Speaker #0Bienvenue sur ce nouvel épisode de mon podcast indépendance affective et aujourd'hui nous allons aborder ta relation toxique avec toi même et si la relation la plus toxique de ta vie ce n'était pas avec ton compagnon ta compagne avec ton ex ni avec l'un ou plusieurs de tes parents ni avec ton boss avec tes collègues, mais finalement avec toi-même. On parle beaucoup des relations toxiques avec les autres. On parle beaucoup que l'autre est toxique avec moi. Oui, j'ai une relation toxique ou cette personne est une personne toxique. On parle beaucoup de ces relations qui nous abîment, qui nous manipulent, qui nous épuisent. Mais en fait, on oublie souvent finalement de se regarder un peu plus le nombril et de regarder finalement la plus... la plus déterminante de toutes nos relations, à savoir notre propre relation avec nous-mêmes et notre propre relation toxique avec nous-mêmes. Est-ce que ma relation à moi-même est saine ou bien est-elle toxique ? C'est ce que je vous propose d'explorer en fait dans cet épisode où on va aller visiter ce dialogue intérieur qui peut devenir une sorte de prison et comment faire... pour retrouver encore et toujours un peu plus de liberté et aller toujours plus loin dans notre souveraineté affective. Alors, qu'est-ce que ça pourrait être ? Qu'est-ce que c'est cette toxicité intérieure ? Tout simplement, est-ce qu'il t'arrive de te juger durement ? Quel est ton rapport avec la manière dont tu te regardes, la manière dont tu te vois ? Est-ce que tu rumines longtemps certaines de tes erreurs ? Est-ce que tu penses que tu n'es pas assez bien, que tu n'as pas fait assez bien, que tu n'es pas assez aimable, que tu es indigne d'amour, que tu ne mérites pas ou peut-être encore que tu vas échouer ? Peut-être as-tu intégré, malgré toi, à force d'expériences ou de paroles entendues plus jeunes, cette petite voix intérieure qui juge, qui critique, qui exige toujours... plus, toujours mieux et qui n'est jamais satisfaite. C'est la manière dont tu vas te saboter et saboter tes propres chances. Que ce soit dans le fait de repousser l'amour, que ce soit dans le fait de refuser les compliments, de ne pas savoir accepter tout simplement un compliment, de toujours se minimiser lorsque quelqu'un nous regarde dans les yeux et nous dit « waouh, t'es vraiment super, waouh, ce que t'as fait, t'es vraiment bien » . Ce réflexe qu'on peut avoir finalement si souvent de dire « Oh non, mais ce n'était pas grand-chose ! » Mais en fait, si, c'était peut-être incroyablement grand ce qu'on vient de faire. Ce fait aussi de ne pas savoir dire oui aux opportunités qui pourraient nous transformer. Et c'est aussi le fait de se négliger, de se trahir, d'ignorer nos besoins. Et encore et encore et encore de toujours faire passer tout le monde avant soi. C'est cette voix qui va saboter nos élans, qui va freiner nos envies, qui va nous empêcher de savourer une réussite. Voir même tout simplement de prendre du plaisir à faire quelque chose ou simplement de rien faire. Savez-vous à quel point c'est précieux de savoir ne rien faire ? Et non, on ne s'autorise pas forcément. Parce qu'au fond, on a du mal à se croire assez bien, assez intéressant, assez méritant, assez fort. ou tout simplement assez tout court. Et donc c'est ça, notre relation toxique avec nous-mêmes, c'est lorsque finalement notre plus grand bourreau, c'est nous-mêmes, sans nous en rendre compte. Alors d'où elle vient cette toxicité ? Elle prend racine très très tôt. Elle prend racine dans notre enfance et elle prend racine dans tous ces messages, ces injonctions, ces mots. qui ne nous appartiennent pas forcément, à travers lesquelles on se construit et qui nous dit si je ne fais pas