Il est toujours intimidant d’interviewer de quelqu'un qui est à l'aise dans le rôle de l’interviewer . De brosser le portrait de qui, précisément, maîtrise le coup de plume pour le faire , bref, d'être en face de celle ou celui qui utilise avec brio les mêmes armes que soi sur le grand champ de bataille de la vie.
Évidemment, pas question de duel entre mon invité et moi, tout ceci n'est qu'un jeu ! Et pour m’inspirer de son style, pourquoi ne pas tenter de marier élégamment légèreté et profondeur du propos ? D'ailleurs, à cette autrice, blogueuse, journaliste, podcasteuse, animatrice de Masterclass et d'ateliers d'écriture, capable de faire de Koh-Lanta un sujet de philo, je piquerai également l'art de citer Montesquieu « La gravité est le bonheur des imbéciles ».
Car oui, celle dont je parle, sans être futile, sait néanmoins apporter aux sujets qu’elle traite sa dose d’ d’humour. Je l’ai immédiatement compris quand j’ai découvert son pseudo de blogueuse -Balibulle- évoquant davantage le nom d’un teletubbies que celui d'un disciple de Voltaire ou Rousseau. Et pourtant, cette fashionista dont on a souvent réduit la biographie au nombre des chaussures qu’elle possédait a écrit un Anti-guide de la mode, essai – à mon sens- philosophique et humoristique sur les diktats vestimentaires de la vie moderne, devant lesquels nous sommes tous à égalité.
En gros, la mode, elle connaît, elle l'aime, mais elle sait également la mettre à distance.
De son jean porté parfois comme une armure, en passant par ses manteaux détournés en repose fesses le temps de l’écriture de ses articles de reporter jusqu’a ses accessoires- telle cette petite clé suspendue à un long sautoir qui lui a valu de supporter la goujaterie d'un dragueur de l'extrême- elle a tout noté, tout décodé, tout archivé.
Cette chroniqueuse du quotidien, qui analyse également les codes vestimentaires des femmes pour le magazine Elle, a donc entrepris depuis quelques années de se raconter et de partager ses souvenirs. Ainsi, en plus de la newsletter LE DEBRIEF, 2 récits en ligne sont à suivre sur la plateforme Kessel. Il y a eu Glory Box, qui narre les hauts et les bas de son expérience au journal Le Parisien, et 76 kilos, dans lequel l’autrice tente de décrypter son vécu, son époque et ses semblables par le prisme d’un poids qui évolue au fil de sa vie. L’histoire est en cours d'écriture et de diffusion à raison d’un chapitre par mois.
C'est donc pour discuter de son goût pour les grands écarts thématiques, de son expertise dans l'organisation d’un vestiaire et de son incapacité à dormir dans un avion que j'ai retrouvé cette ex-fan de Justin Timberlake dans un café de son ancien quartier, chez Arthur et Juliette, et j’ai à présent l’honneur de prendre avec elle un café au comptoir. présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
instagram Charlotte Moreau :
https://www.instagram.com/charlottemoreaubalibulle/
Interview enregistrée au café Arthur et Juliette :
51 Rue des Morillons, 75015 Paris
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