- Speaker #0
Bienvenue sur Trajectoire Libérale, le podcast qui t'aide à ne pas te cracher dans les différents virages de la vie d'un professionnel libéral. Je suis Jean-Christophe Gilbert et dans ce podcast, seul ou avec mes invités, nous allons parler d'état d'esprit, de jeunesse, de la vie d'un professionnel libéral. de gestion de projet, d'innovation, d'entrepreneuriat avec ses succès et échecs. Que tu souhaites trouver un sens à ton métier, booster ta productivité au service de tes patients, de tes clients. Que tu souhaites accélérer ta croissance ou prendre le virage de l'entrepreneuriat libéral, tu es au bon endroit. Ma mission est de permettre aux libéraux de gagner en sérénité dans leurs choix en partant à la découverte des parcours de ceux qui ont osé. Je vous souhaite une bonne écoute, maintenant place à l'épisode.
- Speaker #1
Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui j'ai la chance d'avoir avec moi Olivier Bougenat, chirurgien dentiste d'exception, vous l'imaginez bien pour qu'il soit à ce micro. Olivier Bougenat qui est formateur, chirurgien dentiste. qui a également créé un laboratoire DigiSmile et Design4Me. Bref, un professionnel libéral aux multiples casquettes. Bonjour Olivier.
- Speaker #2
Salut, comment ça va ?
- Speaker #1
Très bien, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation.
- Speaker #2
Merci beaucoup pour l'invitation.
- Speaker #1
Je suis heureux d'entendre un petit peu ta trajectoire professionnelle et personnelle sur ton métier. Est-ce que tu es d'accord de te présenter un petit peu, largement ?
- Speaker #2
Tu veux que je fasse mon parcours ?
- Speaker #1
Vas-y.
- Speaker #2
En fait... Qui es-tu,
- Speaker #1
Olivier Bougenat ?
- Speaker #2
Donc, Olivier Bougenat, je suis né le 4 août 1971. Je te laisse calculer, mais ça fait pas loin de 54 ans. OK. Donc, voilà. Donc, 30 ans que je bosse en tant que chirurgien dentiste. Je finis en 94 à Montrouge. OK. et depuis bon bah j'ai J'étais collaborateur comme tout le monde au début. Après, j'ai racheté le titulaire. Ensuite, j'ai eu des collaborateurs. Et à un moment, je commençais à m'ennuyer un peu. Moi, je suis très geek. Les logiciels, les appareils électroniques, les trucs. Donc, je suis tombé dans le numérique à l'IDS en 2017. Donc, ça ne fait pas hyper longtemps. Et j'ai découvert... tous les outils numériques là-bas.
- Speaker #1
Ok, t'as eu un déclic ?
- Speaker #2
Ouais, j'ai eu un déclic parce que, en fait, avant, à tous les salons comme l'ADF, je regardais, je regardais, il n'y avait rien qui me... C'était encore des trucs, les poudrées, les caméras... C'était pas encore au point.
- Speaker #1
T'étais pas convaincu ?
- Speaker #2
Ouais, j'aime bien passer à la chose quand elle est au point. Je fais aussi de la musique avec des logiciels. J'aime bien acheter les trucs quand c'est bien au point.
- Speaker #1
On va parler un petit peu de ton parcours, si tu veux bien Olivier. Tu es sorti de la fac, tu disais collaboration et rachat du cabinet de ton titulaire.
- Speaker #2
Quelques années après quand même.
- Speaker #1
Quand il est parti en retraite ?
- Speaker #2
Non, c'est un peu moi qui l'ai poussé vers la sortie. Parce que j'avais cet esprit. Je voulais tout le temps acheter des nouvelles machines et tout. Et lui, il n'était pas prêt ? Il n'était pas prêt du tout. Il n'était pas dans ce mood-là. C'était plutôt... Tu vois un peu un dentiste à l'ancienne et quand tu parles déjà d'acheter un Conby ou de trucs comme ça, alors que ça fait 30 ans qu'il bosse normalement, c'est les dentistes un peu de l'époque.
- Speaker #1
Et peut-être qu'on sera pareil proche de notre retraite. On voudra peut-être pas spécialement non plus... Ouais.
- Speaker #2
pas. Mais je pense que pas nous. Je pense que nos collabs vont être très contents de bosser chez nous. C'est ce qui se passe. Donc, voilà, à un moment, j'ai dit soit je m'en vais, soit je rachète, parce que j'ai besoin de progresser ou d'acheter de nouvelles machines et il n'est pas question que je les achète moi pour le cabinet. Donc, finalement, j'ai racheté et donc j'ai pris des collaborateurs.
- Speaker #1
Tu exerçais déjà à Paris à ce moment-là ?
- Speaker #2
Je suis resté dans le même cabinet tout le temps. Je suis resté dans le même cabinet dans le 16e. Et avec... J'avais ma belle-sœur qui est avec moi depuis tout ce temps-là. Ma belle-sœur qui est dentiste, mon frère jumeau qui est dentiste. Donc on a une famille. Il y a beaucoup de dentistes. Mon fils qui est dentiste. Une famille dénervée de chirurgien-dentiste.
- Speaker #1
Vous êtes combien dans votre famille ?
- Speaker #2
En dentiste, on doit être 8. à peu près. Pour les tests, c'est bon.
- Speaker #1
On est cinq de mon côté. Effectivement, les repas de famille, des fois, c'est un petit peu désolant pour les autres membres de la famille. Quoique, je me rends compte que mes cousins-cousines deviennent presque chirurgien-dentiste. Ils ne sont pas à force de nous entendre parler.
- Speaker #2
C'est dur ça,
- Speaker #1
quand même. Donc, même cabinet, une belle longévité.
- Speaker #2
Je n'ai pas bougé parce que la patientèle était... C'est une patientèle qui me permettait de faire de la dentisterie que j'aimais.
- Speaker #1
Comme tu le voulais ? Ouais. Ok, pas de nécessité de bouger de ton cabinet. Des collaborateurs, des associés qui sont venus te rejoindre, comment ça s'est passé ?
- Speaker #2
Ouais, des collaborateurs dans Cellar, tu vois, à mode Cellar. Et voilà, qui sont restés depuis longtemps. L'ambiance est bonne, donc ça va,
- Speaker #1
ils restent.
- Speaker #2
Après, j'ai eu pas mal de collabs qui sont restés 4-5 ans et qui ont monté leur cabinet. Donc, tu vois, on les forme. Et après, c'est normal, on sait qu'à un moment, ils vont partir.
- Speaker #1
Voler de leur propre zèle.
- Speaker #2
Ouais, voilà. Mais en tout cas, on a essayé de transmettre ce qu'on avait à transmettre. Et c'est bien de voir qu'après, tu vois, je vois des collaborateurs qui... qui ont refait exactement...
- Speaker #1
Le même structure. Ouais, la même structure,
- Speaker #2
le même matériel, le même truc. Donc, t'es content, tu te dis, ben voilà, donc ça a plu.
