- Speaker #0
Bonjour, dans l'épisode d'aujourd'hui, j'ai eu la chance d'interviewer Ingrid Thieblemont, créatrice et gérante de la marque GRID, bijoux tissés de fil, de pierre et bien plus encore. Ingrid est une femme inspirante à l'écoute de la nature et de son intuition pour avancer sur son chemin spirituel. Elle nous partage ici quelques-unes de ses prises de conscience, de ses expériences, mais aussi, en fin d'interview, sa pierre de cœur et des pratiques pour qu'elle nous accompagne nous aussi. Alors reste avec nous jusqu'à la fin de l'épisode, on se retrouve juste après l'introduction. Bienvenue sur Tout est déjà là, le podcast qui accompagne ton éveil et te donne des clés pour une vie plus consciente. Je suis ton hôte, Anne-Gaëlle Guillot, guide de yoga depuis plus de dix ans mais aussi tisseuse et tarologue depuis bien plus longtemps. Ce podcast, je l'ai imaginé tel que j'aurais aimé le rencontrer lorsque j'ai initié mon cheminement vers ma spiritualité il y a plus de vingt ans. Dans ce podcast, tu découvriras mes partages d'expérience, mes questionnements, des épisodes de pratiques, mais aussi des interviews de personnes inspirantes qui ont un jour croisé ma route. Mon intention est de te guider et de t'offrir des pistes de réflexion et d'action pour t'aider toi aussi à te reconnecter à ton pouvoir personnel, car tout est déjà en toi. Je t'invite dès maintenant à t'abonner au podcast pour ne pas manquer les prochains épisodes et je te retrouve tout de suite pour l'épisode du jour. Alors, bienvenue dans l'épisode 9 du podcast Tout est déjà là Aujourd'hui, j'ai la joie d'interviewer Ingrid Thieblemont, créatrice de la boutique Grid. Je suis comme une gamine à l'heure d'ouvrir ce cadeau. Merci beaucoup de nous accueillir dans ta boutique. Parce que de un, en fait, vous l'avez peut-être remarqué, ce lieu, c'est comme une caverne, un endroit où on s'en vient. Donc, merci de nous accueillir dans ta boutique.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Et puis de deux, j'adore tes créations. Ça fait des années que je te suis et j'adore tes bijoux. Ils sont authentiques, uniques et sourcés en conscience. Et ça me touche énormément. Donc bonjour Ingrid.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Alors étant créatrice des bijoux à mes heures perdues, et aussi tisser des malas, il y a plein de sujets que j'ai envie d'aborder avec toi, mais est-ce que tu peux d'abord un peu nous parler de toi et nous raconter les moments clés qui ont jalonné un peu ton parcours ?
- Speaker #1
Oui, oui, avec plaisir. Je pense que depuis toute petite, j'aime faire des bijoux. J'ai toujours fait des bijoux. Surtout j'ai tissé, donc un peu comme toi. J'ai tissé des perles avec un métier à tisser et je faisais des bracelets brésiliens, tout ça à mes heures perdues pendant les vacances. J'ai aussi beaucoup cousu, donc après j'ai voulu être dans la mode. La création de vêtements et d'accessoires. Et puis du coup j'ai étudié ça dans une école de mode à Paris, seule, assez jeune. Donc c'était un beau début de parcours. Ça m'a beaucoup appris parce que j'ai travaillé très vite dans la fast fashion. Donc j'ai beaucoup voyagé. J'ai rencontré des gens géniaux mais j'ai appris beaucoup de choses. Le voyage m'a beaucoup aidée aussi puisqu'après ça m'a mis un pied dans ma vie d'après. Je pense que j'ai... J'ai toujours rêvé, donc le voyage, ça fait partie d'un pilier quand même. Parce que l'inspiration quand on voyage. Donc, j'ai voyagé beaucoup en Asie avec ce travail à Paris. Et après, lors d'un voyage initiatique au Pérou, pour changer durant l'été, partir toute seule avec son sac à dos. Dans un groupe, pas toute seule, donc complètement à l'aventure. J'ai eu un coup de cœur pour Cusco, ville du Pérou, dans les montagnes. Et j'ai eu un coup de cœur vraiment. Voilà, on partait l'avion, je pleurais, je ne savais pas pourquoi. Je suis rentrée en France, mon travail est toujours en humain. Un travail qui était super, mais qui ne me convenait plus. J'avais 25 ans et j'ai décidé, avec l'aide de mes amis, qu'on vu que ça n'allait pas. Mais pourquoi tu ne repars pas en fait ? Tu parles tout le temps de Cusco. Bon, ok, allez, d'accord, je repars. Merci. Donc du coup, je suis repartie. Et j'étais en famille d'accueil, volontariat et apprendre l'espagnol. C'était un pack. Voilà. Je partais pas non plus, j'avais 25 ans, je partais pas en Amérique du Sud toute seule. Voilà. Mon parent aurait un peu... Eu peur ? Peut-être, sur ce moment-là. Mais c'était quand même... Et puis même moi, je sentais que c'était bien, je parlais pas espagnol du tout. Et puis en fait, c'était un voyage initiatique, rencontrer des gens. J'ai fait un volontariat avec des enfants dans une école. Je pensais que j'allais aider la maîtresse. En fait, j'étais carrément prof. Enfin, c'était un truc de dingue.
- Speaker #0
Complètement dingue. Et quand tu dis voyage initiatique, du coup, est-ce que tu... Tu parles du premier voyage qui était initiatique et de celui-ci aussi. Qu'est-ce que tu entends par là ?
- Speaker #1
Le premier était initiatique parce que la nature. C'était un voyage avec l'UCPA, un peu sportif. C'était assez physique. Je n'étais pas forcément préparée, mais c'était top. Et c'était que dans les montagnes. Donc, ce n'était pas vraiment dans les vides. Même Cusco, le coup de cœur que j'ai eu, c'était vraiment fugace. On était une journée à Cusco, mais j'ai quand même senti...
- Speaker #0
Ouais, le vrai coup de cœur en fait.
- Speaker #1
Ouais, le vrai coup de cœur. Ouais, la vraie décision.
- Speaker #0
Et vous êtes allée en randonnée, en fait, dans les montagnes, c'est ça ? Vous avez passé beaucoup de temps en forêt ?
- Speaker #1
D'accord. Dans la montagne, c'était même pas trop en forêt, c'était vraiment les collines, on montait, c'était fait. Et donc, quand je suis retournée, j'ai eu la même sensation en arrivant. Enfin, c'était clair, quoi. C'était vraiment... Tout s'est fait très vite aussi, une fois que j'ai décidé. Oui, j'y retourne. Voilà, en quatre mois, j'y retournais. Donc, je devais rester six mois. En fait, je suis restée neuf. Ensuite, je suis rentrée en France. Et puis, je suis repartie. J'ai dit, en fait, je vais vivre là-bas. Donc, j'avais tout arrêté. Je n'étais plus l'étoile styliste. Je faisais un peu de freelance pour des marques. Et j'étais prof de français à l'Alliance française. Et j'ai eu, quelques années après, un petit étincelle comme ça. C'était mon ex-mari à l'époque. On m'a dit, mais pourquoi tu fais toujours des bijoux à la maison ? Pourquoi tu n'ouvres pas une petite boutique ici ? Enfin, quand même, au lieu d'en faire, à chaque fois qu'on va en France, t'en ramènes. Je dis, tu crois ? Ouais, peut-être. On regarde les prix, voilà. Et puis, j'ai ouvert une petite boutique de bijoux à Cusco. Et ça a marché tout de suite.
- Speaker #0
Ce n'est pas celle que tu as aujourd'hui à Cusco ?
- Speaker #1
Celle dont je suis encore actionnaire, on va dire. Non, ça, c'est un café, boutique que j'ai ouverte après.
- Speaker #0
Oui, donc il y a eu plusieurs projets sur Voisse quand même.
- Speaker #1
Mais la première boutique, ça, c'était quand même un élément. Parce que se faire quelque chose et se montrer, ouvrir quelque chose. Et puis, c'était un lieu de... Alors, il y a beaucoup de tourisme là-bas. Donc, du coup, il y a beaucoup de touristes qui rentrent, qui viennent, qui découvrent. On discute du pays, on discute de la vie. J'avais mis un canapé à l'époque. À un moment, je l'ai enlevé parce qu'à la fin, c'était même plus trop boutique, c'était les gens qui venaient discuter. Des fois, ça se transformait un petit peu en cabinet de psy quand même, un petit peu. Parce que moi, je ne vais pas dire à quelqu'un de ne rentrer pas. Donc, on est là pour discuter.
- Speaker #0
Et tu penses que c'est l'ambiance que tu avais mis dans le lieu qui favorisait la discussion ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'était des bijoux.
