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TWiP - Voyager avec son chien

Le chemin de Stevenson avec des chiens - GR70

Le chemin de Stevenson avec des chiens - GR70

36min |27/01/2025|

173

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Description

🐶 Pour la rentrée faites le plein d'aventures ensemble grâce aux équipements Decathlon* !


🎙 Bienvenue dans l'épisode 55 de TWiP !

Aujourd’hui, Quentin nous partage son aventure du GR70, le célèbre chemin de Stevenson, un itinéraire incontournable pour les amoureux de randonnée avec leur chien, qu'il a fait avec ses deux chiens 🐾⛰️
Ce GR, autorisé aux chiens, te réserve des paysages spectaculaires, des étapes mémorables, et de précieux moments à partager avec ton chien.


Dans cet épisode, découvre :

✨ Comment organisé le GR70 avec son chien
🌳 Les meilleures étapes du chemin de Stevenson
🥾 Des conseils rando avec son chien


Que tu sois un randonneur passionné ou que tu cherches une première expérience de GR autorisé aux chiens, cet épisode regorge de conseils pour une aventure inoubliable sur le chemin de Stevenson.


Encore merci à Quentin pour ce chouette moment ! 🧡

🎧Bonne écoute !


Ce dont on a parlé dans cet épisode : 

Retrouve TWiP : 

🍎 L'application sur iOS : https://apps.apple.com/fr/app/twip/id1565684433

🤖 L'application sur Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.mapets.app&gl=FR

📖 Guide de voyage : https://twip-app.com/guide-voyage-chien/ 

📷 Instagram : https://instagram.com/twip_travelwithpets 

👩‍💻 Site : https://twip-app.com/


*lien affilié


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue sur le podcast TWiP, ta série audio pour vivre mille aventures avec ton chien. De lundi par mois, je reçois un ou une passionnée qui lui aussi emmène son chien partout. Aujourd'hui, je reçois Quentin qui va nous parler du chemin de Stevenson qu'il a parcouru avec ses deux chiens. Si tu ne connais pas ce GR, il s'adresse aux marcheurs aguerris. Le GR70 traverse les Cévennes sur plus de 270 km et est autorisé aux chiens sur sa globalité. J'espère que cet épisode en toute autonomie te plaira et je te souhaite une excellente écoute. Hello Quentin, bienvenue sur le podcast TWiP, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Alicia, ça va et toi ? Merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Ça va super, avec grand plaisir, j'étais trop contente que tu me parles de ton aventure que je ne connais pas du tout, on va parler du GR70. Pourquoi tu as choisi de faire ce GR ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi l'idée en fait c'était de partir avec mes chiens plus d'une semaine. En fait je voulais un GR qui me prenne au moins 10-15 jours et je voulais faire une traversée. C'est-à-dire qu'avec eux j'avais l'habitude de faire des boucles. de faire une nuit de nuit en tente et de revenir au point de départ. Je voulais vraiment faire une traversée d'une partie de la France, qui est le cas avec le chemin de Stevenson, puisqu'on est vraiment en ligne droite. On traverse du nord au sud une partie de la France. Et voilà, c'était une nouvelle expérience à vivre avec eux. Et ça collait bien à mes attentes, en tout cas.

  • Speaker #0

    OK, c'est un sentier que je ne connais pas du tout. Si tu nous emmenais avec toi pendant ta journée préférée, les paysages ressemblent à quoi ?

  • Speaker #1

    Paysages de moyenne montagne, des grands espaces à perte de vue. C'est vraiment la liberté, c'est ce qui définit ce chemin. On est vraiment dans la pleine nature, on ne croise que des petits villages. Et ce soit des belles forêts profondes, comme on a du mal à en trouver, comme il en reste peu en France, on va dire, et des jolis massifs. Donc entre deux villages, en fait, on relie des petits villages un peu coupés du monde par des chemins de montagne et c'est juste magnifique.

  • Speaker #0

    Et en termes de statistiques, pour qu'on s'imagine un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le chemin... En totalité représente 270 km. Et du coup le point de départ c'est le puits envelé en Haute-Loire. Donc c'est le même point de départ que le chemin de Compostelle pour donner une idée. Et tu vas jusque Alès dans le Gard. Donc tu commences, tu dois être 2-3 jours en Haute-Loire. Ensuite tu as un petit passage en Ardèche. Et après le gros du gros c'est donc les Cévennes avant d'arriver dans le Gard. Le Gard c'est vraiment la dernière journée, enfin la fin de l'avant dernière et la dernière journée où tu es vraiment dans le Gard. Et donc si tu fais 3 jours en Haute-Loire, Haute-Loire-Ardèche au début et une journée et demie à la fin dans le Gard, ça te fait 7-8 jours vraiment dans les Cévennes, dans le cœur des Cévennes. Et tu as le point culminant sur le chemin. qui est le mont Lozère. C'est à peu près à la moitié du chemin. C'est le sixième, septième jour par là. Tu arrives au mont Lozère. C'est le point culminant du chemin. Tu as vraiment une vue dégagée sur les monts du Cantal. Tu vois les Alpes quand tout est bien dégagé. C'est un grand plateau. C'est le toit de la Lozère. Un peu comme les steppes mongoles. C'est un grand plateau, une grande étendue. libre et sauvage. C'est un chemin qui est très bien desservi en termes de ravitaillement. Tu as juste une ou deux étapes de mémoire où vraiment tu es dans des tout petits villages où vraiment c'est tellement paumé qu'il n'y a même pas une épicerie, il n'y a pas de boulangerie, il n'y a rien. Mais autrement tu peux vraiment te ravitailler au quotidien si tu n'as pas envie de porter trop de poids. Et en termes de services pour arriver au Puy-en-Velay Tu es à la gare, tout est desservi au pied en volet. Tu as la gare, tu as les bus et les trains qui te permettent d'y arriver. Moi, j'y étais arrivé en voiture, donc il y a des parkings pour laisser la voiture. Et à l'arrivée à Alès, il faut remonter, il faut prendre le train. Donc là, il faut prévoir quand même que ton chien voyage assez bien en train parce qu'il y a quand même 4 heures de train. Après, c'est une ligne directe, il n'y a pas de changement à faire et tout. Mais il y a quand même 4 heures de train à prévoir. Voilà, j'aime bien les contrastes. C'est intéressant, je trouve, d'être perdu en pleine nature, de croiser aucune ville, rien du tout, pendant une dizaine de jours. Et puis là, tu arrives à Alès, où c'est vraiment la grosse ville de Seven. Et là, c'est un peu le choc des cultures. Tu débarques en ville avec ton gros sac à dos, avec tes affaires qui sont quand même bien pourries, ce que tu as marché. T'as marché plusieurs jours dans la nature et tout, t'as les chiens, ils sont pleins de boue, etc. Et nous, on avait dormi à l'hôtel à Alès. J'ai cru qu'ils allaient me jeter à l'hôtel, mais non, ça va, on a été très bien reçus d'ailleurs. Tu verras dans les photos, je mettrai la photo d'arrivée. à l'hôtel avec les chiens et voilà donc après en termes de logistique c'est assez facile il faut juste faire attention forcément aux heures de train et tout le toutic mais bon ça se fait plutôt bien et après je pourrais aider s'il y a des questions, je répondrai avec grand plaisir on peut le faire nous on l'a fait vraiment au minimum donc c'est 12 jours, c'est 12 étapes si tu suis vraiment les étapes J'étais parti dans l'idée de j'avais qu'un jour devant moi, donc certaines étapes font 30 km. Il y a trois grosses étapes sur les 12 jours qui sont assez conséquentes. L'avantage de le faire en tente, c'est que si tu n'es pas très entraîné ou que tu veux prendre le temps, tu peux couper ces étapes de 30 km en deux. Si tu fais ça, tu arrives à un chemin qui te prend un peu plus de 15 jours. Nous, on l'a fait en 12 jours et on a fait 6 jours, une journée off et 6 jours. La journée off a permis de se reposer, de ravitailler, de faire les lessives, tout ça.

  • Speaker #0

    Ah ouais, trop cool que tu aies pu prendre un peu de repos là-dessus. T'es sûr que vous avez déjà fait des GR ?

  • Speaker #1

    Alors, aussi long non. J'étais parti une semaine dans le Massif Central l'été. En fait, j'ai fait le chemin de Stevenson sur le début septembre. Parce qu'en fait, on en parlera après des différents secteurs qu'on passe. Mais les Cévennes, c'est quand même une région qui est assez chaude et sec. Donc, à éviter au mois de juillet-août. Donc, je l'ai fait au mois de septembre et au mois de juin, j'étais parti en entraînement une semaine dans le Puy-de-Dôme. J'avais fait le GR441, qui est la traversée de la chaîne du Puy-de-Dôme, qui là dure une semaine. C'est six jours, cinq nuits. Et donc, on l'a fait en petit entraînement avec eux. Là, c'est des journées qui ne dépassent pas les 20 kilomètres. Donc, c'était l'entraînement avec eux. Et c'est une boucle. Donc, tu reviens au point de départ pour récupérer la voiture.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Et du coup... Pour présenter tes loulous, tu peux nous parler un peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. J'ai Thalia et Taiko, c'est deux bergers australiens qui ont à l'heure d'aujourd'hui un peu plus de deux ans et demi. Ils avaient tout juste deux ans quand je suis parti faire le chemin. Donc c'est des super chiens pour ce type d'aventure parce que c'est des chiens très endurants, ils passent partout. Le côté chien de berger fait que c'est des chiens qui ne prédatent pas ou très peu. Donc, je ne suis pas embêté dans les forêts avec tout ce qui est gibier et tout. Ils sont quand même assez fixés à l'heure humaine. Et ça facilite grandement, quand tu es tout seul à gérer deux chiens, ça facilite grandement le voyage.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, les chiens, ils sont acceptés sur tout le tracé ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont acceptés sur tout le tracé. On a la chance dans les Cévennes que le parc naturel des Cévennes accepte les chiens. Ce qui est très rare à souligner parce que moi qui suis dans les Pyrénées... Il y a beaucoup de zones qui sont interdites avec les chiens, même en laisse. Donc là, en fait, sur Stevenson, il va y avoir, j'ai plus en tête, mais il y a, on va dire, trois, quatre étapes où vraiment tu dois avoir ton chien en laisse avec toi quand tu es vraiment dans le cœur du parc des Cévennes. Et après, tout le reste...

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, quand c'est comme ça, tu as un baudrier ou un truc ou tu les tiens à la main ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai des... Non, j'ai une ceinture de canirando. Une bonne ceinture bien adaptée pour eux. Et au bout, j'ai une laisse qui se dédouble. Et je les ai tous les deux raccrochés à moi comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Et il y a d'autres matériels que tu emmènes spécifiquement quand tu pars en trek avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors pour eux, j'emmène... J'ai toujours des impairs. Même si c'est des berges australiennes, c'est des chiens robustes. Quand on se fait 30 kilomètres sous la pluie battante, dans le froid et tout. J'essaie d'avoir un minimum de confort pour eux quand c'est vraiment des journées un peu intenses. Et puis, il faut se dire aussi que le soir, on dort tous les trois dans la tente. Donc, il y a quand même un matériel qui est à la base pas adapté pour... Genre, tout ce qui est matelas gonflables et tout ça, c'est quand même pas adapté pour que des chiens aillent dessus. Donc, j'essaye d'entretien le matériel, donc de ne pas arriver non plus avec des kilos de boue sur nous dans la tente. Et après, j'emmène, disons, chacun à un peignoir, si vraiment on a pris la pluie, pour un peu les éponger avant de rentrer dans la tente. Et puis après, bien sûr, tout ce qui va être nourriture, le confort pour eux, une brosse pour démêler les poils quand on se pose le soir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la nourriture, c'est un point important. Quand tu pars 12 jours avec deux chiens, comment tu t'organises à ce niveau ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, déjà, je ne suis pas partisan de faire porter les chiens. OK,

  • Speaker #0

    il y a une raison particulière ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, c'est des chiens qui adorent l'eau, qui sont toujours en train de se rouler.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un point important,

  • Speaker #1

    ça. Des sangliers, oui, c'est très important. C'est très important parce qu'honnêtement, je préfère porter leur nourriture que de devoir perdre un sachet de croquettes sur la route. Et puis je trouve que pour eux, en fait, ils passent toute la journée dans l'eau, ils passent toute la journée à se rouler. Ils font aussi ce que j'appelle les sangliers, c'est-à-dire qu'ils aiment bien passer dans les ronces et tout ça. Clairement, il y a trop de risques de les faire porter et je trouve que le chien, il ne profite pas pareil. Enfin, en tout cas, c'est mon point de vue. Je trouve qu'il ne profite pas pareil quand il est quand même chargé sur deux étapes de 30 kilomètres. Pour en avoir vu, on en reparlera, mais j'ai croisé des chiens qui étaient battés sur ce sentier. Et ils n'ont pas réussi à finir le chemin en entier. Le chien a fini boiteux, trop fatigué par le poids aussi, parce qu'il y a un poids à respecter aussi par rapport à la masse du chien. Donc, en fait, moi, ce que je fais, c'est que j'ai calculé, j'arrive à porter pour eux et pour moi 3-4 jours de nourriture. C'est à peu près ce que j'arrive à porter. Et en fait, tous les 3-4 jours, ça demande de la logistique, mais je m'expédie des colis dans des refuges ou des campings ou un endroit où quelqu'un veut bien recevoir mon colis. Donc ça demande un peu de préparation à l'avance. Mais ce qui est bien, c'est que quand tu sais que tous les 3-4 jours, tu as un colis à récupérer. Et puis en plus les chiens eux c'est la fête parce que tu ouvres un colis avec eux. Souvent dans le colis je mets aussi un peu de mastication comme ça ça m'évite de le porter dans le sac. C'est vraiment la soirée fiesta quoi. On ouvre le colis, ils ont leur mastication sur le chemin tu vois. Et voilà ça fait un petit plus sympa.

  • Speaker #0

    Non mais c'est un trop bon conseil je trouve parce que c'est vrai que quand t'es tout seul et que tu pars longtemps. Enfin moi dans mon idée mis à part charger tout ça je voyais pas d'autre solution.

  • Speaker #1

    J'avais vu des gens qui étaient partis faire le GR10. Donc en fait c'est la traversée des Pyrénées. ils étaient partis donc c'était un couple qui était parti avec leurs deux skis et pareil du coup c'est eux qui m'avaient un peu aspiré parce que ils expliquaient que justement ils s'envoyaient des colis dans les refuges donc des fois certains ils vont te demander en échange une contrepartie ça veut dire par exemple de leur prendre une nuitée ou de leur prendre un petit déjeuner un repas un truc comme ça pour faire un deal là sur Stevenson j'ai pas été embêté personne m'a demandé ça s'est fait vraiment sur le coeur les gens étaient contents de stocker le colis et de me permettre de faire ça avec mes chiens... Sans aucune autre contrepartie.

  • Speaker #0

    Trop chouette. Et justement, tu parles des refuges, etc. Est-ce qu'il y en a... Tu me dis que tu voyages à rentante, mais est-ce que tu es au courant de si certains refuges acceptent les chiens ? Pas du tout ? Comment ça se passe un peu à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le chemin Stevenson, tous les refuges ne prennent pas les chiens. C'est-à-dire que tu n'as aucun refuge où tu peux t'arrêter. Le seul plan B, ça va être Petit Hôtel. Si vraiment t'es en galère, quand t'as besoin d'une nuit de confort ou autre, nous on l'a fait une fois parce qu'on est arrivé pourri avec les orages et tout. Et après, moi c'est les campings. Là les campings par contre, c'est du moment où ton chien il est à jour de ses vaccins et que forcément tu le gardes en laisse. Camping, tu y vas comme tu veux, il n'y a aucun souci. Donc certains campings, tu vas même pouvoir louer, ça ne m'est pas arrivé à moi, mais j'ai vu des gens qui louaient des mobilhommes même pour une nuitée. Puisqu'en plus, le mois de septembre, t'es plus trop dans la saison touristique, donc... Donc il y a quand même plus facile de louer dans les campings. Et puis après, c'est un emplacement tente classique. Tu es avec ton chien. Ton chien doit être bien sûr attaché sur l'emplacement de la tente. Et puis après, tu peux évoluer dans le camping avec eux.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu peux profiter d'une bonne douche chaude, tout ça, tout ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu parlais d'un chien que tu as rencontré qui a eu du mal à finir le GR. Tu racontais un petit peu cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors, oui, pour deux raisons. je pense que déjà c'était double effet mais je pense qu'à la fois son sac n'était pas adapté à sa morphologie et trop chargé parce que tu me fais changer si je dis une bêtise mais il me semble que c'est 10% du poids du chien qu'il ne faut pas dépasser même pas, je crois que c'est ça donc je pense que le chien était vraiment trop surchargé honnêtement et après Stevenson il faut savoir que moi je ne le conseillerais pas comme premier GR c'est quand même un chemin qui est très technique même au delà des étapes que tu peux diviser en deux c'est un chemin où tu es dans la caillasse toute la journée c'est 12 jours, c'est quasiment 12 jours de caillasse soit t'es dans les terres volcaniques on va parler un peu du chemin le chemin en fait tu commences au puits en velay, c'est la haute loire donc là t'es dans les terres volcaniques les grosses roches volcaniques etc après tu arrives, t'as une journée en Ardèche Donc là, c'est un peu le sauf-conduit, t'es au bord de l'eau, c'est un peu plus safe et tout. Et après, tu attaques vraiment les Cévennes. Et là, les Cévennes, tu as quasiment 10 jours de chemin. Moi, j'appelle ça des chemins de chèvre, en fait, quand t'es vraiment dans la caillasse toute la journée. Donc, même niveau coussinets des chiens, moi, tous les soirs, je leur mettais de la... Soir et matin, avant de partir, je leur mettais du baume sur les coussinets pour hydrater. Heureusement que je l'ai eu, le baume, honnêtement. Parce que malgré que je leur ai graissé les pattes matin et soir, à la fin du chemin, ils avaient les coussinets fendus de tous les côtés. Il était temps que ça se termine. La dernière journée était un peu rude pour eux. Parce que vraiment, c'est de la pierre coupante. Pour le peu qu'il pleuve, avec le froid et tout, ça rajoute en plus le froid sur les coussinets, ça rajoute l'irritation, etc. Il est vraiment technique et je ne le conseille pas en premier chemin. Ni pour l'humain, ni pour le chien.

  • Speaker #0

    Ok, de toute façon, 12 jours de marche pour un premier GR, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'aurais un autre GR à conseiller pour un premier GR ?

  • Speaker #1

    Eh bien, le premier que j'ai fait, il est top. C'est celui-là dans le Puy-de-Dôme. donc là c'est des étapes qui ne dépassent pas 20 km et encore tu dois avoir une journée à 20, tout le reste c'est du 15, 14, 15 km le dénivelé n'est pas méchant tu ne dépasses pas les 400, 500 m la journée et là par contre tu es vraiment dans le puits de Dôme tu es soit en forêt, soit sur les bosses des puits, donc c'est en fait que de la terre volcanique mais il n'y a pas de caillasse tu es vraiment que sur de la terre, chemin forestier et c'est une boucle Donc en plus, tu n'as pas à t'embêter à la logistique de comment récupérer la voiture, comment rentrer chez toi. Moi, je le conseille en premier. Ça fait un bon entraînement pour nous.

  • Speaker #0

    Et tu as dit qu'il mettait combien de jours ?

  • Speaker #1

    5 jours.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et c'est le GR ?

  • Speaker #1

    Petite semaine

  • Speaker #0

    441, trop bien. Je le note. Les aventures que j'aimerais faire avec Floki, je trouve ça trop cool, effectivement. En plus, si tu n'as pas trop de dénivelé et tout, ça peut être super plaisant.

  • Speaker #1

    Non, celui-là, il est bien. Et en plus, le deuxième jour, tu montes au Puy-de-Dôme. Donc c'est la petite récompense, dès le deuxième jour tu es au Puy-de-Dôme, tu montes les escaliers pour accéder au Puy-de-Dôme avec les chiens et tout, ça se fait bien.

  • Speaker #0

    Donc tu nous as dit que c'était un GR plutôt technique à ne pas faire en été, mais qui est aussi très beau. Est-ce qu'il y a une étape qui t'a plus marqué qu'une autre, ou un paysage qui t'a plus marqué qu'un autre pendant ce GR ?