plaisir, je ne serai pas aimée. Si je montre mes émotions, alors je vais, moi, être gênée ou être gênante ou on va me rejeter. Si je parle trop fort, on va me dire de me taire. Si je parle tout court, on va me dire de me taire. Si je m'exprime exactement comme j'ai envie de m'exprimer, alors on va... pas forcément m'accepter. Si je me fais petite ou petit, alors je ne vais pas déranger et on m'aimera davantage. Ces phrases, c'est comme si enfant... Parce qu'on les a crues vraies, parce que c'était les personnes les plus importantes de notre vie, ces personnes qui assuraient notre sécurité, ces personnes qui nous donnaient à manger, qui nous ont nourries dans tous les sens du terme, ce sont ces personnes qui nous les ont données, ordonnées, consciemment ou inconsciemment. Et donc, en tant qu'enfants, on les a absorbées, intégrées, ingérées comme étant des vérités. Et elles se sont imprégnées. au plus profond de nos cellules, si bien qu'on s'est construit avec ces phrases. Et avec ces phrases, au milieu de ces phrases, il y a toutes nos blessures de rejet, nos blessures d'abandon, nos blessures d'humiliation, nos blessures d'injustice, nos blessures de trahison. Et ce sont finalement ce savant mélange et ce joli, magnifique gloubi-boulga de tout ça qui sculpte. Notre relation à notre environnement, notre relation aux autres et notre relation à nous-mêmes. La conséquence, c'est qu'on va en fait s'auto-rejeter avant que quelqu'un ne le fasse, qu'on va s'auto-abandonner avant que l'autre ne parte et qu'on va s'humilier avant même que le monde extérieur ne puisse mettre le doigt sur ce défaut que l'on ose montrer qui va nous faire honte. Et ça peut être aussi une loyauté invisible vis-à-vis de ces fameux référents qui nous ont tout appris et auxquels on doit tout quelque part. On doit jusqu'à la vie. Donc c'est très très très puissant et très très très profond. Donc à travers cette loyauté, et c'est normal parce qu'on fait tous ça, on reproduit ce schéma familier, ce schéma de famille, même s'il nous étouffe. Parce que c'est notre modèle de référence à travers lequel nous avons grandi et que nous ne savons pas qu'il en existe un autre à ce moment-là. Et malheureusement, ce schéma nous définit et il y a une petite voix à l'intérieur de nous qui nous dit « Mais en fait, tu ne peux pas faire autrement. Tu n'as pas le choix. Je ne peux pas. Je ne peux pas. Ce n'est pas possible pour moi de faire autrement. » Qu'est-ce qu'on se fait à soi-même quand on ne se sent pas digne d'amour ? Parce que c'est ça ! On nous a enseigné inconsciemment et indirectement qu'on n'était pas assez digne d'amour. Parce que nos enseignants, à ce moment-là, ne se sentent pas dignes d'amour non plus. S'ils savaient faire, ils nous auraient enseigné autrement. Mais si on en est là aujourd'hui et si tu écoutes ce podcast aujourd'hui, c'est parce que quelque part à l'intérieur de toi, il y a une partie de toi qui ne se sent pas digne d'amour. Et donc, comme tu ne te sens pas digne d'amour, Et si le mot que j'utilise n'est pas exactement celui que tu ressens, tu sauras l'adapter. Eh bien, tu vas t'infliger des mini-violences. Tu vas te priver de repos. Tu vas t'imposer des exigences impossibles à satisfaire. Tu vas t'interdire la douceur au nom d'une perfection qui sera impossible à atteindre. Et ta dépendance affective naît aussi de là. De ne pas te sentir accepté ou de ne pas t'être senti assez. tout court ou accepter tout court étant petit ou petite, ni reconnu, ni sécurisé, et de croire que l'autre avec un grand A, autrui, qui peut être là encore ton compagnon, ta compagne, mais aussi les personnes autour de toi, d'attendre que ces autres ou cet autre principal plus tard viendra