace Cooper et tout. Et en fait, quand tu écoutes, c'est très doux et très fragile. Et moi, j'aimais bien la fragilité qu'il transmettait, d'une manière qu'un idiot de Smith peut transmettre ce genre de fragilité aussi. Et je trouvais que c'était un rapport... un rapport au masculin qui était intéressant et qui montrait qu'on pouvait avoir un physique de camionneur et avoir des sentiments. Et je trouve ça pas mal. Ils ne m'ont pas dit que j'ai un physique de camionneur, mais un peu des fois des sentiments. Et donc du coup, j'aimais bien ce genre de personnalité.

  • Speaker #1

    Du coup, moi je faisais un parallèle avec Elias, un saoudi de facto de famille qui se retrouve souvent en slip.

  • Speaker #0

    Il démarre même en...

  • Speaker #1

    Oui, il démarre juste avec un ventre.

  • Speaker #0

    Il démarre le poster, il a son manteau et en dessous il a un collant chair.

  • Speaker #1

    Et c'est rare de voir des groupes de rock se mettre comme ça à nu. Je me suis dit mais lui il est libre dans sa tête, c'est pas possible d'être...

  • Speaker #0

    Ah oui, il n'en a rien à foutre. Après ça fait partie aussi d'une posture. Pour le coup Linkus ou Elliot Smith, ils n'auraient jamais fait ça. Parce qu'ils avaient une espèce de pudeur. que j'aime bien aussi. C'est deux registres. J'aime bien aller voir un concert de Fat White Family parce que ça me fait marrer et qu'il y a un côté un peu destroy et il y a un côté show que j'aime bien. Le lendemain, j'allais voir Belin de Sébastien à la salle Playel. Autre ambiance.

  • Speaker #1

    T'as vu un de mes amis ? Je suis sûre que tu le connais, c'est Javid ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne l'ai pas vu parce que du coup il faisait la première partie, je ne savais pas. Et donc du coup, j'étais deg. de ne pas l'avoir vu parce qu'en plus je connais Thomas aussi son batteur ils sont bassistes aussi je connais le groupe et donc j'aurais bien aimé les voir sur scène mais j'ai vu BN Spatian et du coup BN Spatian on est vraiment sur un groupe pour le coup c'est très sympa mais c'est vrai qu'en concert c'est super parce que c'est un côté des chansons que t'as écouté des petites chansons pop sympas très popy mais c'est un public d'école de commerce et un groupe et un groupe de profs de fac ils ont vraiment l'air de profs d'université donc c'est sympa mais c'est vrai que Fat White Family sur scène quand tu les as vu la veille tu te dis le plancher il tremblait sur Fat White Family il tremblait pas beaucoup sur Bannan Sebastian mais c'était chouette mais Linkus ou Elliot Smith qui sont plus des trucs pour le coup je préfère largement Linkus et Elliot Smith à Fat White ou à Bannan Sebastian Parce que pour le coup, je trouve que tu as un truc de... leur musique me touche beaucoup plus et leur pudeur et leur fragilité me touchent beaucoup plus tu vois il y a Fat White t'as l'impression que c'est un show c'est un train qui est lancé à toute allure et les mecs font n'importe quoi et c'est drôle et le sens de la mélodie ils s'en foutent on est plus là dedans le chanteur chante très bien mais il y a un truc un peu jusqu'au boutiste et tout pour le spectacle qui est super Bénin Sébastien il y a un truc c'est super écouté dans son salon en concert c'est vraiment c'est vraiment un peu plan plan mais très beau c'est très bien joué et tout etc mais un peu plan plan Elliot Smith ou Sparkle Horse t'as un truc qui te fout les poils t'as un truc où c'est pas le même rapport à la musique et moi je me sens plus proche d'eux

  • Speaker #1

    de ces gars là justement en live tu ressens comment la musique les anglais disent go to mental quand je joue quand j'écoute des groupes ça dépend des groupes plutôt

  • Speaker #0

    dans la fosse et ça dépend des groupes ça dépend vraiment je ressens ce qu'ils me transmettent Donc voilà, ça dépend vraiment des groupes. Mais oui, ça peut me mettre dans des états un peu... Je peux être vite à fond.

  • Speaker #1

    Des fois, j'ai des mal à m'en remettre. Ah oui ? Avec Swet, pendant 2-3 jours, j'étais là.

  • Speaker #0

    Oui, ça t'avait marqué. Moi, non, j'ai pas trop ça. Moi,

  • Speaker #1

    j'étais devant devant, donc je suis bien fait ce coup.

  • Speaker #0

    Je suis au milieu, mais... Non mais c'était cool, ça m'a plu. Après c'est vrai que j'ai fait plein de concerts cette semaine. J'ai raté Best Gibbons à la Sal Play Hell sur des Fat White d'ailleurs et c'est vrai que Best Gibbons par exemple typiquement je pense que ça m'aurait mis un peu les poils je pense que ça devait être très touchant après Sal Play Hell t'es assis c'est un peu pire il y a un petit côté un peu un peu papy quoi il fallait voir Hills à Sal Play Hell c'était un peu décevant d'être assis et puis après Hills en concert c'est cool et puis il y a eu l'entracte des fois ça j'ai pas eu le droit ça je pense que je m'en remettrai pas oui l'entracte au concert ça j'ai du mal c'était pas Beck mais c'était je sais plus bon bref et dans le dernier Tsugi il y a un super article concernant les Fight White ah je l'ai pas lu comment ça ouais non faut pas le dire d'ailleurs la couche elle a fait un peu fanzine je lis pas tous nos magazines parce que sinon je serai au chômage j'ai

  • Speaker #1

    pas mal de travail et comment Sopress a pourquoi Sopress a repris Tsugi

  • Speaker #0

    parce que c'est le seul truc qu'on a repris on commence à en reprendre un peu d'autres maintenant qui sont arrivés là mais Tsugi c'était des potes on aimait bien ce qu'ils faisaient et on avait envie que ça puisse continuer et c'était plus serein pour eux de continuer si on les intégrait chez nous que si on les laissait tout seul ok c'est cool c'est cool mais c'est cool là il y a un numéro spécial sur Justice qui va arriver, qui est mortel un hors série un numéro collector qui est vraiment très chouette il sort là en ce moment et il est en pré-vente en ce moment avec un vinyle et tout il est mortel Il est cool. Mais tu vois, j'étais à Justice en concert avant-hier, et pour le coup, j'étais déçu.

  • Speaker #1

    Il jouait où déjà ?

  • Speaker #0

    À Will of Green. Franchement, c'est un show aux lumières, sympa, mais les mecs, ils font vraiment rien sur scène, c'est juste une bande.

  • Speaker #1

    Parce que c'est millimétré, il n'y a pas d'impro.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils jouent rien. Ils servent à rien, ils sont juste là avec des lunettes de soleil à faire semblant de tourner des boutons. C'est un peu chiant en fait. T'as envie de dire, jouez au moins deux trois instruments. Si c'est juste pour passer une bande, autant que j'écoute Justice dans mon salon. Il y aura moins de chaud-lumière.

  • Speaker #1

    C'est un peu décevant, surtout en festival, il y a des groupes qui ça ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu... Là j'ai vu Gonzales hier et ça m'a fait du bien de voir des mecs qui jouaient, qui prenaient plaisir à jouer. Il y avait un vrai truc de groupe et c'était vraiment mortel.

  • Speaker #1

    On va parler de ton groupe maintenant. C'est ta première passion, ta deuxième passion après le foot, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis plus foot au départ quand même. J'ai commencé par faire du foot beaucoup. J'ai commencé la musique plus tard. J'adore la musique, écoutez, jouer, je ne joue quand même pas non plus très bien. Je joue mieux au foot que je joue de la musique.

  • Speaker #1

    Et pourtant,

  • Speaker #0

    je ne suis pas appelé en équipe de France. Mais je fais des disques et des concerts, donc c'est la vie, c'est comme ça. Et voilà, j'ai toujours eu des groupes. Tous n'ont pas sorti de disques, heureusement. Mais j'avais sorti un disque avec un groupe avant qui s'appelait 51 Black Super, qui était du garage très 90's, et qui avait plutôt été très apprécié par les critiques.

  • Speaker #1

    J'adore le garage.

  • Speaker #0

    Les unrocks et tout ça avaient été assez dithyrambiques. Et je crois que le disque est pas mal. et il y avait un leader de ce groupe qui s'appelle Renaud Brusselin qui est le mec qui fait Edgeburns donc c'est vraiment lui qui drive ce groupe et qui écrit des chansons etc etc et là EMPRS c'est un peu différent pour le coup c'est beaucoup des chansons en partie des chansons que j'avais écrites moi de mon côté qu'on a retravaillé avec Lucas certaines qu'il a écrites lui aussi Lucas c'est

  • Speaker #1

    la deuxième guitare c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais il fait deuxième guitare et clavier ok et voilà et on... On s'est enfermés pas mal de samedis tous les deux chez lui pour remodeler soit des chansons que j'avais déjà faites, soit faire des chansons ensemble, etc. Et c'était vraiment chouette, c'était super et du coup ça a abouti à un double album qui est sorti en octobre l'année dernière. et qui est plutôt dont je suis assez fier en fait ouais j'ai écouté des chansons moi ça me fait penser trop à Outkast ah bah c'est plutôt bien c'est un mélange entre rock indé et hip hop et si tu me dis que ça te fait penser à Outkast ouais bah j'aimerais bien avoir le niveau d'Outkast mais malheureusement c'est pas le cas on nous compare des fois à Gorillaz mais c'est pareil c'est moins bien que Gorillaz évidemment mais euh Mais oui, il y a un petit peu cet esprit-là, de trucs... Pareil, qui sont des groupes dont je trouve qu'il y a une racine qui est très années 90, et avec beaucoup de liberté, et pas trop de frontières entre les styles, et qui est capable de passer d'un morceau quasi-soul à un truc beaucoup plus rock, etc. Et moi j'aimais bien cet esprit-là, et du coup le disque il a 20 chansons aussi pour ça, parce que... Avec Lucas on a quand même des goûts assez différents et lui il est quand même plus électro, d'ailleurs il a un projet perso qui est vraiment un truc pur électro et moi je viens plutôt de chansons avec des Sparkler ou Marguerite Cousse, donc plutôt d'une espèce de folk.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que vous répétiez à mort des morceaux d'Arctic Monkeys. Au début c'était ça. Tu renseignais à quel titre par exemple ? Je sais même plus. Parce que toi tu joues de la guitare dans ce groupe. Oui.

  • Speaker #0

    Je joue la guitare mais même quand on faisait des répètes comme ça des fois je faisais de la batterie et non mais c'était nimp moi ça me saoule de faire la reprise en fait donc du coup on a fait ça au début pour bah parce que... La chanson de... Ouais pour prôder et pour apprendre à se connaître aussi parce qu'on n'allait jamais jouer ensemble et tout et puis très rapidement on s'est dit que ce serait mieux de faire nos propres chansons quoi et... Et puis on avait en tête la chanson Loser de Beck, qui était un peu une matrice pour nous.

  • Speaker #1

    C'est la chanson fédératrice du groupe apparemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'était une chanson qui réunissait un peu pas mal de ce qu'on aimait et qui pouvait matérialiser des goûts très différents dans un seul semblant de style. Si toutefois on peut penser que Loser soit un style en soi. Mais voilà, du coup on s'est dit qu'on allait un peu creuser ce... Ce sillon là, il se trouve que du coup ça se mariait bien avec... Donc il y a plein de chansons par exemple c'est quand même des arpèges avec des mecs qui rappent dessus quoi

  • Speaker #1

    Ouais parce que c'est quoi ça a versé ce choix avec Flo The Kid, enfin le chanteur Parce que dans le Flo ça rappe pas mal

  • Speaker #0

    Bah oui on cherchait un rappeur Ouais on cherchait un rappeur Parce que je trouvais que ça apportait quelque chose qui serait différent Et j'aimais bien l'idée d'avoir Sufjan Stevens qui rencontre

  • Speaker #1

    Des mélanges,

  • Speaker #0

    des trucs qui n'ont rien à voir entre eux Ouais qui rencontrent le rap etc Et Flo On cherchait un rappeur qui rappe en anglais, qui vive à Paris, qui puisse être intéressé par ce genre de projet. C'était le pote d'un pote de Lucas. Et donc il est venu à une répète. Il a improvisé sur des trucs qu'on faisait et on s'est dit ça fit et c'est parti. Donc du coup on a fait avec lui et après on avait plein de featuring en plus de gens auxquels on pensait qu'on a invité à venir chanter sur le disque. Soit des gens d'aujourd'hui, Benjamin Epps, on a un jeune rappeur polonais aussi, Ushela, la chanteuse australienne, ou le mec de Tristesse Contemporaine. Rocket Mike, mais que lui je connaissais parce qu'il avait fait un groupe avant dans les années 90 qui s'appelait Earthling en Angleterre, un groupe anglais que j'adore, qui est super. Et donc du coup je l'ai surtout contacté pour ça. Et puis après des mecs qui étaient plus des gens que moi j'adorais dans les années 90 aussi, donc Buck 65. The Fireside...

  • Speaker #1

    A chaque fois que tu fais des demandes pour des feats, ils disent ok les mecs je crois.

  • Speaker #0

    Ouais ouais, c'était Mike Ladd et tout, c'était dingue parce qu'à chaque fois qu'on leur proposait un truc, ils disaient ouais cool, super, vas-y c'est cool.

  • Speaker #1

    C'était moins dans le rock ça, pourquoi tu crois ? Les feats...

  • Speaker #0

    Je sais pas, parce que souvent le groupe de rock est basé autour du chanteur, nous c'était un peu différent, le groupe était basé surtout autour de Lucas et moi en fait donc tu vois c'est un peu... C'est rare les groupes de rock qui sont fondés et qui tournent autour où les leaders ne sont pas le frontman. Souvent quand même c'est le chanteur qui donne le la, à part peut-être Oasis où c'était plus Noel Gallagher finalement, mais bon il n'allait pas mettre quelqu'un d'autre que son frère à chanter. Mais en soi le groupe de rock a une structure qui fait que le mec qui écrit les chansons les chante. Ouais. Bon bah nous c'était un peu différent en fait, on cherchait des gens pour chanter les compositions qu'on faisait.

  • Speaker #1

    Non mais ça amène effectivement à une autre dimension, enfin autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un projet plus presque de... à une époque ça aurait presque pu être pris comme un projet de producteur, alors que c'est pas le cas parce que c'est des chansons qu'on joue vraiment et qu'on compose, machin et tout etc. C'est pas des prods juste. mais c'est plus cet esprit là donc qui est plus un esprit hip hop finalement, qui est plus un esprit Brand 1000 ou ce genre de groupe ou Gorillaz dans un registre un peu différent mais Gorillaz c'est un peu comme ça aussi tu vois c'est à dire que Damon Albarn il va composer toutes les chansons mais par contre il va faire venir justement un des mecs de Farsight pour rapper etc etc Voilà, je ne sais plus ce qu'il rappait sur... Sur Gorillaz, mais voilà quoi, c'était un peu l'esprit.

  • Speaker #1

    Et vous avez fait combien de concerts jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Pas beaucoup, 3-4.

  • Speaker #1

    Il y a eu une release party à Otramendo du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais on a fait un concert à Otramendo qui était cool, il était plein et tout, les gens étaient à fond, donc ça c'était chouette. On a joué à Romance sur Isère,

  • Speaker #1

    on a joué au… Et vous avez fait des premières parties de Dung déjà ?

  • Speaker #0

    Non, ça c'était avec Fifty One Black Super. C'était les groupes d'avant. On a fait Fidela, Kevin Morby, on a fait des festivals, on a fait des concerts assez cool.

  • Speaker #1

    Vous allez faire des tournées avec ce groupe ?

  • Speaker #0

    Le problème des tournées, moi j'aimerais bien, mais c'est la disponibilité, c'est juste que je suis pas très dispo.

  • Speaker #1

    Vous avez un tourneur ?

  • Speaker #0

    Non, on n'a pas de tourneur, on en cherchait un à un moment donné, puis finalement on a un peu abandonné. C'est peut-être bien qu'on le fasse, après c'est... bon ça va être compliqué quand même. C'est compliqué. Je pense, ça va être compliqué malheureusement. Mais j'adore faire des concerts. Je saute partout et tout. Je suis à fond avec un guitar. Un vrai petit kangourou.

  • Speaker #1

    Ce qui est dingue avec toi, c'est que tu es parti d'un fanzine pour arriver à monter un groupe de presse, tu fais de la guitare, tu crées un groupe, tu produis un album, tu fais des lives, tu rencontres des personnalités incroyables. C'est quoi le mindset pour réussir à faire tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est pas trop se donner de limites en fait c'est juste de se dire si on le fait on le fait quoi et j'aime bien aller jusqu'au bout des choses quoi donc et c'est pareil dans tout en fait c'est à dire que j'aime bien vivre les choses vraiment à fond quoi et donc du coup si on décide de faire quelque chose on y va à fond quoi donc je fais souvent les choses un peu à 2000% et Et bah si on veut faire de la musique, on va pas répéter et faire des reprises d'Arctic Monkeys, on va faire un double album quoi.

  • Speaker #1

    Et il se belimite ?

  • Speaker #0

    Bah non mais il n'y a pas de raison en fait, enfin qu'est-ce qui nous empêche ? Tu vois il n'y a pas de... Bien sûr.

  • Speaker #1

    T'as une guitare,

  • Speaker #0

    tu fais des morceaux, ils valent pas mieux que... Tu vois c'est pour ça que je fais des morceaux, je dis souvent je fais pas des reprises parce que comme ça je massacre les chansons des autres, j'aime pas tu vois. faire massacrer mes propres chansons c'est plus simple quoi et puis au moins personne peut me dire qu'elles sont massacrées je les ai écrites comme ça je les ai écrites mal jouées c'est pas évident à copier ce côté imperfection mais maîtrisé quand même ouais ouais bah oui un peu instinctif voilà quoi c'est pareil c'est pas des trucs C'est pas des trucs très réfléchis ou très structurés.

  • Speaker #1

    C'est pas hyper produit, c'est quand même.

  • Speaker #0

    Si, mais c'est pas hyper produit. Oui et non, en fait. C'est-à-dire qu'on essaie de faire les choses le mieux qu'on peut. Après, la limite, c'est qu'on n'a pas envie non plus... Déjà, on a des limites de moyens. Ce qui est toujours un bon truc en fait. C'est-à-dire que ça te limite quand même. La contrainte n'est pas inintéressante. Et puis ensuite, on a des contraintes de talent aussi. Donc il y a des choses que je ne sais pas faire, il y a des choses que je ne peux pas faire. Donc on fait avec ce qu'on a.

  • Speaker #1

    très bien comme ça alors moi de mon côté depuis que je fais cette saison 2 consacrée à la scène rock en France j'ai pu observer qu'il n'y avait pas trop d'argent, il y avait pas mal de soit de do it yourself de la débrouille ou alors beaucoup de bénévolat aussi quel conseil tu pourrais donner aux artistes aux jeunes groupes ou aux médias, aux petits médias quand il s'agit d'un marché un peu assez niche en fait

  • Speaker #0

    Bah oui, non, t'as pas d'autre choix que de te démerder en vrai, parce que c'est sûr que si t'attends qu'on te donne de l'argent, qu'on te finance ou qu'on te porte... il ne se passera rien en fait mais c'est pareil pour tout ce qui est indé là on s'est mis à produire des films si j'attends des financements ou quoi que ce soit c'est mort en fait c'est dur aussi côté cinéma ouais cinéma d'auteur c'est dur c'est très rock non mais parce que c'est toujours pareil avec les cultures minoritaires c'est à dire que dès que tu fais quelque chose qui est minoritaire ça n'intéresse pas, c'est pas censé gagner de l'argent donc ça n'intéresse pas les gens qui mettront de l'argent donc t'auras personne qui t'aidera Donc il faut partir de ce principe là et c'est pas très grave en vrai au contraire des fois c'est bien ça évite que tu te reposes sur quelque chose après ça veut dire que tu peux te planter mais l'échec est jamais grave ça permet d'apprendre non mais c'est vrai ça permet d'apprendre et puis ça fait toujours souvent des meilleurs souvenirs parce que quand tu réussis tout enfin quand tout marche à la perfection en vrai c'est super relou en fait c'est comme quand je sais pas c'est comme quand tu vas dans un C'est comme les hôtels de luxe, c'est relou en fait.

  • Speaker #1

    Tout est lisse.

  • Speaker #0

    Tout est lisse, tout est parfait, le service est impeccable, etc. C'est bien pour passer une nuit, mais tu ne passes pas une semaine en fait. Au bout d'un moment, tu te fais chier. C'est pareil, quand tu montes tes trucs, si tout roulait impeccablement et que tu n'avais jamais de galère, en vrai, tu t'ennuierais très vite. C'est bien d'avoir plein de galères, nous on a plein de galères tout le temps. Et en fait, en vrai, c'est ça qui garde des souvenirs. Moi je suis très attaché aux souvenirs, je prends beaucoup de photos des gens que j'aime, etc. Et je les regarde souvent, je suis très attaché à ce que ça... Je pense que je vis beaucoup pour créer des souvenirs. Et donc du coup, je crée plein de souvenirs, j'en ai plein.