  • Speaker #1

    Oui, une étape, c'était le... Donc on avait marché les six premiers jours, après on a fait notre journée off. Et du coup, c'était à la reprise après la journée off. On partait d'un tout petit village qui s'appelle le pont de Montvert. Tout petit village perdu dans la montagne. Et donc déjà le matin, tu pars du village. C'est vraiment un petit chemin de montagne pour sortir du village. Tu marches genre même pas un quart d'heure et tu es déjà sorti du village et tu es perdu dans la pampa au milieu des montagnes et tout. et donc tu sillonnes comme ça à travers la montagne puis au bout d'un moment tu traverses une grande forêt et à la sortie de la forêt t'arrives sur un immense panorama où tu t'y attends pas parce que t'es dans la forêt donc tu te dis bon ça se trouve à un moment on va redescendre là t'arrives sur un immense panorama et c'est vraiment la liberté c'est à perte de vue t'as vu sur toute la chaîne des Cévennes et donc là en fait c'est pause obligatoire, t'enlèves le sac tu te poses sur un rocher et puis tu... tu te poses avec tes chiens, et t'as l'impression que le temps s'arrête à ce moment-là. Juste tu profites, t'es là. Moi, à ce moment-là, je sais pas pourquoi, mais je m'étais vu dans le Seigneur des Anneaux, quand ils vont dans les montagnes, le tout premier épisode, ils sont dans les montagnes, et t'as la communauté qui suit, et moi j'ai l'impression, c'est presque surréaliste, de relier les villages par des petits chemins comme ça. Moi, c'est ce que je cherche quand je fais de la rando avec eux, c'est vraiment... Au-delà d'être dans la pleine nature, c'est à la fois de déconnecter et de reconnecter. Forcément, tu as toujours des moments où tu as des étapes un peu plus sur le béton, sur le goudron, croiser de la route, tout ça. Mais quand tu es vraiment dans la pleine nature et que tu rejoins tes étapes en étant dans la nature,

  • Speaker #0

    c'est génial. Tu avais l'air de dire que tu étais un GR assez engagé. Est-ce que... Toi, à un moment, tu t'es dit peut-être que tu ne vas pas le finir ou que ça devient peut-être trop dur pour toi ou pour tes chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, en termes de... Par rapport à la difficulté, non, parce que je pense qu'on avait fait ce qu'il faut avant. Nous, on est beaucoup à la montagne, tu sais, donc le dénivelé, tout ça, ça va les chiens. Je pense que je les avais bien entraînés. Par contre, il y a une étape où vraiment, je me suis demandé si j'allais arrêter. C'est que c'est la première fois sur un GR où je tombe malade à cause du climat, en fait. En fait, la première moitié du GR, les six premiers jours, on a eu pluie non-stop. de la pluie, de la pluie, de la pluie, on se réveillait le matin, on était dans l'humidité et tout, et du coup le troisième jour je me suis réveillé en pleine nuit à 2h du mat, mais malade comme un chien, c'est le cas de le dire, donc là j'étais en pleine forêt dans ma tente avec mes deux chiens malades, je ne savais même pas si j'allais réussir à lever le camp, à porter le sac, j'étais tout un peu tremblant et tout, donc là je me suis dit est-ce que je suis capable d'aller à l'étape suivante, de voir est-ce que le fait de marcher, est-ce que ça va un peu réactiver le corps, on y va doucement, on coupe l'étape etc. Et là, clairement, c'est mes deux chiens qui m'ont aidé, en fait, parce qu'à ce moment-là, en fait, je ne sais pas pourquoi, ils doivent sentir que ça ne va pas et tout, mais ils se mettent un peu en pièce automatique, tu vois, ils prennent le relais. Là où, des fois, il faudrait que je sois un peu plus vigilant en forêt, tu vois, les animaux, tout ça, j'ai traversé toute la journée où j'étais vraiment, j'étais là sans être là, tu vois, vraiment, ils étaient livrés eux-mêmes, moi, je n'arrivais pas à suivre, tu vois, et ils se sont adaptés à moi, à mon rythme et tout. Et on a réussi à aller au bout de l'étape. Donc le soir-là, je me suis dit, allez, on se fait une bonne nuit à l'hôtel confort, pour récupérer un bon lit de la chaleur et tout. Et après, j'ai vu que ça allait mieux. Mais ce jour-là, je me suis demandé si vraiment, est-ce que je n'arrêtais pas ? Est-ce qu'on ne rentrait pas ? On a pris un taxi, quelque chose pour nous récupérer. Ça, ça ne m'était jamais arrivé sur les chemins encore. C'était la première fois où vraiment...

  • Speaker #0

    Ouais, tomber malade comme ça, j'imagine. Ça ne doit pas être évident. Et puis en plus, même moralement, de faire un GR sous la pluie, tu te dois dire mais quand est-ce que ça va s'arrêter ?

  • Speaker #1

    C'est la première fois que j'avais des conditions si dures. Parce que bon, tu marches une semaine, tu peux avoir une journée de pluie. Mais quand c'est non-stop, 3 jours, 4 jours, 5 jours, tu as tout qui est trempé, tu n'arrives rien à faire sécher et tout. Tu es censé voir des beaux paysages et en fait, tu n'as que de la brume autour.

  • Speaker #0

    Ouais, le but, c'est quand même de profiter un max. Et bon, sous la pluie, c'est plus difficile.

  • Speaker #1

    Je voyais que les chiens, ils avaient le moral. Parce que c'est ça aussi. Le but, c'est que les chiens gardent le plaisir. Clairement, si j'avais vu que les chiens, la météo leur coûtait trop, on aurait arrêté. Mais les chiens gardaient le plaisir. Le matin, quand je levais la tente, je voyais qu'ils étaient contents. Ils avaient l'énergie de partir et tout, la motivation. Donc voilà, tant que l'équipe est dans le même mood, on y va.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as rencontré d'autres imprévus sur Strike ?

  • Speaker #1

    Non parce qu'au point de vue animaux je parle animaux parquets tout ce qui est moutons etc on n'a pas été embêté les Cévennes c'est quand même assez rude donc septembre il commençait à faire froid la météo n'était pas top donc on n'a pas croisé tant d'animaux d'élevage bon après moi il n'y a pas de soucis avec ça donc ça passe bien et après non tous les campings que j'ai pu faire avec eux tout s'est bien passé on a toujours été bien accueillis

  • Speaker #0

    Et du coup, si une personne qui nous écoute se dit Oh, ça me donne trop envie, j'adore la caillasse ! Je rigole. Mais ça me donne trop envie et je voudrais bien faire ce GR ça serait quoi vraiment le conseil que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    De le faire en autonomie, comme moi. Pourquoi ? Parce que l'avantage, c'est que tu vas à ton rythme, tu profites plus de la nature avec tes chiens, parce que forcément, tu n'es pas enfermé dans un hôtel, dans un camping. Tu profites plus, tu peux aller à ton rythme et au rythme de tes chiens, ça c'est très important. Et après, qu'est-ce que je conseillerais ? Ça serait de ne pas forcément tout planifier. À part ces étapes clés que j'avais pour récupérer les colis. Pas forcément suivre les étapes à la lettre. Ça serait vraiment te faire plaisir, redessiner ton chemin. Ça, c'est ce que je fais de plus en plus. Avant, je suivais vraiment les chemins à la lettre. C'était, il faut faire 20 kilomètres, on va faire 20 kilomètres. Mais si tu as envie de faire plus, forcément, je ne faisais pas plus. Parce que l'étape disait, il faut faire 20 kilomètres. Et je trouve que c'est bien aussi de t'écouter. Si tu as envie de marcher plus, l'avantage de l'attente, c'est que tu peux aller plus loin. Si t'as envie de t'arrêter avant, tu t'arrêtes avant. Après, j'entends que c'est pas donné à tout le monde. Moi, beaucoup de gens étaient vraiment épatés de me voir seul avec mes deux chiens, apporter un gros sac à dos, tu vois. C'est pas donné à tout le monde. Après, le compromis, c'est de peut-être, ouais, soit dormir en camping et louer un mobile home ou trouver des petits hôtels de village pas très chers, tu vois. L'hôtel où on a pu dormir, bon, j'ai payé un supplément pour Talia et Taïko, mais on s'en est quand même sortis. Les petits hôtels de village, ce ne sont pas les hôtels que tu payes en centre-ville.

  • Speaker #0

    Parce que tu partais combien ?

  • Speaker #1

    Alors, les jours de ravitaillement où je ravitaillais pour eux, pour moi, plus l'eau et tout ça, j'avais un sac de 17 kilos sur le dos. Ce qui veut dire que si tu enlèves... Je portais pour 4 jours de nourriture. Et donc, il y avait à peu près 4 kilos de bouffe, 1 kilo par jour en gros. Et 3 litres d'eau. J'ai 1 litre par tête.

  • Speaker #0

    Donc, tu as du matériel quand même bien adapté au trek.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ça me fait un sac à même pas 10 kilos pour trois, si on enlève la nourriture. Donc, tout est en ultralight, en fait. Le linge, c'est le minimum. C'est super important. Le linge, c'est là où vraiment tu apprends à prendre les minimums et à faire tes lessives quand tu t'arrêtes. Enfin, il faut vraiment... Tout est calculé, que ça rentre dans le sac.

  • Speaker #0

    Après coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu ferais différemment sur ce GR ?

  • Speaker #1

    Peut-être que j'aurais... Plus profiter de certains endroits. Pas que je n'ai pas profité, mais peut-être... Après, la météo ne m'a pas permis non plus de... Quand j'étais parti, avant de partir et de savoir qu'il allait faire moche, j'avais dans l'idée de profiter, de ne pas calculer le temps qu'on mettrait. Tu as envie de t'arrêter, de te baigner dans une rivière, tu t'arrêtes et tout. Et ça, c'est peut-être le côté le plus frustrant que j'ai eu, c'est d'avoir, entre guillemets, pas profité de ces six premiers jours. Mais après, sinon, non.

  • Speaker #0

    Attends, attends, mais j'ai pas entendu cette information. C'était six jours de pluie ?

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, ouais. Jusqu'à temps qu'on s'arrête.

  • Speaker #0

    Et tu t'es accroché comme ça, mais bravo !

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, de brouillard, de froid. Ouais. On a eu que... Quand on est parti du puits en volet, on a eu grand soleil. La première demi-journée pour se mettre en route. Et la deuxième partie de la journée, il s'est mis à pleuvoir. Et après, jusqu'au sixième jour, on n'a pas vu le soleil.

  • Speaker #0

    Waouh, mais tu voulais vraiment y arriver, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ça me tenait à cœur. J'avais besoin de couper, d'être dans la nature avec eux. Mais par contre, on n'a pas non plus... Ce n'était pas non plus le forçonner à s'en dégoûter. J'étais sous la pluie avec mes chiens, mais on avait toujours des moments où on déconnait. On n'était pas pressé d'arriver le soir. Malgré tout, on profitait. Je m'arrêtais de jouer avec eux. Ils jouaient entre eux. Le midi, on se prenait quand même des pauses, à minima au sec. On profitait quand même du chemin. Et tant qu'on avait ce côté positif, moi, je continuais.

  • Speaker #0

    Tu aimerais le refaire avec des meilleures conditions météorologiques ?

  • Speaker #1

    Oui et non. Oui, parce que j'aimerais bien voir ce que je n'ai pas vu. Mais non, parce que j'ai une liste à rallonge de GR qui nous attendent. Je sais que je n'aurai pas assez d'une vie avec mes deux chiens pour faire tout ce qu'il y a à faire. Ok.

  • Speaker #0

    Lesquels t'aimerais organiser cette année, par exemple ?

  • Speaker #1

    Cette année, j'aimerais bien faire le chemin de Compostelle, le chemin de Saint-Jacques, mais j'aimerais le faire dans la totalité, c'est-à-dire vraiment partir du puits en volée, arriver en Espagne sans retour à la maison, vraiment marcher deux, trois mois. Je crois que c'est deux mois et demi, un truc comme ça. On va dire trois mois si tu comptes les arrêts, les jours off et tout ça. Ça, c'est quelque chose qui vraiment me botte. Ce n'est pas tant pour le côté religieux, spirituel, tout ça, mais c'est vraiment pour le côté marchons de distance avec eux. Être capable d'aller aussi loin, de marcher aussi longtemps. Ça c'est quelque chose vraiment qui m'attire et qui me servirait aussi d'entraînement entre guillemets pour après attaquer les gros chéhors de montagne. J'aimerais bien faire avec eux le GR10, donc à traverser des Pyrénées, en l'adaptant, en contournant les zones interdites, etc. Et pareil, il y a le GR5 dans les Alpes que j'aimerais faire aussi, en adaptant avec les chiens. Mais là ça demande quand même, c'est des gros dénivelés avec un sac à dos lourd. Donc on y va étape par étape.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu as envie de reparler de ces prochaines aventures avec moi, c'est avec grand plaisir. Je pense que j'ai fait le tour de mes questions. Est-ce qu'il y a des choses dont on n'a pas parlé que tu aurais aimé partager ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aimerais dire, c'est que marcher avec son chien ou ses chiens, c'est super. Moi, je trouve que ce qui est encore plus super, c'est de... J'aime bien dire qu'en fait, on est une équipe. C'est-à-dire que je ne cherche pas à faire un chrono, à marcher à tel kilomètre, etc. Je connais mes chiens, je me connais, je sais qu'à peu près pour une journée de 20 km, il va nous falloir tant de temps. Mais ce qui est super important et que je conseille, c'est vraiment de s'adapter au rythme du chien. De connaître son binôme avant de partir, ça c'est important. Parce qu'en fait, alors oui, c'est des chiens, ils vont avancer, ils vont te suivre, etc. Mais tu peux très très vite les cramer si tu ne fais pas attention à eux. Et tu vois, par exemple, le midi, quand on s'arrête... Quand on fait notre pause d'une heure le midi, en général quand il fait beau, on prend vraiment une bonne heure le midi. C'est pas juste je m'arrête parce que waouh on a un super panorama, mais par contre on va être en plein cagnard et qu'on est sur un petit rocher et qu'il n'y a pas de place pour que les chiens puissent se poser. On est vraiment une équipe et j'essaie que ça corresponde à tout le monde. Quand on monte la tente le soir, c'est pareil, c'est pas juste parce qu'on est sur un super spot et qu'on va pouvoir voir le coucher de soleil, mais s'il y a une route à 100 mètres qui passe en contrebas ou que juste à côté il y a un troupeau, etc., c'est pas le but que les chiens soient attachés toute la soirée à la tente, tu vois. C'est vraiment d'écouter ces chiens, de bien les connaître avant de partir, ça c'est important. Et après profiter, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Je trouve que c'est un trop bon conseil que tu donnes, que je partage à 100%. Est-ce que tu aurais un message à partager aux gens qui hésitent à partir à l'aventure avec leur chien ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est de se lancer. Moi, quand je suis parti dans le puits de Dôme sur le GR441, j'avais la boule au ventre, mais j'avais peur. J'avais peur parce que j'étais habitué à marcher avec eux à la montagne, à la journée. J'avais déjà fait une nuit en tente, mais même si je connaissais mes chiens, je ne les connaissais déjà pas aussi bien que je les connais maintenant.

  • Speaker #0

    et surtout j'avais peur, c'est con mais j'avais peur de mal faire d'être seul tout seul avec ses chiens quand on a un, deux, trois plus t'en as plus ça demande de la gestion quand t'es seul avec eux et j'avais trop peur de mal faire je me dis mais si y'en a un qui se blesse si y'en a un qui... tu vois c'est toutes ces questions que tu te poses qui t'empêchent de partir et en fait l'envie a été plus fort que tout Et moi, ce que je conseille au départ, c'est d'y aller. Moi, c'est ce que j'essaye de faire avec eux. C'est pour ça que je te dis que les GR, les gros GR dans les montagnes, ce sera pour après. Parce que je trouve que chaque GR, plus tu augmentes ta difficulté, plus tu crées quelque chose avec ton chien. Et déjà, de partir un week-end, de faire une nuit en tente, c'est déjà une super aventure. Tu n'as pas besoin de partir trois mois pour créer quelque chose. Et je trouve qu'on est rentrés différents quand on est partis. Moi, ça m'a appris à lâcher prise. Déjà, le chien au quotidien, il t'apprend à lâcher prise. Mais... Je trouve que le voyage m'a appris vachement avec eux, c'est de lâcher, de leur faire confiance parce qu'en fait, ils te le rendent bien. Du moment où tu connais leurs limites, que tu connais leur caractère, après tu peux vraiment y aller, l'esprit serein.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un mot pour résumer cette aventure sur le chemin de Stevenson ?

  • Speaker #0

    Oui, ça serait découverte, découverte de mes chiens et découverte de moi-même. Ça m'a permis vraiment de découvrir qui j'étais. Parce que tu as toujours l'impression que tu te définis comme ça, comme ça ou comme ça. Mais en fait, quand tu es vraiment sur le terrain avec eux, tu fais un peu tomber tous les trucs inutiles. Ça permet vraiment de te découvrir. Moi, je me suis vraiment trouvé sur ce chemin avec eux. J'ai trouvé ce que je voulais, ce que je ne voulais plus. Ce que j'étais capable de faire aussi, parce que tu vois, la météo rude, ça a aussi permis de voir que j'étais capable d'encaisser, tu vois, et de partir sans avoir le confort de la maison, sans avoir, tu vois, la télé, le téléphone, tout ça. Enfin, tu vois, tout ça, c'est le surfait, quoi, et que ce qui est connu vraiment, c'est le moment où tu vis avec eux. Et puis que la vie, elle est vraiment trop courte, quoi, la vie avec un chien, surtout avec un chien, quoi. Quand tu veux partir à l'aventure comme ça avec eux, tu te dis que t'as même pas 10 ans, quoi. Si tout va bien, tu as 7-8 ans, si le chien va bien pour faire ce genre de grosses aventures. Après, on attaque la phase à partir de 8 ans. Moi, j'ai deux bergers australiens. À partir de 8 ans, je sais qu'on ne pourra plus faire des grosses aventures, des gros dénivelés. On en fera d'autres, mais différentes.

  • Speaker #1

    Si les personnes qui ont écouté cet épisode ont des questions sur le GR70, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Soit sur mon Insta, qui est TravelDog aussi. Je t'enverrai le lien, comme ça tu pourras le noter. Enfin, tu l'as de toute façon. Et voilà, c'est le plus simple pour me contacter. Je répondrai avec plaisir aux questions. Si je peux conseiller ou aider certains à passer le pas, franchement, c'est avec grand plaisir parce que moi, ce que j'ai vécu avec eux, c'est juste exceptionnel. J'ai juste une hâte, c'est de repartir. Parce qu'en fait, quand tu rentres, tout le négatif, tu l'oublies. La météo capricieuse, le fait d'avoir été malade, la caillasse qui fait que t'es toujours obligé de faire attention, tu marches, etc. En fait, quand tu reviens, ce qui te reste en tête, c'est juste ce que t'as vécu avec eux. Ces journées, même marcher 30 kilomètres, moi c'était un truc, je pensais pas qu'on était capable de marcher 30 kilomètres et de repartir le lendemain. C'est pas juste tu marches 30 kilomètres et après t'as une semaine de repos et le lendemain tu repars et tout. Et puis, tu en as une deuxième qui arrive et puis une troisième. Et puis, il faut encaisser. Et puis, il faut aussi gérer l'environnement, tout ça. Et en fait, quand tu rentres, moi, quand on est rentré, malgré la fatigue, j'avais qu'une envie, c'est de refaire le sac et de repartir à l'aventure.

  • Speaker #1

    En tout cas, ton témoignage donne vraiment envie de partir à l'aventure, je trouve. Merci beaucoup. Merci beaucoup, Quentin, pour tout ton retour d'expérience.

  • Speaker #0

    Je te remercie juste pour l'invitation parce que grâce à toi, tu... te permet de rendre un peu notre aventure un peu immortelle. C'est un enregistrement qui va rester gravé. Ça me touche beaucoup. C'était notre première grosse aventure et tu nous fais un joli cadeau en début d'année de nous enregistrer.

  • Speaker #1

    C'est trop gentil. Moi, je suis trop contente qu'on ait pu partager, que tu aies pu nous partager cette aventure qui donne vraiment envie d'être explorée et je pense qu'il mérite d'être un peu plus connu. Les marcheurs aguerris.

  • Speaker #0

    Moi, je pars du principe qu'il n'y a pas besoin de partir à l'autre bout du monde pour aller à l'aventure. Il y a des super coins en Italie, tout ça, où tu veux avec tes chiens, mais déjà, il y a beaucoup de chemins. Je finirais juste là-dessus. Moi, je suis beaucoup inspiré par les grands aventuriers. Tu vois, Sylvain Tesson, Sarah Marquis, tous ces grands aventuriers qui traversent des régions et tout. Et Sylvain Tesson, lui, il appelle ça en fait les chemins noirs. Tous ces réseaux un peu qui permettent de relier les villages oubliés. ce qu'il appelle la fameuse diagonale du Ville. Lui, en fait, il a traversé toute la France en diagonale par les petits villages et par les chemins noirs. Et c'est un peu moi ce que je cherche à faire avec mes chiens. C'est au travers de ces GR qui sont, oui, plus ou moins connus. Tu vois, le chemin de Saint-Jacques, forcément, si je le fais stanner avec eux, c'est autoroute à pèlerins, c'est les touristes, etc. Mais à travers ça, tu te crées vraiment ta petite aventure à toi. Ça dépend de comment tu voyages avec tes chiens, de quelle philosophie tu mets là-dedans. Et voilà.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et puis de toute façon, il y a aussi ce truc où on est habitué à ce qu'on a. Mais il y a des gens qui parcourent le monde pour venir en France. C'est exotique pour d'autres personnes. C'est juste que peut-être des fois, à force d'être dans notre environnement, on a du mal à... à voir à quel point c'est beau parce qu'on y est habitué. Encore merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Ça me fait très plaisir. J'espère qu'il t'a plu. Et si c'est le cas, n'hésite pas à laisser une note 5 étoiles sur la plateforme de ton poids. Si tu découvres Twip en même temps que cet épisode, Twip, T-W-I-P, est une application doc-friendly qui te permet de découvrir plein de spots accessibles aux chiens en France et ailleurs. Tu peux la télécharger sur le store de ton choix, mais maintenant elle est 100% gratuite. On propose également un guide de voyage pour avoir toutes les astuces pour emmener son chien facilement avec soi que tu retrouveras sur notre site internet www.tweet-app.com En attendant, nous on se retrouve sur Instagram de Tweet pour faire connaissance et je vous dis à très bientôt.