combler ce manque et viendra t'accepter totalement, te reconnaître totalement, te mettre en sécurité totalement, alors qu'en fait, c'est à toi de le faire. Et cette toxicité intérieure, cette toxicité dans ta relation à toi-même, elle va se traduire dans tes relations avec les autres. C'est-à-dire que même si elle est sournoise et qu'elle est très inconsciente, elle va se manifester. Et donc c'est là que je t'invite à observer la manière... dont tu te traites. Parce que la manière dont tu te traites va finalement être le reflet de la manière dont tu attends que les autres te traitent aussi. Et le paradoxe, c'est que l'autre, avec un grand A, va te traiter exactement de la même manière que toi tu te traites. Donc je ne sais pas si c'était clair ça, mais en fait c'est ça. C'est-à-dire que si tu tolères De recevoir des miettes, c'est aussi parce que tu crois que tu vaux des miettes. Donc je tolère des miettes, mais parce que je vaux des miettes. Alors que si j'étais consciente de ma valeur totale, pleine et entière, alors je ne me contenterais jamais d'Ebiat, puisque je ne tolérerais pas un si bas traitement, entre guillemets. Donc dans notre relation amoureuse, on va potentiellement accepter l'intolérable parce qu'au fond, on est habitué à se maltraiter soi-même. Et on va être en recherche permanente de réassurance chez l'autre. On va avoir peur d'être seul. J'ai l'exemple d'une personne, alors c'est pas une personne que j'accompagne, mais c'est une personne qui me suit depuis très longtemps sur les réseaux et qui, de temps en temps, vient me faire un petit compte rendu de sa situation. Donc cette personne, elle m'explique qu'elle n'est pas en dépendance affective, sauf que dans les faits, elle me dit « ça y est, il m'a quitté » . Donc moi, ça faisait des mois et des mois et des mois que j'essayais de lui faire comprendre, de lui faire voir que cette relation était inacceptable. et qu'elle n'avait pas à attendre parce que cette personne, son conjoint, son ex-conjoint, avait toujours quelque chose de mieux à faire. Aller voir sa mère, aller voir ses enfants, aller voir des amis, etc. Alors qu'il habitait à 5 km et il n'avait jamais le temps pour elle. Et elle attendait, elle attendait, elle attendait, elle attendait des messages, elle attendait, etc. J'avais beau lui dire, mais regarde, ce n'est pas possible, regarde, tu prends les miettes, transforme ça à l'intérieur de toi. arrête de te laisser te faire traiter comme ça. Et en fait, non, elle attendait que son conjoint lève le petit doigt pour avoir l'impression de représenter une quelque valeur chez lui. Sauf qu'en fait, au final, qu'est-ce qui s'est passé ? Il est parti avec une autre, sans préavis. Et donc, elle s'étonne de la situation. Et en fait, c'est ça, c'est que le fait d'être complètement aveugle et de ne pas vouloir voir ce qu'il en est, alors que c'est si évident. On va attendre de l'autre qui nous considère un tout petit peu, tout ça parce qu'on n'est pas capable de se considérer suffisamment soi-même. Et ça, c'est véritablement le signe d'une toxicité intérieure. Dans notre travail, alors là c'est un tout autre domaine d'application, mais on va être en procrastination, en doute, en sabotage de notre valeur toujours. On va avoir une peur de la réussite. Ou au contraire, on va être dans une forme de surmenage irrespectueux de nos limites et de notre fatigue. Ça aussi, c'est une relation toxique à soi-même. J'ai une autre des personnes que j'ai accompagnées, avec qui j'ai eu un échange il n'y a pas très longtemps, qui me dit... « Ah non, non, mais en fait, moi, vraiment, je ne fais pas grand-chose, je ne me rends pas compte de tout ce que… Enfin, je ne me rends pas compte, mais c'est