- Speaker #1
ça rentrait par la pierre j'imagine par le bijou en fait oui oui bah oui parce que les gens ils rentrent parce que c'est une boutique ah bonjour puis après ils voient qu'on n'est pas forcément donc du pays donc du coup peut-être on discute plus voilà ils vont me demander aussi on me demandait beaucoup d'infos quoi vers où je dois aller tu fais aussi guide touristique voilà bah oui avoir une boutique c'est aussi avoir du lien quoi c'est ça qui est bien je pense vraiment parce que surtout avec tout ce qu'on a vécu maintenant et tout ça faut quand même garder du lien on n'est pas nés sur une île déserte en fait, juste voilà quoi,
- Speaker #0
il faut quand même oui puis c'est beau de l'incarner aussi dans un espace où tu es prête à accueillir, parce que parfois on ouvre une boutique et c'est vraiment un lieu de passage on vient en repas, mais ce que toi tu veux créer, ce que j'entends c'est que tu veux vraiment que les personnes viennent, s'ils sentent bien et puis j'ai pas envie d'y réagir mais être là comme elles le souhaitent en fait, vraiment rester si elles ont besoin de parler faire que passer si elles font que passer
- Speaker #1
Et j'avais même ça avec les animaux, parce que c'est vrai que j'avais beaucoup de chiens errants qui venaient. Ils venaient, ils dormaient deux heures, puis ils partaient. Parce qu'il y a beaucoup de chiens errants au Québec du Sud. Et c'est comme ça que j'ai adopté ma chienne. Oui, c'était vraiment... alignée. Une semaine avant qu'elle arrive dans la boutique comme ça, elle était un peu mal parce qu'elle était en chaleur. Du coup, elle souffrait un peu parce qu'elle était poursuivie par des chiens. Et du coup, une semaine avant, j'avais dit, j'avais exprimé comme ça à voix haute, mais je voudrais vraiment un chien blanc. Mais vraiment, je voyais le chien que je voulais. Le truc de mes rêves. Ah bah, il est arrivé. Ça, c'était quand même... C'est ça le temps.
- Speaker #0
ça c'est trop bien donc quand même ça il faut quand même formuler ce qu'on veut clairement oui la force c'est important oui parce que quand on laisse des zones d'ombre en plus ça laisse libre cours à l'interprétation et parfois les choses arrivent on se dit tiens c'est pas exactement ce que j'avais en tête c'est ça et puis laisser le temps je l'ai dit mais j'ai pas pensé ça va en fait c'est ça c'est ce détachement quand on le dit parce que des fois on le dit mais on le veut tellement il y
- Speaker #1
a un truc de ne plus y penser après tout ce qu'on voit je sais plus où j'avais entendu ça mais où vraiment on pose l'intention et après on laisse. Il y a des choses dans lesquelles c'est un peu plus dur de laisser, parce qu'on se course tout le temps, mais là, le chien, ça va.
- Speaker #0
Et donc, tu étais à Couscous avec ta boutique ?
- Speaker #1
Oui, et donc, c'est ça, quand tu parlais de l'accueil, en fait, est né en moi l'envie que les gens restent. Et du coup, pas restent sur un canapé, juste à... Voilà, moi je suis dans ma boutique, il faut que je bosse, donc je me suis dit, il faut que j'ouvre un café. Parce que j'adore ce côté... Juste petite pause, café, boire quelque chose de réconfortant et passer un bon moment à regarder, à s'imprégner. Ça, j'adore la bonne musique. Et en fait, pareil, j'avais envie. Et en fait, on est venu me proposer un lieu. Je n'ai même pas cherché. Les futurs propriétaires du lieu que j'allais occuper sont venus me voir. Ils m'ont dit que ça ne dirait pas de faire un truc un peu plus grand. On aime bien ta boutique, ton énergie. On aime bien s'installer.
- Speaker #0
Ils se sont dit à passer de place.
- Speaker #1
Non, mais voilà, eux, ils habitent à côté. Donc, ils voulaient vraiment quelqu'un de confiant. C'était presque familial. Et avec eux, c'est presque familial. Donc du coup, j'ai ouvert un café. Donc voilà. Donc où je mettais mes bijoux, j'exposais des créations locales, de marques péruviennes. Travailler avec beaucoup d'artisans différents. Et puis le café local, puis travailler avec des locaux. Oui,
- Speaker #0
c'est une communauté finalement.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et puis parce que c'est beaucoup de passages. En fait, quand on est dans une ville touristique, il y a beaucoup de passages. On a moins... Ici à Bordeaux, j'ai quand même cette fidélisation. de la clientèle et du coup, je suis, on se suit un peu. On se suit comme un thérapeute à des patients qui suivent et des voies évoluées. Moi, je suis aussi en fait. C'est vrai, on se voit mutuellement mais là-bas, non. Les gens arrivent et si on ne passe pas, ils partent. Parce que la vie, c'est l'impermanence donc il faut laisser faire mais des fois, c'est vrai qu'on crée même, il y a des gens qui arrivent et on sent qu'on est trop bien mais bon, ils partent le lendemain mais c'était un beau projet et voilà. Donc, ça existe encore. Donc, ça existe encore. Donc, à Cusco, au Pérou, et ici. Et dans quelques points de vente de temps en temps. Et après le café, trois ans après, j'ai décidé de rentrer en France. Ça faisait neuf ans que j'étais au Pérou. C'était un cycle. Et je sentais qu'il fallait vraiment... Neuf mois,
- Speaker #0
neuf ans. Ouais.
- Speaker #1
J'avais envie de retrouver ma terre. En fait, je voyageais, je voyais ma famille. Même si ici, je suis pas forcément... J'habite pas du tout à côté de ma famille.
- Speaker #0
Tu es de quelle région ?
- Speaker #1
Moi, je suis de Champagne, ou plutôt du Nord-Est. Mais bon, je suis là.
- Speaker #0
C'est quand même plus facile d'aller de Bordeaux en région Champagne ou de là où tu habites en ce moment que de partir de Cusco. C'est sûr que ça demande moins de logistique financièrement. Alors pourquoi Bordeaux ?
- Speaker #1
Bordeaux, c'était vraiment... Quand j'habitais au Pérou et que je rentrais, ma mère habitait en Angoulême, donc on allait faire un tour à Bordeaux, sympa. Et je trouvais ça bien. La ville, je me suis dit, c'est vraiment cool. Et puis je me suis dit, quand je rentrerai en France, si j'ouvre une boutique, ce sera Bordeaux. Du coup, quand vraiment l'évidence de rentrer était là, Bah, Bordeaux, alors. Donc, je suis rentrée à Angoulême. Et puis, d'Angoulême, j'ai fait voilà. Et en deux semaines, j'ai trouvé la boutique. Donc, c'était encore aligné bien.
- Speaker #0
En fait, tu fonctionnes beaucoup au coup de cœur. Enfin, l'intuition est au coup de cœur. C'est-à-dire qu'avant, tu sens qu'il y a un mouvement qui doit se faire ou une décision qui doit être prise et qui va à quoi ?
- Speaker #1
C'est dur, comme tout le monde le sait. Les grosses décisions, des fois, on est là. Mais une fois que tu le fais, je prends la décision, je réfléchis après. En fait, c'est ça, mon moyen. Ça va assez vite, quoi, en fait. Mais par contre, après, c'est après que je peux avoir... Même en ayant amorcé le truc, c'est après que j'ai un peu des doutes. C'est assez...
- Speaker #0
Oui, parce que ce que tu fais, c'est que quand tu dis que tu prends ta décision, c'est que tu mets en place sur toi aussi. C'est pas juste, tiens, je vais déménager. Je déménage et tu y vas, en fait. Et ça, ça demande quand même un certain cran.
- Speaker #1
Oui, peut-être. Mais c'est vrai que je le vois pas. Parce que pour moi, ça doit être plus normal. C'est après de rester... de la stabilité dans cette décision qui est assez dure. J'ai assez rapidement de dire Ah oui, mais non, mais peut-être que j'aurais pas dû... Le doute, quoi. Ça, c'est plus après. Mais le prendre la décision, parce que quand je regarde dans ma vie, j'ai souvent fait ça. Quand j'ai décidé d'aller habiter à Cousco, je suis retournée, c'était dur. Pendant 2-3 ans, c'était dur. Parce que, quand même, j'avais quitté une situation, j'avais un bon salaire, il y avait ce côté sécurisant, et là, c'était un peu le risque. C'était instable. Déjà, j'étais dans un pays instable, et puis, bah... C'était dur à se mettre en route au début. Le doute est plus après pour moi. La décision, elle est faite, elle est actée, elle est prise, même elle est activée. C'est de l'action. Mais après, voilà. Et après, ça fait quelques années et au bout d'un moment, on ne se doute pas.