Description

🐶 Pour la rentrée faites le plein d'aventures ensemble grâce aux équipements Decathlon* !


🎙 Bienvenue dans l'épisode 55 de TWiP !

Aujourd’hui, Quentin nous partage son aventure du GR70, le célèbre chemin de Stevenson, un itinéraire incontournable pour les amoureux de randonnée avec leur chien, qu'il a fait avec ses deux chiens 🐾⛰️
Ce GR, autorisé aux chiens, te réserve des paysages spectaculaires, des étapes mémorables, et de précieux moments à partager avec ton chien.


Dans cet épisode, découvre :

✨ Comment organisé le GR70 avec son chien
🌳 Les meilleures étapes du chemin de Stevenson
🥾 Des conseils rando avec son chien


Que tu sois un randonneur passionné ou que tu cherches une première expérience de GR autorisé aux chiens, cet épisode regorge de conseils pour une aventure inoubliable sur le chemin de Stevenson.


Encore merci à Quentin pour ce chouette moment ! 🧡

🎧Bonne écoute !


Ce dont on a parlé dans cet épisode : 

Retrouve TWiP : 

🍎 L'application sur iOS : https://apps.apple.com/fr/app/twip/id1565684433

🤖 L'application sur Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.mapets.app&gl=FR

📖 Guide de voyage : https://twip-app.com/guide-voyage-chien/ 

📷 Instagram : https://instagram.com/twip_travelwithpets 

👩‍💻 Site : https://twip-app.com/


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue sur le podcast TWiP, ta série audio pour vivre mille aventures avec ton chien. De lundi par mois, je reçois un ou une passionnée qui lui aussi emmène son chien partout. Aujourd'hui, je reçois Quentin qui va nous parler du chemin de Stevenson qu'il a parcouru avec ses deux chiens. Si tu ne connais pas ce GR, il s'adresse aux marcheurs aguerris. Le GR70 traverse les Cévennes sur plus de 270 km et est autorisé aux chiens sur sa globalité. J'espère que cet épisode en toute autonomie te plaira et je te souhaite une excellente écoute. Hello Quentin, bienvenue sur le podcast TWiP, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Alicia, ça va et toi ? Merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Ça va super, avec grand plaisir, j'étais trop contente que tu me parles de ton aventure que je ne connais pas du tout, on va parler du GR70. Pourquoi tu as choisi de faire ce GR ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi l'idée en fait c'était de partir avec mes chiens plus d'une semaine. En fait je voulais un GR qui me prenne au moins 10-15 jours et je voulais faire une traversée. C'est-à-dire qu'avec eux j'avais l'habitude de faire des boucles. de faire une nuit de nuit en tente et de revenir au point de départ. Je voulais vraiment faire une traversée d'une partie de la France, qui est le cas avec le chemin de Stevenson, puisqu'on est vraiment en ligne droite. On traverse du nord au sud une partie de la France. Et voilà, c'était une nouvelle expérience à vivre avec eux. Et ça collait bien à mes attentes, en tout cas.

  • Speaker #0

    OK, c'est un sentier que je ne connais pas du tout. Si tu nous emmenais avec toi pendant ta journée préférée, les paysages ressemblent à quoi ?

  • Speaker #1

    Paysages de moyenne montagne, des grands espaces à perte de vue. C'est vraiment la liberté, c'est ce qui définit ce chemin. On est vraiment dans la pleine nature, on ne croise que des petits villages. Et ce soit des belles forêts profondes, comme on a du mal à en trouver, comme il en reste peu en France, on va dire, et des jolis massifs. Donc entre deux villages, en fait, on relie des petits villages un peu coupés du monde par des chemins de montagne et c'est juste magnifique.

  • Speaker #0

    Et en termes de statistiques, pour qu'on s'imagine un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le chemin... En totalité représente 270 km. Et du coup le point de départ c'est le puits envelé en Haute-Loire. Donc c'est le même point de départ que le chemin de Compostelle pour donner une idée. Et tu vas jusque Alès dans le Gard. Donc tu commences, tu dois être 2-3 jours en Haute-Loire. Ensuite tu as un petit passage en Ardèche. Et après le gros du gros c'est donc les Cévennes avant d'arriver dans le Gard. Le Gard c'est vraiment la dernière journée, enfin la fin de l'avant dernière et la dernière journée où tu es vraiment dans le Gard. Et donc si tu fais 3 jours en Haute-Loire, Haute-Loire-Ardèche au début et une journée et demie à la fin dans le Gard, ça te fait 7-8 jours vraiment dans les Cévennes, dans le cœur des Cévennes. Et tu as le point culminant sur le chemin. qui est le mont Lozère. C'est à peu près à la moitié du chemin. C'est le sixième, septième jour par là. Tu arrives au mont Lozère. C'est le point culminant du chemin. Tu as vraiment une vue dégagée sur les monts du Cantal. Tu vois les Alpes quand tout est bien dégagé. C'est un grand plateau. C'est le toit de la Lozère. Un peu comme les steppes mongoles. C'est un grand plateau, une grande étendue. libre et sauvage. C'est un chemin qui est très bien desservi en termes de ravitaillement. Tu as juste une ou deux étapes de mémoire où vraiment tu es dans des tout petits villages où vraiment c'est tellement paumé qu'il n'y a même pas une épicerie, il n'y a pas de boulangerie, il n'y a rien. Mais autrement tu peux vraiment te ravitailler au quotidien si tu n'as pas envie de porter trop de poids. Et en termes de services pour arriver au Puy-en-Velay Tu es à la gare, tout est desservi au pied en volet. Tu as la gare, tu as les bus et les trains qui te permettent d'y arriver. Moi, j'y étais arrivé en voiture, donc il y a des parkings pour laisser la voiture. Et à l'arrivée à Alès, il faut remonter, il faut prendre le train. Donc là, il faut prévoir quand même que ton chien voyage assez bien en train parce qu'il y a quand même 4 heures de train. Après, c'est une ligne directe, il n'y a pas de changement à faire et tout. Mais il y a quand même 4 heures de train à prévoir. Voilà, j'aime bien les contrastes. C'est intéressant, je trouve, d'être perdu en pleine nature, de croiser aucune ville, rien du tout, pendant une dizaine de jours. Et puis là, tu arrives à Alès, où c'est vraiment la grosse ville de Seven. Et là, c'est un peu le choc des cultures. Tu débarques en ville avec ton gros sac à dos, avec tes affaires qui sont quand même bien pourries, ce que tu as marché. T'as marché plusieurs jours dans la nature et tout, t'as les chiens, ils sont pleins de boue, etc. Et nous, on avait dormi à l'hôtel à Alès. J'ai cru qu'ils allaient me jeter à l'hôtel, mais non, ça va, on a été très bien reçus d'ailleurs. Tu verras dans les photos, je mettrai la photo d'arrivée. à l'hôtel avec les chiens et voilà donc après en termes de logistique c'est assez facile il faut juste faire attention forcément aux heures de train et tout le toutic mais bon ça se fait plutôt bien et après je pourrais aider s'il y a des questions, je répondrai avec grand plaisir on peut le faire nous on l'a fait vraiment au minimum donc c'est 12 jours, c'est 12 étapes si tu suis vraiment les étapes J'étais parti dans l'idée de j'avais qu'un jour devant moi, donc certaines étapes font 30 km. Il y a trois grosses étapes sur les 12 jours qui sont assez conséquentes. L'avantage de le faire en tente, c'est que si tu n'es pas très entraîné ou que tu veux prendre le temps, tu peux couper ces étapes de 30 km en deux. Si tu fais ça, tu arrives à un chemin qui te prend un peu plus de 15 jours. Nous, on l'a fait en 12 jours et on a fait 6 jours, une journée off et 6 jours. La journée off a permis de se reposer, de ravitailler, de faire les lessives, tout ça.

  • Speaker #0

    Ah ouais, trop cool que tu aies pu prendre un peu de repos là-dessus. T'es sûr que vous avez déjà fait des GR ?

  • Speaker #1

    Alors, aussi long non. J'étais parti une semaine dans le Massif Central l'été. En fait, j'ai fait le chemin de Stevenson sur le début septembre. Parce qu'en fait, on en parlera après des différents secteurs qu'on passe. Mais les Cévennes, c'est quand même une région qui est assez chaude et sec. Donc, à éviter au mois de juillet-août. Donc, je l'ai fait au mois de septembre et au mois de juin, j'étais parti en entraînement une semaine dans le Puy-de-Dôme. J'avais fait le GR441, qui est la traversée de la chaîne du Puy-de-Dôme, qui là dure une semaine. C'est six jours, cinq nuits. Et donc, on l'a fait en petit entraînement avec eux. Là, c'est des journées qui ne dépassent pas les 20 kilomètres. Donc, c'était l'entraînement avec eux. Et c'est une boucle. Donc, tu reviens au point de départ pour récupérer la voiture.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Et du coup... Pour présenter tes loulous, tu peux nous parler un peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. J'ai Thalia et Taiko, c'est deux bergers australiens qui ont à l'heure d'aujourd'hui un peu plus de deux ans et demi. Ils avaient tout juste deux ans quand je suis parti faire le chemin. Donc c'est des super chiens pour ce type d'aventure parce que c'est des chiens très endurants, ils passent partout. Le côté chien de berger fait que c'est des chiens qui ne prédatent pas ou très peu. Donc, je ne suis pas embêté dans les forêts avec tout ce qui est gibier et tout. Ils sont quand même assez fixés à l'heure humaine. Et ça facilite grandement, quand tu es tout seul à gérer deux chiens, ça facilite grandement le voyage.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, les chiens, ils sont acceptés sur tout le tracé ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont acceptés sur tout le tracé. On a la chance dans les Cévennes que le parc naturel des Cévennes accepte les chiens. Ce qui est très rare à souligner parce que moi qui suis dans les Pyrénées... Il y a beaucoup de zones qui sont interdites avec les chiens, même en laisse. Donc là, en fait, sur Stevenson, il va y avoir, j'ai plus en tête, mais il y a, on va dire, trois, quatre étapes où vraiment tu dois avoir ton chien en laisse avec toi quand tu es vraiment dans le cœur du parc des Cévennes. Et après, tout le reste...

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, quand c'est comme ça, tu as un baudrier ou un truc ou tu les tiens à la main ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai des... Non, j'ai une ceinture de canirando. Une bonne ceinture bien adaptée pour eux. Et au bout, j'ai une laisse qui se dédouble. Et je les ai tous les deux raccrochés à moi comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Et il y a d'autres matériels que tu emmènes spécifiquement quand tu pars en trek avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors pour eux, j'emmène... J'ai toujours des impairs. Même si c'est des berges australiennes, c'est des chiens robustes. Quand on se fait 30 kilomètres sous la pluie battante, dans le froid et tout. J'essaie d'avoir un minimum de confort pour eux quand c'est vraiment des journées un peu intenses. Et puis, il faut se dire aussi que le soir, on dort tous les trois dans la tente. Donc, il y a quand même un matériel qui est à la base pas adapté pour... Genre, tout ce qui est matelas gonflables et tout ça, c'est quand même pas adapté pour que des chiens aillent dessus. Donc, j'essaye d'entretien le matériel, donc de ne pas arriver non plus avec des kilos de boue sur nous dans la tente. Et après, j'emmène, disons, chacun à un peignoir, si vraiment on a pris la pluie, pour un peu les éponger avant de rentrer dans la tente. Et puis après, bien sûr, tout ce qui va être nourriture, le confort pour eux, une brosse pour démêler les poils quand on se pose le soir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la nourriture, c'est un point important. Quand tu pars 12 jours avec deux chiens, comment tu t'organises à ce niveau ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, déjà, je ne suis pas partisan de faire porter les chiens. OK,

  • Speaker #0

    il y a une raison particulière ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, c'est des chiens qui adorent l'eau, qui sont toujours en train de se rouler.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un point important,

  • Speaker #1

    ça. Des sangliers, oui, c'est très important. C'est très important parce qu'honnêtement, je préfère porter leur nourriture que de devoir perdre un sachet de croquettes sur la route. Et puis je trouve que pour eux, en fait, ils passent toute la journée dans l'eau, ils passent toute la journée à se rouler. Ils font aussi ce que j'appelle les sangliers, c'est-à-dire qu'ils aiment bien passer dans les ronces et tout ça. Clairement, il y a trop de risques de les faire porter et je trouve que le chien, il ne profite pas pareil. Enfin, en tout cas, c'est mon point de vue. Je trouve qu'il ne profite pas pareil quand il est quand même chargé sur deux étapes de 30 kilomètres. Pour en avoir vu, on en reparlera, mais j'ai croisé des chiens qui étaient battés sur ce sentier. Et ils n'ont pas réussi à finir le chemin en entier. Le chien a fini boiteux, trop fatigué par le poids aussi, parce qu'il y a un poids à respecter aussi par rapport à la masse du chien. Donc, en fait, moi, ce que je fais, c'est que j'ai calculé, j'arrive à porter pour eux et pour moi 3-4 jours de nourriture. C'est à peu près ce que j'arrive à porter. Et en fait, tous les 3-4 jours, ça demande de la logistique, mais je m'expédie des colis dans des refuges ou des campings ou un endroit où quelqu'un veut bien recevoir mon colis. Donc ça demande un peu de préparation à l'avance. Mais ce qui est bien, c'est que quand tu sais que tous les 3-4 jours, tu as un colis à récupérer. Et puis en plus les chiens eux c'est la fête parce que tu ouvres un colis avec eux. Souvent dans le colis je mets aussi un peu de mastication comme ça ça m'évite de le porter dans le sac. C'est vraiment la soirée fiesta quoi. On ouvre le colis, ils ont leur mastication sur le chemin tu vois. Et voilà ça fait un petit plus sympa.

  • Speaker #0

    Non mais c'est un trop bon conseil je trouve parce que c'est vrai que quand t'es tout seul et que tu pars longtemps. Enfin moi dans mon idée mis à part charger tout ça je voyais pas d'autre solution.

  • Speaker #1

    J'avais vu des gens qui étaient partis faire le GR10. Donc en fait c'est la traversée des Pyrénées. ils étaient partis donc c'était un couple qui était parti avec leurs deux skis et pareil du coup c'est eux qui m'avaient un peu aspiré parce que ils expliquaient que justement ils s'envoyaient des colis dans les refuges donc des fois certains ils vont te demander en échange une contrepartie ça veut dire par exemple de leur prendre une nuitée ou de leur prendre un petit déjeuner un repas un truc comme ça pour faire un deal là sur Stevenson j'ai pas été embêté personne m'a demandé ça s'est fait vraiment sur le coeur les gens étaient contents de stocker le colis et de me permettre de faire ça avec mes chiens... Sans aucune autre contrepartie.

  • Speaker #0

    Trop chouette. Et justement, tu parles des refuges, etc. Est-ce qu'il y en a... Tu me dis que tu voyages à rentante, mais est-ce que tu es au courant de si certains refuges acceptent les chiens ? Pas du tout ? Comment ça se passe un peu à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le chemin Stevenson, tous les refuges ne prennent pas les chiens. C'est-à-dire que tu n'as aucun refuge où tu peux t'arrêter. Le seul plan B, ça va être Petit Hôtel. Si vraiment t'es en galère, quand t'as besoin d'une nuit de confort ou autre, nous on l'a fait une fois parce qu'on est arrivé pourri avec les orages et tout. Et après, moi c'est les campings. Là les campings par contre, c'est du moment où ton chien il est à jour de ses vaccins et que forcément tu le gardes en laisse. Camping, tu y vas comme tu veux, il n'y a aucun souci. Donc certains campings, tu vas même pouvoir louer, ça ne m'est pas arrivé à moi, mais j'ai vu des gens qui louaient des mobilhommes même pour une nuitée. Puisqu'en plus, le mois de septembre, t'es plus trop dans la saison touristique, donc... Donc il y a quand même plus facile de louer dans les campings. Et puis après, c'est un emplacement tente classique. Tu es avec ton chien. Ton chien doit être bien sûr attaché sur l'emplacement de la tente. Et puis après, tu peux évoluer dans le camping avec eux.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu peux profiter d'une bonne douche chaude, tout ça, tout ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu parlais d'un chien que tu as rencontré qui a eu du mal à finir le GR. Tu racontais un petit peu cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors, oui, pour deux raisons. je pense que déjà c'était double effet mais je pense qu'à la fois son sac n'était pas adapté à sa morphologie et trop chargé parce que tu me fais changer si je dis une bêtise mais il me semble que c'est 10% du poids du chien qu'il ne faut pas dépasser même pas, je crois que c'est ça donc je pense que le chien était vraiment trop surchargé honnêtement et après Stevenson il faut savoir que moi je ne le conseillerais pas comme premier GR c'est quand même un chemin qui est très technique même au delà des étapes que tu peux diviser en deux c'est un chemin où tu es dans la caillasse toute la journée c'est 12 jours, c'est quasiment 12 jours de caillasse soit t'es dans les terres volcaniques on va parler un peu du chemin le chemin en fait tu commences au puits en velay, c'est la haute loire donc là t'es dans les terres volcaniques les grosses roches volcaniques etc après tu arrives, t'as une journée en Ardèche Donc là, c'est un peu le sauf-conduit, t'es au bord de l'eau, c'est un peu plus safe et tout. Et après, tu attaques vraiment les Cévennes. Et là, les Cévennes, tu as quasiment 10 jours de chemin. Moi, j'appelle ça des chemins de chèvre, en fait, quand t'es vraiment dans la caillasse toute la journée. Donc, même niveau coussinets des chiens, moi, tous les soirs, je leur mettais de la... Soir et matin, avant de partir, je leur mettais du baume sur les coussinets pour hydrater. Heureusement que je l'ai eu, le baume, honnêtement. Parce que malgré que je leur ai graissé les pattes matin et soir, à la fin du chemin, ils avaient les coussinets fendus de tous les côtés. Il était temps que ça se termine. La dernière journée était un peu rude pour eux. Parce que vraiment, c'est de la pierre coupante. Pour le peu qu'il pleuve, avec le froid et tout, ça rajoute en plus le froid sur les coussinets, ça rajoute l'irritation, etc. Il est vraiment technique et je ne le conseille pas en premier chemin. Ni pour l'humain, ni pour le chien.

  • Speaker #0

    Ok, de toute façon, 12 jours de marche pour un premier GR, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'aurais un autre GR à conseiller pour un premier GR ?

  • Speaker #1

    Eh bien, le premier que j'ai fait, il est top. C'est celui-là dans le Puy-de-Dôme. donc là c'est des étapes qui ne dépassent pas 20 km et encore tu dois avoir une journée à 20, tout le reste c'est du 15, 14, 15 km le dénivelé n'est pas méchant tu ne dépasses pas les 400, 500 m la journée et là par contre tu es vraiment dans le puits de Dôme tu es soit en forêt, soit sur les bosses des puits, donc c'est en fait que de la terre volcanique mais il n'y a pas de caillasse tu es vraiment que sur de la terre, chemin forestier et c'est une boucle Donc en plus, tu n'as pas à t'embêter à la logistique de comment récupérer la voiture, comment rentrer chez toi. Moi, je le conseille en premier. Ça fait un bon entraînement pour nous.

  • Speaker #0

    Et tu as dit qu'il mettait combien de jours ?

  • Speaker #1

    5 jours.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et c'est le GR ?

  • Speaker #1

    Petite semaine

  • Speaker #0

    441, trop bien. Je le note. Les aventures que j'aimerais faire avec Floki, je trouve ça trop cool, effectivement. En plus, si tu n'as pas trop de dénivelé et tout, ça peut être super plaisant.

  • Speaker #1

    Non, celui-là, il est bien. Et en plus, le deuxième jour, tu montes au Puy-de-Dôme. Donc c'est la petite récompense, dès le deuxième jour tu es au Puy-de-Dôme, tu montes les escaliers pour accéder au Puy-de-Dôme avec les chiens et tout, ça se fait bien.

  • Speaker #0

    Donc tu nous as dit que c'était un GR plutôt technique à ne pas faire en été, mais qui est aussi très beau. Est-ce qu'il y a une étape qui t'a plus marqué qu'une autre, ou un paysage qui t'a plus marqué qu'un autre pendant ce GR ?