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'expérience. C'est facile.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Moi c'est pour ça que j'ai l'impression qu'on vit après. Il y a des gens qui préfèrent être tranquilles dans un canapé avec un home cinéma et Netflix toute la journée et puis voilà. Et c'est pas un jugement de valeur, c'est chacun vit comme il a envie quoi. Moi c'est pas trop mon truc

  • Speaker #1

    J'ai pas l'impression

  • Speaker #0

    J'aime bien quand c'est chaotique Mais ça m'aide toujours bien

  • Speaker #1

    On approche de la fin je te rassure Tu connais le média Ice No Beauty j'imagine Non pas du tout Ah bon ? C'est un média qui est basé à Berlin, un média qui est positionné plutôt sur le streetwear, mais plutôt hype, qui parle de fringues, de musique, de voyages. Ah,

  • Speaker #0

    ça j'ai hâte de voir.

  • Speaker #1

    Et qui sort aussi des...

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle,

  • Speaker #1

    tu dis ? Ice No Beauty. Ice No Beauty.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je l'ai bien historiographé, c'est ça. Et en fait, au départ, c'était un média, donc ils parlaient de beaucoup de collab, de hip-hop, ils sont assez sur le streetwear. Donc c'est un média et en fait ils sont devenus une marque média parce que c'est vraiment les références sur leur créneau. Donc ils organisent aussi maintenant des collabs entre les marques, je ne sais pas, Weston ou plus, Nike, etc. Et en fait, à force, ils ont développé eux-mêmes leur merch, donc H&M, les casquettes, les suits, etc. Et ils ont ouvert là une boutique à Berlin, donc un gros flagship. Alors est-ce qu'on pourrait...

  • Speaker #0

    Je vais aller voir.

  • Speaker #1

    Imaginez des boutiques, soit society ou des restos, soft food.

  • Speaker #0

    SoFood on l'a fait des restos SoFood ? on l'a fait pendant la dernière coupe du monde quand tout le monde disait quand tout le monde disait je boycotte la coupe du monde au Qatar du coup nous on avait créé un resto qui s'appelait SoFood où l'idée était de dire plutôt que de regarder le match puisque vous voulez boycotter et bien venez dans notre resto et on vous apprendra à faire des plats du pays qui joue le match en question et donc on avait un chef et un jour ça cuisinait australien, agence de la cuisiner, etc. Et après, tu faisais tes plats, tu apprenais à cuisiner, etc. C'était un resto où tu ne bouffais pas, bizarrement. Et donc, tu apprenais à faire le plat, etc. Et à la fin, une fois que tu as fait le plat, tu le donnais à une assos qui s'appelle Rempli le Frigo, qui est une assos montée par un ancien de chez nous. pour aider les étudiants précaires à bouffer. Et donc tous les plats étaient donnés à cette assoce. Et c'était plein tout le temps. Ça cartonnait. So food. Oui, on pourrait avoir des restos so food, etc. Après...

  • Speaker #1

    De la science et dans le retail.

  • Speaker #0

    On n'est pas encore très fort pour les déclinaisons de marques.

  • Speaker #1

    Vous avez un peu de merch ?

  • Speaker #0

    Ouais on a un peu de merch et tout On a une boutique Mais on a rien en physique Après c'est vrai que On a la réputation d'être très fort en en déploiement de marques, etc. Ce qui est assez faux, en vrai. Parce que...

  • Speaker #1

    C'est un métier.

  • Speaker #0

    C'est un métier qu'on est... pas des très bons vendeurs de nous même c'est pas notre truc et donc du coup on le fait un peu pareil à la va comme je te pousse et c'est pas plus mal c'est comme ça même les groupes qui font leur merch les mêmes vieux groupes qui vendaient leur merch sur Vinted pourquoi pas la boutique e-commerce ils ont raison j'allais voir Ice No Bitty moi je suis nul en fringue ah bon ? ouais Je m'habille n'importe comment Pourtant tu as un magazine Ouais il y a l'étiquette mais je peux te dire que c'est pas moi Qui en fait de la ligne éditoriale Non non moi je suis assez naze Enfin je prends Je prends les fringues Enfin il y a des trucs que j'aime bien Et des trucs que j'aime pas Mais je fais pas J'ai pas un soin si particulier A la façon dont je m'habille J'essaie de faire semblant à quelque chose

  • Speaker #1

    Tu revendiques pas des marques

  • Speaker #0

    Non non non Non, je n'ai pas un lifestyle ni un outfit comme on dit.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mon outfit du matin, je t'avoue que je prends ce qui vient. Après, il se trouve que je n'ai évidemment que des super vêtements. Donc du coup, pas du tout. J'ai des peaux de jean uniclo dégueulasses. Et voilà.

  • Speaker #1

    On se sent bien dedans.

  • Speaker #0

    C'est une marque grecque.

  • Speaker #1

    Voilà. ça vaut ce que c'est c'est pas grand chose mais voilà dernière question que je pose un peu à la fin de mes épisodes c'est quoi ta définition d'un putain de bon concert en une phrase un mot qui est putain

  • Speaker #0

    de bon concert c'est un concert où quand tu rentres chez toi t'as envie de jouer les morceaux c'est vrai Et c'est arrivé quand même assez souvent que je rentre chez moi. Alors à une époque, je ne pouvais pas trop les jouer, donc du coup, je les écoutais. Tu te remets le disque et tu trouves ça beaucoup moins bien que le concert. Donc maintenant, quand je rentre chez moi, je les joue. Mais tu vois, hier, je suis rentré chez moi du concert de Gonzales, je me suis mis au piano direct. Je n'ai même pas allumé la lumière. Je suis rentré, le premier truc que j'ai allumé, c'est le piano.

  • Speaker #1

    Pour prolonger un peu l'expérience.

  • Speaker #0

    Et j'ai joué... beaucoup plus mal que Gonzalès malheureusement le pauvre ses oreilles aurait eu beaucoup de mal mais ouais je me suis fait trois quarts d'heure de piano en rentrant du concert c'est bon signe généralement cool et

  • Speaker #1

    bah merci Franck, ça y est j'ai plus de questions tu voulais rajouter quelque chose ? non écoute c'était un plaisir je te remercie en tout cas et puis à bientôt

Description

Les 90s m’ont formées. C’est l’année de la lose.


Franck Annese, ce sont 2 groupes.

Un groupe de presse : Sopress. Et un groupe de musique : EMPRS.

Franck Annese : un boss rock'n'roll ? voyons voir ça...


Franck grandit dans les 90’s. Qu'il qualifie d’année de la lose. Du DIY, de la débrouille.

"Les galères c’est bien, ça fait des souvenirs. J’aime créé des souvenirs; les choses parfaites, c’est ennuyeux, non ?”.


C’est aussi un clin d’oeil à Beck avec le titre “I’m a loser"; chanson fédératrice du groupe EMPRS.


Vers 18 ans, il lance un premier fanzine, Chabrok sur le rock indé puis Sofa, sur la (contre)-culture.

Il pense qu’il a meilleur goût (il reconnait sa “prétendue”prétention) que la presse tradi “qui sent le grenier”.


Il rencontre des artistes dont Steve Albini, Gonzales, Gorillaz / Damon Albarn, Supergrass.

Ils ne parlent pas de musique mais de foot.

Il veut raconter des histoires sur le foot, sur la société. Et fonde Sofoot.


Franck est multi casquettes et veut vivre les choses à fond. Quand il a une envie il s’y lance à 2000%.

La chance et l’amitié fondent les bases de son “succès”.


Il fait de la guitare, est entouré de potes qui jouent aussi de la musique.

Il rentre dans un premier groupe, les 51 black Super.


Il y a 2 ans, il monte un groupe (de potes) EMPRS et cherche un chanteur. Plutôt un rappeur. Pour mêler les styles, à la Gorillza ou Outkast.

Il embarque Flo The Kid au chant.

Fin 2023, EMPRS sort un double album, invite nombre d’artistes à venir faire des feats.

Une release party a lieu au Trabendo (du Groupe Sopress).


On a parlé :

👉 du terme “Society” que nous avons en commun : qui est la communauté de Franck Annese ?

💥 de Oasis et des 90’s: du livre “La revanche des ploucs” offert par les auteurs Nico Prat et de Benjamin Durand où selon eux la musique et le foot sont 2 moyens de s’extraire de sa condition sociale

☠️ Du stream vs groupes de niche :

🎸 du concert des Fat White Family à la Cigale, et du rapport à la masculinité des groupes de rock avec pour exemple les Sparklehorse et de son chanteur Mark Linkous (son groupe préf)

💥 des lives de certains groupes : soit trop “prof de facs” ou “autant rester chez soi à écouter leur disque” !

🎙 de médias dont Mowno, le media de rock indé, et de Highsnobiety, une marque-media sur le streetwear

Sopress pourrait-il devenir une marque media ??


et enfin du mindset à adopter pour n’avoir peur de rien pour se lancer : "branquignole" selon Franck 🤓 mais mais ! ….toujours avec une exigence envers soi-même élevée ! 😊


Écoutez maintenant ce nouvel épisode et partagez-le avec vos amis 😊

Merci à tous pour vos écoutes 🙏


Crédit musique : EMPRS "Sons of snake"

Crédit musique podcast : My Track Society


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci

  • Speaker #1

    Alors c'est parti. Dans cet épisode, je mets le cap sur un média, mais derrière ce média se cache aussi un artiste qui fait partie d'un groupe, ou plutôt de deux groupes, le groupe Sopress et son groupe de musique Empres, donc E-M-P-R-S. Donc c'est Franck Hanez.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Salut Franck,

  • Speaker #0

    ça va ? Ouais super, top.

  • Speaker #1

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Franck Hanez et j'ai monté un... Un groupe de presse qui s'appelle SoPresse qui édite plein de magazines, Society, SoFoot, etc. On produit aussi des pubs, des films, des disques, on a une salle de concert qui s'appelle Travendo. Voilà, en gros.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors Franck, j'ai trouvé plusieurs points communs entre nos deux univers, si je puis dire. Déjà, à ton avis, quel est le terme que nous avons en commun ?

  • Speaker #0

    Fou ? Débile ?

  • Speaker #1

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci. Society ! Ben oui ! Je suis réveillé. Il est tôt et je suis en retard en plus. C'est un honte.

  • Speaker #1

    Pour moi, j'ai créé ce podcast Track Society. C'est un clin d'œil aux vinyles, aux pistes des vinyles. Society, c'est pour l'esprit communautaire que peut revêtir la musique. S'agissant de communauté, de tribe, c'est qui la communauté de Franck Hannaise ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Plein de petites communautés. J'ai un cercle proche assez restreint. composé généralement de ma petite amie, et puis après ma fille, ou avant d'ailleurs, mon ex-femme, quelques-uns de mes meilleurs potes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est important les potes.

  • Speaker #0

    Oui, les potes c'est très important. Et puis après il y a un cercle un peu plus érogique, qui sont les potes au sens un peu plus large, qui je fais Soppress. avec qui je peux faire aussi de la musique mais ça fait une grosse bande donc je m'ennuie pas souvent c'est assez rock'n'roll comme vie et

  • Speaker #1

    à travers tout ce que tu fais ton groupe Sopress la musique, t'as un label une salle de concert c'est quoi depuis que tu as créé ce groupe tu te bats contre quoi ?

  • Speaker #0

    Je me bats contre rien mais j'aime bien faire des trucs qui me plaisent en fait et donc tout ce qui m'excite un peu j'essaie de le faire et on a la chance d'avoir commencé en faisant Un magazine de foot finalement, au départ même il y avait un magazine de culture et puis finalement tout s'est goupillé beaucoup par chance, par rencontre, par amitié etc. Et on a lancé plein de magazines, on a fait plein de trucs qui nous plaisaient et y compris du coup faire de la musique. Moi au départ je voulais monter un label en fait, c'était ça mon souhait premier. Il se trouve que je n'ai pas démarré là-dedans tout de suite pour plein de raisons, des raisons économiques, des raisons de hasard. Et puis quand j'ai pu en monter un, j'en ai monté un, c'était il y a 14 ans maintenant. D'ailleurs le premier enregistrement qu'on est allé faire c'était à Chicago avec Steve Albini qui est décédé il n'y a pas longtemps. Ça m'a fait un petit coup. C'était génial. On avait passé 10 jours chez lui, à dormir chez lui. Je dormais dans le même lit que Kim Deal, qui a pris la suite juste après, c'était Kim Deal qui arrivait pour enregistrer et elle dormait dans mon lit du coup, enfin non, dans le même lit que moi, je sais pas s'il avait changé les draps, mais ouais non, ça a toujours été, on a toujours été très chanceux quoi.

  • Speaker #1

    On a toujours réussi à faire ce qu'on voulait.

  • Speaker #0

    de manière très instinctive et très spontanée Et c'est cool, j'espère que ça va durer longtemps comme ça. Après il y a plein de galères, faut pas croire. C'est pas aussi simple que ça. Mais il y a plein de trucs à régler tout le temps, plein de problèmes. Donc j'ai l'impression de passer ma vie à gérer des problèmes mais c'est toujours pareil, tu gères des problèmes pour faire des trucs que tu aimes bien donc c'est super.

  • Speaker #1

    Un deuxième point commun c'est avec un livre paru chez Playlist Society, encore un society, que j'espère que tu n'as pas lu.

  • Speaker #0

    Ah.

  • Speaker #1

    Et que je t'offre conjointement aux auteurs qui sont Benjamin Durand et Nico Pratte. Nico Pratte que tu connais.

  • Speaker #0

    Je connais Nico. Puisque j'ai écouté... Oasis ou La Revanche des Ploucs, superbe.

  • Speaker #1

    Donc Oasis ou La Revanche des Ploucs.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup Oasis en plus. C'est vraiment un groupe, je sais pas pourquoi, ils m'ont attrapé sur leur premier album.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les 90's que tu nommes souvent comme écrits.

  • Speaker #0

    Je suis un enfant des 90's, je suis né à la fin des années 70, donc forcément j'ai grandi dans les années 90. Et ça m'a beaucoup formé, influencé, c'était des années où on était beaucoup moins... Ce n'était pas les années 80 où ce qui était cool c'était d'être Bernard Tapie, d'être un winner et d'avoir des pieds longs d'air dans le dos. Ce n'était pas les années 2000 qui ont été des années un peu bizarres, des années un peu angoissantes, etc. C'était des années assez... assez insolente, où la loose était vraiment permise.

  • Speaker #1

    Tu pouvais aboutir à quelque chose en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ou en tout cas c'était... Je regarde par rapport à maintenant, notamment la musique, si on prend un domaine pour comparer. Aujourd'hui... Ce qui est génial, les gens aiment des groupes parce qu'ils font beaucoup de stream. Et tu vois c'est un critère, je vois ma fille et tout, ils peuvent avoir ce critère-là. En tout cas quand elle était un tout petit peu plus jeune, j'entendais des discussions avec ses potes et c'était toujours ouais ce truc-là il est super, mais il stream plus l'autre, c'est mieux, etc. Il y avait un truc un peu de… c'était bien quand t'étais quelqu'un qui streamait. Et aussi parce que le genre qui est majoritaire aujourd'hui et qui est devenu la pop d'aujourd'hui, c'est le rap français. En tout cas en France. le hip hop au sens large et le rap français en France où il y a un truc un peu toujours des go-trips assez fort et de je suis meilleur et machin, viens pas me clasher, blablabla. Nous dans les années 90 c'était très différent, il y avait un truc qui était, c'était des bandes de slackers, des gens un peu laid back comme ça qui s'y réussissaient pas finalement, c'était un peu cool. Moi ce que j'aimais c'était connaître des groupes que personne ne connaissait. Il y avait une sorte de knobisme. Oui, c'est ça. Tu vois un peu...

  • Speaker #1

    Tu dis que ça vient de mainstream,

  • Speaker #0

    tu as l'air de m'en dire. Ouais, un peu nul mais... Et moi je me souviens parce que j'avais quand même toujours un peu le cul entre deux chaises et donc du coup j'aimais des groupes très méconnus etc. Et en même temps, j'adorais France Gall ou Michel Berger par exemple, tu vois, ou Daniel Balavoine. Enfin j'avais aussi des goûts très mainstream parce que j'ai été élevé à Stop ou encore de RTL, de ma maman, tous les jours quoi. Du coup j'écoutais des trucs aussi très mainstream qui passaient sur des radios nationales. Et j'avais un peu les deux facettes mais c'est vrai que dans les groupes que je pouvais rechercher, j'allais vachement rechercher des petits groupes. Je me rappelle je collectionnais des cassettes démo de groupes. Il y avait un magazine à Nancy qui s'appelait L'Indique, qui était un fanzine, enfin un peu plus qu'un fanzine, un magazine fait par des gens à Nancy. qui était un magazine de musique et à la fin il y avait toujours des pages sur les démos de groupes français avec des petites chroniques sur ces démos et avec les numéros de téléphone des gens et moi j'appelais les gens d'une cabine téléphonique parce qu'à l'époque c'était pas de portable et je leur envoyais des chèques et je leur achetais leurs démos et j'ai plein de démos comme ça de groupes qui n'existent sans doute plus ou qui n'ont jamais percé et je collectionnais les groupes comme ça, j'adorais ça comme ça je cherchais des trucs un peu niche et aujourd'hui c'est plus le cas on est plus dans ce rapport là il y en a encore mais généralement ils sont vieux oui je pense

  • Speaker #1

    Pour en revenir aux années 90 et Oasis, Oasis c'est soit Manchester et Manchester c'est ?

  • Speaker #0

    C'est les Stone Roses. Oui, aussi. Je ne sais pas si c'est la bonne réponse.

  • Speaker #1

    C'est le foot.

  • Speaker #0

    C'est le foot, oui. Mais c'est plus les Stone Roses que le foot pour moi.

  • Speaker #1

    Et le foot et la musique, pour en revenir à ce bouquin, le point de Nico Pratt et de Benjamin, c'est de dire que ce sont deux moyens de s'extraire de sa condition sociale.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Bah oui, c'est des moyens comme le rap aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le foot aussi. Et pour toi, ce sont deux passions et aussi deux des business de Sopress, donc le foot et la musique. Et si on revient dans les 90 justement, donc toi tu as toujours voulu créer des projets avec tes potes. Et tu as commencé vers 18 ans, je crois, dans cette aventure entrepreneuriale par des fanzines, donc très esprit de do it yourself avec dans un premier temps un fanzine de Chabroc, c'est ça ? Et ensuite, par Sofa. Vous parlez aussi de culture et de musique ?

  • Speaker #0

    Shamrock, ça parlait de musique essentiellement, et de conneries, pour raconter un peu n'importe quoi. Le nom était horrible d'ailleurs. C'était pas moi qui l'ai trouvé, c'était un mec, il a fait une réunion et il n'est jamais revenu.

  • Speaker #1

    Shamrock, c'est genre Chabrot ?

  • Speaker #0

    Non, je veux dire Trèfle.

  • Speaker #1

    Trèfle ?

  • Speaker #0

    Je crois. Ça n'a aucun intérêt. C'est nul comme nom. Mais bon, mais effectivement on aimait le rock indépendant et donc du coup c'était un fanzine qui parlait beaucoup de rock indépendant et de pitrerie. Et ensuite Sofa c'était un magazine qui était plus large, du coup ça parlait de musique, de cinéma, de littérature, de danse contemporaine, d'art contemporain, etc. Alors là on était devenus un peu plus prétentieux. On avait la vingtaine, donc on pensait vraiment que...

  • Speaker #1

    Tu voulais faire passer quoi comme message par rapport à la presse traditionnelle ?

  • Speaker #0

    Non, parce que tu sais quand t'as cet âge là, nous on lisait Les Inrocks, Magic, Technicard, et en fait on n'était jamais d'accord avec leur goût, on avait toujours l'impression que nous on avait le meilleur goût. Vraiment une prétention extraordinaire. Et donc du coup, on a créé notre propre magazine pour exprimer ce goût vraiment différent. Qu'il n'était pas tant en vrai, mais bon. Mais donc du coup, on faisait 35 pages sur Daniel Johnston. Et voilà, on avait nos petites marottes, le cinéma asiatique pour certains, donc Tsué Arc, etc. Et puis le rock indé pour les autres. La première couvre de Sofa, c'était Pavement.

  • Speaker #1

    Vous avez rencontré ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as eu des Matthew Herbert, je ne sais plus qui en a mis. En couverture à l'époque, Vincent Gallo, Gonzales. C'est comme ça que je suis devenu pote avec lui. On allait le voir à la fin des années 90, voire début 2000 à Berlin. J'étais allé chez lui à Berlin pendant 3-4 jours. C'était super, on avait fait la seule couvre de magazine qu'il ait jamais faite. Il me l'a renvoyée l'autre jour en me disant que c'était la seule couverture de magazine qu'il ait jamais faite. Alors qu'il en mériterait des tonnes. Donc voilà, c'était chouette, c'était marrant de faire ce truc. Et ça a donné ce foot derrière. Parce qu'il se trouve qu'à chaque fois que je rencontrais des artistes, on se retrouvait souvent à parler foot.

  • Speaker #1

    Oui, j'avais entendu ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quand tu rencontres les mecs de... de Gorillaz ou Blur, Raymond Albarn en l'occurrence, et que tu parles plus de foot que de musique, et ainsi de suite, les mecs de Supergras c'était pareil, etc. Et donc au bout d'un moment on s'est dit, bon, allez, on va faire un truc. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, la façon dont on parle de foot, c'était une autre approche que tu voulais...

