- Speaker #0
Il y a des concerts qu'on vit et il y a ceux qu'on ressent, ceux où la scène se brouille un instant, où la voix d'une artiste ou d'un artiste semble ne s'adresser qu'à vous, ceux où vous avez croisé son regard, capté un geste, partagé un instant, ceux qui vous font dire « j'y étais » . Et c'est à ce moment-là que Lucie Sabatier, fondatrice de Oxy, consacre son énergie. Avec Oxy, elle crée des expériences cousues humaines pour les fans qui veulent vivre le live autrement. Salut Lucie !
- Speaker #1
Salut Corinne !
- Speaker #0
Comment tu vas ?
- Speaker #1
Très bien et toi ? Oui,
- Speaker #0
ça va. Écoute, je suis super contente de te recevoir dans ce podcast car, comme tu le sais, je suis une fan de live. Alors, lorsque j'ai découvert ce que tu faisais avec Oxy, ça a carrément aiguisé ma curiosité. Donc, alors Lucie, est-ce que tu peux nous expliquer qu'est-ce qui t'a guidée jusqu'à la création de Oxy ? Est-ce que tu peux présenter ton parcours ?
- Speaker #1
Oui, donc moi j'ai commencé, ça fait maintenant une dizaine d'années, c'était en 2014. J'ai fait mes premiers pas chez BMG, donc partie label. Myriam Raymond, à l'époque, m'a fait confiance au marketing. J'ai rejoint le label pour gérer toute la stratégie marketing des sorties d'albums. Suite à ça, j'ai fait mes premiers pas dans le live avec Rock en scène, pour l'édition 2015. Et ensuite, j'ai décidé de vraiment rester dans le live, avec une première expérience chez Gérard de Reproduction, toujours au marketing. Et ensuite, plus dernièrement, chez Alias Productions. donc où j'étais responsable communication et donc au bout de ça devait faire 3 ans quand le Covid est arrivé je crois où du coup j'ai eu plus de temps pour moi, plus de temps pour réfléchir à ce que je voulais faire à des idées de projets que je voulais développer au sein d'Alias de base et en fait de fil en aiguille j'ai eu envie de creuser ces idées de mon côté c'est mon mec qui m'a dit fais-le toi-même si vraiment tu y crois Merci. Et l'idée d'Oxy est venue de loin. Il y a eu moult idées diverses et variées. L'une d'elles a été par exemple de devenir wedding planeuse après avoir organisé mes 30 ans et avoir adoré faire ça et gérer l'événementiel.
- Speaker #0
Tu as croisé plusieurs expériences.
- Speaker #1
Voilà, vraiment. J'ai voulu vraiment croiser la partie opérationnelle, production live et événementiel, à la partie marketing et stratégie d'image et développement de marque. que je connaissais mieux pour le coup de par mon expérience. Et le pack VIP, en fait, s'est naturellement présenté à moi parce que, notamment en bossant chez Alias, j'ai remarqué que c'était quelque chose qui se faisait de plus en plus, mais qu'on ne gérait pas forcément très bien en France parce qu'on n'avait pas les équipes, pas les compétences, pas les effectifs pour faire ça. Derrière, c'était des clientèles quand même assez premium, enfin même très premium. qui méritait d'être accueillis et d'être traités en local comme il se devait. L'idée est venue de cette observation et plus particulièrement de quelques exemples d'événements auxquels j'ai pu assister quand j'étais chez Alias où j'ai eu un déclic et je me suis dit là il y a un problème, il manque un service pour s'occuper de ça.
- Speaker #0
Parce qu'en fait avant que tu créais Oxy, qu'est-ce que tu avais constaté ? Qu'est-ce qui n'y allait pas au juste ?
- Speaker #1
Il y avait un gros manque de... personnes dédiées à ce service. Les packs VIP, aujourd'hui encore, c'est un peu du coup sur ça que je surfe, mais c'est vraiment la patate chaude que tout le monde se refile en interne. Un coup, ça va être la billette, un coup, ça va être la com, un coup, ça va être la prod. Et en fait, personne ne veut s'en occuper. Parce que c'est un événement dans un événement et que ça prend énormément de travail. Donc, ça va être de tout coordonner avec le producteur, avec l'international, avec la salle. Donc plus ou moins grande, ça va être de gérer toute la traduction des mailings pour les clients, de préparer ces mailings aussi, de s'assurer que les infos soient les bonnes. Donc une fois de plus, tout en coordonnant ça avec les salles, etc. Tout coordonner avec les prestataires, s'il y en a aussi, s'il y a besoin de fabriquer des kakémonos ou des goodies. Et après, surtout, s'assurer que déjà, il y a quelqu'un qui gère le service client qui découle de tous ces packs VIP et qu'ensuite, sur place, il y a quelqu'un pour... accueillir les clients et qu'ils soient bien traités, que tout soit bien encadré, que ne serait-ce qu'en termes de production, que tout soit bien au niveau des législations, que la sécu soit ok.
- Speaker #0
On ne se doute pas de tout ça.