  • Speaker #1

    Oui, une étape, c'était le... Donc on avait marché les six premiers jours, après on a fait notre journée off. Et du coup, c'était à la reprise après la journée off. On partait d'un tout petit village qui s'appelle le pont de Montvert. Tout petit village perdu dans la montagne. Et donc déjà le matin, tu pars du village. C'est vraiment un petit chemin de montagne pour sortir du village. Tu marches genre même pas un quart d'heure et tu es déjà sorti du village et tu es perdu dans la pampa au milieu des montagnes et tout. et donc tu sillonnes comme ça à travers la montagne puis au bout d'un moment tu traverses une grande forêt et à la sortie de la forêt t'arrives sur un immense panorama où tu t'y attends pas parce que t'es dans la forêt donc tu te dis bon ça se trouve à un moment on va redescendre là t'arrives sur un immense panorama et c'est vraiment la liberté c'est à perte de vue t'as vu sur toute la chaîne des Cévennes et donc là en fait c'est pause obligatoire, t'enlèves le sac tu te poses sur un rocher et puis tu... tu te poses avec tes chiens, et t'as l'impression que le temps s'arrête à ce moment-là. Juste tu profites, t'es là. Moi, à ce moment-là, je sais pas pourquoi, mais je m'étais vu dans le Seigneur des Anneaux, quand ils vont dans les montagnes, le tout premier épisode, ils sont dans les montagnes, et t'as la communauté qui suit, et moi j'ai l'impression, c'est presque surréaliste, de relier les villages par des petits chemins comme ça. Moi, c'est ce que je cherche quand je fais de la rando avec eux, c'est vraiment... Au-delà d'être dans la pleine nature, c'est à la fois de déconnecter et de reconnecter. Forcément, tu as toujours des moments où tu as des étapes un peu plus sur le béton, sur le goudron, croiser de la route, tout ça. Mais quand tu es vraiment dans la pleine nature et que tu rejoins tes étapes en étant dans la nature,

  • Speaker #0

    c'est génial. Tu avais l'air de dire que tu étais un GR assez engagé. Est-ce que... Toi, à un moment, tu t'es dit peut-être que tu ne vas pas le finir ou que ça devient peut-être trop dur pour toi ou pour tes chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, en termes de... Par rapport à la difficulté, non, parce que je pense qu'on avait fait ce qu'il faut avant. Nous, on est beaucoup à la montagne, tu sais, donc le dénivelé, tout ça, ça va les chiens. Je pense que je les avais bien entraînés. Par contre, il y a une étape où vraiment, je me suis demandé si j'allais arrêter. C'est que c'est la première fois sur un GR où je tombe malade à cause du climat, en fait. En fait, la première moitié du GR, les six premiers jours, on a eu pluie non-stop. de la pluie, de la pluie, de la pluie, on se réveillait le matin, on était dans l'humidité et tout, et du coup le troisième jour je me suis réveillé en pleine nuit à 2h du mat, mais malade comme un chien, c'est le cas de le dire, donc là j'étais en pleine forêt dans ma tente avec mes deux chiens malades, je ne savais même pas si j'allais réussir à lever le camp, à porter le sac, j'étais tout un peu tremblant et tout, donc là je me suis dit est-ce que je suis capable d'aller à l'étape suivante, de voir est-ce que le fait de marcher, est-ce que ça va un peu réactiver le corps, on y va doucement, on coupe l'étape etc. Et là, clairement, c'est mes deux chiens qui m'ont aidé, en fait, parce qu'à ce moment-là, en fait, je ne sais pas pourquoi, ils doivent sentir que ça ne va pas et tout, mais ils se mettent un peu en pièce automatique, tu vois, ils prennent le relais. Là où, des fois, il faudrait que je sois un peu plus vigilant en forêt, tu vois, les animaux, tout ça, j'ai traversé toute la journée où j'étais vraiment, j'étais là sans être là, tu vois, vraiment, ils étaient livrés eux-mêmes, moi, je n'arrivais pas à suivre, tu vois, et ils se sont adaptés à moi, à mon rythme et tout. Et on a réussi à aller au bout de l'étape. Donc le soir-là, je me suis dit, allez, on se fait une bonne nuit à l'hôtel confort, pour récupérer un bon lit de la chaleur et tout. Et après, j'ai vu que ça allait mieux. Mais ce jour-là, je me suis demandé si vraiment, est-ce que je n'arrêtais pas ? Est-ce qu'on ne rentrait pas ? On a pris un taxi, quelque chose pour nous récupérer. Ça, ça ne m'était jamais arrivé sur les chemins encore. C'était la première fois où vraiment...

  • Speaker #0

    Ouais, tomber malade comme ça, j'imagine. Ça ne doit pas être évident. Et puis en plus, même moralement, de faire un GR sous la pluie, tu te dois dire mais quand est-ce que ça va s'arrêter ?

  • Speaker #1

    C'est la première fois que j'avais des conditions si dures. Parce que bon, tu marches une semaine, tu peux avoir une journée de pluie. Mais quand c'est non-stop, 3 jours, 4 jours, 5 jours, tu as tout qui est trempé, tu n'arrives rien à faire sécher et tout. Tu es censé voir des beaux paysages et en fait, tu n'as que de la brume autour.

  • Speaker #0

    Ouais, le but, c'est quand même de profiter un max. Et bon, sous la pluie, c'est plus difficile.

  • Speaker #1

    Je voyais que les chiens, ils avaient le moral. Parce que c'est ça aussi. Le but, c'est que les chiens gardent le plaisir. Clairement, si j'avais vu que les chiens, la météo leur coûtait trop, on aurait arrêté. Mais les chiens gardaient le plaisir. Le matin, quand je levais la tente, je voyais qu'ils étaient contents. Ils avaient l'énergie de partir et tout, la motivation. Donc voilà, tant que l'équipe est dans le même mood, on y va.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as rencontré d'autres imprévus sur Strike ?

  • Speaker #1

    Non parce qu'au point de vue animaux je parle animaux parquets tout ce qui est moutons etc on n'a pas été embêté les Cévennes c'est quand même assez rude donc septembre il commençait à faire froid la météo n'était pas top donc on n'a pas croisé tant d'animaux d'élevage bon après moi il n'y a pas de soucis avec ça donc ça passe bien et après non tous les campings que j'ai pu faire avec eux tout s'est bien passé on a toujours été bien accueillis

  • Speaker #0

    Et du coup, si une personne qui nous écoute se dit Oh, ça me donne trop envie, j'adore la caillasse ! Je rigole. Mais ça me donne trop envie et je voudrais bien faire ce GR ça serait quoi vraiment le conseil que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    De le faire en autonomie, comme moi. Pourquoi ? Parce que l'avantage, c'est que tu vas à ton rythme, tu profites plus de la nature avec tes chiens, parce que forcément, tu n'es pas enfermé dans un hôtel, dans un camping. Tu profites plus, tu peux aller à ton rythme et au rythme de tes chiens, ça c'est très important. Et après, qu'est-ce que je conseillerais ? Ça serait de ne pas forcément tout planifier. À part ces étapes clés que j'avais pour récupérer les colis. Pas forcément suivre les étapes à la lettre. Ça serait vraiment te faire plaisir, redessiner ton chemin. Ça, c'est ce que je fais de plus en plus. Avant, je suivais vraiment les chemins à la lettre. C'était, il faut faire 20 kilomètres, on va faire 20 kilomètres. Mais si tu as envie de faire plus, forcément, je ne faisais pas plus. Parce que l'étape disait, il faut faire 20 kilomètres. Et je trouve que c'est bien aussi de t'écouter. Si tu as envie de marcher plus, l'avantage de l'attente, c'est que tu peux aller plus loin. Si t'as envie de t'arrêter avant, tu t'arrêtes avant. Après, j'entends que c'est pas donné à tout le monde. Moi, beaucoup de gens étaient vraiment épatés de me voir seul avec mes deux chiens, apporter un gros sac à dos, tu vois. C'est pas donné à tout le monde. Après, le compromis, c'est de peut-être, ouais, soit dormir en camping et louer un mobile home ou trouver des petits hôtels de village pas très chers, tu vois. L'hôtel où on a pu dormir, bon, j'ai payé un supplément pour Talia et Taïko, mais on s'en est quand même sortis. Les petits hôtels de village, ce ne sont pas les hôtels que tu payes en centre-ville.

  • Speaker #0

    Parce que tu partais combien ?

  • Speaker #1

    Alors, les jours de ravitaillement où je ravitaillais pour eux, pour moi, plus l'eau et tout ça, j'avais un sac de 17 kilos sur le dos. Ce qui veut dire que si tu enlèves... Je portais pour 4 jours de nourriture. Et donc, il y avait à peu près 4 kilos de bouffe, 1 kilo par jour en gros. Et 3 litres d'eau. J'ai 1 litre par tête.

  • Speaker #0

    Donc, tu as du matériel quand même bien adapté au trek.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ça me fait un sac à même pas 10 kilos pour trois, si on enlève la nourriture. Donc, tout est en ultralight, en fait. Le linge, c'est le minimum. C'est super important. Le linge, c'est là où vraiment tu apprends à prendre les minimums et à faire tes lessives quand tu t'arrêtes. Enfin, il faut vraiment... Tout est calculé, que ça rentre dans le sac.

  • Speaker #0

    Après coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu ferais différemment sur ce GR ?

  • Speaker #1

    Peut-être que j'aurais... Plus profiter de certains endroits. Pas que je n'ai pas profité, mais peut-être... Après, la météo ne m'a pas permis non plus de... Quand j'étais parti, avant de partir et de savoir qu'il allait faire moche, j'avais dans l'idée de profiter, de ne pas calculer le temps qu'on mettrait. Tu as envie de t'arrêter, de te baigner dans une rivière, tu t'arrêtes et tout. Et ça, c'est peut-être le côté le plus frustrant que j'ai eu, c'est d'avoir, entre guillemets, pas profité de ces six premiers jours. Mais après, sinon, non.

  • Speaker #0

    Attends, attends, mais j'ai pas entendu cette information. C'était six jours de pluie ?

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, ouais. Jusqu'à temps qu'on s'arrête.

  • Speaker #0

    Et tu t'es accroché comme ça, mais bravo !

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, de brouillard, de froid. Ouais. On a eu que... Quand on est parti du puits en volet, on a eu grand soleil. La première demi-journée pour se mettre en route. Et la deuxième partie de la journée, il s'est mis à pleuvoir. Et après, jusqu'au sixième jour, on n'a pas vu le soleil.

  • Speaker #0

    Waouh, mais tu voulais vraiment y arriver, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ça me tenait à cœur. J'avais besoin de couper, d'être dans la nature avec eux. Mais par contre, on n'a pas non plus... Ce n'était pas non plus le forçonner à s'en dégoûter. J'étais sous la pluie avec mes chiens, mais on avait toujours des moments où on déconnait. On n'était pas pressé d'arriver le soir. Malgré tout, on profitait. Je m'arrêtais de jouer avec eux. Ils jouaient entre eux. Le midi, on se prenait quand même des pauses, à minima au sec. On profitait quand même du chemin. Et tant qu'on avait ce côté positif, moi, je continuais.

  • Speaker #0

    Tu aimerais le refaire avec des meilleures conditions météorologiques ?

  • Speaker #1

    Oui et non. Oui, parce que j'aimerais bien voir ce que je n'ai pas vu. Mais non, parce que j'ai une liste à rallonge de GR qui nous attendent. Je sais que je n'aurai pas assez d'une vie avec mes deux chiens pour faire tout ce qu'il y a à faire. Ok.

  • Speaker #0

    Lesquels t'aimerais organiser cette année, par exemple ?

  • Speaker #1

    Cette année, j'aimerais bien faire le chemin de Compostelle, le chemin de Saint-Jacques, mais j'aimerais le faire dans la totalité, c'est-à-dire vraiment partir du puits en volée, arriver en Espagne sans retour à la maison, vraiment marcher deux, trois mois. Je crois que c'est deux mois et demi, un truc comme ça. On va dire trois mois si tu comptes les arrêts, les jours off et tout ça. Ça, c'est quelque chose qui vraiment me botte. Ce n'est pas tant pour le côté religieux, spirituel, tout ça, mais c'est vraiment pour le côté marchons de distance avec eux. Être capable d'aller aussi loin, de marcher aussi longtemps. Ça c'est quelque chose vraiment qui m'attire et qui me servirait aussi d'entraînement entre guillemets pour après attaquer les gros chéhors de montagne. J'aimerais bien faire avec eux le GR10, donc à traverser des Pyrénées, en l'adaptant, en contournant les zones interdites, etc. Et pareil, il y a le GR5 dans les Alpes que j'aimerais faire aussi, en adaptant avec les chiens. Mais là ça demande quand même, c'est des gros dénivelés avec un sac à dos lourd. Donc on y va étape par étape.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu as envie de reparler de ces prochaines aventures avec moi, c'est avec grand plaisir. Je pense que j'ai fait le tour de mes questions. Est-ce qu'il y a des choses dont on n'a pas parlé que tu aurais aimé partager ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aimerais dire, c'est que marcher avec son chien ou ses chiens, c'est super. Moi, je trouve que ce qui est encore plus super, c'est de... J'aime bien dire qu'en fait, on est une équipe. C'est-à-dire que je ne cherche pas à faire un chrono, à marcher à tel kilomètre, etc. Je connais mes chiens, je me connais, je sais qu'à peu près pour une journée de 20 km, il va nous falloir tant de temps. Mais ce qui est super important et que je conseille, c'est vraiment de s'adapter au rythme du chien. De connaître son binôme avant de partir, ça c'est important. Parce qu'en fait, alors oui, c'est des chiens, ils vont avancer, ils vont te suivre, etc. Mais tu peux très très vite les cramer si tu ne fais pas attention à eux. Et tu vois, par exemple, le midi, quand on s'arrête... Quand on fait notre pause d'une heure le midi, en général quand il fait beau, on prend vraiment une bonne heure le midi. C'est pas juste je m'arrête parce que waouh on a un super panorama, mais par contre on va être en plein cagnard et qu'on est sur un petit rocher et qu'il n'y a pas de place pour que les chiens puissent se poser. On est vraiment une équipe et j'essaie que ça corresponde à tout le monde. Quand on monte la tente le soir, c'est pareil, c'est pas juste parce qu'on est sur un super spot et qu'on va pouvoir voir le coucher de soleil, mais s'il y a une route à 100 mètres qui passe en contrebas ou que juste à côté il y a un troupeau, etc., c'est pas le but que les chiens soient attachés toute la soirée à la tente, tu vois. C'est vraiment d'écouter ces chiens, de bien les connaître avant de partir, ça c'est important. Et après profiter, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Je trouve que c'est un trop bon conseil que tu donnes, que je partage à 100%. Est-ce que tu aurais un message à partager aux gens qui hésitent à partir à l'aventure avec leur chien ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est de se lancer. Moi, quand je suis parti dans le puits de Dôme sur le GR441, j'avais la boule au ventre, mais j'avais peur. J'avais peur parce que j'étais habitué à marcher avec eux à la montagne, à la journée. J'avais déjà fait une nuit en tente, mais même si je connaissais mes chiens, je ne les connaissais déjà pas aussi bien que je les connais maintenant.

  • Speaker #0

    et surtout j'avais peur, c'est con mais j'avais peur de mal faire d'être seul tout seul avec ses chiens quand on a un, deux, trois plus t'en as plus ça demande de la gestion quand t'es seul avec eux et j'avais trop peur de mal faire je me dis mais si y'en a un qui se blesse si y'en a un qui... tu vois c'est toutes ces questions que tu te poses qui t'empêchent de partir et en fait l'envie a été plus fort que tout Et moi, ce que je conseille au départ, c'est d'y aller. Moi, c'est ce que j'essaye de faire avec eux. C'est pour ça que je te dis que les GR, les gros GR dans les montagnes, ce sera pour après. Parce que je trouve que chaque GR, plus tu augmentes ta difficulté, plus tu crées quelque chose avec ton chien. Et déjà, de partir un week-end, de faire une nuit en tente, c'est déjà une super aventure. Tu n'as pas besoin de partir trois mois pour créer quelque chose. Et je trouve qu'on est rentrés différents quand on est partis. Moi, ça m'a appris à lâcher prise. Déjà, le chien au quotidien, il t'apprend à lâcher prise. Mais... Je trouve que le voyage m'a appris vachement avec eux, c'est de lâcher, de leur faire confiance parce qu'en fait, ils te le rendent bien. Du moment où tu connais leurs limites, que tu connais leur caractère, après tu peux vraiment y aller, l'esprit serein.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un mot pour résumer cette aventure sur le chemin de Stevenson ?

  • Speaker #0

    Oui, ça serait découverte, découverte de mes chiens et découverte de moi-même. Ça m'a permis vraiment de découvrir qui j'étais. Parce que tu as toujours l'impression que tu te définis comme ça, comme ça ou comme ça. Mais en fait, quand tu es vraiment sur le terrain avec eux, tu fais un peu tomber tous les trucs inutiles. Ça permet vraiment de te découvrir. Moi, je me suis vraiment trouvé sur ce chemin avec eux. J'ai trouvé ce que je voulais, ce que je ne voulais plus. Ce que j'étais capable de faire aussi, parce que tu vois, la météo rude, ça a aussi permis de voir que j'étais capable d'encaisser, tu vois, et de partir sans avoir le confort de la maison, sans avoir, tu vois, la télé, le téléphone, tout ça. Enfin, tu vois, tout ça, c'est le surfait, quoi, et que ce qui est connu vraiment, c'est le moment où tu vis avec eux. Et puis que la vie, elle est vraiment trop courte, quoi, la vie avec un chien, surtout avec un chien, quoi. Quand tu veux partir à l'aventure comme ça avec eux, tu te dis que t'as même pas 10 ans, quoi. Si tout va bien, tu as 7-8 ans, si le chien va bien pour faire ce genre de grosses aventures. Après, on attaque la phase à partir de 8 ans. Moi, j'ai deux bergers australiens. À partir de 8 ans, je sais qu'on ne pourra plus faire des grosses aventures, des gros dénivelés. On en fera d'autres, mais différentes.

  • Speaker #1

    Si les personnes qui ont écouté cet épisode ont des questions sur le GR70, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Soit sur mon Insta, qui est TravelDog aussi. Je t'enverrai le lien, comme ça tu pourras le noter. Enfin, tu l'as de toute façon. Et voilà, c'est le plus simple pour me contacter. Je répondrai avec plaisir aux questions. Si je peux conseiller ou aider certains à passer le pas, franchement, c'est avec grand plaisir parce que moi, ce que j'ai vécu avec eux, c'est juste exceptionnel. J'ai juste une hâte, c'est de repartir. Parce qu'en fait, quand tu rentres, tout le négatif, tu l'oublies. La météo capricieuse, le fait d'avoir été malade, la caillasse qui fait que t'es toujours obligé de faire attention, tu marches, etc. En fait, quand tu reviens, ce qui te reste en tête, c'est juste ce que t'as vécu avec eux. Ces journées, même marcher 30 kilomètres, moi c'était un truc, je pensais pas qu'on était capable de marcher 30 kilomètres et de repartir le lendemain. C'est pas juste tu marches 30 kilomètres et après t'as une semaine de repos et le lendemain tu repars et tout. Et puis, tu en as une deuxième qui arrive et puis une troisième. Et puis, il faut encaisser. Et puis, il faut aussi gérer l'environnement, tout ça. Et en fait, quand tu rentres, moi, quand on est rentré, malgré la fatigue, j'avais qu'une envie, c'est de refaire le sac et de repartir à l'aventure.

  • Speaker #1

    En tout cas, ton témoignage donne vraiment envie de partir à l'aventure, je trouve. Merci beaucoup. Merci beaucoup, Quentin, pour tout ton retour d'expérience.

  • Speaker #0

    Je te remercie juste pour l'invitation parce que grâce à toi, tu... te permet de rendre un peu notre aventure un peu immortelle. C'est un enregistrement qui va rester gravé. Ça me touche beaucoup. C'était notre première grosse aventure et tu nous fais un joli cadeau en début d'année de nous enregistrer.

  • Speaker #1

    C'est trop gentil. Moi, je suis trop contente qu'on ait pu partager, que tu aies pu nous partager cette aventure qui donne vraiment envie d'être explorée et je pense qu'il mérite d'être un peu plus connu. Les marcheurs aguerris.

  • Speaker #0

    Moi, je pars du principe qu'il n'y a pas besoin de partir à l'autre bout du monde pour aller à l'aventure. Il y a des super coins en Italie, tout ça, où tu veux avec tes chiens, mais déjà, il y a beaucoup de chemins. Je finirais juste là-dessus. Moi, je suis beaucoup inspiré par les grands aventuriers. Tu vois, Sylvain Tesson, Sarah Marquis, tous ces grands aventuriers qui traversent des régions et tout. Et Sylvain Tesson, lui, il appelle ça en fait les chemins noirs. Tous ces réseaux un peu qui permettent de relier les villages oubliés. ce qu'il appelle la fameuse diagonale du Ville. Lui, en fait, il a traversé toute la France en diagonale par les petits villages et par les chemins noirs. Et c'est un peu moi ce que je cherche à faire avec mes chiens. C'est au travers de ces GR qui sont, oui, plus ou moins connus. Tu vois, le chemin de Saint-Jacques, forcément, si je le fais stanner avec eux, c'est autoroute à pèlerins, c'est les touristes, etc. Mais à travers ça, tu te crées vraiment ta petite aventure à toi. Ça dépend de comment tu voyages avec tes chiens, de quelle philosophie tu mets là-dedans. Et voilà.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et puis de toute façon, il y a aussi ce truc où on est habitué à ce qu'on a. Mais il y a des gens qui parcourent le monde pour venir en France. C'est exotique pour d'autres personnes. C'est juste que peut-être des fois, à force d'être dans notre environnement, on a du mal à... à voir à quel point c'est beau parce qu'on y est habitué. Encore merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Ça me fait très plaisir. J'espère qu'il t'a plu. Et si c'est le cas, n'hésite pas à laisser une note 5 étoiles sur la plateforme de ton poids. Si tu découvres Twip en même temps que cet épisode, Twip, T-W-I-P, est une application doc-friendly qui te permet de découvrir plein de spots accessibles aux chiens en France et ailleurs. Tu peux la télécharger sur le store de ton choix, mais maintenant elle est 100% gratuite. On propose également un guide de voyage pour avoir toutes les astuces pour emmener son chien facilement avec soi que tu retrouveras sur notre site internet www.tweet-app.com En attendant, nous on se retrouve sur Instagram de Tweet pour faire connaissance et je vous dis à très bientôt.

