Volée en 1966, la Coupe du monde est retrouvée par un chien dans un buisson cover
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UN TRUC DE FOOT

Volée en 1966, la Coupe du monde est retrouvée par un chien dans un buisson

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05min |25/12/2021
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Description

La Coupe du monde est LE trophée convoité par les joueurs mais pas seulement : il attire également les voleurs.


Nous sommes en 1966 quatre mois avant le coup d’envoi de la 8e édition du Mondial en Angleterre.


La Coupe du monde exposée au public


Le trophée Jules-Rimet – c’est le nom de la première coupe du monde – est exposé au public à Londres dans le Westminster Central Hall. Faite en or et représentant Niké, la déesse grecque ailée de la Victoire, elle est placée dans une vitrine verrouillée avec des gardes à côté pour la surveiller jour et nuit.

Mais le dimanche 20 mars 1966, l’impensable arrive : la Coupe du monde est volée !


Rançon et course-poursuite


Dans la foulée, une rançon est demandée à Joe Mears, le président de la Fédération Anglaise (Football Association) : 15.000 livres sterling en petites coupures pour récupérer la précieuse statuette de presque 4 kilos. Le message anonyme dit : “Sans doute voyez-vous avec une très grande inquiétude la perte de la Coupe du monde mais pour moi ce n’est qu’un tas d’or. Donc si vous voulez la revoir je vous suggère de faire comme je dis et suivez mes instructions. (…) Si je n’ai pas de nouvelles de vous le jeudi ou le vendredi au plus tard, elle est bonne pour être fondue.”


La menace est prise au sérieux et le deal est accepté. Une réponse au maître-chanteur est passée via une petite annonce du journal “London Evening News” du jeudi : “Disposé à faire affaire. Signé : Joe”.


Sur le lieu de l’échange, Scotland Yard est évidemment de la partie. Après une course-poursuite, la police anglaise interpelle le maître-chanteur mais sans la Coupe du monde. Edward Betchley, c’est son nom, assure qu’il n’est que l’intermédiaire et qu’il ne sait pas où se trouve le précieux trophée. Le malfaiteur est d’ailleurs condamné à deux ans de prison uniquement pour la demande de rançon, et non pas pour le vol du trophée.


Le trophée retrouvé grâce à un chien


Alors que l’on désespère de ne jamais revoir la Coupe du monde et qu’une réplique est en cours de fabrication, elle est miraculeusement retrouvée grâce… à un chien !

Une semaine après le rapt, dans la soirée du dimanche 27 mars 1966, David Corbett – un marin de 26 ans, qui trime sur une péniche de la Tamise – sort dans son quartier au sud de Londres avec Pickles, son chien, un colley noir et blanc. La suite, il la raconte à plusieurs médias britanniques :


“J’allais justement à la cabine téléphonique parce que la femme de mon frère attendait un bébé (…) J’ai pris le chien pour lui faire faire un peu d’exercice et il a continué à courir au pied d’un buisson situé sur le côté de la voiture de mon voisin (…) Il reniflait un paquet près de la roue avant. Il était très bien emballé dans du journal – l’IRA (l’Armée républicaine irlandaise, ndlr) était en action à cette époque et je me suis dit que c’était une bombe. Alors je l’ai ramassé. Posé. Je l’ai ramassé, reposé. Et puis finalement j ‘ai arraché un peu le fond et j’ai vu un socle où il était écrit Brésil, Allemagne, Uruguay (les vainqueurs des précédentes éditons, ndlr). J’ai arraché l’autre extrémité et c’était une dame qui tenait un plat au-dessus de sa tête. Je l’ai tout de suite reconnue et j’ai pensé “Ça y est, c’est la Coupe du monde !””


Le trophée Jules Rimet est aussitôt remis aux autorités anglo-saxonnes. Et c’est cette statuette que soulève quatre mois plus tard – à domicile – l’Angleterre de Bobby Moore après la finale gagnée le 30 juillet 1966.