vrai que je suis fatiguée. Et puis bon, mon niveau de santé ne va pas très bien parce que je suis en train de développer une maladie auto-immune. Mais je ne comprends pas pourquoi, je ne comprends pas pourquoi, je ne comprends pas pourquoi. » Et en fait, elle est dans un surmenage extrême à aller à droite, à gauche, à courir partout, partout, partout pour emmener ses enfants, s'occuper de ses enfants et s'occuper de la maison, et en plus développer une activité professionnelle indépendante. Et elle est dans un surmenage qui est totalement irrespectueux de ses limites, qu'elle refuse catégoriquement de voir. Et c'est incroyable. Et les personnes qui sont dans un burn-out, c'est pareil. En fait, c'est à un moment donné, il y a un déni total du fait de voir ses limites, du fait de reconnaître sa fatigue, du fait de reconnaître l'état dans lequel on se trouve à l'instant T. Et ces personnes, généralement, ne savent pas dire non. Elles acceptent toujours des opportunités, encore et encore et encore, de peur de manquer d'opportunités. Et elles s'infligent un rythme qu'elles ne peuvent pas tenir. Et donc, elles ne s'écoutent pas, mais elles ne veulent pas voir, consciemment ou inconsciemment, c'est surtout inconscient, parce qu'il y a autre chose qui les tient. Elles ne veulent pas voir à quel point elles se maltraitent. Évidemment, notre corps réagit à travers des anxiétés, à travers des dépendances, à travers une fatigue chronique, à travers éventuellement le développement de certaines maladies. Et les maladies immunitaires, de déficit immunitaire sont souvent un symptôme assez majeur. C'est-à-dire que le corps nous dit « Ah, mais tu ne veux pas m'écouter ? Tu ne veux pas entendre ? Tu rejettes la fatigue que je cherche à t'exprimer ? Très bien, je vais te rejeter aussi. » Et donc, elle développe une maladie auto-immune. Ça peut être aussi tout ce qui va être autour des troubles alimentaires. Et donc notre corps se met dans un état permanent de tension intérieure, tout comme si on vivait une relation abusive sous emprise avec quelqu'un. Et on ne veut pas voir qu'on est sous emprise. Et en fait, cette emprise, c'est avec nous-mêmes et avec... nos blessures et avec nos penchants, nos travers, entre guillemets, de maltraitance que l'on s'inflige avec soi-même. Alors forcément, si je ne m'aime pas, je vais chercher compulsivement à être aimée de l'autre. Et c'est là où on continue, où on rentre, où on entretient notre spirale infernale dans notre dépendance affective. Plus je me rejette, plus j'ai besoin d'être validée par l'autre. Plus je m'abandonne, plus je m'accroche aux miettes d'attention. que l'autre va bien vouloir, peut-être potentiellement le dimanche de 6 à 7, vouloir m'accorder. Et plus je me critique, plus je me rejette aussi, plus je vais avoir peur d'être rejetée de l'autre et plus je vais avoir peur potentiellement de la solitude, plus je vais avoir peur de l'exclusion, etc. Et en fait, on est dans la confusion entre l'amour qu'on devrait se porter nous-mêmes et une validation extérieure qu'on attend. de la part des autres, et notamment de l'autre, de la personne avec laquelle on vit notre vie. Alors, la bonne nouvelle, c'est que cette relation toxique n'est évidemment pas une fatalité, et on peut la transformer. Alors comment ? D'abord, si tu écoutes ce podcast, cet épisode, tu vas pouvoir en prendre conscience et écouter ce que tu te dis. L'idée, c'est de... D'imaginer, de te mettre un peu dans une posture de retrait et d'écouter le discours que tu tiens lorsque tu te parles à toi-même ou lorsque tu parles de toi à toi-même. Éventuellement, ça c'est le top du top, c'est de l'écrire au fur et à mesure. Ou alors tu te fais un petit