- Speaker #1
T'aimes bien partager, t'aimes bien donner de la valeur aussi à ce que tu fais. Donc, ça permet d'inspirer déjà tes collaborateurs.
- Speaker #2
Ouais, j'aime beaucoup partager parce que tu fais gagner du temps aux personnes. Quand toi, t'as galéré, tu sais, au début, tu connais pas. À l'époque, quand je suis sorti il y a 30 ans...
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #2
T'es un peu jeté dans ce monde-là. Dans la reine. Ouais, tu fais des conneries, plein d'échecs sur les patients. Et après, là, je sais que mon fils, tu vois, je lui dis ça, fais pas comme ça, fais comme ça, tu vas gagner du temps. Alors, faut que le mec t'écoute aussi.
- Speaker #1
Ah oui. Parce que des fois,
- Speaker #2
ils ont leurs idées.
- Speaker #1
Et ce côté formation, ce côté délivrer, donner de la valeur, t'as commencé en même temps que l'unimérique ? T'as commencé avant ? Comment ça s'est passé ?
- Speaker #2
J'ai monté DigiSmile en 2017. Ouais. temps à avoir découvert ce monde du numérique. Par contre, voilà, 2017, je découvre le numérique, je me plonge dedans mais jour et nuit. Pendant deux ans.
- Speaker #1
T'as fait du deep learning, t'es à fond dans le truc.
- Speaker #2
T'es à fond dedans, je te dis j'ai perdu une assistante qui est partie et m'a dit vous devenez complètement fou. Tu passes du temps à usiner, tester, apprendre des logiciels.
- Speaker #1
Elle est là la légende d'Olivier Bougenat qui dort pas ou le fout.
- Speaker #2
Ben, euh... Quand tu as une montagne à prendre, et tu veux la prendre, et la journée, tu as des patients et tout, il faut y aller. Mais surtout, ce n'est pas une souffrance. C'est ça que je veux dire aux gens qui nous écoutent. C'est que ça n'a jamais été, jusqu'à aujourd'hui, une souffrance.
- Speaker #1
Tu as pris du plaisir à faire tout ça.
- Speaker #2
C'est que du plaisir.
- Speaker #1
Donc, grosse accélération sur ce déclic de l'IDS. Transformation digitale de ton exercice, du cabinet. Transformation,
- Speaker #2
validation. avec le cabinet. Donc tout le côté clinique, c'était validé. Et après, je me suis dit, il faut que je partage ça. Parce que quand j'ai appris tout ça par moi-même, tu vois, pour te dire, à l'époque, ScanBody, même les commerciaux, ils ne savaient même pas ce que c'était. Et j'ai dû chercher, moi, comment faire l'empreinte sur tel implant. Le fournisseur d'implants ne savait même pas ce que c'était. Donc je me suis dit, il faut que je monte une structure pour mâcher tout le boulot. Et j'ai monté DigiSmile. On a fait plein de formations. Et on a vu que les gens adoraient.
- Speaker #1
Donc DigiSmile, structure de formation, d'accompagnement des chirurgiens antiques sur ces questions-là.
- Speaker #2
Ouais, tous ceux qui avaient des questions, on leur répondait, on partageait notre expérience. Et en même temps, j'apprenais aussi avec... Tu vois, j'ai appris beaucoup. J'étais pas fort spécialement en psychiologie sur des cas complexes, mais tu rencontres des gens qui font que ça. Donc t'apprends beaucoup. Quand tu vois des centaines de praticiens qui sont au départ pas des praticiens à lambda, je vais dire, mais c'est pas péjoratif, mais les mecs qui veulent se lancer dans le numérique, c'est déjà un niveau, tu vois, à l'époque, c'était des mecs avant-gardistes. Donc, ils faisaient de la dentisterie de pointe.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Donc, tu as accès à des gens que tu vas former en numérique, mais eux, ils vont t'apprendre des choses.
- Speaker #1
Tu as eu des mentors à ce moment-là ou des gens qui t'ont inspiré, toi, de ton côté aussi ?
- Speaker #2
Ouais, j'ai eu plein. Plein de... plan. plein de praticiens de qualité avec qui je suis resté lié aujourd'hui. Eux, ils disent que je leur apporte, ils me disent, par exemple, Olivier, tu nous as sauvés, on ne bosse plus du tout pareil, mais moi, ils m'ont appris énormément.
- Speaker #1
Donc un bel échange entre confrères passionnés. Si je reprends un peu ton histoire et ton parcours, du coup, là, sur création de DigiSmile, changement un petit peu de fonctionnement au niveau du travail, à un moment donné, ça te titille de... Le côté laboratoire, le côté fabrication, qu'est-ce qui se passe de ton côté ?
- Speaker #2
Au début, ce n'était pas du tout fabrication. Moi, j'avais appris aussi la conception, donc je designais mes cartes, parce que tout est lié avec ce que j'ai vraiment pratiqué jusqu'à aujourd'hui. Donc voilà, je faisais mes designs, mes guides chirurgicaux. Et à un moment, à part la formation, je me suis dit, mais ça me prend du temps.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Et à cette époque-là, j'avais Francesco Zamilo, avec qui je suis en très bon terme. C'est un ami et on bosse ensemble. Et à ce moment-là, Francesco me contacte. Il me dit, est-ce que je peux faire du design pour vous ? Pour faire un haut de bruit, je dis, ça tombe super bien parce que là, je veux monter une boîte de conception parce que ça n'existe pas. J'avais cherché sur Google, il y avait quelques boîtes qui faisaient ça. Et je lui ai dit, ça t'intéresse ? Il me dit, ben, en cours, on y va. Donc, on crée Design for Me.
- Speaker #1
Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés avec Francesco ?
- Speaker #2
Par les réseaux.
- Speaker #1
Par les réseaux ?
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #1
Donc, intérêt, vous étiez déjà un petit peu en relation sur les sujets ou en visibilité l'un vis-à-vis de l'autre ?
- Speaker #2
Il voyait ce que je faisais. que j'étais hyper branché numérique. Et tu as contacté comme ça ? Il m'a contacté. Quand j'ai vu ce que designait un prothésiste et ce que je faisais moi, j'ai tout de suite compris qu'il y avait un truc à faire. J'ai dit déjà, je passe deux heures à faire un bridge qui n'a pas du tout la même gueule. Est-ce qu'il va me sortir lui ? Et moi, je peux voir d'autres patients.
- Speaker #1
Donc j'ai dit, il y a un créneau.
- Speaker #2
Il faut qu'on monte une plateforme là-dessus.
- Speaker #1
Quand est-ce que vous avez créé Design4Me du coup ?
