Comment utiliser la peur comme une boussole ? cover
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Trouver sa voie

Comment utiliser la peur comme une boussole ?

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34min |05/05/2024|

510

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34min |05/05/2024|

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Description

La peur est souvent vue comme un frein à l'épanouissement. Pourtant, je suis convaincu qu'elle est la pour nous aider. Voici donc une autre façon de considérer vos peurs, et de vous en servir pour avancer.


3’57 :  les émotions « racket » 

8’22:   peur viscérale

12’38: trac de l’ambition

13’51:  les  « bonnes » peurs

17’22:  définition de la peur + remède

27’09: la peur est notre amie + coup de gueule

31’42:  exercice


-- Podcast Trouver Sa Voie--

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#oser #peur #reconversion #quitter #demission #CDI #selancer #entrepreneuriat



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Trouver sa voie. Je suis Alban Masse et j'accompagne les particuliers et les entreprises dans leur gestion de carrière. Ce qui me passionne avant tout, ce sont les parcours atypiques. Je suis convaincu que faire les bons choix professionnels, c'est quelque chose qui peut s'apprendre. La mission de ce podcast, c'est de moderniser la gestion de carrière, avec des invités et des conseils qui sortent un peu des sentiers battus. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à tous, bonjour à toutes, bienvenue pour ce nouvel épisode de Trouver sa Voix. Nous sommes le 3 avril 2024 et aujourd'hui nous allons parler de la peur. Cette peur qui peut nous tenir au corps, qui peut nous empêcher d'agir, qui peut nous faire faire des nuits blanches. Cette peur contre laquelle en général on s'érige est la peur aussi qui est le grand ennemi de la plupart des méthodes, des approches de développement personnel. En général, le conseil par rapport à tout ça, c'est sors de ta zone de confort, dépasse tes peurs, ose. Je crois que ça peut être utile de sortir de sa zone de confort, mais l'ennui c'est que parfois on reste coincé dans une zone d'inconfort et ça, ça nous fait porter moins de fruits. et donc la peur je crois que c'est une émotion qui mérite d'être écoutée qui mérite d'avoir sa place dans tout notre panel d'émotions et c'est pas le vilain petit canard de nos émotions tout comme la colère je crois qu'elle a une utilité et je crois qu'on peut l'exploiter pour driver sa carrière parce que comme toujours l'objectif ici c'est de partager des outils, des techniques, des approches pour construire une carrière épanouissante Voilà pourquoi je voulais faire cet épisode. La peur, on a tendance à entendre qu'il faut la dégommer, qu'il faut l'ignorer, qu'il faut la laisser au second plan et oser. Mais l'ennui, c'est que quand on fait ça, ok, on va réussir à l'ignorer. Ok, on va réussir parfois à la refouler. Mais elle ne disparaît pas. La peur était là pour une bonne raison, et souvent, je pense qu'elle reste tapie, là, au fond de nous-mêmes, prête à ressurgir, quand ça va mal, pour nous dire haut et fort, je te l'avais bien dit. Donc pour éviter ça, je crois que ça vaut le coup de l'écouter. et en même temps, comme dirait l'autre, la peur nous empêche, la peur nous bloque, elle nous freine. Elle nous empêche souvent de devenir qui on veut être, de faire ce qu'on veut faire. Et donc, elle représente quand même un frein à notre développement. Ça, je ne le remets pas en question. Mon point ici, ça va être d'essayer de nous familiariser avec cette émotion. une émotion que moi je connais bien parce qu'elle est bien présente depuis très longtemps dans ma vie, comme pour toi probablement si tu écoutes cet épisode. Et donc on va essayer de faire de la place pour cette émotion, de lui laisser la parole et de voir comment elle peut t'aider, comment elle peut nous aider à avancer au lieu de nous bloquer. Et la première étape, je pense que ce sera de l'écouter. La première partie de cet épisode, j'aimerais la consacrer à essayer de comprendre d'où vient la peur. Il y a toute une partie scientifique là-dessus, il y a tout plein de recherches sur la neuroscience, sur ce qui se passe dans notre cerveau, il y a pas mal de croyances qu'on a engrammées depuis qu'on est tout jeune, il y a le fruit de l'expérience, il y a plein de choses. Et comme souvent, ici mon but n'est pas d'amener une vision scientifique du sujet, mais plutôt une vision empirique. Et donc je pars de ce que j'ai pu observer, soit dans ma propre vie, soit chez mes clients. Et ce que j'ai pu observer, c'est que la peur pouvait être bonne ou mauvaise. Et j'ai eu envie de faire deux catégories. De parler d'abord des peurs qui sont malsaines, et puis de parler des peurs qui sont saines. Et c'est sur celles-ci qu'on pourra travailler principalement. Commençons par les peurs malsaines. Il y a quelque chose qu'on apprend en coaching qui s'appelle des émotions raquettes. Pas comme une raquette de tennis, mais comme un raquette, comme le petit gamin qui se fait raqueter à la sortie du lycée. Il y a une première définition qui consiste à parler de chantage. C'est quand on utilise ses émotions pour obtenir quelque chose de force de quelqu'un. Mais ce n'est pas mon approche ici. L'émotion raquette, ça peut aussi être une émotion qui en raquette une autre. C'est-à-dire qu'il y a un stimuli qui est censé déclencher une émotion en nous Et bizarrement, ce n'est pas la bonne émotion qui se déclenche, c'est une autre. Une autre qui a pris le relais sur la première. Il y avait l'émotion normale qui devait sortir, mais parfois, notre enfance et notre vie nous ont conduit à avoir des blocages et certaines émotions n'ont pas pu s'exprimer, n'ont pas appris à s'exprimer. Et donc, au lieu de s'exprimer, c'est une autre qui prend le relais. Et pour zoomer un peu dans ces fameuses émotions raquettes, il y a un peu des grands classiques. Par exemple, pour les petits garçons. en général dans leur éducation on leur apprend à ne pas avoir peur parce qu'un petit gars ça ne doit pas avoir peur et donc la conséquence et la conséquence pour certains hommes qui étaient des petits garçons qui n'avaient pas le droit d'avoir peur parce que leur éducation leur a interdit et bien quand ils ont peur, qu'est-ce qui se passe ? en fait c'est une autre émotion qui prend toute la place et qui est par exemple la colère ça veut dire qu'on va avoir un adulte, et ça peut être une femme aussi, évidemment, mais on va avoir un adulte qui vit un événement qui lui fait peur, par exemple, une incertitude, ou, je sais pas, par exemple, on va apprendre qu'on perd son emploi, ou qu'on a atteint une maladie, ou quelque chose comme ça, et ce qui devrait s'exprimer naturellement, ce serait de la peur, mais en fait, ce qui s'exprime, c'est de la colère, parce que cette personne n'a jamais eu accès à sa peur, et donc, elle va se mettre en colère. Et on a tous vu des gens qui sont en colère, Et quand on creuse un peu, on se rend compte que cette colère, au fond, c'était juste l'expression d'une peur. Et souvent, pour les petites filles, c'est une autre émotion qui vient raqueter la bonne émotion. Et ça va être la tristesse qui vient raqueter la colère. Parce que dans l'éducation traditionnelle, c'est en train de changer bien heureusement, mais dans l'éducation traditionnelle depuis des millénaires, une petite fille ne se met pas en colère. Ça fait que beaucoup de femmes n'ont pas accès à cette émotion-là qui est la colère. En revanche, une petite fille a le droit d'être triste, elle a le droit de pleurer. Et donc ça fait que beaucoup de femmes, quand elles sont en colère, ne vont pas éprouver et ressentir de la colère, mais vont ressentir de la tristesse ou de la peur. Il y a donc des émotions qui ne sont pas les bonnes, qui se sont exprimées en face du mauvais stimuli. Et donc pour illustrer, ça va être une personne à qui on manque de respect, par exemple, qui devrait se mettre en colère pour marquer son territoire, pour poser des limites. mais au lieu de ressentir de la colère, qu'est-ce qu'elle va ressentir ? Eh bien, de la tristesse, elle va fondre en larmes, ou de la peur et ne va pas oser s'exprimer. Ça peut être un homme ou une femme encore. D'ailleurs, juste une petite parenthèse personnelle, moi je suis bon client de ce deuxième phénomène-là, j'ai du mal à me mettre en colère, et donc quand je vis quelque chose qui nécessiterait que je me mette en colère pour dire non, stop, etc., ce qui émerge, c'est de la peur. Pourquoi je vous raconte tout ça ? C'était pour illustrer des peurs qui me semblent être malsaines, et on commence donc par ces fameuses peurs qui sont des peurs de raquettes. Donc la première étape, si un projet te fait peur ou si une situation te fait peur, ça peut être de te poser la question, cette peur-là, est-ce que c'est une vraie peur, une peur saine, ou est-ce que c'est une peur d'emprunt, est-ce que c'est la seule émotion à laquelle j'ai accès, alors qu'en fait cette situation, elle devrait me mettre en colère, ou elle devrait me faire de la peine, etc. c'est une première façon possible d'avancer. C'est d'essayer de remonter le fil pour se dire est-ce que la peur, c'est la bonne émotion, tout comme la colère, la tristesse et autres, est-ce que c'est la bonne émotion qui est en train de s'exprimer là en moi ou est-ce qu'une autre émotion devrait être en train de s'exprimer mais je n'y ai pas accès, je n'ai pas appris à utiliser cette émotion et donc vu que je ne l'ai pas, vu que ce n'est pas dans ma panoplie d'émotions, et bien c'est ça qui s'exprime, en l'occurrence ici, de la peur. Dans ce cas, l'enjeu, c'est d'essayer de prendre conscience de ça et de travailler dessus pour avoir accès à nos bonnes émotions, parce que toutes nos émotions sont utiles, peur y compris, mais la peur est utile quand elle est nécessaire. L'ennui des émotions raquettes, c'est que la peur va apparaître alors qu'elle n'était pas nécessaire et que c'est une autre émotion qui aurait dû se déclencher. Ça, c'était un premier point. Une deuxième peur qui me paraît être plutôt malsaine, une peur qui ne nous fait pas de bien, c'est... j'aurais du mal à mettre des mots dessus, mais c'est ce que j'appellerais une peur viscérale. C'est quand on est en train de faire une connerie, on sait qu'on est en train de faire une connerie. Et on fait la connerie. Ça peut être dans un choix de couple. On est en train de se mettre avec une personne, on sait que c'est pas bien. Mais pour des raisons sociales, pour des raisons financières, on y va quand même. Ou c'est trop tard, on sait déjà pas que c'est, ou que sais-je. Ça peut être dans le boulot. Je suis en train d'accepter cette offre, je sais que c'est mauvais pour moi. c'est même pas qu'il y a de la surprise je verrais bien, c'est non, je sais que je suis en train de faire une bêtise ou je suis en train de me former et je sens au fond de moi j'ai peur, j'ai une peur grandissante qui est au fond de mes tripes, je sens que je suis en train d'être à côté de ce que je devrais faire et là, mon intuition me le crie et ça, et bien c'est une peur qui vient une vraie peur, une peur qui nécessite de dire stop, attends, écoute-toi écoute-toi, parce que si tu enfouis ça, pour le coup c'est peut-être une bêtise Et donc, c'est ce que j'aurais envie d'appeler une peur viscérale. J'accompagne en ce moment une personne qui s'est reconvertie et qui a vécu cinq ans de reconversion et puis au bout de la quatrième année, elle se dit en fait je crois que je suis en train de m'avouer à moi-même que bien c'est pas ce qu'il me faut, j'ai toujours su que c'était pas ce qu'il me fallait mais j'ai pas osé trop me l'avouer. Et donc, on n'est pas rentré dans ce genre de discussion mais c'est le genre de situation où il y a en général une peur sourde au fond de nous. qui nous dit là, tu es en train de faire fausse route, tu le sais, et cette peur-là, comment l'exploiter ? Eh bien tout simplement en l'écoutant et en se disant Ok, attends, si j'enfouis ça, ça va me péter au visage dans quelques années ou dans quelques mois et les dégâts seront encore plus importants. Moi je l'ai vécu quand je me suis associé avec une personne Et où très rapidement je me suis rendu compte Que c'était une erreur de casting On n'était pas fait pour bosser ensemble Et j'ai ressenti une peur viscérale profonde Qui n'avait pas de nom en fait J'arrivais pas à mettre des mots dessus En revanche j'ai su que j'étais en train de faire une connerie Et heureusement J'ai pu écouter ça et ça a été très violent Il y a eu beaucoup de dégâts Mais pour l'autre personne comme pour moi Je me suis dégagé de cette association très rapidement Et donc cette peur-là, comment on la reconnaît ? Malheureusement, je n'ai pas trop de conseils. On est tous un peu... Je suis un peu là sans trop savoir quoi dire de plus. Simplement, je crois que c'est quelque chose qu'on sent dans son ventre, quelque chose qu'on sent un peu tout le temps quand on se couche le soir, quand on se réveille le matin. C'est quelque chose qui nous entraîne dans une spirale relativement sombre et négative. C'est quelque chose qui nous pèse, un poids qu'on porte sur nos épaules qui est là un peu tout le temps et qui surtout n'a pas vraiment de nom, qui n'a pas vraiment de mot. c'est difficile de dire voilà, c'est ça qui me fait peur. Non, c'est plus une impression générale, viscérale, une fois de plus, d'être en train de faire quelque chose de pas bon, de pas bien, un peu comme si notre morale personnelle nous rappelait alors en disant attention, c'est immoral ce que tu fais. C'est pas immoral pour les autres, c'est immoral pour ton hygiène personnelle, pour ton système de valeur personnelle. Voilà. Et cette peur-là, je crois que c'est une peur malsaine, mais qu'il faut l'écouter, et puis pouvoir essayer de comprendre qu'est-ce qui fait qu'on est dans une telle spirale, qu'est-ce qu'on n'est pas en train d'écouter. Et je ne parle pas ici de faire un choix radical, de tout arrêter, mais simplement d'avoir la fragilité et l'humilité de se dire, ok, là, il y a une trajectoire qui n'est pas bonne. je n'arrive pas à mettre des mots dessus. Et je vais me faire quelques jours de retraite, que ce soit en psycho, une retraite spirituelle, quelle que soit l'approche spirituelle. Mais ça peut être de la méditation. C'est comment est-ce que je peux créer les conditions qui font que je vérifie ma trajectoire. Parce que je suis quand même en train de faire quelque chose qui me crée une boule au ventre. Voilà, ces deux peurs-là, je crois que ce sont des peurs relativement dangereuses et malsaines. Les peurs émotions raquettes et la peur viscérale. Maintenant, je crois qu'il y a des peurs qui sont extrêmement positives. C'est ce que j'ai envie d'appeler des peurs saines. Alors, en haut du podium de ces peurs saines, il y a la peur de tout nouveau projet ambitieux. Donc, si tu fais quelque chose de nouveau, quelque chose d'ambitieux, même si tu ne fais pas de bêtises, même si c'est le bon projet pour toi, eh bien, ça fait peur. Chaque première fois et chaque projet ambitieux crée un trac. Et ça, c'est normal. Et ici, comment est-ce qu'on peut utiliser ça comme une boussole ? C'est justement de se dire, est-ce que ce que je fais, c'est assez ambitieux ? Parce que si je n'ai vraiment pas peur du tout, mais si ça ne me fait rien du tout, est-ce que je n'aurais pas pu aller un cran plus loin dans mon ambition ? Parce que ça, c'est normal. N'importe quel artiste qui monte sur scène, n'importe quel podcaster qui prend son micro, n'importe quel entrepreneur qui lance ses statuts et qui crée sa boîte, n'importe quel manager qui se retrouve à manager pour la première fois. N'importe quelle première fois, n'importe quel projet, un brin ambitieux génère une peur, une forme de trac. Et ça, il n'y a rien à faire avec, à part se dire Cool, j'ai un peu peur, donc c'est que c'est ambitieux Ça peut être une boussole qui vous dit Là, j'ai un trac parce que ce que je fais, ça me dépasse un petit peu Et puis après, dans les peurs que j'ai envie d'appeler saines il y a toute la panoplie des peurs classiques. La peur de l'échec. la peur d'être rejeté, qui va souvent avec, la peur de l'inconnu, la peur du changement, la peur de stagner, la peur de prendre une mauvaise décision, la peur de parler en public, la peur de ne plus avoir d'argent, la peur de l'insécurité financière. Et puis évidemment, c'était le sujet de la semaine dernière sur le syndrome d'imposture, la peur de ne pas être à la hauteur. À la hauteur d'une relation, à la hauteur de responsabilités professionnelles, à la hauteur d'une reconversion, à la hauteur d'un projet. Toutes ces peurs-là, peut-être que vous m'écoutez et vous vous dites Oh, ben non, moi c'est justement, c'est des peurs qui me bloquent. La peur de l'échec m'empêche d'avancer. La peur d'être rejeté fait que j'ose jamais être assertif ou assertif. La peur de l'inconnu fait que j'ose même pas explorer. La peur du changement fait que je stagne. La peur de la stagnation fait que je change tout le temps et que ça me joue des tours. La peur de prendre une mauvaise décision fait que je ne décide pas. La peur de parler en public fait que je me recroqueville et que je ne dis pas ce que j'ai à dire. La peur de l'insécurité financière fait que je n'ose pas quitter cette situation toxique pour aller vers une meilleure situation. La peur de ne pas être à la hauteur ruine ma vie entière. Ça, je ne le remets pas en question. Je sais que la peur nous bloque, et c'est bien pour ça que j'en parle aujourd'hui, et que ça nous empêche de construire notre carrière. Mais je crois que ces peurs-là, ce sont nos amis. et qu'elles sont là pour nous aider. Et elles nous bloquent un peu comme un cliquet de sécurité qui nous dirait attention, il y a un truc qui n'est pas complètement réglé. Quelque chose n'est pas encore prêt. Ces peurs-là, elles nous invitent à l'action. Et justement, le problème, c'est que ces peurs nous font tendre à l'inaction alors qu'elles sont une invitation, je crois, à agir. Et je vais essayer de développer un peu comment je pense qu'on peut agir avec tout ça. Alors, pour comprendre comment agir avec toutes les peurs que je viens de lister, il faudrait d'abord revenir sur qu'est-ce que c'est que la peur. la bonne peur j'entends, la peur saine. Qu'est-ce