  • Speaker #0

    Ouais, en fait c'était une approche que je ne retrouvais pas dans les médias, parce que dans les médias, pour le coup, sur le foot, autant sur la culture, en vrai, on a monté Sofa, mais c'était tout à fait dispensable, parce qu'il y avait largement de quoi... L'offre de magazines culturels était largement suffisante. Mais sur le foot, on était resté à des trucs beaucoup plus archaïques. ça avait pas trop évolué t'avais des magazines de foot qui étaient vraiment sur les résultats qui étaient un peu un peu has been je trouvais et ouais en l'occurrence l'équipe France Foot l'équipe France Foot et Onze Mondial c'était les trois et en fait je trouvais qu'il y avait un truc qui était un peu qui sentait un peu le grenier et qui surtout ne racontait pas d'histoire de foot alors que nous on passait notre vie à se raconter des histoires de foot et que c'était ça qui nous intéressait et on les trouvait pas dans ces magazines Et donc à un moment donné on s'est dit on va les raconter quoi et on va partir à la rencontre de ce monde extraordinaire qu'est le football et puis on avait l'impression que ça racontait notre société. et que c'était pas du tout la façon dont c'était retranscrit dans ces magazines là qui étaient vraiment des magazines très factuels et résultats et qui étaient finalement qui ont eu du mal à suivre avec le développement d'internet parce que forcément ils étaient sur de l'info où tout à coup avoir les résultats du week-end le mardi bon c'est bien mais quand t'as l'internet c'est mort quoi en fait donc donc voilà ok et du coup les enfin

  • Speaker #1

    Society, SoFoot, tous ces magazines-là ont conservé cet état d'esprit de fanzine, c'est-à-dire un état d'esprit un peu contestataire ou un peu rebelle, ou voir les choses autrement, donner une autre lecture.

  • Speaker #0

    Branquignol, je dirais, pour le contestat. Oui, ça a conservé l'esprit fanzine parce qu'on fait ça toujours un peu à la bourre, toujours un peu à la va comme je te pousse, et sans avoir vraiment... d'études, de tests, de machins, de trucs on n'est pas du tout dans une logique d'un groupe de presse qui va faire des enquêtes lectorales en permanence tester, post-tester ses couvertures etc, etc la couvelle est faite généralement juste la veille, à l'arrache enfin tout est toujours un peu à l'arrache mais en même temps on a un professionnalisme impeccable on n'est jamais en retard c'est toujours très exigeant en fait c'est pas tant qu'on est des branleurs c'est juste qu'on est tellement chiant avec nous et exigeant avec nous même qu'on pousse jusqu'au dernier moment pour être sûr d'avoir le meilleur papier possible sur tel sujet donc du coup on est toujours un peu dernière minute pour ça en fait pour des raisons d'exigence et de On n'a pas envie de décevoir nos lecteurs et nos lectrices, et on n'a pas envie de nous décevoir nous-mêmes en fait. Donc voilà, du coup ça fait que c'est toujours un peu...

  • Speaker #1

    un peu banquignole ça marche bien et puis on aime bien le côté un peu freestyle un dernier point commun c'est qu'on était au concert des Fight White Family t'as fait une story donc je me dis ah bah tiens moi aussi j'y étais comment t'as trouvé le concert ?

  • Speaker #0

    les Fight White Family pour la petite histoire c'est eux qui étaient venus jouer pour la première soirée de lancement de Society on avait fait une soirée au Rouge et on avait invité un Les mecs de Fat White, je te raconterai pas la scène quand il a fallu leur dire de monter sur scène. C'était un peu...

  • Speaker #1

    Épique ? Comment dire ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, tu...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient...

  • Speaker #0

    Tu rentres dans la loge et il y en a un qui est chanteur, qui a un truc dans le bras, et sa petite amie qui s'occupe de lui. Et tu dis, va faire monter sur scène. Excuse-moi de te perturber dans ton délire. Enfin, allez, les mecs sont...

  • Speaker #1

    C'était à l'époque de Saul ou de...

  • Speaker #0

    C'était tout début.

  • Speaker #1

    Tout début,

  • Speaker #0

    ouais. Tout début de...

  • Speaker #1

    Donc ils étaient assez...

  • Speaker #0

    Ouais, ils allaient jusqu'au bout, quoi. Ouais. Ouais, il y avait un délire un peu...

  • Speaker #1

    Oui, un peu trash quoi.

  • Speaker #0

    Mais c'était génial. C'était super. Franchement, ils avaient foutu le feu. Ils étaient torsionnés au bout de deux secondes. Oui, c'est ça. À moitié à poil au bout de trois. Ils envoyaient... C'est un vrai groupe de scène.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et donc, j'étais content de retourner les voir à la Cigale.

  • Speaker #1

    Oui, la Cigale, c'était cool. J'ai rebondi sur un passage d'interview où tu parlais de Marc Linkus. Je crois que c'était avec Nico Pratt. Le chanteur de ton groupe préféré, les Sparkle House ? Tu disais que Mark Linkoos avait une certaine fragilité en opposition aux hommes, enfin les rockeurs de l'époque.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis même à son physique. C'est-à-dire que tu le vois, il a un côté un peu… tu sais, il est grand, il est costaud, il a une tête un peu de mec qui pourrait faire du rock un peu dur. Il en a fait d'ailleurs à une époque, quand il était plus jeune. C'était un mec qui était fan d'Ace Cooper et tout. Et en fait, quand tu écoutes, c'est très doux et très fragile. Et moi, j'aimais bien la fragilité qu'il transmettait, d'une manière qu'un idiot de Smith peut transmettre ce genre de fragilité aussi. Et je trouvais que c'était un rapport... un rapport au masculin qui était intéressant et qui montrait qu'on pouvait avoir un physique de camionneur et avoir des sentiments. Et je trouve ça pas mal. Ils ne m'ont pas dit que j'ai un physique de camionneur, mais un peu des fois des sentiments. Et donc du coup, j'aimais bien ce genre de personnalité.

  • Speaker #1

    Du coup, moi je faisais un parallèle avec Elias, un saoudi de facto de famille qui se retrouve souvent en slip.

  • Speaker #0

    Il démarre même en...

  • Speaker #1

    Oui, il démarre juste avec un ventre.

  • Speaker #0

    Il démarre le poster, il a son manteau et en dessous il a un collant chair.

  • Speaker #1

    Et c'est rare de voir des groupes de rock se mettre comme ça à nu. Je me suis dit mais lui il est libre dans sa tête, c'est pas possible d'être...

  • Speaker #0

    Ah oui, il n'en a rien à foutre. Après ça fait partie aussi d'une posture. Pour le coup Linkus ou Elliot Smith, ils n'auraient jamais fait ça. Parce qu'ils avaient une espèce de pudeur. que j'aime bien aussi. C'est deux registres. J'aime bien aller voir un concert de Fat White Family parce que ça me fait marrer et qu'il y a un côté un peu destroy et il y a un côté show que j'aime bien. Le lendemain, j'allais voir Belin de Sébastien à la salle Playel. Autre ambiance.

  • Speaker #1

    T'as vu un de mes amis ? Je suis sûre que tu le connais, c'est Javid ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne l'ai pas vu parce que du coup il faisait la première partie, je ne savais pas. Et donc du coup, j'étais deg. de ne pas l'avoir vu parce qu'en plus je connais Thomas aussi son batteur ils sont bassistes aussi je connais le groupe et donc j'aurais bien aimé les voir sur scène mais j'ai vu BN Spatian et du coup BN Spatian on est vraiment sur un groupe pour le coup c'est très sympa mais c'est vrai qu'en concert c'est super parce que c'est un côté des chansons que t'as écouté des petites chansons pop sympas très popy mais c'est un public d'école de commerce et un groupe et un groupe de profs de fac ils ont vraiment l'air de profs d'université donc c'est sympa mais c'est vrai que Fat White Family sur scène quand tu les as vu la veille tu te dis le plancher il tremblait sur Fat White Family il tremblait pas beaucoup sur Bannan Sebastian mais c'était chouette mais Linkus ou Elliot Smith qui sont plus des trucs pour le coup je préfère largement Linkus et Elliot Smith à Fat White ou à Bannan Sebastian Parce que pour le coup, je trouve que tu as un truc de... leur musique me touche beaucoup plus et leur pudeur et leur fragilité me touchent beaucoup plus tu vois il y a Fat White t'as l'impression que c'est un show c'est un train qui est lancé à toute allure et les mecs font n'importe quoi et c'est drôle et le sens de la mélodie ils s'en foutent on est plus là dedans le chanteur chante très bien mais il y a un truc un peu jusqu'au boutiste et tout pour le spectacle qui est super Bénin Sébastien il y a un truc c'est super écouté dans son salon en concert c'est vraiment c'est vraiment un peu plan plan mais très beau c'est très bien joué et tout etc mais un peu plan plan Elliot Smith ou Sparkle Horse t'as un truc qui te fout les poils t'as un truc où c'est pas le même rapport à la musique et moi je me sens plus proche d'eux

  • Speaker #1

    de ces gars là justement en live tu ressens comment la musique les anglais disent go to mental quand je joue quand j'écoute des groupes ça dépend des groupes plutôt

  • Speaker #0

    dans la fosse et ça dépend des groupes ça dépend vraiment je ressens ce qu'ils me transmettent Donc voilà, ça dépend vraiment des groupes. Mais oui, ça peut me mettre dans des états un peu... Je peux être vite à fond.

  • Speaker #1

    Des fois, j'ai des mal à m'en remettre. Ah oui ? Avec Swet, pendant 2-3 jours, j'étais là.

  • Speaker #0

    Oui, ça t'avait marqué. Moi, non, j'ai pas trop ça. Moi,

  • Speaker #1

    j'étais devant devant, donc je suis bien fait ce coup.

  • Speaker #0

    Je suis au milieu, mais... Non mais c'était cool, ça m'a plu. Après c'est vrai que j'ai fait plein de concerts cette semaine. J'ai raté Best Gibbons à la Sal Play Hell sur des Fat White d'ailleurs et c'est vrai que Best Gibbons par exemple typiquement je pense que ça m'aurait mis un peu les poils je pense que ça devait être très touchant après Sal Play Hell t'es assis c'est un peu pire il y a un petit côté un peu un peu papy quoi il fallait voir Hills à Sal Play Hell c'était un peu décevant d'être assis et puis après Hills en concert c'est cool et puis il y a eu l'entracte des fois ça j'ai pas eu le droit ça je pense que je m'en remettrai pas oui l'entracte au concert ça j'ai du mal c'était pas Beck mais c'était je sais plus bon bref et dans le dernier Tsugi il y a un super article concernant les Fight White ah je l'ai pas lu comment ça ouais non faut pas le dire d'ailleurs la couche elle a fait un peu fanzine je lis pas tous nos magazines parce que sinon je serai au chômage j'ai

  • Speaker #1

    pas mal de travail et comment Sopress a pourquoi Sopress a repris Tsugi

  • Speaker #0

    parce que c'est le seul truc qu'on a repris on commence à en reprendre un peu d'autres maintenant qui sont arrivés là mais Tsugi c'était des potes on aimait bien ce qu'ils faisaient et on avait envie que ça puisse continuer et c'était plus serein pour eux de continuer si on les intégrait chez nous que si on les laissait tout seul ok c'est cool c'est cool mais c'est cool là il y a un numéro spécial sur Justice qui va arriver, qui est mortel un hors série un numéro collector qui est vraiment très chouette il sort là en ce moment et il est en pré-vente en ce moment avec un vinyle et tout il est mortel Il est cool. Mais tu vois, j'étais à Justice en concert avant-hier, et pour le coup, j'étais déçu.

  • Speaker #1

    Il jouait où déjà ?

  • Speaker #0

    À Will of Green. Franchement, c'est un show aux lumières, sympa, mais les mecs, ils font vraiment rien sur scène, c'est juste une bande.

  • Speaker #1

    Parce que c'est millimétré, il n'y a pas d'impro.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils jouent rien. Ils servent à rien, ils sont juste là avec des lunettes de soleil à faire semblant de tourner des boutons. C'est un peu chiant en fait. T'as envie de dire, jouez au moins deux trois instruments. Si c'est juste pour passer une bande, autant que j'écoute Justice dans mon salon. Il y aura moins de chaud-lumière.

  • Speaker #1

    C'est un peu décevant, surtout en festival, il y a des groupes qui ça ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu... Là j'ai vu Gonzales hier et ça m'a fait du bien de voir des mecs qui jouaient, qui prenaient plaisir à jouer. Il y avait un vrai truc de groupe et c'était vraiment mortel.

  • Speaker #1

    On va parler de ton groupe maintenant. C'est ta première passion, ta deuxième passion après le foot, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis plus foot au départ quand même. J'ai commencé par faire du foot beaucoup. J'ai commencé la musique plus tard. J'adore la musique, écoutez, jouer, je ne joue quand même pas non plus très bien. Je joue mieux au foot que je joue de la musique.

  • Speaker #1

    Et pourtant,

  • Speaker #0

    je ne suis pas appelé en équipe de France. Mais je fais des disques et des concerts, donc c'est la vie, c'est comme ça. Et voilà, j'ai toujours eu des groupes. Tous n'ont pas sorti de disques, heureusement. Mais j'avais sorti un disque avec un groupe avant qui s'appelait 51 Black Super, qui était du garage très 90's, et qui avait plutôt été très apprécié par les critiques.

  • Speaker #1

    J'adore le garage.

  • Speaker #0

    Les unrocks et tout ça avaient été assez dithyrambiques. Et je crois que le disque est pas mal. et il y avait un leader de ce groupe qui s'appelle Renaud Brusselin qui est le mec qui fait Edgeburns donc c'est vraiment lui qui drive ce groupe et qui écrit des chansons etc etc et là EMPRS c'est un peu différent pour le coup c'est beaucoup des chansons en partie des chansons que j'avais écrites moi de mon côté qu'on a retravaillé avec Lucas certaines qu'il a écrites lui aussi Lucas c'est

  • Speaker #1

    la deuxième guitare c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais il fait deuxième guitare et clavier ok et voilà et on... On s'est enfermés pas mal de samedis tous les deux chez lui pour remodeler soit des chansons que j'avais déjà faites, soit faire des chansons ensemble, etc. Et c'était vraiment chouette, c'était super et du coup ça a abouti à un double album qui est sorti en octobre l'année dernière. et qui est plutôt dont je suis assez fier en fait ouais j'ai écouté des chansons moi ça me fait penser trop à Outkast ah bah c'est plutôt bien c'est un mélange entre rock indé et hip hop et si tu me dis que ça te fait penser à Outkast ouais bah j'aimerais bien avoir le niveau d'Outkast mais malheureusement c'est pas le cas on nous compare des fois à Gorillaz mais c'est pareil c'est moins bien que Gorillaz évidemment mais euh Mais oui, il y a un petit peu cet esprit-là, de trucs... Pareil, qui sont des groupes dont je trouve qu'il y a une racine qui est très années 90, et avec beaucoup de liberté, et pas trop de frontières entre les styles, et qui est capable de passer d'un morceau quasi-soul à un truc beaucoup plus rock, etc. Et moi j'aimais bien cet esprit-là, et du coup le disque il a 20 chansons aussi pour ça, parce que... Avec Lucas on a quand même des goûts assez différents et lui il est quand même plus électro, d'ailleurs il a un projet perso qui est vraiment un truc pur électro et moi je viens plutôt de chansons avec des Sparkler ou Marguerite Cousse, donc plutôt d'une espèce de folk.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que vous répétiez à mort des morceaux d'Arctic Monkeys. Au début c'était ça. Tu renseignais à quel titre par exemple ? Je sais même plus. Parce que toi tu joues de la guitare dans ce groupe. Oui.

  • Speaker #0

    Je joue la guitare mais même quand on faisait des répètes comme ça des fois je faisais de la batterie et non mais c'était nimp moi ça me saoule de faire la reprise en fait donc du coup on a fait ça au début pour bah parce que... La chanson de... Ouais pour prôder et pour apprendre à se connaître aussi parce qu'on n'allait jamais jouer ensemble et tout et puis très rapidement on s'est dit que ce serait mieux de faire nos propres chansons quoi et... Et puis on avait en tête la chanson Loser de Beck, qui était un peu une matrice pour nous.

  • Speaker #1

    C'est la chanson fédératrice du groupe apparemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'était une chanson qui réunissait un peu pas mal de ce qu'on aimait et qui pouvait matérialiser des goûts très différents dans un seul semblant de style. Si toutefois on peut penser que Loser soit un style en soi. Mais voilà, du coup on s'est dit qu'on allait un peu creuser ce... Ce sillon là, il se trouve que du coup ça se mariait bien avec... Donc il y a plein de chansons par exemple c'est quand même des arpèges avec des mecs qui rappent dessus quoi

  • Speaker #1

    Ouais parce que c'est quoi ça a versé ce choix avec Flo The Kid, enfin le chanteur Parce que dans le Flo ça rappe pas mal

  • Speaker #0

    Bah oui on cherchait un rappeur Ouais on cherchait un rappeur Parce que je trouvais que ça apportait quelque chose qui serait différent Et j'aimais bien l'idée d'avoir Sufjan Stevens qui rencontre

  • Speaker #1

    Des mélanges,

  • Speaker #0

    des trucs qui n'ont rien à voir entre eux Ouais qui rencontrent le rap etc Et Flo On cherchait un rappeur qui rappe en anglais, qui vive à Paris, qui puisse être intéressé par ce genre de projet. C'était le pote d'un pote de Lucas. Et donc il est venu à une répète. Il a improvisé sur des trucs qu'on faisait et on s'est dit ça fit et c'est parti. Donc du coup on a fait avec lui et après on avait plein de featuring en plus de gens auxquels on pensait qu'on a invité à venir chanter sur le disque. Soit des gens d'aujourd'hui, Benjamin Epps, on a un jeune rappeur polonais aussi, Ushela, la chanteuse australienne, ou le mec de Tristesse Contemporaine. Rocket Mike, mais que lui je connaissais parce qu'il avait fait un groupe avant dans les années 90 qui s'appelait Earthling en Angleterre, un groupe anglais que j'adore, qui est super. Et donc du coup je l'ai surtout contacté pour ça. Et puis après des mecs qui étaient plus des gens que moi j'adorais dans les années 90 aussi, donc Buck 65. The Fireside...

  • Speaker #1

    A chaque fois que tu fais des demandes pour des feats, ils disent ok les mecs je crois.

  • Speaker #0

    Ouais ouais, c'était Mike Ladd et tout, c'était dingue parce qu'à chaque fois qu'on leur proposait un truc, ils disaient ouais cool, super, vas-y c'est cool.

  • Speaker #1

    C'était moins dans le rock ça, pourquoi tu crois ? Les feats...

  • Speaker #0

    Je sais pas, parce que souvent le groupe de rock est basé autour du chanteur, nous c'était un peu différent, le groupe était basé surtout autour de Lucas et moi en fait donc tu vois c'est un peu... C'est rare les groupes de rock qui sont fondés et qui tournent autour où les leaders ne sont pas le frontman. Souvent quand même c'est le chanteur qui donne le la, à part peut-être Oasis où c'était plus Noel Gallagher finalement, mais bon il n'allait pas mettre quelqu'un d'autre que son frère à chanter. Mais en soi le groupe de rock a une structure qui fait que le mec qui écrit les chansons les chante. Ouais. Bon bah nous c'était un peu différent en fait, on cherchait des gens pour chanter les compositions qu'on faisait.

  • Speaker #1

    Non mais ça amène effectivement à une autre dimension, enfin autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un projet plus presque de... à une époque ça aurait presque pu être pris comme un projet de producteur, alors que c'est pas le cas parce que c'est des chansons qu'on joue vraiment et qu'on compose, machin et tout etc. C'est pas des prods juste. mais c'est plus cet esprit là donc qui est plus un esprit hip hop finalement, qui est plus un esprit Brand 1000 ou ce genre de groupe ou Gorillaz dans un registre un peu différent mais Gorillaz c'est un peu comme ça aussi tu vois c'est à dire que Damon Albarn il va composer toutes les chansons mais par contre il va faire venir justement un des mecs de Farsight pour rapper etc etc Voilà, je ne sais plus ce qu'il rappait sur... Sur Gorillaz, mais voilà quoi, c'était un peu l'esprit.

  • Speaker #1

    Et vous avez fait combien de concerts jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Pas beaucoup, 3-4.

  • Speaker #1

    Il y a eu une release party à Otramendo du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais on a fait un concert à Otramendo qui était cool, il était plein et tout, les gens étaient à fond, donc ça c'était chouette. On a joué à Romance sur Isère,

  • Speaker #1

    on a joué au… Et vous avez fait des premières parties de Dung déjà ?

  • Speaker #0

    Non, ça c'était avec Fifty One Black Super. C'était les groupes d'avant. On a fait Fidela, Kevin Morby, on a fait des festivals, on a fait des concerts assez cool.

  • Speaker #1

    Vous allez faire des tournées avec ce groupe ?

  • Speaker #0

    Le problème des tournées, moi j'aimerais bien, mais c'est la disponibilité, c'est juste que je suis pas très dispo.

  • Speaker #1

    Vous avez un tourneur ?

  • Speaker #0

    Non, on n'a pas de tourneur, on en cherchait un à un moment donné, puis finalement on a un peu abandonné. C'est peut-être bien qu'on le fasse, après c'est... bon ça va être compliqué quand même. C'est compliqué. Je pense, ça va être compliqué malheureusement. Mais j'adore faire des concerts. Je saute partout et tout. Je suis à fond avec un guitar. Un vrai petit kangourou.