- Speaker #2
J'ai 2018. Donc, il a fallu que je rencontre des développeurs parce que je partais d'une page blanche complète. Donc, il fallait imaginer le parcours client dentiste. Donc, je le connaissais en tant que dentiste. C'est ça qui m'a beaucoup facilité. Je dis comment j'aimerais envoyer l'empreinte. Il faut la recevoir, la traiter. Il faut l'étudier, nettoyer les trucs, etc. Donc, j'ai créé avec le développeur la plateforme qu'on a fait évoluer, qu'on fait encore évoluer tous les jours. Et ensuite, on l'a essayé en bêta pendant un an et demi au moins. Je me rappelle toujours de Francisco à l'époque, il disait, allez, on la lance. Et moi, je lui disais, mais non, t'es fou.
- Speaker #1
Les chirurgiens de l'antisme ont tombé dessus. Je disais,
- Speaker #2
quand tu lances un truc, ça ne va pas, t'es mort.
- Speaker #1
Ça, ça va de pair avec ce que toi-même, tu attends des systèmes. Toi, tu achètes et tu t'investis quand ça fonctionne. Ouais, exactement. Donc, tu veux que ça fonctionne quand tu sors un truc, quoi.
- Speaker #2
Ouais, le mec, il va nous passer une commande, il va payer. Parce que nous, on a un concept, il faut que le mec paye à l'avance.
- Speaker #1
Il faut que le service soit là derrière.
- Speaker #2
Ah bah, si tu ne lui livres pas à temps, tu passes pour un con, quoi.
- Speaker #1
Ok, donc création Design for Me. Design for Me, aujourd'hui, c'est quelque chose...
- Speaker #2
En ligne en mai 2020, à la sortie du confinement.
- Speaker #1
Ok, intéressant.
- Speaker #2
Ouais, c'est le confinement qui nous a boosté. En un mois et demi, on a accéléré d'un coup.
- Speaker #1
C'était fait.
- Speaker #2
et on avait des clients en bêta quand on voyait que ça tournait au bout d'un an et demi j'avais embauché encore deux designers Romain et Ludo qui sont avec nous et on voyait que ça tournait j'ai dit allez on la lance, fin du confinement feu !
- Speaker #1
Donc là petit coup de boost peut-être que tous les labos qui redémarrent tous les dentistes qui font de la prothèse Ouais il y avait un coup de boost et on a fait un peu de com on a eu
- Speaker #2
On a eu pas mal de labos à ce moment-là.
- Speaker #1
Ok. Ah ouais. Ok, qui vous ont confié du design.
- Speaker #2
Ouais, on a eu beaucoup de labos. La tendance s'est inversée avec le temps.
- Speaker #1
Il y a plus de chirurgiens dentistes maintenant. Aujourd'hui,
- Speaker #2
c'est plus de dentistes, mais c'était mon truc de départ.
- Speaker #1
Ah ouais, c'était l'idée. C'était les dentistes.
- Speaker #2
C'était pour les dentistes. Et après, les labos, c'est plus, tu vois, en surcroît de travail ou quelqu'un de malade.
- Speaker #1
Pour aller un peu plus vite.
- Speaker #2
Ça ou des cas très complexes.
- Speaker #1
Plus ponctuels.
- Speaker #2
Parce qu'on est spécialisé dans les cas complexes. Ok. Donc tous les trucs avec Mojo, tout ça, on nous envoie parce que... C'est un truc. Au lieu de passer une journée, le designer du labo, il nous envoie.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, vous êtes combien dans Design for Me ?
- Speaker #2
Aujourd'hui, on doit être 23.
- Speaker #1
Comment tu vis cette aventure entrepreneuriale ?
- Speaker #2
C'est pas facile, pour te dire la vérité. Parce que t'as l'aspect humain à gérer. Quand t'es 3, 4, tu peux t'appeler tous les jours.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #2
Ils sont tous en télétravail chez nous.
- Speaker #1
Dans différents pays ?
- Speaker #2
Non, ils sont tous en France. C'est tous des salariés de Digismile. C'est la particularité.
- Speaker #1
Il n'y a pas de freelance ou autre chose comme ça ? Non,
- Speaker #2
il n'y a pas de freelance. Parce qu'en fait, j'ai besoin de savoir la production.
- Speaker #1
Tu ne peux pas tester avec des gens que tu ne connais pas.
- Speaker #2
Je ne peux pas avoir un freelance qui me dit je ne suis pas là aujourd'hui.
- Speaker #1
Qui te plante et je ne suis pas disponible. Donc,
- Speaker #2
ils sont aujourd'hui...
- Speaker #1
Tu t'occupes de quelle partie toi ? Dans la boîte ?
- Speaker #2
Alors, pas mal sur la chirurgie guidée. Alors, les designers, tu vois, je les ai formés aussi en chirurgie guidée, parce qu'au départ, ils n'apprennent pas trop de chirurgie guidée dans les écoles de numérique. Donc, je les forme aussi en chirurgie, c'est-à-dire qu'ils viennent voir les interventions au cabinet.
- Speaker #1
Pour comprendre un petit peu comment les choses se passent.
- Speaker #2
Oui, voilà. Donc, je vais leur expliquer en parallèle. Je veux dire, tu vois là, la douille, elle va taper. tapette sur l'os. Ça ne m'a pas marché.
- Speaker #1
Quand j'ouvre,
- Speaker #2
pourquoi je te dis où faut toucher ton STL ou ton truc ? Très intéressant ça. Donc, l'autre valeur ajoutée, c'est qu'ils ont le côté du cabinet où ils peuvent poser des questions.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #2
Et donc, la difficulté, pour répondre à ta question, c'était quand ça grossit, tu es en télétravail, tu parles à tous les... Tu es en croissance, tu es en hyper croissance. Tu es avec Francesco Ludo Romain, mais après, tu as 20 personnes. Tu ne peux pas leur parler à tous tous les jours.
- Speaker #1
Qui s'en occupe alors ?
- Speaker #2
Donc, on a Sandrine qui était avec nous depuis le début, qui est super, qui est avec nous depuis le début, qui nous a quittés pendant un an et qui est revenu. et en fait elle, elle manage tout ce qui est coordination. On a aussi deux coordinatrices que pour lire les empreintes qui arrivent et dispatcher au designer.
- Speaker #1
Pour répartir la charge de travail et pour organiser le flux de travail. Exactement.
- Speaker #2
Parce qu'il y a des empreintes comme en physique.
- Speaker #1
Ça représente combien d'empreintes ou quel volume aujourd'hui ? En jour ou en semaine ?
- Speaker #2
C'est en nombre de commandes. Parce qu'une commande, tu peux avoir une couronne ou... Ou un bridge complet. Donc c'est à peu près 80, 80 et 100 commandes par jour. Donc ça fait quand même du volume. C'est une merde. Alors moi, ma peur, c'était toujours de ne pas pouvoir répondre. Depuis le début.
- Speaker #1
De subir l'hypercroissance.
- Speaker #2
Donc on a toujours sur-embauché pour être sûr.
- Speaker #1
Même s'ils ne sont pas à plein régime. Vous avez une stratégie d'inboarding ? Comment ça se passe au niveau ? Au niveau culture d'entreprise, tu vois, au niveau...