- Speaker #0
Oui, c'est fort en plus de dire, tu prends la décision, tu mets les choses en action et une fois que c'est en action, tu as quand même un moment de flottement, mais tu avances quand même. Tu dis, j'ai pris cette décision, je vais. Tu ne recules pas pour autant et tu n'arrêtes pas. Tu avances et tu vois où ça te mène quand même. Tu as une certaine confiance du coup dans la vie.
- Speaker #1
Oui, oui, oui, c'est vrai. C'est vrai, c'est vrai. Oui, oui. Peut-être qu'on sait le changement. On dit, ben oui, je suis là, mais de toute un jour, je rentrerai en France.
- Speaker #0
Oui, tu savais finalement que tu étais, entre guillemets, transitoire. Mais c'est parce que aussi, est-ce que ça vient du fait que tu as un tempérament qui bouge pas mal ? Donc, tu sais que souvent, tu vas être amenée à changer, à bouger.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai. C'est vrai. Oui, oui, je pense. Je pense que plus ça vient, plus on se connaît. Maintenant, oui. À l'époque où j'avais 25 ans, peut-être que je me disais moins ça, mais maintenant, c'est vrai.
- Speaker #0
Et donc là, tu as ouvert la boutique à Bordeaux.
- Speaker #1
Oui, il y a sept ans. Il y a sept ans,
- Speaker #0
mais tu n'habites plus à Bordeaux.
- Speaker #1
Mais je n'habite plus à Bordeaux. Il y a trois ans, j'ai acheté une maison avec mon compagnon en Ariège, en dessous de Toulouse. Donc c'est pareil, c'était encore un coup de cœur. En fait, juste après le Covid, bon, ça ne s'est pas trop mal passé. On a vécu le truc avec l'énergie qu'on avait dans le moment. Et puis voilà, de toute façon. Mais c'est surtout que l'envie de verdure. En fait, pendant le Covid, il y a eu ce truc où le premier confinement, je l'ai passé chez ma mère en Charente. Et il faisait tellement beau. Je ne sais pas si tu te souviens, il faisait tellement beau. C'était incroyable. Tout le monde, ça rentrait dans son jardin, les fleurs et tout. Et là, c'était vraiment la pause. Je me disais, c'est ça que j'ai envie en fait. Voilà, la nature. Après a germé en moi l'idée de partir. Les environs de Bordeaux, niveau budget, ce n'était pas possible. Et puis, à part l'océan, mais du coup, ce n'était pas trop accessible. Et en fait, j'ai décidé, après un week-end, chez une de mes très bonnes amies... Alors en Ariège, j'ai décidé de... J'ai regardé les maisons. Oh bah tiens, combien ça coûte par ici ? Puis j'ai trouvé un coup de cœur.
- Speaker #0
Donc ta vie, elle est partagée entre ta boutique à Bordeaux et ta maison en Ariège. Et ce que j'entends, c'est que la nature, la nature était assez proche pour toi. Parce que c'est quand même un voyage dans un pays que tu ne connaissais pas trop. Avec des personnes, même si c'était un groupe que tu ne connaissais pas. Tu es partie avec un sac à dos dans les montagnes et tu as quand même amené vers une bascule au niveau de ta vie. Là, tu as... Quand tu es revenue en France, Bordeaux, c'est quand même assez proche de la nature. Et là, tu as choisi de revenir à la nature aussi après le confinement. C'est un élément qui t'inspire beaucoup, la nature ? Oui,
- Speaker #1
puis je travaille avec les pierres. C'est souvent la montagne quand même, parce qu'en Ariège, c'est le début des Pyrénées. Dans l'Atelier, j'ai les collines. Donc, Cusco, on était à 3 400 mètres d'altitude. Donc, on est vraiment dans les montagnes. Donc, du coup, c'est vrai que c'est fort. Moi, énergétiquement, je pense que ça me va. Les montagnes, la roche. l'ancrage aussi, ton sens est fort.
- Speaker #0
Les montagnes ont cette force et cette stabilité. Je pense qu'il y a ce côté immuable aussi. Elles étaient là avant nous, on sait qu'elles seront là après nous. Et ça dégage aussi une sagesse et leur temporalité est tellement loin de la nôtre. Moi, je trouve, quand on part dans les Alpes aussi, on y va régulièrement. Quand on se pose sur une montagne, quand on passe du temps à la montagne, je pense que c'est l'humilité aussi, le rapport au temps. Moi, ça me ramène beaucoup à une justesse de l'instant.
- Speaker #1
On se sent apaisée aussi. C'est vraiment... C'est la nature imposante. Là, vraiment, on se dit, c'est loin du rythme effréné aussi. C'est ça, quoi. C'est très important.
- Speaker #0
Comment tu choisis tes pierres ? Il me semble que tu connais la provenance de pas mal de tes pierres.
- Speaker #1
Oui, oui, je connais la provenance. J'aime savoir ça. J'aime connaître la provenance. Des fois, il y a quelques exceptions, mais en général, je vais au Pérou les choisir. Je connais des gens, je sais où je vais. Et après, je fais tout à l'instinct. Je ne me pose pas trop de questions, en fait. Parce que je fais à l'instinct. Comme quand tu aimes un collier, tu ne sais pas pourquoi tu l'aimes. Enfin, des fois, tu sais parce qu'il y a un symbole dessus, mais des fois, on ne sait pas. C'est fou. comme les clientes qui ont dit j'ai vu ça en vitrine je l'essaye je l'achète et ça pour moi c'est vraiment une force du coup le mental est moins là et pour moi tout ce qui est c'est le cœur oui comme tu es une personne très intuitive j'imagine que dans tes créations aussi c'est très intuitif donc en fait tu choisis vraiment les pièces à l'intuition et quand tu crées aussi ah oui est-ce que ça c'est pas du tout prévu oui c'est ça c'est-à-dire que t'as tes pièces et puis tu vois comment ça fonctionne tu ressens oui
- Speaker #0
Et là, le bijou, il naît, en fait. Tu ne t'intellectualises pas.
- Speaker #1
Je ne sais pas, par exemple, le matin, je me sois, je ne vais pas dire, alors aujourd'hui, il faut que je fasse de la métiste. Non, parce que le yaka, faut qu'on... Enfin, on ne peut plus... Enfin, là, c'est tellement... On ne peut plus, quoi. Ouais, non.
- Speaker #0
J'aime beaucoup cette approche. Ouais,
- Speaker #1
c'est bon. C'est bon, quoi. Déjà qu'on a quand même beaucoup de choses qu'on peut faire. Mais on essaye de ne plus trop les faire. C'est donc des apprends, quand même, de tout ça. Donc, du coup, ce côté intuitif des bijoux, c'est vrai que c'est comme un enfant. Un jour, j'ai fait un atelier avec des enfants. C'est vraiment...
- Speaker #0
Mais je ne pose pas de questions.
- Speaker #1
Je ne pose pas de questions. Et ils sont contents. Oui, c'est ça. Nous, on nous a vraiment... Après, parce qu'on nous a appris, parce que les études aussi, ça remet en cause beaucoup de choses. Là, sur le sujet, parce que du coup, ça remet en cause une forme d'éducation. On apprend que ça ne va pas avec ça.
- Speaker #0
Oui, il y a un conditionnement, en fait. Il y a des boîtes qu'on met côte à côte, puis il y a des boîtes qui ne vont pas côte à côte. Il y a des choses qui ne vont pas dans les boîtes.
- Speaker #1
Alors, je pense que c'est bien, cet apprentissage. Mais après, il faut vraiment voir la part des choses. En fait, rien ne va pas avec quelque chose. Oui. tout va selon tes goûts. C'est vraiment... Donc, je fais comme ça. Des fois, ça m'arrive de commencer un bijou et qu'il reste un mois comme ça, où j'ai mis quelques perles qui vont ensemble sur un cil, mais en fait, il n'y a pas de... Je ne sais pas.
- Speaker #0
Il n'y a pas de conclusion.
- Speaker #1
Donc, je laisse. Puis hop, un jour, ça revient. Puis des fois, c'est hyper inspiré. Hop, je fais. Mais en général, parce que c'est comme mon truc depuis longtemps, en général, si... Pas je dois, mais si je sais que... que j'ai envie de faire des bijoux parce que je vais à Bordeaux et j'ai envie d'amener une dizaine de pièces et que je m'assoie même si je n'avais pas prévu, ça va venir.