que c'est que cette émotion ? Et on pourrait parler d'ailleurs sur ce micro de chaque émotion, ce serait intéressant. Mais moi comme la peur m'a toujours collé à la peau, et comme elle m'a toujours bloqué, c'est l'émotion sur laquelle j'ai le plus travaillé, le plus creusé ces dernières années, ex aequo avec la colère, et donc, ou plutôt l'absence de colère. Et donc j'ai essayé de comprendre comment fonctionne la peur. Et dans mes petites recherches, à force de lire des livres, de regarder des blogs, de voir des influenceurs qui parlent de ça, surtout des scientifiques, eh bien, j'ai fini par comprendre une chose. La peur est une émotion dont le rôle est de nous protéger. Ça, c'est pas un secours. Notre cerveau reptilien est là pour nous rappeler que tout ce qui est dangereux, inédit, un peu rupturiste, un peu insécure, hop, représente un risque, donc déclenche de la peur, donc on se protège et on n'agit pas. Ça, c'est notre histoire de l'évolution de l'homme, au fond. Donc la peur est là pour nous protéger, mais évidemment, elle peut nous bloquer. Et donc on va essayer de l'utiliser à bon escient en craquant l'équation de qu'est-ce que c'est que la peur. Et j'y arrive enfin. La peur, c'est une émotion qui nous dit deux choses. Elle nous dit, quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. Et je vais lentement exprès ici. pour bien poser cette équation tranquillement sur la table. Quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. La peur, c'est donc un mix de deux facteurs, une équation à deux inconnus, et quand ces deux inconnus prennent de la place, la peur monte. Quelque chose va arriver, c'est quoi ? C'est un fort taux de probabilité. En d'autres termes, quelque chose dont tu es sûr que ça n'arrivera pas ne te fait pas peur. Si tu écoutes cet épisode, il est probable que tu n'aies pas peur de recevoir une bombe nucléaire lundi prochain qui atterrit dans ton jardin. La raison pour laquelle tu n'as pas peur de ça, et pourtant ce serait évidemment un cataclysme, tu n'as pas peur parce que la probabilité que ça arrive, elle est de quasiment zéro. Et au fond de toi, tu le sais. Autre exemple. Il est probable que tu n'aies pas peur du tout de devenir trapéziste au cirque Zavata ou Pinder de Melun pour la saison 2025. Pourquoi ? Pourtant c'est hyper précaire, c'est le cirque, etc. Pourquoi tu n'as pas peur de ça ? Parce que ça n'arrivera jamais. Sauf si justement, toi qui écoutes, tu voulais faire ça. Mais c'est très peu probable. Et donc ? on a ici bien un paramètre qui est le risque, la probabilité qu'un truc arrive. Si cette probabilité est forte, eh bien la peur commence à monter. Mais ce n'est pas le seul paramètre, il y en a un deuxième. S'il y a juste un fort taux de probabilité, mais que tu es préparé, tout va bien. Donc il y a bien deux paramètres. Quelque chose va arriver. pour lequel je ne suis pas préparé. Qu'est-ce que ça veut dire, je ne suis pas préparé ? C'est, ben, voilà. Si je me fais agresser, je ne suis pas en mesure de riposter. Si je perds mon emploi, je ne suis pas en mesure de survivre ou de trouver un boulot rapidement. C'est bien une incapacité qu'on ressent à gérer le truc qui pourrait arriver dans le début de l'équation. Donc, si je résume un peu, si quelque chose a très peu de chances d'arriver, mais qu'on est incapable de le gérer, ben, il n'y a pas de peur. si quelque chose a d'énormes chances d'arriver, mais qu'on est capable de le gérer, il n'y a pas de peur. Par exemple, il est probable que vous n'ayez pas peur de prendre l'avion. La probabilité de prendre l'avion dans les cinq prochaines années, elle est très haute. Bon, même si en ce moment, on a une approche un peu écologique qui fait que ce n'est peut-être pas le bon exemple. il est probable que vous preniez l'avion d'ici 5 ans, donc ça pourrait générer de la peur, c'est une forte probabilité, très probable. En revanche, vous pouvez le gérer, vous avez confiance dans tout le système d'aéronautique, et vous savez grosso modo, il n'y a pas d'accident dans les avions, etc. Donc un niveau de probabilité très haut, un niveau de maîtrise très haut, donc pas de peur. Et une fois qu'on a dit ça, ça ouvre énormément de possibilités. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que tant que la peur est là, peur de l'échec, peur d'être rejeté, peur de parler en public, peur de l'insécurité financière, blablabla. Tant que la peur est là, c'est que quelque chose risque d'arriver ou et que tu n'es pas prêt si ça arrive. Si par exemple ta reconversion te fait peur ou ton évolution professionnelle te fait peur, c'est qu'il y a de grandes chances que ça arrive et surtout que tu n'es pas du tout prêt ou pas du tout prête aujourd'hui pour le faire. Au lieu de se dire Oh là là, ma peur me bloque non, la peur est là pour t'inviter à dire Tant que la peur est là, ton boulot, c'est agir Une décision éclairée, c'est une décision qui apporte de la paix au fond de soi, et non pas de la peur. Et une décision dans laquelle on se dit Même si je dois me planter, je suis prêt ou je suis prête. Même si je dois me planter, c'est ça que je veux planter et je saurais comment gérer. Donc je ne sais pas si je suis très clair ici, mais vraiment j'insiste sur le fait de dire que quand il y a de la peur, c'est une invitation à faire, invitation à explorer, invitation à creuser, soit le taux de probabilité, et on va y revenir, soit notre niveau de capacité et de contrôle et de clairvoyance, et on va y revenir. Alors commençons par le plus rapide, le premier facteur, le haut niveau de probabilité. Le problème, c'est que souvent, ça, c'est pas de notre fait. Je prends l'exemple de quelqu'un qui marche dans la rue, dans une rue, dans un coin un peu chaud, où il y a souvent des agressions. Il n'y a pas de lampadaire, il n'y a pas de lumière, et il n'y a personne dans la rue, et c'est une rue hyper tendue, où plus personne ne va jamais. Eh bien, ici, on a un niveau de probabilité qui est de la perception de la personne qui marche dans cette rue. Le niveau de probabilité, il est fort. en revanche le niveau de contrôle on peut pas trop y travailler et même le niveau de probabilité on peut pas trop y travailler à moins de ne pas marcher dans cette rue mais si vous avez besoin d'y marcher et si vous avez besoin de passer par là vous pouvez pas vous dire bah non j'y vais pas et donc l'ennui de ce premier bout de l'équation c'est qu'on a pas vraiment de contrôle ça dépend surtout de facteurs qui sont externes Mais ce qu'on peut déjà faire, c'est se renseigner au max sur ce qui va se passer. Par exemple, si vous êtes dans une entreprise et qu'il y a un potentiel plan social qui arrive, c'est de prendre un maximum d'informations. C'est de commencer à essayer de mettre le plus possible d'éléments pour clarifier la situation dans laquelle vous êtes. Si vous savez que vous allez devoir parler en public pour un discours ou pour une réunion dans deux mois et que vous ne pouvez pas y couper, il va falloir le traverser cette rue, il va falloir le faire ce truc. donc la probabilité elle est très importante en revanche vous pouvez quand même essayer de savoir si vraiment cette réunion est 100% validée vous pouvez essayer de savoir s'il n'y a pas une autre façon d'animer cette réunion vous pouvez agir sur le niveau de probabilité qui va vous mettre en inconfort même si souvent ça ne dépend pas vraiment de vous et donc ce premier facteur là et bien c'est difficile de travailler je crois et c'est pour ça qu'on va directement parler du deuxième facteur le niveau de maîtrise, le niveau de contrôle Je rappelle l'équation, la peur se déclenche quand quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt. Et là, on s'intéresse maintenant à je ne suis pas prêt Et là, c'est cool parce qu'on peut vraiment explorer, on a un boulevard devant nous. Quand on a un faible niveau de contrôle, la première étape, je crois, c'est de se dire sur quoi est-ce que j'ai besoin de me préparer ? Sur quoi cette peur se déclenche parce que je ne suis pas prêt ou pas prête ? Sur quels aspects je ne suis pas prêt ou pas prête ? Prends un exemple, je vais devoir chercher un boulot bientôt parce que je vais perdre mon boulot et je ne suis pas prêt. Ok. Sur quel aspect de la recherche d'emploi je ne suis pas doué ? Je ne suis pas à l'aise. ça peut être aussi de l'information. Je suis dans un secteur qui commence à battre un peu de l'aile, il y a un grand risque que d'ici 5 ans, je sois dans un placard, et ça, ça va forcément arriver, et je ne suis pas prêt à rebondir. Ok, le sujet, ce sur quoi on a à travailler, c'est comment je peux me déplacardiser, comment je peux me sortir de ça. Le cas typique, c'est sur une reconversion. c'est voilà j'ose pas trop me lancer bah non ne te lance surtout pas si tu dis ça c'est qu'il faut pas y aller sauf si c'est juste l'ambition qui te fait peur mais si tu ressens que t'as de la peur parce que finance, parce que tu connais pas encore assez le truc parce que tu sais pas si t'es au niveau ne te lance pas Travaille le truc, agis. Et donc là, la meilleure technique, je pense, et c'est toujours la même à longueur de semaine que je répète au micro, c'est la rencontre. C'est d'aller chercher des informations. Tu veux savoir si ce boulot te permettra de vivre correctement ? Va voir trois personnes qui font ce boulot. Tu veux savoir si tu seras employable dans ce secteur d'activité ? Va voir trois personnes qui bossent dans ce secteur et qui vont te dire si tu es employable et comment devenir employable. je sais pas si ça va vous parler mais moi quand j'étais gamin je jouais à un jeu qui s'appelait Age of Empires un jeu d'ordi et dans ce jeu on incarne un petit villageois qui se promène sur une carte et qui va construire un empire peu à peu et dans la carte il y a une zone qui est la zone défrichée la zone autour du villageois qui est toute petite et on voit bien ce qui se passe on voit les dangers, on voit les ressources possibles on voit les ennemis, on voit les animaux on voit tout ce qu'on peut faire dans cette toute petite zone et puis il y a une deuxième zone qui est immense qui occupe tout le reste de la carte et cette zone elle est plongée dans le noir et la première chose qu'on doit faire quand on est ce villageois dans ce jeu c'est créer 2-3 nouveaux villageois qui vont aller explorer cette zone là pour enlever tout le noir tous les dangers, toutes les incertitudes et pour trouver les ressources et c'est ça que je vous invite à faire quand vous avez peur c'est de se dire cette peur elle est légitime ton villageois si tu l'envoies dans le noir comme ça direct il va mourir donc c'est légitime cette peur elle est saine merci heureusement qu'elle est là maintenant il t'appartient d'aller explorer tranquillement toutes les zones d'ombre que ce soit financier compétences quoi que ce soit y compris pourquoi pas si tu es intéressé par une boîte et qu'on te propose un job et que tu te dis je ne sais pas à quoi ressemble la culture de cette entreprise j'espère que je ne fais pas une bêtise j'espère que je ne vais pas tomber sur un boss toxique des collègues toxiques mais vas-y, prends un café avec un futur collègue explore la carte et c'est vraiment ça mon message aujourd'hui c'est de dire la peur est là non pas pour te bloquer Mais la peur est là comme une boussole pour te dire soit trop cool, ton projet est ambitieux, c'est normal que tu aies le trac, soit pas prêt, tu n'es pas prêt, c'est normal que tu aies peur, tu n'es pas du tout au niveau. Et là-dessus, j'ai envie de dire, moi je suis assez effaré par notre flemme d'aller explorer. c'est à dire qu'on est parfois prêt à se reconvertir et j'en ai vu plein des situations comme ça quelqu'un qui va être devenu prof du jour au lendemain qui a même pas pris la peine d'aller parler avec 3-4 profs et évidemment qu'il arrive il découvre l'enfer de l'éducation nationale c'est pas un scoop, c'est devenu un enfer aujourd'hui cette machine là qu'est l'éducation nationale et pareil pour plein d'autres structures et je veux dire si cette personne-là avait pris un minimum le soin d'aller explorer, il aurait peut-être vu que telle branche de l'enseignement lui convenait mieux, ou qu'en fait, ça va, les éléments qui sont contraignants dans l'éducation nationale aujourd'hui ne sont pas gênants pour lui ou pour elle. Mais il y a une vraie responsabilité à se bouger les fesses et à aller explorer. Et aujourd'hui, on a tendance à soit enfouir nos peurs, et dire, ok, ma peur, je ne l'écoute pas, elle me fait trop peur, je ne fais rien, je suis bloqué. Mais ça, ça va nous péter à la gueule un jour. Ou alors, au lieu de l'écouter tranquillement et de se dire, ok, merci la peur, merci pour tout ce que tu me dis, du coup, je vais me mettre au boulot, je vais aller creuser ces sujets-là sur lesquels je dois reconnaître que je ne suis pas au niveau rémunération, employabilité, nouveau secteur, nouvelles compétences, blablabla. au lieu de nous bouger un peu les fesses, eh bien, on va faire des choix complètement fous et dire, j'ai tout lâché, j'ai créé une franchise et je vais faire du service à la personne parce que j'ai craqué mon slip. Mais on est fous. On est fous. La peur, heureusement qu'elle nous retient. et en revanche je sais pas pourquoi mais on a cette sorte d'ego qui nous dit non je vais pas aller demander conseil non je vais pas aller en toute humilité me renseigner sur un secteur ou un marché ou un projet parce que j'ai envie de trouver par moi-même, j'ai pas envie de me faire aider j'ai pas envie de m'exposer, j'ai pas envie d'être dans une posture de fragilité mais du coup tu vas être devant deux extrêmes soit un extrême immobilisme, soit un choix complètement fêlé, en fait, de partir bille en tête dans un truc que tu n'es pas allé vérifier. Et là, je suis un petit peu... Je m'énerve un peu tout seul, parce que j'ai plein de clients, moi, qui viennent me voir et qui me disent, voilà, je me suis lancé là-dedans parce que j'ai cru que c'était bien, et puis, en fait, c'était pas bien. Et t'es allé vérifier un peu ? Bah non, non, non, j'ai voulu la jouer solo. Ah ouais, mais la peur, elle était là pour te protéger, et en fait... Voilà, c'est un peu ça mon message. C'est-à-dire, notre peur, elle nous dit pas encore. Elle ne nous dit pas non. Elle nous dit, ça risque d'arriver, ça c'est cool. Ou c'est pas cool d'ailleurs, ça dépend de ce qui va arriver. Et elle nous dit, attention, si ça arrive, c'est pas prêt. Donc, vas-y, prépare-toi. Prépare-toi. Et là, je ne parle pas de faire des trucs énormes. Mais je ne sais pas, si on a peur d'entreprendre, une façon de se préparer, ça peut être de commencer à rencontrer des clubs d'entrepreneurs, des structures comme la BGE, comme la CCI, comme Réseau Entreprendre, des incubateurs. Juste d'aller se familiariser, d'aller explorer la carte en fait. Si on veut devenir ébéniste, c'est tout simplement d'aller faire un petit stage ou d'aller rencontrer deux, trois ébénistes, comprendre. et en fait au lieu de ça je trouve qu'on a beaucoup tendance à cogiter, cogiter, cogiter et se dire j'y vais ou j'y vais pas et si on n'y va pas on se sentira frustré et si on y va mais on n'avait pas tous les éléments et c'est bien pour ça qu'on avait peur donc voilà c'est un petit peu mon message aujourd'hui c'est de dire la peur comme la joie comme la tristesse comme la colère chacune de nos émotions est utile utilisons-les à bon escient, utilisons-les comme des boussoles et comme des moyens de nous mettre en action, mettre en mouvement, lentement mais sûrement, humblement, et prenons la peur comme un compagnon de route et pas comme un ennemi à qui on devrait mettre des beignes et passer outre. Voilà, ça c'est ce que je crois. Je serais heureux d'avoir votre feedback là-dessus, de savoir si vous vous y retrouvez ou si vous n'êtes pas du tout d'accord avec ça. et puis notamment aussi d'avoir vos techniques, vos outils ou des idées de bouquins ou autres. Voilà, en tout cas, merci d'avoir écouté cet épisode. Mon petit call to action, parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas mis, ce serait premièrement, si tu as entendu tout ça et que ça te parle, ce serait identifier un peu tes peurs et le boss, la plus badass de tes peurs, celle qui gagne la compète des peurs, celle qui te bloque le plus. Souvent, il y a toujours un peu un chef des peurs. C'est la maxipeur qui nous bloque le plus. Ensuite, essaie de comprendre son origine. Est-ce que je suis en train d'avoir peur alors que je devrais avoir de la colère ou de la tristesse ? Ou est-ce que j'ai de la peur parce qu'il y a des raisons d'avoir peur ? C'est-à-dire, quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt ou pour lequel je ne suis pas prête. Et ensuite, je t'invite à réfléchir à ces deux paramètres de l'équation. Tu décris sur une feuille, quelque chose va arriver. Est-ce que tu peux agir là-dessus ? pour lequel je ne suis pas prêt. Qu'est-ce que tu peux faire ? Là, c'est sûr que tu peux agir dessus. Sur quoi tu n'es pas prêt ? Sur quoi tu n'es pas prête ? Identifie des leviers, des éléments que tu peux débloquer sur lesquels tu n'es pas encore assez affûté et sur lesquels tu pourrais enlever la part de doute, de mystère ou d'incompétence si c'est juste un manque de compétence. Ou plutôt, monter en compétence, c'est mieux dit, si c'est juste un manque de compétence. après juste à ça se rajoute le problème de l'estime de soi qui vient tout fausser mais là c'est pas le but d'en parler aujourd'hui je ferai un épisode dédié mais tout ce que j'ai dit là c'est quand on a des peurs qui ne sont pas trop impactées par des problèmes d'estime de soi qu'on est plutôt dans des problèmes de confiance en soi que d'estime de soi mais j'y reviendrai parce qu'on peut pas tout couvrir sur un épisode et ça fait déjà 40 minutes que je suis au micro et puis ça va finir par saouler tout le monde donc je m'arrête là Mais merci de votre fidélité. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Et n'hésitez pas à me proposer aussi des invités. Si vous avez des gens intéressants que vous aimeriez voir passer au micro sur l'avenir du travail, sur la gestion de carrière, sur le discernement. Voilà, je suis preneur d'idées. Allez, passez tous une belle semaine à non pas lutter contre vos peurs, mais marcher main dans la main en bonne intelligence avec cette bonne amie au fond qui a la peur. Allez, ciao !