- Speaker #2
Ouais, ben on fait des séminaires. Après, entre eux, ils ont des groupes. Même si moi, je ne suis pas tout le temps en contact, eux, ils forment une famille, ils se parlent toute la journée. Qu'est-ce que tu fais sur ce qu'il y a là ?
- Speaker #1
Pour autant, ils ne sont pas ensemble.
- Speaker #2
Ils ne sont pas ensemble.
- Speaker #1
Incroyable.
- Speaker #2
Mais ils apprennent. Et tu vois, ce qui est fou, c'est que j'ai commencé avant le confinement. Mais après le confinement, c'était le télétravail.
- Speaker #1
Et oui, de toute façon. Donc,
- Speaker #2
on est rentré pile... poil dans le monde du télétravail.
- Speaker #1
Un bon effet de timing pour commencer ça. Ouais,
- Speaker #2
timing, mais...
- Speaker #1
Et obligé de le faire de toute façon, il fallait y aller.
- Speaker #2
Fallait y aller, mais c'est vrai que c'est pas facile de gérer des équipes en télétravail. Je peux te dire avec le recul, parce qu'il y a beaucoup de... Les gens sont un peu seuls des fois, peuvent se faire des idées dans leur tête quand tu communiques pas trop. Donc on essaie de...
- Speaker #1
Et puis j'imagine, on a tous des vies bien remplies. Mais quand tu as fini ta journée de fauteuil et que tu dois envoyer des commentaires ou donner ton avis sur un sujet, peut-être des fois, tu n'as pas la patience ou en tout cas la maturité de faire un truc bien construit. Tu t'envoies l'information, ça peut être bien pris ou mal pris aussi auprès d'une équipe qui le reçoit.
- Speaker #2
Le fauteuil, de toute façon, je l'ai diminué beaucoup.
- Speaker #1
Ça représente combien de jours ?
- Speaker #2
Je l'ai diminué. Alors, je vais bosser peut-être tous les jours. Oui, par-ci, par-là. Alors, avec mon mode de fonctionnement sur les patients... Je les prends des longs créneaux. Donc, ça me permet de répondre à des questions, des demandes.
- Speaker #1
Tu ouvres ton agenda à combien de temps à l'avance pour t'organiser ?
- Speaker #2
Alors, il n'est pas ouvert sur Doctolib déjà. Donc, c'est mes assistantes qui me disent...
- Speaker #1
Qui construisent le timing. Oui,
- Speaker #2
elles me connaissent par cœur.
- Speaker #1
Elles savent quelle formation tu fais à quel endroit, à quel moment tu vas être plus ou moins disponible. Tout ça,
- Speaker #2
c'est sur... Tu vois, on a Teams, par exemple.
- Speaker #1
Tu as vu des patients, tu me disais juste avant de... de le podcast, juste avant l'enregistrement, ce midi, tu étais au fauteuil déjà ce matin. Oui,
- Speaker #2
j'étais au fauteuil et tout à l'heure, je vais retourner en voir un, c'est en cristallisation, des trucs.
- Speaker #1
Ok, énorme.
- Speaker #2
Le numérique, ça te permet ça, de faire des patients que j'ai vus hier, je vais leur poser tout à l'heure des cas, donc ça allie un peu les deux. Il y a une certaine gymnastique,
- Speaker #1
j'imagine, pour ton équipe à avoir par rapport à tout ça.
- Speaker #2
Il faut me supporter, surtout les assistantes. Assistantes, surtout avec les nouveautés, tu sais. On teste plein de trucs.
- Speaker #1
On remercie d'ailleurs nos assistantes qui nous suivent dans nos délires et qui nous suivent dans cette flexibilité. Je pense qu'effectivement, on ne ferait pas grand-chose sans elles dans ces situations-là.
- Speaker #2
Heureusement, leur patience, parce qu'avec tous les nouveaux...
- Speaker #1
On parlait construction d'agenda. Pour moi, c'est vraiment la maîtrise du temps. C'est un enjeu crucial pour nous, mais pour les patients, pour nos assistantes. Donc, finalement, on se transforme en architecte du temps. Oui, c'est le temps le problème.
- Speaker #2
Le problème, c'est les nouveaux outils, les ScanBody. Tu vas leur sortir des nouveaux ScanBody, des nouveaux multi-units, des nouveaux trucs. Le castillage et le reste. Des nouvelles vis. Alors, c'est un truc, c'est pas comme une assistante qui est 20 ans qui fait le même truc. C'est que là, chaque semaine, tu lui dis là, c'est plus ça. Tu vas te prendre le ScanBody DES pour mettre une vis Powerball avec un implant Zimmer. Alors,
- Speaker #1
comme tu en avais. comme tu en avais marre un petit peu quand même de t'ennuyer plutôt de ces sujets-là, DigiSmile, la formation, comment tu t'organises pour ça ?
- Speaker #2
Alors c'est très souvent des groupes de cabinets ou de praticiens qui me contactent par Instagram. Parce que je fais un truc, c'est que je partage beaucoup sur Instagram ce que je fais tous les jours.
- Speaker #1
Oui, si on veut te suivre, c'est surtout sur Instagram. Moi,
- Speaker #2
Olivier Bougenat, sur Insta, je poste quasiment tous les jours des trucs. que je fais tous les jours.
- Speaker #1
Tu maîtrises ta communication externe toi-même ou est-ce que tu as une community manager ? Sur mon compte perso, moi, sur Digismind,
- Speaker #2
il y a une manager qui fait, mais qui utilise mes contenus. Tu vois, je lui dis, tiens, je vais faire ça, de l'impression, tu peux t'en servir. Et alors, du contenu, elle en a des kilos parce que tous les jours, j'en fais. Donc après, si je veux lancer une formation, je dis, ben là, on va lancer, tu vois. Le 12 mars, on fait une formation en pression 3D. Je dis, j'ai envie de faire une formation en pression 3D.
- Speaker #1
J'ai vu que ça partait à Biarritz aussi. Alors à Biarritz, il y a un truc...
- Speaker #2
Ouais, ça en sort beaucoup. Alors, tu vois, sur le numérique, Christian, il a dû te dire, mais on n'est pas énorme. C'est-à-dire, on doit être, je ne sais pas, une vingt-trentaine à faire vraiment du numérique. Donc, on est souvent sollicité pour parler dans des facs ou dans des sociétés. Moi,
- Speaker #1
je l'avais fait pour des petits symposiums ou des petits congrès ou des petites choses. Effectivement, il y avait toujours besoin de partager. Voilà, et moi,
- Speaker #2
je ne sais pas dire non. tu vois et très souvent demandez tout ce que vous voulez à Olivier Boulonat très souvent il y a des petits trucs qui me disent on n'aura pas les moyens de vous payer je dis mais c'est pas grave vous avez besoin que je vous parle de ça je vous parlais de ça maintenant évidemment quand c'est une société qui
- Speaker #1
fait des milliards il n'y a pas de raison qu'ils ne te payent pas et au niveau de justement on parlait du temps de ton organisation comment est-ce que tu arrives à à gagner en état d'esprit, en état de forme ? Comment est-ce que tu gardes la forme ? Comment est-ce que tu gères le stress ?