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Description

🐶 Pour la rentrée faites le plein d'aventures ensemble grâce aux équipements Decathlon* !


🎙 Bienvenue dans l'épisode 55 de TWiP !

Aujourd’hui, Quentin nous partage son aventure du GR70, le célèbre chemin de Stevenson, un itinéraire incontournable pour les amoureux de randonnée avec leur chien, qu'il a fait avec ses deux chiens 🐾⛰️
Ce GR, autorisé aux chiens, te réserve des paysages spectaculaires, des étapes mémorables, et de précieux moments à partager avec ton chien.


Dans cet épisode, découvre :

✨ Comment organisé le GR70 avec son chien
🌳 Les meilleures étapes du chemin de Stevenson
🥾 Des conseils rando avec son chien


Que tu sois un randonneur passionné ou que tu cherches une première expérience de GR autorisé aux chiens, cet épisode regorge de conseils pour une aventure inoubliable sur le chemin de Stevenson.


Encore merci à Quentin pour ce chouette moment ! 🧡

🎧Bonne écoute !


Ce dont on a parlé dans cet épisode : 

Retrouve TWiP : 

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue sur le podcast TWiP, ta série audio pour vivre mille aventures avec ton chien. De lundi par mois, je reçois un ou une passionnée qui lui aussi emmène son chien partout. Aujourd'hui, je reçois Quentin qui va nous parler du chemin de Stevenson qu'il a parcouru avec ses deux chiens. Si tu ne connais pas ce GR, il s'adresse aux marcheurs aguerris. Le GR70 traverse les Cévennes sur plus de 270 km et est autorisé aux chiens sur sa globalité. J'espère que cet épisode en toute autonomie te plaira et je te souhaite une excellente écoute. Hello Quentin, bienvenue sur le podcast TWiP, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Alicia, ça va et toi ? Merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Ça va super, avec grand plaisir, j'étais trop contente que tu me parles de ton aventure que je ne connais pas du tout, on va parler du GR70. Pourquoi tu as choisi de faire ce GR ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi l'idée en fait c'était de partir avec mes chiens plus d'une semaine. En fait je voulais un GR qui me prenne au moins 10-15 jours et je voulais faire une traversée. C'est-à-dire qu'avec eux j'avais l'habitude de faire des boucles. de faire une nuit de nuit en tente et de revenir au point de départ. Je voulais vraiment faire une traversée d'une partie de la France, qui est le cas avec le chemin de Stevenson, puisqu'on est vraiment en ligne droite. On traverse du nord au sud une partie de la France. Et voilà, c'était une nouvelle expérience à vivre avec eux. Et ça collait bien à mes attentes, en tout cas.

  • Speaker #0

    OK, c'est un sentier que je ne connais pas du tout. Si tu nous emmenais avec toi pendant ta journée préférée, les paysages ressemblent à quoi ?

  • Speaker #1

    Paysages de moyenne montagne, des grands espaces à perte de vue. C'est vraiment la liberté, c'est ce qui définit ce chemin. On est vraiment dans la pleine nature, on ne croise que des petits villages. Et ce soit des belles forêts profondes, comme on a du mal à en trouver, comme il en reste peu en France, on va dire, et des jolis massifs. Donc entre deux villages, en fait, on relie des petits villages un peu coupés du monde par des chemins de montagne et c'est juste magnifique.

  • Speaker #0

    Et en termes de statistiques, pour qu'on s'imagine un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le chemin... En totalité représente 270 km. Et du coup le point de départ c'est le puits envelé en Haute-Loire. Donc c'est le même point de départ que le chemin de Compostelle pour donner une idée. Et tu vas jusque Alès dans le Gard. Donc tu commences, tu dois être 2-3 jours en Haute-Loire. Ensuite tu as un petit passage en Ardèche. Et après le gros du gros c'est donc les Cévennes avant d'arriver dans le Gard. Le Gard c'est vraiment la dernière journée, enfin la fin de l'avant dernière et la dernière journée où tu es vraiment dans le Gard. Et donc si tu fais 3 jours en Haute-Loire, Haute-Loire-Ardèche au début et une journée et demie à la fin dans le Gard, ça te fait 7-8 jours vraiment dans les Cévennes, dans le cœur des Cévennes. Et tu as le point culminant sur le chemin. qui est le mont Lozère. C'est à peu près à la moitié du chemin. C'est le sixième, septième jour par là. Tu arrives au mont Lozère. C'est le point culminant du chemin. Tu as vraiment une vue dégagée sur les monts du Cantal. Tu vois les Alpes quand tout est bien dégagé. C'est un grand plateau. C'est le toit de la Lozère. Un peu comme les steppes mongoles. C'est un grand plateau, une grande étendue. libre et sauvage. C'est un chemin qui est très bien desservi en termes de ravitaillement. Tu as juste une ou deux étapes de mémoire où vraiment tu es dans des tout petits villages où vraiment c'est tellement paumé qu'il n'y a même pas une épicerie, il n'y a pas de boulangerie, il n'y a rien. Mais autrement tu peux vraiment te ravitailler au quotidien si tu n'as pas envie de porter trop de poids. Et en termes de services pour arriver au Puy-en-Velay Tu es à la gare, tout est desservi au pied en volet. Tu as la gare, tu as les bus et les trains qui te permettent d'y arriver. Moi, j'y étais arrivé en voiture, donc il y a des parkings pour laisser la voiture. Et à l'arrivée à Alès, il faut remonter, il faut prendre le train. Donc là, il faut prévoir quand même que ton chien voyage assez bien en train parce qu'il y a quand même 4 heures de train. Après, c'est une ligne directe, il n'y a pas de changement à faire et tout. Mais il y a quand même 4 heures de train à prévoir. Voilà, j'aime bien les contrastes. C'est intéressant, je trouve, d'être perdu en pleine nature, de croiser aucune ville, rien du tout, pendant une dizaine de jours. Et puis là, tu arrives à Alès, où c'est vraiment la grosse ville de Seven. Et là, c'est un peu le choc des cultures. Tu débarques en ville avec ton gros sac à dos, avec tes affaires qui sont quand même bien pourries, ce que tu as marché. T'as marché plusieurs jours dans la nature et tout, t'as les chiens, ils sont pleins de boue, etc. Et nous, on avait dormi à l'hôtel à Alès. J'ai cru qu'ils allaient me jeter à l'hôtel, mais non, ça va, on a été très bien reçus d'ailleurs. Tu verras dans les photos, je mettrai la photo d'arrivée. à l'hôtel avec les chiens et voilà donc après en termes de logistique c'est assez facile il faut juste faire attention forcément aux heures de train et tout le toutic mais bon ça se fait plutôt bien et après je pourrais aider s'il y a des questions, je répondrai avec grand plaisir on peut le faire nous on l'a fait vraiment au minimum donc c'est 12 jours, c'est 12 étapes si tu suis vraiment les étapes J'étais parti dans l'idée de j'avais qu'un jour devant moi, donc certaines étapes font 30 km. Il y a trois grosses étapes sur les 12 jours qui sont assez conséquentes. L'avantage de le faire en tente, c'est que si tu n'es pas très entraîné ou que tu veux prendre le temps, tu peux couper ces étapes de 30 km en deux. Si tu fais ça, tu arrives à un chemin qui te prend un peu plus de 15 jours. Nous, on l'a fait en 12 jours et on a fait 6 jours, une journée off et 6 jours. La journée off a permis de se reposer, de ravitailler, de faire les lessives, tout ça.

  • Speaker #0

    Ah ouais, trop cool que tu aies pu prendre un peu de repos là-dessus. T'es sûr que vous avez déjà fait des GR ?

  • Speaker #1

    Alors, aussi long non. J'étais parti une semaine dans le Massif Central l'été. En fait, j'ai fait le chemin de Stevenson sur le début septembre. Parce qu'en fait, on en parlera après des différents secteurs qu'on passe. Mais les Cévennes, c'est quand même une région qui est assez chaude et sec. Donc, à éviter au mois de juillet-août. Donc, je l'ai fait au mois de septembre et au mois de juin, j'étais parti en entraînement une semaine dans le Puy-de-Dôme. J'avais fait le GR441, qui est la traversée de la chaîne du Puy-de-Dôme, qui là dure une semaine. C'est six jours, cinq nuits. Et donc, on l'a fait en petit entraînement avec eux. Là, c'est des journées qui ne dépassent pas les 20 kilomètres. Donc, c'était l'entraînement avec eux. Et c'est une boucle. Donc, tu reviens au point de départ pour récupérer la voiture.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Et du coup... Pour présenter tes loulous, tu peux nous parler un peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. J'ai Thalia et Taiko, c'est deux bergers australiens qui ont à l'heure d'aujourd'hui un peu plus de deux ans et demi. Ils avaient tout juste deux ans quand je suis parti faire le chemin. Donc c'est des super chiens pour ce type d'aventure parce que c'est des chiens très endurants, ils passent partout. Le côté chien de berger fait que c'est des chiens qui ne prédatent pas ou très peu. Donc, je ne suis pas embêté dans les forêts avec tout ce qui est gibier et tout. Ils sont quand même assez fixés à l'heure humaine. Et ça facilite grandement, quand tu es tout seul à gérer deux chiens, ça facilite grandement le voyage.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, les chiens, ils sont acceptés sur tout le tracé ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont acceptés sur tout le tracé. On a la chance dans les Cévennes que le parc naturel des Cévennes accepte les chiens. Ce qui est très rare à souligner parce que moi qui suis dans les Pyrénées... Il y a beaucoup de zones qui sont interdites avec les chiens, même en laisse. Donc là, en fait, sur Stevenson, il va y avoir, j'ai plus en tête, mais il y a, on va dire, trois, quatre étapes où vraiment tu dois avoir ton chien en laisse avec toi quand tu es vraiment dans le cœur du parc des Cévennes. Et après, tout le reste...

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, quand c'est comme ça, tu as un baudrier ou un truc ou tu les tiens à la main ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai des... Non, j'ai une ceinture de canirando. Une bonne ceinture bien adaptée pour eux. Et au bout, j'ai une laisse qui se dédouble. Et je les ai tous les deux raccrochés à moi comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Et il y a d'autres matériels que tu emmènes spécifiquement quand tu pars en trek avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors pour eux, j'emmène... J'ai toujours des impairs. Même si c'est des berges australiennes, c'est des chiens robustes. Quand on se fait 30 kilomètres sous la pluie battante, dans le froid et tout. J'essaie d'avoir un minimum de confort pour eux quand c'est vraiment des journées un peu intenses. Et puis, il faut se dire aussi que le soir, on dort tous les trois dans la tente. Donc, il y a quand même un matériel qui est à la base pas adapté pour... Genre, tout ce qui est matelas gonflables et tout ça, c'est quand même pas adapté pour que des chiens aillent dessus. Donc, j'essaye d'entretien le matériel, donc de ne pas arriver non plus avec des kilos de boue sur nous dans la tente. Et après, j'emmène, disons, chacun à un peignoir, si vraiment on a pris la pluie, pour un peu les éponger avant de rentrer dans la tente. Et puis après, bien sûr, tout ce qui va être nourriture, le confort pour eux, une brosse pour démêler les poils quand on se pose le soir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la nourriture, c'est un point important. Quand tu pars 12 jours avec deux chiens, comment tu t'organises à ce niveau ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, déjà, je ne suis pas partisan de faire porter les chiens. OK,

  • Speaker #0

    il y a une raison particulière ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, c'est des chiens qui adorent l'eau, qui sont toujours en train de se rouler.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un point important,

  • Speaker #1

    ça. Des sangliers, oui, c'est très important. C'est très important parce qu'honnêtement, je préfère porter leur nourriture que de devoir perdre un sachet de croquettes sur la route. Et puis je trouve que pour eux, en fait, ils passent toute la journée dans l'eau, ils passent toute la journée à se rouler. Ils font aussi ce que j'appelle les sangliers, c'est-à-dire qu'ils aiment bien passer dans les ronces et tout ça. Clairement, il y a trop de risques de les faire porter et je trouve que le chien, il ne profite pas pareil. Enfin, en tout cas, c'est mon point de vue. Je trouve qu'il ne profite pas pareil quand il est quand même chargé sur deux étapes de 30 kilomètres. Pour en avoir vu, on en reparlera, mais j'ai croisé des chiens qui étaient battés sur ce sentier. Et ils n'ont pas réussi à finir le chemin en entier. Le chien a fini boiteux, trop fatigué par le poids aussi, parce qu'il y a un poids à respecter aussi par rapport à la masse du chien. Donc, en fait, moi, ce que je fais, c'est que j'ai calculé, j'arrive à porter pour eux et pour moi 3-4 jours de nourriture. C'est à peu près ce que j'arrive à porter. Et en fait, tous les 3-4 jours, ça demande de la logistique, mais je m'expédie des colis dans des refuges ou des campings ou un endroit où quelqu'un veut bien recevoir mon colis. Donc ça demande un peu de préparation à l'avance. Mais ce qui est bien, c'est que quand tu sais que tous les 3-4 jours, tu as un colis à récupérer. Et puis en plus les chiens eux c'est la fête parce que tu ouvres un colis avec eux. Souvent dans le colis je mets aussi un peu de mastication comme ça ça m'évite de le porter dans le sac. C'est vraiment la soirée fiesta quoi. On ouvre le colis, ils ont leur mastication sur le chemin tu vois. Et voilà ça fait un petit plus sympa.

  • Speaker #0

    Non mais c'est un trop bon conseil je trouve parce que c'est vrai que quand t'es tout seul et que tu pars longtemps. Enfin moi dans mon idée mis à part charger tout ça je voyais pas d'autre solution.

  • Speaker #1

    J'avais vu des gens qui étaient partis faire le GR10. Donc en fait c'est la traversée des Pyrénées. ils étaient partis donc c'était un couple qui était parti avec leurs deux skis et pareil du coup c'est eux qui m'avaient un peu aspiré parce que ils expliquaient que justement ils s'envoyaient des colis dans les refuges donc des fois certains ils vont te demander en échange une contrepartie ça veut dire par exemple de leur prendre une nuitée ou de leur prendre un petit déjeuner un repas un truc comme ça pour faire un deal là sur Stevenson j'ai pas été embêté personne m'a demandé ça s'est fait vraiment sur le coeur les gens étaient contents de stocker le colis et de me permettre de faire ça avec mes chiens... Sans aucune autre contrepartie.

  • Speaker #0

    Trop chouette. Et justement, tu parles des refuges, etc. Est-ce qu'il y en a... Tu me dis que tu voyages à rentante, mais est-ce que tu es au courant de si certains refuges acceptent les chiens ? Pas du tout ? Comment ça se passe un peu à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le chemin Stevenson, tous les refuges ne prennent pas les chiens. C'est-à-dire que tu n'as aucun refuge où tu peux t'arrêter. Le seul plan B, ça va être Petit Hôtel. Si vraiment t'es en galère, quand t'as besoin d'une nuit de confort ou autre, nous on l'a fait une fois parce qu'on est arrivé pourri avec les orages et tout. Et après, moi c'est les campings. Là les campings par contre, c'est du moment où ton chien il est à jour de ses vaccins et que forcément tu le gardes en laisse. Camping, tu y vas comme tu veux, il n'y a aucun souci. Donc certains campings, tu vas même pouvoir louer, ça ne m'est pas arrivé à moi, mais j'ai vu des gens qui louaient des mobilhommes même pour une nuitée. Puisqu'en plus, le mois de septembre, t'es plus trop dans la saison touristique, donc... Donc il y a quand même plus facile de louer dans les campings. Et puis après, c'est un emplacement tente classique. Tu es avec ton chien. Ton chien doit être bien sûr attaché sur l'emplacement de la tente. Et puis après, tu peux évoluer dans le camping avec eux.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu peux profiter d'une bonne douche chaude, tout ça, tout ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu parlais d'un chien que tu as rencontré qui a eu du mal à finir le GR. Tu racontais un petit peu cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors, oui, pour deux raisons. je pense que déjà c'était double effet mais je pense qu'à la fois son sac n'était pas adapté à sa morphologie et trop chargé parce que tu me fais changer si je dis une bêtise mais il me semble que c'est 10% du poids du chien qu'il ne faut pas dépasser même pas, je crois que c'est ça donc je pense que le chien était vraiment trop surchargé honnêtement et après Stevenson il faut savoir que moi je ne le conseillerais pas comme premier GR c'est quand même un chemin qui est très technique même au delà des étapes que tu peux diviser en deux c'est un chemin où tu es dans la caillasse toute la journée c'est 12 jours, c'est quasiment 12 jours de caillasse soit t'es dans les terres volcaniques on va parler un peu du chemin le chemin en fait tu commences au puits en velay, c'est la haute loire donc là t'es dans les terres volcaniques les grosses roches volcaniques etc après tu arrives, t'as une journée en Ardèche Donc là, c'est un peu le sauf-conduit, t'es au bord de l'eau, c'est un peu plus safe et tout. Et après, tu attaques vraiment les Cévennes. Et là, les Cévennes, tu as quasiment 10 jours de chemin. Moi, j'appelle ça des chemins de chèvre, en fait, quand t'es vraiment dans la caillasse toute la journée. Donc, même niveau coussinets des chiens, moi, tous les soirs, je leur mettais de la... Soir et matin, avant de partir, je leur mettais du baume sur les coussinets pour hydrater. Heureusement que je l'ai eu, le baume, honnêtement. Parce que malgré que je leur ai graissé les pattes matin et soir, à la fin du chemin, ils avaient les coussinets fendus de tous les côtés. Il était temps que ça se termine. La dernière journée était un peu rude pour eux. Parce que vraiment, c'est de la pierre coupante. Pour le peu qu'il pleuve, avec le froid et tout, ça rajoute en plus le froid sur les coussinets, ça rajoute l'irritation, etc. Il est vraiment technique et je ne le conseille pas en premier chemin. Ni pour l'humain, ni pour le chien.

  • Speaker #0

    Ok, de toute façon, 12 jours de marche pour un premier GR, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'aurais un autre GR à conseiller pour un premier GR ?

  • Speaker #1

    Eh bien, le premier que j'ai fait, il est top. C'est celui-là dans le Puy-de-Dôme. donc là c'est des étapes qui ne dépassent pas 20 km et encore tu dois avoir une journée à 20, tout le reste c'est du 15, 14, 15 km le dénivelé n'est pas méchant tu ne dépasses pas les 400, 500 m la journée et là par contre tu es vraiment dans le puits de Dôme tu es soit en forêt, soit sur les bosses des puits, donc c'est en fait que de la terre volcanique mais il n'y a pas de caillasse tu es vraiment que sur de la terre, chemin forestier et c'est une boucle Donc en plus, tu n'as pas à t'embêter à la logistique de comment récupérer la voiture, comment rentrer chez toi. Moi, je le conseille en premier. Ça fait un bon entraînement pour nous.

  • Speaker #0

    Et tu as dit qu'il mettait combien de jours ?

  • Speaker #1

    5 jours.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et c'est le GR ?

  • Speaker #1

    Petite semaine

  • Speaker #0

    441, trop bien. Je le note. Les aventures que j'aimerais faire avec Floki, je trouve ça trop cool, effectivement. En plus, si tu n'as pas trop de dénivelé et tout, ça peut être super plaisant.

  • Speaker #1

    Non, celui-là, il est bien. Et en plus, le deuxième jour, tu montes au Puy-de-Dôme. Donc c'est la petite récompense, dès le deuxième jour tu es au Puy-de-Dôme, tu montes les escaliers pour accéder au Puy-de-Dôme avec les chiens et tout, ça se fait bien.

  • Speaker #0

    Donc tu nous as dit que c'était un GR plutôt technique à ne pas faire en été, mais qui est aussi très beau. Est-ce qu'il y a une étape qui t'a plus marqué qu'une autre, ou un paysage qui t'a plus marqué qu'un autre pendant ce GR ?