vocal ou un petit mémo et tu notes tout au long de la journée toutes les phrases. qui sont inconscientes finalement et qui peuvent remonter de façon inconsciente toutes les phrases que tu te dis de toi-même et les observer pour pouvoir les remettre en question. Si tu ne fais pas ce travail d'observation de toi, si tu ne fais pas un petit peu ce travail de position où tu te mets à l'extérieur de ce qui se passe, où vraiment tu rentres en observateur, ça va être difficile de pouvoir... changer ta relation et transformer cette relation toxique en relation saine. Donc la première chose, c'est vraiment prendre conscience de ce discours, de ce dialogue intérieur. Et ensuite, c'est d'écouter le fond de ce que tu te dis. Parce que tu as toutes les clés en toi. Tu as toutes les ressources, tu as toutes les solutions à l'intérieur de toi. Et d'ailleurs, tu as toujours beaucoup plus de solutions que tu n'as de problèmes. Souviens-toi toujours de ça. Il y a toujours beaucoup plus de solutions qu'il n'y a de problèmes. Et ces parties de toi qui te jettent toutes ces injonctions, qui te jettent tous ces défauts et qui t'accusent et qui te disent que tu ne mérites pas, etc. Eh bien, c'est ton enfant intérieur blessé qui souffre encore et encore. Et il y a cette version adulte qui est un peu désemparée parce qu'elle ne sait pas comment s'en occuper. Mais tout simplement parce qu'elle ne s'en est jamais trop préoccupée non plus. Et l'idée, c'est d'aller déjà écouter ce que cet enfant dit pour pouvoir ensuite, dans un second temps, lui apporter une réponse. Parce que cet enfant intérieur blessé, il a besoin d'être reconnu, il a besoin d'être aimé, il a besoin d'être mis en sécurité, sécurité affective et ou physique. Et donc d'être fondamentalement rassuré. Et donc l'idée, ça va être de réconcilier cet enfant intérieur blessé à l'intérieur de toi. avec cette partie adulte qui voudrait avancer et faire autre chose. Au fur et à mesure que tu vas entendre, écouter et passer du temps avec cet enfant intérieur blessé, tu vas pouvoir commencer à le traiter avec beaucoup plus de loyauté, cette fois non plus pour ces référents, ces personnes qui t'ont éduqué, qui t'ont enseigné, que tu n'étais pas capable ou que tu n'étais pas méritant ou que tu n'étais pas aimable, au contraire. finalement, là, faire preuve de loyauté avec cet enfant cette fois et non plus avec ses référents d'avant, mais de lui dire, écoute maintenant, je te reconnais, je t'entends et je t'accepte tel que tu es. Alors, pour information, dans le livre et dans la méthode que j'utilise, tu vas pouvoir retrouver toute la méthodologie pas à pas pour pouvoir reconnecter avec ton enfant intérieur blessé. et écouter, entendre ces parties de toi qui souffrent encore et qui ont besoin d'être réconciliées. Et petit à petit, tu vas pouvoir renouer un lien puissant avec cette partie de toi qui souffre ou qui a souffert. et te réconcilier et t'apporter à toi-même ce dont tu as besoin. Et l'idée, c'est finalement de devenir ton propre refuge, c'est-à-dire que plutôt que d'aller chercher encore et encore et encore auprès d'autrui cette reconnaissance, cet amour, cette validation extérieure, c'est finalement de te l'apporter à toi-même. Et du coup, de t'apporter ce respect, ces limites, et d'honorer cette... partie de toi et de t'honorer tout simplement plutôt que d'honorer davantage les autres plutôt que de toi-même et de te dévaloriser de façon permanente. Parce que quand tu te dévalorises comme ça de façon permanente, cette relation d'abus, c'est avec toi-même que tu l'entretiens. Et j'insiste sur ce sujet. C'est-à-dire que tu entretiens une relation abusive toxique Merci. avec toi-même en entretenant ce discours, ce