Brièvement suspecté, le maître du chien est mis hors de cause et on se souvient plus de Pickles que de lui pour avoir sauvé l’honneur du pays inventeur du football. En effet, le lendemain du sacre de l’Angleterre, l’animal à quatre pattes est invité à la soirée de célébration en guise de récompense. Il est porté au balcon par le capitaine Bobby Moore pour le montrer à la foule et il pose même dans les bras de l’attaquant Bobby Charlton pour la photo.

Pickles, chouchou des médias


Pickles devient le chouchou des médias. Il reçoit une médaille, il est nommé “chien de l’année”, obtient un an de nourriture gratuit, devient une star de la télévision et joue même son propre rôle au cinéma dans un film d’espionnage “The Spy with a Cold Nose”.

A sa mort, David Corbett enterre son chien dans le jardin de sa maison qu’il a pu acheter avec l’argent de la récompense. Une plaque commémorative est posée à l’endroit où l’animal repose. On peut y lire : ”Pickles, le découvreur de la Coupe du monde 1966”. 


Pour l’anecdote, le trophée Jules Rimet est remporté définitivement par le Brésil de Pelé en 1970 après avoir gagné la Coupe du monde pour la troisième fois. Il est de nouveau volé en 1983 au siège de la confédération brésilienne à Rio de Janeiro. Cette fois, il n’a jamais été retrouvé. 


-------------------


Ta dose d'anecdotes sur le football ! Histoires insolites, souvent drôles, parfois tristes, mais toujours véridiques.


Facebook / Twitter / Instagram : @untrucdefoot


https://www.untrucdefoot.fr/  

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La Coupe du monde est LE trophée convoité par les joueurs mais pas seulement : il attire également les voleurs.


Nous sommes en 1966 quatre mois avant le coup d’envoi de la 8e édition du Mondial en Angleterre.


La Coupe du monde exposée au public


Le trophée Jules-Rimet – c’est le nom de la première coupe du monde – est exposé au public à Londres dans le Westminster Central Hall. Faite en or et représentant Niké, la déesse grecque ailée de la Victoire, elle est placée dans une vitrine verrouillée avec des gardes à côté pour la surveiller jour et nuit.

Mais le dimanche 20 mars 1966, l’impensable arrive : la Coupe du monde est volée !


Rançon et course-poursuite


Dans la foulée, une rançon est demandée à Joe Mears, le président de la Fédération Anglaise (Football Association) : 15.000 livres sterling en petites coupures pour récupérer la précieuse statuette de presque 4 kilos. Le message anonyme dit : “Sans doute voyez-vous avec une très grande inquiétude la perte de la Coupe du monde mais pour moi ce n’est qu’un tas d’or. Donc si vous voulez la revoir je vous suggère de faire comme je dis et suivez mes instructions. (…) Si je n’ai pas de nouvelles de vous le jeudi ou le vendredi au plus tard, elle est bonne pour être fondue.”


La menace est prise au sérieux et le deal est accepté. Une réponse au maître-chanteur est passée via une petite annonce du journal “London Evening News” du jeudi : “Disposé à faire affaire. Signé : Joe”.


Sur le lieu de l’échange, Scotland Yard est évidemment de la partie. Après une course-poursuite, la police anglaise interpelle le maître-chanteur mais sans la Coupe du monde. Edward Betchley, c’est son nom, assure qu’il n’est que l’intermédiaire et qu’il ne sait pas où se trouve le précieux trophée. Le malfaiteur est d’ailleurs condamné à deux ans de prison uniquement pour la demande de rançon, et non pas pour le vol du trophée.


Le trophée retrouvé grâce à un chien


Alors que l’on désespère de ne jamais revoir la Coupe du monde et qu’une réplique est en cours de fabrication, elle est miraculeusement retrouvée grâce… à un chien !