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une personne qui pourrait en avoir besoin. Et si vous avez besoin de conseils de carrière pour vous-même ou pour vos collaborateurs, vous pouvez me retrouver sur albambas.com

  • Speaker #2

    Merci.

Description

La peur est souvent vue comme un frein à l'épanouissement. Pourtant, je suis convaincu qu'elle est la pour nous aider. Voici donc une autre façon de considérer vos peurs, et de vous en servir pour avancer.


3’57 :  les émotions « racket » 

8’22:   peur viscérale

12’38: trac de l’ambition

13’51:  les  « bonnes » peurs

17’22:  définition de la peur + remède

27’09: la peur est notre amie + coup de gueule

31’42:  exercice


-- Podcast Trouver Sa Voie--

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#oser #peur #reconversion #quitter #demission #CDI #selancer #entrepreneuriat



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Trouver sa voie. Je suis Alban Masse et j'accompagne les particuliers et les entreprises dans leur gestion de carrière. Ce qui me passionne avant tout, ce sont les parcours atypiques. Je suis convaincu que faire les bons choix professionnels, c'est quelque chose qui peut s'apprendre. La mission de ce podcast, c'est de moderniser la gestion de carrière, avec des invités et des conseils qui sortent un peu des sentiers battus. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à tous, bonjour à toutes, bienvenue pour ce nouvel épisode de Trouver sa Voix. Nous sommes le 3 avril 2024 et aujourd'hui nous allons parler de la peur. Cette peur qui peut nous tenir au corps, qui peut nous empêcher d'agir, qui peut nous faire faire des nuits blanches. Cette peur contre laquelle en général on s'érige est la peur aussi qui est le grand ennemi de la plupart des méthodes, des approches de développement personnel. En général, le conseil par rapport à tout ça, c'est sors de ta zone de confort, dépasse tes peurs, ose. Je crois que ça peut être utile de sortir de sa zone de confort, mais l'ennui c'est que parfois on reste coincé dans une zone d'inconfort et ça, ça nous fait porter moins de fruits. et donc la peur je crois que c'est une émotion qui mérite d'être écoutée qui mérite d'avoir sa place dans tout notre panel d'émotions et c'est pas le vilain petit canard de nos émotions tout comme la colère je crois qu'elle a une utilité et je crois qu'on peut l'exploiter pour driver sa carrière parce que comme toujours l'objectif ici c'est de partager des outils, des techniques, des approches pour construire une carrière épanouissante Voilà pourquoi je voulais faire cet épisode. La peur, on a tendance à entendre qu'il faut la dégommer, qu'il faut l'ignorer, qu'il faut la laisser au second plan et oser. Mais l'ennui, c'est que quand on fait ça, ok, on va réussir à l'ignorer. Ok, on va réussir parfois à la refouler. Mais elle ne disparaît pas. La peur était là pour une bonne raison, et souvent, je pense qu'elle reste tapie, là, au fond de nous-mêmes, prête à ressurgir, quand ça va mal, pour nous dire haut et fort, je te l'avais bien dit. Donc pour éviter ça, je crois que ça vaut le coup de l'écouter. et en même temps, comme dirait l'autre, la peur nous empêche, la peur nous bloque, elle nous freine. Elle nous empêche souvent de devenir qui on veut être, de faire ce qu'on veut faire. Et donc, elle représente quand même un frein à notre développement. Ça, je ne le remets pas en question. Mon point ici, ça va être d'essayer de nous familiariser avec cette émotion. une émotion que moi je connais bien parce qu'elle est bien présente depuis très longtemps dans ma vie, comme pour toi probablement si tu écoutes cet épisode. Et donc on va essayer de faire de la place pour cette émotion, de lui laisser la parole et de voir comment elle peut t'aider, comment elle peut nous aider à avancer au lieu de nous bloquer. Et la première étape, je pense que ce sera de l'écouter. La première partie de cet épisode, j'aimerais la consacrer à essayer de comprendre d'où vient la peur. Il y a toute une partie scientifique là-dessus, il y a tout plein de recherches sur la neuroscience, sur ce qui se passe dans notre cerveau, il y a pas mal de croyances qu'on a engrammées depuis qu'on est tout jeune, il y a le fruit de l'expérience, il y a plein de choses. Et comme souvent, ici mon but n'est pas d'amener une vision scientifique du sujet, mais plutôt une vision empirique. Et donc je pars de ce que j'ai pu observer, soit dans ma propre vie, soit chez mes clients. Et ce que j'ai pu observer, c'est que la peur pouvait être bonne ou mauvaise. Et j'ai eu envie de faire deux catégories. De parler d'abord des peurs qui sont malsaines, et puis de parler des peurs qui sont saines. Et c'est sur celles-ci qu'on pourra travailler principalement. Commençons par les peurs malsaines. Il y a quelque chose qu'on apprend en coaching qui s'appelle des émotions raquettes. Pas comme une raquette de tennis, mais comme un raquette, comme le petit gamin qui se fait raqueter à la sortie du lycée. Il y a une première définition qui consiste à parler de chantage. C'est quand on utilise ses émotions pour obtenir quelque chose de force de quelqu'un. Mais ce n'est pas mon approche ici. L'émotion raquette, ça peut aussi être une émotion qui en raquette une autre. C'est-à-dire qu'il y a un stimuli qui est censé déclencher une émotion en nous Et bizarrement, ce n'est pas la bonne émotion qui se déclenche, c'est une autre. Une autre qui a pris le relais sur la première. Il y avait l'émotion normale qui devait sortir, mais parfois, notre enfance et notre vie nous ont conduit à avoir des blocages et certaines émotions n'ont pas pu s'exprimer, n'ont pas appris à s'exprimer. Et donc, au lieu de s'exprimer, c'est une autre qui prend le relais. Et pour zoomer un peu dans ces fameuses émotions raquettes, il y a un peu des grands classiques. Par exemple, pour les petits garçons. en général dans leur éducation on leur apprend à ne pas avoir peur parce qu'un petit gars ça ne doit pas avoir peur et donc la conséquence et la conséquence pour certains hommes qui étaient des petits garçons qui n'avaient pas le droit d'avoir peur parce que leur éducation leur a interdit et bien quand ils ont peur, qu'est-ce qui se passe ? en fait c'est une autre émotion qui prend toute la place et qui est par exemple la colère ça veut dire qu'on va avoir un adulte, et ça peut être une femme aussi, évidemment, mais on va avoir un adulte qui vit un événement qui lui fait peur, par exemple, une incertitude, ou, je sais pas, par exemple, on va apprendre qu'on perd son emploi, ou qu'on a atteint une maladie, ou quelque chose comme ça, et ce qui devrait s'exprimer naturellement, ce serait de la peur, mais en fait, ce qui s'exprime, c'est de la colère, parce que cette personne n'a jamais eu accès à sa peur, et donc, elle va se mettre en colère. Et on a tous vu des gens qui sont en colère, Et quand on creuse un peu, on se rend compte que cette colère, au fond, c'était juste l'expression d'une peur. Et souvent, pour les petites filles, c'est une autre émotion qui vient raqueter la bonne émotion. Et ça va être la tristesse qui vient raqueter la colère. Parce que dans l'éducation traditionnelle, c'est en train de changer bien heureusement, mais dans l'éducation traditionnelle depuis des millénaires, une petite fille ne se met pas en colère. Ça fait que beaucoup de femmes n'ont pas accès à cette émotion-là qui est la colère. En revanche, une petite fille a le droit d'être triste, elle a le droit de pleurer. Et donc ça fait que beaucoup de femmes, quand elles sont en colère, ne vont pas éprouver et ressentir de la colère, mais vont ressentir de la tristesse ou de la peur. Il y a donc des émotions qui ne sont pas les bonnes, qui se sont exprimées en face du mauvais stimuli. Et donc pour illustrer, ça va être une personne à qui on manque de respect, par exemple, qui devrait se mettre en colère pour marquer son territoire, pour poser des limites. mais au lieu de ressentir de la colère, qu'est-ce qu'elle va ressentir ? Eh bien, de la tristesse, elle va fondre en larmes, ou de la peur et ne va pas oser s'exprimer. Ça peut être un homme ou une femme encore. D'ailleurs, juste une petite parenthèse personnelle, moi je suis bon client de ce deuxième phénomène-là, j'ai du mal à me mettre en colère, et donc quand je vis quelque chose qui nécessiterait que je me mette en colère pour dire non, stop, etc., ce qui émerge, c'est de la peur. Pourquoi je vous raconte tout ça ? C'était pour illustrer des peurs qui me semblent être malsaines, et on commence donc par ces fameuses peurs qui sont des peurs de raquettes. Donc la première étape, si un projet te fait peur ou si une situation te fait peur, ça peut être de te poser la question, cette peur-là, est-ce que c'est une vraie peur, une peur saine, ou est-ce que c'est une peur d'emprunt, est-ce que c'est la seule émotion à laquelle j'ai accès, alors qu'en fait cette situation, elle devrait me mettre en colère, ou elle devrait me faire de la peine, etc. c'est une première façon possible d'avancer. C'est d'essayer de remonter le fil pour se dire est-ce que la peur, c'est la bonne émotion, tout comme la colère, la tristesse et autres, est-ce que c'est la bonne émotion qui est en train de s'exprimer là en moi ou est-ce qu'une autre émotion devrait être en train de s'exprimer mais je n'y ai pas accès, je n'ai pas appris à utiliser cette émotion et donc vu que je ne l'ai pas, vu que ce n'est pas dans ma panoplie d'émotions, et bien c'est ça qui s'exprime, en l'occurrence ici, de la peur. Dans ce cas, l'enjeu, c'est d'essayer de prendre conscience de ça et de travailler dessus pour avoir accès à nos bonnes émotions, parce que toutes nos émotions sont utiles, peur y compris, mais la peur est utile quand elle est nécessaire. L'ennui des émotions raquettes, c'est que la peur va apparaître alors qu'elle n'était pas nécessaire et que c'est une autre émotion qui aurait dû se déclencher. Ça, c'était un premier point. Une deuxième peur qui me paraît être plutôt malsaine, une peur qui ne nous fait pas de bien, c'est... j'aurais du mal à mettre des mots dessus, mais c'est ce que j'appellerais une peur viscérale. C'est quand on est en train de faire une connerie, on sait qu'on est en train de faire une connerie. Et on fait la connerie. Ça peut être dans un choix de couple. On est en train de se mettre avec une personne, on sait que c'est pas bien. Mais pour des raisons sociales, pour des raisons financières, on y va quand même. Ou c'est trop tard, on sait déjà pas que c'est, ou que sais-je. Ça peut être dans le boulot. Je suis en train d'accepter cette offre, je sais que c'est mauvais pour moi. c'est même pas qu'il y a de la surprise je verrais bien, c'est non, je sais que je suis en train de faire une bêtise ou je suis en train de me former et je sens au fond de moi j'ai peur, j'ai une peur grandissante qui est au fond de mes tripes, je sens que je suis en train d'être à côté de ce que je devrais faire et là, mon intuition me le crie et ça, et bien c'est une peur qui vient une vraie peur, une peur qui nécessite de dire stop, attends, écoute-toi écoute-toi, parce que si tu enfouis ça, pour le coup c'est peut-être une bêtise Et donc, c'est ce que j'aurais envie d'appeler une peur viscérale. J'accompagne en ce moment une personne qui s'est reconvertie et qui a vécu cinq ans de reconversion et puis au bout de la quatrième année, elle se dit en fait je crois que je suis en train de m'avouer à moi-même que bien c'est pas ce qu'il me faut, j'ai toujours su que c'était pas ce qu'il me fallait mais j'ai pas osé trop me l'avouer. Et donc, on n'est pas rentré dans ce genre de discussion mais c'est le genre de situation où il y a en général une peur sourde au fond de nous. qui nous dit là, tu es en train de faire fausse route, tu le sais, et cette peur-là, comment l'exploiter ? Eh bien tout simplement en l'écoutant et en se disant Ok, attends, si j'enfouis ça, ça va me péter au visage dans quelques années ou dans quelques mois et les dégâts seront encore plus importants. Moi je l'ai vécu quand je me suis associé avec une personne Et où très rapidement je me suis rendu compte Que c'était une erreur de casting On n'était pas fait pour bosser ensemble Et j'ai ressenti une peur viscérale profonde Qui n'avait pas de nom en fait J'arrivais pas à mettre des mots dessus En revanche j'ai su que j'étais en train de faire une connerie Et heureusement J'ai pu écouter ça et ça a été très violent Il y a eu beaucoup de dégâts Mais pour l'autre personne comme pour moi Je me suis dégagé de cette association très rapidement Et donc cette peur-là, comment on la reconnaît ? Malheureusement, je n'ai pas trop de conseils. On est tous un peu... Je suis un peu là sans trop savoir quoi dire de plus. Simplement, je crois que c'est quelque chose qu'on sent dans son ventre, quelque chose qu'on sent un peu tout le temps quand on se couche le soir, quand on se réveille le matin. C'est quelque chose qui nous entraîne dans une spirale relativement sombre et négative. C'est quelque chose qui nous pèse, un poids qu'on porte sur nos épaules qui est là un peu tout le temps et qui surtout n'a pas vraiment de nom, qui n'a pas vraiment de mot. c'est difficile de dire voilà, c'est ça qui me fait peur. Non, c'est plus une impression générale, viscérale, une fois de plus, d'être en train de faire quelque chose de pas bon, de pas bien, un peu comme si notre morale personnelle nous rappelait alors en disant attention, c'est immoral ce que tu fais. C'est pas immoral pour les autres, c'est immoral pour ton hygiène personnelle, pour ton système de valeur personnelle. Voilà. Et cette peur-là, je crois que c'est une peur malsaine, mais qu'il faut l'écouter, et puis pouvoir essayer de comprendre qu'est-ce qui fait qu'on est dans une telle spirale, qu'est-ce qu'on n'est pas en train d'écouter. Et je ne parle pas ici de faire un choix radical, de tout arrêter, mais simplement d'avoir la fragilité et l'humilité de se dire, ok, là, il y a une trajectoire qui n'est pas bonne. je n'arrive pas à mettre des mots dessus. Et je vais me faire quelques jours de retraite, que ce soit en psycho, une retraite spirituelle, quelle que soit l'approche spirituelle. Mais ça peut être de la méditation. C'est comment est-ce que je peux créer les conditions qui font que je vérifie ma trajectoire. Parce que je suis quand même en train de faire quelque chose qui me crée une boule au ventre. Voilà, ces deux peurs-là, je crois que ce sont des peurs relativement dangereuses et malsaines. Les peurs émotions raquettes et la peur viscérale. Maintenant, je crois qu'il y a des peurs qui sont extrêmement positives. C'est ce que j'ai envie d'appeler des peurs saines. Alors, en haut du podium de ces peurs saines, il y a la peur de tout nouveau projet ambitieux. Donc, si tu fais quelque chose de nouveau, quelque chose d'ambitieux, même si tu ne fais pas de bêtises, même si c'est le bon projet pour toi, eh bien, ça fait peur. Chaque première fois et chaque projet ambitieux crée un trac. Et ça, c'est normal. Et ici, comment est-ce qu'on peut utiliser ça comme une boussole ? C'est justement de se dire, est-ce que ce que je fais, c'est assez ambitieux ? Parce que si je n'ai vraiment pas peur du tout, mais si ça ne me fait rien du tout, est-ce que je n'aurais pas pu aller un cran plus loin dans mon ambition ? Parce que ça, c'est normal. N'importe quel artiste qui monte sur scène, n'importe quel podcaster qui prend son micro, n'importe quel entrepreneur qui lance ses statuts et qui crée sa boîte, n'importe quel manager qui se retrouve à manager pour la première fois. N'importe quelle première fois, n'importe quel projet, un brin ambitieux génère une peur, une forme de trac. Et ça, il n'y a rien à faire avec, à part se dire Cool, j'ai un peu peur, donc c'est que c'est ambitieux Ça peut être une boussole qui vous dit Là, j'ai un trac parce que ce que je fais, ça me dépasse un petit peu Et puis après, dans les peurs que j'ai envie d'appeler saines il y a toute la panoplie des peurs classiques. La peur de l'échec. la peur d'être rejeté, qui va souvent avec, la peur de l'inconnu, la peur du changement, la peur de stagner, la peur de prendre une mauvaise décision, la peur de parler en public, la peur de ne plus avoir d'argent, la peur de l'insécurité financière. Et puis évidemment, c'était le sujet de la semaine dernière sur le syndrome d'imposture, la peur de ne pas être à la hauteur. À la hauteur d'une relation, à la hauteur de responsabilités professionnelles, à la hauteur d'une reconversion, à la hauteur d'un projet. Toutes ces peurs-là, peut-être que vous m'écoutez et vous vous dites Oh, ben non, moi c'est justement, c'est des peurs qui me bloquent. La peur de l'échec m'empêche d'avancer. La peur d'être rejeté fait que j'ose jamais être assertif ou assertif. La peur de l'inconnu fait que j'ose même pas explorer. La peur du changement fait que je stagne. La peur de la stagnation fait que je change tout le temps et que ça me joue des tours. La peur de prendre une mauvaise décision fait que je ne décide pas. La peur de parler en public fait que je me recroqueville et que je ne dis pas ce que j'ai à dire. La peur de l'insécurité financière fait que je n'ose pas quitter cette situation toxique pour aller vers une meilleure situation. La peur de ne pas être à la hauteur ruine ma vie entière. Ça, je ne le remets pas en question. Je sais que la peur nous bloque, et c'est bien pour ça que j'en parle aujourd'hui, et que ça nous empêche de construire notre carrière. Mais je crois que ces peurs-là, ce sont nos amis. et qu'elles sont là pour nous aider. Et elles nous bloquent un peu comme un cliquet de sécurité qui nous dirait attention, il y a un truc qui n'est pas complètement réglé. Quelque chose n'est pas encore prêt. Ces peurs-là, elles nous invitent à l'action. Et justement, le problème, c'est que ces peurs nous font tendre à l'inaction alors qu'elles sont une invitation, je crois, à agir. Et je vais essayer de développer un peu comment je pense qu'on peut agir avec tout ça. Alors, pour comprendre comment agir avec toutes les peurs que je viens de lister, il faudrait d'abord revenir sur qu'est-ce que c'est que la peur. la bonne peur j'entends, la peur saine. Qu'est-ce que c'est que cette émotion ? Et on pourrait parler d'ailleurs sur ce micro de chaque émotion, ce serait intéressant. Mais moi comme la peur m'a toujours collé à la peau, et comme elle