dialogue interne avec toi-même. Et en fait, tu deviens vis-à-vis de toi la personne que tu ne voudrais jamais être pour autrui. Si tu te comportais, imagine un peu, tu isoles un petit peu la manière dont tu te parles, si tu te comportais avec tes enfants, avec ton conjoint, avec les gens que tu aimes, avec tes amis, de la manière dont tu te traites toi, tu serais outré probablement. Et ça, c'est quelque chose que j'ai longtemps vécu et parfois ça m'arrive encore, évidemment. C'est que comme on se connaît si bien et qu'on passe tout notre temps avec nous-mêmes, notre rapport à nous-mêmes, il est biaisé. Parce que c'est comme si cette relation à nous-mêmes, elle ne comptait pas tellement on se connaît, tellement on passe de temps avec nous, c'est bon, elle ne compte pas. C'est un peu comme parfois, il y a certaines personnes dans notre entourage, certaines personnes qu'on aime pourtant profondément, vraiment très fort. à qui on va être capable de dire ou de faire des choses qui ne sont pas toujours vraiment très sympas. Mais en fait, on est tellement sûr de notre relation parce qu'on est tellement sûr du lien qu'on a avec cette personne que du coup, on ne la valorise pas cette relation avec l'autre. Et en fait, c'est un peu la même chose avec nous-mêmes. On est tellement sûr de cette relation qu'on a avec nous-mêmes parce qu'évidemment, on ne peut pas se couper de nous-mêmes, eh bien, qu'en fait, on va se traiter de façon absolument abjecte. la plupart du temps, ou en tout cas pas très respectueuse dans la plupart des cas. Et là encore, je me répète, mais cette relation, cette manière de se traiter, on ne voudrait pas déjà qu'autrui nous traite de cette manière, et on ne s'imagine même pas une seule seconde traiter quelqu'un d'autre de cette manière. Et voilà, je t'invite vraiment à prendre un moment pour écrire tout ce que tu te dis à toi-même, tout ce que j'ai pu énoncer. Et imaginer vraiment, et relire ce que tu te dis, et imaginer, est-ce que tu t'adresserais ainsi à tes enfants ? Et pire, est-ce que tu accepterais d'entendre tes enfants se parler à eux-mêmes de cette façon ? Ouais, de toute façon, je suis vraiment nulle. Oh, t'as encore fait n'importe quoi. Oh, de toute façon, t'es bête. Oh, t'es bête. Oh là là, je suis con, etc. Vous voyez, tous ces mots-là, comme ça. Et dites-vous bien qu'en fait... Notre parole a un pouvoir de création extraordinaire et que tous ces mots que l'on se dit à nous-mêmes, notre inconscient les croit. Et donc c'est dans ce sens que je te dis que tu entretiens, tu nourris et tu amplifies ta relation toxique à toi-même. Or, la toute première personne à qui tu dois le respect, c'est toi-même. Imagine un peu une minute. Autre exemple, imagine que tu sois coincé dans un volume tout petit, un placard rikiki dont tu ne peux t'extraire et que tu sois condamné à vivre là avec un double que tu détestes. Comment serait ton quotidien ? T'imagines la manière dont tu lui parles, la manière dont tu le traites, etc. Comment ce double se sent ? L'idée, c'est justement de réapprendre à nouer une relation saine et sereine. et pleine de compassion avec cette personne avec laquelle tu es véritablement coincée. En fait, tu lui dois le respect, tu lui dois la bienveillance. Parce que si ça se passait bien, au contraire, elle pourrait être ta meilleure alliée pour vivre une vie épanouissante et enrichissante à tout point de vue. Et c'est ça le secret en fait, c'est tu es coincée dans un espace restreint avec ton double qui porte tes blessures, qui souffre, qui se sent dévalorisée, qui a une tête toute... triste, qui ne s'aime pas et qui a peur. Donc en gros, avec ce double, tu as deux options. La première, c'est de l'enfoncer et de