  • Speaker #1

    Oui, une étape, c'était le... Donc on avait marché les six premiers jours, après on a fait notre journée off. Et du coup, c'était à la reprise après la journée off. On partait d'un tout petit village qui s'appelle le pont de Montvert. Tout petit village perdu dans la montagne. Et donc déjà le matin, tu pars du village. C'est vraiment un petit chemin de montagne pour sortir du village. Tu marches genre même pas un quart d'heure et tu es déjà sorti du village et tu es perdu dans la pampa au milieu des montagnes et tout. et donc tu sillonnes comme ça à travers la montagne puis au bout d'un moment tu traverses une grande forêt et à la sortie de la forêt t'arrives sur un immense panorama où tu t'y attends pas parce que t'es dans la forêt donc tu te dis bon ça se trouve à un moment on va redescendre là t'arrives sur un immense panorama et c'est vraiment la liberté c'est à perte de vue t'as vu sur toute la chaîne des Cévennes et donc là en fait c'est pause obligatoire, t'enlèves le sac tu te poses sur un rocher et puis tu... tu te poses avec tes chiens, et t'as l'impression que le temps s'arrête à ce moment-là. Juste tu profites, t'es là. Moi, à ce moment-là, je sais pas pourquoi, mais je m'étais vu dans le Seigneur des Anneaux, quand ils vont dans les montagnes, le tout premier épisode, ils sont dans les montagnes, et t'as la communauté qui suit, et moi j'ai l'impression, c'est presque surréaliste, de relier les villages par des petits chemins comme ça. Moi, c'est ce que je cherche quand je fais de la rando avec eux, c'est vraiment... Au-delà d'être dans la pleine nature, c'est à la fois de déconnecter et de reconnecter. Forcément, tu as toujours des moments où tu as des étapes un peu plus sur le béton, sur le goudron, croiser de la route, tout ça. Mais quand tu es vraiment dans la pleine nature et que tu rejoins tes étapes en étant dans la nature,

  • Speaker #0

    c'est génial. Tu avais l'air de dire que tu étais un GR assez engagé. Est-ce que... Toi, à un moment, tu t'es dit peut-être que tu ne vas pas le finir ou que ça devient peut-être trop dur pour toi ou pour tes chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, en termes de... Par rapport à la difficulté, non, parce que je pense qu'on avait fait ce qu'il faut avant. Nous, on est beaucoup à la montagne, tu sais, donc le dénivelé, tout ça, ça va les chiens. Je pense que je les avais bien entraînés. Par contre, il y a une étape où vraiment, je me suis demandé si j'allais arrêter. C'est que c'est la première fois sur un GR où je tombe malade à cause du climat, en fait. En fait, la première moitié du GR, les six premiers jours, on a eu pluie non-stop. de la pluie, de la pluie, de la pluie, on se réveillait le matin, on était dans l'humidité et tout, et du coup le troisième jour je me suis réveillé en pleine nuit à 2h du mat, mais malade comme un chien, c'est le cas de le dire, donc là j'étais en pleine forêt dans ma tente avec mes deux chiens malades, je ne savais même pas si j'allais réussir à lever le camp, à porter le sac, j'étais tout un peu tremblant et tout, donc là je me suis dit est-ce que je suis capable d'aller à l'étape suivante, de voir est-ce que le fait de marcher, est-ce que ça va un peu réactiver le corps, on y va doucement, on coupe l'étape etc. Et là, clairement, c'est mes deux chiens qui m'ont aidé, en fait, parce qu'à ce moment-là, en fait, je ne sais pas pourquoi, ils doivent sentir que ça ne va pas et tout, mais ils se mettent un peu en pièce automatique, tu vois, ils prennent le relais. Là où, des fois, il faudrait que je sois un peu plus vigilant en forêt, tu vois, les animaux, tout ça, j'ai traversé toute la journée où j'étais vraiment, j'étais là sans être là, tu vois, vraiment, ils étaient livrés eux-mêmes, moi, je n'arrivais pas à suivre, tu vois, et ils se sont adaptés à moi, à mon rythme et tout. Et on a réussi à aller au bout de l'étape. Donc le soir-là, je me suis dit, allez, on se fait une bonne nuit à l'hôtel confort, pour récupérer un bon lit de la chaleur et tout. Et après, j'ai vu que ça allait mieux. Mais ce jour-là, je me suis demandé si vraiment, est-ce que je n'arrêtais pas ? Est-ce qu'on ne rentrait pas ? On a pris un taxi, quelque chose pour nous récupérer. Ça, ça ne m'était jamais arrivé sur les chemins encore. C'était la première fois où vraiment...

  • Speaker #0

    Ouais, tomber malade comme ça, j'imagine. Ça ne doit pas être évident. Et puis en plus, même moralement, de faire un GR sous la pluie, tu te dois dire mais quand est-ce que ça va s'arrêter ?

  • Speaker #1

    C'est la première fois que j'avais des conditions si dures. Parce que bon, tu marches une semaine, tu peux avoir une journée de pluie. Mais quand c'est non-stop, 3 jours, 4 jours, 5 jours, tu as tout qui est trempé, tu n'arrives rien à faire sécher et tout. Tu es censé voir des beaux paysages et en fait, tu n'as que de la brume autour.

  • Speaker #0

    Ouais, le but, c'est quand même de profiter un max. Et bon, sous la pluie, c'est plus difficile.

  • Speaker #1

    Je voyais que les chiens, ils avaient le moral. Parce que c'est ça aussi. Le but, c'est que les chiens gardent le plaisir. Clairement, si j'avais vu que les chiens, la météo leur coûtait trop, on aurait arrêté. Mais les chiens gardaient le plaisir. Le matin, quand je levais la tente, je voyais qu'ils étaient contents. Ils avaient l'énergie de partir et tout, la motivation. Donc voilà, tant que l'équipe est dans le même mood, on y va.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as rencontré d'autres imprévus sur Strike ?

  • Speaker #1

    Non parce qu'au point de vue animaux je parle animaux parquets tout ce qui est moutons etc on n'a pas été embêté les Cévennes c'est quand même assez rude donc septembre il commençait à faire froid la météo n'était pas top donc on n'a pas croisé tant d'animaux d'élevage bon après moi il n'y a pas de soucis avec ça donc ça passe bien et après non tous les campings que j'ai pu faire avec eux tout s'est bien passé on a toujours été bien accueillis

  • Speaker #0

    Et du coup, si une personne qui nous écoute se dit Oh, ça me donne trop envie, j'adore la caillasse ! Je rigole. Mais ça me donne trop envie et je voudrais bien faire ce GR ça serait quoi vraiment le conseil que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    De le faire en autonomie, comme moi. Pourquoi ? Parce que l'avantage, c'est que tu vas à ton rythme, tu profites plus de la nature avec tes chiens, parce que forcément, tu n'es pas enfermé dans un hôtel, dans un camping. Tu profites plus, tu peux aller à ton rythme et au rythme de tes chiens, ça c'est très important. Et après, qu'est-ce que je conseillerais ? Ça serait de ne pas forcément tout planifier. À part ces étapes clés que j'avais pour récupérer les colis. Pas forcément suivre les étapes à la lettre. Ça serait vraiment te faire plaisir, redessiner ton chemin. Ça, c'est ce que je fais de plus en plus. Avant, je suivais vraiment les chemins à la lettre. C'était, il faut faire 20 kilomètres, on va faire 20 kilomètres. Mais si tu as envie de faire plus, forcément, je ne faisais pas plus. Parce que l'étape disait, il faut faire 20 kilomètres. Et je trouve que c'est bien aussi de t'écouter. Si tu as envie de marcher plus, l'avantage de l'attente, c'est que tu peux aller plus loin. Si t'as envie de t'arrêter avant, tu t'arrêtes avant. Après, j'entends que c'est pas donné à tout le monde. Moi, beaucoup de gens étaient vraiment épatés de me voir seul avec mes deux chiens, apporter un gros sac à dos, tu vois. C'est pas donné à tout le monde. Après, le compromis, c'est de peut-être, ouais, soit dormir en camping et louer un mobile home ou trouver des petits hôtels de village pas très chers, tu vois. L'hôtel où on a pu dormir, bon, j'ai payé un supplément pour Talia et Taïko, mais on s'en est quand même sortis. Les petits hôtels de village, ce ne sont pas les hôtels que tu payes en centre-ville.

  • Speaker #0

    Parce que tu partais combien ?

  • Speaker #1

    Alors, les jours de ravitaillement où je ravitaillais pour eux, pour moi, plus l'eau et tout ça, j'avais un sac de 17 kilos sur le dos. Ce qui veut dire que si tu enlèves... Je portais pour 4 jours de nourriture. Et donc, il y avait à peu près 4 kilos de bouffe, 1 kilo par jour en gros. Et 3 litres d'eau. J'ai 1 litre par tête.

  • Speaker #0

    Donc, tu as du matériel quand même bien adapté au trek.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ça me fait un sac à même pas 10 kilos pour trois, si on enlève la nourriture. Donc, tout est en ultralight, en fait. Le linge, c'est le minimum. C'est super important. Le linge, c'est là où vraiment tu apprends à prendre les minimums et à faire tes lessives quand tu t'arrêtes. Enfin, il faut vraiment... Tout est calculé, que ça rentre dans le sac.

  • Speaker #0

    Après coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu ferais différemment sur ce GR ?

  • Speaker #1

    Peut-être que j'aurais... Plus profiter de certains endroits. Pas que je n'ai pas profité, mais peut-être... Après, la météo ne m'a pas permis non plus de... Quand j'étais parti, avant de partir et de savoir qu'il allait faire moche, j'avais dans l'idée de profiter, de ne pas calculer le temps qu'on mettrait. Tu as envie de t'arrêter, de te baigner dans une rivière, tu t'arrêtes et tout. Et ça, c'est peut-être le côté le plus frustrant que j'ai eu, c'est d'avoir, entre guillemets, pas profité de ces six premiers jours. Mais après, sinon, non.

  • Speaker #0

    Attends, attends, mais j'ai pas entendu cette information. C'était six jours de pluie ?

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, ouais. Jusqu'à temps qu'on s'arrête.

  • Speaker #0

    Et tu t'es accroché comme ça, mais bravo !

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, de brouillard, de froid. Ouais. On a eu que... Quand on est parti du puits en volet, on a eu grand soleil. La première demi-journée pour se mettre en route. Et la deuxième partie de la journée, il s'est mis à pleuvoir. Et après, jusqu'au sixième jour, on n'a pas vu le soleil.

  • Speaker #0

    Waouh, mais tu voulais vraiment y arriver, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ça me tenait à cœur. J'avais besoin de couper, d'être dans la nature avec eux. Mais par contre, on n'a pas non plus... Ce n'était pas non plus le forçonner à s'en dégoûter. J'étais sous la pluie avec mes chiens, mais on avait toujours des moments où on déconnait. On n'était pas pressé d'arriver le soir. Malgré tout, on profitait. Je m'arrêtais de jouer avec eux. Ils jouaient entre eux. Le midi, on se prenait quand même des pauses, à minima au sec. On profitait quand même du chemin. Et tant qu'on avait ce côté positif, moi, je continuais.

  • Speaker #0

    Tu aimerais le refaire avec des meilleures conditions météorologiques ?

  • Speaker #1

    Oui et non. Oui, parce que j'aimerais bien voir ce que je n'ai pas vu. Mais non, parce que j'ai une liste à rallonge de GR qui nous attendent. Je sais que je n'aurai pas assez d'une vie avec mes deux chiens pour faire tout ce qu'il y a à faire. Ok.

  • Speaker #0

    Lesquels t'aimerais organiser cette année, par exemple ?

  • Speaker #1

    Cette année, j'aimerais bien faire le chemin de Compostelle, le chemin de Saint-Jacques, mais j'aimerais le faire dans la totalité, c'est-à-dire vraiment partir du puits en volée, arriver en Espagne sans retour à la maison, vraiment marcher deux, trois mois. Je crois que c'est deux mois et demi, un truc comme ça. On va dire trois mois si tu comptes les arrêts, les jours off et tout ça. Ça, c'est quelque chose qui vraiment me botte. Ce n'est pas tant pour le côté religieux, spirituel, tout ça, mais c'est vraiment pour le côté marchons de distance avec eux. Être capable d'aller aussi loin, de marcher aussi longtemps. Ça c'est quelque chose vraiment qui m'attire et qui me servirait aussi d'entraînement entre guillemets pour après attaquer les gros chéhors de montagne. J'aimerais bien faire avec eux le GR10, donc à traverser des Pyrénées, en l'adaptant, en contournant les zones interdites, etc. Et pareil, il y a le GR5 dans les Alpes que j'aimerais faire aussi, en adaptant avec les chiens. Mais là ça demande quand même, c'est des gros dénivelés avec un sac à dos lourd. Donc on y va étape par étape.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu as envie de reparler de ces prochaines aventures avec moi, c'est avec grand plaisir. Je pense que j'ai fait le tour de mes questions. Est-ce qu'il y a des choses dont on n'a pas parlé que tu aurais aimé partager ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aimerais dire, c'est que marcher avec son chien ou ses chiens, c'est super. Moi, je trouve que ce qui est encore plus super, c'est de... J'aime bien dire qu'en fait, on est une équipe. C'est-à-dire que je ne cherche pas à faire un chrono, à marcher à tel kilomètre, etc. Je connais mes chiens, je me connais, je sais qu'à peu près pour une journée de 20 km, il va nous falloir tant de temps. Mais ce qui est super important et que je conseille, c'est vraiment de s'adapter au rythme du chien. De connaître son binôme avant de partir, ça c'est important. Parce qu'en fait, alors oui, c'est des chiens, ils vont avancer, ils vont te suivre, etc. Mais tu peux très très vite les cramer si tu ne fais pas attention à eux. Et tu vois, par exemple, le midi, quand on s'arrête... Quand on fait notre pause d'une heure le midi, en général quand il fait beau, on prend vraiment une bonne heure le midi. C'est pas juste je m'arrête parce que waouh on a un super panorama, mais par contre on va être en plein cagnard et qu'on est sur un petit rocher et qu'il n'y a pas de place pour que les chiens puissent se poser. On est vraiment une équipe et j'essaie que ça corresponde à tout le monde. Quand on monte la tente le soir, c'est pareil, c'est pas juste parce qu'on est sur un super spot et qu'on va pouvoir voir le coucher de soleil, mais s'il y a une route à 100 mètres qui passe en contrebas ou que juste à côté il y a un troupeau, etc., c'est pas le but que les chiens soient attachés toute la soirée à la tente, tu vois. C'est vraiment d'écouter ces chiens, de bien les connaître avant de partir, ça c'est important. Et après profiter, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Je trouve que c'est un trop bon conseil que tu donnes, que je partage à 100%. Est-ce que tu aurais un message à partager aux gens qui hésitent à partir à l'aventure avec leur chien ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est de se lancer. Moi, quand je suis parti dans le puits de Dôme sur le GR441, j'avais la boule au ventre, mais j'avais peur. J'avais peur parce que j'étais habitué à marcher avec eux à la montagne, à la journée. J'avais déjà fait une nuit en tente, mais même si je connaissais mes chiens, je ne les connaissais déjà pas aussi bien que je les connais maintenant.

  • Speaker #0

    et surtout j'avais peur, c'est con mais j'avais peur de mal faire d'être seul tout seul avec ses chiens quand on a un, deux, trois plus t'en as plus ça demande de la gestion quand t'es seul avec eux et j'avais trop peur de mal faire je me dis mais si y'en a un qui se blesse si y'en a un qui... tu vois c'est toutes ces questions que tu te poses qui t'empêchent de partir et en fait l'envie a été plus fort que tout Et moi, ce que je conseille au départ, c'est d'y aller. Moi, c'est ce que j'essaye de faire avec eux. C'est pour ça que je te dis que les GR, les gros GR dans les montagnes, ce sera pour après. Parce que je trouve que chaque GR, plus tu augmentes ta difficulté, plus tu crées quelque chose avec ton chien. Et déjà, de partir un week-end, de faire une nuit en tente, c'est déjà une super aventure. Tu n'as pas besoin de partir trois mois pour créer quelque chose. Et je trouve qu'on est rentrés différents quand on est partis. Moi, ça m'a appris à lâcher prise. Déjà, le chien au quotidien, il t'apprend à lâcher prise. Mais... Je trouve que le voyage m'a appris vachement avec eux, c'est de lâcher, de leur faire confiance parce qu'en fait, ils te le rendent bien. Du moment où tu connais leurs limites, que tu connais leur caractère, après tu peux vraiment y aller, l'esprit serein.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un mot pour résumer cette aventure sur le chemin de Stevenson ?

  • Speaker #0

    Oui, ça serait découverte, découverte de mes chiens et découverte de moi-même. Ça m'a permis vraiment de découvrir qui j'étais. Parce que tu as toujours l'impression que tu te définis comme ça, comme ça ou comme ça. Mais en fait, quand tu es vraiment sur le terrain avec eux, tu fais un peu tomber tous les trucs inutiles. Ça permet vraiment de te découvrir. Moi, je me suis vraiment trouvé sur ce chemin avec eux. J'ai trouvé ce que je voulais, ce que je ne voulais plus. Ce que j'étais capable de faire aussi, parce que tu vois, la météo rude, ça a aussi permis de voir que j'étais capable d'encaisser, tu vois, et de partir sans avoir le confort de la maison, sans avoir, tu vois, la télé, le téléphone, tout ça. Enfin, tu vois, tout ça, c'est le surfait, quoi, et que ce qui est connu vraiment, c'est le moment où tu vis avec eux. Et puis que la vie, elle est vraiment trop courte, quoi, la vie avec un chien, surtout avec un chien, quoi. Quand tu veux partir à l'aventure comme ça avec eux, tu te dis que t'as même pas 10 ans, quoi. Si tout va bien, tu as 7-8 ans, si le chien va bien pour faire ce genre de grosses aventures. Après, on attaque la phase à partir de 8 ans. Moi, j'ai deux bergers australiens. À partir de 8 ans, je sais qu'on ne pourra plus faire des grosses aventures, des gros dénivelés. On en fera d'autres, mais différentes.

  • Speaker #1

    Si les personnes qui ont écouté cet épisode ont des questions sur le GR70, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Soit sur mon Insta, qui est TravelDog aussi. Je t'enverrai le lien, comme ça tu pourras le noter. Enfin, tu l'as de toute façon. Et voilà, c'est le plus simple pour me contacter. Je répondrai avec plaisir aux questions. Si je peux conseiller ou aider certains à passer le pas, franchement, c'est avec grand plaisir parce que moi, ce que j'ai vécu avec eux, c'est juste exceptionnel. J'ai juste une hâte, c'est de repartir. Parce qu'en fait, quand tu rentres, tout le négatif, tu l'oublies. La météo capricieuse, le fait d'avoir été malade, la caillasse qui fait que t'es toujours obligé de faire attention, tu marches, etc. En fait, quand tu reviens, ce qui te reste en tête, c'est juste ce que t'as vécu avec eux. Ces journées, même marcher 30 kilomètres, moi c'était un truc, je pensais pas qu'on était capable de marcher 30 kilomètres et de repartir le lendemain. C'est pas juste tu marches 30 kilomètres et après t'as une semaine de repos et le lendemain tu repars et tout. Et puis, tu en as une deuxième qui arrive et puis une troisième. Et puis, il faut encaisser. Et puis, il faut aussi gérer l'environnement, tout ça. Et en fait, quand tu rentres, moi, quand on est rentré, malgré la fatigue, j'avais qu'une envie, c'est de refaire le sac et de repartir à l'aventure.

  • Speaker #1

    En tout cas, ton témoignage donne vraiment envie de partir à l'aventure, je trouve. Merci beaucoup. Merci beaucoup, Quentin, pour tout ton retour d'expérience.

  • Speaker #0

    Je te remercie juste pour l'invitation parce que grâce à toi, tu... te permet de rendre un peu notre aventure un peu immortelle. C'est un enregistrement qui va rester gravé. Ça me touche beaucoup. C'était notre première grosse aventure et tu nous fais un joli cadeau en début d'année de nous enregistrer.

  • Speaker #1

    C'est trop gentil. Moi, je suis trop contente qu'on ait pu partager, que tu aies pu nous partager cette aventure qui donne vraiment envie d'être explorée et je pense qu'il mérite d'être un peu plus connu. Les marcheurs aguerris.

  • Speaker #0

    Moi, je pars du principe qu'il n'y a pas besoin de partir à l'autre bout du monde pour aller à l'aventure. Il y a des super coins en Italie, tout ça, où tu veux avec tes chiens, mais déjà, il y a beaucoup de chemins. Je finirais juste là-dessus. Moi, je suis beaucoup inspiré par les grands aventuriers. Tu vois, Sylvain Tesson, Sarah Marquis, tous ces grands aventuriers qui traversent des régions et tout. Et Sylvain Tesson, lui, il appelle ça en fait les chemins noirs. Tous ces réseaux un peu qui permettent de relier les villages oubliés. ce qu'il appelle la fameuse diagonale du Ville. Lui, en fait, il a traversé toute la France en diagonale par les petits villages et par les chemins noirs. Et c'est un peu moi ce que je cherche à faire avec mes chiens. C'est au travers de ces GR qui sont, oui, plus ou moins connus. Tu vois, le chemin de Saint-Jacques, forcément, si je le fais stanner avec eux, c'est autoroute à pèlerins, c'est les touristes, etc. Mais à travers ça, tu te crées vraiment ta petite aventure à toi. Ça dépend de comment tu voyages avec tes chiens, de quelle philosophie tu mets là-dedans. Et voilà.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et puis de toute façon, il y a aussi ce truc où on est habitué à ce qu'on a. Mais il y a des gens qui parcourent le monde pour venir en France. C'est exotique pour d'autres personnes. C'est juste que peut-être des fois, à force d'être dans notre environnement, on a du mal à... à voir à quel point c'est beau parce qu'on y est habitué. Encore merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Ça me fait très plaisir. J'espère qu'il t'a plu. Et si c'est le cas, n'hésite pas à laisser une note 5 étoiles sur la plateforme de ton poids. Si tu découvres Twip en même temps que cet épisode, Twip, T-W-I-P, est une application doc-friendly qui te permet de découvrir plein de spots accessibles aux chiens en France et ailleurs. Tu peux la télécharger sur le store de ton choix, mais maintenant elle est 100% gratuite. On propose également un guide de voyage pour avoir toutes les astuces pour emmener son chien facilement avec soi que tu retrouveras sur notre site internet www.tweet-app.com En attendant, nous on se retrouve sur Instagram de Tweet pour faire connaissance et je vous dis à très bientôt.

Description

🐶 Pour la rentrée faites le plein d'aventures ensemble grâce aux équipements Decathlon* !