  • Speaker #1

    Ce qui est dingue avec toi, c'est que tu es parti d'un fanzine pour arriver à monter un groupe de presse, tu fais de la guitare, tu crées un groupe, tu produis un album, tu fais des lives, tu rencontres des personnalités incroyables. C'est quoi le mindset pour réussir à faire tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est pas trop se donner de limites en fait c'est juste de se dire si on le fait on le fait quoi et j'aime bien aller jusqu'au bout des choses quoi donc et c'est pareil dans tout en fait c'est à dire que j'aime bien vivre les choses vraiment à fond quoi et donc du coup si on décide de faire quelque chose on y va à fond quoi donc je fais souvent les choses un peu à 2000% et Et bah si on veut faire de la musique, on va pas répéter et faire des reprises d'Arctic Monkeys, on va faire un double album quoi.

  • Speaker #1

    Et il se belimite ?

  • Speaker #0

    Bah non mais il n'y a pas de raison en fait, enfin qu'est-ce qui nous empêche ? Tu vois il n'y a pas de... Bien sûr.

  • Speaker #1

    T'as une guitare,

  • Speaker #0

    tu fais des morceaux, ils valent pas mieux que... Tu vois c'est pour ça que je fais des morceaux, je dis souvent je fais pas des reprises parce que comme ça je massacre les chansons des autres, j'aime pas tu vois. faire massacrer mes propres chansons c'est plus simple quoi et puis au moins personne peut me dire qu'elles sont massacrées je les ai écrites comme ça je les ai écrites mal jouées c'est pas évident à copier ce côté imperfection mais maîtrisé quand même ouais ouais bah oui un peu instinctif voilà quoi c'est pareil c'est pas des trucs C'est pas des trucs très réfléchis ou très structurés.

  • Speaker #1

    C'est pas hyper produit, c'est quand même.

  • Speaker #0

    Si, mais c'est pas hyper produit. Oui et non, en fait. C'est-à-dire qu'on essaie de faire les choses le mieux qu'on peut. Après, la limite, c'est qu'on n'a pas envie non plus... Déjà, on a des limites de moyens. Ce qui est toujours un bon truc en fait. C'est-à-dire que ça te limite quand même. La contrainte n'est pas inintéressante. Et puis ensuite, on a des contraintes de talent aussi. Donc il y a des choses que je ne sais pas faire, il y a des choses que je ne peux pas faire. Donc on fait avec ce qu'on a.

  • Speaker #1

    très bien comme ça alors moi de mon côté depuis que je fais cette saison 2 consacrée à la scène rock en France j'ai pu observer qu'il n'y avait pas trop d'argent, il y avait pas mal de soit de do it yourself de la débrouille ou alors beaucoup de bénévolat aussi quel conseil tu pourrais donner aux artistes aux jeunes groupes ou aux médias, aux petits médias quand il s'agit d'un marché un peu assez niche en fait

  • Speaker #0

    Bah oui, non, t'as pas d'autre choix que de te démerder en vrai, parce que c'est sûr que si t'attends qu'on te donne de l'argent, qu'on te finance ou qu'on te porte... il ne se passera rien en fait mais c'est pareil pour tout ce qui est indé là on s'est mis à produire des films si j'attends des financements ou quoi que ce soit c'est mort en fait c'est dur aussi côté cinéma ouais cinéma d'auteur c'est dur c'est très rock non mais parce que c'est toujours pareil avec les cultures minoritaires c'est à dire que dès que tu fais quelque chose qui est minoritaire ça n'intéresse pas, c'est pas censé gagner de l'argent donc ça n'intéresse pas les gens qui mettront de l'argent donc t'auras personne qui t'aidera Donc il faut partir de ce principe là et c'est pas très grave en vrai au contraire des fois c'est bien ça évite que tu te reposes sur quelque chose après ça veut dire que tu peux te planter mais l'échec est jamais grave ça permet d'apprendre non mais c'est vrai ça permet d'apprendre et puis ça fait toujours souvent des meilleurs souvenirs parce que quand tu réussis tout enfin quand tout marche à la perfection en vrai c'est super relou en fait c'est comme quand je sais pas c'est comme quand tu vas dans un C'est comme les hôtels de luxe, c'est relou en fait.

  • Speaker #1

    Tout est lisse.

  • Speaker #0

    Tout est lisse, tout est parfait, le service est impeccable, etc. C'est bien pour passer une nuit, mais tu ne passes pas une semaine en fait. Au bout d'un moment, tu te fais chier. C'est pareil, quand tu montes tes trucs, si tout roulait impeccablement et que tu n'avais jamais de galère, en vrai, tu t'ennuierais très vite. C'est bien d'avoir plein de galères, nous on a plein de galères tout le temps. Et en fait, en vrai, c'est ça qui garde des souvenirs. Moi je suis très attaché aux souvenirs, je prends beaucoup de photos des gens que j'aime, etc. Et je les regarde souvent, je suis très attaché à ce que ça... Je pense que je vis beaucoup pour créer des souvenirs. Et donc du coup, je crée plein de souvenirs, j'en ai plein.

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'expérience. C'est facile.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Moi c'est pour ça que j'ai l'impression qu'on vit après. Il y a des gens qui préfèrent être tranquilles dans un canapé avec un home cinéma et Netflix toute la journée et puis voilà. Et c'est pas un jugement de valeur, c'est chacun vit comme il a envie quoi. Moi c'est pas trop mon truc

  • Speaker #1

    J'ai pas l'impression

  • Speaker #0

    J'aime bien quand c'est chaotique Mais ça m'aide toujours bien

  • Speaker #1

    On approche de la fin je te rassure Tu connais le média Ice No Beauty j'imagine Non pas du tout Ah bon ? C'est un média qui est basé à Berlin, un média qui est positionné plutôt sur le streetwear, mais plutôt hype, qui parle de fringues, de musique, de voyages. Ah,

  • Speaker #0

    ça j'ai hâte de voir.

  • Speaker #1

    Et qui sort aussi des...

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle,

  • Speaker #1

    tu dis ? Ice No Beauty. Ice No Beauty.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je l'ai bien historiographé, c'est ça. Et en fait, au départ, c'était un média, donc ils parlaient de beaucoup de collab, de hip-hop, ils sont assez sur le streetwear. Donc c'est un média et en fait ils sont devenus une marque média parce que c'est vraiment les références sur leur créneau. Donc ils organisent aussi maintenant des collabs entre les marques, je ne sais pas, Weston ou plus, Nike, etc. Et en fait, à force, ils ont développé eux-mêmes leur merch, donc H&M, les casquettes, les suits, etc. Et ils ont ouvert là une boutique à Berlin, donc un gros flagship. Alors est-ce qu'on pourrait...

  • Speaker #0

    Je vais aller voir.

  • Speaker #1

    Imaginez des boutiques, soit society ou des restos, soft food.

  • Speaker #0

    SoFood on l'a fait des restos SoFood ? on l'a fait pendant la dernière coupe du monde quand tout le monde disait quand tout le monde disait je boycotte la coupe du monde au Qatar du coup nous on avait créé un resto qui s'appelait SoFood où l'idée était de dire plutôt que de regarder le match puisque vous voulez boycotter et bien venez dans notre resto et on vous apprendra à faire des plats du pays qui joue le match en question et donc on avait un chef et un jour ça cuisinait australien, agence de la cuisiner, etc. Et après, tu faisais tes plats, tu apprenais à cuisiner, etc. C'était un resto où tu ne bouffais pas, bizarrement. Et donc, tu apprenais à faire le plat, etc. Et à la fin, une fois que tu as fait le plat, tu le donnais à une assos qui s'appelle Rempli le Frigo, qui est une assos montée par un ancien de chez nous. pour aider les étudiants précaires à bouffer. Et donc tous les plats étaient donnés à cette assoce. Et c'était plein tout le temps. Ça cartonnait. So food. Oui, on pourrait avoir des restos so food, etc. Après...

  • Speaker #1

    De la science et dans le retail.

  • Speaker #0

    On n'est pas encore très fort pour les déclinaisons de marques.

  • Speaker #1

    Vous avez un peu de merch ?

  • Speaker #0

    Ouais on a un peu de merch et tout On a une boutique Mais on a rien en physique Après c'est vrai que On a la réputation d'être très fort en en déploiement de marques, etc. Ce qui est assez faux, en vrai. Parce que...

  • Speaker #1

    C'est un métier.

  • Speaker #0

    C'est un métier qu'on est... pas des très bons vendeurs de nous même c'est pas notre truc et donc du coup on le fait un peu pareil à la va comme je te pousse et c'est pas plus mal c'est comme ça même les groupes qui font leur merch les mêmes vieux groupes qui vendaient leur merch sur Vinted pourquoi pas la boutique e-commerce ils ont raison j'allais voir Ice No Bitty moi je suis nul en fringue ah bon ? ouais Je m'habille n'importe comment Pourtant tu as un magazine Ouais il y a l'étiquette mais je peux te dire que c'est pas moi Qui en fait de la ligne éditoriale Non non moi je suis assez naze Enfin je prends Je prends les fringues Enfin il y a des trucs que j'aime bien Et des trucs que j'aime pas Mais je fais pas J'ai pas un soin si particulier A la façon dont je m'habille J'essaie de faire semblant à quelque chose

  • Speaker #1

    Tu revendiques pas des marques

  • Speaker #0

    Non non non Non, je n'ai pas un lifestyle ni un outfit comme on dit.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mon outfit du matin, je t'avoue que je prends ce qui vient. Après, il se trouve que je n'ai évidemment que des super vêtements. Donc du coup, pas du tout. J'ai des peaux de jean uniclo dégueulasses. Et voilà.

  • Speaker #1

    On se sent bien dedans.

  • Speaker #0

    C'est une marque grecque.

  • Speaker #1

    Voilà. ça vaut ce que c'est c'est pas grand chose mais voilà dernière question que je pose un peu à la fin de mes épisodes c'est quoi ta définition d'un putain de bon concert en une phrase un mot qui est putain

  • Speaker #0

    de bon concert c'est un concert où quand tu rentres chez toi t'as envie de jouer les morceaux c'est vrai Et c'est arrivé quand même assez souvent que je rentre chez moi. Alors à une époque, je ne pouvais pas trop les jouer, donc du coup, je les écoutais. Tu te remets le disque et tu trouves ça beaucoup moins bien que le concert. Donc maintenant, quand je rentre chez moi, je les joue. Mais tu vois, hier, je suis rentré chez moi du concert de Gonzales, je me suis mis au piano direct. Je n'ai même pas allumé la lumière. Je suis rentré, le premier truc que j'ai allumé, c'est le piano.

  • Speaker #1

    Pour prolonger un peu l'expérience.

  • Speaker #0

    Et j'ai joué... beaucoup plus mal que Gonzalès malheureusement le pauvre ses oreilles aurait eu beaucoup de mal mais ouais je me suis fait trois quarts d'heure de piano en rentrant du concert c'est bon signe généralement cool et

  • Speaker #1

    bah merci Franck, ça y est j'ai plus de questions tu voulais rajouter quelque chose ? non écoute c'était un plaisir je te remercie en tout cas et puis à bientôt

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Description

Les 90s m’ont formées. C’est l’année de la lose.


Franck Annese, ce sont 2 groupes.

Un groupe de presse : Sopress. Et un groupe de musique : EMPRS.

Franck Annese : un boss rock'n'roll ? voyons voir ça...


Franck grandit dans les 90’s. Qu'il qualifie d’année de la lose. Du DIY, de la débrouille.

"Les galères c’est bien, ça fait des souvenirs. J’aime créé des souvenirs; les choses parfaites, c’est ennuyeux, non ?”.


C’est aussi un clin d’oeil à Beck avec le titre “I’m a loser"; chanson fédératrice du groupe EMPRS.


Vers 18 ans, il lance un premier fanzine, Chabrok sur le rock indé puis Sofa, sur la (contre)-culture.

Il pense qu’il a meilleur goût (il reconnait sa “prétendue”prétention) que la presse tradi “qui sent le grenier”.


Il rencontre des artistes dont Steve Albini, Gonzales, Gorillaz / Damon Albarn, Supergrass.

Ils ne parlent pas de musique mais de foot.

Il veut raconter des histoires sur le foot, sur la société. Et fonde Sofoot.


Franck est multi casquettes et veut vivre les choses à fond. Quand il a une envie il s’y lance à 2000%.

La chance et l’amitié fondent les bases de son “succès”.


Il fait de la guitare, est entouré de potes qui jouent aussi de la musique.

Il rentre dans un premier groupe, les 51 black Super.


Il y a 2 ans, il monte un groupe (de potes) EMPRS et cherche un chanteur. Plutôt un rappeur. Pour mêler les styles, à la Gorillza ou Outkast.

Il embarque Flo The Kid au chant.

Fin 2023, EMPRS sort un double album, invite nombre d’artistes à venir faire des feats.

Une release party a lieu au Trabendo (du Groupe Sopress).


On a parlé :

👉 du terme “Society” que nous avons en commun : qui est la communauté de Franck Annese ?

💥 de Oasis et des 90’s: du livre “La revanche des ploucs” offert par les auteurs Nico Prat et de Benjamin Durand où selon eux la musique et le foot sont 2 moyens de s’extraire de sa condition sociale

☠️ Du stream vs groupes de niche :

🎸 du concert des Fat White Family à la Cigale, et du rapport à la masculinité des groupes de rock avec pour exemple les Sparklehorse et de son chanteur Mark Linkous (son groupe préf)

💥 des lives de certains groupes : soit trop “prof de facs” ou “autant rester chez soi à écouter leur disque” !

🎙 de médias dont Mowno, le media de rock indé, et de Highsnobiety, une marque-media sur le streetwear

Sopress pourrait-il devenir une marque media ??


et enfin du mindset à adopter pour n’avoir peur de rien pour se lancer : "branquignole" selon Franck 🤓 mais mais ! ….toujours avec une exigence envers soi-même élevée ! 😊


Écoutez maintenant ce nouvel épisode et partagez-le avec vos amis 😊

Merci à tous pour vos écoutes 🙏


Crédit musique : EMPRS "Sons of snake"

Crédit musique podcast : My Track Society


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci

  • Speaker #1

    Alors c'est parti. Dans cet épisode, je mets le cap sur un média, mais derrière ce média se cache aussi un artiste qui fait partie d'un groupe, ou plutôt de deux groupes, le groupe Sopress et son groupe de musique Empres, donc E-M-P-R-S. Donc c'est Franck Hanez.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Salut Franck,

  • Speaker #0

    ça va ? Ouais super, top.

  • Speaker #1

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Franck Hanez et j'ai monté un... Un groupe de presse qui s'appelle SoPresse qui édite plein de magazines, Society, SoFoot, etc. On produit aussi des pubs, des films, des disques, on a une salle de concert qui s'appelle Travendo. Voilà, en gros.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors Franck, j'ai trouvé plusieurs points communs entre nos deux univers, si je puis dire. Déjà, à ton avis, quel est le terme que nous avons en commun ?

  • Speaker #0

    Fou ? Débile ?

  • Speaker #1

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci. Society ! Ben oui ! Je suis réveillé. Il est tôt et je suis en retard en plus. C'est un honte.

  • Speaker #1

    Pour moi, j'ai créé ce podcast Track Society. C'est un clin d'œil aux vinyles, aux pistes des vinyles. Society, c'est pour l'esprit communautaire que peut revêtir la musique. S'agissant de communauté, de tribe, c'est qui la communauté de Franck Hannaise ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Plein de petites communautés. J'ai un cercle proche assez restreint. composé généralement de ma petite amie, et puis après ma fille, ou avant d'ailleurs, mon ex-femme, quelques-uns de mes meilleurs potes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est important les potes.

  • Speaker #0

    Oui, les potes c'est très important. Et puis après il y a un cercle un peu plus érogique, qui sont les potes au sens un peu plus large, qui je fais Soppress. avec qui je peux faire aussi de la musique mais ça fait une grosse bande donc je m'ennuie pas souvent c'est assez rock'n'roll comme vie et

  • Speaker #1

    à travers tout ce que tu fais ton groupe Sopress la musique, t'as un label une salle de concert c'est quoi depuis que tu as créé ce groupe tu te bats contre quoi ?

  • Speaker #0

    Je me bats contre rien mais j'aime bien faire des trucs qui me plaisent en fait et donc tout ce qui m'excite un peu j'essaie de le faire et on a la chance d'avoir commencé en faisant Un magazine de foot finalement, au départ même il y avait un magazine de culture et puis finalement tout s'est goupillé beaucoup par chance, par rencontre, par amitié etc. Et on a lancé plein de magazines, on a fait plein de trucs qui nous plaisaient et y compris du coup faire de la musique. Moi au départ je voulais monter un label en fait, c'était ça mon souhait premier. Il se trouve que je n'ai pas démarré là-dedans tout de suite pour plein de raisons, des raisons économiques, des raisons de hasard. Et puis quand j'ai pu en monter un, j'en ai monté un, c'était il y a 14 ans maintenant. D'ailleurs le premier enregistrement qu'on est allé faire c'était à Chicago avec Steve Albini qui est décédé il n'y a pas longtemps. Ça m'a fait un petit coup. C'était génial. On avait passé 10 jours chez lui, à dormir chez lui. Je dormais dans le même lit que Kim Deal, qui a pris la suite juste après, c'était Kim Deal qui arrivait pour enregistrer et elle dormait dans mon lit du coup, enfin non, dans le même lit que moi, je sais pas s'il avait changé les draps, mais ouais non, ça a toujours été, on a toujours été très chanceux quoi.

  • Speaker #1

    On a toujours réussi à faire ce qu'on voulait.

  • Speaker #0

    de manière très instinctive et très spontanée Et c'est cool, j'espère que ça va durer longtemps comme ça. Après il y a plein de galères, faut pas croire. C'est pas aussi simple que ça. Mais il y a plein de trucs à régler tout le temps, plein de problèmes. Donc j'ai l'impression de passer ma vie à gérer des problèmes mais c'est toujours pareil, tu gères des problèmes pour faire des trucs que tu aimes bien donc c'est super.

  • Speaker #1

    Un deuxième point commun c'est avec un livre paru chez Playlist Society, encore un society, que j'espère que tu n'as pas lu.

  • Speaker #0

    Ah.

  • Speaker #1

    Et que je t'offre conjointement aux auteurs qui sont Benjamin Durand et Nico Pratte. Nico Pratte que tu connais.

  • Speaker #0

    Je connais Nico. Puisque j'ai écouté... Oasis ou La Revanche des Ploucs, superbe.

  • Speaker #1

    Donc Oasis ou La Revanche des Ploucs.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup Oasis en plus. C'est vraiment un groupe, je sais pas pourquoi, ils m'ont attrapé sur leur premier album.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les 90's que tu nommes souvent comme écrits.

  • Speaker #0

    Je suis un enfant des 90's, je suis né à la fin des années 70, donc forcément j'ai grandi dans les années 90. Et ça m'a beaucoup formé, influencé, c'était des années où on était beaucoup moins... Ce n'était pas les années 80 où ce qui était cool c'était d'être Bernard Tapie, d'être un winner et d'avoir des pieds longs d'air dans le dos. Ce n'était pas les années 2000 qui ont été des années un peu bizarres, des années un peu angoissantes, etc. C'était des années assez... assez insolente, où la loose était vraiment permise.

  • Speaker #1

    Tu pouvais aboutir à quelque chose en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ou en tout cas c'était... Je regarde par rapport à maintenant, notamment la musique, si on prend un domaine pour comparer. Aujourd'hui... Ce qui est génial, les gens aiment des groupes parce qu'ils font beaucoup de stream. Et tu vois c'est un critère, je vois ma fille et tout, ils peuvent avoir ce critère-là. En tout cas quand elle était un tout petit peu plus jeune, j'entendais des discussions avec ses potes et c'était toujours ouais ce truc-là il est super, mais il stream plus l'autre, c'est mieux, etc. Il y avait un truc un peu de… c'était bien quand t'étais quelqu'un qui streamait. Et aussi parce que le genre qui est majoritaire aujourd'hui et qui est devenu la pop d'aujourd'hui, c'est le rap français. En tout cas en France. le hip hop au sens large et le rap français en France où il y a un truc un peu toujours des go-trips assez fort et de je suis meilleur et machin, viens pas me clasher, blablabla. Nous dans les années 90 c'était très différent, il y avait un truc qui était, c'était des bandes de slackers, des gens un peu laid back comme ça qui s'y réussissaient pas finalement, c'était un peu cool. Moi ce que j'aimais c'était connaître des groupes que personne ne connaissait. Il y avait une sorte de knobisme. Oui, c'est ça. Tu vois un peu...