continuer de l'effrayer, continuer de la dévaloriser, continuer de l'enfoncer. Et ton quotidien risque d'être un peu triste, voire plutôt angoissant. Et l'autre option, au contraire, c'est de nouer avec cette personne une autre relation, de chercher à la comprendre, de chercher à l'écouter, à l'entendre. C'est-à-dire qu'à travers les mots, à travers les mots qu'elle dit, à travers les mots qui sont exprimés, quel est le besoin ? Et du coup, d'essayer de l'aider à comprendre ses peurs, à l'aider à soigner ses peurs, à soigner ses blessures, à comprendre ses blocages, d'où ils viennent, et en d'autres termes, apprendre à l'aimer. Imagine que tu es dans un espace hyper, hyper, hyper restreint, avec ton double. et que tu te mettais finalement à t'aimer toi-même très fort. Peut-être que ça va nécessiter de passer par le pardon. Et pour cela, je te renverrai volontiers sur mon épisode sur le pardon justement, parce que ça va t'aider, parce que justement j'en parle en fait. Une des plus grandes actions que l'on peut faire pour s'aimer soi-même, c'est de se pardonner toutes ces choses qu'on se reproche. Et comment ça se pardonner soi-même ? C'est un immense... pas de réconciliation avec soi. Et c'est un vrai, vrai grand soulagement de se pardonner soi-même pour tout ce qu'on est ou tout ce qu'on n'est pas et du coup ça peut, et ça nous aide énormément à nous aimer. Et donc petit à petit, ce qui va se transformer, ça va être donc ta relation à toi qui va être de plus en plus saine et sereine à travers cette réconciliation avec ton double. Et petit à petit, il y a comme une douceur qui va s'instaurer dans ton discours intérieur. Et petit à petit, il se pourrait bien que tu deviennes ta meilleure amie ou ton meilleur ami. Et petit à petit, en devenant cette meilleure amie, ce meilleur ami avec toi-même, tu vas reconnaître tes besoins réels. Et même s'ils te paraissent égoïstes, là, entre parenthèses, c'est véritablement une perception erronée de cette façon de voir le monde à travers... La notion d'égoïsme, parce que reconnaître ses besoins, c'est le début de l'autonomie affective. Donc, on n'est jamais assez égoïste dans la reconnaissance de nos propres besoins. Je doute que l'on réussisse à être égoïste, narcissique, 100% du temps. Alors, quand on arrive dans un état narcissique, c'est qu'il y a plutôt une pathologie qui se développe. mais si je m'adresse... au commun des mortels, à une personne qui est à peu près normalement constituée, qui n'est pas trop trop névrosée, et que si celle-ci s'occupait d'elle-même, uniquement d'elle-même, à peu près 30% de son temps d'éveil ou de réveil, alors le monde irait beaucoup mieux, parce qu'on serait tous beaucoup plus autonomes et beaucoup plus conscients de nos propres besoins. Et peut-être qu'on arrêterait de compter sur les autres, et peut-être qu'on serait beaucoup plus... serein et dans une relation à nous-mêmes qui serait beaucoup plus saine. Donc, reconnaître ses besoins réels, c'est tout sauf de l'égoïsme, en tout cas dans le cadre d'une non-pathologie névrotique. Et petit à petit, en transformant cette relation à soi, on va pouvoir commencer à réaliser que, en fait, je suis parfaitement imparfaite et c'est parfait comme ça. J'adore cette citation. Ça pourrait être un mantra. Je t'invite à la mettre sur ton frigo. Je suis parfaitement imparfaite et c'est parfait comme ça. Et chaque jour est parfait dans ses imperfections, tout comme moi je suis parfaitement imparfaite dans mes imperfections. Et c'est parfait comme ça. Et petit à petit, on va aussi commencer à s'autoriser à dire non à l'autre afin de mieux se dire oui à soi. Donc la clé Ce n'est pas la perfection, c'est l'écoute et la reconnaissance de