- Speaker #0
Oui, ça me parle beaucoup parce que parfois, quand je crée les malas sur mesure aussi, je vois, je mets les perles, en fait, les pierres vraiment ensemble et parfois, j'ai une partie du mala et je n'ai pas la fin. Des fois, j'ai la pierre centrale à Gorou mais je n'ai pas le reste. Et pareil, des fois, je laisse, j'ai vraiment des petits plateaux où je mets et je sens qu'il ne va pas se finir aujourd'hui donc je laisse de côté et puis à un moment, il y a un truc. Quand je passe devant ou je vais voir une pierre, je vais dire, ben voilà, le malin va s'emboîter et prendre vie. Ça doit être émouvant aussi pour toi, je pense, de choisir des pièces à Cusco et après de les monter ici et de les voir naître dans la boutique, non ?
- Speaker #1
Ouais, ouais, et puis moi, ce que j'adore, je crois que mon moment préféré, c'est quand quelqu'un connecte avec le bijou. Quand vraiment il met, la personne le met et dit, ou le voit, et dit, ah ouais, c'était ça que je voulais faire, c'était... Enfin, je ne sais pas, il me... Oh, il est trop beau, j'adore. Ah ben, il me le faut. C'est comme un truc. Donc tout ça, c'est super. Parce que du coup, je l'ai créé, je sais l'histoire, donc je peux le retranscrire évidemment, l'expliquer. Sur le site, j'essaye aussi au mieux d'expliquer cette transparence.
- Speaker #0
Oui. Et puis ça vient avec le bijou en fait.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Vraiment, ça fait partie de l'énergie du bijou. On sent bien, même là dans la boutique, mais même quand j'avais acheté les pièces avant, même avant qu'on se parle, les premières fois où je suis venue, on sent bien quand on touche le bijou, quand on touche la pierre, qu'il y a quelque chose qui est de l'ordre de... Énergétiquement, en fait, c'est vraiment comme une personnalité. C'est-à-dire qu'il y a un tout. Ce n'est pas juste un caillou. Quand on prend l'objet vraiment en main, il y a quelque chose qui se dégage. Et quand on le porte aussi,
- Speaker #1
il y a une énergie en fait qui s'accompagne et c'est fort puis il y a cette dimension quand même de un peu de protection pour moi de connexion avec une pierre c'est comme où j'utilise aussi pas mal les symboles, les symboliques, ça peut être les symboles surtout animaux ou les messages, parce que pour moi, ça, c'est vraiment comme un mantra, quoi, qu'on répète ou qu'on a en nous, quoi. Oui,
- Speaker #0
et c'est beaucoup plus instinctif, en fait, la connexion à un symbole, à un animal, même s'il y a une histoire personnelle qui peut teinter la connexion à ce symbole. Eh bien, justement, le fait qu'il y ait une histoire universelle et une autre histoire personnelle, c'est ce qui fait qu'au moment de la rencontre, quand on revoit un animal ou quand on voit ce qu'on appelle les synchronicités, on sait, en fait, Mais ça ne parlera pas à l'autre personne qui est à côté de nous, par exemple. Mais nous, on sait en fait que ce symbole-là ou ce bijou-là ou cette pierre-là, ils vont nous faire vibrer d'une certaine manière. Est-ce que tu travailles à la fois la pierre, mais aussi l'argent ?
- Speaker #1
L'argent, le bronze. Aussi, des fois, le tissage, le fil, le cuir aussi. J'ai des bijoux qu'on partage aussi. Tu sais, des messages qu'on se met autour du poignet. Voilà. Et on partage avec quelqu'un. J'aime bien ce lien. J'aime bien le lien. D'ailleurs, rappeler une bague comme ça, je ne l'ai pas appelée comme ça, sa symbolique, c'est le lien. D'ailleurs, oui, je l'ai sur moi. D'accord. C'est le lien qui change, qui s'enroule, mais qui change avec le temps. Le lien avec les gens change avec le temps. Il faut accepter ça. Dans la gueule des espaces et dans la gueule des gens. C'est dur au quotidien. Mais il faut se le rappeler. Et c'est pour ça que ces petits messages sur les bijoux, pour moi, c'est comme quelque chose qui va se répéter. Tu vois, on va le revoir accroché chez soi ou sur sa table de nuit.
- Speaker #0
Et puis quand on le porte, les personnes autour de nous le voient aussi.
- Speaker #1
Oui, on dégage quelque chose. En fait, c'est quand même hyper important. Dans ce monde, il faut vraiment dégager. On a envie de dégager ça plutôt que quelque chose de négatif. C'est vraiment important. Et comme ça, après, on vit la vibration.
- Speaker #0
C'est vrai que l'humain, c'est toute une histoire. Je trouve que dans nos vies d'humains et d'humaines, Les relations humaines sont vraiment un chapitre qui est quelque chose qui est très complexe à aborder et en même temps qui est très instinctif. Parce qu'on sent que c'est naturel d'aller vers l'autre, mais en même temps, ça rejoint un peu ce qu'on disait juste avant, il y a ces limitations, ces croyances, notre vécu, qui fait que parfois la rencontre se complexifie plus que ce qu'elle devrait être. Et donc le lien... que tu évoquais avant avec la personne, il va évoluer aussi en fonction de ça. Moi, c'est vraiment l'image que j'ai du lien. Tisser du lien, pour moi, c'est une phrase qui revient souvent dans mon langage aussi, dans mes écrits, parce que je trouve qu'on oublie ce fait qu'on crée ce lien. On est acteur, on n'est pas juste là à se dire, bon, la personne, elle doit être là et passivement à attendre qu'il se passe quelque chose. En fait, on est acteur, on crée, et c'est en tissant que la toile, elle apparaît et qu'on crée cette relation-là. Et parfois, le fil se défait, parfois, il se refait, parfois, il change de couleur. Et justement, en parlant d'accueil et de beauté, on avait évoqué ensemble, lors d'une discussion, cette notion, justement, qui est forte pour toi. Donc, on l'a vu là un petit peu accueillir dans la boutique, accueillir dans le café. Mais le beau, parce que là, c'est clair, sur le site internet aussi, tu le retranscris très bien, ce qui n'est pas évident. Pourtant, sur un média comme celui-là, ou même Instagram, tu le retranscris, il y a cette notion de beau dans ce que tu fais. C'est-à-dire que le bijou est beau, mais tout ce que tu fais autour accompagne cette beauté. Et c'est vrai que la notion d'accueil aussi, d'hospitalité, elle est propre à chaque culture. Parce que là, tu as vu, tu es en France, et à Costco, je pense que culturellement, la notion d'accueil, d'hospitalité doit être... un peu différente dans les deux pays. Et on a beau savoir ce que c'est, c'est-à-dire qu'on veut que les personnes se sentent bien, comme tu disais, qu'elles puissent rentrer et savoir qu'elles peuvent rentrer dans la boutique déjà, ce qui n'est pas toujours évident. Moi, je sais que des fois, il y a des boutiques, je n'ose pas rentrer dedans. Je trouve ça dommage. Et en même temps... Il y a cette croyance personnelle qui fait que l'hospitalité, ça va se retranscrire différemment. Il y a une personne qui va peut-être tout de suite t'offrir une boisson chaude, comme tu l'as fait là tout à l'heure. Tu nous as accueillis comme on était des coqs en pâte avec la boisson chaude, etc. Il y a des personnes pour qui ça va être une musique, un regard. Il y a des personnes pour qui c'est dans l'objet. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de cette notion d'hospitalité et d'accueil pour toi, dans la boutique par exemple, à Bordeaux, ce que tu as voulu faire ou ce que tu retranscris ? du coup dans le site mais aussi le beau parce que je pense que ça va ensemble on se sent bien ici parce que c'est beau c'est ce que je voulais dire c'est vraiment, on sent que il y a une attention qui est donnée, c'est-à-dire que tu mets de toi dans tout ce que tu fais est-ce que ça te parle ?
- Speaker #1
oui, oui bien sûr, mais tout est important en fait c'est ça parce qu'en fait, bah oui, ce serait comme être extrême dire que je vais faire un truc spirituel, je vais faire un truc beau je vais faire Tout est important. Donc, en fait, il faut donner la part à tout. Pour moi, c'est important que quelque chose soit abouti, aller jusqu'au bout de quelque chose. Donc, si je veux un beau bijou, je ne vais pas le mettre dans une boutique moche. Enfin, le mot est... Non,
- Speaker #0
mais je vois ce que tu veux dire.
- Speaker #1
C'est-à-dire qu'en fait, pour moi, ça ne va pas avec. Mais c'est un cheminement, c'est long. Parce que je pense qu'au début de sa vie, on passe par le côté plus physique. Moi, qui travaillais dans la mode, c'était plus le paraître. Donc, plus... esthétique, tout ça. Mais peut-être que, justement, après, il y a eu la connexion avec l'âme, plus important, les voyages, tout ça. Donc, c'est un tout. Il faut essayer au quotidien de tout connecter ensemble et que tout ait la part égale. L'accueil, c'est très important, puisque l'accueil, c'est... Les gens, on est tous différents, donc. C'est accueillir les gens comme ils sont. On ne peut pas...