m'a toujours bloqué, c'est l'émotion sur laquelle j'ai le plus travaillé, le plus creusé ces dernières années, ex aequo avec la colère, et donc, ou plutôt l'absence de colère. Et donc j'ai essayé de comprendre comment fonctionne la peur. Et dans mes petites recherches, à force de lire des livres, de regarder des blogs, de voir des influenceurs qui parlent de ça, surtout des scientifiques, eh bien, j'ai fini par comprendre une chose. La peur est une émotion dont le rôle est de nous protéger. Ça, c'est pas un secours. Notre cerveau reptilien est là pour nous rappeler que tout ce qui est dangereux, inédit, un peu rupturiste, un peu insécure, hop, représente un risque, donc déclenche de la peur, donc on se protège et on n'agit pas. Ça, c'est notre histoire de l'évolution de l'homme, au fond. Donc la peur est là pour nous protéger, mais évidemment, elle peut nous bloquer. Et donc on va essayer de l'utiliser à bon escient en craquant l'équation de qu'est-ce que c'est que la peur. Et j'y arrive enfin. La peur, c'est une émotion qui nous dit deux choses. Elle nous dit, quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. Et je vais lentement exprès ici. pour bien poser cette équation tranquillement sur la table. Quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. La peur, c'est donc un mix de deux facteurs, une équation à deux inconnus, et quand ces deux inconnus prennent de la place, la peur monte. Quelque chose va arriver, c'est quoi ? C'est un fort taux de probabilité. En d'autres termes, quelque chose dont tu es sûr que ça n'arrivera pas ne te fait pas peur. Si tu écoutes cet épisode, il est probable que tu n'aies pas peur de recevoir une bombe nucléaire lundi prochain qui atterrit dans ton jardin. La raison pour laquelle tu n'as pas peur de ça, et pourtant ce serait évidemment un cataclysme, tu n'as pas peur parce que la probabilité que ça arrive, elle est de quasiment zéro. Et au fond de toi, tu le sais. Autre exemple. Il est probable que tu n'aies pas peur du tout de devenir trapéziste au cirque Zavata ou Pinder de Melun pour la saison 2025. Pourquoi ? Pourtant c'est hyper précaire, c'est le cirque, etc. Pourquoi tu n'as pas peur de ça ? Parce que ça n'arrivera jamais. Sauf si justement, toi qui écoutes, tu voulais faire ça. Mais c'est très peu probable. Et donc ? on a ici bien un paramètre qui est le risque, la probabilité qu'un truc arrive. Si cette probabilité est forte, eh bien la peur commence à monter. Mais ce n'est pas le seul paramètre, il y en a un deuxième. S'il y a juste un fort taux de probabilité, mais que tu es préparé, tout va bien. Donc il y a bien deux paramètres. Quelque chose va arriver. pour lequel je ne suis pas préparé. Qu'est-ce que ça veut dire, je ne suis pas préparé ? C'est, ben, voilà. Si je me fais agresser, je ne suis pas en mesure de riposter. Si je perds mon emploi, je ne suis pas en mesure de survivre ou de trouver un boulot rapidement. C'est bien une incapacité qu'on ressent à gérer le truc qui pourrait arriver dans le début de l'équation. Donc, si je résume un peu, si quelque chose a très peu de chances d'arriver, mais qu'on est incapable de le gérer, ben, il n'y a pas de peur. si quelque chose a d'énormes chances d'arriver, mais qu'on est capable de le gérer, il n'y a pas de peur. Par exemple, il est probable que vous n'ayez pas peur de prendre l'avion. La probabilité de prendre l'avion dans les cinq prochaines années, elle est très haute. Bon, même si en ce moment, on a une approche un peu écologique qui fait que ce n'est peut-être pas le bon exemple. il est probable que vous preniez l'avion d'ici 5 ans, donc ça pourrait générer de la peur, c'est une forte probabilité, très probable. En revanche, vous pouvez le gérer, vous avez confiance dans tout le système d'aéronautique, et vous savez grosso modo, il n'y a pas d'accident dans les avions, etc. Donc un niveau de probabilité très haut, un niveau de maîtrise très haut, donc pas de peur. Et une fois qu'on a dit ça, ça ouvre énormément de possibilités. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que tant que la peur est là, peur de l'échec, peur d'être rejeté, peur de parler en public, peur de l'insécurité financière, blablabla. Tant que la peur est là, c'est que quelque chose risque d'arriver ou et que tu n'es pas prêt si ça arrive. Si par exemple ta reconversion te fait peur ou ton évolution professionnelle te fait peur, c'est qu'il y a de grandes chances que ça arrive et surtout que tu n'es pas du tout prêt ou pas du tout prête aujourd'hui pour le faire. Au lieu de se dire Oh là là, ma peur me bloque non, la peur est là pour t'inviter à dire Tant que la peur est là, ton boulot, c'est agir Une décision éclairée, c'est une décision qui apporte de la paix au fond de soi, et non pas de la peur. Et une décision dans laquelle on se dit Même si je dois me planter, je suis prêt ou je suis prête. Même si je dois me planter, c'est ça que je veux planter et je saurais comment gérer. Donc je ne sais pas si je suis très clair ici, mais vraiment j'insiste sur le fait de dire que quand il y a de la peur, c'est une invitation à faire, invitation à explorer, invitation à creuser, soit le taux de probabilité, et on va y revenir, soit notre niveau de capacité et de contrôle et de clairvoyance, et on va y revenir. Alors commençons par le plus rapide, le premier facteur, le haut niveau de probabilité. Le problème, c'est que souvent, ça, c'est pas de notre fait. Je prends l'exemple de quelqu'un qui marche dans la rue, dans une rue, dans un coin un peu chaud, où il y a souvent des agressions. Il n'y a pas de lampadaire, il n'y a pas de lumière, et il n'y a personne dans la rue, et c'est une rue hyper tendue, où plus personne ne va jamais. Eh bien, ici, on a un niveau de probabilité qui est de la perception de la personne qui marche dans cette rue. Le niveau de probabilité, il est fort. en revanche le niveau de contrôle on peut pas trop y travailler et même le niveau de probabilité on peut pas trop y travailler à moins de ne pas marcher dans cette rue mais si vous avez besoin d'y marcher et si vous avez besoin de passer par là vous pouvez pas vous dire bah non j'y vais pas et donc l'ennui de ce premier bout de l'équation c'est qu'on a pas vraiment de contrôle ça dépend surtout de facteurs qui sont externes Mais ce qu'on peut déjà faire, c'est se renseigner au max sur ce qui va se passer. Par exemple, si vous êtes dans une entreprise et qu'il y a un potentiel plan social qui arrive, c'est de prendre un maximum d'informations. C'est de commencer à essayer de mettre le plus possible d'éléments pour clarifier la situation dans laquelle vous êtes. Si vous savez que vous allez devoir parler en public pour un discours ou pour une réunion dans deux mois et que vous ne pouvez pas y couper, il va falloir le traverser cette rue, il va falloir le faire ce truc. donc la probabilité elle est très importante en revanche vous pouvez quand même essayer de savoir si vraiment cette réunion est 100% validée vous pouvez essayer de savoir s'il n'y a pas une autre façon d'animer cette réunion vous pouvez agir sur le niveau de probabilité qui va vous mettre en inconfort même si souvent ça ne dépend pas vraiment de vous et donc ce premier facteur là et bien c'est difficile de travailler je crois et c'est pour ça qu'on va directement parler du deuxième facteur le niveau de maîtrise, le niveau de contrôle Je rappelle l'équation, la peur se déclenche quand quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt. Et là, on s'intéresse maintenant à je ne suis pas prêt Et là, c'est cool parce qu'on peut vraiment explorer, on a un boulevard devant nous. Quand on a un faible niveau de contrôle, la première étape, je crois, c'est de se dire sur quoi est-ce que j'ai besoin de me préparer ? Sur quoi cette peur se déclenche parce que je ne suis pas prêt ou pas prête ? Sur quels aspects je ne suis pas prêt ou pas prête ? Prends un exemple, je vais devoir chercher un boulot bientôt parce que je vais perdre mon boulot et je ne suis pas prêt. Ok. Sur quel aspect de la recherche d'emploi je ne suis pas doué ? Je ne suis pas à l'aise. ça peut être aussi de l'information. Je suis dans un secteur qui commence à battre un peu de l'aile, il y a un grand risque que d'ici 5 ans, je sois dans un placard, et ça, ça va forcément arriver, et je ne suis pas prêt à rebondir. Ok, le sujet, ce sur quoi on a à travailler, c'est comment je peux me déplacardiser, comment je peux me sortir de ça. Le cas typique, c'est sur une reconversion. c'est voilà j'ose pas trop me lancer bah non ne te lance surtout pas si tu dis ça c'est qu'il faut pas y aller sauf si c'est juste l'ambition qui te fait peur mais si tu ressens que t'as de la peur parce que finance, parce que tu connais pas encore assez le truc parce que tu sais pas si t'es au niveau ne te lance pas Travaille le truc, agis. Et donc là, la meilleure technique, je pense, et c'est toujours la même à longueur de semaine que je répète au micro, c'est la rencontre. C'est d'aller chercher des informations. Tu veux savoir si ce boulot te permettra de vivre correctement ? Va voir trois personnes qui font ce boulot. Tu veux savoir si tu seras employable dans ce secteur d'activité ? Va voir trois personnes qui bossent dans ce secteur et qui vont te dire si tu es employable et comment devenir employable. je sais pas si ça va vous parler mais moi quand j'étais gamin je jouais à un jeu qui s'appelait Age of Empires un jeu d'ordi et dans ce jeu on incarne un petit villageois qui se promène sur une carte et qui va construire un empire peu à peu et dans la carte il y a une zone qui est la zone défrichée la zone autour du villageois qui est toute petite et on voit bien ce qui se passe on voit les dangers, on voit les ressources possibles on voit les ennemis, on voit les animaux on voit tout ce qu'on peut faire dans cette toute petite zone et puis il y a une deuxième zone qui est immense qui occupe tout le reste de la carte et cette zone elle est plongée dans le noir et la première chose qu'on doit faire quand on est ce villageois dans ce jeu c'est créer 2-3 nouveaux villageois qui vont aller explorer cette zone là pour enlever tout le noir tous les dangers, toutes les incertitudes et pour trouver les ressources et c'est ça que je vous invite à faire quand vous avez peur c'est de se dire cette peur elle est légitime ton villageois si tu l'envoies dans le noir comme ça direct il va mourir donc c'est légitime cette peur elle est saine merci heureusement qu'elle est là maintenant il t'appartient d'aller explorer tranquillement toutes les zones d'ombre que ce soit financier compétences quoi que ce soit y compris pourquoi pas si tu es intéressé par une boîte et qu'on te propose un job et que tu te dis je ne sais pas à quoi ressemble la culture de cette entreprise j'espère que je ne fais pas une bêtise j'espère que je ne vais pas tomber sur un boss toxique des collègues toxiques mais vas-y, prends un café avec un futur collègue explore la carte et c'est vraiment ça mon message aujourd'hui c'est de dire la peur est là non pas pour te bloquer Mais la peur est là comme une boussole pour te dire soit trop cool, ton projet est ambitieux, c'est normal que tu aies le trac, soit pas prêt, tu n'es pas prêt, c'est normal que tu aies peur, tu n'es pas du tout au niveau. Et là-dessus, j'ai envie de dire, moi je suis assez effaré par notre flemme d'aller explorer. c'est à dire qu'on est parfois prêt à se reconvertir et j'en ai vu plein des situations comme ça quelqu'un qui va être devenu prof du jour au lendemain qui a même pas pris la peine d'aller parler avec 3-4 profs et évidemment qu'il arrive il découvre l'enfer de l'éducation nationale c'est pas un scoop, c'est devenu un enfer aujourd'hui cette machine là qu'est l'éducation nationale et pareil pour plein d'autres structures et je veux dire si cette personne-là avait pris un minimum le soin d'aller explorer, il aurait peut-être vu que telle branche de l'enseignement lui convenait mieux, ou qu'en fait, ça va, les éléments qui sont contraignants dans l'éducation nationale aujourd'hui ne sont pas gênants pour lui ou pour elle. Mais il y a une vraie responsabilité à se bouger les fesses et à aller explorer. Et aujourd'hui, on a tendance à soit enfouir nos peurs, et dire, ok, ma peur, je ne l'écoute pas, elle me fait trop peur, je ne fais rien, je suis bloqué. Mais ça, ça va nous péter à la gueule un jour. Ou alors, au lieu de l'écouter tranquillement et de se dire, ok, merci la peur, merci pour tout ce que tu me dis, du coup, je vais me mettre au boulot, je vais aller creuser ces sujets-là sur lesquels je dois reconnaître que je ne suis pas au niveau rémunération, employabilité, nouveau secteur, nouvelles compétences, blablabla. au lieu de nous bouger un peu les fesses, eh bien, on va faire des choix complètement fous et dire, j'ai tout lâché, j'ai créé une franchise et je vais faire du service à la personne parce que j'ai craqué mon slip. Mais on est fous. On est fous. La peur, heureusement qu'elle nous retient. et en revanche je sais pas pourquoi mais on a cette sorte d'ego qui nous dit non je vais pas aller demander conseil non je vais pas aller en toute humilité me renseigner sur un secteur ou un marché ou un projet parce que j'ai envie de trouver par moi-même, j'ai pas envie de me faire aider j'ai pas envie de m'exposer, j'ai pas envie d'être dans une posture de fragilité mais du coup tu vas être devant deux extrêmes soit un extrême immobilisme, soit un choix complètement fêlé, en fait, de partir bille en tête dans un truc que tu n'es pas allé vérifier. Et là, je suis un petit peu... Je m'énerve un peu tout seul, parce que j'ai plein de clients, moi, qui viennent me voir et qui me disent, voilà, je me suis lancé là-dedans parce que j'ai cru que c'était bien, et puis, en fait, c'était pas bien. Et t'es allé vérifier un peu ? Bah non, non, non, j'ai voulu la jouer solo. Ah ouais, mais la peur, elle était là pour te protéger, et en fait... Voilà, c'est un peu ça mon message. C'est-à-dire, notre peur, elle nous dit pas encore. Elle ne nous dit pas non. Elle nous dit, ça risque d'arriver, ça c'est cool. Ou c'est pas cool d'ailleurs, ça dépend de ce qui va arriver. Et elle nous dit, attention, si ça arrive, c'est pas prêt. Donc, vas-y, prépare-toi. Prépare-toi. Et là, je ne parle pas de faire des trucs énormes. Mais je ne sais pas, si on a peur d'entreprendre, une façon de se préparer, ça peut être de commencer à rencontrer des clubs d'entrepreneurs, des structures comme la BGE, comme la CCI, comme Réseau Entreprendre, des incubateurs. Juste d'aller se familiariser, d'aller explorer la carte en fait. Si on veut devenir ébéniste, c'est tout simplement d'aller faire un petit stage ou d'aller rencontrer deux, trois ébénistes, comprendre. et en fait au lieu de ça je trouve qu'on a beaucoup tendance à cogiter, cogiter, cogiter et se dire j'y vais ou j'y vais pas et si on n'y va pas on se sentira frustré et si on y va mais on n'avait pas tous les éléments et c'est bien pour ça qu'on avait peur donc voilà c'est un petit peu mon message aujourd'hui c'est de dire la peur comme la joie comme la tristesse comme la colère chacune de nos émotions est utile utilisons-les à bon escient, utilisons-les comme des boussoles et comme des moyens de nous mettre en action, mettre en mouvement, lentement mais sûrement, humblement, et prenons la peur comme un compagnon de route et pas comme un ennemi à qui on devrait mettre des beignes et passer outre. Voilà, ça c'est ce que je crois. Je serais heureux d'avoir votre feedback là-dessus, de savoir si vous vous y retrouvez ou si vous n'êtes pas du tout d'accord avec ça. et puis notamment aussi d'avoir vos techniques, vos outils ou des idées de bouquins ou autres. Voilà, en tout cas, merci d'avoir écouté cet épisode. Mon petit call to action, parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas mis, ce serait premièrement, si tu as entendu tout ça et que ça te parle, ce serait identifier un peu tes peurs et le boss, la plus badass de tes peurs, celle qui gagne la compète des peurs, celle qui te bloque le plus. Souvent, il y a toujours un peu un chef des peurs. C'est la maxipeur qui nous bloque le plus. Ensuite, essaie de comprendre son origine. Est-ce que je suis en train d'avoir peur alors que je devrais avoir de la colère ou de la tristesse ? Ou est-ce que j'ai de la peur parce qu'il y a des raisons d'avoir peur ? C'est-à-dire, quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt ou pour lequel je ne suis pas prête. Et ensuite, je t'invite à réfléchir à ces deux paramètres de l'équation. Tu décris sur une feuille, quelque chose va arriver. Est-ce que tu peux agir là-dessus ? pour lequel je ne suis pas prêt. Qu'est-ce que tu peux faire ? Là, c'est sûr que tu peux agir dessus. Sur quoi tu n'es pas prêt ? Sur quoi tu n'es pas prête ? Identifie des leviers, des éléments que tu peux débloquer sur lesquels tu n'es pas encore assez affûté et sur lesquels tu pourrais enlever la part de doute, de mystère ou d'incompétence si c'est juste un manque de compétence. Ou plutôt, monter en compétence, c'est mieux dit, si c'est juste un manque de compétence. après juste à ça se rajoute le problème de l'estime de soi qui vient tout fausser mais là c'est pas le but d'en parler aujourd'hui je ferai un épisode dédié mais tout ce que j'ai dit là c'est quand on a des peurs qui ne sont pas trop impactées par des problèmes d'estime de soi qu'on est plutôt dans des problèmes de confiance en soi que d'estime de soi mais j'y reviendrai parce qu'on peut pas tout couvrir sur un épisode et ça fait déjà 40 minutes que je suis au micro et puis ça va finir par saouler tout le monde donc je m'arrête là Mais merci de votre fidélité. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Et n'hésitez pas à me proposer aussi des invités. Si vous avez des gens intéressants que vous aimeriez voir passer au micro sur l'avenir du travail, sur la gestion de carrière, sur le discernement. Voilà, je suis preneur d'idées. Allez, passez tous une belle semaine à non pas lutter contre vos peurs, mais marcher main dans la main en bonne intelligence avec cette bonne amie au fond qui a la peur. Allez, ciao !

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une personne qui pourrait en avoir besoin. Et si vous avez besoin de conseils de carrière pour vous-même ou pour vos collaborateurs, vous pouvez me retrouver sur albambas.com

  • Speaker #2

    Merci.

