Speaker #0Bonjour à toi ! Bienvenue sur cette deuxième capsule de l'Avent pour se libérer de la dépendance affective. Bienvenue ! Je suis ravie d'être là de nouveau avec toi aujourd'hui. Alors aujourd'hui, on va parler du manque d'amour et du manque de volonté. Parce que souvent on fait une confusion en fait entre les deux. Peut-être que tu t'es déjà dit, peut-être qu'on t'a déjà dit, non mais quand même tu pourrais travailler sur toi, tu pourrais faire un effort. C'est quand même pas compliqué, t'as vu comment on traite, t'as vu comment ça se passe, t'as vu etc. Comment tu peux tolérer ces choses-là, etc. Et en fait, comme si on nous accusait et comme si on venait nous culpabiliser, et comme si on ne se culpabilisait pas déjà assez d'un manque de volonté, entre guillemets, pour se sortir de cette situation dans laquelle on est et dans laquelle on n'arrive pas à s'extraire, parce qu'en fait, c'est plus fort que nous quand même, cette dépendance affective, cette... dépendance à l'autre, ce besoin de l'autre, cette compulsion de regarder le message, de savoir si oui ou non il ou elle a répondu, s'il y a un éloignement, qu'est-ce qui se passe ? Tout de suite, on a des milliers de pensées qui surgissent, qui émergent et notre monde semble s'écrouler si facilement parce que l'autre s'éloigne que c'est vrai qu'on pourrait... raisonnablement se dire « Non mais en fait, comment c'est possible ? Tu manques de volonté, qu'est-ce qui se passe ? » Et en fait, non, ça n'a rien à voir parce que ça se joue à un niveau totalement inconscient puisque, comme je te l'ai expliqué déjà un petit peu, j'ai commencé à l'expliquer un petit peu hier, c'est que l'autre, avec un grand A, ton autre, vient activer tel un interrupteur une blessure qui est encore active à l'intérieur de toi. qui correspond globalement à un manque d'amour. Alors ce manque d'amour, il peut être manifesté par une blessure d'abandon, une blessure de rejet, une blessure de trahison, une blessure d'injustice ou d'humiliation, pour faire un petit peu dans la généralité. J'y reviendrai un peu plus précisément sur ces différentes blessures. Mais en fait, cet interrupteur, bon ben voilà, à un moment donné, c'est allumé, c'est allumé, bim, ça part et on ne peut pas... Si, on peut y faire quelque chose, mais sur le moment, quand on est dedans, c'est très, très, très compliqué. Parce qu'on n'a pas les moyens de se rendre compte, de s'arrêter et de réfléchir. Donc l'idée, effectivement, c'est de prendre du recul et déjà de se déculpabiliser en se disant « Non, non, mais attends, effectivement, ça vient de moi. Effectivement, c'est ma réaction. Effectivement, c'est ma réaction émotionnelle. Mais ce n'est pas tout à fait de ma faute dans le sens où ça vient surtout d'une blessure. » que j'ai à l'intérieur de toi. Et donc non, tu ne manques pas de courage. Et la plupart du temps d'ailleurs, les personnes qui sont en dépendance affective sont des personnes, moi j'ai observé, la plupart du temps, ce sont des personnes qui sont très courageuses, qui sont capables de déplacer des montagnes pour l'autre en fait, et donc qui ne manquent pas d'imagination et de ressources pour pouvoir combler l'autre, pour pouvoir lui faire plaisir, pour pouvoir au point de s'oublier. C'est là où c'est... Pas ok que justement c'est un des signes de la dépendance affective, mais non, on ne manque pas de volonté, clairement non. C'est juste que peut-être elle n'est pas au bon endroit, ça oui, mais c'est surtout finalement le problème, c'est qu'on est plutôt en face à une méconnaissance de soi et à une méconnaissance de ce qui se joue véritablement à l'intérieur et de cette fameuse blessure qui est activée. et cette blessure. elle génère une forme de vide abyssal incommensurable à l'intérieur de nous. Et notre système, par mesure de sécurité, et il a bien eu raison, pour équilibrer ce vide