  • Speaker #1

    Tu dis que ça vient de mainstream,

  • Speaker #0

    tu as l'air de m'en dire. Ouais, un peu nul mais... Et moi je me souviens parce que j'avais quand même toujours un peu le cul entre deux chaises et donc du coup j'aimais des groupes très méconnus etc. Et en même temps, j'adorais France Gall ou Michel Berger par exemple, tu vois, ou Daniel Balavoine. Enfin j'avais aussi des goûts très mainstream parce que j'ai été élevé à Stop ou encore de RTL, de ma maman, tous les jours quoi. Du coup j'écoutais des trucs aussi très mainstream qui passaient sur des radios nationales. Et j'avais un peu les deux facettes mais c'est vrai que dans les groupes que je pouvais rechercher, j'allais vachement rechercher des petits groupes. Je me rappelle je collectionnais des cassettes démo de groupes. Il y avait un magazine à Nancy qui s'appelait L'Indique, qui était un fanzine, enfin un peu plus qu'un fanzine, un magazine fait par des gens à Nancy. qui était un magazine de musique et à la fin il y avait toujours des pages sur les démos de groupes français avec des petites chroniques sur ces démos et avec les numéros de téléphone des gens et moi j'appelais les gens d'une cabine téléphonique parce qu'à l'époque c'était pas de portable et je leur envoyais des chèques et je leur achetais leurs démos et j'ai plein de démos comme ça de groupes qui n'existent sans doute plus ou qui n'ont jamais percé et je collectionnais les groupes comme ça, j'adorais ça comme ça je cherchais des trucs un peu niche et aujourd'hui c'est plus le cas on est plus dans ce rapport là il y en a encore mais généralement ils sont vieux oui je pense

  • Speaker #1

    Pour en revenir aux années 90 et Oasis, Oasis c'est soit Manchester et Manchester c'est ?

  • Speaker #0

    C'est les Stone Roses. Oui, aussi. Je ne sais pas si c'est la bonne réponse.

  • Speaker #1

    C'est le foot.

  • Speaker #0

    C'est le foot, oui. Mais c'est plus les Stone Roses que le foot pour moi.

  • Speaker #1

    Et le foot et la musique, pour en revenir à ce bouquin, le point de Nico Pratt et de Benjamin, c'est de dire que ce sont deux moyens de s'extraire de sa condition sociale.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Bah oui, c'est des moyens comme le rap aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le foot aussi. Et pour toi, ce sont deux passions et aussi deux des business de Sopress, donc le foot et la musique. Et si on revient dans les 90 justement, donc toi tu as toujours voulu créer des projets avec tes potes. Et tu as commencé vers 18 ans, je crois, dans cette aventure entrepreneuriale par des fanzines, donc très esprit de do it yourself avec dans un premier temps un fanzine de Chabroc, c'est ça ? Et ensuite, par Sofa. Vous parlez aussi de culture et de musique ?

  • Speaker #0

    Shamrock, ça parlait de musique essentiellement, et de conneries, pour raconter un peu n'importe quoi. Le nom était horrible d'ailleurs. C'était pas moi qui l'ai trouvé, c'était un mec, il a fait une réunion et il n'est jamais revenu.

  • Speaker #1

    Shamrock, c'est genre Chabrot ?

  • Speaker #0

    Non, je veux dire Trèfle.

  • Speaker #1

    Trèfle ?

  • Speaker #0

    Je crois. Ça n'a aucun intérêt. C'est nul comme nom. Mais bon, mais effectivement on aimait le rock indépendant et donc du coup c'était un fanzine qui parlait beaucoup de rock indépendant et de pitrerie. Et ensuite Sofa c'était un magazine qui était plus large, du coup ça parlait de musique, de cinéma, de littérature, de danse contemporaine, d'art contemporain, etc. Alors là on était devenus un peu plus prétentieux. On avait la vingtaine, donc on pensait vraiment que...

  • Speaker #1

    Tu voulais faire passer quoi comme message par rapport à la presse traditionnelle ?

  • Speaker #0

    Non, parce que tu sais quand t'as cet âge là, nous on lisait Les Inrocks, Magic, Technicard, et en fait on n'était jamais d'accord avec leur goût, on avait toujours l'impression que nous on avait le meilleur goût. Vraiment une prétention extraordinaire. Et donc du coup, on a créé notre propre magazine pour exprimer ce goût vraiment différent. Qu'il n'était pas tant en vrai, mais bon. Mais donc du coup, on faisait 35 pages sur Daniel Johnston. Et voilà, on avait nos petites marottes, le cinéma asiatique pour certains, donc Tsué Arc, etc. Et puis le rock indé pour les autres. La première couvre de Sofa, c'était Pavement.

  • Speaker #1

    Vous avez rencontré ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as eu des Matthew Herbert, je ne sais plus qui en a mis. En couverture à l'époque, Vincent Gallo, Gonzales. C'est comme ça que je suis devenu pote avec lui. On allait le voir à la fin des années 90, voire début 2000 à Berlin. J'étais allé chez lui à Berlin pendant 3-4 jours. C'était super, on avait fait la seule couvre de magazine qu'il ait jamais faite. Il me l'a renvoyée l'autre jour en me disant que c'était la seule couverture de magazine qu'il ait jamais faite. Alors qu'il en mériterait des tonnes. Donc voilà, c'était chouette, c'était marrant de faire ce truc. Et ça a donné ce foot derrière. Parce qu'il se trouve qu'à chaque fois que je rencontrais des artistes, on se retrouvait souvent à parler foot.

  • Speaker #1

    Oui, j'avais entendu ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quand tu rencontres les mecs de... de Gorillaz ou Blur, Raymond Albarn en l'occurrence, et que tu parles plus de foot que de musique, et ainsi de suite, les mecs de Supergras c'était pareil, etc. Et donc au bout d'un moment on s'est dit, bon, allez, on va faire un truc. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, la façon dont on parle de foot, c'était une autre approche que tu voulais...

  • Speaker #0

    Ouais, en fait c'était une approche que je ne retrouvais pas dans les médias, parce que dans les médias, pour le coup, sur le foot, autant sur la culture, en vrai, on a monté Sofa, mais c'était tout à fait dispensable, parce qu'il y avait largement de quoi... L'offre de magazines culturels était largement suffisante. Mais sur le foot, on était resté à des trucs beaucoup plus archaïques. ça avait pas trop évolué t'avais des magazines de foot qui étaient vraiment sur les résultats qui étaient un peu un peu has been je trouvais et ouais en l'occurrence l'équipe France Foot l'équipe France Foot et Onze Mondial c'était les trois et en fait je trouvais qu'il y avait un truc qui était un peu qui sentait un peu le grenier et qui surtout ne racontait pas d'histoire de foot alors que nous on passait notre vie à se raconter des histoires de foot et que c'était ça qui nous intéressait et on les trouvait pas dans ces magazines Et donc à un moment donné on s'est dit on va les raconter quoi et on va partir à la rencontre de ce monde extraordinaire qu'est le football et puis on avait l'impression que ça racontait notre société. et que c'était pas du tout la façon dont c'était retranscrit dans ces magazines là qui étaient vraiment des magazines très factuels et résultats et qui étaient finalement qui ont eu du mal à suivre avec le développement d'internet parce que forcément ils étaient sur de l'info où tout à coup avoir les résultats du week-end le mardi bon c'est bien mais quand t'as l'internet c'est mort quoi en fait donc donc voilà ok et du coup les enfin

  • Speaker #1

    Society, SoFoot, tous ces magazines-là ont conservé cet état d'esprit de fanzine, c'est-à-dire un état d'esprit un peu contestataire ou un peu rebelle, ou voir les choses autrement, donner une autre lecture.

  • Speaker #0

    Branquignol, je dirais, pour le contestat. Oui, ça a conservé l'esprit fanzine parce qu'on fait ça toujours un peu à la bourre, toujours un peu à la va comme je te pousse, et sans avoir vraiment... d'études, de tests, de machins, de trucs on n'est pas du tout dans une logique d'un groupe de presse qui va faire des enquêtes lectorales en permanence tester, post-tester ses couvertures etc, etc la couvelle est faite généralement juste la veille, à l'arrache enfin tout est toujours un peu à l'arrache mais en même temps on a un professionnalisme impeccable on n'est jamais en retard c'est toujours très exigeant en fait c'est pas tant qu'on est des branleurs c'est juste qu'on est tellement chiant avec nous et exigeant avec nous même qu'on pousse jusqu'au dernier moment pour être sûr d'avoir le meilleur papier possible sur tel sujet donc du coup on est toujours un peu dernière minute pour ça en fait pour des raisons d'exigence et de On n'a pas envie de décevoir nos lecteurs et nos lectrices, et on n'a pas envie de nous décevoir nous-mêmes en fait. Donc voilà, du coup ça fait que c'est toujours un peu...

  • Speaker #1

    un peu banquignole ça marche bien et puis on aime bien le côté un peu freestyle un dernier point commun c'est qu'on était au concert des Fight White Family t'as fait une story donc je me dis ah bah tiens moi aussi j'y étais comment t'as trouvé le concert ?

  • Speaker #0

    les Fight White Family pour la petite histoire c'est eux qui étaient venus jouer pour la première soirée de lancement de Society on avait fait une soirée au Rouge et on avait invité un Les mecs de Fat White, je te raconterai pas la scène quand il a fallu leur dire de monter sur scène. C'était un peu...

  • Speaker #1

    Épique ? Comment dire ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, tu...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient...

  • Speaker #0

    Tu rentres dans la loge et il y en a un qui est chanteur, qui a un truc dans le bras, et sa petite amie qui s'occupe de lui. Et tu dis, va faire monter sur scène. Excuse-moi de te perturber dans ton délire. Enfin, allez, les mecs sont...

  • Speaker #1

    C'était à l'époque de Saul ou de...

  • Speaker #0

    C'était tout début.

  • Speaker #1

    Tout début,

  • Speaker #0

    ouais. Tout début de...

  • Speaker #1

    Donc ils étaient assez...

  • Speaker #0

    Ouais, ils allaient jusqu'au bout, quoi. Ouais. Ouais, il y avait un délire un peu...

  • Speaker #1

    Oui, un peu trash quoi.

  • Speaker #0

    Mais c'était génial. C'était super. Franchement, ils avaient foutu le feu. Ils étaient torsionnés au bout de deux secondes. Oui, c'est ça. À moitié à poil au bout de trois. Ils envoyaient... C'est un vrai groupe de scène.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et donc, j'étais content de retourner les voir à la Cigale.

  • Speaker #1

    Oui, la Cigale, c'était cool. J'ai rebondi sur un passage d'interview où tu parlais de Marc Linkus. Je crois que c'était avec Nico Pratt. Le chanteur de ton groupe préféré, les Sparkle House ? Tu disais que Mark Linkoos avait une certaine fragilité en opposition aux hommes, enfin les rockeurs de l'époque.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis même à son physique. C'est-à-dire que tu le vois, il a un côté un peu… tu sais, il est grand, il est costaud, il a une tête un peu de mec qui pourrait faire du rock un peu dur. Il en a fait d'ailleurs à une époque, quand il était plus jeune. C'était un mec qui était fan d'Ace Cooper et tout. Et en fait, quand tu écoutes, c'est très doux et très fragile. Et moi, j'aimais bien la fragilité qu'il transmettait, d'une manière qu'un idiot de Smith peut transmettre ce genre de fragilité aussi. Et je trouvais que c'était un rapport... un rapport au masculin qui était intéressant et qui montrait qu'on pouvait avoir un physique de camionneur et avoir des sentiments. Et je trouve ça pas mal. Ils ne m'ont pas dit que j'ai un physique de camionneur, mais un peu des fois des sentiments. Et donc du coup, j'aimais bien ce genre de personnalité.

  • Speaker #1

    Du coup, moi je faisais un parallèle avec Elias, un saoudi de facto de famille qui se retrouve souvent en slip.

  • Speaker #0

    Il démarre même en...

  • Speaker #1

    Oui, il démarre juste avec un ventre.

  • Speaker #0

    Il démarre le poster, il a son manteau et en dessous il a un collant chair.

  • Speaker #1

    Et c'est rare de voir des groupes de rock se mettre comme ça à nu. Je me suis dit mais lui il est libre dans sa tête, c'est pas possible d'être...

  • Speaker #0

    Ah oui, il n'en a rien à foutre. Après ça fait partie aussi d'une posture. Pour le coup Linkus ou Elliot Smith, ils n'auraient jamais fait ça. Parce qu'ils avaient une espèce de pudeur. que j'aime bien aussi. C'est deux registres. J'aime bien aller voir un concert de Fat White Family parce que ça me fait marrer et qu'il y a un côté un peu destroy et il y a un côté show que j'aime bien. Le lendemain, j'allais voir Belin de Sébastien à la salle Playel. Autre ambiance.

  • Speaker #1

    T'as vu un de mes amis ? Je suis sûre que tu le connais, c'est Javid ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne l'ai pas vu parce que du coup il faisait la première partie, je ne savais pas. Et donc du coup, j'étais deg. de ne pas l'avoir vu parce qu'en plus je connais Thomas aussi son batteur ils sont bassistes aussi je connais le groupe et donc j'aurais bien aimé les voir sur scène mais j'ai vu BN Spatian et du coup BN Spatian on est vraiment sur un groupe pour le coup c'est très sympa mais c'est vrai qu'en concert c'est super parce que c'est un côté des chansons que t'as écouté des petites chansons pop sympas très popy mais c'est un public d'école de commerce et un groupe et un groupe de profs de fac ils ont vraiment l'air de profs d'université donc c'est sympa mais c'est vrai que Fat White Family sur scène quand tu les as vu la veille tu te dis le plancher il tremblait sur Fat White Family il tremblait pas beaucoup sur Bannan Sebastian mais c'était chouette mais Linkus ou Elliot Smith qui sont plus des trucs pour le coup je préfère largement Linkus et Elliot Smith à Fat White ou à Bannan Sebastian Parce que pour le coup, je trouve que tu as un truc de... leur musique me touche beaucoup plus et leur pudeur et leur fragilité me touchent beaucoup plus tu vois il y a Fat White t'as l'impression que c'est un show c'est un train qui est lancé à toute allure et les mecs font n'importe quoi et c'est drôle et le sens de la mélodie ils s'en foutent on est plus là dedans le chanteur chante très bien mais il y a un truc un peu jusqu'au boutiste et tout pour le spectacle qui est super Bénin Sébastien il y a un truc c'est super écouté dans son salon en concert c'est vraiment c'est vraiment un peu plan plan mais très beau c'est très bien joué et tout etc mais un peu plan plan Elliot Smith ou Sparkle Horse t'as un truc qui te fout les poils t'as un truc où c'est pas le même rapport à la musique et moi je me sens plus proche d'eux

  • Speaker #1

    de ces gars là justement en live tu ressens comment la musique les anglais disent go to mental quand je joue quand j'écoute des groupes ça dépend des groupes plutôt

  • Speaker #0

    dans la fosse et ça dépend des groupes ça dépend vraiment je ressens ce qu'ils me transmettent Donc voilà, ça dépend vraiment des groupes. Mais oui, ça peut me mettre dans des états un peu... Je peux être vite à fond.

  • Speaker #1

    Des fois, j'ai des mal à m'en remettre. Ah oui ? Avec Swet, pendant 2-3 jours, j'étais là.

  • Speaker #0

    Oui, ça t'avait marqué. Moi, non, j'ai pas trop ça. Moi,

  • Speaker #1

    j'étais devant devant, donc je suis bien fait ce coup.

  • Speaker #0

    Je suis au milieu, mais... Non mais c'était cool, ça m'a plu. Après c'est vrai que j'ai fait plein de concerts cette semaine. J'ai raté Best Gibbons à la Sal Play Hell sur des Fat White d'ailleurs et c'est vrai que Best Gibbons par exemple typiquement je pense que ça m'aurait mis un peu les poils je pense que ça devait être très touchant après Sal Play Hell t'es assis c'est un peu pire il y a un petit côté un peu un peu papy quoi il fallait voir Hills à Sal Play Hell c'était un peu décevant d'être assis et puis après Hills en concert c'est cool et puis il y a eu l'entracte des fois ça j'ai pas eu le droit ça je pense que je m'en remettrai pas oui l'entracte au concert ça j'ai du mal c'était pas Beck mais c'était je sais plus bon bref et dans le dernier Tsugi il y a un super article concernant les Fight White ah je l'ai pas lu comment ça ouais non faut pas le dire d'ailleurs la couche elle a fait un peu fanzine je lis pas tous nos magazines parce que sinon je serai au chômage j'ai

  • Speaker #1

    pas mal de travail et comment Sopress a pourquoi Sopress a repris Tsugi

  • Speaker #0

    parce que c'est le seul truc qu'on a repris on commence à en reprendre un peu d'autres maintenant qui sont arrivés là mais Tsugi c'était des potes on aimait bien ce qu'ils faisaient et on avait envie que ça puisse continuer et c'était plus serein pour eux de continuer si on les intégrait chez nous que si on les laissait tout seul ok c'est cool c'est cool mais c'est cool là il y a un numéro spécial sur Justice qui va arriver, qui est mortel un hors série un numéro collector qui est vraiment très chouette il sort là en ce moment et il est en pré-vente en ce moment avec un vinyle et tout il est mortel Il est cool. Mais tu vois, j'étais à Justice en concert avant-hier, et pour le coup, j'étais déçu.

  • Speaker #1

    Il jouait où déjà ?

  • Speaker #0

    À Will of Green. Franchement, c'est un show aux lumières, sympa, mais les mecs, ils font vraiment rien sur scène, c'est juste une bande.

  • Speaker #1

    Parce que c'est millimétré, il n'y a pas d'impro.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils jouent rien. Ils servent à rien, ils sont juste là avec des lunettes de soleil à faire semblant de tourner des boutons. C'est un peu chiant en fait. T'as envie de dire, jouez au moins deux trois instruments. Si c'est juste pour passer une bande, autant que j'écoute Justice dans mon salon. Il y aura moins de chaud-lumière.

  • Speaker #1

    C'est un peu décevant, surtout en festival, il y a des groupes qui ça ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu... Là j'ai vu Gonzales hier et ça m'a fait du bien de voir des mecs qui jouaient, qui prenaient plaisir à jouer. Il y avait un vrai truc de groupe et c'était vraiment mortel.

  • Speaker #1

    On va parler de ton groupe maintenant. C'est ta première passion, ta deuxième passion après le foot, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis plus foot au départ quand même. J'ai commencé par faire du foot beaucoup. J'ai commencé la musique plus tard. J'adore la musique, écoutez, jouer, je ne joue quand même pas non plus très bien. Je joue mieux au foot que je joue de la musique.

  • Speaker #1

    Et pourtant,

  • Speaker #0

    je ne suis pas appelé en équipe de France. Mais je fais des disques et des concerts, donc c'est la vie, c'est comme ça. Et voilà, j'ai toujours eu des groupes. Tous n'ont pas sorti de disques, heureusement. Mais j'avais sorti un disque avec un groupe avant qui s'appelait 51 Black Super, qui était du garage très 90's, et qui avait plutôt été très apprécié par les critiques.

  • Speaker #1

    J'adore le garage.

  • Speaker #0

    Les unrocks et tout ça avaient été assez dithyrambiques. Et je crois que le disque est pas mal. et il y avait un leader de ce groupe qui s'appelle Renaud Brusselin qui est le mec qui fait Edgeburns donc c'est vraiment lui qui drive ce groupe et qui écrit des chansons etc etc et là EMPRS c'est un peu différent pour le coup c'est beaucoup des chansons en partie des chansons que j'avais écrites moi de mon côté qu'on a retravaillé avec Lucas certaines qu'il a écrites lui aussi Lucas c'est

  • Speaker #1

    la deuxième guitare c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais il fait deuxième guitare et clavier ok et voilà et on... On s'est enfermés pas mal de samedis tous les deux chez lui pour remodeler soit des chansons que j'avais déjà faites, soit faire des chansons ensemble, etc. Et c'était vraiment chouette, c'était super et du coup ça a abouti à un double album qui est sorti en octobre l'année dernière. et qui est plutôt dont je suis assez fier en fait ouais j'ai écouté des chansons moi ça me fait penser trop à Outkast ah bah c'est plutôt bien c'est un mélange entre rock indé et hip hop et si tu me dis que ça te fait penser à Outkast ouais bah j'aimerais bien avoir le niveau d'Outkast mais malheureusement c'est pas le cas on nous compare des fois à Gorillaz mais c'est pareil c'est moins bien que Gorillaz évidemment mais euh Mais oui, il y a un petit peu cet esprit-là, de trucs... Pareil, qui sont des groupes dont je trouve qu'il y a une racine qui est très années 90, et avec beaucoup de liberté, et pas trop de frontières entre les styles, et qui est capable de passer d'un morceau quasi-soul à un truc beaucoup plus rock, etc. Et moi j'aimais bien cet esprit-là, et du coup le disque il a 20 chansons aussi pour ça, parce que... Avec Lucas on a quand même des goûts assez différents et lui il est quand même plus électro, d'ailleurs il a un projet perso qui est vraiment un truc pur électro et moi je viens plutôt de chansons avec des Sparkler ou Marguerite Cousse, donc plutôt d'une espèce de folk.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que vous répétiez à mort des morceaux d'Arctic Monkeys. Au début c'était ça. Tu renseignais à quel titre par exemple ? Je sais même plus. Parce que toi tu joues de la guitare dans ce groupe. Oui.

  • Speaker #0

    Je joue la guitare mais même quand on faisait des répètes comme ça des fois je faisais de la batterie et non mais c'était nimp moi ça me saoule de faire la reprise en fait donc du coup on a fait ça au début pour bah parce que... La chanson de... Ouais pour prôder et pour apprendre à se connaître aussi parce qu'on n'allait jamais jouer ensemble et tout et puis très rapidement on s'est dit que ce serait mieux de faire nos propres chansons quoi et... Et puis on avait en tête la chanson Loser de Beck, qui était un peu une matrice pour nous.