- Speaker #2
Le stress, ça dépend de quel stress tu vas parler. Parce qu'il y a le stress sur les patients, mais il n'y en a plus avec le numérique quasiment. Le stress sur la boîte, ça va être les états d'âme des employés. C'est plus la ressource humaine. moi j'aime bien que tout le monde soit heureux je suis malheureux quand il y a un employé qui est pas content tu vois j'ai pas l'habitude on est formé pour être dentiste et on est pas DRH tu vois donc on a maintenant dans la boîte quelqu'un qui s'occupe des ressources humaines mais je suis au courant quand même mais ça me touche quand quelqu'un est pas bien je vais l'appeler, qu'est-ce qui se passe pourquoi, mais non c'est pas ça c'est pas ce que tu crois Parce que, comme je te dis, ils peuvent penser ou même dire, je pense, vous voulez me virer ? Je dis, mais pas du tout. Comment tu vas imaginer ça ? Ce n'est pas parce qu'il y a un reproche. Nous, tu vois, on veut toujours la perfection. Donc, je vais gueuler un peu sur le mec. Je veux dire, comment tu peux me sortir ce design ?
- Speaker #1
Comment est-ce que tu peux sortir un design alors qu'il prend un contact mesio ou distal et ça ne se touche pas ? Oui,
- Speaker #2
parce que je me mets à la place du client. Je dis, tu vois, on est premium en design. On veut donner une image premium. Je dis, tu me sors ça. Je vais dire non, je vais envoyer autre part. Donc voilà, c'est un peu ça le stress. Mais sinon, comment je tiens ? Là, j'ai envie que, même si j'adore ton podcast, mon seul truc, c'est de retourner maquiller les dents que je vais poser au mec peut-être dans deux heures. Parce que le mec, je lui ai dit, si j'arrive à te finir les dents, je te pose tout à l'heure.
- Speaker #1
Et OK, comment au niveau perso, est-ce que tu... Tu fais du sport ? Est-ce que tu t'entoures aussi d'un équilibre alimentaire ? Je suis inscrit dans une salle.
- Speaker #2
Pour la gloire. Je suis réinscrit dans une salle. Et cette salle, c'est très marrant. Ce n'est pas pour faire de pub. C'est ma fille qui m'a donné le nom. Elle m'a dit « Papa, c'est une salle. » Ma fille, Hénac, que je salue. Elle m'a dit « Cette salle, elle est top. Le dimanche jusqu'à minuit, tu peux… » te désinscrire pour la semaine qui vient. Ok. Donc, en fait, tu ne payes pas la semaine qui vient. Et en fait, tous les dimanches vers 18h, elle me dit, papa, n'oublie pas de te désinscrire.
- Speaker #1
Énorme.
- Speaker #2
Parce qu'elle sait que je ne veux pas y aller. Mais j'essaye de prendre des bonnes résolutions pour y aller, mais c'est qu'une histoire de temps. Ce n'est pas du tout... C'est qu'il y a tellement à faire.
- Speaker #1
Tellement de choses à faire.
- Speaker #2
Et mes proches, mes très proches, tu vois, me disent, c'est vrai que... Mon fils, tu vois, qui bosse avec moi maintenant, il me dit, papa, mais j'ai plus le temps de faire du sport parce qu'il m'aide un peu, tu vois, dans les trucs. Mais attention, je promets que je vais m'y remettre sérieux.
- Speaker #1
On a hâte de voir Olivier Bouillard 2.0, citer comme jamais pour nous délivrer de nouvelles conférences.
- Speaker #2
Le régime alimentaire, je fais attention. Oui, tu fais attention. Oui, attention. Je ne suis pas un gourmand joueur.
- Speaker #1
Je t'arrête.
- Speaker #2
les deux couche tard pas lève tôt c'est à dire 8h30 je sais qu'il y a des potes à 7h ils sont en bloc 8h30 entre
- Speaker #1
8h et 8h20 je suis au cabinet toi tu vois je me lève à 6h40 dernier carat tu vois ça c'est un truc que j'adorerais pouvoir faire entre 5h et 6h40 je suis debout j'adorerais faire par contre je suis au lit à 22h j'adore Ah !
- Speaker #2
Moi, à 2h du mat, je peux être encore sur l'ordi.
- Speaker #1
Forcément, on a besoin de dormir quand même.
- Speaker #2
J'ai besoin de 7h. Oui,
- Speaker #1
c'est pareil.
- Speaker #2
J'ai vraiment besoin de 7h pour être en forme. Après, à 8h30, comment ça se passe ? J'ouvre les mails et les messages.
- Speaker #1
Ok. Moi, la journée,
- Speaker #2
j'ouvre les WhatsApp. et j'ai 30-40 Whatsapp de potes, de confrères de clients de la plateforme qui vont me demander un conseil sur un cas une radio, qu'est-ce que je fais tu gères tout ça à la maison ?
- Speaker #1
je gère ça d'ailleurs du lit en blanc j'ouvre mes yeux là-dessus,
- Speaker #2
je réponds j'essaye de prioriser des fois, je suis mauvais dans la priorisation par contre parce que je vais te répondre à un mec qui est des fois en panique pour un truc moins urgent qu'un truc sur la boîte, mais je vais avoir plus de peine pour un confrère qui me dit « je suis en galère sur l'empreinte » .
- Speaker #1
Ok, tu fais dans l'ordre dans lequel ça arrive ou plus tu marches à l'empathie. Ouais,
- Speaker #2
je vais lire toute la liste et je vais répondre sur l'empathie.
- Speaker #1
C'est une stratégie.
- Speaker #2
Je vais dire lui, il est au fauteuil, il n'est pas bien.
- Speaker #1
Il faut absolument effectivement que je lui réponde ou que j'agisse pour le laisser dans la panade.
- Speaker #2
Ouais, voilà. Et après, je vais répondre. En fonction des gens. Donc déjà, ça me prend du temps, les mails, beaucoup de mails, après tous les trucs de l'équipe. Et après,
- Speaker #1
tu pars au cabinet ?
- Speaker #2
Après, je pars au cabinet. J'arrive là-bas et j'essaye de couper le téléphone ou le retourner pour m'occuper des patients.
- Speaker #1
Ok. Et c'est quoi, selon toi, tes habitudes qui sont les meilleures habitudes d'Olivier Bougenat ? Ça, c'en est une, tu vois.
- Speaker #2
Les meilleures habitudes ?