🎙 Bienvenue dans l'épisode 55 de TWiP !

Aujourd’hui, Quentin nous partage son aventure du GR70, le célèbre chemin de Stevenson, un itinéraire incontournable pour les amoureux de randonnée avec leur chien, qu'il a fait avec ses deux chiens 🐾⛰️
Ce GR, autorisé aux chiens, te réserve des paysages spectaculaires, des étapes mémorables, et de précieux moments à partager avec ton chien.


Dans cet épisode, découvre :

✨ Comment organisé le GR70 avec son chien
🌳 Les meilleures étapes du chemin de Stevenson
🥾 Des conseils rando avec son chien


Que tu sois un randonneur passionné ou que tu cherches une première expérience de GR autorisé aux chiens, cet épisode regorge de conseils pour une aventure inoubliable sur le chemin de Stevenson.


Encore merci à Quentin pour ce chouette moment ! 🧡

🎧Bonne écoute !


Ce dont on a parlé dans cet épisode : 

Retrouve TWiP : 

🍎 L'application sur iOS : https://apps.apple.com/fr/app/twip/id1565684433

🤖 L'application sur Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.mapets.app&gl=FR

📖 Guide de voyage : https://twip-app.com/guide-voyage-chien/ 

📷 Instagram : https://instagram.com/twip_travelwithpets 

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Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue sur le podcast TWiP, ta série audio pour vivre mille aventures avec ton chien. De lundi par mois, je reçois un ou une passionnée qui lui aussi emmène son chien partout. Aujourd'hui, je reçois Quentin qui va nous parler du chemin de Stevenson qu'il a parcouru avec ses deux chiens. Si tu ne connais pas ce GR, il s'adresse aux marcheurs aguerris. Le GR70 traverse les Cévennes sur plus de 270 km et est autorisé aux chiens sur sa globalité. J'espère que cet épisode en toute autonomie te plaira et je te souhaite une excellente écoute. Hello Quentin, bienvenue sur le podcast TWiP, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Alicia, ça va et toi ? Merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Ça va super, avec grand plaisir, j'étais trop contente que tu me parles de ton aventure que je ne connais pas du tout, on va parler du GR70. Pourquoi tu as choisi de faire ce GR ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi l'idée en fait c'était de partir avec mes chiens plus d'une semaine. En fait je voulais un GR qui me prenne au moins 10-15 jours et je voulais faire une traversée. C'est-à-dire qu'avec eux j'avais l'habitude de faire des boucles. de faire une nuit de nuit en tente et de revenir au point de départ. Je voulais vraiment faire une traversée d'une partie de la France, qui est le cas avec le chemin de Stevenson, puisqu'on est vraiment en ligne droite. On traverse du nord au sud une partie de la France. Et voilà, c'était une nouvelle expérience à vivre avec eux. Et ça collait bien à mes attentes, en tout cas.

  • Speaker #0

    OK, c'est un sentier que je ne connais pas du tout. Si tu nous emmenais avec toi pendant ta journée préférée, les paysages ressemblent à quoi ?

  • Speaker #1

    Paysages de moyenne montagne, des grands espaces à perte de vue. C'est vraiment la liberté, c'est ce qui définit ce chemin. On est vraiment dans la pleine nature, on ne croise que des petits villages. Et ce soit des belles forêts profondes, comme on a du mal à en trouver, comme il en reste peu en France, on va dire, et des jolis massifs. Donc entre deux villages, en fait, on relie des petits villages un peu coupés du monde par des chemins de montagne et c'est juste magnifique.

  • Speaker #0

    Et en termes de statistiques, pour qu'on s'imagine un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le chemin... En totalité représente 270 km. Et du coup le point de départ c'est le puits envelé en Haute-Loire. Donc c'est le même point de départ que le chemin de Compostelle pour donner une idée. Et tu vas jusque Alès dans le Gard. Donc tu commences, tu dois être 2-3 jours en Haute-Loire. Ensuite tu as un petit passage en Ardèche. Et après le gros du gros c'est donc les Cévennes avant d'arriver dans le Gard. Le Gard c'est vraiment la dernière journée, enfin la fin de l'avant dernière et la dernière journée où tu es vraiment dans le Gard. Et donc si tu fais 3 jours en Haute-Loire, Haute-Loire-Ardèche au début et une journée et demie à la fin dans le Gard, ça te fait 7-8 jours vraiment dans les Cévennes, dans le cœur des Cévennes. Et tu as le point culminant sur le chemin. qui est le mont Lozère. C'est à peu près à la moitié du chemin. C'est le sixième, septième jour par là. Tu arrives au mont Lozère. C'est le point culminant du chemin. Tu as vraiment une vue dégagée sur les monts du Cantal. Tu vois les Alpes quand tout est bien dégagé. C'est un grand plateau. C'est le toit de la Lozère. Un peu comme les steppes mongoles. C'est un grand plateau, une grande étendue. libre et sauvage. C'est un chemin qui est très bien desservi en termes de ravitaillement. Tu as juste une ou deux étapes de mémoire où vraiment tu es dans des tout petits villages où vraiment c'est tellement paumé qu'il n'y a même pas une épicerie, il n'y a pas de boulangerie, il n'y a rien. Mais autrement tu peux vraiment te ravitailler au quotidien si tu n'as pas envie de porter trop de poids. Et en termes de services pour arriver au Puy-en-Velay Tu es à la gare, tout est desservi au pied en volet. Tu as la gare, tu as les bus et les trains qui te permettent d'y arriver. Moi, j'y étais arrivé en voiture, donc il y a des parkings pour laisser la voiture. Et à l'arrivée à Alès, il faut remonter, il faut prendre le train. Donc là, il faut prévoir quand même que ton chien voyage assez bien en train parce qu'il y a quand même 4 heures de train. Après, c'est une ligne directe, il n'y a pas de changement à faire et tout. Mais il y a quand même 4 heures de train à prévoir. Voilà, j'aime bien les contrastes. C'est intéressant, je trouve, d'être perdu en pleine nature, de croiser aucune ville, rien du tout, pendant une dizaine de jours. Et puis là, tu arrives à Alès, où c'est vraiment la grosse ville de Seven. Et là, c'est un peu le choc des cultures. Tu débarques en ville avec ton gros sac à dos, avec tes affaires qui sont quand même bien pourries, ce que tu as marché. T'as marché plusieurs jours dans la nature et tout, t'as les chiens, ils sont pleins de boue, etc. Et nous, on avait dormi à l'hôtel à Alès. J'ai cru qu'ils allaient me jeter à l'hôtel, mais non, ça va, on a été très bien reçus d'ailleurs. Tu verras dans les photos, je mettrai la photo d'arrivée. à l'hôtel avec les chiens et voilà donc après en termes de logistique c'est assez facile il faut juste faire attention forcément aux heures de train et tout le toutic mais bon ça se fait plutôt bien et après je pourrais aider s'il y a des questions, je répondrai avec grand plaisir on peut le faire nous on l'a fait vraiment au minimum donc c'est 12 jours, c'est 12 étapes si tu suis vraiment les étapes J'étais parti dans l'idée de j'avais qu'un jour devant moi, donc certaines étapes font 30 km. Il y a trois grosses étapes sur les 12 jours qui sont assez conséquentes. L'avantage de le faire en tente, c'est que si tu n'es pas très entraîné ou que tu veux prendre le temps, tu peux couper ces étapes de 30 km en deux. Si tu fais ça, tu arrives à un chemin qui te prend un peu plus de 15 jours. Nous, on l'a fait en 12 jours et on a fait 6 jours, une journée off et 6 jours. La journée off a permis de se reposer, de ravitailler, de faire les lessives, tout ça.

  • Speaker #0

    Ah ouais, trop cool que tu aies pu prendre un peu de repos là-dessus. T'es sûr que vous avez déjà fait des GR ?

  • Speaker #1

    Alors, aussi long non. J'étais parti une semaine dans le Massif Central l'été. En fait, j'ai fait le chemin de Stevenson sur le début septembre. Parce qu'en fait, on en parlera après des différents secteurs qu'on passe. Mais les Cévennes, c'est quand même une région qui est assez chaude et sec. Donc, à éviter au mois de juillet-août. Donc, je l'ai fait au mois de septembre et au mois de juin, j'étais parti en entraînement une semaine dans le Puy-de-Dôme. J'avais fait le GR441, qui est la traversée de la chaîne du Puy-de-Dôme, qui là dure une semaine. C'est six jours, cinq nuits. Et donc, on l'a fait en petit entraînement avec eux. Là, c'est des journées qui ne dépassent pas les 20 kilomètres. Donc, c'était l'entraînement avec eux. Et c'est une boucle. Donc, tu reviens au point de départ pour récupérer la voiture.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Et du coup... Pour présenter tes loulous, tu peux nous parler un peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. J'ai Thalia et Taiko, c'est deux bergers australiens qui ont à l'heure d'aujourd'hui un peu plus de deux ans et demi. Ils avaient tout juste deux ans quand je suis parti faire le chemin. Donc c'est des super chiens pour ce type d'aventure parce que c'est des chiens très endurants, ils passent partout. Le côté chien de berger fait que c'est des chiens qui ne prédatent pas ou très peu. Donc, je ne suis pas embêté dans les forêts avec tout ce qui est gibier et tout. Ils sont quand même assez fixés à l'heure humaine. Et ça facilite grandement, quand tu es tout seul à gérer deux chiens, ça facilite grandement le voyage.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, les chiens, ils sont acceptés sur tout le tracé ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont acceptés sur tout le tracé. On a la chance dans les Cévennes que le parc naturel des Cévennes accepte les chiens. Ce qui est très rare à souligner parce que moi qui suis dans les Pyrénées... Il y a beaucoup de zones qui sont interdites avec les chiens, même en laisse. Donc là, en fait, sur Stevenson, il va y avoir, j'ai plus en tête, mais il y a, on va dire, trois, quatre étapes où vraiment tu dois avoir ton chien en laisse avec toi quand tu es vraiment dans le cœur du parc des Cévennes. Et après, tout le reste...

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, quand c'est comme ça, tu as un baudrier ou un truc ou tu les tiens à la main ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai des... Non, j'ai une ceinture de canirando. Une bonne ceinture bien adaptée pour eux. Et au bout, j'ai une laisse qui se dédouble. Et je les ai tous les deux raccrochés à moi comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Et il y a d'autres matériels que tu emmènes spécifiquement quand tu pars en trek avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors pour eux, j'emmène... J'ai toujours des impairs. Même si c'est des berges australiennes, c'est des chiens robustes. Quand on se fait 30 kilomètres sous la pluie battante, dans le froid et tout. J'essaie d'avoir un minimum de confort pour eux quand c'est vraiment des journées un peu intenses. Et puis, il faut se dire aussi que le soir, on dort tous les trois dans la tente. Donc, il y a quand même un matériel qui est à la base pas adapté pour... Genre, tout ce qui est matelas gonflables et tout ça, c'est quand même pas adapté pour que des chiens aillent dessus. Donc, j'essaye d'entretien le matériel, donc de ne pas arriver non plus avec des kilos de boue sur nous dans la tente. Et après, j'emmène, disons, chacun à un peignoir, si vraiment on a pris la pluie, pour un peu les éponger avant de rentrer dans la tente. Et puis après, bien sûr, tout ce qui va être nourriture, le confort pour eux, une brosse pour démêler les poils quand on se pose le soir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que la nourriture, c'est un point important. Quand tu pars 12 jours avec deux chiens, comment tu t'organises à ce niveau ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, déjà, je ne suis pas partisan de faire porter les chiens. OK,

  • Speaker #0

    il y a une raison particulière ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, c'est des chiens qui adorent l'eau, qui sont toujours en train de se rouler.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est un point important,

  • Speaker #1

    ça. Des sangliers, oui, c'est très important. C'est très important parce qu'honnêtement, je préfère porter leur nourriture que de devoir perdre un sachet de croquettes sur la route. Et puis je trouve que pour eux, en fait, ils passent toute la journée dans l'eau, ils passent toute la journée à se rouler. Ils font aussi ce que j'appelle les sangliers, c'est-à-dire qu'ils aiment bien passer dans les ronces et tout ça. Clairement, il y a trop de risques de les faire porter et je trouve que le chien, il ne profite pas pareil. Enfin, en tout cas, c'est mon point de vue. Je trouve qu'il ne profite pas pareil quand il est quand même chargé sur deux étapes de 30 kilomètres. Pour en avoir vu, on en reparlera, mais j'ai croisé des chiens qui étaient battés sur ce sentier. Et ils n'ont pas réussi à finir le chemin en entier. Le chien a fini boiteux, trop fatigué par le poids aussi, parce qu'il y a un poids à respecter aussi par rapport à la masse du chien. Donc, en fait, moi, ce que je fais, c'est que j'ai calculé, j'arrive à porter pour eux et pour moi 3-4 jours de nourriture. C'est à peu près ce que j'arrive à porter. Et en fait, tous les 3-4 jours, ça demande de la logistique, mais je m'expédie des colis dans des refuges ou des campings ou un endroit où quelqu'un veut bien recevoir mon colis. Donc ça demande un peu de préparation à l'avance. Mais ce qui est bien, c'est que quand tu sais que tous les 3-4 jours, tu as un colis à récupérer. Et puis en plus les chiens eux c'est la fête parce que tu ouvres un colis avec eux. Souvent dans le colis je mets aussi un peu de mastication comme ça ça m'évite de le porter dans le sac. C'est vraiment la soirée fiesta quoi. On ouvre le colis, ils ont leur mastication sur le chemin tu vois. Et voilà ça fait un petit plus sympa.

  • Speaker #0

    Non mais c'est un trop bon conseil je trouve parce que c'est vrai que quand t'es tout seul et que tu pars longtemps. Enfin moi dans mon idée mis à part charger tout ça je voyais pas d'autre solution.

  • Speaker #1

    J'avais vu des gens qui étaient partis faire le GR10. Donc en fait c'est la traversée des Pyrénées. ils étaient partis donc c'était un couple qui était parti avec leurs deux skis et pareil du coup c'est eux qui m'avaient un peu aspiré parce que ils expliquaient que justement ils s'envoyaient des colis dans les refuges donc des fois certains ils vont te demander en échange une contrepartie ça veut dire par exemple de leur prendre une nuitée ou de leur prendre un petit déjeuner un repas un truc comme ça pour faire un deal là sur Stevenson j'ai pas été embêté personne m'a demandé ça s'est fait vraiment sur le coeur les gens étaient contents de stocker le colis et de me permettre de faire ça avec mes chiens... Sans aucune autre contrepartie.

  • Speaker #0

    Trop chouette. Et justement, tu parles des refuges, etc. Est-ce qu'il y en a... Tu me dis que tu voyages à rentante, mais est-ce que tu es au courant de si certains refuges acceptent les chiens ? Pas du tout ? Comment ça se passe un peu à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le chemin Stevenson, tous les refuges ne prennent pas les chiens. C'est-à-dire que tu n'as aucun refuge où tu peux t'arrêter. Le seul plan B, ça va être Petit Hôtel. Si vraiment t'es en galère, quand t'as besoin d'une nuit de confort ou autre, nous on l'a fait une fois parce qu'on est arrivé pourri avec les orages et tout. Et après, moi c'est les campings. Là les campings par contre, c'est du moment où ton chien il est à jour de ses vaccins et que forcément tu le gardes en laisse. Camping, tu y vas comme tu veux, il n'y a aucun souci. Donc certains campings, tu vas même pouvoir louer, ça ne m'est pas arrivé à moi, mais j'ai vu des gens qui louaient des mobilhommes même pour une nuitée. Puisqu'en plus, le mois de septembre, t'es plus trop dans la saison touristique, donc... Donc il y a quand même plus facile de louer dans les campings. Et puis après, c'est un emplacement tente classique. Tu es avec ton chien. Ton chien doit être bien sûr attaché sur l'emplacement de la tente. Et puis après, tu peux évoluer dans le camping avec eux.

  • Speaker #0

    Oui, puis tu peux profiter d'une bonne douche chaude, tout ça, tout ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu parlais d'un chien que tu as rencontré qui a eu du mal à finir le GR. Tu racontais un petit peu cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors, oui, pour deux raisons. je pense que déjà c'était double effet mais je pense qu'à la fois son sac n'était pas adapté à sa morphologie et trop chargé parce que tu me fais changer si je dis une bêtise mais il me semble que c'est 10% du poids du chien qu'il ne faut pas dépasser même pas, je crois que c'est ça donc je pense que le chien était vraiment trop surchargé honnêtement et après Stevenson il faut savoir que moi je ne le conseillerais pas comme premier GR c'est quand même un chemin qui est très technique même au delà des étapes que tu peux diviser en deux c'est un chemin où tu es dans la caillasse toute la journée c'est 12 jours, c'est quasiment 12 jours de caillasse soit t'es dans les terres volcaniques on va parler un peu du chemin le chemin en fait tu commences au puits en velay, c'est la haute loire donc là t'es dans les terres volcaniques les grosses roches volcaniques etc après tu arrives, t'as une journée en Ardèche Donc là, c'est un peu le sauf-conduit, t'es au bord de l'eau, c'est un peu plus safe et tout. Et après, tu attaques vraiment les Cévennes. Et là, les Cévennes, tu as quasiment 10 jours de chemin. Moi, j'appelle ça des chemins de chèvre, en fait, quand t'es vraiment dans la caillasse toute la journée. Donc, même niveau coussinets des chiens, moi, tous les soirs, je leur mettais de la... Soir et matin, avant de partir, je leur mettais du baume sur les coussinets pour hydrater. Heureusement que je l'ai eu, le baume, honnêtement. Parce que malgré que je leur ai graissé les pattes matin et soir, à la fin du chemin, ils avaient les coussinets fendus de tous les côtés. Il était temps que ça se termine. La dernière journée était un peu rude pour eux. Parce que vraiment, c'est de la pierre coupante. Pour le peu qu'il pleuve, avec le froid et tout, ça rajoute en plus le froid sur les coussinets, ça rajoute l'irritation, etc. Il est vraiment technique et je ne le conseille pas en premier chemin. Ni pour l'humain, ni pour le chien.

  • Speaker #0

    Ok, de toute façon, 12 jours de marche pour un premier GR, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    T'aurais un autre GR à conseiller pour un premier GR ?

  • Speaker #1

    Eh bien, le premier que j'ai fait, il est top. C'est celui-là dans le Puy-de-Dôme. donc là c'est des étapes qui ne dépassent pas 20 km et encore tu dois avoir une journée à 20, tout le reste c'est du 15, 14, 15 km le dénivelé n'est pas méchant tu ne dépasses pas les 400, 500 m la journée et là par contre tu es vraiment dans le puits de Dôme tu es soit en forêt, soit sur les bosses des puits, donc c'est en fait que de la terre volcanique mais il n'y a pas de caillasse tu es vraiment que sur de la terre, chemin forestier et c'est une boucle Donc en plus, tu n'as pas à t'embêter à la logistique de comment récupérer la voiture, comment rentrer chez toi. Moi, je le conseille en premier. Ça fait un bon entraînement pour nous.

  • Speaker #0

    Et tu as dit qu'il mettait combien de jours ?

  • Speaker #1

    5 jours.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et c'est le GR ?

  • Speaker #1

    Petite semaine

  • Speaker #0

    441, trop bien. Je le note. Les aventures que j'aimerais faire avec Floki, je trouve ça trop cool, effectivement. En plus, si tu n'as pas trop de dénivelé et tout, ça peut être super plaisant.

  • Speaker #1

    Non, celui-là, il est bien. Et en plus, le deuxième jour, tu montes au Puy-de-Dôme. Donc c'est la petite récompense, dès le deuxième jour tu es au Puy-de-Dôme, tu montes les escaliers pour accéder au Puy-de-Dôme avec les chiens et tout, ça se fait bien.

  • Speaker #0

    Donc tu nous as dit que c'était un GR plutôt technique à ne pas faire en été, mais qui est aussi très beau. Est-ce qu'il y a une étape qui t'a plus marqué qu'une autre, ou un paysage qui t'a plus marqué qu'un autre pendant ce GR ?