- Speaker #0
On ne peut pas faire autrement qu'à un jour. Les personnes ont des profils hyper variés.
- Speaker #1
Ah bah oui, oui, oui. Et puis... J'ai beaucoup de thérapeutes qui viennent me choisir leur pierre parce qu'ils sont énergéticiens ou parce qu'ils ressentent des gens. Après, j'ai des gens de tout, des gens aussi qui sont malades, qui se confient à moi, qui me disent je vais me faire opérer, c'est demain Des choses graves aussi, des fois, et qui ont des coups de cœur et qui viennent chercher du réconfort ou du soutien.
- Speaker #0
Du courage.
- Speaker #1
J'ai aussi des gens qui vivent dans la rue, qui viennent, des fois. On leur sourit, on ne va pas être... En fait, il faut faire attention parce que On ne peut pas, enfin pour moi, on ne peut pas. On peut toujours se couper de quelqu'un. Mais le truc, c'est s'écouter vraiment. L'humain, en vrai, on est tous liés. Donc, pourquoi je me couperais de lui et pourquoi j'ouvrais la porte à l'autre ? Après, bien sûr, dans les limites de nocif, c'est-à-dire, il y a une limite. Oui, il faut se sentir qu'il y a le respect, en fait, de tous ceux-ci. Mais quand il y a quelqu'un qui arrive et qui veut un bijou et que ça se voit qu'il est dans la détresse vraiment physique, tout, quoi. Enfin, nous, on lui apporte un peu de réconfort. C'est comme ça, en fait. C'est juste... C'est dur aussi parce qu'on se dit ça nous remet à notre place aussi. Je pense que c'est important de prendre les gens comme ils sont. Et puis aussi, ça fait travailler sur soi parce que si quelqu'un hante, tu te dis je ne l'ai pas senti. Il est comme ci, comme ça. Il y a toujours ce truc d'effet miroir. On se dit, bah oui, mais pourquoi je l'ai senti comme ça ?
- Speaker #0
On sent que dans tes partages aussi, dans ton vécu, qu'il y a quand même ce que j'assens, même si tu ne le nommes pas, tu as des pratiques spirituelles. En fait, tu as un chemin... vers la spiritualité qui s'est fait, quel que soit le temps qu'on lui donne. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ? Parce que moi, je me sens là en fil rouge, en pointillé, mais j'ai envie d'entendre plus. Oui,
- Speaker #1
je suis en train. Je pense que ça va plus se développer, encore plus. Enfin, j'ai des pratiques. Je suis surtout avec les pierres. Enfin, j'ai des pratiques comme ça. Et surtout, instinctivement, j'essaye de faire des rituels que j'ai le matin ou que je fais un peu de yoga, des prières. Et puis dans mes lectures aussi, c'est ça qui m'inspire aussi beaucoup. Mais oui, je pense qu'on a tous une part tellement grande aussi qu'on ne voit pas ou qu'on ne veut pas voir pour l'instant ou qui peut tellement nous aider.
- Speaker #0
Cette spiritualité, elle a toujours été là ? Ou elle s'est déployée au fur et à mesure que tu travailles avec les pierres et des rencontres que tu fais ?
- Speaker #1
Figure-toi que je me suis rendue compte qu'en fait, elle a toujours été là. Parce que j'ai retrouvé des petits totems africains. Non, un totem. Et puis après, un autre avec un elf, des trucs que j'avais acheté sur des marchés quand j'étais petite. On allait en vacances avec mes parents. Et j'achetais toujours le truc, mais pas du tout le truc girly avec le cœur ou quoi. Moi, j'allais tout le temps faire un petit totem en bois taillé. Je l'ai retrouvé, j'avais 7 ans quand je l'ai acheté. Après, c'était... Avec la mer, j'avais un petit tort, parce que j'aimais beaucoup tout le monde marin, mais j'ai retrouvé des choses, et en fait tous mes revenus, si on va plus vers l'intime, parce que quand même c'était important pour moi, c'est quand j'ai vu le film d'Un monde plus grand. sur Corinne Sombrin, sur sa vie. En fait, quand j'ai vu le film, je suis sortie de l'utopia, je me rappelle, et je n'ai pas pu m'arrêter de pleurer pendant... Je ne sais pas, à 10 minutes, ma mère ne comprenait rien. Je ne sais pas, maman, je ne me sens pas bien. Je me sentais bien et pas bien. Et j'ai écrit.
- Speaker #0
et il a fallu que j'écris et là tout m'est revenu mes animaux totals comme si le monde, je sais pas, il y a un truc spirituel je me suis dit, j'ai senti qu'il y a quelque chose qui s'ouvrait là,
- Speaker #1
comme si quelque chose revenait en fait en mémoire, quelque chose que t'avais oublié sur la place que la vie déjà des fois nous fait oublier certaines parties de nous-mêmes et que là, à ce moment-là, cette partie-là elle a voulu revenir en fait en lumière c'est ça,
- Speaker #0
les temples, les églises au Mexique quand je suis allée à la virée de Guadalupe tu sais, je voulais y aller et j'y suis allée Ah bah c'était pareil T'as pleuré Ouais parce que il y a des endroits des choses qui m'émoncent énormément et du coup je cherche un peu, tu vois il y a ce chemin qui est en train de donc je sais que j'ai un truc avec le tambour forcément parce que pareil dès qu'il y a un truc de tambour, donc il y a un truc à explorer, peut-être à libérer et peut-être un chemin vers ça où il y a en tout cas le monde chamanique est passionnant moi ça m'attire vraiment beaucoup et pratique chamanique donc c'est un chemin c'est fou,
- Speaker #1
c'est comme si là encore une fois moi ça m'inspire que tu es en train de retisser ce lien avec toi-même Oui,
- Speaker #0
oui, oui.
- Speaker #1
C'est comme si l'ouvrage avait été arrêté pendant un moment, t'avais attendu et puis là tu l'as repris en fait. Là on en était où ? Et aujourd'hui où est-ce que j'en suis et où on va ? C'est ça. Et en fait tu avances au fur et à mesure.
- Speaker #0
C'est beau. Oui, parce que le son du tambour, la musique, ça, c'est hyper important. Ça aussi, c'est presque un rituel pour moi. Je trouve ça super important.
- Speaker #1
Tu fais des voyages au tambour dans tes pratiques personnelles ?
- Speaker #0
Je ne les fais pas encore. J'en ai fait peut-être un marquant en yoga ici à Bordeaux avec une super prof. Carrément voyager. Alors que je ne m'attendais pas du tout. Ce n'était pas du tout calculé d'ailleurs.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et du coup, je me suis dit, ah oui, je suis sensible à ça, je peux avoir des réponses comme ça. Et je trouve ça génial, quoi.
- Speaker #1
Oui, parce que la peau nous ramène à notre intuition. La vibration de la peau, la vibration... Ah ouais,
- Speaker #0
c'est génial. Le battement de cœur, le son, quoi. Mais aussi le chant. On ne sait pas pourquoi, des fois, on a envie de fredonner un truc, ça n'a ni queue ni tête. Et en fait, ça, c'est très beau. Les chants chamaniques, amazoniens et tout, j'en écoute souvent, moi. Ça, c'est super. Mais j'ai jamais, vivant au Pérou, par exemple, parce que c'est quand même quelque chose qu'on m'a souvent demandé, j'ai jamais fait par exemple l'ayahuasca mais moi ça m'a pas appelée au Pérou t'étais pas dans ce chemin là t'étais pas encore revenue à ce chemin spirituel je pense que peut-être pas consciemment mais en vrai inconsciemment dans mes bijoux oui parce que je faisais des choses avec une symbolique comme ça très fort et très ethnique aussi, j'ai toujours fait des bijoux ethniques un peu Pas beaucoup, quand même. Donc, mais j'allais voir des chamanes, j'ai fait des choses là-bas, mais moi-même, aller par exemple vers cette tradition d'ayahuasca, par exemple, la planque ne m'a pas appelée. J'ai une vision, pour moi, j'ai un truc où je sens que je peux tellement, comme on dit, en état de... conscient, modifié, pour guérir et avoir des réponses, mais sans rien. Je sens que juste nous-mêmes, c'est ma vision. En tout cas, pour moi, ça, je n'aurais pas besoin. Mais peut-être qu'aujourd'hui, je le ferai. On ne sait pas de quoi la vie est faite.