  • Speaker #1

    C'est la chanson fédératrice du groupe apparemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'était une chanson qui réunissait un peu pas mal de ce qu'on aimait et qui pouvait matérialiser des goûts très différents dans un seul semblant de style. Si toutefois on peut penser que Loser soit un style en soi. Mais voilà, du coup on s'est dit qu'on allait un peu creuser ce... Ce sillon là, il se trouve que du coup ça se mariait bien avec... Donc il y a plein de chansons par exemple c'est quand même des arpèges avec des mecs qui rappent dessus quoi

  • Speaker #1

    Ouais parce que c'est quoi ça a versé ce choix avec Flo The Kid, enfin le chanteur Parce que dans le Flo ça rappe pas mal

  • Speaker #0

    Bah oui on cherchait un rappeur Ouais on cherchait un rappeur Parce que je trouvais que ça apportait quelque chose qui serait différent Et j'aimais bien l'idée d'avoir Sufjan Stevens qui rencontre

  • Speaker #1

    Des mélanges,

  • Speaker #0

    des trucs qui n'ont rien à voir entre eux Ouais qui rencontrent le rap etc Et Flo On cherchait un rappeur qui rappe en anglais, qui vive à Paris, qui puisse être intéressé par ce genre de projet. C'était le pote d'un pote de Lucas. Et donc il est venu à une répète. Il a improvisé sur des trucs qu'on faisait et on s'est dit ça fit et c'est parti. Donc du coup on a fait avec lui et après on avait plein de featuring en plus de gens auxquels on pensait qu'on a invité à venir chanter sur le disque. Soit des gens d'aujourd'hui, Benjamin Epps, on a un jeune rappeur polonais aussi, Ushela, la chanteuse australienne, ou le mec de Tristesse Contemporaine. Rocket Mike, mais que lui je connaissais parce qu'il avait fait un groupe avant dans les années 90 qui s'appelait Earthling en Angleterre, un groupe anglais que j'adore, qui est super. Et donc du coup je l'ai surtout contacté pour ça. Et puis après des mecs qui étaient plus des gens que moi j'adorais dans les années 90 aussi, donc Buck 65. The Fireside...

  • Speaker #1

    A chaque fois que tu fais des demandes pour des feats, ils disent ok les mecs je crois.

  • Speaker #0

    Ouais ouais, c'était Mike Ladd et tout, c'était dingue parce qu'à chaque fois qu'on leur proposait un truc, ils disaient ouais cool, super, vas-y c'est cool.

  • Speaker #1

    C'était moins dans le rock ça, pourquoi tu crois ? Les feats...

  • Speaker #0

    Je sais pas, parce que souvent le groupe de rock est basé autour du chanteur, nous c'était un peu différent, le groupe était basé surtout autour de Lucas et moi en fait donc tu vois c'est un peu... C'est rare les groupes de rock qui sont fondés et qui tournent autour où les leaders ne sont pas le frontman. Souvent quand même c'est le chanteur qui donne le la, à part peut-être Oasis où c'était plus Noel Gallagher finalement, mais bon il n'allait pas mettre quelqu'un d'autre que son frère à chanter. Mais en soi le groupe de rock a une structure qui fait que le mec qui écrit les chansons les chante. Ouais. Bon bah nous c'était un peu différent en fait, on cherchait des gens pour chanter les compositions qu'on faisait.

  • Speaker #1

    Non mais ça amène effectivement à une autre dimension, enfin autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un projet plus presque de... à une époque ça aurait presque pu être pris comme un projet de producteur, alors que c'est pas le cas parce que c'est des chansons qu'on joue vraiment et qu'on compose, machin et tout etc. C'est pas des prods juste. mais c'est plus cet esprit là donc qui est plus un esprit hip hop finalement, qui est plus un esprit Brand 1000 ou ce genre de groupe ou Gorillaz dans un registre un peu différent mais Gorillaz c'est un peu comme ça aussi tu vois c'est à dire que Damon Albarn il va composer toutes les chansons mais par contre il va faire venir justement un des mecs de Farsight pour rapper etc etc Voilà, je ne sais plus ce qu'il rappait sur... Sur Gorillaz, mais voilà quoi, c'était un peu l'esprit.

  • Speaker #1

    Et vous avez fait combien de concerts jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Pas beaucoup, 3-4.

  • Speaker #1

    Il y a eu une release party à Otramendo du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais on a fait un concert à Otramendo qui était cool, il était plein et tout, les gens étaient à fond, donc ça c'était chouette. On a joué à Romance sur Isère,

  • Speaker #1

    on a joué au… Et vous avez fait des premières parties de Dung déjà ?

  • Speaker #0

    Non, ça c'était avec Fifty One Black Super. C'était les groupes d'avant. On a fait Fidela, Kevin Morby, on a fait des festivals, on a fait des concerts assez cool.

  • Speaker #1

    Vous allez faire des tournées avec ce groupe ?

  • Speaker #0

    Le problème des tournées, moi j'aimerais bien, mais c'est la disponibilité, c'est juste que je suis pas très dispo.

  • Speaker #1

    Vous avez un tourneur ?

  • Speaker #0

    Non, on n'a pas de tourneur, on en cherchait un à un moment donné, puis finalement on a un peu abandonné. C'est peut-être bien qu'on le fasse, après c'est... bon ça va être compliqué quand même. C'est compliqué. Je pense, ça va être compliqué malheureusement. Mais j'adore faire des concerts. Je saute partout et tout. Je suis à fond avec un guitar. Un vrai petit kangourou.

  • Speaker #1

    Ce qui est dingue avec toi, c'est que tu es parti d'un fanzine pour arriver à monter un groupe de presse, tu fais de la guitare, tu crées un groupe, tu produis un album, tu fais des lives, tu rencontres des personnalités incroyables. C'est quoi le mindset pour réussir à faire tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est pas trop se donner de limites en fait c'est juste de se dire si on le fait on le fait quoi et j'aime bien aller jusqu'au bout des choses quoi donc et c'est pareil dans tout en fait c'est à dire que j'aime bien vivre les choses vraiment à fond quoi et donc du coup si on décide de faire quelque chose on y va à fond quoi donc je fais souvent les choses un peu à 2000% et Et bah si on veut faire de la musique, on va pas répéter et faire des reprises d'Arctic Monkeys, on va faire un double album quoi.

  • Speaker #1

    Et il se belimite ?

  • Speaker #0

    Bah non mais il n'y a pas de raison en fait, enfin qu'est-ce qui nous empêche ? Tu vois il n'y a pas de... Bien sûr.

  • Speaker #1

    T'as une guitare,

  • Speaker #0

    tu fais des morceaux, ils valent pas mieux que... Tu vois c'est pour ça que je fais des morceaux, je dis souvent je fais pas des reprises parce que comme ça je massacre les chansons des autres, j'aime pas tu vois. faire massacrer mes propres chansons c'est plus simple quoi et puis au moins personne peut me dire qu'elles sont massacrées je les ai écrites comme ça je les ai écrites mal jouées c'est pas évident à copier ce côté imperfection mais maîtrisé quand même ouais ouais bah oui un peu instinctif voilà quoi c'est pareil c'est pas des trucs C'est pas des trucs très réfléchis ou très structurés.

  • Speaker #1

    C'est pas hyper produit, c'est quand même.

  • Speaker #0

    Si, mais c'est pas hyper produit. Oui et non, en fait. C'est-à-dire qu'on essaie de faire les choses le mieux qu'on peut. Après, la limite, c'est qu'on n'a pas envie non plus... Déjà, on a des limites de moyens. Ce qui est toujours un bon truc en fait. C'est-à-dire que ça te limite quand même. La contrainte n'est pas inintéressante. Et puis ensuite, on a des contraintes de talent aussi. Donc il y a des choses que je ne sais pas faire, il y a des choses que je ne peux pas faire. Donc on fait avec ce qu'on a.

  • Speaker #1

    très bien comme ça alors moi de mon côté depuis que je fais cette saison 2 consacrée à la scène rock en France j'ai pu observer qu'il n'y avait pas trop d'argent, il y avait pas mal de soit de do it yourself de la débrouille ou alors beaucoup de bénévolat aussi quel conseil tu pourrais donner aux artistes aux jeunes groupes ou aux médias, aux petits médias quand il s'agit d'un marché un peu assez niche en fait

  • Speaker #0

    Bah oui, non, t'as pas d'autre choix que de te démerder en vrai, parce que c'est sûr que si t'attends qu'on te donne de l'argent, qu'on te finance ou qu'on te porte... il ne se passera rien en fait mais c'est pareil pour tout ce qui est indé là on s'est mis à produire des films si j'attends des financements ou quoi que ce soit c'est mort en fait c'est dur aussi côté cinéma ouais cinéma d'auteur c'est dur c'est très rock non mais parce que c'est toujours pareil avec les cultures minoritaires c'est à dire que dès que tu fais quelque chose qui est minoritaire ça n'intéresse pas, c'est pas censé gagner de l'argent donc ça n'intéresse pas les gens qui mettront de l'argent donc t'auras personne qui t'aidera Donc il faut partir de ce principe là et c'est pas très grave en vrai au contraire des fois c'est bien ça évite que tu te reposes sur quelque chose après ça veut dire que tu peux te planter mais l'échec est jamais grave ça permet d'apprendre non mais c'est vrai ça permet d'apprendre et puis ça fait toujours souvent des meilleurs souvenirs parce que quand tu réussis tout enfin quand tout marche à la perfection en vrai c'est super relou en fait c'est comme quand je sais pas c'est comme quand tu vas dans un C'est comme les hôtels de luxe, c'est relou en fait.

  • Speaker #1

    Tout est lisse.

  • Speaker #0

    Tout est lisse, tout est parfait, le service est impeccable, etc. C'est bien pour passer une nuit, mais tu ne passes pas une semaine en fait. Au bout d'un moment, tu te fais chier. C'est pareil, quand tu montes tes trucs, si tout roulait impeccablement et que tu n'avais jamais de galère, en vrai, tu t'ennuierais très vite. C'est bien d'avoir plein de galères, nous on a plein de galères tout le temps. Et en fait, en vrai, c'est ça qui garde des souvenirs. Moi je suis très attaché aux souvenirs, je prends beaucoup de photos des gens que j'aime, etc. Et je les regarde souvent, je suis très attaché à ce que ça... Je pense que je vis beaucoup pour créer des souvenirs. Et donc du coup, je crée plein de souvenirs, j'en ai plein.

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'expérience. C'est facile.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Moi c'est pour ça que j'ai l'impression qu'on vit après. Il y a des gens qui préfèrent être tranquilles dans un canapé avec un home cinéma et Netflix toute la journée et puis voilà. Et c'est pas un jugement de valeur, c'est chacun vit comme il a envie quoi. Moi c'est pas trop mon truc

  • Speaker #1

    J'ai pas l'impression

  • Speaker #0

    J'aime bien quand c'est chaotique Mais ça m'aide toujours bien

  • Speaker #1

    On approche de la fin je te rassure Tu connais le média Ice No Beauty j'imagine Non pas du tout Ah bon ? C'est un média qui est basé à Berlin, un média qui est positionné plutôt sur le streetwear, mais plutôt hype, qui parle de fringues, de musique, de voyages. Ah,

  • Speaker #0

    ça j'ai hâte de voir.

  • Speaker #1

    Et qui sort aussi des...

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle,

  • Speaker #1

    tu dis ? Ice No Beauty. Ice No Beauty.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je l'ai bien historiographé, c'est ça. Et en fait, au départ, c'était un média, donc ils parlaient de beaucoup de collab, de hip-hop, ils sont assez sur le streetwear. Donc c'est un média et en fait ils sont devenus une marque média parce que c'est vraiment les références sur leur créneau. Donc ils organisent aussi maintenant des collabs entre les marques, je ne sais pas, Weston ou plus, Nike, etc. Et en fait, à force, ils ont développé eux-mêmes leur merch, donc H&M, les casquettes, les suits, etc. Et ils ont ouvert là une boutique à Berlin, donc un gros flagship. Alors est-ce qu'on pourrait...

  • Speaker #0

    Je vais aller voir.

  • Speaker #1

    Imaginez des boutiques, soit society ou des restos, soft food.

  • Speaker #0

    SoFood on l'a fait des restos SoFood ? on l'a fait pendant la dernière coupe du monde quand tout le monde disait quand tout le monde disait je boycotte la coupe du monde au Qatar du coup nous on avait créé un resto qui s'appelait SoFood où l'idée était de dire plutôt que de regarder le match puisque vous voulez boycotter et bien venez dans notre resto et on vous apprendra à faire des plats du pays qui joue le match en question et donc on avait un chef et un jour ça cuisinait australien, agence de la cuisiner, etc. Et après, tu faisais tes plats, tu apprenais à cuisiner, etc. C'était un resto où tu ne bouffais pas, bizarrement. Et donc, tu apprenais à faire le plat, etc. Et à la fin, une fois que tu as fait le plat, tu le donnais à une assos qui s'appelle Rempli le Frigo, qui est une assos montée par un ancien de chez nous. pour aider les étudiants précaires à bouffer. Et donc tous les plats étaient donnés à cette assoce. Et c'était plein tout le temps. Ça cartonnait. So food. Oui, on pourrait avoir des restos so food, etc. Après...

  • Speaker #1

    De la science et dans le retail.

  • Speaker #0

    On n'est pas encore très fort pour les déclinaisons de marques.

  • Speaker #1

    Vous avez un peu de merch ?

  • Speaker #0

    Ouais on a un peu de merch et tout On a une boutique Mais on a rien en physique Après c'est vrai que On a la réputation d'être très fort en en déploiement de marques, etc. Ce qui est assez faux, en vrai. Parce que...

  • Speaker #1

    C'est un métier.

  • Speaker #0

    C'est un métier qu'on est... pas des très bons vendeurs de nous même c'est pas notre truc et donc du coup on le fait un peu pareil à la va comme je te pousse et c'est pas plus mal c'est comme ça même les groupes qui font leur merch les mêmes vieux groupes qui vendaient leur merch sur Vinted pourquoi pas la boutique e-commerce ils ont raison j'allais voir Ice No Bitty moi je suis nul en fringue ah bon ? ouais Je m'habille n'importe comment Pourtant tu as un magazine Ouais il y a l'étiquette mais je peux te dire que c'est pas moi Qui en fait de la ligne éditoriale Non non moi je suis assez naze Enfin je prends Je prends les fringues Enfin il y a des trucs que j'aime bien Et des trucs que j'aime pas Mais je fais pas J'ai pas un soin si particulier A la façon dont je m'habille J'essaie de faire semblant à quelque chose

  • Speaker #1

    Tu revendiques pas des marques

  • Speaker #0

    Non non non Non, je n'ai pas un lifestyle ni un outfit comme on dit.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mon outfit du matin, je t'avoue que je prends ce qui vient. Après, il se trouve que je n'ai évidemment que des super vêtements. Donc du coup, pas du tout. J'ai des peaux de jean uniclo dégueulasses. Et voilà.

  • Speaker #1

    On se sent bien dedans.

  • Speaker #0

    C'est une marque grecque.

  • Speaker #1

    Voilà. ça vaut ce que c'est c'est pas grand chose mais voilà dernière question que je pose un peu à la fin de mes épisodes c'est quoi ta définition d'un putain de bon concert en une phrase un mot qui est putain

  • Speaker #0

    de bon concert c'est un concert où quand tu rentres chez toi t'as envie de jouer les morceaux c'est vrai Et c'est arrivé quand même assez souvent que je rentre chez moi. Alors à une époque, je ne pouvais pas trop les jouer, donc du coup, je les écoutais. Tu te remets le disque et tu trouves ça beaucoup moins bien que le concert. Donc maintenant, quand je rentre chez moi, je les joue. Mais tu vois, hier, je suis rentré chez moi du concert de Gonzales, je me suis mis au piano direct. Je n'ai même pas allumé la lumière. Je suis rentré, le premier truc que j'ai allumé, c'est le piano.

  • Speaker #1

    Pour prolonger un peu l'expérience.

  • Speaker #0

    Et j'ai joué... beaucoup plus mal que Gonzalès malheureusement le pauvre ses oreilles aurait eu beaucoup de mal mais ouais je me suis fait trois quarts d'heure de piano en rentrant du concert c'est bon signe généralement cool et

  • Speaker #1

    bah merci Franck, ça y est j'ai plus de questions tu voulais rajouter quelque chose ? non écoute c'était un plaisir je te remercie en tout cas et puis à bientôt

Description

Les 90s m’ont formées. C’est l’année de la lose.


Franck Annese, ce sont 2 groupes.

Un groupe de presse : Sopress. Et un groupe de musique : EMPRS.

Franck Annese : un boss rock'n'roll ? voyons voir ça...


Franck grandit dans les 90’s. Qu'il qualifie d’année de la lose. Du DIY, de la débrouille.

"Les galères c’est bien, ça fait des souvenirs. J’aime créé des souvenirs; les choses parfaites, c’est ennuyeux, non ?”.


C’est aussi un clin d’oeil à Beck avec le titre “I’m a loser"; chanson fédératrice du groupe EMPRS.


Vers 18 ans, il lance un premier fanzine, Chabrok sur le rock indé puis Sofa, sur la (contre)-culture.

Il pense qu’il a meilleur goût (il reconnait sa “prétendue”prétention) que la presse tradi “qui sent le grenier”.


Il rencontre des artistes dont Steve Albini, Gonzales, Gorillaz / Damon Albarn, Supergrass.

Ils ne parlent pas de musique mais de foot.

Il veut raconter des histoires sur le foot, sur la société. Et fonde Sofoot.


Franck est multi casquettes et veut vivre les choses à fond. Quand il a une envie il s’y lance à 2000%.

La chance et l’amitié fondent les bases de son “succès”.


Il fait de la guitare, est entouré de potes qui jouent aussi de la musique.

Il rentre dans un premier groupe, les 51 black Super.


Il y a 2 ans, il monte un groupe (de potes) EMPRS et cherche un chanteur. Plutôt un rappeur. Pour mêler les styles, à la Gorillza ou Outkast.

Il embarque Flo The Kid au chant.

Fin 2023, EMPRS sort un double album, invite nombre d’artistes à venir faire des feats.

Une release party a lieu au Trabendo (du Groupe Sopress).


On a parlé :

👉 du terme “Society” que nous avons en commun : qui est la communauté de Franck Annese ?

💥 de Oasis et des 90’s: du livre “La revanche des ploucs” offert par les auteurs Nico Prat et de Benjamin Durand où selon eux la musique et le foot sont 2 moyens de s’extraire de sa condition sociale

☠️ Du stream vs groupes de niche :

🎸 du concert des Fat White Family à la Cigale, et du rapport à la masculinité des groupes de rock avec pour exemple les Sparklehorse et de son chanteur Mark Linkous (son groupe préf)

💥 des lives de certains groupes : soit trop “prof de facs” ou “autant rester chez soi à écouter leur disque” !

🎙 de médias dont Mowno, le media de rock indé, et de Highsnobiety, une marque-media sur le streetwear

Sopress pourrait-il devenir une marque media ??


et enfin du mindset à adopter pour n’avoir peur de rien pour se lancer : "branquignole" selon Franck 🤓 mais mais ! ….toujours avec une exigence envers soi-même élevée ! 😊


Écoutez maintenant ce nouvel épisode et partagez-le avec vos amis 😊

Merci à tous pour vos écoutes 🙏


Crédit musique : EMPRS "Sons of snake"

Crédit musique podcast : My Track Society


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci

  • Speaker #1

    Alors c'est parti. Dans cet épisode, je mets le cap sur un média, mais derrière ce média se cache aussi un artiste qui fait partie d'un groupe, ou plutôt de deux groupes, le groupe Sopress et son groupe de musique Empres, donc E-M-P-R-S. Donc c'est Franck Hanez.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Salut Franck,

  • Speaker #0

    ça va ? Ouais super, top.

  • Speaker #1

    Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Franck Hanez et j'ai monté un... Un groupe de presse qui s'appelle SoPresse qui édite plein de magazines, Society, SoFoot, etc. On produit aussi des pubs, des films, des disques, on a une salle de concert qui s'appelle Travendo. Voilà, en gros.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors Franck, j'ai trouvé plusieurs points communs entre nos deux univers, si je puis dire. Déjà, à ton avis, quel est le terme que nous avons en commun ?

  • Speaker #0

    Fou ? Débile ?

  • Speaker #1

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci. Society ! Ben oui ! Je suis réveillé. Il est tôt et je suis en retard en plus. C'est un honte.

  • Speaker #1

    Pour moi, j'ai créé ce podcast Track Society. C'est un clin d'œil aux vinyles, aux pistes des vinyles. Society, c'est pour l'esprit communautaire que peut revêtir la musique. S'agissant de communauté, de tribe, c'est qui la communauté de Franck Hannaise ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas Plein de petites communautés. J'ai un cercle proche assez restreint. composé généralement de ma petite amie, et puis après ma fille, ou avant d'ailleurs, mon ex-femme, quelques-uns de mes meilleurs potes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est important les potes.

  • Speaker #0

    Oui, les potes c'est très important. Et puis après il y a un cercle un peu plus érogique, qui sont les potes au sens un peu plus large, qui je fais Soppress. avec qui je peux faire aussi de la musique mais ça fait une grosse bande donc je m'ennuie pas souvent c'est assez rock'n'roll comme vie et

  • Speaker #1

    à travers tout ce que tu fais ton groupe Sopress la musique, t'as un label une salle de concert c'est quoi depuis que tu as créé ce groupe tu te bats contre quoi ?