- Speaker #1
Ta meilleure habitude, tu vois. Le fait d'être... Tu dis, je revois tous mes messages et je... C'est extraordinaire. Il y a peu de gens qui ont cette constance, tu vois, de tous les matins, pim, pim, pim, pim, traiter tout l'inbox. Oui,
- Speaker #2
c'est d'être très rapide. Tout le monde pourra te dire que je suis hyper réactif. D'ailleurs, ils peuvent penser que je suis sur un transat à rien faire parce que je reçois un WhatsApp, je réponds au maximum une heure après, tu vois. C'est pour ça que les gens s'inquiètent des fois.
- Speaker #1
Ok, on est en train de trouver le secret de la légende. Entre chaque patient,
- Speaker #2
je vais aller voir ce qui est arrivé.
- Speaker #1
Dans ton flux de travail aujourd'hui, il n'y a pas de redondance ? Il n'y a pas des semaines ou des journées qui sont strictement identiques ? Jamais.
- Speaker #0
Jamais. C'est ce qu'on disait avec Francesco, c'est que tous les jours sont différents. On apprend tous les jours des nouveautés sur les logiciels. Comme tu me disais aussi, les habitudes,
- Speaker #1
c'est de tous les jours aller fouiner sur ce qui sort. Ce qui est certain, c'est que ça change tout le temps. Par contre, le très commun, c'est le mouvement.
- Speaker #0
Tellement vite, ça change tellement vite. Et la peur d'être largué, ça c'est dans le stress. C'est un des trucs qui me stresse.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui te fait peur ?
- Speaker #0
Tu vois, ça bouge tellement vite, un nouveau logiciel qui sort et je ne le connais pas. Parce que j'ai appris tous les logiciels. Et après, tu as un autre logiciel qui sort et il faut que tu l'apprennes. Et là, aujourd'hui, j'avoue que je n'ai pas suivi. Il y a des logiciels que je ne connais pas. Par exemple, j'ai une connerie, RailGuide. J'ai envie de l'apprendre, mais je ne le connais pas. Parce que j'ai appris d'autres logiciels et je n'ai plus le temps. temps de me mettre, mais ces prochaines vacances, je vais faire plusieurs jours sur Real Guide et la chance, c'est que les designers, ils connaissent par cœur.
- Speaker #1
Ok, donc je t'accompagne.
- Speaker #0
Je fais un petit tuto et je m'y mets.
- Speaker #1
Et pour ce qui est de l'IA, ou en tout cas de tout ce qui est automatisation, tu vois, on parlait tout à l'heure d'entrepreneuriat, automatisation des tâches, réponse mail, réponse client, c'est un sujet qui t'intéresse, c'est un petit peu comme le reste, tu attends que ça fonctionne bien, que ce soit opérationnel, tu vois, un assistant IA ou l'IA, c'est...
- Speaker #0
Alors là, on a dans l'équipe des gars qui sont geeks aussi et qui m'ont montré des trucs hallucinants. Donc ils ont créé un design formé sur ChatGPT. Un assistant GPT. C'est-à-dire que tu demandes un devis, combien ça va me coûter de crédit pour un bridge tag avec un guide. Ça répond tout seul. Ça te répond. Alors qu'avant, on devait se fichiter la comptable. Donc, tu vois ça dans les évolutions prochaines du site, on va mettre de l'IA.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
C'est sûr, mais l'IA, pas pour les designs, parce que l'IA pour les designs sort aussi.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Mais je n'ai pas trouvé, tu vois, je l'ai testé. Pour l'instant, tu n'es pas de plus-value, quoi. J'ai testé. De toute façon,
- Speaker #1
il faut reprendre la main.
- Speaker #0
Quand tu dois reprendre la main, faire tes limites toi-même et tout, aujourd'hui, ils sont plus rapides.
- Speaker #1
Est-ce que tu penses, si on fait un petit peu de fiction, qu'un jour, potentiellement, on pourra se mettre devant la machine ou devant l'écran ? et dire, tiens, Design4Me, dessine-moi une prémolaire sur la 14 en copiant la forme de la 24, corrige un peu la limite, bombe la cuspide, caractérise-moi un peu plus les sillons, gonfle, vas-y, gonfle un peu plus en mésial, ok, c'est pas mal. En occlusal, alors arrête-toi là, tu peux envoyer à l'impression. Je pense que ça arrivera, c'est sûr.
- Speaker #0
Sur une unitaire,
- Speaker #1
ouais.
- Speaker #0
Après, tu vois, le souci, c'est les grosses reconstitutions. sur une instruction, mais sur une unité, moi, dans les évolutions de la plateforme, déjà pour le passage de commandes, tu vois, aujourd'hui, le client, il doit rentrer sa commande à la main. Moi, j'ai déjà les idées, parce que, en tant que client, j'ai envie de lui dire, vas-y, tu me fais ça, ça, ça, j'ai mis un scan body truc, et que ça rentre automatiquement tout. Tu vois, il faut faire gagner du temps au max.
- Speaker #1
Ok, je vois très bien.
- Speaker #0
Et que le designer, il ait les bonnes infos, que ce soit bien. contrôler en sortie de truc, on a bien utilisé les bonnes tibas qui correspondent. Tu vois, il y a tout ce boulot-là dans l'IA, ça va être magnifique.
- Speaker #1
Pour contrôler aussi la finalité du produit ou pour contrôler la qualité en bout de chaîne.
- Speaker #0
Parce qu'aujourd'hui, les erreurs qu'il y a, parce qu'il y a des erreurs, il ne faut pas croire, c'est qu'il y a eu mauvaise tibas qui a été utilisée,
- Speaker #1
des conneries. Des points de contact,
- Speaker #0
tu vois, des trucs... C'est humain, mais le jour où tu vas rentrer un contrôle qualité avec l'IA, là, ça va être... Là, ça va être reproductible. T'as plus d'erreurs en sortie.
- Speaker #1
Quelle vision tu projettes ? On voit bien que t'es multi-entrepreneur, Olivier, sur ces questions-là. T'as d'autres idées ? Tu veux plutôt te concentrer sur les idées actuelles et les pousser plus loin ?
- Speaker #0
Alors là...
- Speaker #1
Tu penses à quoi pour le futur ?
- Speaker #0
Nous, tu vois, depuis... un mois ou deux, on a ouvert un labo. Alors, pourquoi on a ouvert un labo ? C'est que dans le design formé, de fabrication. Et au départ, ce n'était pas du tout l'idée. Je ne voulais pas du tout gérer un labo.
- Speaker #1
Au contraire, tu voulais rester en numérique ?
- Speaker #0
Je voulais rester que numérique, tout ça. Sauf qu'on a, en ayant de plus en plus de clients dentistes,
- Speaker #1
tu as été rattrapé par la demande.