- Speaker #1
Voilà. Mais parce que je ne dis pas des packs VIP où il y a 50 personnes à la maro, évidemment, c'est beaucoup moins contraignant. Après, moi, j'ai fait des défenses aréna avec plus de 2000 VIP à gérer. Sur Taylor Swift, on en avait même 4 fois plus. C'est tout de suite des problématiques de sécurité, que ce soit pour le public ou pour la salle, qui deviennent très conséquentes. Et s'il n'y a personne pour gérer ça, d'autant que les internationaux, ils n'ont pas du tout les mêmes normes que nous. Et eux, ils ne comprennent pas quand on leur dit « si, pour 100 personnes, il faut trois agents de sécu au minimum » . Et voilà, du coup il y a vraiment un besoin d'avoir quelqu'un pour rencadrer tout ça. Et moi le déclic ça a vraiment été la tournée de Muse qu'on avait fait Chalias en 2019 où ma collègue qui s'occupait principalement de la production et de la gestion de cette date s'est retrouvée en fait à gérer les packs VIP parce que personne ne s'en occupait et ça lui prenait tout son temps. Ça a été très très bien géré mais parce que c'était une personne exceptionnelle aussi. Mais ça lui a pris énormément de boulot en fait, alors qu'à côté elle avait quatre stades à gérer. Donc ouais, c'est là où effectivement on s'est dit, je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à développer. Et je le vois aujourd'hui, tous les partenaires avec qui je collabore, je pense notamment à EG, qui est un de mes plus grands clients, ils sont soulagés aujourd'hui qu'il y ait quelqu'un pour s'occuper de ça. Parce que c'est vraiment... Une usine à gaz, ça le devient de plus en plus, notamment chez des boîtes comme Live Nation et AEG. Pour le coup, ils en ont sur un concert sur trois, et encore, je suis sympa.
- Speaker #0
Ok. Justement, parlons de Oxy. Est-ce que tu peux nous décrire ce que tu proposes à travers Oxy, tes frais staffs ?
- Speaker #1
Trois casquettes principales aujourd'hui avec Oxy. La première, et c'est la raison pour laquelle j'ai créé Oxy. C'est de créer ces packs VIP, donc sur le modèle américain, je n'invente rien du tout pour le coup, mais de créer l'expérience, de la designer, de la budgétiser, la proposer aux productions sur leurs tournées ou leurs événements, et ensuite de tout gérer, donc tout coordonner, gérer le service client, tout créer s'il y a des créations à faire, et ensuite sur place tout superviser. Donc ça c'est vraiment le... Le rôle prince du Palme d'Oxy, c'est vraiment d'arriver avec une expérience clé en main qu'on propose du coup aux producteurs et aux artistes. Donc c'est ce qu'on fait par exemple là, on a Jul qui arrive le week-end prochain au Stade de France. Donc voilà, là c'est la production qui m'avait contacté pour me dire, nous on veut faire quelque chose, mais c'est pas notre expertise, on sait pas où foutre les pieds, on sait pas comment le faire. Propose-nous quelque chose. Donc on a designé toute une expérience avec Oxy. Et donc on fait tout valider évidemment à la prod et à l'artiste. Mais derrière, c'est vraiment nous qui gérons notre événement dans l'événement. On est au salon éphémère et on fait notre popote. Donc ça, c'est vraiment notre casquette première qui est encore difficile à développer en France parce que les artistes français, ce n'est pas forcément une pratique qu'ils affectionnent. Et il y a une vision très capitaliste du pack VIP aujourd'hui. alors qu'en fait il y a énormément de choses qu'on peut faire sans pour autant faire payer les gens une fortune et tout en leur proposant des choses vraiment chouettes. Mais voilà, il y a encore beaucoup d'éducation et de sensibilisation à faire autour de ça. Et après, notre deuxième casquette qui est celle aujourd'hui qu'on exploite le plus, c'est celle dont je parlais tout à l'heure où on fait vraiment de la sous-traitance pour des packs qui existent déjà. Donc là, c'est les internationaux qui arrivent. Le producteur français se retrouve avec des packs en vente et du coup il a besoin de quelqu'un pour sous-traiter ça.
- Speaker #0
Donc avec des VIP, remise de... concrètement c'est quoi ?
- Speaker #1
C'est toute la coordination logistique en amont, tout le service client et ensuite effectivement sur place on a nos équipes qui accueillent, qui remettent les cadeaux, qui animent les salons s'il y a des animations à gérer. Et tout le service après-vente aussi si éventuellement il y en a. Donc voilà, ça c'est ce qu'on fait le plus notamment avec AEG.
- Speaker #0
Donc il y a plus d'opportunités avec les internationaux ?