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Description

La peur est souvent vue comme un frein à l'épanouissement. Pourtant, je suis convaincu qu'elle est la pour nous aider. Voici donc une autre façon de considérer vos peurs, et de vous en servir pour avancer.


3’57 :  les émotions « racket » 

8’22:   peur viscérale

12’38: trac de l’ambition

13’51:  les  « bonnes » peurs

17’22:  définition de la peur + remède

27’09: la peur est notre amie + coup de gueule

31’42:  exercice


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#oser #peur #reconversion #quitter #demission #CDI #selancer #entrepreneuriat



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Trouver sa voie. Je suis Alban Masse et j'accompagne les particuliers et les entreprises dans leur gestion de carrière. Ce qui me passionne avant tout, ce sont les parcours atypiques. Je suis convaincu que faire les bons choix professionnels, c'est quelque chose qui peut s'apprendre. La mission de ce podcast, c'est de moderniser la gestion de carrière, avec des invités et des conseils qui sortent un peu des sentiers battus. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à tous, bonjour à toutes, bienvenue pour ce nouvel épisode de Trouver sa Voix. Nous sommes le 3 avril 2024 et aujourd'hui nous allons parler de la peur. Cette peur qui peut nous tenir au corps, qui peut nous empêcher d'agir, qui peut nous faire faire des nuits blanches. Cette peur contre laquelle en général on s'érige est la peur aussi qui est le grand ennemi de la plupart des méthodes, des approches de développement personnel. En général, le conseil par rapport à tout ça, c'est sors de ta zone de confort, dépasse tes peurs, ose. Je crois que ça peut être utile de sortir de sa zone de confort, mais l'ennui c'est que parfois on reste coincé dans une zone d'inconfort et ça, ça nous fait porter moins de fruits. et donc la peur je crois que c'est une émotion qui mérite d'être écoutée qui mérite d'avoir sa place dans tout notre panel d'émotions et c'est pas le vilain petit canard de nos émotions tout comme la colère je crois qu'elle a une utilité et je crois qu'on peut l'exploiter pour driver sa carrière parce que comme toujours l'objectif ici c'est de partager des outils, des techniques, des approches pour construire une carrière épanouissante Voilà pourquoi je voulais faire cet épisode. La peur, on a tendance à entendre qu'il faut la dégommer, qu'il faut l'ignorer, qu'il faut la laisser au second plan et oser. Mais l'ennui, c'est que quand on fait ça, ok, on va réussir à l'ignorer. Ok, on va réussir parfois à la refouler. Mais elle ne disparaît pas. La peur était là pour une bonne raison, et souvent, je pense qu'elle reste tapie, là, au fond de nous-mêmes, prête à ressurgir, quand ça va mal, pour nous dire haut et fort, je te l'avais bien dit. Donc pour éviter ça, je crois que ça vaut le coup de l'écouter. et en même temps, comme dirait l'autre, la peur nous empêche, la peur nous bloque, elle nous freine. Elle nous empêche souvent de devenir qui on veut être, de faire ce qu'on veut faire. Et donc, elle représente quand même un frein à notre développement. Ça, je ne le remets pas en question. Mon point ici, ça va être d'essayer de nous familiariser avec cette émotion. une émotion que moi je connais bien parce qu'elle est bien présente depuis très longtemps dans ma vie, comme pour toi probablement si tu écoutes cet épisode. Et donc on va essayer de faire de la place pour cette émotion, de lui laisser la parole et de voir comment elle peut t'aider, comment elle peut nous aider à avancer au lieu de nous bloquer. Et la première étape, je pense que ce sera de l'écouter. La première partie de cet épisode, j'aimerais la consacrer à essayer de comprendre d'où vient la peur. Il y a toute une partie scientifique là-dessus, il y a tout plein de recherches sur la neuroscience, sur ce qui se passe dans notre cerveau, il y a pas mal de croyances qu'on a engrammées depuis qu'on est tout jeune, il y a le fruit de l'expérience, il y a plein de choses. Et comme souvent, ici mon but n'est pas d'amener une vision scientifique du sujet, mais plutôt une vision empirique. Et donc je pars de ce que j'ai pu observer, soit dans ma propre vie, soit chez mes clients. Et ce que j'ai pu observer, c'est que la peur pouvait être bonne ou mauvaise. Et j'ai eu envie de faire deux catégories. De parler d'abord des peurs qui sont malsaines, et puis de parler des peurs qui sont saines. Et c'est sur celles-ci qu'on pourra travailler principalement. Commençons par les peurs malsaines. Il y a quelque chose qu'on apprend en coaching qui s'appelle des émotions raquettes. Pas comme une raquette de tennis, mais comme un raquette, comme le petit gamin qui se fait raqueter à la sortie du lycée. Il y a une première définition qui consiste à parler de chantage. C'est quand on utilise ses émotions pour obtenir quelque chose de force de quelqu'un. Mais ce n'est pas mon approche ici. L'émotion raquette, ça peut aussi être une émotion qui en raquette une autre. C'est-à-dire qu'il y a un stimuli qui est censé déclencher une émotion en nous Et bizarrement, ce n'est pas la bonne émotion qui se déclenche, c'est une autre. Une autre qui a pris le relais sur la première. Il y avait l'émotion normale qui devait sortir, mais parfois, notre enfance et notre vie nous ont conduit à avoir des blocages et certaines émotions n'ont pas pu s'exprimer, n'ont pas appris à s'exprimer. Et donc, au lieu de s'exprimer, c'est une autre qui prend le relais. Et pour zoomer un peu dans ces fameuses émotions raquettes, il y a un peu des grands classiques. Par exemple, pour les petits garçons. en général dans leur éducation on leur apprend à ne pas avoir peur parce qu'un petit gars ça ne doit pas avoir peur et donc la conséquence et la conséquence pour certains hommes qui étaient des petits garçons qui n'avaient pas le droit d'avoir peur parce que leur éducation leur a interdit et bien quand ils ont peur, qu'est-ce qui se passe ? en fait c'est une autre émotion qui prend toute la place et qui est par exemple la colère ça veut dire qu'on va avoir un adulte, et ça peut être une femme aussi, évidemment, mais on va avoir un adulte qui vit un événement qui lui fait peur, par exemple, une incertitude, ou, je sais pas, par exemple, on va apprendre qu'on perd son emploi, ou qu'on a atteint une maladie, ou quelque chose comme ça, et ce qui devrait s'exprimer naturellement, ce serait de la peur, mais en fait, ce qui s'exprime, c'est de la colère, parce que cette personne n'a jamais eu accès à sa peur, et donc, elle va se mettre en colère. Et on a tous vu des gens qui sont en colère, Et quand on creuse un peu, on se rend compte que cette colère, au fond, c'était juste l'expression d'une peur. Et souvent, pour les petites filles, c'est une autre émotion qui vient raqueter la bonne émotion. Et ça va être la tristesse qui vient raqueter la colère. Parce que dans l'éducation traditionnelle, c'est en train de changer bien heureusement, mais dans l'éducation traditionnelle depuis des millénaires, une petite fille ne se met pas en colère. Ça fait que beaucoup de femmes n'ont pas accès à cette émotion-là qui est la colère. En revanche, une petite fille a le droit d'être triste, elle a le droit de pleurer. Et donc ça fait que beaucoup de femmes, quand elles sont en colère, ne vont pas éprouver et ressentir de la colère, mais vont ressentir de la tristesse ou de la peur. Il y a donc des émotions qui ne sont pas les bonnes, qui se sont exprimées en face du mauvais stimuli. Et donc pour illustrer, ça va être une personne à qui on manque de respect, par exemple, qui devrait se mettre en colère pour marquer son territoire, pour poser des limites. mais au lieu de ressentir de la colère, qu'est-ce qu'elle va ressentir ? Eh bien, de la tristesse, elle va fondre en larmes, ou de la peur et ne va pas oser s'exprimer. Ça peut être un homme ou une femme encore. D'ailleurs, juste une petite parenthèse personnelle, moi je suis bon client de ce deuxième phénomène-là, j'ai du mal à me mettre en colère, et donc quand je vis quelque chose qui nécessiterait que je me mette en colère pour dire non, stop, etc., ce qui émerge, c'est de la peur. Pourquoi je vous raconte tout ça ? C'était pour illustrer des peurs qui me semblent être malsaines, et on commence donc par ces fameuses peurs qui sont des peurs de raquettes. Donc la première étape, si un projet te fait peur ou si une situation te fait peur, ça peut être de te poser la question, cette peur-là, est-ce que c'est une vraie peur, une peur saine, ou est-ce que c'est une peur d'emprunt, est-ce que c'est la seule émotion à laquelle j'ai accès, alors qu'en fait cette situation, elle devrait me mettre en colère, ou elle devrait me faire de la peine, etc. c'est une première façon possible d'avancer. C'est d'essayer de remonter le fil pour se dire est-ce que la peur, c'est la bonne émotion, tout comme la colère, la tristesse et autres, est-ce que c'est la bonne émotion qui est en train de s'exprimer là en moi ou est-ce qu'une autre émotion devrait être en train de s'exprimer mais je n'y ai pas accès, je n'ai pas appris à utiliser cette émotion et donc vu que je ne l'ai pas, vu que ce n'est pas dans ma panoplie d'émotions, et bien c'est ça qui s'exprime, en l'occurrence ici, de la peur. Dans ce cas, l'enjeu, c'est d'essayer de prendre conscience de ça et de travailler dessus pour avoir accès à nos bonnes émotions, parce que toutes nos émotions sont utiles, peur y compris, mais la peur est utile quand elle est nécessaire. L'ennui des émotions raquettes, c'est que la peur va apparaître alors qu'elle n'était pas nécessaire et que c'est une autre émotion qui aurait dû se déclencher. Ça, c'était un premier point. Une deuxième peur qui me paraît être plutôt malsaine, une peur qui ne nous fait pas de bien, c'est... j'aurais du mal à mettre des mots dessus, mais c'est ce que j'appellerais une peur viscérale. C'est quand on est en train de faire une connerie, on sait qu'on est en train de faire une connerie. Et on fait la connerie. Ça peut être dans un choix de couple. On est en train de se mettre avec une personne, on sait que c'est pas bien. Mais pour des raisons sociales, pour des raisons financières, on y va quand même. Ou c'est trop tard, on sait déjà pas que c'est, ou que sais-je. Ça peut être dans le boulot. Je suis en train d'accepter cette offre, je sais que c'est mauvais pour moi. c'est même pas qu'il y a de la surprise je verrais bien, c'est non, je sais que je suis en train de faire une bêtise ou je suis en train de me former et je sens au fond de moi j'ai peur, j'ai une peur grandissante qui est au fond de mes tripes, je sens que je suis en train d'être à côté de ce que je devrais faire et là, mon intuition me le crie et ça, et bien c'est une peur qui vient une vraie peur, une peur qui nécessite de dire stop, attends, écoute-toi écoute-toi, parce que si tu enfouis ça, pour le coup c'est peut-être une bêtise Et donc, c'est ce que j'aurais envie d'appeler une peur viscérale. J'accompagne en ce moment une personne qui s'est reconvertie et qui a vécu cinq ans de reconversion et puis au bout de la quatrième année, elle se dit en fait je crois que je suis en train de m'avouer à moi-même que bien c'est pas ce qu'il me faut, j'ai toujours su que c'était pas ce qu'il me fallait mais j'ai pas osé trop me l'avouer. Et donc, on n'est pas rentré dans ce genre de discussion mais c'est le genre de situation où il y a en général une peur sourde au fond de nous. qui nous dit là, tu es en train de faire fausse route, tu le sais, et cette peur-là, comment l'exploiter ? Eh bien tout simplement en l'écoutant et en se disant Ok, attends, si j'enfouis ça, ça va me péter au visage dans quelques années ou dans quelques mois et les dégâts seront encore plus importants. Moi je l'ai vécu quand je me suis associé avec une personne Et où très rapidement je me suis rendu compte Que c'était une erreur de casting On n'était pas fait pour bosser ensemble Et j'ai ressenti une peur viscérale profonde Qui n'avait pas de nom en fait J'arrivais pas à mettre des mots dessus En revanche j'ai su que j'étais en train de faire une connerie Et heureusement J'ai pu écouter ça et ça a été très violent Il y a eu beaucoup de dégâts Mais pour l'autre personne comme pour moi Je me suis dégagé de cette association très rapidement Et donc cette peur-là, comment on la reconnaît ? Malheureusement, je n'ai pas trop de conseils. On est tous un peu... Je suis un peu là sans trop savoir quoi dire de plus. Simplement, je crois que c'est quelque chose qu'on sent dans son ventre, quelque chose qu'on sent un peu tout le temps quand on se couche le soir, quand on se réveille le matin. C'est quelque chose qui nous entraîne dans une spirale relativement sombre et négative. C'est quelque chose qui nous pèse, un poids qu'on porte sur nos épaules qui est là un peu tout le temps et qui surtout n'a pas vraiment de nom, qui n'a pas vraiment de mot. c'est difficile de dire voilà, c'est ça qui me fait peur. Non, c'est plus une impression générale, viscérale, une fois de plus, d'être en train de faire quelque chose de pas bon, de pas bien, un peu comme si notre morale personnelle nous rappelait alors en disant attention, c'est immoral ce que tu fais. C'est pas immoral pour les autres, c'est immoral pour ton hygiène personnelle, pour ton système de valeur personnelle. Voilà. Et cette peur-là, je crois que c'est une peur malsaine, mais qu'il faut l'écouter, et puis pouvoir essayer de comprendre qu'est-ce qui fait qu'on est dans une telle spirale, qu'est-ce qu'on n'est pas en train d'écouter. Et je ne parle pas ici de faire un choix radical, de tout arrêter, mais simplement d'avoir la fragilité et l'humilité de se dire, ok, là, il y a une trajectoire qui n'est pas bonne. je n'arrive pas à mettre des mots dessus. Et je vais me faire quelques jours de retraite, que ce soit en psycho, une retraite spirituelle, quelle que soit l'approche spirituelle. Mais ça peut être de la méditation. C'est comment est-ce que je peux créer les conditions qui font que je vérifie ma trajectoire. Parce que je suis quand même en train de faire quelque chose qui me crée une boule au ventre. Voilà, ces deux peurs-là, je crois que ce sont des peurs relativement dangereuses et malsaines. Les peurs émotions raquettes et la peur viscérale. Maintenant, je crois qu'il y a des peurs qui sont extrêmement positives. C'est ce que j'ai envie d'appeler des peurs saines. Alors, en haut du podium de ces peurs saines, il y a la peur de tout nouveau projet ambitieux. Donc, si tu fais quelque chose de nouveau, quelque chose d'ambitieux, même si tu ne fais pas de bêtises, même si c'est le bon projet pour toi, eh bien, ça fait peur. Chaque première fois et chaque projet ambitieux crée un trac. Et ça, c'est normal. Et ici, comment est-ce qu'on peut utiliser ça comme une boussole ? C'est justement de se dire, est-ce que ce que je fais, c'est assez ambitieux ? Parce que si je n'ai vraiment pas peur du tout, mais si ça ne me fait rien du tout, est-ce que je n'aurais pas pu aller un cran plus loin dans mon ambition ? Parce que ça, c'est normal. N'importe quel artiste qui monte sur scène, n'importe quel podcaster qui prend son micro, n'importe quel entrepreneur qui lance ses statuts et qui crée sa boîte, n'importe quel manager qui se retrouve à manager pour la première fois. N'importe quelle première fois, n'importe quel projet, un brin ambitieux génère une peur, une forme de trac. Et ça, il n'y a rien à faire avec, à part se dire Cool, j'ai un peu peur, donc c'est que c'est ambitieux Ça peut être une boussole qui vous dit Là, j'ai un trac parce que ce que je fais, ça me dépasse un petit peu Et puis après, dans les peurs que j'ai envie d'appeler saines il y a toute la panoplie des peurs classiques. La peur de l'échec. la peur d'être rejeté, qui va souvent avec, la peur de l'inconnu, la peur du changement, la peur de stagner, la peur de prendre une mauvaise décision, la peur de parler en public, la peur de ne plus avoir d'argent, la peur de l'insécurité financière. Et puis évidemment, c'était le sujet de la semaine dernière sur le syndrome d'imposture, la peur de ne pas être à la hauteur. À la hauteur d'une relation, à la hauteur de responsabilités professionnelles, à la hauteur d'une reconversion, à la hauteur d'un projet. Toutes ces peurs-là, peut-être que vous m'écoutez et vous vous dites Oh, ben non, moi c'est justement, c'est des peurs qui me bloquent. La peur de l'échec m'empêche d'avancer. La peur d'être rejeté fait que j'ose jamais être assertif ou assertif. La peur de l'inconnu fait que j'ose même pas explorer. La peur du changement fait que je stagne. La peur de la stagnation fait que je change tout le temps et que ça me joue des tours. La peur de prendre une mauvaise décision fait que je ne décide pas. La peur de parler en public fait que je me recroqueville et que je ne dis pas ce que j'ai à dire. La peur de l'insécurité financière fait que je n'ose pas quitter cette situation toxique pour aller vers une meilleure situation. La peur de ne pas être à la hauteur ruine ma vie entière. Ça, je ne le remets pas en question. Je sais que la peur nous bloque, et c'est bien pour ça que j'en parle aujourd'hui, et que ça nous empêche de construire notre carrière. Mais je crois que ces peurs-là, ce sont nos amis. et qu'elles sont là pour nous aider. Et elles nous bloquent un peu comme un cliquet de sécurité qui nous dirait attention, il y a un truc qui n'est pas complètement réglé. Quelque chose n'est pas encore prêt. Ces peurs-là, elles nous invitent à l'action. Et justement, le problème, c'est que ces peurs nous font tendre à l'inaction alors qu'elles sont une invitation, je crois, à agir. Et je vais essayer de développer un peu comment je pense qu'on peut agir avec tout ça. Alors, pour comprendre comment agir avec toutes les peurs que je viens de lister, il faudrait d'abord revenir sur qu'est-ce que c'est que la peur. la bonne peur j'entends, la peur saine. Qu'est-ce que c'est que cette émotion ? Et on pourrait parler d'ailleurs sur ce micro de chaque émotion, ce serait intéressant. Mais moi comme la peur m'a toujours collé à la peau, et comme elle m'a toujours bloqué, c'est l'émotion sur laquelle j'ai le plus travaillé, le plus creusé ces dernières années, ex aequo