- Speaker #0
En fait, on a de plus en plus de gens qui me disent, je veux vos designs, mais je n'ai pas de quoi fabriquer, je ne veux pas m'y mettre. Donc est-ce que vous pouvez le faire ? Donc moi avec mon petit labo au cabinet, mon petit prothésiste, on fournissait. Un, deux, trois, vous pouvez faire ça pour le copain de mon copain, copain, copain, copain, t'arrives à 200 clients qui veulent du truc. Et à un moment je dis c'est pas possible. On va ouvrir le labo parce qu'on va en fait fabriquer nos designs. Ce n'est pas comme si j'étais un labo. En fait, on fabrique nos designs. Et donc, on a ouvert une structure là où j'ai mis des machines pour être un labo avec des usineuses, des imprimantes et une équipe. Et au même endroit, on fait aussi de la formation là-bas. On a regroupé à Boulogne un endroit où on fait formation. Et le laboratoire, donc on peut aussi expliquer aux gens comment ça marche. Et on peut aussi expliquer aux gens, vous voulez faire un labo chez vous ?
- Speaker #1
Voilà un petit peu comment faire.
- Speaker #0
Voilà ce qu'il vous faut. Et il y a de plus en plus aujourd'hui, il ne faut pas se voler la face, de cabinets de groupe qui montent leur labo.
- Speaker #1
Elle te vient d'où cette ouverture d'esprit ? Parce que là, tu ouvres les portes de chez toi, tu partages, tu formes. Tu as toujours été comme ça, ouvert d'esprit et à partager ? Ou c'est venu avec le temps ?
- Speaker #0
Je pense que c'est venu avec le temps. Il y a des gens qui font ça pour gagner quelque chose ou avec une arrière-pensée. Moi, c'est juste pour faire partager un truc que je kiffe. Je me dis mais c'est trop bien, ça marche super bien. Tu vois, comme c'était la musique, j'adore la musique, je vais parler à quelqu'un de musique, de logiciel, je partage. Mais ça, c'est pareil. Et dans notre métier, il est super stressant. Je pense que tu es d'accord avec moi. C'est un stress. Et si on peut l'égayer avec des choses. Tu vois, aujourd'hui, mon fils qui fait mon métier, quand il a choisi ça, j'ai de la peine pour lui quand il va avoir le stress de ce métier. Mais aujourd'hui, ils voient que ça facilite. Les nouvelles générations, elles ont beaucoup de chance d'avoir tous ces outils. Donc voilà, je partage pour qu'ils vivent mieux leur métier.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Voilà, maintenant, toujours dans les prochaines choses, c'est de progresser là-dedans, de les accompagner au maximum les dentistes, parce qu'il y a encore un manque. Tu vois, dans la distribution de matériel, par exemple, les imprimantes, on voit que les fabricants, je suis désolé de dire, mais ils sont à la ramasse totale. C'est-à-dire, ils vendent des imprimantes, ils ne savent pas du tout comment ça marche la dentisterie, ils ne savent pas accompagner les clients. ils vont vendre le truc mais après ils s'en foutent les échecs et puis la machine reste au placard et puis c'est pas utilisé donc nous on veut essayer d'aller plus le prochain cheval de bataille le prochain cheval c'est d'essayer d'accompagner vraiment quitte à devoir distribuer tu vois des imprimantes je vois très bien de A à Z et de A à Z tu formes tu leur donnes un package mon prochain truc c'est tu vois en sortie de formation c'est ok c'est super mais qu'est-ce que j'achète et là on va leur dire Voilà, vous avez un package imprimante, vous avez l'optiglaise, les matériaux, le truc, et vous pouvez y aller dès demain.
- Speaker #1
Et on vous accompagne.
- Speaker #0
Voilà, et on vous accompagne, il y a une question,
- Speaker #1
question,
- Speaker #0
vous répondez.
- Speaker #1
J'adhère.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Si tu devais donner un conseil, Olivier, à Olivier Bougenat, il y a 20 ans ou il y a 30 ans, au début de ses années d'exercice, qu'est-ce que tu lui dirais ?
- Speaker #0
C'était, moi, je pense d'aller voir autour, d'aller voir ailleurs. Je suis resté trop longtemps.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
La tête dans le guidon à mon cabinet à bosser, bosser, bosser. Et tu vois, je n'avais pas fait assez. Aujourd'hui, alors, je ne sais pas si c'est le changement Covid ou quoi, mais il y a plein de formations. Aujourd'hui, tu peux apprendre ce que tu veux. Il y a l'e-learning, il y a des trucs. Mais à l'époque, je bossais, je faisais que bosser. J'ai fait la même chose pendant 20 ans.
- Speaker #1
Tu as été la tête dans le guidon pendant 20 ans.
- Speaker #0
Pendant 20 ans, j'ai fait la même chose. C'est pour ça que je me suis essoufflé.
- Speaker #1
Ouais, OK, je comprends.
- Speaker #0
Mais alors, je pense... qu'aujourd'hui...
- Speaker #1
Tu dirais à ton toi plus jeune, regarde davantage.
- Speaker #0
Il y a tellement avec les réseaux sociaux. Tu vas sur Instagram, tu vois tout ce qu'il y a. Même moi, j'apprends tous les jours des trucs d'un dentiste au Brésil qui a fait une technique.
- Speaker #1
J'avoue que c'est génial.
- Speaker #0
Il faut ouvrir les yeux et les oreilles. Regarder tout ce qui se passe et de rien laisser au hasard. Vraiment s'intéresser. Et de prendre ce qui va correspondre à ton exercice au cabinet. Fais pas un truc que tu ne feras jamais. Tu vois, je ne vais pas apprendre des zygomatiques aujourd'hui. Tu ne vas pas le faire au cabinet. Donc ça, j'adresse. Mais si tu as un truc, l'impression que tu sais que tu peux le faire, va là-dedans. Essaye.
- Speaker #1
Et ce petit côté entrepreneur, tu vois, le côté essai-erreur, là, tu l'expérimentes grandeur nature à travers... à travers les entreprises et les gens avec lesquels tu bosses, tu en tires quoi comme satisfaction et comme plaisir ?
- Speaker #0
Alors je vais te dire, honnêtement, c'est dur.
- Speaker #1
C'est dur ?
- Speaker #0
Oui, c'est très dur. Et c'est là où je comprends, tu vois, tous les gens qui disent l'entrepreneuriat, c'est très dur.
- Speaker #1
C'est quoi pour toi le plus complexe ? Tu m'as dit l'humain tout à l'heure, mais tu t'es pris d'autres partenaires. Oui, l'humain, le financier aussi,
- Speaker #0
parce que tu dois...
- Speaker #1
Les enjeux.
- Speaker #0
Moi, heureusement, j'avais la chance d'avoir le cabinet qui tournait et de pouvoir mettre des sous perso pour développer.
- Speaker #1
Sinon, ce serait impossible.
- Speaker #0
Personne ne te suit sur un projet fou comme ça.
- Speaker #1
Ok, ok.
- Speaker #0
À vendre du design, les gens ne savent même pas ce que ça veut dire.