- Speaker #1
Oui, parce que pour le coup, ça existe déjà. C'est quelque chose qui se fait déjà. Et même si ça fait un moment maintenant que ça existe, ça arrive vraiment en masse en France. Et même les boîtes de PACVIP, aujourd'hui américaines, me sollicitent pour moi en local travailler pour elles. Parce qu'en Europe, mais surtout en France, on a vraiment des législations hyper strictes. Et moi, je me suis quand même retrouvée avec une boîte américaine sur un stade de France il y a deux ans. qui n'avaient déclaré aucun de leur staff en local. Donc j'ai dû leur débrouiller le truc en last minute, sinon on n'ouvrait pas et puis voilà. Et je leur ai dit en fait, c'est pas possible en France. Je ne sais pas comment vous faites aux Etats-Unis, c'est pas mon problème. Mais en France, on a des règles, les gens doivent être déclarés. S'il y a un problème sur un stade de France, ça peut être très problématique. Donc depuis, ils me font une confiance absolue et donc maintenant je recrute leur taf en local à chaque fois pour leur date, pour être sûre qu'ils aient des gens formés, qualifiés et surtout qu'ils soient bien déclarés, bien dans les règles et tout ça. Donc voilà, même les boîtes américaines au final ne sont pas mes concurrents parce qu'ils ont besoin de quelqu'un en local aussi pour gérer ça. Et aussi parce que les prods de plus en plus leur disent on ne veut pas en entendre parler, on ne veut pas s'en occuper et qu'ils ne connaissent pas les salles. Donc ça c'était la deuxième casquette et ensuite la troisième qu'on a surtout développée cette année pour le coup, c'est une casquette plus commercialisation B2B pour les hospitalités. Donc les hospitalités ça va être tout ce qui va être mise en place, organisation de loges sans forcément un lien avec l'événement ou l'artiste, mais vraiment voilà la loge, t'arrives, t'es ultra confort, t'as ton vestiaire, t'as tes commodités. le service traiteur, l'open bar c'est vraiment l'expérience full confort sur un événement et ça pour le coup depuis particulièrement depuis le début d'année, on le faisait un petit peu avant mais là vraiment depuis fin 2024, début 2025 ça se développe énormément on le fait sur beaucoup de festivals parce que l'économie des festivals aujourd'hui est de plus en plus fragile parce qu'il y a moins de subventions parce qu'on est dans le contexte politique qu'on est aujourd'hui et du coup où aller trouver l'argent auprès des entreprises privés qui sont prêts à investir, à venir vivre une expérience originale autre que juste aller faire un team building dans un resto. Donc voilà, ça c'est vraiment quelque chose qu'on développe, on le fait avec WeLove, on le fait avec Retro C3 à Mien, les plages électro, on le fait avec Golden Coast aussi à Dijon, Jardin Sonore ça on le fait depuis déjà 4 ans, mais c'est quelque chose qui se développe de plus en plus pour le coup. et que les festivals développent de plus en plus. Wheel of Green, c'est la première année où il va être vraiment...
- Speaker #0
Oui, toi-même, cette saison.
- Speaker #1
On intervient principalement sur la partie commercialisation. Après, on vient en conseil aussi, avec notre expertise sur ce qui peut plaire, les aider à budgétiser une offre optimale, avec le bon tarif ensuite pour le vendre plus tard.
- Speaker #0
D'accord. Donc toi, tu rentres en contact directement avec les festivals, les labels, mais pas en contact direct avec les artistes, j'imagine, plutôt le management ?
- Speaker #1
Il y a certains managers d'artistes français qui me contactent. de plus en plus d'ailleurs ou des agences qui représentent les artistes qui viennent me chercher de plus en plus pour avoir justement cette sensibilité marketing et ce regard stratégique qu'aujourd'hui les producteurs et les labels n'ont pas forcément le temps d'avoir parce qu'on est dans un flux tendu constant moi je l'ai vécu quand j'étais en production on est toujours dans le speed, c'est toujours le rush et du coup on fait le plus efficace, le plus rapide ... Et au final on fait ce qu'on fait, on reproduit toujours le même schéma sur chaque événement. Donc là c'est un peu aussi ce pour quoi on vient me chercher de plus en plus, c'est vraiment on veut faire quelque chose d'original pour une sortie d'album, pour une release, pour un showcase, pour que sais-je. On veut vraiment marquer le coup pour cette chose. Qu'est-ce que tu peux nous proposer ? Qu'est-ce qu'on peut faire comme événement ou comme OP qui changerait, qui se démarquerait de tout ce qui se fait aujourd'hui ?
- Speaker #0
Et ils participent un peu, font un peu de la co-création ?
- Speaker #1
Oui, quand c'est les entourages des artistes qui me contactent, l'idée c'est que l'artiste joue le jeu le plus possible. Après moi, tout ce qui est meet and greet, rencontre avec l'artiste, c'est vrai que ce n'est pas forcément la première chose que je propose parce que c'est beaucoup demandé à l'artiste, je pense notamment dans le cas des artistes français. qui ont au bas mot 10 dates de tournées et encore c'est quand c'est des petites tournées si sur chaque date on leur demande de venir de rencontrer les fans de parler une demi-heure avec eux de faire des photos de machin au bout d'un moment en fait enfin voilà depuis quelques années on parle beaucoup du burn out c'est plus du plaisir après je pense ouais ouais ouais on est beaucoup dans des problématiques de burn out artistique et et je trouve que c'est pas répondre à cette problématique de leur rajouter du boulot en plus de leur concert Mais c'est là où je trouve que c'est d'autant plus intéressant, c'est que nous on va essayer de propos qui arrive à se démarquer, qui arrive à être vraiment original, à vraiment attirer les fans, sans qu'il y ait la présence de l'artiste. C'était un peu un challenge sur certaines esthétiques, parce qu'il y a des artistes qui ont des univers vraiment très spécifiques. Je veux dire, Jul, typiquement, l'artiste n'intervient pas du tout, mais il a un univers tellement spécifique, avec tellement de choses qu'on peut développer, que voilà, les idées, on les a eues, il n'y a pas eu de souci. Il y a des artistes, à l'inverse... Des fois, même si c'est très beau ce qu'ils font, c'est difficile de trouver le petit truc qui va se démarquer et qui va vraiment marquer les esprits, même si l'artiste n'intervient pas.
- Speaker #0
J'avais entendu aussi que tu avais travaillé avec Metallica, je crois, et tu avais imaginé tout un univers.
- Speaker #1
Alors ouais, c'était pas moi. Là, pour le coup, c'était de la sous-traitance pure. C'était un super fan, mon client américain qui avait dit Dying Love. Mais je me suis beaucoup inspirée de ce qu'ils avaient fait. Du coup,
- Speaker #0
combien de temps à l'avance tu t'y prends pour développer ?