ce dont on a besoin à travers nos blessures. Mais pour pouvoir reconnaître nos besoins, il faut prendre le temps de les observer, en tout cas d'observer ce que notre inconscient, à travers notre petit discours toxique, veut nous dire. Et du coup, d'entrer en cohérence avec ses besoins. avec ce qu'on veut et avec ce qu'on a envie de vivre. Et c'est ça, la souveraineté affective. C'est passer, grandir. dans un état de maltraitance toxique vis-à-vis de soi-même qui engendre finalement une tolérance à la maltraitance de la part des autres à un état de « je me choisis, je sais dire non et je reconnais mes besoins » de façon à être aligné, centré sur Voilà ce dont j'ai besoin et ce qui me fait du bien. Et ça me rend, ça fait que je deviens une personne qui est beaucoup plus saine, beaucoup plus sereine. Et je t'assure qu'à partir de ce moment-là, tu vas commencer à développer une disponibilité à l'autre avec un grand A et à transformer tes relations avec autrui qui va être d'un autre niveau, véritablement. C'est du vécu, revécu, à titre personnel. et surtout aussi à titre d'expérience professionnelle. Parce que c'est ce que je vérifie tous les jours à travers mes accompagnements. Donc si on pouvait conclure notre épisode d'aujourd'hui sur cette toxique relation à soi-même, n'oublie jamais que la relation la plus longue, la plus étroite et la plus importante de ta vie est et sera toujours, seulement et uniquement avec toi-même. Tu as beau être dans une relation passionnée, passionnelle, fusionnelle avec une personne, la qualité de cette relation avec cette autre personne est absolument corrélée, absolument dépendante de la qualité de ta relation avec toi. Si ta relation avec toi est toxique, tout ton environnement et toutes tes relations le seront aussi. Si ta relation avec toi est aimante, tout ton environnement et toutes tes relations vont s'aligner à toi de façon saine et sereine. Alors, je t'invite, pour clôturer cet épisode, à te poser cette question. Et si aujourd'hui tu devenais enfin la personne la plus importante de ta vie ? Et si tu pouvais enfin te réconcilier avec toi ? Et on ne choisit pas les événements qui nous arrivent. On ne choisit pas ce que la vie nous propose. En tout cas, pas à l'instant T. À un autre niveau, peut-être que si, mais c'est encore une autre histoire. Mais peu à peu, en tout cas, on choisit à chaque instant la manière dont on va réagir à ce qui nous arrive. Et le regard que l'on va poser sur les événements et sur la vie que l'on a autour de nous dépend intrinsèquement du regard et de la relation qu'on a vis-à-vis de nous-mêmes. Alors, je t'invite sur cette semaine, ces prochains jours, à... vraiment regarder la manière dont tu te parles et un petit peu transformer, si tu peux, ce discours en transformant ses paroles de la manière la plus douce et tu pourrais te faire à ce moment-là le plus beau cadeau. Je t'invite à me partager en commentaire ou en message en quoi cela te touche, qu'est-ce qui résonne pour toi à travers ce podcast. Et je te remercie d'avoir écouté cet épisode une nouvelle fois. Si tu veux aller plus loin, bien sûr, je t'invite à découvrir mon livre Envie ainsi que mon accompagnement où je t'aide à découvrir et à guérir ton enfant intérieur afin de retrouver ta souveraineté affective. Toutes les informations sont dans la description en dessous de l'épisode de ce podcast. Et surtout, n'oublie pas de t'abonner à ce podcast. de le liker et de le partager si tu penses qu'il peut aider des personnes autour de toi parce qu'on mérite tous et toutes d'apprendre à vivre une relation saine avec nous-mêmes n'oublie pas que tu es la personne la plus importante de ta vie, prends soin de toi et à très vite Musique