- Speaker #1
Moi, j'aime beaucoup aussi ce respect vis-à-vis des plantes. La rencontre doit se faire si elle doit se faire et quand elle doit se faire et non pas être provoquée. Parce qu'il y a une certaine forme d'addiction aussi des fois qui se met en place avec les plantes qui est très dangereuse. à la fois pour la personne qui le fait et puis pour la plante, en fait, parce que le respect n'est plus là, donc on ne sait pas comment ça évolue. C'est très juste de se dire, là, pour l'instant, je n'en ai pas besoin, en fait, et ce n'est pas mon chemin.
- Speaker #0
Et peut-être qu'un jour, je le ferai. J'ai des amis et des expériences qu'on m'a relatées. Donc, vraiment, je pense que c'est propre à chacun. Et moi, vu juste en séance de yoga et avec des chants tribales très forts, vraiment, c'était... génial
- Speaker #1
Grid c'est la création de bijoux mais c'est pas que ça en fait tu fais aussi de l'artisanat un petit peu t'accueilles déjà des artisans parce que là on voit il y a l'oracle d'Anne-Lauret Cattel il y a les dessins de
- Speaker #0
Juliet il y a les chapeaux je ne sais pas le prénom de la personne les chapeaux c'était une créatrice de Liman mais qui a arrêté ils sont magnifiques
- Speaker #1
Et cet artisanat, ça a toujours été le cas. Depuis que tu es petite, tu faisais des bijoux, mais est-ce que c'est venu en travaillant dans la mode, ce souhait de travailler avec le jet, l'artisanat, ou est-ce que c'est quelque chose que tu as toujours eu aussi, le goût du geste ? il était là déjà quand tu faisais les bijoux, j'imagine. Quand tu étais petite. Oui,
- Speaker #0
oui, oui. Et puis, c'est l'échange parce que c'est sympa d'avoir... Parce qu'en vrai, c'est que des personnes qui aiment aussi mes bijoux. Donc, qui venaient, qui étaient clientes. Et du coup, c'est bien. On discute. Tu fais quoi ? C'est génial. On pourrait essayer.
- Speaker #1
Et puis,
- Speaker #0
je trouve que quand ça va avec la boutique, avec le message que je véhicule, je choisis comme ça.
- Speaker #1
Là, ça va clairement. Ça accompagne vraiment l'univers. que tu crées en fait.
- Speaker #0
La laine aussi, l'alpaga de Claire, c'est mon amie qui habite en Ariège. C'est grâce à elle que je suis partie vivre là-bas.
- Speaker #1
C'est elle qui t'a dit retourne à Cusco. Tu nous parles trop de Cusco. Ah,
- Speaker #0
peut-être aussi. À l'époque, à Paris, elle faisait partie de mes amis et aussi, elle habite tout près de chez moi en Ariège du coup. Oui, oui, elle aussi. Et puis, elle travaille avec le Pérou. En fait, c'est... On est tous dans le même cercle de création. Enfin, tous, pas que ce que je vends dans la boutique. Tous, je pense. Mais c'est important de prendre soin de la création des autres. C'est important d'être transparent quand même, je pense aussi.
- Speaker #1
Puis c'est chouette d'avoir accès directement au travail de la personne.
- Speaker #0
Moi, c'est ça. Puis la personne, elle vient, elle dit je fais ça, humblement, on fait des choses. C'est aussi souvent des créatrices qui font ça et à côté, qui travaillent. Donc, voilà, c'est important. C'est bien aussi.
- Speaker #1
Tu les soutiens finalement, en fait.
- Speaker #0
Oui, c'est bien, c'est important. Puis ça crée encore du lien. C'est encore pareil. Dans la même énergie, dans le même... Après, il faut être honnête. On peut me proposer quelque chose et je vais dire non parce que je ne le sens pas. Non, parce que... En général, tout ce qui arrive, enfin, ce qui se présente, c'est assez... Voilà,
- Speaker #1
c'est cohérent. Ouais, ça va dans ton univers, en fait. Tu attires vraiment ce que tu vibres,
- Speaker #0
finalement. C'est ce qu'on dit souvent.
- Speaker #1
Et c'est pour ça, souvent, qu'on parle de l'importance d'être, entre guillemets, alignée, parce que ça ne doit pas être facile aussi. C'est une forme de vulnérabilité de faire des bijoux et de montrer ses créations, parce que c'est une partie de soi. Parfois, je le ressens comme ça. Je suis honorée de le montrer au monde, mais des fois quand je le vois le malin terminer, je me dis tu vas prendre ton envol ! Et il y a cette forme d'humilité, de vulnérabilité qui est là au moment de montrer la création et de pouvoir se faire accueillir.
- Speaker #0
Ça, avec le temps, c'est plus fluide parce que ça fait longtemps que je le fais et je montre. C'est pour ça aussi que c'est des petites collections. Tout ce que je fais faire au Pérou, c'est des petites collections. Ça garde le sens.
- Speaker #1
Et puis, chaque pièce est unique. C'est ça aussi qui est complètement dingue. C'est que dans tout ce que tu proposes, chaque pièce est unique. Même si tu as une collection, je ne vois pas les bracelets ou les médailles, chaque médaille est unique, chaque bracelet est unique. Même si la forme, le fait que ce soit fait à la main...
- Speaker #0
Je sais qu'il le fait. Pour moi, c'est très important. Parce que c'est ça le truc, c'est qu'on a perdu ce lien. Et le truc, c'est qu'on a perdu... Après, je sais, ce n'est pas du tout une critique ou une accusation, mais je pense... je pense qu'on se sent bien en tant qu'être humain quand on se sent qu'on fait du bien à tout le monde. Donc, forcément, de respecter le travail de l'autre, de dire, j'achète cette carotte parce que je sais qu'il... Non, mais c'est vrai. Enfin, je veux dire, c'est quand même...
- Speaker #1
C'est une démarche, pour moi, je trouve très humaniste mais à laquelle on revient beaucoup aussi chez moi, c'est de mettre de moins en moins d'écart entre l'objet que j'ai dans la main ou la nourriture que j'ai dans la main et la personne qui l'a créée. On fait nos courses au marché, on connaît la productrice de fruits et légumes, on la voit toutes les semaines, elle nous raconte comment ça se passe d'une semaine à l'autre pour elle. Quand j'achète une pièce chez toi, je sais que toi aussi, derrière, tu mets cette intention-là, donc tout se perdure.
- Speaker #0
Quand j'achète une chaîne, parce que les chaînes en argent viennent d'Allemagne, je connais l'entreprise, ça fait longtemps que je travaille avec eux, c'est une entreprise familiale et tout. Et du coup, quand on fait ça aussi, on remercie chaque partie. et en fait juste de le faire on a même pas besoin de me dire en fait les choses changent c'est vrai aussi parce que quand nous on le fait autour de nous on crée un changement aussi petit à petit c'est comme c'est de faire les choses d'une certaine façon qui feront faire changer le monde en fait parce que de parler, d'expliquer comment on le fait, c'est bien, mais en vrai. C'est l'action.
- Speaker #1
C'est bien de faire des constats pour nommer les choses, mais c'est sûr que tant que ce n'est pas transformé en action concrète dans la matière, ça ne sert à rien. Et je pense que les constats sont très justes à faire, parce que parfois, ça permet des prises de conscience, mais il faut que derrière, en effet, il y ait une action pour transformer ce constat-là en autre chose.
- Speaker #0
Que l'action... elle va inspirer quelqu'un. De toute façon, on est là-dedans. Je trouve ça génial, moi, ce truc d'inspiration où on fait quelque chose, on inspire quelqu'un qui, de nouveau, va inspirer. Enfin, ça, c'est génial. Oui, et puis,
- Speaker #1
il y a aussi cette intention derrière. Parce qu'en fait, moi, ce que je trouve, même avant l'action, il y a cette intention, en fait, au départ, de se dire, là, je veux connaître tous les maillons de ma chaîne, par exemple. et donc du coup cette intention elle habite l'action aussi et moi je suis persuadée qu'avec une intention juste on peut tout changer enfin ce que je dis souvent à mes élèves quand je guide les sessions de yoga c'est de pouvoir à un moment se dire mon intention maintenant à la pratique de yoga qu'est-ce que c'est aujourd'hui mais aussi qu'est-ce que j'emmène au-delà en fait parce que c'est bien beau de venir faire du yoga pendant une heure respirer tous ensemble c'est génial mais quand vous quittez le tapis en fait qu'est-ce qui perdure de cette pratique de yoga qu'est-ce qui reste de ce que vous avez pu sentir en vous de ce que vous avez eu envie de mettre en lumière est-ce que c'est le beau qu'on ramène à l'extérieur du coup et qu'on propage ? Ou est-ce que c'est les trucs qui grattent ? Et si c'est les trucs qui grattent, pendant combien de temps ? On les laisse gratter avant de faire quelque chose. Et c'est très vrai que si on ne passe pas à l'action, il ne va rien se passer.