- Speaker #1
Alors, Metallica, ce n'est pas un très bon exemple parce qu'ils ont commencé à m'en parler peut-être quatre mois avant la date et ils m'ont vraiment confirmé la mission deux semaines avant. Du coup, ce n'est pas du tout le bon exemple parce qu'on s'est retrouvés à bosser vraiment en last minute à l'arrache. Mais par exemple, Joule, ça fait un an qu'on bosse dessus. Ça fait un an qu'on bosse dessus, ça fait vraiment depuis l'automne 2024 qu'on commence à démarcher tous les prestats, à vraiment designer les choses, etc. Mais voilà,
- Speaker #0
c'est sûr que le plus beau... C'est pas deux mois avant.
- Speaker #1
Surtout que des artistes, je reprends toujours cet exemple, mais pour le coup, il est très parlant. Un Jul, typiquement, tout s'est soumis à validation. Ne serait-ce que le plus petit bracelet que tu fais avec son logo, il faut que ce soit validé par le management. C'est ce qui est normal, c'est son image. Mais du coup, ça peut prendre beaucoup de temps entre le moment où nous on va développer notre idée, on va la design avec le prestataire, on va la faire valider à la prod. Donc il y aura deux ou trois allers-retours pour qu'ensuite ce soit raccord avec ce qu'on veut et ensuite faire valider la version finale. Là, il y a des éléments qu'on m'a validés seulement la semaine dernière. Et là, tu croises les doigts pour que tout soit OK et qu'on ne dise pas non, on ne le fera pas. Mais donc voilà, c'est sûr que moi, le plus tôt, je commence à bosser.
- Speaker #0
Oui, parce que derrière, il y a les packs qui sont en vente à J-1.
- Speaker #1
Alors les packs pour le coup, là on les avait mis en vente un an à l'avance. Et encore, tu vois, on a mis un deuxième vélodrome en vente il y a 15 jours et voilà, ça a été vendu un mois et demi avant. Après ça dépend sur les grosses dates comme des stades, généralement c'est à peu près un an à l'avance que c'est mis en vente. Tu vois, on m'avait contacté pour des dates à l'automne qui étaient mises en vente là en début d'année. Maintenant ça va dépendre des prods, de quand ils souhaitent activer ça. Moi, dans l'idéal, si on peut intervenir dès la mise en vente, c'est mieux. Maintenant, ça nous est déjà arrivé d'être contactés un mois avant la date pour activer un truc en dernière minute. Mais bon, pour le coup, l'exemple qu'on donne quand on me demande si ce n'est pas trop à ce minute, je dis, mais à Metallica, on la prépare en dix jours. Double date en plus, donc bon, à priori, ça va.
- Speaker #0
Super. Oxy s'est proposé aussi une expérience mémorable aux fans. Quelle est la place de l'émotion dans le modèle Oxy ? Comment tu fais pour mesurer la satisfaction des fans ou de l'artiste ? Une autre question qui est en lien avec ça. J'ai vu que tu étais partenaire aussi avec Emoticonnect Tech. Est-ce que tout ça, c'est un peu lié ?
- Speaker #1
J'allais justement parler de Marie et d'Emoticonnect. Pour le coup, Marie collabore avec nous pour la partie commercialisation de nos hospices. Donc on ne travaille pas directement avec Emoticonnect, mais par contre effectivement oui c'est intrinsèquement lié, parce qu'aujourd'hui comment je mesure la satisfaction des clients ? Je le mesure avec moi, ce que j'observe, les mails, typiquement un événement comme Jardin Sonore, chaque année on fait un questionnaire de satisfaction, donc là pour le coup c'est concrètement, je sais ce qu'ils en ont pensé, leur retour, et ça nous permet nous aussi chaque année, vu que c'est un festival qui revient chaque année, d'affiner et d'améliorer l'offre en fonction des retours des gens. Typiquement, je sais que le retour qu'on a eu le plus, c'est notre plateforme VIP qui est au fond de la fosse. Donc on parle d'un festival à une jauge de 6000, donc on n'est pas sur des superficies énormes. Donc notre plateforme, elle est au fond de la fosse pour des raisons logistiques. Et moi, je la trouve superbe, je trouve qu'on voit super bien, enfin voilà. Mais je sais qu'il y en a, pour eux, c'est mal placé, ils aimeraient mieux être au pied de la fosse. Alors que moi, à l'inverse, je trouve qu'être au pied de la fosse, c'est la pire visibilité sur le concert. Mais voilà, c'est vraiment là où c'est intéressant de juger le retour des gens et vraiment comment ils se positionnent. Et moi-même, je ne suis pas une fan, je ne suis pas une groupie, à part Divine Comedy, j'ai jamais passé trop le stade de groupie. Mais du coup, c'est vrai que c'est intéressant de voir, moi j'ai mon prisme, j'aime participer à un concert, mais moi j'aime mieux être un peu plus loin, mais assise, tranquille, pour mieux voir toute la scène, même voir la salle. Et à l'inverse, il y a vraiment les fans hardcore qui, eux, veulent être au pied, toucher le... pied de l'artiste. Mais voilà, et c'est là où c'est intéressant d'avoir les différents points de vue et justement de réussir à travailler une offre qui correspond à tout le monde. Et je sais qu'avec Jardin Sonore, c'est un sujet depuis 4 ans où on essaie d'améliorer à chaque année ce qu'on propose. Malheureusement, on ne peut pas déplacer cette plateforme parce que pour des restos logistiques, techniques, ce n'est pas possible. Mais voilà, c'est d'essayer de réfléchir à ce qu'on peut proposer d'aléatoire pour que Chaque typologie de fan, chaque typologie de public retrouve ce qu'il souhaite. Et après, comment jauger l'émotion ? Je le vois déjà sur les visages des fans. Clairement, je vois même les fans qui peuvent arriver, les plus fermés, les plus timides, réservés. Je vois le soudage s'éliminer quand ils sont au balance ou au meet and greet. Et c'est chouette. Et quand l'artiste prend vraiment le temps. un des p**** Le meilleur moment je pense d'échanges avec les artistes que j'ai vu c'était sur Blood for my Valentine où il y avait donc un meet and greet et une session questions réponses et le groupe a énormément pris le temps de répondre aux fans c'était hyper mignon ils étaient tous assis vraiment ça ils étaient tous assis par terre comme des gentils petits élèves et ils échangeaient avec le groupe et le groupe a pris le temps et c'était vraiment chouette quoi et ouais on sentait qu'ils étaient vraiment super amus je crois même qu'il y en a une qui a versé une larme enfin donc voilà c'est vraiment là Là où moi, je... Et après sur les réseaux sociaux, des fois on nous envoie des mails aussi pour nous dire c'était génial. Là on a vu passer une de mes collaboratrices qui nous a fait remonter sur TikTok un concert de K-pop qui a été annoncé à la rentrée. Une nana qui dit j'espère que ce sera Oxy qui gérera parce qu'à chaque fois c'est bien. Donc voilà c'est plus des trucs comme ça, on se dit bon ça va on doit faire du bon boulot. Et de toute façon, de manière générale, on est en France, donc je pars du principe que si les gens ne se plaignent pas trop, c'est qu'a priori, c'est génial.