abyssal, ce manque d'amour immense et infini que l'on ressent à l'intérieur de nous, il a développé cette stratégie d'essayer d'aller en mode hyper-vigilant, d'aller chercher l'amour auprès de l'autre. Donc, voilà, c'est vraiment une forme de mémoire qui s'active, qui fonctionne comme un interrupteur et c'est déclenché par un comportement, un message, un non-message, un non-comportement, une attente qui ne vient pas. Bref, mais c'est l'autre qui va venir appuyer exactement au bon endroit chez nous et qui va activer ça. Et cette blessure à l'intérieur, elle est inconsciente. Et même quand on connaît bien son histoire et qu'on a déjà fait, j'ai une multitude de clients qui sont allés voir déjà, qui ont fait des suivis psychologiques, qui ont déjà travaillé sur leurs blessures, etc. Mais qui ne sont pas encore allés assez en profondeur dans ce vide abyssal et donc dans ce manque d'amour. Donc non. Ce manque d'amour n'est pas un manque de volonté de ta part de vouloir aller mieux. Bien au contraire, c'est juste que peut-être tu n'as pas regardé au bon endroit et que tu n'as pas encore osé. Et c'est normal parce que ça fait peur, parce que ça a été douloureux. Et que c'est contre-intuitif finalement de se dire « En fait, j'ai mal, mais je vais aller au fond de cette douleur pour pouvoir la résoudre. » C'est ça qui est difficile à comprendre et qui paraît complètement absurde et qui rend le monde la résolution de la dépendance affective compliquée et presque qui semble inaccessible. Mais en vérité, c'est ça. C'est plus tu vas aller au fond de ton vide abyssal et de ta douleur, plus tu vas la résoudre et finalement, tu vas mettre de la lumière dessus. Et comme l'ombre, c'est juste l'absence de la lumière, une fois que tu as mis de la lumière dessus, la blessure s'efface. Je te la fais un peu rapide, mais c'est ça. Aujourd'hui, l'idée pour moi, c'est de te proposer de laisser tomber ce combat intérieur ou de te dire d'arrêter de te battre en fait, d'arrêter de te battre contre toi-même, parce que c'est ça aussi. Tu sais, tout ce à quoi tu résistes persiste. Et donc, à force de te battre encore et encore et encore et à ruminer, ruminer, ruminer, ruminer, en fait, tu maintiens le problème et au contraire, tu l'amplifies. Donc l'idée, ce que je te propose aujourd'hui, c'est de se dire, je lâche. Pas facile à faire, pas facile à dire. Mais plutôt que de se dire, non mais ça y est, j'ai encore fait ça, j'ai encore fait ça, j'ai encore fait ça. Et si tu te disais, ah ouais, je le fais. Tiens, je m'observe en train de repenser à lui, à elle. Je m'observe en train d'attendre un message. Je m'observe en train de... Et tu vas te prendre un petit pas de côté par rapport à toi, avec beaucoup de bienveillance, comme tu observerais un enfant, comme tu observerais ton meilleur ami, comme tu observerais quelqu'un que tu aimes beaucoup, avec qui tu as beaucoup de bienveillance et de patience. et essaie d'avoir cette patience et cette bienveillance vis-à-vis de toi aujourd'hui pour prendre ce pas de côté et te dire que finalement c'est de douceur et de bienveillance et d'amour pour toi-même dont tu as besoin et n'oublie pas que c'est parce que tu n'arrives pas à te le proposer à toi-même encore jusqu'à maintenant que tu vas le chercher à l'autre et que du coup tu grandis et que tu augmentes ta dépendance affective alors que si tu te tournes vers toi-même et que tu vas ... t'offrir à toi-même cette douceur et cette bienveillance, alors il se peut que tu sois beaucoup plus en paix à l'intérieur de toi. N'oublie pas que tu es la personne la plus importante de ta vie et je te remets le lien en dessous de ma communauté school pour retrouver cette capsule ainsi que toutes les autres et les autres podcasts pour pouvoir échanger, partager tous ensemble de façon beaucoup plus proche. A demain, passe une belle journée. Et prends soin de toi.