- Speaker #0
Bon, après, on a tous notre chemin. Il y a des moments...
- Speaker #1
Oui, et puis il y a des actions aussi qui ne sont pas faites pour tout le monde. Moi, je suis persuadée qu'on est tous là, comme tu l'évoquais avant, pour une raison. On a tous un rôle à jouer. Voilà, c'est ça. Mais par contre, quand on a trouvé son rôle, il faut y aller à fond.
- Speaker #0
Et puis aussi, ne pas oublier qu'on peut changer. Parce qu'on est vraiment coincés dans nos convictions un peu raisonnantes. Donc du coup, des fois... Mais vraiment, si demain, on vit autre chose, on peut, quoi.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est vrai. Mais vraiment, ça, c'est tellement... Et je trouve qu'il y a tellement... tellement de gens qui pensent comme ça. Ça se développe. Moi, je suis très optimiste. Parce que franchement, je trouve... On va à la librairie chez Mola, ici. Le rayon développement personnel, mais il est énorme. Enfin, je veux dire, on sent que les gens qui expriment leur parcours et qui disent je suis partie de là, il y a eu ça, et hop, j'ai réussi Donc, je trouve qu'on n'est pas constant. Il faut accueillir des fois. C'est compliqué, mais on a des clés pour...
- Speaker #1
Oui, pour accueillir. Et puis, on peut changer les choses avec une petite action. C'est ce qu'on oublie souvent. Parce que parfois, on entend beaucoup, mais moi, à mon échelle, je ne peux rien changer. C'est ridicule. Et en fait, si tu ne fais pas, peut-être que ça ne va pas inspirer ton voisin de le faire aussi. Ça ne va pas montrer l'exemple à tes enfants de le faire aussi. Et du coup, derrière, il y a toute une chaîne.
- Speaker #0
C'est ça. C'est la part des colibris.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Exactement.
- Speaker #0
Et ça, c'est hyper important. En fait, c'est ce que je te disais. Tout est important. Pour moi, c'est ça. Merci
- Speaker #1
J'aime beaucoup finir les épisodes de podcast parce que là, je sens qu'on pourrait parler pendant des heures. Et vous êtes en train de me dire, mais un jour, en fait, je vais faire une table ronde avec les personnes que j'ai interviewées. Ça serait tellement beau. Et qu'on discute juste toutes ensemble. Parce qu'il y a tant à dire sur ces sujets qui sont passionnants. Parce que tu vois, on parle d'action, mais derrière, on pourrait aussi, du coup, rebondir sur la conscience et l'intention qu'on met dans l'action, comme on venait de le faire. Et se dire, en fait, est-ce que ce qu'on fait au quotidien va vraiment nourrir quelque chose de plus grand que nous et un changement ? Ou est-ce qu'on fait quelque chose au quotidien ou on répète quelque chose au quotidien qui finalement n'a pas trop de sens ? Donc moi, j'aime bien clôturer l'épisode avec un échange, un partage que tu nous ferais d'une pratique que tu as. Donc là, comme on est dans les pierres, je me suis dit, est-ce que tu peux nous parler d'une pierre qui en ce moment te parle beaucoup ou vivre, ou depuis longtemps peut-être aussi, qui t'accompagne, qui t'a toujours accompagnée et une pratique que tu aurais avec elle que tu pourrais nous partager ?
- Speaker #0
Alors oui, je vais penser à cette question. Forcément, moi, ma pierre, c'est le quartz. En fait, quand je te disais, c'est important la transparence, c'est complètement ça. Parce que ça, ça me rappelle vraiment le quartz. Bon, il y en a sur la table, mais voilà, il faut les voir. En vrai, le quartz, je pense que tout le monde sait. C'est un peu rush, ouais. Voilà, des stèles de quartz. En fait, déjà, c'est une pierre... qui est très présente sur la Terre, je crois que c'est 70% de la surface de la Terre. En dessous, là, c'est du quartz. Waouh ! Donc, on ne peut pas nier l'énergie. Enfin, je le dis à un moment. Enfin, si, on peut nier, si on est décidés. On fait ce qu'on veut. Mais moi, en tout cas, je l'accueille complètement, l'énergie. Donc, en fait, j'ai un quartz sur moi. Je les vends aussi, ça, c'est... Voilà, et c'est une pierre qui m'accompagne tout le temps. presque pas tous les jours, mais presque, franchement. Et elle a pris des coups, elle est tombée, elle est toujours là. Alors, des fois, les pierres se cassent, les clients de VL me disent Ah, bon ! Ou a éclaté, ou des trucs trop bizarres. Mais oui, mais ça, c'est des trucs, enfin, c'est pas grave, en fait. Ça arrive comme une relation, des fois, se fanne ou se... Hop ! donc pour moi la pierre elle évolue avec nous elle peut devenir plus transparente moi j'ai vu que mon quartz il a des spectres nouveaux qui sont apparus tu sais les spectres de l'arc-en-ciel alors en fait le quartz pour moi c'est vraiment ça symbolise ça la transparence c'est comme pour se rappeler qu'on est lumière parce qu'on a oublié qu'on est lumière on pourrait le dire plus simplement qu'on est super, qu'on est vie et comme on nous Enfin moi ça me le rappelle quoi. Cette transparence, cette lumière qui rentre dedans, je trouve ça... D'ailleurs, c'est ça l'effet des pierres. On les regarde et on se sent comme subjuguée.
- Speaker #1
C'est vrai que souvent, quand on voit une pierre, moi, je sais que quand je choisis une pierre, ou même les perles, ou les pendentifs, ou les bijoux, quand je suis sur ton site ou en boutique, c'est quelque chose qui nous appelle. C'est-à-dire qu'à un seul coup, on a une couleur ou une forme. Et vraiment, comme un chat, on a le regard qui se tourne là et on est capté. Et avec le quartz, il y a ce côté transparent. Et en même temps, là, on le voit bien. Nous, on a la chance qu'il y en a 4 devant nous. Mais en fait, chacun est unique. Chacun a vraiment un reflet. Et puis,
- Speaker #0
il s'est créé comme ça. C'est merveilleux.
- Speaker #1
C'est les pointes. Là, on les voit en petit. Tu nous as mis sur la table la pierre de la boutique qui est vraiment une... C'est un morceau, en fait, de terre.
- Speaker #0
C'est ça. C'est un morceau. Et du coup, on voit bien la formation des quartz. Les cristaux, quoi. Ils se font comme ça. Je pense que vraiment, on... Ouais, il faut s'honorer. On n'honore pas assez cette vie qui est là. Donc, pour moi, c'est quelque chose que je porte souvent. Alors, par exemple, quand j'ai quelque chose d'important à faire, quelque chose qui me tient à cœur, qui est peut-être un peu de stress ou quoi, je vais le mettre. voilà, je vais l'avoir avec moi ou des fois je ne peux pas le mettre parce qu'il est gros donc des fois ça me gêne ou quoi, je le mets dans mon sac à main d'accord,
- Speaker #1
c'est vraiment un compagnon en fait que tu as après,
- Speaker #0
par exemple je peux dormir avec une pierre aussi par exemple cette nuit j'ai dormi avec le quartz alors ça c'est un, là il est presque quartz ou amethyste mais de toute façon c'est la même chose une amethyste ou un quartz, c'est juste que l'amethystelle a chauffé ouais donc voilà, donc du coup des fois on met une intention, je peux mettre une intention aller Voilà, ou méditer avec une pierre. Et après, je la laisse. Et comme je te disais tout à l'heure, après, on ne pense plus. On fait une prière et on laisse faire. Tu les nettoies,
- Speaker #1
tes pierres, tes cristaux ?
- Speaker #0
Je les nettoie toujours avec du Palo Santo. Je les fais ce matin dans la boutique. Je nettoie ceux de la boutique aussi, toujours avec du Palo Santo. Et c'est tout. Et après, je fais franchement ce que je dis. Je ne le répéterai jamais assez. C'est vraiment à l'intuition. Vraiment, quand on le sent, on dit, tiens, je vais nettoyer. Tiens, un peu.
- Speaker #1
Oui, il ne faut pas que ça devienne un automatisme.