- Speaker #0
C'est clair. Et justement, on parle de ces fans, des clients de Oxy. Qui sont ces fans qui sont prêts à payer pour vivre un moment waouh ? Parce que ça peut être... Tu sais, ça fait un peu débat justement en France. On en parlait, cette VIPisation. Alors, est-ce que c'est plutôt des boomers ? Enfin, ça dépend, j'imagine, des consorts.
- Speaker #1
Ça dépend vraiment. C'est un peu comme quand on me demande... c'est quoi le pack VIP de base ? En fait, il n'y a pas... Si, évidemment, le pack VIP de base, c'est le meet and greet, l'entreprise prioritaire, le cadeau. Mais tout dépend vraiment de l'esthétique de l'artiste.
- Speaker #0
Est-ce que c'est des gens qui sont hyper fans de l'artiste ou qui veulent avoir une expérience ?
- Speaker #1
C'est surtout des hyper fans. En fait, je distingue vraiment deux typologies de fans. Il y a vraiment le fan du groupe. qui va être prêt à mettre des milles et des cents pour avoir ne serait-ce qu'une demi-heure d'entrée prioritaire pour le coup moi c'est ce que je refuse de faire mettre des trucs hyper chers j'essaie que ce soit toujours un peu cohérent avec moi ce que ça me coûte et combien je le vends que la marge soit pas x15 non plus mais du coup voilà surtout sur la K-pop on le voit beaucoup des gens qui mettent D'où... tellement d'argent dans des packs et ils viennent sur tous les concerts de K-pop. C'est-à-dire qu'à chaque concert de K-pop, ils rachètent un pack VIP. C'est un délire. Après, effectivement, il y a ce que tu appelles plutôt les boomers qui vont être plus sur la partie rock, métal, qui sont moins hardcore que ceux de la K-pop, pour le coup, mais qui ne sont pas si jeunes. La K-pop, on a tendance à croire, mais c'est beaucoup de 25-30-naires quand même. mais voilà, qui vont être effectivement un peu plus calmes. Enfin, moi, j'ai vu vraiment l'écart. C'était l'an dernier, on avait fait Taylor Swift à Lyon, et le surlendemain, on faisait Green Day à la LDLC, donc on est passés du groupe à mal, on a juste traversé le trottoir. Et alors, Taylor Swift, ils étaient mes zinzins, quoi. On était vraiment obligés d'avoir quatre agents devant eux pour les escorter, pas... pas pour s'assurer qu'ils ne courent pas. Moi, j'avais vraiment le mégaphone. J'avais le mégaphone dans l'entrée du stade en criant, ne courez pas, s'il vous plaît. Et ils étaient hystéro, quoi. Alors que Green Day... Ils étaient d'une zénitude hyper sympa. Je dis pas que les fans de Taylor Swift n'étaient pas sympas, au contraire,
- Speaker #0
mais on a tous eu des superbes moments de life.
- Speaker #1
Mais ils étaient vraiment plus calmes. Alors que je pense pas qu'il y avait une énorme différence d'âge pour le coup. Mais du coup, ça dépend vraiment de chaque groupe, de chaque typologie de fan. Mais pour tout, de toute façon. Mais c'est vrai qu'on a fait pas mal de style et pour le coup, on a eu pas mal de... de gens différents, enfin je sais que dès qu'on a de la K-pop, on double les effectifs de CQ,
- Speaker #0
des débordements potentiels.
- Speaker #1
Le nombre de salles avec qui j'ai bossé, qui n'avaient encore jamais fait de K-pop, et qui ne voulaient pas me faire confiance quand je leur disais « si, si, si, mets-moi plus d'effectifs, non mais c'est bon, t'inquiète, si, si, mets-moi, et tu me mettras le barillage, non, non, mais c'est bon, t'inquiète. » Ok, ça m'est déjà arrivé de devoir faire le barillage en last minute parce qu'ils n'avaient pas prévu ce qu'il fallait. Et c'est vraiment la population que je trouve la plus délicate à travailler.