avec la colère, et donc, ou plutôt l'absence de colère. Et donc j'ai essayé de comprendre comment fonctionne la peur. Et dans mes petites recherches, à force de lire des livres, de regarder des blogs, de voir des influenceurs qui parlent de ça, surtout des scientifiques, eh bien, j'ai fini par comprendre une chose. La peur est une émotion dont le rôle est de nous protéger. Ça, c'est pas un secours. Notre cerveau reptilien est là pour nous rappeler que tout ce qui est dangereux, inédit, un peu rupturiste, un peu insécure, hop, représente un risque, donc déclenche de la peur, donc on se protège et on n'agit pas. Ça, c'est notre histoire de l'évolution de l'homme, au fond. Donc la peur est là pour nous protéger, mais évidemment, elle peut nous bloquer. Et donc on va essayer de l'utiliser à bon escient en craquant l'équation de qu'est-ce que c'est que la peur. Et j'y arrive enfin. La peur, c'est une émotion qui nous dit deux choses. Elle nous dit, quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. Et je vais lentement exprès ici. pour bien poser cette équation tranquillement sur la table. Quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. La peur, c'est donc un mix de deux facteurs, une équation à deux inconnus, et quand ces deux inconnus prennent de la place, la peur monte. Quelque chose va arriver, c'est quoi ? C'est un fort taux de probabilité. En d'autres termes, quelque chose dont tu es sûr que ça n'arrivera pas ne te fait pas peur. Si tu écoutes cet épisode, il est probable que tu n'aies pas peur de recevoir une bombe nucléaire lundi prochain qui atterrit dans ton jardin. La raison pour laquelle tu n'as pas peur de ça, et pourtant ce serait évidemment un cataclysme, tu n'as pas peur parce que la probabilité que ça arrive, elle est de quasiment zéro. Et au fond de toi, tu le sais. Autre exemple. Il est probable que tu n'aies pas peur du tout de devenir trapéziste au cirque Zavata ou Pinder de Melun pour la saison 2025. Pourquoi ? Pourtant c'est hyper précaire, c'est le cirque, etc. Pourquoi tu n'as pas peur de ça ? Parce que ça n'arrivera jamais. Sauf si justement, toi qui écoutes, tu voulais faire ça. Mais c'est très peu probable. Et donc ? on a ici bien un paramètre qui est le risque, la probabilité qu'un truc arrive. Si cette probabilité est forte, eh bien la peur commence à monter. Mais ce n'est pas le seul paramètre, il y en a un deuxième. S'il y a juste un fort taux de probabilité, mais que tu es préparé, tout va bien. Donc il y a bien deux paramètres. Quelque chose va arriver. pour lequel je ne suis pas préparé. Qu'est-ce que ça veut dire, je ne suis pas préparé ? C'est, ben, voilà. Si je me fais agresser, je ne suis pas en mesure de riposter. Si je perds mon emploi, je ne suis pas en mesure de survivre ou de trouver un boulot rapidement. C'est bien une incapacité qu'on ressent à gérer le truc qui pourrait arriver dans le début de l'équation. Donc, si je résume un peu, si quelque chose a très peu de chances d'arriver, mais qu'on est incapable de le gérer, ben, il n'y a pas de peur. si quelque chose a d'énormes chances d'arriver, mais qu'on est capable de le gérer, il n'y a pas de peur. Par exemple, il est probable que vous n'ayez pas peur de prendre l'avion. La probabilité de prendre l'avion dans les cinq prochaines années, elle est très haute. Bon, même si en ce moment, on a une approche un peu écologique qui fait que ce n'est peut-être pas le bon exemple. il est probable que vous preniez l'avion d'ici 5 ans, donc ça pourrait générer de la peur, c'est une forte probabilité, très probable. En revanche, vous pouvez le gérer, vous avez confiance dans tout le système d'aéronautique, et vous savez grosso modo, il n'y a pas d'accident dans les avions, etc. Donc un niveau de probabilité très haut, un niveau de maîtrise très haut, donc pas de peur. Et une fois qu'on a dit ça, ça ouvre énormément de possibilités. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que tant que la peur est là, peur de l'échec, peur d'être rejeté, peur de parler en public, peur de l'insécurité financière, blablabla. Tant que la peur est là, c'est que quelque chose risque d'arriver ou et que tu n'es pas prêt si ça arrive. Si par exemple ta reconversion te fait peur ou ton évolution professionnelle te fait peur, c'est qu'il y a de grandes chances que ça arrive et surtout que tu n'es pas du tout prêt ou pas du tout prête aujourd'hui pour le faire. Au lieu de se dire Oh là là, ma peur me bloque non, la peur est là pour t'inviter à dire Tant que la peur est là, ton boulot, c'est agir Une décision éclairée, c'est une décision qui apporte de la paix au fond de soi, et non pas de la peur. Et une décision dans laquelle on se dit Même si je dois me planter, je suis prêt ou je suis prête. Même si je dois me planter, c'est ça que je veux planter et je saurais comment gérer. Donc je ne sais pas si je suis très clair ici, mais vraiment j'insiste sur le fait de dire que quand il y a de la peur, c'est une invitation à faire, invitation à explorer, invitation à creuser, soit le taux de probabilité, et on va y revenir, soit notre niveau de capacité et de contrôle et de clairvoyance, et on va y revenir. Alors commençons par le plus rapide, le premier facteur, le haut niveau de probabilité. Le problème, c'est que souvent, ça, c'est pas de notre fait. Je prends l'exemple de quelqu'un qui marche dans la rue, dans une rue, dans un coin un peu chaud, où il y a souvent des agressions. Il n'y a pas de lampadaire, il n'y a pas de lumière, et il n'y a personne dans la rue, et c'est une rue hyper tendue, où plus personne ne va jamais. Eh bien, ici, on a un niveau de probabilité qui est de la perception de la personne qui marche dans cette rue. Le niveau de probabilité, il est fort. en revanche le niveau de contrôle on peut pas trop y travailler et même le niveau de probabilité on peut pas trop y travailler à moins de ne pas marcher dans cette rue mais si vous avez besoin d'y marcher et si vous avez besoin de passer par là vous pouvez pas vous dire bah non j'y vais pas et donc l'ennui de ce premier bout de l'équation c'est qu'on a pas vraiment de contrôle ça dépend surtout de facteurs qui sont externes Mais ce qu'on peut déjà faire, c'est se renseigner au max sur ce qui va se passer. Par exemple, si vous êtes dans une entreprise et qu'il y a un potentiel plan social qui arrive, c'est de prendre un maximum d'informations. C'est de commencer à essayer de mettre le plus possible d'éléments pour clarifier la situation dans laquelle vous êtes. Si vous savez que vous allez devoir parler en public pour un discours ou pour une réunion dans deux mois et que vous ne pouvez pas y couper, il va falloir le traverser cette rue, il va falloir le faire ce truc. donc la probabilité elle est très importante en revanche vous pouvez quand même essayer de savoir si vraiment cette réunion est 100% validée vous pouvez essayer de savoir s'il n'y a pas une autre façon d'animer cette réunion vous pouvez agir sur le niveau de probabilité qui va vous mettre en inconfort même si souvent ça ne dépend pas vraiment de vous et donc ce premier facteur là et bien c'est difficile de travailler je crois et c'est pour ça qu'on va directement parler du deuxième facteur le niveau de maîtrise, le niveau de contrôle Je rappelle l'équation, la peur se déclenche quand quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt. Et là, on s'intéresse maintenant à je ne suis pas prêt Et là, c'est cool parce qu'on peut vraiment explorer, on a un boulevard devant nous. Quand on a un faible niveau de contrôle, la première étape, je crois, c'est de se dire sur quoi est-ce que j'ai besoin de me préparer ? Sur quoi cette peur se déclenche parce que je ne suis pas prêt ou pas prête ? Sur quels aspects je ne suis pas prêt ou pas prête ? Prends un exemple, je vais devoir chercher un boulot bientôt parce que je vais perdre mon boulot et je ne suis pas prêt. Ok. Sur quel aspect de la recherche d'emploi je ne suis pas doué ? Je ne suis pas à l'aise. ça peut être aussi de l'information. Je suis dans un secteur qui commence à battre un peu de l'aile, il y a un grand risque que d'ici 5 ans, je sois dans un placard, et ça, ça va forcément arriver, et je ne suis pas prêt à rebondir. Ok, le sujet, ce sur quoi on a à travailler, c'est comment je peux me déplacardiser, comment je peux me sortir de ça. Le cas typique, c'est sur une reconversion. c'est voilà j'ose pas trop me lancer bah non ne te lance surtout pas si tu dis ça c'est qu'il faut pas y aller sauf si c'est juste l'ambition qui te fait peur mais si tu ressens que t'as de la peur parce que finance, parce que tu connais pas encore assez le truc parce que tu sais pas si t'es au niveau ne te lance pas Travaille le truc, agis. Et donc là, la meilleure technique, je pense, et c'est toujours la même à longueur de semaine que je répète au micro, c'est la rencontre. C'est d'aller chercher des informations. Tu veux savoir si ce boulot te permettra de vivre correctement ? Va voir trois personnes qui font ce boulot. Tu veux savoir si tu seras employable dans ce secteur d'activité ? Va voir trois personnes qui bossent dans ce secteur et qui vont te dire si tu es employable et comment devenir employable. je sais pas si ça va vous parler mais moi quand j'étais gamin je jouais à un jeu qui s'appelait Age of Empires un jeu d'ordi et dans ce jeu on incarne un petit villageois qui se promène sur une carte et qui va construire un empire peu à peu et dans la carte il y a une zone qui est la zone défrichée la zone autour du villageois qui est toute petite et on voit bien ce qui se passe on voit les dangers, on voit les ressources possibles on voit les ennemis, on voit les animaux on voit tout ce qu'on peut faire dans cette toute petite zone et puis il y a une deuxième zone qui est immense qui occupe tout le reste de la carte et cette zone elle est plongée dans le noir et la première chose qu'on doit faire quand on est ce villageois dans ce jeu c'est créer 2-3 nouveaux villageois qui vont aller explorer cette zone là pour enlever tout le noir tous les dangers, toutes les incertitudes et pour trouver les ressources et c'est ça que je vous invite à faire quand vous avez peur c'est de se dire cette peur elle est légitime ton villageois si tu l'envoies dans le noir comme ça direct il va mourir donc c'est légitime cette peur elle est saine merci heureusement qu'elle est là maintenant il t'appartient d'aller explorer tranquillement toutes les zones d'ombre que ce soit financier compétences quoi que ce soit y compris pourquoi pas si tu es intéressé par une boîte et qu'on te propose un job et que tu te dis je ne sais pas à quoi ressemble la culture de cette entreprise j'espère que je ne fais pas une bêtise j'espère que je ne vais pas tomber sur un boss toxique des collègues toxiques mais vas-y, prends un café avec un futur collègue explore la carte et c'est vraiment ça mon message aujourd'hui c'est de dire la peur est là non pas pour te bloquer Mais la peur est là comme une boussole pour te dire soit trop cool, ton projet est ambitieux, c'est normal que tu aies le trac, soit pas prêt, tu n'es pas prêt, c'est normal que tu aies peur, tu n'es pas du tout au niveau. Et là-dessus, j'ai envie de dire, moi je suis assez effaré par notre flemme d'aller explorer. c'est à dire qu'on est parfois prêt à se reconvertir et j'en ai vu plein des situations comme ça quelqu'un qui va être devenu prof du jour au lendemain qui a même pas pris la peine d'aller parler avec 3-4 profs et évidemment qu'il arrive il découvre l'enfer de l'éducation nationale c'est pas un scoop, c'est devenu un enfer aujourd'hui cette machine là qu'est l'éducation nationale et pareil pour plein d'autres structures et je veux dire si cette personne-là avait pris un minimum le soin d'aller explorer, il aurait peut-être vu que telle branche de l'enseignement lui convenait mieux, ou qu'en fait, ça va, les éléments qui sont contraignants dans l'éducation nationale aujourd'hui ne sont pas gênants pour lui ou pour elle. Mais il y a une vraie responsabilité à se bouger les fesses et à aller explorer. Et aujourd'hui, on a tendance à soit enfouir nos peurs, et dire, ok, ma peur, je ne l'écoute pas, elle me fait trop peur, je ne fais rien, je suis bloqué. Mais ça, ça va nous péter à la gueule un jour. Ou alors, au lieu de l'écouter tranquillement et de se dire, ok, merci la peur, merci pour tout ce que tu me dis, du coup, je vais me mettre au boulot, je vais aller creuser ces sujets-là sur lesquels je dois reconnaître que je ne suis pas au niveau rémunération, employabilité, nouveau secteur, nouvelles compétences, blablabla. au lieu de nous bouger un peu les fesses, eh bien, on va faire des choix complètement fous et dire, j'ai tout lâché, j'ai créé une franchise et je vais faire du service à la personne parce que j'ai craqué mon slip. Mais on est fous. On est fous. La peur, heureusement qu'elle nous retient. et en revanche je sais pas pourquoi mais on a cette sorte d'ego qui nous dit non je vais pas aller demander conseil non je vais pas aller en toute humilité me renseigner sur un secteur ou un marché ou un projet parce que j'ai envie de trouver par moi-même, j'ai pas envie de me faire aider j'ai pas envie de m'exposer, j'ai pas envie d'être dans une posture de fragilité mais du coup tu vas être devant deux extrêmes soit un extrême immobilisme, soit un choix complètement fêlé, en fait, de partir bille en tête dans un truc que tu n'es pas allé vérifier. Et là, je suis un petit peu... Je m'énerve un peu tout seul, parce que j'ai plein de clients, moi, qui viennent me voir et qui me disent, voilà, je me suis lancé là-dedans parce que j'ai cru que c'était bien, et puis, en fait, c'était pas bien. Et t'es allé vérifier un peu ? Bah non, non, non, j'ai voulu la jouer solo. Ah ouais, mais la peur, elle était là pour te protéger, et en fait... Voilà, c'est un peu ça mon message. C'est-à-dire, notre peur, elle nous dit pas encore. Elle ne nous dit pas non. Elle nous dit, ça risque d'arriver, ça c'est cool. Ou c'est pas cool d'ailleurs, ça dépend de ce qui va arriver. Et elle nous dit, attention, si ça arrive, c'est pas prêt. Donc, vas-y, prépare-toi. Prépare-toi. Et là, je ne parle pas de faire des trucs énormes. Mais je ne sais pas, si on a peur d'entreprendre, une façon de se préparer, ça peut être de commencer à rencontrer des clubs d'entrepreneurs, des structures comme la BGE, comme la CCI, comme Réseau Entreprendre, des incubateurs. Juste d'aller se familiariser, d'aller explorer la carte en fait. Si on veut devenir ébéniste, c'est tout simplement d'aller faire un petit stage ou d'aller rencontrer deux, trois ébénistes, comprendre. et en fait au lieu de ça je trouve qu'on a beaucoup tendance à cogiter, cogiter, cogiter et se dire j'y vais ou j'y vais pas et si on n'y va pas on se sentira frustré et si on y va mais on n'avait pas tous les éléments et c'est bien pour ça qu'on avait peur donc voilà c'est un petit peu mon message aujourd'hui c'est de dire la peur comme la joie comme la tristesse comme la colère chacune de nos émotions est utile utilisons-les à bon escient, utilisons-les comme des boussoles et comme des moyens de nous mettre en action, mettre en mouvement, lentement mais sûrement, humblement, et prenons la peur comme un compagnon de route et pas comme un ennemi à qui on devrait mettre des beignes et passer outre. Voilà, ça c'est ce que je crois. Je serais heureux d'avoir votre feedback là-dessus, de savoir si vous vous y retrouvez ou si vous n'êtes pas du tout d'accord avec ça. et puis notamment aussi d'avoir vos techniques, vos outils ou des idées de bouquins ou autres. Voilà, en tout cas, merci d'avoir écouté cet épisode. Mon petit call to action, parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas mis, ce serait premièrement, si tu as entendu tout ça et que ça te parle, ce serait identifier un peu tes peurs et le boss, la plus badass de tes peurs, celle qui gagne la compète des peurs, celle qui te bloque le plus. Souvent, il y a toujours un peu un chef des peurs. C'est la maxipeur qui nous bloque le plus. Ensuite, essaie de comprendre son origine. Est-ce que je suis en train d'avoir peur alors que je devrais avoir de la colère ou de la tristesse ? Ou est-ce que j'ai de la peur parce qu'il y a des raisons d'avoir peur ? C'est-à-dire, quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt ou pour lequel je ne suis pas prête. Et ensuite, je t'invite à réfléchir à ces deux paramètres de l'équation. Tu décris sur une feuille, quelque chose va arriver. Est-ce que tu peux agir là-dessus ? pour lequel je ne suis pas prêt. Qu'est-ce que tu peux faire ? Là, c'est sûr que tu peux agir dessus. Sur quoi tu n'es pas prêt ? Sur quoi tu n'es pas prête ? Identifie des leviers, des éléments que tu peux débloquer sur lesquels tu n'es pas encore assez affûté et sur lesquels tu pourrais enlever la part de doute, de mystère ou d'incompétence si c'est juste un manque de compétence. Ou plutôt, monter en compétence, c'est mieux dit, si c'est juste un manque de compétence. après juste à ça se rajoute le problème de l'estime de soi qui vient tout fausser mais là c'est pas le but d'en parler aujourd'hui je ferai un épisode dédié mais tout ce que j'ai dit là c'est quand on a des peurs qui ne sont pas trop impactées par des problèmes d'estime de soi qu'on est plutôt dans des problèmes de confiance en soi que d'estime de soi mais j'y reviendrai parce qu'on peut pas tout couvrir sur un épisode et ça fait déjà 40 minutes que je suis au micro et puis ça va finir par saouler tout le monde donc je m'arrête là Mais merci de votre fidélité. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Et n'hésitez pas à me proposer aussi des invités. Si vous avez des gens intéressants que vous aimeriez voir passer au micro sur l'avenir du travail, sur la gestion de carrière, sur le discernement. Voilà, je suis preneur d'idées. Allez, passez tous une belle semaine à non pas lutter contre vos peurs, mais marcher main dans la main en bonne intelligence avec cette bonne amie au fond qui a la peur. Allez, ciao !

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une personne qui pourrait en avoir besoin. Et si vous avez besoin de conseils de carrière pour vous-même ou pour vos collaborateurs, vous pouvez me retrouver sur albambas.com

  • Speaker #2

    Merci.