- Speaker #0
Non, mais surtout aussi, il y a quelque chose qui est important pour moi, les livres, c'est bien. J'ai lu un très beau livre d'ailleurs de Catherine Hudson qui parle des pierres. Elle explique qu'elle a fait tout à l'intuition. En fait, j'aime bien, mais elle explique que c'est vraiment intuitif et c'est ce que je conseille toujours aux gens quand ils viennent. Ils me disent, je vais te racheter une pierre pour ma tante, elle est malade, elle a ça, elle sommeille, machin. Je dis toujours, mais quand vous pensez à elle... qu'est-ce qui vous vient ? Je mets des petites infos. Oui, alors le quartz, c'est mon trou, la guérison, l'alignement, la lumière, tout ça. Mais en vrai, c'est nous qui sentons.
- Speaker #1
Ça vient beaucoup de ce que tu dis. Moi, je le rappelle tout le temps aux élèves, que ce soit avec les pierres, mais même avec les plantes, en fait. Oui,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #1
On sait qu'il y a des bénéfices sur certaines plantes, comme dans les simples. Mais en fait, voyager avec la pierre, avec la plante, rencontrer-la, prenez-la en infusion, observez sa fleur, observez ses feuilles, observez où est-ce qu'elle pousse, son terrain. Et en fait, c'est là qu'elle va vous donner ses messages, parce que la plante ou la pierre, elle vient vous donner un message, un instanté, pour vous, en fait, quand elle vous attire. Exactement. Donc, c'est super que tu dises ça, parce que je suis tout à fait d'accord. En fait, c'est l'expérience. Faire l'expérience et pas l'intellectualisation.
- Speaker #0
On peut dire, alors ça, c'est ça. Oui, c'est toujours pareil de l'action. en fait c'est toujours la théorie c'est génial les livres parce que quand même ça nous ouvre des horizons de fou mais après on expérimente ce qu'on a vu et ça va ou ça va pas c'est juste ça en fait il n'y a rien de... oui parce qu'on ne peut pas se tromper de toute façon il ne va rien se passer de grave mais par contre on peut vivre des expériences de dingue avec des pierres le quartz pour moi c'était vraiment utilisé dans presque toutes les expériences toutes les ethnies du monde entier, enfin, dans toutes les cérémonies, en fait. Que ce soit en Amérique du Nord, en Océanie, enfin, je dirais, je disais toujours le Kwar. Ouais, bah oui. Comme c'est présent.
- Speaker #1
Venturé. Oui, toutes ces tribus, comme tu dis, le trouvaient, en fait, et on travaille.
- Speaker #0
Les peuples premiers, enfin, tout le monde, en fait. Donc, du coup, il y a quelque chose vraiment de fort. Et puis, c'est surtout que ça, pour se créer, c'était des milliers d'années. Donc, en fait, il y a quand même une mémoire aussi qui est merveilleuse, quoi. donc voilà cette temporalité elle est dingue je prends les pierres parce que oui parce que là on voit sur le mien bon là on ne pourra pas voir à caméra mais il y a des strates sur le quartz et les strates c'est les années en fait c'est les murs ouais c'est donc c'est comme les arbres quand on voit un tronc en fait on peut voir les années ou même les branches ou les écorces on les voit vivre donc c'est
- Speaker #1
un outil ouais et donc toi tu l'utilises vraiment en méditation par exemple ou en compagnon avec toi
- Speaker #0
Oui, c'est ça. De toute façon, de le porter en bijoux, c'est ça que j'aime bien. Parce que tu vois, en bijoux, tu l'as, c'est beau et c'est utile. Enfin, ça soigne. Voilà. Moi, je pense que de mettre son... C'est comme un rituel, le matin, de mettre son...
- Speaker #1
C'est pas pour rien que, d'ailleurs, les malas sont utilisés spirituellement dans beaucoup de lignées et de croyances. Parce que même le rosaire catholique, c'est le même principe. Et ils sont dans certaines lignées, en pierre ou en... en graines spécifiques, selon les pratiques, en fait. Et ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'il y a vraiment une énergie quand on fait rouler la pierre, quand on fait rouler la graine. Les Rudrashkas, qui sont vraiment ces graines de l'arbre de l'éveil de Bouddha, en fait, quand tu les manipules, tu le sens, il y a quelque chose qui se passe selon le nombre de facettes, etc. Donc, oui, c'est totalement... Mais depuis des millénaires, les personnes, les hommes, les femmes portent des pierres parce qu'ils savent.
- Speaker #0
C'est ça. Oui, mais c'est ça. C'est exact. Et c'est ça, ce truc du bijou, tu vois ? Quand j'ai eu ces trucs un peu de totem, je me suis rappelée quand j'étais petite et tout, c'est comme si, ouais, je pense qu'il y a très longtemps, je devais vivre là-dedans. Enfin, je veux dire, on a tous vécu avant, mais moi, je me rappelle de trucs de tribu. En fait, c'est très tribal, c'est très...
- Speaker #1
Prémitif. Ouais,
- Speaker #0
primitif et ce côté totem, voilà quoi.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
on le voit dans beaucoup de temples,
- Speaker #1
dans beaucoup de...
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
dans des bijoux sacrés qui datent des millénaires. Il y a des pierres, en fait.
- Speaker #0
Et comme tu dis, de se mettre un bijou autour du cou, de la protection, les connexions avec les éléments, en fait, tout ça, c'est depuis longtemps, en fait. Et c'est comme si, dans mes bijoux, il y a ça. Il y a un côté actuel, parce qu'on vit ici et maintenant dans ce monde. Mais je veux dire, ça transporte quelque chose de très lointain aussi, je pense.
- Speaker #1
C'est millénaire. Je fais parallèle forcément, mais avec les plantes, c'est pareil. C'est les éléments, en fait. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Ils étaient autour de nous,
- Speaker #1
ils ont toujours été autour de nous, ils sont autour de nous, c'est des compagnons. Merci infiniment. Merci. Merci à toi. Alors, où est-ce qu'on peut... Donc, on a évoqué, tu as la boutique à Bordeaux. Elle a un relais sur Internet. Je vais mettre tous les liens dans le descriptif. Tu as une page Instagram que tu animes tous les jours. On peut voir à la fois les nouveautés, avoir des news de la boutique, etc. Ce qui est quand même très vivant. Est-ce qu'il y a d'autres lieux où on peut te suivre ou te retrouver ?
- Speaker #0
Non, Facebook, Instagram, c'est la même chose. Et le site. Et je vais bientôt mettre des pierres pour les vendre sur mon site aussi. Wow, d'accord. Ça, c'est un gros truc, mais on est en train de le faire. Oui,
- Speaker #1
parce qu'il faut prendre les photos, j'imagine, et tout ça, c'est un travail. Comme elles sont toutes uniques.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et du coup,
- Speaker #0
en parallèle à ça, je voudrais parler aussi un peu des vertus, même si elles sont propres à chacun, on sent notre énergie et voilà, on sent l'énergie de la pierre. Je vais aussi essayer d'écrire.
- Speaker #1
plus sur le site pour parler un peu de beaucoup de choses mais j'ai envie de partager un peu plus peut-être puis c'est bien de présenter de toute façon enfin comme tu disais les livres l'avantage c'est que quand on n'y connait rien déjà c'est une clé d'entrée bien sûr si tu écris sur la pierre déjà ça va donner une impression une ambiance mais ce qu'on évoquait juste c'était la responsabilité personnelle derrière de faire son expérience mais c'est super parce que j'ai souvent ça les gens qui
- Speaker #0
mais au fait, ça marche. Mais vous, les pierres, vous, ça marche. Oui, c'est une petite boutique de bijoux. À votre avis. Mais non, mais après, parce que voilà, parce qu'il faut des fois se lancer dans quelque chose.
- Speaker #1
Puis il y a des sensibilités différentes et il y a des moments, il y a des personnes qui ne ronpent pas vers les pierres tout de suite ou dans leur vie là. Et c'est OK. C'est OK. Merci encore. merci et je mets tous les liens dans le descriptif ça a été un super moment et je pense que à l'avenir sûrement je reviendrai te voir pour faire un autre épisode parce que j'ai plein d'idées qui me sont venues ah c'est bien je suis ravie merci merci Ingrid Merci infiniment pour ton écoute. Je le sais, le temps est précieux et ça me touche que tu sois là. Ce qui m'est resté de cette interview avec Ingrid, c'est l'importance de nourrir notre connexion aux éléments et à notre intuition pour prendre des décisions incarnées. Et toi, qu'est-ce que tu retiens de cet échange ? Dis-moi tout en commentaire. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à me laisser 5 étoiles et un mot de doute sur ta plateforme d'écoute préférée. Pour savoir comment faire, je t'ai préparé un tuto. que tu peux retrouver dans les notes de l'épisode. On se retrouve le jeudi 25 avril pour le prochain épisode dans lequel je te parlerai de la nature comme alliée dans ta pratique et dans ta transmission. À bientôt.