- Speaker #0
Ok,
- Speaker #1
c'est bon.
- Speaker #0
On en parlait aussi au tout début de l'interview. Est-ce que tu travailles forcément avec des artistes qui remplissent des accords aréna ? Ou il y a des salles où tu ne peux pas travailler ? Tu me parlais tout à l'heure de la Maro. Moi, j'y vais souvent, mais il y en a.
- Speaker #1
J'ai déjà eu des pancrites sur des pop-up aussi. C'est surtout des inters qui le font. Mais oui, moi, la Maro, c'était il y a peut-être six ans, même plus avec le Covid. On avait fait Michael Malarkey chez Alias, qui est un mec des Vampires Diaries et qui a aussi son projet solo. Et on avait vendu, donc une Maro, c'est 450 places. Pas de bêtises, on avait vendu 50 packs VIP. Ils étaient tous vendus. Et ouais, c'était ça, c'était un meet and greet avec l'artiste. Donc non, même sur les petites salles, ça se fait.
- Speaker #0
Il y a des esthétiques plus ouvertes que d'autres ?
- Speaker #1
Pas tant. Oui la K-pop mais ça en plus c'est hors sujet je trouve. Pas tant. Le rock beaucoup quand même. Tout ce qui va être rock, punk rock des années 90, 2000, emo en gros. Le métal ça se fait pas encore tant mais je pense que pour le coup c'est un public qui serait très très très...
- Speaker #0
Je fais la parenthèse, tu es sur le Hellfest ou sur un procès ?
- Speaker #1
Mais écoute, peut-être un jour, on verra. Non, non, pas encore le Hellfest, mais pour le coup, le public de métal, c'est un public avec un vrai pouvoir d'achat et un vrai potentiel à dépenser en merchandising. Et à avoir cette sensibilité, pas uniquement de vouloir rencontrer un artiste pour rencontrer un artiste, mais vraiment avoir cette sensibilité sur sa musique, sur son art. Et c'est là où je trouve que c'est des profils intéressants. Oui, parce que là,
- Speaker #0
c'est plus des musiciens, enfin des fans, c'est plutôt des musicos.
- Speaker #1
Ils sont vraiment sensibles à l'art et pas seulement à la fame qu'il y a derrière.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Et après, sur les artistes français, ça va vraiment dépendre... En fait, c'est pas tant le type de jauge qu'ils vont faire, c'est vraiment sa notoriété et sa fanbase. Parce que ça peut être un artiste français qui va faire une cigale, mais pour autant, qui a déjà une fanbase hip. hyper fidèles et où du coup, il y a des choses à faire, à imaginer. Donc, peut-être pas sur le même modèle qu'on le fait avec les artistes internationaux, mais en fait, je pars du principe qu'à partir du moment où tu as une fanbase fidèle et qui est prête à venir te découvrir sur scène ou ailleurs, il y a des choses à faire.
- Speaker #0
Bien sûr, et on en parlait aussi un petit peu en tout début. Comment les artistes perçoivent cette vipisation ? Est-ce que pour eux, c'est... c'est de l'opportunisme, c'est quand même aussi surtout de l'authenticité.
- Speaker #1
Je sais qu'il y a certains groupes, pour eux, c'est un non-sujet, c'est vraiment prendre les gens pour des pigeons, il ne faut surtout pas faire ça. Si on les écoutait, ils vendraient leur Stade de France à 20 euros le billet. Bon, s'ils étaient vraiment honnêtes avec ce qu'ils diraient, ils feraient leur concert gratuitement et on n'en parlerait plus. Donc, je trouve que c'est un peu hypocrite comme démarche. Mais c'est très personnel comme point de vue. Mais voilà, après, je peux comprendre que la démarche du VIP dérange parce que, voilà, une fois de plus, c'est capitaliste. Enfin voilà, c'est vraiment comment générer plus de revenus. Maintenant, on est dans une société où la musique...
- Speaker #0
Ça se fait un peu partout.
- Speaker #1
Ça a tendance à se faire partout. La musique enregistrée...
- Speaker #0
Exactement. Ça vaut plus la chose,
- Speaker #1
malheureusement, mais voilà.
- Speaker #0
Et même les plateformes de streaming vendent des offres.
- Speaker #1
Bien sûr. Donc, il y a un moment donné, le live est vraiment au cœur des carrières des artistes et il faut trouver des moyens de pouvoir faire de la marge sur ce live. Et aujourd'hui, les artistes demandent tellement de marge sur le live que du coup, les producteurs, même si le concert est archi complet... Ils n'arrivent pas à briquer parce que les frais ont augmenté suite aux attentats, suite au Covid. prod, de logistique, de sécu, tout est devenu excessivement cher. Sauf que les artistes, ils ne baissent pas leur fille. Donc derrière, il faut trouver des solutions pour faire de la valeur et pour ne pas faire juste une date dans le vent et que chacun s'y retrouve aussi. Donc oui, le VIP est encore très mal vu. C'est un peu le gros vilain vampire américain qui veut sucer ton argent. Mais en même temps, il y a un entre-deux. Effectivement, j'en ai vu des prestavips avec des artistes internationaux où tu te dis que vous prenez vraiment les gens pour des idiots. Ce n'est pas possible de traiter les gens comme ça. J'en ai vu, c'était l'abattoir. C'était abominable, mais vraiment. Et nous, pour le coup, ce qu'on essaie d'apporter aux artistes, aux événements français, c'est d'avoir une démarche hyper intelligente là-dedans. Ça m'est même déjà arrivé de dire à des managers d'artistes Laisse tomber, l'économie est trop fragile. Je m'entends que tu ne veuilles pas excéder un certain coût, ce qui est très louable de ta part, mais là, ça va te dégager à peine 1500 euros. Ça ne sert à rien.