Description

La peur est souvent vue comme un frein à l'épanouissement. Pourtant, je suis convaincu qu'elle est la pour nous aider. Voici donc une autre façon de considérer vos peurs, et de vous en servir pour avancer.


3’57 :  les émotions « racket » 

8’22:   peur viscérale

12’38: trac de l’ambition

13’51:  les  « bonnes » peurs

17’22:  définition de la peur + remède

27’09: la peur est notre amie + coup de gueule

31’42:  exercice


-- Podcast Trouver Sa Voie--

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#oser #peur #reconversion #quitter #demission #CDI #selancer #entrepreneuriat



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Trouver sa voie. Je suis Alban Masse et j'accompagne les particuliers et les entreprises dans leur gestion de carrière. Ce qui me passionne avant tout, ce sont les parcours atypiques. Je suis convaincu que faire les bons choix professionnels, c'est quelque chose qui peut s'apprendre. La mission de ce podcast, c'est de moderniser la gestion de carrière, avec des invités et des conseils qui sortent un peu des sentiers battus. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à tous, bonjour à toutes, bienvenue pour ce nouvel épisode de Trouver sa Voix. Nous sommes le 3 avril 2024 et aujourd'hui nous allons parler de la peur. Cette peur qui peut nous tenir au corps, qui peut nous empêcher d'agir, qui peut nous faire faire des nuits blanches. Cette peur contre laquelle en général on s'érige est la peur aussi qui est le grand ennemi de la plupart des méthodes, des approches de développement personnel. En général, le conseil par rapport à tout ça, c'est sors de ta zone de confort, dépasse tes peurs, ose. Je crois que ça peut être utile de sortir de sa zone de confort, mais l'ennui c'est que parfois on reste coincé dans une zone d'inconfort et ça, ça nous fait porter moins de fruits. et donc la peur je crois que c'est une émotion qui mérite d'être écoutée qui mérite d'avoir sa place dans tout notre panel d'émotions et c'est pas le vilain petit canard de nos émotions tout comme la colère je crois qu'elle a une utilité et je crois qu'on peut l'exploiter pour driver sa carrière parce que comme toujours l'objectif ici c'est de partager des outils, des techniques, des approches pour construire une carrière épanouissante Voilà pourquoi je voulais faire cet épisode. La peur, on a tendance à entendre qu'il faut la dégommer, qu'il faut l'ignorer, qu'il faut la laisser au second plan et oser. Mais l'ennui, c'est que quand on fait ça, ok, on va réussir à l'ignorer. Ok, on va réussir parfois à la refouler. Mais elle ne disparaît pas. La peur était là pour une bonne raison, et souvent, je pense qu'elle reste tapie, là, au fond de nous-mêmes, prête à ressurgir, quand ça va mal, pour nous dire haut et fort, je te l'avais bien dit. Donc pour éviter ça, je crois que ça vaut le coup de l'écouter. et en même temps, comme dirait l'autre, la peur nous empêche, la peur nous bloque, elle nous freine. Elle nous empêche souvent de devenir qui on veut être, de faire ce qu'on veut faire. Et donc, elle représente quand même un frein à notre développement. Ça, je ne le remets pas en question. Mon point ici, ça va être d'essayer de nous familiariser avec cette émotion. une émotion que moi je connais bien parce qu'elle est bien présente depuis très longtemps dans ma vie, comme pour toi probablement si tu écoutes cet épisode. Et donc on va essayer de faire de la place pour cette émotion, de lui laisser la parole et de voir comment elle peut t'aider, comment elle peut nous aider à avancer au lieu de nous bloquer. Et la première étape, je pense que ce sera de l'écouter. La première partie de cet épisode, j'aimerais la consacrer à essayer de comprendre d'où vient la peur. Il y a toute une partie scientifique là-dessus, il y a tout plein de recherches sur la neuroscience, sur ce qui se passe dans notre cerveau, il y a pas mal de croyances qu'on a engrammées depuis qu'on est tout jeune, il y a le fruit de l'expérience, il y a plein de choses. Et comme souvent, ici mon but n'est pas d'amener une vision scientifique du sujet, mais plutôt une vision empirique. Et donc je pars de ce que j'ai pu observer, soit dans ma propre vie, soit chez mes clients. Et ce que j'ai pu observer, c'est que la peur pouvait être bonne ou mauvaise. Et j'ai eu envie de faire deux catégories. De parler d'abord des peurs qui sont malsaines, et puis de parler des peurs qui sont saines. Et c'est sur celles-ci qu'on pourra travailler principalement. Commençons par les peurs malsaines. Il y a quelque chose qu'on apprend en coaching qui s'appelle des émotions raquettes. Pas comme une raquette de tennis, mais comme un raquette, comme le petit gamin qui se fait raqueter à la sortie du lycée. Il y a une première définition qui consiste à parler de chantage. C'est quand on utilise ses émotions pour obtenir quelque chose de force de quelqu'un. Mais ce n'est pas mon approche ici. L'émotion raquette, ça peut aussi être une émotion qui en raquette une autre. C'est-à-dire qu'il y a un stimuli qui est censé déclencher une émotion en nous Et bizarrement, ce n'est pas la bonne émotion qui se déclenche, c'est une autre. Une autre qui a pris le relais sur la première. Il y avait l'émotion normale qui devait sortir, mais parfois, notre enfance et notre vie nous ont conduit à avoir des blocages et certaines émotions n'ont pas pu s'exprimer, n'ont pas appris à s'exprimer. Et donc, au lieu de s'exprimer, c'est une autre qui prend le relais. Et pour zoomer un peu dans ces fameuses émotions raquettes, il y a un peu des grands classiques. Par exemple, pour les petits garçons. en général dans leur éducation on leur apprend à ne pas avoir peur parce qu'un petit gars ça ne doit pas avoir peur et donc la conséquence et la conséquence pour certains hommes qui étaient des petits garçons qui n'avaient pas le droit d'avoir peur parce que leur éducation leur a interdit et bien quand ils ont peur, qu'est-ce qui se passe ? en fait c'est une autre émotion qui prend toute la place et qui est par exemple la colère ça veut dire qu'on va avoir un adulte, et ça peut être une femme aussi, évidemment, mais on va avoir un adulte qui vit un événement qui lui fait peur, par exemple, une incertitude, ou, je sais pas, par exemple, on va apprendre qu'on perd son emploi, ou qu'on a atteint une maladie, ou quelque chose comme ça, et ce qui devrait s'exprimer naturellement, ce serait de la peur, mais en fait, ce qui s'exprime, c'est de la colère, parce que cette personne n'a jamais eu accès à sa peur, et donc, elle va se mettre en colère. Et on a tous vu des gens qui sont en colère, Et quand on creuse un peu, on se rend compte que cette colère, au fond, c'était juste l'expression d'une peur. Et souvent, pour les petites filles, c'est une autre émotion qui vient raqueter la bonne émotion. Et ça va être la tristesse qui vient raqueter la colère. Parce que dans l'éducation traditionnelle, c'est en train de changer bien heureusement, mais dans l'éducation traditionnelle depuis des millénaires, une petite fille ne se met pas en colère. Ça fait que beaucoup de femmes n'ont pas accès à cette émotion-là qui est la colère. En revanche, une petite fille a le droit d'être triste, elle a le droit de pleurer. Et donc ça fait que beaucoup de femmes, quand elles sont en colère, ne vont pas éprouver et ressentir de la colère, mais vont ressentir de la tristesse ou de la peur. Il y a donc des émotions qui ne sont pas les bonnes, qui se sont exprimées en face du mauvais stimuli. Et donc pour illustrer, ça va être une personne à qui on manque de respect, par exemple, qui devrait se mettre en colère pour marquer son territoire, pour poser des limites. mais au lieu de ressentir de la colère, qu'est-ce qu'elle va ressentir ? Eh bien, de la tristesse, elle va fondre en larmes, ou de la peur et ne va pas oser s'exprimer. Ça peut être un homme ou une femme encore. D'ailleurs, juste une petite parenthèse personnelle, moi je suis bon client de ce deuxième phénomène-là, j'ai du mal à me mettre en colère, et donc quand je vis quelque chose qui nécessiterait que je me mette en colère pour dire non, stop, etc., ce qui émerge, c'est de la peur. Pourquoi je vous raconte tout ça ? C'était pour illustrer des peurs qui me semblent être malsaines, et on commence donc par ces fameuses peurs qui sont des peurs de raquettes. Donc la première étape, si un projet te fait peur ou si une situation te fait peur, ça peut être de te poser la question, cette peur-là, est-ce que c'est une vraie peur, une peur saine, ou est-ce que c'est une peur d'emprunt, est-ce que c'est la seule émotion à laquelle j'ai accès, alors qu'en fait cette situation, elle devrait me mettre en colère, ou elle devrait me faire de la peine, etc. c'est une première façon possible d'avancer. C'est d'essayer de remonter le fil pour se dire est-ce que la peur, c'est la bonne émotion, tout comme la colère, la tristesse et autres, est-ce que c'est la bonne émotion qui est en train de s'exprimer là en moi ou est-ce qu'une autre émotion devrait être en train de s'exprimer mais je n'y ai pas accès, je n'ai pas appris à utiliser cette émotion et donc vu que je ne l'ai pas, vu que ce n'est pas dans ma panoplie d'émotions, et bien c'est ça qui s'exprime, en l'occurrence ici, de la peur. Dans ce cas, l'enjeu, c'est d'essayer de prendre conscience de ça et de travailler dessus pour avoir accès à nos bonnes émotions, parce que toutes nos émotions sont utiles, peur y compris, mais la peur est utile quand elle est nécessaire. L'ennui des émotions raquettes, c'est que la peur va apparaître alors qu'elle n'était pas nécessaire et que c'est une autre émotion qui aurait dû se déclencher. Ça, c'était un premier point. Une deuxième peur qui me paraît être plutôt malsaine, une peur qui ne nous fait pas de bien, c'est... j'aurais du mal à mettre des mots dessus, mais c'est ce que j'appellerais une peur viscérale. C'est quand on est en train de faire une connerie, on sait qu'on est en train de faire une connerie. Et on fait la connerie. Ça peut être dans un choix de couple. On est en train de se mettre avec une personne, on sait que c'est pas bien. Mais pour des raisons sociales, pour des raisons financières, on y va quand même. Ou c'est trop tard, on sait déjà pas que c'est, ou que sais-je. Ça peut être dans le boulot. Je suis en train d'accepter cette offre, je sais que c'est mauvais pour moi. c'est même pas qu'il y a de la surprise je verrais bien, c'est non, je sais que je suis en train de faire une bêtise ou je suis en train de me former et je sens au fond de moi j'ai peur, j'ai une peur grandissante qui est au fond de mes tripes, je sens que je suis en train d'être à côté de ce que je devrais faire et là, mon intuition me le crie et ça, et bien c'est une peur qui vient une vraie peur, une peur qui nécessite de dire stop, attends, écoute-toi écoute-toi, parce que si tu enfouis ça, pour le coup c'est peut-être une bêtise Et donc, c'est ce que j'aurais envie d'appeler une peur viscérale. J'accompagne en ce moment une personne qui s'est reconvertie et qui a vécu cinq ans de reconversion et puis au bout de la quatrième année, elle se dit en fait je crois que je suis en train de m'avouer à moi-même que bien c'est pas ce qu'il me faut, j'ai toujours su que c'était pas ce qu'il me fallait mais j'ai pas osé trop me l'avouer. Et donc, on n'est pas rentré dans ce genre de discussion mais c'est le genre de situation où il y a en général une peur sourde au fond de nous. qui nous dit là, tu es en train de faire fausse route, tu le sais, et cette peur-là, comment l'exploiter ? Eh bien tout simplement en l'écoutant et en se disant Ok, attends, si j'enfouis ça, ça va me péter au visage dans quelques années ou dans quelques mois et les dégâts seront encore plus importants. Moi je l'ai vécu quand je me suis associé avec une personne Et où très rapidement je me suis rendu compte Que c'était une erreur de casting On n'était pas fait pour bosser ensemble Et j'ai ressenti une peur viscérale profonde Qui n'avait pas de nom en fait J'arrivais pas à mettre des mots dessus En revanche j'ai su que j'étais en train de faire une connerie Et heureusement J'ai pu écouter ça et ça a été très violent Il y a eu beaucoup de dégâts Mais pour l'autre personne comme pour moi Je me suis dégagé de cette association très rapidement Et donc cette peur-là, comment on la reconnaît ? Malheureusement, je n'ai pas trop de conseils. On est tous un peu... Je suis un peu là sans trop savoir quoi dire de plus. Simplement, je crois que c'est quelque chose qu'on sent dans son ventre, quelque chose qu'on sent un peu tout le temps quand on se couche le soir, quand on se réveille le matin. C'est quelque chose qui nous entraîne dans une spirale relativement sombre et négative. C'est quelque chose qui nous pèse, un poids qu'on porte sur nos épaules qui est là un peu tout le temps et qui surtout n'a pas vraiment de nom, qui n'a pas vraiment de mot. c'est difficile de dire voilà, c'est ça qui me fait peur. Non, c'est plus une impression générale, viscérale, une fois de plus, d'être en train de faire quelque chose de pas bon, de pas bien, un peu comme si notre morale personnelle nous rappelait alors en disant attention, c'est immoral ce que tu fais. C'est pas immoral pour les autres, c'est immoral pour ton hygiène personnelle, pour ton système de valeur personnelle. Voilà. Et cette peur-là, je crois que c'est une peur malsaine, mais qu'il faut l'écouter, et puis pouvoir essayer de comprendre qu'est-ce qui fait qu'on est dans une telle spirale, qu'est-ce qu'on n'est pas en train d'écouter. Et je ne parle pas ici de faire un choix radical, de tout arrêter, mais simplement d'avoir la fragilité et l'humilité de se dire, ok, là, il y a une trajectoire qui n'est pas bonne. je n'arrive pas à mettre des mots dessus. Et je vais me faire quelques jours de retraite, que ce soit en psycho, une retraite spirituelle, quelle que soit l'approche spirituelle. Mais ça peut être de la méditation. C'est comment est-ce que je peux créer les conditions qui font que je vérifie ma trajectoire. Parce que je suis quand même en train de faire quelque chose qui me crée une boule au ventre. Voilà, ces deux peurs-là, je crois que ce sont des peurs relativement dangereuses et malsaines. Les peurs émotions raquettes et la peur viscérale. Maintenant, je crois qu'il y a des peurs qui sont extrêmement positives. C'est ce que j'ai envie d'appeler des peurs saines. Alors, en haut du podium de ces peurs saines, il y a la peur de tout nouveau projet ambitieux. Donc, si tu fais quelque chose de nouveau, quelque chose d'ambitieux, même si tu ne fais pas de bêtises, même si c'est le bon projet pour toi, eh bien, ça fait peur. Chaque première fois et chaque projet ambitieux crée un trac. Et ça, c'est normal. Et ici, comment est-ce qu'on peut utiliser ça comme une boussole ? C'est justement de se dire, est-ce que ce que je fais, c'est assez ambitieux ? Parce que si je n'ai vraiment pas peur du tout, mais si ça ne me fait rien du tout, est-ce que je n'aurais pas pu aller un cran plus loin dans mon ambition ? Parce que ça, c'est normal. N'importe quel artiste qui monte sur scène, n'importe quel podcaster qui prend son micro, n'importe quel entrepreneur qui lance ses statuts et qui crée sa boîte, n'importe quel manager qui se retrouve à manager pour la première fois. N'importe quelle première fois, n'importe quel projet, un brin ambitieux génère une peur, une forme de trac. Et ça, il n'y a rien à faire avec, à part se dire Cool, j'ai un peu peur, donc c'est que c'est ambitieux Ça peut être une boussole qui vous dit Là, j'ai un trac parce que ce que je fais, ça me dépasse un petit peu Et puis après, dans les peurs que j'ai envie d'appeler saines il y a toute la panoplie des peurs classiques. La peur de l'échec. la peur d'être rejeté, qui va souvent avec, la peur de l'inconnu, la peur du changement, la peur de stagner, la peur de prendre une mauvaise décision, la peur de parler en public, la peur de ne plus avoir d'argent, la peur de l'insécurité financière. Et puis évidemment, c'était le sujet de la semaine dernière sur le syndrome d'imposture, la peur de ne pas être à la hauteur. À la hauteur d'une relation, à la hauteur de responsabilités professionnelles, à la hauteur d'une reconversion, à la hauteur d'un projet. Toutes ces peurs-là, peut-être que vous m'écoutez et vous vous dites Oh, ben non, moi c'est justement, c'est des peurs qui me bloquent. La peur de l'échec m'empêche d'avancer. La peur d'être rejeté fait que j'ose jamais être assertif ou assertif. La peur de l'inconnu fait que j'ose même pas explorer. La peur du changement fait que je stagne. La peur de la stagnation fait que je change tout le temps et que ça me joue des tours. La peur de prendre une mauvaise décision fait que je ne décide pas. La peur de parler en public fait que je me recroqueville et que je ne dis pas ce que j'ai à dire. La peur de l'insécurité financière fait que je n'ose pas quitter cette situation toxique pour aller vers une meilleure situation. La peur de ne pas être à la hauteur ruine ma vie entière. Ça, je ne le remets pas en question. Je sais que la peur nous bloque, et c'est bien pour ça que j'en parle aujourd'hui, et que ça nous empêche de construire notre carrière. Mais je crois que ces peurs-là, ce sont nos amis. et qu'elles sont là pour nous aider. Et elles nous bloquent un peu comme un cliquet de sécurité qui nous dirait attention, il y a un truc qui n'est pas complètement réglé. Quelque chose n'est pas encore prêt. Ces peurs-là, elles nous invitent à l'action. Et justement, le problème, c'est que ces peurs nous font tendre à l'inaction alors qu'elles sont une invitation, je crois, à agir. Et je vais essayer de développer un peu comment je pense qu'on peut agir avec tout ça. Alors, pour comprendre comment agir avec toutes les peurs que je viens de lister, il faudrait d'abord revenir sur qu'est-ce que c'est que la peur. la bonne peur j'entends, la peur saine. Qu'est-ce que c'est que cette émotion ? Et on pourrait parler d'ailleurs sur ce micro de chaque émotion, ce serait intéressant. Mais moi comme la peur m'a toujours collé à la peau, et comme elle m'a toujours bloqué, c'est l'émotion sur laquelle j'ai le plus travaillé, le plus creusé ces dernières années, ex aequo avec la colère, et donc, ou plutôt