Une semaine après le rapt, dans la soirée du dimanche 27 mars 1966, David Corbett – un marin de 26 ans, qui trime sur une péniche de la Tamise – sort dans son quartier au sud de Londres avec Pickles, son chien, un colley noir et blanc. La suite, il la raconte à plusieurs médias britanniques :


“J’allais justement à la cabine téléphonique parce que la femme de mon frère attendait un bébé (…) J’ai pris le chien pour lui faire faire un peu d’exercice et il a continué à courir au pied d’un buisson situé sur le côté de la voiture de mon voisin (…) Il reniflait un paquet près de la roue avant. Il était très bien emballé dans du journal – l’IRA (l’Armée républicaine irlandaise, ndlr) était en action à cette époque et je me suis dit que c’était une bombe. Alors je l’ai ramassé. Posé. Je l’ai ramassé, reposé. Et puis finalement j ‘ai arraché un peu le fond et j’ai vu un socle où il était écrit Brésil, Allemagne, Uruguay (les vainqueurs des précédentes éditons, ndlr). J’ai arraché l’autre extrémité et c’était une dame qui tenait un plat au-dessus de sa tête. Je l’ai tout de suite reconnue et j’ai pensé “Ça y est, c’est la Coupe du monde !””


Le trophée Jules Rimet est aussitôt remis aux autorités anglo-saxonnes. Et c’est cette statuette que soulève quatre mois plus tard – à domicile – l’Angleterre de Bobby Moore après la finale gagnée le 30 juillet 1966.


Brièvement suspecté, le maître du chien est mis hors de cause et on se souvient plus de Pickles que de lui pour avoir sauvé l’honneur du pays inventeur du football. En effet, le lendemain du sacre de l’Angleterre, l’animal à quatre pattes est invité à la soirée de célébration en guise de récompense. Il est porté au balcon par le capitaine Bobby Moore pour le montrer à la foule et il pose même dans les bras de l’attaquant Bobby Charlton pour la photo.

Pickles, chouchou des médias


Pickles devient le chouchou des médias. Il reçoit une médaille, il est nommé “chien de l’année”, obtient un an de nourriture gratuit, devient une star de la télévision et joue même son propre rôle au cinéma dans un film d’espionnage “The Spy with a Cold Nose”.

A sa mort, David Corbett enterre son chien dans le jardin de sa maison qu’il a pu acheter avec l’argent de la récompense. Une plaque commémorative est posée à l’endroit où l’animal repose. On peut y lire : ”Pickles, le découvreur de la Coupe du monde 1966”. 


Pour l’anecdote, le trophée Jules Rimet est remporté définitivement par le Brésil de Pelé en 1970 après avoir gagné la Coupe du monde pour la troisième fois. Il est de nouveau volé en 1983 au siège de la confédération brésilienne à Rio de Janeiro. Cette fois, il n’a jamais été retrouvé. 


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Nous sommes en 1966 quatre mois avant le coup d’envoi de la 8e édition du Mondial en Angleterre.


La Coupe du monde exposée au public


Le trophée Jules-Rimet – c’est le nom de la première coupe du monde – est exposé au public à Londres dans le Westminster Central Hall. Faite en or et représentant Niké, la déesse grecque ailée de la Victoire, elle est placée dans une vitrine verrouillée avec des gardes à côté pour la surveiller jour et nuit.

Mais le dimanche 20 mars 1966, l’impensable arrive : la Coupe du monde est volée !


Rançon et course-poursuite


Dans la foulée, une rançon est demandée à Joe Mears, le président de la Fédération Anglaise (Football Association) : 15.000 livres sterling en petites coupures pour récupérer la précieuse statuette de presque 4 kilos. Le message anonyme dit : “Sans doute voyez-vous avec une très grande inquiétude la perte de la Coupe du monde mais pour moi ce n’est qu’un tas d’or. Donc si vous voulez la revoir je vous suggère de faire comme je dis et suivez mes instructions. (…) Si je n’ai pas de nouvelles de vous le jeudi ou le vendredi au plus tard, elle est bonne pour être fondue.”


La menace est prise au sérieux et le deal est accepté. Une réponse au maître-chanteur est passée via une petite annonce du journal “London Evening News” du jeudi : “Disposé à faire affaire. Signé : Joe”.


Sur le lieu de l’échange, Scotland Yard est évidemment de la partie. Après une course-poursuite, la police anglaise interpelle le maître-chanteur mais sans la Coupe du monde. Edward Betchley, c’est son nom, assure qu’il n’est que l’intermédiaire et qu’il ne sait pas où se trouve le précieux trophée. Le malfaiteur est d’ailleurs condamné à deux ans de prison uniquement pour la demande de rançon, et non pas pour le vol du trophée.