- Speaker #0
Oui, ça ne sert à rien.
- Speaker #1
Ou alors, c'est un parti pris, tu décides d'en faire une OP comme pour l'artiste et c'est aussi quelque chose de complètement imaginable. Mais si en tout cas, l'objectif est vraiment de générer plus de revenus, là, ça ne vaut pas le coup. Ça m'est déjà arrivé deux ou trois fois de le dire en toute honnêteté. Mais après, une fois de plus, ce n'est pas nécessairement l'artiste qui doit intervenir pour faire quelque chose. Les gens ont aussi envie de découvrir l'univers des artistes, donc ne serait-ce que de prendre une vingtaine de personnes, leur faire faire le tour de la salle. Justement, sur Grindr, ils le proposaient, c'était hyper bien, on avait 50 personnes.
- Speaker #0
qui visitaient la salle. La tourmanne était là, elle leur faisait un petit brief sur la salle, le montage de la date, comment ça se passe, les gens qui travaillent sur la date, combien il y a de tourbusses, comment ça se passe en tournée, machin. Donc, c'est vraiment, on va vous apprendre, on va vous expliquer le quotidien de vos artistes. Et ensuite, ils montaient sur scène, ils faisaient le tour de la scène avec les guitares, les machins, les trucs. Ils faisaient la photo au milieu de la scène. Ils repartaient, ils passaient vraiment tout autour de la scène. Et juste ça, en fait, c'est génial. Parce que les gens, ça les fait rêver. Et nous, dans ce milieu, on fait ça depuis, pour certains, 5 ans, pour d'autres, 40 ans. On est blasés, en fait. Enfin, je veux dire, les backstage, on sait ce que c'est un Catherine, on sait ce que c'est.
- Speaker #1
On se rend compte de la magie, quoi.
- Speaker #0
On se rend compte du côté magique du truc. alors qu'une personne lambda qui ne bosse pas dans ce milieu mais juste de fouler la scène c'est incroyable, juste d'être dans la salle avant l'ouverture des portes pour eux c'est exceptionnel donc voilà c'est vraiment ce côté storytelling sans même que l'artiste ait à bouger le petit doigt qui apporte énormément aux fans qui en plus, je veux dire en termes de prod c'est pas les choses qui coûtent les plus chères donc c'est des choses qu'on peut commercialiser vraiment à des tarifs accessibles à toutes et tous et voilà et après j'essaie aussi quand je propose des choses de rester cohérente avec l'autarie. du billet si le concert le plus cher le carré horizon à 90 euros je vais pas proposer un pack à 600 euros enfin bien sûr mais dans le pack une fois de plus mais j'essaie vraiment à chaque fois de rester le plus courant possible quitte à baisser un peu la presse à retirer certaines choses pour que chacun et chacune puisse s'il le souhaite rajouter un petit billet pas trop excessif pour éviter de ça quand même super
- Speaker #1
Et jusqu'où tu vas aller avec Oxy ? Est-ce que tu vises l'international, des partenariats, faire la même chose avec des partenariats, des matchings entre artistes et marques ? Est-ce que tu peux accompagner des artistes français, justement ? J'aimerais bien,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #1
Pour le retourner à l'international.
- Speaker #0
On m'a contactée, justement, pour une agence qui m'a contactée pour des artistes français. Donc ça, c'est effectivement quelque chose que j'aimerais bien faire. Surtout que la jeunesse d'Oxy, c'était vraiment, à la base, je m'étais dit, je veux bosser dans la musique, Merci. avec les marques et vraiment faire du truc autour des marques. Donc ouais, j'aimerais bien aller là-dedans. J'ai aussi des agences américaines qui m'ont contactée pour leurs artistes américaines. Donc ouais, ça c'est quelque chose que je commence à y réfléchir petit à petit, à le développer dans ma tête, à semer des graines à droite à gauche. Mais ouais, j'ai pas mal d'idées. En fait, j'ai beaucoup d'idées, mais j'ai pas les artistes pour le faire. et puis vous êtes peu nombreux parce que tu m'as dit que tout à l'heure vous étiez 3 mais quand tu te déplaces sur des festivals il faut un staff assez conséquent c'est aussi ça je suis en train de fidéliser des équipes partout en France où je sais que l'idée c'est que je ne me déplace même plus et que j'ai vraiment mes référents et mes références dans chaque grande ville et comme ça après je peux leur faire confiance librement sur tous les aspects et leur confier mes missions enfin voilà donc ça c'est un peu l'objectif à moyen terme à court terme même mais à Et après, oui, de toute façon, si l'activité continue de se développer au rythme auquel elle est en train de se développer, il va falloir qu'on recrute du monde. Justement, j'ai beaucoup souffert dans mes précédents postes de ce manque d'effectifs et de ce rajout de surcharge de travail. Mais par contre, derrière, on ne rajoutait pas de gens pour gérer. Donc ça, c'est vraiment quelque chose que je vais éviter. Là, on a eu un début d'année, les deux premiers mois avec Léa, qui collabore avec moi depuis deux ans maintenant. on a eu un début d'année hyper intense on s'est pris un raz-de-marée dans la figure mais ce qui est très chouette mais voilà je lui disais régulièrement t'inquiète pas il y a Madeline qui arrive en stage en mars ça va aller je vais pas faire la même chose les bureaux s'agrandissent parce que pour le coup l'an dernier on s'est pris une claque avec Taylor Swift où on s'était pas préparé à autant de de charges de boulot et on était que deux donc ouais ça a été un peu rude mais voilà après on apprend, je n'ai jamais géré de boîte avant donc c'est apprendre à diriger une boîte, à gérer mes équipes à savoir jauger aussi où on va mettre les pieds et dans quelle mesure je vais avoir besoin de gens de manière pérenne ou pas sur telle ou telle place Non, mais voilà, c'est que autant les autres années, j'enchaînais les rendez-vous. Il y en avait peut-être, allez, grand max 1 sur 20 qui se confirmaient ensuite, voire pas du tout. Et là, cette année, j'en ai fait beaucoup moins. Mais par contre, je sens que c'est des rendez-vous qui, potentiellement, pourront vraiment se concrétiser. Enfin là, j'ai déjà eu un appel suite à Bourges la semaine dernière. Donc ouais, c'est assez satisfaisant. Et puis même, j'ai peut-être deux, trois personnes sur Bourges qui sont venues m'accoser. « Ah, mais c'est toi, Oxy, c'est génial. » Le mec d'Overact, s'il m'écoute, il me dit « C'est génial ce que tu fais, j'aurais aimé avoir cette idée. » J'ai eu une bonne idée aussi, mais j'aurais vraiment aimé avoir celle-là. Donc, c'est assez satisfaisant, surtout quand...