  • Speaker #0

    Je me bats contre rien mais j'aime bien faire des trucs qui me plaisent en fait et donc tout ce qui m'excite un peu j'essaie de le faire et on a la chance d'avoir commencé en faisant Un magazine de foot finalement, au départ même il y avait un magazine de culture et puis finalement tout s'est goupillé beaucoup par chance, par rencontre, par amitié etc. Et on a lancé plein de magazines, on a fait plein de trucs qui nous plaisaient et y compris du coup faire de la musique. Moi au départ je voulais monter un label en fait, c'était ça mon souhait premier. Il se trouve que je n'ai pas démarré là-dedans tout de suite pour plein de raisons, des raisons économiques, des raisons de hasard. Et puis quand j'ai pu en monter un, j'en ai monté un, c'était il y a 14 ans maintenant. D'ailleurs le premier enregistrement qu'on est allé faire c'était à Chicago avec Steve Albini qui est décédé il n'y a pas longtemps. Ça m'a fait un petit coup. C'était génial. On avait passé 10 jours chez lui, à dormir chez lui. Je dormais dans le même lit que Kim Deal, qui a pris la suite juste après, c'était Kim Deal qui arrivait pour enregistrer et elle dormait dans mon lit du coup, enfin non, dans le même lit que moi, je sais pas s'il avait changé les draps, mais ouais non, ça a toujours été, on a toujours été très chanceux quoi.

  • Speaker #1

    On a toujours réussi à faire ce qu'on voulait.

  • Speaker #0

    de manière très instinctive et très spontanée Et c'est cool, j'espère que ça va durer longtemps comme ça. Après il y a plein de galères, faut pas croire. C'est pas aussi simple que ça. Mais il y a plein de trucs à régler tout le temps, plein de problèmes. Donc j'ai l'impression de passer ma vie à gérer des problèmes mais c'est toujours pareil, tu gères des problèmes pour faire des trucs que tu aimes bien donc c'est super.

  • Speaker #1

    Un deuxième point commun c'est avec un livre paru chez Playlist Society, encore un society, que j'espère que tu n'as pas lu.

  • Speaker #0

    Ah.

  • Speaker #1

    Et que je t'offre conjointement aux auteurs qui sont Benjamin Durand et Nico Pratte. Nico Pratte que tu connais.

  • Speaker #0

    Je connais Nico. Puisque j'ai écouté... Oasis ou La Revanche des Ploucs, superbe.

  • Speaker #1

    Donc Oasis ou La Revanche des Ploucs.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup Oasis en plus. C'est vraiment un groupe, je sais pas pourquoi, ils m'ont attrapé sur leur premier album.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les 90's que tu nommes souvent comme écrits.

  • Speaker #0

    Je suis un enfant des 90's, je suis né à la fin des années 70, donc forcément j'ai grandi dans les années 90. Et ça m'a beaucoup formé, influencé, c'était des années où on était beaucoup moins... Ce n'était pas les années 80 où ce qui était cool c'était d'être Bernard Tapie, d'être un winner et d'avoir des pieds longs d'air dans le dos. Ce n'était pas les années 2000 qui ont été des années un peu bizarres, des années un peu angoissantes, etc. C'était des années assez... assez insolente, où la loose était vraiment permise.

  • Speaker #1

    Tu pouvais aboutir à quelque chose en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ou en tout cas c'était... Je regarde par rapport à maintenant, notamment la musique, si on prend un domaine pour comparer. Aujourd'hui... Ce qui est génial, les gens aiment des groupes parce qu'ils font beaucoup de stream. Et tu vois c'est un critère, je vois ma fille et tout, ils peuvent avoir ce critère-là. En tout cas quand elle était un tout petit peu plus jeune, j'entendais des discussions avec ses potes et c'était toujours ouais ce truc-là il est super, mais il stream plus l'autre, c'est mieux, etc. Il y avait un truc un peu de… c'était bien quand t'étais quelqu'un qui streamait. Et aussi parce que le genre qui est majoritaire aujourd'hui et qui est devenu la pop d'aujourd'hui, c'est le rap français. En tout cas en France. le hip hop au sens large et le rap français en France où il y a un truc un peu toujours des go-trips assez fort et de je suis meilleur et machin, viens pas me clasher, blablabla. Nous dans les années 90 c'était très différent, il y avait un truc qui était, c'était des bandes de slackers, des gens un peu laid back comme ça qui s'y réussissaient pas finalement, c'était un peu cool. Moi ce que j'aimais c'était connaître des groupes que personne ne connaissait. Il y avait une sorte de knobisme. Oui, c'est ça. Tu vois un peu...

  • Speaker #1

    Tu dis que ça vient de mainstream,

  • Speaker #0

    tu as l'air de m'en dire. Ouais, un peu nul mais... Et moi je me souviens parce que j'avais quand même toujours un peu le cul entre deux chaises et donc du coup j'aimais des groupes très méconnus etc. Et en même temps, j'adorais France Gall ou Michel Berger par exemple, tu vois, ou Daniel Balavoine. Enfin j'avais aussi des goûts très mainstream parce que j'ai été élevé à Stop ou encore de RTL, de ma maman, tous les jours quoi. Du coup j'écoutais des trucs aussi très mainstream qui passaient sur des radios nationales. Et j'avais un peu les deux facettes mais c'est vrai que dans les groupes que je pouvais rechercher, j'allais vachement rechercher des petits groupes. Je me rappelle je collectionnais des cassettes démo de groupes. Il y avait un magazine à Nancy qui s'appelait L'Indique, qui était un fanzine, enfin un peu plus qu'un fanzine, un magazine fait par des gens à Nancy. qui était un magazine de musique et à la fin il y avait toujours des pages sur les démos de groupes français avec des petites chroniques sur ces démos et avec les numéros de téléphone des gens et moi j'appelais les gens d'une cabine téléphonique parce qu'à l'époque c'était pas de portable et je leur envoyais des chèques et je leur achetais leurs démos et j'ai plein de démos comme ça de groupes qui n'existent sans doute plus ou qui n'ont jamais percé et je collectionnais les groupes comme ça, j'adorais ça comme ça je cherchais des trucs un peu niche et aujourd'hui c'est plus le cas on est plus dans ce rapport là il y en a encore mais généralement ils sont vieux oui je pense

  • Speaker #1

    Pour en revenir aux années 90 et Oasis, Oasis c'est soit Manchester et Manchester c'est ?

  • Speaker #0

    C'est les Stone Roses. Oui, aussi. Je ne sais pas si c'est la bonne réponse.

  • Speaker #1

    C'est le foot.

  • Speaker #0

    C'est le foot, oui. Mais c'est plus les Stone Roses que le foot pour moi.

  • Speaker #1

    Et le foot et la musique, pour en revenir à ce bouquin, le point de Nico Pratt et de Benjamin, c'est de dire que ce sont deux moyens de s'extraire de sa condition sociale.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Bah oui, c'est des moyens comme le rap aujourd'hui,

  • Speaker #1

    le foot aussi. Et pour toi, ce sont deux passions et aussi deux des business de Sopress, donc le foot et la musique. Et si on revient dans les 90 justement, donc toi tu as toujours voulu créer des projets avec tes potes. Et tu as commencé vers 18 ans, je crois, dans cette aventure entrepreneuriale par des fanzines, donc très esprit de do it yourself avec dans un premier temps un fanzine de Chabroc, c'est ça ? Et ensuite, par Sofa. Vous parlez aussi de culture et de musique ?

  • Speaker #0

    Shamrock, ça parlait de musique essentiellement, et de conneries, pour raconter un peu n'importe quoi. Le nom était horrible d'ailleurs. C'était pas moi qui l'ai trouvé, c'était un mec, il a fait une réunion et il n'est jamais revenu.

  • Speaker #1

    Shamrock, c'est genre Chabrot ?

  • Speaker #0

    Non, je veux dire Trèfle.

  • Speaker #1

    Trèfle ?

  • Speaker #0

    Je crois. Ça n'a aucun intérêt. C'est nul comme nom. Mais bon, mais effectivement on aimait le rock indépendant et donc du coup c'était un fanzine qui parlait beaucoup de rock indépendant et de pitrerie. Et ensuite Sofa c'était un magazine qui était plus large, du coup ça parlait de musique, de cinéma, de littérature, de danse contemporaine, d'art contemporain, etc. Alors là on était devenus un peu plus prétentieux. On avait la vingtaine, donc on pensait vraiment que...

  • Speaker #1

    Tu voulais faire passer quoi comme message par rapport à la presse traditionnelle ?

  • Speaker #0

    Non, parce que tu sais quand t'as cet âge là, nous on lisait Les Inrocks, Magic, Technicard, et en fait on n'était jamais d'accord avec leur goût, on avait toujours l'impression que nous on avait le meilleur goût. Vraiment une prétention extraordinaire. Et donc du coup, on a créé notre propre magazine pour exprimer ce goût vraiment différent. Qu'il n'était pas tant en vrai, mais bon. Mais donc du coup, on faisait 35 pages sur Daniel Johnston. Et voilà, on avait nos petites marottes, le cinéma asiatique pour certains, donc Tsué Arc, etc. Et puis le rock indé pour les autres. La première couvre de Sofa, c'était Pavement.

  • Speaker #1

    Vous avez rencontré ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as eu des Matthew Herbert, je ne sais plus qui en a mis. En couverture à l'époque, Vincent Gallo, Gonzales. C'est comme ça que je suis devenu pote avec lui. On allait le voir à la fin des années 90, voire début 2000 à Berlin. J'étais allé chez lui à Berlin pendant 3-4 jours. C'était super, on avait fait la seule couvre de magazine qu'il ait jamais faite. Il me l'a renvoyée l'autre jour en me disant que c'était la seule couverture de magazine qu'il ait jamais faite. Alors qu'il en mériterait des tonnes. Donc voilà, c'était chouette, c'était marrant de faire ce truc. Et ça a donné ce foot derrière. Parce qu'il se trouve qu'à chaque fois que je rencontrais des artistes, on se retrouvait souvent à parler foot.

  • Speaker #1

    Oui, j'avais entendu ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quand tu rencontres les mecs de... de Gorillaz ou Blur, Raymond Albarn en l'occurrence, et que tu parles plus de foot que de musique, et ainsi de suite, les mecs de Supergras c'était pareil, etc. Et donc au bout d'un moment on s'est dit, bon, allez, on va faire un truc. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, la façon dont on parle de foot, c'était une autre approche que tu voulais...

  • Speaker #0

    Ouais, en fait c'était une approche que je ne retrouvais pas dans les médias, parce que dans les médias, pour le coup, sur le foot, autant sur la culture, en vrai, on a monté Sofa, mais c'était tout à fait dispensable, parce qu'il y avait largement de quoi... L'offre de magazines culturels était largement suffisante. Mais sur le foot, on était resté à des trucs beaucoup plus archaïques. ça avait pas trop évolué t'avais des magazines de foot qui étaient vraiment sur les résultats qui étaient un peu un peu has been je trouvais et ouais en l'occurrence l'équipe France Foot l'équipe France Foot et Onze Mondial c'était les trois et en fait je trouvais qu'il y avait un truc qui était un peu qui sentait un peu le grenier et qui surtout ne racontait pas d'histoire de foot alors que nous on passait notre vie à se raconter des histoires de foot et que c'était ça qui nous intéressait et on les trouvait pas dans ces magazines Et donc à un moment donné on s'est dit on va les raconter quoi et on va partir à la rencontre de ce monde extraordinaire qu'est le football et puis on avait l'impression que ça racontait notre société. et que c'était pas du tout la façon dont c'était retranscrit dans ces magazines là qui étaient vraiment des magazines très factuels et résultats et qui étaient finalement qui ont eu du mal à suivre avec le développement d'internet parce que forcément ils étaient sur de l'info où tout à coup avoir les résultats du week-end le mardi bon c'est bien mais quand t'as l'internet c'est mort quoi en fait donc donc voilà ok et du coup les enfin

  • Speaker #1

    Society, SoFoot, tous ces magazines-là ont conservé cet état d'esprit de fanzine, c'est-à-dire un état d'esprit un peu contestataire ou un peu rebelle, ou voir les choses autrement, donner une autre lecture.

  • Speaker #0

    Branquignol, je dirais, pour le contestat. Oui, ça a conservé l'esprit fanzine parce qu'on fait ça toujours un peu à la bourre, toujours un peu à la va comme je te pousse, et sans avoir vraiment... d'études, de tests, de machins, de trucs on n'est pas du tout dans une logique d'un groupe de presse qui va faire des enquêtes lectorales en permanence tester, post-tester ses couvertures etc, etc la couvelle est faite généralement juste la veille, à l'arrache enfin tout est toujours un peu à l'arrache mais en même temps on a un professionnalisme impeccable on n'est jamais en retard c'est toujours très exigeant en fait c'est pas tant qu'on est des branleurs c'est juste qu'on est tellement chiant avec nous et exigeant avec nous même qu'on pousse jusqu'au dernier moment pour être sûr d'avoir le meilleur papier possible sur tel sujet donc du coup on est toujours un peu dernière minute pour ça en fait pour des raisons d'exigence et de On n'a pas envie de décevoir nos lecteurs et nos lectrices, et on n'a pas envie de nous décevoir nous-mêmes en fait. Donc voilà, du coup ça fait que c'est toujours un peu...

  • Speaker #1

    un peu banquignole ça marche bien et puis on aime bien le côté un peu freestyle un dernier point commun c'est qu'on était au concert des Fight White Family t'as fait une story donc je me dis ah bah tiens moi aussi j'y étais comment t'as trouvé le concert ?

  • Speaker #0

    les Fight White Family pour la petite histoire c'est eux qui étaient venus jouer pour la première soirée de lancement de Society on avait fait une soirée au Rouge et on avait invité un Les mecs de Fat White, je te raconterai pas la scène quand il a fallu leur dire de monter sur scène. C'était un peu...

  • Speaker #1

    Épique ? Comment dire ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, tu...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient...

  • Speaker #0

    Tu rentres dans la loge et il y en a un qui est chanteur, qui a un truc dans le bras, et sa petite amie qui s'occupe de lui. Et tu dis, va faire monter sur scène. Excuse-moi de te perturber dans ton délire. Enfin, allez, les mecs sont...

  • Speaker #1

    C'était à l'époque de Saul ou de...

  • Speaker #0

    C'était tout début.

  • Speaker #1

    Tout début,

  • Speaker #0

    ouais. Tout début de...

  • Speaker #1

    Donc ils étaient assez...

  • Speaker #0

    Ouais, ils allaient jusqu'au bout, quoi. Ouais. Ouais, il y avait un délire un peu...

  • Speaker #1

    Oui, un peu trash quoi.

  • Speaker #0

    Mais c'était génial. C'était super. Franchement, ils avaient foutu le feu. Ils étaient torsionnés au bout de deux secondes. Oui, c'est ça. À moitié à poil au bout de trois. Ils envoyaient... C'est un vrai groupe de scène.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et donc, j'étais content de retourner les voir à la Cigale.

  • Speaker #1

    Oui, la Cigale, c'était cool. J'ai rebondi sur un passage d'interview où tu parlais de Marc Linkus. Je crois que c'était avec Nico Pratt. Le chanteur de ton groupe préféré, les Sparkle House ? Tu disais que Mark Linkoos avait une certaine fragilité en opposition aux hommes, enfin les rockeurs de l'époque.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis même à son physique. C'est-à-dire que tu le vois, il a un côté un peu… tu sais, il est grand, il est costaud, il a une tête un peu de mec qui pourrait faire du rock un peu dur. Il en a fait d'ailleurs à une époque, quand il était plus jeune. C'était un mec qui était fan d'Ace Cooper et tout. Et en fait, quand tu écoutes, c'est très doux et très fragile. Et moi, j'aimais bien la fragilité qu'il transmettait, d'une manière qu'un idiot de Smith peut transmettre ce genre de fragilité aussi. Et je trouvais que c'était un rapport... un rapport au masculin qui était intéressant et qui montrait qu'on pouvait avoir un physique de camionneur et avoir des sentiments. Et je trouve ça pas mal. Ils ne m'ont pas dit que j'ai un physique de camionneur, mais un peu des fois des sentiments. Et donc du coup, j'aimais bien ce genre de personnalité.

  • Speaker #1

    Du coup, moi je faisais un parallèle avec Elias, un saoudi de facto de famille qui se retrouve souvent en slip.

  • Speaker #0

    Il démarre même en...

  • Speaker #1

    Oui, il démarre juste avec un ventre.

  • Speaker #0

    Il démarre le poster, il a son manteau et en dessous il a un collant chair.

  • Speaker #1

    Et c'est rare de voir des groupes de rock se mettre comme ça à nu. Je me suis dit mais lui il est libre dans sa tête, c'est pas possible d'être...

  • Speaker #0

    Ah oui, il n'en a rien à foutre. Après ça fait partie aussi d'une posture. Pour le coup Linkus ou Elliot Smith, ils n'auraient jamais fait ça. Parce qu'ils avaient une espèce de pudeur. que j'aime bien aussi. C'est deux registres. J'aime bien aller voir un concert de Fat White Family parce que ça me fait marrer et qu'il y a un côté un peu destroy et il y a un côté show que j'aime bien. Le lendemain, j'allais voir Belin de Sébastien à la salle Playel. Autre ambiance.

  • Speaker #1

    T'as vu un de mes amis ? Je suis sûre que tu le connais, c'est Javid ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne l'ai pas vu parce que du coup il faisait la première partie, je ne savais pas. Et donc du coup, j'étais deg. de ne pas l'avoir vu parce qu'en plus je connais Thomas aussi son batteur ils sont bassistes aussi je connais le groupe et donc j'aurais bien aimé les voir sur scène mais j'ai vu BN Spatian et du coup BN Spatian on est vraiment sur un groupe pour le coup c'est très sympa mais c'est vrai qu'en concert c'est super parce que c'est un côté des chansons que t'as écouté des petites chansons pop sympas très popy mais c'est un public d'école de commerce et un groupe et un groupe de profs de fac ils ont vraiment l'air de profs d'université donc c'est sympa mais c'est vrai que Fat White Family sur scène quand tu les as vu la veille tu te dis le plancher il tremblait sur Fat White Family il tremblait pas beaucoup sur Bannan Sebastian mais c'était chouette mais Linkus ou Elliot Smith qui sont plus des trucs pour le coup je préfère largement Linkus et Elliot Smith à Fat White ou à Bannan Sebastian Parce que pour le coup, je trouve que tu as un truc de... leur musique me touche beaucoup plus et leur pudeur et leur fragilité me touchent beaucoup plus tu vois il y a Fat White t'as l'impression que c'est un show c'est un train qui est lancé à toute allure et les mecs font n'importe quoi et c'est drôle et le sens de la mélodie ils s'en foutent on est plus là dedans le chanteur chante très bien mais il y a un truc un peu jusqu'au boutiste et tout pour le spectacle qui est super Bénin Sébastien il y a un truc c'est super écouté dans son salon en concert c'est vraiment c'est vraiment un peu plan plan mais très beau c'est très bien joué et tout etc mais un peu plan plan Elliot Smith ou Sparkle Horse t'as un truc qui te fout les poils t'as un truc où c'est pas le même rapport à la musique et moi je me sens plus proche d'eux

  • Speaker #1

    de ces gars là justement en live tu ressens comment la musique les anglais disent go to mental quand je joue quand j'écoute des groupes ça dépend des groupes plutôt

  • Speaker #0

    dans la fosse et ça dépend des groupes ça dépend vraiment je ressens ce qu'ils me transmettent Donc voilà, ça dépend vraiment des groupes. Mais oui, ça peut me mettre dans des états un peu... Je peux être vite à fond.

  • Speaker #1

    Des fois, j'ai des mal à m'en remettre. Ah oui ? Avec Swet, pendant 2-3 jours, j'étais là.

  • Speaker #0

    Oui, ça t'avait marqué. Moi, non, j'ai pas trop ça. Moi,

  • Speaker #1

    j'étais devant devant, donc je suis bien fait ce coup.

  • Speaker #0

    Je suis au milieu, mais... Non mais c'était cool, ça m'a plu. Après c'est vrai que j'ai fait plein de concerts cette semaine. J'ai raté Best Gibbons à la Sal Play Hell sur des Fat White d'ailleurs et c'est vrai que Best Gibbons par exemple typiquement je pense que ça m'aurait mis un peu les poils je pense que ça devait être très touchant après Sal Play Hell t'es assis c'est un peu pire il y a un petit côté un peu un peu papy quoi il fallait voir Hills à Sal Play Hell c'était un peu décevant d'être assis et puis après Hills en concert c'est cool et puis il y a eu l'entracte des fois ça j'ai pas eu le droit ça je pense que je m'en remettrai pas oui l'entracte au concert ça j'ai du mal c'était pas Beck mais c'était je sais plus bon bref et dans le dernier Tsugi il y a un super article concernant les Fight White ah je l'ai pas lu comment ça ouais non faut pas le dire d'ailleurs la couche elle a fait un peu fanzine je lis pas tous nos magazines parce que sinon je serai au chômage j'ai

  • Speaker #1

    pas mal de travail et comment Sopress a pourquoi Sopress a repris Tsugi

  • Speaker #0

    parce que c'est le seul truc qu'on a repris on commence à en reprendre un peu d'autres maintenant qui sont arrivés là mais Tsugi c'était des potes on aimait bien ce qu'ils faisaient et on avait envie que ça puisse continuer et c'était plus serein pour eux de continuer si on les intégrait chez nous que si on les laissait tout seul ok c'est cool c'est cool mais c'est cool là il y a un numéro spécial sur Justice qui va arriver, qui est mortel un hors série un numéro collector qui est vraiment très chouette il sort là en ce moment et il est en pré-vente en ce moment avec un vinyle et tout il est mortel Il est cool. Mais tu vois, j'étais à Justice en concert avant-hier, et pour le coup, j'étais déçu.