Le trophée retrouvé grâce à un chien


Alors que l’on désespère de ne jamais revoir la Coupe du monde et qu’une réplique est en cours de fabrication, elle est miraculeusement retrouvée grâce… à un chien !

Une semaine après le rapt, dans la soirée du dimanche 27 mars 1966, David Corbett – un marin de 26 ans, qui trime sur une péniche de la Tamise – sort dans son quartier au sud de Londres avec Pickles, son chien, un colley noir et blanc. La suite, il la raconte à plusieurs médias britanniques :


“J’allais justement à la cabine téléphonique parce que la femme de mon frère attendait un bébé (…) J’ai pris le chien pour lui faire faire un peu d’exercice et il a continué à courir au pied d’un buisson situé sur le côté de la voiture de mon voisin (…) Il reniflait un paquet près de la roue avant. Il était très bien emballé dans du journal – l’IRA (l’Armée républicaine irlandaise, ndlr) était en action à cette époque et je me suis dit que c’était une bombe. Alors je l’ai ramassé. Posé. Je l’ai ramassé, reposé. Et puis finalement j ‘ai arraché un peu le fond et j’ai vu un socle où il était écrit Brésil, Allemagne, Uruguay (les vainqueurs des précédentes éditons, ndlr). J’ai arraché l’autre extrémité et c’était une dame qui tenait un plat au-dessus de sa tête. Je l’ai tout de suite reconnue et j’ai pensé “Ça y est, c’est la Coupe du monde !””


Le trophée Jules Rimet est aussitôt remis aux autorités anglo-saxonnes. Et c’est cette statuette que soulève quatre mois plus tard – à domicile – l’Angleterre de Bobby Moore après la finale gagnée le 30 juillet 1966.


Brièvement suspecté, le maître du chien est mis hors de cause et on se souvient plus de Pickles que de lui pour avoir sauvé l’honneur du pays inventeur du football. En effet, le lendemain du sacre de l’Angleterre, l’animal à quatre pattes est invité à la soirée de célébration en guise de récompense. Il est porté au balcon par le capitaine Bobby Moore pour le montrer à la foule et il pose même dans les bras de l’attaquant Bobby Charlton pour la photo.

Pickles, chouchou des médias


Pickles devient le chouchou des médias. Il reçoit une médaille, il est nommé “chien de l’année”, obtient un an de nourriture gratuit, devient une star de la télévision et joue même son propre rôle au cinéma dans un film d’espionnage “The Spy with a Cold Nose”.

A sa mort, David Corbett enterre son chien dans le jardin de sa maison qu’il a pu acheter avec l’argent de la récompense. Une plaque commémorative est posée à l’endroit où l’animal repose. On peut y lire : ”Pickles, le découvreur de la Coupe du monde 1966”. 


Pour l’anecdote, le trophée Jules Rimet est remporté définitivement par le Brésil de Pelé en 1970 après avoir gagné la Coupe du monde pour la troisième fois. Il est de nouveau volé en 1983 au siège de la confédération brésilienne à Rio de Janeiro. Cette fois, il n’a jamais été retrouvé. 


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La Coupe du monde est LE trophée convoité par les joueurs mais pas seulement : il attire également les voleurs.


Nous sommes en 1966 quatre mois avant le coup d’envoi de la 8e édition du Mondial en Angleterre.


La Coupe du monde exposée au public


Le trophée Jules-Rimet – c’est le nom de la première coupe du monde – est exposé au public à Londres dans le Westminster Central Hall. Faite en or et représentant Niké, la déesse grecque ailée de la Victoire, elle est placée dans une vitrine verrouillée avec des gardes à côté pour la surveiller jour et nuit.

Mais le dimanche 20 mars 1966, l’impensable arrive : la Coupe du monde est volée !