- Speaker #1
Tu n'as pas fait de levée de fonds ? J'ai fait des levées après,
- Speaker #0
quand tu as validé le modèle. Mais au début, les gens disent, mais qu'est-ce que tu as ? Tu as trois clients qui t'envoient deux trucs, mais on ne peut pas. Donc, il faut valider le truc. Et après, il faut quand même mettre des ronds tout le temps, réinjecter, réinjecter. Il faut avoir les moyens.
- Speaker #1
Et ça te plaît aujourd'hui, quand tu regardes ça avec un petit peu de recul après quelques années, que tu peux maintenant souffler un peu plus ? profiter peut-être un petit peu plus de quelque chose qui fonctionne.
- Speaker #0
Comme tu rajoutes toujours des trucs.
- Speaker #1
Ah, t'es cuit.
- Speaker #0
Ouais, tu rajoutes toujours, t'es cuit. La seule chose que je peux dire et que les entrepreneurs qui ont très bien réussi disent, c'est que si t'es passionné par ce que tu fais, tu ne vas pas te décourager. Parce que jusqu'à aujourd'hui, je me dis que c'est sûr que ça... Que l'on aime. Ouais, moi je suis persuadé qu'il y a ce besoin. Et tu vois, on le voit parce qu'aujourd'hui, il y a de la demande, mais qu'on n'est qu'au début de tout ce monde là.
- Speaker #1
Je comprends.
- Speaker #0
Donc, si tu n'es pas convaincu de ce que tu fais, ce n'est même pas la peine parce que tu vas faire une dépression.
- Speaker #1
Ah ouais, je comprends. Je dis parfois, il faut être un petit peu fou pour entreprendre tout ça. Et finalement, il faut être un fou, mais un fou passionné. Si tu veux croquer dedans, il y a l'entrepreneuriat libéral, l'entrepreneuriat tout court. Si c'est pour d'autres motifs. que l'amour de ce que l'on fait, c'est compliqué de tenir sur la durée.
- Speaker #0
Et en plus, si ça foire, tu auras fait quand même un truc que tu n'aimes pas. Que tu n'as pas apporté de satisfaction. Mais quand tu l'as fait, un bon truc qui t'a plu, ça foire. Parce que des fois, il y a des boîtes qui ne marchent pas, mais le mec, il croyait en son projet, il a kiffé, il a essayé. Toi,
- Speaker #1
tu as ce côté un petit peu vision-création. Le côté vision-création, le côté stratégie et passage à l'action, tu l'as aussi. En fait, tu cumules un petit peu toutes les données nécessaires pour aboutir à ce que quelque chose fonctionne. Parce que c'est bien beau d'avoir une belle idée. L'idée Design for Me, peut-être qu'on a été nombreux à la partager. Ou à se dire, tiens, ça serait peut-être une bonne idée de... Entre avoir l'idée, on est nombreux peut-être à en avoir plein. Et en fin de compte, la concrétiser dans la matière. Il y a quand même un gap qui est monumental. Donc, tu vois, ça, il faut regrouper quand même pas mal de compétences, tu vois, mis bout à bout pour que tout ça existe. Je ne sais pas si tu te rends compte un petit peu de...
- Speaker #0
Oui, non, mais c'est monumental. Et alors, comme j'avais un peu de bouteille, tu vois, je ne me suis pas lancé direct. C'est pour ça que je suis resté quelques mois en bêta. Mais après, encore, on a dû, quand tu as plus de monde, tu vois, les coordonnatrices, la chef de la coordination, les chefs de la... Il faut y aller,
- Speaker #1
quoi.
- Speaker #0
tu te dis si tu veux un truc qualitatif, il faut y aller. Et donc, si tu veux continuer à faire un truc qui tienne la route, parce qu'on a beaucoup aujourd'hui de concurrents, on a beaucoup de concurrents qui montent leur truc, mais moi, je leur souhaite du courage parce qu'il faut une structure. Tu vois, quand on voit le temps qu'on passe nous à 20 personnes et de monter un truc tout seul, c'est pas la même chose.
- Speaker #1
Ok. Et c'est passionnant. Merci. Beaucoup là Olivier pour ce partage parce que je découvre effectivement que c'est plus complexe qu'on peut l'imaginer en surface si tu veux, sur le collet, aventure, le côté paillettes, le côté c'est cool, le numérique, c'est cool mais il y a un revers de la médaille dans l'implication, dans le côté passionné que tu as. Il faut prendre les avantages, il faut aussi prendre un petit peu... les inconvénients. Oui,
- Speaker #0
ce n'est pas du tout paillette. Je peux te dire que c'est notre métier aussi. On a une obligation d'un peu de résultat. Et surtout dans ce truc-là. À partir du moment où tu as un client qui paye, il faut fournir de la qualité. Et en temps. Donc, nous, on a un temps. Et donc, ça, c'est du stress. Et ce n'est pas du tout paillette. Tu vois ? Il faut former les équipes, il faut les motiver. et c'est un boulot de tous les jours ok,
- Speaker #1
bah écoute c'est passionnant d'entendre un petit peu cette trajectoire franchement Olivier, merci beaucoup si on veut te suivre c'est du coup sur les réseaux, surtout sur Instagram Instagram,
- Speaker #0
LinkedIn on peut envoyer des messages,
- Speaker #1
Olivier répond tac tac tac bientôt ça sera l'assistant chat GPT Olivier Bougelat qui répondra peut-être à la place avec un peu de chance pour profiter du petit déjeuner je te remercie énormément pour ce partage. Avec grand plaisir, merci pour l'invitation. Respect, franchement, pour tout ce que tu as mis en place. Merci beaucoup. Parce qu'il fallait y croire pour bouger les lignes et puis pour dématérialiser la relation, les designs, etc. Bravo aussi du coup à tes associés qui t'ont fait confiance et qui évidemment ont œuvré, je pense, à ce que tout ça se mette en place. Longue vie à Digismile, longue vie à Design for Me. Merci. Quand tu auras fait le tour de ces deux sujets-là. Je suis convaincu que tu en trouveras certainement un autre. Je vais suivre tout cela de très très près. J'espère que vous avez aimé aussi vous de votre côté cet épisode et qu'il saura peut-être vous donner des idées ou un petit peu vous bousculer dans vos habitudes. N'hésitez pas à nous envoyer effectivement des questions. Si vous en avez, vous avez les liens en description. Moi de mon côté, vous pouvez me suivre sur LinkedIn essentiellement si vous nous envoyez des messages. Et on a hâte de voir l'évolution de tout cela. Merci beaucoup.
- Speaker #0
A bientôt, merci à tous. Merci,
- Speaker #1
au revoir. Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il t'a plu et qu'il t'inspirera pour te permettre de prendre la meilleure trajectoire. Si toi aussi tu penses qu'il est important de partager pour progresser, je te serais très reconnaissant de noter l'épisode 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute. Cela m'aide d'une grande aide pour offrir un contenu et des invités passionnants. N'hésite pas également à m'envoyer un message via LinkedIn, je serais très heureux de vous lire. A bientôt !