  • Speaker #1

    Il jouait où déjà ?

  • Speaker #0

    À Will of Green. Franchement, c'est un show aux lumières, sympa, mais les mecs, ils font vraiment rien sur scène, c'est juste une bande.

  • Speaker #1

    Parce que c'est millimétré, il n'y a pas d'impro.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils jouent rien. Ils servent à rien, ils sont juste là avec des lunettes de soleil à faire semblant de tourner des boutons. C'est un peu chiant en fait. T'as envie de dire, jouez au moins deux trois instruments. Si c'est juste pour passer une bande, autant que j'écoute Justice dans mon salon. Il y aura moins de chaud-lumière.

  • Speaker #1

    C'est un peu décevant, surtout en festival, il y a des groupes qui ça ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu... Là j'ai vu Gonzales hier et ça m'a fait du bien de voir des mecs qui jouaient, qui prenaient plaisir à jouer. Il y avait un vrai truc de groupe et c'était vraiment mortel.

  • Speaker #1

    On va parler de ton groupe maintenant. C'est ta première passion, ta deuxième passion après le foot, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis plus foot au départ quand même. J'ai commencé par faire du foot beaucoup. J'ai commencé la musique plus tard. J'adore la musique, écoutez, jouer, je ne joue quand même pas non plus très bien. Je joue mieux au foot que je joue de la musique.

  • Speaker #1

    Et pourtant,

  • Speaker #0

    je ne suis pas appelé en équipe de France. Mais je fais des disques et des concerts, donc c'est la vie, c'est comme ça. Et voilà, j'ai toujours eu des groupes. Tous n'ont pas sorti de disques, heureusement. Mais j'avais sorti un disque avec un groupe avant qui s'appelait 51 Black Super, qui était du garage très 90's, et qui avait plutôt été très apprécié par les critiques.

  • Speaker #1

    J'adore le garage.

  • Speaker #0

    Les unrocks et tout ça avaient été assez dithyrambiques. Et je crois que le disque est pas mal. et il y avait un leader de ce groupe qui s'appelle Renaud Brusselin qui est le mec qui fait Edgeburns donc c'est vraiment lui qui drive ce groupe et qui écrit des chansons etc etc et là EMPRS c'est un peu différent pour le coup c'est beaucoup des chansons en partie des chansons que j'avais écrites moi de mon côté qu'on a retravaillé avec Lucas certaines qu'il a écrites lui aussi Lucas c'est

  • Speaker #1

    la deuxième guitare c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais il fait deuxième guitare et clavier ok et voilà et on... On s'est enfermés pas mal de samedis tous les deux chez lui pour remodeler soit des chansons que j'avais déjà faites, soit faire des chansons ensemble, etc. Et c'était vraiment chouette, c'était super et du coup ça a abouti à un double album qui est sorti en octobre l'année dernière. et qui est plutôt dont je suis assez fier en fait ouais j'ai écouté des chansons moi ça me fait penser trop à Outkast ah bah c'est plutôt bien c'est un mélange entre rock indé et hip hop et si tu me dis que ça te fait penser à Outkast ouais bah j'aimerais bien avoir le niveau d'Outkast mais malheureusement c'est pas le cas on nous compare des fois à Gorillaz mais c'est pareil c'est moins bien que Gorillaz évidemment mais euh Mais oui, il y a un petit peu cet esprit-là, de trucs... Pareil, qui sont des groupes dont je trouve qu'il y a une racine qui est très années 90, et avec beaucoup de liberté, et pas trop de frontières entre les styles, et qui est capable de passer d'un morceau quasi-soul à un truc beaucoup plus rock, etc. Et moi j'aimais bien cet esprit-là, et du coup le disque il a 20 chansons aussi pour ça, parce que... Avec Lucas on a quand même des goûts assez différents et lui il est quand même plus électro, d'ailleurs il a un projet perso qui est vraiment un truc pur électro et moi je viens plutôt de chansons avec des Sparkler ou Marguerite Cousse, donc plutôt d'une espèce de folk.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que vous répétiez à mort des morceaux d'Arctic Monkeys. Au début c'était ça. Tu renseignais à quel titre par exemple ? Je sais même plus. Parce que toi tu joues de la guitare dans ce groupe. Oui.

  • Speaker #0

    Je joue la guitare mais même quand on faisait des répètes comme ça des fois je faisais de la batterie et non mais c'était nimp moi ça me saoule de faire la reprise en fait donc du coup on a fait ça au début pour bah parce que... La chanson de... Ouais pour prôder et pour apprendre à se connaître aussi parce qu'on n'allait jamais jouer ensemble et tout et puis très rapidement on s'est dit que ce serait mieux de faire nos propres chansons quoi et... Et puis on avait en tête la chanson Loser de Beck, qui était un peu une matrice pour nous.

  • Speaker #1

    C'est la chanson fédératrice du groupe apparemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'était une chanson qui réunissait un peu pas mal de ce qu'on aimait et qui pouvait matérialiser des goûts très différents dans un seul semblant de style. Si toutefois on peut penser que Loser soit un style en soi. Mais voilà, du coup on s'est dit qu'on allait un peu creuser ce... Ce sillon là, il se trouve que du coup ça se mariait bien avec... Donc il y a plein de chansons par exemple c'est quand même des arpèges avec des mecs qui rappent dessus quoi

  • Speaker #1

    Ouais parce que c'est quoi ça a versé ce choix avec Flo The Kid, enfin le chanteur Parce que dans le Flo ça rappe pas mal

  • Speaker #0

    Bah oui on cherchait un rappeur Ouais on cherchait un rappeur Parce que je trouvais que ça apportait quelque chose qui serait différent Et j'aimais bien l'idée d'avoir Sufjan Stevens qui rencontre

  • Speaker #1

    Des mélanges,

  • Speaker #0

    des trucs qui n'ont rien à voir entre eux Ouais qui rencontrent le rap etc Et Flo On cherchait un rappeur qui rappe en anglais, qui vive à Paris, qui puisse être intéressé par ce genre de projet. C'était le pote d'un pote de Lucas. Et donc il est venu à une répète. Il a improvisé sur des trucs qu'on faisait et on s'est dit ça fit et c'est parti. Donc du coup on a fait avec lui et après on avait plein de featuring en plus de gens auxquels on pensait qu'on a invité à venir chanter sur le disque. Soit des gens d'aujourd'hui, Benjamin Epps, on a un jeune rappeur polonais aussi, Ushela, la chanteuse australienne, ou le mec de Tristesse Contemporaine. Rocket Mike, mais que lui je connaissais parce qu'il avait fait un groupe avant dans les années 90 qui s'appelait Earthling en Angleterre, un groupe anglais que j'adore, qui est super. Et donc du coup je l'ai surtout contacté pour ça. Et puis après des mecs qui étaient plus des gens que moi j'adorais dans les années 90 aussi, donc Buck 65. The Fireside...

  • Speaker #1

    A chaque fois que tu fais des demandes pour des feats, ils disent ok les mecs je crois.

  • Speaker #0

    Ouais ouais, c'était Mike Ladd et tout, c'était dingue parce qu'à chaque fois qu'on leur proposait un truc, ils disaient ouais cool, super, vas-y c'est cool.

  • Speaker #1

    C'était moins dans le rock ça, pourquoi tu crois ? Les feats...

  • Speaker #0

    Je sais pas, parce que souvent le groupe de rock est basé autour du chanteur, nous c'était un peu différent, le groupe était basé surtout autour de Lucas et moi en fait donc tu vois c'est un peu... C'est rare les groupes de rock qui sont fondés et qui tournent autour où les leaders ne sont pas le frontman. Souvent quand même c'est le chanteur qui donne le la, à part peut-être Oasis où c'était plus Noel Gallagher finalement, mais bon il n'allait pas mettre quelqu'un d'autre que son frère à chanter. Mais en soi le groupe de rock a une structure qui fait que le mec qui écrit les chansons les chante. Ouais. Bon bah nous c'était un peu différent en fait, on cherchait des gens pour chanter les compositions qu'on faisait.

  • Speaker #1

    Non mais ça amène effectivement à une autre dimension, enfin autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un projet plus presque de... à une époque ça aurait presque pu être pris comme un projet de producteur, alors que c'est pas le cas parce que c'est des chansons qu'on joue vraiment et qu'on compose, machin et tout etc. C'est pas des prods juste. mais c'est plus cet esprit là donc qui est plus un esprit hip hop finalement, qui est plus un esprit Brand 1000 ou ce genre de groupe ou Gorillaz dans un registre un peu différent mais Gorillaz c'est un peu comme ça aussi tu vois c'est à dire que Damon Albarn il va composer toutes les chansons mais par contre il va faire venir justement un des mecs de Farsight pour rapper etc etc Voilà, je ne sais plus ce qu'il rappait sur... Sur Gorillaz, mais voilà quoi, c'était un peu l'esprit.

  • Speaker #1

    Et vous avez fait combien de concerts jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Pas beaucoup, 3-4.

  • Speaker #1

    Il y a eu une release party à Otramendo du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais on a fait un concert à Otramendo qui était cool, il était plein et tout, les gens étaient à fond, donc ça c'était chouette. On a joué à Romance sur Isère,

  • Speaker #1

    on a joué au… Et vous avez fait des premières parties de Dung déjà ?

  • Speaker #0

    Non, ça c'était avec Fifty One Black Super. C'était les groupes d'avant. On a fait Fidela, Kevin Morby, on a fait des festivals, on a fait des concerts assez cool.

  • Speaker #1

    Vous allez faire des tournées avec ce groupe ?

  • Speaker #0

    Le problème des tournées, moi j'aimerais bien, mais c'est la disponibilité, c'est juste que je suis pas très dispo.

  • Speaker #1

    Vous avez un tourneur ?

  • Speaker #0

    Non, on n'a pas de tourneur, on en cherchait un à un moment donné, puis finalement on a un peu abandonné. C'est peut-être bien qu'on le fasse, après c'est... bon ça va être compliqué quand même. C'est compliqué. Je pense, ça va être compliqué malheureusement. Mais j'adore faire des concerts. Je saute partout et tout. Je suis à fond avec un guitar. Un vrai petit kangourou.

  • Speaker #1

    Ce qui est dingue avec toi, c'est que tu es parti d'un fanzine pour arriver à monter un groupe de presse, tu fais de la guitare, tu crées un groupe, tu produis un album, tu fais des lives, tu rencontres des personnalités incroyables. C'est quoi le mindset pour réussir à faire tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est pas trop se donner de limites en fait c'est juste de se dire si on le fait on le fait quoi et j'aime bien aller jusqu'au bout des choses quoi donc et c'est pareil dans tout en fait c'est à dire que j'aime bien vivre les choses vraiment à fond quoi et donc du coup si on décide de faire quelque chose on y va à fond quoi donc je fais souvent les choses un peu à 2000% et Et bah si on veut faire de la musique, on va pas répéter et faire des reprises d'Arctic Monkeys, on va faire un double album quoi.

  • Speaker #1

    Et il se belimite ?

  • Speaker #0

    Bah non mais il n'y a pas de raison en fait, enfin qu'est-ce qui nous empêche ? Tu vois il n'y a pas de... Bien sûr.

  • Speaker #1

    T'as une guitare,

  • Speaker #0

    tu fais des morceaux, ils valent pas mieux que... Tu vois c'est pour ça que je fais des morceaux, je dis souvent je fais pas des reprises parce que comme ça je massacre les chansons des autres, j'aime pas tu vois. faire massacrer mes propres chansons c'est plus simple quoi et puis au moins personne peut me dire qu'elles sont massacrées je les ai écrites comme ça je les ai écrites mal jouées c'est pas évident à copier ce côté imperfection mais maîtrisé quand même ouais ouais bah oui un peu instinctif voilà quoi c'est pareil c'est pas des trucs C'est pas des trucs très réfléchis ou très structurés.

  • Speaker #1

    C'est pas hyper produit, c'est quand même.

  • Speaker #0

    Si, mais c'est pas hyper produit. Oui et non, en fait. C'est-à-dire qu'on essaie de faire les choses le mieux qu'on peut. Après, la limite, c'est qu'on n'a pas envie non plus... Déjà, on a des limites de moyens. Ce qui est toujours un bon truc en fait. C'est-à-dire que ça te limite quand même. La contrainte n'est pas inintéressante. Et puis ensuite, on a des contraintes de talent aussi. Donc il y a des choses que je ne sais pas faire, il y a des choses que je ne peux pas faire. Donc on fait avec ce qu'on a.

  • Speaker #1

    très bien comme ça alors moi de mon côté depuis que je fais cette saison 2 consacrée à la scène rock en France j'ai pu observer qu'il n'y avait pas trop d'argent, il y avait pas mal de soit de do it yourself de la débrouille ou alors beaucoup de bénévolat aussi quel conseil tu pourrais donner aux artistes aux jeunes groupes ou aux médias, aux petits médias quand il s'agit d'un marché un peu assez niche en fait

  • Speaker #0

    Bah oui, non, t'as pas d'autre choix que de te démerder en vrai, parce que c'est sûr que si t'attends qu'on te donne de l'argent, qu'on te finance ou qu'on te porte... il ne se passera rien en fait mais c'est pareil pour tout ce qui est indé là on s'est mis à produire des films si j'attends des financements ou quoi que ce soit c'est mort en fait c'est dur aussi côté cinéma ouais cinéma d'auteur c'est dur c'est très rock non mais parce que c'est toujours pareil avec les cultures minoritaires c'est à dire que dès que tu fais quelque chose qui est minoritaire ça n'intéresse pas, c'est pas censé gagner de l'argent donc ça n'intéresse pas les gens qui mettront de l'argent donc t'auras personne qui t'aidera Donc il faut partir de ce principe là et c'est pas très grave en vrai au contraire des fois c'est bien ça évite que tu te reposes sur quelque chose après ça veut dire que tu peux te planter mais l'échec est jamais grave ça permet d'apprendre non mais c'est vrai ça permet d'apprendre et puis ça fait toujours souvent des meilleurs souvenirs parce que quand tu réussis tout enfin quand tout marche à la perfection en vrai c'est super relou en fait c'est comme quand je sais pas c'est comme quand tu vas dans un C'est comme les hôtels de luxe, c'est relou en fait.

  • Speaker #1

    Tout est lisse.

  • Speaker #0

    Tout est lisse, tout est parfait, le service est impeccable, etc. C'est bien pour passer une nuit, mais tu ne passes pas une semaine en fait. Au bout d'un moment, tu te fais chier. C'est pareil, quand tu montes tes trucs, si tout roulait impeccablement et que tu n'avais jamais de galère, en vrai, tu t'ennuierais très vite. C'est bien d'avoir plein de galères, nous on a plein de galères tout le temps. Et en fait, en vrai, c'est ça qui garde des souvenirs. Moi je suis très attaché aux souvenirs, je prends beaucoup de photos des gens que j'aime, etc. Et je les regarde souvent, je suis très attaché à ce que ça... Je pense que je vis beaucoup pour créer des souvenirs. Et donc du coup, je crée plein de souvenirs, j'en ai plein.

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'expérience. C'est facile.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Moi c'est pour ça que j'ai l'impression qu'on vit après. Il y a des gens qui préfèrent être tranquilles dans un canapé avec un home cinéma et Netflix toute la journée et puis voilà. Et c'est pas un jugement de valeur, c'est chacun vit comme il a envie quoi. Moi c'est pas trop mon truc

  • Speaker #1

    J'ai pas l'impression

  • Speaker #0

    J'aime bien quand c'est chaotique Mais ça m'aide toujours bien

  • Speaker #1

    On approche de la fin je te rassure Tu connais le média Ice No Beauty j'imagine Non pas du tout Ah bon ? C'est un média qui est basé à Berlin, un média qui est positionné plutôt sur le streetwear, mais plutôt hype, qui parle de fringues, de musique, de voyages. Ah,

  • Speaker #0

    ça j'ai hâte de voir.

  • Speaker #1

    Et qui sort aussi des...

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelle,

  • Speaker #1

    tu dis ? Ice No Beauty. Ice No Beauty.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je l'ai bien historiographé, c'est ça. Et en fait, au départ, c'était un média, donc ils parlaient de beaucoup de collab, de hip-hop, ils sont assez sur le streetwear. Donc c'est un média et en fait ils sont devenus une marque média parce que c'est vraiment les références sur leur créneau. Donc ils organisent aussi maintenant des collabs entre les marques, je ne sais pas, Weston ou plus, Nike, etc. Et en fait, à force, ils ont développé eux-mêmes leur merch, donc H&M, les casquettes, les suits, etc. Et ils ont ouvert là une boutique à Berlin, donc un gros flagship. Alors est-ce qu'on pourrait...

  • Speaker #0

    Je vais aller voir.

  • Speaker #1

    Imaginez des boutiques, soit society ou des restos, soft food.

  • Speaker #0

    SoFood on l'a fait des restos SoFood ? on l'a fait pendant la dernière coupe du monde quand tout le monde disait quand tout le monde disait je boycotte la coupe du monde au Qatar du coup nous on avait créé un resto qui s'appelait SoFood où l'idée était de dire plutôt que de regarder le match puisque vous voulez boycotter et bien venez dans notre resto et on vous apprendra à faire des plats du pays qui joue le match en question et donc on avait un chef et un jour ça cuisinait australien, agence de la cuisiner, etc. Et après, tu faisais tes plats, tu apprenais à cuisiner, etc. C'était un resto où tu ne bouffais pas, bizarrement. Et donc, tu apprenais à faire le plat, etc. Et à la fin, une fois que tu as fait le plat, tu le donnais à une assos qui s'appelle Rempli le Frigo, qui est une assos montée par un ancien de chez nous. pour aider les étudiants précaires à bouffer. Et donc tous les plats étaient donnés à cette assoce. Et c'était plein tout le temps. Ça cartonnait. So food. Oui, on pourrait avoir des restos so food, etc. Après...

  • Speaker #1

    De la science et dans le retail.

  • Speaker #0

    On n'est pas encore très fort pour les déclinaisons de marques.

  • Speaker #1

    Vous avez un peu de merch ?

  • Speaker #0

    Ouais on a un peu de merch et tout On a une boutique Mais on a rien en physique Après c'est vrai que On a la réputation d'être très fort en en déploiement de marques, etc. Ce qui est assez faux, en vrai. Parce que...

  • Speaker #1

    C'est un métier.

  • Speaker #0

    C'est un métier qu'on est... pas des très bons vendeurs de nous même c'est pas notre truc et donc du coup on le fait un peu pareil à la va comme je te pousse et c'est pas plus mal c'est comme ça même les groupes qui font leur merch les mêmes vieux groupes qui vendaient leur merch sur Vinted pourquoi pas la boutique e-commerce ils ont raison j'allais voir Ice No Bitty moi je suis nul en fringue ah bon ? ouais Je m'habille n'importe comment Pourtant tu as un magazine Ouais il y a l'étiquette mais je peux te dire que c'est pas moi Qui en fait de la ligne éditoriale Non non moi je suis assez naze Enfin je prends Je prends les fringues Enfin il y a des trucs que j'aime bien Et des trucs que j'aime pas Mais je fais pas J'ai pas un soin si particulier A la façon dont je m'habille J'essaie de faire semblant à quelque chose

  • Speaker #1

    Tu revendiques pas des marques

  • Speaker #0

    Non non non Non, je n'ai pas un lifestyle ni un outfit comme on dit.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mon outfit du matin, je t'avoue que je prends ce qui vient. Après, il se trouve que je n'ai évidemment que des super vêtements. Donc du coup, pas du tout. J'ai des peaux de jean uniclo dégueulasses. Et voilà.

  • Speaker #1

    On se sent bien dedans.

  • Speaker #0

    C'est une marque grecque.

  • Speaker #1

    Voilà. ça vaut ce que c'est c'est pas grand chose mais voilà dernière question que je pose un peu à la fin de mes épisodes c'est quoi ta définition d'un putain de bon concert en une phrase un mot qui est putain

  • Speaker #0

    de bon concert c'est un concert où quand tu rentres chez toi t'as envie de jouer les morceaux c'est vrai Et c'est arrivé quand même assez souvent que je rentre chez moi. Alors à une époque, je ne pouvais pas trop les jouer, donc du coup, je les écoutais. Tu te remets le disque et tu trouves ça beaucoup moins bien que le concert. Donc maintenant, quand je rentre chez moi, je les joue. Mais tu vois, hier, je suis rentré chez moi du concert de Gonzales, je me suis mis au piano direct. Je n'ai même pas allumé la lumière. Je suis rentré, le premier truc que j'ai allumé, c'est le piano.

  • Speaker #1

    Pour prolonger un peu l'expérience.

  • Speaker #0

    Et j'ai joué... beaucoup plus mal que Gonzalès malheureusement le pauvre ses oreilles aurait eu beaucoup de mal mais ouais je me suis fait trois quarts d'heure de piano en rentrant du concert c'est bon signe généralement cool et

  • Speaker #1

    bah merci Franck, ça y est j'ai plus de questions tu voulais rajouter quelque chose ? non écoute c'était un plaisir je te remercie en tout cas et puis à bientôt

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