Rançon et course-poursuite


Dans la foulée, une rançon est demandée à Joe Mears, le président de la Fédération Anglaise (Football Association) : 15.000 livres sterling en petites coupures pour récupérer la précieuse statuette de presque 4 kilos. Le message anonyme dit : “Sans doute voyez-vous avec une très grande inquiétude la perte de la Coupe du monde mais pour moi ce n’est qu’un tas d’or. Donc si vous voulez la revoir je vous suggère de faire comme je dis et suivez mes instructions. (…) Si je n’ai pas de nouvelles de vous le jeudi ou le vendredi au plus tard, elle est bonne pour être fondue.”


La menace est prise au sérieux et le deal est accepté. Une réponse au maître-chanteur est passée via une petite annonce du journal “London Evening News” du jeudi : “Disposé à faire affaire. Signé : Joe”.


Sur le lieu de l’échange, Scotland Yard est évidemment de la partie. Après une course-poursuite, la police anglaise interpelle le maître-chanteur mais sans la Coupe du monde. Edward Betchley, c’est son nom, assure qu’il n’est que l’intermédiaire et qu’il ne sait pas où se trouve le précieux trophée. Le malfaiteur est d’ailleurs condamné à deux ans de prison uniquement pour la demande de rançon, et non pas pour le vol du trophée.


Le trophée retrouvé grâce à un chien


Alors que l’on désespère de ne jamais revoir la Coupe du monde et qu’une réplique est en cours de fabrication, elle est miraculeusement retrouvée grâce… à un chien !

Une semaine après le rapt, dans la soirée du dimanche 27 mars 1966, David Corbett – un marin de 26 ans, qui trime sur une péniche de la Tamise – sort dans son quartier au sud de Londres avec Pickles, son chien, un colley noir et blanc. La suite, il la raconte à plusieurs médias britanniques :


“J’allais justement à la cabine téléphonique parce que la femme de mon frère attendait un bébé (…) J’ai pris le chien pour lui faire faire un peu d’exercice et il a continué à courir au pied d’un buisson situé sur le côté de la voiture de mon voisin (…) Il reniflait un paquet près de la roue avant. Il était très bien emballé dans du journal – l’IRA (l’Armée républicaine irlandaise, ndlr) était en action à cette époque et je me suis dit que c’était une bombe. Alors je l’ai ramassé. Posé. Je l’ai ramassé, reposé. Et puis finalement j ‘ai arraché un peu le fond et j’ai vu un socle où il était écrit Brésil, Allemagne, Uruguay (les vainqueurs des précédentes éditons, ndlr). J’ai arraché l’autre extrémité et c’était une dame qui tenait un plat au-dessus de sa tête. Je l’ai tout de suite reconnue et j’ai pensé “Ça y est, c’est la Coupe du monde !””


Le trophée Jules Rimet est aussitôt remis aux autorités anglo-saxonnes. Et c’est cette statuette que soulève quatre mois plus tard – à domicile – l’Angleterre de Bobby Moore après la finale gagnée le 30 juillet 1966.


Brièvement suspecté, le maître du chien est mis hors de cause et on se souvient plus de Pickles que de lui pour avoir sauvé l’honneur du pays inventeur du football. En effet, le lendemain du sacre de l’Angleterre, l’animal à quatre pattes est invité à la soirée de célébration en guise de récompense. Il est porté au balcon par le capitaine Bobby Moore pour le montrer à la foule et il pose même dans les bras de l’attaquant Bobby Charlton pour la photo.

Pickles, chouchou des médias


Pickles devient le chouchou des médias. Il reçoit une médaille, il est nommé “chien de l’année”, obtient un an de nourriture gratuit, devient une star de la télévision et joue même son propre rôle au cinéma dans un film d’espionnage “The Spy with a Cold Nose”.

A sa mort, David Corbett enterre son chien dans le jardin de sa maison qu’il a pu acheter avec l’argent de la récompense. Une plaque commémorative est posée à l’endroit où l’animal repose. On peut y lire : ”Pickles, le découvreur de la Coupe du monde 1966”. 


Pour l’anecdote, le trophée Jules Rimet est remporté définitivement par le Brésil de Pelé en 1970 après avoir gagné la Coupe du monde pour la troisième fois. Il est de nouveau volé en 1983 au siège de la confédération brésilienne à Rio de Janeiro. Cette fois, il n’a jamais été retrouvé. 


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