l'absence de colère. Et donc j'ai essayé de comprendre comment fonctionne la peur. Et dans mes petites recherches, à force de lire des livres, de regarder des blogs, de voir des influenceurs qui parlent de ça, surtout des scientifiques, eh bien, j'ai fini par comprendre une chose. La peur est une émotion dont le rôle est de nous protéger. Ça, c'est pas un secours. Notre cerveau reptilien est là pour nous rappeler que tout ce qui est dangereux, inédit, un peu rupturiste, un peu insécure, hop, représente un risque, donc déclenche de la peur, donc on se protège et on n'agit pas. Ça, c'est notre histoire de l'évolution de l'homme, au fond. Donc la peur est là pour nous protéger, mais évidemment, elle peut nous bloquer. Et donc on va essayer de l'utiliser à bon escient en craquant l'équation de qu'est-ce que c'est que la peur. Et j'y arrive enfin. La peur, c'est une émotion qui nous dit deux choses. Elle nous dit, quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. Et je vais lentement exprès ici. pour bien poser cette équation tranquillement sur la table. Quelque chose va arriver pour lequel tu n'es pas encore préparé. La peur, c'est donc un mix de deux facteurs, une équation à deux inconnus, et quand ces deux inconnus prennent de la place, la peur monte. Quelque chose va arriver, c'est quoi ? C'est un fort taux de probabilité. En d'autres termes, quelque chose dont tu es sûr que ça n'arrivera pas ne te fait pas peur. Si tu écoutes cet épisode, il est probable que tu n'aies pas peur de recevoir une bombe nucléaire lundi prochain qui atterrit dans ton jardin. La raison pour laquelle tu n'as pas peur de ça, et pourtant ce serait évidemment un cataclysme, tu n'as pas peur parce que la probabilité que ça arrive, elle est de quasiment zéro. Et au fond de toi, tu le sais. Autre exemple. Il est probable que tu n'aies pas peur du tout de devenir trapéziste au cirque Zavata ou Pinder de Melun pour la saison 2025. Pourquoi ? Pourtant c'est hyper précaire, c'est le cirque, etc. Pourquoi tu n'as pas peur de ça ? Parce que ça n'arrivera jamais. Sauf si justement, toi qui écoutes, tu voulais faire ça. Mais c'est très peu probable. Et donc ? on a ici bien un paramètre qui est le risque, la probabilité qu'un truc arrive. Si cette probabilité est forte, eh bien la peur commence à monter. Mais ce n'est pas le seul paramètre, il y en a un deuxième. S'il y a juste un fort taux de probabilité, mais que tu es préparé, tout va bien. Donc il y a bien deux paramètres. Quelque chose va arriver. pour lequel je ne suis pas préparé. Qu'est-ce que ça veut dire, je ne suis pas préparé ? C'est, ben, voilà. Si je me fais agresser, je ne suis pas en mesure de riposter. Si je perds mon emploi, je ne suis pas en mesure de survivre ou de trouver un boulot rapidement. C'est bien une incapacité qu'on ressent à gérer le truc qui pourrait arriver dans le début de l'équation. Donc, si je résume un peu, si quelque chose a très peu de chances d'arriver, mais qu'on est incapable de le gérer, ben, il n'y a pas de peur. si quelque chose a d'énormes chances d'arriver, mais qu'on est capable de le gérer, il n'y a pas de peur. Par exemple, il est probable que vous n'ayez pas peur de prendre l'avion. La probabilité de prendre l'avion dans les cinq prochaines années, elle est très haute. Bon, même si en ce moment, on a une approche un peu écologique qui fait que ce n'est peut-être pas le bon exemple. il est probable que vous preniez l'avion d'ici 5 ans, donc ça pourrait générer de la peur, c'est une forte probabilité, très probable. En revanche, vous pouvez le gérer, vous avez confiance dans tout le système d'aéronautique, et vous savez grosso modo, il n'y a pas d'accident dans les avions, etc. Donc un niveau de probabilité très haut, un niveau de maîtrise très haut, donc pas de peur. Et une fois qu'on a dit ça, ça ouvre énormément de possibilités. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que tant que la peur est là, peur de l'échec, peur d'être rejeté, peur de parler en public, peur de l'insécurité financière, blablabla. Tant que la peur est là, c'est que quelque chose risque d'arriver ou et que tu n'es pas prêt si ça arrive. Si par exemple ta reconversion te fait peur ou ton évolution professionnelle te fait peur, c'est qu'il y a de grandes chances que ça arrive et surtout que tu n'es pas du tout prêt ou pas du tout prête aujourd'hui pour le faire. Au lieu de se dire Oh là là, ma peur me bloque non, la peur est là pour t'inviter à dire Tant que la peur est là, ton boulot, c'est agir Une décision éclairée, c'est une décision qui apporte de la paix au fond de soi, et non pas de la peur. Et une décision dans laquelle on se dit Même si je dois me planter, je suis prêt ou je suis prête. Même si je dois me planter, c'est ça que je veux planter et je saurais comment gérer. Donc je ne sais pas si je suis très clair ici, mais vraiment j'insiste sur le fait de dire que quand il y a de la peur, c'est une invitation à faire, invitation à explorer, invitation à creuser, soit le taux de probabilité, et on va y revenir, soit notre niveau de capacité et de contrôle et de clairvoyance, et on va y revenir. Alors commençons par le plus rapide, le premier facteur, le haut niveau de probabilité. Le problème, c'est que souvent, ça, c'est pas de notre fait. Je prends l'exemple de quelqu'un qui marche dans la rue, dans une rue, dans un coin un peu chaud, où il y a souvent des agressions. Il n'y a pas de lampadaire, il n'y a pas de lumière, et il n'y a personne dans la rue, et c'est une rue hyper tendue, où plus personne ne va jamais. Eh bien, ici, on a un niveau de probabilité qui est de la perception de la personne qui marche dans cette rue. Le niveau de probabilité, il est fort. en revanche le niveau de contrôle on peut pas trop y travailler et même le niveau de probabilité on peut pas trop y travailler à moins de ne pas marcher dans cette rue mais si vous avez besoin d'y marcher et si vous avez besoin de passer par là vous pouvez pas vous dire bah non j'y vais pas et donc l'ennui de ce premier bout de l'équation c'est qu'on a pas vraiment de contrôle ça dépend surtout de facteurs qui sont externes Mais ce qu'on peut déjà faire, c'est se renseigner au max sur ce qui va se passer. Par exemple, si vous êtes dans une entreprise et qu'il y a un potentiel plan social qui arrive, c'est de prendre un maximum d'informations. C'est de commencer à essayer de mettre le plus possible d'éléments pour clarifier la situation dans laquelle vous êtes. Si vous savez que vous allez devoir parler en public pour un discours ou pour une réunion dans deux mois et que vous ne pouvez pas y couper, il va falloir le traverser cette rue, il va falloir le faire ce truc. donc la probabilité elle est très importante en revanche vous pouvez quand même essayer de savoir si vraiment cette réunion est 100% validée vous pouvez essayer de savoir s'il n'y a pas une autre façon d'animer cette réunion vous pouvez agir sur le niveau de probabilité qui va vous mettre en inconfort même si souvent ça ne dépend pas vraiment de vous et donc ce premier facteur là et bien c'est difficile de travailler je crois et c'est pour ça qu'on va directement parler du deuxième facteur le niveau de maîtrise, le niveau de contrôle Je rappelle l'équation, la peur se déclenche quand quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt. Et là, on s'intéresse maintenant à je ne suis pas prêt Et là, c'est cool parce qu'on peut vraiment explorer, on a un boulevard devant nous. Quand on a un faible niveau de contrôle, la première étape, je crois, c'est de se dire sur quoi est-ce que j'ai besoin de me préparer ? Sur quoi cette peur se déclenche parce que je ne suis pas prêt ou pas prête ? Sur quels aspects je ne suis pas prêt ou pas prête ? Prends un exemple, je vais devoir chercher un boulot bientôt parce que je vais perdre mon boulot et je ne suis pas prêt. Ok. Sur quel aspect de la recherche d'emploi je ne suis pas doué ? Je ne suis pas à l'aise. ça peut être aussi de l'information. Je suis dans un secteur qui commence à battre un peu de l'aile, il y a un grand risque que d'ici 5 ans, je sois dans un placard, et ça, ça va forcément arriver, et je ne suis pas prêt à rebondir. Ok, le sujet, ce sur quoi on a à travailler, c'est comment je peux me déplacardiser, comment je peux me sortir de ça. Le cas typique, c'est sur une reconversion. c'est voilà j'ose pas trop me lancer bah non ne te lance surtout pas si tu dis ça c'est qu'il faut pas y aller sauf si c'est juste l'ambition qui te fait peur mais si tu ressens que t'as de la peur parce que finance, parce que tu connais pas encore assez le truc parce que tu sais pas si t'es au niveau ne te lance pas Travaille le truc, agis. Et donc là, la meilleure technique, je pense, et c'est toujours la même à longueur de semaine que je répète au micro, c'est la rencontre. C'est d'aller chercher des informations. Tu veux savoir si ce boulot te permettra de vivre correctement ? Va voir trois personnes qui font ce boulot. Tu veux savoir si tu seras employable dans ce secteur d'activité ? Va voir trois personnes qui bossent dans ce secteur et qui vont te dire si tu es employable et comment devenir employable. je sais pas si ça va vous parler mais moi quand j'étais gamin je jouais à un jeu qui s'appelait Age of Empires un jeu d'ordi et dans ce jeu on incarne un petit villageois qui se promène sur une carte et qui va construire un empire peu à peu et dans la carte il y a une zone qui est la zone défrichée la zone autour du villageois qui est toute petite et on voit bien ce qui se passe on voit les dangers, on voit les ressources possibles on voit les ennemis, on voit les animaux on voit tout ce qu'on peut faire dans cette toute petite zone et puis il y a une deuxième zone qui est immense qui occupe tout le reste de la carte et cette zone elle est plongée dans le noir et la première chose qu'on doit faire quand on est ce villageois dans ce jeu c'est créer 2-3 nouveaux villageois qui vont aller explorer cette zone là pour enlever tout le noir tous les dangers, toutes les incertitudes et pour trouver les ressources et c'est ça que je vous invite à faire quand vous avez peur c'est de se dire cette peur elle est légitime ton villageois si tu l'envoies dans le noir comme ça direct il va mourir donc c'est légitime cette peur elle est saine merci heureusement qu'elle est là maintenant il t'appartient d'aller explorer tranquillement toutes les zones d'ombre que ce soit financier compétences quoi que ce soit y compris pourquoi pas si tu es intéressé par une boîte et qu'on te propose un job et que tu te dis je ne sais pas à quoi ressemble la culture de cette entreprise j'espère que je ne fais pas une bêtise j'espère que je ne vais pas tomber sur un boss toxique des collègues toxiques mais vas-y, prends un café avec un futur collègue explore la carte et c'est vraiment ça mon message aujourd'hui c'est de dire la peur est là non pas pour te bloquer Mais la peur est là comme une boussole pour te dire soit trop cool, ton projet est ambitieux, c'est normal que tu aies le trac, soit pas prêt, tu n'es pas prêt, c'est normal que tu aies peur, tu n'es pas du tout au niveau. Et là-dessus, j'ai envie de dire, moi je suis assez effaré par notre flemme d'aller explorer. c'est à dire qu'on est parfois prêt à se reconvertir et j'en ai vu plein des situations comme ça quelqu'un qui va être devenu prof du jour au lendemain qui a même pas pris la peine d'aller parler avec 3-4 profs et évidemment qu'il arrive il découvre l'enfer de l'éducation nationale c'est pas un scoop, c'est devenu un enfer aujourd'hui cette machine là qu'est l'éducation nationale et pareil pour plein d'autres structures et je veux dire si cette personne-là avait pris un minimum le soin d'aller explorer, il aurait peut-être vu que telle branche de l'enseignement lui convenait mieux, ou qu'en fait, ça va, les éléments qui sont contraignants dans l'éducation nationale aujourd'hui ne sont pas gênants pour lui ou pour elle. Mais il y a une vraie responsabilité à se bouger les fesses et à aller explorer. Et aujourd'hui, on a tendance à soit enfouir nos peurs, et dire, ok, ma peur, je ne l'écoute pas, elle me fait trop peur, je ne fais rien, je suis bloqué. Mais ça, ça va nous péter à la gueule un jour. Ou alors, au lieu de l'écouter tranquillement et de se dire, ok, merci la peur, merci pour tout ce que tu me dis, du coup, je vais me mettre au boulot, je vais aller creuser ces sujets-là sur lesquels je dois reconnaître que je ne suis pas au niveau rémunération, employabilité, nouveau secteur, nouvelles compétences, blablabla. au lieu de nous bouger un peu les fesses, eh bien, on va faire des choix complètement fous et dire, j'ai tout lâché, j'ai créé une franchise et je vais faire du service à la personne parce que j'ai craqué mon slip. Mais on est fous. On est fous. La peur, heureusement qu'elle nous retient. et en revanche je sais pas pourquoi mais on a cette sorte d'ego qui nous dit non je vais pas aller demander conseil non je vais pas aller en toute humilité me renseigner sur un secteur ou un marché ou un projet parce que j'ai envie de trouver par moi-même, j'ai pas envie de me faire aider j'ai pas envie de m'exposer, j'ai pas envie d'être dans une posture de fragilité mais du coup tu vas être devant deux extrêmes soit un extrême immobilisme, soit un choix complètement fêlé, en fait, de partir bille en tête dans un truc que tu n'es pas allé vérifier. Et là, je suis un petit peu... Je m'énerve un peu tout seul, parce que j'ai plein de clients, moi, qui viennent me voir et qui me disent, voilà, je me suis lancé là-dedans parce que j'ai cru que c'était bien, et puis, en fait, c'était pas bien. Et t'es allé vérifier un peu ? Bah non, non, non, j'ai voulu la jouer solo. Ah ouais, mais la peur, elle était là pour te protéger, et en fait... Voilà, c'est un peu ça mon message. C'est-à-dire, notre peur, elle nous dit pas encore. Elle ne nous dit pas non. Elle nous dit, ça risque d'arriver, ça c'est cool. Ou c'est pas cool d'ailleurs, ça dépend de ce qui va arriver. Et elle nous dit, attention, si ça arrive, c'est pas prêt. Donc, vas-y, prépare-toi. Prépare-toi. Et là, je ne parle pas de faire des trucs énormes. Mais je ne sais pas, si on a peur d'entreprendre, une façon de se préparer, ça peut être de commencer à rencontrer des clubs d'entrepreneurs, des structures comme la BGE, comme la CCI, comme Réseau Entreprendre, des incubateurs. Juste d'aller se familiariser, d'aller explorer la carte en fait. Si on veut devenir ébéniste, c'est tout simplement d'aller faire un petit stage ou d'aller rencontrer deux, trois ébénistes, comprendre. et en fait au lieu de ça je trouve qu'on a beaucoup tendance à cogiter, cogiter, cogiter et se dire j'y vais ou j'y vais pas et si on n'y va pas on se sentira frustré et si on y va mais on n'avait pas tous les éléments et c'est bien pour ça qu'on avait peur donc voilà c'est un petit peu mon message aujourd'hui c'est de dire la peur comme la joie comme la tristesse comme la colère chacune de nos émotions est utile utilisons-les à bon escient, utilisons-les comme des boussoles et comme des moyens de nous mettre en action, mettre en mouvement, lentement mais sûrement, humblement, et prenons la peur comme un compagnon de route et pas comme un ennemi à qui on devrait mettre des beignes et passer outre. Voilà, ça c'est ce que je crois. Je serais heureux d'avoir votre feedback là-dessus, de savoir si vous vous y retrouvez ou si vous n'êtes pas du tout d'accord avec ça. et puis notamment aussi d'avoir vos techniques, vos outils ou des idées de bouquins ou autres. Voilà, en tout cas, merci d'avoir écouté cet épisode. Mon petit call to action, parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas mis, ce serait premièrement, si tu as entendu tout ça et que ça te parle, ce serait identifier un peu tes peurs et le boss, la plus badass de tes peurs, celle qui gagne la compète des peurs, celle qui te bloque le plus. Souvent, il y a toujours un peu un chef des peurs. C'est la maxipeur qui nous bloque le plus. Ensuite, essaie de comprendre son origine. Est-ce que je suis en train d'avoir peur alors que je devrais avoir de la colère ou de la tristesse ? Ou est-ce que j'ai de la peur parce qu'il y a des raisons d'avoir peur ? C'est-à-dire, quelque chose va arriver pour lequel je ne suis pas prêt ou pour lequel je ne suis pas prête. Et ensuite, je t'invite à réfléchir à ces deux paramètres de l'équation. Tu décris sur une feuille, quelque chose va arriver. Est-ce que tu peux agir là-dessus ? pour lequel je ne suis pas prêt. Qu'est-ce que tu peux faire ? Là, c'est sûr que tu peux agir dessus. Sur quoi tu n'es pas prêt ? Sur quoi tu n'es pas prête ? Identifie des leviers, des éléments que tu peux débloquer sur lesquels tu n'es pas encore assez affûté et sur lesquels tu pourrais enlever la part de doute, de mystère ou d'incompétence si c'est juste un manque de compétence. Ou plutôt, monter en compétence, c'est mieux dit, si c'est juste un manque de compétence. après juste à ça se rajoute le problème de l'estime de soi qui vient tout fausser mais là c'est pas le but d'en parler aujourd'hui je ferai un épisode dédié mais tout ce que j'ai dit là c'est quand on a des peurs qui ne sont pas trop impactées par des problèmes d'estime de soi qu'on est plutôt dans des problèmes de confiance en soi que d'estime de soi mais j'y reviendrai parce qu'on peut pas tout couvrir sur un épisode et ça fait déjà 40 minutes que je suis au micro et puis ça va finir par saouler tout le monde donc je m'arrête là Mais merci de votre fidélité. Et puis, à bientôt pour un nouvel épisode. Et n'hésitez pas à me proposer aussi des invités. Si vous avez des gens intéressants que vous aimeriez voir passer au micro sur l'avenir du travail, sur la gestion de carrière, sur le discernement. Voilà, je suis preneur d'idées. Allez, passez tous une belle semaine à non pas lutter contre vos peurs, mais marcher main dans la main en bonne intelligence avec cette bonne amie au fond qui a la peur. Allez, ciao !

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une personne qui pourrait en avoir besoin. Et si vous avez besoin de conseils de carrière pour vous-même ou pour vos collaborateurs, vous pouvez me retrouver sur albambas.com

  • Speaker #2

    Merci.

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