  • Speaker #1

    Oui, une étape, c'était le... Donc on avait marché les six premiers jours, après on a fait notre journée off. Et du coup, c'était à la reprise après la journée off. On partait d'un tout petit village qui s'appelle le pont de Montvert. Tout petit village perdu dans la montagne. Et donc déjà le matin, tu pars du village. C'est vraiment un petit chemin de montagne pour sortir du village. Tu marches genre même pas un quart d'heure et tu es déjà sorti du village et tu es perdu dans la pampa au milieu des montagnes et tout. et donc tu sillonnes comme ça à travers la montagne puis au bout d'un moment tu traverses une grande forêt et à la sortie de la forêt t'arrives sur un immense panorama où tu t'y attends pas parce que t'es dans la forêt donc tu te dis bon ça se trouve à un moment on va redescendre là t'arrives sur un immense panorama et c'est vraiment la liberté c'est à perte de vue t'as vu sur toute la chaîne des Cévennes et donc là en fait c'est pause obligatoire, t'enlèves le sac tu te poses sur un rocher et puis tu... tu te poses avec tes chiens, et t'as l'impression que le temps s'arrête à ce moment-là. Juste tu profites, t'es là. Moi, à ce moment-là, je sais pas pourquoi, mais je m'étais vu dans le Seigneur des Anneaux, quand ils vont dans les montagnes, le tout premier épisode, ils sont dans les montagnes, et t'as la communauté qui suit, et moi j'ai l'impression, c'est presque surréaliste, de relier les villages par des petits chemins comme ça. Moi, c'est ce que je cherche quand je fais de la rando avec eux, c'est vraiment... Au-delà d'être dans la pleine nature, c'est à la fois de déconnecter et de reconnecter. Forcément, tu as toujours des moments où tu as des étapes un peu plus sur le béton, sur le goudron, croiser de la route, tout ça. Mais quand tu es vraiment dans la pleine nature et que tu rejoins tes étapes en étant dans la nature,

  • Speaker #0

    c'est génial. Tu avais l'air de dire que tu étais un GR assez engagé. Est-ce que... Toi, à un moment, tu t'es dit peut-être que tu ne vas pas le finir ou que ça devient peut-être trop dur pour toi ou pour tes chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, en termes de... Par rapport à la difficulté, non, parce que je pense qu'on avait fait ce qu'il faut avant. Nous, on est beaucoup à la montagne, tu sais, donc le dénivelé, tout ça, ça va les chiens. Je pense que je les avais bien entraînés. Par contre, il y a une étape où vraiment, je me suis demandé si j'allais arrêter. C'est que c'est la première fois sur un GR où je tombe malade à cause du climat, en fait. En fait, la première moitié du GR, les six premiers jours, on a eu pluie non-stop. de la pluie, de la pluie, de la pluie, on se réveillait le matin, on était dans l'humidité et tout, et du coup le troisième jour je me suis réveillé en pleine nuit à 2h du mat, mais malade comme un chien, c'est le cas de le dire, donc là j'étais en pleine forêt dans ma tente avec mes deux chiens malades, je ne savais même pas si j'allais réussir à lever le camp, à porter le sac, j'étais tout un peu tremblant et tout, donc là je me suis dit est-ce que je suis capable d'aller à l'étape suivante, de voir est-ce que le fait de marcher, est-ce que ça va un peu réactiver le corps, on y va doucement, on coupe l'étape etc. Et là, clairement, c'est mes deux chiens qui m'ont aidé, en fait, parce qu'à ce moment-là, en fait, je ne sais pas pourquoi, ils doivent sentir que ça ne va pas et tout, mais ils se mettent un peu en pièce automatique, tu vois, ils prennent le relais. Là où, des fois, il faudrait que je sois un peu plus vigilant en forêt, tu vois, les animaux, tout ça, j'ai traversé toute la journée où j'étais vraiment, j'étais là sans être là, tu vois, vraiment, ils étaient livrés eux-mêmes, moi, je n'arrivais pas à suivre, tu vois, et ils se sont adaptés à moi, à mon rythme et tout. Et on a réussi à aller au bout de l'étape. Donc le soir-là, je me suis dit, allez, on se fait une bonne nuit à l'hôtel confort, pour récupérer un bon lit de la chaleur et tout. Et après, j'ai vu que ça allait mieux. Mais ce jour-là, je me suis demandé si vraiment, est-ce que je n'arrêtais pas ? Est-ce qu'on ne rentrait pas ? On a pris un taxi, quelque chose pour nous récupérer. Ça, ça ne m'était jamais arrivé sur les chemins encore. C'était la première fois où vraiment...

  • Speaker #0

    Ouais, tomber malade comme ça, j'imagine. Ça ne doit pas être évident. Et puis en plus, même moralement, de faire un GR sous la pluie, tu te dois dire mais quand est-ce que ça va s'arrêter ?

  • Speaker #1

    C'est la première fois que j'avais des conditions si dures. Parce que bon, tu marches une semaine, tu peux avoir une journée de pluie. Mais quand c'est non-stop, 3 jours, 4 jours, 5 jours, tu as tout qui est trempé, tu n'arrives rien à faire sécher et tout. Tu es censé voir des beaux paysages et en fait, tu n'as que de la brume autour.

  • Speaker #0

    Ouais, le but, c'est quand même de profiter un max. Et bon, sous la pluie, c'est plus difficile.

  • Speaker #1

    Je voyais que les chiens, ils avaient le moral. Parce que c'est ça aussi. Le but, c'est que les chiens gardent le plaisir. Clairement, si j'avais vu que les chiens, la météo leur coûtait trop, on aurait arrêté. Mais les chiens gardaient le plaisir. Le matin, quand je levais la tente, je voyais qu'ils étaient contents. Ils avaient l'énergie de partir et tout, la motivation. Donc voilà, tant que l'équipe est dans le même mood, on y va.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as rencontré d'autres imprévus sur Strike ?

  • Speaker #1

    Non parce qu'au point de vue animaux je parle animaux parquets tout ce qui est moutons etc on n'a pas été embêté les Cévennes c'est quand même assez rude donc septembre il commençait à faire froid la météo n'était pas top donc on n'a pas croisé tant d'animaux d'élevage bon après moi il n'y a pas de soucis avec ça donc ça passe bien et après non tous les campings que j'ai pu faire avec eux tout s'est bien passé on a toujours été bien accueillis

  • Speaker #0

    Et du coup, si une personne qui nous écoute se dit Oh, ça me donne trop envie, j'adore la caillasse ! Je rigole. Mais ça me donne trop envie et je voudrais bien faire ce GR ça serait quoi vraiment le conseil que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    De le faire en autonomie, comme moi. Pourquoi ? Parce que l'avantage, c'est que tu vas à ton rythme, tu profites plus de la nature avec tes chiens, parce que forcément, tu n'es pas enfermé dans un hôtel, dans un camping. Tu profites plus, tu peux aller à ton rythme et au rythme de tes chiens, ça c'est très important. Et après, qu'est-ce que je conseillerais ? Ça serait de ne pas forcément tout planifier. À part ces étapes clés que j'avais pour récupérer les colis. Pas forcément suivre les étapes à la lettre. Ça serait vraiment te faire plaisir, redessiner ton chemin. Ça, c'est ce que je fais de plus en plus. Avant, je suivais vraiment les chemins à la lettre. C'était, il faut faire 20 kilomètres, on va faire 20 kilomètres. Mais si tu as envie de faire plus, forcément, je ne faisais pas plus. Parce que l'étape disait, il faut faire 20 kilomètres. Et je trouve que c'est bien aussi de t'écouter. Si tu as envie de marcher plus, l'avantage de l'attente, c'est que tu peux aller plus loin. Si t'as envie de t'arrêter avant, tu t'arrêtes avant. Après, j'entends que c'est pas donné à tout le monde. Moi, beaucoup de gens étaient vraiment épatés de me voir seul avec mes deux chiens, apporter un gros sac à dos, tu vois. C'est pas donné à tout le monde. Après, le compromis, c'est de peut-être, ouais, soit dormir en camping et louer un mobile home ou trouver des petits hôtels de village pas très chers, tu vois. L'hôtel où on a pu dormir, bon, j'ai payé un supplément pour Talia et Taïko, mais on s'en est quand même sortis. Les petits hôtels de village, ce ne sont pas les hôtels que tu payes en centre-ville.

  • Speaker #0

    Parce que tu partais combien ?

  • Speaker #1

    Alors, les jours de ravitaillement où je ravitaillais pour eux, pour moi, plus l'eau et tout ça, j'avais un sac de 17 kilos sur le dos. Ce qui veut dire que si tu enlèves... Je portais pour 4 jours de nourriture. Et donc, il y avait à peu près 4 kilos de bouffe, 1 kilo par jour en gros. Et 3 litres d'eau. J'ai 1 litre par tête.

  • Speaker #0

    Donc, tu as du matériel quand même bien adapté au trek.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ça me fait un sac à même pas 10 kilos pour trois, si on enlève la nourriture. Donc, tout est en ultralight, en fait. Le linge, c'est le minimum. C'est super important. Le linge, c'est là où vraiment tu apprends à prendre les minimums et à faire tes lessives quand tu t'arrêtes. Enfin, il faut vraiment... Tout est calculé, que ça rentre dans le sac.

  • Speaker #0

    Après coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu ferais différemment sur ce GR ?

  • Speaker #1

    Peut-être que j'aurais... Plus profiter de certains endroits. Pas que je n'ai pas profité, mais peut-être... Après, la météo ne m'a pas permis non plus de... Quand j'étais parti, avant de partir et de savoir qu'il allait faire moche, j'avais dans l'idée de profiter, de ne pas calculer le temps qu'on mettrait. Tu as envie de t'arrêter, de te baigner dans une rivière, tu t'arrêtes et tout. Et ça, c'est peut-être le côté le plus frustrant que j'ai eu, c'est d'avoir, entre guillemets, pas profité de ces six premiers jours. Mais après, sinon, non.

  • Speaker #0

    Attends, attends, mais j'ai pas entendu cette information. C'était six jours de pluie ?

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, ouais. Jusqu'à temps qu'on s'arrête.

  • Speaker #0

    Et tu t'es accroché comme ça, mais bravo !

  • Speaker #1

    Six jours de pluie, de brouillard, de froid. Ouais. On a eu que... Quand on est parti du puits en volet, on a eu grand soleil. La première demi-journée pour se mettre en route. Et la deuxième partie de la journée, il s'est mis à pleuvoir. Et après, jusqu'au sixième jour, on n'a pas vu le soleil.

  • Speaker #0

    Waouh, mais tu voulais vraiment y arriver, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ça me tenait à cœur. J'avais besoin de couper, d'être dans la nature avec eux. Mais par contre, on n'a pas non plus... Ce n'était pas non plus le forçonner à s'en dégoûter. J'étais sous la pluie avec mes chiens, mais on avait toujours des moments où on déconnait. On n'était pas pressé d'arriver le soir. Malgré tout, on profitait. Je m'arrêtais de jouer avec eux. Ils jouaient entre eux. Le midi, on se prenait quand même des pauses, à minima au sec. On profitait quand même du chemin. Et tant qu'on avait ce côté positif, moi, je continuais.

  • Speaker #0

    Tu aimerais le refaire avec des meilleures conditions météorologiques ?

  • Speaker #1

    Oui et non. Oui, parce que j'aimerais bien voir ce que je n'ai pas vu. Mais non, parce que j'ai une liste à rallonge de GR qui nous attendent. Je sais que je n'aurai pas assez d'une vie avec mes deux chiens pour faire tout ce qu'il y a à faire. Ok.

  • Speaker #0

    Lesquels t'aimerais organiser cette année, par exemple ?

  • Speaker #1

    Cette année, j'aimerais bien faire le chemin de Compostelle, le chemin de Saint-Jacques, mais j'aimerais le faire dans la totalité, c'est-à-dire vraiment partir du puits en volée, arriver en Espagne sans retour à la maison, vraiment marcher deux, trois mois. Je crois que c'est deux mois et demi, un truc comme ça. On va dire trois mois si tu comptes les arrêts, les jours off et tout ça. Ça, c'est quelque chose qui vraiment me botte. Ce n'est pas tant pour le côté religieux, spirituel, tout ça, mais c'est vraiment pour le côté marchons de distance avec eux. Être capable d'aller aussi loin, de marcher aussi longtemps. Ça c'est quelque chose vraiment qui m'attire et qui me servirait aussi d'entraînement entre guillemets pour après attaquer les gros chéhors de montagne. J'aimerais bien faire avec eux le GR10, donc à traverser des Pyrénées, en l'adaptant, en contournant les zones interdites, etc. Et pareil, il y a le GR5 dans les Alpes que j'aimerais faire aussi, en adaptant avec les chiens. Mais là ça demande quand même, c'est des gros dénivelés avec un sac à dos lourd. Donc on y va étape par étape.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu as envie de reparler de ces prochaines aventures avec moi, c'est avec grand plaisir. Je pense que j'ai fait le tour de mes questions. Est-ce qu'il y a des choses dont on n'a pas parlé que tu aurais aimé partager ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aimerais dire, c'est que marcher avec son chien ou ses chiens, c'est super. Moi, je trouve que ce qui est encore plus super, c'est de... J'aime bien dire qu'en fait, on est une équipe. C'est-à-dire que je ne cherche pas à faire un chrono, à marcher à tel kilomètre, etc. Je connais mes chiens, je me connais, je sais qu'à peu près pour une journée de 20 km, il va nous falloir tant de temps. Mais ce qui est super important et que je conseille, c'est vraiment de s'adapter au rythme du chien. De connaître son binôme avant de partir, ça c'est important. Parce qu'en fait, alors oui, c'est des chiens, ils vont avancer, ils vont te suivre, etc. Mais tu peux très très vite les cramer si tu ne fais pas attention à eux. Et tu vois, par exemple, le midi, quand on s'arrête... Quand on fait notre pause d'une heure le midi, en général quand il fait beau, on prend vraiment une bonne heure le midi. C'est pas juste je m'arrête parce que waouh on a un super panorama, mais par contre on va être en plein cagnard et qu'on est sur un petit rocher et qu'il n'y a pas de place pour que les chiens puissent se poser. On est vraiment une équipe et j'essaie que ça corresponde à tout le monde. Quand on monte la tente le soir, c'est pareil, c'est pas juste parce qu'on est sur un super spot et qu'on va pouvoir voir le coucher de soleil, mais s'il y a une route à 100 mètres qui passe en contrebas ou que juste à côté il y a un troupeau, etc., c'est pas le but que les chiens soient attachés toute la soirée à la tente, tu vois. C'est vraiment d'écouter ces chiens, de bien les connaître avant de partir, ça c'est important. Et après profiter, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Je trouve que c'est un trop bon conseil que tu donnes, que je partage à 100%. Est-ce que tu aurais un message à partager aux gens qui hésitent à partir à l'aventure avec leur chien ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est de se lancer. Moi, quand je suis parti dans le puits de Dôme sur le GR441, j'avais la boule au ventre, mais j'avais peur. J'avais peur parce que j'étais habitué à marcher avec eux à la montagne, à la journée. J'avais déjà fait une nuit en tente, mais même si je connaissais mes chiens, je ne les connaissais déjà pas aussi bien que je les connais maintenant.

  • Speaker #0

    et surtout j'avais peur, c'est con mais j'avais peur de mal faire d'être seul tout seul avec ses chiens quand on a un, deux, trois plus t'en as plus ça demande de la gestion quand t'es seul avec eux et j'avais trop peur de mal faire je me dis mais si y'en a un qui se blesse si y'en a un qui... tu vois c'est toutes ces questions que tu te poses qui t'empêchent de partir et en fait l'envie a été plus fort que tout Et moi, ce que je conseille au départ, c'est d'y aller. Moi, c'est ce que j'essaye de faire avec eux. C'est pour ça que je te dis que les GR, les gros GR dans les montagnes, ce sera pour après. Parce que je trouve que chaque GR, plus tu augmentes ta difficulté, plus tu crées quelque chose avec ton chien. Et déjà, de partir un week-end, de faire une nuit en tente, c'est déjà une super aventure. Tu n'as pas besoin de partir trois mois pour créer quelque chose. Et je trouve qu'on est rentrés différents quand on est partis. Moi, ça m'a appris à lâcher prise. Déjà, le chien au quotidien, il t'apprend à lâcher prise. Mais... Je trouve que le voyage m'a appris vachement avec eux, c'est de lâcher, de leur faire confiance parce qu'en fait, ils te le rendent bien. Du moment où tu connais leurs limites, que tu connais leur caractère, après tu peux vraiment y aller, l'esprit serein.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un mot pour résumer cette aventure sur le chemin de Stevenson ?

  • Speaker #0

    Oui, ça serait découverte, découverte de mes chiens et découverte de moi-même. Ça m'a permis vraiment de découvrir qui j'étais. Parce que tu as toujours l'impression que tu te définis comme ça, comme ça ou comme ça. Mais en fait, quand tu es vraiment sur le terrain avec eux, tu fais un peu tomber tous les trucs inutiles. Ça permet vraiment de te découvrir. Moi, je me suis vraiment trouvé sur ce chemin avec eux. J'ai trouvé ce que je voulais, ce que je ne voulais plus. Ce que j'étais capable de faire aussi, parce que tu vois, la météo rude, ça a aussi permis de voir que j'étais capable d'encaisser, tu vois, et de partir sans avoir le confort de la maison, sans avoir, tu vois, la télé, le téléphone, tout ça. Enfin, tu vois, tout ça, c'est le surfait, quoi, et que ce qui est connu vraiment, c'est le moment où tu vis avec eux. Et puis que la vie, elle est vraiment trop courte, quoi, la vie avec un chien, surtout avec un chien, quoi. Quand tu veux partir à l'aventure comme ça avec eux, tu te dis que t'as même pas 10 ans, quoi. Si tout va bien, tu as 7-8 ans, si le chien va bien pour faire ce genre de grosses aventures. Après, on attaque la phase à partir de 8 ans. Moi, j'ai deux bergers australiens. À partir de 8 ans, je sais qu'on ne pourra plus faire des grosses aventures, des gros dénivelés. On en fera d'autres, mais différentes.

  • Speaker #1

    Si les personnes qui ont écouté cet épisode ont des questions sur le GR70, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Soit sur mon Insta, qui est TravelDog aussi. Je t'enverrai le lien, comme ça tu pourras le noter. Enfin, tu l'as de toute façon. Et voilà, c'est le plus simple pour me contacter. Je répondrai avec plaisir aux questions. Si je peux conseiller ou aider certains à passer le pas, franchement, c'est avec grand plaisir parce que moi, ce que j'ai vécu avec eux, c'est juste exceptionnel. J'ai juste une hâte, c'est de repartir. Parce qu'en fait, quand tu rentres, tout le négatif, tu l'oublies. La météo capricieuse, le fait d'avoir été malade, la caillasse qui fait que t'es toujours obligé de faire attention, tu marches, etc. En fait, quand tu reviens, ce qui te reste en tête, c'est juste ce que t'as vécu avec eux. Ces journées, même marcher 30 kilomètres, moi c'était un truc, je pensais pas qu'on était capable de marcher 30 kilomètres et de repartir le lendemain. C'est pas juste tu marches 30 kilomètres et après t'as une semaine de repos et le lendemain tu repars et tout. Et puis, tu en as une deuxième qui arrive et puis une troisième. Et puis, il faut encaisser. Et puis, il faut aussi gérer l'environnement, tout ça. Et en fait, quand tu rentres, moi, quand on est rentré, malgré la fatigue, j'avais qu'une envie, c'est de refaire le sac et de repartir à l'aventure.

  • Speaker #1

    En tout cas, ton témoignage donne vraiment envie de partir à l'aventure, je trouve. Merci beaucoup. Merci beaucoup, Quentin, pour tout ton retour d'expérience.

  • Speaker #0

    Je te remercie juste pour l'invitation parce que grâce à toi, tu... te permet de rendre un peu notre aventure un peu immortelle. C'est un enregistrement qui va rester gravé. Ça me touche beaucoup. C'était notre première grosse aventure et tu nous fais un joli cadeau en début d'année de nous enregistrer.

  • Speaker #1

    C'est trop gentil. Moi, je suis trop contente qu'on ait pu partager, que tu aies pu nous partager cette aventure qui donne vraiment envie d'être explorée et je pense qu'il mérite d'être un peu plus connu. Les marcheurs aguerris.

  • Speaker #0

    Moi, je pars du principe qu'il n'y a pas besoin de partir à l'autre bout du monde pour aller à l'aventure. Il y a des super coins en Italie, tout ça, où tu veux avec tes chiens, mais déjà, il y a beaucoup de chemins. Je finirais juste là-dessus. Moi, je suis beaucoup inspiré par les grands aventuriers. Tu vois, Sylvain Tesson, Sarah Marquis, tous ces grands aventuriers qui traversent des régions et tout. Et Sylvain Tesson, lui, il appelle ça en fait les chemins noirs. Tous ces réseaux un peu qui permettent de relier les villages oubliés. ce qu'il appelle la fameuse diagonale du Ville. Lui, en fait, il a traversé toute la France en diagonale par les petits villages et par les chemins noirs. Et c'est un peu moi ce que je cherche à faire avec mes chiens. C'est au travers de ces GR qui sont, oui, plus ou moins connus. Tu vois, le chemin de Saint-Jacques, forcément, si je le fais stanner avec eux, c'est autoroute à pèlerins, c'est les touristes, etc. Mais à travers ça, tu te crées vraiment ta petite aventure à toi. Ça dépend de comment tu voyages avec tes chiens, de quelle philosophie tu mets là-dedans. Et voilà.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et puis de toute façon, il y a aussi ce truc où on est habitué à ce qu'on a. Mais il y a des gens qui parcourent le monde pour venir en France. C'est exotique pour d'autres personnes. C'est juste que peut-être des fois, à force d'être dans notre environnement, on a du mal à... à voir à quel point c'est beau parce qu'on y est habitué. Encore merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Ça me fait très plaisir. J'espère qu'il t'a plu. Et si c'est le cas, n'hésite pas à laisser une note 5 étoiles sur la plateforme de ton poids. Si tu découvres Twip en même temps que cet épisode, Twip, T-W-I-P, est une application doc-friendly qui te permet de découvrir plein de spots accessibles aux chiens en France et ailleurs. Tu peux la télécharger sur le store de ton choix, mais maintenant elle est 100% gratuite. On propose également un guide de voyage pour avoir toutes les astuces pour emmener son chien facilement avec soi que tu retrouveras sur notre site internet www.tweet-app.com En attendant, nous on se retrouve sur Instagram de Tweet pour faire connaissance et je vous dis à très bientôt.

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