- Speaker #1
Le bouche à oreille est plutôt positif.
- Speaker #0
Le bouche à oreille est très positif. Mais voilà, moi, je n'ai jamais créé de boîte avant. Je n'ai jamais été freelance avant. J'ai vraiment fait le grand saut. Bonne intuition d'avoir un cerveau qui est problématique. J'ai pointé une problématique, mais sans trop savoir si c'était une problématique intelligente ou s'il y avait un vrai besoin. Et il s'est avéré que oui. Mais du coup, quand on n'a pas du tout d'ego comme moi, qu'on a un gros complexe d'imposteur, comme c'est mon cas, c'est assez motivant.
- Speaker #1
Et si tu pouvais créer l'expérience ultime de tes rêves avec un artiste de tes rêves ou une organisation, ça serait qui et qu'est-ce que tu ferais ?
- Speaker #0
On m'a déjà posé cette question mais je ne sais jamais trop y répondre. Je pense que ce serait sur un festival, si j'avais un budget limité sur un festival où je m'éclaterais. Je pense aux plages électro parce que le cadre, le perlou, tout ça c'est génial. Je pense à Jardin Sonore où l'été il est un peu sec parce qu'il fait trop chaud mais il y a un petit ruisseau qui coule à côté du VIP. C'est ce que je disais dans une interview que j'avais fait pour le festival l'an dernier. Si on pouvait avoir des espèces de bouées sur le ruisseau avec un bar flottant, une petite scène même flottante. Ce serait vraiment des trucs comme ça que j'aimerais... Je ne sais pas, une fois on avait parlé, je ne sais plus pourquoi c'était. Je me demande si ce n'était pas avec un mec de l'accord Arena où on en avait discuté. de même imaginer un plafond de verre au-dessus de la scène où tu verrais le concert vu dans... Bon, après, en termes de sécurité, tout ça, merci. Mais voilà, c'est... Le problème, c'est que pour faire des trucs vraiment fous, incroyables, avec des structures démentielles, il faut s'appeler Coachella et être américain, quoi. Donc, bon. J'essaie de rester les pieds sur terre et très franco-français. Mais après, ouais, tu vois, typiquement, ce qu'on fait sur Jul ce week-end, j'en suis très fière. On a réussi à faire des activations qui sont très chouettes, qui plaisent beaucoup au management en plus d'après ce qu'on nous a dit. Donc ouais, ça c'est pour le coup, vu que c'est vraiment mon bébé de A à Z, j'en suis assez fière. Et c'est ce qui est plutôt chouette en fait, c'est que... Après moi, si tu me demandes quel serait moi en tant que fan de mon expérience ultime, ce serait d'aller boire un coup, boire un gin-to avec Nilanon dans un bar quoi. Enfin voilà, ce serait parler, refaire le monde avec lui. Ça, ce serait vraiment mon kiff. Et encore, quoique je ne suis même pas sûre, parce que je ne suis pas sûre de vouloir être si proche des artistes pour le coup. Mais après, c'est ça qui est chouette avec ce que je fais, c'est qu'en fonction de l'artiste et de son univers, tout est envisageable, tout est imaginable. Quand on me demande une proposition sur Jul et ensuite une proposition sur Zaz, ça ne va pas du tout être la même perception, la même imagination qui va découler de ça. Et c'est ça qui est génial, en fait. J'ai des budgets que j'ai envoyés à profusion, mais j'en ai sur des esthétiques tellement différentes les unes des autres. Mais c'est ça qui est trop bien.
- Speaker #1
Super. Écoute, une petite dernière question. Quelle émotion tu voudrais qu'on retienne de cette interview ?
- Speaker #0
Écoute, je ne sais pas, une émotion... de magie quoi d'avoir envie de creuser l'expérience VIP quand on vient sur les concerts et de collaborer avec nous pour faire rêver ses spectateurs et spectatrices.
- Speaker #1
Et bien écoute je te remercie beaucoup pour avoir accepté cette interview en tout cas c'était super intéressant et vive aussi et on te souhaite plein de succès pour ton développement.
- Speaker #0
Merci beaucoup.